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Dixième année - N° 3507 - Lundi 9 mars 2015 – Prix : 10 DA D’ALGERIE LE JOUR Votre quotidien national Dans un message adressé à l'occasion du 8 Mars Des villageois bloquent la route nationale Page 24 Fenaïa/ Béjaïa Libye, l'après-Skhirat Par Mohamed Habili L Les négociations de Skhirat au Maroc ont pris fin sur une note d'optimisme ...de Bernardino Leon, l'émissaire de l'ONU, qui en effet aura réussi le dernier jour en quelque sorte le tour de force de réunir dans une même salle les factions libyennes opposées, lors d'une séance dont tout le monde convient qu'elle était purement proto- colaire. Nul rendez-vous de pris pour un Skhirat 2, nulle déclaration commune sanc- tionnant des négociations censées avoir été fruc- tueuses, mais juste la vague promesse que les consulta- tions entre les intéressés vont se poursuivre en Libye même en vue de la formation d'un gouvernement d'union natio- nale, rien de moins. Comme ce gouvernement unitaire était l'objet même de la ren- contre, c'est à cette aune que doit être mesuré le suc- cès ou l'échec de toute l'en- treprise. Or comment pou- vait-il voir le jour quand les protagonistes ne se sont même pas parlé directe- ment, mais à travers l'émissai- re de l'ONU, qui s'est réuni avec chaque camp séparé- ment ? Le cessez-le-feu tem- poraire décrété dans le but de favoriser les négociations a été allègrement violé de part et d'autre. La section libyenne de Daech, qui pour sa part n'était tenue à rien, avait profité de la situation pour opérer une incursion sanglante dans un champ pétrolier dans le sud du pays. Suite en page 3 Bouteflika annonce l’amendement du code de la famille La Gendarmerie nationale honore la femme algérienne Journée mondiale Page 2 Ph>Mehdi B./J. A. Page 3 La cérémonie traditionnelle dédiée à la célébration de la Journée internationale de la femme tenue hier à l'hôtel El Aurassi a été une occasion pour annoncer un nouveau pas dans les réformes. Il s'agit de l'amendement du code de la famille qui date de 1984 et dont le dernier lifting a été procédé en 2005. Lire page 2 Grève dans l'enseignement Peut-on rattraper les cours perdus ? Médéa A la rencontre du Printemps (Amenzu Thafsut) Festival national de l'habit traditionnel algérien Une participation de haut niveau Page 4 Page 13

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D i x i è m e a n n é e - N ° 3 5 0 7 - L u n d i 9 m a r s 2 0 1 5 – P r i x : 1 0 D A

D’ALGERIELE JOURV o t r e q u o t i d i e n n a t i o n a l

Dans un message adressé à l'occasion du 8 Mars

Des villageoisbloquent la route

nationalePage 24

Fenaïa/ Béjaïa

Libye, l'après-Skhirat

Par Mohamed Habili

LLes négociations deSkhirat au Maroc ontpris fin sur une noted ' o p t i m i s m e . . . d e

Bernardino Leon, l'émissairede l'ONU, qui en effet auraréussi le dernier jour enquelque sorte le tour de forcede réunir dans une mêmesalle les factions libyennesopposées, lors d'une séancedont tout le monde convientqu'elle était purement proto-colaire. Nul rendez-vous depris pour un Skhirat 2, nulledéclaration commune sanc-tionnant des négociationscensées avoir été fruc-tueuses, mais juste la vaguepromesse que les consulta-tions entre les intéressés vontse poursuivre en Libye mêmeen vue de la formation d'ungouvernement d'union natio-nale, rien de moins. Commece gouvernement unitaireétait l'objet même de la ren-contre, c'est à cette auneque doit être mesuré le suc-cès ou l'échec de toute l'en-treprise. Or comment pou-vait-il voir le jour quand lesprotagonistes ne se sontmême pas parlé directe-ment, mais à travers l'émissai-re de l'ONU, qui s'est réuniavec chaque camp séparé-ment ? Le cessez-le-feu tem-poraire décrété dans le butde favoriser les négociationsa été allègrement violé depart et d'autre. La sectionlibyenne de Daech, qui poursa part n'était tenue à rien,avait profité de la situationpour opérer une incursionsanglante dans un champpétrolier dans le sud du pays.

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La cérémonie traditionnelle dédiée à la célébration de la Journée internationale de lafemme tenue hier à l'hôtel El Aurassi a été une occasion pour annoncer un nouveaupas dans les réformes. Il s'agit de l'amendement du code de la famille qui date de 1984et dont le dernier lifting a été procédé en 2005. Lire page 2

Grève dans l'enseignement

Peut-on rattraper les cours perdus ?

Médéa

A la rencontre du Printemps(Amenzu Thafsut)

Festival national de l'habit traditionnel algérien

Une participation de haut niveau

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LLee JJoouurr D’ALGERIEL ’ é v é n e m e n tJeudi 3 avril 2014 LLee JJoouurr D’ALGERIE2 L ’ é v é n e m e n tLundi 9 mars 2015

Dans un message adressé à l'occasion du 8 Mars

Par Nacera Chennafi

Dans un message lu enson nom par laministre de laSolidarité nationale,

de la Famille et de la Conditionde la femme, Mounia Meslem, enprésence du Premier ministre etd'autres membres du gouverne-ment, le président de laRépublique, Abdelaziz Bouteflikaa annoncé avoir instruit le gou-vernement à l'effet de réviser lecode de la famille sachant quecertaines organisations fémi-nines demandent carrément sonabrogation. «J'ordonne au gou-vernement de charger un comitéad hoc de la révision et duréaménagement des articlesdudit code relatifs au divorce quiprêtent à interprétation, en vued'y introduire les clarifications etprécisions nécessaires, afin decombler les insuffisances etgarantir la protection des droitsdes deux conjoints et desenfants», a annoncé le présidentBouteflika dans son message.

D'autre part, il a appelé legouvernement à prendre lesmesures adéquates aux finsnotamment, d'assurer la sensibi-lisation des femmes quant àleurs droits spécifiques, civils etpolitiques par la diffusion et l'ex-plication, à travers les différentsmédias, de l'ensemble des texteslégislatifs relatifs aux droits de lafemme pour leur permettre des'assumer dans tous lescontextes de leur vie au sein dela société. Il a également exhor-té les services concernés à«mener campagne, à travers desconférences et ateliers, contre lapersistance des us et coutumesliés au conservatisme et à l'obs-curantisme qui persistent à violerles droits de la femme, troubler

leur exercice ou entraver sonautonomisation économique etsociale».

En outre, le chef de l'Etat aannoncé qu'une nouvelle straté-gie de promotion et d'insertionde la femme sera élaborée enconcertation avec les organisa-tions féminines sur la base desenseignements tirés de la straté-gie 2010-2014 tout en réaffirmantle droit de la femme algérienne àaccéder aux postes de respon-

sabilité. Il est à rappeler que lecode de la famille a été instauréen Algérie, le 9 juin 1984, doncvingt ans après l'indépendanceet il aurait fallu attendre encorevingt ans, pour voir une nouvelleréforme du code de la famille en2005. Le président avait adopté52 amendements proposés parla commission nationale chargéede la réforme du code de lafamille. Il avait usé de son droitde légiférer par ordonnance

entre les deux sessions. Les plusimportants changements appor-tés au code de la famille concer-nent, entre autres, les articles liésau mariage et au divorce. Selonle texte amendé en 2005, l'âgedu mariage pour les femmes oupour les hommes est fixé à 19ans, l'obligation d'un contrat demariage par acte notarié avec laprésentation d'un certificat médi-cal des deux époux ainsi que lasuppression de la tutelle pour lesfemmes en tant que conditionlors du mariage et le partage dela responsabilité parentale.

La loi a soumis la polygamie àl'autorisation de ou des épouseset à l'appréciation du présidentdu tribunal territorialement com-pétent qui a pour tâche de veillerà la vérification du respect (parl'époux) de ces obligationsenvers sa ou ses précédente(s)épouse(s), auxquelles il est tenude procurer un logement décent.

S'agissant de divorce, l'amen-dement a apporté à cette loi leprincipe du droit de garde pourles deux parents. Ce droit degarde donne le droit au maintiendu domicile conjugal.

Renforcement du frontintérieur au bénéfice

de la nation Par ailleurs, le président

Bouteflika a plaidé encore unefois en faveur du renforcementdu front intérieur au bénéficeexclusif de la nation, pour faire

face à toute tentative de déstabi-lisation. A ce propos, il a ajoutéqu'il s'agit de la responsabilité del'Etat, mais aussi de toutes lesforces politiques et des citoyensauxquels il incombe de redou-bler de vigilance «qualifiant lecontexte régional» de «fortementagité». Selon le Président, cetteexigence imposait de «transcen-der les divergences, les convic-tions et les positions des uns etdes autres, car la conjonctionexige de placer les intérêts supé-rieurs du pays au-dessus detoute autre considération» en illu-sion probablement à l'agitationde l'opposition et la populationde In Salah. Dans ce contexte, ila rassuré que les réformesseront mises en œuvre avecdétermination, dans tous lesdomaines, dans le cadre d’«uneapproche qui privilégie le débat,la concertation et le dialogueentre les partenaires concernéset qui exclut toute tendance à l'in-vective, à l'offense et à la violen-ce». A cet effet, le chef de l'Etat aassuré dans ce contexte, de«garantir l'exercice de la libertéd'opinion pour peu qu'elle soitassumée de façon responsable,de favoriser la participation detous au débat sur les questionsd'intérêt national dans un climatserein et apaisé et de renforcerl'écoute et la disponibilité despouvoirs publics afin de satisfaireau mieux, les besoins essentiels»des Algériens et «leur aspirationà la quiétude». N. C.

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L a Gendarmerie nationale n'a pas manquéde célébrer la Journée mondiale de la

femme par une réception et un déjeuner enl'honneur d'une vingtaine de femmes bat-tantes et s'étant distinguées dans diversdomaines. En effet, le siège duCommandement de la Gendarmerie nationa-le a abrité, durant la journée d'hier, un événe-ment très particulier à l'occasion de laJournée mondiale de la femme, célébrée le 8Mars de chaque année. Ainsi, des femmesgendarmes ont été honorées pour l'accom-plissement rigoureux de leur mission. Lapresse également était à l'honneur : trois deses femmes ont été distinguées, NaïmaMahmoudi, responsable gérante de deuxquotidiens, «Le Jour d'Algérie» et «LesDébats», en hommage à ses efforts et sonabnégation au service du pays et de l'infor-mation, et une journaliste de l'APS, NassimaHennet, et une autre de Nahar TV IbtissemBouslama. L´allocution d’ouverture de lacérémonie a porté sur le rôle important quejoue la femme au sein des services de la gen-darmerie. Sur ce rôle, le colonel Kerroud a lule message adressé par le général-major,Ahmed Boustila, commandant de laGendarmerie nationale, de vœux et de remer-ciements aux femmes journalistes, auxfemmes gendarmes et par là même à lafemme algérienne pour leur rôle au sein de lasociété algérienne. «Je tiens à exprimer toutema confiance et mon admiration pour lesefforts consentis, chacune dans son domaineet dans sa spécialité». «Aujourd'hui, la femme

algérienne est omniprésente dans tous lessecteurs. Cela dit, la femme gendarme estparvenue à occuper des places au sein de laGendarmerie nationale qui, autrefois, étaienttrès difficiles à obtenir. La femme gendarmeest arrivée même à collaborer dans des mis-sions difficiles avec ses camaradeshommes», explique le lieutenant-colonel,Abdelhamid Kerroud. Sur ce plan, il estimportant de souligner qu'aujourd'hui des mil-liers d'Algériennes font partie du corps de laGendarmerie nationale. Un atout gagnégrâce à leur courage, mais aussi à leur déter-mination et leur fierté. Soutenant que c'est

grâce à la détermination et au professionna-lisme du personnel féminin que le défi impo-sé par la modernisation de la Gendarmerienationale a été relevé, le général-majorBoustila a affirmé avoir pris acte de ces résul-tats probants obtenus. «N'étant pas partisandes dates occasionnelles, je saisis simple-ment cette commémoration pour vous souhai-ter à toutes une bonne fête en espérant qu'en-semble nous saurons assurer la sécurité despersonnes et des biens dans les meilleuresconditions», a-t-il conclu. La cérémonie a étédédiée à toutes ces femmes en guise d’en-couragement. Louiza Ait Ramdane

La Gendarmerie nationale honore la femme algérienne

Bouteflika annonce l'amendement du code de la famille

La cérémonie traditionnelle dédiée à la célébration de la Journée internationale de la femme tenue hier à l'hôtelEl Aurassi a été une occasion pour annoncer un nouveau pas dans les réformes. Il s'agit de l'amendement du code

de la famille qui date de 1984 et dont le dernier lifting a été procédé en 2005.

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8 Mars

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3 L ’ é v é n e m e n t Lundi 9 mars 2015LLee JJoouurr D’ALGERIE

Grève dans l'enseignement

Peut-on rattraper les cours perdus ?

Libye,l'après-Skhirat

Suite de la page une

L e gouvernement deTobrouk a attendu laveille de la rencontre de

Skhirat pour nommer le généralHafter commandant en chef del'armée nationale. Ce qu'il étaitdéjà en fait, mais le geste n'enrevêt pas moins une grandesignification. A lui tout seul, il ditque le gouvernementd'Abdallah Theni, reconnu parla communauté internationale àla différence de celui de Tripoli,ne voit d'autre solution politiqueque celle qui fait de lui la seuleautorité en Libye. Aujourd'hui,dans ce pays divisé en deux,s'il existe une personnalitéayant le don d'hérisser le poildu pouvoir régnant à Tripoli,c'est bien le général Hafter. Sonélimination de la course aupouvoir dans la perspective dela réunification a toujours été leprincipal objectif des milicesislamistes qui tiennent Tripoli,et qui se sont regroupées sousle même étendard de FadjrLibya. Toutes considérationsqui laissent présager pourl'avenir immédiat un tout autredéveloppement que celui quel'ONU, mais pas seulement elle,appelle de ses vœux. C'est quedepuis quelque temps estapparu un autre protagoniste,dont tout indique qu'il va jouerun rôle de puissant catalyseur :Daech. Ce nouveau venu estune émanation autant de FadjrLibya que de l'Etat islamique enIrak et en Syrie. Sa montée enpuissance, si elle se confirme,ce qui du reste est l'hypothèsela plus probable, ne manquerapas de changer la donne enLibye. Elle rendra caduque larecherche d'une solution baséesur la fusion des deux gouver-nements, de Tobrouk et deTripoli, selon un scénario d'en-semble faisant qui pourra bienêtre une répétition de ce quis'est passé tant en Irak qu'enSyrie. Le temps perdu jusqu'àmaintenant à trouver un accordentre les deux gouvernementset les deux parlements, alorsmême que seuls ceux deTobrouk sont considéréscomme légitimes, a été mis àprofit par les djihadistes pourse souder et faire allégeance àl'Etat islamique, pour prendreforme et faire leur entrée surscène. Et le temps qui seraperdu à partir de maintenant àla recherche d'un même objec-tif tout autant irréalisable queprécédemment, c'est autant delatitude qui leur sera laisséepour devenir la principale forced'opposition au gouvernementde Tobrouk, en même tempsque la principale menace à lasécurité de toute cette partie dumonde.

M. H.

LA QUESTION DU JOUR

Par Meriem Benchaouia

La grève d'un mois duCnapeste a provoquésans nul doute delourds retards dans les

programmes scolaires. Il restede nombreuses heures à rattra-per. Enseignants et élèves vontdevoir maintenant mettre lesbouchées doubles, du fait deces débrayages, des périodesde cours avaient sauté et lesélèves des classes d'examensont les principales victimes decette situation. Ils paient, encoreune fois, une lourde facture suiteaux mouvements de protesta-tions récurrents des enseignantsqui se répercutent, à coup sûr,sur le rendement et les perfor-mances de l'élève mais aussi,sur sa santé et son moral. Eneffet, ce débrayage auquel ontappelé les syndicats del'Education, est une autre épreu-ve que subissent les élèves desclasses d'examen qui ont besoinde concentration et donc, de la

moindre fraction de secondepour se préparer aux épreuvesdécisives qui les attendent enjuin prochain. Comment se pré-parer aux BEM et au baccalau-réat dans ces conditions.Quelles mesures faut-il mettre enplace pour les combler sanspénaliser les élèves ? Ces dé-sagréments interviennent dansun environnement déjà trèsmaussade. Face à cette situationcritique, il est urgent de prévoirdes mesures efficaces pour nepas compromettre l'année sco-laire, qui n'est qu'une suitelogique d'événements malheu-reux qui ont provoqué un maras-me dans le secteur del'Education. De plus, le domainede l'Enseignement est actuelle-ment en crise et ce, depuis 2003,avec la Réforme du systèmeéducatif. L'insatisfactionconstante des travailleurs del'Education, qui est liée auxsalaires, au statut particulier etaux retraites contrebalance avecle sentiment de panique éprouvé

par les parents d'élèves àchaque fois qu'un mot d'ordreest lancé pour déclencher unmouvement de protestation. Ilfaut dire que les familles viventdans l'angoisse que l'année setermine en queue de poisson, endépit de leurs sacrifices pourque leur enfant puisse décrocherle Bac ou le BEM. Les perturba-tions que connaît le secteur del'Education sont fortement res-senties par les parents d'élèvesqui craignent que les pro-grammes pédagogiques nesoient bouclés, sans oublier lescours de rattrapage qui cham-boulent l'emploi du temps descandidats aux baccalauréat et aubrevet d'enseignement moyen.

Commentant les grèves àrépétition qui émaillent depuisdes années le déroulement del'année scolaire, la fédérationdes parents d'élèves avait esti-mé, il y a quelques jours dans uncommuniqué, que les syndicats«se concurrencent autour d'uncadavre», en l'occurrence l'Ecole

négativement impactée par cesgrèves à n'en plus finir. «Cela faitsix ans que des enfants sont prisen otages par des mouvementsde grève cycliques. Nous expri-mons notre ras-le-bol. Il esttemps de mettre un terme à cesperturbations qui ébranlent l'éco-le algérienne, qui est en danger»,avait-t-elle déploré. La seuleoption qui reste aux enseignantsest d'exploiter les heurescreuses et les week-ends pourdes séances de rattrapage. Laréduction de la durée desvacances de printemps n'est pasnon plus à exclure. Toutefois, leraccourcissement des vacances,devenu, depuis quelquesannées, une alternative pourremédier au retard accusé dansles programmes n'est pas faitpour arranger les choses, d'au-tant plus que les élèves desclasses d'examen qui ont du malà s'en sortir avec les pro-grammes trop chargés, les coursde soutien, les révisions etautres tâches journalières, ontbesoin d'une bouffée d'oxygènepour lutter contre le stress descours et examens finaux.Aujourd'hui, les spécialistes sontformels quant à l'état de démoti-vation et de désarroi, créé chezl'élève, après ces grèves quiinfluent négativement sur lesfacultés cognitives de l'appre-nant dès la reprise des cours. Anoter, l'inspecteur général duministère de l'Education affirmait,il y a quelques jours, que lesmouvements de protestationavaient fait perdre à la cohorteactuellement en terminale pasmoins de deux années. Desarguments qui, jusque-là, lais-sent de marbre les syndicats quiinsistent sur la satisfaction deleurs revendications.

M. B.

Enseignants et élèves vont devoir maintenant mettre les bouchées doubles, du fait de cesdébrayages, des périodes de cours avaient sauté et les élèves des classes d'examen sont lesprincipales victimes de cette situation. Ils paient, encore une fois, une lourde facture suiteaux mouvements de protestation récurrents des enseignants qui se répercutent, à coup sûr,

sur le rendement et les performances de l'élève mais aussi, sur sa santé et son moral.

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J.A

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L es performances des services publics duport et des douanes ont été au menu

d'une visite effectuée dimanche par desmembres de la commission des finances etdu budget de l'APN, conduite par son prési-dent, Zebbar Berrabah.

Lors d'une visite au port et à la directiondes douanes d'Alger-port, les membres de lacommission ont rencontré le président-direc-teur général de l'Entreprise portuaire d'Alger,Abdelaziz Guerrah, et le directeur desDouanes d'Alger Port, Aïssa Boudergui, quiont exposé à la commission les améliora-tions réalisées dans le traitement des mar-chandises et des navires.

Le président de la commission a indiquéque ses constats au cours de cette visite ser-viront de référence lors de l'examen de lafuture loi sur les Douanes.

Les membres de la délégation ont prisconnaissance des modalités de traitement

des marchandises saisies en visitant l'entre-pôt dédié à cet effet. M. Boudergui a indiquéque 38 opérations de vente aux enchères ontété effectuées entre 2011 et 2014, ce qui arapporté au Trésor public en valeur 980 mil-lions de dinars.

En 2014, le recouvrement en droits ettaxes de la direction des Douanes d'Algerport a été de 150 milliards DA, a-t-il ajouté.

Ce dernier a présenté aux membres de lacommission un compte rendu de l'activitédes douanes du port d'Alger, qui concilie,selon lui, «le contrôle et la facilitation».

Le corps des Douanes connaît quelquesproblèmes dans son activité car le portd'Alger est conçu pour être un port d'exporta-tion, et il n'est pas adapté pour devenir unport d'importation après l'indépendance, apar ailleurs expliqué M. Boudergui.

Selon lui, le port d'Alger traite 70% ducommerce extérieur algérien et 26 % de l'ac-

tivité des navires au niveau national. Lamême structure reste le premier port de com-merce hors hydrocarbures d'Algérie.

Il a rappelé la réorientation en 2009 du tra-fic marchandises non conteneurisées versd'autres ports du pays, celui d'Alger deve-nant de fait spécialisé dans le traitement descontainers.

Parmi les améliorations constatées auniveau du port d'Alger par la commission del'APN, il y a la réduction du nombre denavires en rade et le temps de leur traite-ment. «Le pari de la décongestion du portd'Alger est gagné», a estimé le responsabledes douanes du port. La commission desfinances et du budget de l'APN devrait dansune seconde étape, selon Zebbar Berrabah,se rendre à la gare maritime d'Alger pourfaire le point avec ses responsables sur lesconditions mises en place pour les voya-geurs. Lamine H.

Les membres de la commission finances de l'APN en visitePort d'Alger

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LLee JJoouurr D’ALGERIEJeudi 3 avril 2014 LLee JJoouurr D’ALGERIE4 Lundi 9 mars 2015 A c t u e lMédéa

Par Dalila Ziani

La population a étéconviée à partager et àparticiper à différentesmanifestations cultu-

relles (fantasia, chants etdanses, expositions de peinture,échanges de mets culinaires).Pour Boualem Belachehab, fer-vent défenseur des arts et tradi-tions populaires et conservateurdu Musée, «cet événement s'ins-crit au registre du patrimoineimmatériel de par ces pratiquesagro-culturelles dans le but de lepromouvoir dans le tourismerural». Fête millénaire célébréeautrefois dans plusieurs régionsd'Algérie, connue en Kabylie sousle nom de : «Amenzu n'tefsut» ,tradition liée a la terre et en rap-port avec le calendrier agraire,elle se caractérise par une sortiedes femmes dans les prairies ,qui se parent de leurs plus beauxhabits et bijoux. Accompagnéesdes enfants, elles se retrouventau matin et s'en vont pour ycueillir des plantes comestibles etdes fleurs ainsi elles honorent lavenue du printemps dans uneambiance joyeuse et marquent lafin de l'hiver et le retour du beautemps. Cette tradition a quasi-ment disparue de la région deMédéa, et pour renouer aveccela, «Le musée public nationaldes arts et traditions populairesde Médéa», par son départementde conservation organise depuisquelques années, des sortiesculturelles, à la rencontre du prin-temps où sont conviées nosgrand-mères, les gardiennes descoutumes ancestrales où lamémoire vivante se partage chezla population rurale de l'atlas tel-lien. La mission de l'équipe dumusée est : la collecte des infor-mations sur cette tradition et de lafaire revivre le temps de cette

journée. Avec l'entrée du prin-temps, la nature sort des rigueurset des affres de l'hiver pour ouvrirla vie sur un nouveau cycle. Lesvégétaux éclosent à nouveau, laterre se couvre d'un tapis floralbariolé, la chaleur du soleil fécon-de les graines cachées dans lesous-sol gorgé d'eau. Il est decoutume chez les berbères d'ac-cueillir le printemps avec l'étonne-ment et la joie qui marquenttoutes les naissances. Aussi,organise-t-on pour la circonstan-ce un dîner particulier «ImensiN'tefsut». C'est un moment deretrouvailles conviviales. Les villa-geois sacrifient à l'occasion descoqs fermiers, des chapons, despoulardes pour agrémenter l'in-contournable couscous aux fèves( Avissar). Le repas n'a pas decaractère rituel. La traditionconsacre, à l'accueil du prin-temps dans la matinée du pre-mier jour de la nouvelle saison,un ensemble de gestes répétésdepuis des lustres ( Amagar n'tef-sut). Les familles sortent dans lesprès pour y improviser des pique-niques, y organiser des jeux etsurtout se rouler dans l'herbe à lagloire des divinités de la nature,fort nombreuses dans la cosmo-gonie berbère. Ce geste qui scel-le la communion avec les élé-ments naturels a perdu son sensdans de nombreuses régions dupays, où la rencontre avec Tafsutest encore célébrée. On se rouledans l'herbe pour y prendre lescouleurs les parfums et lesodeurs de la terre et du tapisvégétal. Cette tradition immémo-riale, respectée aussi bien en villeque dans les campagnes consis-te en un rituel, bien huilé par lessiècles, qui débute tôt le matinpar une promenade familiale àtravers champs et prairies, aumilieu des gazouillements d'en-fants. À Constantine les familles

se rendaient à pied au Meridj(vastes champs en bordure duvieux rocher) pour déguster lamême friandise nommée Bradjarrosée de l'onctueuse l'bina,bien sûr. Les populations de Milaet ses environs se distinguaientpar la préparation d'une galetteen forme de disque solaireardent par ses rayons et doréeau jaune d'œuf, appelée «Gorsa»que seuls les enfants âgés d'unjour à huit ans ont le droit deconsommer. Les enfants jouaienten la faisant rouler sur l'herbeDans la région de Sétif et BordjBou Arréridj, les caravanes defamilles arpentent les routes etles champs avec à la main,«Tollaat rbiee» , le petit couffin ,qu'ils portent et contenant obliga-toirement un morceau de mbard-

ja , un œuf dur , une orange«sanguine», en quête d'unendroit paradisiaque pour s'ydétendre en fuyant le stress duquotidien ne serait-ce que l'espa-ce d'une journée en chantant enchœur : «Ya rbie rabaâni, koltaaam talgani , fi lehchich lawtani»,qui veut dire «oh printemps prin-tanier, chaque année tu me trou-veras dans les berges d'en bas .Par ailleurs beaucoup d'associa-tions culturelles œuvrent sansrelâche, pour conserver les tradi-tions anciennes liées à la fête duprintemps, et ce n'est pas déplai-re aux familles algériennes de dif-férentes régions qui y trouventl'occasion rêvée de communier,comme leurs lointains ancêtres,avec dame nature. D. Z.

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R.

A la rencontre du Printemps (Amenzu Thafsut) Dédié à la fête du printemps, un grand pique-nique culturel à Sidi el mahjoub (à quelques

kilomètres de Médéa) a été initié par le Musée régional des arts et traditions populairesde Médéa qui se situe dans le vieux Médéa (rue Rabelais), anciennement appelé «Dar El

émir» et restauré en 2003.

L a Journée internationale de la femme quicoïncide avec le 8 Mars de chaque année

est célébrée en grande pompe à Béjaïa.Mouvement associatif, APC, Maisons dejeunes, Maison de la culture, centres cultu-rels, organismes étatiques, syndicat, chacuna célébré cette date dédiée à la femme.Ainsi, la Maison de la culture a préparé unprogramme qui s'étale sur plusieurs jours.Une grande exposition des initiatives, tra-vaux, innovation et produits artisanaux defemmes y sont déclinés aussi bien dans lespatios du rez-de-chaussée que dans les cou-loirs et balcons du premier étage et aussidans de nombreux ateliers. Vannerie, bijouxkabyles, habits traditionnels, gâteaux, platstraditionnels, pâtes fabriquées à la main,tableaux de peinture, décoration sur la céra-mique, décoration sur le bois, tricotage, etc.,y sont exposés. Les exposantes sont venuesde plusieurs communes de la wilaya,Amizour Ath Ouartilane, Béjaïa, Tichy, Akbou,Sidi-Aïch etc.. Des galas artistiques ont étéanimés plusieurs jours durant (depuis unesemaine). Jeudi dernier, c'était le chanteurBenckeikh qui avait donné le ton avec sesbelles mélodies devant un public nombreuxet mixte. La Maison de la culture était pleine àcraquer de ce jour-là. L'exposition a été visi-tée par des centaines de personnes alors quedans la grande salle des spectacles, un beau

monde attendait le début du gala. A Akbou,l'association Ikhoulef N'Soummam pour laprotection de l'enfance a animé une conféren-ce sur la protection de l'enfant et de lafemme, l'APC d'Akfadou a initié en partenariatavec le mouvement associatif une série d'ac-tivités culturelles pour marquer cette date etrendre hommage aux femmes de la commu-ne. Une conférence sur la femme rurale a étéanimée à la Maison de jeunes d'Akfadou où aeu lieu d'autres activités telles que la poésie,des expositions de gâteaux traditionnels, etc..Au siège de l'union de wilaya (UGTA) au quar-tier Bouaouina, l'Association Afac et lesfemmes syndicats ont présenté un film sur lecombat et droit de la femme et à la fin undébat a été animé où les souffrances et lesavancées réalisées en matière des droits de lafemme ont été déclinées. L'Association desfemmes cadres de la wilaya de Béjaïa (Afac) asaisi cette occasion pour inaugurer son siègeau stade scolaire près de la cour de Béjaïa. ATazmalt, l'Association des activités de jeunesa organisé un défilé de mode, un concours degâteaux et un concours de coiffure à laMaison des jeunes de la localité, hier.L'Association Thafath de Seddouk, n'a pasoublié aussi de rendre hommage à la femmedu village. Elle a lancé un concours de gastro-nomie traditionnelle kabyle locale, un défiléde mode pour petites filles, en sus d'une

exposition des activités de la femme rurale.Pour sa part, l'Union nationale des femmesalgériennes (UNFA) a marqué cette date parune cérémonie au cours de laquelle elle ahonoré d'anciennes femmes cadres, moudja-hidate et veuves de chahids. L'AssociationLafnar d'El-Kseur a organisé une série d'activi-tés au CFPA de la commune. Une expositionsur les activités des femmes, un concours degâteaux, un défilé de mode en sus de deuxconférences, l'une sur la vie conjugale animéepar Mme Salima Aïssou: psychologue et anima-trice d'une émission sur la vie conjugale surRadio Soummam et une autre conférence surla femme et la religion, etc., le comité desfêtes de la ville de Béjaïa a organisé une visi-te aux foyers des personnes âgées de SidiOuali où des cadeaux ont été remis auxvieilles personnes, notamment les femmes.Des visites aux femmes centenaires ont étéorganisées pour recueillir leurs témoignagessur la vie et sur ce qu'elles ont enduré et vécudurant leur longue vie. Par ailleurs, «la Sûretéde wilaya a également célébré cette date parune cérémonie de remise de cadeaux auxpolicières. La cérémonie a été couronnée parune visite aux malades de l'hôpital KhellilAmrane sous le slogan une fleur pour chaquemalade». Enfin, la femme est célébrée partoutdans la wilaya. Hocine Cherfa

La femme célébrée dans tous les coins de la wilayaBéjaïa

BoumerdèsLes femmesmédaillées ensport honorées LA POPULATION féminine deBoumerdès a célébré laJournée mondiale de la femmequi coincide avec le 8 Mars dechaque année. Pour marquercet évènement, de nombreusesmanifestations, culturelle, artis-tique et sportive ont été orga-nisées au chef-lieu de wilayaBoumerdès. C'est ainsi quel'Office des établissements dela jeunesse (Odej) deBoumerdès a organisé le Salonrégional de créativité de lafemme avec la participation de8 wilayas du Centre, entreautres, Tizi Ouzou, Bouira, Aïn-Defla, Blida , Tipasa,Tlemcen etGhardaia. Des stands ont étédressés, à proximité de laDirection de ladite structure,dans lesquels sont exposésdes habillements de femmestraditionnels, de la poterie, lesarts culinaires, ainsi que les uset coutumes des régions y affé-rentes. Un concours dumeilleur plat et de gâteaux estorganisé et des cadeauxconsistant sont attribués auvainqueur , comme a tenu à lesignaler le directeur de l'Odej,Ahmed Kara. A la Maison de laculture Rachid Mimouni, le walia honoré des femmes deBoumerdès ayant représentédignement les couleurs algé-riennes aux différentes compé-titions sportives, pour ne citerque la championne d'Afriquede judo Tariket Ratiba, les ten-nismans de table deBoudouaou et aussi d'autrestravailleuses des services desécurité, des femmes gen-darmes et des femmes poli-cières. Parmi ces dernières,une inspectrice de police filled'un moudjahid, dira : «Lafemme algérienne est capabled'assumer n'importe quel postede responsabilité et défendreson pays comme l'ont prouvénos valeureuses martyres,citant Hassiba Ben Bouali,Ourida Meddad et les combat-tantes Djamila Bouhired , IghilAhris Louisa et les autres», a-t-elle indiqué, ajoutant : «Je sai-sis cette occasions pour direque la femme policière peutêtre mère comme toutes lesautres travailleuses.»Par ailleurs, l'avocate et moud-jahida, Mme Feria Karmia, enmarge de la Journée mondialede la femme, a animé, hier,une conférence sur le code dela famille . Cette réunion s'esttenue à la salle de conférencede l'ex-INH de l'universitéM'hamed Bougara deBoumerdès. Il est à rappeler que la Radiolocale de Boumerdès a consa-cré la journée d'hier à desémissions consacrées à lafemme. La retransmission endirect des manifestations quise sont tenues à la Maison dela culture et de l'Odej et aussides reportages sur la femmeparlementaire, travailleuse, lafemme dans les corps desécurité, gendarmerie et de laSûreté nationale.

A.Kichni

8 Mars

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2 Jeudi 3 avril 2014LLee JJoouurr D’ALGERIE 5Lundi 9 mars 2015E c o n o m i eCommerce

Par Samy D.

La plupart des marchan-dises ont connu unebaisse des prix l'an der-nier en dépit de la haus-

se des prix de certains produitsde large consommation, dont lapomme de terre à cause dumanque d'offre sur le marché, asouligné le ministre lors d'unpoint de presse au terme de savisite d'inspection dans la wilaya.M. Benyounès a ajouté que lahausse des prix de certains pro-duits agricoles enregistrée der-nièrement est due en particulieraux intempéries relevées dansplusieurs wilayas du pays quin'ont pas permis aux agriculteursde cueillir les récoltes et les intro-duire sur le marché, ce qui a crééune pénurie provoquant unehausse des prix qui commencent

à connaître une régression. M.Benyounès a également annon-cé que son département ministé-riel a décidé d'organiser, en col-laboration avec plusieurs ins-tances, une conférence nationa-le sur le commerce extérieur, finmars courant, pour étudier les

voies et moyens d'assurer unéquilibre du commerce extérieur,d'interdire la fuite de devises versl'étranger à travers des surfactu-rations lors de l'importation. «Leministère coopère avec unensemble d'instances sous l'égi-de de la Banque d'Algérie à la

lutte contre ce phénomène», a-t-il ajouté. Lors de sa visite dans lawilaya, M. Benyounés s'estdéclaré insatisfait du retard dansl'exploitation du laboratoire decontrôle de la qualité ouvertdepuis une année et s'est dit nonconvaincu des justifications

avancées par des cadres cen-traux du ministère sur ce retardqu'ils imputent à des réservessur la réalisation, au recrutementdes agents et à un retard dansl'acquisition d'équipements. Leministre a insisté, dans ce cadre,sur le lancement d'un avis d'ap-pel d'offres pour l'acquisitiond'équipements, et un autre appeld'offres pour l'exploitation dulaboratoire «afin d'épargner letransfert d'échantillons pour ana-lyses à la wilaya de Saïda», a-t-ildit. M. Benyounès a inaugurésept marchés de proximité dansplusieurs communes de la wilayadans le cadre d'un programmeportant sur la réalisation de 12marchés de proximité pour uneenveloppe financière de 430 mil-lions DA. Il a aussi inauguré ladeuxième tranche du grand mar-ché de la ville de Mascara qui asubi des travaux de réaménage-ment, et le nouveau siège de ladirection du commerce. Leministre a visité, en outre, desinspections du commerce dansdes daïras et une entreprise pri-vée de conservation des olivesqui a réussi à se faire une placedans le domaine de l'exportation,notamment vers l'Allemagne etl'Angleterre.

S.D./APS

Ph

/Le J

ou

r

Baisse des prix de la majorité des marchandises La majorité des marchandises a connu une baisse de prix en 2014 au niveau national, ce qui a eu un impact

positif sur l'inflation, a indiqué le ministre du Commerce, Amara Benyounès.

L e ministère du Commerce organise uneconférence nationale sur le commerce

extérieur, les 30 et 31 mars prochains à Alger.Selon un communiqué du ministère, l'organi-sation de cette conférence vise à engager undébat, le plus large possible, autour de laproblématique du commerce extérieur entretous les acteurs au vu de la place marginalequ'occupent les exportations algérienneshors hydrocarbures. Dans ce cadre des

représentants institutionnels, des opérateurséconomiques, des partenaires sociaux, desexperts, des universitaires ainsi que lesreprésentants d'institutions internationalesspécialisées prendront part au débat qui seraabrité par le Palais des nations au Club desPins. L'objectif des pouvoirs publics est d'ar-river, lors de cette rencontre élargie, «à pro-céder à un échange de points de vue sur lesactions à engager pour rationaliser et enca-

drer nos échanges commerciaux, mais, éga-lement, réfléchir sur les mesures à prendrepour améliorer la qualité et le niveau de laproduction nationale». Une démarche quidevrait permettre, selon le communiqué, de«satisfaire, d'une part, les besoins du marchédomestique et, de l'autre, améliorer l'offre etle volume des exportations hors hydrocar-bures».

S. L.

Le ministère annonce une conférence nationale le 30 marsImpulsion des exportations

L es matières premières sesont retrouvées de nouveau

sous pression la semaine derniè-re car le dollar a repris sonascension face à la plupart desdevises, un dollar fort a tendanceà saper l'appétit des acheteursmunis d'autres devises pour lesactifs libellés en dollars. Lescours du pétrole ont fini la semai-ne sur une note baissière, souf-frant de la force du dollar aprèsla publication du rapport surl'emploi aux Etats-Unis en février.A Londres, le prix du baril deBrent a fini à 59,73 dollars surl'Intercontinental Exchange(ICE), contre 62,58 dollars unesemaine plus tôt. Le prix du barilde «light sweet crude» (WTI)pour livraison en avril est montéà 49,61 dollars sur le New YorkMercantile Exchange (Nymex),contre 49,76 dollars le baril, levendredi précédent. Les prix ducafé et du sucre ont décliné,souffrant des pluies au Brésil debon augure pour les récoltes et

de la force du dollar, tandis quele cacao s'est stabilisé. La forcedu dollar a continué de plomberle sucre, le dollar ayant atteintvendredi un nouveau plus hautface à la monnaie brésilienne enplus de 10 ans. Un réal faibleface au dollar a tendance à inci-ter les producteurs brésiliens àvendre leur récolte, puisqu'ilsrecevront plus de réais pour desproduits vendus à l'extérieur endollars. A Londres, la tonne desucre blanc pour livraison en maivalait 373,80 dollars, contre370,10 dollars le vendredi précé-dent. A New York, la livre desucre brut pour livraison en maivalait 13,50 cents, contre 13,86cents sept jours auparavant.Les pluies au Brésil, plus grosproducteur de café au monde,ont continué de tirer les cours del'Arabica vers le bas, car ellessont synonymes d'une bonneproduction pour cette saison,alors que l'année dernière unesécheresse en début d'année

avait endommagé les culturescaféières dans le pays. Sur leLiffe de Londres, la tonne deRobusta pour livraison en maivalait 1 866 vendredi, contre 1 886 dollars le vendredi précé-dent. Sur le ICE Futures US deNew York, la livre d'Arabica pourlivraison en mai valait 134,45cents, contre 143,65 cents septjours auparavant. Les cours ducacao sont restés fermes, dansun marché où l'offre et la deman-de semblent s'équilibrer. ALondres, la tonne de Cacao pourlivraison en mai valait 2 037 livressterling, contre 2 011 livres ster-ling le vendredi précédent. ANew York, la tonne pour livraisonen mai valait 2 978 dollars,contre 2 984 dollars sept joursplus tôt. Les cours du blé, dumaïs et du soja se sont affaissésà Chicago, sous le poids du ren-chérissement du dollar qui favo-rise les exportations des concur-rents des agriculteurs améri-cains. La force du dollar par rap-

port à l'euro, et même par rap-port au réal brésilien, est unencouragement pour les concur-rents des Etats-Unis, leursventes et leur compétitivité. Leboisseau de blé pour mai était enbaisse plus marquée de 4,83% à4,8250 dollars, contre 5,0700dollars en fin de semaine derniè-re. Le boisseau de maïs (environ25 kg) pour livraison en mai,désormais le plus échangé, s'estéchangé à 3,8600 dollars en clô-ture vendredi, en baisse de1,84% par rapport à vendredidernier (3,9325 dollars). Le bois-seau de soja pour livraison enmai coûtait 9,8500 dollars, enbaisse de 1,72% par rapport aux10,0225 dollars de la semainedernière. L'or a chuté, plombépar un dollar porté par les pers-pectives d'une hausse des tauxd'intérêt de la Réserve fédéraleaméricaine (Fed) et le commen-cement dès lundi du programmede rachat d'actifs de la Banquecentrale européenne (BCE). Le

dollar a donc été soutenu par lesachats des investisseurs pariantsur une hausse de la devisedans les mois à venir. Dans lesillage de l'or, l'argent est tombévendredi à un minimum depuisle début du mois de janvier, à15,79 dollars l'once. Sur leLondon Bullion Market, l'onced'or a terminé à 1 175,75 dollarsvendredi, contre 1 214 dollars levendredi précédent. L'onced'argent a clôturé à 15,99 dollars,contre 16,53 dollars il y a septjours. Les prix des métaux debase échangés sur le LondonMetal Exchange (LME) ont réussià se maintenir, malgré l'essouffle-ment prévu de l'économie chinoi-se et un dollar fort. Après undébut de semaine en hausse, lescours des métaux industriels ontmontré quelques signes de fai-blesse jeudi après le discours dupremier ministre chinois, enouverture de la session annuelledu Parlement chinois.

R. E.

Les matières premières en baisseGênées par la robustesse du dollar

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H i s t o i r e6 LLee JJoouurr D’ALGERIELundi 9 mars 2015

Par Mahi Y.

Dans son secondroman, «Sierra deMuerte» (Les mon-tagnes de la mort),

l'écrivain algérien AbdelouhebAïssaoui aborde un épisode peuconnu de la colonisation françai-se en Algérie en racontant ledestin de communistes espa-gnols internés dans un camp àDjelfa dans les années 1930.

Dans ce livre en languearabe, le romancier invite le lec-teur à découvrir l'univers des pri-sonniers dans l'Algérie sous lerégime de Vichy, à travers l'his-toire du principal narrateur,Manuel, interné dans le camp d'«Aïn A'srar.

Des milliers de militants com-munistes de différentes nationali-tés européennes ont été enfer-més dans ce camps après la

défaite des Républicains lors dela guerre civile en Espagne(1936-1939), notamment lepoète espagnol Max Aub et lepenseur et homme politiquefrançais Roger Garaudy.

Ce roman qui met en scènedes prisonniers, exploités parleurs geôliers, déprimés etdéçus par la trahison de laFrance vichyste après leur défai-te en Espagne, s'ouvre sur le dia-logue entre Manuel et Pablo, uncodétenu chargé comme lui dedéblayer la neige sur la voie fer-rée de Djelfa.

Le lecteur va apprendre lorsde cet entretien l'existence de la«Sierra de Muerte», un lieu fictif

imaginé par l'auteur, et qui necessera d'occuper les pensée duhéros tout au long du roman.

En plus d'aborder les rela-tions entre les prisonniers et leshabitants de Djelfa, faites de tra-fics en tous genres, l'écrivainconfère à son roman une fortedimension philosophique et exis-tentielle.

Cette dernière est illustrée parla confrontation indirecte entreKorski, un juif polonais attiré parl'Islam et Manuel qui est athée.

Avec des monologues et desdialogues bien menés, uneattention particulière accordéeaux souffrances et aux rêves desprisonniers, un questionnement

politique et philosophique trèsprésent, Abdelouaheb Aïssaouiréussit à proposer une œuvreoriginale et une fiction inspiréepar des faits historiques des plusréussis.

Avec ce roman historique,l'auteur se distingue des thèmesabordés par les autres écrivainsde sa génération.

Auteur remarqué sur la scènelittéraire algérienne,Abdelouaheb Aïssaoui avait rem-porté en 2012 le «Prix Ali-Maâchipour les jeunes créateurs» pour«Cinéma Jacob» son précédentroman.

M. Y./APS

Immersion dans les camps coloniaux de Djelfa«Sierra de Muerte», un roman de Abdelouheb Aïssaoui

Ph

/DR

D rifa Hassani Ben M'hidi, sœur du martyrLarbi Ben M'hidi a appelé jeudi à Alger la

France à «reconnaître ses crimes de guerreet à présenter ses excuses à l'Algérie».

Dans une déclaration à l'APS lors de lacélébration par le Musée du moudjahid du58e anniversaire de la mort de cette grandefigure de la révolution, Mme Ben M'hidi qui ainsisté sur «la reconnaissance par la Francede ses crimes de guerre commis contre lesAlgériens», a appelé la France à «présenterses excuses à l'Algérie» ajoutant que lesAlgériens «ne pardonneront jamais à laFrance tant qu'elle ne présentera pas sesexcuses». Mme Ben M'hidi s'est dit toutefoiscontre le «principe d'indemnisation», souli-gnant en revanche que si l'indemnisationétait dans l'intérêt de l'Etat algérien elle ne s'yopposerait pas. Elle a indiqué dans lemême contexte que «l'Histoire doit être écritepar des Algériens car si cette écriture estl'œuvre de Français, elle serait sans doutefausse. L'ennemi n'écrira jamais l'Histoire cor-rectement», a-t-elle souligné.

Mme Ben M'hidi a appelé par ailleurs à laréhabilitation «morale et matérielle» de tousles martyrs en vue de préserver «la dignitédes Algériens», a-t-elle soutenu. Evoquant le

parcours de son frère, Mme Ben M'hidi a rap-pelé que ce dernier était un nationalisteavéré ayant adhéré très jeune au mouvementnational.

Elle a rappelé à cette occasion la ren-contre dans la maison familiale àConstantine entre son frère et MohamedBoudiaf, ajoutant que Larbi, de par sa per-ception de visionnaire, était convaincu de lalutte armée pour le recouvrement de la liber-té. Né en 1923 au douar Kouahi (Ain M'lila),Larbi Ben M'hidi adhè-re en 1940 au Parti dupeuple algérien (PPA),puis participe en 1947à la création del'Organisation spéciale(OS) avant d'être dési-gné, en 1952, respon-sable politico-militairede l'Oranie.Concernant la polé-mique suscitée par lesFrançais sur sa mort,l'enseignant d'HistoireBachir Madani a indi-qué que la thèse dusuicide n'était qu'un

mensonge, chose qui a été confirmée par legénéral de l'armée française PaulAussaresses.

Il a rappelé que Larbi Ben M'hidi a étéarrêté par les parachutistes français le 23février 1957 après avoir participé aux pre-mières opérations de la bataille d'Alger avantqu'il ne soit torturé puis assassiné sur ordredu général Aussaresses dans la nuit du 3 au4 mars 1957.

Ouali Y.

Invitée à présenter ses excuses à l’Algérie

La sœur de Larbi Ben M'hidi appelle la France à reconnaître ses crimes

Dans ce livre en langue arabe, le romancier invite le lecteur à découvrir l'univers des prisonniers dans l'Algériesous le régime de Vichy, à travers l'histoire du principal narrateur, Manuel, interné dans le camp d'«Aïn A'srar». Desmilliers de militants communistes de différentes nationalités européennes ont été enfermés dans ce camps après ladéfaite des républicains lors de la guerre civile en Espagne (1936-1939), notamment le poète espagnol Max Aub et

le penseur et homme politique français Roger Garaudy.

Commémoration L'unité du pays et dupeuple «était l'un desobjectifs de la Révolution»LES MOUDJAHIDINE qui sontintervenus au cours d'uneconférence historique organi-sée jeudi à Batna à l'occasionde la commémoration du 18e

anniversaire du décès dumoudjahid Hadj-Lakhdar, ontaffirmé que l'unité du pays etdu peuple était «l'un des objec-tifs de la Révolution». L'Algériea chèrement arraché sa libertéau prix d'un million et demi demartyrs, c'est pourquoi lesgénérations de l'indépendancedoivent prendre exemple surtoutes celles et tous ceux quise sont sacrifiés et œuvrer àpréserver le pays, ont soulignéles intervenants. «Les jeunessont tenus de s'armer de lascience et de l'abnégation autravail pour servir leur nationcomme l'ont fait, hier, les valeu-reux martyrs», a indiqué lesecrétaire de wilaya del'Organisation des nationale desmoudjahidine, Messaoud Abid,au cours de cette conférenceorganisée à la faculté dessciences sociales, humaines etislamiques. De son côté, le rec-teur de l'université de Batna, leDr Tahar Benabid, a relevé quele but de la commémoration deces évènements est de«prendre pour modèle l'actionet les valeurs portées par ceuxqui avaient consenti le sacrificesuprême pour la liberté et lasouveraineté de l'Algérie». Laconférence, tenue en présencede nombreux étudiants, a étémarquée par l'appel qui leur aété lancé pour qu'ils mènentdes travaux de recherche sur lavie et le parcours des chouha-da de la glorieuse Révolution.Mohamed-Tahar Abidi, aliasHadj-Lakhdar est décédé enfévrier 1998 à l'âge de 82 ans. Ilavait pris part à la réuniontenue à Dechrat Ouled Moussa,sous la direction de MostefaBenboulaïd, dans la nuit du 31octobre au 1er novembre 1954. Ila également participé, avant deprendre le commandement dela Wilaya I historique, à l'at-taque téméraire de la casernede l'armée française, au cœurde Batna. La célébration de lamort de ce moudjahid dont lenom est porté par l'universitéde Batna a été organisée parles associations Hadj-Lakhdaret de Promotion de la jeunesse,avec le concours de l'universi-té. Yanis F.

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Par Salim O.

I ntervenant lors d’une jour-née d’étude sur la sécuritédans le bâtiment organisée

par le conseil local de l’Ordredes architectes en collaborationavec la direction locale de laProtection civile, Lila Bouterfa,présidente du conseil, a insistésur la nécessité de mettre à ladisposition de l’ensemble desintervenants dans le secteur dubâtiment, les normes et règle-ments régissant la sécurité desédifices. Il est également impor-tant, a-t-elle ajouté, d’«agir pourune meilleure compréhensiondes textes en vigueur, en pre-nant en considération l’expé-rience et le vécu sur le terrain ducorps de la Protection civile,pour leur prise en compte dansl’élaboration des projetsd’études par les architectes».

Saadi Ait Chikh, architecte, arelevé qu’avec l’ambitieux pro-gramme national de construc-tion d’édifices publics et d’habi-tations, il est impératif de réflé-chir à concevoir un cadre bâti

de qualité répondant auxnormes sécuritaires. «Les archi-tectes travaillent selon une loiqui date de 1976 et qui nerépond plus aux exigences desécurité actuelles», a-t-il obser-vé. La nécessité d’intégrer levolet sécurité dans le cursusuniversitaire de l’architecte ainsique la création de bureauxd’études spécialisés dans cedomaine pour épauler les archi-tectes dans leur mission ont étéaussi mis en exergue par plu-sieurs participants à cette jour-née qui a regroupé des archi-

tectes de plusieurs wilayas ducentre dont M’sila, Sétif, Alger etBordj Bou Arreridj. Le directeurde la Protection civile, le colonelMohamedi Brahim, a indiqué,pour sa part, que les architectesdoivent avoir les mêmes don-nées de travail que celles appli-quées par la Protection civile etêtre en harmonie avec les loisqui sont actualisées, ce qui évi-tera des retards dans la réalisa-tion des projets.

«L’avis favorable pour cer-tains dossiers est retardé pourdes besoins d’application de la

réglementation, car quandcelle-ci n’est pas respectée, etque le projet est en cours deréalisation, le maître de l’ouvra-ge sera contraint de faire desmodifications coûteuses», a-t-ilobservé. A la fin des travaux, lesparticipants ont souhaité lamise en place, par les pouvoirspublics, de comités de contrôledes dispositifs de préventiondes risques et le maintien desdispositifs de sécurité mis enplace dans les édifices déjà réa-lisés.

S.O.

LLee JJoouurr D’ALGERIE R é g i o n s Lundi 9 mars 2015 9

Tizi-Ouzou

La création du guichet unique dans lescommunes, notamment au Sud du

pays, centralisant les opérations de dépôt etretrait de documents officiels, «vise le rap-prochement de l’administration du citoyen etl’amélioration du service public», a affirmé àDjanet (Illizi), le directeur général de lamodernisation, de la documentation et desarchives au ministère de l’Intérieur et desCollectivités locales, Abderazzak Henni.

«Le citoyen peut, à la faveur de ce gui-chet unique, se faire délivrer les documentsofficiels, dont la carte d’identité nationale, lepasseport et la carte grise, au niveau desdifférentes communes, notamment dans lesrégions du Sud du pays», a indiqué M.

Henni, lors d’une journée d’étude consa-crée à la modernisation de l’administration.S’agissant de l’archivage de l’état civil, leresponsable a fait part de l’ouverture d’uncentre spécial pour cette action, en vue desécuriser et préserver les registres, avant demettre l’accent, au regard du déficit en per-sonnel d’encadrement soulevé par certainsprésidents d’Assemblées populaires com-munales, sur l’importance de la formationdes cadres pour être au diapason desmutations de modernisation que connaîtl’administration.

Dans son intervention, le chef de l’exécu-tif de la wilaya d’Illizi, Ali Madoui, a fait étatd’un projet de création d’un centre de for-

mation des personnels de l’administrationde la wilaya d’Illizi, après obtention de l’avaldu ministère des Finances. Mettant à profitcette visite dans la wilaya d’Illizi, le directeurgénéral de la modernisation, de la docu-mentation et des archives au ministère del’Intérieur et des Collectivités locales, a ins-pecté le projet du nouveau siège de la daïrade Djanet, dont les travaux sont très avan-cés, avant de se rendre dans la communede Bordj El-Haouès (150 km de Djanet), oùil a lancé le service du guichet unique, enattendant la généralisation de l’opérationaux autres communes de la wilaya d’Illizi.

N.T./APS

Mise en place du guichet unique

Guelma

Inauguration d’une stèle à la mémoire des 365 martyrs

Plaidoyer pour les normes de sécurité dans le bâtiment

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Pour rapprocher l’administration du citoyen à Illizi

Une stèle érigée à la mémoi-re des 365 martyrs tombés

au cours de la bataille deBesbassa, a été inauguréesamedi au cimetière de cettepetite localité relevant de lacommune de Dahouara(Guelma), à l’occasion de lacommémoration de son 59e

anniversaire. L’inauguration aété présidée par les autoritéslocales civiles et militaires, enprésence de moudjahidine,d’enfants de chouhada et denombreux citoyens dont des

étudiants et des jeunes scouts.La stèle portant les noms desmartyrs, parmi lesquels desenfants et des femmes, a étédévoilée au cours d’un momentde grande émotion, certainshabitants de la région se souve-nant encore que l’armée françai-se avait massacré des tribusentières, dont les famillesKhelaïfia et Hedahdia. Cetteaction pour la mémoire s’inscritdans le cadre d’un vaste pro-gramme de réhabilitation de dif-férents sites de cette région

située à 65 km de Guelma oùl’an dernier des travaux de res-tauration du cimetière des chou-hada ont eu lieu, ainsi que l’in-humation des restes de 20 mar-tyrs. Le secrétaire du bureau dewilaya de l’Organisation natio-nale des moudjahidine (ONM),Messaoud Rekik, a soulignédans une allocution prononcéeà cette occasion, que la bataillede Besbassa s’est déroulée les5 et 6 mars 1956. Parmi lesmartyrs dont le nombre équi-vaut aux jours de l’année, figu-

rent 4 bébés, 8 enfants et 8femmes, a rappelé M. Rekik,soulignant que ce fut «l’un desplus horribles massacres com-mis par le colonialisme». Lacérémonie commémorative aété suivie par l’inspection deplusieurs projets de développe-ment lancés dans cette commu-ne enclavée, notamment le rac-cordement au réseau de gaznaturel de plusieurs centresd’habitation relevant des com-munes de Dahouara et d’OuedCheham. F.J.

Des architectes ontplaidé à Tizi-Ouzou,

en faveur de lavulgarisation des

normes de sécuritédans les bâtiments.

Salon régional de l’artisanatet des métiers Plus de 50 femmesexposent à Skikda UN SALON régional intitulé «Lafemme et les métiers» a étéouvert, au centre culturel Aïssat-Idir de Skikda, à l’initiative de lachambre de l’artisanat et desmétiers, offrant l’occasion à plusde 50 artisanes d’exposer leursavoir-faire. L’exposition qui sepoursuivra jusqu’au 11 marsprochain regroupe des femmesartisanes des wilayas de Skikda,d’Annaba, de Souk Ahras, d’El-Tarf et de Guelma. L’initiative permet aussi à cesfemmes de se rencontrer,d’échanger leurs expériences etd’envisager, avec le concours dela chambre de l’artisanat et desmétiers, de trouver un marchépour écouler leurs produits. Lepavillon réservé à Mme YaminaAyache, d’El Harrouch (Skikda),une artisane devenue orfèvre enmatière de tapis, attire un nombreconsidérable de visiteurs, curieuxde découvrir ses procédés defabrication. Mme Ayache expliquequ’elle tient son savoir-faire de samère, depuis sa tendre enfance.Le stand de Mlle Rafiaa Bekhlili,jeune artisane de 25 ans, aégalement accueilli de nombreuxvisiteurs, souvent subjugués parla qualité des objets en poterie,en maroquinerie, dont des sacs àmain, et d’autres petitesmerveilles exposées.

M.S.

Céréaliculture Plus de 1 600 hectaresemblavés à Ghardaïa UNE SUPERFICIE de 1 650hectares a été emblavée, dans lecadre de la céréaliculture souspivot, à travers la wilaya deGhardaïa, pour l’actuelle saisonagricole (2014-2015), a-t-onappris hier auprès de la directionlocale des services agricoles(DSA). Cette superficie, engrande partie localisée dans lesrégions sud de la wilaya, El-Menea et Hassi-Lefhal, serépartissent en 1 550 ha réservésau blé tendre et 100 ha à l’orge, aprécisé le chef de cellule du plande développement agricole à laDSA, Khaled Djebrit.En comparaison avec la saisonagricole précédente, lesemblavements de céréales dansla wilaya de Ghardaïa ontdiminué, suite au retardenregistré dans la récolte de laproduction automnale de maïs engrain, cultivé en assolementaprès la moisson de blé au débutde juillet, a expliqué M. Djebrit,ajoutant que ce retard de récoltede maïs est causé par lechangement climatique dans larégion. «Le maïs en grain ne peutêtre récolté que si le tauxd’humidité avoisine les 17°», a-t-ilfait savoir. Pour assurer le bon déroulementde cette campagne, quelque 4 146 quintaux sols ont été mis àla disposition des céréaliculteurs,en plus de la mobilisation dematériels agricoles nécessaires,selon le même responsable.

R.R.

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Par Maya F. / agence

L e gouvernement libyenreconnu par la commu-nauté internationale a

demandé l’autorisation d’ac-quérir 150 chars, une vingtained’avions de chasse, sept hélico-ptères de combat, plusieurs mil-liers de fusils et des munitionspour combattre les milicesarmées, mais réclame égale-ment la levée totale de l’embar-go. En raison des doutesconcernant la composition del’armée, le comité des sanctionsredoute «le transfert de matérielà des acteurs non-étatiques».«Bien que la menace que repré-sentent les mouvements terro-ristes de Libye pose un problè-me majeur aux autorités, lecomité craint que ce matériel nesoit utilisé contre des zones etdes installations sous le contrô-le de milices rivales qui ne sontpas des groupes terroristes»,écrivent les experts dans unelettre adressée au Conseil desécurité. Selon l’ambassadeurlibyen à l’ONU IbrahimDabbashi, qui intervenait devantle Conseil, le gouvernementinternationalement reconnu aprésenté une nouvelle deman-de d’exemption à cet embargo.Il s’agit, a-t-il précisé, de «renfor-cer la capacité de l’armée del’air libyenne de surveiller le ter-ritoire et les frontières du paysafin d’empêcher les terroristesd’atteindre les champs et lesinstallations pétrolifères». Il afait valoir que le gouvernementavait renforcé les contrôles afind’éviter tout détournement de

ces armes. «Nous verrons dansles prochains jours si lesmembres de ce Conseil ont vrai-ment le souci de la sécurité etde la stabilité de la Libye et detoute la région», a déclaré l’am-bassadeur libyen devant leConseil. Pour l’ambassadeurlibyen, «la lutte contre le terroris-me ne doit pas être l’otage dudialogue politique» mais lesdeux doivent être «menées enparallèle». «On ne peut pasempêcher le gouvernement dese procurer les armes et équipe-ments militaires nécessairespour renforcer l’armée et enmême temps critiquer ce mêmegouvernement pour ne pas êtrecapable d’assurer la sécurité,

de contrôler les frontières et deprévenir le prolifération desarmes», a-t-il encore souligné.Livrée aux milices, la Libye estdirigée par deux Parlements etdeux gouvernements rivaux,l’un proche de Fajr Libya quicontrôle la capitale Tripoli, etl’autre reconnu par la commu-nauté internationale qui siège àTobrouk (est).

Plusieurs étrangerssont portés disparus

Plusieurs étrangers, dont unTchèque et un Autrichien, sontportés disparus depuis l’attaquecette semaine du champ pétroli-fère d’Al Ghani en Libye par un

groupe armé, a déclaré le minis-tère tchèque des Affaires étran-gères. Les forces de sécuritélibyennes ont dit vendredi avoirrepris le contrôle du champpétrolifère. «Il y avait un Tchèquesur les lieux, on est sans nou-velles de lui depuis», a dit leministère. «Avec lui se trouvaientaussi un Autrichien ainsi que desressortissants de pays tiers», aajouté le ministère. Depuis plu-sieurs semaines, la Libye est lethéâtre d’une série d’attaquesrevendiquées ou attribuées augroupe de l’organisation auto-proclamée Etat islamique(EI/Daech), qui contrôle despans entiers de territoire en Syrieet en Irak. M.F. / agence

Les experts de l’Onu chargés de veiller au respect des sanctions internationales craignentque les armes réclamées par les autorités libyennes ne tombent entre d’autres mains si le

Conseil de sécurité donne son feu vert à de telles livraisons.

Libye/Destinées à l’armée

LLee JJoouurr D’ALGERIE M a g h r e b Lundi 9 mars 2015 11

Craintes que les armes n’atterrissententre les mains des milices

Les relations historiques entre la Tunisieet les Etats-Unis et les moyens de les

développer encore plus ont été au coeurd’un entretien, au Palais de Carthage, entrele président de la République, Béji CaidEssebsi, et l’ancienne secrétaire d’Etataméricaine, Madeleine Albright.

La Tunisie, qui «compte en premier lieusur ses propres capacités», œuvre à renfor-cer le partenariat avec les pays amis,comme les Etats-Unis, a, à cette occasion,indiqué Béji Caid Essebsi, dont les propossont rapportés par un communiqué depresse de la Présidence.

Le chef de l’Etat a également soulignél’intérêt qu’il y a de diversifier les projetsmixtes à valeur ajoutée et rentabilité élevée.Il a salué le discours de soutien de BarackObama à l’adresse du peuple tunisien, lorsde l’ouverture des travaux de la Conférenceinternationale sur l’investissement et l’entre-preneuriat, qui était riche en «signaux posi-tifs». Dans une déclaration aux médias à l’is-sue de l’entretien, Madeleine Albright s’estréjouie de la volonté du président Béji Caid

Essebsi d’accompagner le processus detransition politique et institutionnelle enTunisie par la réussite économique et dudéveloppement. L’ancienne secrétaired’Etat américaine qui a pris part à Tunis, auxtravaux de la Conférence internationale surl’investissement et l’entrepreneuriat, est parailleurs, présidente du conseil d’administra-tion du National Democratic Institute (NDI)et de l’initiative «Partenariat pour un départmeilleur». La conférence sur l’investisse-ment et l’entrepreneuriat a été organiséepar le département d’Etat américain, la

chambre tuniso-américaine de commerceet le PNB-NAPEO, initiative pour le dévelop-pement des opportunités économiquesentre l’Afrique du Nord et les Etats-Unis. Yont pris part quelque 300 participants inter-nationaux du monde des affaires, de lasociété civile et des gouvernements.

La conférence s’est tenue dans le cadred’une mission commerciale et d’investisse-ment menée, en Tunisie, du 4 au 7 mars2015. La mission composée de 24 chefsd’entreprises américaines s’était rendue, du1er au 3 mars 2015, en Algérie.

Développer les relations tuniso-américainesTunisie/ Entretien Caid Essebsi-Albright

Ouverture d’une enquête suite à des menacescontre Nessma TV

LE MINISTÈRE public près le tribunal de première instance de Tunis a décidé d’ouvrirune enquête au sujet d’un article publié sur Internet. L’article en question évoque desmenaces de faire exploser la chaîne de télévision privée «Nessma». Le porte-parole duministère public, Sofiène Selliti, a précisé qu’à la suite de la publication sur Internet d’unarticle intitulé «Daech menace de faire exploser Nessma TV», le parquet a décidé d’ouvrirune enquête à ce sujet.

Mondji O./ agence

Sahara occidental L’UNFS rendhommage au rôle dela femme dans lalutte pour la libertéL’UNION nationale des femmessahraouies (UNFS) a salué le rôlehistorique joué par les femmessahraouies dans la lutte dessahraouis pour la libération etl’indépendance . Dans uncommuniqué publié hier àl’occasion du 8 mars, Journéeinternationale de la femme, l’UNFSa rappelé que cet événementinternational coïncide avec unejournée très importante pour lepeuple sahraoui, à savoir latombée au champ d’honneur dupremier martyr de la révolutionsahraouie, Bachir Lehlaui. Lecommuniqué a salué les effortsdéployés par l’Etat sahraoui afinde renforcer la présence politique,social, économique etprofessionnelle de la femmesahraouie et son autonomisationdans la société. L’Union sahraouiea rendu un vibrant hommage auxfemmes martyres de la causenationale, saluant toutes les mèreset les femmes militantes qui ontsacrifié pour éduquer les nouvellesgénérations croyantes à lalégitimité de la cause sahraouie. Acette occasion, l’UNFS a lancé unappel aux organisationsinternationales pour condamnerl’organisation de la prochainesession du Forum de CransMontana dans la ville occupée deDakhla. Elle a en outre appelél’Etat d’occupation marocain àmettre fin aux violations des droitsde l’homme commises dans lesterritoires occupés, l’arrêtimmédiate du pillage desressources naturelles sahraouieset la libération inconditionnelle detous les prisonniers politiquessahraouis dans les prisonsmarocaines, ainsi que ledémantèlement du mur de lahonte qui divise le Saharaoccidental et son peuple en deuxparties depuis des dizainesd’années.

La Namibie appelle àl’application du droit àl’autodétermination Le ministre namibien de la Justice,Utoni Nujoma, a rappelé, àGenève, à la communautéinternationale la nécessité depermettre au peuple sahraouid’exercer son droit àl’autodétermination, a indiquél’Agence de presse sahraouie.Dans son intervention devant la28e session du Conseil des droitsde l’Homme des Nations unies, leministre namibien a indiqué queson pays «rappelle à lacommunauté internationale saresponsabilité à assurer que ledroit à l’autodétermination pour lepeuple du Sahara occidental soitappliqué conformément auxrésolutions des Nations unies». LaNamibie «appelle les forcesd’occupation à respecter les droitsdes peuples sahraoui et palestinienet appelle à l’application deschartes internationales pour leuraccorder le droit àl’autodétermination», a-t-il ajouté.

R.G./ SPS

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M o n d eLundi 9 mars 201512 LLee JJoouurr D’ALGERIE

C'est dans un enre-gistrement audiode huit minutes,diffusé sur le

compte Twitter de Boko Haram,qu'Abubakar Shekau a formalisécette annonce, trois semainesavant la présidentielle nigérianeque les insurgés islamistesmenacent de perturber. «Nousannonçons notre allégeance aucalife des musulmans, Ibrahimibn Awad ibn Ibrahim al-Husseinial-Qurashi», chef de l'EI, déclarela voix prononçant ce message,identifiée comme étant celle duchef de Boko Haram. Al-Qurashiest plus connu sous le nomd'Abou Baqr al-Baghdadi, qui enjuin 2014 a proclamé un «califat»,à cheval sur les territoires syrienet irakien. Il s'agit d'un simpleenregistrement audio accompa-gné d'une image représentant un

micro, alors qu'habituellementShekau est visible dans les mes-sages qu'il diffuse, la plupart dutemps en gros plan. Dans sonmessage, Abubakar Shekau s'ex-prime en arabe, et son interven-tion est sous-titrée en français eten anglais. Il est impossible pourl'instant d'en vérifier l'authenticité,mais le chef de Boko Harams'identifie clairement sur la bandeaudio. Shekau avait déjà évoquéal-Baghdadi dans ses vidéosmais sans jamais lui faire formel-lement allégeance. Pourtant, cesderniers mois, il y a clairement eudes signes de rapprochemententre le groupe nigérian et l'EI.Boko Haram a conquis en juin2014 la ville de Gwoza dans l'Étatde Borno (nord-est), d'où Shekaua, à son tour, proclamé en aoûtun "califat" dans les zones pas-sées sous contrôle islamiste. En

outre, un rapprochement s'estopéré dans les modes de com-munication, les vidéos de BokoHaram se mettant à ressemblerde plus en plus à celles de la pro-pagande de l'EI. Depuis 2009,l'insurrection islamiste et sarépression par les forces del'ordre nigérianes ont fait plus de13.000 morts. En février, le prési-dent nigérian Goodluck Jonathana affirmé qu'il disposait d'élé-ments attestant des liens entreBoko Haram et l'EI, sans en diredavantage. Le spécialiste du jiha-disme sunnite Aaron Zelin, cher-cheur à l'Institut sur la politiqueau Proche-Orient à Washington,estime qu'il est difficile d'évaluerles effets immédiats d'une telleallégeance. «Cela va clairementdessiner une cible encore plusgrosse sur leur dos», a-t-il dit àl'AFP par mail. «C'est cohérentcar cela met l'accent sur la réso-nance de l'idée de califat».«Durant des années, a-t-il ajouté,il y a eu des rumeurs de liensavec Aqmi (al-Qaïda au Maghrebislamique) ou les shebab (soma-liens, ndlr) mais il n'y a jamais rieneu de définitif... et désormais(Boko Haram) décide de le faire

ouvertement.» Cette annonceintervient alors que Boko Haramsemble avoir été mis en difficultépar l'armée nigériane qui,appuyée par ses alliés tchadien,nigérien et camerounais, a reprisaux islamistes plusieurs villesstratégiques. Menacé, le groupeislamiste rassemblait cettesemaine des troupes dans sonfief de Gwoza, tandis que lesmassacres de civils se poursui-vaient. Des experts ont averti queles attaques risquaient de se mul-tiplier, notamment dans lesrégions les plus reculées et àl'approche des élections prési-dentielle et législatives du 28mars. Shekau a promis de toutfaire pour perturber le vote, fai-sant craindre que les élections,très disputées et parfois sourcesde violences à motifs politiques,ne tournent au désastre. Samedi,la grande ville de Maiduguri,capitale de l'État de Borno et ber-ceau de Boko Haram, a étésecouée par trois explosionsattribuées aux islamistes, qui ontfait au moins 58 morts et 139blessés. Au moins une desexplosions a été provoquée parune kamikaze. De nombreux

enfants ont été tués par cesattaques, qui ont touché deuxmarchés très fréquentés et unegare routière bondée. La premiè-re explosion a eu lieu vers 11h20(10h20 GMT), lorsqu'une kamika-ze a fait exploser sa ceinture d'ex-plosifs sur le marché aux pois-sons «Baga», tuant au moins 18personnes, selon AbubakarGamandai, responsable du syn-dicat des pêcheurs de l'État deBorno. Une heure plus tard, uneautre explosion a frappé unsecond marché de Maiduguri, le«Monday market», faisant aumoins 15 morts et semant lechaos. Enfin, vers 13h00 (12h00GMT), une troisième déflagrationa touché un parking situé prèsd'une gare routière très fréquen-tée. Certains témoins des deuxdernières explosions ont égale-ment évoqué des kamikazesmais l'information n'a pu êtreconfirmée. «Les terroristes sontfurieux de la façon dont ils ont étérepoussés des villes et villages»qu'ils contrôlaient et ils «expri-ment leur colère», a réagi le com-missaire à la Justice pour l'Étatde Borno, Kaka Shehu.

Le chef de Boko Haram fait allégeanceau groupe EI

Terrorisme

L e ministre démissionnaire dela Défense du Yémen a fui la

capitale Sanaâ, faisant défectionà la milice chiite qui l'avaitnommé président de la hautecommission de sécurité aprèsson coup de force, a indiqué hierson entourage. «Le généralMahmoud al-Soubeihi a réussisamedi à fuir Sanaâ pour Aden»,principale ville du sud duYémen, où il est arrivé avant l'au-be, a déclaré à l'AFP une sourceproche du ministre. Cependant,un groupe de ses accompagna-teurs, parti une heure après leconvoi du ministre, est tombédans une embuscade tenduepar des miliciens chiites Houthisprès de Taez, dans le centre. Unaccompagnateur a été tué dansdes échanges de tirs et cinqenlevés avant d'être libérés parles Houthis, selon une sourcemilitaire. «Après s'être rendus

compte de sa disparition deSanaa, les Houthis ont fait irrup-tion dans sa maison qu'ils ontfouillée", a ajouté une autre sour-ce dans l'entourage de Soubeihi,confirmant sa fuite de la capitale.Le chef de l'État Abd RabboMansour Hadi avait, lui aussi,réussi le 21 février à fuir Sanaâoù il était assigné à résidencepar la milice des Houthis, pourtrouver refuge à Aden, un fief deses partisans. Le généralSoubeihi faisait partie du gouver-nement de Khaled Bahah, quiavait démissionné le 22 janvieren même temps que le présidentHadi, sous la pression desHouthis qui ont couronné leurcoup de force à Sanaa par l'an-nonce le 6 février de la dissolu-tion du Parlement et de l'installa-tion de nouvelles instances diri-geantes. Depuis, Bahah et laplupart de ses ministres vivent

en résidence surveillée à Sanaâ.Hadi, considéré toujours commele président légitime par la com-munauté internationale, a procla-mé samedi Aden comme «capi-tale» du Yémen, «Sanaâ étantsous occupation des Houthis»,selon l'un de ses assistants.Depuis son installation à Aden, ily multiplie les rencontres poli-tiques et des pays du Golfe onttransféré leurs ambassadesdans cette ville. Mais les États-Unis qui ont fermé leur chancel-lerie comme d'autres pays occi-dentaux à Sanaa, ont indiqué nepas avoir l'intention, pour lemoment, de la transférer à Aden.Le coup de force des Houthis aété farouchement rejeté dans lecentre, le sud et le sud-est duYémen, où les tribus sunnitesempêchent les miliciens chiitesd'imposer leur autorité sur leursrégions.

Le chef du groupe islamiste nigérian BokoHaram, Abubakar Shekau, a annoncé samediavoir fait «allégeance» au mouvementjihadiste État islamique (EI), le jour où troisnouveaux attentats ont ensanglanté le nord-est du Nigeria, faisant au moins 58 morts.

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Le ministre de la Défense fuit Sanaâ pour AdenYémen

S i l’élection de Barack Obama au poste de président desEtats-Unis a été un événement exceptionnel et important à

bien des égards, peu étaient ceux qui trop naïfs pensaient qu’unprésident noir arriverait seul à faire évoluer la société américaine.La victoire d’Obama pour tous ses supporters était surtout crucia-le d’un point de vue symbolique, mais tous savaient que concrè-tement la mentalité d’une frange de la population, motivée par unracisme ordinaire, serait difficile à changer. D’ailleurs, depuis sonélection les affaires ou la race des protagonistes est déterminan-te n’ont pas diminué, au contraire, elles semblent connaître uneviolente recrudescence depuis quelques années. Ainsi, lesaffaires de Trayvon Martin à Miami ou encore de Michael Brown àFergusson, parmi de nombreuses autres, ont secoué le pays cestrois dernières années et ne font que démontrer le long cheminqu’ont encore à accomplir les Etats-Unis dans leurs luttes dansles inégalités raciales. Un constat fait par Obama lui-même qui adéclaré ce samedi : «Notre marche n'est pas encore terminée».Cinquante ans après la répression sanglante à Selma (sud) d'unemarche pour les droits civiques entrée dans l'histoire, BarackObama a appelé à poursuivre la lutte contre la discriminationraciale aux Etats-Unis. Dans un discours, le premier président noirde l'histoire des Etats-Unis a appelé à la lucidité et la vigilance,évoquant en particulier des reculs sur le droit de vote. Obama aaussi appelé à refuser le raisonnement consistant à suggérer quele racisme a disparu. «Nous n'avons pas besoin du rapport deFerguson pour savoir que cela n'est pas vrai», a-t-il ajouté, en allu-sion au document accablant du gouvernement publié cettesemaine qui pointe les comportements discriminatoires de la poli-ce dans cette petite ville du Missouri (Centre), théâtre de violentesémeutes après la mort d'un jeune Noir abattu par un policierblanc. «Il nous suffit d'ouvrir nos yeux, nos oreilles et nos cœurspour savoir que l'ombre de l'histoire raciale de ce pays plane tou-jours sur nous», a-t-il poursuivi dans cette petite ville de l'Alabamaoù s'étaient rassemblées plusieurs dizaines de milliers de per-sonnes, 50 ans après un «Bloody Sunday» qui traumatisal'Amérique. «Nous savons que cette marche n'est pas encore ter-minée», a lancé Obama. Surtout, l’on se rappelle de toutes lesattaques dont le président démocrate a été la cible après sonélection, allant de nier sa nationalité américaine jusqu’à le compa-rer à un singe. Ainsi, si l’homme le plus puissant des Etats-Uniscontinue à être victime de racisme, l’on peut légitimement sedemander comment les simples citoyens appartenant à desminorités vivent et supportent les discriminations qu’ils subissentquotidiennement. F. M.

Points chaudsPar Fouzia Mahmoudi Racisme

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Par Abla Selles

Le quatrième Festival national de l’habittraditionnel algérien qui célèbre cetteannée le costume nuptial, s’est ouvertsamedi à Alger en présence d’un

public nombreux. Cet évènement qui protègel’habit traditionnel algérien de l’oubli connaîtd’année en année une forte participation etenregistre une grande affluence du public. Eneffet, les gens qui ont assisté à l’ouverture decet évènement affirment que l’actuelle éditionest pleine de nouveautés et de créativité. Desactivités riches et variées sont au menu desorganisateurs qui assurent la bonne organi-sation de l’évènement. Au menu de cettemanifestation, inaugurée par la ministre de la

Culture Nadia Labidi, au Palais de la culture,Moufdi-Zakaria, des expositions présentantdivers costumes de noces aussi bien fémi-nins que masculins de différentes régionsd’Algérie dont Alger, Tlemcen, Constantine,Cherchell et Ghardaïa. Ainsi, les visiteurs dece Festival qui s’étalera jusqu’au 13 mars,pourront découvrir les dernières créations decostumes traditionnels conçus par des sty-listes et modélistes algériens.

Tout au long du Festival, des activités artis-tiques et des ateliers seront organisés dontdes reconstitutions de rites du henné àl’ouest et à l’est du pays ainsi qu’en Kabylieaccompagnés de chants traditionnelspropres à chacune des régions.

Les organisateurs de cette édition ont par

ailleurs prévu un hommage particulier àFatiha Saouli, une figure algérienne illustrespécialisée dans l’habit traditionnel algérien.

Par ailleurs, des conférences autour del’habit traditionnel et son évolution au fil dutemps, seront animées par des spécialistesen histoire et patrimoine, ainsi une conféren-ce sur «le costume nuptial tlemcenien» seraanimée par Réda Mansour, spécialiste en arti-sanat de Tlemcen. Le public qui a assisté àcette journée inaugurale affirme être surprisdu talent des participantes et de la finition dutravail. «Je viens chaque année apprécier lesbelles tenues de mon pays mais je pense quecette année les participantes ont brillé par leurtalent. A notre époque, il n’y avait pas debelles couleurs comme celles que je voisaujourd’hui», disait une dame d’un certainâge.

Le Festival national de l’habit traditionnelsera clôturé le 13 mars, par une cérémoniedans le cadre de «Constantine, capitale de laculture arabe 2015» animée par l’associationBaha pour les arts et la culture populaires quiprésentera une exposition sur les traditionsdes noces constantinoises. A.S.

LLee JJoouurr D’ALGERIE Lundi 9 mars 2015 13

Festival national de l'habit traditionnel algérien

C u l t u r e

Ph

/DR

D eux expositions sur lecombat de la femme

algérienne contre l’occupantfrançais et sur la femme arti-sane créative ont été misesen exergue, samedi àMostaganem, lors d’un col-loque intitulé «Khalidate».Vingt femmes représentantneuf wilayas prennent partau colloque organisé par ladirection de la culture, encollaboration avec la Maisonde la culture OuldAbderrahmane-Kaki dans lecadre de la célébration du60e anniversaire du déclen-chement de la glorieuseguerre de Libération nationa-le. La première expositioncomporte 20 photos mettanten exergue le combat et lessacrifices de la femme algé-rienne durant la guerre de

Libération et les moyens etformes de tortures perpétréspar le colonisateur français.Trois meilleures photosseront retenues par le jury,composé de trois membreset présidé par l’artiste plasti-cien et enseignant ZerhouniSid Ahmed, lors de cettemanifestation qui coïncideavec la Journée internationa-le de la femme (8 mars). Ladeuxième exposition met lalumière sur la créativité de lafemme en artisanat, notam-ment dans l’habit, la tapisse-rie, les objets d’art, l’art culi-naire et la pâtisserie tradition-nelle, réservant égalementun espace pour la philatélieet la collection de monnaiesanciennes. Le programmede cette manifestation dedeux jours comporte aussi la

projection d’un documentai-re «Algérienne par excellen-ce», réalisé par la maison dela culture de Mostaganem,qui met en exergue la créati-vité de la femme dans diffé-rents domaines, ainsi qu’unhommage à nombre defigures féminines de la wilayaet un concours de l’habit tra-ditionnel avec la participationd’associations fémininesspécialisées. Le public sera,en outre, au rendez-vousavec deux soirées célébréespar Nassima Chaabane,Sabrina Leboukh, l’associa-tion des arts et des activitésen musique andalouse, l’as-sociation de Sidi MohamedBenaissa de hai Tijditt, cellede Sahla dans le genreAissaoua et des Meddahate.

Deux expositions dédiées à la femme à Mostaganem

Célébration de la Journée internationale de la femme

RENDEZRENDEZ--VOUSVOUSCULCULTURELSTURELSVilla Abdelltif (El-Hamma)

jusqu’au 20 mars : Exposition de photogra-

phies «Révéler l’étoffe» deMaya-Inès Touam.Galerie Sacré-Art

Jusqu’au 26 mars : Exposition «Dialogue avec lacréation» de l’artiste Linda

Bougherara.Cinémathèque de Bejaîa

Jusqu’au 30 mars :Projection du dernier long-métrage de Lyès Salem,

l’OranaisThéâtre National Algérien

9 mars :Accompagné du Maestro

Alessandro Specchi au piano,le Maestro italien et violoniste

Uto Ughi animent un spectaclede musique classique. Centre culturel Mustapha-

Kateb Jusqu’au 12 mars :

Exposition collective «LeSigne», avec les artistes Saliha

Khelifi, Zola Djenane, ZahiaKaci, Noureddine Chegrane,

Abdelmadjid Guemroud,Mustapha Ghedjati,

Noureddine Hammouche,Omar Kheiter, Ahmed

Stambouli et Karim Sergoua.Galerie Ezzou’art

Jusqu’au 12 mars : Exposition de peinture

«Shadi madi quali rassi» de l’ar-tiste Princesse Zazou.

TNA Gallery Jusqu’à la fin du mois de

mars : Exposition collective d’arts

plastiques et de photographies«Hors Champ» par MustaphaNedjai, Hellal Zoubir, Karim

Sergoua, Rachi Djemai, RachidNacib, Malek Salah, Adlène

Samet et Nasser Medjekane.Musée public national du

Bardo Jusqu’au mois de mars : Exposition «Pouvoirs des

perles d’Afrique» (collection deTonia Marek).

Palais de la culture MoufdiZakaria

Jusqu’au 29 mars :«Portraits de femmes algé-

riennes», exposition collectivede peinture à l’occasion de la

célébration de la Journée mon-diale de la femme

12 mars :Concert de musique anda-louse avec l’Association

Nassim Essabah de CherchellCinémathèque algérienne

10 mars à 18h :Projection du film Mon ami

Hugo » à l’occasion du secondanniversaire de décès de l’an-cien président du Venezuela,

Hugo Chavez,

La comédienne Wahiba Baali deTamanrasset a marqué de son emprein-te la seconde soirée du 4e Festival natio-nal de la production théâtrale féminine,à Annaba, ont estimé samedi, les parti-cipants à un débat autour de cettemanifestation.

Plusieurs critiques et dramaturgessont intervenus au cours de la ren-contre et ont considéré que la comé-dienne a su, par son jeu dans la pièce«Rik Echitane» (la salive du diable),montée par l’association théâtrale pourles arts dramatiques de Tamanrasset,rendre les valeurs morales et le sens del’esthétique de la femme targuie. Latenue typique des femmes du Grand

Sud algérien, la musique tindi et lescouleurs du décor évocateur de larégion de l’Ahaggar, ont plongé lespectateur dans l’univers particulier etenvoûtant du Sahara. La première soi-rée du Festival avait donné lieu, jeudisoir, à un vibrant hommage à la défuntecomédienne Fatiha Berber, juste avantla représentation de la pièce «Nissa’ ElMadina» du théâtre régional deConstantine. Cette manifestation cultu-relle qui se poursuivra jusqu’au 12 marsverra la présentation de douze œuvresdont sept ont été mises en scène pardes femmes, a affirmé la commissairedu festival Sakina Mekkiou.

F.H.

Une participation de haut niveau Le Festival national de l'habit traditionnel algérien s'est ouvert hier en présence de la ministre dela Culture. Cette manifestation artistique et culturelle qui célèbre cette année le costume nuptial est

une occasion pour promouvoir les traditions vestimentaires algériennes et rendre hommage à lafemme algérienne qui démontre beaucoup de créativité. En effet, des tenues de différentes villes dupays sont exposées aux visiteurs à l'image d'Alger, Tlemcen, Constantine, Cherchell et Ghardaïa.

Wahiba Baali marque son empreinte au théâtre

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Par Anouar M.

L ’ ES Sétif qui recevait lepromu l’ASM Oran a ato-misé son adversaire sur

un score sans appel (5-2) grâcenotamment à un coup de chapeaude son attaquant Younes. Avec cettevictoire, la dixième de la saison, leshommes de Kheireddine Madoui réa-lisent une bonne opération et sontdésormais co-leader avec le MOBavec 38 points. Le MOB qui restaitsur un retentissant succès contrel’ES Sétif (3-0) est tombé face auxSanafirs de François Bracci dontc’était la première sur le bancconstantinois. Un but du MalgacheGoavey dès la 11e minute a suffit auxpartenaires de Cédric pour infligerune quatrième défaite de la saisonaux hommes d’Abdelkader Amraniqui n’ont pas eu leur rendementhabituel. En revanche, le CSC qui n’aplus gagné depuis plusieurs jour-nées a retrouvé le chemin du succèset remonte à la 9e position à huit lon-gueurs des co-leaders.

L’USM Alger s’est emparée de latroisième place après le nul viergeramené de son déplacement face auMC Oran, qui traverse une périodedifficile depuis l’entame de la phaseretour. Les Usmistes n’ont pas profitéde leur supériorité numérique lors dela dernière demi-heure et se sontcontentés d’un seul point.

La journée est marquée égale-ment par la bonne opération du RCArbaa qui a disposé de l’ASO Chlef(3-1) grâce notamment à un doubléde Harrouche (1 et 89) et se hisse àla cinquième place avec 32 points.L’USM El Harrach sous la directiondu revenant Boualem Charef après

des brèves expériences au MCA etUSMBA a réalisé l’essentiel en bat-tant petitement la JS Saoura (1-0). Lederby de la capitale entre le CRB et leNAHussein Dey n’a pas connu devainqueur. Un score de parité quiarrange beaucoup plus les Sang etOr dans leur bataille pour le main-tien.

De son côté, la JS Kabylie qui aretrouvé son stade fétiche du 1er

Novembre après la levée de suspen-sion par l’Assemblée générale de laFAF a souffert avant de trouver lafaille dans la défense du MC ElEulma sur une réalisation deMekkaoui à l’ultime minute de laparti. Dans le bas du tableau, lestrois derniers : NAHD, MCA et l’ASOsont toujours reléguables avec unseul fait nouveau cette semaine, lesMouloudéens qui laissent la dernièreplace à l’ASO après leur succès étri-qué contre l’USM Bel-Abbès (1-0) surune réalisation de Gourmi et la défai-te des Chélifiens face au RCA (3-1).

A. M.

Résultats et classementMCO-USMA 0-0 JSK-MCEE 1-0RCA-ASO 3-1 CRB- NAHD 0-0ESS-ASMO 5-2USMH- JSS 1-0CSC- MOB 1-0MCA -USMBA 1-0

Pts J 1 . MO Béjaïa 38 22 — . ES Sétif 38 22 3 . USM Alger 34 22 4 . ASM Oran 33 22 5 . RC Arbaâ 32 22 — . CR Belouizdad 32 22 — . MC Oran 32 22 —. USM El-Harrach 32 22 9 . CS Constantine 30 22 10. JS Kabylie 29 22 11. JS Saoura 27 22 —. MC El-Eulma 27 22 13. USM Bel-Abbès 25 22 —. NA H. Dey 25 22 16. MC Alger 24 22 15. ASO Chlef 22 22

Ligue 1 Mobilis (22e journée)

Le MOB se fait rattraperPar Anouar M.

L e président de la FAF avoue à chaque sortie publique et à chaqueAG qu’il n’utilise pas la subvention qui lui est allouée à chaque sai-

son par les autorités publiques. Ainsi, les rentrées des sponsors seraitsuffisantes pour lui pour honorer tous les engagements, que ce soitpour la sélection nationale ou pour les employés de la Fédération. Maisà quoi servirait donc cet argent si les clubs qui sont les principauxacteurs de la balle ronde nationale n’en bénéficient pas et n’ont pasaccès à ces aides qui leur permettent de souffler. Des clubs qui n’ontmême pas de stade où s’entraîner, des catégories jeunes vouées àl’abandon, tout cela alors que l’argent pour amener au développementde la balle ronde nationale existe. Certes, la FAF a annoncé le lance-ment prochain de travaux pour la réalisation d’un hôtel cinq étoiles etde renouveler les structures gérant les différents paliers du footballnational, mais cela es-il suffisant ? Il faut que cet argent serve aumoins à l’amélioration des conditions de jeu pour les clubs qui n’ontpas où évoluer à l’image de grands clubs qui sont privés de leursstades sous prétexte qu’ils ne peuvent pas être homologués alors quela solution de rechange n’est pas proposée et se trouvent ainsi SDF àaller d’un stade à l’autre.

A. M.

Coup-franc directDe l’argent et de la souffrance des clubs

S p o r t sLLee JJoouurr D’ALGERIE 23

Ph

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R.

L’ES Sétif a rattrapé le MO Béjaïa en tête de classement du Championnat d’Algérie de Ligue 1 Mobilis de football suite à son succès face à l’ASM Oran (5-2),

profitant du faux pas de l’ex-leader qui a trébuché face au CS Constantine (1-0), lors de la vingt-deuxième journée disputée vendredi et samedi, tandis qu’en bas

de classement, les trois derniers ne bougent pas.

Tour international d’Oran de cyclisme (1re étape)

Hichem Chaâbane l’emporte

Les Mobistestrébuchent

L ’ entraîneur de l’ASO Chlef(Ligue 1 algérienne de foot-

ball) Mohamed Benchouia, a expri-mé son désir de quitter ses fonctions,au lendemain de la défaite concédéesur le terrain du RC Arbaâ (3-1), dansle cadre de la 22e journée duChampionnat, a appris l’APS samediauprès de la direction.

«Benchouia veut quitter le club,mais la direction n’a rien encore reçuà son propos, et ne compte pas lelimoger, d’autant que c’est nullementle moment, à huit journées de la findu Championnat», a affirmé à l’APS leporte-parole de l’ASO, AbdelkrimMedouar.

Mohamed Benchouia avait suc-cédé à Meziane Ighil en octobre der-nier, au moment où l’ASO Chlef étaitsérieusement menacée par lespectre de la relégation, en occupantla peu reluisante 15e place au classe-

ment de la Ligue 1 avec 22 points. «Il veut partir, estimant que son

départ devrait permettre à l’équipe deprovoquer le déclic. Au risque de merépéter, Benchouia est toujours enposte, et si le club voulait le limoger,il l’aurait fait depuis longtemps», a-t-ilajouté. Revenant sur cette rencontreface au RCA, Medouar a estimé quel’équipe pouvait aisément prétendreà «un meilleur résultat».

ASO Chlef Mohamed Benchouia souhaite partir

L e président de la Fédérationalgérienne de football (FAF)

Mohamed Raouraoua, a affirmésamedi à Biskra que tout footballeurayant le niveau et aimant l’Algériesera le bienvenu en équipe nationale,la porte de la sélection n’étant fer-mée à aucun Algérien.

«Chaque joueur pouvant apporterun plus, mais aussi nourri de l’espritpatriotique et ayant l’amour du dra-peau national est le bienvenu à toutmoment», a affirmé le président de laFAF au cours d’une conférence depresse animée en marge de laréunion du Bureau fédéral organiséeau centre régional des sports olym-piques de la capitale des Ziban.

«Nous n’avons jamais fermé laporte devant quiconque et toutAlgérien qui veut défendre les cou-leurs nationales (à) et capable degagner sa place au sein de l’équipesera aussi bien accueilli que tous leséléments composant l’EN», a encoreajouté, en substance, Raouraoua.Questionné à propos du «feuilleton»Nabil Fekir, le président de la FAF aaffirmé que l’attaquant del’Olympique Lyonnais (Ligue 1 fran-çaise) s’est entretenu vendredi avecl’entraîneur national pour faire part

de sa disponibilité à jouer pourl’Algérie et de sa volonté de prendrepart aux prochains matches amicauxprévus fin mars au Qatar. Sur la basede cet entretien, a ajouté Raouraoua,«nous lui avons adressé une convo-cation avant d’être surpris par le com-muniqué paru sur le site de son clubdans lequel Fekir affirme ne pas avoirpris de décision définitive (à)».«Espérons, inch’Allah, qu’il réfléchis-se bien mais nous aussi nous allonsbien réfléchir», a encore lâché le pré-sident de la FAF.

Concernant l’importance pour les«Verts» du tournoi amical du Qatar,«Raouraoua a souligné que ce ren-dez-vous est une occasion pour la

sélection nationale de bien préparerses prochaines échéances et pour lecoach national de tester de nou-veaux joueurs. Le premier respon-sable de la FAF a également indiquéque l’ordre du jour de la réunion duBureau fédéral incluait, en plus del’adoption du bilan moral et financierde l’année dernière, certaines ques-tions liées à la Coupe d’Algérie dontla finale «pourrait être jouée au stade5-Juillet s’il est prêt à temps».

Les membres du bureau fédéraldevaient assister samedi après-midiau complexe sportif de Tolga à lafinale de la Coupe de wilaya deBiskra entre Amel Sidi Khaled àChabab Oumèche.

Mohamed Raouraoua «Tout footballeur ayant le niveau et aimant

l’Algérie est le bienvenu en équipe nationale»L’ Algérien Hichem Chaâbane del’équipe Cevital a remporté

samedi, avec panache, la premièreétape du Tour international d’Oran,deuxième épreuve du Grand tourd’Algérie cycliste (GTAC-2015). Tracésur un parcours total de 128 Km, entreZéralda et Ain-Defla, l’Algérien a réali-sé un temps de 2 h 54:12, devant leRwandais Hadi Janvier (2h 54:28) etSaidi Nassim de l’équipe Ooredoo (2 h54: 28). Déjà vainqueur du Critériumi n t e r n a t i o n a ld’Alger, HichemChaabane aendossé le maillotjaune de leader,alors que le maillotrouge du meilleursprinteur est reve-nu à l’AlgérienHamza Fayçal duClub Sovac. Lemaillot rouge dumeilleur grimpeura été endossé parl’Algérien Adil Barbari du GS Pétrolier,alors que le maillot blanc du meilleurespoir est revenu à Saidi Nassim del’équipe Ooredoo. Cette premièreétape du Tour international d’Oransera inscrite dans les esprits desamoureux de la petite reine avec letriomphe des coureurs algériens quiont gagné quatre des cinq maillots dis-

tinctifs de l’étape : les maillots jaunede leader, rouge du meilleur sprinteur,blanc du meilleur espoir ainsi que lemaillot à pois du meilleur grimpeur. Ledébut de l’étape a été animé en per-manence par une succession d’at-taques, déclenchées par les AlgériensHamza Fayçal (Sovac) et Adil Barbari(GSP), mais qui ont été vite mises enéchec. Avant d’entamer la premièredifficulté de cette étape située auCondeck (col 1ère catégorie), Adil

Barbari a pris seulles commandesde la course, relé-guant les poursui-vants à plus de 50secondes, mais letravail effectué parles coureurs deCevital a fait stop-per cette échap-pée à l’entrée deKhemis Meliana.A moins de 15 kmde l’arrivée, un

groupe composé de trois coureurs(Saâda Bilel, Hichem Chaâbane etJoseph Biziyaremye), a pris la tête dela course, arrivant à prendre le largesur le peloton. Dans les cinq dernierskilomètres de la course, HichemChaâbane s’est détaché de ce groupede tête, franchisant seul la ligne d’arri-vée.

Lundi 9 mars 2015

Page 12: Grève dans l'enseignement Peut-on rattraper LE JOURlejourdalgerie.com/Editions/090315/Le jourdalgerie.pdf · du code de la famille La Gendarmerie nationale honore la femme algérienne

http://www.lejourdalgerie.com

D’ALGERIELE JOUR

V o t r e q u o t i d i e n n a t i o n a l

Par Hocine Cherfa

La fermeture des routesà Béjaïa est devenue unvéritable fléau qui n'apas de solutions. Hier,

les habitants du village agricole(Fellah) situé à 40 km du chef dewilaya ont coupé depuis la mati-née la RN 26, une route à trèsgrande circulation, incommo-dant très sérieusement le traficroutier en ce début de semaine.Des milliers d'automobilistesétaient bloqués, des travailleursn'ont pas pu rejoindre leur lieude travail, des étudiants ont subile même sort en cette périoded'examen. Certains ont carré-ment rebroussé chemin. Les vil-lageois déplorent les conditionsde vie dans lesquelles ils évo-luent, notamment le manque decommodités nécessaires pour lavie dans le village. Ils réclamentle revêtement de la route du villa-

ge, la réalisation d'un réseaud'assainissement, etc.. Un projetretenu par l'APC qui a déjà lancéles consultations. Le coût duprojet dans la décision d'attribu-tion a été affiché par l'APC, esti-mé à 3 milliards de centimes. «Nousvoulons attirer l'attention desautorités sur le retard accusédans le lancement des projets dedéveloppement de notre village»,dira un protestataire. Au villageIkhlidjen dans la commune d'El-Kseur, des citoyens ont fermé ladécharge communale pourcontester contre les consé-quences néfastes qu'elle génèresur leur santé. Ces derniers sedisent incommodés par lesfumées qui se dégagent de cettedécharge et que leurs vergerssont brûlés suite aux incinéra-tions. Ils déplorent aussi le faitque les bennes-tasseuses déver-sent anarchiquement les ordures

même aux abords du chemin duvillage. H. C.

Des villageois bloquentla route nationale

Fenaïa/ Béjaïa

Des milliers d'automobilistes étaient bloqués, des travailleurs n'ont paspu rejoindre leur lieu de travail, des étudiants ont subi le même sort en

cette période d'examen. Certains ont carrément rebroussé chemin…

[email protected]

L'ASSOCIATION desmédecins généralistes de lawilaya de Boumerdès a organi-sé, jeudi dernier, une journéescientifique sur la maladie dudiabète. C'est à la Maison de laculture Rachid Mimouni duchef-lieu de wilaya que laconférence s'est tenue en laprésence de nombreux méde-cins généralistes. Le présidentde ladite association, le doc-teur Abdelkrim Tafat a déclaréque cette réunion est d'unegrande importance pour lespraticiens lesquels accueillentau quotidien de nombreuxmalades atteints par cettemaladie. Selon lui, environ troismillions de diabétiques sontrecensés au niveau national etplus de 7 000 au niveau de lawilaya. Le chiffre est en hausseet la maladie a atteint d'autrescatégories d'âge, outre les per-sonnes âgées, a-t-il fait savoir.C'est pourquoi, ajoutera, ledocteur Abdelkrim Tafat, que lepatient nécessite un soutienconstant et une bonne prise encharge au niveau des centres

hospitaliers d'accueil, a-t-il esti-mé. Et de poursuivre, «lesmalades au niveau des maisonsdu diabète, des entreprisespubliques de la santé de proxi-mité (EPSP) et desEtablissements publics hospita-liers (EPH) sont traités par desmédecins généralistes». «Laraison pour laquelle, ajoutera-t-il, l'association œuvre pour mul-tiplier de telles réunions dans lebut de former les médecins,pour des échanges et commentoffrir une meilleure prise encharge aux patients dont il en abesoin». Pour lui, la formationcontinue est une nécessitépour permettre aux médecinsde se perfectionner et amélio-rer leur connaissance. Il est àsignaler que des dépliants etdes appareils de mesure de laglycémie (glucomètre) ont étédistribués aux visiteurs et auxassociations par les labora-toires nationaux et étrangersqui ont participé à cette mani-festation. A. Kichni

UNE CINQUANTAINE demarins-pêcheurs se sont regrou-pés, à l'entrée du port de pêcheet de plaisance de Mostaganem,pour revendiquer le règlementde leurs problèmes profession-nels, a constaté l'APS sur place.

Les protestataires revendi-quent l'ouverture de points devente de pièces de rechangedes chalutiers et sardiniers, lalutte contre la pêche anarchiqueet des mesures draconiennescontre les pêcheurs ne respec-

tant pas la période du repos bio-logique des poissons.

Ils ont aussi exigé la suppres-sion des taux d'intérêts appli-qués aux pêcheurs ayant acquisdes embarcations dans le cadredes différents dispositifs de lacréation d'emplois et enfin l'in-demnisation des professionnelsen repos forcé durant la périodede repos biologique des pois-sons.

Les marins pêcheurs ont éga-lement appelé à l'ouverture d'un

bureau de la PAF et un autre dela Protection civile au niveau duport de pêche et de plaisance deSalamandre.

Contacté par l'APS, le direc-teur de wilaya de la pêche et desressources halieutiques, ToufikRahmani, a rappelé que le pro-blème de la disponibilité de lapièce de rechange a une dimen-sion nationale. Des locaux serontouverts, à l'avenir, au niveau dece port pour être affectés auxéventuels opérateurs désirant

investir dans ce créneau. Concernant l'utilisation de

moyens de pêche interdits par larèglementation, le même res-ponsable a indiqué que cettepréoccupation a été soumise à latutelle et qu'une étude sur lesmoyens de pêche utilisés est encours de réalisation.

Enfin, ce responsable a assu-ré que deux postes de la PAF etde la protection sont en coursde réalisation.

Samah N.

Des marins-pêcheurs revendiquent le règlement de leurs problèmes

Conférence des médecins généralistes sur le diabèteDr Tafat : «La formation continue

est une nécessité»

LE PROCÈS de 47 per-sonnes poursuivies à la suitedes évènements ayant secouéla ville de Ghardaïa a étéouvert, dimanche, à la cour dejustice de M'sila, a-t-on consta-té.

Au cours de ce procèsprévu sur trois jours, les incul-pés sont poursuivis pour, entreautres, «incendie volontaired'habitations», «incendie debâtiments et de hangars inhabi-tés», «vol aggravé», «attroupe-ment armé», «tentative d'incen-die volontaire de biens del'Etat», «tentative de vol aggravéet attroupement», selon l'arrêtde renvoi.

«Incendie volontaire d'unimmeuble et d'un kiosque»,

«destruction volontaire de biensd'autrui», figurent égalementparmi les chefs d'accusation àl'encontre des mis en cause, aestimé la même source.

La région de Ghardaïa avaitconnu, l'année passée, deséchauffourées entre jeunes dedifférents quartiers, émailléesd'actes de vandalisme, de pilla-ge, de saccage et d'incendied'habitations et autres locauxcommerciaux. Un imposantdispositif de sécurité, composéde brigades antiémeutes de lapolice appuyées par des unitésde la Gendarmerie nationale,avait été mobilisé pour fairecesser les heurts et sécuriserles différents quartiers deGhardaïa.

Poursuivies à la suite des évènements de GhardaïaOuverture du procès à M'sila

de 47 personnes

Mostaganem

1re éditiond'activité culturelle «D'ART ABDELLA-TIF» s'ouvre surles arts visuels

D'ART ABDELLATIF «Expoest le nouveau projet initié parl'AARC (Agence algérienne durayonnement culturel)» pourpromouvoir les arts visuels etles jeunes issus, en majorité del'Ecole supérieure des Beaux-arts d'Alger. Ainsi jusqu'au 19de ce mois de mars, «la villadar Abdellatif», fleuron de l'ar-chitecture ancienne d'Alger, lieude résidences d'écriture, decréation et d'exposition, offreses espaces pour exposer lestravaux et les créations de lanouvelle et jeune scène artis-tique algérienne. Pour cettepremière édition sont à l'hon-neur l'art contemporain, la pho-tographie et la peinture où sixjeunes artistes saisissent cettebelle opportunité pour exposerleurs œuvres respectives avecdes démarches artistiques mul-tiples et parfois sociales tellecette artiste Souad DOUIBIdans sa toile «el chita» dont le but ultime estde rendre l'art accessible augrand public. Evoluant dansdes univers variés, ces jeunesartistes nous invitent à unmoment visuel empli de délec-tation. Magda M.