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Les bio Les bio Les bio Les bio carburants carburants carburants carburants Les agriculteurs doivent- ils être les pétroliers de demain ? Face à la crise prévisible de l’énergie, l’agriculture de demain est sollicitée pour une production industrielle de blé ou de betteraves destinée à la production de carburants. En effet le gouvernement a donné son accord pour une production supplémentaire de 800 tonnes d’agrocarburants d’ici 2007 . Il existe deux filières d’agrocarburants : -l’éthanol produit à partir de blé ou de betterave, -le diester issu de la transformation chimique de l’huile de colza. On comprend donc que les céréaliers s’intéressent à cette filière agro indus- trielle mais aussi que les industriels se réjouissent de pouvoir avoir une main mise sur l’agriculture (via les jachères …) Or cette filière longue de production d’agrocarburants a un rendement énergé- tique faible à cause des transports (approvisionnement en matières premières et distribution) qu’elle induit . En Limousin plusieurs groupes de paysans produisent de l’huile végétale pure (HVP). L’ARDEAR et GABLIM ont accompagné le suivi de l’un d’eux : « Roulons vers…. ». Plusieurs pistes de réflexion permettent au groupe de progresser : - L’intérêt énergétique de l’huile végétale pure : le rendement énergétique de l’HVP augmente avec des pratiques culturales économiques en intrants, - L’amélioration de l’autonomie des paysans : autonomie énergétique mais aussi autonomie en protéines avec les tourteaux, - Le maintien de la valeur ajoutée par des filières courtes, - La réflexion sur les économies d’énergie sur sa ferme . Le réseau agriculture durable soutient de telles initiatives sans oublier que la fonction première de l’agriculture est de nourrir les hommes . Les agriculteurs ne doivent pas être les pétroliers de demain, mais les pétro- liers ne doivent pas s’approprier les terres dédiées à l’agriculture… Anne Lacroix ARDEAR Limousin Dans ce numéro : § Édito § Les agriculteurs doivent-ils être les pétroliers de demain ? § Point de vue paysan Produire son carburant § Accueil Paysan Limousin intègre le RAD § Les Brèves § A savoir Lettre du RAD EN LIMOUSIN, N°30 Décembre 2006, N°30 Réseau Agriculture Durable et Paysanne En Limousin La lettre du agro agro agro agro Nouveau logo Nouveau logo Nouveau logo Nouveau logo

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Les bio Les bio Les bio Les bio carburantscarburantscarburantscarburants

Les agriculteurs doivent- ils être les pétroliers de demain ?

Face à la crise prévisible de l’énergie, l’agriculture de demain est sollicitée pour une production industrielle de blé ou de betteraves destinée à la production de carburants. En effet le gouvernement a donné son accord pour une production supplémentaire de 800 tonnes d’agrocarburants d’ici 2007 .

Il existe deux filières d’agrocarburants : -l’éthanol produit à partir de blé ou de betterave, -le diester issu de la transformation chimique de l’huile de colza. On comprend donc que les céréaliers s’intéressent à cette filière agro indus-

trielle mais aussi que les industriels se réjouissent de pouvoir avoir une main mise sur l’agriculture (via les jachères …)

Or cette filière longue de production d’agrocarburants a un rendement énergé-tique faible à cause des transports (approvisionnement en matières premières et distribution) qu’elle induit .

En Limousin plusieurs groupes de paysans produisent de l’huile végétale pure

(HVP). L’ARDEAR et GABLIM ont accompagné le suivi de l’un d’eux : « Roulons vers…. ».

Plusieurs pistes de réflexion permettent au groupe de progresser : - L’intérêt énergétique de l’huile végétale pure : le rendement énergétique de

l’HVP augmente avec des pratiques culturales économiques en intrants, - L’amélioration de l’autonomie des paysans : autonomie énergétique mais

aussi autonomie en protéines avec les tourteaux, - Le maintien de la valeur ajoutée par des filières courtes, - La réflexion sur les économies d’énergie sur sa ferme . Le réseau agriculture durable soutient de telles initiatives sans oublier que la

fonction première de l’agriculture est de nourrir les hommes . Les agriculteurs ne doivent pas être les pétroliers de demain, mais les pétro-

liers ne doivent pas s’approprier les terres dédiées à l’agriculture…

Anne Lacroix ARDEAR Limousin

Dans ce numéro : § Édito

§ Les agriculteurs doivent-ils

être les pétroliers de demain ?

§ Point de vue paysan Produire son carburant

§ Accueil Paysan Limousin

intègre le RAD § Les Brèves § A savoir

Lettre du RAD EN LIMOUSIN, N°30

Décembre 2006, N°30

Réseau

Agriculture

Durable et Paysanne En Limousin

La lettre du

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Lettre du RAD EN LIMOUSIN, N°30

Quelques définitions : Þ Les agrocarburants sont des carburants d'origine agricole, voire carbu-rants d'origine végétale. Un agrocarburant est un combustible liquide obtenu, après des traitements plus ou moins importants, à partir de cultures ou de végétaux non cultivés. On admet en général trois grandes filières d’agrocarbu-rants :

- Les combustibles obtenus à partir de cultures oléagineuses (une plante qui peut fournir de l'huile), et qui sont essentiellement le colza et le tournesol : · "l'huile végétale pure", c'est-à-dire le produit direct du pressurage

de la graine (de colza ou de tournesol), lequel, après filtration, peut s'utiliser directement comme carburant dans un moteur diesel, sans modification de ce dernier.

· l'EMHV (ester méthylique d'huile végétale), qui est obtenu en faisant réagir de l'huile de colza ou de tournesol avec de l'alcool méthylique.

- Les combustibles obtenus à partir d'alcools (méthanol, éthanol).. Les cultures sucrières sont donc concernées (betterave, canne) mais aussi celles qui don-nent de l'amidon (le blé par exemple). · Les alcools utilisés purs (comme au Brésil), mais cela nécessite de

modifier le moteur des voitures. · L'ETBE (Ethyl Tertio Butyl Ether), et le MTBE (Méthyl Tertio Butyl

Ether), qui sont obtenus en faisant réagir les alcools avec un produit pétrolier obtenu en raffinerie, l'isobutène (encore appelé isobutylène).

- Le biogaz qui résulte de la fermentation, hors de la présence d'oxygène (donc hors de la présence de l'air, en pratique), de n'importe quel matériau organique : déchets alimentaires, déchets de bois, paille, et bien sûr produits des cultures. Þ Les produits annexes : Après trituration, les graines de colza et de tournesol forment un résidu so-lide : les tourteaux, qui servent à l'alimentation animale (source de protéines). L'estérification produit de la glycérine utilisable en chimie. La production d'al-cool à partir de betteraves produit des pulpes et des vinasses. La production d'alcool à partir de blé produit des résidus solides appelés des drèches.

Éthanol de canne à sucre

(rendu Rotterdam)

Éthanol de blé Éthanol de betteraves

Huile végétale pure de colza

EMH de Colza

Efficacité énergétique nette*

5,82 1,35 1,25 3,8 2,23

Indicateur effet de serre 20,7 à 24,1 g éq CO²/MJ 47 g éq CO²/MJ 59 g éq CO²/MJ 4 à 10,5 g éq CO²/MJ 25,8 g éq CO²/MJ

Défiscalisation par litre 0,33€/L (remplaçant de

l’essence)

0,33€/L (remplaçant de

l’essence)

0,0066 €/L (remplaçant du fuel do-

mestique)

0,25 € /L (remplaçant du

gasoil)

Production brute par ha 4727 kg d’éthanol /ha (rendu Rotterdam)

2550 kg d’éthanol /ha 5780 kg d’éthanol /ha (pendant la campagne

betteravière)

1000 kg d’huile végétale pure/ha

1370 kg d’EMHV /ha

Production nette/ha 2,72 TEP/ha 0,42 TEP/ha** 0,73 TEP/ha** (pendant la campagne

betteravière

0,65 TEP/ha** 0,67 TEP/ha**

Tableau comparatif des différents agrocarburants (source : « Les agrocarburants » rapport EDEN synthèse 2006, décembre 2006) * bilan net compte-tenu des économies générées par l’utilisation en alimentation animale des coproduits

** à condition de bien valoriser le coproduit en alimentation animale

Du Bio partout Biomatériaux, biocosmétique, biocarburant, bio-construction, …à l’instar du terme « durable », le terme « bio » est décliné à toutes les sauces. Oui mais voilà, « Bio » est le diminutif couramment utilisé pour qualifier les produits issus de l’agri-culture biologique qui sont soumis à un cahier des charges strict (donc exit engrais, pesticides et OGM) et contrôlés par des organismes indépen-dants agréés par l’Etat. Dans ce cadre, l’utilisa-tion du mot « Bio » fait l’objet d’une réglemen-tation qui encadre son utilisation pour les pro-duits agricoles bruts et pour les produits ali-mentaires, cette législation à d’ailleurs abouti à l’abandon par Danone du célèbre yaourt Bio au bifidus, qui est devenu Activa, et à la création d’une vraie gamme bio chez Danone (Les 2 va-ches des fermiers bio). Les services de la DGCCRF sont très vigilants quand il s’agit de dénomination susceptible de tromper le consom-mateur. En l’occurrence, le mot « biocarburant » ne rentre pas dans le cadre de la législation sur l’utilisation du terme « Bio », pourtant le consommateur l’associe inconsciemment à une production écologique. Cette utilisation peut alors être qualifiée de « déceptive », car ces car-burants sont en grande partie issus de cultures très intensives voire OGM. L’ensemble des filiè-res bio européennes souhaite l’extension du ca-hier des charges à l’intégralité des productions agricoles quelle qu’en soit la finalité. Alors avant d’en arriver à la situation du Bio de Danone, pre-nons l’habitude de parler de phytocarburant, car-burant vert, Hvp(huile végétale pure), Hvb (huile végétale brute), … Ps : vous allez encore penser que les bios sont pinailleurs, mais nous sommes tout autant révol-tés quand les Journées Parlementaires sur l’Agri-culture Durable sont organisées avec le soutien (financier ?) et l’intervention de Bayer et consort.

Laurent Bordey

Limousin Nature Environnement proposait le 19 octobre dernier, une conférence débat sur le thème des agrocarburants et de l’agri-culture. Quels sont les biocarburants qui existent, sont-ils réellement la solution à la crise énergétique qui s’annonce ? Comment les pro-duit-on ? Faut-il les produire à n’importe quel prix économique et écologique ? Peut-on parler de « bio »-carburants ? Où en est-on légi-slativement ? Voici quelques éléments de réponse, et de réflexion en partie issus des débats de cette soirée.

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Les agriculteurs doivent ils devenir Les agriculteurs doivent ils devenir Les agriculteurs doivent ils devenir Les agriculteurs doivent ils devenir

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Lettre du RAD EN LIMOUSIN, N°30

L’huile végétale pure, une alternative intéressante, mais nécessitant une réflexion sur les pratiques agricoles. Pour une exploitation en quête de durabilité, la production d’huile végétale pure renforce l’autonomie énergétique et protéique avec un rendement énergétique et un bilan de gaz à effet de serre supérieurs à la plupart des autres filières carburants et biocarburants. Cepen-dant, la culture elle-même mobilise en moyenne les 2/3 de l’énergie consommée sur l’ensemble de la filière. D’où l’intérêt de conjuguer des pratiques culturales économes en intrants –donc en énergies indirectes– avec la recherche de qualité optimale de la graine. Voici donc quelques clés pour une conduite économe des cultures de colza et de tournesol…

Haute-Vienne Creuse Corrèze TOTAL

Surface en Colza en ha 1420 1130 35 2585

Surface en Tournesol en ha

950 700 25 1675

Source : service statisti-ques de la DRAF Limou-sin pour l’année

les pétroliers de demain ? les pétroliers de demain ? les pétroliers de demain ? les pétroliers de demain ?

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Le tournesol : facile à maîtriser en conduite économe mais pas tellement adapté au Limousin

Rotation et préparation du sol : · Après une céréale à paille ou un couvert végétal de préférence, ou derrière une prairie retournée au printemps (attention aux taupins et aux limaces ! )

· Tasser le sol et bien déchaumer le précédent pour dégrader la matière organique

Semis : « Faciliter une levée très rapide » · Choisir une variété rustique (résistance au phomopsis, au sclé-rotinia et au mildiou)

· Préférer les variétés très précoces à précoces (Blizar, Prodi-sol…) · Semer la première quinzaine de mai (pour éviter les conditions humides à la récolte) · Adapter la densité et l’inter-rang au désherbage mécanique (de 65 000 à 75 000 grains/ha et de 50 à 75 cm) · Semer à 3 cm de profondeur maximum Désherbage : · Réaliser plusieurs faux-semis · Plusieurs stratégies mécaniques : 2 binages (1er

passage au stade 3 feuilles, 2e en fonction du salisse-ment) ou passage de herse étrille à l’aveugle + bi-nage au stade 3 feuilles. · Possibilité de désherbiner sitôt le semis ( désher-bage sur le rang divise par 3 les qtés de pdts phyto-sanitaires) Protection : « Surveiller et agir en fonction des atta-que » · Contre les oiseaux et les lapins : plusieurs techniques d’effarou-chement (visuelles, olfactives et gustatives, sonores ) : cerf-volant, canons à la levée et/ou à la récolte · Contre les limaces : bien préparer le sol, rouler avant et/ou après le semis et surveiller. En cas d’attaque, préférer le métald-héhyde, matière active moins nocive pour les lombrics. Fertilisation · Valorise très bien les composts et le fumier avant semis (5 à 10 t de compost /ha maximum) · Raisonner la fertilisation sinon risque de verse et baisse de la teneur en huile Récolte : · Le plus tôt possible pour éviter les attaques d’oiseaux et les pluies automnales Perspective ….semences fermières: Des agriculteurs expérimentent les semences fermière. Il sem-blerait que le rendement soit identique malgré quelques multi-têtes. A suivre...

Le colza, plus sensible, plus exigeant mais plus adapté Rotation et préparation du sol : · Plutôt après une prairie pour profiter de la minéralisation de la matière organique, sinon après une céréale Préparation du sol : « une terre fine et tassée pour le col-za, c’est essentiel ! » · Bien enfouir et broyer les résidus de culture pour éviter les rava-

geurs du sol · Le labour est conseillé · Bien travailler la terre afin d’obtenir une terre meuble et fine, un

lit de semence bien rappuyé pour une bonne implantation Semis : « les lignées pures peuvent être ressemées, elles sont donc à privilégier »

· Éviter par dessous tout les semis trop den-ses : risque d’élongation, de verse et d’une plus grande sensibilité aux maladies. Le colza a une faculté de ramification à prendre en compte ! · La variété Pollen est adaptée à la conduite économe et à la production d’huile (rendement : 35 à 40 %) · Avancer la date de semis pour obtenir une couverture rapide du sol et limiter le dévelop-pement des adventices · Adapter la densité et l’écartement en fonction de la stratégie de désherbage et des estimations de perte (entre 2 et 4 kg/ha) · Semer le moins profond possible pour assurer une bonne levée, puis rouler.

Désherbage : « la ravenelle est la plus grande concurrente du colza » · Un passage précoce et rapide à la herse-étrille ou houe rotative

en post-semis/pré-levée et un rattrapage par binage au printemps · Ravenelle : sensible au gel l’hiver, mais dépend de son stade de

développement · Les faux-semis sont efficaces contre la ravenelle et la sanve Protection : · Contre les insectes : plantes pièges · Contre les chenilles : traitement bio à base de Bacillus Thurin-giensis

· Contre les limaces : voir pour le tournesol Fertilisation : · Compost à l’automne ou au printemps le cas échéant ( à la re-prise) Récolte : · Équiper la moissonneuse d’une barre de coupe avancée (gain de 4-5 qtx/ha) et d’une barre de coupe verticale sur le diviseur inté-rieur pour faciliter la récolte

source « cultiver des oléagineux avec peu d’intrants » civam défis 44/ fd Cuma 53, septembre 2006

Dossier préparé par Sophie Labernadie

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Lettre du RAD EN LIMOUSIN, N° 30

Que faire avec un litre d’huile, une pompe Bosch et un douanier ?

L’argumentaire juridique repose essentiellement sur l’effet directif de l’application de la directive européenne 2003.30, qui reconnaît l’huile végétale pure comme carburant. (Cette directive n’a toujours pas été retranscrite en droit français de-puis la date butoir du 1 er janvier 2005.) Ensuite, il faut s’appuyer sur la directive 2003.96 qui incite les états membres à détaxer les biocarburants au prorata de leur impact sur l’environnement. Puisque le Diester bénéficie d’une exonération quasi totale des taxes, l’HVP qui est beaucoup moins polluante devait logiquement être exonérée. C’est déjà le cas dans une dizaine de pays européens. La loi d’orientation agricole, en novembre 2005, autorise à titre dérogatoire et expérimental pour l’année 2006, les agriculteurs à utiliser l’huile produite sur leur ferme et étend cette dérogation en 2007 à la vente entre agriculteurs. Cela en-traîne une distorsion de concurrence entre agriculteurs et non agriculteurs, contraire au traité de Rome. D’autre part, l’article 122-5al 1 et 122-7 du code pénal sur l’état de nécessité est applicable à plusieurs registres : · sur le plan éthique : objection de conscience du fait de cautionner les faits

et geste des compagnies pétrolières (corruption, ingérence, ventes d’armes, travail forcé, marées noires…)

· Sur le plan écologique : légitime défense (la loi sur l’air assure à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé), lutte contre l’effet de serre…

· Sur le plan économique : développement de l’autonomie, droit à utiliser son automobile avec un carburant de sa propre production…

(source « La mécanique des fleur III», Réseau Pétales) A télécharger sur le site leplacardmécanique.free.fr, « le kit boîte à gants », document indispensable de tous les utilisateurs d’HVP.

Quelques chiffres clés : Nous disposons aujourd’hui pour nourrir chacun des 6 milliards de Terriens de 0,4 ha de Surface Agricole Utile et déjà 850 mil-lions de personnes souffrent de la faim. En 2050, selon la FAO, il ne restera qu’à peine 0,2 ha pour cha-cun des 9 milliards d’habitants que la Terre comptera alors. Nous consommons chaque année en France 48 millions de TEP de car-burants pour le transport routier. La Surface Agricole Utile de la France est d’environ 25 millions d’ha, dont 17 millions de terres la-bourables… Déjà, l’objectif d’assurer l’autonomie énergétique de l’agriculture qui consomme chaque année 2 millions de TEP de fuel domestique pour ses tracteurs et engins automoteurs né-cessiterait la culture de 3 millions d’ha de colza, soit le double de la surface actuelle et génèrerait la pro-duction de 6 millions de tonnes de tourteaux de colza.

Pour conclure … Nous disposons chaque année d’un peu moins de surface agricole pour nourrir une population mondiale en augmentation. Les hauts niveaux de rendements obtenus par l’agriculture industrielle sont le fait d’une utilisation massive d’énergie fossile, qui va devenir chère, et d’engrais chimiques, notamment les phosphates, dont les réserves mondiales seront épuisées dans 3 décennies. Un automobiliste qui parcourt chaque année 15 000 km avec un véhicule consommant 6 L d’essence, soit 9 L d’éthanol en-viron, pour 100 km, utilisera chaque année pour ses déplacements, de quoi nourrir toute l’année 9 personnes à partir du blé… Aujourd’hui, l’urgence est de : · Réduire notre demande de transport routiers, · Remplacer les 18 millions de TEP de fuel domestique utilisées chaque année en France pour le chauffage par d’autres

sources d’énergie, · Développer la méthanisation des déchets et des effluents d’élevage, responsables d’importantes émissions de GES, ce

procédé présentant l’avantage de permettre de recycler sur les terres agricoles la totalité des éléments minéraux, dont l’azote et le phospore, contrairement à l’incinération,

· De privilégier le développement des agrocarburants présentant l’une des meilleures efficiences, à savoir l’huile végé-tale pure.

Pour le Limousin, l’enjeu est donc de favoriser le développement de production collective d’huile végétale pure, c’est l’ob-jectif défini par l’axe 3 du programme régional biomasse et énergie auquel participent GABLIM et l’ARDEAR. La surface implantée en colza et en tournesol dans la région en 2006 laisse entrevoir un potentiel intéressant. Mais il ne faut pas négli-ger, la réflexion sur les économies d’énergies indirectes et donc la remise en question des pratiques agricoles, c’est entre autre, la mission de l’axe 1 de ce même programme régional, auquel participe la FRCIVAM. Lire les brèves

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Lettre du RAD EN LIMOUSIN, N°30

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Jerôme ORVAIN est paysan à Vidaillat, en Creuse. Il est installé depuis janvier 2004 en vaches allaitantes. Il s’est impliqué dès le début dans le projet de l’atelier itinérant d’huile végétale pure, porté par l’Association Roulons Vers…

Tu fais partie de « Roulons Vers… » peux tu nous présenter cette association ? Cette association a été créée dans l’été 2005 avec 23 paysans du secteur Sud Ouest de la Creuse et Est de la Haute Vienne. Nous avons préféré constituer une association pour permettre à des non paysans de pouvoir faire partie de ce projet. Le projet de Roulons vers… « est de promouvoir les énergies renouvelables, de mettre en réseau les personnes sensibilisées aux questions d’énergies et de pollutions, de mettre en œuvre des réalisations concrètes afin de proposer un autre modèle de production et de consommation de l’énergie qui soit moins polluant et qui ouvre une société responsable, respectueuse de son avenir et socialement plus équitable ». Le premier projet de l’association a été la mise en place d’une huilerie itinérante. La presse, les filtres, un trieur sont installés sur une remorque agricole. Depuis le printemps 2006 la presse à huile passe de ferme en ferme. Au bout de 6 mois de fonctionnement nous avons obtenu environ 25000 litres d’huile et 50 tonnes de tourteaux (colza et tournesol). Quels sont pour toi, les intérêts de l’huile végétale pure par rapport aux autres biocarburants ? L’Huile Végétale Pure (HVP) est un carburant simple à obtenir. Contrairement aux autres biocarburants comme le diester ou au le bioéthanol, il n’y a pas besoin d’une « usine » pour l’obtenir. Il suffit de presser la graine pour obtenir de l’huile. L’huile peut être utilisée comme carburant (tracteur) ou combustible (chaudière) voire comme aliment (en assaisonnement par exemple). Monsieur Diesel, l’inventeur du moteur qui porte son nom, avait fait fonctionner son invention à l’huile de lin, le gasoil n’a été « inventé » que bien plus tard. Pour nous, en tant que paysan, c’est intéressant de produire nous même notre carburant. Nous sommes sur une rotation de 1 an (Semis, récolte, trituration) et il n’y a pas de transport. Le produit est consommé sur place contrairement au pétrole qui est un produit qui existe depuis plusieurs millions d’années et qu’il faut puiser dans le sous sol, transporter, transformer, …. De plus nous obtenons également du tourteau qui est valorisé par nos animaux. Cela nous évite d’acheter un complément azoté comme le tourteau de soja par exemple qui fabriqué au Brésil, traverse la planète pour être consommé ici. Nous faisons donc une économie de carburant supplémentaire. Fabriquer son huile à la ferme permet de moins polluer également la planète. Comment l’utilises-tu sur ta ferme ? Pour ma part, j’utilise l’huile dans mon tracteur en mélange 15 % avec le fioul toute l’année. En période estivale et lors des gros travaux, je passe à 30 % voire plus de 50 % sans modifier mon moteur. Cette année j’ai produit avec mes 1.5 ha de tournesol, 820 litres d’huile et 1.3 tonnes de tourteaux. Les tourteaux sont valorisés par les animaux en mélange avec les céréales en complément de la ration.

Quelle est l’actualité de l’association et quels sont les projets ? Avec la mise en route de la presse à huile nous avons également un travail de suivi technique du travail que l’on fait, suivi des cultures, de la fabrication, de l’utilisation de l’huile et de tourteaux, du comportement des moteurs…. C’est un partenariat avec le Conseil Régional du Limousin, le Conseil Général de la Creuse et l’ ADEME. Tout ceci pour arriver au bout de deux années expériences à quelques données qui pourraient servir à d’autres et faire pourquoi pas « tâche d’huile ». L’ARDEAR et GABLIM nous aident dans ce suivi et assure également la formation des membres du projet. D’autres projets intéressent les adhérents comme le bois énergie, l’électricité à la ferme, ….

SAU 69 ha

UTH 1

Le système Système foin, 45 vaches allaitantes de race limousine, vente directe.

Les cultures 4.5 ha de céréales et 1.5 ha de tourne-sol

Propos recueillis par Sophie Labernadie, ARDEAR Limousin

Point de vue Paysan : Produire son carburant

Process de fabrication d’huile végétale pure utilisé par l’Association « Roulons Vers… »

Huile végétale non filtrée

Tourteaux

Combustible Carburant agricole Alimentation humaine

Huile végétale pure filtrée à 1 ųm

G ra ines triées < 2% d ’ im pure té entre 8 e t 10 % d ’hum id ité

Graines achetées ou produites

Tri

Pressage avec une presse à barreaux

Alimentation animale

Filtration avec un filtre à plaques

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Accueil d'enfants en difficultés et/ou de mères seules avec enfants :

Accueil Paysan Limousin reçoit des travailleurs sociaux d'Ile de France (quelques jours), qui souhaitent visiter des fermes et commencer un travail en partenariat avec des paysans autour de ces accueils.

Accueil temporaire de personnes âgées et/ou adultes handicapés en milieu rural :

Constitution d'un groupe de paysans qui souhaitent travailler sur ce sujet, qui ont des projets d'accueil plus ou moins avancés (Ce projet fait suite à une étude menée en 2004-2006, en partenariat entre la FN - CIVAM et la FN - Accueil Paysan, sur appel à projets de la Caisse Centrale de la MSA).

Lettre du rad EN LIMOUSIN, N°30

L’actualité d’Accueil PaysanL’actualité d’Accueil PaysanL’actualité d’Accueil PaysanL’actualité d’Accueil Paysan

Des projets ouverts aux paysans du LimousinDes projets ouverts aux paysans du LimousinDes projets ouverts aux paysans du LimousinDes projets ouverts aux paysans du Limousin

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Histoire et Fondement Accueil Paysan est un groupement de paysans, qui, prenant appui sur leur activité agricole, mettent en place un accueil touristi-que et social en relation avec tous les ac-teurs du développement local. Fondé en 1987, suite à une réflexion engagée avec l'INRA et Peuple et Culture, Accueil Paysan s'est développé en proposant une alternative au modèle de développement intensif de l'agriculture et autour de réflexions portant sur le dépeuplement du monde rural et des problèmes liés à l'environnement. C’est la responsabilité de transmettre aux généra-tions futures une planète viable, forme de solidarité dans le temps, qui amène les mem-bres d’Accueil Paysan à réfléchir sur des pra-tiques culturales non polluantes, privilégiant la qualité sur la quantité. Accueil Paysan est présent en France, à l'ou-tre-mer et à l'étranger (Europe, Afrique, Amérique), pour un total de 800 adhérents. La Fédération Nationale est structurée en associations départementales / régionales, dont ACCUEIL PAYSAN LIMOUSIN.

Les différents accueils : TOURISTIQUE (activité principale) : gîte, chambre, relais, camping, table, auberge, production (principalement en vente directe) PEDAGOGIQUE : visites de fermes (tout public), séjours (gîtes d'enfants, centres de vacances et de loisirs) SOCIAL (enfants / adolescents) : gîtes d'en-fants ou centres de vacances, séjours de rup-ture ACCUEIL PAYSAN LIMOUSIN Créée en 2000 avec 4 adhérents, l'associa-tion Accueil Paysan Limousin compte actuel-lement 30 adhérents et de nombreux por-teurs de projet Pour développer d'autres formes d'accueil: SOCIAL (familles, individuels, jeunes adul-tes) : séjours de vacances ou d'accompagne-ment ; projet « accueil de personnes âgées et d'adultes handicapés » PORTEURS DE PROJET : des porteurs de projet sont accompagnés (en fonction de leurs demandes et de leurs besoins) NOUVEAUX ARRIVANTS : des paysans accueillent des nouveaux arrivants (spécificité des accueils : être confronté à une expérience concrète : la ferme, l'accueil, ...) Hélène Delaplace, Présidente, 05 55 69 15 98 Adèle François, Animatrice, 05 55 69 33 21 www.accueil-paysan.com

Charte éthique de l'Accueil Paysan - L'accueil Paysan est partie intégrante de l'activité agri-cole. - Le paysan pratiquant cet ac-cueil est désireux de faire connaître son métier et son environnement (contact avec les animaux, connaissance des plantes, du rythme des sai-sons). Là est la spécificité de son accueil. - L'accueil se fait dans un souci d'échanges et de respect mu-tuels. - Cet accueil se veut accessible à toutes les couches sociales. - L'accueil Paysan est un fac-teur de développement local ; il maintient la vie en milieu rural. - Le paysan garantit la qualité fermière des produits qu'il offre. - L'accueil paysan propose un confort adapté à l'habitat local. - L'accueil paysan est pensé et organisé par ceux qui en vi-vent. - D'autres acteurs locaux per-mettent, en s'affiliant à Accueil Paysan, d'enrichir la dynami-que locale. - Accueil Paysan, avec tous les paysans du monde, est inter-national.

Une nouvelle association dans le RAD Limousin :

Accueil Paysan Limousin

Les brèves,

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Lettre du RAD EN LIMOUSIN, N°30

L’Assemblée Générale de Lo Sanabao

Depuis 2001, une équipe de producteurs de chanvre travaille à la structuration d’une filière de

proximité pour produire et vendre du chanvre pour l’écoconstruction. Constitué en association depuis un peu plus d’un an, le groupe Lo Sanabao s’est retrouvé en novembre dernier en Assemblée Générale pour faire le point de l’avancée du groupe sur l’année écoulée et sur l’orientation qu’ils souhaitent donner à Lo Sana-bao. Petit à petit, le groupe se structure : travail en sous groupes à l’organisa-tion des commandes, à la définition de critères de qualité, à l’amélioration les techniques culturales… Pour 2007, les producteurs souhaitent que le groupe s’étoffe mais pas de n’importe quelle façon. Ils finalisent donc le cahier des charges de l’asso-ciation. Objectif : continuer à structurer le groupe autour d’une identité forte et faciliter l’insertion de nouveaux producteurs.

Contact : FR Civam—Laure Chazelas—05 55 26 07 99

La FRcivam à Sartrouville

Samedi 16 décembre, la FRcivam est allée à Sartrouville (78), comme chaque année, pour un échange entre les « parents des villes » et les « accueillants des champs ».

Les parents de Sartrouville avaient organisé un couscous pour remercier les paysans et ruraux du Limousin qui avaient accueilli des enfants pendant les vacances scolaires en juillet dernier. L’ambiance était conviviale et les enfants ont eu une nouvelle occasion de raconter leurs séjours à la campagne.

L’expérience sera renouvelée l’été prochain, en espérant que davantage de

familles se portent volontaires pour accueillir des enfants en plus grand nombre. Parallèlement, des jeunes de 3ème des Yvelines recherchent des maîtres de

stage pour une à trois semaines au printemps 2007. Le principe est le suivant : un paysan assure l’hébergement du jeune et l’emmène sur le lieu de stage en journée. Les demandes des jeunes sont variés : restauration, mécanique, petite enfance, maternelle…

Si ce projet vous intéresse, contactez la FRCIVAM au 05 55 26 07 99.

Un programme régional Biomasse et Energie Le Service Agriculture et Forêt du Conseil Régional a initié la mise en place d’un programme

régional pluriannuel Biomasse et Energie piloté par la FRCAL (Fédération Régionale des Coopératives Agricoles du Limousin) et regroupant l’ensemble des structures de développement agricole.

Au sein du RAD, l’ARDEAR, la FRCIVAM, GABLIM et LNE participent à la définition des actions. Cinq axes ont été définis : à maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables à Bois énergie à Biocarburant à Méthanisation à Carburants de deuxième génération Il est important que les actions mises en place répondent aux besoins des paysans du Limousin. N’hésitez pas à nous communiquer vos attentes.

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Page 8: Durable et Paysanne agroagro Les bio Les bio ... · PDF fileaprès des traitements plus ou moins importants, ... (donc exit engrais, pesticides et ... · Valorise très bien les composts

A Savoir,A Savoir,A Savoir,A Savoir,

Ce bulletin a été Ce bulletin a été Ce bulletin a été Ce bulletin a été réalisé grâce au sou-réalisé grâce au sou-réalisé grâce au sou-réalisé grâce au sou-tien financier du tien financier du tien financier du tien financier du Conseil Régional Conseil Régional Conseil Régional Conseil Régional LIMOUSINLIMOUSINLIMOUSINLIMOUSIN

Vous avez des dates à communiquer, des idées, des remarques, des articles à proposer Contacter: la FRCIVAM-Cézarin-19460.Naves, tel:05 55 26 07 99, Couriel: [email protected]

Le répertoire des sites à l’installation est disponible auprès de l’ARDEAR au 05 55 77 41 12 ou de Gablim au 05 55 06 46 24

12 janvier

FORMATION 2ème journée « Produire de l’huile végétale pure et des tourteaux, et les utiliser » De 10h à 17h chez Christian Arthur, lieu dit Bouzogles 23400 Bourganeuf

Contact ARDEAR

05 55 77 41 12

15 Janvier

Présentation du Contrat d’Objectifs 2007-2009 du RAD au Conseil Régional du Limousin, Bilan 2006 et Projets 2007

23 et 24 janvier

FORMATION Mieux connaître son sol pour pérenniser ses prairies Intervenant : Yves Hérody

FRCIVAM : 05 55 26 07 99

Février Dates à définir

FORMATION Concevoir et utiliser du petit éolien à la ferme Intervention du CPIE des Pays Creusois, et Olivier Krug de la société Krug

Contact ARDEAR

05 55 77 41 12

Février À Mai

Stage étudiant sur l’accueil social à la ferme, dans le cadre des échanges engagés avec les Yvelines. Quelles perspectives d’évolution pour ces échanges ville campagne ?

FRCIVAM : 05 55 26 07 99

Du 20 au 31

mars

Semaine sans pesticides. Des actions menées par le RAD. —Réunion de préparation le 17 janvier

Contact ARDEAR

05 55 77 41 12

27 et 28 Mars

Rencontres nationales des CIVAM « Accueils et Echanges en milieu rural » sur le thème « Eduquer en vue du développement durable : quelle contribution des paysans et des ruraux ?» 2 jours de débats ouverts aux paysans

FRCIVAM : 05 55 26 07 99

Mars

Dates à définir

VOYAGE D’ETUDE - 2 jours dans la région toulousaine - « la méthanisation à la ferme » Intervention de Solagro, de l’association EDEN, visite d’une installation de méthanisa-tion. Nombre de places limité, participation financière à définir

Contact ARDEAR

05 55 77 41 12

Mars à Juin

Stage étudiant sur la prise en compte de la biodiversité en agriculture.

FRCIVAM : 05 55 26 07 99

Mars à Septembre

Stage étudiant sur l’agriculture durable dans le RAD. Réalisation de diagnostics IDEA.

FRCIVAM : 05 55 26 07 99

Du 1er au 7

Avril

Semaine du Développement Durable

samedi 7

Avril

Fête des CIVAM

FRCIVAM : 05 55 26 07 99

Bulletin trimestriel de liaison du Réseau Agri-culture Durable et Paysanne en Limousin. Directeurde publication: Didier Lorioux N°ISSN : 1631-7378 Imprimé par nos soins Disponible par adhésion aux structures.

Nom, Prénom : ………………………………………………………………………….. Adresse : …………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………. Abonnement annuel, 4 Euros pour 4 numéros ٱ A retourner, accompagné de votre règlement, à la FRCIVAM, Lycée Agricole de Naves, 19460 NAVES

Mobilisons - nous ! Toutes les idées sont les bienvenues

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