Dossier 1986 - Nostalghia

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présente « 1986 NOSTALGHIA » A partir des écrits autobiographiques et de la correspondance d’Andreï Tarkovski. FONDATION TARKOVSKI Florence

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présente

« 1986 – NOSTALGHIA »

A partir des écrits autobiographiques et de la correspondance d’Andreï Tarkovski.

FONDATION TARKOVSKI

Florence

De nous tous, ce fut le plus grand.

lngmar Bergman

" 1986 - Nostalghia " Point de départ (ou la mort comme point de départ)

« Il était plus de sept heure du soir, quand le docteur appuya une oreille contre mon cœur, approcha de mes lèvres un petit miroir et, se tournant vers mon épouse, annonça d’une voix douce et solennelle : -Tout est fini. Je devinais à ces paroles que j’étais mort » * Dans son Journal**, Tarkovski fait de fréquentes allusions à la mort, à sa mort, et à la nécessité, devant les obstacles dressés sur son chemin de cinéaste par l’administration soviétique de l’époque, de tourner avant « que la mort n’arrive ». De construire l’Oeuvre, le Film, qui pourrait lui permettre de partir en ayant le sentiment d’avoir communiqué ce qu’il ressentait profondément: « Mon but principal a été de poser, dans toute leur nudité, les questions fondamentales à notre vie sur terre et de convier le spectateur à retrouver les sources enfouies et taries de notre existence.» (p.264 « Le Temps scellé »). D’autre part, Tarkovski a été un fervent admirateur de Bresson, Bergman et Fellini. De Bresson, il dit : «Bresson m’a toujours impressionné. Il ne tourne apparemment un film qu’à la limite d’un état intérieur extrême ».** De Bergman et Fellini : « Bergman est un très grand artiste […] Pour lui, le cinéma est le moyen d’exprimer ses conceptions spirituelles sur le monde, et non pas d’exercer son métier de metteur en scène […]. Bergman, Fellini, sont tous deux différents de ce qu’ils paraissent; ils sont beaucoup plus graves et plus profonds ». A travers eux est-ce aussi de lui qu’il parle? Aurait-il pu ajouter, pour terminer sa phrase, « comme moi » ? Un Tarkovski déchiré par son histoire familiale, harcelé par la censure, intraitable mais urbain et délicat, grand buveur à ses heures, mort de cette gravité et de cette profondeur que même la douceur de l’Italie n’a pu apaisé ? Peut-être. Le choix des textes, pour faire entendre les battements du sang et la pensée de Tarkovski, s’est porté sur sa correspondance et sur la dernière année de son Journal**, 1986. On sent le plaisir du réalisateur à citer, dans ses écrits, ces courriers reçus de spectateurs qui, pour certains, ont quelques difficultés à entrer dans ses films ou qui, au contraire, sont littéralement happés, transportés. Ainsi, un ingénieur écrit : "Je viens de voir Le Miroir, et je suis resté jusqu'à la fin de votre film, malgré un mal de tête attrapé au bout d'une demi-heure, à force de vouloir essayer d'y pénétrer...". Une femme " Merci pour Le Miroir. Mon enfance a aussi été comme celle que vous montrez…Mais comment l'avez-vous su ? Il y avait le même vent, le même orage...", ou encore une ouvrière : "J'ai vu votre film quatre fois en une semaine. J'y retournais pour vivre pendant quelques heures une vie vraie, avec de vrais artistes et de vrais êtres humains...". On a également choisi de faire entendre des extraits de lettres adressées par Tarkovski aux dirigeants soviétiques au sujet de ses films, "J'ai réussi pour la première fois, il me semble, à faire un film qui soit à ce point le reflet de mes tourments personnels" et concernant ses demandes répétées pour que son fils Andreï puisse sortir d'URSS et le rejoindre en Italie, "Ces derniers mois, les entretiens téléphoniques avec mon fils ont été pour moi profondément traumatisants car ils s'achevaient par des pleurs que j'avais du mal à supporter : nous sommes en effet séparés, lui et moi, depuis déjà toute une année. Cette situation m'apparaît si incroyablement inhumaine..." Cette correspondance sera insérée dans la trame de l'année 1986 du "Journal", dernière année de l'existence du cinéaste.

...

" 1986 - Nostalghia " Point de départ (ou la mort comme point de départ)

Un homme, Andreï, dans un hôpital, lutte contre la maladie tout en sachant qu’elle va l’emporter tôt ou tard. « Je sais fort bien que ce que j’ai devant moi, dans le meilleur des cas, est une mort lente ; et que mon traitement ne me donne qu’un sursis. » ** Le décor, sommaire, figure une chambre d’hôpital : un lit en fer. Un téléviseur est allumé : on voit une scène de « Cris et Chuchotements » (scène de l’arrivée des deux sœurs dans la maison familiale). Dans cette chambre d’hôpital, assise derrière un piano, une infirmière-pianiste jouera, sur un regard d'Andreï, quand celui-ci est trop épuisé pour parler. Andreï commencera sa "conférence improvisée" par un commentaire sur cette scène du film de Bergman. Puis, le texte sera celui de son Journal** qui couvre la période janvier 1986-décembre 1986, intitulé « Martyrologie VII, carnet commencé à Paris le 10 janvier 1986 ». Nous tenterons de recréer cette intimité particulière propre aux chambres d'hôpitaux et ce rapport spécifique entre le "malade" et le "visiteur/spectateur". Andreï aura sur sa table de chevet un grand nombre de carnets et de livres dans lesquels il ira piocher, pour partager ses pensées et ses souvenirs d'homme et de cinéaste avec le public. Le caractère onirique de cette "conférence improvisée sur un lit d'hôpital" traversera, par moment, le spectacle avec la présence des sculptures de Robert Keramsi (voir photos) et des effets de miroirs avec les projections d’un calendrier géant, composé d’images tirées des films du réalisateur. « La salle s’obscurcit soudain, comme si les ténèbres descendaient d’un coup sur la terre. Je ne distinguais plus les visages, ne percevait que des silhouettes sombres. Tout disparut pour moi […] Je me retrouvais en un lieu sombre, qui m’était inconnu. Je ne voyais rien, je pensais simplement, obstinément, avec une ardeur redoublée ». * L.C. * "Entre la mort et la vie" dans "Le Journal de Pavlik Dolski" d’Alexis Apoukhtine. ** "Journal, 1970-1986", Andreï Tarkovski, Editions Cahiers du Cinéma.

" 1986 - Nostalghia "

L’auteur / Андрей Арсеньевич Тарковский

Andreï Tarkovski (1932-1986), cinéaste, écrivain, fils du poète Arseni Tarkovski . Andreï Tarkovski cherche longtemps sa vocation et sa place dans l’existence. Après avoir suivi des cours de musique et de peinture, il étudie l’arabe pendant deux ans. Il part ensuite deux années en Sibérie accompagner une expédition de géologues en compagnie de l’écrivain Choukchine. C’est à son retour qu’il commence ses études de cinéma. En 1962, il réalise L’enfance d’Ivan et obtient le Lion d’Or à Venise. Avec Andreï Roublev, Andreï Tarkovski connaît ses premières difficultés dans ses rapports avec les autorités cinématographiques soviétiques. Sur ce tournage, il rencontre sa femme Larissa. En 1970, il a un fils : Andreï. Il recommence ensuite à tourner et réalise avec des difficultés encore plus grandes Solaris (Prix spécial du jury à Cannes en 1972), Le Miroir, Stalker. En 1982, il part pour l’Italie écrire avec Tonino Guerra -scénariste de Fellini- le scénario de Nostalghia. Sa famille n’est pas autorisée par les autorités soviétiques à le rejoindre en Italie. Bergman invite Tarkovski à tourner Le Sacrifice sur son île, l’île de Farö, en Suède. Il obtient pour ce film le Grand prix du jury à Cannes. En décembre 1985, il apprend, sur le montage de ce film à Stockholm, qu’il est atteint d’un cancer des poumons. Alors qu’il est soigné à Paris, son fils est enfin autorisé à le rejoindre à l’Ouest et recevra à la place de son père, peu avant sa mort, le Grand Prix spécial de Cannes. Cinéaste majeur du XX

ème siècle, Andreï Tarkovski

livre à travers ses films et ses écrits une vision du monde empreinte de mysticisme, le témoignage d’un homme en lutte pour la vérité, habité par le devoir de créer.

Adaptation de Luc Clémentin d’après : Le Temps Scellé, Andreï Tarkovski, Editions Cahiers du Cinéma (2004)

Journal (1970-1986), Andreï Tarkovski, Editions Cahiers du Cinéma (2004)

Forme théâtrale pour un comédien et une pianiste, proposée en deux versions : 40 mn ou 1h30

Les œuvres

Le Temps Scellé Editions Cahiers du Cinéma (2004)

« C’est après avoir achevé L’Enfance d’Ivan

que j’eus le pressentiment que le cinéma était à la portée de ma main [...]. Un miracle

avait eu lieu: le film était réussi. Quelque chose d’autre était maintenant exigé de

moi: il me fallait comprendre ce qu’était le cinéma. C’est alors que me vint cette idée

de temps scellé» A.Tarkovski

Journal Editions Cahiers du Cinéma (2004)

A 38 ans, en avril 1970, Andreï Tarkovski commence son Journal qu’il tiendra quasi

quotidiennement jusqu’à sa mort. Dans sa maison de campagne, il s’enferme pour

rêver, écrire, penser à ses parents, attendre un enfant, aux côtés de sa femme; il remplit

des dizaines de cahiers, d’agendas - écriture rapide, serrée, illustrée de dessins, de schémas -, consigne ses projets, idées,

réflexions, ses tourments, ses entêtements, les aléas de ses productions, l’instant

intense et torturant de la sortie de ses films, ses démêlés interminables avec la censure

soviétique, ainsi qu’un certain nombre de lettres. Avec son départ en Italie, il devient « journal d’exil », jusqu’à sa mort en 1986.

Résumé du texte

//(adapt (adaptation)

Sur son lit d’hôpital, confronté à la souffrance, Tarkovski poursuit sans relâche sa réflexion de cinéaste sur son art, sur ses films, sur les joies et les combats de son existence. Il continue à faire des projets et à construire son Film, tout en se nourrissant de l’œuvre d’autres réalisateurs reconnus qui font écho, à leur manière, à sa recherche de vérité.

Dans les scènes de brève intimité, plutôt qu'à des répliques, Bergman a recours à une suite pour violoncelle de Bach, qui démultiplie l'émotion,

lui insufflant encore plus de profondeur et de puissance.

Andreï Tarkovski, Journal.

D’Inconnu à cette adresse

à 1986 - Nostalgia…

La Compagnie Ultima Chamada est créée en 2005 à l’occasion de la reprise d’ Inconnu à cette adresse. Ce roman épistolaire de K. Kressmann Taylor a marqué de manière significative la recherche dramaturgique de Luc Clémentin. Avec les écrits et la correspondance de Tarkovski, il expérimente à nouveau la spécificité du genre épistolaire dans une forme théâtrale. Les lettres ouvrent au public un espace d’une intimité rare, précieuse et secrète. « Qui t’as permis de lire mon courrier ? » Le dévoilement sur la scène, de cette matière sensible, dicte dans la recherche de sa mise en scène, une simplicité qui peut être amenée par un dispositif scénique propre, autre que le rapport frontal scène/salle. Ecrire une lettre c’est une tentative pour traduire par mots, le plus précisément possible, une pensée, des sensations, des émotions. N’est ce pas le rôle de tout comédien quand il s’adresse à son partenaire et aux spectateurs ?

Inconnu à cette adresse raconte, en une vingtaine de lettres, comment l’Histoire s’introduit dans l’amitié de Martin Schulse, un allemand, et Max Eisenstein, un juif américain, tous deux marchands de tableaux à San Fransisco. Griselle, jeune sœur de Max, a eu une relation passionnelle avec Martin. Elle est comédienne et vit à Vienne, en Autriche. Martin décide de rentrer en Allemagne, à Munich, avec sa femme Elsa et ses enfants. Quelque temps plus tard, il devient sympathisant du parti national-socialiste. Le 5 septembre 1933, Griselle part jouer au Théâtre Koenig à Berlin. Deux mois plus tard, elle est huée par le public qui apprend qu'elle est juive. Elle trouve refuge dans une cave, puis décide de partir pour Munich. Elle sera tuée par des SA, sur le chemin qui borde la propriété de Martin, qui lui a refusé son aide… Créé en 2001 au Festival d'Edimbourg (en version anglaise) puis repris au Colibri au Festival d'Avignon en 2002 (en version française), Inconnu à cette adresse totalise plus de 100 représentations en France et à l'étranger (Canada, Italie).

" Inconnu à cette adresse "

« Ce récit fictif inspiré de faits réels traduit une émotion certaine, un goût amer aussi. »

« La compagnie Ultima Chamada nous conduit au cœur du mal absolu avec une élégance glaçante »

« Inconnu à cette adresse : une réussite »

«L’atmosphère intime (de la mise en scène) évoque celle de ces deux intériorités qui ne parviennent plus à s’entendre, et les deux comédiens séparés par l’espace du différend, parviennent à faire naître ce mur d’incompréhension qui isole les deux personnages. (...) Un spectacle plein d’émotion et de retenue qui mérite vraiment d’être vu » « Très émouvant et très fort » « Inconnu à cette adresse : l’émotion intacte » « Un spectacle sobre, dense et définitivement salutaire » « Inconnu à cette adresse : un spectacle passionnant et pénétrant » / Festival d’Edimbourg « Une production subtile, délicatement mise en scène » / Festival d’Edimbourg « Un travail tout en sensibilité pour une résonance intacte » « Une heure de spectacle qui passe trop vite » « Une interprétation brillante » « Ceux qui ont lu ce petit chef d’œuvre ne seront pas déçus ! » « Un spectacle émouvant et percutant »

Inconnu à cette adresse Extraits de presse

Il est malheureux et injuste que beaucoup de critiques et de cinéphiles aient pu considérer l’œuvre de Tarkovski comme pessimiste. Andreï Tarkovski estimait que le pessimisme n’avait aucun rapport avec l’art, qui était, selon lui, d’essence religieuse. L’art nous donne la force et l’espoir devant un monde monstrueusement cruel et qui touche, dans sa déraison, à l’absurdité. Le véritable art moderne doit porter en lui une catharsis, pour purifier les hommes en face des catastrophes ou de la catastrophe à venir. Tant pis si cet espoir n’est qu’un leurre ! Au moins, il donne la possibilité de vivre et d’aimer le beau ! L’homme ne peut exister sans espérance. Lorsque, par son art, Andreï Tarkovski s’efforçait de montrer cette terreur au milieu de laquelle vivent les hommes, c’était seulement pour y trouver un moyen d’exprimer la foi et l’espoir. Quelle foi ? Quel espoir ? Que l’homme, envers et contre tout, est rempli de bonne volonté, et du sentiment de sa propre dignité. Jusque devant la mort, Andreï n’a jamais trahi son idéal, sa Fata Morgana, son mirage, sa vocation d’homme ! Larissa Tarkovski, dans la préface de Le Temps Scellé

L’équipe artistique

Luc Clémentin, adaptateur, metteur en scène et comédien

Luc Clémentin crée la Compagnie Ultima Chamada en 2005 avec la reprise du spectacle Inconnu à cette adresse, qu’il adapte et met en scène pour la première fois dans le cadre du festival d’Edimbourg, en version anglaise. Ce spectacle est ensuite présenté en version française au Colibri au Festival d'Avignon. Inconnu à cette adresse totalise plus de 130 représentations en France et à l'étranger (Canada, Italie). De 2003 à 2005, il s’investit au sein des "Plateaux Tournants", collectif constitué de 70 compagnies issues du mouvement social d'Avignon 2003. Aux côtés de l’auteur Gustave Akakpo, Luc Clémentin anime en février 2006 un atelier d’écriture et de jeu à la Maison d’arrêt de Fresnes dans le cadre d’une convention entre le Tarmac de la Villette et le SPIP 94. En 2006, il adapte et met en scène A Love Supreme d’Emmanuel Dongala au Tarmac de la Villette dans le cadre du Festival Jazz à la Villette. En 2007, à Confluences, la compagnie a proposé avec l’équipe du lieu la thématique pluridisciplinaire « ¡ Le travail c’est la santé ! », et a présenté L’Etourdissement, pièce adaptée et mise en scène par Luc Clémentin, d’après le roman de Joël Egloff (prix du livre Inter 2005). Il a obtenu le soutien financier du programme européen Interreg Caraïbes IV pour la création de l’adaptation de La rage de vivre, biographie du musicien de jazz Mezz Mezzrow. Il vient de terminer une première étape de travail avec des comédiens et musiciens algériens au CCF d’Alger, en vue d’une création, en français et en arabe, qui se fera en collaboration avec le Théâtre National d’Alger et l’ISMAS Avant la création de la Compagnie Ultima Chamada, Luc Clémentin joue dans Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute, mis en scène par Elisabeth Chailloux au Théâtre des Quartiers d'Ivry (puis tournée AFAA aux Etats-Unis, Canada, Hongrie). En 1995, il organise Le Banquet, festival pluridisciplinaire (théâtre, musique, cinéma, arts plastiques) à Montbard, en Bourgogne. Il a également été adjoint au conseiller culturel à la Mission française de coopération de Moroni (Comores), logisticien pour M.S.F. au Kurdistan irakien (1991) et co-réalisateur du documentaire Commerce équitable : un commerce à visage humain (2004).

Luc Clémentin est Andreï dans « 1986 - Nostalghia ».

Caroline Dubost, pianiste

Après sa Médaille d’or de piano au CNR d’Aubervilliers (1995), Caroline Dubost poursuit ses études à l’Ecole Normale Alfred Cortot où elle obtient sa Licence de Concert et son Diplôme Supérieur de Concertiste. Elle sort du CNSM de Paris, avec un Prix d’Accompagnement Vocal, un Prix de Direction de Chant et un Prix de Musique de Chambre en poche. Depuis, elle se consacre aux récitals avec chanteurs, à la direction de chant et aux productions lyriques, notamment à l’Opéra de Rouen : Clémence de Titus, Véronique, Don Giovanni. Elle est également Chef de chant sur Carmen de Bizet (Théâtre du Tambour Royal), La demoiselle en loterie d’Offenbach (Cie Le rêveur d’eux) et La Grand Duchesse de Gérolstein d’Offenbach (Festival Pierres Lyriques). Depuis 2006, elle enseigne le piano au Conservatoire de Noisy-le-Sec et est titulaire du CNFPT. Elle était la pianiste dans le spectacle Inconnu à cette adresse, mis en scène par Luc Clémentin.

Caroline Dubost est l’ infirmière-pianiste dans « 1986 - Nostalghia ».

L’équipe artistique

Jean Marc Munerelle est photographe et vidéaste. D’abord étudiant aux Beaux Arts, il vit quatre années à Londres où il est diplômé du Royal College of Art. De retour à Paris, il travaille en tant que traducteur et sur divers projets d’expositions et de réalisations. A partir de 2002 en tant qu’artiste résident au Studio National des Arts Contemporains du Fresnoy, il réalise deux films en un an dont un carnet de voyage en Inde conçu comme un docu-fiction mettant en scène ce voyage dans le contexte du 11 septembre et intitulé L’Indian. Il est à l’origine d’un événement « A vous de vous faire préférer le train », une invitation au voyage adressée à plus de 80 participants dont il tire un documentaire éponyme. En 2005, il réalise une fiction interactive et policière dans le décor d’un métro totalement robotisé intitulé Les Eternels (24’). Il travaille depuis à l’écriture de scénarios documentaires et fictions. Sa dernière réalisation achève un cycle où il considère le film comme un véhicule narratif pouvant questionner les genres audiovisuels, du documentaire à la fiction.

Jean-Marc viendra apporter son regard d’artiste vidéaste sur « 1986 - Nostalghia ».

Jean-Marc Munerelle, auteur et réalisateur de projets audiovisuels

et plastiques

Ne dors pas, ne dors pas, artiste, Ne t’abandonne pas au sommeil… Tu es l’otage de l’éternité, Le prisonnier du temps…

Poème de Pasternak, cité par Andreï Tarkovski dans Le Temps Scellé

La création : Le programme « Soit dit en passant »

A l'occasion de l’année France-Russie, l’équipe du Théâtre de Fontainebleau a confié à Luc Clémentin la réalisation de l’édition 2010 du programme « Soit dit en passant » autour d’auteurs russes. « 1986 – Nostalgia » a ainsi été créé -version de 40 mn- dans le cadre de ce programme qui ouvre la saison du Théâtre de Fontainebleau.

Il s'agissait ainsi de partir à la rencontre des habitants bellifontains et de leur proposer des textes courts, légers d'un point de vue technique, qui s'adaptaient aux différents lieux. Ces créations, au nombre de trois, se sont déroulées aussi bien à la cave qu'au grenier, ou dans un jardin, avant d’être rassemblées pour deux « intégrales » au théâtre.

Le triptyque RUS3IES, se compose de : - « 1986 – Nostalghia » d’Andreï Tarkovski - « Le Cinquième », d’après La Russie selon Poutine d’Anna Politkovskaïa - « L’Envie de vivre » d’après Post-scriptum et autres nouvelles de Vassili Choukchine

Trois auteurs, trois textes, qui font chacun écho à la Russie contemporaine.

RUS3IES, mis en scène par Luc Clémentin, a été labellisé CulturesFrance dans le cadre de l’Année France-Russie.

La reprise (prévue en 2012) de « 1986-Nostalghia » a reçue le soutien de La Fondation LaPoste et de la Fondation Tarkovski .

" 1986 - Nostalghia "

Création à Fontainbleau

Contact

Compagnie Ultima Chamada

Anne Louchard

Assistante Administratrice

[email protected]

28 rue des Petites Ecuries

75 010 Paris

Tél. 01 40 22 06 17

www.ultimachamada.fr