Imagazinepost juin 2014

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I magazine POST LE CHOIX DES DÉCIDEURS DU SUD ÉCONOMIE ET GÉOPOLITIQUE JUIN - JUILLET 2014 N°28 Afrique de l’Ouest Afrique centrale : 1 900 CFA F: 3,50 CARLOS LOPES « Il faut une politique industrielle dynamique au service de la transformation de l’Afrique » ÉDITORIAL JEAN PING Entretien sur la crise libyenne

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ImagazinePOSTLE CHOIX DES DÉCIDEURS DU SUD

ÉCONOMIE ET GÉOPOLITIQUEJUIN - JUILLET 2014

N°28

Afrique de l’Ouest |Afrique centrale : 1 900 CFA

F: 3,50 €

CARLOS LOPES« Il faut une politique industrielle dynamique au service de la transformation de l’Afrique »

ÉDITORIAL

JEAN PING Entretien sur la crise libyenne

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Nous sommes tous sortis du ventre d’une jeune fille devenue femme. !

Ne l’oublions jamais !Yawo Kuwonu !!!Image : L’origine du monde de Gustave Courbet

#BringBackOurGirls

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3 | ÉDITORIAL TRANSFORMATION DE L’AFRIQUE INDUSTRIELLE

17 | SOCIAL BUSINESS GRAND PRIX HUMANITAIRE DE FRANCE

8 | ÉCONOMIE AFRIQUE FRANCOPHONE, NOUVEL

ELDORADO

30 | SANTÉ ET TECHNOLOGIE PRIX DE L’INNOVATION POUR L’AFRIQUE

20 | UNESCO ÉDUCATION : LA RDC À L’HONNEUR

32 | SANTÉ ET TECHNOLOGIE LA ZAMBIE ET IBM AMÉLIORENT L’ACCÈS

AUX MÉDICAMENTS ESSENTIELS

22 | JEAN PING CRISE LIBYENNE

14 |PAIX ET SÉCURITÉ ABDOULAYE BATHILY À LA TÊTE DE L’UNOCA

SOMMAIRE

ImagazinePost |1 JUIN 2014

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ImagazinePost2 |

I JUIN 2014 - NUMÉRO 28 !!!!

…………….. Directeur de publication

Nicolas ABENA +33 699 792 263 ……………..

Rédacteur en chef Yawo KUWONU +33 609 31 35 10 ……………..

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Marie CORNET-ASHBY ……………..

Dossiers Pays N.N A.K

…………….. Rédaction générale

N. CHAISE S. ABBA

Andréa KINGUE Marie CORNET-ASHBY

Oussouf DIAGOLA ……………..

Collaboration externe Onana SYLVESTRE

Henri SPITZKI Harold HYMAN

Agnès LEVALLOIS ……………..

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La Table Royale ……………..

Dépôt légal à parution ……………..

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©2014 - ImagazinePost

3 EDITORIAL ! Carlos Lopes - Une politique industrielle dynamique au service de la transformation de l’Afrique !4 ÉCONOMIE ! Commission économique pour l’Afrique ! Lancement de la 2ème édition de Souk At-Tanmia en Tunisie ! La standard Bank envisage l’Afrique francophone comme un nouvel eldorado pour l’expension des investissements continentaux !10 GÉOPOLITIQUE ! Joseph Kabila Kabange - Rencontre avec François Hollande !12 PAIX ET SÉCURITÉ ! Sommet de Paris pour la sécurité au Nigéria ! Afrique centrale ! Abdoulaye Bathily à la tête de l’ONUCA !16 SOCIAL BUSINESS ! Meeting of the African Development Bank ! Grand Prix Humanitaire de France ! Compliance Professionals To Be Recognised And Rewarded At The Inaugural Southern Africa Compliance Awards, In Johannesburg !19 UNESCO ! Ahmet Şik - Lauréat Du Prix Mondial De La Liberté De La Presse Unesco/Guillermo Cano 2014 ! Éducation - La RD Congo à l’honneur !22 UNION AFRICAINE Jean Ping - Entretien sur la crise libyenne ! L’initiative Sahel-Maghreb ! Meeting of ministers of justice and attorneys general ! The 5th Meeting of the Heads of ICT Units in AUC !30 SANTÉ ET TECHNOLOGIE ! Prix de l'innovation pour l’Afrique ! La Zambie et IBM améliorent l’accès aux médicaments essentiels !34 COMMÉMORATION ! 42ème fête nationale de Cameroun

JUIN 2014

magazinePost SOMMAIRE

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n ces temps de grande volatilité et de crise profonde, l’Afrique est un exemple de réussite sur le plan économique. Grâce notamment à l’effet combiné de cours élevés des produits de base, d’une demande intérieure accrue, d’une

amélioration de la gouvernance et de la gestion économiques et de liens plus étroits entre le commerce et l’investissement, les pays africains ont pu enregistrer au cours des dix dernières années une croissance annuelle du PIB impressionnante (5 %), performance qui est tout simplement hors de portée de régions plus riches et développées. !Toutefois, s’il y a lieu sur ce point de se réjouir et de faire preuve d’optimisme, les progrès sont en revanche nettement plus lents sur la question du développement social. La croissance de l’Afrique, en dépit des chiffres qui font les grands titres, n’est pas suffisamment inclusive et n’a pour l’heure pas abouti à la création des nouveaux emplois dont le continent et sa population ont si cruellement besoin. !Quelles sont donc les raisons de ce décalage ? Les auteurs du Rapport économique sur l’Afrique 2014 en attribuent la cause profonde au maintien d’une lourde dépendance à l’égard de la production et des exportations de produits primaires, soulignant que l’industrialisation est la condition préalable essentielle d’une croissance économique inclusive et de la transformation structurelle. !Ils affirment en outre que l’industrialisation ne saurait être laissée aux marchés. Le principal enseignement tiré par les pays en développement qui ont déjà opéré la transition avec succès tient en effet à l’importance de se doter d’une politique industrielle pour surmonter les lacunes des marchés. !Dès lors, à quoi pourrait donc ressembler une telle politique et pourquoi la plupart des pays africains ont-ils jusqu’à présent essuyé des échecs à cet égard ? Les auteurs du Rapport ont constaté que les tentatives passées de mettre en place des politiques industrielles en Afrique reposaient sur des institutions publiques qui n’ont pas su s’adapter aux besoins changeants de l’industrie ni aux circonstances nationales, régionales et mondiales. !Ils engagent l’Afrique à faire preuve de circonspection et à ne pas imposer un carcan basé sur ce qui a fonctionné dans des contextes très différents ou sur des programmes d’action passe-partout s’appuyant uniquement, par exemple, sur des exonérations fiscales et l’accès à des crédits à taux réduit. Seuls de nouveaux cadres de politique industrielle dynamiques et adaptés aux besoins spécifiques de chaque économie sont de nature à produire les résultats voulus. !Les auteurs du Rapport ajoutent qu’un cadre de politique industrielle, pour être efficace, appelle une coordination des politiques à haut niveau ainsi qu’un dialogue constant entre l’État et le secteur privé afin d’identifier et de régler les problèmes. Une collaboration saine entre les deux est cruciale. Il importe également que des administrateurs hautement compétents aient leur place dans le système et disposent

de l’autonomie nécessaire pour agir à l’abri de toute pression de l’élite politique ou du secteur privé. Ils jouiront ainsi de l’indépendance requise pour instaurer des politiques crédibles et, surtout, durables. Sans cette indépendance et l’appui de la classe politique et du milieu des affaires, la politique industrielle mise en place risque d’être négligée, voire totalement abandonnée. !Étant donné que la majorité des pays africains font les frais d’infrastructures et de financements inadéquats, il est capital de créer d’emblée des poches de rendement et d’infrastructure. La mise en place de zones industrielles, par exemple, peut permettre un ciblage efficace des ressources afin d’alimenter les succès et, à terme, d’en assurer la multiplication. !Les auteurs du Rapport mettent l’accent sur le rôle qu’une intégration régionale accrue peut jouer afin de permettre à l’industrialisation de prendre sur l’ensemble du continent. Le commerce intra-africain est beaucoup plus diversifié et axé sur les produits industriels que le commerce extra-africain. Par conséquent, des mesures visant à l’intensifier peuvent constituer un puissant levier pour aider le continent à s’industrialiser, y compris en favorisant des investissements intérieurs et étrangers accrus dans des filières variées. Il est également de nature à apporter une contribution précieuse par la création de pôles de croissance dans les différentes sous-régions et à encourager la production de produits de base stratégiques, tels que les produits pharmaceutiques. Les gouvernements africains doivent redoubler d’efforts pour abaisser les frais de commercialisation, actuellement

élevés, et tenter de ramener dans l’économie structurée les commerçants du secteur informel, en particulier les femmes. !Tout cela ne saurait bien sûr produire les meilleurs résultats possibles sans un

climat politique dûment coordonné et des institutions soutenant le développement national à long terme. Une politique industrielle efficace suppose des cadres qui améliorent la coordination, le suivi et l’évaluation des politiques ainsi que l’affectation des ressources. Elle appelle également des politiques macroéconomiques propices, un renforcement des infrastructures et des capacités humaines, l’acquisition de technologies, de l’innovation et des financements. En outre, il est bien entendu vital que les nations travaillent de concert à relever les graves défis du changement climatique, qui font peser une menace majeure sur l’avenir de l’Afrique. !L’Afrique est entrée de plein pied dans le XXIe siècle. Cependant, pour qu’elle poursuive son essor, que sa population continue de s’épanouir et qu’elle joue pleinement le rôle qui lui revient dans l’économie mondiale, la prochaine étape du développement revêt une importance capitale. Le temps est venu pour les pays africains et les partenaires de développement de concentrer leur attention et leurs efforts sur l’établissement des cadres de politique industrielle requis pour une croissance soutenue et inclusive. !Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique.

ImagazinePost |3 JUIN 2014

ÉDITORIAL

Une politique industrielle dynamique au service de la transformation de l’Afrique

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ÉCONOMIE

4| ImagazinePost JUIN 2014

Ngozi Okonjo-Iweala Ministre en charge de la coordination de l'économie et Ministre des finances du Nigéria

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!!Une consultation ministérielle sur les perspectives de l’Afrique dans le domaine de l’énergie, convoquée par le Ministre en charge de la coordination de l'économie et Ministre des finances du Nigéria, Mme Ngozi Okonjo-Iweala et coorganisée par M. Chinedu Osita Nebo, Ministre de l’énergie du Nigéria, a eu lieu en marge du Forum économique mondial sur l'Afrique, le 8 mai à Abuja. La consultation avait pour but d'approfondir les débats sur les perspectives de l'énergie en Afrique et de développer un consensus et une feuille de route en vue de la réunion d’août 2014 qui sera organisé par le Président des Etats-Unis, Barack Obama. !!!!

!!La consultation fait suite à la première réunion des ministres en charge du secteur de l'énergie, qui a eu lieu le 28 mars 2014, en marge de la Septième Conférence annuelle des ministres des finances, de l'économie, de la planification et du développement de la CEA et de l’UA au cours de laquelle, un projet sur les perspectives de l'énergie a été examiné et discuté. !Les remarques liminaires ont été prononcées par les Ministres, Okonjo-Iweala et Chinedu Nebo ; M. Erastus Mwencha, Vice-président de la Commission de l'Union africaine (CUA) ; M. Ibrahim Mayaki, Directeur général du NEPAD ; et M. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA). !Tous les intervenants ont souligné les avancées positives faites par le continent et ont convenu que les prochaines étapes sont d'affiner et de développer davantage les perspectives de l'énergie en Afrique et de faire progresser les débats qui ont commencé en mars dernier. !La présence de la CUA, du NEPAD, de la Banque africaine de développement (BAD), de la CEA et leur leadership ont été salués comme une forte preuve du leadership et de l'engagement de l’Afrique envers cette importante initiative. !Le Secrétaire exécutif de la CEA a déclaré que la nécessité de promouvoir des solutions fondamentales africaines et de penser de façon régionale sont des questions essentielles pour la réussite de ces perspectives. !« L'Initiative sur les perspectives de l'énergie en Afrique est le catalyseur, et les perspectives de l'énergie en Afrique, découlant du Programme de développement des infrastructures en Afrique - PIDA - sont axés sur le besoin de réaliser plus de projets bancables et plus faciles à vendre », a-t-il dit. !Les participants comprenaient les Ministres de l’énergie et des finances du Nigéria, de l’Afrique du Sud, du Togo, du Rwanda et du Ghana, ainsi que des entités multilatérales et du secteur privé particulier. !Une réunion du groupe de travail doit avoir lieu en marge de la prochaine réunion annuelle de la BAD en mai pour élaborer un cadre sur la gouvernance et le cadre juridique des projets sélectionnés. !Ces perspectives seront ensuite présentées aux chefs d'État africains lors du prochain Sommet de l'Union africaine, qui se tiendra à Malabo, en Guinée équatoriale du 26 au 27 juin 2014. ! !par : La Section des communications extérieures et des relations avec les médias

COMMISSION ÉCONOMIQUE POUR L’AFRIQUE Les perspectives de l’Afrique en matière d’énergie :

les ministres africains font des progrès

ÉCONOMIE

ImagazinePost |5 JUIN 2014

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!A la veille de la Journée internationale du travail, la Cité des Sciences de Tunis a accueilli, le 30 avril 2014, la cérémonie de lancement officiel de la 2ème édition de “Souk At-tanmia”, dont ont été présentées les nouveautés. Ce Partenariat renouvelé entend promouvoir l’emploi inclusif et confirme la volonté de poursuivre l’engagement à lutter contre le problème du chômage en Tunisie et de contribuer au développement socio-économique du pays. !!

ux côtés de Hakim Ben Hammouda, ministre tunisien de l’Economie et des Finances, et d’invités et partenaires de marque venus nombreux – à l’instar, entre autres, de Jacob Walles, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique ou de

Hamish Cowell, ambassadeur du Royaume-Uni –, Donald Kaberuka, président de la BAD, a ouvert la cérémonie : « Je suis très content que la première édition de Souk At-tanmia ait été si productive. Certes, les moyens sont limités, mais il ne s’agit pas seulement de moyens. Il s’agit de montrer la voie à suivre. » !

Pépinière des entrepreneurs de demain !

Prenant la parole à son tour, le ministre tunisien de l’Economie et des Finances a salué cette « initiative conduite par la BAD et qui a su mobiliser autour d’elle d’autres partenaires » - la 2e édition de Souk At-tanmia réunit en effet dix-sept partenaires. Et Hakim Ben Hammouda de s’adresser à la jeunesse : « C’est à vous, les jeunes, qui avez des idées et des qualifications, de créer vos propres emplois ! » !Souk At-tanmia entend faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs en Tunisie, jeunes, dotés d’esprit d’initiative et d’innovation, mais qui n’ont pas accès aux financements nécessaires pour démarrer leur activité. !Surtout, le programme offre un soutien intégré, qui combine financements (sous forme de dons) et accompagnement (renforcement de capacités, tutorat, etc.) des entrepreneurs bénéficiaires. Aucune autre initiative en faveur de l’emploi et de l’entrepreneuriat en Tunisie ne mobilise autant de partenaires au développement – secteurs public et privé, monde associatif et milieu académique confondus.

ÉCONOMIE

6| ImagazinePost JUIN 2014

LANCEMENT DE LA 2ÈME ÉDITION DE SOUK AT-TANMIA EN TUNISIE

Hakim Ben Hammouda Ministre tunisien de l’Economie et des Finances

A

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Les nouveautés de la 2ème édition :

approche intégrée, appui « sur mesure » !

A l’aune des résultats positifs qu’a enregistrés la phase pilote lancée à la mi-2012, cette 2e édition s’est fixé pour objectif de doubler les moyens de financement ainsi que le nombre de projets bénéficiaires, afin de maximiser son impact et sa contribution à une croissance inclusive en Tunisie en faveur des jeunes, des femmes, des chômeurs ainsi que des régions plus démunies. !Dictés par les enseignements tirés de l’expérience précédente, des ajustements ont été apportés à cette nouvelle édition. La subvention est désormais proportionnelle au cout global du projet, qui pourra s’élever jusqu’à 300 000 DT (avec des dons plafonnés à 35 000 DT pour les projets n’excédant pas les 100 000 DT et à 50 000 DT pour ceux inférieurs à 300 000 DT). !Pour garantir la pérennité des projets sélectionnés, le programme d’accompagnement a été renforcé, davantage adapté aux besoins des bénéficiaires et organisé pour suivre les phases successives de développement, depuis la conception jusqu’au démarrage des activités. Il offre outre un nouveau service d’accès au marché. !

Une campagne de dissémination renforcée

pour susciter des soumissions de meilleure

qualité !Une campagne de dissémination nationale accompagnera la période de l’appel à candidatures qui s’étalera sur 2 mois, entre le 30 avril et le 30 juin 2014. Elle a pour but d’orienter, d’assister et d’éclairer les candidats potentiels sur les critères d’éligibilité et le processus de sélection. !L’information sera relayée grâce à une série de sessions d’informations et d’événements, qui s’étendra à tout le territoire, grâce à l’implication de la société civile et en collaboration avec le Réseau des pépinières d’entreprises (API) et l’organisation des Scouts tunisiens. Outre les points focaux régionaux, un numéro joignable 7j/7 de 9 h 30 à 19 h 30, est mis à disposition des intéressés : 70 015 135.

L’inscription se fait en ligne sur www.soukattanmia.org jusqu’au 30 juin 2014 à minuit. Facebook : Soukattanmia - Twitter : @SoukAttanmia !

Prometteur, le bilan de l’édition précédente montre qu’elle a contribué au développement économique et social du pays et répondu aux objectifs qui lui avaient été assignés : soutenir la création d’entreprises et l’emploi sur l’ensemble du territoire, notamment dans les régions de l’intérieur : !63 % des 61 projets bénéficiaires sont implantés dans des régions défavorisées 51 % d'entre eux sont portés par des jeunes âgés de 18 à 34 ans. !33 % par des femmes et 34 % par des chômeurs. !Plus de 400 emplois ont ainsi été créés en 2013 et plus de 600 sont prévus en 2014. !

La BAD, incitatrice de l’entrepreneuriat en Tunisie !

Outre Souk At-tanmia, la Banque africaine de développement est engagée dans d'autres initiatives qui entendent promouvoir l'esprit d'entreprise en Tunisie. !A l’instar de "Ibda”, qui se veut un catalyseur de “Social Business” en Tunisie, dont l’appel à proposition a été lancé entre le 25 mars et le 18 avril 2014. !Le programme Ibda vise à favoriser la création d’entreprises à caractère social, c’est-à-dire qui recouvrent des activités économiques à finalité sociale ou environnementale et qui répondent à l’intérêt général, tout en étant financièrement pérennes et dont les profits sont réinvestis dans le même type d’activités soucieuses de la dimension sociale et environnementale. Avec Souk At-tanmia et Ibda, la Banque met à profit les synergies existant entre ces deux programmes distincts, au bénéfice de l’emploi et des tunisiens.

ÉCONOMIE

ImagazinePost |7 JUIN 2014

Les chiffres clés de l’édition pilote

Souk At-tanmia

LANCEMENT DE LA 2ÈME ÉDITION DE SOUK AT-TANMIA EN TUNISIE

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ÉCONOMIE

8| ImagazinePost JUIN 2014

La Standard Bank envisage l'Afrique francophone comme un nouvel eldorado pour l'expansion des investissements continentaux.

The Standard Bank Chambers Par glynspencer

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La Standard Bank envisage de s'appuyer sur sa présence en Côte d'Ivoire pour élargir son offre au reste de l'Afrique francophone. D'après les responsables de l'établissement bancaire de prêt, cette zone est en effet appelée à connaître un boom des investissements dû à l'attractivité exercée sur les entreprises étrangères par les richesses minières et la croissance économique de la région. Le plus important établissement prêteur d'Afrique a ouvert en novembre dernier son bureau de représentation à Abidjan, capitale de la Côte d'Ivoire, en vue de servir ses 145 clients implantés en Afrique francophone dans des secteurs d'activité tels que l'exploitation minière, le pétrole et le gaz, les infrastructures, l'électricité et l'énergie, ou encore les biens de consommation à croissance rapide. La Standard Bank avait alors déclaré que ces investissements étaient le signe d'une intention délibérée de s'engager en Afrique francophone occidentale en raison de l'adhésion de la Côte d'Ivoire à l'union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui comprend également le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo. « Nous pouvons dire à juste titre que notre bureau de Côte d'Ivoire va servir de tremplin au reste de la région. L'Afrique de l'ouest francophone est moins connue des Sud-Africains, mais elle ne peut être ignorée compte tenu de son potentiel économique », a déclaré Greg Goeller, responsable Afrique de l'unité corporative et d'investissement de la Standard Bank. « Cette région possède tous les atouts pour bénéficier du prochain boom mondial dans le secteur des mines et des infrastructures, qui favorisera à son tour la croissance économique des autres branches. Nos clients renforcent leur présence et leur exposition en Afrique de l'ouest francophone et notre intention est de les y accompagner ». La Côte d'Ivoire a émergé au terme de deux décennies de guerre civile comme l'une des économies d'Afrique à plus forte croissance, grâce aux investissements publics consentis dans le domaine des infrastructures, à ses ressources naturelles, à la commercialisation de son secteur agricole et à son marché de consommation qui émerge rapidement. Ce pays demeure l'économie africaine francophone la plus vaste et la plus diversifiée. C'est également le neuvième plus grand pays de toute l'Afrique subsaharienne. « L'histoire de l'Afrique francophone est réellement en phase avec celle de la redécouverte des richesses minières de la région, après des années d'instabilité politique et de conflits », a confié M. Goeller. « La Côte d'Ivoire est un parfait exemple de la manière dont le potentiel de croissance économique des pays d'Afrique francophone a pris le pas sur les défis politiques internes », a-t-il ajouté.

Outre les pays constitutifs de l'UEMOA, la Standard Bank prévoit également d'étendre ses opérations aux six nations qui composent la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), à savoir le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon. À elles deux, ces unions monétaires (CEMAC et UEMOA) regroupent quelque 148 millions d'individus et un produit intérieur brut nominal cumulé de 167 milliards de dollars. Pour Greg Goeller, l'avantage de ces nations réside dans le fait que leur monnaie (le franc CFA) est garantie par le Trésor public français, tandis que les devises en cours dans les deux unions monétaires, à savoir les francs CFA d'Afrique de l'ouest et centrale, sont adossées à l'euro. « Cela offre beaucoup plus de stabilité aux investisseurs du point de vue du risque monétaire », explique M. Goeller. « Bien que la langue puisse parfois être un léger obstacle, on ne rencontre quasiment jamais de situation dans laquelle au moins l'une des personnes présentes est entièrement bilingue. Dans ces pays, non seulement la conduite des affaires est beaucoup plus facile qu'on ne le pense, mais elle devient aussi plus facile chaque jour ». M. Goeller précise : « bien que les investissements étrangers directs (IED) en Afrique Francophone aient jusqu'à présent été largement liés au secteur des mines et des ressources, qui compte pour 83,9 % de la valeur totale des transactions réalisées au Gabon, en Côte d'Ivoire, au Cameroun, en Guinée, au Sénégal, en Sierra Leone et en République du Congo entre 2008 et 2012, cette situation est appelée à évoluer. La Standard Bank estime que d'autres secteurs, dont le pétrole et le gaz, les infrastructures, les télécommunications, les biens de consommation à croissance rapide et l'agriculture, vont attirer de plus en plus d'investisseurs étrangers directs à mesure que les économies de l'Afrique francophone vont se développer. » À titre d'exemple, une grande partie de l'Afrique francophone représente un terrain d'investissement idéal pour la production d'énergie électrique en raison de la topographie et de l'abondance de fleuves à débit élevé dans la région. La Guinée a entamé des négociations avec la China International Water and Electric Corporation en août 2011 pour la construction d'une usine hydroélectrique de 240 mégawatts (MW) à Kaleta, à environ 150 km au nord-est de Conakry. Le coût de ce projet est estimé à 526 millions de dollars. De même, la Côte d'Ivoire a récemment conclu un emprunt de 20 500 millions de dollars auprès de la banque d'import-export chinoise Exim en vue de financer la construction d'une centrale hydroélectrique de 275 mégawatts à Soubré, tandis que l'entreprise privée américaine Joule Investments a accepté d'entamer la phase II du développement de la centrale BHP (Bumbuna Hydroelectric Plant), en partenariat avec le gouvernement de Sierra Leone. « Les entreprises sud-africaines et celles d'une grande partie du monde occidental, à l'exception évidente de la France, n'ont traditionnellement joué aucun rôle majeur en Afrique francophone », a déclaré M. Goeller. « Pourtant, le monde ne peut tout simplement plus se permettre de continuer à ignorer le potentiel de croissance économique de ces pays ».

ÉCONOMIE

ImagazinePost |9 JUIN 2014

Page 12: Imagazinepost juin 2014

!A l’invitation de son Excellence Monsieur François HOLLANDE, son Excellence Monsieur Joseph KABILA KABANGE, Président de la République Démocratique du Congo, a effectué une visite de travail en France du 20 au 22 mai 2014. Ce déplacement traduit sans nul doute la volonté des deux Chefs d’Etat de donner une impulsion nouvelle aux relations Franco-Congolaises. !

es deux Présidents se sont entretenus le 21 mai 2014 au Palais de l’Elysée et ont évoqué les questions suivantes : !

1. Des aspects sécuritaires !La France a rappelé son attachement à l’intangibilité des frontières de la République Démocratique du Congo et se réjouit des progrès obtenus dans la lutte contre les groupes armés qui sévissent à l’est du territoire national. Elle a appelé à préserver cet acquis et le traduire en force mobilisatrice pour le développement du pays. !La République Démocratique du Congo a remercié la France pour son appui en faveur de sa stabilité et a estimé que les efforts en vue de la consolidation de la paix vont dans la bonne direction. Elle a salué également la participation des entreprises françaises dans la reconstruction du pays. !2. De la situation dans la région !Les deux Présidents ont réaffirmé leur mobilisation pour la République Centrafricaine où des contingents des deux pays sont déployés. Ils ont marqué leur volonté que l’opération de maintien de la paix des Nations Unies qui sera déployée à partir du 15 septembre 2014 dispose d’un mandat solide et soit articulée autour de l’actuelle mission de paix africaine. Le comportement irréprochable du contingent congolais a été relevé. !La situation en République du Soudan du Sud a été jugée préoccupante et de nature à menacer la paix et la sécurité internationales dans la région.

L

VISITE DU PRÉSIDENT JOSEPH KABILA KABANGE EN FRANCE

GÉOPOLITIQUE

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Les deux Présidents ont regretté les expulsions non concertées, mais maitrisées, des citoyens congolais (RDC) de la République sœur du Congo. La République Démocratique du Congo se félicite de la présidence angolaise de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs (CIRGL) ainsi que de la poursuite du dialogue dans ce cadre. !3. Des relations économiques !Les deux Chefs d’Etat ont insisté sur la nécessité de développer et de diversifier les échanges économiques et humains entre les deux pays dans tous les secteurs. Ils se sont réjouis des relations de coopération entre les deux pays ainsi que du niveau de la mise en œuvre du contrat de désendettement et de développement (C2D). !4. De l’adoption !Face à un certain émoi que suscite la situation des familles adoptantes, la République Démocratique du Congo a déploré de nombreux cas d’abus constatés et a néanmoins assuré que la procédure de vérification en cours permettra un règlement de cette question. !5. Des libertés !La France a rappelé son attachement à la protection des libertés politiques, à la stabilité des institutions et de la défense des droits de l’homme en République Démocratique du Congo. !La France estime également que cette exigence s’applique également sur son sol, et en conséquence, elle ne tolérera plus

longtemps des messages à la haine, à la violence ainsi que des voies de fait qui seraient émises à partir de, et/ou perpétrées sur son territoire. !6. De la Conférence de Paris sur le climat !Les deux Chefs d’Etat ont enfin convenu d’œuvrer ensemble pour la réussite de la Conférence de Paris de 2015 sur le climat afin qu’Europe et Afrique (République Démocratique du Congo en tête) portent ensemble un agenda ambitieux en matière de préservation du climat et de la planète. !A l’issue de l’entretien Son Excellence Monsieur Joseph KABILA KABANGE, Président de la République Démocratique du Congo, a remercié son homologue français pour l’accueil chaleureux et l’attention bienveillante qui lui a été réservé ainsi qu’à sa délégation. !L’entretien s’est déroulé en deux temps, à savoir un tête à tête suivi d’une séance formelle à laquelle ont participé leurs E x c e l l e n c e s M e s s i e u r s R a y m o n d T S H I B A N D A N’TUNGAMULONGO, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Internationale et de la Francophonie, Lambert MENDE OMALANGA, Ministre des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et de l’Initiation à la Nouvelle Citoyenneté, ILEKA ATOKI, Ambassadeur de la République Démocratique du Congo en France, Gustave BEYA SIKU, Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Léonard NGOY LULU, Conseiller Principal du Chef de l’Etat au Collège Politique et Diplomatique et Séraphin NGWEJ, Ambassadeur itinérant du Chef de l’Etat.

GÉOPOLITIQUE

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Conclusions du « Sommet de Paris pour la sécurité au Nigeria » !

es Chefs d’Etat du Bénin, du Cameroun, de la France, du Nigéria, du Niger et du Tchad, ainsi que les représentants des Etats-Unis, du Royaume Uni et de l’Union Européenne ont participé le 17 mai 2014 à Paris à un sommet consacré à la Sécurité du Nigéria.

Ce sommet a permis d’intensifier la mobilisation régionale et internationale pour lutter contre le terrorisme du groupe Boko Haram. !La réunion s’est conclue sur plusieurs décisions qui permettront de renforcer la coopération entre les Etats de la région, à la fois pour permettre la libération des jeunes filles enlevées et plus largement pour lutter contre Boko Haram. Les partenaires présents (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Union européenne) s’engageront à soutenir cette coopération régionale et à renforcer le dispositif international de lutte contre Boko Haram et de protection des victimes. Tous les Etats réaffirment leur engagement en faveur des droits de l’Homme, et en particulier la protection des droits des jeunes filles victimes de violences, de mariages forcés ou menacées d’esclavage. !Coopération régionale !Le Nigéria et ses voisins développeront des capacités d’analyse et de réaction qui contribueront à renforcer la sécurité de toutes

les populations et l’Etat de droit dans les zones affectées par l’action terroriste de Boko Haram. !Pour lutter contre la menace créée par Boko Haram, qui s’est dernièrement manifestée par plusieurs attentats meurtriers et par l’enlèvement de plus de 270 lycéennes, le Nigéria et ses voisins décident d’immédiatement de : !1. Sur une base bilatérale !- Procéder à des patrouilles coordonnées dans un objectif de lutte contre Boko Haram et de recherche des disparues. !- Mettre en place un système de partage du renseignement afin de soutenir cette action opérationnelle !- Mettre en place des mécanismes d’échanges d’information sur les trafics d’armes et renforcer les mesures de sécurisation des stocks des armées. !- Mettre en place des mécanismes de surveillance des frontières. !2. Sur une base multilatérale !- Mettre en place une cellule de fusion du renseignement !- Instituer une équipe dédiée qui identifiera les moyens à mettre en œuvre et élaborera dans un second temps une stratégie régionale de lutte contre le terrorisme, dans le cadre de la Commission du Bassin du Lac Tchad. !Cette approche s’inscrit dans la logique du sommet de la Commission du Bassin du Lac Tchad de 2012. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’UE coordonneront leur soutien à cette coopération régionale : expertise technique, programmes

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de formation, soutien à des programmes de gestion des espaces frontaliers. !- Action au niveau international Les participants s’engagent à accélérer la mise en place de sanctions internationales, en priorité dans le cadre des Nations Unies, à l’encontre de Boko Haram, d’Ansaru et de leurs principaux responsables. !- Mobilisation en faveur des zones marginalisées et de leurs populations fragiles, notamment les femmes exposées aux violences !Le P3 et l’UE s’engagent à mobiliser les bailleurs de fonds en faveur de programmes favorisant le développement socio-économique des régions concernées, avec un accent particulier sur l’égalité femme-homme, les droits des femmes et des filles et notamment leur droit à l’éducation, le renforcement de la participation des femmes à tous les processus de décision ainsi que le soutien aux victimes de violences sexuelles (assistance juridique, aide médicale et soutien psycho-social). L’UE dédiera un certain nombre de ces programmes en ce sens et renforcera son action de lutte contre la radicalisation. !Les participants ont convenu que le Royaume Uni accueillerait une réunion de suivi le mois prochain au niveau ministériel pour faire un point des progrès de ce plan d’action. !Paris Summit for Security in Nigeria - Conclusions !The Heads of State of Benin, Cameroon, Chad, France, Niger and Nigeria, as well as representatives of the European Union, the United Kingdom and the United States, participated on 17 May 2014 in a Summit in Paris dedicated to security in Nigeria. This Summit has helped intensify regional and international mobilization to combat the terrorism of the Boko Haram group. !The Summit concluded with several decisions that will strengthen cooperation between regional States, both to enable the liberation of the abducted school girls and more generally to combat Boko Haram. The partners present (the European Union, France, the United States and the United Kingdom) are committed to supporting this regional cooperation and strengthening the international means to combat Boko Haram and protect victims. All these States reaffirm their commitment to human rights and particularly the protection of girls who are victims of violence and forced marriage or threatened with slavery. !- Regional Cooperation !Nigeria and its neighbours will build analysis and response capabilities that will contribute to enhancing the security of all populations and the rule of law in the areas affected by Boko Haram’s terrorist acts. To combat the Boko Haram threat, which has recently manifested itself through several murderous attacks and the

abduction of more than 270 school girls, Nigeria and its neighbours have decided to immediately: !1. On a bilateral basis !- Implement coordinated patrols with the aim of combating Boko Haram and locating the missing school girls !- Establish a system to pool intelligence in order to support this operation !- Establish mechanisms for information exchange on trafficking of weapons and bolster measures to secure weapons stockpiles !- Establish mechanisms for border surveillance; !2. On a multilateral basis !- Establish an intelligence pooling unit !- Create a dedicated team to identify means of implementation and draw up, during a second phase, a regional counter-terrorism strategy in the framework of the Lake Chad Basin Commission. !This approach is consistent with the 2012 Summit of the Lake Chad Basin Commission. The United States, the United Kingdom, France and the European Union will coordinate their support for this regional cooperation through technical expertise, training programmes and support for border-area management programmes. !- Efforts at international level: !The participants commit to accelerating the implementation of international sanctions against Boko Haram, Ansaru and their main leaders, within the United Nations framework as a priority. !- Mobilization to support marginalized areas and their fragile populations, and particularly women exposed to violence !The P3 and the EU pledge to mobilize donors in support of programmes fostering the socio-economic development of the regions concerned, with particular emphasis on gender equality, the rights of women and girls and in particular their right to education, increasing women's participation in all decision-making processes, and supporting victims of sexual violence, including through legal assistance, medical care and psychosocial support. The EU will dedicate a certain number of its programmes to these aspects and will strengthen its efforts to combat radicalization. The participants agreed that the United Kingdom would host a follow-up meeting next month at Ministerial level to review progress on this action plan.

SOMMET DE PARIS POUR LA SÉCURITÉ AU NIGERIA

ImagazinePost |13 JUIN 2014

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e représentant spécial sortant du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale, M. Abou MOUSSA (au centre sur la photo), a rencontré les membres du corps diplomatique et les représentants des organisations internationales, mardi 20 mai, à

Libreville. Il les a entretenus sur les derniers développements politiques ainsi que sur la situation sécuritaire dans la sous-région. S’appuyant sur le 6e Rapport sur les activités de l’UNOCA qu’il a présenté le 12 mai dernier au Conseil de sécurité, il a décrit un environnement fragile marqué par les attaques et les menaces des groupes terroristes comme Boko Haram. M. Abou Moussa a également fait le point sur la contribution de l’UNOCA à la lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et la piraterie maritime dans le golfe de Guinée. !Par ailleurs, le chef de l’UNOCA a mis un accent sur les tensions liées aux processus électoraux, le chômage des jeunes qui représente une source d’instabilité, le braconnage des espèces protégées, notamment des éléphants, considéré comme une nouvelle menace à la paix et la sécurité en Afrique centrale etc… M. Abou Moussa a aussi attiré l’attention sur la résurgence des conflits suscités par les changements anticonstitutionnels de gouvernement. Il a notamment cité le cas de la République

Centrafricaine (RCA). Invité à prendre la parole, le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), M. Ahmad ALLAM-MI, a partagé avec l’assistance le point de vue de l’institution sur la crise politique qui sévit dans ce pays. Il s’est dit préoccupé par le climat de tension qui continue à régner en RCA, mais a indiqué qu’il reste optimiste quant à la normalisation rapide de la situation. Le Chef de l’UNOCA et le Secrétaire général de la CEEAC ont remercié la communauté internationale pour les efforts qu’elle déploie dans ce sens. !M Abou Moussa a également saisi cette occasion pour rendre hommage aux membres du corps diplomatique et aux représentants des organisations internationales pour le soutien qu’ils lui ont apporté durant ses trois années à la tête de l’UNOCA. !« Mon sentiment de gratitude va également aux organisations régionales, nos principaux partenaires, ainsi qu’aux Gouvernements et aux Chefs d’Etat de la sous-région qui nous ont toujours accordé leur temps et leur attention. J’exprime enfin ma reconnaissance au Gouvernement du Gabon pour l’accueil, les facilités logistiques de travail, et le soutien constant », a-t-il conclu, souhaitant que son successeur, le Professeur Abdoulaye Bathily, bénéficie du même appui.

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AFRIQUE CENTRALE : LA SITUATION SÉCURITAIRE AU CŒUR D’UN ÉCHANGE ENTRE LE CHEF DE L’UNOCA ET LE CORPS DIPLOMATIQUE

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ABDOULAYE BATHILY À LA TÊTE DE L’UNOCA

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e Professeur Abdoulaye Bathily, de nationalité sénégalaise, est le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA). Il succède à M. Abou Moussa, qui prend

sa retraite après trois ans à la tête de cette institution et 34 ans de carrière onusienne. Dans un communiqué publié le 30 avril, M. Ban Ki-moon lui a exprimé sa gratitude « pour son leadership et les réalisations importantes du Bureau régional au cours de son mandat ». !Au moment où il s’apprête à prendre ses nouvelles fonctions à Libreville, la capitale du Gabon, M. Abou Moussa tient à adresser au Professeur Abdoulaye Bathily ses « félicitations chaleureuses et fraternelles pour sa promotion » ainsi que ses « voeux sincères de pleins succès dans ses missions ». En saluant cette nomination, il a également exprimé le souhait qu’il bénéficie du soutien de tous les partenaires et des dirigeants de l’Afrique centrale dans la poursuite des actions du Bureau en faveur de la consolidation de la paix, de la résolution pacifique des conflits et de la promotion de la diplomatie préventive. Les deux personnalités auront l’occasion d’échanger sur ces sujets la semaine prochaine, lors d’une rencontre à New York où M. Abou Moussa sera devant le Conseil de sécurité pour la dernière fois en tant que Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale. Le 12 mai, il y a présenté le sixième Rapport de M. Ban Ki-moon sur les activités de l’UNOCA et sur les zones affectées par les attaques de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA). !Le Secrétaire général de l’ONU souligne que le Professeur Abdoulaye Bathily jouit d’une solide expérience politique, diplomatique et universitaire acquise au sein du gouvernement

de son pays, d’institutions académiques et, plus récemment, dans le système des Nations Unies. Depuis juillet 2013, il occupait le poste de Représentant spécial adjoint du Secrétaire général à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Il y était chargé, entre autres, des dossiers relatifs aux affaires politiques et aux droits de l’homme. !Avant d’entrer aux Nations Unies, le Professeur Abdoulaye Bathily avait assumé plusieurs fonctions gouvernementales. Il a été notamment Ministre d’Etat auprès du Président de la République du Sénégal en 2012 après avoir été Ministre de l’Environnement et de la Protection de la nature (1993-1998) puis de l’Energie et de l’Hydraulique (2000-2001). Élu député en 1998, il a été Vice-président de l’Assemblée nationale de 2001 à 2006. Pendant cette période, le Professeur Abdoulaye Bathily a également siégé au Parlement de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Il avait aussi apporté son expertise au Groupe de contact de l'Union africaine sur Madagascar lors de la crise politique dans ce pays. !Sur le plan universitaire, le Professeur Abdoulaye Bathily est titulaire d’un doctorat d'État ès lettres de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) où il a enseigné l'histoire pendant 30 ans. En effet, il possède aussi un doctorat en histoire de la prestigieuse université de Birmingham (Angleterre). Il est auteur de plusieurs travaux importants, y compris sur l'histoire de l'Afrique, la politique et les questions militaires. Par ailleurs, il a animé des conférences dans de nombreuses institutions académiques à travers le monde et participé à des missions dans le cadre des règlements des conflits au Libéria, en Guinée-Bissau, au Niger, au Mali, etc…

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SOCIAL BUSINESS

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SUDAN TRIBUNE ASSOCIATE EDITOR WON APO INVITATION TO PARTICIPATE IN THE ANNUAL MEETING OF THE AFRICAN DEVELOPMENT BANK GROUP (AFDB)

ma will travel to Kigali to cover the entire event and will have the opportunity to interview experts

and senior officers from the AfDB. !“We believe the media has an essential role to play in the development of the African c o n t i n e n t . T h i s f a l l s coincidentally following the first face-to-face meeting between President Kiir and rebel leader Machar since the eruption in December 2013 of South Sudan's civil war that claimed the lives of thousands of South Sudanese. APO works towards offering journalists the tools they need to do their job properly: more t r a n s p a r e n c y, a c c e s s t o information in real-time and capacity building”, said Nicolas Pompigne-Mognard, founder and CEO of APO (African Press Organization) !“We are delighted for Julius and hope that this experience at the 2014 AfDB Annual Meetings, will help him strengthen his already strong journalistic skills. Just like the BBC, APO aims to increase the capacity of the Sudanese media to play a role on the continent by increasing opportunities for development at a Pan African level”, added Pompigne-Mognard. !A g r a d u a t e o f M a k e r e r e University in Kampala, Uganda, Julius N. Uma spent two years of his student life working as political editor for Masscom online, which was managed by

the Mass Communica t ion department, before joining the Sudan Tribune as Associate Editor. !J u l i u s N . U m a h a s a l s o contributed articles and written f e a t u r e s t o a n u m b e r o f internat ional publ icat ions , including Inter-Press Service (IPS) and Christianity Today, and Uganda’s leading publications such as Daily Monitor, The Observer and The New Vision newspapers. !Uma has received awards from organizations and institutions, i n c l u d i n g Wo r l d H e a l t h Organization (WHO), United N a t i o n s C h i l d r e n ' s F u n d (UNICEF), and South Sudan government’s recognition of Sudan Tribune’s exceptional coverage of the 2011 referendum vote. !S u d a n T r i b u n e ( h t t p : / /www.sudantribune.com) is an independent news portal, which was established in 2003, to disseminate accurate and up to date information and promote democratic and free debate on Sudan and South Sudan. !Sudan Tribune is now one of the most popular English-language news publication in the two countries. !The website is run by a team of i n d e p e n d e n t l o c a l a n d international journalists and editors.

Julius N. Uma

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GRAND PRIX HUMANITAIRE DE FRANCE

SOCIAL BUSINESS

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e Grand prix humanitaire de France a pour but d’honorer et de récompenser les personnes ayant par leur courage, leur abnégation, leur travail, leurs conseils ou leur temps, contribué à sauver ou à soulager leur prochain ; c’est justement le cas de

Madame Cécile DIMOUAMOUA. Diplômée d’une double maîtrise Droit des affaires et carrières judiciaires et titulaire d’un 3ème Cycle en Droit Public Economique de l’Université Paris 13, elle est actuellement Présidente et Fondatrice de l’association Intégration Juridique et Economique (IJE) créée en 2007 et qui a pour mission de lutter contre les injustices sociales, de promouvoir l’égalité dans l’accès aux droits et de faciliter l’accès à l’emploi. Elle est membre de la Fédération IFAFE (Initiatives des Femmes Africaines de France et d’Europe) du CECAD (Conseil d’Elu(e)s et Citoyens Acteurs de la Diversité) et de l’AJCF (association de juristes camerounais de France). Madame DIMOUAMOUA est aussi régulièrement conviée à la radio et à la télévision pour des débats où ses compétences, son professionnalisme, sa pugnacité à défendre les sans-papiers, les femmes battues, les sans logis et les sans emplois, sont généralement appréciés par les auditeurs et téléspectateurs. !Vous pouvez aussi lire ses réflexions sur l’exclusion sociale en France, la formation professionnelle comme outil majeur

d’intégration, dans des rubriques juridiques des mensuels afro-caribéens. !Pour cette femme « courage », soulager les difficultés économiques et sociales des personnes défavorisées, sources de leur stigmatisation, est un combat quotidien. La personne, la famille à qui elle vient en aide n’est vraiment intégrée que lorsqu’elle accède véritablement à ses droits et quand elle est insérée professionnellement. C’est pourquoi madame DIMOUAMOUA travaille sans relâche à mettre sur pieds plusieurs champs d'intervention permettant aux personnes exclues d’accéder aux dispositifs d'aide juridique, d’accès à l'emploi, au logement et aux prestations sociales, etc. ). !Saviez-vous par exemple que Madame DIMOUAMOUA a abandonné son poste de juriste à la CIMADE pour mettre ses compétences, tout son temps au service du plus grand nombre en créant IJE ? L’abnégation, Madame DIMOUAMOUA la pratique en permanence. L’empathie, le soutien qu’elle apporte aux personnes qui bénéficient de ses conseils permettent à ces dernières de retrouver un peu d’espoir. Par conséquent, à travers cet honneur, ce sont ces dizaines de personnes aidées grâce à IJE (on pense à Farid, Mamadou, Colette et ses enfants etc.) qui ont retrouvé leur place dans la société et qui sont définitivement reconnues comme faisant partie de la communauté nationale !

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SOCIAL BUSINESS

he outstanding contributions that compliance professionals make every day to securing the future of business in Southern Africa will be

celebrated and rewarded at the first-ever ‘Southern Africa Compliance Awards 2014’ taking place in Johannesburg in November. !The awards ceremony at La Toscana of Montecasino, on 19th November, is organised by C5 and will represent and reward professionals from across the compliance sector, recognising the very best individuals, teams and initiatives; highlighting the united efforts of this innovative and dynamic sector. !The key highlight of twelve months’ worth of di l igence, vision and commitment in helping to keep compliance at the very top of its game, the ‘Southern Africa Compliance Awards 2014’ will be judged by prominent compliance and regulatory professionals from across the spectrum of the corporate, legal and professional services world in Southern Africa. !Awards Director, Brian Reffell, comments: “We are proud to launch the Southern Africa Compliance Awards, the latest edition in the unique global event ser ies that a l lows us to dynamically support the compliance industry and its professionals in highlighting the vast range and diversity of work that is undertaken by the industry in Southern Africa. !It is especially germane in these challenging times with the increased regulatory and media spotlight on corporate ethics and compliance effectiveness; business in Africa is advancing rapidly, due in no small part to the efforts of the compliance

industry. I would particularly like to thank our judges, their support and enthusiasm is demonstrative of the integrity and quality within the profession as it continues to innovate and deliver first-class compliance services.” !T h e s h o r t l i s t e d f i n a l i s t s t h a t demonstrate the excellence and wealth of talent within the compliance industry will be announced and the winners revealed at the Gala Dinner and Awards Evening in Johannesburg. !The 12 award categories range from Junior Compliance Officer of the Year to Compliance Innovator of the Year and Law Fi rm of the Year to Inspirational Woman of the Year in Compliance. !Entries will be judged by a panel of prominent compliance specialists from across the corporate, legal and professional services world in Southern Africa, including: !- Alexandra Wrage, President, TRACE

International - Philippe Montigny, President,

ETHIC Intelligence - Roy Waligora, Director and Partner,

KPMG Services (Pty)Ltd - David Lewis, Executive Director,

Corruption Watch (RF) NPC - Adela Fortune, Company Secretary,

Old Mutual Emerging Markets Limited

- Justin Warren, Head of Compliance, African Minerals

- Ferdi Bayliss, Vice President: Group Compliance, Gold Fields

- David Loxton, Co-head of Forensics, ENS Africa

- Yvette Lingom, Division Manager- Legal, C5 Communications (UK) Ltd

- Bapsy Dastur, General Counsel – Head Legal & Integrity IMA, ABB

- Don Hughes, Vice President and General Counsel EMEA, Hitachi Data Systems

- Hugh Bigwood, Global Head of Compliance, Rio Tinto Group

- Andrew Legg, Partner, Eversheds LLP

Commenting on the launch of the Awards Alexandra Wrage, Founder and President of TRACE International said: !“Compliance professionals often find themselves in a thankless role. In the most extreme cases, they’re seen as an obstacle to business, looking where they shouldn’t to uncover things people don’t really want to see! Management rarely applauds the absence of problems, so the best many can hope for is the quiet confidence that they’re protecting the company’s reputation and shareholder value. These awards are enormously important because they provide the spotlight and accolade that talented compliance officers deserve, but so rarely receive. Compliance professionals have had far too few opportunities for recognition of this kind prior to this timely initiative and I am delighted to be a part of it.” !Ferdi Bayliss, Vice President, Group Compliance at Gold Fields shared Alexandra’s view: !“Congratulations on this excellent initiative and career advancing pathway for compliance officers. I am a firm believer and prophet of recognition, something that has been neglected in the SA’s compliance officer industry. I am honoured to be a judge at the Southern Africa Compliance Awards”

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COMPLIANCE PROFESSIONALS TO BE RECOGNISED AND REWARDED AT THE

INAUGURAL SOUTHERN AFRICA COMPLIANCE AWARDS, IN JOHANNESBURG

Business in Africa is advancing rapidly, due in no small part to the efforts of the compliance industry

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AHMET ŞIK LAURÉAT DU PRIX MONDIAL DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE UNESCO/GUILLERMO CANO 2014. IL A ÉTÉ RECOMMANDÉ PAR UN JURY INTERNATIONAL INDÉPENDANT DE PROFESSIONNELS DES MÉDIAS.

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ournaliste indépendant, Ahmet Şık, âgé de 44 ans, a collaboré entre 1991 et 2011 à plusieurs journaux turcs, notamment Cumhuriyet, Radikal, Evrensel ou Yeni Yüzyil et plus récemment Radikal. Il a également travaillé

pour le magazine Nokta et l’agence de presse Reuters en tant que photojournaliste. Il est par ailleurs membre du Syndicat turc des journalistes. Ardent défenseur des droits de l’homme, il s’emploie à dénoncer dans ses articles la corruption, les violations contre la liberté d’expression et les droits de l’homme. Déjà poursuivi par la justice en 2007 suite à un article publié dans le magazine Nokta, Ahmet Şık a été arrêté le 3 mars 2011 et a effectué un an de détention préventive. Accusé d’être lié à l’organisation terroriste présumée Ergenekon, il risque jusqu’à 15 ans d’emprisonnement. Son manuscrit « L’armée de l’imam » a été saisi et interdit. La maison d’édition qui devait le publier et le journal Radikal pour lequel il travaillait ont été perquisitionnés. Remis en liberté en mars 2012 dans l’attente de son procès, Ahmet Şık a repris son activité de journaliste d’investigation. Au cours de l’été 2013, il a été blessé alors qu’il couvrait des manifestations au parc Gezi d’Istanbul. !Le Prix est décerné chaque année à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai. Doté d’un montant de 25 000 dollars, il est financé par la Fondation Guillermo Cano Isaza et la Fondation Helingin Sanomat. !Il a été remis lors d’une cérémonie organisée au siège de l’UNESCO le 2 mai. Cette cérémonie a été suivie, les 5 et 6 mai, par une conférence sur la sécurité des journalistes, la lutte contre l’impunité et les tendances actuelles en matière de liberté de la presse.

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Matata Ponyo Mason Premier ministre de la République démocratique du Congo

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!!Le Premier ministre de la République démocratique du Congo, Matata Ponyo-Mapon, a été l’invité d’honneur de la réunion mondiale sur « l’Éducation pour tous » organisée par l’UNESCO à Mascate (Oman). !!!!Le Premier ministre de la République démocratique du Congo, Matata Ponyo Mapon a été l’invité d’honneur de la réunion mondiale sur « l’Éducation pour tous » organisée par l’UNESCO à Mascate (Oman), du 12 au 14 mai 2014. !Dans son intervention de clôture, le Premier ministre a notamment souligné les progrès accomplis en matière de scolarisation et d’alphabétisation en RD Congo ces dernières années. !Ainsi le taux brut de scolarisation a progressé de 83,7 % en 2007 à 100 % en 2012 en école primaire, pour des

effectifs qui sont passés de 8,8 millions d’éléves à 12,6 millions sur la même période. !« Il est essentiel de mettre l'accent sur l'éducation de base car elle est le fondement d'une nation et assure la transformation d’une société. L’amélioration de la gouvernance dans le secteur éducatif garantit par ailleurs la qualité de l'enseignement », a insisté Matata Ponyo Mapon qui a rappelé que les dépenses consacrées à l’éducation sont passées de 6% du budget national en 2007 à 16,04 % en 2014. !Le gouvernement congolais a notamment lancé, en avril 2013, le Programme de reconstruction et de réhabilitation des infrastructures scolaires (PRRIS) avec une dotation en fonds propres de 100 millions de dollars. Objectif : construire ou réhabilter 1 000 écoles sur l’ensemble du territoire national. À ce jour, 180 écoles ont déjà été livrées et 580 sont en chantier. !L’éducation, qui est la condition indispensable au développement économique et social d’un pays car elle permet un renforcement des capacités humaines, est une priorité en RD Congo. !Parmi les principales actions menées ces dernières années figurent notamment la gratuité de l’enseignement primaire instituée en 2010, l’instauration de bourses d’études destinées aux jeunes filles, la fourniture de 18 millions de manuels scolaires, la construction de Centres de ressources pédagogiques pour la formation des enseignants avec le soutien de l’Agence française de développement (AFD) et de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). !Par ailleurs, une nouvelle loi cadre de l’enseignement national a été promulguée, le 11 février 2014, et une Mutuelle de santé des enseignants a été créée. Il convient aussi de rappeler que la bancarisation de la paie des fonctionnaires, et donc des enseignants, lancée en 2011 et étendue en 2013 sur l’ensemble du territoire, a largement contribué à l’amélioration des conditions de vie du personnel enseignant. !« Avec l'appui du Chef de l'État, Joseph Kabila Kabange, mon gouvernement a mis la priorité sur l'instruction de base, l'insertion massive des filles et la meilleure prise en charge des enseignants », a précisé le Premier ministre. !Dans son allocution, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a salué ces performances et ces réalisations congolaises dans le domaine de l’éducation. !Elle a « félicité » la République démocratique du Congo représentée par le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, pour cet « engagement à bâtir un système éducatif plus efficace et plus inclusif, afin d'assurer l’enseignement primaire gratuit pour tous à travers la construction de 1 000 nouvelles classes et la formation des enseignants avec le programme de l’UNESCO financé par la CCongo ».

ÉDUCATION : LA RD CONGO À L’HONNEUR UNESCO

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Entretien exclusif avec

Jean PING Ancien Président de la commission de l'Union Africaine. Il revient sur l'épisode de la crise libyenne, ses conséquences, sa vision de la politique et des relations internationales. !par Nicolas Abéna

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UNION AFRICAINE

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Nicolas Abéna : Nous nous souvenons du sommet de Malabo où vous avez défendu bec et ongle les bombardements qui devaient commencer en Libye, vous avez été médiateur entre Benghazi et Tripoli à plusieurs reprises, on se souvient d’ailleurs que la veille des bombardements vous deviez aller à Tripoli pour continuer cette médiation. Que retenez-vous dans cette grande période libyenne ? !Jean Ping : Tout ce qui se passe aujourd’hui en Libye et ailleurs, au Mali en ce moment était prévu. Nous avons à plusieurs reprises alerté l’opinion internationale, je me suis rendu à Washington plusieurs fois, à Londres, à Bruxelles où j’ai rencontré les responsables de l’OTAN mais aussi les responsables de l’Union européenne, je me suis rendu à Paris, à Rome etc… !Tout ceci pour expliquer à nos partenaires : - que la position que l’Union africaine avait adoptée était très claire et s’opposait à toute intervention militaire extérieure à l’Afrique - le plan que l’UA avait mis en place en cinq points - les conséquences qui résulteraient d’une déstabilisation de la Libye. !Que s’est-il donc passé puisque votre plan en cinq points dont l’un était que le Colonel Kadhafi ne reste pas en place et qu’il fallait assurer une transition ? !Oui, c’est un plan, qui, il faut le dire, était pratiquement celui celui qui est aujourd’hui appliqué à la Syrie. Ce plan en cinq points - hormis les questions humanitaires qui se rapportaient en particulier aux travailleurs immigrés africains qui comme vous le savez avaient été maltraités en Libye - c’est un plan qui demandait un cessez-le-feu, une transition consensuelle qui ne pouvait plus admettre la présence de Kadhafi, cette transition aurait préparé, élaboré une nouvelle constitution, de nouvelles institutions en vue d’aller - et c’était là l’objectif final de la commission du l’Union africaine et de l’Union africaine en général - instaurer en Libye un régime démocratique. !Ce que l’on ne comprend pas Docteur, c’est que le Colonel Kadhafi avait plus ou moins accepté ce plan et vous l’aviez d’ailleurs souligné lors du sommet des chefs de l’état à plusieurs reprises, est-ce que ce n’est le fait du financement de l’Union africaine parce que ce sont les bailleurs de fonds à plus de 70% qui le financent ? !C’est vrai mais le plan avait été accepté par les représentants du Colonel Kadhafi et vous vous souvenez qu’à Malabo un consensus s’était dégagé parmi les chefs d’état présents à ce sommet de Malabo, ce consensus s’était fait autour du plan de l’Union africaine. Cinq chefs d’état de la sous-région avaient été désignés pour mettre en oeuvre ce plan. Nous nous trouvions à Nouakchott le 19 mars et nous devions partir de Nouakchott pour Tripoli le 20 mars et le 21 nous devions être à Benghazi pour négocier ce plan. On nous a fait savoir que nous ne pouvions pas nous rendre le 20 mars à Benghazi parce que les bombardements commençaient le 20 mars. !

On accuse souvent le président Sarkozy, on dit que c’est le président Sarkozy qui aurait dit « si vous vous y rendez, c’est à vos risques et périls » ? !Les choses ne se passent pas de façon aussi simple. Je crois que le sommet qui s’est tenu à Paris sans nous avait demandé qu’on nous prévienne de ne pas aller en Libye et donc le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-Moon s’est entretenu avec moi par téléphone disant qu’il avait été chargé de nous demander de ne pas aller en ce moment là en Libye parce que les bombardements commençaient précisément ce jour là. !Par qui a-t-il été chargé ? !Par le sommet de Paris du 19 mars qui réunissait les occidentaux, l’OTAN c’est à dire les Etats unis, le Royaume uni, la France et aussi quelques autres pays, un représentant de la ligue arabe, le Qatar et d’autres mais, l’Afrique n’était pas représentée à ce sommet et donc nous avons été informés par le truchement du Secrétaire général des Nations Unies qu’il ne fallait pas se rendre le lendemain 20 mars en Libye parce que les bombardements commençaient ce jour là et effectivement, les bombardement ont commencé le 20 mars. !En tant que Président de la Commission à ce moment là, vous vous dites c’est dommage que l’on ait pas appliqué ce plan ou alors, advienne que pourra… Une fois de plus je pose la question, est-ce que vous pensez que c’est le fait du financement de l’Union africaine qui a fait que les bailleurs de fonds décident d’outrepasser le plan qui était le vôtre ? !Non, je crois simplement que la décision avait été prise au cours de ce sommet-là de bombarder la Libye. Vous savez qu’une résolution avait été adoptée à l’ONU, la résolution 1973 qui se rapportait à la responsabilité de protéger et qu’à partir de là, il fallait entreprendre des actions et c'est le sommet de Paris qui a décidé que ce serait l’OTAN qui mettrait en exécution ce qu'ils ont retiré de la résolution 1973 bombarder la Libye. l'OTAN a pris cette décision mais c'est Paris qui avait été le premier pays à bombarder la Libye suivie du Royaume-uni et des États-Unis qui ont décidé eux aussi de se joindre immédiatement à l'opération de bombardement de la Libye. !À ce moment là les condamnations fusent mais ce que l'on entend le plus c'est la vôtre et pas celle des pairs, des chefs d’état qui sont là. La question, c’est de savoir pourquoi ? !Ecoutez, j’étais à ce moment là, le président de la commission de l'union africaine j'étais donc chargé de mettre en oeuvre le plan de l'union africaine et j'avais à mes côtés cinq chefs d'État comme je vous l'ai dit, un par région, un par sous-région pour réaliser ce plan. Nous étions donc à Nouakchott le 19 mars, le 20 mars et on s'apprêtait à aller en Libye avec les cinq chefs d’État. Vous vous souviendrez que ce plan a été simplement différé puisque quelque temps plus tard nous sommes quand même rendu à Tripoli et à Benghazi. Mais, il a fallu négocier avec l'OTAN pour qu'il nous facilite un couloir pour aller à Tripoli.

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Après ces négociations, nous avons eu l'autorisation du survol en pleine guerre pour atterrir à Tripoli puis le lendemain à Benghazi. !Quand vous faites le constat aujourd'hui de ces bombardements, on a souvenir qu'une enquête avait été faite par rapport aux tueries en Libye et qu'on dénombrait près de 300 morts et après c'est des milliers de morts par rapport aux bombardements de l’OTAN. Est-ce que le souvenir de cette période vous a bouleversé en tant que président de la commission au point de dire : je démissionne à l’instant ou vous êtes-vous dit je ne démissionne pas, je continue de me battre ? !Il n'était pas question de démissionner parce que vous démissionnez pourquoi ? L’Union africaine a un plan. Nous sommes chargés de mettre en oeuvre. C’est l'extérieur qui nous empêche de réaliser ce plan. Nous allons démissionner pourquoi ? !Nous allons poursuivre la mise en oeuvre de notre plan et je vous le disais tout à l’heure, nous nous sommes tout de même rendus à Tripoli et à Benghazi. Au moment des bombardements Human Rights Watch indiquait qu’il y avait 300 morts à Benghazi du fait de l'action de Kadhafi contre les rebelles. On peut faire le parallèle avec ce qui

se passe aujourd’hui. En Syrie nous sommes à 150 000 morts, faites vous-même la comparaison. Il n’y a toujours pas d'intervention en Syrie, Dieu merci. Le plan qui est adopté par Brahimi pour la Syrie est un plan en tous points comparable au nôtre. Je dirais même que le nôtre avait l'avantage d'avoir déjà l’accord que Kadhafi ne participerait pas à la transition. !Alors qu’en Syrie ce principe n'est pas acquis en ce moment. C’est vous dire qu’il y a là pour moi une reconnaissance de facto a posteriori que le plan de l'union africaine était le seul valable pour résoudre la crise libyenne puisqu’il est aujourd'hui appliqué, accepté par la communauté internationale et que c'est ce plan qui devait être mis en oeuvre. !L'histoire montre que nous étions réalistes en avons soulignant et en lançant des avertissements à l’égard de la communauté internationale, aujourd'hui nous voyons tous ces problèmes se réaliser. Nous avons indiqué clairement que les bombardements en Libye vont se traduire par un risque de dislocation de la Libye entre la Tripolitaine, la Syrie laïque, Benghazi et le Fezzan au sud. Nous avons indiqué que les risques majeurs seraient de déstabiliser les pays qui sont voisins, singulièrement le Mali, mais d'autres pays étaient menacés comme le Niger.

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Nous avons attiré l'attention sur toutes ces questions-là et personne nous écoutait même pas la presse. Je voudrais d'ailleurs noter peut-être pour vous que nous n'avons pas pu communiquer assez. On peut nous reprocher de ne pas avoir suffisamment utilisé les médias pour faire passer nos préoccupations, notre plan. !Mais ceci tient à mon avis à deux facteurs. Premièrement, l’omerta qui a entouré notre plan. !La marginalisation de l'Afrique et de son plan et donc les médias ne nous écoutaient pas. !Les médias étaient là pour sonner le tocsin de la guerre, pas pour la médiation et un autre fait résulte aussi de l'absence de véritable système de communication au sein de la commission de l’Union africaine. !Les représentants de l'Union africaine de nos états, les ambassadeurs en particulier le COREP comme on l’appelle m’ont constamment et systématiquement refusé de faire appel à un porte-parole. !Comment pouvez-vous vous imaginez qu'une organisation comme celle-là ne dispose pas d’un porte-parole ? L’ONU en a des centaines. J'ai dû donc recourir et demandé à l'ONU de mettre ma disposition et à leur

frais, un porte-parole. C’est M. Noureddine, un tunisien, qui pendant toute cette période, seul, a essayé de faire passer les messages par ci, par là. Vous voyez donc que l'utilisation des médias a été particulièrement difficile pour nous. !Je dois même dire avec un peu d’ironie qu’une certaine presse dite panafricaine nous tirait dans le dos ce n'est pas votre cas puisque vous avez déployé des efforts lors d'un de mes passages ici à Paris pour organiser au niveau du club de la presse étrangère un certain nombre de rencontres, vous vous souvenez vous-même de ce qui s'est passé à cette époque, il y avait une sorte d’omerta, une sorte de refus de regarder notre plan, je le dénonce d’ailleurs dans mon livre (voir page 36) et nous-mêmes nous avions des faiblesses au niveau des moyens de communication dont nous disposions. !Merci Docteur de nous avoir accordé un peu de votre temps que nous savons très précieux.

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ans son allocution, S.E Martial De-Paul Ikounga, commissaire pour les ressources humaines, la science et la technologie de l’Union africaine a exprimé sa gratitude au Président de l’IRD pour son initiative et a félicité la participation de Son

Excellence Monsieur le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique de la république du Mali, ainsi que monsieur le représentant de la commission de l’Union Européenne. !La cérémonie qui a connu la participation des chercheurs et hommes de science africains et européens est un témoin de l’intérêt manifeste de la communauté scientifique et technologique aux questions de développement du sahel – Maghreb et d’une manière générale de toute l’Afrique. !Les points saillants de la stratégie Africaine de la science la technologie et l’Innovation pour à l’horizon 2024 ont fait l’objet de discussions lors de la cérémonie. !Ainsi, il a été souligné le rôle de la STI pour le développement socio-économique en Afrique surtout par la contribution à la

résolution des défis en matière de sécurité alimentaire, protection de l’environnement, communication, le bien être, la lutte contre les maladies, la formation et l’emploi des jeunes. Conçue par l’Institut en collaboration avec ses partenaires du Nord et du Sud, cette initiative vise à construire un plan d’actions prioritaires de recherche, de formation, d’innovation et de promotion de l’entreprenariat destiné à soutenir le développement durable du Sahel et son intégration régionale avec le Maghreb. !En signant la déclaration relative à l’initiative Sahel Maghreb, les partenaires se sont engagés à mobiliser les moyens d’expertise, financiers, les réseaux de partenariat et à contribuer activement à l’organisation d’une conférence internationale de réflexion stratégique de l’ISM qui se tiendra à Bamako (Mali) en Décembre 2014.

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S.E MARTIAL DE-PAUL IKOUNGA, COMMISSAIRE POUR LES RESSOURCES HUMAINES, LA SCIENCE ET LA TECHNOLOGIE DE L’UNION AFRICAINE A

PRIS PART À LA CÉRÉMONIE DE LANCEMENT DE L’INITIATIVE SAHEL-MAGHREB (ISM) ORGANISÉE

PAR L’INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT (IRD).

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AFRICAN UNION HOSTS

MEETING OF MINISTERS OF

JUSTICE AND ATTORNEYS

GENERAL

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Mr. Erastus Mwencha Deputy Chairperson of the African Union Commission

inisters of Justice and Attorneys General as well as Ministers responsible for issues such as human rights, constitutionalism and rule of law have started today, Thursday 15 May 2014, a two-day brainstorming meeting organised by the

Legal Counsel Directorate of the African Union Commission. !The meeting was preceded by the Experts of the of Special Technical Committee (STC) on Justice and Legal Affairs held from 6 – 14 May 2014 at the AU Headquarters in Addis Ababa, Ethiopia. Chairing the opening ceremony of the meeting on behalf of Dr. Nkosazana Dlamini Zuma, Chairperson of the AU Commission, Mr. Erastus Mwencha, Deputy Chairperson of the African Union Commission drew the attention of the Ministers on one of the key recommendations, to expand the jurisdiction of the current African Court to trail international crimes such as genocide, war crimes, crimes against humanity as well as the phenomenon of unconstitutional changes of government, which the continent continues to grapple with. “ Going by the sheer number of

important legal instruments that you will be considering within these two days. Some of these instruments, once adopted will enhance the jurisprudence in the respective areas under international law”. He noted. !Mr. Mwencha recalled that, the STCs which constitute the important technical organs of the Union were established under Article 25 of the African Economic Community Treaty (the Abuja Treaty). Therefore with the transformation of the Organisation of African Unity (OAU) in the AU, the STCs were carried over by the Constitutive Act of the African UNION UNDER Article 14 to 16. These STCs, the AUC Deputy Chairperson underscored, are expected to work in close collaboration with the various departments of the AU Commission to provide well-informed and timely inputs to the work of the Executive Council in the various areas of specialization. “Additionally, they would be involved in monitoring the programme development and their implementation by the AU and the RECs on behalf of the Executive Council and the Assembly of Heads of State and Government”, he emphasized.

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he 5th Meeting of the Heads of ICT Units in AUC, N E PA D A g e n c y, R e g i o n a l E c o n o m i c Communities (RECs) and Associations of Regulators on Harmonisation and Coordination of

Regional and Continental ICT Programmes, Projects, and Activities has ended in Balaclava, Mauritius with the adoption of the comprehensive Continental ICT Strategy for Africa (CISA). !The new strategy that will guide the development of the ICT sector on the continent until 2024, is anchored on 7 Strategic themes: Post and Telecom Infrastructure, Capacity Development, e-Applications and Services, enabling environment and governance, mobilisation of resources and partnerships, industrialisation, as well as research and development. !The meeting was attended by representatives from the African Union Commission (AUC) , NEPAD Agency (NPCA), United Nations Economic Commission for Africa (UNECA), Southern African Development Community (SADC), Economic Community of Central Africa States (ECCAS), Economic Community of West African States (ECOWAS), East African Community (EAC), Inter-Governmental Authority on Development (IGAD), East Africa Communications Organizations (EACO) and the Communications Regulatory Association of Southern Africa (CRASA). !The ICT coordination meetings started in 2011 as a response the AU organs’ decisions requesting AUC to effectively coordinate with RECs as the building blocs and

with all African stakeholders. “I would like to invite all other sectors to emulate this approach” said the Deputy Chairperson of the AU Commission. !The status of the Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), ICT projects, dotAfrica, the AU Convention on Cybersecurity and ICT programs in respective RECs and the modus operandi of the meeting were among the items discussed. As a direct response to the AU Executive Council Decision [EX.CL/Dec.739 (XXII)] that requested the Commission to develop an updated, integrated and coherent ICT framework for Africa in collaboration with the NEPAD Agency, RECs, specialized institutions, African Development Bank (AfDB) and UNECA taking into account existing frameworks of all ICT stakeholders in Africa, the meeting adopted the strategic document the”Comprehensive ICT strategy for Africa (CISA)”. “This is a major achievement toward the harmonization of policies and regulations in Africa” noted Dr. Elham Ibrahim Commissioner for Infrastructure and Energy. !The coordination meetings are held every six months and are hosted in different RECs on a rotational basis.

“The implementation of PIDA and its Institutional Architecture IADA require these kinds of meetings whose outcomes will undoubtedly benefit the implementation” said Mr Aboubakari-Baba Moussa Director for Infrastructure and Energy.

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ICT HEADS ADOPT COMPREHENSIVE CONTINENTAL ICT STRATEGY FOR AFRICA

(CISA)

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a capitale du Burkina Faso a accueilli du 19 au 20 mai dernier la cinquième Réunion des Chefs des services de renseignement et de sécurité des pays membres du Processus de Nouakchott pour faire le point sur la

situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne.

Cette rencontre permettra aux Chefs des services de renseignement et de sécurité d’échanger des informations sur l’état de la sécurité dans la région du Sahel et d’envisager des solutions communes afin de relever conjointement les défis à la paix et à la sécurité. A cet égard, une session sera dédiée au renforcement des capacités dans le domaine du renseignement et de la sécurité. La réunion sera aussi l’occasion d’évaluer l’état de la mise en œuvre des conclusions opérationnelles adoptées à Niamey (Niger) en février 2014.

En outre, afin de contribuer à la recherche d’une solution durable aux menaces que le groupe Boko Haram fait peser sur la sécurité et la stabilité au Nigéria et dans la région du Sahel, les Chefs des services de renseignement et de sécurité ont inscrit cette question à l’ordre du jour.

LMISSION DE L’UNION AFRICAINE POUR LE MALI ET LE SAHEL (MISAHEL) Cinquième réunion des Chefs des services de renseignement et de sécurité des pays membres du Processus de Nouakchott

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!Le lauréat du Prix de l'innovation pour l'Afrique crée le premier substitut de greffon osseux régénérant et injectable au monde. Le prix prestigieux reconnait les innovations révolutionnaires en Afrique. !!

elon la Fondation nationale contre l'ostéoporose d'Afrique du Sud (NOFSA), l'ostéoporose progresse en Afrique et particulièrement chez les femmes africaines, notamment en raison de l'urbanisation et d'un manque généralisé de sensibilisation. !

Les femmes sensibles à leurs mensurations surveillent de plus en plus attentivement leur poids, ce qui impacte de manière négative la densité de leurs os et augmente le risque pour elles de contracter des maladies osseuses. !L'African Innovation Foundation (AIF) a désigné le Dr Nicolaas Duneas et M. Nuno Peres, d'Afrique du Sud, vainqueurs de l'édition 2014 du Prix de l'innovation pour l'Afrique (PIA). !Cette annonce a été faite à l'occasion d'une cérémonie de remise des prix organisée par l'AIF, en collaboration avec le gouvernement fédéral du Nigeria, au cours de laquelle Son Excellence Ngozi Okonjo-Iweala, ministre des Finances et de la Coordination, a prononcé le discours liminaire. !Le Dr Duneas et M. Peres recevront 100 000 USD pour la matrice osseuse ostéogénique Altis (Altis OBM TM), le premier composé médical injectable à base de protéines morphogénétiques osseuses d'origine porcine, un produit innovant qui fait appel à un implant biologique régénérateur dans le cadre du traitement des lésions et carences osseuses. (L'African Innovation Foundation (AIF) a désigné le Dr Nicolaas Duneas et M. Nuno Peres, d'Afrique du Sud, vainqueurs de l'édition 2014 du Prix de l'innovation pour l'Afrique (PIA)

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SDr Nicolaas Duneas et Nuno Peres

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Sélectionnés parmi près de 700 candidatures issues de 42 pays, le Dr Nicolaas Duneas et M. Nuno Peres ont été distingués lors de la cérémonie de remise des prix de l'édition 2014 du Prix de l'innovation pour l'Afrique qui s'est déroulée à Abuja, au Nigeria. Avant l'invention de l'Altis OBM, les patients atteints de traumatismes osseux graves ou de dégradations osseuses sévères devaient endurer un prélèvement de tissus osseux sur leurs propres hanches ou sur des donneurs décédés, dans l'espoir de subir avec succès une opération de greffe osseuse. Ces deux méthodes s'avéraient très invasives. !L'injection de l'OBM conduit à une guérison rapide, sûre et efficace des lésions osseuses problématiques, ce qui entraîne la reconstruction complète et naturelle de l'os et de la moelle osseuse. L'OBM est le seul substitut de greffon osseux contenant des protéines de croissance osseuse extraites de manière naturelle qui coopèrent avec une grande efficacité et proviennent de mammifères, ce qui assure la rentabilité de leur production. Le PIA 2014 a également distingué deux autres lauréats pour leur contribution à l'innovation africaine. Dans la catégorie « Activités potentielles », Logou Minsob (Togo) a reçu 25 000 USD pour son Foufou Mix, un robot de cuisine conçu pour remplacer les mortiers et les pilons utilisés dans la préparation du Foufou, un plat populaire d'Afrique de l’Ouest.

!Dans la catégorie « Impact social », Melesse Temesgen (Éthiopie) a reçu 25 000 USD pour le développement de l'Aybar Broad Based Furrow Maker (BBM), un dispositif agricole à faible coût utilisé pour drainer facilement l'excès d'eau des champs inondés. « Cette année, les lauréats du Prix de l'innovation pour l'Afrique montrent que les Africains peuvent trouver des solutions aux défis africains », a déclaré Jean-Claude Bastos de Morais, fondateur de l'African Innovation Foundation et créateur du PIA. « Nous encourageons nos partenaires des secteurs public et privé à travailler ensemble de manière cohérente, afin de soutenir l'innovation en Afrique. » Les lauréats ont été sélectionnés par un jury qualifié, en fonction de la valeur marchande, de l'originalité, de l'évolutivité, de l'impact social et du potentiel commercial de leurs innovations respectives. Ils ont reçu des fonds non

affectés en reconnaissance de leurs réalisations et sont libres d'utiliser leur prix pour poursuivre le développement de leurs innovations. « Nous sommes ravis de cette distinction » a ajouté Nuno Peres, directeur du développement commercial de l'Altis OBM. « Notre équipe a géré le développement de l'Altis OBM au cours des 10 dernières années, depuis l'idée initiale jusqu'à sa commercialisation, avec l'espoir que cette innovation changera radicalement la façon dont les chirurgiens orthopédistes traitent les blessures osseuses. Remporter le PIA nous rapproche de cet objectif. » Créé par l'AIF, le PIA est axé sur le renforcement des capacités de l'Afrique par un investissement dans ses innovations locales. Le PIA incite les dirigeants de tous les secteurs – le secteur privé, les donateurs et le gouvernement – à promouvoir le développement de l'Afrique à travers l'innovation et à investir dans ce domaine. La fondation estime que les africains eux-mêmes apporteront les meilleures solutions aux défis auxquels ils sont confrontés chaque jour. ! À propos du PIA Le Prix de l'Innovation pour l'Afrique (PIA) (http://www.innovationprizeforafrica.org) est une initiative de l'African Innovation Foundation (AIF). !Il mobilise des innovateurs et des entrepreneurs africains en offrant un total de 150 000 USD aux lauréats qui fournissent des solutions axées sur le marché pour un développement mené par l'Afrique. Le PIA récompense et encourage des réalisations innovantes qui contribuent au développement de nouveaux produits, à l'amélioration de l'efficacité et à la génération d'économies pour l’Afrique. !Le prix encourage également les investisseurs de fonds privés, les dirigeants des gouvernements et les leaders du développement à investir dans tous les secteurs et à créer un climat favorisant la croissance économique de l'Afrique.

Prix de l'innovation pour l'Afrique (PIA). SANTÉ ET TECHNOLOGIE

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!!IBM Analytics et les solutions mobiles d'IBM assureront la disponibilité des traitements médicaux !!!!!!!

IBM (NYSE : IBM) a annoncé aujourd'hui la mise en place d'une collaboration avec le ministère zambien de la Santé afin d'améliorer l'accès des citoyens de ce pays à 200 médicaments essentiels. Avec l'aide de la Banque mondiale, du Département pour le développement international, de l'UNICEF, et de la London Business School, le réseau gouvernemental zambien Medical Stores Limited (MSL) déploiera un nouveau projet pilote de chaîne d'approvisionnement pour les produits médicaux, utilisant des technologies analytiques et mobiles sophistiquées permettant d'optimiser l’inventaire et la livraison des médicaments. Le secteur de la santé publique zambien recense 100.000 décès par an consécutifs à des pathologies évitables et traitables. Ce projet de gestion de la chaîne d'approvisionnement médicale a pour but de sauver des vies en assurant une plus grande disponibilité des médicaments au moment et à l'endroit requis. !Le ministère zambien de la Santé met actuellement en place des technologies innovantes afin de gérer une chaîne d'approvisionnement évolutive et de contrôler l'utilisation, la diffusion, la disponibilité et l'accès aux médicaments essentiels dans le périmètre sanitaire national. La solution offrira une vision en temps réel de l’utilisation et des stocks de médicaments, tout en analysant les données pour identifier les tendances et les prévisions, permettant ainsi d’éviter les ruptures d’approvisionnement. « Avec l'aide de nos partenaires, nous avons déjà introduit dans la chaîne d'approvisionnement médicale quelques améliorations simples qui sauveront la vie de plusieurs milliers

LE GOUVERNEMENT ZAMBIEN ET IBM AMÉLIORENT L’ACCÈS AUX MÉDICAMENTS ESSENTIELS

SANTÉ ET TECHNOLOGIE

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d'enfants dans notre pays d'ici à 2015 », a déclaré le Docteur Bonface Fundafunda, PDG de MSL. « Pour construire sur ces acquis, nous collaborons avec IBM afin de remplacer notre système d'inventaire papier par une technologie de pointe capable de déterminer les lieux exacts dans lesquels les stocks de médicaments essentiels sont dangereusement faibles ». Grâce au modèle prévisionnel d'approvisionnement en médicaments IBM SPSS, qui prend en compte certains critères locaux tels que la saison des pluies, les délais de livraison et les disparités démographiques entre les districts, MSL sera capable, dans un premier temps, d'optimiser la distribution de médicaments à destination de 2.190 centres médicaux. « La Zambie adopte des mesures ambitieuses pour prévenir les décès évitables en testant et en déployant de nouvelles méthodes pour acheminer les médicaments vers les individus dans les délais requis », a indiqué John Makumba, responsable des opérations de l'Unité Santé Afrique de la Banque mondiale. « Les chaînes d’approvisionnement sont peut-être invisibles et discrètes, mais lorsqu'elles ne fonctionnent pas, les conséquences sont terribles ». Les capacités de IBM Analytics seront intégrées au portefeuille de développement d'applications IBM MobileFirst, permettant a i n s i a u p e r s o n n e l d e s établissements de santé de trois districts zambiens d'utiliser des téléphones mobiles équipés de lecteurs de code-barres pour enregistrer et transmettre les données d'inventaire et d'utilisation vers un système centralisé de contrôle d'inventaire. Ceci garantira un accès continu aux médicaments vitaux et améliorera la compréhension de leurs modes de consommation. Pour parvenir à une disponibilité optimale des médicaments au sein des centres de santé, le programme exploitera la technologie d'optimisation ILOG d'IBM, qui permet de calculer la composition idéale des lots de médicaments en fonction des stocks disponibles, des ressources et de l'historique des utilisations. !Grâce à la transparence offerte par le système, chaque district disposera d'une vision en temps réel du niveau des stocks de médicaments dans les établissements de soins et aura la possibilité de coordonner le transfert des approvisionnements d'un site à l'autre en cas de nécessité. « Le programme pilote zambien est conçu pour être durable et administré au niveau local », a déclaré Peter Ward, responsable de solutions IBM. « Notre technologie analytique exclusive peut contribuer à sauver des vies en assurant l'accès à des médicaments sûrs et efficaces, là où ils sont le plus nécessaires. Le travail réalisé par IBM pour créer un système de santé plus

intelligent à travers le monde est focalisé sur le patient, aidant ainsi les Etats à développer des systèmes de soins centrés sur les individus et reliant entre elles les informations sur la santé grâce à l’analytique." IBM s'est récemment impliqué dans un projet similaire pour lutter contre les décès dus au paludisme en Tanzanie. Cette solution, dénommée « SMS for Life », a été expérimentée avec succès dans 135 villages situés dans des régions reculées de la Tanzanie et est désormais déployée sur l'ensemble du territoire tanzanien. « Outre les vies potentiellement sauvées, un système numérique reposant sur des données actualisées offre d'autres avantages, tels que la réduction des coûts, une gestion facilitée des ressources rares, une meilleure prise de décisions en matière d'achats et une plus grande responsabilisation tout au long de la chaîne d'approvisionnement », a estimé Jérémie Gallien, Professeur Associé de Management et Opérations à la London Business School, qui a dirigé les recherches académiques.

Ce projet pilote, d'une durée d'un a n , d é b u t e c e m o i s - c i e t épargnera au personnel des centres de soins la nécessité de produire des inventaires détaillés des stocks sur papier, ce qui améliorera sensiblement la qualité des soins. IBM a créé le plus vaste portefeuille de solutions et de t e c h n o l o g i e s B i g D a t a & Analytics au monde, englobant les services, les logiciels, la

recherche et le matériel. !Aujourd'hui, plus de 400 mathématiciens et 6.000 partenaires commerciaux spécialisés dans les solutions sectorielles aident les clients d'IBM à exploiter les Big Data pour transformer leurs organisations. En outre, au cours de la seule année 2013, IBM a déposé 1.500 brevets en lien avec la gestion du Big Data et l'analyse statistique. !IBM poursuit son engagement et développe des solutions et des compétences au travers d’une vaste communauté de 1.000 partenariats universitaires, 135.000 inscriptions à la Big Data University et un réseau mondial de neuf Centres de Solutions Analytiques.

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Le ministère de la Santé travaille avec IBM pour fournir à 2 190 cliniques un accès plus facile à 200 médicaments essentiels

LE GOUVERNEMENT ZAMBIEN ET IBM AMÉLIORENT L'ACCÈS AUX MÉDICAMENTS ESSENTIELS

SANTÉ ET TECHNOLOGIE

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42ème fête nationale du Cameroun

COMMÉMORATION

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Le 20 mai dernier, le corps diplomatique et les amis du Cameroun, se sont retrouvés au Pavillon Dauphine(1) pour célébrer la 42ème fête nationale et manifester leur sympathie et leur soutien aux dirigeants camerounais et à tout le peuple camerounais dans sa marche exaltante pour la consolidation de la paix et de l’unité nationale. !S.E.M MBELLA MBELLA, Ambassadeur du Cameroun en France, a eu ces mots chargés de signification : « la fête nationale du 20 mai est depuis 42 ans un moment historique pour les camerounais, car elle est l’occasion de célébrer une étape importante dans le processus de consolidation de l’unité nationale du Cameroun. C’est en fait une étape plus avancée, après celle de la Réunification, dont nous avons célébré le cinquantenaire le 20 février dernier à Buéa, chef- lieu de la région du Sud-Ouest Cameroun ». !A quelques jours du début de la Coupe du Monde au Brésil, les camerounais de France ont été invités à se comporter comme les lions Indomptables : « Comme nos Lions Indomptables, nous sommes persuadés que votre engagement fait de vous des valeureux porte-drapeaux du Cameroun à l’extérieur. Je suis heureux et fier de vous inviter à vous lever pour que nous applaudissions chaleureusement notre équipe de football et lui souhaitant bonne chance au Brésil » . !Naturellement, en fin de matinée, l’honneur au drapeau(2) a eu lieu dans la grande salle d’apparat de l’ambassade du Cameroun avec remise de décorations(3) à une dizaine de récipiendaires dans l’ordre de la valeur et l’ordre du mérite camerounais.

S.E.M MBELLA MBELLA aux côtés du Colonel MEYONG Nengue Théophile, attaché à la défense, rendent hommage au drapeau avec les lauréats de ce 20 mai 2014.

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COMMÉMORATION

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Jean Ping, docteur en économie a été Président de la Commission de l'Union Africaine (UA) du 28 avril 2008 au 15 octobre 2012. Il a succédé à Alpha Oumar Konaré, qui dirigeait la Commission de l'UA depuis septembre 2003.

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M. Ping possède plus de trente ans d'expérience diplomatique dont une grande partie au sein du gouvernement gabonais. De 1999 à 2008, il a été ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie. En 2004, il a également été président de la 59e session de l'Assemblée générale des Nations Unies.

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« A l’ère des idéaux de justice i n t e r n a t i o n a l e e t d ’ a c t i o n s humani ta i res , i l es t impéra t i f d’empêcher les atrocités de masse et d e s ’ o p p o s e r a u x i d é o l o g i e s tyranniques. Mais, pour y parvenir, la solution n’est-elle que militaire, le salut ne passe-t-il que par de lointaines expéditions punitives et des guerres humanitaires » ? « Eclipse sur l’Afrique » illustre avec force d’exemples comment le monde occidental veut imposer la supériorité de son modèle aux plus faibles et particulièrement à l’Afrique. Une doctrine de la canonnière préférée à la palabre, les armes à la négociation. L’auteur, Jean Ping, dont toute la carrière a été consacrée à la diplomatie jusqu’à présider l’Assemblée générale des Nations-Unies, était récemment encore à la tête de l’Union Africaine (UA) en tant que président de la Commission. A ce titre, il a eu à c o h a b i t e r a v e c l e « g u i d e »

Mouammar Kadhafi. Sans ambiguïté, il raconte les frasques de celui qui se prétendait le « roi des rois ». Il en a été, si ce n’est la victime, son souffre-douleur souvent. Malgré tout, l’Otan devait-il lancer ses raids aériens alors que l’UA était sur le point de trouver un compromis dans le conflit libyen ? Combien de morts sous Kadhafi, combien de morts sous les bombes occidentales ? Cette stratégie à courte vue avec pour premier objectif la fin du leader libyen a déstabilisé l’ensemble du monde sahélien voire au-delà. Fallait-il tuer Kadhafi !Ministre gabonais des Affaires étrangères (1999-2008), Président de l ’ O P E P ( 1 9 9 3 ) , P r é s i d e n t d e l’Assemblée générale des Nations-Unies (2004-2005) Jean Ping, 71 ans, un Gabonais de père d’origine chinoise, vient de quitter la présidence de la Commission de l’Union Africaine (2008-2013).

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