ET ALIMENTAIRES EN 1986 - INSEE · n°209 ISBN : 2 - 11 -065002-8 LES INDUSTRIES AGRICOLES ET...

142

Transcript of ET ALIMENTAIRES EN 1986 - INSEE · n°209 ISBN : 2 - 11 -065002-8 LES INDUSTRIES AGRICOLES ET...

Ô,

irrJ

~~~~~F ~.y... f_ I yr l'I off` y i ♦ r1 F' _ !v r f S b +9K r• [ ~,y SJ` s f ya' •,~" Ji Atç i r/t,~ r,lfi j(YJ y r J -t' .~?1~ . i y-. Jii n71. >i.f -~:i~+Y4WÂ4 r cd ~iy r ,N~♦~M i1t~L' JI SM~~~~S1 r T~Li pL A~~~ ~ ♦ ~' ~~,4 , ✓ ~~~ y t.r~: ~ .l J. 5 ~7 ,°Y, fsJt~ ti .l. a .r f h? [j ~s~

TuJ knsF i ~ {~M1i~` y F i',~r r( r1~L (° 'Sl'1 , ~f ' r vP ~/lr .. h 'r 7lF:~y w ~4~♦?Rb1 3 r. : .. ~ ✓~~'L ~, ` " Îf~- r

' `'

v+ lt~(r , &Z~tLSfl+ ~ t2tr (r % t 3 r ~ it S ` :? ~ t i••~„Jt '' ~ N~~' ~ ~~': yF t̀er -. ve.,,G =l A~Ub t;: _.i - ~s .z~r ~ yt!-a!i ~ r ~•. ,~~r~~e~A,t-lç r ~+t r ~'ri`Î^rC'

1

i

•~~~~h .ÿ •f ~~3/?~c i~.S ~iÂI ¢~~ J~ v~Q.~ 1},~~~ x ~.~~wJ :r r~~l~ f

lJ ~ ~~ r~1~a+.~. Y rP JJ SY~Y t~ ..

YK2 r 1, ✓ l rSy L~ 1 y •ky 5,Y r r n t ti 1 ~, / fh~'..,çy.r ro Ur Y ~•' _ _y

~4 Y 11/~:b' if, n I`' r•{ r 't ~l rF: ~i lf~~ .: J 4 T :i r, : n : ds r SJ Ftsnrq .

• I f 4Ÿ,`,•. 7 r C,~>r .

• t ̀C 6 t- ~ y vy, t¢ Gt 1 Jx S i '_ .̂1 ss~ ç.r ~ f ~ , 1 .n f J ~i ,l- kf .ri ~ :

-' .. a

j .r.

•ii~ ~r ~~rt

'• _` ,F çit ç •/,~ ;ry.. {a r ( ' '. ,f r x t ,Jr Ts ~ rr~ti~ f ) l~ I~r ~l• r ! ~ ~•,S • kï s. ~~!{r ~_~ r i ~ b{: }Ss~yh .~ _

1 ~ !r ~ v. ~ ,r n °' i ✓ J y ~ L - > ~j ~ • r - 9

~~ ~ ~.0 -,$Krit~~X~jy~~~ ~.e`~T~y%. r? i F i.' l' ~'-1' ~ ~r re•,'~ r F ~ ~y { '.. ~ ~ s ar e ~ r?- ~ J~ ~,~ '~ ~ ; '~a ' J y rr ; t P,'ç;,çv a 4 >,' r• rh J lJ I. i ,r f r _

1 ., r r ~FŸ'rz J•tïr„ - xt . ~. .~r~'yl?~ , r,~ h .~- ~ c vy} r, ~4+ { .r hIeYX ~ F~~ Zti^~ }Vt?` k~sa S +tÇe.ç.X ~ d .

~x7 In,> iii r' Yr gld,Jf ti: x F

1. r 't.•a i? ' F : ` 4

t Firl {, ~_»f + 1~ ~~4}, y4n~') ~~1~~' m1~t,~`,lr. , tS ~~'S~L~•t~.- o .. ~~}~5.~ ' J lu. Yr. ~~ J't',~ ~F\ •"~•ry~ moi j~^' ~~~T~~~,}{rj"-J[ .6.4h ~I

yr a ;

` t '_ G • -i~' 1 lw, y,. r .•w,f _ ~ a.a ': •Y 7:r zr ` ~.. ç J ♦ .t - f.. f .

ty.•i 4•y, rK 1 •. r~ r R sr , 'in `• ~ ~i- , r . r~• ~ v. 1 ~~ ,N ~ih ~i•f

'~~+., .1 - •Y }~ah ~i},,,, .?.. yfJ~.â+ F. i r .~

i. s~f`}- ~ ~ r ~•~ ~, l Y I rR~l+ f-

r

ji c ,r F ~ ,s+as ~ ~i. g ° r Çi j + w.f n. _ .. /s

r c - a J ~~ f l~ :,f►~rfr J w i~. .~7 ?7i >Sir f^ 1. ô r r.' ~ - . ! E~J

~~it~ s ~(>ET~•• ~t~ir r . f~,+~s~.~Jl~yJ : -"t :4 J ' .. ..

. tigr}w r~ +Y atdl,r t. ~y7~i1 Ÿ r i . g -

r v-ti'.,[ - .>~~

• : i r t i

Lo Y t riiy f 'Y]F}I ~f Y .. i1

•r

MK 3 '~~16 ~~ R-t' ,•

~y r rr , r, 11 •

x~ -.xh 7(S

_ î ~~i !.

Iv y ,.,.r J ,

E Lil fir~ r:i1•S n f ."iii .:ir uS. J i dJ ti •y Y y rs. 7 ~

T

•rte s I '~ `-'~ [ r w ~~ sue` •~ ~ : r f M~ É--~^ ti ide ~ • 1 ~ r r {I! J Y r1 rt̀ ISI n ~ F yl si (•'r k

..

~rk:~ E`f fl♦ li9-t 4, 1 `~ yf~ h rf JJ ., ~r a r 47 ! ✓ i !' ~,>yf~ r f.- Z7 I L, 31 ti. i d f A,.~ i r I' J Y~ ; r (

.. `' r ✓ r '! a. ~. ~ 5

iYT a9. ,i 1 ;i h r {~ !

j•1 L rT ̀c ~Tr r Ih} tl r ~kJ~§ t a ,, rJ

R~~tik f F ( r

1 r 3

f r I .i y r 4 '4 's r

nJ J-~ .1 •

n°209 ISBN : 2 - 11 -065002-8

LES INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES EN 1986

séries statistiques 1980 —1986

DENIS BRESSON

juin 1987 ft%,-W

-2-

Ce doctunent a été réalisé avec l'aide :

de Mmes M. Poulard, G. Simon et Mie M. Berthet de la division "Agriculture"

de l'INSEE

-3-

* «

*******************

PAGES

R.31ARQUE PRELIMINAIRE ........................................................ 5

PRESENTATION................................................................. 7

IITTIRODUCTICN ................................................................. 9

CHAPITRE I . PRODUCTION ET DEMANDE.INTERIEURE .............................. 13

I. Légère accélération de la production .................... 13

II. Stagnation des livraisons de 1 'agriculture ............... 14 III. Freinage important de la croissance de la consamrr3Lion

des ménages .............................................. 15

IV. Analyse globale des branches ............................. 19

ŒAPITRE II : LE CCMMERCE D TERIEUR ......................................... 29

I. Baisse de 1'excédent ..................................... 30

II. Forte hausse du taux de pénétration ...................... 34

III. E térioration de l'excédent avec les pays-tiers et amélioration avec la ............................... 37

III. Camerce extérieur jr branche ........................... 39

CHAPITRE III : LE PRIX ...................................................... 51

I. Poursuite du ralentissement de la hausse des prix

à la production .......................................... 51

II. Forte baisse des prix

du cœ perce extérieur .................................... 52

III. Ralentissement du rythme de hausse de croissance des prix à la aansama Li on des ménages ................... 5 4

ŒAPITRE IV : L'EMPLOI ...................................................... 63

I. Effectifs en baisse ...................................... 63 II. La durée annuelle du travail. est stable . 66

CHAPITRE V . L'It7TISSEMEMr .............................................. 71

ŒAPITRE VI . ANALYSE PAR BRANCHE........................................... 79

I. Industrie de la viande .................................. 80

II. Industrie laitiere ...................................... 84

III. Fabrication de conserves ................................ 90

IV. Boulangerie-Pâtisserie .................................. 94

V. Travail du grain ........................................ 96

VI. Fabrication d'huiles et corps gras ...................... 100

VII. Sucreries, raffineries de sucre ......................... 10 2

VIII. Fabrication de produits alimentaires divers ............. 103

IX. Fabrication de boissons et alcools ...................... 106

X. Transfornatian du tatac ................................. 109

ŒAPITRE VII : STRUCTURE DES EIITREPRISES AGRO-ALIM IAIRFS (SCIES) .......... 111

I. Généralités ............................................ 111

II. Structure des entreprises de 10 salariés et plus....... 112

III. Les investissernents des entreprises des 1M............123

REMARQUE PRELIMINAIRE

Il convient de rappeler, qu'entre septembre de l'année n

et mars de l'année n + 1, l'INSEE réalise une "campagne de

comptes" au cours de laquelle, en principe, quatre comptes sont

réalisés : trois d'entre eux sont des révisions de ceux établis

antérieurement pour les années n - 3, n - 2 et n - 1 et le

dernier est une première version, provisoire, du compte de

l'année n.

Au cours des années récentes, la base 1980 des comptes

nationaux a été réalisée. Ainsi, toutes les séries antérieurement

publiées ont été revues. Dans cette note, sont présentés, pour la

première fois, ces résultats détaillés pour les IAA qui se

substituent aux données présentées dans le n° 167 de la collec-

tion Archives et Documents : "Les Industries Agricoles et

Alimentaires en 1985 (Séries statistiques 1977-1985)". Pour

connaître les méthodes employées, on se reportera à un numéro de

la même collection, à paraître au deuxième semestre 1987.

Ces résultats ont déjà été présentés sous forme très

synthétique dans le n° 94 de la revue Premiers résultats d'avril

1987.

La première partie (chapitres I à V) établit un constat

global de l'évolution des I.A.A. en 1986 alors que le chapitre VI

présente une analyse plus détaillée à partir des équilibres

ressources-emplois de la comptabilité nationale. Enfin, le

chapitre VII fournit des résultats de structure tirés de

l'Enquête Annuelle d'Entreprises dans les IAA relative à 1985. Il

a été rédigé par la sous-direction des IAA au Service Central des

Etudes et Enquêtes Statistiques du Ministère de l'Agriculture.

-5-

La nomenclature utilisée, principalement dans la première partie, correspond à une désagrégation de la branche I.A.A. en deux grandes branches, les industries de la viande et du lait (T02) et les autres I.A.A. (T03) . Celles-ci se

décomposent dans la deuxième partie dans les dix branches suivantes :

T02 Industries de la viande et du lait - 535 Industrie de la viande - S36 Industrie laitière

T03 Autres I.A.A. : - S37 Fabrication de conserves

- 538 Boulangerie-pâtisserie - S39 Travail du grain

- S401 Fabrication d'huiles et corps gras

- S402 Sucreries, raffineries de sucre

- S403 Fabrication de produits alimentaires divers

- S41 Fabrication de boissons et alcools

- S42 Transformation du tabac

-7-

LES INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES

EN 1986

SERIES STATISTIQUES 1980-1986

Pour les industries agricoles et alimentaires, 1986 aura

été, comme 1985, une année de résultats médiocres : la croissance

de la production reste très modérée ; la désinflation induite par

une baisse importante des prix du commerce extérieur se poursuit,

l'emploi et le solde extérieur continuent à se dégrader mais

faiblement. On devrait enregistrer aussi une hausse en volume des

investissements après la baisse de 1985. On note enfin que la

consommation des ménages a, en 1986, la croissance la plus faible

enregistrée depuis longtemps.

-8-

Mr

INTRODUCTION

L'année 1986 ne doit la croissance de la production

qu'à l'accélération de la consommation des ménages en biens

d'équipement et l'amélioration du solde extérieur à la chute des

prix de l'énergie. Ainsi, le Produit Intérieur Brut marchand a

progressé en volume de + 2,0 % contre + 1,4 % en 1985. Alors que

le solde extérieur de biens s'améliore de 36,3 milliards de

francs, celui-ci se dégrade de 54 milliards de francs en excluant

l'énergie.

Dans ce contexte, les résultats des IAA sont médiocres.

Les facteurs favorables à la croissance de la branche dispa-

raissent et font même parfois place, en 1986, à des freins.

Les marchés mondiaux des principaux produits agricoles

et alimentaires sont dans une période difficile en raison de

l'importance des stocks qui provoque une chute des prix accentuée

par la baisse du dollar. Celle-ci gêne considérablement les

exportations vers les Etats-Unis, marché porteur antérieurement,

et favorise la compétitivité de leurs produits sur les marchés

concurrents. Les ventes à l'URSS et à certains pays d'Afrique du

Nord sont en réduction très importante. En conséquence,

l'excédent avec les pays tiers se dégrade, heureusement en partie

compensé par une réduction du déficit avec la CEE.

Les livraisons de l'agriculture sont un frein en ce qui

concerne la collecte végétale, victime de la sécheresse. Les

livraisons animales ont un léger effet favorable par la hausse de

la collecte laitière mais les abattages retrouvent un niveau

moyen.

-10-

GRAPHIQUE N° 1

TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DU MARCHE INTÉRIEUR (1) ET DE SES COMPOSANTS

_IAA Viande-lait Autres.IAA

MARI-HE INTERIEUR

1 ,

19sa 1%1 198 1983 1°81 1995 1986

~z a

F'RODIJCTION

3 A

19M 1981 1982 1963 1994 1985 19%

20

IMPORTATIONS

10

-,0 10 1~ 1 1 ¶%3 1981 199 5 19 %

20

EXPORTATIONS

_f0 9 1981 19@ 1983 1981 1985 19%

(1) Marché intérieur = Production + Importations - Exportations = Consommation des ménages + Consommation

intermédiaire + Variation de stocks - Marges

-11-

On constate (graphique n° 1) que le marché intérieur se

développe peu : en effet la hausse en volume de la consommation

des ménages, composante principale du marché intérieur, est de

+ 0,6 %, soit nettement moins que pour le reste de l'industrie

(+ 3,2 %). Par ailleurs, on observe unie augmentation sensible des

importations (+ 7,5 % en volume) alors que les exportations

diminuent (- 0,3 % en volume). C'est l'augmentation des stocks

qui explique que la croissance de la production en volume soit de

+ 0,7 %. La contraction du solde extérieur est limitée à 1,5

milliard de francs grâce à l'amélioration des termes de

l'échange.

La baisse des prix des matières premières et des

livraisons agricoles a un effet très important sur les prix des

produits des .IAA à l'importation (- 9,4 %) et à l'exportation

(- 7%) plus qu'à la production (+ 0,9%). L'effet en est faible à

la consommation (+ 3,1%), la hausse s'étant déjà beaucoup

ralentie pour cette dernière en 1985.

L'évolution de l'emploi est restée orientée à la baisse

(- 0,8 %), moins toutefois que dans le reste de l'industrie

(- 2,5 %).

Dans cette conjoncture morose, on enregistrerait en

1986 une hausse des investissements (+ 1,4 % en volume) qui, si

elle se confirmait, pourrait laisser espérer un meilleur avenir.

-12-

-13--

CHAPITRE I

PRODUCTION ET DEMANDE'INTERIEURE

I. LEGERE ACCELERATION DE LA PRODUCTION

En 1986, les IAA, avec une croissance en volume de la

production (voir tableau 1) de + 0,7 % améliorent un peu leur

performance de 1985 (+ 0,4 1). Elles se maintiennent dans la

tendance moyenne des années récentes si on ne tient pas compte

des résultats de 1984, année exceptionnellement favorable.

Contrairement aux années précédentes, la production de

la branche a un rythme de développement inférieur à celui du

reste de l'industrie, dO surtout à l'importance des achats de

biens durables d'équipement ménager.

TABLEAU N° 1

CROISSANCE DE LA PRODUCTION EN VOLUME (aux prix de 1'année précédente)

(en %)

1980 1 1981 1 1982 j 1983 ( 1984 j 1985 1 1986 1 1 SDI 1 PROU•1

Production des I.A.A. (UO2) I 0,8 I 0,9 1 1,9 I- 0, 9 I 1,7 1 0,4 I 0,7 I dont 1 I I I I I I I

Viande-lait I 3,2 I 2,0 j 0,5 j 1,6 I 2,7 I- 0,6 I 0,61 Autres I.A.A. I- 1,4 j- 0,1 I 3,1 I- 3,1 I 0,8 I 1,3 I 0,7 j

Production du reste de I I I I I I I I l'industrie (U 04 à U 06) I 1,5 I- 1,9 I 0,1 I- 0,4 I 0,2 I- 0,7 I 1,1 I dont I I I I I I I I

Biens intermédiaires I 0, 2 I- 4, 8 I- 3, 0 I- 1, 3 I 1, 8 I- 1, 0 I 0, 8 I Biens d'équipement I 4,3 I 0,7 I 1,5 I- 0,4 I- 1,6 j- 1,2 1 1,5 I Biens de conscnrnation I- 0, 5 I- 1, 2 I 2, 7 I 0, 7 j 0, 6 j 0, 2 I 1, 0

1,4 I 1,01 2,3j 0,6j 1,61 1,41 2,01 P.I.B. marchand I

-14-

Cette légère progression globale de la production des

I.A.A. résulte, en fait , d'une légère croissance des deux

grandes branches : + 0,6 % pour les industries de la viande et du

lait, + 0,7 1 pour les autres I.A.A.. On constate ainsi un

rapprochement du comportement des deux grandes branches : depuis

1984, la première est limitée dans sa production pour ce qui

concerne le lait utilisé, mais cela ne l'empêche pas de retrouver

une croissance positive.

Cette accélération de la production se traduit par un

léger gonflement des stocks, confirmé par les résultats de

l'enquête trimestrielle de conjoncture dans l'industrie de

janvier 1987 et par ceux de l'enquête bimestrielle de conjoncture

dans le commerce de gros de janvier 1987. En effet, l'ensemble

des facteurs agissant sur l'offre de la branche joue un rôle peu

dynamique en 1986.

II. STAGNATION DES LIVRAISONS DE L'AGRICULTURE

Un premier facteur de limitation de la croissance des

I.A.A. en 1986 est la stagnation en volume des livraisons de

l'agriculture (+ 0,2 %) (voir tableau n° 2) pour la deuxième

année consécutive.

TABLEAU N° 2

CROISSANCE EN VOLUME DES LIVRAISONS DE L 'AGRICULTURE (aux prix de 1 'année précédente)

(en %)

1 ---------- 1980 I 1981 I

-------- 1982 I 1983 I 1984 I 1985

------ I 1986

-----I I-------- I I------- I-------- I-------- I- I--

totales I 3,7 I 0,21 4,1 1 - 0,1 1 5,8 I 1,0 I 0,2 animales I 2,6 I 1,6 I 0,2 I 0,4 I 2,4 l - 1,8 I 1,3 I végétales I 4,9 I- 1, 3 I 8,5 I- 0, 7 I 9.5 I 3,8 I- 0, 8 I

-15-

Les livraisons végétales diminuent car l'année 1986

succéde à deux très bonnes années. De plus, les récoltes ont

souffert d'une sécheresse persistante. Les livraisons animales

ont un rythme de croissance moyen« après deux années exception-

nelles : 1984, marquée par les abattages consécutifs à l'instau-

ration des quotas laitiers, et 1985, année de retour à un niveau

de production moyen.

III. FREINAGE IMPORTANT DE LA CROISSANCE DE LA CONSOMMATION DES MENAGES

Un second facteur de freinage de la production des IAA

est la moindre augmentation de la consommation des ménages (voir

tableau n° 3 et graphique n° 2). Le rythme de croissance de cette

dernière est sensiblement inférieur à celui de l'année précédente

(+ 0,6 % contre + 1,3 %) et confirme la tendance au ralentisse-

ment observée depuis 1980. On remarquera d'ailleurs que cette

évolution est la plus faible enregistrée depuis longtemps et que

la consommation alimentaire par personne n'a augmenté que très peu (+ 0,2 %) en 1986.

Le taux de croissance de la consommation reste comme les

dernières années, un peu plus bas pour les autres I.A.A.

(+ 0,4 %) que pour les industries de la viande et du lait

(+ 0,8 %).

Les autres I.A.A. comprennent, en effet, deux activités

importantes qui subissent un recul tendanciel dû, notamment, à la modification des comportements diététiques : "boulangerie-

pâtisserie" et "sucreries, raffineries de sucre". On note aussi,

phénomène nouveau, la baisse de la consommation des ménages en produits à base de tabac. Ceci peut s'expliquer simplement par le

-16-

fait que 1985 a été une année exceptionnellement élevée en raison

du rattrapage de la consommation consécutif à la grève de la fin

de l'année 1984.

On remarque que la croissance de la consommation des

ménages en produits des IAA est, en apparence, sensiblement moins

élevée que celle adressée au reste de l'industrie. En. fait, cette

dernière croissance recouvre une très forte augmentation des

biens d'équipement (+ 12,9 %) liée, en particulier, à la demande

de matériel audiovisuel provoquée par la coupe du monde de

football et une croissance beaucoup plus atténuée des biens de

consommation courante (+ 2,8 %) qui a donc une évolution plus

proche de celle des IAA.

TABLEAU N° 3

TAUX DE CROISSANCE, EN VOLUME, DE LA CONSOMMATION DES MENAGES (aux prix de 1'année précédente)

(en t)

1980 1 1981 1 1982 1 1983 1984 1 1985 1 1986 I

Produits des I. A. A. UO2 I 2,2 I 1,2 I 1,4 I 1,1 I 1,8 I 1,3 I 0,6 I dont

Viande-lait I 2, 7 I 1, 3 1 1, 3 1 1, 6 1 2, 3 1 1, 0 1 0, 8 1 Autres I.A.A. I 1,6 I 1, 1 I 1,5 I 0,6 I 1,2 I 1,7 I 0,4 I

I Produits du reste de

I I I I I I I I l'industrie (U 04 à U 06) I- 0,3 .1 2,5 I 6,3 I- 0,5 I- 2,1 I 1,1 I 3,9 I

Tous biens et services I 1, 5 I 2, 1 I 3, 4 I 0, 9 I 1, 0 I 2, 3 I 3, 2 I

-17-

GRAPHIQUE N° 2

10 prod.iaa autres prod.indust. biens services

6

4

2

Ù

-4

6L 1980

1981 1982 1983 1984 1985 1986

Comme cela avait déjà pu être relevé dans le passé, les

I.A.A. ne connaissent que rarement des fluctuations annuelles de

l'importance de celles observées pour la demande des ménages

dirigée vers le reste de l'industrie. Si on observe que le

pouvoir d'achat du revenu disponible des ménages augmente

-18-

sensiblement plus (+ 3,3 %) en 1986 (voir tableau n° 4) qu' en

1985 (+ 1,3 %), ceci confirme, cela a souvent été noté, que

l'évolution de la consommation alimentaire des ménages,

contrairement à l'ensemble de la consommation des ménages, dépend

peu des évolutions conjoncturelles du revenu (graphique n° 2).

Depuis 1980, en volume, la consommation des ménages en produits

des IAA augmente au même rythme moyen que celle du reste de

l'industrie : + 1,4 % en moyenne pour les produits des IAA contre

+ 1,5 % pour ceux du reste de l'industrie.

TABLEAU N° 4

EVOLUTION DU REVENU DISPONIBLE BRUT DES MENACES

(en %)

I I 1980 1981

I 11982

! I 1983 1984

I 1 1985 1986

Revenu nominal I 13,0 I 15, 9 I 14, 4 I 8, 9 1 7, 0 1 7, 3 I 6,1 I

Pouvoir d'achat I- 0, 1 I 2,6 I 2,5 I- 0,7 I- 0,6 I 1,3 I 3, 3

TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES EN 1966

® production I consammatlon ,o

-19-

IV. ANALYSE GLOBALE DES BRANCHES

GRAPHIQUE N° 3

VALEURS ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION

ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES EN 1986 PAR BRANCHE

VALELR 0E LA PPODJCTION ET DE LA CON50MMATION DES MENAGES DES INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES EN 1986

® production j consommation l milliards de francs eu

160

140

I20

100

IinH eo

6a

20

35 36 39 41 38 403 37 402 401 42

35 Viandes et conserves de viandes 36 Laits et produits laitiers 37 Conserves 38 Pain et pâtisserie 39 Produits du travail du grain 401 Corps gras 402 Sucre 403 Produits alimentaires divers 41 Boissons et alcools 42 Produits à base de tabac

35 35 39 41 39 403 37 402 401 42

-20-

On constate au vu du graphique n° 3 qu'en 1986 quatre

branches seulement ont une croissance positive : la fabrication

de boissons et alcools bénéficie de la forte production de

champagne alors que la fabrication de conserves voit le

développement de toutes ses sous-branches, la préparation de

plats cuisinés en particulier. Le travail du grain ne peut se

développer que grâce à la fabrication d'aliments pour animaux, la

meunerie régressant après les deux bonnes années antérieures.

L'industrie de la viande baisse légèrement en raison de la forte

baisse des abattages d'ovins-caprins compensée par une légère

augmentation de l'abattage de bovins. L'industrie laitière

bénéficie à la fois d'un accroissement des livraisons de lait par

l'agriculture et de la tendance à la croissance de la production

des produits frais. On notera pourtant, cette année, que la

consommation des ménages stagne pour ces produits. La conséquence

en est une augmentation de la production de beurre, produit qui

sert au stockage du lait en excédent.

Parmi les branches en décroissance, la transformation

du tabac souffre de la référence à l'année antérieure de

caractère exceptionnel. La fabrication d'huiles et corps gras

voit baisser la production de la quasi totalité de ses produits.

TABLEAU N° 5

TAUX DE CROISSANCE ANNUEL EN VOLUME DE LA PRODUCTION

(en 1)

1980 1 1981 1 1982 1 1983 1 1984 1 1985 1 1986 I

IViandes et conserves de viandes I 2,5 I 2,5 I- 1,5 I 1,2 I 3,2 I- 1,3 I- 0,2 ILaits et produits laitiers I 4,4 I 1,0 I 3,8 I 2,1 I 1,8 I 0,3 I 2,0 I IConserves I- 5,2 I 11,0 I 8,0 I- 1,5 I 6,0 I 5,8 I 5,0 I IPain et pâtisserie I- 0,7 I- 0,7 I- 1,7 I- 1,5 I- 0,8 I- 1,4 I- 0,9 I I Produits du travail du grain I 4,4 I 1,9 I 0,5 I 0,1 I 2,5 I- 0,2 I '• l,8 I ICorps gras I 1,0 I- 6,9 I 7,1 I 0,1 I- 7,9 I 1,5 I- 6,3 I Sucre I- 0,2 I 20,7 I 0,8 I-11,9 I 4,0 I- 0,3 I- 3,8 IProduits alimentaires divers I- 0,4 I- 1,5 I 0,2 I 0,0 I- 2,0 I- 0,4 I 0,3 I (Boissons et alcools I- 8,8 I- 9,8 I 12,8 I- 9,2 I 1,1 I 2,7 I 5,3 I I Produits à base de tabac I- 6,2 f-13, 1 1- 4,5 (- 3,8 I- 3,0 I 11,0 i-12,0 I

I ENSEMBLE IAA 1

( 0,8 I 0,9 I 1,9 I- 0,9 I 1,7 I 0,4 I 0,7 I

TABLEAU N° 6

TAUX DE CROISSANCE ANNUEL EN VOLUME DE LA PRODUCTION

QUELQUES PRODUITS DU "NIVEAU 600"

(en 1)

PRODUITS 1 1980 1 1981 1 1982 1 1983 1 1984 1 1985 1 1986

-------------------------------I 1 35. 02 I Viandes fraîches

------I I 1,1

------I I 1,5

------I I- 3,4 I 1,6 I

------I------I------I 5,5 1- 3,5

------

1 0,0

36.11 (Laits liquides I 1,3 I 1,4 I 4,2 I 3,0 I 4,0 I 1,7 I 3,0 12 I Produits laitiers frais ( 7,8 I 7,1 I 9, 5 I 10,0 I 5,2 I 6,0 I 5,1 13 1 Beurre I 4,0 I- 1,4 I 4,5 1 2,5 I- 4,0 I- 2,5 I 5,7 141Fromages I 4,0 1 1,3 I 1,5 I 0,2 I 3,5 I 1,5 I-'•1,9 15 Laits concentrés, laits secs I 6,3 I- 1,9 f- 2,3 I - 3,9 (- 0,3 (- 8,4 I 0,0

39. 01 I Farine I 3, 4 I- 0,9 I- 3,4 I -10, 2 I 10,8 I 1,5 I- 1,0 1 39. 08 I Aliments pour animaux I 4,6 I 2,4 I 1,5 I 1,0 I 1,5 I- 1,3 I 3,7 1

TABLEAU N° 7

TAUX DE CROISSANCE ANNUEL EN VOLUME DE LA CONSOMMATION DES MENAGES

(en 1)

1980 1 1981 1 1982 1 1983 1 1984 ( 1985 1 1986 I

IViandes et conserves de viandes I 2,5 I 0,4 I 0,5 I 1,5 I 1,5 I 0.7 I 0,6 I ILaits et produits laitiers I 2,8 I 3,0 I 3,0 I 1,5 I 3,7 I 1,5 I 0,8 I IConserves I 2,4 I 4,2 I 2,0 I 2,8 I 0,6 1 4,0 1 1,9 I I Pain et pâtisserie I- 0,8 I- 0,5 I- 1,8 I- 1,4 I- 0,9 I- 1,4 I- 0,9 I IProduits du travail du grain I 5,3 I 3,4 I 2, 3 I 3,0 I 4, 5 I 3, 7 I 3,1 I ICorps gras I 3,9 I- 3,1 I 2,0 I 0,5 I 1,0 I 4,0 I 1,5 I I Sucre I 0,9 I- 7,1 I 1,0 I- 4,0 I- 0,5 I- 4,0 I- 2,0 I IProduits alimentaires divers I 3,1 I 2,6 I 2,3 I- 1,4 I 2,0 I 0,1 I- 0,8 I I Boissons et alcools I- 0,5 I- 0,5 I 3,0 I 1,0 I- 0,3 I 1,1 I 2,0 I IProduits à base de tabac I 2,4 I 1,3 I 2,1 I 2,8 I 3,8 I 5,6 I- 1,5 I

(ENSEMBLE IAA 1

I 2,2 I 1,2 I 1,4 I 1,1 I 1,8 I 1,3 I 0,6 I

1 N

TABLEAU N° 8

TAUX DE CROISSANCE ANNUEL EN VOLUME DE LA CONSOMMATION DES MENAGES

QUELQUES PRODUITS DU "NIVEAU 600"

(en 1)

1980 11981 11982 1983 ( 1984 11985 11986

1,5 I- 0,9 I- 0,8 I 1,0 I 1,5 I- 0,2 I 0,2

2,7 I 1,0 I 2,7 I 1,7 I 3,7 I 0,2 I 1,7 8, 0 1 7, 0 1 7, 0 1 8, 0 1 5, 0 1 6,01 3,0

- 4,1 I- 0,5 I 0,5 I- 2,5 I 4,0 I- 4,0 I- 2,0 4,4 I 4,01 2,0f 0,0f 4,01 2,0 I • 0,5

- 6,0 I- 4,1 I 0,0 I- 1,0 I 0,0 f- 1,0 I- 0,5

6,1 I 1,1 I- 3,0 I- 6,0 I 3,0 J 3,0 I 1,0 17,0 I 12,0 I 11,0 I 8,0 I 9,0 I 10,0 I 5,0

1 PRODUITS -------------------------------

35.02 Viandes fraîches

36. 11 Laits liquides 12 Produits laitiers frais 13 Beurre 141 Fromages l5~ Laits concentrés, laits secs

39. 01 Farine 39. 081 Aliments pour animaux

1 N

TABLEAU N° 9

VALEUR DE LA PRODUCTION

(Millions de francs courants)

35 36

I T.02

37 38 39 401 402 403 41 42

IT. 03

IAA

PRODUITS I 1980 - -------------------------------I-------

I 1981 I 1982 1 I 1983

Viandes et conserves de viandes 195 926 1110 969 I--------I--------I-------

1125 622 1133 453 Laits et produits laitiers 154 856 161 991 73 174 80 760

VIANDES - PRODUITS LAITIERS 1150 782 I

1172 960 I

1198 796 I

1214 213 I

Conserves 14 361 118 029 121 792 123 466

Pain et pâtisserie 26 818 130 042 133 283 136 731

Produits du travail du grain 46 817 153 888 159 567 65 614

Corps gras 9 474 110 948 112 076 113 636

Sucre 12 670 I 17 269 I 18 193 I 17 531

Produits alimentaires divers 24 080 125 398 128 700 131 828

Boissons et alcools 31 620 132 713 141 427 140 747

Produits à base de tabac 8 423 18 484 19 793 110 327

AUTRES PRODUITS DES IAA

1174 263 1196 771 1224 831 1239 880 I I I I

INDUSTRIES AGRO-ALIMETFAIRES 1325 045 1369 731 1423 627 1454 093

I I I I

1 1984 I 1985 I 1986

1144 792 1147 328 1145 957 86 741 190 684 194 855

1231 533 1238 012 1240 812 I I I

27 088 128 844 130 272 39 569 141 200 142 412 72 905 172 351 173 -303 16 433 115 838 111 666 18 843 119 265 118 923 35 000 136 998 138 998 43 451 47 566 152 875

1 10 818 112 056 111 449

1264 107 1274 118 1279 898 I I I 1495 640 1512 130 1520 710 I I 1

TABLEAU N° 10

VALEUR DE LA PRODUCTION

QUELQUES PRODUITS DU "NIVEAU 600"

(Millions de francs courants)

PRODUITS 1 1980 1 1981 1 1982 1 1983 1 1984 1 1985 1 1986 I --I --- -------------------------------

135.021Viandes fraîches 154

I------

880163

I------

297170

I------

674174

I------

453179

I------

511179

I------ I-

680177 3491

136.111Laits liquides 1 9 096110 543112 711114 113115 485116 417117 2811 I 121Produits laitiers frais 17 2071 8 828110 721112 961114 303116 101117 3451 I 13113eurre 111 070112 019114 131115 509114 956114 25411.5 3121 I 141Fromages 116 702118 624121 420123 246125 913127 683128 0001 I 15ILaits concentrés, laits secs 1 6 9821 7 6641 8 3421 8 8731 9 7411 9 5251 9 8881

139.01IFarine 19 862111 1

174111 415111 102113 434113 581113 6961 139.081Aliments pour animaux 124 364128 289131 731135 338139 043137 341137 7951

e N

TABLEAU N° 11

VALEUR DE LA CONSOMMATION DES MENAGES

(Millions de francs courants)

PRODUITS J 1980 1 1981 J 1982 ( 1983 J 1984 J 1985 ( 1986 I -----I

135 II-----------------------------------------

I Viandes et conserves de viandes J 95 I--------

516 1108 I--------

465 1125 I--------

679 1137 I--------

952 1148 I--------

471 1154 J--------

705 I--- 1159 145 I

136 J Laits et produits laitiers J 44 755 ( 52 313 J 61 260 167 759 175 027 179 588 183 359 I $T.02 1 VIANDES - PRODUITS LAITIERS 1140 271 1160 778 1186 939 1205 711 1223 498 1234 293 1242 504 J

137 I Conserves 114 694 117 226 119 857 ( 22 561 J 24 737 127 326 ( 28 736 I 138 I Pain et p3tisserie 125 040 ( 28 130 131 162 134 453 137 110 138 635 J .39 777 I 139 J Produits du travail du grain 111 032 112 825 114 628 ( 16 719 118 667 120 569 122 235 J 1401 J Corps gras 14 863 15 840 16 112 16 383 18 691 19 590 18 391 J 1402 J Sucre J 2 437 12 569 J 2 922 I 3.097 13 310 13 350 13 447 J 1403 J Produits alimentaires divers 123 768 J 26 213 130 163 133 238 138 031 140 934 142 855 I 141 J Boissons et alcools 122 624 126 046 J 29 820 ( 33 255 135 217 137 294 139 715 ( J42 I Produits à base de tabac 113 162 J 15 295 118 773 121 094 123 276 124 308 125 499 I JT.03 J AUTRES PRODUITS DES IAA 1117 620 1134 144 1153 437 1170 800 1189 039 1202 006 1210 655 I IAA I INDUS'T'RIES AGRO-ALIME[IrAIR£S (257 891

1 1294 922 1340 376 1 376 511 1 412 537 1436 299 1453 159 1

ABLEAU N° 12

VALEUR DE LA CONSOMMATION DES MENAGES

QUELQUES PRODUITS DU "NIVEAU 600"

(Millions de francs courants)

PRODUITS

135.02 ------------------------

( Viandes fraîches

136.11 I Laits liquides 12 I Produits laitiers frais 13 I Beurre 14 I Franges 15 I Laits concentrés, secs

I 139.01

I I Farine 139.08 I Aliments pair animaux

1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984

55 622 162 347 171 768 178 353 183 493

8 601 I 9 924 111 734 113 025 114 524 7 889 I 9 656 111 581 113 683 115 343 8 761 I 9 842 111 089 111 461 ( 12 166 16 015 118 738 121 808 123 945 126 945

788 I 863 I 969 11 045 11 120

684 I I I

787 I 854 I I 884

I I 979 1 621 11 934 12 308 12 712 13 145

1985 1 I 1986

85 697 1 87 598

15 189 15 855 17 188 118 428 11 491 111 609 29 243 130 594 11671 1204

1 049 I 1 1 100

3 502 1 3 839

_29-

1 1 CHAPITRE II I

LE COMMERCE EXTERIEUR

En 1986, les marchés extérieurs des principaux produits

agricoles et alimentaires sont dans une période difficile. En

effet, les stocks de ces produits (céréales, sucre, beurre,

viande bovine) ne cessent de croître tandis que la demande

mondiale a plutôt tendance à stagner en raison des difficultés

financières des pays en voie de développement et de la croissance

faible de la population dans les pays industrialisés. Aussi

assiste-t-on à une concurrence intense entre les grands pays

exportateurs. La conséquence en est la faiblesse des prix des

principaux produits agro-alimentaires. Ce mouvement est renforcé

par la baisse de valeur du dollar (- 22,9 % en moyenne annuelle).

La CEE, les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et l'Argentine se

livrent une compétition très vive usant de diverses formes de

soutien des exportations. Notamment, le programme BICEP permet

aux Etats-Unis de gagner des marchés en Afrique du Nord aux

dépens à la fois de la communauté européenne et de l'Australie.

Parallèlement, les exportations de la CEE vers les pays du

COMECON diminuent en raison de bonnes récoltes dans cette zone.

En 1986, la communauté européenne accueille deux

nouveaux membres : le Portugal et l'Espagne, ce qui accroît la

taille du marché communautaire. Malgré les accords particuliers

de la CEE avec les Etats-Unis leur permettant de rester présents

sur ces marchés après l'adhésion, la France augmente ses ventes

vers la péninsule ibérique.

-30-

I. BAISSE DE L'EXCEDENT

Alors que le solde du commerce extérieur français s'est

sensiblement amélioré (voir tableau n° 13), essentiellement en raison de la baisse du prix des importations d'énergie, le solde

hors agro alimentaire et hors énergie se dégrade de 50 milliards

de francs entre 1985 et 1986. Pour l'ensemble agro-alimentaire,

il se détériore également(- 3,8 milliards de francs), alors qu'il

s'améliorait depuis 1982. Ce recul est dû en partie aux autres

produits des IAA (- 1,5 milliard de francs) et surtout aux

produits agricoles (- 2,3 milliards de francs). Le déficit des

produits exclusivement importés s'étant légèrement amélioré

(- 13,3 milliards de francs en 1986, - 14,1 milliards de francs

en 1985) en raison de la baisse moyenne de leurs prix, les

produits des I.A.A. reprennent un poids plus élevé dans le solde

agro-alimentaire global, contrairement à la tendance des années

précédentes.

Les exportations (voir tableau n° 15) améliorent

légèrement leur croissance en volume par rapport à 1985 (+ 2,8 %

contre + 1,8 %), mais restent à un rythme nettement inférieur à

celui des années antérieures à 1982. Les importations ont un taux

de croissance en volume (+ 7,5 %) encore supérieur à celui de

1985 (+ 6,1 %) qui paraissait déjà élevé. Ce taux n'est pourtant

qu'un peu supérieur à la moyenne sur 7 ans (+ 4,7 % par an).

Par contre, la baisse sensible des prix des marchés

mondiaux qui entraine une baisse des prix des exportations et des

importations, a pour conséquence une diminution de leur valeur

(tableau n° 14) par rapport à 1985 (- 2,5 % pour les importations

et - 4,3 % pour les exportations).

1980 I 1981 ! 1982 I

IAA I 6,9 I 10,6 I 7,0 ! !dont I I I I ! Viande-lait I 2, 3 ! 6, 2 ! 5, 3 ! ! Autres IAA I 4, 6 I 4, 4 I 1, 7 I

Total agro- I I alimentaire I 10,8 I 20,1 I 13,5

Ts biens U01 à U06l- 87,6 !- 87,1 I -136,4

1983 I 1984 I 1985 ! 1986

5,2 J .8, 3! 5,8 I 4,3

5,0 I 8,6 ! 6,5 ! 5,8 I 0,2 !- 0,3 I- 0,7 !- 1,5

I 20,2 ( I

24,1 ! I 29,4 ! I

25,6 ! 88,5 ! I - 69,3 I- I

69,4 I- 33,1 !

-31-

TABLEAU N° 13

LES SOLDES EXTERIEURS

en milliards de francs

TABLEAU N° 14

TAUX DE CROISSANCE EN VALEUR DES IMPORTATIONS ET DES EXPORTATIONS

(en %)

I I 1980

I ! 1981

I ( 1982

I ! 1983

I 1 1984 I ! 1985

I I 1 1986 I

! Importations ( 10,7 I 17,8 ! 15,7 ! 14,9 I 13,3 I 5,2 I - 2,5 ! I ! Exportations ! 21,1 I I

i ! 23,3 I

I I 6, 3 I

I I 10,0 I

I ! 17,0 I I I 1,3 I

I I- 4,3 I I

-32-

TABLEAU N° 15

TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DES IMPORTATIONS ET DES EXPORTATIONS

Importations

Exportations

(en %)

1980 1 1981 1 1982 1 1983 1 1984 1 1985 1 1986 I

i I 6,5 1 2,3 I 3,01 6,1 I 1,6 I 6,1 I 7,5 I

I 7,7 I 6,9 I- 1,6 I 1,5 I 9,5 I 1,8 I 2,8 I

I

Pour les industries de la viande et du lait (voir

tableau n° 16), la baisse du solde (0,7 milliard de francs)

s'explique uniquement par la dégradation du lait et des produits

laitiers dont les importations augmentent (+ 17 % en volume et

+ 12,4 % en valeur) alors que les exportations se dégradent

(- 0,5 % en volume et - 3,3 % en valeur). Cette dégradation

s'explique d'ailleurs, en partie, par une rentrée de beurre à

utilisation industrielle entreposé en RFA.

Pour les autres I.A.A., le taux de croissance annuel en

volume des importations (+ 8,2 %) est très supérieur à celui des

exportations (+ 1,2 t). En valeur, par contre, cet écart se

réduit considérablement : - 3,3 1 pour les importations

et - 6,1 % pour les exportations. La valeur des exportations

baisse pour tous les produits à l'exception des "conserves" et

des "boissons et alcools". Sauf pour les produits à base de

tabac, le volume des importations de tous les produits augmente.

-33-

TABLEAU N° 16

CROISSANCE DU COMMERCE EXTERIEUR EN VOLUME PAR GRANDE BRANCHE (aux prix de 1'année précédente)

(en t)

1980 -----

1981 I--

1982 ---I-----...-

1 1983 I 1984 ---

1 1985 1 I----- I

1986 -----

Viande-lait imports t I 5,3 I-

I 0,5 I

I 1,8

i I 8,1 I- 1,1 I 7,7 I 5.9 I

exports 1 17,1 I 14,6 i I

I- 6,0 I 2,4 I I 10,4 I 1,7 I 5,4

I I Autres IAA imports I 7,3 I 4,1 I 3,6

I I 5,0 I 3,1

I I 5.3 I 8,2

exPorts I 2,0 I 2,4 I 1,2 I 0,8 ( 8,8 I 1,9 I 1,2 I

Le taux de couverture descend encore par rapport à son

niveau de 1985 qui était faible (tableau n° 17 et graphique n° 4)

et atteint son niveau le plus bas depuis 1978.

TABLEAU N° 17

TAUX DE COUVERTURE EN VALEUR

(en t)

1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 ( 1985 I 1986 I

118,1 I 123,6 I 113,5 I

I 108,7 I I

I I I 112,2 I 108,1

I

I I I 106,1 I I I

-34-

GRAPHIQUE N° 4

EVOLUTION 1980-1986 DU TAUX DE COUVERTURE DES IAA

(en francs courants)

taux de couverture

130r

120

110

100L 1980

1981 1982 1983 1984 1985 1986

II, FORTE HAUSSE DU TAUX DE PENETRATION (VOIR TABLEAU N° 18)

Si les excédents annuels dégagés par les I.A.A.

restent, bien qu'en repli, à un niveau relativement élevé, cela

ne signifie pas que la branche dans son ensemble soit profondé-

ment insérée dans le mécanisme des échanges internationaux ; ses

taux d'effort (exportations rapportées au marché intérieur)1 et

de pénétration (importations rapportées à ce même marché) (à prix

1980) sont très bas comparés à ceux du reste de l'industrie.

1 Marché intérieur = Production + Importations - Exportations

-35-

TABLEAU N° 18

OUVERTURE DE MARCHE DES I.A.A.

(en %)

1980 1981 I

1 1982 1 1983 1 1984 1 1985 1 1986

II.A.A. (UO2) 1 I I I I I I I ITaux de pénétration I 12,0 I 12,3 12,3 I 13,1 I 13,3 I 14,0 I 14,8 I ITaux d'effort I I I

14,2 I 15,1 I

I 14,6 I

I 14,7 I

I 16,0 I I I

16,0 I I

16,0 I

I i (Reste de l'Industriel

I I

I I

I i

I I

I I

l(t.Jc4 à ) I I I I I I I I (Taux de pénétration I 25,6 I 26,2 I 27,3 I 27,3 I 28,5 I 29,9 I 31,1 I (Taux d'effort I 28,1 I 29,9

I I 28,6 I

I 30,0 I

I 32,5 I

I 32,5 I 31,3

Dans celle-ci, en effet, ces ratios ont atteint en

1986, 31,1 et 31,3 : le taux de pénétration augmente depuis 1980

tandis que le taux d'effort qui avait augmenté sensiblement en

1984 et .1985 décroît à nouveau en 1986. Dans les I.A.A. au

contraire, le taux d'effort croissait régulièrement jusqu'en

1984 ; il marque une pause après, il est vrai, un saut important

(1,3 point) par rapport à 1983.

Si, en moyenne, le taux d'effort des industries

agricoles et alimentaires est relativement faible, quelques

activités font exception (voir graphique n° 5) : il s'élève à

41,3 dans la fabrication de boissons et alcools (en légère baisse

de 1,2 point par rapport à 1985) et à 32,1 dans les sucreries,

raffineries de sucre (en forte baisse de 8,4 points par rapport à

1985).

-36-

GRAPHIQUE N° 5

OUVERTURE DE MARCHÉ DES IAA PAR BRANCHE

(aux prix de 1 'année précédente) en I

rAL O'EFFOIT

1!i ® ISIS

Se 15 40fl 35

30

25

20

I 6HHHHnnnnr S f0

41 402 36 39 403 401 37 35 42

TALD( Q PENETMTION

lm ® 1915

60 55 50 45 •0 35 30 25

20 15 10

0 41 402 36 39 403 401 37 35 42

35 Viandes et conserves de viandes 36 Laits et produits laitiers 37 Conserves 38 Pain et pâtisserie 39 Produits du travail du grain 401 Corps gras 402 Sucre 403 Produits alimentaires divers 41 Boissons et alcools 42 Produits à base de tabac

-37-

Parmi les branches connaissant un fort taux de

pénétration, on trouve surtout la fabrication d'huiles et corps

gras avec 54,8, en hausse de 1,1 point par rapport à 1985 et deux

activités relatives aux produits les plus élaborés : la

fabrication de conserves avec 28,5 et la fabrication de produits

alimentaires divers avec 23,8.

III. DETERIORATION DE L'EXCEDENT AVEC LES PAYS TIERS ET AMELIORATION AVEC LA C.E.E.

On constate (tableau n° 19) que la détérioration de

l'excédent commercial provient exclusivement des échanges avec

les pays-tiers alors que le déficit avec la CEE s'améliore .

En 1986, vis à vis de la C.E.E., les industries de la

viande et du lait enregistrent une amélioration de l'excédent de

0,4 milliard de francs, celui-ci étant de 0,7 milliard de francs.

Par contre, l'excédent vis-à-vis des pays tiers (5 milliards de

francs) se dégrade de + 0,9 milliard de francs.

TABLEAU N° 19

SOLDES DES I. A. A. PAR ZONE GEOGRAPHIQUE

(Milliards de francs)

1984 1985 1986

Monde I 8, 3 i 1 5,8 I 4, 3 1

dont C.E.E. I 0 I- 3,6 I- 2.0 I

Pays-tiers I 8, 2 I 9, 3 I 6, 2

-38-

Les autres IAA ont un solde de - 2,7 milliards de

francs vis-à-vis de la CEE en progression de 1,2 milliard de

francs, mais une perte de 2 milliards de francs vis-à-vis des

pays tiers (solde de + 1,2 milliard de francs). L' amélioration

vis-à-vis de la CEE provient surtout de la fabrication d'huiles

et corps gras où le déficit passe de - 3,3 milliards de francs

en 1985 à - 2,6 milliards de francs en 1986, ainsi que de la

transformation du tabac (de - 4,4 milliards de francs

à - 3,3 milliards de francs).

-39-

III. COMMERCE EXTERIEUR PAR BRANCHE

GRAPHIQUE N° 6

COMMERCE EXTERIEUR PAR BRANCHE

oId2 po-~itif ûu negatif

millions de francs 20000

exFinrt.at.i cris_ 15000

10000

5000

ci

50ùù

10000

i ri ip' :'r t.a t. i '_~n,;

15000

20000

41 402 4Û 42 411

35 Viandes et conserves de viandes 36 Laits et produits laitiers 37 Conserves 39 Produits du travail du grain 401 Corps gras 402 Sucre 403 Produits alimentaires divers 41 Boissons et alcools 42 Produits à base de tabac

-40-

Quand on classe les branches par ordre de solde

décroissant (voir graphique n° 6), on voit que la hiérarchie des

branches excédentaires s'est modifiée, par rapport à 1985, en

raison d'une permutation de l'industrie laitière avec la

fabrication de boissons et alcools. L'ordre des branches devient

maintenant le suivant : Fabrication de boissons et alcools

(+ 11,6 milliards de francs), Industrie laitière

(+ 11,1 milliards de francs), Travail du grain (+ 3,6 milliards

de francs) et Sucreries, raffineries de sucre (+ 3,1 milliards de

francs). Par contre, parmi les branches déficitaires, on remarque

le retour de l'industrie de la viande (- 5,3 milliards de francs)

de la huitième à la sixième position, s'intercalant entre la

transformation du tabac (- 3,5 ' milliards de francs) et la

fabrication de conserves (- 6,2 milliards de francs). La

fabrication d'huiles et corps gras (- 7,6 milliards de francs)

reste la plus déficitaire.

La branche la plus exportatrice devient la fabrication

de boissons et alcools (15,8 milliards de francs) suivie de

l'industrie laitière (+ 15,3 milliards de francs) qui précède

l'industrie de la viande (14,2 milliards de francs). Celle-ci

reste la première branche importatrice (19,6 milliards de francs)

avant la fabrication de conserves« (10 milliards de francs) puis

la fabrication d'huiles et corps gras (9,7 milliards de francs)

et la fabrication de produits alimentaires divers (9,1 milliards

de francs).

T. 03 AUTRES PRODUITS DES IAA

4

IAA I INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES I 6 I I

1 732 I 253 I- 325 I

7 046 ( I

I 5 211 I

I 8 299

1 5821 4 450

920 ( 10 638

698

1 524

5 758

4 250

TABLEAU N° 20

SOLDES DU COMMERCE EXTERIEUR

(Millions de francs courants)

-------------------------------Viandes et conserves de viandes Laits et produits laitiers

PRODUITS

VIANDES - PRODUITS LAITIERS

Conserves Produits du travail du grain Corps gras Sucre Produits alimentaires divers Boissons et alcools Produits à base de tabac

1980 I 1981 ----1-------

4 297 I- 2 917 6 635 I 9 105

2 338 II 6 188

- 2 730 I- 3 415 3 855 I 4 523

I- 5 327 I- 7 129 5 577 1 6 614

I- 986 I- 977 5 718 I 7 007

I- 1 565 I- 2 224

1982 I 1983 I 1984

-4414 I-5195 I-3461 9 728 110 153 112 085

I 5 314

I 1 4 958

I 1 8 624

I I- 3 908 I I- 4 869 I- 5 439

4 541 1 4 464 1 6 174 I- 7 660 I- 8 829 1 -10 205

5 459 1 5 687 1 5 472 I- 943 I- 1 494 I- 2 408

6 973 18 230 1 9 738 I- 2 791 1- 2 936 I- 3 657

1985

I- 5 647 12 103

6 456 I I- 5 559

5 513 I- 8 621

4 008 I- 2 615

11 057 I- 4 481

1986

I- 5 351 11 125

5 774

1- 6 170 I 3 593 I- 7 612

3 091 I- 2 517

11 559 I- 3 468

35 36

T. 02

37 39 401 402 403 41 42

TABLEAU N° 21

TAUX DE COUVERTURE EN VOLUME

(aux prix 1980)

(en%)

PRODUITS I 1980 I 1981 I 1982 ( 1983 I 1984 I 1985 I 1986 I -----I

35 ---------------------------------------I Viandes et conserves de viandes

I-------- I 64

I--------I-------- I 76 I 71

I-------- I 69

I-------- I 77

I-------- I 73

I--- I 79

36 I Laits et produits laitiers I 380 I 416 I 419 I 373 I 400 I 363 I 299 I

T.02 I VIANDES - PRODUITS LAITIERS I 116 I 134 I 125 I 118 I 131 I 124 I 121

37 I Conserves I 42 I 39 I 39 I 37 I 40 I 40 I 38 39 I Produits du travail du grain I 245 I 232 I 210 I 189 I 207 I 192 I 167 I 401 I Corps gras I 26 I 26 I 25 I 24 I 27 I 29 I 24 402 I Sucre I 658 I 812 I 890 I 857 I 849 I 797 I 665 403 I Produits alimentaires divers I 78 I 73 I 77 I 76 I 74 I 74 I 72 I 41 ( Boissons et alcools I 387 I 373 I 321 I 324 I 335 I 347 I 337 I 42 I Produits à base de tabac I 21 I 20 I 20 I 19 ( 14 I 12 I 11

T.03 I AUTRES PRODUITS DES 1M I 119 I 117 I 115 I 109 I 115 I 109 I 101 I

IAA ( INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES I 118 I 123 I 118 I 112 I 120 ( 114 I 108 I I

1.981

- 1,2 2, 4

- 0,5

11, 9 8, 9

- 2,5 -15, 5

6, 8 5, 2 4, 7

4, 1

2, 3

1982 I

3,8 - 9,0

1,8 I

- 0,9 8,1 I 6,0 I 3,2

I - 1.2 I 8,5 I

3,1

3, 6

3, 0

TABLEAU N° 22

TAUX D'EVOLUTION ANNUEL EN VOLUME DES IMPORTATIONS

PRODUITS 1 1 1980 I

-------------------------------------I--------I- Viandes et conserves de viandes I 5,0 I Laits et produits laitiers I 7,1 I

VIANDES - PRODUITS LAITIERS I 5,3 I

Conserves I 5,2 1 Produits du travail du grain I 8,7 I Corps gras I 8,5 I Sucre I - 2,5 I Produits alimentaires divers 1 6,0 I Boissons et alcools I - 0,5 I Produits à base de tabac I 26,9 I

AVIRES PRODUITS DES IAA I 7, 3

INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMEJTAIRES I 6,5

1983 I 1984

7,1 I - 1,5 13,6 I 0,8

8,1 I - 1,1

12,0 I 5,2 12,6 I 6,0 2,0 I - 8,5 6,5 I 4,7 2,7 I 8,5 5,5 I 4,2 1,3 I 20,2

5,0 I 3,1

6,1 I 1,6

1985 I 1986

7,3 I 3,8 9,5 I 17,0

7, 7 I 5,9

2,5 I 13,5 6,3 I 17,1 3,0 I 9, 8

- 9,2 I 10,3 8,8 I 2,3 3,2 I 8,3

17,0 I-6,5

5,3 I 8,2

6,1 I 7,5

35 36

T. 02

37 39 401 402 403 41 42

T. 03

IAA

TABLEAU N° 23

TAUX D'EVOLUTION ANNUEL EN VOLUME DES EXPORTATIONS

(en %)

PRODUITS I 1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 I 1985 I I 1986 -----I 35

i--------------------------------------- I Viandes et conserves de viandes I--------I-------- I 22, 7 I 17, 8 I- I--------

3, 0 I-------- I 4, 0

I-------- I 10, 0

I-------- I 1, 6

I--- I 12, 0 36 I Laits et produits laitiers I 11,8 I 11,9 I- 8,8 I 1,0 I 10,8 I 1,6 I- 0,5 I

T. 02 I VIANDES- PRODUITS LAITIERS I 17, 1 I 14, 6 I- 6, 0 I 2, 4 I 10, 4 I 1, 7 I 5, 4

37 I Conserves I 10,2 I 2,4 I- 0,5 I 6,8 I 12,7 I 3,6 I 7,1 I 39 I Produits du travail du grain I 2,7 I 3,3 I- 2,2 I 2,0 I 15,6 I- 0,8 I •. 3.5 I 401 I Corps gras I 7,0 I - 1,5 I 3,0 I - 2,8 I 1,6 I 9,1 I - 7,9 I 402 I Sucre I 10, 5 I 4, 4 I 13, 2 I -10, 0 I 3, 8 I -14, 8 I- 7, 9 I 403 I Produits alimentaires divers I 2,2 I 0,7 I 3,5 I 1,0 I 5,6 I 9.5 I- 0.8 I 41 I Boissons et alcools I- 5, 8 I 1, 4 I- 6, 9 I 7, 2 I 8, 8 I 7, 0 I 4, 8 I 42 ( Produits à base de tabac I - 4,8 I 1,6 I - 0,8 I - 3.7 I - 9, 5 I - 3.7 I -13,0 I

T.03 I AUTRES PRODUITS DES IAA I 2,0 I 2,4 I 1,2 I 0,8 I 8,8 I 1,9 I 1; 2 I

IAA I I

I INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES I 7, 7 I I

I 6, 9 I I- 1, 6 I 1, 5

I I 9, 5 I

I 1, 8 I

I 2, 8 I I I

TABLEAU N° 24

VALEUR DES IMPORTATIONS

(Millions de francs courants)

PRODUITS I 1980 ----- I 1981 ----- I 1982

----- I 1983

----- I 1984

----- I 1985

----- I 1986 I

02 ---------------------------------------I ( Viandes fraîches

--- I 8 914

I --- 110 070

I --- 112 215

I --- 113 635

I --- 113 479

I --- 114 965

I--- 115

-----I 099 I

03 I Cuirots et peaux brutes 11 574 11 637 11 747 11 778 12 075 12 222 11 707 I 04 ( c arcuterie et conserves de viandes I 823 11 002 11 277 11 438 11 545 11 628 11 851 I 05 ( Viandes de volailles I 511 I 617 I 666 I 840 I 953 I 955 I 929 I

35 ( VIANDES ET CONSERVES DE VIANDES 111 822 113 326 115 905 117 691 118 052 119 770 119 586 I

11 I Laits liquides I 78 I 116 I 113 I 120 I 174 I 186 I 206 12 I Produits laitiers frais I 7 I 12 ( 15 I 30 I 44 I 91 I 120 I 13 I Beurre 11 085 ( 1 107 11 059 11 334 I 832 I 815 11 049 I 14 I EYcmages I 944 11 141 11 264 11 520 11 675 11 888 12 069 I 15 I Laits concentrés, laits secs I 83 I 147 I 161 I 126 I 252 I 359 I 319 I 16 I Produits dérivés de l'indust laitière I 110 I 88 I 149 I 140 I 167 I 186 I 185 I 20 I Crèmes glacées, glaces et sorbets I 59 I 70 I 88 I 105 I 133 I 178 I 224 I

36 I LAIT ET PRODUITS LAITIERS 12 366 12 681 12 849 13 375 13 277 13 703 14 172 I

T.02 ( 'itYrAL DU 35 ET 36 114 188 11.6 007 118 754 121 066 21 329 123 473 123 758 I

01 ( Conserves de fruits et confitures 11 176 11 398 11 644 11 754 12 173 12 043 12 097 I 02 I Conserves de légumes, surgelés I 746 I 990.1 1 172 11 413 11 781 11 872 11 906 I 03 I Conserves de poissons, surgelés 12 792 13 343 13 733 14 689 14 950 15 274 15 951 I 04 I Plats cuisinés, surgelés I 13 I 15 I 26 I 40 I 60 I 71 I 95 I

37 I CONSERVÉS 14 727 15 746 16 575 17 896 18 964 19 260 110 049

TABLEAU N° 24 (SUITE)

VALEUR DES IMPORTATIONS

(Millions de francs courants)

PRODUITS I 1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 I 1985 I 1986

01 I Farine I 67f 841 781 185 I 581 521 54f 02 I Biscuits, biscottes, pâtisserie ind. I 706 I 877 11 149 11 473 11 920 12 263 ( 2 776 I 03 I Semoule I 39 I 60 I 90 I 112 I 124 I 131 I 145 I 04 I Pâtes alimentaires I 193 I 225 I 279 I 310 I 383 I 473 I 540 I 05 I Céréales secondaires I 730 I 903 11 149 11 533 11 678 11 538 11 514 I 06 t Malt I 11 I 38 I 69 I 54 ( 48 I 49 I 44 I 07 I Produits amylacés I 218 I 277 I 312 I 410 I 532 I 642 I 711 I 08 I Aliments pour animaux I 699 I 887 I 966 11 079 11 205 11 260 11 540 I

39 I PRODUITS DU TRAVAIL DU GRAIN 12 663 ( 3 351 14 092 ( 5 156 15 948 16 408 17 324 I

401 I COPPS GRAS 17 i

195 19 152 19 883 111 349 114 057 112 462 19 750 I

402 I SUCRE 11 000 11 025 11 106 11 114 11 266 11 232 11 378 I

31 I Chocolaterie, confiserie 12 149 12 103 12 334 12 640 13 419 13 972 13 987 I 32 I Café, chicorée, épices 11 250 11 384 11 625 11 972 12 511 12 918 12 601 I 33 I Condiments, vinaigres, sauces I 397 I 483 I 572 I 793 11 025 11 009 I 893 I 34 I Alim. diététiques bébés, de régime I 132 I 168 I 207 I 210 I 222 I 248 I 273 I 35 I Entremets, desserts, déjeuners 1 0 1 0 I 0 I 0 I 0 I 0 I 0 1 36 I Bouillons et potages I 44 I 38 I 44 I 50 I 78 I 58 I 50 I 37 I Produits alimentaires divers I 455 I 545 I 651 I 783 I 992 11 093 11 330 I

403 I PRODUITS ALIMERrAIRES DIVERS 14 427 14 721 15 433 16 448 18 247 19 298 19 134 I

1985

103 1 439 127 60 49

650 29

1 187 524 5

1986

151 1 520 157 54 26

670 36 957 607 13

1 989 12 290 12 880 13 314 13 790

1 983 I 12 668

I ( 3 312

I 13 496

I 14 245

24 004 128 974 133 310 I 138 773

I 146 517

INf.XJSTRIFS AGRICOLES ET ALIMF TAIRE 138 192 144 981 152 064 159 839 167 846

4 173 I 4 191

5 096 I 4 039

47 929 45 865

71 402 1 69 623

41

42

T. 03

IAA

BOISSONS ET ALCOOLS

PRODUITS A BASE DE TABAC

AUTRES PRODUITS DES IAA

TABLEAU N° 24 (FIN)

VALEUR DES IMPORTATIONS

(Millions de francs courants)

1980 I 1981 I 1982 I 1983 ( 1984

151 301 611 79 1 92 761 I 936'1 1 099 11 251 11 260 23 I 22 ( 29 I 59 I 74 45 1 43 1 581 60f 61 21 I 22 I 28 I 25 I 27 545 I 523 I 568 I 605 I 642 7 I 7 1 11 I 241 26

473 I 535 I 776 I 853 11 089 97 I 169 I 246 I 354 I 515 21 31 41 41 4

01

Alcool 02

Eau-de-vie naturelle 03

Liqueurs et apéritifs 04

Apéritifs à base de vin 05

Campagne et mousseux 06

Bière 07

Cidre 08

Jus de fruits et légumes 09

Boissons non alcoolisées élaborées 10

Eaux minérales

1980 I 1981 I

f 3 658 1 4 895 1 1 332 1 1 902 I

842 I 928 1 1 693 1 2 684 1 7 525 1 10 409 1

1982 I 1983 I 1984

5 790 1 5 871 1 6 963 1 937 1 2 410 1 3 269 1 002 1 1 082 1 1 126 2 762 1 3 133 1 3 233

11 491 112 496 114 591

PRODUITS ------------------------------------

02 I Viandes fraîches 03 ( Cuirots et peaux brutes 04 I Charcuterie et conserves de viandes 05 I Viandes de volailles

35 I VIANDES ET CONSERVES DE VIANDES

8025 5685

2 096 I 5 727 I 3 296 f

9865 53 I

959 624

2 437 6 372 3 854 1 057

59

392 1 742

520 13

2 667

433 I 1 844 1

701f 49f

I 3 027 I

537 2 086

835 67

3 525

TABLEAU N° 25

VALEUR DES EXPORTATIONS

(Millions de francs courants)

11 I Laits liquides I 423 I 607 I 738 12 I Produits laitiers frais I 214 I 281 I 341 13 I Beurre 11 638 12 563 12 416 14 I Fromages 13 638 f 4 362 15 022 15 I Laits concentrés, laits secs 12 408 13 280 13 102 16 I Produits dérivés de l'indust laitière 1 652 I 660 I 918 20 I Crèmes glacées, glaces et sorbets 1 28 I 33 I 40

1985 I 1986 (

6 659 ( 7 000 I 3 229 I 2 676 1 1 179 ( 1 282 ( 3 056 I 3 277 1

14 123 ( 14 235 5

1 031 I 1 390 1 719 I 670 I

2 483 I 1 314 I 6 712 ( 6 521 1 3 673 1 4 251 1 1 130 I 1 089 I

58 1 62 1 1

36 I LAITS ET PRODUITS LAITIERS

T. 02 I WIAL DU 35 ET 36

01 I Conserves de fruits et confitures 02 ( Conserves de légumes, surgelés 03 ( Conserves de poissons, surgelés 04 ( Plats cuisinés, surgelés

37 I CONSERVES

9 001 111 786 I f 16 526 122 195 I

239 I 301 I 1 343 I 1 513 (

413 I 513 I 21 41

1 f

997 I 2 331 1

12 577 113 528 115 362

24 068 126 024 129 953

15 806 115 297

29 929 1 29 532

502 I 505 f 2 227 ( 2 191 1

9055 1 092 I 675 911

3 701 1 3 879 I

TABLEAU N° 25 (SUITE)

VALEUR DES EXPORTATIONS

(Millions de francs courants)

PRODUITS ------------------------------------

01 I Farine 02 I Biscuits, biscottes, pâtisserie ind 03 I Semoule 04 I Pâtes alimentaires 05 I Céréales secondaires 06 I Malt 07 I Produits amylacés 08 I Aliments pour animaux 39 I PRODUITS DU TRAVAIL DU GRAIN

401 I CORPS GRAS

402 1 SUCRE 31 I Chocolaterie, confiserie 32 I Café, chicorée, épices 33 I Condiments, vinaigres, sauces 34 I Alim. diététiques bébés, de régime 35 I Entremets, desserts, déjeuners 36 I Bouillons et potages 37 I Produits alimentaires divers

1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 I I 1985 I 1986

1 904 12 183 12 121 11 500 12 892 12 848 12 004 562 I 721 I 748 I 975 11 189 11 333 11 355 93 I 82 I 137 I 180 I 88 I 95 I 116 72 I 90 I 103 I 109 I 121 I 122 I 111

163 I 164 I 187 I 512 ( 586 I 430 I 572 1 029 11 310 11 532 11 779 11 854 11 834 11 535 716 I 921 11 008 11 137 11 316 11 463 11 527

1 979 I 2 403 I 2 797 I 3 428 I 4 076 I 3 796 I 3 697 6 518 17 874 18 633 19 620 112 122 111 921 110 917

I 1

I 868 12

I 023 12

I 223 12 520

I 13 852

I 13 841

I 12 138

6 577 17 639 16 565 16 801 16 738 15 240 14 469

1 219 I 1 296 I 1 438 I 1 702 I 2 149 I 2 604 I 2 499 739 I 704 I 957 I 946 11 069 11 307 11 416 193 I 249 I 303 I 386 I 385 I 426 458 532 I 621 I 792 I 799 I 975 11 021 I 884

01 01 01 01 01 01 0 95 I 86 I 109 I 95 I 95 I 106 I 104 663 I 788 I 891 11 026 11 166 11 219 11 256

403 I PRODUITS ALIMENTAIRES DIVERS 13 441 13 744 14 490 14 954 15 839 16 683 16 617

TABLEAU N° 25 (FIN)

VALEUR DES EXPORTATIONS

(Millions de francs courants)

PRODUITS 1 I 1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 I .1985 I 1986

01 I Alcool I 197 I ---------------------------------------I--------I--------I--------I--------I--------I--------I-------

427 I 329 I 421 I 447 I 487 I 505 02 I Eau-de-vie naturelle 13 517 14 301 ( 4 425 15 120 15 768 16 197 16 015 03 I Liqueurs et apéritifs I 749 I 880 I 953 11 100 11 316 11 423 11 288 04 I Apéritifs à base de vin I 197 I 212 I 262 I 260 I 215 I 235 I 240 05 I Champagne et mousseux 12 144 12 450 12 664 13 158 14 058 14 827 15 446 06 I Bière I 177 I 211 I 265 ( 289 I 336 I 356 ( 357 07 I Cidre I 55 I 59 I 67 I 92 I 103 I 117 I 141 08 I Jus de fruits et légumes I 156 I 142 I 198 I 228 I 219 I 294 I 305 09 I Boissons non alcoolisées élaborées I 66 I 68 I 83 ( 130 I 173 I 344 I 342 10 I Eaux minérales I 449 I 547 I 607 I 746 I 893 I 950 1 1 111

41 I BOISSONS ET ALCOOLS I 7 707 I 9 297 I 9 853 111 544 113 528 115 230 115 750

42 ( PRODUITS A BASE DE TABAC I 418 I 444 I 521 I 560 I 588 I 615 I 571 T.03 I AUTRES PRODUITS DES IAA 128 586 133 424 135 042 139 026 146 192 147 231 144 341

1M I INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES I

145 112 155 619 159 110 165 050 176 145 177 160 173 873

-51-

1 1 CHAPITRE III

I (

LES PRIX

I. POURSUITE DU RALENTISSEMENT DE LA HAUSSE DES PRIX A LA PRODUCTION (Tableau n° 26)

En 1986 on constate la poursuite du ralentissement de la

hausse des prix dans les industries agricoles et alimentaires

(+ 0,9 % en 1986 pour les prix à la production contre + 2,8 % en

1985) comme dans le reste de l'industrie (+ 1,5 % en 1986 contre

+ 6 % en 1985). Les produits agro-alimentaires connaissent ainsi,

pour la quatrième année consécutive, un taux d'augmentation des

prix inférieur à celui des autres produits industriels alors

qu'il était supérieur jusqu'en 1982.

Ce ralentissement s'explique par la baisse sensible du

rythme de hausse des prix des consommations intermédiaires de la

branche. En particulier, les prix des livraisons agricoles

enregistrent de 1982 à 1986 une forte décélération, passant de

+ 12,5 1 à - 0,2 % en fin de période.

TABLEAU N° 26

TAUX DE CROISSANCE ANNUEL DES PRIX A LA PRODUCTION en t

11980 11981 11982 11983 11984 11985 11986 I

Prix à la production des 1 9,1 112, 8 112, 5 I 8, 1 I 9,1 I 2, 8 I 0, 9 I produits des IAA (UO2)

I I I I I I i Prix des livraisons de I I I I I I I I l'agriculture 16, 1 I11,7 112,5 I 6,6 I 3,4 I 1,1 10,2 1

-52-

II. FORTE BAISSE DES PRIX DU COMMERCE EXTERIEUR

TABLEAU N° 27

EVOLUTION DES PRIX DU COMMERCE EXTERIEUR

(en %)

I I 1980 ------

I i 1 1981 ----- II 1982 -----

1 1983 -----

1 1984 -----

1 1985 ------

1 1986 ---_ II

Importations I 3,9 I 15,1 12,4 I I 8,2

I I 11,5

I I- 0,9 I- 9,4 I

Exportations I 12,4 I 15,4 I 8,0 J 8,3 I 6,8 I- 0,6 I- 7,0 I Termes de l' é- I I I I I change (1) I 8,2

I I 0,3 I- I i

3,9 I I 0,1 I-

I 4,2 I 0,3

I I 2,6 I I

Les prix à l'importation des produits agricoles ont une

évolution de - 8,6 % en 1986 contre + 0,2 t en 1985 et ceux des

I.A.A. diminuent de - 9,4 t contre - 0,9 t en 1985. Dans les deux

cas, la baisse est beaucoup plus nette en 1986 qu'en 1985.

La baisse des cours mondiaux des produits agro-

alimentaires correspond à une concurrence intense entre les pays

exportateurs (voir chapitre précédent) renforcée par la baisse du

dollar (- 22,9 t en moyenne annuelle).

La décroissance des prix à l'importation (voir tableau

n° 28) est imputable aux deux grandes branches, mais plus

particulièrement aux "Autres I.A.A." qui représentent 65,9 % des

importations des I.A.A. et connaissent une diminution de - 11,7 t

(1) Rapport des indices du prix des exportations st du prix des importations

-53-

de ses prix alors que les "Industries de la viande et du lait" ne

voient leurs prix diminuer que de - 4,5 1. Les produits de

celles-ci s'échangent, en effet, beaucoup à l'intérieur de la CEE

où interviennent les mécanismes de soutien. A l'exception du

sucre dont les importations proviennent surtout des départements

d'outre-mer où les prix sont garantis, les prix de tous les

autres produits diminuent, de - 39,7 1 pour les huiles et corps

gras à - 0,4 % pour les produits alimentaires divers.

On constate, de même, une forte accentuation de la

baisse du prix des exportations des IAA : - 7 % en 1986

contre - 0,6 % en 1985. Les deux grandes branches contribuent

presque également à cettè baisse. Pour la première, il faut noter

surtout une baisse des prix des viandes et conserves de viande'

(- 10,2 %) alors que, pour la deuxième, ce sont les prix des

produits très concurrencés sur le marché mondial qui baissent à

l'export de façon importante : les huiles et corps gras

(- 39,7 %) et les produits du travail du grain (- 11,7 %).

On remarquera d'ailleurs que l'écart constaté entre les

évolutions de prix à l'intérieur et à l'extérieur, souvent

important dans les I.A.A., a été en 1986 d'une ampleur encore

accentuée par rapport à 1985, année déjà considérée comme

remarquable sur ce point.

Pour la deuxième année, les termes de l'échange (rapport

des indices du prix des exportations et du prix des importations)

sont supérieurs à 100 pour les I.A.A.. En fait ils sont

inférieurs pour "la viande et les produits laitiers", alors

qu'ils sont supérieurs pour "les autres produits des IAA".

-54-

TABLEAU N° 28

EVOLUTION DES PRIX DU COMMERCE EXTERIEUR PAR TYPE DE PRODUIT DES IAA

(en %)

1980 1981 1982 1983 1 1.984 1985 1986 i I I I SDI i P

I Viande-lait imports 1 2,6 I 13,4 I 15,1 I 3,8 1 2,3 I 2,1 I- 4,5 I exports I- 0,2 1 17,1 I 15,2 I 4,5 I 4,1 I- 1,8 I- 6,5 I T.de l'éch I- 2,7 I 3,3 I 0,1 I 0,7 I 1,8 I- 3,8 I- 2,1

I Autres produits des I. A. A. I I I I I I I irnport.s I 4,6 I 16,0 I 10,9 I 10,8 I 16,3 I- 2,3 (-11,7 1 exports I 21,6 I 14,2 I 3,5 I 10,3 I 8,7 I 0,2 I- 7,3 I T.de l'éch I 16,3 I- 1,6 (- 6,7 I- 0,5 I- 6,5 I 2,6 I 5,0 I

III. RALENTISSEMENT DU RYTHME DE HAUSSE DE CROISSANCE DES PRIX A LA CONSOMMATION DES MENAGES (Voir tableau n° 29 et graphique n° 7)

Il n'est pas étonnant, dans. ces conditions, que les prix

à la consommation des ménages aient également connu une évolution

ralentie (+ 3,1 % contre + 4,3 % en 1985). Contrairement aux

années antérieures, les taux constatés aux différents stades de

la filière agro-alimentaire s'écartent sensiblement: + 0,9 % à la

production et + 3,1 % à la consommation. Ceci s'explique

notamment par la forte baisse des prix à l'exportation qui influe

sur les prix. Dans l'agro-alimentaire, le ralentissement des

hausses de prix est plus précoce et plus fort qu'ailleurs : il

résulte, en effet, à la fois de la décélération des prix des

livraisons agricoles et de celle des prix mondiaux.

-55-

Cette année encore, pour la deuxième année consécutive

et contrairement aux années antérieures, on remarque que les prix

à la consommation des produits des IAA évoluent moins vite que

ceux du reste de - l'industrie (donc hors énergie). Les IAA ont

réagi plus vite au ralentissement des prix constaté hors de

France en raison de leur sensibilité aux prix des livraisons

agricoles.

TABLEAU N° 29

EVOLUTION DES PRIX A LA CONSOMMATION DES MENAGES

1980 1 1981 1 1982 1 1983 1 1984 1985 1 1986

Produits des IAA I 10, 3 1 13, 0 1 13, 8 1 9, 3 1 7, 5 1 4, 3 1 3, 1 1

Produits du reste de I

I I I I I I

I I

I I I I

l'industrie (U04 à U06) I 12,8 I 10,9 I 10,0 I 8,7 I 7,5 I 6,0 I 5,0 I

Tous biens et services I I I I I

I I

I I

I I I I

marchands (U01 à U013) I 13,0 I 13,0 I 11,6 I 9,6 I 7,6 I 5,9 I 2,7

Prix relatif des pro- I I I I duits IAA I- 2,4 I 0,0 I 2,0 I- 0,3 I- 0,1 I- 1,5 I 3,9

Le recul de la hausse des prix (voir tableau n° 30) est

le même à la consommation (- 1,3 point) pour les deux grandes

branches. Par contre, à la production, il est sensiblement plus

accentué pour "Viandes-lait" (- 1,9 point) que pour "les autres

produits des I.A.A." (- 1,1 point) .

-56-

TABLEAU N° 30

EVOLUTION DES PRIX A LA PRODUCTION ET A LA CONSOMMATION

PAR GRANDE BRANCHE

(en %)

1980 1 1981 1 1982 11983 ( 1984 ( 1985 11986

Viande-lait pioduct. I 6,6 I 12,5 I 14,3 I 6,0 I 5,1 I 3,3 I 0,4 conscE n. I 9, 7 I 13,2 I 14,8 I 8,2 I 6,1 I 3,7 I 2,6 I

Autres produits des I.A.A. I I product. 111, 5 I 13,0 I 10,8 I 10,1 I 9,1 I 2,4 I 1,3 I consarrn. 1 11,1 112, 8 I 12,6 I 10,5 I 9,3 I 5,0 I 3, 7 I

GRAPHIQUE N° 7

HAUSSE ANNUELLE DES PRIX A LA CONSOMMATION

produits iaa

biens services

20r

18

16

14

12

10

8

6

2

Û'.- 1130

1981 1982 1983 1984 1985 1986

TABLEAU N° 31

TAUX DE CROISSANCE ANNUEL DES PRIX A LA CONSOMMATION DES MENAGES

(en %)

1980 I 1981 I 1982 ( 1983 I 1984 I 1985 ( 1986

9,2 I 13,0 I 15,2 I 8,0 I 5,8 I 3,2 I 2,0

10,7 I 13,4 I 13,5 I 8,8 I 6,6 I 4,5 I 3,7

10,5 I 12,4 I 13,0 I 10,3 I 8,8 I 6,1 I 3,2

12,8 I 12,8 I 12,5 ( 12,0 I 8,5 I 1

5,5 ( 3,7

10,1 I 12,3 I 11,3 I 10,7 I 6,7 I 6,1 I 4,6 - 3,9 I 23,8 I 2,5 I 3,8 I 34,7 I 6,0 ( - 13,9

12,3 I 13,3 I 12,5 I 10,3 I 7,3 I 5,3 ( 5,0

9,6 I 7,4 I 12,2 I 11,5 I 12,0 I 7,3 I 5,5

14,1 I 15,6 p 11,1 I 10,2 6,0 I 4,6 I 4,4

12,6 ( 14,6 I 20,0 f 9,1 I 6,1 I - 1,3 I 6,5

10,3 I 13,0 I 13,8 I 9, 3 I 7,5 I 4,3 I 3,1

Viandes et conserves de viandes

Laits et produits laitiers

Conserves

Pain et pâtisserie

Produits du travail du grain

Corps gras

Sucre

Produits alimentaires divers

Boissons et alcools

Produits à base de tabac

TABLEAU N° 32

TAUX DE CROISSANCE ANNUEL DES PRIX A LA CONSOMMATION DES MENAGES

QUELQUES PRODUITS DU "NIVEAU 600"

(en })

I I PRODUITS

-------------------------------------- I I 1980 I I I 1981 I 1982

I I 1983

I I 1984

I I 1985 I

I I 1986 I -----I

135.02 I Viandes fraîches I-------- I 8,5

I--------I-------- I 13,1 I 15,8

I-------- I 8,0

I-------- I 4'7

I--------I--- I 2,6 I 1,8 I

136. 11 I Laits liquides I 10, 4 I 14, 3 I 15, 0 I 9, 0 I 7, 3 I 4,1 I 2, 5 I 12 I Produits laitiers frais I 11,3 I 14,4 I 12,0 I 9, 3 I 6,7 I 5,6 I 4,0 I 13 I Beurre I 12,0 I 12,9 I 12,0 I 6,0 I 2,0 I- 1,7 I 3,0 I 14 I Fromages I 9,3 I 12,5 I 14,0 I 9,7 I 8,1 I 6,3 I 4,0 I 15 I Laits concentrés, secs I 15,3 I 14,1 I 12,2 I 9,0 I 7,1 I 5,1 I 3,6 I

139.01 I Farine I 10,1 I 13,7 1 11,8 I 10,0 I 7,5 I 4,0 1 3,8 1 139.08 1 Aliments pour animaux I 8,0 I 6,4 1 7,5 I 8,7 I 6,3 1 1,1 I 4,3 I

n o,

TABLEAU N° 33

TAUX DE PROGRESSION ANNUEL DES PRIX A L'IMPORTATION

(en%)

PRODUITS ---------------------------------------

I 1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 I 1985 I 1986 I - ----I

35 I Viandes et conserves de viandes I--------I-------- I 1, 3 I 14, 0 I

I-------- 14, 8 I

I-------- 3, 7 I

I-------- 3, 5 I

I-------- 2, 0 I-

I--- 4, 7 I

36 I Laits et produits laitiers I 9, 4 I 10,6 I 16,6 I 4,1 I- 3.9 I 3,0 t - 3.9 I

T.02 I VIANDES - PRODUITS LAITIERS I 2,6 I 13,4 I 15,1 I 3,8 I 2,3 I 2,1 I- 4.5 I '°

37 I Conserves ( 6,8 I 8,6 I 15,3 I 7,1 I 7.7 I 0,6 I - 4.4 I 39 I Produits du travail du grain I 6, 7 I 15, 5, I 12, 8 1 11, 7 I 8, 6 I 1,1 I- 2, 5 I 401 I Corps gras I- 2,2 I 30,3 I 1,7 I 12.5 I 35,3 I - 14,0 I - 28,9 I 402 I Sucre I 15,7 I 21,1 I 4.3 I 7,6 I 8,5 I 7,0 I 1,2 I 403 I Produits alimentaires divers I 0, 2 I - 0, 3 I 16, 3 I 15, 5( 17, 8 I 3, 5 I - 4, 2 I 41 I Boissons et alcools I 11, 4 I 9, 3 I 15, 8 I 9, 0 I 9, 6 I 6, 5 I- 7, 3 I 42 I Produits à base de tabac I 25,0 I 28,4 I 20,2 I 6,8 I 0,8 I 2,5 I- 15,5 I

T.03 I AUTRFS PRODUITS DES IAA I 4,6 I 16,0 I 10,9 I 10,8 I 16,3 I - 2,3 I- 11,7 I

IAA I INDUSTRIE'S AGRICOLES ET ALIMENTAIRES I 3, 9 I I

15, 1 I I

12, 4 I I

8, 2 I I

11, 5 I- 1

0, 9 I - 9, 4 I

TABLEAU N° 34

TAUX DE PROGRESSION ANNUEL DES PRIX A L'EXPORTATION

(en %)

I PRODUITS ---------------------------------------

I 1980 I --------

1981 I 1982 I -- ---I

35 ( Viandes et conserves de viandes II-------- I - 9, 4 I 17, 3 I

I--- 13, 6

36 I Laits et produits laitiers I 8,9 I 16,9 ( 16,8 I

T.02 I VIANDES - PRODUITS LAITIERS I - 0,2 I 17,1 I 15,3

37 I Conserves I 7,3 I 13.9 I 14,8 I 39 I Produits du travail du grain I 16,3 I 16,8 I 12,0 I 401 I Corps gras I- 6,7 I 9,9 I 6,5 I 402 I Sucre I 83,5 I 11,2 I- 24,2 I 403 I Produits alimentaires divers I 5,6 I 7,9 ( 15,8 I 41 I Boissons et alcools I 11,9 I 18,8 I 13,6 I 42 I Produits à base de tabac I 22,2 I 4,4 I 18,0

T. 03 I AUTRES PRODUITS DES IAA f 21,2 I 14,2 I 3,5

IAA I INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENT'AIRES I 12, 4 I 15, 4 I 8, 0

1983 I 1984 I 1985 I 1986 I

4,3 I 6,1 I- 5,0 I- 10,2 I 6, 5 1 3,2f 1,11 - 2, 8 1 5.4 I 4,1 I- 1,8 I - 6,5

6,1 I 3,2 I 1,1 I - 2,1 I 9,0 I 8,8 I - 1,0 I -11,7 I 16,5 I 50,3 I - 8,8 I - 39, 7 I 15,0 I - 4,7 I - 9,0 I - 7,5 I 9,0 I 11,5 I 4,5 I - 0,4 I 9,1 I 7,5 I 5,0 I - 1,3 11,5 I 16,0 I 8,5 I 6,6 I 10, 3 I 8, 7 I 0, 2 I- 7, 3 8,3 I 6,8 I - 0,6 I- 7,0

TABLEAU N° 35

EVOLUTION DES TERMES DE L'ECHANGE

(aux prix 1980)

(en%)

PRODUITS 1980

35 I--------------------------------------- ( Viandes et conserves de viandes

I------ ( 100

36 I Laits et produits laitiers I 100

T.02 I VIANDES - PRODUITS LAITIERS I 100

37 I Conserves I 100 39 Produits du travail du grain I 100 401 Corps gras I 100 402 I Sucre I 100 403 I Produits alimentaires divers I 100 41 ( Boissons et alcools I 100 42 I Produits à base de tabac I 100

T. 03 I AUTRES PRODUITS DES IAA I 100

IAA ( IN USTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES I 100

1981 I 1982 I 1983 I 1984 I 1985 I 1986 103 I 102 I 102 I 105 I 98 I 92 106 I 105 I 107 I 117 I 117 I 123 103 I 103 I 104 I 107 I 103 ( 102

105 0 104 I 103 I 99 ( 99 I 101 101 f 101 I 99 I 98 I 97 ( 89 84 I 88 I 91 I 102 I 108 I 91 92 ( 67 I 71 I 63 I 53 I 49 108 I 107 I 101 I 96 I 97 101 109 I 107 108 f 107 I 105 I 112 81 I 80 I 83 I 96 I 101 I 128

98 I 92 I 92 I 87 I 90 96

100 I 96 I 97 I 93 I 95 I 98

-62-

-63-

1 1 CHAPITRE IV I

I I

L'EMPLOI

I. EFFECTIFS EN BAISSE (voir graphique n° 8 et tableau n° 36)

En 1986, pour la deuxième année consécutive, les

industries agricoles et alimentaires ont perdu des effectifs

(- 0,8 %), mais de façon sensiblement moindre que le reste de

l'industrie (- 2,5 %). Il s'agit là d'un phénomène nouveau pour

les I.A.A., celles-ci ayant réussi, les années précédentes, à

maintenir et, même, à accroître légèrement leurs effectifs malgré

la crise. Cette année encore, les industries de la viande et du

lait (- 1,2 %) perdent un peu plus de leur effectif total que les

autres I.A.A. (- 0,8 %) . Ceci est un effet de l'application des

quotas : l'industrie laitière, employeur important des IAA, voit

son développement entravé et doit réduire ses effectifs (- 1,3 %)

alors qu'antérieurement, elle pouvait se développer au rythme de

croissance de la production de lait, sans tenir compte des

débouchés de ses produits.

-64— GRAPHIQUE N° 8

EFFECTIFS SALARIES DANS LES IAA ET LE RESTE DE L'INDUSTRIE

(1980 = 100)

ind agri alirn Sutra_, indus. (i Li4. ui t6)

110 indiœ:ltÛ en i9ouÙ

105

95

90

~5

5Û L 1980

1981 1982 1983 19134 1985 1'386

-65-

Dans les industries de la viande et du lait le nombre

de non-salariés reste faible et tend à baisser (de 4 900 en 1980

à 4 300 en 1986). Dans les autres I.A.A., par contre ce chiffre,

beaucoup plus important en raison de la boulangerie-pâtisserie

artisanale, augmente régulièrement de 20,3 % à 21,2 t.

TABLEAU N° 36

EFFECTIFS DES DEUX GRANDES BRANCHES DES IAA

(en milliers)

1980 1 1981 1 1982 1983 1984 1985 1 1986

Viande-lait 1174,7 178,0 I (183,7

I 1183,3

I 184,8

I 180,9

I I 1178,8 I

dont salariés 1169,8 (173,4 1179,3 1179,0 180,5 176,6 174,5 1

1 Autres IAA (411,1 (409,7 I 1410,5

I 1412,6

I 1413,3

I 1408,6

I I (405,8 I

dont salariés (327,5 (326,2 I326,5 (327,6 1327, 3 322,3 (319,8 1

I Toutes IAA 585,8 I 587,7

I (594,2

I 1595,9

I (598,1

I 589,5

I (584,6 1

I dont salariés 1497,3 499,6 (505,8 1506, 6 (507,8 498,9 494,3 I

Les sources de la Comptabilité Nationale ne fournissent

pas d'informations sur l'emploi en 1986 à un niveau fin. Mais les

statistiques de l'UNEDIC2 permettent de connaitre les effectifs

au 31 décembre 1985 et en "niveau 600" (tableau n.° 39).

2 Statistiques de secteur, de branche. De pLus, elles excluent Les coopé- rati.ves qui ont un poids important dans L'industrie de La viande et L'industrie Laitière.

Ces statistiques, détaillées par sexe, permettent par

ailleurs de juger de l'importance de l'emploi féminin. De ce

point de vue, les I.A.A. sont une activité dans laquelle le

recours au travail féminin est relativement fréquent : dans le

champ UNEDIC, la proportion des femmes parmi les salariés

atteignait en 1985,35,4 1, ce pourcentage étant compris entre 29

et 40 1 pour la majorité des activités (5 sur 7) . Font exception

les boissons et alcools où la part des femmes n'est que de 24 %

et à l'inverse, les conserves, activité où plus de la moitié des

effectifs sont féminins (51,5 %).

II. LA DUREE ANNUELLE DU TRAVAIL EST STABLE

Le comportement des IAA est proche de celui du reste de

l'industrie (voir tableau n° 37) : la durée annuelle du travail

dans les IAA est stable alors qu'elle avait tendance à baisser

plus que dans le reste de l'industrie. Elle atteint maintenant un

niveau voisin alors qu'elle était antérieurement supérieure.

TABLEAU N° 37

DUREE ANNUELLE DU TRAVAIL

(Unité heure par salarié)

1980 1981 1982 1983 1 1984 1 1985 1986

Viande-lait Il 745 i Il 716

I Il 630

I Il 625

I Il 630

I Il 618

I i I1 621 I

Autres IAA I Il 711

I Il 693

I Il 618

I Il 612

I Il 616

I I1 601

I I I1 598 1

Ensemble IAA Il 723 Il 701 I Il 622

I Il 617

I Il 621

I Il 607

I i I1 606 I

Reste de l' Ind. I I I I I I I

(U04 à U06) Il 712 Il 691 Il 618 I1 608 I1 610 Il 603 I1 604 1

TABLEAU N° 39

LES EFFECTIFS SALARIES AU 31 DECEMBRE

1985

35. IM)US'IRIE DE LA VIANDE

01 Abattage du bétail 04 Fabrication de charcuterie et de conserves de viande 05 Abattage de volailles

36. INDUSTRIE LAITIERE

10 Industrie laitière 20 Fabrication de crèmes glacées, glaces et sorbets

37. FABRICATION DE CONSERVES

01 Conserveries de fruits et confitures 02 Conserves de lèguDes 03 Conserves de poissons 04 Préparation de plats cuisinés

38. BOULANGERIE-PATISSERIE

10 Fabrication indult. de pain et de pâtisserie fraîche 40 Boulangerie-pâtisserie 50 Pâtisserie

77 454 I 79 440

19 359 I 21 333 44 129 I 44 410 13 966 I 13 697

64 486 I 63 860

55 925 I 55 737 8 561 I 8 123

30 678 I 31 320

2 924 I 3 021 10 535 I 10 712 9 774 I 9 918 7 445 I 7 669

Total I Hamies

77 727 I 50 895

21 062 I 16 694 42 976 I 27 087 13 689 I 7 114

60 936 I 42 103

52 601 I 37 289 8 335 I 4 814

31 770 I 15 395

3 110 1 I 1 584

11 055 I 6 238 9 795 I 3 650 7 810 I 3 923

148 538 I 89 726

15 979 I 10 562 105 629 I 63 971 26 930 I 15 193

Femmes

26 832

4 368 I 15 889 I 6 575 I

18 833 I

15312 (~ 3 521 I i

16 375 I

1 526 I 1

4 817 I 6 145 I 3 887 I

58 812 I

5 417 I 1

41 658 I 11 737

145 575

147 071

14 122

15 148

104 068

104 660

27 385

27 263

TABLEAU N° 39 (SUITE)

LES EFFECTIFS SALARIES AU 31 DECEMBRE

39. TRAVAIL DU GRAIN

01 Meunerie 02 Biscuiterie, biscotterie 03 Sexy Merle 04 Fabrication de pâtes alimentaires et couscous 05 Transformation de céréales 06 Malterie 07 Fabrication de produits amylacés 08 Fabrication d'aliments pour animaux

40. FABRICATION DE PRODUITS ALIME'tPAIRES DIVERS

11 Fabrication d'huiles, corps gras bruts 12 Fabrication d'huiles, corps gras raffinés, margarine 21 Sucrerie, raffinerie de sucre 31 Chocolaterie, confiserie 32 Torréfaction et brûlerie de café, thé, préparation

d'épices et aromates 33 Fabrication de condiments, vinaigre, sauces

1985 I 1983 I 1984 I----------------------- --- --- I

---------- I---------- Total

I---------- I Hamwes I----------

I Femmes I I----------I

62 330 I 61 121 I 59 712 I 40 813 I 18 899 I

I 10 984

I I 10 839

I I 10 739

I I 8 847

I I 1

I 892 I

23 591 I 22 865 I 22 027 I 11 106 I 10 921 I 295 I 268 I 300 I 239 I 61 I

4 176 ( 4 156 I 4 002 I 2 383 I 1 619 I ô~ 527 I 435 I 376 I 265 I 111 I 724 I 666 I 654 I 538 I 116 I

4 418 I 4 543 I 4 555 I 3 719 I 836 I 17 615 I 17 349 I 17 059 I 13 716 I 3 343 I

I I 65 131

I I I 62 503

I I I 59 246

I I I 38 471

I I I 20

I I 775 I

I 4 513

I I 2 484

I I 2 321

I I 1 830

I I

I 491 I

3 705 I 5 049 I 4 696 I 3 734 I 962 I 13 362 I 12 739 I 11 482 I 10 001 I 1 481 I 21 932 I 21 462 I 20 503 I 10 358 I 10 145 I

7 932 I 6 735 I 6 523 I 4 126 I 2 397 I 2 804 I 2

I 694 I 2 572 I 1 501 I 1 071 I

34 Fabrication d'aliments diététiques, aliments pour bébé 35 Fabrication d'entremets, desserts et petits déjeuners 36 Fabrication de bouillons et potages 37 Fabrication de produits alimentaires divers

41. FABRICATION DE BOISSONS - ALCOOLS

01 Distillation d'alcool 02 Distillation d'eau-de-vie naturelle 03 Production liqueurs et apéritifs alcool autres

qu'à base de vin 04 Production d'apéritifs à base de vin 05 Champagnisation 06 Brasserie 07 Cidrerie 08 Production de jus de fruits et de légumes 09 Fabrication de boissons non alcoolisées élaborées 10 Production d'eau minérale naturelle

1983

1 723 1 565 1 933 5 662

54 458

1 050 I 5 059

9 1 8 11 1 2 4 9

311 283 835 588 160 285 702 174

TABLEAU N° 39 (FIN)

LES EFFECTIFS SALARIES AU 31 DECEMBRE

1985 I 1984 I--------------------------- -----I

---------- Total I Hacrmes I F rmnes I

-----I 1 985 I 2

I---------- 034 I 1

I---------- 109

I----- I 925 I

1 563 I 1 485 I 773 I 712 I 1 901 I 1 817 I 1 022 I 795 I 5 891 I 5 813 I 4 017 I 1 796 I

52 154 I 49 978 I 38 000 I 11 978 I I

891 I I 789

I I 631

I I

I 158 I ô~

4 848 I 4 724 I 3 109 I 1 615 I O

9 084 I 8 705 I 5 894 I 2 811 I 1 193 I 1 180 I 821 I 359 I 7 695 ( 7 415 I 5 377 I 2 038 I 11 232 I 10 428 ( 8 977 I 1 451 I 1 302 I 1 121 I 880 I 241 I 2 170 I 2 048 I. 1 530 I 518 I 4 537 I 4 327 I 3 297 I 1 030 I 9

I 202 I 9

I 241 I 7

I 484 I 1

I 757 I

I

171 I 157 I 111 I 46 I

497 640 1488 064 1315 514 1172 550 I

42. TRANSFORMATIC*I DU TABAC (SANS SEITA)

152

IAA 35 à 42

500 264

Source : UNEDIC

-70-

-71-

CHAPITRE V I f f

L'INVESTISSEMENT

Après la légère baisse des investissements observée en

1985 (- 0,7 % d'après le compte semi-définitif. 1) l'année 1986

connaît une augmentation de 1,4 % en volume (voir graphique n° 9

et tableau n° 40). Les IAA font donc, en 1986, un effort

d'investissements voisin de celui du reste de l'industrie qui,

selon les mêmes sources, les augmente de 3,7 % en volume en 1986

alors qu'elle les avait accrus de 11,5 % en 1985.

TABLEAU N° 40

CROISSANCE EN VOLUME DE LA F. B. C. F. (SQS + EX)

I i 11980

I 11981

I 11982

I 11983

i 11984

I 11985

I I 11986 I

I I. A.A.

I I- 5,7

I I 3,7

I I- 0,2

I I- 1,5

I I 10,2

I I- 0,7 I 1,4

Reste de l'industrie I I I

I I

I I

I I

I

(0104 à 1306) 1 8,4 1-10,3 I- 6,1 I- 0,6 1 3,8 1 11,5 1 3,7 1 dont 1 I 1

I Biens intermédiaires I 4, 7 I 17,1 I -14,1 I 4,4 I 6,1 1 13,4 I- 1,9 I I Biens d'équipement I 17,2 I - 3,7 I- 3,2 I- 6,5 I 0,4 I 12,5 I 7,6 I Biens de consommation I 1,9 I 14,4 I 6,8 I 1,2 I 5,7 I 5,9 I 8,7 I

-72—

GRAPHIQUE N° 9

TAUX D'INVESTISSEMENT DES INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES

(fbcf/valeur a jout.Ne)

taux d' irivest.issemer,t

17

t f,

15

19 :1 1982 19ô3 1984 1985 136h

46 1 37 I 47 I 44

3 47

2 56

0 38

-73-

Cette croissance des investissements est due uniquement

aux industries de la viande et du lait (+ 6,4 % après - 3,8 % en

1985), les autres produits des I.A.A. étant en légère décrois-

sance par rapport à 1985 (- 1,1 % en 1985 après + 1 % en 1984).

D'après l'enquête sur les investissements dans l'indus-

trie de novembre 1986 (voir tableau n° 41) les industries agro-

alimentaires, investissent peu pour étendre leur capacité de

production ou s'adapter à de nouvelles fabrications alors

qu'elles se modernisent ou renouvellent leur capacité de

production.

TABLEAU N° 41

POSSIBILITES, DESTINATION ET OBSTACLES DES INVESTISSEMENTS

DANS LES IAA

(en %)

II. POSSIBILITES Proportion d'entreprises pouvant investir

III. DESTINATION Part des investissements

de renouvellement d'extension de capacité • d'adaptation à de nouvelles fabrications

de modernisation

IIII. OBSTACLES RII1CC IRES PAR LES arrREPRISES QUI NE PEUVE2 T INVESTIR Hésitation à s'endetter Difficulté d'obtenir des concours exté-rieurs Insuffisance des marges d'autofinancement

Juin I Nov. Juin I Nov. I 1985 1985 1 1986 1 1986

67 I 59 I

I 75

I

I I I 67

28

I I I 28

I I I 29

I

I 31 I 16 I 14 I 15 I 14 14 I 12 I 12 I 17

I 42 I 46 I 44 1 38 1

Source : Enquête de conjoncture de novembre 1986 sur les investissements dwcîs l'industrie

-74-

Le principal obstacle à l'investissement paraît

maintenant autant l'insuffisance des marges d'autofinancement (en

diminution) que l'hésitation à s'endetter. Enfin, l'enquête

trimestrielle de conjoncture dans l'industrie (graphique 10) fait

apparaître une nette diminution des difficultés de trésorerie

dans les I.A.A.

GRAPHIQUE N° 10

POURCENTAGE DES INDUSTRIES AYANT DES DIFFICULTÉS DE TRESORERIE DANS LES IAA

35 r

jet

PLI

15

1t1 1 m j ci m j o j m j o j m j o j m j o j m j o

18— --1592-- --1583-- --1584-- --15tl5-- --19 b—

Source : Enquête trimestrielle de conjoncture dans l'industrie

-75-

Les chiffres sur l'investissement, cependant, doivent

être utilisés avec la plus grande précaution. L'incertitude qui

entoure les estimations des comptes nationaux provisoires est

grande et explique des révisions ultérieures quelquefois impor-

tantes.

On se gardera donc, pour 1986, de tirer des conclusions

définitives des chiffres présentés ici et ce, d'autant que

d'après l'enquête réalisée par la Banque de France sur le

comportement des industriels en 1986, l'investissement des I.A.A.

aurait diminué de - 4 % en valeur, donc de l'ordre de - 6 % en

volume

TABLEAU N° 43

FORMATIŒN BRUTE DE CAPITAL FIXE DES SOCIE'FES ET QUASI-SOCIETES FF DES ETrREPRISES INDIVIDUELLES PAR BRANCHE

Valeurs aux prix courants (en millions de francs)

T02 : Viandes et produits laitiers

T03 : Autres IAA

risffe ~~

Reste de l'industrie

1980 11981 11982 I

4 364 I 4 707 I 5 637 I

8 622 I 10 368 I 11 279

12 986 I 15 075 I 16 916 I

75 482 I 75 742 I 80 262

1983 11984 1985 11986

6 184 17 451 17 549 18 364

11 924 113 856 114 727 115 140

18 108 121 307 122 276 123 504

86 726 196 278 (113 135 1120 928

TABLEAU N° 43 (SUITE)

FORMATION BRUTE DE CAPITAL FIXE DES SOCIETES ET QUASI-SOCIETES

ET DES ENTREPRISES INDIVIDUELLES PAR BRANCHE

Indices de valeur (année précédente = 100)

1980 1 1981 1 1982 1983 1 1984 1 1985 1 1986

122,7 1107,9 1119,8 1109,7 1120,5 1101,3 1110,8 1 1

100, 2 1120, 3 1108, 8 1105, 7 1116, 2 1106, 3 1102,8 1 1 I I I I I 1

106,8 1116,1 1112,2 1107,0 1117,6 1104,5 1105,5 1 1 I I I I I 1

122,1 I 100, 3 1 106, 0 1108,1 1111,0 1117, 5 1106,9 1 1

T02 : Viandes et produits laitier

T03 : Autres IAA

ENSEMBLE IAA

Reste de l'industrie

TABLEAU N° 43 (FIN)_

FORMATION BRUTE DE CAPITAL FIXE DES SOCIETES ET QUASI-SOCIETES

ET DES ENTREPRISES INDIVIDUELLES PAR BRANCHE

Indices de volume (année précédente = 100)

T02 : Viandes et produits laitiers

T03 : Autres IAA

ENSEMBLE IAA

Reste de l'industrie

1980 1 1981 1 1982 1983 1 1984 1 1985 1 1986

108,3 I 96,7 I106,8 1100, 6 1112,9 I 96,2 I106,4 1 88,4

1 1107,3

I I 96,7 I I 97,3 I 1108,9

I 1101,0

I 1 I 98,9 94,3 1103,7

I I 99,8 I I 98,5 I 1110,2

i 1 99,3 1101,4 108,4

1 I 89,7 I 1107,1

I I 99,4 I (103,8 I

I 1111,5

I 1103,7

-79-

CHAPITRE VI I I

ANALYSE PAR BRANCHE

Dans cette partie, sont présentés les équilibres

ressources-emplois tels qu'ils ont été calculés pour les besoins

des comptes nationaux.

L'analyse consacrée à chaque produit s'appuie sur un

graphique qui donne, pour la production et la consommation des

ménages, les niveaux en valeur puis les taux de croissance en

volume, par ordre décroissant de valeur de production. Le détail

fourni correspond à une désagrégation en 40 sous-branches des

I . A. A. .

Les trois branches Corps gras, Sucre et Tabac ne font

pas l'objet d'une désagrégation en sous-branches en comptabilité

nationale.

#Z

I. INDUSTRIE DE LA VIANDE

GRAPHIQUE N° 11

VALEURS ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION

ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES DE L'INDUSTRIE DE LA VIANDE

EN 1986

VALEUR DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES

DE L"INDUSTRIE DE LA VIANDE EN 1986

® prodL tIm I consonmatlon milliards de francs

ton

90

en

70

en

SO

30 in 20

10 / - Ifl 0

3502 3503 3504 3505

TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION

ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES EN 1986 ® production 0 ccnsommatlon

IOr

an

3502 Viande fraîche 3503 Cuirots et peaux brutes 3504 Charcuterie, cons. de viandes

ria 3505 Viande de volaille et gibier

3502 3933 3504 3505

-81-

Le niveau de production en viandes et conserves de

viande est, en 1986, légèrement inférieur (- 0,3 %) à celui

atteint en 1985.

La production de "viande fraiche" est stable en volume en raison d'une baisse importante des'abattages d'ovins-caprins

(- 5,3 %) que compense une augmentation des abattages des autres

animaux, bovins principalement (+ 1,2 %). Ceux-ci se sont

produits surtout au deuxième semestre en raison des efforts

d'ajustement des éleveurs aux quotas laitiers.

Le solde des viandes bovines reste déficitaire en

raison de la stabilité des importations et de la diminution des

exportations de viande fraiche. Par contre, les contrats avec

l'URSS et le Brésil ont permis une forte augmentation des ventes

de viande congelée mais à bas prix.

Les veaux de boucherie sont la seule viande dont le

prix ait augmenté en 1986 en raison d'un bilan production-

consommation proche de l'équilibre.

La production de viande porcine augmente légèrement

(+ 0,5 %), mais moins que la consommation globale toujours

attirée par le bas prix de cette viande. Par suite, le déficit

global en viande de porc a augmenté de 11 700 tonnes en 1986,

provoquant une hausse de 6,8 % des importations, surtout en

provenance du Bénélux et du Danemark. Les exportations augmentent

de 75 % mais elles ne représentent que le cinquième des achats.

Pour les ovins, l'année 1986, touchée par une grave

sécheresse, a été très mauvaise, avec une production en baisse de

5,3 % en quantité et de 7,6 % en valeur. La progression de la

consommation , favorisée notamment par des prix peu élevés,

explique une forte hausse des importations (+ 23 1). Celles-ci

proviennent surtout du Royaume-Uni. Le déficit français s'est

accru au total de 20 %.

-82-

GRAPHIQUE N° 12

PRODUCTION DE VIANDE 1980-1986

million_ de francs 19815 4M

gros bovins

ion

volailles gibiers

2M porcins

15n

• --------•--.._..----.. 1( veaux

5~ ovins caprins

1'3 ill 1'3i:il 1 j$G 11313 1954 125 1386

La sous-branche "Charcuterie et conserves de viandes"

est en légère progression avec une augmentation de la production

en volume (+ 0,3 %) et de la consommation (+ 1 %). Ceci est en

retrait sur l'évolution moyenne de la consommation des ménages

qui croissait de 3,6 % par an entre 1970 et 1980 et de 2,3 % par

an de 1980 à 1986. Toutefois la consommation de jambon poursuit

sa progression au rythme de 5 % par an.

Enfin, "l'Abattage de volailles" augmente sa production

de + 2,5 % par rapport à 1985. La production de dindes, en hausse

de 18 3, s'est particulièrement distinguée en 1986 .

Ceci s'explique par un accroissement de la demande, à

la fois intérieure (+ 1,5 % pour la consommation des ménages), le

bas prix de la viande de poulet ayant un effet stimulant, et

extérieure (+ 18 % pour les exportations).

-83-

L'excédent sur la viande de volaille recommence à

augmenter, les exportations vers la CEE ayant pris la place que

tenait auparavant le Moyen-Orient. Il persiste toutefois un fort

déficit sur les foies. La France reste, devant le Brésil, le

premier exportateur mondial de viandes de volailles.

Pour les entreprises, on rappellera le rachat en mai de

Bocaviande par la société Sucre et Denrées. La société Pellé,

leader des entreprises de découpe et d'abattage dans le Centre, a

dû déposer son bilan en février 1987, victime d'investissements

trop optimistes en 1983.

D'après une enquête de la revue "Filière Viande", les

ateliers de découpe poursuivent leur concentration : en un an, la

moyenne de la viande bovine traitée par atelier aurait augmenté

de 8,2 % et celle de viande porcine de 9 %.

Dans la charcuterie, la société Olida-Caby a encôre

présenté une perte pour l'exercice 1986. Le redressement de ses

comptes est attendu de la modernisation de ses principaux

établissements et de son retrait du négoce de viande.

-84--

II. INDUSTRIE LAITIERS

GRAPHIQUE N° 13

VALEUR ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986

VALEUR DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES

DE L'INDUSTRIE LAITIERE EN 1986

® production _ cm5on1flitIŒ

milliards de francs 40

75

70 i

25

20

1s i

HIfl j L 5 0

3611 3612 3613 3614 3615 3616 3620

TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION

ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986 production II consommation 3611 Lait liquide

to % 3612 Produits laitiers frais 3613 Beurre 3614 Fromages 3615 Laits concentrés et laits secs 3616 Produits dérivés de l' irbd. lait. 3620 crèmes glacées, glaces

_10 1611 3612 3611 3614 3615 3616 3620

-85-

La branche retrouve une nette croissance (+ 2 %) après

la rupture observée à la suite de l'instauration des quotas

laitiers. Au cours de l'année 1986, la collecte de lait

recommence à augmenter (+2,1 %). L'évolution en baisse des

effectifs (- 1,3 %) reflète néanmoins l'adaptation nécessaire de

cette branche à la situation nouvelle créée.

Cette évolution recouvre une progression sensible de la

production des trois sous-branches : lait liquide, produits

laitiers frais et surtout beurre.

Le solde extérieur des produits laitiers s'est

sensiblement dégradé en 1986 en raison d'une augmentation en

valeur de + 12,6 % des importations et d'une diminution

de - 33,8 % des exportations, le taux de couverture passant de

4,27 à 3,67. L'ampleur des importations est, en fait, quelque peu

artificielle car une partie du beurre à bas prix destiné à

l'industrie est rapatriée d'entrepôts situés en RFA. A l'inverse,

une partie des exportations de lait concentré sec est destinée à

l'organisme d'intervention allemand.

TABLEAU N° 44

TAUX DE COUVERTURE EN VALEUR DES PRODUITS LAITIERS

1980 I 1981 I 1982 I 1983 I 1984 1985 I 1986 I

3,80 I

I I 4,40 I

I I 4,41 I

I I 4,01 I

I I 4,69 I

I 4,27 I

I 3,67 I I

80 % des échanges extérieurs portent sur les trois

produits : beurre, fromages, laits concentrés ou secs.

Pour la sous-branche "Laits liquides", la production a augmenté de + 3 %, soit plus que la consommation des ménages

(+ 1,7 %). Cette augmentation a profité principalement au lait

U.H.T. qui a progressé de + 8,3 % par. rapport à 1985 (avec le

lait stérilisé, 4/5 des ventes de lait) alors que le lait

pasteurisé conditionné a régressé de - 14 %.

A l'exportation, les quantités ont augmenté de + 42,5 %

en raison principalement de l'ouverture de l'Espagne aux produits

de la Communauté.

La sous-branche "Produits laitiers frais", portée. par la croissance de la consommation (+ 3 % en 1986), continue une

progression sensible et régulière, avec, en 1986, une

augmentation de la production en volume de + 5,1-%, taux moyen de

ces dernières années. Depuis 1985 cette croissance est plus le

fait des produits à forte valeur ajoutée que des produits de

base. Les innovations portent surtout sûr ce type de produits,

cette année. La forte croissance des ventes de yaourts vers le

Royaume-Uni s'est confirmée en 1986 (+ 48,1 % en quantité).

La production de beurre a augmenté(+ 4,2 % en volume,

+ 5,7 % en tenant compte des restitutions perçues par les

producteurs) par rapport à 1985 puisque le beurre est devenu le

principal produit de stockage du lait excédentaire. Les stocks

européens augmentent de 22,5 %.

La consommation des ménages continue de baisser (- 2 %

en 1986, - 1,3 % par an depuis 1980). Celle-ci se porte de

préférence sur les beurres "premier prix" ou "haut de gamme", au

détriment des produits intermédiaires.

Le marché mondial est en forte régression, la France

ayant plutôt moins souffert de ce marasme que ses partenaires.

-87-

Toutefois, les exportations baissent de 47,2 % en valeur en

raison, notamment, de l'arrêt des ventes de "vieux beurre" à

l'URSS.

L'expansion de la sous-branche "Fromages" s'interrompt

en 1986 (en volume - 1,9 %) en raison de la très forte baisse des

fromages fondus (- 9,6 %), des fromages à pâte pressée non cuite

(- 6,2 %) et cuite (- 4,2 % si on exclut l'emmenthal qui reste

stable). Il s'agit là d'un phénomène nouveau , inquiétant pour

les professionnels qui réagissent par une forte progression des

investissements publicitaires.

Plus inquiétant encore, à l'exportation, les quantités

diminuent de - 2,4 % soit : pour les pâtes molles -2,1 %, les

fondus - 18,9 %. Notre premier client est la R.F.A. avec une

baisse de 10 % des ventes. Les importations ont crû de + 9,1 %,

en provenance,d'abord, des Pays-Bas (+ 8,2 %). La baisse des

ventes vers les Etats-Unis se confirme (- 14 %) en raison

d'incidents sanitaires et de la chute du dollar.

Les "Laits concentrés et secs' enregistrent la

stabilité de leur production. Ceci recouvre une hausse de 7,9 %

pour la poudre écrémée, comme nos partenaires de la C.E.E., ce

produit servant aussi au stockage du lait (+ 50 % pour les stocks

communautaires). Par contre, le lait concentré, produit

vieillissant, accentue sa chute (- 19,9 % en quantité). Cette

année, les exportations se sont développées (+ 18,2 %) grâce à

l'amélioration du marché mondial des poudres de lait.

Les "produits dérivés de l'industrie du lait" ont connu

une baisse de leur production (- 2,9 1). Les exportations de

lactosérum (la France en est le premier producteur mondial) ont

crû de + 2,3 % alors que celles de lactose, produit pour lequel

la France est le troisième producteur mondial après les Pays-Bas

et la R.F.A., augmentent de 9.4 1. Pour les caséines, les ventes

à l'étranger ont diminué de 3,5 %. Au total, le volume des

exportations reste stable (+ 0,3 %) mais leur valeur diminue

(- 3,2 t).

Les "Crèmes glacées" ont une croissance de la

consommation de + 1 % en volume, ce qui confirme qu'elles ont

atteint un plafond après leur progression des dernières années

(+ 3,6 % par an depuis 1980).

Après les nombreux mouvements de restructuration de

1985 consécutifs à l'instauration des quotas laitiers, 1986 a été

une année beaucoup plus calme.

Ayant enregistré une baisse de son activité en 1985,

France-Lait a entrepris une restructuration et a signé un accord

de collaboration avec Landgold, du groupe coopératif allemand

Südmilch, pour la fabrication et le conditionnement des laits de

conserve. La coopérative de Ploudaniel et la Prospérité Fermière,

toutes deux adhérentes au Gama, ont conclu un accord de fusion de

leurs outils industriels.

25Cv

2Cl

150

100

5(1

CI Li-80 LI-81 tl-82 Li-83 LI-84 Li-85 LI-88

-89—

GRAPHIQUE N° 14

STOCKS TRIMESTRIELS DE BEURRE ET DE LAIT EN POUDRE

lait en poudre beurre

millier-, de tcinries J Ul? 1

III. FABRICATION DE CONSERVES

GRAPHIQUE N° 15

VALEUR ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA FABRICATION DE CONSERVES EN 1986

VALELR DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOI?IATION DES MENAGES

DE LA FABRICATION DE CONSERVES EN 1996

® production 0 consommation milliards de francs

t] 12 11

•nri 0'

6 /

3701 3702 3703 3704

TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION

ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986

production 0 consommation

M 3701 Cons. de fruits, confitures 3702 Cons. de légumes 3703 Cons. de poissons 3704 Plats cuisinés

3701 3702 3703 3704

-91-

Avec un volume de la production en augmentation de

+ 5 % par rapport à 1985, la branche a connu une bonne croissance

en 1986. On retiendra toutefois que les indicateurs disponibles à

la date de réalisation du compte rendent les résultats assez

fragiles.

Néanmoins, il parait probable que la production de la

"Conserverie de fruits et confitures", produit traditionnel soit

en faible croissance (+ 1 %) alors, qu'au contraire, la

"Préparation de plats cuisinés" soit en pleine expansion

actuellement (+ 6,2 %). Entre les deux, la "Conserverie de

légumes" aurait une croissance notable, fait confirmé par. une

hausse des quantités de 2,4 % des utilisations de légumes en

provenance de l'agriculture.

Pour les deux sous-branches importantes du point de vue

du commerce extérieur, les taux de couverture se dégradent : la

"Conserverie de fruits et confitures" accentue son déficit alors

que la "conserverie de légumes" réduit son excédent. On remarque

particulièrement la forte augmentation du déficit en légumes

surgelés et congelés, due particulièrement aux frites surgelées.

La base 1980 des comptes nationaux classe tous les

poissons congelés dans les "conserves de poissons", gonflant

ainsi les valeurs d'importation par rapport à la base 1971. Le

solde devient donc encore plus déficitaire (0,18 de taux de

couverture), en légère progression par rapport à 1985 en raison

de l'amélioration des termes de l'échange.

La consommation des ménages reste en croissance

(+ 1,8 % en volume), ceci pour tous les produits. Les produits

surgelés, les plus élaborés, surtout, continuent leur envolée des

années précédentes. Ainsi les Français consomment près de 15 kg

de produits surgelés par an contre 8 kg en 1979 et les plats

_92_

cuisinés ont augmenté de 37,7 % en 1985. on signalera que les

légumes surgelés ont profité commercialement des rigueurs des

trois derniers hivers.

Pour les entreprises, le prémier fabricant français de

sirop, Teisseire, a décidé d'entrer sur le marché des surgelés et

veut devenir le deuxième producteur français après Findus,

filiale de Nestlé. Egalement, le groupe Le Duff, spécialiste de

la croissanterie, envisage en 1988 l'ouverture d'une usine de surgelés.

-93-

-.94--

I V. BOULANGERIE-PATISSERIE

GRAPHIQUE N° 16

VALEUR ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES DE LA BRANCHE

"BOULANGERIE-PATISSERIE" EN 1986

VALEUR DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMIATION DES MENAGES

DE LA BOULANGERIE-PÂTISSERIE EN 1986

® productIon II cors iiration

milliards de francs la

35

30

25

20

15

+o

s

3820 3830

TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION

ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986

production 0 consommation

3820 Boulangerie 3830 Pâtisserie

3820 3830

-95-

On rappelle qu'en l'absence d'enquête de branche, la

production de l'équilibre ressources-emplois en Boulangerie-

Pâtisserie est calculée par solde. Le commerce extérieur sur ces

produits et leur utilisation industrielle étant négligeables, son

évolution (- 0,9 % en volume en 1986) ne fait que refléter celle

de la consommation finale (ménages et restauration collective)

qui reste, depuis 1978, constamment décroissante (- 1,1 % par an

depuis 1980, soit - 0,8 % pour le pain et - 1,7 % pour la

pâtisserie fraîche). La consommation diminue aussi de - 0,9 %

avec une baisse de 1 é de la consommation de "Pain" (- 0,4 %) et

de 0,5 % de celle de "Pâtisserie fraîche".

La décroissance de l'activité de l'ensemble de la

branche se constate également dans les comptes du commerce

(Collections de l'INSEE n° C135 : Le Commerce en 1985) qui font

apparaître une baisse en volume du chiffre d'affaires de la

boulangerie-pâtisserie artisanale (environ 78 % du chiffre

d'affaires de la branche) de - 4,5 % de 1982 à 1985.

V. TRAVAIL DU GRAIN

GRAPHIQUE N° 17

VALEUR ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES DE LA BRANCHE

"TRAVAIL DU GRAIN" EN 1986

VALELF 0E LA PPDDUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES

DE LA BRANCHE 'TRAVAIL DU GRAIN EN 1986

® production II conscrnmation milliards de francs

t0

JS

JO

25

20

15

10 fl 5 '

3901 3902 3903 3904 3905 3906 3907 390B

TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION

ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986 production 0 consommation

25,

3901 Farine 3902 Biscuits, biscottes, pât. ind. 3903 Semoule 3904 Pâtes aliment, et conserves 3905 Céréales secondaires transf. 3906 Malt 3907 Produits amylacés 3908 Aliments pour animaux

3901 3902 3903 3904 3905 3906 3907 3908

Qjm

Pour la branche "Travail du grain", l'année 1986 aura

été une année moyenne avec une légère augmentation (+ 1,8 %) de

la production en volume.

Troisième activité agro-alimentaire avec une production

de 72,4 milliards de francs (14,1 % du total IAA), l'industrie du

grain présente la particularité d'être surtout tournée vers la

demande intermédiaire. Trois sous-branches -la meunerie, la

biscuiterie-biscotterie et surtout la fabrication d'aliments pour

animaux- représentent ensemble 82 % de la production totale. Leur

comportement est donc déterminant pour dessiner les

caractéristiques d'ensemble de la branche.

La meunerie enregistre une baisse de - 1 % en raison de

la baisse de la collecte de blé tendre due à la dimution des

rendements à l'hectare par rapport aux années exceptionnelles

qu'avaient été 1984 et, à un moindre degré, 1985. Ceci se traduit

aussi par une forte diminution des exportations de farine (- 5 %

en volume), encore accentuée en valeur (- 29,6 %) par la très

forte baisse des prix mondiaux.

Plus inquiétante, car moins liée à des éléments

conjoncturels, apparaît la diminution de la production de la

"biscuiterie, biscotterie" (- 1,3 % en volume) : les importations

poursuivent leur croissance à un rythme situé entre + 10 et

+ 20 % par an (+ 17,8 % en 1986), les exportations n'augmentant

que de 2 %. Le taux de couverture se situant à un niveau de 0,49,

le déficit de la sous-branche s'accroît de 500 millions de francs

en 1986, soit une accélération de la dégradation des années

précédentes.

La production de la "Fabrication d'aliments pour

animaux" augmente cette année de 3,7 %, redressement

spectaculaire après la baisse de 1985 due à la chute des aliments

d'allaitement consécutive à l'instauration des quotas laitiers.

Cela s'explique principalement par le déficit des fourrages

intraconsommés sur les exploitations à la suite des sécheresses

de 1985 et 1986.

Les prix sont en baisse en raison de la chute des prix

des matières premières nécessaires à leur fabrication (céréales

et tourteaux). La conjonction des prix des tourteaux inférieurs à

ceux des céréales et de la forte demande en aliments pour animaux

provoque une hausse des importations de 39,3 % en volume,

dégradant sensiblement l'excédent de la sous-branche.

La consommation des ménages, si elle reste soutenue

(+ 5 % en volume) a une croissance plus faible que les années

antérieures (+ 10,1 % par an depuis 1980). Les fabricants

d'aliments pour animaux familiers (87 % du marché est assuré par

les multinationales) ont donc un développement important.

Unisabi, premier producteur avec 52 % du marché français, veut

doubler sa production en cinq ans : Royal-Canin, premier

producteur français d'aliments secs pour chiens, envisage

d'augmenter sa capacité de conditionnement et veut s'installer

aux Etats-Unis.

La "fabrication de pâtes alimentaires et couscous"

reste stable alors que la consommation des ménages augmente de

2 % en volume, entrainant ainsi un nouveau gonflement du déficit

commercial.

La consommation de céréales pour petits déjeuners

continue une progression remarquable avec pour conséquence le

développement de fabricants français (Banania).

Les "produits amylacés" paraissent continuer à se

développer (+ 0,5 % en volume) mais il convient de relever que

les indicateurs utilisés pour le compte provisoire tiennent peu

compte du quatrième trimestre, période de production la plus

importante, ce qui rend les résultats incertains.

Pour les entreprises, le fait marquant de l'année est,

bien sûr, le rachat par BSN de la Générale Biscuit, troisième

biscuitier mondial et premier européen, les autres étant anglo-

saxons. La conséquence en est une restructuration de la société :

mise en vente de deux usines, fermeture de deux unités en 1986 et

de quatre autres prévue en 1987.

-100-

VI. FABRICATION D'HUILES ET CORPS GRAS

La "Fabrication d'huiles et corps gras", enregistre une baisse de sa production en volume de - 6,3 %. Cette régression

concerne tous les produits à l'exception de la margarine qui

reste stable.

Pour l'ensemble de la branche, les importations

croissent sensiblement (+ 9,8 % en volume) alors que les

exportations diminuent en volume de - 8,9 %. Liés à la baisse des

cours mondiaux, les prix baissent considérablement (- 28,9 % à

l'importation et - 29,7 % à l'exportation) pour la deuxième année

consécutive, à la fois sous l'influence de la baisse du dollar et

de celle du prix des corps gras exprimé en dollars.

La baisse des coûts des matières premières s'est tra-

duite pour Lesieur par un redressement important de son bénéfice

en 1986 malgré une baisse de son chiffre d'affaires. Saint-Louis

Bouchon est devenu le principal actionnaire de cette société.

TABLEAU N° 45

EVOLUTION DES ECHANGES EXTERIEURS D'HUILE ET DE CORPS GRAS

Valeurs : millions de francs

1983 I 1984 I 1985 I 1986

IMPORTATIONS I I I I I Huiles et corps gras 111 063 113 577 111 999 I 9 449 I dont huiles et margarine) 4 372 15 695 16 201 13 623 I

tourteaux 16 691 16 882 15 798 15 826 I dont tourteaux de soja 16

I 284 16

I 475 15

I 431 15

I 286 I

I EXPORTATIONS I

I I

I I

I I

I I

Huiles et corps gras 12 479 13 728 13 847 12 149 I dont huiles et margarinel 2 272 1 3 449 13 649 12 007 I

tourteaux I 207 I 279 I 198 I 142

1

-101-

On notera la hausse de la consommation des ménages

(+ 1,5 %), finalement peu sensible aux évolutions de prix. En

dépit des évolutions très fluctuantes des prix relatifs, on

constate un remplacement du beurre (-1,3 % par an depuis 1980)

par les corps gras végétaux (+ 1,4 % par an sur la même période)

amorcé en 1984 en raison des très fortes hausses de prix.

Enfin,' les effectifs de la branche restent stable cette

année alors qu'ils baissaient régulièrement.

-102-

VII. SUCRERIES RAFFINERIES DE SUCRE

Selon le Fonds d'intervention; et de régularisation du

marché du sucre, si "1985 n'avait pas été une bonne année pour le

sucre, 1986 ne l'aura pas été non plus". Si, au début de l'année,

le marché était dans l'expectative, faute de connaître les

conséquences éventuelles de l'accident de Tchernobyl pour la

production soviétique, les cours ont recommencé à chuter quand il

est apparu que la collecte soviétique n'en souffrirait pas.

La production de la branche connaît une baisse en 1986

(- 3,8 % en volume). Le recul important des quantités de sucre

(- 13,7 %) a été atténué par les poids respectifs du quota

(stable en quantité) et du hors-quota, beaucoup moins cher.

Très dépendante des exportations (taux de couverture de

3,24), la branche a vu son développement entravé par les forts

excédents mondiaux de sucre qui ont fait chuter les exportations

de - 7,9 % en volume et le prix moyen du sucre exporté

de - 7,5 %. Néanmoins la baisse des coûts de l'énergie a permis

aux entreprises de maintenir leurs résultats.

Par ailleurs la consommation des ménages en sucre

poursuit depuis 1980 un mouvement de baisse (- 2 % en volume pour

1986), atteignant ainsi des niveaux qui n'avaient été rencontrés

qu'avant 1970.

Cette branche réduit de façon sensible ses effectifs

(- 7,8 % en 1986).

-103-

VIII FABRICATION DE PRODUITS ALIMENTAIRES DIVERS

GRAPHIQUE N° 18

VALEURS ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES DE LA BRANCHE

"PRODUITS ALIMENTAIRES DIVERS" EN 1986

VALEUR DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES

DE LA BRANCHE 'PRODUITS ALIMENTAIRES DIVERS EN 1986

production II consommation

25 rnilliards de francs

20

15

10

4031 4032 4033 4034 4035 4036 4037

TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION

ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986 production J crosommatlon

Is

+o

_,0

-t5

—2a 4031 4032 4033 4034 4035 4036 4037

4031 Chocolat, confiserie X032 Café, thé, etc... 4033 Condiments, vinaigre 4034 Aliments diététiques 4035 Entremets, desserts, petits déj. 4036 Bouillons et potages 4037 Produits alimentaires divers

-104-

Contrairement aux années précédentes, la production est

évaluée directement à partir des résultats disponibles des

enquêtes de branche et non à partir des emplois. Les écarts entre

les emplois et les ressources se reportent, en général sur les

stocks. Pour l'ensemble des produits alimentaires divers, on

constate un accroissement de la production en volume de + 0,3 %

avec une augmentation des prix de + 4,8 %. Par contre, la

consommation des ménages diminue de 2,5 % et les exportations de

0,8 %. La croissance des importations, de 2,3 %, entraine alors

un stockage sensible en 1986.

Ce mouvement global recouvre une décroissance de la

production de la sous-branche prépondérante de cette branche, la

'Chocolaterie-Confiserie' (- 2,5 %), compensée par une croissance

de la "Torréfaction de café" (+ 3,3 %). Parmi les autres

activités, on note particulièrement la poursuite de la croissance

rapide de la production des sous-branches "Fabrication de

condiments, vinaigre, sauces préparées" (+ 3, 3 %) et "Fabrication

d'entremets, desserts ménagers et petits déjeuners" (+ 4,5 %).

Par contre, la "Fabrication de bouillons et potages" a baissé

très fortement en 1986.

Le taux de couverture de la branche continue à se

dégrader et atteint maintenant 0,72 alors qu'il était de 0,78 en

1980. En 1986, le principal responsable en est la sous-branche

"Chocolaterie-confiserie" dont le volume des importations gonfle

(+ 8,5 %) alors que celui des exportations se réduit (- 3,5 %),

ce qui constitue un renversement de tendance par rapport aux

années antérieures. Ceci concerne aussi bien la confiserie de

sucre, dont l'excédent s'est effondré, que le déficit de la

chocolaterie qui a explosé, surtout pour les produits les plus

élaborés.

-105-

Les importations de café torréfié baissent de 3,7 %

après l'envolée des prix de 1985 mais les cours ont beaucoup

fluctué en 1986.

Traditionnellement, cette branche est celle où

l'innovation est très importante : bouillons liquides instantanés

par Royco, sauces en briques Tétra-pack par Knorr, projet de

commercialisation d'aromates lyophilisés par Ortiz-Miko.

Pour les entreprises, l'évènement marquant est le

rachat de Côte d'Or par Jacob-Suchard qui cherche à se développer

également aux Etats-Unis.

-106-

IX. FABRICATION DE BOISSONS ET ALCOOLS

GRAPHIQUE N° 19

VALEURS ET TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION

ET DE LA CONSOMMATION DES MENACES DE LA BRANCHE

"BOISSONS ET ALCOOLS" EN 1986

VALELR DE LA PRODUCTION ET DE LA E01450MIATION DES MENAGES

DE LA BRANCHE 'BOISSONS ET ALCOOLS ° EN 1986

® production 0 consommation milliards de francs

20

te

16

14

12

4101 1102 4103 4104 4105 4106 4107 4108 4109 4110

TAUX DE CROISSANCE EN VOLUME DE LA PRODUCTION

ET DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN 1986

Production _______ consommation

20

15

10

_5

_10

4101 Alcool 4102 Eaux de vie 4103 Liqueurs et apéritifs

autres qu'à base de vin 4104 Apéritifs à base de vin 4105 Champagne et mousseux 4106 Bière 4107 Cidre 4107 Jus de fruits et de lég. 4109 Bois. non alcool. élaborées 4110 Eaux minérales naturelles

4101 4102 4103 4104 4105 1106 4107 4108 4109 4110

-107-

Avec une évolution en volume de + 5,2 %, la production

de la branche a connu en 1986 une bonne croissance, sensiblement

supérieure à celle des deux années précédentes.

Contrairement à la base 1970, la base 1980 distingue

désormais la production des ventes. Polir la production de cognac

et d'armagnac, on considère qu'elle est égale à la moyenne des

distillations des cinq années centrée sur l'année située cinq ans

auparavant. Pour le champagne c'est la moyenne des livraisons de

vin calme de champagne des trois années centrée sur l'année

située trois ans auparavant qui est retenue.

Pour les alcools, la CEE se trouve maintenant

confrontée à un stockage structurel qu'elle cherche à résorber.

Elle envisage ainsi l'utilisation de moûts de raisin dans

l'alimentation animale ou les confitures, l'élaboration de vins

légers aromatisés, l'utilisation chimique ou pharmaceutique de

composés de vins.

Pour la "Distillation d'alcool" 1986 est la première

année o le monopole français de vente des alcools est supprimé.

La "Distillation d'eaux de vie naturelles' qui comprend

surtout le cognac a vu diminuer ses ventes de 0,8 %. Cette baisse

s'explique par un recul sensible des exportations due

principalement à la chute des ventes de spiritueux (- 11,2 % en

volume, - 9,3 % en valeur), du cognac principalement, aux Etats-

Unis. A l'inverse, les quantités vendues de calvados et d'eaux de

vie de fruits sont en croissance sensible, aussi bien sur le

marché national qu'à l'exportation. En effet, la consommation

d'eaux de vie naturelles est en croissance sensible (+ 4,8 %

alors qu'elle augmente de 0,7 % par an depuis 1980). Ceci

entraine un développement important des importations,

conformément à la tendance des Français à abandonner les

apéritifs à base de vin et les spiritueux au profit des alcools

étrangers, whisky (quantités en hausse de 11 1), gin et vodka.

-108-

Les produits nouveaux en fort développement sont

actuellement les punchs et les cocktails préparés. La fluctuation

des ventes cause quelques difficultés aux maisons de cognac qui

avaient beaucoup diversifié leurs investissements, Martell en

particulier.

Sur un marché des spiritueux stable, la consommation

des anisés continue à se développer en 1985 et 1986, permettant

ainsi à Pernod-Ricard de confirmer sa position de tête au niveau

mondial. On signalera la prise de contrôle de Casanis par

Bénédictine.

En 1986, les ventes de "Champagne et mousseux" augmentent encore de 4,8 % en volume, continuant leur croissance

ininterrompue depuis 1982. Cette année, le marché intérieur et

les exportations soutiennent conjointement les ventes. Toutefois

l'évolution des exportations de champagne en volume passe de

+ 14,1 % en 1985 à + 4,1 % en 1986.

La consommation des ménages en Champagne continue à

croître en volume (+ 4 %) malgré des prix qui augmentent

sensiblement (+ 7,7 %). En quatre ans d'augmentation

continue, elle a crû de + 25 %, compensant ainsi largement les trois années précédentes orientées à la baisse (- 13% au total) en raison de hausses de prix très élevées.

Les maisons de Champagne ont pu ainsi continuer à

bénéficier de bons résultats, par exemple + 12 % de chiffre

d'affaires pour Moët-Hennessy. Ces sociétés continuent à

rechercher une diversification de leurs activités. Ainsi

Taittinger envisage de prendre une participation dans le vignoble

californien.

-109--

La "brasserie", redresse légèrement le niveau de ses ventes (+ 0,6 %) après les mauvaises années précédentes.

Néanmoins, sa production continue à décroître (- 2,5 %), la

consommation des ménages étant toujours en recul(- 1,5 % en

1986, - 1,3 % par an depuis 1980) .

Comme la bière, le "cidre" voit sa consommation

décroître régulièrement (- 2,7 % par an depuis 1980).

Parmi les boissons non alcoolisées, la consommation de "Jus de Fruits et de Légumes" paraît maintenant suivre un rythme

de croissance modéré et régulier après les à-coups des années

antérieures. On constate, en raison du prix élevé des oranges

après 1985, une forte augmentation de la production de nectars

d'oranges, produit dans lequel la part de la valeur des oranges

est plus faible que dans les jus. Les colas (+ 15 % en volume) et

les boissons aux fruits gardent une forte croissance alors que

les limonades sont en régression.

X. TRANSFORMATION DU TABAC

La production de la branche a baissé sensiblement en

1986 (- 12 %) mais le niveau atteint en 1985 correspondait à un

phénomène de rattrapage du retard dQ à la grève de 1984. Fait

notable, le phénomène de croissance des importations paraît

enrayé (- 6,5 % en volume) mais les exportations continuent à

baisser depuis 1982, confirmant ainsi la perte de compétitivité

des produits français.

-110-

CHAPITRE VII I

STRUCTURE DES ENTREPRISES DES INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRES3

I. GENERALITES

Le Service Central des Enquêtes et Etudes Statistiques

(SCEES) du Ministère de l'Agriculture réalise chaque année une

enquête annuelle d'entreprise (E.A.E.). Cette enquête de

"secteur" concerne tcsutes les entreprises ayant pour activité

principale la transformation de produits agricoles et elle est

relative à la totalité des activités exercées par ces entre-

prises, à titre principal ou secondaire.

Le concept de "secteur" différencie ce chapitre des

précédents qui, eux, se rapportent au concept de branche de

production des IAA, que les entreprises concernées soient ou non

des entreprises IAA.

L'E.A.E. comporte des questions au niveau de l'entre-

prise (caractéristiques générales, données comptables, analyse

des dépenses, répartition des ventes par branche d'activité,

investissements) et au niveau de chacun des établissements de

l'entreprise (emploi, rémunérations, investissements).

3 Ce chapitre a été rédigé par Le Bureau Statistique des Entreprises de La Sous-Direction des Statistiques des Industries Agricoles et Alimentaires du SCEES.

-112-

L' E. A. E. concerne

- les entreprises (coopératives et non coopératives)

des industries agricoles et alimentaires (à l'exclu-

sion des secteurs de la boulangerie et de la pâtis-

serie artisanales) de 10 salariés et plus ;

- les entreprises coopératives agricoles du commerce de

gros alimentaire de 10 salariés et plus ;

- les exploitations forestières et scieries de 6 sala-

riés et plus.

Les entreprises coopératives agricoles de moins de

10 salariés sont également interrogées chaque année, mais elles

reçoivent un questionnaire très simplifié. Les entreprises non

coopératives des IAA employant moins de 10 salariés reçoivent le

même questionnaire très simplifié mais de manière "tournante",

c'est-à-dire qu'une partie du champ seulement est couverte au

cours d'une année déterminée.

Le présent chapitre porte sur les entreprises des

industries agricoles et alimentaires employant 10 salariés et

plus (de tous statuts juridiques).

II. STRUCTURE DES ENTREPRISES DES 10 SALARIES ET PLUS

1. Les principales données du secteur d'entreprise

Les 3 898 entreprises du secteur des IAA de 10 salariés

et plus ont employé, en 1985, 404 640 salariés dont 388 000 sala-

riés permanents, réalisé un chiffre d'affaires de 477 milliards

de francs dont 70 milliards de francs en exportations directes.

Elles ont dégagé une valeur ajoutée brute au coût des facteurs

(VABCF) de 85 milliards de francs et elles ont investi (hors

apports) pour un montant de 14 milliards de francs (Tableau 1).

-113-

I I I

I kortre I Effectif salarié

i 1 Chiffre

I I 1 Chiffre I VAEŒ

d'entre- I 1 d'affaires I d'affaires I pa- SECTE(R D'ACTIVITE I prises I I I Ipar entrep. Ià l'expert. I salarié

1 I Total I en Z Ipar entra-I (1 030F) 1 en 1 I (1 030F) I 1 I

- I I I --I

I prises I- -I

I --

Idu CA total i I I I

35- Industrie de la via I 1 201 I 91 229 I 22,6 I 76 1 86 213 1 9,6 I 151

I dant 3501. Ab5ata3e du bétail I 440 I 29 871 I 7,4 I 69 I 126 894 I 8,9 I 155 1 3504. F. de charc. et ccnserves I 542 I 41 183 1 10,2 I 75 I 55 351 I 3,4 I 154 I de viarides I I I I I I I

1 305. Pbattççe de volaille 1

I 219 1

I 20 235 I

1 5,0 I 92

I l 80 848 I

1 21,9 I I I

139 I

136- Ir ust. laitière et fkrication I 5228 1 83 328 1 20,6 I 158 I 227 538 1 12,0 1 195 1

1 de o#es glacées I

I I I

I I

I I

1 I

1 I 1 1

1

I dont 3610. Indistrie laitière 1 494 I 76 487 1 19,0 I 155 I 233 411 I 12,5 I 1 1

197 I 1

1 37- I

Fabrication da canserves I 1

304 I 1

38 996 1 9,6 I 1 122

I 1 92 026 I 10,6 I

1 1 178 I

1 I

I dont 3702. Conserverie de légiAes I

I 91 I

1 18 076 I 4,5

I 1 199

I I 132 195 I 13,7 1 167 1

I 3704. Fr€par. de plats cuisis s I 62 I 9 484 I 2,3 1 153 1 107 720 I 3,9 I 197 I

1 I I 13810- F. industrielle de pain et pâtisserie I

I 234 I 15 828 I

I 3,9

I I 68

I I 24 724

I 1 I 3,7 I 136 1

fraiclp I I I I I I I I I

I I

139- Travail du 4^ain I 787 I I

57 246 1 14,1 I I 73

I I 103 641 1

I 14,9 I I 1

231 I I

I dont 3902. Biscuiterie, biscotterie I 193 1

I 19 503 1 4,8

I I 101 I 57 615 1 8,2 1 185 I

1 3908. Fab. d'aliments pat Eninaux I 363 1 20 271 I 5,0 I 56 I 110 264 I

I 6,8 I 1 I

263 I I

140-

I Fab. de crc nits alia~ntaires divers I

I

1 445 I

I

I 67 428 1

1 16,7

1 I 152

I I 196 436

I I 19,4 I

I 247 1

dent 4021. Sucreries, raffineries 1 38 I 19220 I 4,7 1 506 I 718 148 I 22,5 I 311 1 de sucre I I I I 1 I I 1

1 4031. Chzcolaterie, confiserie I

I 162 1

I 26 377 1

I 6,5 I 163

1 I 146 571

I I 17,9 I

I I 197

I 1 41- F. de boissons et alcools I 397 I 49 925 I 12,3 I 126 I 131 759 I 25,3 I

1 I 325 1

I 1 I dont 4106. Brasserie I

1 31 I

I 11 175 I 2,0

I I 360

1 I 312 747 I 4,2 I 276 I

1 4110. Prod. d'eaux minérales I 33 I 10 018 I 2,5 I 304 I 209 185 1 15,7 I 243 I

naturel les I I I I I I

I I I

1 E? tff4.E DES gCTE1 S IM 1 I I

I 3 698 1

I

I 404 640 I

1 100,0

I 1 104 I

1 122 260 1

I 14,6 I I I

211 I I

-114-

Globalement, l'industrie laitière est le premier

secteur des IAA : 13,5 % des entreprises seulement, mais 19 % de

la VABCF, 19 % des effectifs, 25,2 %.du chiffre d'affaires et

21,3 % des investissements.

Pour affiner l'étude sectorielle, on constate que

six secteurs, en nomenclature d'activité détaillée, emploient

20 000 salariés ou plus. Il s'agit, par importance décroissante

des effectifs, de l'industrie laitière, de la charcuterie, de

l'abattage du bétail, de la chocolaterie-confiserie, de l'alimen-

tation animale et de l'abattage de volaille. Ces secteurs

représentent 53 % de l'effectif salarié total des IAA.

Quatre secteurs, dont le chiffre d'affaires dépasse

30 milliards de francs en 1985, réalisent 50,6 % du chiffre

d'affaires total des IAA. Ils se classent dans l'ordre suivant :

industrie laitière, abattage du bétail, alimentation animale,

charcuterie.

Le chiffre d'affaires par entreprise est de

122 millions de francs pour l'ensemble IAA. Mais les différences

sectorielles sont assez accentuées. C'est ainsi que, pour quatre

secteurs, le chiffre d'affaires par entreprise dépasse

400 millions de francs : fabrication de produits amylacés

(884 millions de francs), sucreries (718), fabrication d'huiles

et corps gras raffinés (485), semouleries (438). A l'opposé, pour

six secteurs, le chiffre d'affaires par entreprise ne dépasse pas

60 millions de francs : cidrerie, biscuiterie-biscotterie,

distillation d'alcool, conserverie de poissons et boulangerie

industrielle (25 millions de francs, pour ce dernier secteur).

Sept secteurs ont réalisé plus de 4 milliards de

francs de chiffre d'affaires directement à l'exportation en 1985,

contribuant pour 62 1 au montant total des exportations des IAA

industrie laitière, sucreries, distillation d'eau de vie natu-

-115-

relie, abattage du bétail, chocolaterie-confiserie, champagni-

sation, abattage de volaille. La part de l'industrie laitière est

la plus importante avec 20,6 % des exportations totales.

Cependant, si l'on mesure l'effort d'exportation par le rapport

entre le chiffre d'affaires à l'exportation et le chiffre

d'affaires total, l'industrie laitière (12,4 %) est largement

dépassée par la distillation d'eau de vie naturelle (74,1 t), la

malterie (72 t), la champagnisation (44,8 t), les produits

alimentaires divers (43,8 t), la fabrication d'huiles et corps

gras bruts (41,8 t) et la fabrication de produits amylacés

(41,3 t).

Pourcentage du chiffre d'affaires de l'ensemble IAA réalisé par les entreprises de moins de 500 salariés

3S 36 3} 3'e 33 4o 41 En.

-116-

La valeur ajoutée brute au coût des facteurs (VABCF)

par salarié fournit un élément de mesure de la productivité du

travail. Ce ratio atteint 211 milliers de francs pour l'ensemble

des secteurs des IA.A. Les secteurs ayant la plus forte producti-

vité sont la semoulerie (605 milliers de francs), suivie de plu-

sieurs secteurs de la fabrication de boissons et alcools

champagnisation (497), distillation d'eau de vie naturelle (424),

production de liqueurs et d'apéritifs alcoolisés autres qu'à base

de vin (383). La productivité est la plus faible dans la boulan-

gerie industrielle, le travail des viandes, la conserverie de

poissons et de légumes et la malterie.

2. La part des petites et moyennes entreprises

Il faut souligner que le secteur agro-alimentaire

reste un domaine de petites et moyennes entreprises (au sens

"industriel", c'est-à-dire entreprises de moins de 500 salariés).

En effet, celles-ci représentent 96,5 % du nombre total des

entreprises des IAA et réalisent 59,7 % du chiffre d'affaires

total. Le pourcentage du chiffre d'affaires réalisé par les peti-

tes et moyennes entreprises se situe aux environs de 70 % pour le

travail des viandes et le travail du grain et il dépasse 80 %

pour la boulangerie industrielle. C'est dans la fabrication de

produits alimentaires divers que les PME ont relativement le

moins d'importance.

3. La coopération agricole

Par rapport à l'ensemble des entreprises de

transformation de 10 salariés et plus des IAA, la coopération

agricole représente, en 1985, 10,3 % du nombre d'entreprises,

13,8 % de l'effectif salarié total, 19,8 % du chiffre d'affaires

et 17,9 t des investissements.

-117-

L'industrie laitière, est, de loin, le principal

secteur de la coopération agricole. Ses 154 entreprises de

10 salariés et plus représentent 50,2 %.des effectifs et 56 1 du

chiffre d'affaires de l'ensemble des coopératives IAA. Viennent ensuite l'industrie de la viande avec 22,7 1 du chiffre

d'affaires, la fabrication de conserves avec 15,2 % et le travail

du grain avec 10,6 %.

Au niveau 600 de la nomenclature d'activité

détaillée, la coopération agricole dépasse 20 % du chiffre

d'affaires de l'ensemble des entreprises, tous statuts juridiques

confondus pour six secteurs

- la distillation d'alcool

- l'industrie laitière

- la malterie ;

- l'abattage du bétail

- la conserverie de légumes

- l'alimentation animale.

4. La répartition régionale des IAA

4.1. L'emploi régional En 1985, les entreprises des IAA de 10 salariés et

plus comptent 5 025 établissements de transformation, soit

1,3 établissement par entreprise. Il est à remarquer que les

sièges sociaux sont comptés même s'ils n'exercent pas d'activité

de transformation (immeubles de bureaux, par exemple), ce qui

surestime un peu le poids accordé dans l'enquête à l'appareil de

production.

Ces établissements emploient 378 500 salariés (dont

363 000 salariés permanents), soit 93,5 % de l'effectif salarié

total des entreprises des IAA, la part des établissements non

-118-

producteurs étant donc réduite. L'intérêt du choix de

l'établissement (lieu géographique où l'entreprise exerce son

activité) comme unité statistique est qu'il permet d'aborder une

étude spatiale du secteur des IAA. C'est ainsi que la carte

présentée ci-dessous permet de situer la part prise par chaque

région dans l'emploi salarié du secteur.

Deux régions se détachent assez nettement : la

Bretagne et l'Ile de France (respectivement 42 000 et

38 500 salariés), le poids de cette dernière région étant

cependant surestimé par la prise en compte des sièges sociaux non

producteurs (Carte 1). Franchissent également la barre des

30 000 salariés le Nord-Pas-de-Calais et les Pays-de-la-Loire.

Puis suivent Rhône-Alpes et la Picardie avec un effectif

supérieur à 20 000 salariés. Il est à remarquer qu'à l'exception

de Rhône-Alpes, les principales régions sont localisées dans le

quart Nord-Ouest de la France.

Carte 1 - Effectif salarié total des établissements du secteur des IAA

Source:SCEES

® 30 000 salariés et

20 000 à moins dt

10 000 à moins de 20 000 salariés

moins de 10 000 salariés LI

-119-

La part de la coopération dans l'emploi salarié

total est de 13,8 % au niveau national ; mais la répartition

régionale de l'effectif salarié de •la coopération est bien

différente de celle présentée dans la carte qui précède.

Ainsi, la coopération a particulièrement peu

d'importance en Alsace (4,8 %) et en Ile-de-France (2,6 %) et

elle ne figure pas en Corse.

Par contre, elle est bien représentée en Auvergne,

Poitou-Charentes, Basse-Normandie, Languedoc-Roussillon, Pays-de-

la-Loire, Champagne et Midi-Pyrénées (plus de 20 % de l'effectif

salarié total dans chacune de ces régions).

Il convient cependant de remarquer que la limitation

du champ aux établissements appartenant aux entreprises de

10 salariés et plus a pour effet de réduire la part de la

coopération dans les régions où existent de nombreuses petites

coopératives (exemple Franche-Comté, Rhône-Alpes moins de

10 %).

4. 2. L'évolution de 1 'emrloi régional entre 1984 et 1985

Par rapport à 1984, les effectifs salariés totaux

baissent dans toutes les régions (- 2 % pour l'ensemble de la

France) sauf dans le Nord (+ 3,5 %) et en Alsace (+ 5,5 %). Par

contre, le nombre d'établissements ne diminue pas dans les mêmes

proportions (- 0,2 % pour l'ensemble IAA).

Les cartes 2 et 3 comparent les évolutions des

effectifs pour les coopératives d'une part et les entreprises non

coopératives d'autre part. Elles permettent de constater que les

divergences d'évolution des effectifs par région apparaissent

assez marquées selon le statut juridique des entreprises

concernées.

-120-

L'effectif des établissements coopératifs diminue,

pour l'ensemble de la France, de 2,7 % et celui des établis-

sements non coopératifs de 1,9 %. Et pourtant, ce qui frappe à

l'examen de ces deux cartes, c'est que le nombre de régions où

les effectifs des établissements non coopératifs est en baisse

est nettement plus important que le nombre de régions où l'on

constate une diminution de l'effectif de la coopération (respec-

tivement 18 régions et 10 régions).

Les seules régions où croissent simultanément les

effectifs des deux statuts sont le Nord et l'Alsace. Pour les

autres régions, on constate les évolutions suivantes

- croissance de la coopération et décroissance des

établissements non coopératifs en Bretagne, Haute-

Normandie, Champagne-Ardenne, Lorraine, Bourgogne,

Franche-Comté, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Rhône-

Alpes et Provence, - Alpes - Côte d'Azur avec une

mention particulière pour la Franche-Comté où la

croissance de la coopération et la régression du

statut non coopératif sont particulièrement

importantes ;

- croissance du statut non coopératif et décrois-

sance de la coopération dans les Pays-de-la-Loire

et le Poitou-Charentes, la régression de la coopé-

ration étant accentué dans les Pays-de-la-Loire ;

- décroissance des deux statuts juridiques en

Picardie, Ile-de-France, Basse-Normandie, Centre,

Limousin, Auvergne, Languedoc-Roussillon et Corse.

-121—Carte 2

Variation 1985/1984 de l'effectif salarié total selon la région d'établissement pour les entreprises de la coopération agricole

's LLUW

-122-Carte 3

Variation 1985/984 de l'effectif salarié total selon la région d'établissement pour les entreprises non coopératives

-123-

III. LES INVESTISSEMENTS DES ENTREPRISES DES IAA

1. Les investissements par secteur d'entreprise

Près de 94 % des entreprises des IAA procèdent à des

investissements, ce pourcentage différant peu suivant le secteur

d'activité principale. 1

Les 14 millions de francs d'investissements de

l'ensemble IAA (à l'exception des apports, qui ne représentent

que 6,8 % du montant total des investissements) se répartissent

de la façon suivante selon les secteurs

- l'industrie laitière avec près de 3 milliards de

francs d'investissements en 1985, représente

20,4 % des investissements totaux. C'est donc,

comme pour d'autres variables, le premier secteur

des IAA à ce point de vue ;

- les sucreries et l'alimentation animale occupent

les 2ème et 3ème positions mais réalisent, en

valeur, trois fois moins d'investissements que

l'industrie laitière ;

- se succèdent ensuite la brasserie, la charcuterie,

la chocolaterie et l'abattage de bétail.

Les autres secteurs ont tous réalisé moins de

500 millions de francs d'investissement en 1985.

-124-

LES INVESTISSEMENTS PAR SECTEUR D'ACTIVITE

Unité :1Ailliondef.-ifnillierdef

In estisser nts cciperels fors ççtrts I Investis, 1 I eo; prels 1 1 -

EECTEL D'ACTIVITE 1 Total I Investis.1 Investis.) Investis.I Investis. I per 1 Investis-I pa I par I VAlŒ I VABCF I apports 1 se,ents lentreprisel salarié I en 3 I En Z I 1

+ I H 1 ++ 1 IRappel1934I 4 1

135- Industrie di la vianda I 1939,5 I 1 615 I 21 I 14,1 I 13,9 I 199,8 1 1

o-mt 3501. Abattage di bétail I I I 751,4 I

I 1 708 I

I 25 I 16,2

1 1 14,9

I 1 I 4,7 1

1 3504. Fab. de chai-. et conserves I 682,1 I 1 628 I 21 I 13,9 I 13,1 I 155,1 1 de viandes 1 1 1 1 1 1 1

1 3505. Abattaçe de volaille 1 305,9 1

I I 1 397 I

I 15 I

I 10,9 I 14,3

I I 39,9 1 I 1

Irdust. laitière et fa ricaticn 1 36- I 3 062,€ 1 5 SCO I 37 I 19,5 I 19,0 I 207,8 1 de crà as glacis I I I I I

1 1 I 1 1

dont 3610. Indrstrie laitière 1 1 12 929,1 15 1 I

1 929 I

I

1 38 I 18,9

1

1 I 19,3 I

I 207,8 1 1 1

37- 1

Fab. ication de conserves I 978,9 I I I

3 220 I I

25 1 14,1 I

I 12,9 I

1 43,1 I 1

1 dent 3702. Canserverie de lég es I 478,2 I 5 255 1 26 1 15,8 I 13,3 1 32,4 1 1 3704. Pipi'. de plats cuisirés I 221,1 I 3 567 I 23 I 11,8 I 10,0 I 3,7 1 1 3810- Fab. irdistrielle de pain et pdtiss'ie

I 1 I 282,7 1

I 1 208 I 18

I I 13,2

I 1 15,1

I 1 I 4,7 1

1 fralche 1 I I I I 1 1

39- Travail di train 12 5-9,2 1 3206 I 44 I 18,9 I 16,6 1 322,8 1 I 1 1

1 dxit 3902. Biscuiterie, biscotterie I 1 I 453,9 12

I 352 1 23

I 1 12,6

1 I 12,9 I 17,6 1

1 3506. malterie I 62,6 1 5 216 I 79 I 53,5 I 62,9 I 236,4 1 1 3907. Produits arylacés I 490,5 I 61 310 I 87 I 33,5 I 20,0 I 0,1 1 3908. Fab. d'aliments par animai- 11 016,5 1 2 SC0 I 50 I 19,1 I 15,9 I 68,8 1 1 1 40- Fab. de ycduits aliréntaires divers

1 I I 2 581,5 I

I 1

I 6 475 I 43

I

I I 17,3 I

I I 15,3

I 1 I 163,0 1

1 1 1 1 dent 4021. Sucreries, raffineries I 1 160,7 1 30 546 I 60 I 19,4

I I 16,2 1 - 1

de sucre 1 1 I I I I 1 4031. Qocolaterie, ccnfisErie I 855,9 15 283 1 32 I 16,5 I 14,3 I 74,0 1

1 41- Fob. de toisscns et alccols I 2 656,0 I 6 690 I 53 1

1 16,4 1

I 20,9 I

I 97,6 1 I 1 1

1 d&t 4106. Brasserie I 1 I 997,6 I 32 182 I 89 I 32,3 I 35,5 I - 1

1 4109. F. bois. r>.xr alcool. étal,. 1 265,0 I 5 299 I 71 I 25,6 I 25,9 I - 1 1 4110. Prcd. d'eaux ni*ales I 445,4 I 13 497 I 44 1 18,3 1 37,8 I - 1

naturel les I I 1 1 1

Qt5I11BlE DES SECTE'. S IM 1 14 330,1 1 3 676 I 35 I 16,8 I 16,8 11 038,9 1

-125-

Si l'on considère les investissements par entreprise,

ils sont plus élevés pour l'industrie laitière, les industries

diverses et la fabrication de boissons et alcools que pour les

autres activités. Ces trois secteurs sont ceux pour lesquels la

part des grandes entreprises de 500 salariés et plus dans

l'investissement total est la plus importante (environ 60 % pour

les boissons et alcools). Les grandes entreprises de ces trois

secteurs réalisent le tiers des investissements totaux des IAA.

REPARTITION DES INVESTISSEMENTS

SUIVAIIT LA TAILLE DES ENTREPRISES

CLASSE DE SALARIES I SECTEURS D'ACTIVITÉ ( I

10 à I 100 à I 500 etl gns• I -------------------------------------------

99 I-------

1 499 I-------

I plus I-------I-- -----I

35 Industrie de la viande I 37,2 I 38,8 I 24,0 100,0 I

36 Industrie laitière et fabrication I I I I I de crèmes glacées I 15,3 I 35,9 I 48,8 I 100,0

37 Fabrication de conserves I 24,1 I 39,9 I 36,0 1 100,0 I I 38.10 Fabrication industrielle de pain

I I

I I

I I I I

et pâtisserie fraîche I 47,9 I 36,6 I 15,2 1 100,0 I

39 Travail du grain I 34,6 I 29,2 I 36,2 1 100,0 I

40 Fabrication de produits alimentaires I I

i I

I I I I I

divers I 10, 3 I 32, 9 I 56, 8 I 100, 0 I

41 Fabrication de boissons et alcools i I 16,7

I I 22,5

I I I 60,8 1

I 100,0 I

ENSEMBLE DES SECTEURS I.A.A. I 22,2 I 32,3 I 45,5 I 100,0 I

-126-

S'agissant des secteurs d'activité en nomenclature

détaillée, c'est pour la fabrication de produits amylacés, la

brasserie et les sucreries que l'investissement par entreprise

est le plus important (30 millions de francs ou plus, la moyenne

nationale pour les industries agro-alimentaires étant de

3,7 millions de francs) .

Pour apprécier plus précisément l'effort de renouvel-

lement ou d'accroissement des biens de production par les

entreprises des IAA, deux ratios ont été calculés rapportant les

investissements d'une part à l'effectif salarié total pour

obtenir l'investissement par unité de travail, d'autre part à la

VABCF pour comparer le montant de l'investissement aux ressources

dégagées par l'appareil de production de l'entreprise. Pour

l'ensemble des IAA, l'investissement par salarié s'élève à

35 000 F et l'investissement, représente 16,8 % de la valeur

ajoutée.

Ces ratios sont de valeur très supérieure à la moyenne

(respectivement plus de 70 000 F et plus de 25 %) pour quatre

secteurs, en activité détaillée : la brasserie, la fabrication de

produits amylacés, la fabrication de boissons non alcoolisées

élaborées et la malterie (ce dernier secteur étant un faible

investisseur en valeur absolue). Pour les sucreries, l'investis-

sement par salarié est également important (61 000 F) mais

l'investissement rapportée à la VABCF (19,4 %) s'écarte moins de

la moyenne nationale des IAA.

Pour 1985, l'effort d'investissement par salarié est

sensiblement inférieur à la moyenne des IAA et n'atteint pas

20 000 francs pour l'abattage de volaille, la fabrication de

crèmes glacées, la conserverie de poissons, la fabrication

industrielle de pain et pâtisserie, la fabrication d'entremets et

desserts, la production d'apéritifs à base de vin.

-127-

L'investissement représente moins de 10 % de la VABCF pour la

semoulerie, la fabrication d'entrements et desserts, la

fabrication de bouillons et potages, la distillation d'eau de vie

naturelle, la production de liqueurs et d'apéritifs. La

production d'apéritifs à base de vin est le secteur où les deux

ratios étudiés ont la plus faible valeur de l'ensemble des IAA

(respectivement 13 000 francs et 5,6 %).

Le comportement d'investissement peut varier fortement

d'une année sur l'autre. Néanmoins, cette variabilité n'est pas

particulièrement évidente lorsqu'on compare le ratio rapportant

l'investissement à la valeur ajoutée pour 1984 et 1985.

Ainsi, la valeur de ce ratio est identique (ou très

voisine) pour les deux années, en ce qui concerne l'ensemble des

IAA, comme les industries de la viande et du lait. Le ratio

progresse de plus de 2 points pour le travail du grain (18,9 % au

lieu de 16,6 %) et notamment pour la fabrication de produits

amylacés (33,5 % au lieu de 20,0 %). Il augmente également pour

la fabrication de produits alimentaires divers et pour la

conserverie. Par contre, l'investissement rapporté à la valeur

ajoutée décroît, entre 1984 et 1985, pour la fabrication

industrielle de pain et pâtisserie fraîche et surtout pour la

fabrication de boissons et alcools (plus de 4 points d'écart .

16,4 % au lieu de 20,9 %). Dans ce dernier secteur, presque

toutes les activités sont touchées par cette baisse du taux

d'investissement et, particulièrement, la production d'eaux

minérales naturelles (18,3 % en 1985 contre 37,8 % en 1984).

-128-

2. La répartition des investissements suivant leur nature

Dans la répartition des investissements suivant leur

nature, l'outillage neuf occupe, et de loin, la première place

avec près de 70 % du montant total des investissements alors que

les travaux de construction ne représentent que 18 % de ce total.

Les achats de terrains et bâtiments ainsi que de biens d'occasion

n'ont qu'une importance assez marginale.

REPARTITION DES INVESTISSEMENTS CORPORELS

HORS APPORT SUIVANT LEUR NATURE

SEcrEus D'ACTIVITE

135 Irdstrie de la vint-&? 1

36 Industrie laitière et fabrication de crè s glacées 1

37 Fabrication de conserves 1 38.10 Fabrication in strielle de pain et p9tisserie fraichc

1

139 Travail du gain 1

140 Fat ication de produits alinentaires divers 1

1 41 Fabrication de bissons et alcools 1 1 I ENSEITB1E DES SECŒM I.A.A. 1

1 I ICons- I Mat. I flat. I Outil-I (til-I 1 I Ter- I Bati- (truc- I trNns-I trens-I laye I laye 1 Ensen-I rains I nits Rions I pxt 1 port I neuf I occa- I ble I

I I --I

Ir€uves I rouf I

I occas.l I sien I 1 I I l--l---1

1,2 I I 2,5

I 131,8 I

I I 9,0 I

I. I 1,4 I

I I I 52,0 I I I

2,0 i 1100,0 I

1,3 13,0 1 20,0 17,3 I 0,6 I 64,8 I 3,0 1103,0

1,1 I 2,4 I

1 22,7 I

I 2,6 I

I 0,4 I

I 64,7 I 4,0 1 100,0 1

I 0,5 I 1,0 1 16,7 111,1 I 0,9 I 65,3 1 4,5 1 10,0 1

0,7 I 2,2 1 13,2 I

I 6,2 I

I 1,1 I

I 74,8 I I I

1,8 1 103,0 1 I I

1,4 I 2,4 1 11,8 I

I 2,5 I

1 0,2 I

I 78,2 I I I

3,5 1 100,0 1

2,2 I 3,6 I

1 14,8 I

I 3,3 I

I 0,3 I

I 73,3 I I I

2,5 1 100,0 1

I 1,3 I 2,7 I 1 17, 9

I I 5,4

I I 0,6

I i I 69,21 2,8

I i I I CO, 0 I

-129-

Certaines différences sectorielles sont à signaler.

C'est ainsi que les achats d'outillage neuf constituent seulement

la moitié des investissements pour; le travail des viandes

(secteur où, corrélativement, la part des travaux de construction

est la plus importante : plus de 30 % dont plus de 40 % pour

l'abattage du bétail), les deux tiers pour l'industrie laitière,

la conserverie et la boulangerie industrielle et environ les

trois quarts pour les industries diverses et la fabrication de

boissons et alcools. Parmi les secteurs d'activité où les achats

d'outillage neuf dépassent 80 % des investissements, on citera la

fabrication de produits amylacés, les sucreries, la fabrication

de boissons non alcoolisées élaborées et la production d'eaux

minérales naturelles.

3. La répartition régionale des investissements

En matière de localisation régionale des investis-

sements, quatre régions ont investi pour un montant supérieur ou

égal à un milliard de francs en 1985 : le Nord - Pas-de-Calais,

la Picardie, la Bretagne, l'Ile-de-France (carte 4). Elles sont

suivies de Rhône-Alpes, des Pays de la Loire, de la Champagne-

Ardenne et de l'Alsace, régions ayant investi pour un montant

compris entre 700 millions de francs et un milliard de francs. A

l'exception de Rhône-Alpes, toutes ces régions sont situées dans

la moitié nord de la France.

En comparant avec les résultats sur les investissements

de 1984, les mêmes régions composent le peloton de tête pour les

deux années successives : ce sont l'Ile-de-France, la Bretagne,

le Nord, Rhône-Alpes, les Pays de la Loire, l'Alsace et la

Picardie. Cette dernière région renforce sa position en 1985,

contrairement à Rhône-Alpes. Par ailleurs, la Champagne-Ardenne

n'apparaît dans le groupe de tête qu'en 1985 et la Lorraine qu'en

1984.

Carte—130-

Investissements corporels hors apports des entreprises des IAA par région d'établissement

® 1 milliard de F. et plus

700 millions à - de 1 milliard de F.

300 à moins de 700 millions de F.

moins de 300 millions de F.

-131-

4. Les IAA et le crédit-bail

4.1 Les investissements en crédit-bail

L'enquête annuelle d'entreprise fournit les loyers

versés au titre du crédit-bail mais non les investissements de

crédit-bail proprement dits. Ce dernier renseignement peut être

obtenu dans l'enquête annuelle effectuée par l'INSEE auprès des

entreprises de crédit-bail qui sont interrogées, notamment, sur

la répartition suivant le secteur client des investissements

destinés au crédit-bail. Le montant de ces investissements

s'élève en 1985 à 824 millions de francs pour l'ensemble des IAA

(hors boulangerie-pâtisserie et transformation du tabac), montant

qui, comparé aux investissements corporels hors apports du

secteur, en représente 5,9 %.

Unité : nillion de fraies

SECTEI); D'AÿfIVITE

1 Industrie de la vigie et du lait

dnt Indistrie de la via'►de Ir ustrie laitière et fatrication de cries glacées

1 Autres industries (1) (2)

I dont Fabrication de conserves 1 Fabrication industrielle de pain et pâtisserie

Travail du grain 1 Falricaticn de produits alimentaires divers 1 Fatrication de boissons et alcools 1 1 Ei1SBlp DES SELTEUS I.A.A. (1) (2)

I Invest. I Part du Ilrn est. en 17. d'ent. I Lors de I I en crédit-IcrÛiit-bail1cr~dit-bai11 ayant des I crédit- 1

I bail Inobilier IIr~vest. cor) lca rs de I bail I

I (}) 1 (Z) IEcrels Cl) Icr dit-baill 1

1 I (+) 1 (+) (++) -I

I 1 1 I-- I

1 I 301,4

I I 88,0

I I 6,0

I I 49,2

I I I 422,4 I

I 83,1 1

158,8 I 8,2 I 50,3 I 183,6 I 1 142,6 I 93,4

1 I 4,7 I

I 46,8 I

1 238,8 I I

1 522,3 I 75,6 1 5,8 I 51,8 1 539,3 1 I 63,1 I 76,5 I 6,4 I 51,3 I 62,7 1 I ... I ... I ... I 67,1 I 52,4 1

124,6 I 94,4 I 4,9 I 54,1 I 162,9 I 166,0 I 60,7 1 5,8 1 47,2 1 154,1 I 1 168,6 I

I 76,0 1

I 6,3 I

1 43,8 I

I 107,2 1 1 1

I 823,7 I 80,1 I 5,9 1 50,7 I 961,7 I

(1) Sauf tcularrie-pàtissErie, Far les investisse nts en cr€dit-bail, soit 189,2 nrllicns de francs (2) Sait transformation de tabac, par les investisse~+e ts en crédit-bail, soit 14,4 nilliais de frais

(4) Ec rce Ili (++) Suce : SŒES

-132-

La part des investissements de crédit-bail rapportés

aux autres investissements est donc relativement faible,

puisqu'elle est comprise entre 5 et 8 %, suivant le secteur

d'activité considéré.

Le crédit-bail mobilier est largement majoritaire :

80 % des investissements de crédit-bail pour l'ensemble des IAA

et plus de 90 % pour le travail du grain et l'industrie laitière.

L'importance du crédit-bail immobilier n'est réellement notable

en 1985 que pour la fabrication de produits alimentaires divers

(39,3 % du total) .

Entre 1977 et 1985, le montant des investissements en

crédit-bail dans les IAA a plus que triplé en francs courants

(indice 321,9 par rapport à 1977) et a augmenté plus rapidement

que celui des investissements suivis dans l'enquête annuelle

d'entreprise (indice 259,0). En réalité, c'est entre 1977 et 1980

que la croissance du crédit-bail a été extrêmement rapide

(104,1 % contre 46,4 % pour les autres investissements). Depuis

1981, on observe qu'à une forte progression des investissements

de crédit-bail correspond le plus souvent une moins forte

croissance des autres investissements et réciproquement.

TAUX D'EVOLUTION PAR RAPPORT A L'ANNEE PRECEDENTE (EN %)

1978 1 1979 1 1980 ( 1981 1 1982 1 1983 1 1984 1 1985

I I I i I I I I Investissements en I 14,4 1 53, 7 1 16, 0 1 7,8 I 12,1 I 8,4 I 11,8 I 7, 7 1 crédit-bail (1) (*) I

I I I I I I Autres investisse- I 0,1 1 31, 1 I 11,5 1 18, 1 1 7,8 1 11, 9 1 18, 7 1 4, 6 1 ments (**)

(1) Y compris boulangerie et pâtisserie artisanale transformation du tabac (*) Source : INSEE (**) Source SCEES

-133-

4.2 Les entreprises utilisatrices de crédit-bail

L'EAE ne renseigne donc que sur les loyers annuels de

crédit-bail mais elle permet de fournir des éléments d'infor-

mation sur les entreprises qui versent de tels loyers (et qu'on

appellera, pour simplifier le langage, les entreprises utilisa-

trices de crédit-bail).

La moitié des entreprises des IAA utilisent ainsi le

crédit-bail, la proportion d'utilisateurs ne variant pas très

sensiblement suivant le secteur d'activité principale. Le montant

des loyers de crédit-bail versés s'est élevé en 1985 à

962 millions de francs. Ce montant est, pour cette année, supé-

rieur à celui des investissements réalisés en crédit-bail, notam-

ment dans l'industrie laitière, qui est le premier secteur

utilisateur de crédit-bail d'après l'EAE (24,8 % du total des

loyers versés).

La taille des entreprises semble exercer une influence

plus importante sur le recours au crédit-bail que l'activité

qu'elle exercent.

PROPORTION D'ENTREPRISES VERSANT DES LOYERS DE CREDIT-BAIL

SUIVANT LA TAILLE DS ENTREPRISES (EN %)

SECTEUR D'ACTIVITE

INOMBRE --------------------------------

DE SALARIES

I 10 à 19 20 à 49 50 à 99 100 à 199 200 à 499 500 et plus

Industries 1 Autres I Ensemble de la viandeI industries 1 des IAA et du lait I

-------------I-------------I---------- I

32,6 I I

40,3 I 37,2 49,6 I 55,2 I 52,7 60,6 I 57,9 I 59,1 55,1 I 56,8 I 56,0 61,3 I 56,1 I 58,7 77,4 I 69,3 I 73,0

-134-

En effet, la proportion d'entreprises utilisatrices du

crédit-bail est, pour les grandes entreprises de 500 salariés et

plus, le double de celle observée pour les entreprises de 10 à

19 salariés, l'écart étant surtout important pour les industries

de la viande et du lait. On constate cependant un palier pour les

entreprises occupant de 20 à moins de 500 salariés.

La relation pouvant exister entre le taux d'investis-

sement (rapport entre l'investissement et le chiffre d'affaires)

et la proportion d'utilisateurs du crédit-bail a également été

étudiée.

PROPORTION D'ENTREPRISES VERSANT DES LOYERS DE CREDIT-BAIL

SUIVANT LE TAUX D'INVESTISSEMENT (EN %)

SECTEUR D'ACTIVITE I Industries I Autres I de la viande) industries

ITAUX D'INVESTISSEMENT (en %) ---------------------------------

I et du lait --------------I ------------- I

I 0 I 22,8 I

I 33,3 I

!oins de 0, 5 I 47,4 I 50,4 0,5 à moins de 1 I 59,9 I 55,5 1 à moins de 2 I 53,5 I 54,4 I 2 à moites de 5 j 52,2 I 55,5 5 à moins de 10 I 44,4 I 48,5 I 10 et plus I 34, 9 I 46, 8

Ensemble des IAA I

27, 9 48, 8 57, 6 53, 9 54, 1 47, 1 43, 0

C'est pour les entreprises qui n'ont pas investi en

1985 (peu nombreuses, il est vrai) que la proportion

d'utilisateurs de crédit-bail est la moins importante. Cette

proportion croît ensuite avec le taux d'investissement pour

atteindre un palier, lorsque ce taux est compris entre 0,5 et

5 %. Elle décroît ensuite. Ce mouvement est plus marqué pour les

industries de la viande et du lait que pour les autres

industries.

-135-

On peut dire, en définitive, que le recours au crédit-

bail est le moins fréquent pour les entreprises qui

n'investissent pas et, à l'opposé, pour celles qui investissent

beaucoup.

4.3 L'utilisation du crédit-bail à travers certains ratios

On a tenté d'affiner un peu la typologie des entre-

prises utilisatrices de crédit-bail. A cet effet, on a étudié si

ces entreprises présentent des différences par rapport à

l'ensemble des entreprises, utilisant ou non le crédit-bail, pour

un certain nombre de ratios : le rapport entre les investis-

sements (hors crédit-bail) et la VABCF, le taux de valeur ajoutée

(rapport entre la VABCF et le chiffre d'affaires), un ratio d'intensité capitalistique (immobilisations rapportées à

l'effectif salarié total), un ratio de rentabilité (rapport entre

l'excédent brut d'exploitation et les immobilisations).

On constate qu'il n'y a pas de différences très

significatives au niveau des postes de nomenclature agrégés

(industries de la viande et du lait, autres industries, ensemble

des IAA). En prenant en considération la nomenclature d'activités détaillée (NAP à quatre chiffres) et en se limitant aux secteurs les plus importants des IAA (20 secteurs ayant réalisé en 1985 au moins 200 millions de francs d'investissements corporels hors

apports), on a pu élaborer le tableau de synthèse qui suit.

-136-

NOMBRE DE SECTEURS NAP A QUATRE CHIFFRES

Ratio I VABCF ( Investis. I Inmobil. I EBE CAHT I VABCF I Effectif I Irirnobil.

ICcmparaison (1) ----------------------I----------- I------------I ----------- -----------

+ I 6 I 5 I 6 I 13 - I 13 I 15 I 14 I 6 I = I 1 I - I - I l'

(1) Comparaison des secteurs : Ncmbre de secteurs pour lesquels la valeur du ratio considéré est, pour les utilisateurs du crédit-bail et par rapport à l'ensemble des entreprises : + plus importante - moins importante = d'importance égale.

Des clivages apparaissent donc assez nettement. Même si

les conclusions auxquelles peut conduire ce tableau apparaissent

risquées, on peut avancer un certain nombre d'hypothèses. Les

entreprises qui utilisent le crédit-bail auraient un taux de

valeur ajoutée plutôt inférieur aux autres entreprises, ce qui

pourrait limiter leur capacité de financement des investis-

sements. Etant amenées à substituer à des investissements

classiques des investissements en crédit-bail, leur taux d'inves-

tissement rapporté à la valeur ajoutée et leur intensité capita-

listique seraient plus faibles que ceux relatifs aux autres

entreprises. Les utilisateurs de crédit-bail pourraient avoir

tendance, en matière d'investissements classiques, à sélectionner

ceux qui sont les plus productifs, ce qui augmenterait la

rentabilité de leurs immobilisations par rapport aux autres

entreprises. Mais il ne s'agit ici que d'hypothèses fragiles dont

la vérification devrait donner lieu à une analyse statistique

plus approfondie.

Reproduction d'aores documents fournis

IMPRIMERIE NATIONALE

7671133 T