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I.E

SUCRE INDIGÈNE DANS SES RAPPORTS

AVEC

LES PROGRÈS DE L’AGRICULTURE.

PAR C.-J.-A. MATHIEU DE DOMBASLE.

PARIS,

CHEZ Mme BOUCHARD-HUZARD,

rue de l’éperon, n° 7.

1843.

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LE SUCRE INDIGÈNE

DANS SES RAPPORTS

AVEC LES PROGRÈS DE L’AGRICULTURE,

PAR C.-J.-A. MATHIEU DE DOMBASLE.

A Tépoque de l’apparition de cette nouvelle industrie,les

agriculteurs ont vu unanimement dans son extension, un

puissant moyen de progrès pour l’art agricole; et aucun

d’eux n’a depuis abandonné cette conviction. Cependant

quelques personnes étrangères à l’agriculture se sont effor¬

cées de réduire beaucoup les avantages que pourrait lui

procurer la fabrication du sucre; et un de nos journaux po¬

litiques les plus répandus, a consacré récemment un long

article à établir, non pas que le sucre indigène présenterait

peu d’avantages, mais que l’extension de celte fabrication

serait plus nuisible qu'utile à l’agriculture. Il se pourrait que

de tout cela il restât dans l’esprit de quelques personnes

cette idée, que les amis du sucre indigène avaient du moins

exagéré les avantages que l’industrie nouvelle offre à l’art

agricole. C’est là un point sur lequel il me semble fort

important que l’opinion publique soit éclairée, dans un

moment où les Chambres vont fixer, du moins pour long¬

temps, le sort de la sucrerie indigène.

Pour établir la singulière opinion qu’il émet, le journal

dont j’ai parlé (1) raisonne ainsi. » La valeur du sol ne

(1) La Presse du 20 janvier.

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» s’attache qu’à 1a faculté productive qu’il possède.........•

, L’engrais est le seul moyen de rendre a la terre la faculté

» productive que les récoltes lui enlèvent.. Mais grâce

» aux perfectionnements apportés à la sucrerie indigène

. la pulpe n’a presque plus et n’aura bientôt plus du tout » de valeur, comme aliment pour le bétai. La betterave

, rentre donc complètement dans la classe des recolles

, épuisantes, dont la production trop étendue peut corn-

» promettre la prospérité d’un pays, »

Toute cette argumentation repose sur une d°nnee on

il ne sera pas difficile de démontrer la fausseté. La be tte rave

cultivée pour la nourriture du bétail, est vraisemblable¬

ment de toutes les récoltes, celle qui rend au sol, sous foi me

d’engrais, la quantité la plus considérable de principes

fertilisants. Tous les cultivateurs qui en ont fait 1 essai,

n’ont pu manquer de reconnaître qu’aucune autre recolle

ne présente autant de substances alimentaires a surface

égale de terrain , et ne produit une masse aussi considéra-

ble de fumier, . _ A La betterave employée à la fabrication du sucre ne rend

pas sans doute au sol autant d’engrais que celle qui est

entièrement consommée par les bestiaux; mais e, e en

rend encore beaucoup. D’abord les racines sont effeuil ées

et nettoyées sur le terrain ; et les feuilles, les collets elles

radicules qu’on en sépare, restent sur le sol; tout cela

forme généralement un tiers environ du poids delà récolté,

et il est vraisemblable que cette portion seule suffirait pour

restituer à la terre, les principes fertilisants que les be e-

raves lui oet enlevés. . Ensuite, les pulpes ou résidus de la fabrication du sucre,

sont toujours une substance fort nourrissante pour le bé¬

tail. En parlant des perfectionnements qui enlèvent a la

pulpe toute sa valeur comme aliment pour les bestiaux .

l’auteur de l’article a eu évidemment en vue le procédé de

macération , par le moyen duquel on obtient de la betterave,

la presque totalité du sucre qu’elle contient. Mais cette

soustraction est compensée, dans les résultats de ce pro-

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cédé, par l’albumine végétale que la macération laisse

presque entièrement dans les pulpes, tandis qu’une grande

partie en est enlevée avec le jus dans le procédé d’expres¬

sion , et se trouve perdue dans les écumes où elle reste mér

langée avec la chaux, de manière à être rendue impropre

à l’alimentation du bétail. Or, on sait que l’albumine est

une substance beaucoup plus alimentaire que le sucre. ïl

est bien vraisemblable aussi que la coction , à laquelle la

betterave est soumise dans ce procédé, rend alimentaires

les parties fibreuses.

Quoi qu’il en soit des causes,l’expérience a complètement

résolu la question de fait. Dans les fabriques qui tra¬

vaillent par le procédé de macération, on a reconnu que

les pulpes forment un excellent aliment pour le bétail; et

partout on trouve à vendre, à de bons prix, la portion de

ces pulpes que l’on ne consomme pas dans les fabriques*

Je citerai en particulier la grande sucrerie de GhâteamFrayé

près Paris, où l’on travaille depuis deux années par Je pro¬

cédé de macération : la pulpe qui n’est pas consommée dans

l’établissement se vend en totalité aux nourrisseurs de va¬

ches, qui la recherchent beaucoup. On peut s’en rapporter

à cette classe de spéculateurs sur le choix des aliments du

bétail; car chaque jour les traites du matin et du soir sont

là pour leur indiquer, par la variation des quantités de lait

obtenues, la valeur des aliments que les vaches ont con¬

sommés. Les pulpes de macération se vendent facilement

à Château-Frayè au prix de 8 francs les 1,000 kilog.. Les

pulpes d’expression se vendent dans les autres fabriques de

cette localité à raisonde lùà 16 francs. Mais comme le pro¬

cédé de macérationproduit environ quatre fois autant de pul¬

pes en poids que le procédé d’expression, il est clair qu’il

fournit à peu près le double de matières nutritives ,pour un

poids donné de betteraves.il est donc certain que,dans tous

les procédés de fabrication du sucre, les pulpes offrent une

ressource abondante pour la nourriture des bestiaux.

Il est encore un troisième produit de la sucrerie qui finira.

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certainement par revenir en entier à l’alimentation du bé¬

tail, et par conséquent à la production des engrais : ce sont

les mélasses. Elles ne sont pas propres à la fabrication de

la bière, comme Fa cru l’auteur de l’article cité * parce-

qu’elles donneraient à cette boisson une saveur fort désa¬

gréable; et le seul emploi.étranger à la nourriture des

bestiaux qu’on en ait fait jusqu’ici, est la fabrication des

produits acides ou spiritueux de qualité inférieure, et qui

ne sont propres qu’aux usages des arts. Mais le prix des

spiritueux produits par la vigne est descendu si bas, qu’au¬

cun autre produit ne peut soutenir la concurrence : et au¬

jourd’hui, aux prix où les mélasses sont vendues par les

fabricants aux distillateurs, il y a certainement plus de

profit à les employer à la nourriture des bestiaux. Déjà il

s’en emploie de cette manière une grande quantité; et le

défaut d’habitude de l’emploi d’un aliment qu’il faut faire

consommer sous des formes peu usitées, et qui exigent

certaines précautions pour l’administrer au bétail, a seul

empêché jusqu’ici qu’on donnât cette destination à toutes

les mélasses des sucreries. Dans lafabrlque de Château-Frayé

que j’ai déjà citée, on emploie avec le plus grand succès à

l’engraissement des bœufs, les mélasses associées à la pul¬

pe de macération. Il n’est pas douteux que, sous peu de

temps, ce ne soit là leur emploi habituel.

On voit donc que dans l’application de la betterave à la

fabrication du sucre, une large part reste encore à la répa¬

ration des principes fertilisants du sol, par l’emploi des

feuilles et des déchets du nettoyage, par celui des pulpes et

des mélasses. La culture de la betterave est d’ailleurs peu

épuisante pour le sol quil’a produite; etsi l’on a quelque¬

fois conçu une opinion contraire, c’est qu’on appréciait

la fertilité du sol par le produit des récoltes de blé d hiver

que l’on faisait mal à propos succéder immédiatement à la

betterave. Il est certain que les blés placés ainsi sont sou¬

vent faibles; la cause en est bien connue des cultivateurs

expérimentés : on arrache les betteraves le plus tard que 1 on

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peut, d’abord parce que le volume des racines s’accroît

par une végétation qui ne s'arrête guère qu’aux premières

gelées, et ensuite parce qu’une température froide et hu¬

mide au moment où Ton emmagasine les racines, est une

des principales conditions de leur conservation. Mais tout

le monde sait que les blés semés ainsi tardivement don¬

nent rarement un produit élevé. Ce qui prouve que les bet¬

teraves laissent le sol dans un bon état de fertilité, c’est que

le blé de mars, l’avoine, l’orge, les plantes oléagineuses

semées au printemps, etc., donnent constamment, après

cette récolte, des produits très-abondants. Le trèfle que

l’on sème dans ces récoltes ,a généralement aussi une réus¬

site complète; et le blé d’hiver q%i succède à ce dernier,

donne encore un riche produit. La betterave n’avait donc

pas appauvri le sol; et les engrais qu’elle produit, même

lorsqu’on l’emploie à la fabrication du sucre, suffisent pour

donner à la terre un degré de fertilité toujours croissant.

Cette récolte, envisagée sous ce point de vue , est donc

fort utile à l’agriculture, loin de lui être nuisible, comme

on le diî.

Mais le point le plus important dans la question qui

nous occupe, se rattache à un ordre d’idées tout différent.

L’auteur de l'article de journal que j’ai cité, indique bien

dans la phrase suivante, le genre de service que la sucrerie

indigène était appelée à rendre à l’agriculture : » La sucre-

» rie indigène a été dès le début très-util; à notre agricul-

» ture, mais d’une manière indirecte; elle a introduit la cul-

» ture de la betterave et des plantes sarclées là où elle n’a-

» vait pas encore pénétré; elle a attiré vers F agriculture des

» capitaux et des intelligences qui sans elle en seraient res-

» tés éloignés. Aujourd’hui, tout ce qu’elle pouvait faire

» sous ce rapport est fait, etc. » Eli bien ! oui, c’était là le

but le plus important que devait remplir la sucrerie indi-

ène; et c’était surtout par ce moyen qu’elle était appelée

à exercer une immense influence sur l’avenir dei’agricul-

ture en France. Mais ensuite, Fauteur se trompe complé-

O*

s

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teraent: rien n’est fait encore à cet égard ou presque rien;

les faits le démontrent avec la dernière évidence.

Croit-on que c’était dans nos départements du nord,

où la culture était déjà si parfaite, que le sucre indigène

était appelé à porter les perfectionnements de l’art agri¬

cole? Par la nature des choses, la fabrication du sucre n’a >*

pu s’établir d’abord que là, parce que c’était seulement

dans ces départements que la culture était déjà assez avan¬

cée pour qu’on pût y produire immédiatement de grandes

masses de betteraves à bas prix. Mais la tendance de l’in-

dustrie portait naturellement cette fabrication vers les lo¬

calités qui en ont réellement besoin pour le perfectionne¬

ment des procédés de cdlture, vers nos départements du

centre et d’autres localités où les conditions de la produc¬

tion sont beaucoup meilleures, parce que la terre et la

main-d’œuvre y sont à bas prix. La seule cause qui a

arrêté cette tendance, c’est l’impôt dont on a grevé préma¬

turément celte fabrication, avant qu’elle eût accompli les

phases de sa destinée.

Les améliorations de l’art agricole, ou pour parler avec

plus de précision, l’introduction des assolements alternes

présentent deux périodes bien déterminées : celle qui de¬

vance l’autre dans presque tous les cas, c’est l’introduction

des prairies artificielles. La seconde période est l’adoption

de la culture des récoltes sarclées; et tant que l’époque de

cette dernière n’est pas arrivée, la culture des prairies ar¬

tificielles ne peut pas prendre beaucoup d’extension, parce

que c’est seulement à l’aide des récoltes sarclées que l’on

peut accroître beaucoup la surface du sol cultivable, en

supprimant les jachères, ou du moins en diminuant beau¬

coup l’étendue du sol qui leur est consacré. Aussi longtemps

qu’on ne peut faire alterner les céréales qu’avec les prai¬

ries artificielles, on manque des éléments nécessaires pour

former les plus riches assolements, ceux qui enrichissent

le sol et le nettoyent à la fois des plantes nuisibles. Mais

l’introduction des plantes sarclées dans un canton où cette

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culture n otait pas pratiquée, est un pas extrêmement dif¬

ficile à franchir. L’expérience le démontre partout; et ce

fait ne présente rien de surprenant pour les hommes qui

ont quelque expérience dans cette matière. Les cultures

sarclées, en effet, sont fort coûteuses, et Ton ne peut en

couvrir les frais que par d’abondantes récoltes. Mais la

réussite exige ici tant de précautions de détail auxquelles

les ouvriers ne sont pas accoutumés, que l’on n’obtient

presque jamais d’abord que des demi-récoltes, souvent

même des quarts de récoltes; de sorte que les prix revien¬

nent à des prix excessifs. Les opérations de l’agriculture

ont cela de particulier que lorsqu’on a reconnu les fâcheux

effets d’une faute commise, c’est seulement pour l’année

suivante que l’on pourra modifier les procédés; et souvent

ce sera pour commettre d’autres fautes que l’on recon¬

naîtra plus tard.

J’attesterai ici l’expérience de tous les propriétaires qui

ont voulu introduire en particulier laculturedela betterave

dans les cantons où les procédés agricoles étaient arriérés :

que ceux d’entre eux qui ont réussi nous disent s’il ne

leur a pas fallu plusieurs années pour amener les procé¬

dés de culture de ces plantes à un degré de perfection sa¬

tisfaisant. Quantà moi qui ai cultivé pendant trente ans les

betteraves sur une grande échelle, tantôt pour la fabrica¬

tion du sucre, tantôt pour la nourriture du bétail , je dé¬

clare en toute humilité que ce n’est qu’après dix années

de tâtonnements que j’ai pu xne rendre maître des circon¬

stances de la culture , de manière à être à peu près assu

ré d’obtenir du sol le produit qu’il peut rendre d’après sa

fécondité. Dans les premières années, les betteraves me

coûtaient tout calcul fait, de hO à 50 fr. les 1,000 kilo¬

grammes; sans doute les procédés de culture de la bette¬

rave sont mieux connus aujourd’hui qu’ils ne l’étaient en

1809, époque de mes débuts dans cette carrière; et de

nombreux écrits sont venus depuis éclairer la marche de

ceux qui veulent la parcourir. Mais quand il faut en venir

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à la pratique, l’introduction de celle récolte dans les can¬

tons de culture arriérée, présente toujours beaucoup de

difficultés : partout, dans des circonstances semblables, le

fabricant estforcé de récolter lui-même les betteraves dont

il a besoin, parce que les cultivateurs, ses voisins, n’obtien¬

nent que de chétives récoltes qui les constituent en perte,

par suite de leur inexpérience dans celte culture; et il faut

que le fabricant lui-même apprenne aux autres à ses

dépens, à cultiver les récoltes qu’on lui vendra quelques

annéesplus tard; car les premières récoltes auxquelles il est

forcé d’employer un personnel inexpérimenté, n’obtien¬

nent jamais un succès complet. De quelque manière qu’il

s’y prenne, les betteraves coûtent au fabricant, dans les

premières années, un prix fort élevé. Comment pourrait-

on fabriquer avec profit en employant de telles matières

premières? Si l’on y joint l’inexpérience de tout le person¬

nel dans les procédés de fabrication , dans les cantons où

celte dernière n’était pas connue, on comprendra la situa¬

tion dans laquelle se trouventpendant les années du début,

ces fabriques qui avaient pour mission d’introduire dans

les pays de culture arriérée, les procédés les plus impor¬

tants pour le perfectionnement de l’art agricole en général.

Qu’on imagine ensuite ces sucreries aux prises avec des

aggravations continuelles d’impôt, avec les v exations fiscales,

les menaces incessantes d’interdiction légale, et pourra-t-

on s’étonner que presque tous les hommes qui avaient en¬

trepris cette tâche, l’aient abandonnée après s’être impo¬

sé de grands sacrifices pécuniaires? On s’en console en

disant : c’étaient des fabriques mal placées. Mais qu’on ne

s’y trompe pas : c’étaient là les fabriques les mieux placées

de toulespour accomplir la mission quiétait réservée au su¬

cre indigène,pour apprendre aux propriétaires des cantons

arriérés, non-seulement les procédés deculture de la bette¬

rave, et par conséquent de toutes les récoltes sarclées, mais

aussi pour leur apprendre ce qu’on peut faire pour l’amé¬

lioration des domaines, en y appliquant des capitaux et

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une active intelligence. Ces fabriques eussent encore été*

un peu plus tard, les mieux placées de toutes pour la pro¬

duction économique du sucre; car là, la terre et la main-

d’œuvre sont à bon marché; et partout où l’on y joint la

facilité de se procurer le combustible à un prix raisonnable,

l’industrie sucrière se serait trouvée placée là, avec le temps,

dans des conditions de production beaucoup plus avanta¬

geuses que dans les départements du Nord. L’inexpérience

agricole et industrielle était le seul obstacle au succès de ces

fabriques; mais cet obstacle était insurmontable ; car pour

les fabricants ainsi placés, il fallait, grâce aux mesures prises

par la législation, commencer par se ruiner pour appren¬

dre à bien faire. C’est ainsi qu’à quelques rares exceptions

près , la fabrication du sucre est restée concentrée dans

ceux de nos départements qui n’en avaient nul besoin pour

l’amélioration de leur agriculture, et où cette pléthore in¬

dustrielle a élevé à un prix énorme le loyer des terres, tan¬

dis que le sol reste sans valeur dans les cantons que l’in¬

dustrie sucrière devait féconder.

On nous dit que dans ces cantons, on pourrait cultiver la

betterave pour la nourriture des bestiaux. Sans doute;

mais cet emploi n’est profitable que lorsqu’on obtient des

betteraves à bas prix, c’est-à-dire lorsqu’on sait les culti¬

ver; et l’expérience montre que la sucrerie est le seul mo¬

tif déterminant qui engage les propriétaires à consacrer à

la culture, des capitaux nécessaires pour l’introduction des

assolements clans lesquels entrent les récoltes sarclées. A

l’aide des sacrifices qu’ont fait cespropriétaires,etdel’intel-

ligence qu’ils ont appliquée à une entreprise qui excite vive-

mentleurintérêt,parcè que l’amélioration de leurs domaines

y est attachée, un grand nombre d’hommes, dans la classe

ouvrière, acquièrent la connaissance des procédés propres

à faire réussir la culture delà betterave; et ces procédés de¬

viennent traditionnels dans un canton. Alors, cette plante

sera aussi cultivée pour la nourriture du bétail, car alors

on pourra la produire à bas prix; et c’est ainsi qu’elle est

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cultivée depuis longtemps pour la nourriture des bestiaux,

en Alsace et dans le Palatinat du Rhin, et qu’elle l’était

dans la Flandre avant qu’on l’eût employée à la fabrication

du sucre.

Ce n’est doue pas seulement par les résidus que les fa¬

briques offrent à la nourriture du bétail, qu’elles sont uti¬

les à l’agriculture; et celte industrie améliore les procédés

agricoles bien au delà des limites du terrain nécessaire

pour alimenter les fabriques en betteraves. Elle ferait, pour

bâter les progrès de l’agriculture en France, cent fois plus

quene peuvent tous les comices et les sociétés d’agriculture.

Une sucrerie établie dans un canton de culture arriérée,

devient une véritable ferme modèle autour de laquelle la

culture s’améliore progressivement : là, c’est toujours elle

qui donne le premier exemple de l’emploi des instruments

perfectionnés, de rapplication de capitaux suffisants à l’ex-

ploitation du sol, et de l’adoption de bons assolements.

Lorsque les choses sont arrivées à ce point dans un can¬

ton, on sait y produire l'engrais dont on a besoin; et cet

engrais profitera à la culture des céréales aussi bien qu’à

celle des betteraves. L’auteur de l’article de journal dont

j’ai parlé plus haut, nous dit: » Il y aurait avantage pour

» le pays, à ce que les û0,000 hectares environ de terres

» excellentes et abondamment fumées qui servent àîapro*

» duction de la betterave et de la pomme de terre à sucre

» fussent appliquées à celle des céréales, etc. » Delà il cal¬

cule fort à son aise les millions d’hectolitres de froment

que produirait cette étendue de terre, soit directement,soit

par le moyen des engrais qui seraient produits par la masse

de paille qu’elle fournirait. Mais ce n’est pas ainsi que se

pose la question en agriculture: on ne peut mettre du fro¬

ment tous les ans sur le même sol; et les betteraves se

placent presque toujours sur une terre qui a produit du blé

dans l’année précédente. Qu’on en soit sûr. Le canton où

la culture sera assez avancée pour que la betterave y entre

dans l’assolement, produira deux ou trois fois plusdefro-

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ment qu'il ne le faisait dans l’état arriéré de culture où il

se trouvait avant rétablissement de la sucrerie qui a pro¬

duit cette métamarpliose.

Si le gouvernement français, mu par des vues d’avenir,

se fût abstenu de grever d’un impôt le sucre indigène, voici

les faits qui se seraient infailliblement développés, et dont

une grande partie serait déjà accomplie au moment où l’on

discute cette question en 18ù3 : on aurait vu s’accroître

rapidement la gêne dont se plaignait déjà si vivement alors

l’industrie sucrière dans les départements du nord, et qui

résultait de l’exagération du prix de loyer des terres, et du

taux de la main-d’œuvre ; et l’industrie aurait été forcée

d’aller chercher des cantons où elle trouvât plus d’espace

pour se développer, c’est-à-dire les parties centrales de la

France, où les propriétaires montraient les meilleures dis¬

positions pour adopter eux-mêmes une industrie qui de¬

vait leur être si profitable par l’accroissement de valeur de

leurs terres. Une partie importante du territoire français

se serait promptement couverte de sucreries qui auraient

introduit partout avec elles, les perfectionnements de l’a¬

griculture. Le prix du sucre exempt d’impôt, se serait

abaissé presque de moitié ; la consommation en aurait été

doublée ou peut être triplée ; et Cet accroissement aurait

donné de nouveaux développements à la propagation des

fabriques, et par conséquent des perfectionnements de l'art

agricole.

Pour le trésor public, l’accroissement de production

dans tous les genres, qu’auraient eu pour résultat néces¬

saire les perfectionnements de l’agriculture qui domine

toutes les autres industries, et qui les entraîne à sa suite,

aurait produit naturellement, dans toutes les branches du

revenu, un accroissement analogue; en sorte que le chiffre

de 20 à 25 millions qui représente l’accroissement annuel

du produit de tous les impôts, se fût élevé chaque année de

quelques millions de plus; et le trésor public trouverait

dès aujourd’hui dans cet accroissement, la compensation

de l’impôt sur le sucre, auquel il aurait renoncé. Quant

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aux colonies, il est certain que, si l’on eût suivi cette mar¬

che, elles eussent déjà demandé elles-mêmes la suppres¬

sion ou du moins le relâchement des liens qui les attachent

à la métropole. La France serait délivrée aujourd’hui d’un

de ses embarras politiques lesplus inquiétants pour l’avenir;

elle aurait transporté sur son soi continental, à l’abri de

toutes les chances de la guerre et de l’émancipation des noirs,

à l’abri de tous les effets de la rivalité britannique, la

plus riche des productions des contrées intertropicales ; et

elle aurait donné chez elle une grande impulsion à toutes

les branches de l’art agricole.

Aujourd’hui, la France se replacera-t-elle dans cette voie

de richesse et de prospérité solide?Eh! mon Dieu, non...

Ce n’est pas l’intérêt des colonies qui formera ici le plus

grave obstacle; car les hommes d’Etat savent certainement

à quoi s’en tenir sur les considérations coloniales et ma¬

ritimes dont on colore la discussion. Mais la fiscalité se con¬

duit chez nous par des vues trop étroites, pour qu’on puisse

espérer qu’on songe encore à élargir les issues de la sour¬

ce féconde de richesses que le ciel avait placée sur notre

sol. Mais du moins, que l’on n’aggrave pas les charges déjà

trop pesantes qui mettent obstacle au déplacement si dé¬

sirable qui doit faire tourner l’industrie sucrière au profit de

l’agriculture. Que l’on crée, s’il est possible, pour cette in¬

dustrie, une situation stable , et qui lui permette de songer

un peu à l’avenir. Que l’on fixe par exemple un terme de

dix années au moins, pendant lesquelles la législation ac¬

tuelle, toute écrasante qu’elle est pour les nouvelles fabri¬

ques, ne pourra recevoir d’aggravation. Plus tard, lorsque

des événements qu’il est facile de prévoir feront éprouver à la

France le besoin de produire le sucre sur son territoire, on

s’applaudira vivement d’avoir conservé du moins les racines

de l’arbre dont on pourra laisser croître alors les rejetons.

FIN.

NANCY, IMPRIMERIE DE RAYBOIS ET C'e.

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Page 16: I.E SUCRE INDIGÈNE...procurer la fabrication du sucre; et un de nos journaux po¬ litiques les plus répandus, a consacré récemment un long article à établir, non pas que le sucre