ET ALIMENTAIRES EN 1986 - INSEE · n°209 ISBN : 2 - 11 -065002-8 LES INDUSTRIES AGRICOLES ET...
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n°209 ISBN : 2 - 11 -065002-8
LES INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES EN 1986
séries statistiques 1980 —1986
DENIS BRESSON
juin 1987 ft%,-W
-2-
Ce doctunent a été réalisé avec l'aide :
de Mmes M. Poulard, G. Simon et Mie M. Berthet de la division "Agriculture"
de l'INSEE
-3-
* «
*******************
PAGES
R.31ARQUE PRELIMINAIRE ........................................................ 5
PRESENTATION................................................................. 7
IITTIRODUCTICN ................................................................. 9
CHAPITRE I . PRODUCTION ET DEMANDE.INTERIEURE .............................. 13
I. Légère accélération de la production .................... 13
II. Stagnation des livraisons de 1 'agriculture ............... 14 III. Freinage important de la croissance de la consamrr3Lion
des ménages .............................................. 15
IV. Analyse globale des branches ............................. 19
ŒAPITRE II : LE CCMMERCE D TERIEUR ......................................... 29
I. Baisse de 1'excédent ..................................... 30
II. Forte hausse du taux de pénétration ...................... 34
III. E térioration de l'excédent avec les pays-tiers et amélioration avec la ............................... 37
III. Camerce extérieur jr branche ........................... 39
CHAPITRE III : LE PRIX ...................................................... 51
I. Poursuite du ralentissement de la hausse des prix
à la production .......................................... 51
II. Forte baisse des prix
du cœ perce extérieur .................................... 52
III. Ralentissement du rythme de hausse de croissance des prix à la aansama Li on des ménages ................... 5 4
ŒAPITRE IV : L'EMPLOI ...................................................... 63
I. Effectifs en baisse ...................................... 63 II. La durée annuelle du travail. est stable . 66
CHAPITRE V . L'It7TISSEMEMr .............................................. 71
ŒAPITRE VI . ANALYSE PAR BRANCHE........................................... 79
I. Industrie de la viande .................................. 80
II. Industrie laitiere ...................................... 84
III. Fabrication de conserves ................................ 90
IV. Boulangerie-Pâtisserie .................................. 94
V. Travail du grain ........................................ 96
VI. Fabrication d'huiles et corps gras ...................... 100
VII. Sucreries, raffineries de sucre ......................... 10 2
VIII. Fabrication de produits alimentaires divers ............. 103
IX. Fabrication de boissons et alcools ...................... 106
X. Transfornatian du tatac ................................. 109
ŒAPITRE VII : STRUCTURE DES EIITREPRISES AGRO-ALIM IAIRFS (SCIES) .......... 111
I. Généralités ............................................ 111
II. Structure des entreprises de 10 salariés et plus....... 112
III. Les investissernents des entreprises des 1M............123
REMARQUE PRELIMINAIRE
Il convient de rappeler, qu'entre septembre de l'année n
et mars de l'année n + 1, l'INSEE réalise une "campagne de
comptes" au cours de laquelle, en principe, quatre comptes sont
réalisés : trois d'entre eux sont des révisions de ceux établis
antérieurement pour les années n - 3, n - 2 et n - 1 et le
dernier est une première version, provisoire, du compte de
l'année n.
Au cours des années récentes, la base 1980 des comptes
nationaux a été réalisée. Ainsi, toutes les séries antérieurement
publiées ont été revues. Dans cette note, sont présentés, pour la
première fois, ces résultats détaillés pour les IAA qui se
substituent aux données présentées dans le n° 167 de la collec-
tion Archives et Documents : "Les Industries Agricoles et
Alimentaires en 1985 (Séries statistiques 1977-1985)". Pour
connaître les méthodes employées, on se reportera à un numéro de
la même collection, à paraître au deuxième semestre 1987.
Ces résultats ont déjà été présentés sous forme très
synthétique dans le n° 94 de la revue Premiers résultats d'avril
1987.
La première partie (chapitres I à V) établit un constat
global de l'évolution des I.A.A. en 1986 alors que le chapitre VI
présente une analyse plus détaillée à partir des équilibres
ressources-emplois de la comptabilité nationale. Enfin, le
chapitre VII fournit des résultats de structure tirés de
l'Enquête Annuelle d'Entreprises dans les IAA relative à 1985. Il
a été rédigé par la sous-direction des IAA au Service Central des
Etudes et Enquêtes Statistiques du Ministère de l'Agriculture.
-5-
La nomenclature utilisée, principalement dans la première partie, correspond à une désagrégation de la branche I.A.A. en deux grandes branches, les industries de la viande et du lait (T02) et les autres I.A.A. (T03) . Celles-ci se
décomposent dans la deuxième partie dans les dix branches suivantes :
T02 Industries de la viande et du lait - 535 Industrie de la viande - S36 Industrie laitière
T03 Autres I.A.A. : - S37 Fabrication de conserves
- 538 Boulangerie-pâtisserie - S39 Travail du grain
- S401 Fabrication d'huiles et corps gras
- S402 Sucreries, raffineries de sucre
- S403 Fabrication de produits alimentaires divers
- S41 Fabrication de boissons et alcools
- S42 Transformation du tabac
-7-
LES INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES
EN 1986
SERIES STATISTIQUES 1980-1986
Pour les industries agricoles et alimentaires, 1986 aura
été, comme 1985, une année de résultats médiocres : la croissance
de la production reste très modérée ; la désinflation induite par
une baisse importante des prix du commerce extérieur se poursuit,
l'emploi et le solde extérieur continuent à se dégrader mais
faiblement. On devrait enregistrer aussi une hausse en volume des
investissements après la baisse de 1985. On note enfin que la
consommation des ménages a, en 1986, la croissance la plus faible
enregistrée depuis longtemps.
Mr
INTRODUCTION
L'année 1986 ne doit la croissance de la production
qu'à l'accélération de la consommation des ménages en biens
d'équipement et l'amélioration du solde extérieur à la chute des
prix de l'énergie. Ainsi, le Produit Intérieur Brut marchand a
progressé en volume de + 2,0 % contre + 1,4 % en 1985. Alors que
le solde extérieur de biens s'améliore de 36,3 milliards de
francs, celui-ci se dégrade de 54 milliards de francs en excluant
l'énergie.
Dans ce contexte, les résultats des IAA sont médiocres.
Les facteurs favorables à la croissance de la branche dispa-
raissent et font même parfois place, en 1986, à des freins.
Les marchés mondiaux des principaux produits agricoles
et alimentaires sont dans une période difficile en raison de
l'importance des stocks qui provoque une chute des prix accentuée
par la baisse du dollar. Celle-ci gêne considérablement les
exportations vers les Etats-Unis, marché porteur antérieurement,
et favorise la compétitivité de leurs produits sur les marchés
concurrents. Les ventes à l'URSS et à certains pays d'Afrique du
Nord sont en réduction très importante. En conséquence,
l'excédent avec les pays tiers se dégrade, heureusement en partie
compensé par une réduction du déficit avec la CEE.
Les livraisons de l'agriculture sont un frein en ce qui
concerne la collecte végétale, victime de la sécheresse. Les
livraisons animales ont un léger effet favorable par la hausse de
la collecte laitière mais les abattages retrouvent un niveau
moyen.
-10-
GRAPHIQUE N° 1
TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DU MARCHE INTÉRIEUR (1) ET DE SES COMPOSANTS
_IAA Viande-lait Autres.IAA
MARI-HE INTERIEUR
1 ,
19sa 1%1 198 1983 1°81 1995 1986
~z a
F'RODIJCTION
3 A
19M 1981 1982 1963 1994 1985 19%
20
IMPORTATIONS
10
-,0 10 1~ 1 1 ¶%3 1981 199 5 19 %
20
EXPORTATIONS
_f0 9 1981 19@ 1983 1981 1985 19%
(1) Marché intérieur = Production + Importations - Exportations = Consommation des ménages + Consommation
intermédiaire + Variation de stocks - Marges
-11-
On constate (graphique n° 1) que le marché intérieur se
développe peu : en effet la hausse en volume de la consommation
des ménages, composante principale du marché intérieur, est de
+ 0,6 %, soit nettement moins que pour le reste de l'industrie
(+ 3,2 %). Par ailleurs, on observe unie augmentation sensible des
importations (+ 7,5 % en volume) alors que les exportations
diminuent (- 0,3 % en volume). C'est l'augmentation des stocks
qui explique que la croissance de la production en volume soit de
+ 0,7 %. La contraction du solde extérieur est limitée à 1,5
milliard de francs grâce à l'amélioration des termes de
l'échange.
La baisse des prix des matières premières et des
livraisons agricoles a un effet très important sur les prix des
produits des .IAA à l'importation (- 9,4 %) et à l'exportation
(- 7%) plus qu'à la production (+ 0,9%). L'effet en est faible à
la consommation (+ 3,1%), la hausse s'étant déjà beaucoup
ralentie pour cette dernière en 1985.
L'évolution de l'emploi est restée orientée à la baisse
(- 0,8 %), moins toutefois que dans le reste de l'industrie
(- 2,5 %).
Dans cette conjoncture morose, on enregistrerait en
1986 une hausse des investissements (+ 1,4 % en volume) qui, si
elle se confirmait, pourrait laisser espérer un meilleur avenir.
-13--
CHAPITRE I
PRODUCTION ET DEMANDE'INTERIEURE
I. LEGERE ACCELERATION DE LA PRODUCTION
En 1986, les IAA, avec une croissance en volume de la
production (voir tableau 1) de + 0,7 % améliorent un peu leur
performance de 1985 (+ 0,4 1). Elles se maintiennent dans la
tendance moyenne des années récentes si on ne tient pas compte
des résultats de 1984, année exceptionnellement favorable.
Contrairement aux années précédentes, la production de
la branche a un rythme de développement inférieur à celui du
reste de l'industrie, dO surtout à l'importance des achats de
biens durables d'équipement ménager.
TABLEAU N° 1
CROISSANCE DE LA PRODUCTION EN VOLUME (aux prix de 1'année précédente)
(en %)
1980 1 1981 1 1982 j 1983 ( 1984 j 1985 1 1986 1 1 SDI 1 PROU•1
Production des I.A.A. (UO2) I 0,8 I 0,9 1 1,9 I- 0, 9 I 1,7 1 0,4 I 0,7 I dont 1 I I I I I I I
Viande-lait I 3,2 I 2,0 j 0,5 j 1,6 I 2,7 I- 0,6 I 0,61 Autres I.A.A. I- 1,4 j- 0,1 I 3,1 I- 3,1 I 0,8 I 1,3 I 0,7 j
Production du reste de I I I I I I I I l'industrie (U 04 à U 06) I 1,5 I- 1,9 I 0,1 I- 0,4 I 0,2 I- 0,7 I 1,1 I dont I I I I I I I I
Biens intermédiaires I 0, 2 I- 4, 8 I- 3, 0 I- 1, 3 I 1, 8 I- 1, 0 I 0, 8 I Biens d'équipement I 4,3 I 0,7 I 1,5 I- 0,4 I- 1,6 j- 1,2 1 1,5 I Biens de conscnrnation I- 0, 5 I- 1, 2 I 2, 7 I 0, 7 j 0, 6 j 0, 2 I 1, 0
1,4 I 1,01 2,3j 0,6j 1,61 1,41 2,01 P.I.B. marchand I
-14-
Cette légère progression globale de la production des
I.A.A. résulte, en fait , d'une légère croissance des deux
grandes branches : + 0,6 % pour les industries de la viande et du
lait, + 0,7 1 pour les autres I.A.A.. On constate ainsi un
rapprochement du comportement des deux grandes branches : depuis
1984, la première est limitée dans sa production pour ce qui
concerne le lait utilisé, mais cela ne l'empêche pas de retrouver
une croissance positive.
Cette accélération de la production se traduit par un
léger gonflement des stocks, confirmé par les résultats de
l'enquête trimestrielle de conjoncture dans l'industrie de
janvier 1987 et par ceux de l'enquête bimestrielle de conjoncture
dans le commerce de gros de janvier 1987. En effet, l'ensemble
des facteurs agissant sur l'offre de la branche joue un rôle peu
dynamique en 1986.
II. STAGNATION DES LIVRAISONS DE L'AGRICULTURE
Un premier facteur de limitation de la croissance des
I.A.A. en 1986 est la stagnation en volume des livraisons de
l'agriculture (+ 0,2 %) (voir tableau n° 2) pour la deuxième
année consécutive.
TABLEAU N° 2
CROISSANCE EN VOLUME DES LIVRAISONS DE L 'AGRICULTURE (aux prix de 1 'année précédente)
(en %)
1 ---------- 1980 I 1981 I
-------- 1982 I 1983 I 1984 I 1985
------ I 1986
-----I I-------- I I------- I-------- I-------- I- I--
totales I 3,7 I 0,21 4,1 1 - 0,1 1 5,8 I 1,0 I 0,2 animales I 2,6 I 1,6 I 0,2 I 0,4 I 2,4 l - 1,8 I 1,3 I végétales I 4,9 I- 1, 3 I 8,5 I- 0, 7 I 9.5 I 3,8 I- 0, 8 I
-15-
Les livraisons végétales diminuent car l'année 1986
succéde à deux très bonnes années. De plus, les récoltes ont
souffert d'une sécheresse persistante. Les livraisons animales
ont un rythme de croissance moyen« après deux années exception-
nelles : 1984, marquée par les abattages consécutifs à l'instau-
ration des quotas laitiers, et 1985, année de retour à un niveau
de production moyen.
III. FREINAGE IMPORTANT DE LA CROISSANCE DE LA CONSOMMATION DES MENAGES
Un second facteur de freinage de la production des IAA
est la moindre augmentation de la consommation des ménages (voir
tableau n° 3 et graphique n° 2). Le rythme de croissance de cette
dernière est sensiblement inférieur à celui de l'année précédente
(+ 0,6 % contre + 1,3 %) et confirme la tendance au ralentisse-
ment observée depuis 1980. On remarquera d'ailleurs que cette
évolution est la plus faible enregistrée depuis longtemps et que
la consommation alimentaire par personne n'a augmenté que très peu (+ 0,2 %) en 1986.
Le taux de croissance de la consommation reste comme les
dernières années, un peu plus bas pour les autres I.A.A.
(+ 0,4 %) que pour les industries de la viande et du lait
(+ 0,8 %).
Les autres I.A.A. comprennent, en effet, deux activités
importantes qui subissent un recul tendanciel dû, notamment, à la modification des comportements diététiques : "boulangerie-
pâtisserie" et "sucreries, raffineries de sucre". On note aussi,
phénomène nouveau, la baisse de la consommation des ménages en produits à base de tabac. Ceci peut s'expliquer simplement par le
-16-
fait que 1985 a été une année exceptionnellement élevée en raison
du rattrapage de la consommation consécutif à la grève de la fin
de l'année 1984.
On remarque que la croissance de la consommation des
ménages en produits des IAA est, en apparence, sensiblement moins
élevée que celle adressée au reste de l'industrie. En. fait, cette
dernière croissance recouvre une très forte augmentation des
biens d'équipement (+ 12,9 %) liée, en particulier, à la demande
de matériel audiovisuel provoquée par la coupe du monde de
football et une croissance beaucoup plus atténuée des biens de
consommation courante (+ 2,8 %) qui a donc une évolution plus
proche de celle des IAA.
TABLEAU N° 3
TAUX DE CROISSANCE, EN VOLUME, DE LA CONSOMMATION DES MENAGES (aux prix de 1'année précédente)
(en t)
1980 1 1981 1 1982 1 1983 1984 1 1985 1 1986 I
Produits des I. A. A. UO2 I 2,2 I 1,2 I 1,4 I 1,1 I 1,8 I 1,3 I 0,6 I dont
Viande-lait I 2, 7 I 1, 3 1 1, 3 1 1, 6 1 2, 3 1 1, 0 1 0, 8 1 Autres I.A.A. I 1,6 I 1, 1 I 1,5 I 0,6 I 1,2 I 1,7 I 0,4 I
I Produits du reste de
I I I I I I I I l'industrie (U 04 à U 06) I- 0,3 .1 2,5 I 6,3 I- 0,5 I- 2,1 I 1,1 I 3,9 I
Tous biens et services I 1, 5 I 2, 1 I 3, 4 I 0, 9 I 1, 0 I 2, 3 I 3, 2 I
-17-
GRAPHIQUE N° 2
10 prod.iaa autres prod.indust. biens services
6
4
2
Ù
-4
6L 1980
1981 1982 1983 1984 1985 1986
Comme cela avait déjà pu être relevé dans le passé, les
I.A.A. ne connaissent que rarement des fluctuations annuelles de
l'importance de celles observées pour la demande des ménages
dirigée vers le reste de l'industrie. Si on observe que le
pouvoir d'achat du revenu disponible des ménages augmente
-18-
sensiblement plus (+ 3,3 %) en 1986 (voir tableau n° 4) qu' en
1985 (+ 1,3 %), ceci confirme, cela a souvent été noté, que
l'évolution de la consommation alimentaire des ménages,
contrairement à l'ensemble de la consommation des ménages, dépend
peu des évolutions conjoncturelles du revenu (graphique n° 2).
Depuis 1980, en volume, la consommation des ménages en produits
des IAA augmente au même rythme moyen que celle du reste de
l'industrie : + 1,4 % en moyenne pour les produits des IAA contre
+ 1,5 % pour ceux du reste de l'industrie.
TABLEAU N° 4
EVOLUTION DU REVENU DISPONIBLE BRUT DES MENACES
(en %)
I I 1980 1981
I 11982
! I 1983 1984
I 1 1985 1986
Revenu nominal I 13,0 I 15, 9 I 14, 4 I 8, 9 1 7, 0 1 7, 3 I 6,1 I
Pouvoir d'achat I- 0, 1 I 2,6 I 2,5 I- 0,7 I- 0,6 I 1,3 I 3, 3
TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES EN 1966
® production I consammatlon ,o
-19-
IV. ANALYSE GLOBALE DES BRANCHES
GRAPHIQUE N° 3
VALEURS ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION
ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES EN 1986 PAR BRANCHE
VALELR 0E LA PPODJCTION ET DE LA CON50MMATION DES MENAGES DES INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES EN 1986
® production j consommation l milliards de francs eu
160
140
I20
100
IinH eo
6a
20
35 36 39 41 38 403 37 402 401 42
35 Viandes et conserves de viandes 36 Laits et produits laitiers 37 Conserves 38 Pain et pâtisserie 39 Produits du travail du grain 401 Corps gras 402 Sucre 403 Produits alimentaires divers 41 Boissons et alcools 42 Produits à base de tabac
35 35 39 41 39 403 37 402 401 42
-20-
On constate au vu du graphique n° 3 qu'en 1986 quatre
branches seulement ont une croissance positive : la fabrication
de boissons et alcools bénéficie de la forte production de
champagne alors que la fabrication de conserves voit le
développement de toutes ses sous-branches, la préparation de
plats cuisinés en particulier. Le travail du grain ne peut se
développer que grâce à la fabrication d'aliments pour animaux, la
meunerie régressant après les deux bonnes années antérieures.
L'industrie de la viande baisse légèrement en raison de la forte
baisse des abattages d'ovins-caprins compensée par une légère
augmentation de l'abattage de bovins. L'industrie laitière
bénéficie à la fois d'un accroissement des livraisons de lait par
l'agriculture et de la tendance à la croissance de la production
des produits frais. On notera pourtant, cette année, que la
consommation des ménages stagne pour ces produits. La conséquence
en est une augmentation de la production de beurre, produit qui
sert au stockage du lait en excédent.
Parmi les branches en décroissance, la transformation
du tabac souffre de la référence à l'année antérieure de
caractère exceptionnel. La fabrication d'huiles et corps gras
voit baisser la production de la quasi totalité de ses produits.
TABLEAU N° 5
TAUX DE CROISSANCE ANNUEL EN VOLUME DE LA PRODUCTION
(en 1)
1980 1 1981 1 1982 1 1983 1 1984 1 1985 1 1986 I
IViandes et conserves de viandes I 2,5 I 2,5 I- 1,5 I 1,2 I 3,2 I- 1,3 I- 0,2 ILaits et produits laitiers I 4,4 I 1,0 I 3,8 I 2,1 I 1,8 I 0,3 I 2,0 I IConserves I- 5,2 I 11,0 I 8,0 I- 1,5 I 6,0 I 5,8 I 5,0 I IPain et pâtisserie I- 0,7 I- 0,7 I- 1,7 I- 1,5 I- 0,8 I- 1,4 I- 0,9 I I Produits du travail du grain I 4,4 I 1,9 I 0,5 I 0,1 I 2,5 I- 0,2 I '• l,8 I ICorps gras I 1,0 I- 6,9 I 7,1 I 0,1 I- 7,9 I 1,5 I- 6,3 I Sucre I- 0,2 I 20,7 I 0,8 I-11,9 I 4,0 I- 0,3 I- 3,8 IProduits alimentaires divers I- 0,4 I- 1,5 I 0,2 I 0,0 I- 2,0 I- 0,4 I 0,3 I (Boissons et alcools I- 8,8 I- 9,8 I 12,8 I- 9,2 I 1,1 I 2,7 I 5,3 I I Produits à base de tabac I- 6,2 f-13, 1 1- 4,5 (- 3,8 I- 3,0 I 11,0 i-12,0 I
I ENSEMBLE IAA 1
( 0,8 I 0,9 I 1,9 I- 0,9 I 1,7 I 0,4 I 0,7 I
TABLEAU N° 6
TAUX DE CROISSANCE ANNUEL EN VOLUME DE LA PRODUCTION
QUELQUES PRODUITS DU "NIVEAU 600"
(en 1)
PRODUITS 1 1980 1 1981 1 1982 1 1983 1 1984 1 1985 1 1986
-------------------------------I 1 35. 02 I Viandes fraîches
------I I 1,1
------I I 1,5
------I I- 3,4 I 1,6 I
------I------I------I 5,5 1- 3,5
------
1 0,0
36.11 (Laits liquides I 1,3 I 1,4 I 4,2 I 3,0 I 4,0 I 1,7 I 3,0 12 I Produits laitiers frais ( 7,8 I 7,1 I 9, 5 I 10,0 I 5,2 I 6,0 I 5,1 13 1 Beurre I 4,0 I- 1,4 I 4,5 1 2,5 I- 4,0 I- 2,5 I 5,7 141Fromages I 4,0 1 1,3 I 1,5 I 0,2 I 3,5 I 1,5 I-'•1,9 15 Laits concentrés, laits secs I 6,3 I- 1,9 f- 2,3 I - 3,9 (- 0,3 (- 8,4 I 0,0
39. 01 I Farine I 3, 4 I- 0,9 I- 3,4 I -10, 2 I 10,8 I 1,5 I- 1,0 1 39. 08 I Aliments pour animaux I 4,6 I 2,4 I 1,5 I 1,0 I 1,5 I- 1,3 I 3,7 1
TABLEAU N° 7
TAUX DE CROISSANCE ANNUEL EN VOLUME DE LA CONSOMMATION DES MENAGES
(en 1)
1980 1 1981 1 1982 1 1983 1 1984 ( 1985 1 1986 I
IViandes et conserves de viandes I 2,5 I 0,4 I 0,5 I 1,5 I 1,5 I 0.7 I 0,6 I ILaits et produits laitiers I 2,8 I 3,0 I 3,0 I 1,5 I 3,7 I 1,5 I 0,8 I IConserves I 2,4 I 4,2 I 2,0 I 2,8 I 0,6 1 4,0 1 1,9 I I Pain et pâtisserie I- 0,8 I- 0,5 I- 1,8 I- 1,4 I- 0,9 I- 1,4 I- 0,9 I IProduits du travail du grain I 5,3 I 3,4 I 2, 3 I 3,0 I 4, 5 I 3, 7 I 3,1 I ICorps gras I 3,9 I- 3,1 I 2,0 I 0,5 I 1,0 I 4,0 I 1,5 I I Sucre I 0,9 I- 7,1 I 1,0 I- 4,0 I- 0,5 I- 4,0 I- 2,0 I IProduits alimentaires divers I 3,1 I 2,6 I 2,3 I- 1,4 I 2,0 I 0,1 I- 0,8 I I Boissons et alcools I- 0,5 I- 0,5 I 3,0 I 1,0 I- 0,3 I 1,1 I 2,0 I IProduits à base de tabac I 2,4 I 1,3 I 2,1 I 2,8 I 3,8 I 5,6 I- 1,5 I
(ENSEMBLE IAA 1
I 2,2 I 1,2 I 1,4 I 1,1 I 1,8 I 1,3 I 0,6 I
1 N
TABLEAU N° 8
TAUX DE CROISSANCE ANNUEL EN VOLUME DE LA CONSOMMATION DES MENAGES
QUELQUES PRODUITS DU "NIVEAU 600"
(en 1)
1980 11981 11982 1983 ( 1984 11985 11986
1,5 I- 0,9 I- 0,8 I 1,0 I 1,5 I- 0,2 I 0,2
2,7 I 1,0 I 2,7 I 1,7 I 3,7 I 0,2 I 1,7 8, 0 1 7, 0 1 7, 0 1 8, 0 1 5, 0 1 6,01 3,0
- 4,1 I- 0,5 I 0,5 I- 2,5 I 4,0 I- 4,0 I- 2,0 4,4 I 4,01 2,0f 0,0f 4,01 2,0 I • 0,5
- 6,0 I- 4,1 I 0,0 I- 1,0 I 0,0 f- 1,0 I- 0,5
6,1 I 1,1 I- 3,0 I- 6,0 I 3,0 J 3,0 I 1,0 17,0 I 12,0 I 11,0 I 8,0 I 9,0 I 10,0 I 5,0
1 PRODUITS -------------------------------
35.02 Viandes fraîches
36. 11 Laits liquides 12 Produits laitiers frais 13 Beurre 141 Fromages l5~ Laits concentrés, laits secs
39. 01 Farine 39. 081 Aliments pour animaux
1 N
TABLEAU N° 9
VALEUR DE LA PRODUCTION
(Millions de francs courants)
35 36
I T.02
37 38 39 401 402 403 41 42
IT. 03
IAA
PRODUITS I 1980 - -------------------------------I-------
I 1981 I 1982 1 I 1983
Viandes et conserves de viandes 195 926 1110 969 I--------I--------I-------
1125 622 1133 453 Laits et produits laitiers 154 856 161 991 73 174 80 760
VIANDES - PRODUITS LAITIERS 1150 782 I
1172 960 I
1198 796 I
1214 213 I
Conserves 14 361 118 029 121 792 123 466
Pain et pâtisserie 26 818 130 042 133 283 136 731
Produits du travail du grain 46 817 153 888 159 567 65 614
Corps gras 9 474 110 948 112 076 113 636
Sucre 12 670 I 17 269 I 18 193 I 17 531
Produits alimentaires divers 24 080 125 398 128 700 131 828
Boissons et alcools 31 620 132 713 141 427 140 747
Produits à base de tabac 8 423 18 484 19 793 110 327
AUTRES PRODUITS DES IAA
1174 263 1196 771 1224 831 1239 880 I I I I
INDUSTRIES AGRO-ALIMETFAIRES 1325 045 1369 731 1423 627 1454 093
I I I I
1 1984 I 1985 I 1986
1144 792 1147 328 1145 957 86 741 190 684 194 855
1231 533 1238 012 1240 812 I I I
27 088 128 844 130 272 39 569 141 200 142 412 72 905 172 351 173 -303 16 433 115 838 111 666 18 843 119 265 118 923 35 000 136 998 138 998 43 451 47 566 152 875
1 10 818 112 056 111 449
1264 107 1274 118 1279 898 I I I 1495 640 1512 130 1520 710 I I 1
TABLEAU N° 10
VALEUR DE LA PRODUCTION
QUELQUES PRODUITS DU "NIVEAU 600"
(Millions de francs courants)
PRODUITS 1 1980 1 1981 1 1982 1 1983 1 1984 1 1985 1 1986 I --I --- -------------------------------
135.021Viandes fraîches 154
I------
880163
I------
297170
I------
674174
I------
453179
I------
511179
I------ I-
680177 3491
136.111Laits liquides 1 9 096110 543112 711114 113115 485116 417117 2811 I 121Produits laitiers frais 17 2071 8 828110 721112 961114 303116 101117 3451 I 13113eurre 111 070112 019114 131115 509114 956114 25411.5 3121 I 141Fromages 116 702118 624121 420123 246125 913127 683128 0001 I 15ILaits concentrés, laits secs 1 6 9821 7 6641 8 3421 8 8731 9 7411 9 5251 9 8881
139.01IFarine 19 862111 1
174111 415111 102113 434113 581113 6961 139.081Aliments pour animaux 124 364128 289131 731135 338139 043137 341137 7951
e N
TABLEAU N° 11
VALEUR DE LA CONSOMMATION DES MENAGES
(Millions de francs courants)
PRODUITS J 1980 1 1981 J 1982 ( 1983 J 1984 J 1985 ( 1986 I -----I
135 II-----------------------------------------
I Viandes et conserves de viandes J 95 I--------
516 1108 I--------
465 1125 I--------
679 1137 I--------
952 1148 I--------
471 1154 J--------
705 I--- 1159 145 I
136 J Laits et produits laitiers J 44 755 ( 52 313 J 61 260 167 759 175 027 179 588 183 359 I $T.02 1 VIANDES - PRODUITS LAITIERS 1140 271 1160 778 1186 939 1205 711 1223 498 1234 293 1242 504 J
137 I Conserves 114 694 117 226 119 857 ( 22 561 J 24 737 127 326 ( 28 736 I 138 I Pain et p3tisserie 125 040 ( 28 130 131 162 134 453 137 110 138 635 J .39 777 I 139 J Produits du travail du grain 111 032 112 825 114 628 ( 16 719 118 667 120 569 122 235 J 1401 J Corps gras 14 863 15 840 16 112 16 383 18 691 19 590 18 391 J 1402 J Sucre J 2 437 12 569 J 2 922 I 3.097 13 310 13 350 13 447 J 1403 J Produits alimentaires divers 123 768 J 26 213 130 163 133 238 138 031 140 934 142 855 I 141 J Boissons et alcools 122 624 126 046 J 29 820 ( 33 255 135 217 137 294 139 715 ( J42 I Produits à base de tabac 113 162 J 15 295 118 773 121 094 123 276 124 308 125 499 I JT.03 J AUTRES PRODUITS DES IAA 1117 620 1134 144 1153 437 1170 800 1189 039 1202 006 1210 655 I IAA I INDUS'T'RIES AGRO-ALIME[IrAIR£S (257 891
1 1294 922 1340 376 1 376 511 1 412 537 1436 299 1453 159 1
ABLEAU N° 12
VALEUR DE LA CONSOMMATION DES MENAGES
QUELQUES PRODUITS DU "NIVEAU 600"
(Millions de francs courants)
PRODUITS
135.02 ------------------------
( Viandes fraîches
136.11 I Laits liquides 12 I Produits laitiers frais 13 I Beurre 14 I Franges 15 I Laits concentrés, secs
I 139.01
I I Farine 139.08 I Aliments pair animaux
1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984
55 622 162 347 171 768 178 353 183 493
8 601 I 9 924 111 734 113 025 114 524 7 889 I 9 656 111 581 113 683 115 343 8 761 I 9 842 111 089 111 461 ( 12 166 16 015 118 738 121 808 123 945 126 945
788 I 863 I 969 11 045 11 120
684 I I I
787 I 854 I I 884
I I 979 1 621 11 934 12 308 12 712 13 145
1985 1 I 1986
85 697 1 87 598
15 189 15 855 17 188 118 428 11 491 111 609 29 243 130 594 11671 1204
1 049 I 1 1 100
3 502 1 3 839
_29-
1 1 CHAPITRE II I
LE COMMERCE EXTERIEUR
En 1986, les marchés extérieurs des principaux produits
agricoles et alimentaires sont dans une période difficile. En
effet, les stocks de ces produits (céréales, sucre, beurre,
viande bovine) ne cessent de croître tandis que la demande
mondiale a plutôt tendance à stagner en raison des difficultés
financières des pays en voie de développement et de la croissance
faible de la population dans les pays industrialisés. Aussi
assiste-t-on à une concurrence intense entre les grands pays
exportateurs. La conséquence en est la faiblesse des prix des
principaux produits agro-alimentaires. Ce mouvement est renforcé
par la baisse de valeur du dollar (- 22,9 % en moyenne annuelle).
La CEE, les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et l'Argentine se
livrent une compétition très vive usant de diverses formes de
soutien des exportations. Notamment, le programme BICEP permet
aux Etats-Unis de gagner des marchés en Afrique du Nord aux
dépens à la fois de la communauté européenne et de l'Australie.
Parallèlement, les exportations de la CEE vers les pays du
COMECON diminuent en raison de bonnes récoltes dans cette zone.
En 1986, la communauté européenne accueille deux
nouveaux membres : le Portugal et l'Espagne, ce qui accroît la
taille du marché communautaire. Malgré les accords particuliers
de la CEE avec les Etats-Unis leur permettant de rester présents
sur ces marchés après l'adhésion, la France augmente ses ventes
vers la péninsule ibérique.
-30-
I. BAISSE DE L'EXCEDENT
Alors que le solde du commerce extérieur français s'est
sensiblement amélioré (voir tableau n° 13), essentiellement en raison de la baisse du prix des importations d'énergie, le solde
hors agro alimentaire et hors énergie se dégrade de 50 milliards
de francs entre 1985 et 1986. Pour l'ensemble agro-alimentaire,
il se détériore également(- 3,8 milliards de francs), alors qu'il
s'améliorait depuis 1982. Ce recul est dû en partie aux autres
produits des IAA (- 1,5 milliard de francs) et surtout aux
produits agricoles (- 2,3 milliards de francs). Le déficit des
produits exclusivement importés s'étant légèrement amélioré
(- 13,3 milliards de francs en 1986, - 14,1 milliards de francs
en 1985) en raison de la baisse moyenne de leurs prix, les
produits des I.A.A. reprennent un poids plus élevé dans le solde
agro-alimentaire global, contrairement à la tendance des années
précédentes.
Les exportations (voir tableau n° 15) améliorent
légèrement leur croissance en volume par rapport à 1985 (+ 2,8 %
contre + 1,8 %), mais restent à un rythme nettement inférieur à
celui des années antérieures à 1982. Les importations ont un taux
de croissance en volume (+ 7,5 %) encore supérieur à celui de
1985 (+ 6,1 %) qui paraissait déjà élevé. Ce taux n'est pourtant
qu'un peu supérieur à la moyenne sur 7 ans (+ 4,7 % par an).
Par contre, la baisse sensible des prix des marchés
mondiaux qui entraine une baisse des prix des exportations et des
importations, a pour conséquence une diminution de leur valeur
(tableau n° 14) par rapport à 1985 (- 2,5 % pour les importations
et - 4,3 % pour les exportations).
1980 I 1981 ! 1982 I
IAA I 6,9 I 10,6 I 7,0 ! !dont I I I I ! Viande-lait I 2, 3 ! 6, 2 ! 5, 3 ! ! Autres IAA I 4, 6 I 4, 4 I 1, 7 I
Total agro- I I alimentaire I 10,8 I 20,1 I 13,5
Ts biens U01 à U06l- 87,6 !- 87,1 I -136,4
1983 I 1984 I 1985 ! 1986
5,2 J .8, 3! 5,8 I 4,3
5,0 I 8,6 ! 6,5 ! 5,8 I 0,2 !- 0,3 I- 0,7 !- 1,5
I 20,2 ( I
24,1 ! I 29,4 ! I
25,6 ! 88,5 ! I - 69,3 I- I
69,4 I- 33,1 !
-31-
TABLEAU N° 13
LES SOLDES EXTERIEURS
en milliards de francs
TABLEAU N° 14
TAUX DE CROISSANCE EN VALEUR DES IMPORTATIONS ET DES EXPORTATIONS
(en %)
I I 1980
I ! 1981
I ( 1982
I ! 1983
I 1 1984 I ! 1985
I I 1 1986 I
! Importations ( 10,7 I 17,8 ! 15,7 ! 14,9 I 13,3 I 5,2 I - 2,5 ! I ! Exportations ! 21,1 I I
i ! 23,3 I
I I 6, 3 I
I I 10,0 I
I ! 17,0 I I I 1,3 I
I I- 4,3 I I
-32-
TABLEAU N° 15
TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DES IMPORTATIONS ET DES EXPORTATIONS
Importations
Exportations
(en %)
1980 1 1981 1 1982 1 1983 1 1984 1 1985 1 1986 I
i I 6,5 1 2,3 I 3,01 6,1 I 1,6 I 6,1 I 7,5 I
I 7,7 I 6,9 I- 1,6 I 1,5 I 9,5 I 1,8 I 2,8 I
I
Pour les industries de la viande et du lait (voir
tableau n° 16), la baisse du solde (0,7 milliard de francs)
s'explique uniquement par la dégradation du lait et des produits
laitiers dont les importations augmentent (+ 17 % en volume et
+ 12,4 % en valeur) alors que les exportations se dégradent
(- 0,5 % en volume et - 3,3 % en valeur). Cette dégradation
s'explique d'ailleurs, en partie, par une rentrée de beurre à
utilisation industrielle entreposé en RFA.
Pour les autres I.A.A., le taux de croissance annuel en
volume des importations (+ 8,2 %) est très supérieur à celui des
exportations (+ 1,2 t). En valeur, par contre, cet écart se
réduit considérablement : - 3,3 1 pour les importations
et - 6,1 % pour les exportations. La valeur des exportations
baisse pour tous les produits à l'exception des "conserves" et
des "boissons et alcools". Sauf pour les produits à base de
tabac, le volume des importations de tous les produits augmente.
-33-
TABLEAU N° 16
CROISSANCE DU COMMERCE EXTERIEUR EN VOLUME PAR GRANDE BRANCHE (aux prix de 1'année précédente)
(en t)
1980 -----
1981 I--
1982 ---I-----...-
1 1983 I 1984 ---
1 1985 1 I----- I
1986 -----
Viande-lait imports t I 5,3 I-
I 0,5 I
I 1,8
i I 8,1 I- 1,1 I 7,7 I 5.9 I
exports 1 17,1 I 14,6 i I
I- 6,0 I 2,4 I I 10,4 I 1,7 I 5,4
I I Autres IAA imports I 7,3 I 4,1 I 3,6
I I 5,0 I 3,1
I I 5.3 I 8,2
exPorts I 2,0 I 2,4 I 1,2 I 0,8 ( 8,8 I 1,9 I 1,2 I
Le taux de couverture descend encore par rapport à son
niveau de 1985 qui était faible (tableau n° 17 et graphique n° 4)
et atteint son niveau le plus bas depuis 1978.
TABLEAU N° 17
TAUX DE COUVERTURE EN VALEUR
(en t)
1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 ( 1985 I 1986 I
118,1 I 123,6 I 113,5 I
I 108,7 I I
I I I 112,2 I 108,1
I
I I I 106,1 I I I
-34-
GRAPHIQUE N° 4
EVOLUTION 1980-1986 DU TAUX DE COUVERTURE DES IAA
(en francs courants)
taux de couverture
130r
120
110
100L 1980
1981 1982 1983 1984 1985 1986
II, FORTE HAUSSE DU TAUX DE PENETRATION (VOIR TABLEAU N° 18)
Si les excédents annuels dégagés par les I.A.A.
restent, bien qu'en repli, à un niveau relativement élevé, cela
ne signifie pas que la branche dans son ensemble soit profondé-
ment insérée dans le mécanisme des échanges internationaux ; ses
taux d'effort (exportations rapportées au marché intérieur)1 et
de pénétration (importations rapportées à ce même marché) (à prix
1980) sont très bas comparés à ceux du reste de l'industrie.
1 Marché intérieur = Production + Importations - Exportations
-35-
TABLEAU N° 18
OUVERTURE DE MARCHE DES I.A.A.
(en %)
1980 1981 I
1 1982 1 1983 1 1984 1 1985 1 1986
II.A.A. (UO2) 1 I I I I I I I ITaux de pénétration I 12,0 I 12,3 12,3 I 13,1 I 13,3 I 14,0 I 14,8 I ITaux d'effort I I I
14,2 I 15,1 I
I 14,6 I
I 14,7 I
I 16,0 I I I
16,0 I I
16,0 I
I i (Reste de l'Industriel
I I
I I
I i
I I
I I
l(t.Jc4 à ) I I I I I I I I (Taux de pénétration I 25,6 I 26,2 I 27,3 I 27,3 I 28,5 I 29,9 I 31,1 I (Taux d'effort I 28,1 I 29,9
I I 28,6 I
I 30,0 I
I 32,5 I
I 32,5 I 31,3
Dans celle-ci, en effet, ces ratios ont atteint en
1986, 31,1 et 31,3 : le taux de pénétration augmente depuis 1980
tandis que le taux d'effort qui avait augmenté sensiblement en
1984 et .1985 décroît à nouveau en 1986. Dans les I.A.A. au
contraire, le taux d'effort croissait régulièrement jusqu'en
1984 ; il marque une pause après, il est vrai, un saut important
(1,3 point) par rapport à 1983.
Si, en moyenne, le taux d'effort des industries
agricoles et alimentaires est relativement faible, quelques
activités font exception (voir graphique n° 5) : il s'élève à
41,3 dans la fabrication de boissons et alcools (en légère baisse
de 1,2 point par rapport à 1985) et à 32,1 dans les sucreries,
raffineries de sucre (en forte baisse de 8,4 points par rapport à
1985).
-36-
GRAPHIQUE N° 5
OUVERTURE DE MARCHÉ DES IAA PAR BRANCHE
(aux prix de 1 'année précédente) en I
rAL O'EFFOIT
1!i ® ISIS
Se 15 40fl 35
30
25
20
I 6HHHHnnnnr S f0
41 402 36 39 403 401 37 35 42
TALD( Q PENETMTION
lm ® 1915
60 55 50 45 •0 35 30 25
20 15 10
0 41 402 36 39 403 401 37 35 42
35 Viandes et conserves de viandes 36 Laits et produits laitiers 37 Conserves 38 Pain et pâtisserie 39 Produits du travail du grain 401 Corps gras 402 Sucre 403 Produits alimentaires divers 41 Boissons et alcools 42 Produits à base de tabac
-37-
Parmi les branches connaissant un fort taux de
pénétration, on trouve surtout la fabrication d'huiles et corps
gras avec 54,8, en hausse de 1,1 point par rapport à 1985 et deux
activités relatives aux produits les plus élaborés : la
fabrication de conserves avec 28,5 et la fabrication de produits
alimentaires divers avec 23,8.
III. DETERIORATION DE L'EXCEDENT AVEC LES PAYS TIERS ET AMELIORATION AVEC LA C.E.E.
On constate (tableau n° 19) que la détérioration de
l'excédent commercial provient exclusivement des échanges avec
les pays-tiers alors que le déficit avec la CEE s'améliore .
En 1986, vis à vis de la C.E.E., les industries de la
viande et du lait enregistrent une amélioration de l'excédent de
0,4 milliard de francs, celui-ci étant de 0,7 milliard de francs.
Par contre, l'excédent vis-à-vis des pays tiers (5 milliards de
francs) se dégrade de + 0,9 milliard de francs.
TABLEAU N° 19
SOLDES DES I. A. A. PAR ZONE GEOGRAPHIQUE
(Milliards de francs)
1984 1985 1986
Monde I 8, 3 i 1 5,8 I 4, 3 1
dont C.E.E. I 0 I- 3,6 I- 2.0 I
Pays-tiers I 8, 2 I 9, 3 I 6, 2
-38-
Les autres IAA ont un solde de - 2,7 milliards de
francs vis-à-vis de la CEE en progression de 1,2 milliard de
francs, mais une perte de 2 milliards de francs vis-à-vis des
pays tiers (solde de + 1,2 milliard de francs). L' amélioration
vis-à-vis de la CEE provient surtout de la fabrication d'huiles
et corps gras où le déficit passe de - 3,3 milliards de francs
en 1985 à - 2,6 milliards de francs en 1986, ainsi que de la
transformation du tabac (de - 4,4 milliards de francs
à - 3,3 milliards de francs).
-39-
III. COMMERCE EXTERIEUR PAR BRANCHE
GRAPHIQUE N° 6
COMMERCE EXTERIEUR PAR BRANCHE
oId2 po-~itif ûu negatif
millions de francs 20000
exFinrt.at.i cris_ 15000
10000
5000
ci
50ùù
10000
i ri ip' :'r t.a t. i '_~n,;
15000
20000
41 402 4Û 42 411
35 Viandes et conserves de viandes 36 Laits et produits laitiers 37 Conserves 39 Produits du travail du grain 401 Corps gras 402 Sucre 403 Produits alimentaires divers 41 Boissons et alcools 42 Produits à base de tabac
-40-
Quand on classe les branches par ordre de solde
décroissant (voir graphique n° 6), on voit que la hiérarchie des
branches excédentaires s'est modifiée, par rapport à 1985, en
raison d'une permutation de l'industrie laitière avec la
fabrication de boissons et alcools. L'ordre des branches devient
maintenant le suivant : Fabrication de boissons et alcools
(+ 11,6 milliards de francs), Industrie laitière
(+ 11,1 milliards de francs), Travail du grain (+ 3,6 milliards
de francs) et Sucreries, raffineries de sucre (+ 3,1 milliards de
francs). Par contre, parmi les branches déficitaires, on remarque
le retour de l'industrie de la viande (- 5,3 milliards de francs)
de la huitième à la sixième position, s'intercalant entre la
transformation du tabac (- 3,5 ' milliards de francs) et la
fabrication de conserves (- 6,2 milliards de francs). La
fabrication d'huiles et corps gras (- 7,6 milliards de francs)
reste la plus déficitaire.
La branche la plus exportatrice devient la fabrication
de boissons et alcools (15,8 milliards de francs) suivie de
l'industrie laitière (+ 15,3 milliards de francs) qui précède
l'industrie de la viande (14,2 milliards de francs). Celle-ci
reste la première branche importatrice (19,6 milliards de francs)
avant la fabrication de conserves« (10 milliards de francs) puis
la fabrication d'huiles et corps gras (9,7 milliards de francs)
et la fabrication de produits alimentaires divers (9,1 milliards
de francs).
T. 03 AUTRES PRODUITS DES IAA
4
IAA I INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES I 6 I I
1 732 I 253 I- 325 I
7 046 ( I
I 5 211 I
I 8 299
1 5821 4 450
920 ( 10 638
698
1 524
5 758
4 250
TABLEAU N° 20
SOLDES DU COMMERCE EXTERIEUR
(Millions de francs courants)
-------------------------------Viandes et conserves de viandes Laits et produits laitiers
PRODUITS
VIANDES - PRODUITS LAITIERS
Conserves Produits du travail du grain Corps gras Sucre Produits alimentaires divers Boissons et alcools Produits à base de tabac
1980 I 1981 ----1-------
4 297 I- 2 917 6 635 I 9 105
2 338 II 6 188
- 2 730 I- 3 415 3 855 I 4 523
I- 5 327 I- 7 129 5 577 1 6 614
I- 986 I- 977 5 718 I 7 007
I- 1 565 I- 2 224
1982 I 1983 I 1984
-4414 I-5195 I-3461 9 728 110 153 112 085
I 5 314
I 1 4 958
I 1 8 624
I I- 3 908 I I- 4 869 I- 5 439
4 541 1 4 464 1 6 174 I- 7 660 I- 8 829 1 -10 205
5 459 1 5 687 1 5 472 I- 943 I- 1 494 I- 2 408
6 973 18 230 1 9 738 I- 2 791 1- 2 936 I- 3 657
1985
I- 5 647 12 103
6 456 I I- 5 559
5 513 I- 8 621
4 008 I- 2 615
11 057 I- 4 481
1986
I- 5 351 11 125
5 774
1- 6 170 I 3 593 I- 7 612
3 091 I- 2 517
11 559 I- 3 468
35 36
T. 02
37 39 401 402 403 41 42
TABLEAU N° 21
TAUX DE COUVERTURE EN VOLUME
(aux prix 1980)
(en%)
PRODUITS I 1980 I 1981 I 1982 ( 1983 I 1984 I 1985 I 1986 I -----I
35 ---------------------------------------I Viandes et conserves de viandes
I-------- I 64
I--------I-------- I 76 I 71
I-------- I 69
I-------- I 77
I-------- I 73
I--- I 79
36 I Laits et produits laitiers I 380 I 416 I 419 I 373 I 400 I 363 I 299 I
T.02 I VIANDES - PRODUITS LAITIERS I 116 I 134 I 125 I 118 I 131 I 124 I 121
37 I Conserves I 42 I 39 I 39 I 37 I 40 I 40 I 38 39 I Produits du travail du grain I 245 I 232 I 210 I 189 I 207 I 192 I 167 I 401 I Corps gras I 26 I 26 I 25 I 24 I 27 I 29 I 24 402 I Sucre I 658 I 812 I 890 I 857 I 849 I 797 I 665 403 I Produits alimentaires divers I 78 I 73 I 77 I 76 I 74 I 74 I 72 I 41 ( Boissons et alcools I 387 I 373 I 321 I 324 I 335 I 347 I 337 I 42 I Produits à base de tabac I 21 I 20 I 20 I 19 ( 14 I 12 I 11
T.03 I AUTRES PRODUITS DES 1M I 119 I 117 I 115 I 109 I 115 I 109 I 101 I
IAA ( INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES I 118 I 123 I 118 I 112 I 120 ( 114 I 108 I I
1.981
- 1,2 2, 4
- 0,5
11, 9 8, 9
- 2,5 -15, 5
6, 8 5, 2 4, 7
4, 1
2, 3
1982 I
3,8 - 9,0
1,8 I
- 0,9 8,1 I 6,0 I 3,2
I - 1.2 I 8,5 I
3,1
3, 6
3, 0
TABLEAU N° 22
TAUX D'EVOLUTION ANNUEL EN VOLUME DES IMPORTATIONS
PRODUITS 1 1 1980 I
-------------------------------------I--------I- Viandes et conserves de viandes I 5,0 I Laits et produits laitiers I 7,1 I
VIANDES - PRODUITS LAITIERS I 5,3 I
Conserves I 5,2 1 Produits du travail du grain I 8,7 I Corps gras I 8,5 I Sucre I - 2,5 I Produits alimentaires divers 1 6,0 I Boissons et alcools I - 0,5 I Produits à base de tabac I 26,9 I
AVIRES PRODUITS DES IAA I 7, 3
INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMEJTAIRES I 6,5
1983 I 1984
7,1 I - 1,5 13,6 I 0,8
8,1 I - 1,1
12,0 I 5,2 12,6 I 6,0 2,0 I - 8,5 6,5 I 4,7 2,7 I 8,5 5,5 I 4,2 1,3 I 20,2
5,0 I 3,1
6,1 I 1,6
1985 I 1986
7,3 I 3,8 9,5 I 17,0
7, 7 I 5,9
2,5 I 13,5 6,3 I 17,1 3,0 I 9, 8
- 9,2 I 10,3 8,8 I 2,3 3,2 I 8,3
17,0 I-6,5
5,3 I 8,2
6,1 I 7,5
35 36
T. 02
37 39 401 402 403 41 42
T. 03
IAA
TABLEAU N° 23
TAUX D'EVOLUTION ANNUEL EN VOLUME DES EXPORTATIONS
(en %)
PRODUITS I 1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 I 1985 I I 1986 -----I 35
i--------------------------------------- I Viandes et conserves de viandes I--------I-------- I 22, 7 I 17, 8 I- I--------
3, 0 I-------- I 4, 0
I-------- I 10, 0
I-------- I 1, 6
I--- I 12, 0 36 I Laits et produits laitiers I 11,8 I 11,9 I- 8,8 I 1,0 I 10,8 I 1,6 I- 0,5 I
T. 02 I VIANDES- PRODUITS LAITIERS I 17, 1 I 14, 6 I- 6, 0 I 2, 4 I 10, 4 I 1, 7 I 5, 4
37 I Conserves I 10,2 I 2,4 I- 0,5 I 6,8 I 12,7 I 3,6 I 7,1 I 39 I Produits du travail du grain I 2,7 I 3,3 I- 2,2 I 2,0 I 15,6 I- 0,8 I •. 3.5 I 401 I Corps gras I 7,0 I - 1,5 I 3,0 I - 2,8 I 1,6 I 9,1 I - 7,9 I 402 I Sucre I 10, 5 I 4, 4 I 13, 2 I -10, 0 I 3, 8 I -14, 8 I- 7, 9 I 403 I Produits alimentaires divers I 2,2 I 0,7 I 3,5 I 1,0 I 5,6 I 9.5 I- 0.8 I 41 I Boissons et alcools I- 5, 8 I 1, 4 I- 6, 9 I 7, 2 I 8, 8 I 7, 0 I 4, 8 I 42 ( Produits à base de tabac I - 4,8 I 1,6 I - 0,8 I - 3.7 I - 9, 5 I - 3.7 I -13,0 I
T.03 I AUTRES PRODUITS DES IAA I 2,0 I 2,4 I 1,2 I 0,8 I 8,8 I 1,9 I 1; 2 I
IAA I I
I INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES I 7, 7 I I
I 6, 9 I I- 1, 6 I 1, 5
I I 9, 5 I
I 1, 8 I
I 2, 8 I I I
TABLEAU N° 24
VALEUR DES IMPORTATIONS
(Millions de francs courants)
PRODUITS I 1980 ----- I 1981 ----- I 1982
----- I 1983
----- I 1984
----- I 1985
----- I 1986 I
02 ---------------------------------------I ( Viandes fraîches
--- I 8 914
I --- 110 070
I --- 112 215
I --- 113 635
I --- 113 479
I --- 114 965
I--- 115
-----I 099 I
03 I Cuirots et peaux brutes 11 574 11 637 11 747 11 778 12 075 12 222 11 707 I 04 ( c arcuterie et conserves de viandes I 823 11 002 11 277 11 438 11 545 11 628 11 851 I 05 ( Viandes de volailles I 511 I 617 I 666 I 840 I 953 I 955 I 929 I
35 ( VIANDES ET CONSERVES DE VIANDES 111 822 113 326 115 905 117 691 118 052 119 770 119 586 I
11 I Laits liquides I 78 I 116 I 113 I 120 I 174 I 186 I 206 12 I Produits laitiers frais I 7 I 12 ( 15 I 30 I 44 I 91 I 120 I 13 I Beurre 11 085 ( 1 107 11 059 11 334 I 832 I 815 11 049 I 14 I EYcmages I 944 11 141 11 264 11 520 11 675 11 888 12 069 I 15 I Laits concentrés, laits secs I 83 I 147 I 161 I 126 I 252 I 359 I 319 I 16 I Produits dérivés de l'indust laitière I 110 I 88 I 149 I 140 I 167 I 186 I 185 I 20 I Crèmes glacées, glaces et sorbets I 59 I 70 I 88 I 105 I 133 I 178 I 224 I
36 I LAIT ET PRODUITS LAITIERS 12 366 12 681 12 849 13 375 13 277 13 703 14 172 I
T.02 ( 'itYrAL DU 35 ET 36 114 188 11.6 007 118 754 121 066 21 329 123 473 123 758 I
01 ( Conserves de fruits et confitures 11 176 11 398 11 644 11 754 12 173 12 043 12 097 I 02 I Conserves de légumes, surgelés I 746 I 990.1 1 172 11 413 11 781 11 872 11 906 I 03 I Conserves de poissons, surgelés 12 792 13 343 13 733 14 689 14 950 15 274 15 951 I 04 I Plats cuisinés, surgelés I 13 I 15 I 26 I 40 I 60 I 71 I 95 I
37 I CONSERVÉS 14 727 15 746 16 575 17 896 18 964 19 260 110 049
TABLEAU N° 24 (SUITE)
VALEUR DES IMPORTATIONS
(Millions de francs courants)
PRODUITS I 1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 I 1985 I 1986
01 I Farine I 67f 841 781 185 I 581 521 54f 02 I Biscuits, biscottes, pâtisserie ind. I 706 I 877 11 149 11 473 11 920 12 263 ( 2 776 I 03 I Semoule I 39 I 60 I 90 I 112 I 124 I 131 I 145 I 04 I Pâtes alimentaires I 193 I 225 I 279 I 310 I 383 I 473 I 540 I 05 I Céréales secondaires I 730 I 903 11 149 11 533 11 678 11 538 11 514 I 06 t Malt I 11 I 38 I 69 I 54 ( 48 I 49 I 44 I 07 I Produits amylacés I 218 I 277 I 312 I 410 I 532 I 642 I 711 I 08 I Aliments pour animaux I 699 I 887 I 966 11 079 11 205 11 260 11 540 I
39 I PRODUITS DU TRAVAIL DU GRAIN 12 663 ( 3 351 14 092 ( 5 156 15 948 16 408 17 324 I
401 I COPPS GRAS 17 i
195 19 152 19 883 111 349 114 057 112 462 19 750 I
402 I SUCRE 11 000 11 025 11 106 11 114 11 266 11 232 11 378 I
31 I Chocolaterie, confiserie 12 149 12 103 12 334 12 640 13 419 13 972 13 987 I 32 I Café, chicorée, épices 11 250 11 384 11 625 11 972 12 511 12 918 12 601 I 33 I Condiments, vinaigres, sauces I 397 I 483 I 572 I 793 11 025 11 009 I 893 I 34 I Alim. diététiques bébés, de régime I 132 I 168 I 207 I 210 I 222 I 248 I 273 I 35 I Entremets, desserts, déjeuners 1 0 1 0 I 0 I 0 I 0 I 0 I 0 1 36 I Bouillons et potages I 44 I 38 I 44 I 50 I 78 I 58 I 50 I 37 I Produits alimentaires divers I 455 I 545 I 651 I 783 I 992 11 093 11 330 I
403 I PRODUITS ALIMERrAIRES DIVERS 14 427 14 721 15 433 16 448 18 247 19 298 19 134 I
1985
103 1 439 127 60 49
650 29
1 187 524 5
1986
151 1 520 157 54 26
670 36 957 607 13
1 989 12 290 12 880 13 314 13 790
1 983 I 12 668
I ( 3 312
I 13 496
I 14 245
24 004 128 974 133 310 I 138 773
I 146 517
INf.XJSTRIFS AGRICOLES ET ALIMF TAIRE 138 192 144 981 152 064 159 839 167 846
4 173 I 4 191
5 096 I 4 039
47 929 45 865
71 402 1 69 623
41
42
T. 03
IAA
BOISSONS ET ALCOOLS
PRODUITS A BASE DE TABAC
AUTRES PRODUITS DES IAA
TABLEAU N° 24 (FIN)
VALEUR DES IMPORTATIONS
(Millions de francs courants)
1980 I 1981 I 1982 I 1983 ( 1984
151 301 611 79 1 92 761 I 936'1 1 099 11 251 11 260 23 I 22 ( 29 I 59 I 74 45 1 43 1 581 60f 61 21 I 22 I 28 I 25 I 27 545 I 523 I 568 I 605 I 642 7 I 7 1 11 I 241 26
473 I 535 I 776 I 853 11 089 97 I 169 I 246 I 354 I 515 21 31 41 41 4
01
Alcool 02
Eau-de-vie naturelle 03
Liqueurs et apéritifs 04
Apéritifs à base de vin 05
Campagne et mousseux 06
Bière 07
Cidre 08
Jus de fruits et légumes 09
Boissons non alcoolisées élaborées 10
Eaux minérales
1980 I 1981 I
f 3 658 1 4 895 1 1 332 1 1 902 I
842 I 928 1 1 693 1 2 684 1 7 525 1 10 409 1
1982 I 1983 I 1984
5 790 1 5 871 1 6 963 1 937 1 2 410 1 3 269 1 002 1 1 082 1 1 126 2 762 1 3 133 1 3 233
11 491 112 496 114 591
PRODUITS ------------------------------------
02 I Viandes fraîches 03 ( Cuirots et peaux brutes 04 I Charcuterie et conserves de viandes 05 I Viandes de volailles
35 I VIANDES ET CONSERVES DE VIANDES
8025 5685
2 096 I 5 727 I 3 296 f
9865 53 I
959 624
2 437 6 372 3 854 1 057
59
392 1 742
520 13
2 667
433 I 1 844 1
701f 49f
I 3 027 I
537 2 086
835 67
3 525
TABLEAU N° 25
VALEUR DES EXPORTATIONS
(Millions de francs courants)
11 I Laits liquides I 423 I 607 I 738 12 I Produits laitiers frais I 214 I 281 I 341 13 I Beurre 11 638 12 563 12 416 14 I Fromages 13 638 f 4 362 15 022 15 I Laits concentrés, laits secs 12 408 13 280 13 102 16 I Produits dérivés de l'indust laitière 1 652 I 660 I 918 20 I Crèmes glacées, glaces et sorbets 1 28 I 33 I 40
1985 I 1986 (
6 659 ( 7 000 I 3 229 I 2 676 1 1 179 ( 1 282 ( 3 056 I 3 277 1
14 123 ( 14 235 5
1 031 I 1 390 1 719 I 670 I
2 483 I 1 314 I 6 712 ( 6 521 1 3 673 1 4 251 1 1 130 I 1 089 I
58 1 62 1 1
36 I LAITS ET PRODUITS LAITIERS
T. 02 I WIAL DU 35 ET 36
01 I Conserves de fruits et confitures 02 ( Conserves de légumes, surgelés 03 ( Conserves de poissons, surgelés 04 ( Plats cuisinés, surgelés
37 I CONSERVES
9 001 111 786 I f 16 526 122 195 I
239 I 301 I 1 343 I 1 513 (
413 I 513 I 21 41
1 f
997 I 2 331 1
12 577 113 528 115 362
24 068 126 024 129 953
15 806 115 297
29 929 1 29 532
502 I 505 f 2 227 ( 2 191 1
9055 1 092 I 675 911
3 701 1 3 879 I
TABLEAU N° 25 (SUITE)
VALEUR DES EXPORTATIONS
(Millions de francs courants)
PRODUITS ------------------------------------
01 I Farine 02 I Biscuits, biscottes, pâtisserie ind 03 I Semoule 04 I Pâtes alimentaires 05 I Céréales secondaires 06 I Malt 07 I Produits amylacés 08 I Aliments pour animaux 39 I PRODUITS DU TRAVAIL DU GRAIN
401 I CORPS GRAS
402 1 SUCRE 31 I Chocolaterie, confiserie 32 I Café, chicorée, épices 33 I Condiments, vinaigres, sauces 34 I Alim. diététiques bébés, de régime 35 I Entremets, desserts, déjeuners 36 I Bouillons et potages 37 I Produits alimentaires divers
1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 I I 1985 I 1986
1 904 12 183 12 121 11 500 12 892 12 848 12 004 562 I 721 I 748 I 975 11 189 11 333 11 355 93 I 82 I 137 I 180 I 88 I 95 I 116 72 I 90 I 103 I 109 I 121 I 122 I 111
163 I 164 I 187 I 512 ( 586 I 430 I 572 1 029 11 310 11 532 11 779 11 854 11 834 11 535 716 I 921 11 008 11 137 11 316 11 463 11 527
1 979 I 2 403 I 2 797 I 3 428 I 4 076 I 3 796 I 3 697 6 518 17 874 18 633 19 620 112 122 111 921 110 917
I 1
I 868 12
I 023 12
I 223 12 520
I 13 852
I 13 841
I 12 138
6 577 17 639 16 565 16 801 16 738 15 240 14 469
1 219 I 1 296 I 1 438 I 1 702 I 2 149 I 2 604 I 2 499 739 I 704 I 957 I 946 11 069 11 307 11 416 193 I 249 I 303 I 386 I 385 I 426 458 532 I 621 I 792 I 799 I 975 11 021 I 884
01 01 01 01 01 01 0 95 I 86 I 109 I 95 I 95 I 106 I 104 663 I 788 I 891 11 026 11 166 11 219 11 256
403 I PRODUITS ALIMENTAIRES DIVERS 13 441 13 744 14 490 14 954 15 839 16 683 16 617
TABLEAU N° 25 (FIN)
VALEUR DES EXPORTATIONS
(Millions de francs courants)
PRODUITS 1 I 1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 I .1985 I 1986
01 I Alcool I 197 I ---------------------------------------I--------I--------I--------I--------I--------I--------I-------
427 I 329 I 421 I 447 I 487 I 505 02 I Eau-de-vie naturelle 13 517 14 301 ( 4 425 15 120 15 768 16 197 16 015 03 I Liqueurs et apéritifs I 749 I 880 I 953 11 100 11 316 11 423 11 288 04 I Apéritifs à base de vin I 197 I 212 I 262 I 260 I 215 I 235 I 240 05 I Champagne et mousseux 12 144 12 450 12 664 13 158 14 058 14 827 15 446 06 I Bière I 177 I 211 I 265 ( 289 I 336 I 356 ( 357 07 I Cidre I 55 I 59 I 67 I 92 I 103 I 117 I 141 08 I Jus de fruits et légumes I 156 I 142 I 198 I 228 I 219 I 294 I 305 09 I Boissons non alcoolisées élaborées I 66 I 68 I 83 ( 130 I 173 I 344 I 342 10 I Eaux minérales I 449 I 547 I 607 I 746 I 893 I 950 1 1 111
41 I BOISSONS ET ALCOOLS I 7 707 I 9 297 I 9 853 111 544 113 528 115 230 115 750
42 ( PRODUITS A BASE DE TABAC I 418 I 444 I 521 I 560 I 588 I 615 I 571 T.03 I AUTRES PRODUITS DES IAA 128 586 133 424 135 042 139 026 146 192 147 231 144 341
1M I INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES I
145 112 155 619 159 110 165 050 176 145 177 160 173 873
-51-
1 1 CHAPITRE III
I (
LES PRIX
I. POURSUITE DU RALENTISSEMENT DE LA HAUSSE DES PRIX A LA PRODUCTION (Tableau n° 26)
En 1986 on constate la poursuite du ralentissement de la
hausse des prix dans les industries agricoles et alimentaires
(+ 0,9 % en 1986 pour les prix à la production contre + 2,8 % en
1985) comme dans le reste de l'industrie (+ 1,5 % en 1986 contre
+ 6 % en 1985). Les produits agro-alimentaires connaissent ainsi,
pour la quatrième année consécutive, un taux d'augmentation des
prix inférieur à celui des autres produits industriels alors
qu'il était supérieur jusqu'en 1982.
Ce ralentissement s'explique par la baisse sensible du
rythme de hausse des prix des consommations intermédiaires de la
branche. En particulier, les prix des livraisons agricoles
enregistrent de 1982 à 1986 une forte décélération, passant de
+ 12,5 1 à - 0,2 % en fin de période.
TABLEAU N° 26
TAUX DE CROISSANCE ANNUEL DES PRIX A LA PRODUCTION en t
11980 11981 11982 11983 11984 11985 11986 I
Prix à la production des 1 9,1 112, 8 112, 5 I 8, 1 I 9,1 I 2, 8 I 0, 9 I produits des IAA (UO2)
I I I I I I i Prix des livraisons de I I I I I I I I l'agriculture 16, 1 I11,7 112,5 I 6,6 I 3,4 I 1,1 10,2 1
-52-
II. FORTE BAISSE DES PRIX DU COMMERCE EXTERIEUR
TABLEAU N° 27
EVOLUTION DES PRIX DU COMMERCE EXTERIEUR
(en %)
I I 1980 ------
I i 1 1981 ----- II 1982 -----
1 1983 -----
1 1984 -----
1 1985 ------
1 1986 ---_ II
Importations I 3,9 I 15,1 12,4 I I 8,2
I I 11,5
I I- 0,9 I- 9,4 I
Exportations I 12,4 I 15,4 I 8,0 J 8,3 I 6,8 I- 0,6 I- 7,0 I Termes de l' é- I I I I I change (1) I 8,2
I I 0,3 I- I i
3,9 I I 0,1 I-
I 4,2 I 0,3
I I 2,6 I I
Les prix à l'importation des produits agricoles ont une
évolution de - 8,6 % en 1986 contre + 0,2 t en 1985 et ceux des
I.A.A. diminuent de - 9,4 t contre - 0,9 t en 1985. Dans les deux
cas, la baisse est beaucoup plus nette en 1986 qu'en 1985.
La baisse des cours mondiaux des produits agro-
alimentaires correspond à une concurrence intense entre les pays
exportateurs (voir chapitre précédent) renforcée par la baisse du
dollar (- 22,9 t en moyenne annuelle).
La décroissance des prix à l'importation (voir tableau
n° 28) est imputable aux deux grandes branches, mais plus
particulièrement aux "Autres I.A.A." qui représentent 65,9 % des
importations des I.A.A. et connaissent une diminution de - 11,7 t
(1) Rapport des indices du prix des exportations st du prix des importations
-53-
de ses prix alors que les "Industries de la viande et du lait" ne
voient leurs prix diminuer que de - 4,5 1. Les produits de
celles-ci s'échangent, en effet, beaucoup à l'intérieur de la CEE
où interviennent les mécanismes de soutien. A l'exception du
sucre dont les importations proviennent surtout des départements
d'outre-mer où les prix sont garantis, les prix de tous les
autres produits diminuent, de - 39,7 1 pour les huiles et corps
gras à - 0,4 % pour les produits alimentaires divers.
On constate, de même, une forte accentuation de la
baisse du prix des exportations des IAA : - 7 % en 1986
contre - 0,6 % en 1985. Les deux grandes branches contribuent
presque également à cettè baisse. Pour la première, il faut noter
surtout une baisse des prix des viandes et conserves de viande'
(- 10,2 %) alors que, pour la deuxième, ce sont les prix des
produits très concurrencés sur le marché mondial qui baissent à
l'export de façon importante : les huiles et corps gras
(- 39,7 %) et les produits du travail du grain (- 11,7 %).
On remarquera d'ailleurs que l'écart constaté entre les
évolutions de prix à l'intérieur et à l'extérieur, souvent
important dans les I.A.A., a été en 1986 d'une ampleur encore
accentuée par rapport à 1985, année déjà considérée comme
remarquable sur ce point.
Pour la deuxième année, les termes de l'échange (rapport
des indices du prix des exportations et du prix des importations)
sont supérieurs à 100 pour les I.A.A.. En fait ils sont
inférieurs pour "la viande et les produits laitiers", alors
qu'ils sont supérieurs pour "les autres produits des IAA".
-54-
TABLEAU N° 28
EVOLUTION DES PRIX DU COMMERCE EXTERIEUR PAR TYPE DE PRODUIT DES IAA
(en %)
1980 1981 1982 1983 1 1.984 1985 1986 i I I I SDI i P
I Viande-lait imports 1 2,6 I 13,4 I 15,1 I 3,8 1 2,3 I 2,1 I- 4,5 I exports I- 0,2 1 17,1 I 15,2 I 4,5 I 4,1 I- 1,8 I- 6,5 I T.de l'éch I- 2,7 I 3,3 I 0,1 I 0,7 I 1,8 I- 3,8 I- 2,1
I Autres produits des I. A. A. I I I I I I I irnport.s I 4,6 I 16,0 I 10,9 I 10,8 I 16,3 I- 2,3 (-11,7 1 exports I 21,6 I 14,2 I 3,5 I 10,3 I 8,7 I 0,2 I- 7,3 I T.de l'éch I 16,3 I- 1,6 (- 6,7 I- 0,5 I- 6,5 I 2,6 I 5,0 I
III. RALENTISSEMENT DU RYTHME DE HAUSSE DE CROISSANCE DES PRIX A LA CONSOMMATION DES MENAGES (Voir tableau n° 29 et graphique n° 7)
Il n'est pas étonnant, dans. ces conditions, que les prix
à la consommation des ménages aient également connu une évolution
ralentie (+ 3,1 % contre + 4,3 % en 1985). Contrairement aux
années antérieures, les taux constatés aux différents stades de
la filière agro-alimentaire s'écartent sensiblement: + 0,9 % à la
production et + 3,1 % à la consommation. Ceci s'explique
notamment par la forte baisse des prix à l'exportation qui influe
sur les prix. Dans l'agro-alimentaire, le ralentissement des
hausses de prix est plus précoce et plus fort qu'ailleurs : il
résulte, en effet, à la fois de la décélération des prix des
livraisons agricoles et de celle des prix mondiaux.
-55-
Cette année encore, pour la deuxième année consécutive
et contrairement aux années antérieures, on remarque que les prix
à la consommation des produits des IAA évoluent moins vite que
ceux du reste de - l'industrie (donc hors énergie). Les IAA ont
réagi plus vite au ralentissement des prix constaté hors de
France en raison de leur sensibilité aux prix des livraisons
agricoles.
TABLEAU N° 29
EVOLUTION DES PRIX A LA CONSOMMATION DES MENAGES
1980 1 1981 1 1982 1 1983 1 1984 1985 1 1986
Produits des IAA I 10, 3 1 13, 0 1 13, 8 1 9, 3 1 7, 5 1 4, 3 1 3, 1 1
Produits du reste de I
I I I I I I
I I
I I I I
l'industrie (U04 à U06) I 12,8 I 10,9 I 10,0 I 8,7 I 7,5 I 6,0 I 5,0 I
Tous biens et services I I I I I
I I
I I
I I I I
marchands (U01 à U013) I 13,0 I 13,0 I 11,6 I 9,6 I 7,6 I 5,9 I 2,7
Prix relatif des pro- I I I I duits IAA I- 2,4 I 0,0 I 2,0 I- 0,3 I- 0,1 I- 1,5 I 3,9
Le recul de la hausse des prix (voir tableau n° 30) est
le même à la consommation (- 1,3 point) pour les deux grandes
branches. Par contre, à la production, il est sensiblement plus
accentué pour "Viandes-lait" (- 1,9 point) que pour "les autres
produits des I.A.A." (- 1,1 point) .
-56-
TABLEAU N° 30
EVOLUTION DES PRIX A LA PRODUCTION ET A LA CONSOMMATION
PAR GRANDE BRANCHE
(en %)
1980 1 1981 1 1982 11983 ( 1984 ( 1985 11986
Viande-lait pioduct. I 6,6 I 12,5 I 14,3 I 6,0 I 5,1 I 3,3 I 0,4 conscE n. I 9, 7 I 13,2 I 14,8 I 8,2 I 6,1 I 3,7 I 2,6 I
Autres produits des I.A.A. I I product. 111, 5 I 13,0 I 10,8 I 10,1 I 9,1 I 2,4 I 1,3 I consarrn. 1 11,1 112, 8 I 12,6 I 10,5 I 9,3 I 5,0 I 3, 7 I
GRAPHIQUE N° 7
HAUSSE ANNUELLE DES PRIX A LA CONSOMMATION
produits iaa
biens services
20r
18
16
14
12
10
8
6
2
Û'.- 1130
1981 1982 1983 1984 1985 1986
TABLEAU N° 31
TAUX DE CROISSANCE ANNUEL DES PRIX A LA CONSOMMATION DES MENAGES
(en %)
1980 I 1981 I 1982 ( 1983 I 1984 I 1985 ( 1986
9,2 I 13,0 I 15,2 I 8,0 I 5,8 I 3,2 I 2,0
10,7 I 13,4 I 13,5 I 8,8 I 6,6 I 4,5 I 3,7
10,5 I 12,4 I 13,0 I 10,3 I 8,8 I 6,1 I 3,2
12,8 I 12,8 I 12,5 ( 12,0 I 8,5 I 1
5,5 ( 3,7
10,1 I 12,3 I 11,3 I 10,7 I 6,7 I 6,1 I 4,6 - 3,9 I 23,8 I 2,5 I 3,8 I 34,7 I 6,0 ( - 13,9
12,3 I 13,3 I 12,5 I 10,3 I 7,3 I 5,3 ( 5,0
9,6 I 7,4 I 12,2 I 11,5 I 12,0 I 7,3 I 5,5
14,1 I 15,6 p 11,1 I 10,2 6,0 I 4,6 I 4,4
12,6 ( 14,6 I 20,0 f 9,1 I 6,1 I - 1,3 I 6,5
10,3 I 13,0 I 13,8 I 9, 3 I 7,5 I 4,3 I 3,1
Viandes et conserves de viandes
Laits et produits laitiers
Conserves
Pain et pâtisserie
Produits du travail du grain
Corps gras
Sucre
Produits alimentaires divers
Boissons et alcools
Produits à base de tabac
TABLEAU N° 32
TAUX DE CROISSANCE ANNUEL DES PRIX A LA CONSOMMATION DES MENAGES
QUELQUES PRODUITS DU "NIVEAU 600"
(en })
I I PRODUITS
-------------------------------------- I I 1980 I I I 1981 I 1982
I I 1983
I I 1984
I I 1985 I
I I 1986 I -----I
135.02 I Viandes fraîches I-------- I 8,5
I--------I-------- I 13,1 I 15,8
I-------- I 8,0
I-------- I 4'7
I--------I--- I 2,6 I 1,8 I
136. 11 I Laits liquides I 10, 4 I 14, 3 I 15, 0 I 9, 0 I 7, 3 I 4,1 I 2, 5 I 12 I Produits laitiers frais I 11,3 I 14,4 I 12,0 I 9, 3 I 6,7 I 5,6 I 4,0 I 13 I Beurre I 12,0 I 12,9 I 12,0 I 6,0 I 2,0 I- 1,7 I 3,0 I 14 I Fromages I 9,3 I 12,5 I 14,0 I 9,7 I 8,1 I 6,3 I 4,0 I 15 I Laits concentrés, secs I 15,3 I 14,1 I 12,2 I 9,0 I 7,1 I 5,1 I 3,6 I
139.01 I Farine I 10,1 I 13,7 1 11,8 I 10,0 I 7,5 I 4,0 1 3,8 1 139.08 1 Aliments pour animaux I 8,0 I 6,4 1 7,5 I 8,7 I 6,3 1 1,1 I 4,3 I
n o,
TABLEAU N° 33
TAUX DE PROGRESSION ANNUEL DES PRIX A L'IMPORTATION
(en%)
PRODUITS ---------------------------------------
I 1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 I 1985 I 1986 I - ----I
35 I Viandes et conserves de viandes I--------I-------- I 1, 3 I 14, 0 I
I-------- 14, 8 I
I-------- 3, 7 I
I-------- 3, 5 I
I-------- 2, 0 I-
I--- 4, 7 I
36 I Laits et produits laitiers I 9, 4 I 10,6 I 16,6 I 4,1 I- 3.9 I 3,0 t - 3.9 I
T.02 I VIANDES - PRODUITS LAITIERS I 2,6 I 13,4 I 15,1 I 3,8 I 2,3 I 2,1 I- 4.5 I '°
37 I Conserves ( 6,8 I 8,6 I 15,3 I 7,1 I 7.7 I 0,6 I - 4.4 I 39 I Produits du travail du grain I 6, 7 I 15, 5, I 12, 8 1 11, 7 I 8, 6 I 1,1 I- 2, 5 I 401 I Corps gras I- 2,2 I 30,3 I 1,7 I 12.5 I 35,3 I - 14,0 I - 28,9 I 402 I Sucre I 15,7 I 21,1 I 4.3 I 7,6 I 8,5 I 7,0 I 1,2 I 403 I Produits alimentaires divers I 0, 2 I - 0, 3 I 16, 3 I 15, 5( 17, 8 I 3, 5 I - 4, 2 I 41 I Boissons et alcools I 11, 4 I 9, 3 I 15, 8 I 9, 0 I 9, 6 I 6, 5 I- 7, 3 I 42 I Produits à base de tabac I 25,0 I 28,4 I 20,2 I 6,8 I 0,8 I 2,5 I- 15,5 I
T.03 I AUTRFS PRODUITS DES IAA I 4,6 I 16,0 I 10,9 I 10,8 I 16,3 I - 2,3 I- 11,7 I
IAA I INDUSTRIE'S AGRICOLES ET ALIMENTAIRES I 3, 9 I I
15, 1 I I
12, 4 I I
8, 2 I I
11, 5 I- 1
0, 9 I - 9, 4 I
TABLEAU N° 34
TAUX DE PROGRESSION ANNUEL DES PRIX A L'EXPORTATION
(en %)
I PRODUITS ---------------------------------------
I 1980 I --------
1981 I 1982 I -- ---I
35 ( Viandes et conserves de viandes II-------- I - 9, 4 I 17, 3 I
I--- 13, 6
36 I Laits et produits laitiers I 8,9 I 16,9 ( 16,8 I
T.02 I VIANDES - PRODUITS LAITIERS I - 0,2 I 17,1 I 15,3
37 I Conserves I 7,3 I 13.9 I 14,8 I 39 I Produits du travail du grain I 16,3 I 16,8 I 12,0 I 401 I Corps gras I- 6,7 I 9,9 I 6,5 I 402 I Sucre I 83,5 I 11,2 I- 24,2 I 403 I Produits alimentaires divers I 5,6 I 7,9 ( 15,8 I 41 I Boissons et alcools I 11,9 I 18,8 I 13,6 I 42 I Produits à base de tabac I 22,2 I 4,4 I 18,0
T. 03 I AUTRES PRODUITS DES IAA f 21,2 I 14,2 I 3,5
IAA I INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENT'AIRES I 12, 4 I 15, 4 I 8, 0
1983 I 1984 I 1985 I 1986 I
4,3 I 6,1 I- 5,0 I- 10,2 I 6, 5 1 3,2f 1,11 - 2, 8 1 5.4 I 4,1 I- 1,8 I - 6,5
6,1 I 3,2 I 1,1 I - 2,1 I 9,0 I 8,8 I - 1,0 I -11,7 I 16,5 I 50,3 I - 8,8 I - 39, 7 I 15,0 I - 4,7 I - 9,0 I - 7,5 I 9,0 I 11,5 I 4,5 I - 0,4 I 9,1 I 7,5 I 5,0 I - 1,3 11,5 I 16,0 I 8,5 I 6,6 I 10, 3 I 8, 7 I 0, 2 I- 7, 3 8,3 I 6,8 I - 0,6 I- 7,0
TABLEAU N° 35
EVOLUTION DES TERMES DE L'ECHANGE
(aux prix 1980)
(en%)
PRODUITS 1980
35 I--------------------------------------- ( Viandes et conserves de viandes
I------ ( 100
36 I Laits et produits laitiers I 100
T.02 I VIANDES - PRODUITS LAITIERS I 100
37 I Conserves I 100 39 Produits du travail du grain I 100 401 Corps gras I 100 402 I Sucre I 100 403 I Produits alimentaires divers I 100 41 ( Boissons et alcools I 100 42 I Produits à base de tabac I 100
T. 03 I AUTRES PRODUITS DES IAA I 100
IAA ( IN USTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES I 100
1981 I 1982 I 1983 I 1984 I 1985 I 1986 103 I 102 I 102 I 105 I 98 I 92 106 I 105 I 107 I 117 I 117 I 123 103 I 103 I 104 I 107 I 103 ( 102
105 0 104 I 103 I 99 ( 99 I 101 101 f 101 I 99 I 98 I 97 ( 89 84 I 88 I 91 I 102 I 108 I 91 92 ( 67 I 71 I 63 I 53 I 49 108 I 107 I 101 I 96 I 97 101 109 I 107 108 f 107 I 105 I 112 81 I 80 I 83 I 96 I 101 I 128
98 I 92 I 92 I 87 I 90 96
100 I 96 I 97 I 93 I 95 I 98
-63-
1 1 CHAPITRE IV I
I I
L'EMPLOI
I. EFFECTIFS EN BAISSE (voir graphique n° 8 et tableau n° 36)
En 1986, pour la deuxième année consécutive, les
industries agricoles et alimentaires ont perdu des effectifs
(- 0,8 %), mais de façon sensiblement moindre que le reste de
l'industrie (- 2,5 %). Il s'agit là d'un phénomène nouveau pour
les I.A.A., celles-ci ayant réussi, les années précédentes, à
maintenir et, même, à accroître légèrement leurs effectifs malgré
la crise. Cette année encore, les industries de la viande et du
lait (- 1,2 %) perdent un peu plus de leur effectif total que les
autres I.A.A. (- 0,8 %) . Ceci est un effet de l'application des
quotas : l'industrie laitière, employeur important des IAA, voit
son développement entravé et doit réduire ses effectifs (- 1,3 %)
alors qu'antérieurement, elle pouvait se développer au rythme de
croissance de la production de lait, sans tenir compte des
débouchés de ses produits.
-64— GRAPHIQUE N° 8
EFFECTIFS SALARIES DANS LES IAA ET LE RESTE DE L'INDUSTRIE
(1980 = 100)
ind agri alirn Sutra_, indus. (i Li4. ui t6)
110 indiœ:ltÛ en i9ouÙ
105
95
90
~5
5Û L 1980
1981 1982 1983 19134 1985 1'386
-65-
Dans les industries de la viande et du lait le nombre
de non-salariés reste faible et tend à baisser (de 4 900 en 1980
à 4 300 en 1986). Dans les autres I.A.A., par contre ce chiffre,
beaucoup plus important en raison de la boulangerie-pâtisserie
artisanale, augmente régulièrement de 20,3 % à 21,2 t.
TABLEAU N° 36
EFFECTIFS DES DEUX GRANDES BRANCHES DES IAA
(en milliers)
1980 1 1981 1 1982 1983 1984 1985 1 1986
Viande-lait 1174,7 178,0 I (183,7
I 1183,3
I 184,8
I 180,9
I I 1178,8 I
dont salariés 1169,8 (173,4 1179,3 1179,0 180,5 176,6 174,5 1
1 Autres IAA (411,1 (409,7 I 1410,5
I 1412,6
I 1413,3
I 1408,6
I I (405,8 I
dont salariés (327,5 (326,2 I326,5 (327,6 1327, 3 322,3 (319,8 1
I Toutes IAA 585,8 I 587,7
I (594,2
I 1595,9
I (598,1
I 589,5
I (584,6 1
I dont salariés 1497,3 499,6 (505,8 1506, 6 (507,8 498,9 494,3 I
Les sources de la Comptabilité Nationale ne fournissent
pas d'informations sur l'emploi en 1986 à un niveau fin. Mais les
statistiques de l'UNEDIC2 permettent de connaitre les effectifs
au 31 décembre 1985 et en "niveau 600" (tableau n.° 39).
2 Statistiques de secteur, de branche. De pLus, elles excluent Les coopé- rati.ves qui ont un poids important dans L'industrie de La viande et L'industrie Laitière.
Ces statistiques, détaillées par sexe, permettent par
ailleurs de juger de l'importance de l'emploi féminin. De ce
point de vue, les I.A.A. sont une activité dans laquelle le
recours au travail féminin est relativement fréquent : dans le
champ UNEDIC, la proportion des femmes parmi les salariés
atteignait en 1985,35,4 1, ce pourcentage étant compris entre 29
et 40 1 pour la majorité des activités (5 sur 7) . Font exception
les boissons et alcools où la part des femmes n'est que de 24 %
et à l'inverse, les conserves, activité où plus de la moitié des
effectifs sont féminins (51,5 %).
II. LA DUREE ANNUELLE DU TRAVAIL EST STABLE
Le comportement des IAA est proche de celui du reste de
l'industrie (voir tableau n° 37) : la durée annuelle du travail
dans les IAA est stable alors qu'elle avait tendance à baisser
plus que dans le reste de l'industrie. Elle atteint maintenant un
niveau voisin alors qu'elle était antérieurement supérieure.
TABLEAU N° 37
DUREE ANNUELLE DU TRAVAIL
(Unité heure par salarié)
1980 1981 1982 1983 1 1984 1 1985 1986
Viande-lait Il 745 i Il 716
I Il 630
I Il 625
I Il 630
I Il 618
I i I1 621 I
Autres IAA I Il 711
I Il 693
I Il 618
I Il 612
I Il 616
I I1 601
I I I1 598 1
Ensemble IAA Il 723 Il 701 I Il 622
I Il 617
I Il 621
I Il 607
I i I1 606 I
Reste de l' Ind. I I I I I I I
(U04 à U06) Il 712 Il 691 Il 618 I1 608 I1 610 Il 603 I1 604 1
TABLEAU N° 39
LES EFFECTIFS SALARIES AU 31 DECEMBRE
1985
35. IM)US'IRIE DE LA VIANDE
01 Abattage du bétail 04 Fabrication de charcuterie et de conserves de viande 05 Abattage de volailles
36. INDUSTRIE LAITIERE
10 Industrie laitière 20 Fabrication de crèmes glacées, glaces et sorbets
37. FABRICATION DE CONSERVES
01 Conserveries de fruits et confitures 02 Conserves de lèguDes 03 Conserves de poissons 04 Préparation de plats cuisinés
38. BOULANGERIE-PATISSERIE
10 Fabrication indult. de pain et de pâtisserie fraîche 40 Boulangerie-pâtisserie 50 Pâtisserie
77 454 I 79 440
19 359 I 21 333 44 129 I 44 410 13 966 I 13 697
64 486 I 63 860
55 925 I 55 737 8 561 I 8 123
30 678 I 31 320
2 924 I 3 021 10 535 I 10 712 9 774 I 9 918 7 445 I 7 669
Total I Hamies
77 727 I 50 895
21 062 I 16 694 42 976 I 27 087 13 689 I 7 114
60 936 I 42 103
52 601 I 37 289 8 335 I 4 814
31 770 I 15 395
3 110 1 I 1 584
11 055 I 6 238 9 795 I 3 650 7 810 I 3 923
148 538 I 89 726
15 979 I 10 562 105 629 I 63 971 26 930 I 15 193
Femmes
26 832
4 368 I 15 889 I 6 575 I
18 833 I
15312 (~ 3 521 I i
16 375 I
1 526 I 1
4 817 I 6 145 I 3 887 I
58 812 I
5 417 I 1
41 658 I 11 737
145 575
147 071
14 122
15 148
104 068
104 660
27 385
27 263
TABLEAU N° 39 (SUITE)
LES EFFECTIFS SALARIES AU 31 DECEMBRE
39. TRAVAIL DU GRAIN
01 Meunerie 02 Biscuiterie, biscotterie 03 Sexy Merle 04 Fabrication de pâtes alimentaires et couscous 05 Transformation de céréales 06 Malterie 07 Fabrication de produits amylacés 08 Fabrication d'aliments pour animaux
40. FABRICATION DE PRODUITS ALIME'tPAIRES DIVERS
11 Fabrication d'huiles, corps gras bruts 12 Fabrication d'huiles, corps gras raffinés, margarine 21 Sucrerie, raffinerie de sucre 31 Chocolaterie, confiserie 32 Torréfaction et brûlerie de café, thé, préparation
d'épices et aromates 33 Fabrication de condiments, vinaigre, sauces
1985 I 1983 I 1984 I----------------------- --- --- I
---------- I---------- Total
I---------- I Hamwes I----------
I Femmes I I----------I
62 330 I 61 121 I 59 712 I 40 813 I 18 899 I
I 10 984
I I 10 839
I I 10 739
I I 8 847
I I 1
I 892 I
23 591 I 22 865 I 22 027 I 11 106 I 10 921 I 295 I 268 I 300 I 239 I 61 I
4 176 ( 4 156 I 4 002 I 2 383 I 1 619 I ô~ 527 I 435 I 376 I 265 I 111 I 724 I 666 I 654 I 538 I 116 I
4 418 I 4 543 I 4 555 I 3 719 I 836 I 17 615 I 17 349 I 17 059 I 13 716 I 3 343 I
I I 65 131
I I I 62 503
I I I 59 246
I I I 38 471
I I I 20
I I 775 I
I 4 513
I I 2 484
I I 2 321
I I 1 830
I I
I 491 I
3 705 I 5 049 I 4 696 I 3 734 I 962 I 13 362 I 12 739 I 11 482 I 10 001 I 1 481 I 21 932 I 21 462 I 20 503 I 10 358 I 10 145 I
7 932 I 6 735 I 6 523 I 4 126 I 2 397 I 2 804 I 2
I 694 I 2 572 I 1 501 I 1 071 I
34 Fabrication d'aliments diététiques, aliments pour bébé 35 Fabrication d'entremets, desserts et petits déjeuners 36 Fabrication de bouillons et potages 37 Fabrication de produits alimentaires divers
41. FABRICATION DE BOISSONS - ALCOOLS
01 Distillation d'alcool 02 Distillation d'eau-de-vie naturelle 03 Production liqueurs et apéritifs alcool autres
qu'à base de vin 04 Production d'apéritifs à base de vin 05 Champagnisation 06 Brasserie 07 Cidrerie 08 Production de jus de fruits et de légumes 09 Fabrication de boissons non alcoolisées élaborées 10 Production d'eau minérale naturelle
1983
1 723 1 565 1 933 5 662
54 458
1 050 I 5 059
9 1 8 11 1 2 4 9
311 283 835 588 160 285 702 174
TABLEAU N° 39 (FIN)
LES EFFECTIFS SALARIES AU 31 DECEMBRE
1985 I 1984 I--------------------------- -----I
---------- Total I Hacrmes I F rmnes I
-----I 1 985 I 2
I---------- 034 I 1
I---------- 109
I----- I 925 I
1 563 I 1 485 I 773 I 712 I 1 901 I 1 817 I 1 022 I 795 I 5 891 I 5 813 I 4 017 I 1 796 I
52 154 I 49 978 I 38 000 I 11 978 I I
891 I I 789
I I 631
I I
I 158 I ô~
4 848 I 4 724 I 3 109 I 1 615 I O
9 084 I 8 705 I 5 894 I 2 811 I 1 193 I 1 180 I 821 I 359 I 7 695 ( 7 415 I 5 377 I 2 038 I 11 232 I 10 428 ( 8 977 I 1 451 I 1 302 I 1 121 I 880 I 241 I 2 170 I 2 048 I. 1 530 I 518 I 4 537 I 4 327 I 3 297 I 1 030 I 9
I 202 I 9
I 241 I 7
I 484 I 1
I 757 I
I
171 I 157 I 111 I 46 I
497 640 1488 064 1315 514 1172 550 I
42. TRANSFORMATIC*I DU TABAC (SANS SEITA)
152
IAA 35 à 42
500 264
Source : UNEDIC
-71-
CHAPITRE V I f f
L'INVESTISSEMENT
Après la légère baisse des investissements observée en
1985 (- 0,7 % d'après le compte semi-définitif. 1) l'année 1986
connaît une augmentation de 1,4 % en volume (voir graphique n° 9
et tableau n° 40). Les IAA font donc, en 1986, un effort
d'investissements voisin de celui du reste de l'industrie qui,
selon les mêmes sources, les augmente de 3,7 % en volume en 1986
alors qu'elle les avait accrus de 11,5 % en 1985.
TABLEAU N° 40
CROISSANCE EN VOLUME DE LA F. B. C. F. (SQS + EX)
I i 11980
I 11981
I 11982
I 11983
i 11984
I 11985
I I 11986 I
I I. A.A.
I I- 5,7
I I 3,7
I I- 0,2
I I- 1,5
I I 10,2
I I- 0,7 I 1,4
Reste de l'industrie I I I
I I
I I
I I
I
(0104 à 1306) 1 8,4 1-10,3 I- 6,1 I- 0,6 1 3,8 1 11,5 1 3,7 1 dont 1 I 1
I Biens intermédiaires I 4, 7 I 17,1 I -14,1 I 4,4 I 6,1 1 13,4 I- 1,9 I I Biens d'équipement I 17,2 I - 3,7 I- 3,2 I- 6,5 I 0,4 I 12,5 I 7,6 I Biens de consommation I 1,9 I 14,4 I 6,8 I 1,2 I 5,7 I 5,9 I 8,7 I
-72—
GRAPHIQUE N° 9
TAUX D'INVESTISSEMENT DES INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES
(fbcf/valeur a jout.Ne)
taux d' irivest.issemer,t
17
t f,
15
19 :1 1982 19ô3 1984 1985 136h
46 1 37 I 47 I 44
3 47
2 56
0 38
-73-
Cette croissance des investissements est due uniquement
aux industries de la viande et du lait (+ 6,4 % après - 3,8 % en
1985), les autres produits des I.A.A. étant en légère décrois-
sance par rapport à 1985 (- 1,1 % en 1985 après + 1 % en 1984).
D'après l'enquête sur les investissements dans l'indus-
trie de novembre 1986 (voir tableau n° 41) les industries agro-
alimentaires, investissent peu pour étendre leur capacité de
production ou s'adapter à de nouvelles fabrications alors
qu'elles se modernisent ou renouvellent leur capacité de
production.
TABLEAU N° 41
POSSIBILITES, DESTINATION ET OBSTACLES DES INVESTISSEMENTS
DANS LES IAA
(en %)
II. POSSIBILITES Proportion d'entreprises pouvant investir
III. DESTINATION Part des investissements
de renouvellement d'extension de capacité • d'adaptation à de nouvelles fabrications
de modernisation
IIII. OBSTACLES RII1CC IRES PAR LES arrREPRISES QUI NE PEUVE2 T INVESTIR Hésitation à s'endetter Difficulté d'obtenir des concours exté-rieurs Insuffisance des marges d'autofinancement
Juin I Nov. Juin I Nov. I 1985 1985 1 1986 1 1986
67 I 59 I
I 75
I
I I I 67
28
I I I 28
I I I 29
I
I 31 I 16 I 14 I 15 I 14 14 I 12 I 12 I 17
I 42 I 46 I 44 1 38 1
Source : Enquête de conjoncture de novembre 1986 sur les investissements dwcîs l'industrie
-74-
Le principal obstacle à l'investissement paraît
maintenant autant l'insuffisance des marges d'autofinancement (en
diminution) que l'hésitation à s'endetter. Enfin, l'enquête
trimestrielle de conjoncture dans l'industrie (graphique 10) fait
apparaître une nette diminution des difficultés de trésorerie
dans les I.A.A.
GRAPHIQUE N° 10
POURCENTAGE DES INDUSTRIES AYANT DES DIFFICULTÉS DE TRESORERIE DANS LES IAA
35 r
jet
PLI
15
1t1 1 m j ci m j o j m j o j m j o j m j o j m j o
18— --1592-- --1583-- --1584-- --15tl5-- --19 b—
Source : Enquête trimestrielle de conjoncture dans l'industrie
-75-
Les chiffres sur l'investissement, cependant, doivent
être utilisés avec la plus grande précaution. L'incertitude qui
entoure les estimations des comptes nationaux provisoires est
grande et explique des révisions ultérieures quelquefois impor-
tantes.
On se gardera donc, pour 1986, de tirer des conclusions
définitives des chiffres présentés ici et ce, d'autant que
d'après l'enquête réalisée par la Banque de France sur le
comportement des industriels en 1986, l'investissement des I.A.A.
aurait diminué de - 4 % en valeur, donc de l'ordre de - 6 % en
volume
TABLEAU N° 43
FORMATIŒN BRUTE DE CAPITAL FIXE DES SOCIE'FES ET QUASI-SOCIETES FF DES ETrREPRISES INDIVIDUELLES PAR BRANCHE
Valeurs aux prix courants (en millions de francs)
T02 : Viandes et produits laitiers
T03 : Autres IAA
risffe ~~
Reste de l'industrie
1980 11981 11982 I
4 364 I 4 707 I 5 637 I
8 622 I 10 368 I 11 279
12 986 I 15 075 I 16 916 I
75 482 I 75 742 I 80 262
1983 11984 1985 11986
6 184 17 451 17 549 18 364
11 924 113 856 114 727 115 140
18 108 121 307 122 276 123 504
86 726 196 278 (113 135 1120 928
TABLEAU N° 43 (SUITE)
FORMATION BRUTE DE CAPITAL FIXE DES SOCIETES ET QUASI-SOCIETES
ET DES ENTREPRISES INDIVIDUELLES PAR BRANCHE
Indices de valeur (année précédente = 100)
1980 1 1981 1 1982 1983 1 1984 1 1985 1 1986
122,7 1107,9 1119,8 1109,7 1120,5 1101,3 1110,8 1 1
100, 2 1120, 3 1108, 8 1105, 7 1116, 2 1106, 3 1102,8 1 1 I I I I I 1
106,8 1116,1 1112,2 1107,0 1117,6 1104,5 1105,5 1 1 I I I I I 1
122,1 I 100, 3 1 106, 0 1108,1 1111,0 1117, 5 1106,9 1 1
T02 : Viandes et produits laitier
T03 : Autres IAA
ENSEMBLE IAA
Reste de l'industrie
TABLEAU N° 43 (FIN)_
FORMATION BRUTE DE CAPITAL FIXE DES SOCIETES ET QUASI-SOCIETES
ET DES ENTREPRISES INDIVIDUELLES PAR BRANCHE
Indices de volume (année précédente = 100)
T02 : Viandes et produits laitiers
T03 : Autres IAA
ENSEMBLE IAA
Reste de l'industrie
1980 1 1981 1 1982 1983 1 1984 1 1985 1 1986
108,3 I 96,7 I106,8 1100, 6 1112,9 I 96,2 I106,4 1 88,4
1 1107,3
I I 96,7 I I 97,3 I 1108,9
I 1101,0
I 1 I 98,9 94,3 1103,7
I I 99,8 I I 98,5 I 1110,2
i 1 99,3 1101,4 108,4
1 I 89,7 I 1107,1
I I 99,4 I (103,8 I
I 1111,5
I 1103,7
-79-
CHAPITRE VI I I
ANALYSE PAR BRANCHE
Dans cette partie, sont présentés les équilibres
ressources-emplois tels qu'ils ont été calculés pour les besoins
des comptes nationaux.
L'analyse consacrée à chaque produit s'appuie sur un
graphique qui donne, pour la production et la consommation des
ménages, les niveaux en valeur puis les taux de croissance en
volume, par ordre décroissant de valeur de production. Le détail
fourni correspond à une désagrégation en 40 sous-branches des
I . A. A. .
Les trois branches Corps gras, Sucre et Tabac ne font
pas l'objet d'une désagrégation en sous-branches en comptabilité
nationale.
#Z
I. INDUSTRIE DE LA VIANDE
GRAPHIQUE N° 11
VALEURS ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION
ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES DE L'INDUSTRIE DE LA VIANDE
EN 1986
VALEUR DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES
DE L"INDUSTRIE DE LA VIANDE EN 1986
® prodL tIm I consonmatlon milliards de francs
ton
90
en
70
en
SO
30 in 20
10 / - Ifl 0
3502 3503 3504 3505
TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION
ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES EN 1986 ® production 0 ccnsommatlon
IOr
an
3502 Viande fraîche 3503 Cuirots et peaux brutes 3504 Charcuterie, cons. de viandes
ria 3505 Viande de volaille et gibier
3502 3933 3504 3505
-81-
Le niveau de production en viandes et conserves de
viande est, en 1986, légèrement inférieur (- 0,3 %) à celui
atteint en 1985.
La production de "viande fraiche" est stable en volume en raison d'une baisse importante des'abattages d'ovins-caprins
(- 5,3 %) que compense une augmentation des abattages des autres
animaux, bovins principalement (+ 1,2 %). Ceux-ci se sont
produits surtout au deuxième semestre en raison des efforts
d'ajustement des éleveurs aux quotas laitiers.
Le solde des viandes bovines reste déficitaire en
raison de la stabilité des importations et de la diminution des
exportations de viande fraiche. Par contre, les contrats avec
l'URSS et le Brésil ont permis une forte augmentation des ventes
de viande congelée mais à bas prix.
Les veaux de boucherie sont la seule viande dont le
prix ait augmenté en 1986 en raison d'un bilan production-
consommation proche de l'équilibre.
La production de viande porcine augmente légèrement
(+ 0,5 %), mais moins que la consommation globale toujours
attirée par le bas prix de cette viande. Par suite, le déficit
global en viande de porc a augmenté de 11 700 tonnes en 1986,
provoquant une hausse de 6,8 % des importations, surtout en
provenance du Bénélux et du Danemark. Les exportations augmentent
de 75 % mais elles ne représentent que le cinquième des achats.
Pour les ovins, l'année 1986, touchée par une grave
sécheresse, a été très mauvaise, avec une production en baisse de
5,3 % en quantité et de 7,6 % en valeur. La progression de la
consommation , favorisée notamment par des prix peu élevés,
explique une forte hausse des importations (+ 23 1). Celles-ci
proviennent surtout du Royaume-Uni. Le déficit français s'est
accru au total de 20 %.
-82-
GRAPHIQUE N° 12
PRODUCTION DE VIANDE 1980-1986
million_ de francs 19815 4M
gros bovins
ion
volailles gibiers
2M porcins
15n
• --------•--.._..----.. 1( veaux
5~ ovins caprins
1'3 ill 1'3i:il 1 j$G 11313 1954 125 1386
La sous-branche "Charcuterie et conserves de viandes"
est en légère progression avec une augmentation de la production
en volume (+ 0,3 %) et de la consommation (+ 1 %). Ceci est en
retrait sur l'évolution moyenne de la consommation des ménages
qui croissait de 3,6 % par an entre 1970 et 1980 et de 2,3 % par
an de 1980 à 1986. Toutefois la consommation de jambon poursuit
sa progression au rythme de 5 % par an.
Enfin, "l'Abattage de volailles" augmente sa production
de + 2,5 % par rapport à 1985. La production de dindes, en hausse
de 18 3, s'est particulièrement distinguée en 1986 .
Ceci s'explique par un accroissement de la demande, à
la fois intérieure (+ 1,5 % pour la consommation des ménages), le
bas prix de la viande de poulet ayant un effet stimulant, et
extérieure (+ 18 % pour les exportations).
-83-
L'excédent sur la viande de volaille recommence à
augmenter, les exportations vers la CEE ayant pris la place que
tenait auparavant le Moyen-Orient. Il persiste toutefois un fort
déficit sur les foies. La France reste, devant le Brésil, le
premier exportateur mondial de viandes de volailles.
Pour les entreprises, on rappellera le rachat en mai de
Bocaviande par la société Sucre et Denrées. La société Pellé,
leader des entreprises de découpe et d'abattage dans le Centre, a
dû déposer son bilan en février 1987, victime d'investissements
trop optimistes en 1983.
D'après une enquête de la revue "Filière Viande", les
ateliers de découpe poursuivent leur concentration : en un an, la
moyenne de la viande bovine traitée par atelier aurait augmenté
de 8,2 % et celle de viande porcine de 9 %.
Dans la charcuterie, la société Olida-Caby a encôre
présenté une perte pour l'exercice 1986. Le redressement de ses
comptes est attendu de la modernisation de ses principaux
établissements et de son retrait du négoce de viande.
-84--
II. INDUSTRIE LAITIERS
GRAPHIQUE N° 13
VALEUR ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986
VALEUR DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES
DE L'INDUSTRIE LAITIERE EN 1986
® production _ cm5on1flitIŒ
milliards de francs 40
75
70 i
25
20
1s i
HIfl j L 5 0
3611 3612 3613 3614 3615 3616 3620
TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION
ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986 production II consommation 3611 Lait liquide
to % 3612 Produits laitiers frais 3613 Beurre 3614 Fromages 3615 Laits concentrés et laits secs 3616 Produits dérivés de l' irbd. lait. 3620 crèmes glacées, glaces
_10 1611 3612 3611 3614 3615 3616 3620
-85-
La branche retrouve une nette croissance (+ 2 %) après
la rupture observée à la suite de l'instauration des quotas
laitiers. Au cours de l'année 1986, la collecte de lait
recommence à augmenter (+2,1 %). L'évolution en baisse des
effectifs (- 1,3 %) reflète néanmoins l'adaptation nécessaire de
cette branche à la situation nouvelle créée.
Cette évolution recouvre une progression sensible de la
production des trois sous-branches : lait liquide, produits
laitiers frais et surtout beurre.
Le solde extérieur des produits laitiers s'est
sensiblement dégradé en 1986 en raison d'une augmentation en
valeur de + 12,6 % des importations et d'une diminution
de - 33,8 % des exportations, le taux de couverture passant de
4,27 à 3,67. L'ampleur des importations est, en fait, quelque peu
artificielle car une partie du beurre à bas prix destiné à
l'industrie est rapatriée d'entrepôts situés en RFA. A l'inverse,
une partie des exportations de lait concentré sec est destinée à
l'organisme d'intervention allemand.
TABLEAU N° 44
TAUX DE COUVERTURE EN VALEUR DES PRODUITS LAITIERS
1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 1985 I 1986 I
3,80 I
I I 4,40 I
I I 4,41 I
I I 4,01 I
I I 4,69 I
I 4,27 I
I 3,67 I I
80 % des échanges extérieurs portent sur les trois
produits : beurre, fromages, laits concentrés ou secs.
Pour la sous-branche "Laits liquides", la production a augmenté de + 3 %, soit plus que la consommation des ménages
(+ 1,7 %). Cette augmentation a profité principalement au lait
U.H.T. qui a progressé de + 8,3 % par. rapport à 1985 (avec le
lait stérilisé, 4/5 des ventes de lait) alors que le lait
pasteurisé conditionné a régressé de - 14 %.
A l'exportation, les quantités ont augmenté de + 42,5 %
en raison principalement de l'ouverture de l'Espagne aux produits
de la Communauté.
La sous-branche "Produits laitiers frais", portée. par la croissance de la consommation (+ 3 % en 1986), continue une
progression sensible et régulière, avec, en 1986, une
augmentation de la production en volume de + 5,1-%, taux moyen de
ces dernières années. Depuis 1985 cette croissance est plus le
fait des produits à forte valeur ajoutée que des produits de
base. Les innovations portent surtout sûr ce type de produits,
cette année. La forte croissance des ventes de yaourts vers le
Royaume-Uni s'est confirmée en 1986 (+ 48,1 % en quantité).
La production de beurre a augmenté(+ 4,2 % en volume,
+ 5,7 % en tenant compte des restitutions perçues par les
producteurs) par rapport à 1985 puisque le beurre est devenu le
principal produit de stockage du lait excédentaire. Les stocks
européens augmentent de 22,5 %.
La consommation des ménages continue de baisser (- 2 %
en 1986, - 1,3 % par an depuis 1980). Celle-ci se porte de
préférence sur les beurres "premier prix" ou "haut de gamme", au
détriment des produits intermédiaires.
Le marché mondial est en forte régression, la France
ayant plutôt moins souffert de ce marasme que ses partenaires.
-87-
Toutefois, les exportations baissent de 47,2 % en valeur en
raison, notamment, de l'arrêt des ventes de "vieux beurre" à
l'URSS.
L'expansion de la sous-branche "Fromages" s'interrompt
en 1986 (en volume - 1,9 %) en raison de la très forte baisse des
fromages fondus (- 9,6 %), des fromages à pâte pressée non cuite
(- 6,2 %) et cuite (- 4,2 % si on exclut l'emmenthal qui reste
stable). Il s'agit là d'un phénomène nouveau , inquiétant pour
les professionnels qui réagissent par une forte progression des
investissements publicitaires.
Plus inquiétant encore, à l'exportation, les quantités
diminuent de - 2,4 % soit : pour les pâtes molles -2,1 %, les
fondus - 18,9 %. Notre premier client est la R.F.A. avec une
baisse de 10 % des ventes. Les importations ont crû de + 9,1 %,
en provenance,d'abord, des Pays-Bas (+ 8,2 %). La baisse des
ventes vers les Etats-Unis se confirme (- 14 %) en raison
d'incidents sanitaires et de la chute du dollar.
Les "Laits concentrés et secs' enregistrent la
stabilité de leur production. Ceci recouvre une hausse de 7,9 %
pour la poudre écrémée, comme nos partenaires de la C.E.E., ce
produit servant aussi au stockage du lait (+ 50 % pour les stocks
communautaires). Par contre, le lait concentré, produit
vieillissant, accentue sa chute (- 19,9 % en quantité). Cette
année, les exportations se sont développées (+ 18,2 %) grâce à
l'amélioration du marché mondial des poudres de lait.
Les "produits dérivés de l'industrie du lait" ont connu
une baisse de leur production (- 2,9 1). Les exportations de
lactosérum (la France en est le premier producteur mondial) ont
crû de + 2,3 % alors que celles de lactose, produit pour lequel
la France est le troisième producteur mondial après les Pays-Bas
et la R.F.A., augmentent de 9.4 1. Pour les caséines, les ventes
à l'étranger ont diminué de 3,5 %. Au total, le volume des
exportations reste stable (+ 0,3 %) mais leur valeur diminue
(- 3,2 t).
Les "Crèmes glacées" ont une croissance de la
consommation de + 1 % en volume, ce qui confirme qu'elles ont
atteint un plafond après leur progression des dernières années
(+ 3,6 % par an depuis 1980).
Après les nombreux mouvements de restructuration de
1985 consécutifs à l'instauration des quotas laitiers, 1986 a été
une année beaucoup plus calme.
Ayant enregistré une baisse de son activité en 1985,
France-Lait a entrepris une restructuration et a signé un accord
de collaboration avec Landgold, du groupe coopératif allemand
Südmilch, pour la fabrication et le conditionnement des laits de
conserve. La coopérative de Ploudaniel et la Prospérité Fermière,
toutes deux adhérentes au Gama, ont conclu un accord de fusion de
leurs outils industriels.
25Cv
2Cl
150
100
5(1
CI Li-80 LI-81 tl-82 Li-83 LI-84 Li-85 LI-88
-89—
GRAPHIQUE N° 14
STOCKS TRIMESTRIELS DE BEURRE ET DE LAIT EN POUDRE
lait en poudre beurre
millier-, de tcinries J Ul? 1
III. FABRICATION DE CONSERVES
GRAPHIQUE N° 15
VALEUR ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA FABRICATION DE CONSERVES EN 1986
VALELR DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOI?IATION DES MENAGES
DE LA FABRICATION DE CONSERVES EN 1996
® production 0 consommation milliards de francs
t] 12 11
•nri 0'
6 /
3701 3702 3703 3704
TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION
ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986
production 0 consommation
M 3701 Cons. de fruits, confitures 3702 Cons. de légumes 3703 Cons. de poissons 3704 Plats cuisinés
3701 3702 3703 3704
-91-
Avec un volume de la production en augmentation de
+ 5 % par rapport à 1985, la branche a connu une bonne croissance
en 1986. On retiendra toutefois que les indicateurs disponibles à
la date de réalisation du compte rendent les résultats assez
fragiles.
Néanmoins, il parait probable que la production de la
"Conserverie de fruits et confitures", produit traditionnel soit
en faible croissance (+ 1 %) alors, qu'au contraire, la
"Préparation de plats cuisinés" soit en pleine expansion
actuellement (+ 6,2 %). Entre les deux, la "Conserverie de
légumes" aurait une croissance notable, fait confirmé par. une
hausse des quantités de 2,4 % des utilisations de légumes en
provenance de l'agriculture.
Pour les deux sous-branches importantes du point de vue
du commerce extérieur, les taux de couverture se dégradent : la
"Conserverie de fruits et confitures" accentue son déficit alors
que la "conserverie de légumes" réduit son excédent. On remarque
particulièrement la forte augmentation du déficit en légumes
surgelés et congelés, due particulièrement aux frites surgelées.
La base 1980 des comptes nationaux classe tous les
poissons congelés dans les "conserves de poissons", gonflant
ainsi les valeurs d'importation par rapport à la base 1971. Le
solde devient donc encore plus déficitaire (0,18 de taux de
couverture), en légère progression par rapport à 1985 en raison
de l'amélioration des termes de l'échange.
La consommation des ménages reste en croissance
(+ 1,8 % en volume), ceci pour tous les produits. Les produits
surgelés, les plus élaborés, surtout, continuent leur envolée des
années précédentes. Ainsi les Français consomment près de 15 kg
de produits surgelés par an contre 8 kg en 1979 et les plats
_92_
cuisinés ont augmenté de 37,7 % en 1985. on signalera que les
légumes surgelés ont profité commercialement des rigueurs des
trois derniers hivers.
Pour les entreprises, le prémier fabricant français de
sirop, Teisseire, a décidé d'entrer sur le marché des surgelés et
veut devenir le deuxième producteur français après Findus,
filiale de Nestlé. Egalement, le groupe Le Duff, spécialiste de
la croissanterie, envisage en 1988 l'ouverture d'une usine de surgelés.
-.94--
I V. BOULANGERIE-PATISSERIE
GRAPHIQUE N° 16
VALEUR ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES DE LA BRANCHE
"BOULANGERIE-PATISSERIE" EN 1986
VALEUR DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMIATION DES MENAGES
DE LA BOULANGERIE-PÂTISSERIE EN 1986
® productIon II cors iiration
milliards de francs la
35
30
25
20
15
+o
s
3820 3830
TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION
ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986
production 0 consommation
3820 Boulangerie 3830 Pâtisserie
3820 3830
-95-
On rappelle qu'en l'absence d'enquête de branche, la
production de l'équilibre ressources-emplois en Boulangerie-
Pâtisserie est calculée par solde. Le commerce extérieur sur ces
produits et leur utilisation industrielle étant négligeables, son
évolution (- 0,9 % en volume en 1986) ne fait que refléter celle
de la consommation finale (ménages et restauration collective)
qui reste, depuis 1978, constamment décroissante (- 1,1 % par an
depuis 1980, soit - 0,8 % pour le pain et - 1,7 % pour la
pâtisserie fraîche). La consommation diminue aussi de - 0,9 %
avec une baisse de 1 é de la consommation de "Pain" (- 0,4 %) et
de 0,5 % de celle de "Pâtisserie fraîche".
La décroissance de l'activité de l'ensemble de la
branche se constate également dans les comptes du commerce
(Collections de l'INSEE n° C135 : Le Commerce en 1985) qui font
apparaître une baisse en volume du chiffre d'affaires de la
boulangerie-pâtisserie artisanale (environ 78 % du chiffre
d'affaires de la branche) de - 4,5 % de 1982 à 1985.
V. TRAVAIL DU GRAIN
GRAPHIQUE N° 17
VALEUR ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES DE LA BRANCHE
"TRAVAIL DU GRAIN" EN 1986
VALELF 0E LA PPDDUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES
DE LA BRANCHE 'TRAVAIL DU GRAIN EN 1986
® production II conscrnmation milliards de francs
t0
JS
JO
25
20
15
10 fl 5 '
3901 3902 3903 3904 3905 3906 3907 390B
TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION
ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986 production 0 consommation
25,
3901 Farine 3902 Biscuits, biscottes, pât. ind. 3903 Semoule 3904 Pâtes aliment, et conserves 3905 Céréales secondaires transf. 3906 Malt 3907 Produits amylacés 3908 Aliments pour animaux
3901 3902 3903 3904 3905 3906 3907 3908
Qjm
Pour la branche "Travail du grain", l'année 1986 aura
été une année moyenne avec une légère augmentation (+ 1,8 %) de
la production en volume.
Troisième activité agro-alimentaire avec une production
de 72,4 milliards de francs (14,1 % du total IAA), l'industrie du
grain présente la particularité d'être surtout tournée vers la
demande intermédiaire. Trois sous-branches -la meunerie, la
biscuiterie-biscotterie et surtout la fabrication d'aliments pour
animaux- représentent ensemble 82 % de la production totale. Leur
comportement est donc déterminant pour dessiner les
caractéristiques d'ensemble de la branche.
La meunerie enregistre une baisse de - 1 % en raison de
la baisse de la collecte de blé tendre due à la dimution des
rendements à l'hectare par rapport aux années exceptionnelles
qu'avaient été 1984 et, à un moindre degré, 1985. Ceci se traduit
aussi par une forte diminution des exportations de farine (- 5 %
en volume), encore accentuée en valeur (- 29,6 %) par la très
forte baisse des prix mondiaux.
Plus inquiétante, car moins liée à des éléments
conjoncturels, apparaît la diminution de la production de la
"biscuiterie, biscotterie" (- 1,3 % en volume) : les importations
poursuivent leur croissance à un rythme situé entre + 10 et
+ 20 % par an (+ 17,8 % en 1986), les exportations n'augmentant
que de 2 %. Le taux de couverture se situant à un niveau de 0,49,
le déficit de la sous-branche s'accroît de 500 millions de francs
en 1986, soit une accélération de la dégradation des années
précédentes.
La production de la "Fabrication d'aliments pour
animaux" augmente cette année de 3,7 %, redressement
spectaculaire après la baisse de 1985 due à la chute des aliments
d'allaitement consécutive à l'instauration des quotas laitiers.
Cela s'explique principalement par le déficit des fourrages
intraconsommés sur les exploitations à la suite des sécheresses
de 1985 et 1986.
Les prix sont en baisse en raison de la chute des prix
des matières premières nécessaires à leur fabrication (céréales
et tourteaux). La conjonction des prix des tourteaux inférieurs à
ceux des céréales et de la forte demande en aliments pour animaux
provoque une hausse des importations de 39,3 % en volume,
dégradant sensiblement l'excédent de la sous-branche.
La consommation des ménages, si elle reste soutenue
(+ 5 % en volume) a une croissance plus faible que les années
antérieures (+ 10,1 % par an depuis 1980). Les fabricants
d'aliments pour animaux familiers (87 % du marché est assuré par
les multinationales) ont donc un développement important.
Unisabi, premier producteur avec 52 % du marché français, veut
doubler sa production en cinq ans : Royal-Canin, premier
producteur français d'aliments secs pour chiens, envisage
d'augmenter sa capacité de conditionnement et veut s'installer
aux Etats-Unis.
La "fabrication de pâtes alimentaires et couscous"
reste stable alors que la consommation des ménages augmente de
2 % en volume, entrainant ainsi un nouveau gonflement du déficit
commercial.
La consommation de céréales pour petits déjeuners
continue une progression remarquable avec pour conséquence le
développement de fabricants français (Banania).
Les "produits amylacés" paraissent continuer à se
développer (+ 0,5 % en volume) mais il convient de relever que
les indicateurs utilisés pour le compte provisoire tiennent peu
compte du quatrième trimestre, période de production la plus
importante, ce qui rend les résultats incertains.
Pour les entreprises, le fait marquant de l'année est,
bien sûr, le rachat par BSN de la Générale Biscuit, troisième
biscuitier mondial et premier européen, les autres étant anglo-
saxons. La conséquence en est une restructuration de la société :
mise en vente de deux usines, fermeture de deux unités en 1986 et
de quatre autres prévue en 1987.
-100-
VI. FABRICATION D'HUILES ET CORPS GRAS
La "Fabrication d'huiles et corps gras", enregistre une baisse de sa production en volume de - 6,3 %. Cette régression
concerne tous les produits à l'exception de la margarine qui
reste stable.
Pour l'ensemble de la branche, les importations
croissent sensiblement (+ 9,8 % en volume) alors que les
exportations diminuent en volume de - 8,9 %. Liés à la baisse des
cours mondiaux, les prix baissent considérablement (- 28,9 % à
l'importation et - 29,7 % à l'exportation) pour la deuxième année
consécutive, à la fois sous l'influence de la baisse du dollar et
de celle du prix des corps gras exprimé en dollars.
La baisse des coûts des matières premières s'est tra-
duite pour Lesieur par un redressement important de son bénéfice
en 1986 malgré une baisse de son chiffre d'affaires. Saint-Louis
Bouchon est devenu le principal actionnaire de cette société.
TABLEAU N° 45
EVOLUTION DES ECHANGES EXTERIEURS D'HUILE ET DE CORPS GRAS
Valeurs : millions de francs
1983 I 1984 I 1985 I 1986
IMPORTATIONS I I I I I Huiles et corps gras 111 063 113 577 111 999 I 9 449 I dont huiles et margarine) 4 372 15 695 16 201 13 623 I
tourteaux 16 691 16 882 15 798 15 826 I dont tourteaux de soja 16
I 284 16
I 475 15
I 431 15
I 286 I
I EXPORTATIONS I
I I
I I
I I
I I
Huiles et corps gras 12 479 13 728 13 847 12 149 I dont huiles et margarinel 2 272 1 3 449 13 649 12 007 I
tourteaux I 207 I 279 I 198 I 142
1
-101-
On notera la hausse de la consommation des ménages
(+ 1,5 %), finalement peu sensible aux évolutions de prix. En
dépit des évolutions très fluctuantes des prix relatifs, on
constate un remplacement du beurre (-1,3 % par an depuis 1980)
par les corps gras végétaux (+ 1,4 % par an sur la même période)
amorcé en 1984 en raison des très fortes hausses de prix.
Enfin,' les effectifs de la branche restent stable cette
année alors qu'ils baissaient régulièrement.
-102-
VII. SUCRERIES RAFFINERIES DE SUCRE
Selon le Fonds d'intervention; et de régularisation du
marché du sucre, si "1985 n'avait pas été une bonne année pour le
sucre, 1986 ne l'aura pas été non plus". Si, au début de l'année,
le marché était dans l'expectative, faute de connaître les
conséquences éventuelles de l'accident de Tchernobyl pour la
production soviétique, les cours ont recommencé à chuter quand il
est apparu que la collecte soviétique n'en souffrirait pas.
La production de la branche connaît une baisse en 1986
(- 3,8 % en volume). Le recul important des quantités de sucre
(- 13,7 %) a été atténué par les poids respectifs du quota
(stable en quantité) et du hors-quota, beaucoup moins cher.
Très dépendante des exportations (taux de couverture de
3,24), la branche a vu son développement entravé par les forts
excédents mondiaux de sucre qui ont fait chuter les exportations
de - 7,9 % en volume et le prix moyen du sucre exporté
de - 7,5 %. Néanmoins la baisse des coûts de l'énergie a permis
aux entreprises de maintenir leurs résultats.
Par ailleurs la consommation des ménages en sucre
poursuit depuis 1980 un mouvement de baisse (- 2 % en volume pour
1986), atteignant ainsi des niveaux qui n'avaient été rencontrés
qu'avant 1970.
Cette branche réduit de façon sensible ses effectifs
(- 7,8 % en 1986).
-103-
VIII FABRICATION DE PRODUITS ALIMENTAIRES DIVERS
GRAPHIQUE N° 18
VALEURS ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES DE LA BRANCHE
"PRODUITS ALIMENTAIRES DIVERS" EN 1986
VALEUR DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES
DE LA BRANCHE 'PRODUITS ALIMENTAIRES DIVERS EN 1986
production II consommation
25 rnilliards de francs
20
15
10
4031 4032 4033 4034 4035 4036 4037
TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION
ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986 production J crosommatlon
Is
+o
_,0
-t5
—2a 4031 4032 4033 4034 4035 4036 4037
4031 Chocolat, confiserie X032 Café, thé, etc... 4033 Condiments, vinaigre 4034 Aliments diététiques 4035 Entremets, desserts, petits déj. 4036 Bouillons et potages 4037 Produits alimentaires divers
-104-
Contrairement aux années précédentes, la production est
évaluée directement à partir des résultats disponibles des
enquêtes de branche et non à partir des emplois. Les écarts entre
les emplois et les ressources se reportent, en général sur les
stocks. Pour l'ensemble des produits alimentaires divers, on
constate un accroissement de la production en volume de + 0,3 %
avec une augmentation des prix de + 4,8 %. Par contre, la
consommation des ménages diminue de 2,5 % et les exportations de
0,8 %. La croissance des importations, de 2,3 %, entraine alors
un stockage sensible en 1986.
Ce mouvement global recouvre une décroissance de la
production de la sous-branche prépondérante de cette branche, la
'Chocolaterie-Confiserie' (- 2,5 %), compensée par une croissance
de la "Torréfaction de café" (+ 3,3 %). Parmi les autres
activités, on note particulièrement la poursuite de la croissance
rapide de la production des sous-branches "Fabrication de
condiments, vinaigre, sauces préparées" (+ 3, 3 %) et "Fabrication
d'entremets, desserts ménagers et petits déjeuners" (+ 4,5 %).
Par contre, la "Fabrication de bouillons et potages" a baissé
très fortement en 1986.
Le taux de couverture de la branche continue à se
dégrader et atteint maintenant 0,72 alors qu'il était de 0,78 en
1980. En 1986, le principal responsable en est la sous-branche
"Chocolaterie-confiserie" dont le volume des importations gonfle
(+ 8,5 %) alors que celui des exportations se réduit (- 3,5 %),
ce qui constitue un renversement de tendance par rapport aux
années antérieures. Ceci concerne aussi bien la confiserie de
sucre, dont l'excédent s'est effondré, que le déficit de la
chocolaterie qui a explosé, surtout pour les produits les plus
élaborés.
-105-
Les importations de café torréfié baissent de 3,7 %
après l'envolée des prix de 1985 mais les cours ont beaucoup
fluctué en 1986.
Traditionnellement, cette branche est celle où
l'innovation est très importante : bouillons liquides instantanés
par Royco, sauces en briques Tétra-pack par Knorr, projet de
commercialisation d'aromates lyophilisés par Ortiz-Miko.
Pour les entreprises, l'évènement marquant est le
rachat de Côte d'Or par Jacob-Suchard qui cherche à se développer
également aux Etats-Unis.
-106-
IX. FABRICATION DE BOISSONS ET ALCOOLS
GRAPHIQUE N° 19
VALEURS ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION
ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES DE LA BRANCHE
"BOISSONS ET ALCOOLS" EN 1986
VALELR DE LA PRODUCTION ET DE LA E01450MIATION DES MENAGES
DE LA BRANCHE 'BOISSONS ET ALCOOLS ° EN 1986
® production 0 consommation milliards de francs
20
te
16
14
12
4101 1102 4103 4104 4105 4106 4107 4108 4109 4110
TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION
ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986
Production _______ consommation
20
15
10
_5
_10
4101 Alcool 4102 Eaux de vie 4103 Liqueurs et apéritifs
autres qu'à base de vin 4104 Apéritifs à base de vin 4105 Champagne et mousseux 4106 Bière 4107 Cidre 4107 Jus de fruits et de lég. 4109 Bois. non alcool. élaborées 4110 Eaux minérales naturelles
4101 4102 4103 4104 4105 1106 4107 4108 4109 4110
-107-
Avec une évolution en volume de + 5,2 %, la production
de la branche a connu en 1986 une bonne croissance, sensiblement
supérieure à celle des deux années précédentes.
Contrairement à la base 1970, la base 1980 distingue
désormais la production des ventes. Polir la production de cognac
et d'armagnac, on considère qu'elle est égale à la moyenne des
distillations des cinq années centrée sur l'année située cinq ans
auparavant. Pour le champagne c'est la moyenne des livraisons de
vin calme de champagne des trois années centrée sur l'année
située trois ans auparavant qui est retenue.
Pour les alcools, la CEE se trouve maintenant
confrontée à un stockage structurel qu'elle cherche à résorber.
Elle envisage ainsi l'utilisation de moûts de raisin dans
l'alimentation animale ou les confitures, l'élaboration de vins
légers aromatisés, l'utilisation chimique ou pharmaceutique de
composés de vins.
Pour la "Distillation d'alcool" 1986 est la première
année o le monopole français de vente des alcools est supprimé.
La "Distillation d'eaux de vie naturelles' qui comprend
surtout le cognac a vu diminuer ses ventes de 0,8 %. Cette baisse
s'explique par un recul sensible des exportations due
principalement à la chute des ventes de spiritueux (- 11,2 % en
volume, - 9,3 % en valeur), du cognac principalement, aux Etats-
Unis. A l'inverse, les quantités vendues de calvados et d'eaux de
vie de fruits sont en croissance sensible, aussi bien sur le
marché national qu'à l'exportation. En effet, la consommation
d'eaux de vie naturelles est en croissance sensible (+ 4,8 %
alors qu'elle augmente de 0,7 % par an depuis 1980). Ceci
entraine un développement important des importations,
conformément à la tendance des Français à abandonner les
apéritifs à base de vin et les spiritueux au profit des alcools
étrangers, whisky (quantités en hausse de 11 1), gin et vodka.
-108-
Les produits nouveaux en fort développement sont
actuellement les punchs et les cocktails préparés. La fluctuation
des ventes cause quelques difficultés aux maisons de cognac qui
avaient beaucoup diversifié leurs investissements, Martell en
particulier.
Sur un marché des spiritueux stable, la consommation
des anisés continue à se développer en 1985 et 1986, permettant
ainsi à Pernod-Ricard de confirmer sa position de tête au niveau
mondial. On signalera la prise de contrôle de Casanis par
Bénédictine.
En 1986, les ventes de "Champagne et mousseux" augmentent encore de 4,8 % en volume, continuant leur croissance
ininterrompue depuis 1982. Cette année, le marché intérieur et
les exportations soutiennent conjointement les ventes. Toutefois
l'évolution des exportations de champagne en volume passe de
+ 14,1 % en 1985 à + 4,1 % en 1986.
La consommation des ménages en Champagne continue à
croître en volume (+ 4 %) malgré des prix qui augmentent
sensiblement (+ 7,7 %). En quatre ans d'augmentation
continue, elle a crû de + 25 %, compensant ainsi largement les trois années précédentes orientées à la baisse (- 13% au total) en raison de hausses de prix très élevées.
Les maisons de Champagne ont pu ainsi continuer à
bénéficier de bons résultats, par exemple + 12 % de chiffre
d'affaires pour Moët-Hennessy. Ces sociétés continuent à
rechercher une diversification de leurs activités. Ainsi
Taittinger envisage de prendre une participation dans le vignoble
californien.
-109--
La "brasserie", redresse légèrement le niveau de ses ventes (+ 0,6 %) après les mauvaises années précédentes.
Néanmoins, sa production continue à décroître (- 2,5 %), la
consommation des ménages étant toujours en recul(- 1,5 % en
1986, - 1,3 % par an depuis 1980) .
Comme la bière, le "cidre" voit sa consommation
décroître régulièrement (- 2,7 % par an depuis 1980).
Parmi les boissons non alcoolisées, la consommation de "Jus de Fruits et de Légumes" paraît maintenant suivre un rythme
de croissance modéré et régulier après les à-coups des années
antérieures. On constate, en raison du prix élevé des oranges
après 1985, une forte augmentation de la production de nectars
d'oranges, produit dans lequel la part de la valeur des oranges
est plus faible que dans les jus. Les colas (+ 15 % en volume) et
les boissons aux fruits gardent une forte croissance alors que
les limonades sont en régression.
X. TRANSFORMATION DU TABAC
La production de la branche a baissé sensiblement en
1986 (- 12 %) mais le niveau atteint en 1985 correspondait à un
phénomène de rattrapage du retard dQ à la grève de 1984. Fait
notable, le phénomène de croissance des importations paraît
enrayé (- 6,5 % en volume) mais les exportations continuent à
baisser depuis 1982, confirmant ainsi la perte de compétitivité
des produits français.
CHAPITRE VII I
STRUCTURE DES ENTREPRISES DES INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRES3
I. GENERALITES
Le Service Central des Enquêtes et Etudes Statistiques
(SCEES) du Ministère de l'Agriculture réalise chaque année une
enquête annuelle d'entreprise (E.A.E.). Cette enquête de
"secteur" concerne tcsutes les entreprises ayant pour activité
principale la transformation de produits agricoles et elle est
relative à la totalité des activités exercées par ces entre-
prises, à titre principal ou secondaire.
Le concept de "secteur" différencie ce chapitre des
précédents qui, eux, se rapportent au concept de branche de
production des IAA, que les entreprises concernées soient ou non
des entreprises IAA.
L'E.A.E. comporte des questions au niveau de l'entre-
prise (caractéristiques générales, données comptables, analyse
des dépenses, répartition des ventes par branche d'activité,
investissements) et au niveau de chacun des établissements de
l'entreprise (emploi, rémunérations, investissements).
3 Ce chapitre a été rédigé par Le Bureau Statistique des Entreprises de La Sous-Direction des Statistiques des Industries Agricoles et Alimentaires du SCEES.
-112-
L' E. A. E. concerne
- les entreprises (coopératives et non coopératives)
des industries agricoles et alimentaires (à l'exclu-
sion des secteurs de la boulangerie et de la pâtis-
serie artisanales) de 10 salariés et plus ;
- les entreprises coopératives agricoles du commerce de
gros alimentaire de 10 salariés et plus ;
- les exploitations forestières et scieries de 6 sala-
riés et plus.
Les entreprises coopératives agricoles de moins de
10 salariés sont également interrogées chaque année, mais elles
reçoivent un questionnaire très simplifié. Les entreprises non
coopératives des IAA employant moins de 10 salariés reçoivent le
même questionnaire très simplifié mais de manière "tournante",
c'est-à-dire qu'une partie du champ seulement est couverte au
cours d'une année déterminée.
Le présent chapitre porte sur les entreprises des
industries agricoles et alimentaires employant 10 salariés et
plus (de tous statuts juridiques).
II. STRUCTURE DES ENTREPRISES DES 10 SALARIES ET PLUS
1. Les principales données du secteur d'entreprise
Les 3 898 entreprises du secteur des IAA de 10 salariés
et plus ont employé, en 1985, 404 640 salariés dont 388 000 sala-
riés permanents, réalisé un chiffre d'affaires de 477 milliards
de francs dont 70 milliards de francs en exportations directes.
Elles ont dégagé une valeur ajoutée brute au coût des facteurs
(VABCF) de 85 milliards de francs et elles ont investi (hors
apports) pour un montant de 14 milliards de francs (Tableau 1).
-113-
I I I
I kortre I Effectif salarié
i 1 Chiffre
I I 1 Chiffre I VAEŒ
d'entre- I 1 d'affaires I d'affaires I pa- SECTE(R D'ACTIVITE I prises I I I Ipar entrep. Ià l'expert. I salarié
1 I Total I en Z Ipar entra-I (1 030F) 1 en 1 I (1 030F) I 1 I
- I I I --I
I prises I- -I
I --
Idu CA total i I I I
35- Industrie de la via I 1 201 I 91 229 I 22,6 I 76 1 86 213 1 9,6 I 151
I dant 3501. Ab5ata3e du bétail I 440 I 29 871 I 7,4 I 69 I 126 894 I 8,9 I 155 1 3504. F. de charc. et ccnserves I 542 I 41 183 1 10,2 I 75 I 55 351 I 3,4 I 154 I de viarides I I I I I I I
1 305. Pbattççe de volaille 1
I 219 1
I 20 235 I
1 5,0 I 92
I l 80 848 I
1 21,9 I I I
139 I
136- Ir ust. laitière et fkrication I 5228 1 83 328 1 20,6 I 158 I 227 538 1 12,0 1 195 1
1 de o#es glacées I
I I I
I I
I I
1 I
1 I 1 1
1
I dont 3610. Indistrie laitière 1 494 I 76 487 1 19,0 I 155 I 233 411 I 12,5 I 1 1
197 I 1
1 37- I
Fabrication da canserves I 1
304 I 1
38 996 1 9,6 I 1 122
I 1 92 026 I 10,6 I
1 1 178 I
1 I
I dont 3702. Conserverie de légiAes I
I 91 I
1 18 076 I 4,5
I 1 199
I I 132 195 I 13,7 1 167 1
I 3704. Fr€par. de plats cuisis s I 62 I 9 484 I 2,3 1 153 1 107 720 I 3,9 I 197 I
1 I I 13810- F. industrielle de pain et pâtisserie I
I 234 I 15 828 I
I 3,9
I I 68
I I 24 724
I 1 I 3,7 I 136 1
fraiclp I I I I I I I I I
I I
139- Travail du 4^ain I 787 I I
57 246 1 14,1 I I 73
I I 103 641 1
I 14,9 I I 1
231 I I
I dont 3902. Biscuiterie, biscotterie I 193 1
I 19 503 1 4,8
I I 101 I 57 615 1 8,2 1 185 I
1 3908. Fab. d'aliments pat Eninaux I 363 1 20 271 I 5,0 I 56 I 110 264 I
I 6,8 I 1 I
263 I I
140-
I Fab. de crc nits alia~ntaires divers I
I
1 445 I
I
I 67 428 1
1 16,7
1 I 152
I I 196 436
I I 19,4 I
I 247 1
dent 4021. Sucreries, raffineries 1 38 I 19220 I 4,7 1 506 I 718 148 I 22,5 I 311 1 de sucre I I I I 1 I I 1
1 4031. Chzcolaterie, confiserie I
I 162 1
I 26 377 1
I 6,5 I 163
1 I 146 571
I I 17,9 I
I I 197
I 1 41- F. de boissons et alcools I 397 I 49 925 I 12,3 I 126 I 131 759 I 25,3 I
1 I 325 1
I 1 I dont 4106. Brasserie I
1 31 I
I 11 175 I 2,0
I I 360
1 I 312 747 I 4,2 I 276 I
1 4110. Prod. d'eaux minérales I 33 I 10 018 I 2,5 I 304 I 209 185 1 15,7 I 243 I
naturel les I I I I I I
I I I
1 E? tff4.E DES gCTE1 S IM 1 I I
I 3 698 1
I
I 404 640 I
1 100,0
I 1 104 I
1 122 260 1
I 14,6 I I I
211 I I
-114-
Globalement, l'industrie laitière est le premier
secteur des IAA : 13,5 % des entreprises seulement, mais 19 % de
la VABCF, 19 % des effectifs, 25,2 %.du chiffre d'affaires et
21,3 % des investissements.
Pour affiner l'étude sectorielle, on constate que
six secteurs, en nomenclature d'activité détaillée, emploient
20 000 salariés ou plus. Il s'agit, par importance décroissante
des effectifs, de l'industrie laitière, de la charcuterie, de
l'abattage du bétail, de la chocolaterie-confiserie, de l'alimen-
tation animale et de l'abattage de volaille. Ces secteurs
représentent 53 % de l'effectif salarié total des IAA.
Quatre secteurs, dont le chiffre d'affaires dépasse
30 milliards de francs en 1985, réalisent 50,6 % du chiffre
d'affaires total des IAA. Ils se classent dans l'ordre suivant :
industrie laitière, abattage du bétail, alimentation animale,
charcuterie.
Le chiffre d'affaires par entreprise est de
122 millions de francs pour l'ensemble IAA. Mais les différences
sectorielles sont assez accentuées. C'est ainsi que, pour quatre
secteurs, le chiffre d'affaires par entreprise dépasse
400 millions de francs : fabrication de produits amylacés
(884 millions de francs), sucreries (718), fabrication d'huiles
et corps gras raffinés (485), semouleries (438). A l'opposé, pour
six secteurs, le chiffre d'affaires par entreprise ne dépasse pas
60 millions de francs : cidrerie, biscuiterie-biscotterie,
distillation d'alcool, conserverie de poissons et boulangerie
industrielle (25 millions de francs, pour ce dernier secteur).
Sept secteurs ont réalisé plus de 4 milliards de
francs de chiffre d'affaires directement à l'exportation en 1985,
contribuant pour 62 1 au montant total des exportations des IAA
industrie laitière, sucreries, distillation d'eau de vie natu-
-115-
relie, abattage du bétail, chocolaterie-confiserie, champagni-
sation, abattage de volaille. La part de l'industrie laitière est
la plus importante avec 20,6 % des exportations totales.
Cependant, si l'on mesure l'effort d'exportation par le rapport
entre le chiffre d'affaires à l'exportation et le chiffre
d'affaires total, l'industrie laitière (12,4 %) est largement
dépassée par la distillation d'eau de vie naturelle (74,1 t), la
malterie (72 t), la champagnisation (44,8 t), les produits
alimentaires divers (43,8 t), la fabrication d'huiles et corps
gras bruts (41,8 t) et la fabrication de produits amylacés
(41,3 t).
Pourcentage du chiffre d'affaires de l'ensemble IAA réalisé par les entreprises de moins de 500 salariés
3S 36 3} 3'e 33 4o 41 En.
-116-
La valeur ajoutée brute au coût des facteurs (VABCF)
par salarié fournit un élément de mesure de la productivité du
travail. Ce ratio atteint 211 milliers de francs pour l'ensemble
des secteurs des IA.A. Les secteurs ayant la plus forte producti-
vité sont la semoulerie (605 milliers de francs), suivie de plu-
sieurs secteurs de la fabrication de boissons et alcools
champagnisation (497), distillation d'eau de vie naturelle (424),
production de liqueurs et d'apéritifs alcoolisés autres qu'à base
de vin (383). La productivité est la plus faible dans la boulan-
gerie industrielle, le travail des viandes, la conserverie de
poissons et de légumes et la malterie.
2. La part des petites et moyennes entreprises
Il faut souligner que le secteur agro-alimentaire
reste un domaine de petites et moyennes entreprises (au sens
"industriel", c'est-à-dire entreprises de moins de 500 salariés).
En effet, celles-ci représentent 96,5 % du nombre total des
entreprises des IAA et réalisent 59,7 % du chiffre d'affaires
total. Le pourcentage du chiffre d'affaires réalisé par les peti-
tes et moyennes entreprises se situe aux environs de 70 % pour le
travail des viandes et le travail du grain et il dépasse 80 %
pour la boulangerie industrielle. C'est dans la fabrication de
produits alimentaires divers que les PME ont relativement le
moins d'importance.
3. La coopération agricole
Par rapport à l'ensemble des entreprises de
transformation de 10 salariés et plus des IAA, la coopération
agricole représente, en 1985, 10,3 % du nombre d'entreprises,
13,8 % de l'effectif salarié total, 19,8 % du chiffre d'affaires
et 17,9 t des investissements.
-117-
L'industrie laitière, est, de loin, le principal
secteur de la coopération agricole. Ses 154 entreprises de
10 salariés et plus représentent 50,2 %.des effectifs et 56 1 du
chiffre d'affaires de l'ensemble des coopératives IAA. Viennent ensuite l'industrie de la viande avec 22,7 1 du chiffre
d'affaires, la fabrication de conserves avec 15,2 % et le travail
du grain avec 10,6 %.
Au niveau 600 de la nomenclature d'activité
détaillée, la coopération agricole dépasse 20 % du chiffre
d'affaires de l'ensemble des entreprises, tous statuts juridiques
confondus pour six secteurs
- la distillation d'alcool
- l'industrie laitière
- la malterie ;
- l'abattage du bétail
- la conserverie de légumes
- l'alimentation animale.
4. La répartition régionale des IAA
4.1. L'emploi régional En 1985, les entreprises des IAA de 10 salariés et
plus comptent 5 025 établissements de transformation, soit
1,3 établissement par entreprise. Il est à remarquer que les
sièges sociaux sont comptés même s'ils n'exercent pas d'activité
de transformation (immeubles de bureaux, par exemple), ce qui
surestime un peu le poids accordé dans l'enquête à l'appareil de
production.
Ces établissements emploient 378 500 salariés (dont
363 000 salariés permanents), soit 93,5 % de l'effectif salarié
total des entreprises des IAA, la part des établissements non
-118-
producteurs étant donc réduite. L'intérêt du choix de
l'établissement (lieu géographique où l'entreprise exerce son
activité) comme unité statistique est qu'il permet d'aborder une
étude spatiale du secteur des IAA. C'est ainsi que la carte
présentée ci-dessous permet de situer la part prise par chaque
région dans l'emploi salarié du secteur.
Deux régions se détachent assez nettement : la
Bretagne et l'Ile de France (respectivement 42 000 et
38 500 salariés), le poids de cette dernière région étant
cependant surestimé par la prise en compte des sièges sociaux non
producteurs (Carte 1). Franchissent également la barre des
30 000 salariés le Nord-Pas-de-Calais et les Pays-de-la-Loire.
Puis suivent Rhône-Alpes et la Picardie avec un effectif
supérieur à 20 000 salariés. Il est à remarquer qu'à l'exception
de Rhône-Alpes, les principales régions sont localisées dans le
quart Nord-Ouest de la France.
Carte 1 - Effectif salarié total des établissements du secteur des IAA
Source:SCEES
® 30 000 salariés et
20 000 à moins dt
10 000 à moins de 20 000 salariés
moins de 10 000 salariés LI
-119-
La part de la coopération dans l'emploi salarié
total est de 13,8 % au niveau national ; mais la répartition
régionale de l'effectif salarié de •la coopération est bien
différente de celle présentée dans la carte qui précède.
Ainsi, la coopération a particulièrement peu
d'importance en Alsace (4,8 %) et en Ile-de-France (2,6 %) et
elle ne figure pas en Corse.
Par contre, elle est bien représentée en Auvergne,
Poitou-Charentes, Basse-Normandie, Languedoc-Roussillon, Pays-de-
la-Loire, Champagne et Midi-Pyrénées (plus de 20 % de l'effectif
salarié total dans chacune de ces régions).
Il convient cependant de remarquer que la limitation
du champ aux établissements appartenant aux entreprises de
10 salariés et plus a pour effet de réduire la part de la
coopération dans les régions où existent de nombreuses petites
coopératives (exemple Franche-Comté, Rhône-Alpes moins de
10 %).
4. 2. L'évolution de 1 'emrloi régional entre 1984 et 1985
Par rapport à 1984, les effectifs salariés totaux
baissent dans toutes les régions (- 2 % pour l'ensemble de la
France) sauf dans le Nord (+ 3,5 %) et en Alsace (+ 5,5 %). Par
contre, le nombre d'établissements ne diminue pas dans les mêmes
proportions (- 0,2 % pour l'ensemble IAA).
Les cartes 2 et 3 comparent les évolutions des
effectifs pour les coopératives d'une part et les entreprises non
coopératives d'autre part. Elles permettent de constater que les
divergences d'évolution des effectifs par région apparaissent
assez marquées selon le statut juridique des entreprises
concernées.
-120-
L'effectif des établissements coopératifs diminue,
pour l'ensemble de la France, de 2,7 % et celui des établis-
sements non coopératifs de 1,9 %. Et pourtant, ce qui frappe à
l'examen de ces deux cartes, c'est que le nombre de régions où
les effectifs des établissements non coopératifs est en baisse
est nettement plus important que le nombre de régions où l'on
constate une diminution de l'effectif de la coopération (respec-
tivement 18 régions et 10 régions).
Les seules régions où croissent simultanément les
effectifs des deux statuts sont le Nord et l'Alsace. Pour les
autres régions, on constate les évolutions suivantes
- croissance de la coopération et décroissance des
établissements non coopératifs en Bretagne, Haute-
Normandie, Champagne-Ardenne, Lorraine, Bourgogne,
Franche-Comté, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Rhône-
Alpes et Provence, - Alpes - Côte d'Azur avec une
mention particulière pour la Franche-Comté où la
croissance de la coopération et la régression du
statut non coopératif sont particulièrement
importantes ;
- croissance du statut non coopératif et décrois-
sance de la coopération dans les Pays-de-la-Loire
et le Poitou-Charentes, la régression de la coopé-
ration étant accentué dans les Pays-de-la-Loire ;
- décroissance des deux statuts juridiques en
Picardie, Ile-de-France, Basse-Normandie, Centre,
Limousin, Auvergne, Languedoc-Roussillon et Corse.
-121—Carte 2
Variation 1985/1984 de l'effectif salarié total selon la région d'établissement pour les entreprises de la coopération agricole
's LLUW
-122-Carte 3
Variation 1985/984 de l'effectif salarié total selon la région d'établissement pour les entreprises non coopératives
-123-
III. LES INVESTISSEMENTS DES ENTREPRISES DES IAA
1. Les investissements par secteur d'entreprise
Près de 94 % des entreprises des IAA procèdent à des
investissements, ce pourcentage différant peu suivant le secteur
d'activité principale. 1
Les 14 millions de francs d'investissements de
l'ensemble IAA (à l'exception des apports, qui ne représentent
que 6,8 % du montant total des investissements) se répartissent
de la façon suivante selon les secteurs
- l'industrie laitière avec près de 3 milliards de
francs d'investissements en 1985, représente
20,4 % des investissements totaux. C'est donc,
comme pour d'autres variables, le premier secteur
des IAA à ce point de vue ;
- les sucreries et l'alimentation animale occupent
les 2ème et 3ème positions mais réalisent, en
valeur, trois fois moins d'investissements que
l'industrie laitière ;
- se succèdent ensuite la brasserie, la charcuterie,
la chocolaterie et l'abattage de bétail.
Les autres secteurs ont tous réalisé moins de
500 millions de francs d'investissement en 1985.
-124-
LES INVESTISSEMENTS PAR SECTEUR D'ACTIVITE
Unité :1Ailliondef.-ifnillierdef
In estisser nts cciperels fors ççtrts I Investis, 1 I eo; prels 1 1 -
EECTEL D'ACTIVITE 1 Total I Investis.1 Investis.) Investis.I Investis. I per 1 Investis-I pa I par I VAlŒ I VABCF I apports 1 se,ents lentreprisel salarié I en 3 I En Z I 1
+ I H 1 ++ 1 IRappel1934I 4 1
135- Industrie di la vianda I 1939,5 I 1 615 I 21 I 14,1 I 13,9 I 199,8 1 1
o-mt 3501. Abattage di bétail I I I 751,4 I
I 1 708 I
I 25 I 16,2
1 1 14,9
I 1 I 4,7 1
1 3504. Fab. de chai-. et conserves I 682,1 I 1 628 I 21 I 13,9 I 13,1 I 155,1 1 de viandes 1 1 1 1 1 1 1
1 3505. Abattaçe de volaille 1 305,9 1
I I 1 397 I
I 15 I
I 10,9 I 14,3
I I 39,9 1 I 1
Irdust. laitière et fa ricaticn 1 36- I 3 062,€ 1 5 SCO I 37 I 19,5 I 19,0 I 207,8 1 de crà as glacis I I I I I
1 1 I 1 1
dont 3610. Indrstrie laitière 1 1 12 929,1 15 1 I
1 929 I
I
1 38 I 18,9
1
1 I 19,3 I
I 207,8 1 1 1
37- 1
Fab. ication de conserves I 978,9 I I I
3 220 I I
25 1 14,1 I
I 12,9 I
1 43,1 I 1
1 dent 3702. Canserverie de lég es I 478,2 I 5 255 1 26 1 15,8 I 13,3 1 32,4 1 1 3704. Pipi'. de plats cuisirés I 221,1 I 3 567 I 23 I 11,8 I 10,0 I 3,7 1 1 3810- Fab. irdistrielle de pain et pdtiss'ie
I 1 I 282,7 1
I 1 208 I 18
I I 13,2
I 1 15,1
I 1 I 4,7 1
1 fralche 1 I I I I 1 1
39- Travail di train 12 5-9,2 1 3206 I 44 I 18,9 I 16,6 1 322,8 1 I 1 1
1 dxit 3902. Biscuiterie, biscotterie I 1 I 453,9 12
I 352 1 23
I 1 12,6
1 I 12,9 I 17,6 1
1 3506. malterie I 62,6 1 5 216 I 79 I 53,5 I 62,9 I 236,4 1 1 3907. Produits arylacés I 490,5 I 61 310 I 87 I 33,5 I 20,0 I 0,1 1 3908. Fab. d'aliments par animai- 11 016,5 1 2 SC0 I 50 I 19,1 I 15,9 I 68,8 1 1 1 40- Fab. de ycduits aliréntaires divers
1 I I 2 581,5 I
I 1
I 6 475 I 43
I
I I 17,3 I
I I 15,3
I 1 I 163,0 1
1 1 1 1 dent 4021. Sucreries, raffineries I 1 160,7 1 30 546 I 60 I 19,4
I I 16,2 1 - 1
de sucre 1 1 I I I I 1 4031. Qocolaterie, ccnfisErie I 855,9 15 283 1 32 I 16,5 I 14,3 I 74,0 1
1 41- Fob. de toisscns et alccols I 2 656,0 I 6 690 I 53 1
1 16,4 1
I 20,9 I
I 97,6 1 I 1 1
1 d&t 4106. Brasserie I 1 I 997,6 I 32 182 I 89 I 32,3 I 35,5 I - 1
1 4109. F. bois. r>.xr alcool. étal,. 1 265,0 I 5 299 I 71 I 25,6 I 25,9 I - 1 1 4110. Prcd. d'eaux ni*ales I 445,4 I 13 497 I 44 1 18,3 1 37,8 I - 1
naturel les I I 1 1 1
Qt5I11BlE DES SECTE'. S IM 1 14 330,1 1 3 676 I 35 I 16,8 I 16,8 11 038,9 1
-125-
Si l'on considère les investissements par entreprise,
ils sont plus élevés pour l'industrie laitière, les industries
diverses et la fabrication de boissons et alcools que pour les
autres activités. Ces trois secteurs sont ceux pour lesquels la
part des grandes entreprises de 500 salariés et plus dans
l'investissement total est la plus importante (environ 60 % pour
les boissons et alcools). Les grandes entreprises de ces trois
secteurs réalisent le tiers des investissements totaux des IAA.
REPARTITION DES INVESTISSEMENTS
SUIVAIIT LA TAILLE DES ENTREPRISES
CLASSE DE SALARIES I SECTEURS D'ACTIVITÉ ( I
10 à I 100 à I 500 etl gns• I -------------------------------------------
99 I-------
1 499 I-------
I plus I-------I-- -----I
35 Industrie de la viande I 37,2 I 38,8 I 24,0 100,0 I
36 Industrie laitière et fabrication I I I I I de crèmes glacées I 15,3 I 35,9 I 48,8 I 100,0
37 Fabrication de conserves I 24,1 I 39,9 I 36,0 1 100,0 I I 38.10 Fabrication industrielle de pain
I I
I I
I I I I
et pâtisserie fraîche I 47,9 I 36,6 I 15,2 1 100,0 I
39 Travail du grain I 34,6 I 29,2 I 36,2 1 100,0 I
40 Fabrication de produits alimentaires I I
i I
I I I I I
divers I 10, 3 I 32, 9 I 56, 8 I 100, 0 I
41 Fabrication de boissons et alcools i I 16,7
I I 22,5
I I I 60,8 1
I 100,0 I
ENSEMBLE DES SECTEURS I.A.A. I 22,2 I 32,3 I 45,5 I 100,0 I
-126-
S'agissant des secteurs d'activité en nomenclature
détaillée, c'est pour la fabrication de produits amylacés, la
brasserie et les sucreries que l'investissement par entreprise
est le plus important (30 millions de francs ou plus, la moyenne
nationale pour les industries agro-alimentaires étant de
3,7 millions de francs) .
Pour apprécier plus précisément l'effort de renouvel-
lement ou d'accroissement des biens de production par les
entreprises des IAA, deux ratios ont été calculés rapportant les
investissements d'une part à l'effectif salarié total pour
obtenir l'investissement par unité de travail, d'autre part à la
VABCF pour comparer le montant de l'investissement aux ressources
dégagées par l'appareil de production de l'entreprise. Pour
l'ensemble des IAA, l'investissement par salarié s'élève à
35 000 F et l'investissement, représente 16,8 % de la valeur
ajoutée.
Ces ratios sont de valeur très supérieure à la moyenne
(respectivement plus de 70 000 F et plus de 25 %) pour quatre
secteurs, en activité détaillée : la brasserie, la fabrication de
produits amylacés, la fabrication de boissons non alcoolisées
élaborées et la malterie (ce dernier secteur étant un faible
investisseur en valeur absolue). Pour les sucreries, l'investis-
sement par salarié est également important (61 000 F) mais
l'investissement rapportée à la VABCF (19,4 %) s'écarte moins de
la moyenne nationale des IAA.
Pour 1985, l'effort d'investissement par salarié est
sensiblement inférieur à la moyenne des IAA et n'atteint pas
20 000 francs pour l'abattage de volaille, la fabrication de
crèmes glacées, la conserverie de poissons, la fabrication
industrielle de pain et pâtisserie, la fabrication d'entremets et
desserts, la production d'apéritifs à base de vin.
-127-
L'investissement représente moins de 10 % de la VABCF pour la
semoulerie, la fabrication d'entrements et desserts, la
fabrication de bouillons et potages, la distillation d'eau de vie
naturelle, la production de liqueurs et d'apéritifs. La
production d'apéritifs à base de vin est le secteur où les deux
ratios étudiés ont la plus faible valeur de l'ensemble des IAA
(respectivement 13 000 francs et 5,6 %).
Le comportement d'investissement peut varier fortement
d'une année sur l'autre. Néanmoins, cette variabilité n'est pas
particulièrement évidente lorsqu'on compare le ratio rapportant
l'investissement à la valeur ajoutée pour 1984 et 1985.
Ainsi, la valeur de ce ratio est identique (ou très
voisine) pour les deux années, en ce qui concerne l'ensemble des
IAA, comme les industries de la viande et du lait. Le ratio
progresse de plus de 2 points pour le travail du grain (18,9 % au
lieu de 16,6 %) et notamment pour la fabrication de produits
amylacés (33,5 % au lieu de 20,0 %). Il augmente également pour
la fabrication de produits alimentaires divers et pour la
conserverie. Par contre, l'investissement rapporté à la valeur
ajoutée décroît, entre 1984 et 1985, pour la fabrication
industrielle de pain et pâtisserie fraîche et surtout pour la
fabrication de boissons et alcools (plus de 4 points d'écart .
16,4 % au lieu de 20,9 %). Dans ce dernier secteur, presque
toutes les activités sont touchées par cette baisse du taux
d'investissement et, particulièrement, la production d'eaux
minérales naturelles (18,3 % en 1985 contre 37,8 % en 1984).
-128-
2. La répartition des investissements suivant leur nature
Dans la répartition des investissements suivant leur
nature, l'outillage neuf occupe, et de loin, la première place
avec près de 70 % du montant total des investissements alors que
les travaux de construction ne représentent que 18 % de ce total.
Les achats de terrains et bâtiments ainsi que de biens d'occasion
n'ont qu'une importance assez marginale.
REPARTITION DES INVESTISSEMENTS CORPORELS
HORS APPORT SUIVANT LEUR NATURE
SEcrEus D'ACTIVITE
135 Irdstrie de la vint-&? 1
36 Industrie laitière et fabrication de crè s glacées 1
37 Fabrication de conserves 1 38.10 Fabrication in strielle de pain et p9tisserie fraichc
1
139 Travail du gain 1
140 Fat ication de produits alinentaires divers 1
1 41 Fabrication de bissons et alcools 1 1 I ENSEITB1E DES SECŒM I.A.A. 1
1 I ICons- I Mat. I flat. I Outil-I (til-I 1 I Ter- I Bati- (truc- I trNns-I trens-I laye I laye 1 Ensen-I rains I nits Rions I pxt 1 port I neuf I occa- I ble I
I I --I
Ir€uves I rouf I
I occas.l I sien I 1 I I l--l---1
1,2 I I 2,5
I 131,8 I
I I 9,0 I
I. I 1,4 I
I I I 52,0 I I I
2,0 i 1100,0 I
1,3 13,0 1 20,0 17,3 I 0,6 I 64,8 I 3,0 1103,0
1,1 I 2,4 I
1 22,7 I
I 2,6 I
I 0,4 I
I 64,7 I 4,0 1 100,0 1
I 0,5 I 1,0 1 16,7 111,1 I 0,9 I 65,3 1 4,5 1 10,0 1
0,7 I 2,2 1 13,2 I
I 6,2 I
I 1,1 I
I 74,8 I I I
1,8 1 103,0 1 I I
1,4 I 2,4 1 11,8 I
I 2,5 I
1 0,2 I
I 78,2 I I I
3,5 1 100,0 1
2,2 I 3,6 I
1 14,8 I
I 3,3 I
I 0,3 I
I 73,3 I I I
2,5 1 100,0 1
I 1,3 I 2,7 I 1 17, 9
I I 5,4
I I 0,6
I i I 69,21 2,8
I i I I CO, 0 I
-129-
Certaines différences sectorielles sont à signaler.
C'est ainsi que les achats d'outillage neuf constituent seulement
la moitié des investissements pour; le travail des viandes
(secteur où, corrélativement, la part des travaux de construction
est la plus importante : plus de 30 % dont plus de 40 % pour
l'abattage du bétail), les deux tiers pour l'industrie laitière,
la conserverie et la boulangerie industrielle et environ les
trois quarts pour les industries diverses et la fabrication de
boissons et alcools. Parmi les secteurs d'activité où les achats
d'outillage neuf dépassent 80 % des investissements, on citera la
fabrication de produits amylacés, les sucreries, la fabrication
de boissons non alcoolisées élaborées et la production d'eaux
minérales naturelles.
3. La répartition régionale des investissements
En matière de localisation régionale des investis-
sements, quatre régions ont investi pour un montant supérieur ou
égal à un milliard de francs en 1985 : le Nord - Pas-de-Calais,
la Picardie, la Bretagne, l'Ile-de-France (carte 4). Elles sont
suivies de Rhône-Alpes, des Pays de la Loire, de la Champagne-
Ardenne et de l'Alsace, régions ayant investi pour un montant
compris entre 700 millions de francs et un milliard de francs. A
l'exception de Rhône-Alpes, toutes ces régions sont situées dans
la moitié nord de la France.
En comparant avec les résultats sur les investissements
de 1984, les mêmes régions composent le peloton de tête pour les
deux années successives : ce sont l'Ile-de-France, la Bretagne,
le Nord, Rhône-Alpes, les Pays de la Loire, l'Alsace et la
Picardie. Cette dernière région renforce sa position en 1985,
contrairement à Rhône-Alpes. Par ailleurs, la Champagne-Ardenne
n'apparaît dans le groupe de tête qu'en 1985 et la Lorraine qu'en
1984.
Carte—130-
Investissements corporels hors apports des entreprises des IAA par région d'établissement
® 1 milliard de F. et plus
700 millions à - de 1 milliard de F.
300 à moins de 700 millions de F.
moins de 300 millions de F.
-131-
4. Les IAA et le crédit-bail
4.1 Les investissements en crédit-bail
L'enquête annuelle d'entreprise fournit les loyers
versés au titre du crédit-bail mais non les investissements de
crédit-bail proprement dits. Ce dernier renseignement peut être
obtenu dans l'enquête annuelle effectuée par l'INSEE auprès des
entreprises de crédit-bail qui sont interrogées, notamment, sur
la répartition suivant le secteur client des investissements
destinés au crédit-bail. Le montant de ces investissements
s'élève en 1985 à 824 millions de francs pour l'ensemble des IAA
(hors boulangerie-pâtisserie et transformation du tabac), montant
qui, comparé aux investissements corporels hors apports du
secteur, en représente 5,9 %.
Unité : nillion de fraies
SECTEI); D'AÿfIVITE
1 Industrie de la vigie et du lait
dnt Indistrie de la via'►de Ir ustrie laitière et fatrication de cries glacées
1 Autres industries (1) (2)
I dont Fabrication de conserves 1 Fabrication industrielle de pain et pâtisserie
Travail du grain 1 Falricaticn de produits alimentaires divers 1 Fatrication de boissons et alcools 1 1 Ei1SBlp DES SELTEUS I.A.A. (1) (2)
I Invest. I Part du Ilrn est. en 17. d'ent. I Lors de I I en crédit-IcrÛiit-bail1cr~dit-bai11 ayant des I crédit- 1
I bail Inobilier IIr~vest. cor) lca rs de I bail I
I (}) 1 (Z) IEcrels Cl) Icr dit-baill 1
1 I (+) 1 (+) (++) -I
I 1 1 I-- I
1 I 301,4
I I 88,0
I I 6,0
I I 49,2
I I I 422,4 I
I 83,1 1
158,8 I 8,2 I 50,3 I 183,6 I 1 142,6 I 93,4
1 I 4,7 I
I 46,8 I
1 238,8 I I
1 522,3 I 75,6 1 5,8 I 51,8 1 539,3 1 I 63,1 I 76,5 I 6,4 I 51,3 I 62,7 1 I ... I ... I ... I 67,1 I 52,4 1
124,6 I 94,4 I 4,9 I 54,1 I 162,9 I 166,0 I 60,7 1 5,8 1 47,2 1 154,1 I 1 168,6 I
I 76,0 1
I 6,3 I
1 43,8 I
I 107,2 1 1 1
I 823,7 I 80,1 I 5,9 1 50,7 I 961,7 I
(1) Sauf tcularrie-pàtissErie, Far les investisse nts en cr€dit-bail, soit 189,2 nrllicns de francs (2) Sait transformation de tabac, par les investisse~+e ts en crédit-bail, soit 14,4 nilliais de frais
(4) Ec rce Ili (++) Suce : SŒES
-132-
La part des investissements de crédit-bail rapportés
aux autres investissements est donc relativement faible,
puisqu'elle est comprise entre 5 et 8 %, suivant le secteur
d'activité considéré.
Le crédit-bail mobilier est largement majoritaire :
80 % des investissements de crédit-bail pour l'ensemble des IAA
et plus de 90 % pour le travail du grain et l'industrie laitière.
L'importance du crédit-bail immobilier n'est réellement notable
en 1985 que pour la fabrication de produits alimentaires divers
(39,3 % du total) .
Entre 1977 et 1985, le montant des investissements en
crédit-bail dans les IAA a plus que triplé en francs courants
(indice 321,9 par rapport à 1977) et a augmenté plus rapidement
que celui des investissements suivis dans l'enquête annuelle
d'entreprise (indice 259,0). En réalité, c'est entre 1977 et 1980
que la croissance du crédit-bail a été extrêmement rapide
(104,1 % contre 46,4 % pour les autres investissements). Depuis
1981, on observe qu'à une forte progression des investissements
de crédit-bail correspond le plus souvent une moins forte
croissance des autres investissements et réciproquement.
TAUX D'EVOLUTION PAR RAPPORT A L'ANNEE PRECEDENTE (EN %)
1978 1 1979 1 1980 ( 1981 1 1982 1 1983 1 1984 1 1985
I I I i I I I I Investissements en I 14,4 1 53, 7 1 16, 0 1 7,8 I 12,1 I 8,4 I 11,8 I 7, 7 1 crédit-bail (1) (*) I
I I I I I I Autres investisse- I 0,1 1 31, 1 I 11,5 1 18, 1 1 7,8 1 11, 9 1 18, 7 1 4, 6 1 ments (**)
(1) Y compris boulangerie et pâtisserie artisanale transformation du tabac (*) Source : INSEE (**) Source SCEES
-133-
4.2 Les entreprises utilisatrices de crédit-bail
L'EAE ne renseigne donc que sur les loyers annuels de
crédit-bail mais elle permet de fournir des éléments d'infor-
mation sur les entreprises qui versent de tels loyers (et qu'on
appellera, pour simplifier le langage, les entreprises utilisa-
trices de crédit-bail).
La moitié des entreprises des IAA utilisent ainsi le
crédit-bail, la proportion d'utilisateurs ne variant pas très
sensiblement suivant le secteur d'activité principale. Le montant
des loyers de crédit-bail versés s'est élevé en 1985 à
962 millions de francs. Ce montant est, pour cette année, supé-
rieur à celui des investissements réalisés en crédit-bail, notam-
ment dans l'industrie laitière, qui est le premier secteur
utilisateur de crédit-bail d'après l'EAE (24,8 % du total des
loyers versés).
La taille des entreprises semble exercer une influence
plus importante sur le recours au crédit-bail que l'activité
qu'elle exercent.
PROPORTION D'ENTREPRISES VERSANT DES LOYERS DE CREDIT-BAIL
SUIVANT LA TAILLE DS ENTREPRISES (EN %)
SECTEUR D'ACTIVITE
INOMBRE --------------------------------
DE SALARIES
I 10 à 19 20 à 49 50 à 99 100 à 199 200 à 499 500 et plus
Industries 1 Autres I Ensemble de la viandeI industries 1 des IAA et du lait I
-------------I-------------I---------- I
32,6 I I
40,3 I 37,2 49,6 I 55,2 I 52,7 60,6 I 57,9 I 59,1 55,1 I 56,8 I 56,0 61,3 I 56,1 I 58,7 77,4 I 69,3 I 73,0
-134-
En effet, la proportion d'entreprises utilisatrices du
crédit-bail est, pour les grandes entreprises de 500 salariés et
plus, le double de celle observée pour les entreprises de 10 à
19 salariés, l'écart étant surtout important pour les industries
de la viande et du lait. On constate cependant un palier pour les
entreprises occupant de 20 à moins de 500 salariés.
La relation pouvant exister entre le taux d'investis-
sement (rapport entre l'investissement et le chiffre d'affaires)
et la proportion d'utilisateurs du crédit-bail a également été
étudiée.
PROPORTION D'ENTREPRISES VERSANT DES LOYERS DE CREDIT-BAIL
SUIVANT LE TAUX D'INVESTISSEMENT (EN %)
SECTEUR D'ACTIVITE I Industries I Autres I de la viande) industries
ITAUX D'INVESTISSEMENT (en %) ---------------------------------
I et du lait --------------I ------------- I
I 0 I 22,8 I
I 33,3 I
!oins de 0, 5 I 47,4 I 50,4 0,5 à moins de 1 I 59,9 I 55,5 1 à moins de 2 I 53,5 I 54,4 I 2 à moites de 5 j 52,2 I 55,5 5 à moins de 10 I 44,4 I 48,5 I 10 et plus I 34, 9 I 46, 8
Ensemble des IAA I
27, 9 48, 8 57, 6 53, 9 54, 1 47, 1 43, 0
C'est pour les entreprises qui n'ont pas investi en
1985 (peu nombreuses, il est vrai) que la proportion
d'utilisateurs de crédit-bail est la moins importante. Cette
proportion croît ensuite avec le taux d'investissement pour
atteindre un palier, lorsque ce taux est compris entre 0,5 et
5 %. Elle décroît ensuite. Ce mouvement est plus marqué pour les
industries de la viande et du lait que pour les autres
industries.
-135-
On peut dire, en définitive, que le recours au crédit-
bail est le moins fréquent pour les entreprises qui
n'investissent pas et, à l'opposé, pour celles qui investissent
beaucoup.
4.3 L'utilisation du crédit-bail à travers certains ratios
On a tenté d'affiner un peu la typologie des entre-
prises utilisatrices de crédit-bail. A cet effet, on a étudié si
ces entreprises présentent des différences par rapport à
l'ensemble des entreprises, utilisant ou non le crédit-bail, pour
un certain nombre de ratios : le rapport entre les investis-
sements (hors crédit-bail) et la VABCF, le taux de valeur ajoutée
(rapport entre la VABCF et le chiffre d'affaires), un ratio d'intensité capitalistique (immobilisations rapportées à
l'effectif salarié total), un ratio de rentabilité (rapport entre
l'excédent brut d'exploitation et les immobilisations).
On constate qu'il n'y a pas de différences très
significatives au niveau des postes de nomenclature agrégés
(industries de la viande et du lait, autres industries, ensemble
des IAA). En prenant en considération la nomenclature d'activités détaillée (NAP à quatre chiffres) et en se limitant aux secteurs les plus importants des IAA (20 secteurs ayant réalisé en 1985 au moins 200 millions de francs d'investissements corporels hors
apports), on a pu élaborer le tableau de synthèse qui suit.
-136-
NOMBRE DE SECTEURS NAP A QUATRE CHIFFRES
Ratio I VABCF ( Investis. I Inmobil. I EBE CAHT I VABCF I Effectif I Irirnobil.
ICcmparaison (1) ----------------------I----------- I------------I ----------- -----------
+ I 6 I 5 I 6 I 13 - I 13 I 15 I 14 I 6 I = I 1 I - I - I l'
(1) Comparaison des secteurs : Ncmbre de secteurs pour lesquels la valeur du ratio considéré est, pour les utilisateurs du crédit-bail et par rapport à l'ensemble des entreprises : + plus importante - moins importante = d'importance égale.
Des clivages apparaissent donc assez nettement. Même si
les conclusions auxquelles peut conduire ce tableau apparaissent
risquées, on peut avancer un certain nombre d'hypothèses. Les
entreprises qui utilisent le crédit-bail auraient un taux de
valeur ajoutée plutôt inférieur aux autres entreprises, ce qui
pourrait limiter leur capacité de financement des investis-
sements. Etant amenées à substituer à des investissements
classiques des investissements en crédit-bail, leur taux d'inves-
tissement rapporté à la valeur ajoutée et leur intensité capita-
listique seraient plus faibles que ceux relatifs aux autres
entreprises. Les utilisateurs de crédit-bail pourraient avoir
tendance, en matière d'investissements classiques, à sélectionner
ceux qui sont les plus productifs, ce qui augmenterait la
rentabilité de leurs immobilisations par rapport aux autres
entreprises. Mais il ne s'agit ici que d'hypothèses fragiles dont
la vérification devrait donner lieu à une analyse statistique
plus approfondie.