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Dixième année - N° 3296 - Mardi 24 juin 2014 – Prix : 10 DA D’ALGERIE LE JOUR Votre quotidien national Un comité central du FLN sous haute tension La drogue marocaine, encore et toujours Un fléau qui dérange toujours l'Algérie Page 2 Le jet-ski ou la figure de l'arri- visme balnéaire motorisé Par Sid Ali Ouzerrouk L’ équivalent aquatique de la grosse voiture circu- lant dans les quartiers chics de la capitale est assu- rément le jet-ski. Il se donne à voir, dans la plupart des cas, comme un signe exté- rieur de richesse. De même qu’il est, comme tous les attributs de la réussite socia- le dominante, affiché ostensi- blement au regard et aux oreilles de tous les estivants de la même manière bruyan- te et envahissante que tous les attributs de l’arrivisme social de ce début de millé- naire. Sur les plages, le scooter des mers frôle le bord de l’eau et pétarade le plus près pos- sible des baigneurs et bai- gneuses. Il s’expose comme un vêtement de luxe dans un défilé de mode ou à la maniè- re des grosses cylindrées qui font chauffer leurs pneus dans les grandes rues mar- chandes des centres ville. Sur les plages les plus en vue, les pilotes sont gré- gaires tant ils aiment à se ras- sembler dans des mouchoirs de poche pour faire admirer leurs mécaniques bruyantes et rutilantes. Avec l’ouverture économique et l’enrichissement rapide, les jet-skis ont remplacé les slips de bain à la mode et les musculatures bronzées qui dans les temps pas très loin- tains s’exhibaient pour faire «frémir» les filles sur les plages. Le manège que les pilotes de jet-skis offrent à la vue ressemble énormément à une sorte de parade nuptia- le animale, tant ces engins semblent constituer une forme d’attribut viril. Suite en page 3 Dans sa forme actuelle La fiscalité «décourage» la création d'entreprises Institut français de Tlemcen Un documentaire sur le bluesman Ali Farké Touré projeté Le face à face Saâdani-Belkhadem Page 13 Une grille riche, variée et nationale Présentation du programme spécial ramadhan par le DG de l'EPTV Page 5 Lire page 2 Phs>E. Soraya/J. A. Lire page 2 Page 4 Le P-DG de Sonelgaz évoque les «bas tarifs de l’électricité» Estimant qu'une recapitalisation du Groupe n'est pas à écarter La session du comité central du FLN attendue pour aujourd'hui s'annonce déjà houleuse entre les partisans de Amar Saâdani et ceux de Abdelaziz Belkhadem. A ce propos, le clan Belayat se dit déterminé à imposer un vote à bulletins secrets pour élire un secrétaire général du parti lors de cette rencontre. Réalisation de six centrales électriques/GE a remporté le contrat «en toute transparence»

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D i x i è m e a n n é e - N ° 3 2 9 6 - M a r d i 2 4 j u i n 2 0 1 4 – P r i x : 1 0 D A

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Un comité central du FLN sous haute tension

La droguemarocaine,

encore et toujours

Un fléau qui dérange toujours l'Algérie

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Le jet-ski ou lafigure de l'arri-visme balnéaire

motoriséPar Sid Ali Ouzerrouk

L’équivalent aquatique dela grosse voiture circu-lant dans les quartiers

chics de la capitale est assu-rément le jet-ski. Il se donneà voir, dans la plupart descas, comme un signe exté-rieur de richesse. De mêmequ’il est, comme tous lesattributs de la réussite socia-le dominante, affiché ostensi-blement au regard et auxoreilles de tous les estivantsde la même manière bruyan-te et envahissante que tousles attributs de l’arrivismesocial de ce début de millé-naire.Sur les plages, le scooter desmers frôle le bord de l’eau etpétarade le plus près pos-sible des baigneurs et bai-gneuses. Il s’expose commeun vêtement de luxe dans undéfilé de mode ou à la maniè-re des grosses cylindrées quifont chauffer leurs pneusdans les grandes rues mar-chandes des centres ville.Sur les plages les plus envue, les pilotes sont gré-gaires tant ils aiment à se ras-sembler dans des mouchoirsde poche pour faire admirerleurs mécaniques bruyanteset rutilantes.Avec l’ouverture économiqueet l’enrichissement rapide,les jet-skis ont remplacé lesslips de bain à la mode et lesmusculatures bronzées quidans les temps pas très loin-tains s’exhibaient pour faire«frémir» les filles sur lesplages. Le manège que lespilotes de jet-skis offrent à lavue ressemble énormémentà une sorte de parade nuptia-le animale, tant ces enginssemblent constituer uneforme d’attribut viril.

Suite en page 3

Dans sa forme actuelle

La fiscalité «décourage»la création d'entreprises

Institut français de Tlemcen

Un documentaire sur le bluesmanAli Farké Touré projeté

Le face à faceSaâdani-Belkhadem

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Une grille riche, variée et nationalePrésentation du programme spécial ramadhan par le DG de l'EPTV

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Le P-DG de Sonelgaz évoque les «bas tarifs de l’électricité»Estimant qu'une recapitalisation du Groupe n'est pas à écarter

La session du comité central du FLN attendue pour aujourd'hui s'annonce déjà houleuse entreles partisans de Amar Saâdani et ceux de Abdelaziz Belkhadem. A ce propos, le clan Belayat se

dit déterminé à imposer un vote à bulletins secrets pour élire un secrétaire général du partilors de cette rencontre.

Réalisation de six centrales électriques/GE a remporté le contrat «en toute transparence»

Le Jour D’ALGERIEL ’ é v é n e m e n tJeudi 3 avril 2014 Le Jour D’ALGERIE2 L ’ é v é n e m e n tMardi 24 juin 2014

Par Meriem Benchaouia

Comme de coutume,cette année encore lescinq chaînes de télévi-sion généralistes algé-

riennes étoffent leurs programmesà l'occasion du ramadhan. Un pro-

gramme riche et varié composéde séries humoristiques, sitcoms,documentaires religieux, feuille-tons, caméra cachée… sontautant de surprises qui vous atten-dent à partir du premier jour duramadhan. Les téléspectateursdevraient n'avoir que l'embarrasdu choix. Lors d'une conférencede presse tenue hier au siège dela Télévision nationale, le directeurgénéral de l'Etablissement publicde télévision, Tewfik Khelladi, aprésenté la nouvelle grille de pro-grammation pour le mois deramadhan. Selon M. Khelladi,cette année la production est«100% nationale». Chaque grilledes programmes a été confection-née selon l'identité et les fonctionspropres à chacune des chaînesavec, cependant, des passerelleset des synergies soigneusementétudiées afin d'optimiser l'audien-ce cumulée des différenteschaînes et de rentabiliser aumieux les lourds investissementsconsentis pour la production desprogrammes. 100% de pro-grammes nationaux, dont unevingtaine de fiction, deux feuille-tons historiques et la saison 2 de«Asrar el madi». Sur l'ensembledes chaînes de l'EPTV, la part de laproduction nationale, interne etexterne, avoisine les 89%, contre85% en 2013. Tewfik Khelladi adéclaré que «la chaîne terrestre etla chaîne satellitaire A3 joindrontleur potentiel tous les jours, entre18h et 22h, pour diffuser en com-mun une sélection des meilleursprogrammes de fiction et de diver-tissement». Sitcoms, camérascachées, séries humoristiquesseront au menu quotidien danscette tranche de diffusion commu-ne. En deuxième partie de soirée,à partir de 22h00, chacune desdeux chaînes reprendra son pro-

gramme propre. Des émissionsde plateau direct conviviales etinteractives seront au menu decette programmation, comme«Lemmat Ramadhan», une émis-sion quotidienne avec commeinvité un des artistes ayant inter-prété un rôle dans les pro-grammes diffusés durant ce mois.Les femmes qui représentent uneaudience très importante pour leschaînes de l'EPTV seront égale-ment privilégiées durant lestranches d'après-midi avec lesséries de fiction et les émissionsculinaires. Par ailleurs, laTélévision algérienne ne diffusepas les productions cinématogra-phiques réalisées dans le cadredes grandes manifestations cultu-relles parce qu'elle ne détient pasencore les droits pour le faire, adéclaré son directeur général.Selon lui, les productions réali-sées dans le cadre de grandesmanifestations culturelles telles

que «Tlemcen, capitale de la cul-ture islamique» et le Festival pan-africain ne peuvent être diffuséespar la télévision tant que sonentreprise n'a pas acquis les droitsde diffusion. Pour sa part, le direc-teur de la programmation et laproduction, Belaribi Lyes, a expli-qué que cela est dû également aufait que souvent les cinéastes «pri-vilégient l'exploitation de leur pro-duction dans les festivals et lessalles de cinéma» avant de céderles droits pour leur diffusion. Dansce sens, il a fait savoir que sonorganisme est en contact avec lesministères de la Culture et desMoudjahidine pour acquérir lesdroits de diffusion d'un certainnombre de films cinématogra-phiques, à l'instar de «Zabana» ducinéaste Said Ould Khelifa etl'«Andalou» de MohamedChouikh. Toufik Khelladi a indiquéque l'ENTV a payé les droits detransmission des 24 matchs de la

Coupe du monde à un «excellent»prix par rapport à celui payé pard'autres télévisions étrangèresqualifiées de «grandes chaînes». Ila souligné que son entreprise a«très bien» négocié les droits detransmission de cette compétitionavec le détenteur exclusif desdroits de diffusion dans la régionde l'Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA), payant ces droitsbeaucoup moins que certaineschaînes de télévision étrangères,à l'instar de la télévision françaiseTF1. Le directeur général de latélévision publique a rappelé queles choses sont rentrées dansl'ordre avec ce «partenaire», suiteau litige né de la transmission parson organisme du match élimina-toire de Coupe du monde ayantopposé le onze national à l'équipeburkinabé. «Nous avons pu revenirà des relations professionnelles etéthiques», a encore précisé M.Khelladi. M. B.

Présentation du programme spécial ramadhan par le DG de l'EPTV

Une grille riche, variée et nationale Un programme riche et varié composé de séries humoristiques, sitcoms, documentaires religieux, feuilletons,

caméras cachées… sont autant de surprises qui vous attendent dès le premier jour du ramadhan.

Un fléau qui dérange toujours l'Algérie

L a drogue provenant du pays voisin resteun problème dans la société algérienne,

notamment chez la catégorie juvénile. Malgréles efforts de l'Etat pour lutter contre ce fléau,les chiffres avancés par les différents corps desécurité sont de plus en plus impressionnantset alarmants. Les tentatives d'inonder l'Algériepar la drogue, sous toutes ses formes, prove-nant du Maroc sont souvent annihilées par lesservices de lutte contre les stupéfiants, parve-nant à démanteler et à mettre fin aux agisse-ments de nombreux réseaux qui utilisentl'Algérie comme zone de transit vers l'étran-ger. Des saisies importantes confirment l'éten-due du phénomène en Algérie. Plus quejamais, le pays est inondé de drogues prove-nant essentiellement du Maroc voisin. Lesefforts entrepris par les éléments de la gen-darmerie, de la sûreté et des Douanes dans lecadre de la lutte contre ce fléau se sont sol-dés par des résultats tangibles, notammenten termes de saisies de quantités énormes dekif traité, de démantèlement de réseaux inter-nationaux dont les barons et les membressont traqués et leurs noms faisant l'objet demandats d'arrêt nationaux et internationaux.En effet, Les services de la Gendarmerienationale ont saisi dimanche, au cours d'opé-rations distinctes, près de dix quintaux de kiftraité provenant du Maroc, a-t-on apprisauprès de ce corps sécuritaire. Lors d'une

patrouille sur la bande frontalière, les gardes-frontières de Chaib Rassou (Tlemcen) ontrécupéré plus de 330 kg de kif traité, aban-donnés par des narcotrafiquants au lieuditOued Kiss, relevant de la commune de MarsaBen M'hidi. La substance saisie a été remiseaux gendarmes du poste de la police judiciai-re de Bab El Assa, tandis que la section derecherches du groupement de la gendarme-rie de Tlemcen a ouvert une enquête. Parailleurs, les gardes-frontières d'El Djorf(Tlemcen) ont récupéré, lors d'une patrouille

sur la bande frontalière, une quantité de plusde 240 kg de kif traité, abandonnés par destrafiquants, près de la localité de Maghnia. Enoutre, agissant sur renseignements et envertu d'un mandat de perquisition, les gen-darmes de la compagnie territoriale deGhazaouet et de la section de sécurité et d'in-tervention du groupement territorial, ont inter-pellé deux frères et un troisième individu. 370kilos de kif traité ont été trouvés dissimilésdans leur poulailler, sis dans la commune deDar Yaghmourasem. Ahcene Hadjam

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Recherche scientifique et formationRenforcement deséchanges algéro-sud-coréens UN RENFORCEMENT deséchanges en matière derecherche scientifique et deformation a été souligné, hier àOran, par des chercheurs etuniversitaires algériens et sud-coréens, lors de la premièrejournée du symposium intitulé«Algérie-Corée du Sud : société,développement et modernisation:approches comparatives». A cetitre, le directeur du Centre derecherche en anthropologiesociale et culturelle (Crasc),Djillali Hadj Smaha, a plaidé, lorsde son intervention à l’ouverturedu symposium, pour unemultiplication de ce genre demanifestations afin de «croisernos centres d’intérêt en matièrede recherche et de formation pourfaire avancer la connaissance etl’analyse portée sur les deuxsociétés». Il s’agit, selon leresponsable du Crasc, de porterun regard sur l’interaction entreles politiques et l’histoire, lescaractéristique du système deformation et d’éducation, laculture et l’économie. «C’est direl’intérêt que nous portons commeinstitution à ce genre demanifestations qui nous permettrad’élaborer des perspectives pourle développement de l’Algérie», a-t-il indiqué. Le même intervenanta estimé que le développementne peut se faire qu’avec latechnologie, les sciences socialeset humaines occupent la premièreplace en termes de fluxd’étudiants dans l’universitéalgérienne. «C’est une donnéefondamentale d’avenir», a-t-ilinsisté, rappelant que lesprogrammes nationaux derecherche financés par le Crascrépondent en partie à cespréoccupations. «Les résultatssont intéressants et révèlent desindicateurs qui seront soumis auxdécideurs», a ajouté le directeurdu centre de recherche oranais.«Ce genre de rencontrespermettra d’évaluer nosexpériences par comparaisonavec un pays ami qui a franchides pas très importants enmatière de développement», a-t-ilencore ajouté. Pour le directeurdu Centre de recherche enéconomie appliquée endéveloppement (Cread), Mohamed YacineFerfara, «l’Algérie a beaucoup àapprendre de l’expérience sud-coréenne, pays devenu undragon asiatique, un demi-siècleaprès son indépendance». Ladélégation coréenne participantau symposium n’a pas manquéde féliciter le peuple algérien pourla brillante victoire des «Verts»contre l’équipe sud-coréenne parun score de 4 buts à 2, au titre duMondial 2014 du Brésil.

F. G.

Tewfik Khelladi,DG de l’EPTV

3 L ’ é v é n e m e n t Mardi 24 juin 2014Le Jour D’ALGERIE

Par Nacera Chennafi

C’est aujourd’hui quese tiendra la 9e ses-sion du comité cen-tral du Front de

libération nationale dans uncontexte marqué par la poursui-te de la guerre des tranchésentre les partisans de AmarSaâdani, plébiscité lors d’unesession du CC, le 29 août der-nier, et Abdelaziz Belkhadem,destitué du poste du SG, le 31janvier 2013. Depuis sa nomina-tion au poste de ministre d’Etat,conseiller à la présidence de laRépublique, à la veille des élec-tions présidentielles, AbdelazizBelkhadem semble ambitionnerde plus en plus de récupérer leposte de secrétaire général,après avoir été destitué avec unécart de quatre voix suite à unvote à bulletins secrets portant«retrait de confiance ou renou-vellement de celle-ci dans lapersonne de Belkhadem».

Abdelaziz Belkhadem n’a pasoublié ce scénario et semblevouloir tenter sa chance pourrevenir à la tête du FLN, sachantqu’il a ses propres partisans auvieux parti. Belkhadem seraitsoutenu par le clan Belayat quitente depuis des mois de tenirune session extraordinaire pourdestituer Amar Saâdani. Maissoudainement il change de stra-tégie en décidant de participer àla session du CC du partiaujourd’hui et imposer un vote àbulletins secrets pour élire unsecrétaire général, lors de cetterencontre. Dans ce cadre, lacoordination de l’instance exé-cutive du FLN présidée parAbderrahmane Belayat a tenusamedi dernier une réunion qui

a vu la présence de l’ex-SG duFLN, Abdelaziz Belkhadem.

Dans une déclaration finalerendue publique dimanche der-nier, l’instance de Belayat affir-me que la session du comitécentral du parti indique quecette réunion «aura bel et bienpour seul et unique ordre du jourl’élection du secrétaire généraldu Front de libération nationale àbulletins secrets. Comme ce futle cas lors du comité central du31 janvier 2013 qui a vu la desti-tution de Abdelaziz Belkhadem».

Cette coordination reven-dique la majorité du comité cen-tral entre deux congrès quiserait de 176 membres. Lesopposants à Saâdani sont déci-dés à se rendre aujourd’hui àEl Aurassi et imposer leur choix«aux fins de régler définitivement

la crise que vit le parti depuisprès d’une année», lit-on dans ladéclaration de l’instance deBelayat. Ce n’est pas tout,puisque le clan de Belayat se ditfort du soutien du président duparti qui est le président de laR é p u b l i q u e , A b d e l a z i zBouteflika. De son côté, AmarSaâdani, qui défend sa «légitimi-té» à la tête du FLN, aurait optépour la sanction afin de couperla route à ses opposants. A cepropos, on apprend que dixmembres du comité central duparti sont exclus et seront inter-dits d’accéder aux travaux de lasession dudit comité. Il s’agitnotamment de «AbderrahmaneBelayet, Kassa Aissi, LayachiDaadoua, Boualem Djaafar,Brahim Boulahia, l’ex-ministredes Transports Amar Tou,

El Hadi Khaldi et autres», ajoutela même source. Ces derniersont été sanctionnés suite à leurrefus de se présenter à la com-mission de discipline.

Dans une déclaration àl’APS, le secrétaire nationalchargé de la communication duparti, Saïd Bouhedja, a affirméque la session sera marquéepar l’«installation des membresde la commission nationalechargée de la préparation ducongrès ordinaire, le débat despropositions du parti liées auprojet d’amendement de laConstitution et la présentationdu rapport financier».

Ainsi, Saâdani refuse d’ajou-ter un nouveau point qui estl’élection du SG du parti,comme revendiqué par sesopposants. N. C.

Un comité central du FLN sous haute tension

Le face à face Saâdani-Belkhadem La session du comité central du FLN attendue pour aujourd'hui s'annonce déjà houleuse entre

les partisans de Amar Saâdani et ceux de Abdelaziz Belkhadem. A ce propos, le clan Belayat se dit déterminé à imposer un vote à bulletins secrets pour élire un secrétaire général

du parti lors de cette rencontre.

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L e ministère de l'Industrie etdes Mines compte établir

prochainement des contrats deperformance avec le groupeManadjim El Djazair (Manal) envue de développer la produc-tion minière en Algérie, a-t-onappris auprès du ministère.

Des contrats de performanceseront ainsi conclus entre,d'une part, le ministère et legroupe minier public MANALqui signera à son tour descontrats d'objectifs avec lesentreprises relevant de son por-tefeuille, précise le ministèredans un communiqué sanction-nant une journée de travailtenue dimanche à Alger et qui aregroupé les directeurs desentreprises du secteur minier.Concernant l'entreprise nationa-le du fer et du phosphate(Ferphos), sa feuille de route luiassigne l'objectif d'une produc-tion de 5 millions de tonnes/ande phosphates traités d'ici 2017et 10 millions de tonnes/an àl'horizon 2020, selon la même

source qui relève que pour leprojet des phosphates et activi-tés y afférentes, un groupe detravail sera mis en place auniveau du ministère pour assu-rer son suivi.

L'Entreprise nationale dugranulat (ENG), l'ENOF etl'Entreprise nationale du marbre(ENAMARBRE) doivent pourleur part, selon les contrats deperformance, développer laproduction de sable siliceux, decarbonate de calcium, ainsi queles mar-bres, pierres ornemen-tales et granites, précise-t-on.

S'exprimant à l'issue de cetter e n c o n t r e , l e m i n i s t r e d el ' I n d u s t r i e e t d e s M i n e s ,Abdeslam Bouchouareb, a affir-mé que toutes les conditionssont désormais réunies pourimpulser une nouvelle dyna-mique au secteur minier qu’«ils'agisse de la volonté politiqueclairement traduite dans le pland'action du gouvernement, de lavision stratégique ou desmoyens financiers mobilisés par

l'Etat». Le ministre a, dans cesens, instruit les responsablesprésents à déployer les effortsnécessaires pour remédier auxfaiblesses et retards constatésdans le développement du sec-teur minier.

Plus concrètement, leministre de l'Industrie a préciséqu’«il attend désormais desentreprises minières la mise enplace d'une feuille de routeorientée sur le long terme avecdes engagement clairs et précispour atteindre les objectifs tra-cés».

Pour pérenniser ses activités,le groupe Manal devrait aussi sedoter de son propre centre derecherche et développementavec pour mission l'assistancedes entreprises à la concrétisa-tion de leurs projets miniers.

M. Bouchouareb a, parailleurs, appelé les entreprisesminières à fournir des effortssupplémentaires en matière derecherche en consacrant unepartie de leur chiffre d'affaires à

la mise en évidence de nou-velles réserves.

Concernant le volet forma-tion, le ministre a donné desorientations pour engager uneréflexion pour la création decentres de formation dans ledomaine de la recherche et del'exploitation minière et d'envisa-ger par ailleurs la conclusion deconventions avec les universitésalgériennes en vue de la forma-tion du personnel technique.Cette démarche inclut, en outre,le recours en cas de nécessité àl'assistance technique étrangè-re et aux partenariats disposantde compétences avérées quirépondent au besoin du secteurminier algérien.

Cet effort de régénération duvivier des compétences tech-niques doit par ailleurs bénéfi-cier de la création d'écoles demétier de marbre et de pierresdécoratives, pierre semi-pré-cieuses notamment dans lesrégions du Sud. Relevant queles entreprises industrielles, le

secteur du BTPH et les activitésde transformation exprimentdes besoins croissants en pro-duits miniers, le ministre a souli-gné que le challenge premierdes entreprises minières est desatisfaire la demande en quanti-té et en qualité.

Concernant le disposi t i flégislatif encadrant l'activitéminière, M. Bouchouareb ainsisté sur l'accélération de lapromulgation des textes d'appli-cation de la nouvelle loi minière.

Entrée en vigueur en avril2014, la nouvelle loi prévoit lamise en place de l'Agence duservice géologique de l'Algérie(AGSA), chargée de la gestionde l'infrastructure géologiqueainsi que de l'Agence nationalesdes activités minières (ANAM) àlaquelle est dévolue la gestiondu patrimoine minier et ducontrôle des activités minières.

Slim H.

Vers des contrats de performance avec les entreprises du secteur

Le jet-ski ou lafigure de l'arri-visme balnéaire

motorisésuite de la page une

Habillés d’une combinaisonde plongée d’une marqueconnue de préférence, lespilotes gardent en général letéléphone à portée de main,protégé dans une coqueétanche comme pour com-pléter la panoplie du parfaitjet-skieur. Ils font vrombir laturbine de leur machine eteffectuent des figures acroba-tiques, de préférence lemoins loin possible desgroupes de filles ou de jeunesados alanguis sur le sablemais parfois vaguement inté-ressés par le manège,presque tentés un tour.Il semble qu’à la longue desconnaissances se lient et unesorte de complicité s’installeet qui lie l’attirant et l’attiré. Lamachine plus que l’homme etl’objet plus que la femme.L’ivresse de la vitesse et lafraîcheur des embruns fouet-tant les visages participent decette bizarre communion.Sans trop préjuger du profildes pilotes, il semble facile deles situer socialement. Ceuxqui sont connus des bai-gneurs – souvent du faitmême qu’ils «tournent» sou-vent sur telle plage ou telleautre – sont parfois désignéspar leur prénom assorti deleur «fonction sociale» : XCouzina ou Y Erriha, pour direque le premier possède unmagasin de cuisines et l’autreun business dans le parfum.Nous pouvons parier que bonnombre d’entre eux tiennentdu même segment social dela hiérarchie sociale. Ils parta-gent le même désir d’ostenta-tion et la même dose d’incivis-me qui font qu’ils se soucientpeu de la quiétude des bai-gneurs et baigneuses et dudanger qu’ils font courir auxestivants. L’objectif étantd’apparaître et d’engrangerde la renommée et ce, quelqu’en soit le prix.

S. A. O.

PROFILS

Mines

Le Jour D’ALGERIEJeudi 3 avril 2014 Le Jour D’ALGERIE4 Mardi 24 juin 2014 A c t u e l

Par Lynda Naili Bourebrab

Quelques heures avantde présenter les résul-tats d’activité du grou-pe pour l’année 2013

lors d’une assemblée généralede Sonelgaz, M. Bouterfa, inter-venant sur les ondes de laChaîne III, n’a pas manquer d’af-ficher son pessimisme quant aubilan financier du groupe, résul-tat essentiellement des bas prixpratiqués en termes de tarifsd’électricité. En effet, pour lepatron du groupe Sonelgaz lapolitique des prix pratiqués surles tarifs de consommationd’électricité sont à l’origine desrésultats financiers négatifs dugroupe. Somme toute, inquietquant au devenir du n° 1 nationalde production et de distributiondu gaz et de l’électricité, M.Bouterfa que combien même legroupe aura enregistré de«considérables» réalisations entermes de production et de distri-bution d’électricité et de gaz, legroupe revient «au découvertbancaire» à cause d’un doubleendettement comptabilisé surson compte. «On ne peut pascontinuer de la sorte», a-t-il pré-venu.

A ce titre, dévoilant le biland’activités pour 2013, le P-DG deSonelgaz indiquera que sur leplan de la réalisation et de l’in-vestissement, le résultat est posi-tif alors que sur le plan financieril est négatif. Détaillant sa pré-sentation, il affirmera qu’en réfé-rence «aux résultats physiques,l’année 2013 a été bonne» en cesens où plus de 2 000 méga-watts de production ont été misen service dont 100 MW au Sud,les projets sur le transport del’électricité ont atteint plus dequatre-vingt ouvrages, égale-ment pour le transport gaz avec46 nouvelles localités alimen-tées. «Un effort exceptionnel»caractérisera également la distri-bution de l’électricité avec prèsd e«9 000 postes de distribution misen service, et représentant l’équi-valent de trois années d’investis-sement», ce qui est dira-t-il l’équi-valent de trois années d’investis-sements en distribution en élec-tricité. Et de souligner à ce sujetle maintien du «rythme soutenuen termes de raccordement dequelque 300 000 clients nou-veaux en matière d’électricité etautant en gaz». S’agissant duniveau d’investissement que le P-DG de Sonelgaz qualifiera de«considérable», il dira qu’il est del’ordre de 410 milliards DA.

Les résultats finan-ciers négatifs de près

de 30 milliards DA D’autre part, avec une note

d’amertume, il déplorera qu’endépit d’un accroissement deplus de 13% du chiffre d’affaires,soit 236 milliards DA, les résul-tats financiers consolidés restentnégatifs de près de 30 milliardsDA. Une situation queM.Bouterfa imputera en partie au«gel des tarifs depuis 2005» fai-sant que «les sociétés du groupeSonelgaz ont recours à l’endette-ment», estimé à 1 200 milliardsDA. A cet important endette-ment, il ajoutera des créancestout aussi considérables. Et pré-ciser à ce propos que le déficitde Sonelgaz touche essentielle-ment quatre sociétés filiales dedistribution. C’est pourquoi, ilpréconisera à ces dernièresqu’«elles mettent en jeu lesmécanismes prévus par la loi,tels que la caisse de l’énergiepour entre autres soutenir lacatégorie de citoyens défavori-sés».

Sonelgaz lourdementendettée

En outre, annonçant undeuxième endettement de prèsde 1 600 milliards pris poursatisfaire le programme 2017,qui risque sérieusement depeser sur l’entreprise, il dira que «pour l’instant Sonelgaz continued’enregistrer des déficits. Tantque notre capital est bon, y a pasde problème. Mais si nousvenons à le totalement consom-mer, à ce moment-là, la situation

serait véritablement critique»pour la société. «Nous avonsencore quelques années devantnous, poursuivra-t-il, mais cesont ces années qu’il faudra uti-liser à bon escient pour la miseen place d’un systèmepérenne» de l’électricité quipuisse à la fois être correcte-ment exploité et entretenu maisaussi se développer en emma-

gasinant ses économies lui per-mettant de réaliser lui-mêmeses investissements «et nonpas dépendre des subven-tions».Face à cette situation, ildira que plusieurs alternativesse présentent : soit que «l’Etat,encore une fois, prendra encharge le découvert financierde la société ou du moins unepartie de l’endettement et reca-

pitalise la Sonelgaz ainsi queses filiales», soit il sera questionde «passer à une augmentationdes tarifs relative ou alors unecombinaison des deux solu-tions». En tout les cas tranche-ra-t-il, «il est clair que la restruc-turation financière du groupeSonelgaz sera, tôt ou tard, misesur la table. On ne put pascontinuer de la sorte». L. N. B.

Estimant qu'une recapitalisation du Groupe n'est pas à écarter

Le P-DG de Sonelgaz évoque les «bas tarifs de l’électricité»

«Pour l'instant, Sonelgaz continue d'enregistrer des déficits. Nous avons encore quelques années devant nous. Tant quenotre capital est bon, y a pas de problème, mais si nous venons à le consommer totalement, à ce moment-là, la situation

serait véritablement critique (…) une recapitalisation de Sonelgaz ou une augmentation relative des tarifs seront tôt ou tard incontournables». Ce sont là des propos tenus hier à Alger par Nordine Bouterfa, P-DG du groupe Sonelgaz.

Réalisation de six centrales électriques

L e P-DG de Sonelgaz, NouredineBoutarfa a affirmé lundi à Alger que

General Electric (GE) a remporté en 2013 lecontrat de réalisation de six méga centralesélectriques «en toute transparence»,démentant catégoriquement l'existenced'un «lobbying» au profit du groupe améri-cain.

«A mon niveau je n'ai reçu aucune orien-tation ni aucun avis de quelque nature quece soit» pour l'octroi à GE du contrat de réa-lisation en EPC de six centrales, a déclaréM. Boutarfa au cours d'une conférence depresse consacrée à la présentation du bilanannuel du groupe Sonelgaz.

Le dirigeant du groupe public répondaità une question d'un journaliste qui luidemandait de commenter des déclarationsimputées à l'ancienne secrétaire d'Etataméricain, Hillary Clinton qui aurait affirmédans un livre, sorti récemment aux Etats-Unis, avoir fait du lobbying pour GE en vued'obtenir ce contrat de 2,2 milliards de dol-lars.

«Le processus d'attribution a été trèstransparent», a t-il encore affirmé, précisantque deux des quatre soumissionnaires quiont manifesté leur intérêt pour ce marché,se sont retirés dont le géant français Alstomqui avait abandonné en cours de route ens'abstenant de présenter une offre commer-

ciale. M. Boutarfa a indiqué que l'ouverturedes plis s'est tenue en séance publique àlaquelle ont assisté la presse nationale, lesambassadeurs des Etats-Unis et del'Allemagne et les représentants des com-pagnies soumissionnaires.

Les offres ont été déposées et ouvertesle même jour durant une séance publique,a encore précisé le dirigeant de Sonelgaz.

«Des offres financières affichées égale-ment en public, celle de GE a été de loin lameilleure», a-t-il soutenu.

Aussi, l'offre du groupe américain a étéla meilleure sur les plans technique, finan-cier et également économique, a-t-ilenchaîné.

GE a en effet fait une offre plus innovan-te en matière d'industrialisation en accep-tant tel qu'il a été exigé par la filiale du grou-pe Sonelgaz SPE (société de productiond'électricité) chargée de concrétiser ce pro-jet, de créer en partenariat un complexeindustriel pour la fabrication des blocs depuissance en Algérie.

Cette condition vise à développer uneindustrie nationale en mesure d'assurer lafourniture des équipements destinés aumarché de l'énergie.

«Pour nous, GE a été le meilleur sur lesplans technique, financier et économique. Ila été le meilleur aussi dans son offre d'in-

dustrialisation. C'est lui qui a présenté lameilleure offre d'intégration nationale enmatière de fabrication de turbines. A notreniveau, la procédure suivie était très trans-parente», a-t- il dit à ce propos.

Selon le P-DG du groupe Sonelgaz, lesdéclarations imputées à l'ancienne secrétai-re d'Etat américain sont puisées du livre tra-duit vers le français, exprimant à ce titre sesdoutes sur l'exactitude de la traductionmême s'il affirme ne pas avoir lu le livre.

Il a ajouté que des politiques à l'interna-tional et même à l'intérieur du pays «veulentse donner quelques galons supplémen-taires» en évoquant l'octroi de ce contrat.

Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfiprésent à la présentation du bilan deSonelgaz, a indiqué que GE a choisil'Algérie vu sa stabilité, la solidité de sonéconomie et l'étendue de son marché.

Le marché de réalisation de six centralesélectrique signé avec GE est considéré,sans conteste, comme le plus importantcontrat dans l'histoire de l'électricité enAlgérie, a expliqué M. Boutarfa.

Au total, pas moins de 8 400 MW decapacités de production d'électricité quiseront mis en service entre 2015 et 2017 etqui devront assurer une alimentation encontinu de tout le territoire national.

Ilham G.

GE a remporté le contrat «en toute transparence» P

h/D

.R.

Nordine Bouterfa, P-DGdu groupe Sonelgaz

E c o n o m i e 5Le Jour D’ALGERIE Mardi 24 juin 2014

Par Tahar G.

Ils ont préconisé ainsi uneréforme «urgente» du sec-teur lors d'une conférenceorganisée par le Cercle

d'action et de réflexion autour del'entreprise (CARE) sur «la révo-lution fiscale et budgétairenécessaire pour l'émergenced'une économie hors hydrocar-bures».

«Il y a aujourd'hui un consen-sus sur la nécessité de diversifiernotre économie, de mettre enplace un cadre favorable à lacréation de richesses, d'où la

nécessité de mettre en place desconditions de création derichesses compétitives», a affir-mé dans ce cadre, AbderezakNaili, président du Conseil natio-nal de la fiscalité (CNF), relevantdans son intervention que lesrecettes fiscales hors fiscalitépétrolière sont le fruit d'une éco-nomie «anémiée, mal appréhen-dée et sous-valorisée».

Selon lui, l'assiette fiscale esttrop petite et l'informel a une partimportante dans l'économie del'ordre de 40% tandis que 42%de l'emploi est informel et «cela apour conséquence que l'on se

focalise sur peu de contri-buables», a-t-il ajouté.

Dans son intervention, le pré-sident du CNF a constaté que lapart de l'économie informelle esttrop importante pour que desmesures de contrôle et derépression, à elles seules, puis-sent permettre le moindre pro-grès dans ce domaine. «Ne pasémettre de factures, ne pas payerla TVA est un mode de fonction-nement qui n'est plus marginal ousocialement considéré commedélictueux (...) c'est un modeadopté par des secteurs entiersde l'économie, notamment les

secteurs de la distribution», a-t-ilconstaté.

Pour sa part, le P-DG deHumilis Finances, Lies Kerrar, aconsidéré que la mise en placerécente du CNF, avec une repré-sentation diversifiée est un bondébut pour la réforme du sec-teur. «Les moyens qui lui serontconsacrés et le rôle qu'il aura àjouer dans la prospective despolitiques fiscales et dans l'éla-boration de la législation fiscaleseront déterminants», a-t-il indi-qué.

Dans le débat qui a suivi lesinterventions des experts, lesintervenants ont suggéré uneréforme du secteur, notammentl'élimination progressive de laTAP (taxe sur les activités profes-sionnelles) supprimée dans laplupart des pays y compris lespays voisins, et qui freine carré-ment le développement de l'en-treprise, selon eux.

A leur avis, la question de l'éli-mination de la TAP dans sonmode de calcul actuel ne sepose pas, «c'est une évidence, etil ne devrait n'y avoir aucun débatsur son maintien», ont-ils souli-gné.

Des experts de tous horizonsont proposé, en outre, une ruptu-re sur la fiscalité transactionnelle,sur les dispositifs d'incitation fis-caux et sur le processus de l'ad-ministration fiscale, en dépit desprogrès accomplis ces dernièresannées.

Les objectifs visés par lesréformes étant de permettre auxentreprises algériennes d'êtrecompétitives, de favoriser lacréation d'entreprises fonction-nant de façon formelle et per-mettre le transfert d'activitésinformelles vers le secteur for-mel, ont-ils précisé.

CARE est une association àbut non lucratif agréée en 2003qui a pour objectif de contribuerà l'amélioration des conditionsde développement économiqueet social du pays à travers laréflexion, la communication et lapromotion de toute initiative éco-nomique positive. T. G.

La fiscalité «décourage» la création d'entreprises La fiscalité algérienne dans sa forme actuelle est non seulement loin d'encourager la création d'entreprises mais

favorise de plus en plus la migration du formel vers l'informel, ont averti lundi à Alger des experts du domaine.

Dans sa forme actuelleP

h .

DR

L ' Algérie et la Tunisie examinent les pos-sibilités de promouvoir leurs relations

commerciales en rehaussant l'accord com-mercial préférentiel entre les deux pays auniveau de celui de la zone arabe de libre-échange (ZALE), et étudient la levée de cer-taines contraintes relatives aux droits dedouanes, ont affirmé dimanche à Alger lesministres algérien et tunisien du Commerce.

«La rencontre a permis aux deux partiesde faire une première évaluation de la miseen œuvre de l'accord commercial préférentielconclu entre l'Algérie et la Tunisie en vigueurdepuis mars dernier», a déclaré M.Benyounes lors d'une conférence de presseorganisée à l'issue de sa rencontre avec sonhomologue tunisienne Nadjla Harouche.

Selon M. Benyounes, les questions liéesaux échanges commerciaux ont été égale-ment abordées par les deux parties qui ontdécidé de se réunir en septembre à Tunis envue d'évaluer l'accord commercial préféren-tiel entre les deux pays et présenter des solu-tions à certaines questions faisant allusionaux difficultés rencontrées par certains opé-rateurs économiques algériens à accéder aumarché tunisien malgré les facilitations pré-vues par ledit accord.

Depuis l'entrée en vigueur de cet accord,certains opérateurs algériens se plaignent decontraintes liées à l'exportation de boissonsvers la Tunisie. Ce pays voisin leur imposede payer une taxe dite «indice agricole» net-tement supérieur aux barrières douanièreslevées par ledit accord, selon l'Associationdes producteurs algériens de boissons(APAB). «Il existe encore quelques pro-blèmes à résoudre. Nous sommes convenus

de trouver des solutions, de résumer lesconsignes soumises aux experts qui suiventl'application de l'accord commercial dans laperspective de la tenue de la prochaine ren-contre», a déclaré M. Benyounes.

Ce dernier a estimé que l'Algérie et laTunisie ont un avenir prometteur dans lecommerce, et ce, grâce aux excellentes rela-tions commerciales qu'elles entretiennent, eninsistant sur la nécessité de respecter l'équi-té en matière des avantages offerts par lesdeux pays. De son côté, la ministre tunisien-ne a affirmé que les contraintes enregistréesdans le cadre de cet accord allaient êtrelevées afin de renforcer les échanges et faci-liter le travail aux opérateurs des deux pays.

«Nous nous sommes mis d'accord surtoutes les questions y compris les problèmes

posés dans le cadre de cet accord bilatéral.Je ne parle pas de problèmes mais decontraintes commerciales ordinaires qui peu-vent survenir entre deux pays», a indiqué laministre tunisienne.

Mme Harouche a souligné également qu'el-le avait abordé avec son homologue algérienla révision des droits de douanes en souhai-tant que les deux parties puissent offrir dansle cadre de l'accord préférentiel, les mêmesavantages prévus par l'accord portant créa-tion de la ZALE.

L'Algérie est le premier partenaire com-mercial de la Tunisie au niveau du mondearabe et en Afrique avec des échanges esti-més à 1,7 milliard de dollars en 2013 enhausse de 19% par rapport à 2012.

Chafik N.

LES SERVICES decontrôle des pratiques com-merciales seront «extrême-ment sévères» à l'égard detoute personne qui contre-viendrait aux prix réglemen-tés de certains produits depremière nécessité pendantle mois du ramadhan, a misen garde dimanche à Algerle ministre du Commerce,Amara Benyounes.

«La quasi totalité des prix(des produits alimentaires)sont libres mais le ministèredu Commerce a fixé les prix

d'un certain nombre de pro-duits subventionnés parl'Etat. Nos services decontrôle seront présents surle terrain et seront extrême-ment sévères contre lescontrevenants», a soulignéM.Benyounes lors d'uneconférence de presse ani-mée conjointement avec laministre tunisienne duCommerce et de l'Artisanat,Nadjala Harouche.

M. Benyounes qui a rap-pelé, encore une fois, la dis-ponibilité des produits

durant le mois sacré, aappelé les Algériens à nepas changer leurs habi-tudes de consommationafin d'éviter la hausse desprix, notamment ceux desproduits agricoles frais.

«J'appelle les Algériens àconsommer normalement. Ilfaut absolument éviter lestockage et la frénésie quiprécèdent le mois deramadhan afin d'éviter leshausses (des prix)», a-t-ildit.

El Hadi K.

Promouvoir le commerce bilatéral

Prix réglementésDes mesures «extrêmement sévères» contre les contrevenants

Algérie-Tunisie

FinancesLe nombre decomptes spéciauxsera réduit à 55LE GOUVERNEMENT compteréduire le nombre de comptesspéciaux budgétaires à 55 en2015 contre 68 actuellementavec l'objectif de les clôturer àl'horizon 2018, a indiqué lundià Alger le directeur général dela comptabilité au ministèredes Finances, MohamedGhanem. «Une opération d'assainisse-ment des comptes spéciaux esten cours, ce qui a permis deramener leur nombre de 75 à68 (à) nous visons à réduireencore ce nombre à 55 en2015 dans le cadre de la loi definances», a-t-il indiqué à l'APSen marge d'une journée d'étu-de sur le règlement budgétaire. L'objectif des autorités à traversune telle mesure est de limiterle recours à ce type decomptes et de les clôturer défi-nitivement à l'horizon 2018, a-t-il précisé. La budgétisationde toutes les dépenses budgé-tisables, le jumelage descomptes ayant des similitudesavant de les fermer à terme. Le même responsable a expli-qué que l'assainissement gra-duel de ces comptes permettrad'achever les programmespour lesquels ils ont été crééspour ne pas engendrer leursruptures. «Il faut se donner du tempspour clôturer ces comptes sansnuire aux objectifs fixés concer-nant la croissance économiqueet la protection sociale», a-t-ildit. En outre, M. Ghanem a indiquéque le gouvernement vise àlimiter le recours aux lois definances complémentairesdevant répondre, selon lui, uni-quement à des besoins definancements imprévus et dessituations exceptionnelles. Par ailleurs, il a annoncé le lan-cement en septembre prochainde la première session de for-mation de l'Ecole nationale dela trésorerie qui va dispenserdes formations de post-gradua-tion dans la comptabilité et latrésorerie.

R. E.

S o c i é t é6 Le Jour D’ALGERIEMardi 24 juin 2014

Par Fahem T.

La fête de l'ail, marquéepar la participation denombreux producteurset des fournisseurs d'in-

trants phytosanitaires, et qui adonné lieu à la remise demédailles aux meilleurs produc-teurs et à des vulgarisateurs agri-coles locaux, est organisée pourla première fois dans cette com-mune où la production d'ail estabondante et constitue un véri-table levier du développementlocal.

Le problème de la commer-cialisation était au centre dedébats entre professionnels enmarge de l'exposition organiséeà cette occasion. Les agricul-teurs ont appelé, notamment, àune assistance de l'Etat pour lavalorisation de cette filière à tra-vers la création d'unités de stoc-kage et de conditionnement.

Lors de cette manifestation,les producteurs de cette plantevivace, indispensable danstoutes les cuisines du monde,ont souligné que «le problèmede l'écoulement de la productionreprésente une contrainte majeu-re» qui, selon eux, «s'accentued'année en année, surtout avec larude concurrence du produitimporté» qui n'est pas, ont-ilsaffirmé, d'aussi bonne qualitéque l'ail local.

Le même problème de com-mercialisation a été soulevé parKamel Medjdoub, responsablede la chambre d'agriculture,citant la ville voisine deMerouana et qui relève néan-moins «le grand engouement des

jeunes agriculteurs pour cetteactivité».

Le plus jeune fermier de KsarBelezma, Djamel Mekhloufi, asouligné, pour sa part, que lescultivateurs de cette localité ontréussi à réaliser une productionabondante, sauf, a-t-il ajouté,qu'ils se contentent d'écoulerleur produit «à petite échelle,dans des marchés hebdoma-daires ou à travers des réseauxfamiliaux, faute de coopérativesspécialisées dans la collecte etla vente du produit».

«Chez les producteurs, le prix‘’sortie de verger’’ est de 18dinars le kg, alors que le

consommateur doit le payerentre 45 et 50 dinars, selon laqualité du produit exposé», aencore affirmé encore le mêmefermier.

De par son climat, l'étenduede ses domaines cultivables, larichesse et la diversité de sespotentialités naturelles, la régionde Ksar Belezma a forgé un ter-roir particulier qui n'est autrequ'un ail rose dont la saveurpiquante et les propriétés diété-tiques en ont fait un ingrédientindispensable dans toutes lescuisines des Aurès.

Introduite entre 1986 et 1991,la culture de l'ail s'est considéra-

blement développée au coursdes dix dernières années dansles régions de Merouana et deKsar Belezma. Elle occupedésormais quelque 2 070 hec-tares, et regroupe 1 880 fermiersaffiliés à la chambre de l'agricul-ture.

Selon les responsables de ladirection des services agricoles(DSA), la récolte de cette annéedevrait dépasser les 200 000quintaux, soit deux fois plus quel'année dernière. Un essor dûsurtout, selon les services agri-coles, aux mécanismes de sou-tien de l'Etat en faveur des agri-culteurs. F.T.

Les difficultés decommercialisation mises en avant

Fête de l'ail à Ksar Belezma (Batna)

L a vie et l'œuvre de Cheikh Ahmed ElHabibatni sont revisitées à l'occasion du

séminaire national de deux jours qui lui estdédié à Jijel, à l'initiative de la direction dewilaya des affaires religieuses et des wakfs.

Cette rencontre, organisée au chef-lieude la commune de Djemaa Beni Hebibi dontest originaire cet illustre âalem (savant), seveut un hommage à cette personnalité reli-gieuse au riche parcours, notamment dansl'apprentissage du Saint Coran et la forma-tion de nombreux étudiants en sciencesislamiques.

Né en 1867 et décédé le 27 mars 1937,Ahmed Ben Saïd Merazka El Habibatni, filsd'un imam de la localité de Beni Hebibi(sud-est de Jijel) a côtoyé plusieurs illustrespersonnages de l'islam, à l'image de CheikhAbdelhamid Benbadis. Après des étudescoraniques dans sa ville natale, il se rend àConstantine où il fréquente des zaouïas etécoles pour y parfaire ses connaissancesdu Coran.

En 1894, il est promu enseignant à lamosquée de Sidi El Kettani où il donna descours à une cinquantaine d'apprenants. Il aeu comme illustres élèves, entre autres,

Cheikh Ahmed Hamani, Cheikh Ali Boudilmiou encore Sadek Hamani. Il a été cité parCheikh Abdelhamid Ben Badis dans lenuméro de novembre 1929 de sa revue Ech-Chiheb en tant que figure de proue parmiles Oulemas. Ahmed El Habibatni fut, en1937, la cible d'une tentative d'assassinatpar l'administration coloniale à Constantine.L'auteur de cette tentative, identifié, se serait

jeté du haut d'un pont, selon certains histo-riens.

Plusieurs conférences consacrées à lavie et à l'œuvre de cette personnalité ont étéanimées au cours de ce séminaire, placésous le haut patronage du ministre desAffaires religieuses et des wakfs, par desparticipants venus de plusieurs wilayas dupays. Hafid F.

Dix personnes ont trouvéla mort et 51 autres ont étéblessées dans plusieursaccidents de la circulation,du dimanche au lundi, à tra-vers le territoire national, aindiqué lundi la Protectioncivile dans un communiqué.

Le bilan le plus lourd a étéenregistré à Béchar avec unmort et 18 blessés, suite aurenversement d'un bus detransport de voyageurs, sur-

venu sur la RN 06, dans lacommune de Kerzaz, a préci-sé la même source.

Par ailleurs, 5 655 inter-ventions liées au dispositifde surveillance des plages etdes baignades à travers leswilayas côtières ont étéeffectuées depuis le 1er juin,a-t-on relevé, faisant état detreize personnes décédées,dont cinq en dehors deshoraires de surveillance.

Concernant les per-sonnes noyées dans lesréserves d'eau, la Protectioncivile a enregistré, durant lamême période, la mort deonze personnes, dont quatredans des mares d'eau etretenues collinaires, deuxdans des barrages, deuxdans des oueds, un dans unlac et deux dans des bassinset piscines, a ajouté la mêmesource. Y. C.

Séminaire sur la vie et l'œuvre de Cheikh Ahmed El Habibatni

Accidents de la circulation10 morts et 51 blessés en deux jours

Hommage

Les producteurs d'ail ont été unanimes à soulever, à l'ouverture de la fête consacrée àcette plante potagère à la maison de jeunes de Ksar Belezma (Batna), les difficultés liées à la

commercialisation de leur production.

SétifDes excursions vers le littoral pourplus de 15 000jeunes AU TOTAL, 15 179 jeunes de

différentes communes de lawilaya de Sétif bénéficierontdurant cet été d'excursions versplusieurs plages du pays, a indi-qué dimanche à l'APS le direc-teur de l'Office des établisse-ments de jeunesse (ODEJ), AdelTedjar. L'organisation de ces excursions,qui se poursuivront jusqu'à larentrée sociale, s'inscrit dans lecadre d'un programme tracé àl'occasion de la saison estivalepar l'ODEJ, en collaboration avecla ligue des activités de plein air. Ces sorties vers le littoral serontagrémentées d'activités cultu-relles, sportives et de loisirs, aajouté M. Tedjar, soulignant que 3 200 jeunes ont déjà bénéficié,depuis le lancement de l'opéra-tion, d’«escapades» vers lesplages des wilayas de Jijel et deBejaïa. Les jeunes gens qui préfèrent nepas se déplacer en raison,notamment, de la retransmissiondes matches de la Coupe dumonde de football, «ne serontpas marginalisés dès lors quedes tournois sportifs de football,de volley-ball et de badmintonseront organisés à leur intentiondans plusieurs communes de lawilaya», a ajouté le même res-ponsable.

Ali O.BoumerdèsDébut d'uneopération derelogement de plusde 900 familles UNE OPÉRATION de reloge-ment d'un total de 904 familles,résidant dans des habitationsprécaires ou des chalets, a étéentamée dimanche à traversnombre de communes de lawilaya de Boumerdès, a-t-onappris auprès des services de lawilaya. L'opération de «transfert de cesfamilles dans des logementspublics locatifs (LPL) neufs adémarré dimanche et se poursui-vra jusqu'à jeudi prochain», aajouté la même source, signalantla démolition des habitationslibérées, dès leur évacuation,ainsi que la mobilisation de tousles moyens nécessaires pour lesuccès de l'opération. Dans la commune deBoumerdès, l'opération a touché13 familles de la cité Kechir, dansle cadre du programme derésorption de l'habitat précaire(RHP), au même titre que 41 au-tres familles occupant des cha-lets à la cité Derriche, dans l'at-tente du relogement, jeudi pro-chain, de 144 familles de la citédes Chalets. Mercredi et jeudi prochains, cesont 182 familles qui seront relo-gées à Ouled Moussa, dans lecadre du programme d'éradica-tion des chalets, parallèlement à200 autres familles concernéespar le même programme auniveau de la commune deBoudouaou El Bahri. Une centaine d'autres famillesoccupant des chalets à SiMustapha seront également relo-gées, au même titre que 144familles à Baghlia et 80 àTaourga, a informé la mêmesource.

Omar D.

Ph

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.R

.

Par Hassen G.

Le ministre a indiqué, àl'ouverture d'une jour-née technique sur lalutte contre l'envase-

ment des barrages, que lesactions devant être entreprisesdurant le prochain quinquennat(2015-2019) pour venir à bout

de ce phénomène permettrontde récupérer un volume d'eaude l'ordre de 45 millions de m3.

Le dragage constitue actuel-lement la seule solution pourmener cette lutte, a ajouté M.Necib, soulignant que la problé-matique liée à l'influence négati-ve de l'envasement des bar-rages sur leurs capacités destockage était «au centre despréoccupations» de son dépar-tement.

Il a également insisté sur une«bonne coordination» entre lesdifférents secteurs (ressourcesen eau, forêts) pour conférer lemaximum d'efficacité à la luttecontre l'envasement.

Rappelant que l'Algérie, quidispose aujourd'hui de 72 bar-rages, le plus ancien ayant étéconstruit en 1972, en gérera 84à l'horizon 2016, le ministre aaffirmé que la stratégie adoptéepar son ministère, en matièred'AEP, a pour objectif de «sécu-riser le pays en matière d'eaupotable».

Il a fait part, dans ce contex-

te, de la «prochaine» exploita-tion des stations de dessale-ment d'eau de mer réaliséesdans les wilayas d'Oran et deChlef.

M. Necib, évoquant les jour-nées techniques internationalessur la lutte contre l'envasementdes barrages, a souligné qu'ilest attendu que cette rencontrepuisse favoriser des échangesutiles d'expériences entre les

techniciens algériens et leurshomologues étrangers, venusnotamment d'Italie, de Suisse etde Corée du Sud, dans l'optiquede permettre de mieux exploiternos barrages et de garantir ladurabilité de leur exploitation.

Le choix de M'sila pour abri-ter ces journées techniquess'explique par le fait que le bar-rage de Ksob, situé dans cettewilaya, fait l'objet, actuellement,

d'une importante opération dedésenvasement, a encore indi-qué Hocine Necib. Le ministredes Ressources en eau devaitpoursuivre sa visite en inspec-tant et en lançant, dans les com-munes de M'sila, Boussaâda etSidi-Aïssa, plusieurs projetsdestinés à l'alimentation en eaupotable des populations.

H.G.

Le ministre desRessources en eau,Hocine Necib, adéclaré hier à M'silaque le coût deconstruction desbarrages incluradésormais lereboisement desbassins versants afinde limiter le risqued'envasement desouvrages de retenue.

Désencrassement/Coût de réalisation des barrages

E n v i r o n n e m e n t 7Le Jour D’ALGERIE Mardi 24 juin 2014

L ' adaptation émerge aujourd'huicomme une dimension incontour-

nable de la réponse au changement cli-matique. Complémentaire à l'indispen-sable réduction des émissions de gaz àeffet de serre, ses enjeux restent cepen-dant largement méconnus.

La problématique des indicateursrenvoie à la question essentielle du suiviet de l'évaluation des processus d'adap-tation dans différents contextes. Un indi-cateur est une grandeur censée repré-senter l'état d'un système complexe etpermettre de suivre son évolution defaçon simplifiée.

Trois types de mesures sont néces-saires vis-à-vis de la problématique del'adaptation. Premièrement, une mesuredu besoin d'adaptation est utile poursavoir où et sur quoi agir. Cette évalua-tion s'appuie sur la qualification et/ou laquantification du niveau de risque cli-matique actuel et futur, qui lui-mêmedépend des niveaux de stress physiqueliés au climat et de la perception qu'ontles acteurs de leur exposition et de leurvulnérabilité. Des indicateurs de para-mètres climatiques physiques et d'expo-sition sont relativement aisés à identifier,comme la fréquence de canicules dansun endroit donné (stress physique) et lenombre de personnes exposées auxvagues de chaleur à cet endroit (exposi-tion).

En ce qui concerne la vulnérabilité, ladéfinition d'indicateurs est compliquéepar l'ambiguïté de ce concept [Klein,2009]. Les indicateurs élaborés jusqu'iciont eu tendance à se focaliser sur lesdimensions économiques et technolo-giques de la vulnérabilité, réduisantainsi sa portée [Vincent, 2007 ; Magnan,2009], alors que d'autres dimensions –sociales, institutionnelles, politiques etculturelles notamment – sont tout aussicruciales. Il est vrai que la disponibilitéde données et la définition d'indicateursfiables concernant ces derniers facteurs

font souvent défaut. Par conséquent, lamesure de la vulnérabilité dans sonensemble se révélera sans doute tou-jours inachevée tant les dimensions etsous-dimensions sont multiples et spé-cifiques en fonction des contextes.Cependant, malgré les difficultés, cer-taines tentatives de classement despays selon leur vulnérabilité existent.

Une fois la décision prise en faveurd'une action d'adaptation, il faut évidem-ment en suivre le déroulement et leseffets. Cette évaluation continue est cru-ciale entre autres pour permettre uneréponse flexible face aux incertitudesactuelles. C'est le rôle de deux autrestypes d'indicateurs qui concernent,d'une part, le processus d'adaptation et,d'autre part, les résultats des actionsadaptatives.

Comme dans d'autres domaines, parexemple la protection de l'environne-ment, la mesure du processus peut sou-vent être réalisée plus aisément que lamesure des résultats. En effet, lenombre et le type d'actions prises enfaveur de l'adaptation dans tels secteurset par tels types d'acteurs, ainsi que lebudget qui leur est consacré sont desdonnées qui sont relativement acces-sibles, même s'il n'est pas toujours évi-dent de distinguer ce qui relève vrai-ment de l'adaptation de ce qui est justi-fié par d'autres objectifs ou fait partie duprocessus «normal» de développement.Les avancées relatives à l'élaboration età l'utilisation d'indicateurs de processussont donc plus rapides que pour lesindicateurs de résultat, pourtant plusdéterminants pour savoir si les actionsd'adaptation doivent se poursuivre ouévoluer.

La mesure de l'efficacité de l'adapta-tion, axée sur les résultats, se heurte eneffet à plusieurs difficultés. Tout d'abord,si les actions peuvent engendrer deseffets immédiats et à court terme, c'estsurtout à long terme que leur «succès»

sera ou non avéré. Le succès de l'adap-tation est donc relatif à l'échelle tempo-relle à laquelle l'action est mise enœuvre et il est très difficile d'évaluer àl'avance une action censée répondre àun impact futur lui-même incertain. Demême, l'efficacité d'une initiativedépend également de l'échelle spatialeconsidérée, les effets d'une action pou-vant répondre positivement à un problè-me localisé mais le transférer ou encréer d'autres ailleurs. Si l'on peut s'ac-corder sur le fait que le succès d'unestratégie d'adaptation dépend de lafaçon dont l'action rencontre ses objec-tifs et affecte la capacité d'autresacteurs à atteindre leurs propres objec-tifs d'adaptation, il n'y a en revanche pasde consensus a priori sur le contenudes objectifs d'adaptation car ceux-cidépendent notamment de valeurs diver-gentes selon les institutions, commu-nautés et individus .

Même si toute la logique qui sous-tend l'adaptation vise une réduction dela vulnérabilité au changement clima-tique, les indicateurs d'une adaptationréussie ne peuvent s'appuyer sur uneréférence commune, à la différence dela problématique de l'atténuation duchangement climatique. Cette dernièreutilise en effet des données quantifiées,telles que l'évolution du nombre detonnes de GES émis par rapport à unréférentiel connu (même s'il y a aussid'autres indicateurs, plus spécifiquesaux contextes). Outre l'efficacité (attein-te des objectifs, si ceux-ci ont été défi-nis), plusieurs critères peuvent servir deguides à l'évaluation des résultats del'adaptation, de façon similaire à ceuxutilisés pour évaluer d'autres politiques :l'efficience (rapport coût-bénéfice desactions), l'équité (distribution des coûtset bénéfices), la légitimité et la durabilité(au sens du développement durable) del'action. Cependant, le poids accordé àces critères dépend des valeurs des

acteurs qui doivent mettre en œuvre etévaluer l'adaptation. Il ressort de cettesituation qu'une clarification du contenudes indicateurs et une harmonisation decertains principes et concepts sont sansdoute nécessaires pour servir de fonde-ment à des systèmes d'évaluation del'adaptation communs ou pouvant «dia-loguer» entre eux, à travers la diversitédes contextes. En outre, se pose laquestion cruciale mais non résolue dedéterminer du point de vue de quelsacteurs (notamment quels secteurs ougroupes sociaux) le succès peut êtreétabli. Ce succès est en effet rarementuniversel en un même lieu ou pour unediversité d'acteurs et d'activités.

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Changement climatique

Ce qu'il faudra faire pour s'y adapter

L'APN examine le projet de loi Les ressourcesbiologiques au menudes députésL'ASSEMBLÉE populaire nationale(APN) a repris hier ses travaux enséance plénière consacrée à l'examendu projet de loi relatif aux ressourcesbiologiques, a indiqué dimanche uncommuniqué de l'APN. Selon le calendrier des travaux, l'APNtiendra aujourd’hui une séance pléniè-re pour la validation de la qualité demembre de nouveaux députés et l'exa-men du projet de loi amendant etcomplétant la loi 81-07 du 27 juin 1981relative à l'apprentissage. La séancede demain sera consacrée à l'examendu projet de loi relatif au service natio-nal, tandis que la séance de jeudi seraconsacrée à l'examen du projet de loiamendant et complétant l'ordonnance20-70 du 19 février 1970 relative àl'état civil.

K. L.

Le reboisement des bassins versants désormais inclus

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Par Samiha A.

L a plage horaire de l’alimentation encette ressource vitale est appelée àêtre revue à la hausse, une fois récep-

tionné et mis en service l’ensemble des pro-jets engagées, a ajouté le ministre, à l’issued’une visite de travail et d’inspection qu’il aeffectuée dans la wilaya.

«Les habitants du Grand Blida passerontle mois sacré de ramadhan et la saison esti-vale dans de bonnes conditions, puisqu’ilsauront de l’eau courante de 6 heures dumatin à 22 heures», a souligné M. Necib, pré-cisant que cet «acquis» est réalisé grâce auxstructures mises en place, telles que le com-plexe de pompage d’eau potable qu’il a inau-guré à Beni Tamou et qui approvisionnera leGrand Blida avec 60 000 m3 par jour.

Afin d’assurer, à long terme, l’approvision-nement en eau de l’ensemble du territoire dela wilaya en la matière, le ministre a affirméque les communes de l’est de Blida bénéfi-cieront dans le cadre du prochain plan quin-quennal de développement d’un système

d’alimentation à partir du barrage deTaksebt, en passant par le réservoir deBoudouaou.

Les communes de l’ouest de la wilayabénéficieront, de leur côté, d’un projet,actuellement en cours d’étude, de transfertd’eau potable à partir du barrage deBouroumi dans la wilaya de Ain Defla, a-t-ilencore indiqué.

Lors de sa visite dans la wilaya, le ministrea inspecté un réservoir d’eau sur les hau-teurs de Bouarfa, d’une capacité de 10 000m3 et ayant atteint un taux d’avancement destravaux estimé à 85%. Après sa mise en ser-vice, cette structure permettra d’alimenter la

commune de Bouarfa et l’ouest de Blida. Il aégalement posé la première pierre d’unenouvelle station de traitement d’eau, d’unecapacité de 17 000 m3/jour, dans la commu-ne de Chiffa.

Dans la matinée, M. Necib a inauguré uneretenue collinaire dans la localité deAmroussa, commune de Bouinan, d’unecapacité de stockage de 295 000 m3, et des-tinée à l’irrigation de 90 ha de terres agri-coles. Il a aussi inspecté le projet de réhabili-tation d’une station de traitement des eauxusées, d’une capacité de 51 560 m3/jour. Leseaux épurées serviront à l’irrigation de sur-faces agricoles dans cette localité. S. A.

Le Jour D’ALGERIE R é g i o n s Mardi 24 juin 2014

Les communes de Bouarfa,Blida, Beni Tamou et OuledYaiche, constituant le GrandBlida, seront alimentées en eaupotable pendant 16 heures parjour, a annoncé dimanche leministre des Ressources en eau,Hocine Necib.

Projets

Le marché du travail dans la wilaya d’Orana enregistré, durant les cinq premiers

mois de l’année en cours, 8 326 placements,a-t-on appris lundi auprès du directeur del’agence de wilaya de l’emploi ( AWEM).

Ainsi, 7 288 placements classiques entreCDD et CDI ont été effectués au niveau desentreprises économiques dans le cadre dutravail aidé, outre 1 038 autres placementsenregistrés dans le cadre du dispositif d’aideà l’insertion professionnel (DAIP), toujourspour la période allant de janvier à fin mai del’année 2014, a indiqué à l’APS, Mohamed

Abdellah Tayeb Chehaïma. Un flux importantde demandeurs d’emploi a été repris encharge, a indiqué le même responsable qui aavancé le chiffre de 39 507 demandes d’em-ploi au niveau de la wilaya d’Oran, pour lamême période tandis que le nombre d’offresd’emploi est estimé à 10 065 postes.

Il a déploré toutefois l’existence d’unedéperdition importante de postes d’emploimalgré les offres de services de l’emploi parles entreprises.

Cette situation, a-t-il expliqué, est due aumanque de certains profils demandés sur le

marché particulièrement les métiers de bâti-ments et du tourisme.

«Nous avons accompli un travail, avec leconcours de la direction de la formation et del’enseignement professionnels de la wilaya,pour orienter les demandeurs sans qualifica-tions vers la formation qualifiante dès l’ins-cription» , a-t-il expliqué.

Le nombre de demandes d’emploi enre-gistrées en 2013 est de 88 274 contre unedemande d’emploi de 61 463 en 2012, a-t-onajouté de même source.

Lamia G.

Oran

Plus de 8 000 placements en l’espace de cinq mois

Une campagne régionale desensibilisation sur les

risques d’intoxications alimen-taires a été lancée, dimanche, àla maison de la cultureMustapha- Khalef de Saïdaciblant six wilayas de l’ouest dupays. Les animateurs de cettecampagne visiteront les wilayasde Saïda, Chlef, Mascara, Tiaret,Tissemssilt et Relizane, relevantde la direction régionale du com-merce de Saïda.

Le directeur régional du com-merce, Aissat Azzeddine, a indi-qué, lors du lancement de la

campagne, que celle-ci vise àsensibiliser les consommateurssur les risques d’intoxications ali-mentaires, notamment en pério-de estivale au cours de laquellela demande en produits péris-sables est importante.

L’intervenant a insisté sur laresponsabilité du consommateurà prendre des précautions etfaire preuve de vigilance pouréviter les intoxications alimen-taires. La première journée decette campagne, devant se pour-suivre jusqu’au 1er juillet pro-chain, a été marquée par la pré-

sentation d’actions sur la préven-tion des risques des intoxica-tions par les services de laProtection civile. Les élémentsde l’Inspection vétérinaire ontprésenté à l’assistance des expli-cations sur les sources desrisques alimentaires dont le non-respect des règles d’hygiène, dela chaîne du froid et la non-utili-sation de l’eau traitée, entreautres.

Des dépliants ont été distri-bués aux consommateurs pourles sensibiliser sur les risquesd’intoxications alimentaires, les

exhorter à éviter l’achat de pro-duits dans les réseaux informels,à vérifier les dates de productionet de péremption des marchan-dises périssables.

Une baisse sensible des casd’intoxications alimentaires a étérelevée l’année dernière, dansles six wilayas précitées, soit 392cas enregistrés contre 923 en2012, selon la direction régionaledu commerce. Le championd’Afrique en gymnastique,Benchohra Imad, natif de lawilaya de Saïda, a été honoré àcette occasion. R.R.

Saïda

Campagne de sensibilisation sur les intoxications alimentaires

Crédit R’figPrès de deuxmilliards de dinarsaccordés à GuelmaLE MONTANT total descrédits agricoles R’figaccordés durant la saisonagricole 2013-2014 auxcéréaliculteurs de la wilaya deGuelma a atteint 1,804 milliardde dinars, a-t-on apprisdimanche auprès de ladirection régionale de laBanque de l’agriculture et dudéveloppement rural (BADR). Ces crédits sans intérêts,destinés à l’acquisition desemences et de fertilisants,ont été obtenus par 2 219agriculteurs, a indiqué ledirecteur régional de cettebanque, Djamel Mansouri, quia relevé que ce montantdépasse le montant totalalloué la saison dernière à 1 695 agriculteurs (1,3 milliardDA). Le même cadre a expliqué laprogression du nombre deproducteurs bénéficiaires dece crédit par notamment, lesactions de sensibilisationmenées par la direction desservices agricoles et larégularisation du statut desterres dans le cadre dutransfert du droit dejouissance en droit deconcession. L’actuelle saison agricole aété marquée par l’ouvertured’un nouveau guichet unique,dans la commune deHammam Debagh, pour letraitement des dossiers despaysans postulant à ce créditR’fig. Un guichet qui vients’ajouter aux cinq déjàopérationnels dans lescommunes de Belkheir, deBouchegouf, d’Oued Zenati, d’Ain Mekhlouf et deTamlouka. Hani Y.

AdrarMise en servicede six éoliennes SIX ÉOLIENNES d’unepuissance unitaire de 850 KWchacune, installées dans laferme éolienne de Kabertene(Adrar) ont été mises enservice le 8 juin dernier, aannoncé dimanche la Sociétéalgérienne de production del’électricité (SPE). Une puissance de 3 MW a étéinjectée sur le réseau moyentension de distribution à cejour, a précisé dans uncommuniqué la SPE, unefiliale du groupe Sonelgaz. La société prévoit aussi lamise en service «progressive»de six autres éoliennesinstallées dans la ferme deKabertene «durant l’été 2014»,ce qui portera à 12 le nombretotal des éoliennes sur ce site,renforçant ainsi le parcnational déjà existant. La société souligne à cetteoccasion que la fermeéolienne de Kaberteneinaugure «une nouvelle ère»dans le domaine des énergiesrenouvelables. Yanis C.

Seize heures d’eau potable/jourpour Blida

Ph. :

DR

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Par Hassiba Ch.

M.Abdel Aziz est créditéde 577 995 voix, soit81,89% des suffrages

valablement exprimés, a déclaréà la presse à Nouakchott le prési-dent de la Commission électoralenationale indépendante (Céni),Abdallahi Ould Soueid Ahmed.

Il arrive loin devant le militantet candidat anti-esclavagisteBiram Ould Dah Ould Abeid, qui aobtenu 8,67% des voix (61 218suffrages).

Boidiel Ould Houmeid, candi-dat du parti El-Wiam, une forma-tion de l’opposition dite «modé-rée», se classe troisième avec4,50% des voix (31 773 suf-

frages). Il est suivi de IbrahimaMoctar Sarr, représentant la com-munauté négro-mauritanienne,qui a obtenu 4,44% (31 368 voix).

La seule femme parmi les can-didats, Lalla Mariem MintMoulaye Idriss, est en queue deliste avec 0,49% (3 434 voix). Lesbulletins blancs représentent ladifférence entre le total desscores des candidats et les suf-frages valablement exprimés.

Le taux de participation a étéde 56,46%.

Les candidats ont 48 heurespour faire des réclamations auConseil constitutionnel, qui pro-clamera les résultats définitifs.

Environ 1,3 million d’électeursétaient appelés aux urnes samedi

en Mauritanie, vaste pays déser-tique de 3,8 millions d’habitantsbordant l’océan Atlantique, richeen minerai de fer, aux eaux pois-sonneuses et qui exploite dupétrole depuis 2006.

La présidentielle a été sur-

veillée par 700 observateurs, dont200 venus de l’étranger. Ceux del’Union africaine (UA) étaient diri-gés par l’ancien Premier ministretunisien, Béji Caïd Essebsi.

H. Ch.

Le chef de l’Etat mauritanien sortant,Mohamed Ould Abdel Aziz, a obtenu plus de80% des voix à l’élection présidentielle desamedi, s’assurant une large victoire devant sesquatre adversaires, selon des résultats completsprovisoires publiés dimanche par lacommission électorale à Nouakchott.

Mauritanie/présidentielle

Le Jour D’ALGERIEM a g h r e b Mardi 24 juin 2014 11

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Ould Abdel Aziz vainqueur avec plus de 80% des voix MarocLa Banquecentrale prévoit un tauxde croissanceentre 2,5% et 3%

LE TAUX de croissance del’économie marocainedevrait se situer entre 2,5et 3% en 2014, sous l’effetd’une baisse de la valeurajoutée agricole, aannoncé la Banquecentrale (Bank Al-Maghrib,BAM) à l’issue de saréunion trimestrielle, tenuecette semaine à Rabat. Selon la Banque centrale,le rythme de progressiondes activités non agricolesdevrait s’établir autour de4% tandis que l’output gapnon agricole devraitcontinuer à évoluer à desniveaux négatifs au coursdes prochains trimestres,présageant ainsi del’absence de tensionsinflationnistes émanant dela demande. Les analystes notent queces prévisions sontconformes à cellesétablies par le Conseil dela BAM en décembre2013. Sous l’hypothèse d’unecampagne céréalière de70 millions de quintaux, laBAM avait tablait sur untaux de croissance entre2,5% à 3,5% recouvrantune amélioration duProduit intérieur brut (PIB)non agricole entre 3,5% et4,5%. Au Maroc, la croissancede l’économie dépend, engrande partie, du secteuragricole qui représenteenviron 19% du PIB etemploie environ 45% de lapopulation active. Deux institutions publiquesd’analyse économique ontégalement dressé desperspectives incertainespour l’économiemarocaine en 2014,prédisant un netfléchissement de lacroissance en raison descontreperformances dusecteur agricole dues à unimportant déficitpluviométrique. Le Haut commissariatmarocain au plan (HCP) aprédit un taux decroissance se situant à2,4% tandis que le Centremarocain de conjoncture(CMC) a révisé saprévision de croissance duPIB à 2,6% au lieu de2,7%, initialement prévu pour 2014. Pour rappel, la loi definances 2014 table sur untaux de croissance du PIBde 4,2% tandis que laBanque mondiale a prédit3,6%, l’ONU 4%, le FMI3,9% et l’assureur créditfrançais Coface 3,8%.

Ali B.

La ministre d’Etat britannique chargée del’Afghanistan, du Pakistan, du Bangladesh

et de l’Asie centrale, la baronne Warsi, a sou-ligné que le gouvernement britannique soute-nait toute avancée en faveur de l’améliorationdes droits de l’Homme au Sahara occidental,rapporte dimanche l’agence de presse sah-raouie (SPS).

Répondant vendredi dernier au nom dugouvernement à une question du lord indé-pendant John Stevens sur les efforts quemène le gouvernement britannique pour ame-ner le Maroc à respecter ses engagementsinternationaux en matière de droits del’Homme au Sahara occidental, la baronne

Warsi a rappelé que le ministre d’Etat, chargédu Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord,Hugh Robertson, avait évoqué avec les auto-rités marocaines lors de sa visite à Rabat enmars dernier «la question du respect desdroits de l’Homme dans les territoires sah-raouis occupés».

Concernant le mur marocain de sépara-tion, la baronne Warsi a indiqué que leséquipes de déminage relevant de la Missiondes Nations Unies pour l’organisation d’unréférendum au Sahara occidental (MINUR-SO), «poursuivaient leur travail en collabora-tion avec le Front Polisario et le Maroc autourde ce mur».

Lord Stevens avait déjà interpellé en marsdernier le gouvernement britannique sur sesdémarches concernant des rapports faisantétat d’«interventions violentes des forcesmarocaines le 15 février dernier contre desmanifestations pacifiques à Layoune occupéeayant fait plusieurs blessés».

Selon la même source, l’importance qu’ac-corde le Conseil des lords à la question sah-raouie «traduit l’intérêt croissant porté par laGrande-Bretagne à la cause sahraouie, notam-ment après que le même conseil eut adressérécemment plusieurs questions au gouverne-ment britannique sur le Sahara occidental». Ouali B.

Le Conseil des lords interpelle le gouvernementbritannique

Le commerce intra-régionalmaghrébin sera au centre

d’une rencontre internationale,prévue en novembre prochain àOran, a-t-on appris dimanche duprésident de la Fédération algé-rienne des consommateurs(FAC). La manifestation écono-mique a pour objectif de promou-voir les échanges commerciauxentre les pays du Maghreb arabe,a précisé Zaki Hariz, en marge ducoup d’envoi, à Oran, de la cara-vane régionale de sensibilisationcontre les intoxications alimen-taires. La rencontre se tiendra auCentre des conventions«Mohamed-Benahmed» d’Oran(CCO) et verra la participationd’industriels et responsables desinstitutions du commerce de cinqpays, à savoir l’Algérie, la Libye,le Maroc, la Mauritanie et laTunisie, a indiqué M. Hariz.

Par la même occasion, unegrande exposition sera organiséedans le but de mettre en relief la

qualité de la production locale dechaque pays, a fait savoir le prési-dent de la FAC, également secré-taire général de l’Union maghré-bine de défense du consomma-teur. Cette organisation maghré-bine, a-t-il rappelé, a été créée enjuin 2013 à Tunis (Tunisie) enapplication des recommanda-tions du Congrès arabe des asso-ciations de protection du

consommateur tenu en 2012 àOran. La Fédération algériennedes consommateurs figure parmiles organisateurs majeurs de lacaravane de sensibilisation régio-nale qui s’est élancée dans lamatinée à partir du siège de laDirection du commerce de lawilaya d’Oran en direction d’AïnTémouchent, Tlemcen,Mostaganem et Sidi Bel-Abbès.

Agrémentée par la participationde la fanfare des jeunes Scoutsmusulmans algériens (SMA), lacérémonie inaugurale a été mar-quée par une exposition de pro-duits de large consommation,d’équipements d’analyse micro-biologique et la distribution dedépliants résumant les droitsessentiels du consommateur.

Said G.

Rencontre sur le commerce intra-régional maghrébin En novembre à Oran

Droits de l’Homme au Sahara occidental

Libye Saadi Kaddafi accusé de meurtre d’un joueur de football

UN TRIBUNAL libyen dans le nord de Tripoli a déposé dimanche une plainte contre Saadi Kaddafi, undes fils de l’ancien dirigeant du pays Mouammar Kaddafi, l’accusant du meurtre d’un joueur de footballlibyen, a rapporté l’agence de presse officielle LANA. Saadi a comparu devant la justice pour la premiè-re fois depuis son extradition du Niger en mars dernier. Il était soupçonné de meurtre du footballeurlibyen Bachir Riani, selon LANA. Saadi, le troisième fils de Mouammar Kaddafi, avait joué au footballpour des clubs en Libye et à Pérouse en Italie. En outre, le bureau du procureur général devrait intenterd’autres accusations contre Saadi, dont la répression de civils lors de la révolte de 2011 et l’offre desoutien aux insurgés dans le sud de la Libye cherchant à renverser le gouvernement actuel, selon lapresse locale. Saadi Kaddafi, 40 ans, avait fui au Niger en septembre 2011, peu avant la chute du régi-me de son père, capturé puis tué par les rebelles dans sa ville natale de Syrte. En mars dernier, il a étéremis par Niamey au gouvernement libyen. R. M.

M o n d eMardi 24 juin 201412 Le Jour D’ALGERIE

Par Ali O.

L a visite du responsable amé-ricain intervient alors que lesinsurgés se sont emparés de

la localité stratégique de Tal Afar,une enclave chiite dans la provincede Ninive dans le nord-ouest del’Irak, et de son aéroport, ainsi qued’Al-Walid, le deuxième poste-fron-tière avec la Syrie à tomber entreleurs mains ces derniers jours,après celui d’Al-Qaïm. Les jiha-distes ne cessent d’engranger denouvelles conquêtes et ont égale-ment pris au cours du week endtrois villes de la province d’Al-Anbar. Cette province stratégiqueest également frontalière avec laSyrie, un pays en guerre depuistrois ans où l’État islamique en Iraket au Levant (EIIL), qui mène l’of-fensive en Irak, est déjà fortementimplanté. Son objectif est de créerun État islamique à cheval sur desterritoires entre l’Irak et la Syrie.Sur le plan diplomatique, M. Kerryeffectue une mission qui l’a menédimanche en Egypte et enJordanie, avant Bruxelles et Paris.Sa tournée porte principalementsur les efforts visant à convaincrele Premier ministre chiite, Nouri al-Maliki, de former rapidement ungouvernement d’union nationale.Les entretiens entre les deux res-ponsables ont commencé en finde matinée. Au Caire, le chef de ladiplomatie américaine a lancé unappel aux dirigeants irakiens pourqu’ils dépassent les divisionsconfessionnelles et a assuré queson pays – qui a rapatrié sestroupes fin 2011 après 8 ans d’oc-cupation – n’était «pas respon-sable» de la situation actuelle dans

le pays et ne cherchait pas à «choi-sir» un leader pour l’Irak. Selon lui,les minorités kurde et arabe sunni-te et certains parmi la communau-té chiite, dont est issu M. Maliki,ont exprimé leur désaveu de lagestion du gouvernement. M.Maliki, Premier ministre depuis2006, est accusé par ses oppo-sants de l’intérieur et de plus enplus par l’allié américain, d’avoiralimenté par sa politique «confes-sionnelle» l’offensive d’insurgéssunnites qui ont rapidement pro-gressé face à la débandade de l’ar-mée et des forces de sécurité, dontil est le chef suprême. Depuis le 9juin, les jihadistes de l’EIIL ont misla main sur Mossoul, deuxièmeville d’Irak, une grande partie de saprovince Ninive (nord), de Tikrit etd’autres secteurs des provinces deSalaheddine (nord), Diyala (est) etKirkouk (nord), et tiennent désor-mais quatre villes d’Al-Anbar,Fallouja, Al-Qaïm, Rawa et Aanaainsi que partiellement celle deRamadi. Ils avaient déjà pris il y aune semaine une grande partie deTal Afar.

Dans leur avancée depuis deux

semaines, les combattants del’EIIL ont tué sauvagement descentaines de soldats, a indiquéhier un responsable de la sécurité.

«Des centaines de soldats ontété décapités, pendus (...) àSalaheddine, Ninive, Diyala,Kirkouk et les zones où se trouventles terroristes (...) de l’EIIL», adéclaré Qassem Atta, porte-parolede M. Maliki pour les affaires desécurité.

L’Irak n’a toujours pas de cabi-net après les législatives d’avrildernier. Le bloc de M. Maliki estarrivé en tête de ce scrutin mais neparvient pas à former un gouverne-ment tant les divisions sont pro-fondes.

Jeudi, le président BarackObama a clairement signifié queseule une direction non confes-sionnelle pourrait sortir l’Irak deson épreuve actuelle, dans ce quiconstitue une autre remontrancecontre M. Maliki.

Le président américain a toute-fois annoncé l’envoi de conseillersmilitaires pour aider l’armée ira-kienne à faire face à la vaste offen-sive des insurgés mais a exclu

dans l’immédiat des frappesaériennes.

Dans une interview dimanche, ila mis en garde contre les dangersque représentait l’offensive desinsurgés sunnites en Irak pour lastabilité de la région toute entière.

«D’une manière générale, nousdevons rester vigilants. Le problè-me actuel est le fait que (les com-battants) d’EIIL déstabilisent lepays (l’Irak) mais ils peuvent aussibien déborder sur des pays alliéscomme la Jordanie», a-t-il déclaré.

Selon lui, la population localeirakienne finira par rejeter les extré-mistes sunnites «à cause de leur

violence et de leur extrémisme».La Jordanie, également fronta-

lière avec Al-Anbar, accueilleq u e l q u e600 000 réfugiés syriens sur sonterritoire, et est confrontée depuislongtemps à des questions desécurité liées à ses propres jiha-distes.

Au sud de Baghdad, 69 déte-nus ainsi que 8 hommes armés etun policier ont été tués au cours del’assaut par des insurgés d’unconvoi transportant les prison-niers, selon des sources médicaleet policière.

A. O.

Les insurgés progressent toujours

L e Pakistan était plongé hierdans un nouvel imbroglio poli-

tique avec le retour au pays mou-vementé du chef religieux populis-te Tahir-ul-Qadri, dont les autoritésont détourné le vol vers Lahoreaprès des heurts entre ses parti-sans et la police à l’aéroportd’Islamabad. La situation restait

confuse dans l’après-midi. Arrivé àLahore (est), M. Qadri refusait dedescendre de l’appareil et récla-mait la protection de l’armée,accusant le gouvernement d’avoirtué neuf de ses fidèles mardi der-nier lors d’affrontements avec lapolice. Les autorités ont justifié ledétournement de son avion pardes raisons de sécurité, la policeaffirmant que 70 de ses hommesavaient été blessés le matin à l’aé-roport d’Islamabad en repoussant,à coups de gaz lacrymogène, lesmanifestants pro-Qadri. Ce retourmet la pression sur Islamabad aumoment où l’armée mène uneoffensive militaire contre les tali-bans et Al-Qaïda dans la zone tri-bale du Waziristan du nord, qui adéjà jeté sur les routes plus de 300000 habitants. M. Qadri, 63 ans etqui vit au Canada dont il a égale-ment la nationalité, est un habituédes retours turbulents qui mettenten émoi un pays perpétuellementsous tension politique et sécuritai-re. Début 2013, il s’était faitconnaître des observateurs inter-

nationaux en organisant àIslamabad un sit-in géant qui avaitparalysé la capitale pendant plu-sieurs jours. Il y avait dénoncéavec force la corruption des partisde gouvernement et appelé à desreformes urgentes, nourrissant lessoupçons qui le disent téléguidépar l’armée pour mettre le pouvoirpolitique sous pression, avant deplier bagages avec ses partisanssans avoir obtenu satisfaction.Après un an et demi de relative dis-crétion, il avait récemment annon-cé son retour imminent auPakistan pour lancer une mysté-rieuse «révolution pacifique» visantà débarrasser le pays de la corrup-tion, de la pauvreté et des vio-lences. Avant même son arrivée, latension était très forte après lesaffrontements meurtriers qui ontopposé mardi dernier à Lahore sespartisans à la police au siège deson parti, le Mouvement du peupledu Pakistan (Pakistan AwamiTehreek, PAT). Neuf fidèles de M.Qadri avaient été tués, selon sonparti et un hôpital local. avait placé

l’aéroport d’Islamabad et ses alen-tours en alerte, déployant des sol-dats aux points d’entrée et de sor-tie et bloquant les routes adja-centes avec des conteneurs. Maisles partisans de Qadri, arrivés auxcris de «Vive Tahir-ul-Qadri» et«Révolution islamique» et armésde bâtons et de pierres, ont réussià passer ces barrages. La police arépliqué en tirant des grenadeslacrymogènes. Selon cette derniè-re, 70 policiers ont été blessésdans les heurts. Les autoritéspakistanaises ont alors demandé àla compagnie Emirates, qui assu-rait les vols Londres-Dubai-Islamabad transportant M. Qadri,de le détourner vers Lahore «pourla sécurité de l’appareil». Arrivé àLahore, M. Qadri a refusé de des-cendre de l’avion. «Le gouverne-ment a engagé des terroristes, desassassins déguisés en policiersqui nous attendent dehors», a-t-ildéclaré à la chaîne de télévisionlocale Express TV. «Je veux quel’armée pakistanaise me protège».

Les insurgés sunnites consolident leurs positions dans l'ouest irakienfrontalier de la Syrie où ils veulent établir un Etat islamique, au

moment où le secrétaire d'Etat américain John Kerry arrive au Moyen-Orient pour des consultations sur la crise irakienne.

L’armée israélienne a arrêté 37Palestiniens dans la nuit de

dimanche à hier, portant à plus de360 le nombre de personnesappréhendées en Cisjordaniedepuis l’enlèvement de trois étu-diants d’écoles religieuses juives,a-t-on appris de sources militaires.

«Au cours de la nuit, les forcesde sécurité ont arrêté 37 suspectset fouillé 80 sites, en particulier aunord-ouest de Hébron, à Beit Awa(au sud-ouest de cette ville palesti-nienne, NDLR) et à Jénine», dansle nord de la Cisjordanie occupée,a précisé à l’AFP une porte-parolemilitaire israélienne. «Depuis l’en-lèvement, près de 361 suspectsont été arrêtés, dont 250 membresdu Hamas, ainsi que 57 qui avaientété relâchés pendant l’échange deprisonniers de Gilad Shalit», a-t-elleajouté, en référence au contingent

d’un millier de prisonniers libérésen 2011 contre un soldat israéliencaptif du Hamas à Ghaza pendantcinq ans. Quatre civils palesti-niens, dont deux mineurs et unhandicapé mental, ont été tués parl’armée israélienne en Cisjordaniedepuis le lancement de l’opération«Gardien de nos frères», et un cin-quième, un homme de 20 ans, setrouvait depuis vendredi dans unétat de mort clinique, selon safamille. Le président palestinienMahmoud Abbas, qui a fermementcondamné l’enlèvement et s’estengagé à une coopération totalede ses services de sécurité pourretrouver les trois jeunes, a néan-moins dénoncé des «meurtres desang-froid». Il a également émisdes doutes sur les «preuves» del’implication du Hamas dans lerapt, qui n’a pas fait l’objet de

revendication jugée crédible. Maisle Premier ministre israélienBenjamin Netanyahu a assurédimanche disposer de «preuvesirréfutables» de l’implication dumouvement islamiste, ajoutantqu’elles seraient «bientôt renduespubliques». L’offensive israélienne,qui vise également à démantelerles infrastructures du Hamas enCisjordanie, constitue le plusimportant déploiement israéliendans ce territoire palestiniendepuis la fin de la deuxièmeIntifada en 2005. Les trois étu-diants d’écoles talmudiquessituées dans des implantationsjuives en Cisjordanie, âgés de 19ans pour l’aîné et de 16 ans pourles deux autres, ont disparu alorsqu’ils faisaient de l’auto-stop le 12juin dans le bloc de colonies duGoush Etzion.

Cisjordanie Plus de 360 Palestiniens arrêtés en 11 jours

Irak

A lors que l’ancien Premier ministre français Alain Juppé s’impo-se de plus en plus aux yeux des Français comme la nouvellepersonnalité forte de la droite, Nicolas Sarkozy toujours plebis-

cité par les militants de l’UMP mais rejeté par le reste de la populationtente coûte que coûte de jouer un rôle décisif dans le sauvetage duparti de droite en proie à de nombreux, trop nombreux, diront cer-tains, scandales. En effet, l’ex-président devrait rencontrer dans lesprochains jours son ancien ministre des Affaires étrangères pour ten-ter de trouver une solution à la situation qui menace aujourd’huil’UMP. Ainsi, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy ont eu une conversationtéléphonique sur la situation à l’UMP, qui est «en danger», «financier»et «politique», a déclaré hier le maire de Bordeaux, en annonçant aupassage qu’il rencontrerait prochainement l’ex-président pour l’évo-quer. «Nous nous sommes parlé», a déclaré Alain Juppé à des jour-nalistes, qui lui demandaient si Nicolas Sarkozy devait s’exprimer surla situation à l’UMP. «L’essentiel, c’est que l’on se soit parlé. Nousavons décidé de nous voir pour aller plus loin, un coup de téléphonene règle pas tout», a-t-il ajouté, après avoir souligné qu’il n’avait «pasde conseil à donner à Nicolas Sarkozy» alors que le député UMPPierre Lellouche notamment a appelé l’ancien chef de l’État à dire «sa vérité». «Sauver l’UMP, ce n’est pas gagné. L’UMP est en dangerbien entendu, en danger financier et en danger aussi politique avecl’accumulation des scandales», a estimé Alain Juppé, en espérantcependant qu’il ne s’agissait pas d’une «chronique d’une failliteannoncée». «Quand on voit s’accumuler les chiffres, il y a tout lieu des’interroger», a-t-il noté, en soulignant que l’audit des finances del’UMP, attendu pour juillet, allait permettre d’avoir «une photo précisede la situation actuelle». «Ce parti n’a plus aujourd’hui l’attractivité qu’ila pu avoir il y a quelques années. Il y a beaucoup à faire pour l’aiderà retrouver sa dignité», a-t-il déploré. Reste à savoir si les Françaisseront eux prêts à pardonner à un parti qui accumule les scandaleset les affaires douteuses mettant en cause ses personnalités les plusimportantes. Il n’est pas certain par ailleurs que malgré un sauvetagede l’UMP le candidat émanant de ce parti soit le mieux placé pourrécolter les votes des électeurs échaudés par un premier mandat deNicolas Sarkozy unanimement considéré comme mauvais suivi parun enchaînement très embarrassant d’affaires mettant en causel’honnêteté et la probité de hauts cadres du mouvement de droite. F. M.

Points chaudsSauvetage Par Fouzia Mahmoudi

Ph

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Pakistan

Tension et imbroglio lors du retour au pays d'un chef religieux

Par Abla Selles

L e Centre culturel françaisde Tlemcen rend homma-ge aujourd’hui au grand

bluesman malien Ali Farké Touréen projetant un documentairesur son parcours artistique. Cedocumentaire réalisé par MarcHuraux en 2002, est intitulé «AliFarka Touré, le miel n’est jamaisbon dans une seule bouche». En

effet, le parcours de cet artisteest une leçon de passion et delutte pour imposer sa vision.Chanteur, compositeur et musi-cien Ali Farka Toure est d’originemalienne, il est considérécomme l’un des principauxbluesmen et guitariste du bluesafricain, fort de sa maîtrise deplusieurs instruments musicauxcomme le njarka un instrumenttypiquement malien. Le vieux

Farka ne fréquenta pas l’école, ilpassa sa jeunesse à labourerdans les champs, puis commechauffeur de taxi et mêmecomme piroguier.

La vraie révélation a eu lieulorsqu’en 1956, le jeune Aliassiste au spectacle du GuinéenFodeba Keita. Il sait alors que savoie est indéniablement dans lamusique. Pourtant à cetteépoque, Ali est chauffeur de taxi.

Après avoir exercé la musique engroupe pendant plus de dix ans,Ali Farka Touré se lance enfindans une carrière solo. Il donnede nombreux concerts danstoute l’Afrique de l’Ouest et saconnaissance d’une dizaine delangues, lui permet d’aborder denombreux styles traditionnels.

Il fallait attendre 1976 pourqu’il sorte son premier disque,«Farka». Enregistré et produit

dans les studios de Radio Mali,ce titre est un énorme succèspour cet artiste de 37 ans.Toujours très lié à AmadouHampaté Bâ, ce dernier l’entraî-ne avec lui lors d’un voyage enFrance la même année.

A cette époque, il vit un peuen France et sort plusieursdisques sur le label Sonodisc.Mais, Ali Farka Touré n’est guèretenté de s’installer en France etretourne au Mali où il est désor-mais une vedette très sollicitée.Les années 80 se déroulent aurythme des concerts et dequelques enregistrements. Mais,sa carrière prend un tour diffé-rent lorsqu’en 1987, Ali FarkaTouré entame sa toute premièretournée européenne. EnAngleterre, il joue même lorsd’un festival au stade deWembley devant un parterre de18 000 personnes. Dans la fou-lée, il s’envole pour le reste del’Europe, pour les Etats-Unis etle Japon. L’Occident est alors enpleine vogue de la world musicet le talent d’Ali Farka Touré trou-ve une énorme audience hors del’Afrique.

A.S.

La musique n’est pas présentée seulementà l’Institut français de Tlemcen sous forme despectacles. Par contre, il y a aussi laprojection cinématographique qui peutdonner la vraie image d’un artiste. En effet,un documentaire sur le bluesman africain AliFarké Touré sera présenté aujourd’hui au seinde cet établissement culturel. Réalisé par lefrançais Marc Huraux en 2002, cedocumentaire est intitulé «Ali Farka Touré, lemiel n’est jamais bon dans une seulebouche». C’est le parcours atypique dumusicien malien qui sera présenté au publicainsi que quelques extraits de ses spectacles.

Le Jour D’ALGERIE Mardi 24 juin 2014 13

Institut français de Tlemcen

Un documentaire sur le bluesman Ali Farké Touré projeté

C u l t u r e

Quatorze étudiants sont en lice aux olym-piades du théâtre universitaire dont le

coup d’envoi a été donné dimanche à Oran. Les organisateurs de cette manifestation,

devant se poursuivre jusqu’au 27 juin cou-rant à la salle El Feth d’Oran, ont prévu 14représentations produites, mises en scène etinterprétées par les étudiants de la 1re promo-tion de Master en mise en scène théâtrale au

niveau national et de l’histoire du théâtrealgérien, a indiqué le responsable de ce pro-jet, Lakhdar Mansouri. Ces olympiadesvisent à présenter des œuvres artistiquesdes étudiants qui constituent une partie deleurs travaux de fin d’études, après uneannée et demie au département d’arts dra-matiques de l’université d’Oran, a indiqué ceresponsable. Les œuvres seront évaluées

par un jury composé de spécialistes, d’ar-tistes et de dramaturges professionnels.

Pour mettre en exergue ces œuvres artis-tiques, le département des Arts dramatiquesde l’université d’Oran envisage, dans lesannées à venir, d’aider le major de promo-tion à prendre part aux festivals de théâtre àdimensions local, national ou international.

L.F.

Olympiades du théâtre universitaire d’Oran

Quatorze étudiants en lice

La ministre déléguée chargée del’Artisanat, Mme Aïcha Tagabou, a procédé

dimanche à Bouira à l’inauguration du Salonrégional de l’artisanat traditionnel, auquelparticipent plus de 70 exposants venus de30 wilayas du pays.

Après avoir donné le coup d’envoi decette manifestation régionale, organisée parla Chambre locale de l’artisanat et desmétiers (CAM), Mme Tagabou a visité les diffé-rents stands du Salon où elle a eu un aper-çu sur la qualité des produits et œuvres arti-sanaux et bijoux exposés par des artisans deBlida, Alger, Médéa, Djelfa, Tlemcen, Adrar,Sétif et Skikda, notamment.

Plusieurs artisans couturiers, dinandiers,vanniers, tapissiers et cuisiniers, ont saisicette occasion pour exprimer à la ministreleurs préoccupations relatives notammentau développement et à la promotion de l’ar-tisanat traditionnel.

A ce propos, Mme Tagabou a réitéré lavolonté et l’engagement de l’Etat à souteniret à continuer à aider tous les artisans, afinde donner un nouveau souffle à cette activi-té. «Nous organisons ce genre de salon pourvous permettre de promouvoir et de vendrevos produits et d’échanger des expériencesentre artisans», a-t-elle souligné à l’adressed’un artisan qui demandait davantage d’aide

de l’Etat. Lors d’une cérémonie, tenue enmarge de ce Salon régional, organisé auniveau du hall et de l’esplanade de la maisonde la culture Ali-Zaâmoum de la ville, Mme Tagabou a procédé à l’attribution dedécisions d’aide au profit d’une dizaine d’ar-tisans de la wilaya de Bouira, sur le Fondsnational de promotion de l’artisanat tradition-nel (FNPAT).

Des décisions d’attribution de locaux pro-fessionnels au niveau de la maison de l’arti-sanat de Sour El-Ghozlane ont été égale-ment remises par la ministre à une dizained’artisans.

F.H.

Salon régional de l’artisanat traditionnel

Forte participation des artisans

Rendez-vousRendez-vousculturels culturels

Institut français d’AlgerJusqu’au 26 juin :

Installation vidéo «Le corpsmanquant», autour de la théma-

tique du corps.Jusqu’au 29 août :

Salon d’Été des ArtistesAlgériens

Maisons de la culture de Sidi Belabbes

Jusqu’ au 24 juin :Festival national de la

chanson raï

Galerie Dar El-Kenz Jusqu’au 24 juin :

Exposition collective d’arts plas-tiques Regards croisées II, par

les artistes Bettina Heinen-Ayach, Valentina Ghanem,Souhila Belbahar, Djahida

Houadef, Assia Abdelmoumen,Djanet Dahel, Zohra sellal, Safia

Zoulid, Meriem Aït El Hara,Feriel Kouadria et Karima

Sahraoui.

Galerie Les Ateliers Boufféed’Art

Jusqu’au 30 juin : Exposition collective d’arts plas-tiques, avec les artistes DjahidaHouadef, Mustapha Boucetta,

Amar Briki, Saïd Debladji,Adlane Djeffal, Hacen Drici,

Jaoudet Gassouma, MustaphaNedjaï et Hellal Zoubir.

Maison de la culture de Tizi Ouzou

Du 19 au 24 juin :Festival local de la poterie de

Maâtkas

Maison de la culture de Mostaganem

Du 19 au 24 juin :Festival local de l’inchad

Maison de la culture de Khenchela

Du 20 au 26 juin :Festival local de la chanson

chaouie

Pour un été animé

Du théâtre et des soirées artistiques Un riche programme d’animation culturel-

le et artistique, destiné aux jeunes maiségalement aux familles en quête de détenteet de loisirs, a été arrêté par le théâtre régio-nal de Skikda, a-t-on appris dimancheauprès de l’administration de cette structureculturelle.

Ce programme qui se poursuivra sansinterruption jusqu’à la fin août comprendnotamment, s’agissant du 4e art, pas moinsde 35 pièces montées par les théâtres régio-naux de plusieurs wilayas du pays dontSouk Ahras, Annaba, Guelma, Saïda,

Mascara, Tizi Ouzou, Oum El Bouaghi deBéjaïa, ainsi que par des coopératives cultu-relles des wilayas d’Alger, de Tébessa et deChlef.

Durant le mois de juillet, le public skikdi arendez-vous avec un programme «spécialramadhan», très diversifié avec notamment,des concerts de musique chaâbi et maloufqui verront défiler sur scène de nombreuxartistes parmi lesquels Baba Aissa, FatehRouana, Hocine Bourouba, HaceneBoulebrachene et Noureddine Benattia.

Les enfants aux besoins spécifiques et

les pensionnaires du foyer pour personnesâgées ne seront pas en reste puisqu’un pro-gramme leur a été spécialement concocté,avec des spectacles de magie, de clowns etde théâtre, pour les petits et des galas artis-tiques pour les vieilles personnes.

Les nombreuses plages de la wilaya deSkikda auront également leur lot de divertis-sement puisque plusieurs artistes animerontdes galas au bord de la grande bleue durantle mois d’août, au grand bonheur des esti-vants.

L.B.

Par Anouar M.

A vec le jeu développé faceaux Coréens, il est clair queles Verts ont des chances de

passer au deuxième tour à conditionbien sûr de bien négocier le prochainmatch qui se joue ce jeudi face à laRussie. Pour revenir au match faceaux Coréens, le coach Halilhodzic aretenu la leçon du match face auxBelges et a joué l’offensive à outran-ce en s’appuyant sur une tactiqueportée sur l’attaque, avec un 4-2-4,soit avec seulement deux joueurs aumilieu contre quatre attaquants quesont Feghouli, Djabou, Brahimi etSlimani en attaquant de pointe et quia pris la place de Soudani qui n’apas été étincelant face aux DiablesRouges tout comme ses autrescoéquipiers.

Cette stratégie a été payantepuisque les Verts ont réussi un festi-val de buts en plantant quatre bande-rilles. D’aucuns pensent que si

Halilhodzic a opéré de cette manièreface aux Belges, le résultat aurait ététout autre.

Pour ce dernier match face auxpoulains de l’Italien Fabio Capello,les hommes de Halilhodzic doiventêtre très méfiants et se dire que c’estun match capital, car une défaitecompromettrait complètement leurs

chances et les mettraient dans unesituation vraiment très difficile.

C’est pour cela qu’ils doiventl’aborder avec le plus de sérieux pos-sible et se donner à fond du débutjusqu’à la fin en se présentant avecle même état d’esprit que lors de cematch face aux Coréens.

A. M.

Equipe nationale

Les Verts attendent la RussiePar Anouar M.

M ême après la joie du premier succès des Verts face à la Coréedu Sud, le coach national, Halilhodzic, est resté sur la défensi-

ve et s’est senti obligé de répondre à certaines critiques qui, pour uneautre frange de coachs, aurait été normales, d’autant plus qu’il s’agitde critiques objectives concernant le jeu de l’équipe. Ainsi, le drivernational n’a pas raté l’occasion de diriger ses flèches vers les journa-listes, affirmant que certains d’entre eux ne seront pas contents aprèsce succès ?! Pourquoi donc se sent-il obligé de réagir de la sorte,alors que chaque entraîneur dans le monde est susceptible d’être cri-tiqué par rapport à la manière dont joue l’équipe qu’il drive ? Il estclair que Halilhodzic veut paraître comme un héros sans qui rien n’au-rait pu se faire en Algérie, alors que tout le monde sait que notre paysest une terre de football et qu’on a déjà réussi un meilleur parcoursen 1982. Le coach bosnien de l’EN n’admet pas qu’une tierce person-ne lui dicte la manière de se comporter car trop arrogant. Certes, cettetouche est visible en équipe nationale depuis son arrivée il y a troisans, mais il faut dire aussi qu’il peut se tromper et sa stratégie faceaux Belges a logiquement été critiquée par les médias et les observa-teurs qui pensent qu’il devait plutôt jouer l’offensive et ils n’ont pas eutort. A. M.

Coup-franc direct

Toujours sur la défensive !

S p o r t sLe Jour D’ALGERIE Mardi 24 juin 2014 23

Vahid Halilhodzic : «La tactiqueétait préparée, on a bien analysé lejeu coréen. Avec quelques nouveauxjoueurs frais, revanchards, on a misen place une organisation qui pouvaitgêner la Corée. Les joueurs ont appli-qué à la lettre mes consignes. On acréé pas mal de mouvement. En pre-mière période, l’Algérie a fait ungrand match de tous les côtés.

En seconde, il y a eu du relâche-ment face à une équipe bien organi-sée. On a eu quelques situationschaudes en défense mais on étaitprêts pour ça. On a bien analysé lejeu des Coréens, on les a gênés avecle jeu de Yacine Brahimi entre leslignes.

Le quatrième but est un but d’éco-le, je pense que les Brésiliens dustade ont apprécié. La force de cetteéquipe, c’est le collectif. On était tousun peu vexés après les critiquesinjustifiées qu’on a reçues après ladéfaite devant la Belgique, qui estune des meilleures équipes d’Europe

et contre qui on aurait pu faire unexploit avec un peu plus d’attention.En première période c’était un matchpresque parfait, avec de l’efficacité.On a eu comme d’habitude un passa-ge à vide, peut-être physique, peut-être mental, il faudra en parler.

On l’a vu aujourd’hui en deuxièmepériode, cette équipe est jeune etpsychologiquement elle ne supportepas la pression. Mais l’Algérie a faitun match héroïque, je félicite tous lesjoueurs. Je dédie cette victoire auxsupporteurs de l’Algérie et au peuplealgérien qui attendait ça depuis 32ans.

C’a été une victoire de l’orgueil.On va jouer un troisième match, unbarrage contre la Russie et tout estpossible. Cette équipe va grandiraprès chaque match, elle est jeune.Cette victoire après 32 ans d’attentefait beaucoup de bien.

Nous avons un challenge supplé-mentaire face à une nation comme laRussie, il faudra essayer de faire un

autre exploit pour réussir le plusgrand exploit du football algérien,passer au deuxième tour».

Hong Myung-bo (Corée duSud): «Le résultat est suffisammentéloquent, la stratégie n’est pas labonne. Mais nous devons regardervers l’avenir. On avait bien analyséleur stratégie mais le résultat est telque ça me fait dire que ce n’était pasidéal. Comme nous avons encaissébeaucoup de buts, il y a une erreurstratégique de notre part.

On n’a pas sous-estimé l’Algérie,nous savions qu’elle était très forte.Nous étions sur la défensive or ladéfense était faible, j’aurais préféréque les défenseurs soient plusstables.

Les résultats ont montré qu’ilsn’étaient pas assez concentrés. Nousferons de notre mieux jusqu’au bout,c’est la seule option qui nous reste.Nous allons poursuivre nos efforts».

Liesse populaire dans les villes d’Algérie

L a victoire des Verts face à l’équi-pe de la Corée du Sud sur le

score de 4 buts à 2, en Coupe dumonde-2014 au Brésil, a été célé-brée en fanfare par des milliers desupporters à travers les villes algé-riennes.

A Oran, Constantine, Tizi-Ouzouoù ailleurs, l’ambiance était indes-criptible. Les Algériens, en liesse,jubilaient après la victoire arrachéehaut la main par les coéquipiersd’Islam Slimani face aux Sud-Coréens. Dans la capitale del’Ouest, El Bahia, c’est l’explosion dejoie. Les youyous fusaient de tousles balcons ornés pour la plupart degigantesques drapeaux frappés auxcouleurs nationales.

Des processions de voitures,avertisseurs bloqués, ont défilé encortège à travers les rues du centre-ville d’Oran et dans les quartierspopulaires comme El Hamri, M’dinaDjedida, Seddikia, El Yasmine, HaîSabbah et dans les lointaines locali-tés de Boutlelis, Bousfer, Arzew,Bethioua.

Des essaims de jeunes, «armés»de vuvuzela, de drapeaux, de karka-bou et autres objets de la panopliedu parfait supporter, qui se vendaientcomme des petits fours, ont envahitous les coins et recoins de la ville,apportant une touche particulière àla fête.

«Les buts de Slimani, Halliche,Djabou et Brahimi nous ont comblé.C’est comme cela que nous aimonsvoir nos combattants du désert. Des

joueurs battants, offensifs et coura-geux qui savent aller droit au but»,dira Smail, portant sur ses épaulesson fils Anis. La ville de Tizi-Ouzoua vécu, elle aussi, une grande fer-veur. Des véhicules ornés de l’emblè-me national ont sillonné les quartiers,tandis que les femmes participaient àcette fête à partir des balcons. Dansl’Est algérien, villes et villages sontplongés, depuis le coup de siffletfinal de l’arbitre colombien WilmarRodan officialisant le triomphe del’Algérie sur la Corée du Sud (4-2),dans une liesse indescriptible.

Des scènes d’allégresse collecti-ve, quelquefois proches de l’hysté-rie, ont été observées dans lesartères principales (mais pas seule-ment) des villes de Constantine,Annaba, Batna, Oum El Bouaghi,Guelma ou encore Bordj Bou-Arréridj, Skikda et Mila. Dans lecentre de la ville du Vieux Rocher,comme dans les cités géantes quil’entourent, à l’image d’Ali-Mendjeli,des dizaines, puis des centaines,bientôt des milliers de jeunes et demoins jeunes ont investi la rue, dra-peau national à la main.

Clairons, vuvuzelas, pétards, feuxd’artifice, cris à pleins poumons, toutest bon pour faire le maximum debruit. Et du bruit, il y en a aussi avecles innombrables voitures pleines àcraquer défilant klaxons au vent,créant dans les places publiques, lesplacettes et les cités une ambiancede folie que d’aucuns estiment sansprécédent en Algérie.

Russie Capello: «Bien sûr que j’y crois»

«B ien sûr que je crois à la qualification», a dit le sélectionneur de laRussie, Fabio Capello, après la défaite contre la Belgique (1-0)

dimanche à Rio de Janeiro. «Bien sûr que j’y crois encore, a dit Capello enconférence de presse, attendons déjà le résultat (de Corée du Sud-Algérie, 19h00 GMT), mais nous n’aurons pas d’autre choix que de battrel’Algérie». Selon l’Italien, si son équipe a perdu dans les 5 dernièresminutes c’est parce que «nous avons joué pour gagner le match, nousavons pris un contre, c’est tout.

J’ai fait rentrer Alan Dzagoev parce que je pensais qu’on allait gagner,nous étions en train de nous créer des occasions dangereuses». Il a refu-sé d’évoquer l’arbitrage, «l’arbitre peut se tromper, je n’aime pas parler del’arbitre, nous avons commis nous-mêmes des erreurs, s’il y en a eu il fautles accepter».

Capello a rappelé qu’au premier match contre la Corée du Sud (1-1)son équipe «avait payé le prix des débutants, subi la pression du premiermatch».

Impressions... Impressions... Impressions... Impressions... Impressions...

Slimani élu homme du matchL’attaquant algérien Islam Slimani a été élu homme du match Algérie-

Corée du Sud (4-2), disputé dimanche à Porto Alegre (Brésil) pour le comp-te de la 2e journée du groupe H du Mondial-2014 au Brésil (12 juin - 13juillet). L’attaquant du Sporting Lisbonne a mis son équipe sur la voie roya-le, en ouvrant le score de fort belle manière (26e min), à la grande joie dessupporters algériens présents au stade Beira-Rio de Porto Alegre. Ce but, ôcombien précieux, sera le début d’une festival offensif des Verts qui rempor-tent ainsi une victoire attendue par tout un peuple. L’ancien baroudeur duCR Belouizdad (26 ans), qui jouait son 24e match international, a inscrit faceà la Corée du Sud son 12e but, tout en distillant une passe décisive du 3e butà son coéquipier Djabou. L’attaquant de charme (1,88 m) titularisé à la placede Hilal Soudani, a entamé sa carrière internationale il y a tout juste deuxans, le 26 mai 2012 contre le Niger.

Nordine Bouterfa, P-DGdu groupe Sonelgaz.

Après ce succès réalisé de fort belle manière face à la Corée du Sudet qui a pour mérite de rendre l’espoir à l’équipe et ses supporteurs, lecap est mis maintenant sur le dernier match face à la formation russe

qui ne sera certainement pas facile à manier, d’autant plus qu’elle espère se qualifier audeuxième tour.

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D’ALGERIELE JOUR

V o t r e q u o t i d i e n n a t i o n a l

Par Hocine C.

L’enfant prodige de YemaGouraya a été enterré hierau cimetière de Sidi

Ahmed, accompagné par des cen-taines de personnes, parmi ellesses proches, amis et artistes ainsi

que des anonymes qui ont tenu àlui rendre un dernier hommage. Sadépouille mortuaire a été exposéeau niveau du hall de la maison dela culture de 11h à 13h pour per-mettre au public de jeter un dernierregard. Abdelkader Bouhi est unchanteur qui a connu une vie très

difficile. Il était modeste maispopulaire grâce à sa chanson sen-timentale intitulée «AndelatsAndelats Thin Yevgha Wouliw»,interprétée jusqu’à présent par lanouvelle génération. Une chansontirée d’une vraie histoire d’amour. Ila chanté pour tamazight, pour lajeunesse et apporté de la joie auxcitoyens. Il était l’ami des démunis,des pauvres, des mi-sérables,disaient de lui ses amis. Il a quittéce monde sans voir son dernieralbum sortir dans les kiosques,alors qu’il est déjà fin prêt. Lechanteur était rongé par unetumeur depuis plusieurs semaines.Son répertoire compte desdizaines de ti-tres de chansons enkabyle et une douzaine d’albums.Il a commencé très jeune la chan-son en éditant sa première casset-te avec le groupe «Ayethmathen»en 1980, avec la fameuse chansonsentimentale «Aya behri N’chetwaAadid Gheftin Ayhemlegh…», puis«Zine n’tebjawiyine» (la beauté desBéjaouies), «Aka Guela l’Hal», «SidiL’mir», etc. Repose en paixAbdelkader.

H. C.

La famille artistique perdle chanteur Abdelkader Bouhi

Le chanteur Abdelkader Bouhi nous a quittés. Il est décédé dimanche àl'âge de 57 ans des suites d'une longue maladie.

Béjaïa

[email protected]

LE PROCÈS de sept terroristes présumés, impliqués dansdes assassinats, pose de bombes dans des lieux publics,rapts et viols commis depuis 1997 à Alger et ses environs, aété ajourné hier par le tribunal criminel d’Alger à la prochainesession criminelle (octobre). Le juge Raggad Mohamed adécidé de ce report en raison de l’absence de la défense del’un des accusés. Parmi les accusés figure le dénomméHocine Kobbi, à l’origine également du démantèlement d’unecellule du groupe islamique armé (GIA) à Alger, selon lesattendus contenus dans l’arrêt de renvoi. Les accusés doiventrépondre des chefs d’accusation de «constitution d’un groupeterroriste armé, de massacre avec pose de bombes dans deslieux publics, assassinats, rapts et viols», selon la même sour-ce. L’affaire remonte à 1997 lorsque l’accusé Hocine Kobbi aété chargé par le groupe terroriste sévissant à Alger de dépo-ser une bombe artisanale à la gare ferroviaire de Gué deConstantine. L’engin a explosé entre les mains de Kobbi, luicausant une cécité quasi totale. Malgré son handicap, l’accu-sé Kobbi a continué d’être un élément de soutien et d’appuipour ce groupe terroriste, se chargeant d’obtenir des rensei-gnementset de transporter des terroristes pour commettre desattentats dans plusieurs zones de la capitale. Chargé parl’émir du GIA, Rachid Abou Tourab, d’exécuter un attentat sui-cide à la ceinture explosive, Hocine Kobbi décida alors d’infor-mer les forces de sécurité sur les activités de ce groupe terro-riste. Il a également informé les forces de sécurité des cachesdes groupes terroristes, ce qui a permis l’arrestation de plu-sieurs personnes et la récupération d’armes et de munitionsde guerre.

Affaires d'assassinats, rapts et viols

Ajournementdu procès des sept terroristes

DEUX corps de deux hommes âgés de 25 et 31 ans ont étédécouverts et transférés vers les morgues, a indiqué hier un commu-niqué de la direction de la Protection civile de la wilaya d’AïnTémouchent. Le premier corps, totalement carbonisé, a été décou-vert par des agents de la SDO (ex-Sonelgaz) de Beni Saf à l’intérieurd’un poste transformateur, situé au «Plan 2» de la commune, a-t-onprécisé, ajoutant qu’il s’agit d’un malade mental. Le corps a été éva-cué vers la morgue de l’hôpital de Beni Saf. Le second cadavre a étédécouvert par des gendarmes près d’un champ, au lieudit «villageHouaoura» de la commune de Bouzedjar. Il s’agit d’un homme rési-dant dans la commune de M’said. Le corps, qui ne portait aucunetrace de violence ou de blessure, a été transféré à la morgue de l’hô-pital d’Ain Témouchent.

Aïn Témouchent

Découverte de deux corps

TROIS journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazeera ont étécondamnés hier à des peines de sept à dix ans de prison par un tri-bunal égyptien pour avoir cherché à «nuire à l’image de l’Egypte» endiffusant «de fausses nouvelles». Il s’agit de l’Egypto-CanadienMohamed Fadel Fahmy – chef du bureau d’Al-Jazeera avant que lachaîne ne soit interdite en Egypte –, et son confrère australien PeterGreste. Ils ont été condamnés à sept ans de prison. Le troisième estl’Egyptien Baher Mohamed qui a écopé de la même peine assortied’une seconde de trois ans, portant à 10 le nombre d’années qu’ildevra passer en prison. Les trois journalistes étaient détenus depuisprès de 160 jours. Ils travaillaient en Egypte sans l’accréditation obli-gatoire pour tous les médias. Neuf autres accusés dans cette affairejugés par contumace – dont trois journalistes étrangers, deuxBritanniques et une Néerlandaise – ont été condamnés à 10 ans deprison. Alors qu’ils couvraient ces événements, MM. Greste etFahmy avaient été arrêtés le 29 décembre dans une chambre d’hô-tel du Caire transformée en bureau après une descente de policedans les locaux d’Al-Jazeera. Au total, 16 Egyptiens étaient accusésd’appartenance à une «organisation terroriste» – les Frères musul-mans – et d’avoir cherché à «nuire à l’image de l’Egypte» et quatreétrangers d’avoir diffusé «de fausses nouvelles» en vue de soutenirles Frères musulmans dont est issu le président destitué MohamedMorsi. Safy T.

EgypteDe sept à dix ans de prison

pour trois journalistes d'Al-Jazeera

D es dizaines de citoyens dela commune de Boukhelifa

ont fermé hier matin le siège dela daïra de Tichy. Ils voulaientcontester la distribution, en«catimini» de 72 logementssociaux de la commune. Ils ontdénoncé le fait que les associa-tions et les élus ne soient niassociés ni informés de la com-position de la liste et son élabo-ration. Les protestataires ontexigé l’annulation de ladite liste,élaborée de manière partiale, etd’inclure les nécessiteux des vil-lages exclus de manière équi-table. Par ailleurs, les 117

familles de la cité dite Impros deSidi-Ahmed se sont rassem-blées devant le siège de lawilaya pour réclamer «leur relo-gement dans des habitationsdécentes». Ces familles sontinstallées depuis 30 ans pourcertaines, et 10 ans voire 15 anspour d’autres, et attendent tou-jours à ce qu’elles soient relo-gées rapidement, d’autant queles baraques qu’elles occupentsont des plus précaires et nonétanches. Une délégation deprotestataires devait être reçuepar le wali.

H. C.

Relogement

Des citoyens ferment le siège de ladaïra de Tichy

RamadhanCirculationdu métroet du tramwayd’Alger de 7h00à 1h30 du matin

LE MÉTRO et le tramwayd’Alger vont circuler, durant lemois de ramadhan, de 7h00 à01h30 du matin, 7 jours sur 7,a indiqué l’entreprise Métrod’Alger hier dans un communi-qué. Ces horaires seront envigueur à partir de samedi pro-chain jusqu’au deuxième jourde l’Aïd El Fitr, a précisé lamême source. Y. B.

CinémaLe réalisateur Abderrezak Hellal n'est plusLE RÉALISATEUR et auteur algérien Abderrezak Hellal est décédéà l'age de 61 ans des suites d'une crise cardiaque, a-t-on apprisauprès de l'association «Lumières». Le défunt sera inhumé aujour-d’hui dans sa ville natale à Batna. Connu pour sa participation à lavie culturelle algérienne en tant que cinéaste et auteur, AbderrezakHellal a présenté plusieurs communications sur l'histoire du ciné-ma et a pris part à plusieurs rendez-vous cinématographiques. Le défunt compte dans son palmarès cinématographique plusieursœuvres dont «La lampe magique» dans laquelle il a dénoncé lesaffres de la colonisation française en Algérie, depuis 1830 jusqu'àl'indépendance. «Meriem» est le titre de son ultime film, produitcette année. Le défunt vient juste d'achever le tournage d'un docu-mentaire sur «Hamdani Adda», sanctionnant ainsi son palmarèsartistique. Abderrezak Hellal a publié plusieurs ouvrages qui déno-tent l'intérêt qu'il accordait à l'histoire et au cinéma, dont «1830» etson dernier livre sur l'histoire du cinéma. Racim C.