Israël Actualités n°244

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GRATUIT - Numéro 244 - Edition du 6 au 12 février 2013 Journal Israélien en langue française

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Toute l'Actualité en Provenance d'Israël

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GRATUIT - Numéro 244 - Edition du 6 au 12 février 2013 Journal Israélien en langue française

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

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Je consacrerais essentiellement l’édito de cette semaine pour rendre hommage à une femme qui vient de nous quitter suite à une longue mala-die. Une grande dame au service de la communauté qui, jusqu’au dernier jour de sa vie, a voulu faire profiter le plus grand nombre de son savoir et de sa gentillesse afin d’apporter du bonheur et de la joie aux familles pour l’organisation de leur fêtes ; que cela soit pour une brith milah, une bar mitsva ou bien un mariage. Elle savait donner sans compter et cela, jusqu’au dernier jour de sa vie. Cette femme au grand cœur n’est autre qu’Arlette

Touitou zal (Traiteur, La Fourchette d’Or). Arlette était une femme for-midable, une sainte, une mère de fa-mille incroyable pour son mari et ses enfants. Elle ne faisait jamais de mal et apportait toujours un sourire aux gens qui la côtoyaient au plus fort de sa maladie. Elle était encore présente au dernier salon Jour J qui a eu lieu en décembre dernier pour irradier de sa présence. Nous n’oublierons jamais ses exceptionnels gâteaux, ses fricas-sées légendaires comme elle savait si bien les faire.

Arlette, tu nous as quittés, tu nous manques déjà, tu étais un rayon de so-leil dans cette communauté. Que D... soulage ta famille car je sais qu’hm t’a laissé une place de premier choix au Gan Eden ... Encore une fois, en ce qui me concerne, et certainement dans l’esprit de ceux qui t’ont connu, tu resteras dans la tête et dans le cœur des gens comme une femme pleine de joie et il suffira de penser à toi pour ceux qui n’auront pas le moral pour avoir le sourire au coin des lèvres.

Que D... protège et bénisse Israël et Am Israël

Alain et Katy Sayada

Très chère Arlette

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

Sommes-Nous à un Tournant vis-à-vis de l’Islamisme ?

2011/12, deux années - qui ont vu l’avancée d’idéologies extrémistes des Frères Musulmans dans tous les pays arabes qui ont voulu se-couer le joug de la dictature, en Tunisie, en Egypte, en Jordanie, en Cisjordanie, au Yémen, en Syrie; Par Albert Soued

- qui ont vu la réorganisation d’al Qaeda, avec son nouveau chef, le médecin égyptien Aymann al Zawa-hiri et ses avancées en Afrique et au Moyen Orient, au Nigéria, au Sahel, en Somalie, au Sinaï, en Syrie, en Irak - qui ont vu les manœuvres di-latoires de l’Iran pour ne pas arrêter

son programme d’armes nucléaires et ses interventions de déstabilisation de la région, directement ou à travers ses satellites de l’axe shiite, la Syrie, l’Irak, le Hezbollah au Liban et le Ha-mas dans la bande de Gaza. Et voilà qu’en janvier 2013, la France a pris son courage à 2 mains pour intervenir en Afrique, au Mali pour dire «Halte là!» à l’islamisme rampant dans ce continent. Bamako, la capitale du Mali était certes menacée et, avec elle, les ressources en uranium. Mais nous voulons émettre l’hypothèse optimiste que François Hollande a voulu, par sa décision de reconquérir le Mali, endiguer aussi ce flot dange-

reux qui risquait d’inonder l’Afrique et de traverser la Méditerranée.

Et voilà aussi qu’en Egypte, un juge-ment inique de la cour condamnant à mort une vingtaine de citoyens pour avoir provoqué des émeutes à un match de football à Port Saïd, entraî-nant la mort de 74 supporters en fé-vrier 2012, a été l’étincelle qui allait provoquer des émeutes qui ne sont près de s’éteindre. Une nouvelle ré-volution est en marche pour renverser le président «frère musulman» Mo-hamed Morsi qui en quelques mois a accumulé plus de pouvoirs que l’ex président déchu Moubarak.

Et à Port Saïd, on appelle à la séces-sion de la région du Canal de Suez, pour ôter au pouvoir central du Caire ses principales ressources provenant des droits de passage. Avec un tou-risme languissant et des investisseurs plus que réticents devant les troubles incessants, le nouveau régime autori-taire de Morsi est en plein marasme.

La «sharia’h» prévue dans la nouvelle constitution a heurté toutes les élites qui commencent à regretter l’ancien régime qui, au moins, évitait de tirer sur la foule. Jamais le brigandage n’a atteint une telle ampleur dévastatrice. La famine guettant, le citoyen égyp-tien semble prendre conscience des méfaits de l’islamisme, sans qu’on sache s’il a encore le courage de l’endiguer.

Et voilà que les manœuvres ira-niennes cherchant à soulager les pressions exercées par l’Occident sur son programme nucléaire et sur son vassal syrien et alaouite, Bashar al Assad, sont neutralisées par les forces aériennes d’Israël.

Il faut savoir que les armes de des-truction massives de Saddam Hus-sein, armes chimiques et bactério-logiques, avaient été transférées en Syrie en 2003 avec l’aide des Russes. La Syrie a son propre programme d’armement non conventionnel.

En 2009, Israël avait déjà détruit un site nucléaire et il vient de détruire un site de fabrication d’armes non conventionnelles près de Damas, pro-

tégé par 3000 Gardiens de la Révo-lution d’Iran. Une usine d’armement pour le Hamas avait déjà été détruite au Soudan, des convois d’armes sophistiquées y ont été bombardés et tout récemment encore un convoi syrien d’armes anti-aériennes destiné au Hezbollah a été neutralisé.

Et il ne s’agit que de simples aver-tissements à l’Iran et à la Syrie pour qu’ils ne franchissent pas des lignes rouges. L’islamisme s’est emparé de la révolution du «printemps arabe» entraînant le désordre, l’arbitraire et la mort à travers tout le Moyen Orient.

La femme en Tunisie, le bédouin en Lybie, l’Egyptien affamé, le Syrien cherchant à sauver sa peau, les ci-toyens Irakiens et Iraniens sensés qui ne veulent pas tout perdre, ont com-pris que l’extrémisme musulman, qu’il soit sunnite ou shiite, était à la source de leur malheur et non pas Israël. Les Etats-Unis estiment avoir déjà assez «donné» en Afghanistan et en Irak et semblent se désengager de la région. La France vient de donner l’exemple d’un coup d’arrêt à l’isla-misme en Afrique.

Israël vient de marquer ses lignes rouges à l’axe shiite. Sont-ce là de simples endiguements des islamismes sunnites et shiites ? Ou Janvier 2013 marque-t-il le début de la reconquête des «territoires» de la liberté et de la démocratie perdus depuis un demi-siècle par l’Occident judéo-chrétien ?

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Des milliers d’écoliers palestiniens ont reçu une formation militaire dans la bande de Gaza afin de se préparer au djihad contre Israël. Selon Mohamed Siam, un haut fonctionnaire du ministère dirigé par le Hamas, quelque 9 000 élèves des écoles secondaires ont déjà rejoint 36 camps dans la bande de Gaza et ont appris à utiliser divers types d’armes et la manipulation d’explosifs.

Le Hamas affirme que le but de ces camps est de préparer les enfants palestiniens, à la fois militairement et psychologiquement, à la « libération de la Palestine, du fleuve Jourdain à la mer [Méditerranée], » en d’autres termes, tout Israël. Comment peut-on parler de solution à deux Etats quand des milliers d’enfants palestiniens sont formés pour utiliser des armes et des explosifs afin de remplacer Israël par un État islamique ? Est-ce que Mahmoud Abbas croit vraiment que ces écoliers accepteront un jour sa stratégie de paix avec Israël ?

Ce sont des questions que l’Occident a besoin de se poser une fois pour toutes… La formation se déroule sous la supervision du ministère de l’Edu-cation, et les camps d’entraînement ont été nommés Al-futuwwa [cheva-lerie spirituelle]. Selon Wikipedia, Al-futuwwa était le nom pan-arabe des Hitler-Jugend [Jeunesses hitlé-riennes], un mouvement de jeunesse fasciste et nationaliste qui prévalait en Irak dans les années 1930 et 1940.

En 1938, Al-futuwwa a envoyé un délégué à la manifestation de Nu-remberg du parti nazi, et à son tour, a accueilli le chef des Jeunesses hit-lériennes Baldur von Schirach. En 1941, le fasciste pan-arabe Al-Mu-thanna Club et son mouvement Al-futuwwa ont participé à l’attaque de Farhud sur la communauté juive de

Bagdad. La semaine dernière, lors d’une cérémonie de remise de di-plômes pour des milliers d’écoliers, le Premier ministre du Hamas Ismaïl Haniyeh a déclaré que son mouve-ment avait l’intention d’établir une académie militaire pour la formation et l’éducation des élèves de septième et neuvième.

L’objectif, a t-il dit, est de préparer les enfants palestiniens au djihad contre «l’entité sioniste». S’adressant aux cadets, Haniyeh a déclaré : «Vous êtes les futurs dirigeants.

Vous ferez marcher votre peuple vers la liberté et la dignité d’Al-futuwwa se terminera par la victoire et la libé-ration de toute la Palestine.» Sans surprise, les parents n’ont pas protes-té contre cette forme de violence faite aux enfants. Beaucoup de parents, en effet, semblent aimer l’idée que leurs enfants soient formés pour savoir comment manipuler des explosifs et divers types d’armes. Plus inquiétant est le fait que seulement quelques-unes des dizaines d’organisations occidentales des droits de l’Homme qui opèrent à Gaza ont fait entendre leurs voix.

Même le Fonds des Nations unies pour l’enfance [UNICEF], qui a été créé pour travailler en faveur des droits des enfants, n’a pas encore condamné le Hamas. Beaucoup d’enfants du Hamas seront sans au-cun doute envoyés au front lors de la prochaine ronde de combats avec Israël. Certains seront également dépêchés dans des missions suicides contre «l’ennemi sioniste». En em-poisonnant les cœurs et les esprits des enfants, le Hamas soulève toute une génération de Palestiniens sur la glorification des attentats-suicides, le djihad et le terrorisme.

Par Delphine Haziza

5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

Une organisation type « jeunesse hitlérienne » entraîne les jeunes au djihad contre les juifs

La Maison Blanche a averti la Sy-rie de ne pas transférer d’armes au Hezbollah, alors que les tensions ont monté d’un cran suite aux rap-ports d’un raid israélien contre un «centre de recherche militaire» et un convoi d’armes.

«La Syrie ne devrait pas déstabiliser la région davantage en transférant des armes au Hezbollah,» a déclaré Ben Rhodes, adjoint au conseiller à la sécurité nationale américain. La Syrie a averti jeudi qu’elle se réserve le droit de riposter à ce qu’elle dit être un raid aérien israélien sur un centre de recherche militaire près de Damas.

Elle a déposé une plainte auprès de l’Organisation des Nations Unies. Le ministère syrien des affaires étran-gères a déclaré qu’Israël «et les états qui le protègent au conseil de sécurité de l’ONU» sont responsables pour

le raid aérien, et «affirme le droit de la Syrie de se défendre», a rapporté l’agence de presse SANA. Le minis-tère a appelé «tous les organes com-pétents des Nations Unies à prendre les mesures nécessaires en raison de cette grave violation israélienne, et de faire en sorte que cela ne se repro-duise plus.»

Bien qu’Israël et la Syrie sont techni-quement toujours en guerre, la plainte officielle du ministère fait référence à l’accord de désengagement de 1974 entre la Syrie et Israël, selon SANA. «Le ministère des affaires étrangères a convoqué Iqbal Singha, comman-dant de la force d’observation des Nations Unies… et l’a informé d’une protestation officielle sur la violation israélienne de l’accord de désengage-ment de 1974,» a indiqué le ministère. L’ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Ali Abdel Karim Ali, a quant à lui fait

part du droit de la Syrie de répondre à «l’agression sioniste».

«Les israéliens et les Etats-Unis, avec leurs complices arabes et régionaux, se rendent compte que la Syrie, qui défend sa souveraineté et son terri-toire, peut décider de répondre par surprise à cette agression,» a dit Ali au site internet libanais Al-Ahad, proche du groupe terroriste islamiste Hezbollah.

«Il appartient aux pouvoirs compé-tents de choisir la réponse appropriée, et de déterminer les moyens et le lieu,» a ajouté Ali. Il a également dé-claré que le raid aérien démasque «le lien entre l’agression et la guerre qui fait rage en Syrie depuis deux ans,» se referant à la révolution contre le dictateur Assad qui dure depuis mars 2011.

La Maison Blanche met en garde la Syrie sur ses transferts d’armes

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

Cette semaine a été marquée par une forte actualité en France et en Israël.

À l’ Assemblée Nationale, la discus-sion sur « le mariage pour tous «a donné lieu à des échanges forts et parfois débordants.

Aux envolées lyriques de la Garde des Sceaux répondaient des tirades de l’opposition. Ce débat, certes très important, car il remet en cause un des piliers de notre société, concentre toutes les attentions relayant au se-cond plan les revendications sociales et les annonces régulières de pertes d’emploi de nombre de nos conci-toyens.

Un dessin, publié dans la presse mon-trait Marianne interloquée, tenant à bout de bras les dossiers brûlants et énormes du chômage, de la crise éco-nomique, de la réforme de l’ensei-gnement, de la sécurité et s’adressant à tous les responsables politiques. Ceux-ci lui tournant le dos et obser-vant à la loupe la loi sur le mariage. Cette caricature est la juste repré-sentation de l’importance démesurée accordée à ce débat.

A vouloir trop en faire, les uns et les autres finissent par lasser !

Au niveau international: l’interven-tion française au Mali ne peut-être que saluée et soutenue mais nous oblige à certaines réflexions.

Depuis deux ans, les États-Unis et les états occidentaux ont donné leur bénédiction au soi-disant Printemps arabe appelant et accélérant même la chute des dictatures laïques au Moyen-Orient.

Nous ne pouvons oublier que ces dictateurs combattaient impitoyable-ment les djihadistes de leurs pays.

Aujourd’hui, après l’abandon de Moubarak en Égypte, ce sont les Frères musulmans de Mohamed Mor-si qui sont au pouvoir.

Le peuple souffre, l’espace de liberté se rétrécie et l’antisémitisme repart.En Tunisie, le printemps prend de plus en plus l’allure d’un hiver isla-mique. Les libertés disparaissent et les femmes sont menacées.

Il en est de même en Lybie, après la chute du tyran Kadhafi qui pendant de nombreuses années éliminait les terroristes d’Al Qaïda à ses frontières.Aujourd’hui, les Djihadistes sont aux commandes et sèment la terreur par-tout.

Depuis ce «malheureux printemps arabe» près de 120 000 morts en Sy-rie, plus de 600 000 déplacés et plu-sieurs centaines de milliers de chré-tiens menacés.

Aujourd’hui, au Mali, les troupes françaises se battent contre ces mêmes Djihadistes qui libres et armés traversent les frontières de la Libye et reçoivent le soutien de l’Iran.

Aujourd’hui, les soldats français se battent contre ceux-là mêmes qui étaient hier combattus par Khadafi !

Face à cette nouvelle donne, l’occi-dent va-t-il enfin comprendre ?

Je me permets d’en douter lorsque je vois son attitude vis-à-vis d’Israël !

Les occidentaux font encore la diffé-rence entre ceux qu’ils combattent en Afghanistan et au Mali avec les ter-roristes qu’Israël affronte à Gaza et à ses frontières.

Ce sont les mêmes assassins qui les financent et le même djihad qui les porte.Alors que les membres d’Al Quaida sont traités de terroristes par le prési-dent Français et par son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, Paris refuse de classer le Hezbollah parmi les mouvements terroristes.

Alors que Gaza et l’autorité palesti-nienne s’enfonce dans leur refus d’Is-rael, Nicolas Sarkozy ose lors d’un dîner de collecte pour Israël accuser le gouvernement israélien de ne rien faire pour faire avancer la Paix !

L’intervention israélienne en Syrie, plus que justifiée, contre des convois d’armes qui devaient être livrés aux terroristes du Hezbollah qui mena-cent le nord du pays et aujourd’hui même le centre d’Israel, aurait dû recevoir le soutien des puissances occidentales. Au contraire, une fois de plus, Israël était condamné à l’Onu pour quelques logements construits en Judée Samarie.

Les soldats français qui se battent au Mali savent avec qui ils préfèrent col-laborer mais ne peuvent le dire.

Ils ont un profond respect pour Tsahal mais ne peuvent l’exprimer.

Souhaitons-leur, comme à tous les soldats de Tsahal de réussir leur tra-vail et de rentrer sains et saufs à la maison.

Gil TAIEB

Ce sont les mêmes terroristes qui attaquent Tsahal et l’armée Française

Le ministre turc des affaires étran-gères, Ahmet Davutoglu, a critiqué le raid israélien présumé en Syrie, appelant Damas à exercer des re-présailles, a rapporté l’agence de presse Hurriyet.

«Pourquoi Assad ne jette même pas un caillou lorsque les avions israé-liens ont survolé son palais, et joue avec la dignité de son pays ?» a décla-ré Davutoglu samedi, en chemin pour une conférence internationale sur la Syrie à Munich.

Le ministre de la défense Ehoud Barak doit également se rendre à cette conférence. «Pourquoi est-ce que l’armée syrienne, qui attaque ses propres habitants innocents depuis 22 mois avec ses avions, ses chars et son artillerie, ne répond pas à l’opération israélienne ?

Pourquoi est-ce qu’Assad, qui a or-donné de tirer des missiles Scud sur Alep, ne fait pas quelque chose contre Israël,» a ajouté Davutoglu.

Davutoglu exprime ici une frustra-tion bien compréhensible. En effet, lorsqu’un avion de guerre turc a pé-nétré pendant quelques instants seu-lement dans l’espace aérien syrien, il s’est immédiatement fait abattre par la DCA syrienne.

Davutoglu ne comprend pas com-ment une douzaine d’avions israé-liens ont pu tranquillement détruire plusieurs cibles en Syrie, alors que lui est obligé de faire appel à l’OTAN pour se protéger des missiles syriens. Davutoglu, qui avec son gouverne-ment rêve secrètement de l’empire

Ottoman, comprend aujourd’hui l’incapacité de son armée a faire quoi que ce soit d’autre que de tuer des dizaines de milliers de kurdes armés de vieux fusils.

Le ministre des affaires turc a même suggéré, en dépit, qu’il peut exister une conspiration secrète entre Israël et le régime d’Assad.

«Y a-t-il un accord secret entre As-sad et Israël ? Pourquoi le régime d’Assad n’utilise pas la même puis-sance qu’il utilise contre des femmes sans défense contre Israël, qu’il voit comme un ennemi depuis sa fonda-tion,» a-t-il dit.

Le ministre turc a insisté sur le fait que la Turquie ne restera pas les bras croisés alors qu’Israël attaque un pays musulman, rêvant toujours à une domination turque dans la région. Mais évidemment, il ne fera rien.

Vendredi, le magazine américain Time a rapporté que les avions de guerre israéliens ont frappé plusieurs cibles a l’intérieur de la Syrie dans un raid de nuit mardi, les cibles compre-nant un centre de recherche sur les armes biologiques qui aurait été dé-truit, de crainte qu’il ne tombe entre les mains d’extrémistes islamistes qui se battent pour renverser le gouverne-ment du dictateur syrien.

Une variété d’agences de presse ont rapporté que les avions israéliens ont frappé un convoi transportant des systèmes de défense antiaériens avan-cés en direction de la Bekaa au Liban, sans doute pour être livrés au groupe terroriste islamiste Hezbollah.

La Turquie exhorte la Syrie à se venger du raid israélien

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

ONG antisionistes en Israel: succès financier assuré

Pour l’année 2012, vingt-et-un mil-lion de shekels : c’est le montant connu provisoire de contributions gouvernementales étrangères di-rectes et indirecte octroyées à des ONG israéliennes de délégitimisa-tion de l’Etat d’Israël.

Par Méir Ben-Hayoun

Consécutivement à la loi sur la trans-parence entrée en vigueur en février 2012, l’organisation NGO Monitor a diffusé un rapport faisant état des contributions étrangères obtenues par des organisations non gouvernemen-tales (ONG) agissant pour la déligiti-misation de l’Etat d’Israël.

Selon les données mises à disposi-tion sur le site du Registre israélien des associations à but non lucratif, treize ONG de ce type ont déclaré des contributions étrangères totalisant 21 671 115 shekels. Au sommet de cette liste, on trouve l’organisation B’tse-lem qui a reçu de la part d’organismes politiques étrangers un montant de 4 million de shekels. La plupart des contributeurs sont eux-mêmes enga-gés dans des activités d’antisionisme comme Christian Aid, Diakonia (fon-dation de cinq églises suédoises) et du Conseil norvégien pour les réfugiés (Norwegian refugee council).

Seulement treize ONG ont présenté leur déclaration annuelle de contribu-tions conformément à la loi : B’tse-lem, Médecins pour les droits de l’Homme, le Comité public contre la torture en Israël, Yesh Din, Ba-makom, Ir Amim, Keshev, l’associa-tion pour les droits civils en Israël, le centre pour les droits de l’individu, la télévision sociale, l’éducation pour la paix (initiative de Genève), les rab-bins pour les droits civils et Guisha. D’autre part, ce rapport mentionne des dizaines organismes financés de

façon permanente par des gouverne-ments étrangers n’ayant pas déclaré leurs contributions étrangères comme le stipule la loi.

ONGContributions déclarées pour l’an-née 2012

(en shekels)1. B’tselem - 4 144 203

2. L’association pour les droits de l’homme - 3 616 668

3. Le centre pour la protection de l’individu - 3 382 993

4. Le conseil public contre la tor-ture - 1 961 352

5. Yesh Din - 1 884 389

6. Guisha - 1 632 285

7. Bamakom - 1 420 225

8. Ir Amim - 1 055 806

9. Les rabbins pour les droits de l’homme - 982 049

10. Keshev - 492 452

11. médecins pour les droits de l’homme - 454 259

12. éducation pour la paix (initia-tive de Genève) - 390 662

13. la télévision sociale - 255 876

Par exemple, le centre alternatif d’in-formations (AIC) n’a pas fait état de ses contributions pour l’année 2012.

Il est à signalé que le fondateur du Centre alternatif d’informations Warschavski a reçu les honneurs ultimes du Gouvernement français

en décembre dernier par l’obtention du Prix des droits de l’Homme par la ministre Christiane Taubirat. Wars-chavski estime que l’idée même de l’existence de l’Etat d’Israël est à rejeter, peu importe quelles soient ses frontières.

Warschavski et d’autres membres de ce centre ont été parmi les dis-coureurs principaux aux diverses conventions patronnées par l’ONU de soutien aux Arabes dits « palestiniens ». Ce centre a accusé Israël à diverses occasions d’avoir procédé à une épu-ration ethnique. En 2008, le centre alternatif d’informations a reçu de coquettes sommes de la part du projet Advocacy, de Diakona, de Christian Aid financé en grande partie par le Gouvernement irlandais (en faillite depuis) et ICCO, principal bailleur de fond pour un montant de 500 000 shekels, ainsi que par d’autres orga-nismes européens.

Il est à noter que ces ONG disposent donc de fonds considérables. Leur écho au sein de la société civile israé-lienne n’est que très marginal. En revanche, en dehors des frontières d’Israël, on leur ouvre toutes les portes des chancelleries et tous les avantages en nature et en espèce leur sont octroyées.

Leurs activistes, de facto des salariés, sont extrêmement bien rémunérés, notes de frais, etc. Cela les autorise, comme Warschavski par exemple, à ne rien faire d’autre si ce n’est que de sillonner le monde en long, en large et en travers pour jeter de la boue sur le pays dont ils sont les citoyens et col-laborer à la guerre psychologique de médiatique menée par l’ennemi ara-bo-musulman et ses sous-fifres contre l’Etat juif. Par conséquent, fonder et gérer une ONG de ce type en Israël est un business très lucratif.

Une figure clé dans le gouverne-ment du président égyptien Moha-med Morsi a qualifié la Shoah de su-percherie concoctée par des agents de renseignement américains, et a prétendu que les 6 millions de juifs assassinés par les nazis se sont en fait simplement déplacés aux Etats-Unis, a rapporté Fox News mardi.

«Le mythe de l’Holocauste est une industrie inventée par l’Amérique,» a déclaré Fathi Shihab-Eddim, un res-ponsable proche du président Morsi. Selon Fox News, Shihab-Eddim est responsable de la nomination de tous les rédacteurs en chefs des journaux gérés par l’état égyptien.

Ce nouvel antisémite islamiste a éga-lement été cité comme disant que «les agences de renseignement des

Etats-Unis, en collaboration avec leurs homologues des pays alliés pendant la seconde guerre mondiale, a créé l’Holocauste pour détruire l’image de leurs adversaires en Alle-magne, et pour justifier la guerre et les destructions massives contre les installations militaires et civiles des puissances de l’Axe, et surtout pour frapper Hiroshima et Nagasaki avec des bombes atomiques.»

Fox News dit que des experts israé-liens se sont déclarés préoccupés par les déclarations virulentes. Efraim Zuroff, directeur israélien du centre Simon Wiesenthal, a déclaré à Fox News que ces remarques montrent une mentalité dangereuse mais com-mune. «Evidemment, si une personne de cette position fait ces affirmations ridicules c’est inquiétant,» a déclaré Zuroff.

«La triste vérité est que ces points de vue sont relativement courants dans le monde arabe et sont le résultat de l’ignorance d’une part, et du néga-tionnisme parrainé par les gouverne-ments d’autre part.» Cette déclaration fait suite à des commentaires très mé-diatisés faits par le président Morsi en 2010, disant que les juifs «sont les descendants des singes et des porcs».

Il a ensuite fait part à des sénateurs américains en visite au Caire de son sentiment que «les medias américains sont contrôlés par les juifs.»

Associé de Morsi : «la Shoah est un canular américain»

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

La fenêtre d’opportunité pour le diplomatie concernant le pro-gramme nucléaire de l’Iran «ne sera pas ouverte indéfiniment», a déclaré vendredi le vice-président américain Joe Biden dans une in-terview avec le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.

Le vice-président a déclaré que la «charge de la preuve» concernant son programme nucléaire revient à Téhé-ran. «L’Iran a perdu la confiance de la communauté internationale, et ils devront continuer à compter avec des sanctions paralysantes et une pression croissante,» a déclaré Biden.

Il a exhorté Téhéran à tenir des pour-parlers diplomatiques, et même a prendre part à des négociations di-rectes avec les Etats-Unis, affirmant que c’est le «temps et le lieu» pour une diplomatie réussie. Biden a dé-claré au quotidien allemand que l’Iran développant une bombe nucléaire est «une menace pour la sécurité natio-nale des Etats-Unis,» et a assuré que les Etats-Unis «empêcheront l’Iran d’obtenir une arme nucléaire.»

La Maison Blanche a déclaré jeudi que l’installation par l’Iran de ma-chines avancées d’enrichissement d’uranium serait une «étape provoca-trice», une violation supplémentaire des résolutions de l’ONU sur le pro-gramme nucléaire de Téhéran.

L’Iran, dans une lettre à l’agence internationale de l’énergie atomique, a déclaré qu’elle introduirait de nou-velles centrifugeuses à son usine d’enrichissement principale, près de la ville de Natanz, selon une com-munication aux états membres de l’AIEA vue par Reuters.

Une telle mesure pourrait permettre à l’Iran d’enrichir de l’uranium beau-coup plus vite qu’a l’heure actuelle, et accroître les inquiétudes de l’occi-dent et d’Israël concernant son pro-gramme nucléaire, qu’ils craignent avoir des fins militaires.

L’Iran continue d’affirmer que son programme est purement pacifique. Biden est en tournée en Europe, pen-dant laquelle il s’entretiendra samedi avec le chef de l’opposition syrienne, Mouaz Alkhatib, pour discuter des préoccupations des Etats-Unis sur le conflit syrien avec des représentants de la Russie et de l’ONU.

Il a prévu de rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel vendredi à Berlin, le président français François Hollande lundi, et le premier ministre britannique David Cameron mardi. Jeudi, la secrétaire d’état américaine sortante Hillary Clinton s’est décla-rée préoccupée par l’augmentation de la participation de l’Iran dans le conflit syrien, qui envoie des hommes et des armes pour soutenir le régime d’Assad.

Biden à l’Iran : «l’heure de la diplomatie n’est pas illimitée»

Quatre jours seulement après que l’Iran a fièrement avoir lancé avec succès un singe dans l’espace – un geste considéré comme la preuve d’une percée technologique qui pourrait aider la République isla-mique a faire avancer son pro-gramme nucléaire, le journal lon-donien Times remet en cause les divagations iraniennes.

Le journal britannique a annoncé vendredi que deux photos différentes du singe qui auraient été envoyés dans l’espace éveillent les soupçons sur la réalité du lancement. Autre possibilité: le singe envoyé dans l’es-

pace serait mort, contrairement à ce qu’affirment les iraniens.

Il aurait été remplacé par un « cousin. » Le Times a noté que, avant le lance-ment présumé, l’agence de nouvelles officielle Fars et d’autres médias contrôlés par l’État, ont publiés plu-sieurs photographies du singe – avec un grain de beauté distinctif rouge au-dessus de son oeil droit et une bande de fourrure sur le côté de sa tête.

Lors de la conférence de presse d’après-vol, lorsque le régime a pré-senté à la presse l’astro-singe, les choses étaient différentes. Selon le

journal, il y a deux explications pos-sibles: la première est que le singe original est mort pendant le vol et le régime était trop gêné de l’admettre, et la seconde est que le lancement n’a pas eu lieu.

Le Times cite Michael Elleman, un expert en missiles iraniens à l’Institut international d’études stratégiques, disant que «il n’y a pas eu de confir-mation indépendante de l’extérieur de l’Iran que le lancement a eu lieu, et que le singe a survécu . »

Il a ajouté que l’Iran avait des antécé-dents en matière d’invention pure et simple de « records technologiques. » Ce n’était pas la première tentative de l’Iran en matière de singe dans l’espace. Il y a deux ans, une tentative similaire avait échouée.

Auparavant, une fusée Kavoshgar-3 chargé avec rongeur et deux tortues a été mis en orbite. Les animaux ont été suivis de près par les scientifiques iraniens qui avaient chargés des ca-méras dans la capsule spatiale, mais le destin des animaux lors du retour sur terre demeure inconnue.

Par Bahman Mijang

L’Iran a t-il vraiment envoyé un singe dans l’espace ? Les doutes des experts…

Au lendemain du raid israélien présumé en Syrie, le ministre des affaires étrangères libanais appelle les pays arabes à «affronter Israël par tous les moyens juridiques pos-sibles».

Adnan Mansour a appelé le bombar-dement présumé d’une centre «de recherche» syrien une «agression brutale que nous condamnons ferme-ment». La Ligue Arabe a également réagi en accusant la communauté in-ternationale d’encourager les actions d’Israël en gardant le silence. Elle a exigé que la Syrie soit indemnisée pour les dommages et les pertes en vies humaines.

Non, ce n’est pas une blague. Mer-credi, Damas a confirmé qu’il y avait eu une attaque, mais a affirmé que la

cible était un «centre de recherche militaire». La plupart des rapports étrangers disent cependant que les avions de guerre israéliens ont frap-pé un convoi d’armes de fabrica-tion russe comprennent des missiles SA-17 à destination du Hezbollah. Par ailleurs, dans le contexte de ten-sions accrus sur la frontière nord, le ministre de la défense Ehoud Barak doit se rendre en Allemagne plus tard dans la journée.

Il sera remplacé dans ses fonctions par le ministre Avi Dichter, jusqu’à son retour la semaine prochaine. Se-lon le ministre libanais Adnan Man-sour, «cette agression (israélienne) montre encore une fois le vrai chemin sur lequel se trouve cet état terroriste depuis 1948. C’est une menace pour la paix mondiale et la sécurité arabe. Elle nous oblige en tant qu’arabes à prendre une position ferme afin de combattre Israël par tous les moyens juridiques possibles.»

En effet, les arabes avaient prévu de longue date une intervention israélienne on ne peut plus logique, l’espérant même probablement, pour pouvoir, via leurs déclarations autant ridicules qu’infantiles, tenter de détourner l’attention des problèmes

dramatiques que vie le monde arabe en général, et la région en particulier. Mercredi, avant les rapports sur le raid présumé en Syrie, il a été signalé que des jets de l’armée de l’air israé-lienne avaient effectué plusieurs sor-ties au-dessus du Liban.

La Ligue Arabe a condamné «l’infil-tration dans l’espèce aérien syrien et le bombardement de Jamraya.» Elle a accusé Israël de violer la souverai-neté de la Syrie, si il reste une Syrie, en nette contradiction avec la charte des Nations Unies et du droit inter-national.

La Ligue Arabe a demandé que la communauté internationale prenne ses responsabilités et mette fin à la poursuite «des agressions israéliennes contre les états arabes». «Le silence du monde face aux bombardements israéliens sur des sites syriens dans le passé a encouragé Israël à poursuivre son agression, tout en profitant de la situation pour commettre un crime.»

La Ligue a déclaré qu’Israël doit «être tenu entièrement responsable des résultats de l’agression» et a exi-gé que la Syrie «soit indemnisée pour les dommages et les pertes causées par le raid aérien.

Les arabes accusent le monde d’encourager «l’agression israélienne»

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

Au lendemain de la lecture des Dix commandements, tout semble dif-férent…

Soudain, le soleil d’Israël réchauffe de nouveau nos cœurs comme nos maisons. Et l’actualité politique brû-lante reprend le dessus : l’union des partis politiques, sujet ô combien sensible, périlleux et surtout plein de points d’interrogations… Chacun d’entre nous, sur cette terre toujours en effervescence, semble détenir la solution à cette équation aux très nombreuses inconnues… Et pourtant. Ce qui est sûr, c’est que les choses ont bien changé ! Ceux qui menaient les négociations il y a quatre ans, sans compromis, sont ceux qui aujourd’hui sont prêts à tout accepter, sans condi-tion ou presque, dans l’unique espoir de monter dans le train de la coalition. Quant aux deux nouveaux venus, Yaïr et Naftali, du haut de leur quarantaine et d’un riche fan club internet, ils enchaînent les discussions, de sur-prise en surprise. Lapid, ivre de son succès, annonce déjà modestement qu’il sera Premier ministre aux pro-chaines élections… Bien ambitieux ! Bennett, comme pour saluer la com-munauté francophone, brandit le slo-gan du dimanche chômé, comme en Occident… Ce n’est pas nous, Fran-çais d’Israël, qui nous en plaindrons, mais le peuple israélien n’a-t-il voté

que pour obtenir des dimanches en famille à la campagne ? Bibi, lui, n’a plus le temps de sortir un lapin de son chapeau, les frontières avec la Syrie et le Liban l’occupent à temps plein, il profite donc des derniers jours actifs d’Ehud Barak pour régler quelques dossiers en attente. Un bon point à notre Premier ministre qui à chacune de ses deux cadences précédentes a su maintenir un bon niveau de sécu-rité dans le pays, avec une main de fer dans un gant de velours… Continue Bibi, nous apprécions !Nous entrons, semble-t-il, dans une nouvelle ère politique israélienne… Nous aussi, nous fêtons le printemps du peuple, à notre manière : toute l’année et sans violence. Pas de sang comme chez nos voisins, aucune ty-rannie, ni persécutions - au contraire. Une aspiration démocratique au re-nouveau, à la remise en question, aux changements d’approche, à plus de justice, à l’écoute des attentes, à une Torah pour tous, plus accessible, plus souriante.Après tout, comme l’a si bien dit la journaliste Sivane Raav Meïr, au su-jet du conflit religieux-laïcs : « C’est un peu comme quand papa et maman se disputent. Est-ce enfantin de croire que malgré tout ils peuvent parvenir au shalom bayit ? » Et ce nouveau défi en vue d’une so-ciété plus juste est-il possible quand on sait tous les dangers qui menacent notre sécurité, voire notre existence, dans un Proche-Orient où même les agneaux sont dangereux, et où les colombes n’ont pas leur place ?Nous espérons bien que la montée en puissance de la nouvelle vague conduite par le tandem « Yesh Atid » et « Habayit Hayehoudi », effacera doutes et hésitations de tous ceux qui, par habitude ou par crainte, avaient oublié de tourner la page.Avraham Azoulay

Tourner la page

Sur le vif : Quel message le peuple d’Israël a-t-il voulu adresser lors des récentes élections ?Jacques KupferCoprésident du Likoud mondialIl serait nécessaire de faire taire d’abord les voix haineuses dans notre pays et ne pas confondre démocratie et masochisme. En mettant dans une cellule carcérale ou psychiatrique tous ces agents gauchistes payés par des fonds étrangers pour véhiculer des mensonges sur Israël, on cesse-rait d’alimenter les calomnies. Enfin, il est temps d’énoncer clairement nos droits sur Erets Israël et cesser de tergiverser de compromis en com-promissions. Il est indispensable de déclarer qu’il n’y aura jamais d’État « palestinien » sur la terre d’Israël. Les arabes qui ne veulent pas vivre dans un État Juif doivent être aidés à dé-ménager. Cela ne liquidera pas toute la haine contre nous mais cela forcera le respect pour notre peuple et pour ses droits inaliénables. On supprime-ra ainsi toute confusion entre les pro-priétaires légitimes et les squatteurs.

Professeur René Levy

Auteur de ‘’La Haine Gratuite, comment cela m’implique’’D’après Sir Harold Evans, “editor-at-large” de Thomson Reuters considéré comme la première agence de presse mondiale, la haine d’Israël est une “pathologie” unique et sans fron-tières. Peut-on y remédier ? Proba-blement pas.En revanche, la haine d’Israël dans les médias est dangereuse car elle vise non seulement l’État d’Israël mais son identité, l’essence même de sa Judaïté, sa légalité et sa légitimité. Nous avons tous un devoir moral de la combattre, même à titre individuel. 1. Nous devons rester vigilants et informés, car nos ennemis sont vigi-lants dans leur haine. Ils réécrivent l’histoire, inventent des faits et tra-fiquent des photos continuellement.2. Rappelons-nous que nos ennemis utilisent contre nous tous les dires et écrits de nos Juifs et Israéliens “hu-manitaires” tels que Shlomo Sand et Peter Beinart. Nous devons respectueusement ex-pliquer en interne, à nos “humani-taires,” qu’ils n’ont pas le monopole de la moralité, et que nous partageons leur souci de moralité parce que notre existence et notre mission sont fon-dées sur la moralité. Cette approche est préconisée par le Grand Rabbin Jonathan Sacks lorsqu’il observe : « Pouvons-nous protester contre l’anti-sémitisme des non-Juifs sans prati-quer le philosémitisme juif, “Ahavat Israel” » ?

Claude OlielPrésident Fondateur d’Infolive.tvQU’ILS NOUS HAÏSSENT POUR-VU QU’ILS NOUS CRAIGNENT.Ce combat pour lutter contre ce fléau historique, je le mène depuis des décennies. J’en ai fait une thèse, des conférences, j’ai même créé il y a vingt-cinq ans avec des amis, une association du nom de D.A.V.I.D. Défendre Avec Vigilance Israël et la Diaspora, afin de relever dans tous les médias français, les propos déplacés, et d’en informer les élus de la Répu-blique. J’ai aussi créé il y a sept ans une web TV en cinq langues, qui a pour mission de montrer au monde, le vrai visage d’Israël, sa culture, sa beauté, ses performances, sa démo-cratie et son humanisme. Ce combat, tel Don Quichotte devant le Moulin de Montefiore, est un combat ardu que nous devons mener à chaque instant, comme notre culture et nos livres l’enseignent. La haine d’Israël n’est pas une séparation d’avec les Juifs, c’est une proximité haineuse.

Notre sens de l’humour et de la déri-sion nous aident sans cesse à suppor-ter cette injustice. Alors rions un peu sur ce sujet éternel :Quelle différence y a-t-il entre l’humour juif, l’humour allemand, l’humour français, l’humour arabe et même l’humour américain... ? L’HU-MOUR. Quelques classiques pour passer un bon Chabbat dans la joie :« Quel est ton nom, mon petit ? » demande un policier quelque part dans le monde. « Moshé » répond l’enfant. Et le policier de s’étonner : « Si jeune et déjà juif ».Un de mes amis goy recevant un jour en cadeau un service à thé de son ami Rosenthal, se serait exclamé : « Quel juif vaniteux, qui met son nom sur chaque objet qu’il nous offre ! »Et à Paris, mon professeur de phi-losophie me demande de me lever et m’interpellant : « À quelle race appartiennent les Juifs ? ». « Ils sont sémites », lui répondis-je spontané-ment. « Et les non-Juifs me rétorque-t-il ? ». « Antisémites ».Restons optimistes, nous connais-sons la différence entre un plombier et le Messie. Nous sommes sûrs que le Messie arrivera. Nous, Israé-liens, nous croyons au soleil, même quand il ne brille pas. Nous croyons à l’amour, même quand il ne nous entoure pas. Nous croyons en D... même quand Il se tait.

Sophie SternÉcrivaineFace à la stigmatisation constante dont Israël fait l’objet dans les mé-dias, au nombre de ses ennemis affi-chés et au lourd passif de souffrances endurées par le peuple juif bien avant la création de l’État hébreu, grande est la tentation de glisser vers un fata-lisme résigné. Israël attise la haine. Que répondre à cela ? Que répondre à la haine clamée et plurielle, à ce sentiment brutal de dénégation qui semble invalider tout espoir de dia-logue et mener au repli d’Israël sur lui-même ?La question se posait déjà à l’époque de l’Affaire Dreyfus, et des histo-riens, des écrivains courageux se sont levés pour prendre la défense d’un accusé innocent jusqu’à obte-nir sa réhabilitation complète. Mais de «Dreyfus traître» à «Israël impé-rialiste», l’exclusion se perpétue toujours. Israël est coupable. Com-ment sortir de ce déterminisme quasi ontologique et changer d’axiome ?

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13L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

Sur le vif : Quel message le peuple d’Israël a-t-il voulu adresser lors des récentes élections ? SUITE ...Comment remédier à la haine ? Force est de constater qu’il y a des institu-tions et des hommes qui ne renoncent pas au dialogue ni à la coopération, à tenter de percer le mur d’hosti-lité qui entoure Israël. Je songe par exemple au centre Golda Meïr à Haïfa, qui parraine une foule de pro-jets de coopération avec des pays du Moyen-Orient et d’Afrique, ac-cueillant chaque année des centaines de stagiaires recrutés parmi les élites actives de ces pays pour des forma-tions de plusieurs semaines en Israël. Rencontrant à plusieurs reprises ces hommes et ces femmes venus de tous les pays d’Afrique, ils m’ont confié que leur vision d’Israël avait été bou-leversée à l’issue de leur séjour. Que s’était-il produit ? Ils avaient été invi-tés et reçus par des Israéliens, avaient découvert leur pays et leur quotidien, avaient étudié et travaillé avec eux, leur avaient soumis leurs questions et leurs doutes. Ils avaient noué des liens singuliers, pendant plusieurs semaines, avec des Israéliens. Il m’a semblé qu’il y avait là un contexte fa-vorable pour dissoudre le mur d’hos-tilité.

Philippe KarsentyFondateur de Media Ratings. Ad-joint au maire de Neuilly-sur-SeineOui, cela me semble possible en por-tant haut et fort un message de vérité tout en montrant au monde occiden-tal qu’ils ont les mêmes adversaires qu’Israël. Arrêter de s’excuser pour des crimes qu’Israël n’a pas com-mis, dénoncer publiquement et sans relâche ceux qui diffament Israël, sans oublier ceux qui sont complices de ces médisances, voici les mesures d’urgence que je suggère d’appliquer.

Docteur Joseph ZRIHENPrésident Exécutif de la FÉDÉRA-TION ISRAÉLIENNE FRANCO-PHONEIl faut tenter dans un premier temps d’expliquer pourquoi cette haine et ses expressions.Caractère d’État juif, héritage histo-rique et moral, État sioniste et mouve-ment d’auto-détermination, défense du droit des Juifs à leur existence de par le monde, situation géographique au cœur du monde arabe, affirmation de l’existence d’Israël et intransi-geance quant à sa défense militaire…Cette haine prend aussi ses fonde-ments dans le Nouveau Testament ou dans le Coran même si des voix d’hommes et de femmes éclairés se sont élevées ces dernières décades pour battre en brèche cette réalité d’un homme ou d’un peuple conscients de la VÉRITÉ D’ISRAËL et n’ayant de cesse de vouloir nous faire disparaître de la surface de la terre.J’évoquerais bien sûr aussi cette haine d’Israël comme seul trait d’union du monde arabe etaujourd’hui cette focalisation interna-tionale - totalement démesurée - sur le conflit israélo-palestinien «mère de tous les conflits». Enfin, rappelons cette inversion «christique» de David qui devient le Goliath « occupant » et assassin.Alors au vu de cet État faut-il et peut-on remédier à cette haine d’Israël État, Israël Nation et aussi parfois Israël Peuple?Le mot remédier revêt une conno-tation médicale. Serait-on dans le

champ des vraies pathologies men-tales ?On peut s’interroger quand cette haine atteint les pires sommets en Orient et en Europe.Folie, oui mais folie consciente et en parfaite « connaissance ».Recherchons les synonymes les plus courants du verbe remédier : guérir, suppléer, pallier, arranger, corriger, calmer, réparer, parer, raccommoder, atténuer, autant de termes qui nous engagent à répondre par l’affirmative.Bien sûr que nous devons par tous les moyens et de toutes nos forces, où que nous soyons et en permanence défendre l’existence et la vérité d’Is-raël.Combattre la diabolisation d’Israël et l’antisémitisme par la mise en œuvre d’une véritable stratégie de Commu-nication, la lutte contre la désinfor-mation par la pratique des nouvelles technologies de l‘information et de la communication, mais aussi faciliter les échanges touristiques et commer-ciaux, ouvrir et expliquer en perma-nence la réalité et les succès d’Israël et son caractère démocratique …Immense programme que l’État d’Is-raël a déjà commencé à appliquer, aidé par des milliers de femmes et d’hommes, jeunes et moins jeunes persuadé que la VÉRITÉ finira par triompher.

Guy MillièreÉcrivain. EssayisteLa haine d’Israël est omniprésente dans les médias européens. Elle monte en importance dans les médias américains. Elle est préoccupante. Elle est le résultat des campagnes intensives de propagande menées par les mouvements palestiniens depuis quarante ans et par tous les « compa-gnons de route » de ces mouvements : associations de gauche et d’extrême-gauche, organisations dites « humani-taires » en quête de « damnés de la terre ». Elle a été renforcée par l’im-plantation de l’Islam dans le monde occidental et par une volonté des adeptes du « politiquement correct » d’être aussi « islamiquement cor-rects ». Comment répondre ? Dire ce qu’Israël a de bon, d’accompli et de fécond restera inutile à mes yeux tant qu’Israël n’aura pas rétabli la légiti-mité de sa position. Israël, depuis les accords d’Oslo, s’est placé sur le ter-rain de l’adversaire, et on ne peut pas gagner sur le terrain de l’adversaire. Israël doit se placer sur le terrain de la vérité. Tant qu’Israël négociera sur l’arrière-fond supposant qu’il y a des « territoires palestiniens », un « peuple palestinien » qui a des droits et des interlocuteurs pour la paix, Israël sera sur le terrain de l’adversaire et verra la haine monter. Israël ne peut continuer à occuper des « territoires palestiniens » et à ne pas respecter les « ‘’droits’’ du peuple palestinien » sans se mettre sans cesse en tort, et Israël ne peut cesser pleinement d’oc-cuper les « territoires palestiniens » et reconnaître pleinement les « droits du peuple palestinien » tels qu’énoncés sans disparaître. Israël doit retrouver au plus vite le terrain de la vérité. Et savoir que ceux qui lui font face sont des totalitaires sans le moindre scru-pule : toute concession à leur égard est prise comme un geste de faiblesse.

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

Véronique Genest est une comé-dienne bien connue du public fran-çais. Rendue célèbre par son rôle du Commissaire Lescaut dans la série ‘’Julie Lescaut’’, Véronique Genest a récemment défrayé la chronique pour son franc-parler concernant l’Islam en France. Se déclarant ‘’is-lamophobe’’, elle a été la cible de nombreuses attaques et a même été victime de menaces, prises très au sérieux. Il y a quelques semaines, elle était en vacances en Israël, avec son époux Meyer Bokobza. Nous l’avons rencontrée. Elle nous a confié ses impressions sur le pays, la France et son sentiment face à l’avenir dans ces deux pays.

Le P’tit Hebdo : Comment vous sentez-vous en Israël ?Véronique Genest : Super bien ! C’est la première fois que viens, et franchement je n’ai qu’un regret : je dois bientôt repartir... J’ai l’impres-sion d’être à la maison !

Lph : Vous avez passé quelques jours à Tel Aviv. Qu’en avez-vous pensé ?V.G. : Je me suis beaucoup promené à Tel Aviv-Yafo. C’était très beau, très sympathique. Cette ville a un aspect vacances très agréable, qui fait bien sûr penser aux villes occiden-tales que l’on connaît. J’ai constaté que tout le monde vit bien les uns avec les autres. Je n’ai pas senti une

seconde une quelconque tension. C’est étrange d’ailleurs quand on sait ce qui se passe dans ce pays. Les gens respirent l’énergie, l’envie de vivre, de s’amuser, de travailler.

Lph : Qu’est-ce que vous inspire Jérusalem ?V.G. : Jérusalem est très différente. Avant tout, je dois dire que j’ai été très surprise en arrivant à Jérusalem. Je ne m’attendais pas à découvrir une ville aussi moderne : les nouvelles constructions se marient extrême-ment bien avec les anciennes. J’adore cette pierre blanche, elle donne un magnifique cachet à la ville. L’as-

pect antique et historique de la ville se combine parfaitement avec son côté occidental si surprenant. Les trois religions ont l’air de pouvoir y vivre en bonne harmonie. Je suis tout de même véritablement choquée de l’interdiction qui nous est faite de nous rendre dans certains endroits de la Vieille Ville, comme le Mont du Temple.

Lph : Vous avez dû croiser des sol-dats. Cela vous fait-il peur d’en voir autant dans la rue ?V.G. : Non. D’abord, je n’en ai pas vu tant que ça. Ensuite, pourquoi me feraient-ils peur ? Je les ai même pho-tographiés, ils m’ont gentiment souri. Je ne ressens pas du tout une atmos-phère agressive ou policière lorsque je me balade.

Lph : Vous avez des amis à Eli. Vous leur avez rendu visite. Est-ce

angoissant de circuler sur les routes de Judée-Samarie ?V.G. : Pourquoi le serait-ce ? Non seulement cela ne m’a pas effrayée mais en plus je suis restée admirative du moyen de transports le plus répan-du sur la route entre Eli et Bet El : le stop ! Nos amis ont tout naturellement déposé leur fils au bord de la route à 22h ; il s’est rendu à Bet El en stop. Je trouve ça formidable ! Moi, je ne laisserai jamais mon fils faire du stop à Paris, je suis sûre qu’il lui arrive-rait quelque chose ! Donc finalement, les routes de Judée-Samarie sont plus rassurantes que celles de Paris !

Lph : Comment trouvez-vous la mentalité israélienne ?V.G. : Les gens sont gentils, sou-riants, sans violence, sans agressivité. Nous avons rencontré une jeune pa-lestinienne avec laquelle nous avons parlé de sa vie et de son choix de vivre avec les Juifs. Elle nous a clairement dit qu’elle préférait vivre en Israël : elle y a un avenir plus prometteur, plus simple. On se rend bien compte que les Palestiniens sont incapables d’avoir un État et de le gérer de façon autonome. Ce sont les dirigeants qui tiennent des discours stupides : ils cherchent à dissuader les Palestiniens de travailler chez les Juifs ! Ils les conduisent dans une misère indes-criptible. Le peuple n’en veut pas. Cette réalité que l’on rencontre ici n’a rien à voir avec le discours que l’on entend à la télévision française où on nous parle de ‘‘ces pauvres petits Palestiniens qu’on massacre’’...

Bien entendu, personne n’est parfait, il y a forcement des faiblesses. Mais en France, on a l’impression que c’est ou tout noir ou tout blanc.

Lph : Comment va la France ?V.G. : J’aime beaucoup ma laïcité, ma façon de vivre en France. J’aimerais la préserver. Seulement l’ambiance française me déplaît depuis un mo-ment. On ne s’y sent pas très bien et je crois que c’est le cas de beaucoup de gens. Je ne parle pas de l’aspect financier.J’ai l’impression que la France est devenue un État de délation dans lequel on est observé : chaque geste, chaque parole doit être critiquée. J’ai l’impression de vivre dans une dicta-ture, cela m’exaspère !

Lph : Le prochain gouvernement israélien sera dirigé par un homme de droite. Cela ne va-t-il pas com-pliquer encore ses relations avec une Europe majoritairement diri-gée par la gauche ?V.G. : Je mettrai une nuance : le gouvernement français est certes à gauche, mais je suis convaincue que le peuple est à droite. Regardez les scores de Marine Le Pen, de Nicolas Sarkozy ainsi que tous les bulletins blancs, le gouvernement n’a en fait aucune majorité. Il n’y a jamais eu autant de votes blancs que lors de la dernière élection présidentielle en France.

Lph : Qu’aimeriez-vous prendre en Israël pour apporter en France ?V.G. : L’espoir. En Israël, il y en a beaucoup, en France les gens en manquent.

Lph : Vous reviendrez en Israël ?V.G. : C’est évident !Interview réalisée par Avraham Azoulay

Véronique Genest en Israël Par Avraham Azoulay

« En Israël, j’ai l’impression d’être à la maison !»

Désigné Premier ministre, Benya-min Netanyahou a déjà une idée du programme économique qu’il va tenter d’imposer à ses partenaires de coalition. Alors que Benyamin Netanyahou commence ses consul-tations en vue de la formation de la prochaine coalition gouvernemen-tale, une équipe d’experts a déjà été mise en place pour préparer son programme économique.

Certes, la composition de la coali-tion pourrait influencer la politique économique du futur gouvernement, mais les différences idéologiques sont minces: de Yesh Atid au centre, à Israel Beyteinou à droite, en passant par les orthodoxes de Shas, on affiche les mêmes convictions capitalistes et libérales.

Il ne faudra donc pas s’attendre à de grands bouleversements écono-miques: tout au plus, la future coali-tion opérera quelques changements dans les priorités budgétaires pour satisfaire aux exigences des différents partenaires, comme l’amélioration de la situation de la classe moyenne exi-gée par Yesh Atid.

Le programme économique du futur gouvernement ne remettra donc pas en cause les grands principes de la politique déjà conduite par Benyamin Netanyahou, à savoir: la baisse des dépenses publiques, le désengage-

ment de l’Etat, les privatisations, la désorganisation du marché du travail, etc. Voici quelques exemples de me-sures qui seront sans doute incluses dans le programme économique du prochain gouvernement israélien.

1/ FINANCES PUBLIQUES : UN BUDGET BISANNUEL

Il est presque certain que le prochain budget, qui sera soumis en mai pro-chain à la Knesset, sera bisannuel: il couvrira 2013 et 2014.

Le Premier ministre justifiera ce bud-get bisannuel par le retard de six mois dans son approbation, mais ce ne sera pas la seule explication: de nombreux hommes politiques approuvent la pratique d’un budget bisannuel pour des raisons idéologiques autant que pratiques.

Or, les faiblesses d’un budget bisan-nuel sont connues: impossibilité d’effectuer des prévisions macroé-conomiques fiables au delà d’un an, nécessité d’apporter de fréquents cor-rectifs, marge de manœuvre réduite pour gérer les crises imprévues, etc. D’ailleurs le creusement du déficit en 2012 est aussi le résultat d’un budget bisannuel précédent (2011 et 2012) qui n’a pas permis de faire les ajus-tements nécessaires en cours d’année.

2/ BUDGET : LA BAISSE DES

DÉPENSES PUBLIQUES

Le Premier ministre et son ministre des Finances l’ont promis pendant la campagne électorale et l’ont encore répété ces jours-ci: il n’y aura pas d’augmentation d’impôt en 2013. Autrement dit, pour ramener le défi-cit public de 4,2% du PIB en 2012 à 3% en 2013, il faudra surtout dimi-nuer des dépenses publiques: il s’agit de couper la somme non négligeable de 15 milliards de shekels, soit 3 mil-liards d’euros.

La principale interrogation concerne est le budget de la Défense: celui-ci sera-t-il mis a contribution appor-tera sa contribution pour résoudre les déficits publics? Les menaces régio-nales (Syrie, Iran, etc.), que Benya-min Netanyahou brandit régulière-ment, laissent envisager que seules les dépenses civiles seront victimes de coupes. Il faut donc craindre que l’austérité budgétaire plongera l’éco-nomie dans la récession et portera at-teinte aux Israéliens les plus pauvres, ceux qui vivent des aides sociales et qui utilisent le plus les services pu-blics (éducation, santé, aide sociale, etc.).

3/ PRIVATISATIONS : ENTRE-PRISES ET SERVICES

La “machine à privatiser”, mise en marche en 2003, va être relancée.

Au menu: les entreprises d’Etat ainsi que certains services publics, qui sont transférés à des opérateurs privés. Au rang des entreprises publiques en voie d’être privatiser en 2013, on trouve les ports, la poste, les indus-tries aéronautiques, l’électricité et les archives nationales.

Mais la privatisation s’étend aussi aux différents domaines des services publics: santé, éducation, protection sociale, logement, justice, etc. L’Etat va donc continuer à se privatiser, comme si la crise financière de 2009 n’avait pas obligé les pays occiden-taux à reconsidérer le rôle des pou-voirs publics et comme si la contesta-tion sociale de l’été 2011 n’avait pas eu lieu.

4/ SALAIRES : LES FONCTION-NAIRES MIS À CONTRIBUTION

L’équipe qui prépare le programme économique du second gouverne-ment de Netanyahou envisage aussi de mettre les fonctionnaires à contri-bution. La première mesure consis-terait à annuler l’augmentation de 2% du traitement des fonctionnaires pour 2013, telle qu’elle figure dans l’accord salarial de 2009. La seconde possibilité serait de soumettre à l’impôt sur le revenu l’épargne pro-fessionnelle qui en est aujourd’hui exonérée. Ces deux mesures feraient entrer dans les caisses de l’Etat 3,4

milliards de shekels (700 millions d’euros). Un obstacle de taille: les syndicats, qui s’opposeront à toute atteinte au pouvoir d’achat des fonc-tionnaires.

5/ TRAVAIL : LA SUPPRESSION DES PRUD’HOMMES

Le projet de supprimer le tribunal du Travail n’est pas nouveau: Benyamin Netanyahou l’avait déjà proposé en 2004. Aujourd’hui, le Premier mi-nistre comme des fonctionnaires du Trésor demandent à appliquer cette mesure qui ne sera qu’une étape sup-plémentaire dans la désorganisation des relations du travail.

On se souvient que la fin du travail or-ganisé est un des volets de la politique libérale conduite en Israël depuis le début des années 2000. Le processus a commencé par le démantèlement des lois de protection sociale, et il s’est poursuivi par la privatisation de l’agence pour l’Emploi, l’encourage-ment du travail en sous-traitance, la montée du travail à temps partiel, etc. Dorénavant, il s’agit de transférer des juges aux employeurs la résolution des conflits du travail.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

Les grandes lignes du programme économique de Netanyahou II

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15L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

On ne s’en rend pas vraiment compte, mais la fin de l’année sco-laire avance à grands pas. Et pour bien des élèves de Terminale, cette fin d’année signifie certes le bac-calauréat mais aussi les éternels questionnements qui se résument en dix mots: «Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire l’année prochaine?»

Pour ceux qui rêvent de passer une année en Israël juste après le bac, Torah Bétsion peut être la solution idéale. Ce programme, fondé par le rav Shimon Abiker – qui a déjà à son actif la création de deux lycées-yé-chivas pour francophones en Israël, Kfar Maimon et Naalé Tsion– vise à l’intégration parfaite des jeunes Juifs de France désireux de satisfaire leur besoin réel de connaissances juives en adéquation avec une vie authen-tique à Jérusalem.

Pour atteindre son objectif, le rav Abiker a cherché une yéchiva qui re-lierait justement cette volonté d’étu-dier les textes à l’amour de la terre d’Israël et de son peuple. C’est dans la yéchiva Torah Bétsion, dirigée par les rabanim Na’houm et Its’hak Néria (respectivement fils et petit-fils

du fameux rav Moché Néria zatsal, fondateur de toutes les yéchivot du Bné Akiva en Israël), qu’il a trouvé son bonheur et celui de ses élèves. En effet, cette yéchiva propose plusieurs programmes d’études en fonction des attentes de l’étudiant : un kollel, une Yéchiva gevoha, une Yéchivat hesder et un programme spécialement éla-boré pour les jeunes du monde entier.

Le programme francophone de Torah Bétsion est chargé mais parfaitement adapté: étude du Talmud en «Iyoun» et «Bekiout» en petits groupes, étude de la Torah et des prophètes, pensée juive (Emouna) et Hala’ha en marge de l’Oulpan d’hébreu et de l’étude individuelle avec les Rabbanim pour un suivi personnel. Les cours seront transmis en français dans un premier temps avant de passer à l’hébreu, dès que la maitrise de la langue sera obte-nue.

Et puisqu’intégration est le mot clé, à Torah Bétsion, on met un point d’honneur à encourager les liens avec les élèves israéliens et c’est pourquoi des études communes sont planifiées dès le début de l’année.

Le programme Torah Bétsion est sou-tenu par Massa.

Le rav Shimon Abiker sera à Paris du 9 au 16 janvier prochain. Vous pouvez le contacter dès maintenant au 01 73 04 81 11 et à partir du 9 janvier au 06 52 95 73 28.

La Yéchiva Torah BétsionEtudier la Torah en Eretz Israël

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

La Thora rappel ici les lois qui ré-gissent l’acquisition et la libération d’un esclave. Pourquoi la Thora ordonne au maitre de poinçonner l’oreille d’un serviteur qui ne veut être affranchi ? Rachi explique que le poinçonnage de l’oreille a pour rôle de reprocher à l’esclave la transgres-sion des commandements «entendus» sur le mon Sinaï, car D-ieu disait «c’est à Moi que les enfants d’Israël seront des serviteurs!». Rachi , en expliquant pourquoi l’oreille a été choisie, ne se pose pas la question de savoir pourquoi ce message est transmis à l’esclave à travers l’oreille uniquement , et non pas par d’autres organes. Pourquoi la Thora ne donne-t-elle pas le commandent de «mar-quer» l’œil par exemple, qui, lors du Don de la Thora, «a vue les voix», les éclairs et les montagnes recouvertes de fumée ? Pourquoi ne pas marquer un autre organe comme le pied ou la main par exemple? En admettant que le rôle de l’oreille est capitale puisqu’elle a entendu les 10 com-mandements, pourquoi avoir attendu dans ce cas là, six années avant de la poinçonner ? N’aurait-t-il pas été plus logique de signifier à l’esclave cette loi au moment même de son acquisi-tion par son maitre?. Le rôle que joue l’oreille dans le corps humain est essentiel : en effet, il suffit que l’ouïe soit atteinte par quelques maladies ou déficiences que ce soient, pour que l’homme ou la femme perde tout à fait son équilibre naturel et trébuche. On comprend mieux la raison pour laquelle dans le Talmud Baba kaba 85b, Raba nous dit : «Celui qui brise les bras de son esclave devra lui payer le prix de ses bras.» il en est de même pour tous les dommages ou même les blessures sur tous organes… Par contre si ce maitre à porté atteinte à l’oreille et a rendu sourd son servi-teur, il devra lui verser la totalité de sa personne. Par conséquent la faculté de l’oreille est capitale. Rachi note la raison pour laquelle le montant du dé-dommagement pour l’oreille est très important. Nous comprenons pour-

quoi la Thora précise clairement à propos de la loi du talion : «Œil pour œil, dent pour dent, blessure pour blessure…sans inclure l’oreille : Cet organe représente en effet la valeur de l’homme dans sa globalité!.

C’est une des raisons également pour laquelle le sourd est rangé dans la même catégorie que l’aliéné men-tal ou l’enfant mineur qui eux sont dispensé d’accomplir les mizvot. L’oreille est un organe essentiel : elle établit le lien entre l’homme et le mi-lieu environnant. C’est l’oreille qui permet à l’homme en effet d’entendre et de capter le message divin de la Thora ; si l’oreille est «fermée» à l’enseignement, elle doit être percée!. En refusant le message de la thora par le biais de l’oreille, cet homme «esclave» rompt tout lien avec les dix commandements. Car dés le moment où l’homme assume la condition d’esclave, il est dispensé d’accom-plir les mizvot. Par conséquent son oreille doit être percée pour lui rappe-ler à tout moment, qu’il est en rupture

avec D-ieu et son peuple. Pourquoi donc faut-il attendre six années et ne pas livrer à l’esclave cet enseigne-ment dès le moment de sa vente?. Nous l’avons souvent écrit dans ces colonnes, la Thora n’a pas été conçue pour des anges, pour des êtres «purs» et dénués de «Yetsert Ara» du mau-vais penchant. La Thora disait le Rav Emmanuel Chouchena zal a été donnée à l’être humain, imparfait par essence, pour qu’il «travaille» à surmonter ses mauvais instincts. Ce n’est pas très grave qu’un homme trébuche à cause du pécher disait mon maitre.«Il n’existe pas d’homme juste sur terre, qui fasse le bien sans jamais faillir!» «Car le juste tombe sept fois et se relève!» écrit Le roi Salomon. Trébucher n’est pas désas-treux, tant qu’on tente encore de se lever et se reprendre. La vrai «catas-trophe» réside dans le fait de pécher et de persévérer dans cette voie, sans jamais faire le moindre effort pour s’en séparer !. Lorsqu’ un homme est vendu comme esclave, que ce soit par sa propre initiative ou par un Beth

Din, la Thora y voit là une défaillance chez cet homme, elle le considère en effet comme quelqu’un qui a trébu-ché. L’esclave n’a pas fonction de «châtiment», mais cherche à éveil-ler la conscience de l’homme et à l’inciter à faire Téchouva. Dans ce cas, il n’y a pas encore de raison de poinçonner son oreille. Il a effecti-vement trébuché, comme cela arrive à tout le monde. Par contre, si cet homme se complait dans son état d’esclave et décide en son «âme et conscience» de demeurer esclave, cela signifie qu’il n’a pas compris «la leçon» et qu’il ne saisit pas la portée de son éloignement de D-ieu. En un mot, il reste insensible à l’enseigne-ment que son oreille avait entendu au Mont Sinaï. Et si par malheur, ses oreilles demeuraient sourdes à jamais au message de D-ieu, les personnes qui le croiseront, le regarderont, et elles seront en mesure de tirer la leçon et de comprendre la nécessité et l’urgence de prêter l’oreille à la voix de la Thora et à l’enseignement de nos Sages. Par ailleurs, ils nous

ont enseigné à propos du verset du Chema Israël : «Vé-samtém» vous placerez ces mots…sur votre cœur-cela veut dire que la Thora est «sam tam» qui signifie, un «médicament complet». Rachi ajoute : où il ne manque aucun élément d’immunité contre le Yetzer hara. Les sages pour-suivent et illustrent cet enseignement par cette parabole : Un Roi a puni sévèrement son fils lui causant une importante blessure ; il lui remit un baume puissant pour la guérir. Il lui fit cette recommandation : «aussi longtemps que ce pansement restera sur ta blessure, tu pourras manger ce que tu voudras, y compris des sucre-ries qui pourtant sont contre-indi-quées dans le cas de ta blessure» soit sans crainte!. Par contre si tu t’avise à enlever le pansement, la blessure s’infectera. Ainsi le Saint béni soit-il dit à Israël : «Mes enfants, j’ai créé le mauvais penchant, mais j’ai aussi créé la Thora comme son antidote!».

Yvan Lellouche

Parachat Michpatim: Prêtons l’oreille aux Lois pour «Tous» !

Il y a 30 ans, deux frères, les Nedjar qui étaient à la tête d’une société de Marketing, eurent l’idée de propo-ser aux responsables de la grande mosquée de Paris un logo «Halal» inspiré de ce qui se faisait déjà pour la cacherout au Bet Din de Paris. L’idée qui était alors en gestation, ne se développa réellement que beaucoup plus tard.

On dit que Le Halal, comme du reste le Cachére, l’Etat n’ose pas trop s’en mêler pour cause de respect du

sacro saint principe de la laïcité… En quelques années le commerce de la viande halal, est devenu à la fois un business colossal, une filière difficile à contrôlée mais également un moyen de prosélytisme. La viande halal en France est un sujet politiquement explosif mais surtout un grand mar-ché de dupes, dans lequel la grande distribution trompe sciemment les fidèles eux-mêmes qui veulent suivre les préceptes de leur religion puisque la plupart du temps cette viande n’a aucune traçabilité…Il faut dire qu’ils sont nombreux ceux qui profitent de la crédulité des consommateurs halal et qui n’hésitent pas à s’approvision-ner tout droit de Rungis en viande qui n’a rien de halal et dont le contrôle n’a strictement rien à voir avec la viande cachére.

En fait le halal s’est développé de façon exponentielle parce qu’un cer-tain nombre d’acteurs économiques ont récupéré et instrumentalisé ce précepte religieux pour en faire un business juteux. Ce qui est sûr c’est qu’il y a quelques années la consom-mation de viande halal obéissait au schéma classique de l’abandon pro-

gressif des habitudes alimentaires par une communauté quand elle cherche à s’intégrer dans le pays dans lequel elle a choisi de vivre. La consom-mation halal était donc en voie de diminution. Or nous assistons depuis quelques années à un retour en force du halal qui coïncide évidemment avec un repli identitaire que l’on constate à d’autres niveaux. D’après des chiffres de 2011, qui reposent sur des évaluations plutôt que sur des statistiques chiffrées, le marché du halal représenterait 5, 7 milliards d’euros. Même si on considère ces chiffres comme approximatifs, c’est de tout façon un marché considérable.

Le problème est que l’on abat au-jourd’hui beaucoup plus de bêtes selon le rite halal que ne justifierait la consommation de confession musul-mane. En fait cela simplifie la vie « technique » des abattoirs, car ils sont assurés de revendre une partie du moins des bêtes abattues de façon rituelle à des consommateurs qui, eux, n’ont pas d’interdit religieux mais ignore toutefois ce qu’on leur fait acheter sur les rayons. On dit que sur trois bêtes abattues en France de

façons rituelles, il y en a deux qui se-ront consommées par le plus commun des acheteurs.

Adapter l’offre et la demande compli-querait énormément la vie des abat-toirs, qui, s’ils font sur la même chaine de l’abattage rituel et de l’abattage classique «électrique» entre autre, seraient obligées d’arrêter les ma-chines et les chaines et créerait «un balagane» pour les nettoyer et éven-tuellement de changer de personnel pour basculer vers le système rituel. Par conséquent, ils préfèrent abattre «tout rituel». On a fait beaucoup de progrès en matière de traçabilité de la viande depuis la période de «la vache folle», mais dans le domaine de l’abattage rituel le consommateur ne peut pas connaitre la provenance de la viande. En raison notamment de l’alliance objective des respon-sables musulmans et israélites et les représentants des différentes filières viande en France. L’étiquetage ferait en effet peser un risque économique majeur sur les consommations halal mais également cachére. La crainte des professionnels est que, si on éti-quetait le mode d’abattage « cachére

ou halal » les consommateurs habi-tuels s’en détourneraient et les stocks d’invendus seraient énormes.

De toutes les manières avec la polé-mique qui a été faite lors de la dernière campagne de la présidentielle, autour de la question de l’abattage rituel et notamment le halal, un sondage ipsos Le Monde montre aujourd’hui que l’islam est la religion la plus mal per-çue en France et affirme même que 74%des français estime que l’islam est une religion intolérante et incom-patible avec les valeurs de notre so-ciété. Mais qu’importe, les grands groupes français et la filière viande en particulier, continuent de s’en mettre plein les poches !

Yvan Lellouche

Le développement du label Halal en France

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

Les armées de la Syrie, du Liban et de la Jordanie sont toutes en état d’alerte, selon un rapport publié dimanche par un journal libanais. Le rapport d’Ad-Diar dit que les états d’alerte étaient dus à l’attaque d’Israël contre un trans-port de missiles syriens, et, selon les informations syriennes, également contre une installation sensible de

l’armée syrienne.

Le rapport dit que l’armée syrienne a demandé à ses unités de se diviser en petits groupes «semblables à ce que le Hezbollah a fait dans le sud du Liban.» La stratégie est conçue pour protéger les troupes d’autres possibles attaques d’Israël, selon le rapport. Le rapport ajoute que des

troupes syriennes ont rejoint les ter-roristes du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban. Selon le journal libanais, les forces syriennes et le Hezbollah sont stationnés tout près de la frontière israélienne, dans la région de Har Dov, aussi connue comme les «Fermes de Chebaa».

Les armées libanaises et jordaniennes seraient également en état d’alerte sur la possibilité d’un conflit entre Israël et la Syrie dans la région. Des rapports libanais non confirmés déclarent que des avions de guerre israéliens ont été vus au-dessus du Liban plus tôt dimanche. La Syrie a menacé de riposter contre Israël suite à l’attaque. Israël n’a pas commenté celle-ci, et n’a pas officiellement confirmé sa participation, bien que le ministre de la défense Ehoud Barak a fait dimanche une première allusion à la possibilité qu’Israël a bien mené le raid dont tout le monde parle.

Les armées de la région seraient en état d’alerte

Au cours d’une opération menée par Tsahal et l’Agence de sécu-rité israélienne qui a eu lieu ces derniers mois, les infrastructures et l’arsenal de terroristes ont été découverts à Hebron. La quantité d’armes saisies montrent que le Hamas avait la volonté d’établir un base à Hebron regroupant une vingtaine de terroristes qui plani-fiaient notamment un kidnapping dans le but d’obtenir la libération de prisonniers palestiniens.

La plupart des terroristes concernés

sont déjà connus des services de sécu-rité israéliens : · Nabil Taleb Mahmad Mahmmud Ouauda, 32 ans, résident de Dura, a déjà été en prison pour son implication dans des activités terro-ristes et pour son aide à des suspects. Ouauda était responsable des infras-tructures découvertes à Hebron.

· Mahmud Mahmad Mahmud Abu-varda, 34 ans, a déjà été emprisonné pour trafic d’armes et de munitions destinées à des activités terroristes. · Tareq Aziz Issa Graib, 35 ans, rési-dent de Tarqumia était responsable du

contact avec des terroristes opérant à l’étranger. L’enquête a démontré que des agents du Hamas opérant depuis l’étranger soutenaient financièrement la cellule découverte et entraînaient ses membres.

Le premier contact à l’étranger était Husam Badran, un prisonnier relâ-ché lors de l’accord Shalit. En 2004, Badran a été condamné à 17 ans de prison pour son implication dans des attentats terroristes pendant la Se-conde Intifada. Après avoir été libéré en 2004, il s’était exilé au Qatar.

L’enquête a également révélé que le premier objectif des terroristes était de kidnapper un Israélien pour obte-nir la libération de prisonniers pales-tiniens. Ils avaient prévu d’utiliser un appartement en cachette et un citoyen israélien pour conduire la voiture pendant l’opération.

Une dizaine de types d’armes diffé-rents ont été saisis. Les chefs d’accu-sation requis contre les terroristes inculpés sont les suivants : détention d’armes, liens avec une organisation hostile qui complote pour kidnapper un soldat israélien.par: Jean-Patrick Grumberg

Alerte info. Une cellule terroriste démantelée à Hebron en Israël

Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a confirmé implicite-ment dimanche à Munich le raid conduit mercredi par l’aviation israélienne contre des installations militaires près de Damas. «Ce qui s’est passé il y a quelques jours (...) montre que quand nous disons quelque chose, nous nous y tenons.

Nous avons dit que nous ne pensons pas qu’il doit être permis que des sys-tèmes d’arme perfectionnés soient transférés au Liban», a-t-il dit lors de la Conférence internationale sur la sécurité. La télévision d’Etat syrienne , samedi soir, a diffusée un reportage tourné dans la banlieue nord-ouest de Damas, là où, selon les journalistes, Israël a attaqué un centre de recherche militaire la semaine dernière.

syrie Le reportage montre, en plus de

voitures incendiée et d’un bâtiment partiellement détruit, un véhicule ressemblant comme deux gouttes d’eau, à un véhicule lanceur de mis-sile sol-air SAM SA-17. Cependant, selon un expert en armement contacté ce matin, « cela ressemble plus à un véhicule SAM SA-8 (AOS) ».

La Russie a t-elle arnaqué les syriens ou les israéliens ne voulaient prendre absolument aucun danger en laissant ce véhicule aux mains du Hezbollah ?

Selon la presse internationale, le 30 janvier, l’armée de l’air a survolé le Liban pour aller frapper un convoi militaire dans la zone frontalière avec la Syrie. Selon plusieurs experts et maintenant selon la télévision sy-rienne, la frappe a eu lieu au centre CERS de Jamri, à 15 km de la fron-tière avec le Liban, en zone syrienne.

Ehoud Barak confirme implicitement le raid israélien de mercredi près de Damas

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20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

Un fait historique peu connu : la déclaration de Napoléon aux héritiers légitimes de la Palestine

Alors que les français assiègent Saint-Jean d’Acre, Napoléon pré-pare une proclamation créant en Palestine un Etat Juif indépendant. Bonaparte pensait occuper Saint-Jean d’Acre dans les jours sui-vants, et se rendre ensuite à Jérusa-lem pour y lancer sa proclamation. A cause des Anglais, accourus au secours des Turcs, il ne put réaliser ce projet.

Proclamation à la nation Juive Quar-tier général Jérusalem, 1er floréal, an VII de la République Française (20 avril 1799) Bonaparte, commandant en chef des armées de la République Française en Afrique et en Asie, aux héritiers légitimes de la Palestine : Israélites, nation unique que les conquêtes et la tyrannie ont pu, pen-dant des milliers d’années, priver de leur terre ancestrale, mais ni de leur nom, ni de leur existence nationale !

Les observateurs attentifs et impar-tiaux du destin des nations, même s’ils n’ont pas les dons prophétiques d’Israël et de Joël, se sont rendus compte de la justesse des prédictions des grands prophètes qui, à la veille de la destruction de Sion, ont prédit que les enfants du Seigneur revien-draient dans leur patrie avec des chansons et dans la joie et que la tris-tesse et que les soupirs s’enfuiraient à jamais. (Isaie 35.10) Debout dans la joie, les exilés

! Cette guerre sans exemple dans toute l’histoire, a été engagée pour sa propre défense par une nation, de qui les terres héréditaires étaient consi-dérées par ses ennemis comme une proie offerte à dépecer.

Maintenant cette nation se venge de deux mille ans d’ignominie. Bien que l’époque et les circonstances semblent peu favorables à l’affirma-tion ou même à l’expression de vos demandes, cette guerre vous offre aujourd’hui, contrairement à toute attente, le patrimoine israélien.

La Providence m’a envoyé ici avec une jeune armée, guidée par la jus-tice et accompagnée par la victoire. Mon quartier général est à Jérusa-lem et dans quelques jours je serais à Damas, dont la proximité n’est plus à craindre pour la ville de David. Héri-tiers légitimes de la Palestine !

La Grande Nation qui ne trafique pas les hommes et les pays selon la façon de ceux qui ont vendu vos ancêtres à tous les peuples (Joël 4.6) ne vous appelle pas à conquérir votre patri-moine.

Non, elle vous demande de prendre seulement ce qu’elle a déjà conquis avec son appui et son autorisation

de rester maître de cette terre et de la garder malgré tous les adversaires. Levez-vous ! Montrez que toute la puissance de vos oppresseurs n’a pu anéantir le courage des descendants de ces héros qui auraient fait honneur à Sparte et à Rome (Maccabée 12.15). Montrez que deux mille ans d’escla-vage n’ont pas réussi à étouffer ce courage.

Hâtez vous! C’est le moment qui ne reviendra peut-être pas d’ici mille ans, de réclamer la restauration de vos droits civils, de votre place parmi les peuples du monde. Vous avez le droit à une existence politique en tant que nation parmi les autres nations.

Vous avez le droit d’adorer librement le Seigneur selon votre religion. (Joël 4.20)” Sans l’échec devant Acre, Napoléon, par cette proclamation imprimée et datée le 20 avril 1799, aurait créé l’État d’Israël. Les Juifs n’auraient pas eu à attendre 150 ans de plus avant de retrouver un état indépendant.

Cette proclamation, néanmoins, a porté des fruits. Elle a donné nais-sance au sionisme en renforçant l’idée qu’il était juste que les juifs retrouvent une patrie. Les idées expri-mées par Napoléon exaltèrent l’en-thousiasme de tous ceux qui y virent la réalisation de la prophétie biblique selon laquelle les Juifs rentreraient un jour en possession de la terre de leurs ancêtres; tout spécialement en Angleterre.

Cent dix huit ans plus tard, en 1917, le Comte de Balfour, qui était le chef du parti conservateur, déclara que l’Angleterre devait aider le peuple juif à retrouver sa patrie en Palestine.

La déclaration de Napoléon, ce pre-mier jour de Pâques de 1799, aura donc un rôle important dans la créa-tion de l’État d’Israël. Dans le Moni-teur Universel de Paris, à la date du 22 mai 1799, on trouve (voir ci des-sus): “Bonaparte a publié une pro-clamation par laquelle il invite tous les juifs de l’Asie et de l’Afrique à se ranger sous sa bannière en vue de rétablir l’ancienne Jérusalem.

Il a déjà armé un grand nombre, et leurs bataillons menacent Alep.” Le 16 août 1800, Napoléon déclara: ” Si je gouvernais une nation juive, je rétablirais le temple de Salomon.” (Source: Napoléon et les Juifs par Ben Weider) Il s’adressa aux Israé-lites, il ne parla pas d’Al Quds, mais de Jérusalem, il ne cita pas Al-Aqsa, mais le Temple de Jérusalem qu’il aurait souhaité rétablir.

© Rosaly

Les identités occidentales sont en train de se brouiller. La loi sur le «mariage pour tous» édictera donc qu’un homme pourra épouser un homme et une femme une femme. Quelle sera donc l’identité du couple marié de demain ?

Par:Frédéric Sroussi

On peut se poser la question et ré-prouver avec force la nouvelle pré-tention de notre monde occidental de désintégrer les concepts civilisation-nels connus (et reconnus). Beaucoup pensent que de nombreuses guerres ont été déclarées à cause de frictions et de rivalités entre les différentes identités.

Dès lors, le but de nos sociétés en Europe comme aux États-Unis serait de nier ces différences au nom d’une utopie égalitaire qui doit beaucoup à Marx mais surtout à l’un de ses coreligionnaires reniant lui aussi son identité juive, je veux parler de Paul de Tarse (Saint Paul pour les Chré-tiens).

Ce dernier écrivit dans sa Lettre aux

Galates (3:28) : « Il n’y a plus ni juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme ».

Le identités s’assimilent donc les unes aux autres pour ne plus ressem-bler à rien. Tous unis sous la bannière de l’égalitarisme, les êtres humains se valeraient tous et posséderaient donc tous les mêmes droits. Paradoxe : avec les mêmes buts en tête la société contemporaine est passée du droit à la différence au droit, non pas à l’indif-férence mais à l’indifférenciation.

Les Juifs sont (aussi) honnis car ils ont toujours tenu avec force à leur identité et pour les descendants du peuple hébreu il y aura toujours des «Grecs et des juifs », comme il y aura toujours… des hommes et des femmes pour former un couple marié.

Saint Paul, la désintégration des identités et le mariage gay

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22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

Les voleurs, d’envergure interna-tionale ont eu du culot, du sang-froid et une bonne connaissance des affaires. En un coup de téléphone, ils ont soutiré 14 millions d’euros à une entreprise proche de Rennes.

C’est pendant l’heure du déjeuner, voici une dizaine de jours, au mo-ment où les bureaux sont presque vides, que le coup de fil a été passé à la société PBM Import à Pacé (près de Rennes). L’entreprise est une filiale de la société anglaise Wolse-ley, le premier importateur de bois en Europe. Les achats de matériaux à l’étranger sont évidemment courants.

Et ils se chiffrent en millions d’euros. En 2011, le négoce du bois a rap-porté 11 millions de bénéfices à PBM Import. Le comptable décroche le téléphone : au bout du fil, une per-

sonne se présente comme l’un des principaux dirigeants de la société. Il faut faire un virement de 14 millions d’euros, explique-t-il, pour acheter des matériaux.

Il faut aller vite pour être sûr de conclure une bonne affaire. Dispat-ché sur des comptes dans le monde entier L’interlocuteur, très bien in-formé sur les habitudes d’achats de PBM Import, rassure l’employé. Un mail, portant effectivement le nom d’un des dirigeants, confirme l’ordre de virement. Le comptable reçoit le mail et pense avoir toutes les garan-ties. Il appelle la banque qui exécute sans difficulté le virement sur un compte à l’étranger.

Il ne se doute pas qu’en réalité, il vient de verser 14 millions d’euros à des escrocs d’envergure internatio-

nale. PBM Import s’est rendu compte assez rapidement que le virement n’avait pas été commandé par la di-rection. Mais il était déjà trop tard.

Quelques minutes après le transfert des fonds en Israël, l’argent a été dis-patché sur plusieurs comptes dans le monde entier pour brouiller les pistes. « Un gros loto » L’entreprise a porté plainte au parquet de Rennes pour es-croquerie. Une information judiciaire a été ouverte et la brigade financière de la police judiciaire de Rennes a été saisie des investigations.

Les premiers éléments de l’enquête font apparaître que les escrocs, certes bien rencardés sur les habitudes de l’entreprise, n’ont pas bénéficié d’une complicité interne.

« Ces malfaiteurs de haut vol sont installés à l’étranger, témoigne un avocat qui veut rester anonyme. Ils se renseignent méticuleusement sur leur future victime et essaient dix, vingt ou trente fois. Ça finit par marcher et ça rapporte un gros loto. »

PBM Import confirme les malversa-tions. « Mais ce sont des tiers exté-rieurs à l’entreprise qui ont tout orga-nisé. Une enquête est en cours et nous ne voulons pas gêner le travail de la justice. »

Serge LE LUYER.

Il y a un an, la compagnie finisté-rienne Brittany Ferries avait été vic-time de la même escroquerie. Elle s’était fait soutirer près d’un million d’euros versés sur un compte en Is-raël.

Les truands sont aussi en Israël ...

Ceux qui, au vu des images venues de Bamako, s’imagineraient une seule seconde que le gouvernement socialiste français aurait davantage de qualités que son prédécesseur, sur quelques points au moins, et que François Hollande pourrait valoir mieux que Nicolas Sarkozy, devraient y réfléchir à deux fois.

En politique étrangère, Nicolas Sarkozy a été très erratique : s’affi-cher en téléconférence avec Barack Obama, comme il l’a fait quelques jours avant de perdre les élections, a montré à quel point il pouvait être pitoyable, et sa récente démonstra-tion à Genève pour le Keren Hayesod n’a fait que confirmer que sa vision du Proche-Orient était floue, biaisée, voire insultante pour le peuple Israé-lien.

Si j’ajoutais la guerre en Libye sous les ordres du général BHL, je deviendrais accablant. Mais Fran-çois Hollande ne semble pas devoir être plus cohérent. L’intervention au Mali, je l’ai dit, a changé plusieurs fois d’objectifs, et, passée la gloriole d’un instant, elle entre dans la phase sérieuse, celle où les discours parlant de Sahelistan pourraient bien prendre consistance.

Les propos de Laurent Fabius sur Israël et le processus de paix, enté-rinés par Hollande, sont dignes de la « politique arabe de la France » et indignes sur tous les autres plans. La reconnaissance par la France du Conseil National Syrien constitue la reconnaissance de gens qui ont pour la démocratie le même respect que Mohamed Morsi en Egypte, et qui ne vaudraient pas mieux que le régime Assad s’ils arrivaient au pouvoir. Les lois de l’influence du Qatar sur la France, de Sarkozy à Hollande, ont des raisons que la raison continue à ignorer totalement.

En intervenant au Mali, Hollande a contrevenu à ce que voulait le Qatar : je crains que cela ne soit compen-sé autrement, par des gestes beau-coup plus islamiquement corrects. J’attends la suite sans illusions. En politique intérieure, Nicolas Sarkozy a été tout aussi erratique qu’en poli-tique étrangère, et a oscillé de déci-sions vaguement socialistes en me-sures autoritaires, et de rafistolages en gestes minimaux dans la bonne direction.

François Hollande, lui, a d’ores et déjà fait pire, bien pire. Imaginer que la politique économique suivie pour-rait faire autre chose que dissuader la création d’emploi, accélérer les fermetures d’entreprises, inciter des gens fortunés à quitter le pays était inepte et grotesque. Imaginer que la dette pourrait se résorber en adminis-trant à l’économie française des re-mèdes asphyxiants tout en prétendant « aider » tel ou tel secteur montre qu’au Parti Socialiste, on n’a rien lu sur l’offre et la demande depuis la parution de la Théorie générale de Keynes.

Je ne reconnaîtrai à François Hol-lande qu’une seule qualité peut-être : l’art de la diversion. Et c’est un art qu’il pratique fort bien. Mais dont je

doute qu’il puisse être suffisant pour le sauver, et pour sauver le pays. En posant au chef de guerre inflexible, Hollande apparaît comme celui grâce à qui la France est acclamée à Ba-mako, il fait oublier un instant qu’à Paris, il ruine le pays. L’instant, pour autant, ne durera pas.

En suscitant un grand débat sur un su-jet de société, l’imposture que consti-tue le mariage homosexuel, Hollande détourne les regards des courbes du chômage et des fermetures d’entre-prises. Mais les regards ne resteront pas indéfiniment détournés.

Il suffirait en réalité de fort peu pour que le pays implose. De quelle façon ? Nul ne peut le dire. Les enquêtes d’opinion, en tout cas, montrent un malaise qui s’exacerbe. Un dégoût vis-à-vis de la politique touches les deux tiers de la population.

La certitude que le futur sera cala-miteux atteint un score de soixante quinze pour cent. Les enquêtes d’opi-nion montrent aussi une absence de repères. Il existe une quête de l’homme providentiel, sans qu’il y ait un homme providentiel, et Hol-lande visiblement, ne fait pas l’af-faire. Il existe un désir d’ordre. Cela s’accompagne d’une défiance accen-tuée vis-à-vis du capitalisme et de la mondialisation et d’une volonté, très majoritaire, de voir utilisées des « solutions » plus « socialistes ».

L’offre politique ne satisfait visible-ment pas, bien que, du Front Natio-nal inspiré par des chevénementistes au courant néo-communiste incarné par Jean-Luc Mélenchon, elle inclut tout un assortiment de « solutions » très « socialistes ». Le discours libé-ral-conservateur, qu’on retrouve pour partie chez Jean-François Copé, ne séduit pas, car la compréhension de l’économie est en plein naufrage. Le débat d’idées n’a pas lieu, car dans les médias, à quelques exceptions près, c’est l’encéphalogramme plat.

Dans les maisons d’édition l’encéphalogramme est tout aussi plat, à quelques exceptions près là encore. Le débat d’idées ne peut avoir lieu, car il a été tué, année après an-née, par des gens qui ont aujourd’hui quasiment tous les pouvoirs. On ne voit pas que le débat d’idées ne peut avoir lieu lorsqu ‘on ne peut porter sur les choses qu’un regard franco-français, mais dès qu’on prend un peu de distance, le phénomène est frappant. La situation du pays porte un nom, et j’ai déjà eu l’occasion de le dire.

Ce nom est : « anomie ». Soit : « dé-sintégration des normes qui assurent l’ordre dans une société ». La défi-nition est d’Emile Durkheim et date de 1893. La désintégration gagne du terrain. J’ai employé plus haut le mot « implosion », car c’est ce qui se des-sine. Une explosion relève de la vio-lence extériorisée. L’implosion relève de l’effondrement vers l’intérieur.

© Guy Millière

La société française est en état d’anomie

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24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

L’aviation israélienne a attaqué une cible à la frontière entre la Syrie et le Liban dans la nuit de mardi à mercredi, a-t-on appris auprès d’un diplomate occidental et de source proche des services de renseignement. 12 avions auraient participé à l’opération. Les sources n’ont fourni aucune précision et l’armée israélienne n’a fait aucun commentaire. Israël a dit son in-quiétude de voir une partie de l’ar-senal militaire syrien tomber entre les mains de groupes incontrôlés.

Selon des sources sécuritaires ci-tées par l’AFP, le convoi d’armes syriennes qui aurait fait l’objet d’un raid aérien de Tsahal durant la nuit

dernière aurait été frappé sur le ter-ritoire syrien alors qu’il se dirigeait vers le Liban. Les sources ne pré-cisent pas toutefois le lieu exact de l’attaque. Le maire de Kiryat Shmona n’a reçu aucune directive en vue de l’ouverture des abris publics dans sa ville après les informations faisant état d’un raid éventuel de Tsahal sur un convoi d’armes à la frontière syro-libanaise.

«Le débat sur l’ouverture ou pas des abris publics stresse inutilement les habitants», a déclaré mercredi Nissim Malka, le maire de Kiryat Shmona. Le président du Conseil régional du Golan a affirmé, quant à lui, qu’il «ne se passe rien d’exceptionnel».

Le Premier ministre et Tsahal n’ont donné, pour le moment, aucun ordre d’élévation de l’état d’alerte sur le front nord.

Le Liban a confirmé pour sa part que des avions de combat israéliens ont survolé son territoire à plusieurs re-prises depuis la veille. Dans un com-muniqué, l’armée libanaise précise que quatre appareils israéliens ont pénétré dans l’espace aérien libanais mardi à 16h30 (14h30 GMT). Quatre heures plus tard, d’autres avions is-raéliens ont survolé le Sud-Liban et cette intrusion a duré jusqu’à deux heures du matin mercredi. Un troi-sième survol a eu lieu dans la matinée et s’est achevé à 07h55.

Le communiqué ne dit pas si des appareils israéliens ont survolé le ter-ritoire syrien. Dimanche, le vice-Pre-mier ministre israélien Silvan Shalom a déclaré que l’Etat hébreu pourrait réagir militairement au moindre signe indiquant que la Syrie est en train de perdre le contrôle de son arsenal d’armes chimiques.

Si les chiites du Hezbollah libanais ou les rebelles qui tentent de renver-ser Bachar al Assad venaient à s’em-parer d’armes chimiques, «cela mo-difierait de manière spectaculaire les capacités de ces organisations», a dit Silvan Shalom. Une telle évolution représenterait «un franchissement de toutes les lignes rouges et nécessite-rait une nouvelle approche, y compris même des opérations préventives», a-t-il ajouté.

L’aviation israélienne aurait attaqué des objectifs à la frontière libano-syrienne

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26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

Israel n’y coupera pas. Le rela-tivisme culturel sera sans aucun doute une façon de se laisser miner de l’intérieur à l’instar de toutes les démocraties occidentales.Taleb Abu Rahar, bédouin et nouvelle-ment élu à la Knesseth dans son parti Raam Tam, fait face à un dilemme d’un nouveau genre selon le Maariv. Il se demande, le brave homme quelle femme prendre à son bras pour son intronisation au Par-lement Israélien. par Nina

Le député Taleb Abu Rahar est marié à une femme de 8 ans son aînée qui lui a donné 10 enfants et à une autre petite jeune d’à peine 22 printemps qui lui a déjà donné un enfant. Pour les beaux yeux de la seconde, il est allé au Caire pour son voyage de noces.

Amour amour...quand tu nous tiens. Le secret sur la polygamie de Rahar a été bien gardé durant la campagne et parmi les autres députés arabes israé-liens. Depuis, devant la consternation et surtout la violation de la loi israé-lienne sur la polygamie, on tente bien sûr, de minimiser la chose en prétex-tant (comme en France ou ailleurs), que la jeune femme de Rahar est une MAITRESSE !!!! Mouarf !

Par contre, ce qui n’est pas mention-né dans la bio officielle de Taleb Abu Rahar, c’est que le monsieur est un membre du «Mouvement Islamique », version franchisée en Israel des « Frères musulmans » Egyptien. Il a dirigé depuis 10 ans le « Mouvement

Islamique » à Ar’ara et fait partie du Conseil de la Choura.

La liste Raam Tam (arabes unis) est conduite par le plus que controversé député Ahmed Tibi. Ce dernier n’aura eu de cesse de se ranger du côté du terrorisme, d’être le conseiller de Yasser Arafat, de se rendre dans plu-sieurs pays ennemis de l’Etat d’Israel.

Cette folle démocratie israélienne qui rétribue ses ennemis en honneur et salaires, doit à la gauche et à la Cour Suprême, de telles inepties. Sous pré-texte de libertés à l’extrême, les israé-liens mais aussi toutes les démocra-ties occidentales, car nous ne sommes pas épargnés en France, laissent faire.

Récemment encore, une député arabe israélienne, Anin Zoabi, qui ne cache absolument pas sa haine de l’état sio-niste, a été remise en selle grâce à la très « honorable » Cour Suprême israélienne aux fins de se représenter à la Knesseth. En attendant, le poly-game islamiste, fraichement élu se gratte encore les quelques cheveux qui lui reste sur le crâne pour savoir s’il emmènera la « vieille » ou la « jeune » épouse, à moins que d’ici-là, il n’arrive au bras de sa chèvre préfé-rée à la Knesseth.

Quand on parle de relativisme cultu-rel, il faut penser à tout non ? Je pro-fite du sujet pour inviter les lecteurs à regarder un excellent documentaire : « les mariées du Neguev ». On y fait la connaissance de plusieurs arabes israéliens, bédouins. Le problème de

la polygamie y est endémique. Cha-cun des protagonistes a environ 12 à 15 enfants et le détournement de la loi anti-polygamie n’est qu’un jeu d’enfant. (idem en France)

En effet, il s’agit tout bêtement, de se marier à la mairie une seule fois puis, de se marier autant qu’il conviendra devant un imam, l’acte religieux étant le seul à être pris en compte dans la société arabe. Les autres épouses seront considérées comme des mères célibataires et jouiront des avantages que le gouvernement accorde : loge-ment et aides sociales en tous genres. L’époux n’aura plus qu’à aller faire ses petites visites suivant son goût du moment pour l’une de ses 4 femmes.

A la tête d’une petite rente pour ses nombreux enfants, il pourra alors envisager une confortable résidence principale. C’est ainsi, que le Néguev est envahi. C’est ainsi que procèdent toutes les sociétés arabes : elles ne plantent que...des enfants. Il ne faut guère s’étonner de s’éveiller un jour et de constater que votre petite ville est devenue un bled. Le feuilleton continue et on peut se demander à juste titre si encore une fois le gou-vernement ou plutôt la Cour Suprême laisseront faire. Un polygame à la Knesseth ? On ouvre les paris.

Pour mémoire mon article : «Le polygame Breton»

UN POLYGAME A LA KNESSETH

L’armée israélienne a arrêté lun-di en Cisjordanie plus de vingt membres du mouvement islamiste palestinien Hamas, dont trois dé-putés, rapporte la radio Voix de la Palestine.

Une porte-parole du Tsahal a confir-mé à jerusalemplus.tv que 25 Pales-tiniens, dont 23 membres du Hamas, avaient été arrêtés dans différentes parties de la Cisjordanie, sans toute-fois dévoiler les raisons de ces arres-tations. La radio palestinienne précise que des perquisitions ont eu lieu au siège de l’association de bienfaisance proche du Hamas Lajnat Az-Zakat, où les soldats israéliens ont confisqué des documents officiels et des ordina-teurs.

Le bilan dressé par l’AFP précise que 12 des 74 députés du Hamas au Conseil législatif palestinien (qui compte 132 membres au total) sont détenus par Israël. Considéré comme un mouvement terroriste, le Hamas contrôle depuis 2007 la bande de Gaza, tandis que son adversaire, le Fatah, maintient le pouvoir en Cis-jordanie.

La partie israélienne fait état d’une augmentation au cours de ces der-niers mois du nombre d’actions de protestation de Palestiniens en Cis-jordanie, ainsi que d’attaques contre les Israéliens et d’attentats terroristes dans les frontières de l’Etat hébreu.

L’armée israélienne arrête 23 membres du Hamas

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27L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

Le programme nucléaire iranien a-t-il été frappé en plein coeur ? C’est en tout cas ce qu’affirme depuis vendredi le site américain wnd.com (un site qui invente régulièrement des informations). Information reprise le lendemain dans le Yediot Arhonot israélien, ce qui a permis au WND de refaire un article avec « une source israélienne…

Reza Kahlili, présenté comme un ancien agent de la CIA, y affirme (au premier site) qu’une explosion aurait détruit lundi une grande partie de l’installation nucléaire souterraine de Fordow (proche de Qom) et piégé les quelque 240 membres du personnel qui y travaillaient.

L’article, qui cite Hamid Reza Zakeri, un ancien membre des renseigne-ments iraniens, indique que l’explo-sion survenue lundi 21 janvier à 11 h 30, heure locale, aurait frappé la troisième chambre des centrifugeuses qui renferme de l’uranium hautement enrichi.

f o r d o - i r a n - n u k e - s i t e - c o o r d i -nates-34-885649-50 D’après le der-

nier rapport de l’Agence internatio-nale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran possède dans ce site souterrain (donc à l’abri de frappes aériennes), dont il n’a révélé l’existence qu’en 2009, 2 784 centrifugeuses qui lui permettent, s’il le souhaite, d’aug-menter nettement sa production d’uranium.

Ce combustible, que la République is-lamique enrichit actuellement jusqu’à 20 %, est utilisé pour la production d’électricité ou d’isotopes médicaux qui servent à diagnostiquer certains cancers. Mais, purifié jusqu’à 90 %, il entre dans la fabrication de l’arme atomique, ce dont le soupçonnent les grandes puissances, malgré les déné-gations de Téhéran et l’absence de confirmation de l’AIEA.

D’après wnd.com, la déflagration, qui aurait été ressentie dans un périmètre de 3 miles (environ 5 kilomètres), aurait entraîné la fermeture pour plu-sieurs heures de l’autoroute reliant les villes de Téhéran et de Qom.

Toujours selon le site américain, le président iranien Mahmoud Ahma-

dinejad, qui pencherait pour un acte de sabotage, aurait réuni dès le len-demain un cabinet d’urgence en com-pagnie des plus hauts responsables iraniens du renseignement et de la sécurité. Une information pour le moins étonnante, le nucléaire iranien restant l’apanage du guide suprême, l’ayatollah Khamenei, véritable chef de l’État iranien.

Notons que le même jour, mais un peu plus tard qu’à l’heure décrite dans l’article, il y a eu dans la région de Fordo un petit tremblement de terre… Rejoignez JSSNews sur Facebook ! « Nous sommes très sceptiques quant à la véracité de cette explosion qui ne repose pas sur des sources fiables », confie au Point.fr une source occiden-tale bien informée.

« Tout d’abord parce que le dénommé Reza Kahlili est un illustre inconnu. Mais également parce que toute ex-plosion aurait été immédiatement re-levée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui sur-veille le site de Fordow. » Interrogée par Le Point.fr, l’AIEA affirme pour l’heure ne disposer d’aucun élément.

De son côté, l’Iran a formellement démenti tout incident. « Les fausses nouvelles d’une explosion à Fordo sont de la propagande occidentale avant les négociations pour orienter leur déroulement et leur issue », a dé-claré dimanche soir Saeed Shamsed-din Bar Broudi, vice-président de l’Autorité iranienne de l’énergie atomique, cité par l’agence de presse

officielle Irna.

Cela n’a pas empêché le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Avi Dichter, d’apporter du crédit à la rumeur en affirmant le même jour que « toute explosion en Iran qui ne touche pas à la population, mais à des installations [du régime] est la bien-venue ». Cet ancien chef du Shin Bet (services secrets intérieurs israéliens) semblait parler en connaissance de cause.

Ce lundi, des responsables israéliens du renseignement ont confirmé la réalité d’une explosion au coeur du plus sensible des sites nucléaires ira-niens. « Nous en sommes toujours au stade préliminaire pour déterminer ce qui s’est produit et quelle est son importance », affirme un responsable israélien du renseignement au Times, tout en ajoutant qu’il ignore s’il s’agit d’un « sabotage » ou d’une « explo-sion ».

« On ne peut se fier aux services is-raéliens sur la question du nucléaire iranien », déclare notre source occi-dentale. En effet, l’État hébreu, qui considère la bombe iranienne comme une « menace existentielle », s’em-ploie depuis plusieurs années, aux côtés des États-Unis, à retarder la possibilité de voir un jour l’Iran se doter de l’arme atomique.

Actes de sabotage, assassinats de scientifiques iraniens, tous les moyens sont bons pour écarter le défi posé par la République islamique tout

en essayant de convaincre la commu-nauté internationale de l’imminence du danger. Pourtant, les agences américaines de renseignements se montrent bien moins alarmantes.

Mais, devant l’avancée inexorable du programme nucléaire iranien et en dépit des multiples salves de sanc-tions décidées par l’ONU, Benya-min Netanyahou a tenté en 2012 de convaincre son allié américain de mener une action militaire conjointe contre les sites sensibles iraniens. En vain, tout du moins pour le moment. « Si l’information d’une explosion à Fordow se révélait être vraie, elle repousserait l’urgence d’une attaque contre les installations iraniennes », affirme Ely Karmon, chercheur en problématique stratégique et en contre-terrorisme au Centre interdis-ciplinaire d’Herzliya (Israël).

Le spécialiste israélien admet toute-fois qu’il n’existe pour l’heure « pas de source sûre » attestant de l’inci-dent. En effet, comme le rapporte le quotidien israélien Haaretz, en dehors du Times, aucun autre grand média n’a évoqué l’affaire. En revanche, Ely Karmon rejette l’hypothèse d’une manoeuvre de désinformation or-chestrée par l’État hébreu. « Si Israël voulait faire dans la propagande, il aurait utilisé des moyens beaucoup plus sophistiqués que des sources du renseignement », souligne le cher-cheur. « Et le Times est un journal trop sérieux pour se contenter de sources peu fiables. »Armin Arefi pourLePoint.fr

Y a t-il eu ou non une méga-explosion dans le complexe nucléaire militaire de Fordo en Iran ?

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28L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

ONG très écoutée à l’étranger, « Betzelem » est familière de Rap-ports inexacts et tendancieux contre Tsahal. Dans un nouveau Rapport publié lundi, l’organisation de « défense des droits de l’Homme » accuse Tsahal « d’employer une force disproportionnée dans la dis-persion des manifestations ayant entraîné la mort de manifestants palestiniens».

Par:Shraga Blum pour jerusalem-plus

« Betzelem » affirme « que les sol-dats et les gardes-frontières violent de manière systématique les normes en vigueur ». Le porte-parole de Tsa-hal rejette ces allégations et accuse « Betzelem » « de sortir du placard des cas anciens ou des plaintes récentes qui sont en cours d’enquête et ne tra-duisent en aucun cas une politique systématique ». A Tsahal, on rappelle « que les directives de tir sont déci-dées et appliquées en accord avec les autorités judiciaires »

Le Hezbollah se rapproche de l’ar-mement chimique syrien (Ynet)

Selon les renseignements israéliens, le Hezbollah a installé des positions près d’arsenaux d’armes en Syrie et notamment d’armement chimique. En Israël on craint que l’organisation chiite profite de la chute du régime d’Assad et du chaos qui s’en sui-vra pour se saisir de cet armement et l’acheminer vers le Liban. Deux signes indiquent que le régime du président syrien est lourdement me-nacé : sa mère a fui le pays récem-

ment, et la Russie a entamé un pont aérien pour rapatrier des citoyens russes résidant en Syrie et au Liban. Le directeur du Conseil de la Sécu-rité Nationale, Yaakov Amidror s’est rendu lundi d’urgence à Moscou pour discuter avec les dirigeants russes des risques grandissants concernant l’armement chimique.

Antisémitisme croissant en France

En marge de l’antisémitisme musul-man qui s’exprime en France dans la cadre du conflit israélo-palestinien, une enquête montre que l’antisémi-tisme « classique » est également en hausse. Selon un sondage réalisé à l’occasion de la Journée Internatio-nale du Souvenir de la Shoah, une majorité de personnes interrogées (54%) estiment que l’origine de l’an-tisémitisme réside dans la religion des juifs plus que dans une attitude anti-israélienne dans le conflit su Proche Orient. Ils sont par exemple 40% à penser « que les juifs sont trop puis-sants dans les affaires » et qu’ils sont « plus loyaux envers Israël qu’envers la France » ! Selon Yaakov Hagoel, directeur du Bureau de la Lutte contre l’Antisémitisme à l’Organisation Sio-niste Mondiale, « l’antisémitisme classique est à nouveau en hausse en France dans des proportions qui devraient inquiéter tout un chacun ».

« Sunday Times » : Odieuse carica-ture de Netanyahou

Toujours à l’occasion de la Jour-née Internationale du Souvenir de la Shoah, le journal britannique « Sun-day Times » a publié une caricature

violemment antisémite représentant un Binyamin Netanyahou aux traits hideux en train de construire un mur dans lequel sont encastrés des mor-ceaux de corps de Palestiniens. Le premier ministre israélien tient dans sa main une truelle sanguinolente et les briques sont toutes collées les unes aux autres par du sang. L’am-bassadeur d’Israël à Londres, Daniel Taub « exigé des éclaircissements de la part de la direction du quotidien » et de leur côté, les communautés juives ainsi que des amis d’Israël ont lancé une campagne pour que le jour-nal retire cette caricature antisémite. Pour les spécialistes de l’antisémi-tisme, le choix du dessinateur n’est pas « gratuit » mais il s’est inspiré de la Bible lorsque Pharaon ordonnait aux esclaves d’encastrer des enfants hébreux dans les murailles qu’ils édi-fiaient.

Le Hamas veut « toute la Palestine »

Un haut responsable du Hamas, Izat Al-Rishak a dénoncé les propos d’Abou Mazen quant à une solution « de deux Etats » en rappelant « que la seule solution est la libération de toute la Palestine de la Mer au Jour-dain». Al-Rishak a rappelé « que pour le Hamas tous les moyens sont légi-times pour atteindre ses objectifs, y compris la lutte armée qui a fait ses preuves et est la seule manière de chasser l’occupant pour créer l’Etat de Palestine avec toute Jérusalem comme capitale ». Ahmadinejad : la région sera bientôt débarrassée des sionistes Le président iranien a dit aux médias iraniens « que les sio-nistes n’ont aucune porte de sortie et que le Proche-Orient sera bientôt débarrassé de leur présence » Un réalisateur israélien calomnie Neta-nyahou dans les médias américains Dror Morah, réalisateur du film « Gatekeepers », nominé pour l’Oscar du Meilleur documentaire à d’Hol-lywood, s’est lancé dans une attaque en règle contre le Premier ministre israélien sur CNN. Il a formellement accusé Netanyahou « d’être l’un des responsables de l’assassinat d’Itshak Rabin ». Se référant à son film, dans lequel sont longuement inter-viewés 6 anciens directeurs du Shin Bet (de gauche) qui appellent à « la fin de l’occupation », Morah accuse Netanyahou « de ne jamais écouter les conseils que lui donnent les res-ponsables des Renseignements en ce domaine ». Depuis que son documen-taire a été nominé, Mora a accordé de nombreuses interviews à des médias étrangers, dans lesquels il fait systé-matiquement part de son opposition à la politique d’Israël.

Nouveau rapport biaisé de « Betzelem »

Des responsables sécuritaires de la région ont déclaré qu’Israël avait mené un raid à l’intérieur de la Syrie durant la nuit dernière, près de la frontière du Liban. Les deux responsables n’ont pas dit quelle était la cible, mais ils ont dit mer-credi qu’Israël avait préparé des plans ces derniers jours pour dé-truire une cargaison d’armes à des-tination du groupe terroriste chiite libanais Hezbollah.

Ils ont dit que la cargaison compre-nait des missiles anti-aériens sophis-tiqués SA-17 de fabrication russe, qui auraient «changé le jeu» stratégique si ils étaient tombés dans les mains du Hezbollah. Le missile SA-17 a la capacité de frapper des jets à basse altitude. Son inconvénient est sa dé-pendance radar.

Plus tôt mercredi, des medias arabes et occidentaux ont dit que les forces israéliennes ont attaqué une cible à la frontière syro-libanaise durant la nuit, en ajoutant que 12 avions israéliens avaient violé l’espace aérien libanais mardi. Le site américain Al-Monitor a cité des sources libanaises disant que la cible était un convoi d’armes voyageant près de la frontière entre la Syrie et le Liban.

Le rapport n’a pas été corroboré par une autre source israélienne, et l’ar-mée israélienne a refusé de commen-ter l’affaire.

Les analystes estiment que le régime d’Assad a un intérêt évident à transfé-rer des armes avancées au groupe ter-roriste Hezbollah afin de le rembour-ser pour son aide dans la guerre qu’il mène contre les rebelles et d’empê-cher les armes de tomber entre les mains des rebelles.

Le Hezbollah pourrait à son tour uti-liser les missiles Scud-D à longue portée pour menacer l’arrière-pays d’Israël et se défendre contre d’éven-tuelles attaques aériennes israé-liennes. Mardi, le World Tribune a rapporté que les services de rensei-gnement israéliens suivaient des convois de camions qui transportaient ce qui semblait être des missiles et des ogives de la région de Lattaquié vers le Liban.

Les responsables ont déclaré que les convois avaient déchargé les armes présumées dans des entrepôts du Hezbollah dans la vallée de la Bekaa au Liban.

Israël aurait détruit un convoi de SA-17

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29L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

Les élections législatives israé-liennes sont à peine passées que l’Union européenne et les Usa pressent Israël à « reprendre les né-gociations » avec l’Autorité palesti-nienne (AP).

par:Victor Perez

Bien que chacun peut s’apercevoir que le Premier Ministre israélien n’a jamais rompu celles-ci, voire à appe-ler à plusieurs occasions le Président de l’AP Mahmoud Abbas à reprendre les pourparlers, on voit mal quelle (s) condition (s) ‘’palestinienne (s)’’ acceptera de satisfaire Benjamin Netanyahou pour faire redémarrer le processus de paix ?

Mais pour le besoin de l’analyse, ad-mettons que celui-ci reprenne et que les parties en viennent à débattre des principaux sujets qui les opposent. Le premier d’entre eux sera de tracer les frontières. Quelle que soit la com-position du futur gouvernement, les blocs d’implantations seront partie intégrante de l’état d’Israël. Restera à régler le sort des quelque dizaines de milliers d’Israéliens demeurant hors de ces blocs.

L’UE et les USA feront-ils alors pres-sion pour que la Judée et la Samarie, terres historiquement juives, de-viennent judenrein ? Le bon sens dira non, la réalité répondra oui. Les Israé-liens désireux de la fin du conflit ne rechercheront pas ici à faire capoter les négociations par un refus de rapa-trier leurs concitoyens. Le deuxième litige porte sur Jérusalem et principa-lement sur la ville sainte.

Quelle que soit les partis susceptibles de composer le futur gouvernement israélien, tous refusent d’emblée le partage de la ville. « Une et indivi-sible » tel est le leitmotiv des pro-grammes de chacun, suivant en cela l’exigence de la très grande majorité d’un peuple qui sait que cette ville n’a eu aucune importance pour le monde musulman avant sa reconquête, en 1967, lors de la guerre des six jours.

L’UE et les USA feront-ils pression pour un partage ? Le bon sens répond non la réalité répond oui tout en sa-chant que la partie ‘’palestinienne’’ s’y refusera de la même manière que lors des propositions d’Ehud Barak en l’an 2000 et celles d’Ehud Olmert en 2008.

A la rigueur admettront-ils l’adminis-tration israélienne du Mur Occidental mais pas celle du Mont du Temple et de ses vestiges devenus, par la magie de la propagande, le troisième lieu

saint de l’Islam. Une ‘’sainteté’’ tota-lement ignorée par le Coran.

A ce stade, les négociations ont de fortes chances de se figer. Mais pas autant que lors de la discussion du troisième (mais pas le dernier) point litigieux. Saëb Erekat, lors d’une in-terview à The Telegraph, a estimé le nombre de « réfugiés palestiniens » à sept millions.

Des individus n’ayant aucun lien avec l’état du peuple juif sauf d’être les descendants de ceux qui quittèrent le pays en 1948, le temps que les Juifs soient jetés à la mer par les armées sœurs. Des êtres élevés dans la haine et l’esprit de revanche et exigeant la ‘’justice’’ du « droit au retour » au sein, non pas du nouvel état créé pour cela, mais de l’état hébreu. Un retour qui sera, évidemment, pas même en-visagé par celui-ci.

L’UE et les Usa feront-ils pression sur l’état juif quitte à mettre en péril, par la démographie, sa survie ? Le bon sens répond non, la triste réalité répond oui.

Chacun constatera que le bilan de cette ‘’paix’’ négociée reviendra à forcer Israël à accepter qu’une terre supplémentaire soit nettoyée de la présence de Juifs, que le premier lieu saint du Judaïsme soit entre les mains d’étrangers et que son existence, comme état et refuge du peuple juif, soit menacée. Tout quidam doté d’in-telligence s’apercevra donc que cette ‘’Paix’’ est synonyme d’éradication programmée de la seule nation du peuple juif. Celui-ci acceptera t-il de signer une telle paix qui s’apparente à une capitulation ?

Seul le fou répondra oui ! Celui-ci ne s’interrogera donc pas sur les rai-sons qui poussent l’UE et les USA d’Obama à exiger la reprise de ces négociations de dupes sans aupara-vant s’assurer que les ‘’Palestiniens’’ admettent explicitement la pérennité et les droits du peuple israélien sur sa terre ? Une attitude qui démontre, pour le moins, l’inimitié de ceux qui se targuent d’êtres les ‘’amis’’ d’Is-raël.

Des ‘’raisons’’ qu’ils justifieront mais s’inscrivant totalement en contre des intérêts fondamentaux de la nation du peuple juif. On peut donc prendre date, malgré les volontés de relancer les négociations annoncées par Yaïr Lapid et son parti Yesh Atid ou par Tsipi Livni et son parti Hatnouah et quand bien même tous deux seuls titulaires de la charge des négocia-tions dans le futur gouvernement, que la véritable paix ne s’installera pas sous le troisième et nouveau mandat de Benjamin Netanyahou, qui sera, inévitablement, désigné comme fau-tif de cet état de fait. De cela nul ne sera étonné !

Ni même de la poursuite de la délé-gitimation de l’Etat d’Israël à travers les instances internationales sans que les ‘’amis’’, préoccupés de leurs seuls intérêts mercantiles et politiques, interviennent pour y mettre définiti-vement fin. L’isolement diplomatique de cet état est déjà là ! Aux Israéliens d’en prendre note et d’agir en consé-quences !

Publié par Victor PEREZ

Des négociations de dupes

Trois réflexions viennent à l’esprit alors que le Sénat des États-Unis se prépare à examiner le 31 janvier prochain la nomination de Chuck Hagel pour le poste de ministre de la Défense: (1) C’est quand même très étrange que Barack Obama ait nommé un politicien sans renom, sans aucun projet de loi important revêtu de son nom, sans réalisations administratives, et sans grandes idées, au poste extrêmement im-portant de ministre de la Défense.

par Daniel Pipes

C’est d’autant plus curieux que Hagel n’est connu que pour ses opinions dans deux domaines, celui de la poli-tique étrangère et celui de la défense, lesquelles opinions consistent à être souple sur l’Iran et hostile à Israël. Cela envoie certainement un message

fort à Israël.

(2) Ce fut consternant de constater que, après avoir au début manifesté un certain scepticisme, les institutions juives américaines ont laissé passer la nomination de Hagel. Il semblerait que, pour elles, l’accès [à une telle fonction permettant de rencontrer des gens comme le président et d’autres politiciens (NDLT)] l’emporte sur d’autres considérations.

(3) En revanche, l’association les Chrétiens Unis pour Israel (CUFI), a publié un communiqué exprimant son opposition à [la nomination de] Hagel en raison de son «aveuglement inacceptable devant la plus grande menace de notre époque», à savoir l’Iran et le Hezbollah.

En outre, le CUFI a annoncé qu’au

moins 400 leaders chrétiens se ren-dront au Capitole cette semaine pour faire pression sur les représentants de l’ensemble des 100 sénateurs.

Commentaire: Bizarre que le CUFI soit là fort actif et que le Comité des Affaires Publiques Israélo-Améri-caines - American Israel Public Af-fairs Committee [AIPAC: le Comité des Affaires publiques israélo-améri-caines, groupe de pression né en 1951 et visant à soutenir Israël(NDLT)]) - reste silencieux

Version originale anglaise: Chuck Hagel at Defense?

Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Le choix de Chuck Hagel comme ministre de la Défense?

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30L’information en provenance d’IsraëlEdition du 6 au 12 février 2013

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3/3pieces de 100m2 rue weitzman clim ascenseur parking prix1 150 000.shekels.Ben Attia tel : 054-925-2392.

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10/2 pièces rue Gad Mahness avec balcon et vue mer imprenable à louer PRIX 300 Euros / semaine (frais d’agences compris). Ben Attia tel : 054-925-2392

11/3 pieces de 90m2 rue smilansky a louer 300euros /semaine avec climatisation ascenseur et parking a

10 minutes de la plage. Ben Attia tel : 054-925-2392

12/ 4 Pièces de 110m2 rue Rishon letzion dans un immeuble récent avec climatisation ascenseur parking et balcon 10m2 PRIX 1 800 000 shekels. Ben Attia tel : 054-925-2392

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