Dossier Journal Intime
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kaliko « Le journal intime d’une pierre noire » p�
0 Som
mai
re
1 - Présentation du projet
� - Démarche
3 - Le parcours du « Journal intime »
4 - Accrochage
5 - Extrait
6 - Après la première
7 - Kaliko - Artiste
kaliko « Le journal intime d’une pierre noire » p3
« Journal intime d’une pierre noire »Janvier �008 – Janvier �009
Le �3 janvier �008, le réveil sonne… 7h51 sur France-Inter :
«…l’année �008 sera à marquer d’une pierre noire…»
Je le prends au mot.
Une feuille de papier, une pierre, prétexte plastique.
Chaque jour, la même opération.
Lentement, la pierre dévoile son for intérieur, au-delà du
dessin, la série se monte, le vrai journal d’une pierre noire.
Je m’identifie.
Pré
sent
atio
n 1
kaliko « Le journal intime d’une pierre noire » p4
2 Ces 368 dessins ont été réalisés sur une année + 1 jour.
La série a débuté le �3 janvier �008 pour se terminer le �4
janvier �009.
Chaque jour, je m’impose comme discipline de produire un
dessin sur papier kraft. La contrainte: n’en oublier aucun,
sans tricher.
L’ambition est de revenir au dessin, au « faire » plutôt qu’au
« penser à faire ».
Ce travail se déroule naturellement, au début purement
technique, plastique, il devient plus bavard.
Durant cette année, chaque jour, comme un réflexe, je me
rends à la tâche, m’inspirant de mon quotidien, des ren-
contres, des bévues de la vie. Certaines dates sont comme
gravées dans ma chaire, comme un tatouage indélébile,
elles me rappellent au souvenir.
Dém
arch
e
kaliko « Le journal intime d’une pierre noire » p5
Après quelques mois, le nom de « journal intime » lui va
comme un gant. À la fois intime, il en devient universel par
le biais de son énonciation.
C’est un calendrier, chaque date correspond à un évène-
ment personnel.
« Le journal intime d’une pierre noire » dévoile le besoin de
retour sur soi pour mieux rencontrer l’autre et être présent
pour lui.
Finalement le résultat est d’envergure, chaque dessin ré-
sonne avec le précédent et/ou le suivant.
Tout s’articule.
Des périodes apparaissent, comme des ondes.
À travers ce travail, je parle de l’humain avec ses repères,
ses dates propres, ses attaches. La carapace sociale se
dissipe et laisse entrevoir le cœur du sujet : la partie d’hu-
manité de chacun, la limite à supporter l’autre, la tolérance
aux maux, la perception du monde qui l’entoure, qu’il soit
social, politique ou privé.
kaliko « Le journal intime d’une pierre noire » p6
3 Mon souhait est d’amener ce travail dans des lieux et pla-
ces qui me sont chers.
Ce chemin m’est propre, il appartient au cœur de mon exis-
tence. Ces lieux sont importants pour moi, ils font partie de
ce qui a construit mon identité.
Cergy-Pontoise où j’ai passé mon enfance : je suis arrivée
à Cergy en 1975, dans le quartier nommé Les Maradas, je
suis allée à l’école du même nom. C’était une ville en pleine
croissance, je l’ai vu se modifier au fur et à mesure de ma
propre progression. Ville nouvelle, mes parents étaient ve-
nus chercher du travail : vie nouvelle dans un pavillon neuf
en forme de cube.
Cette ville que j’ai parcourue jusqu’à son extension jusque
Cergy-St-Christophe où j’ai fini ma scolarité au lycée.
Elle m’a apporté beaucoup tant au point de vue amitié
qu’au point de vue de l’ouverture vers les autres, le mixage
de vies, d’origines a été un plus dans mon bagage social et
personnel.
Rouen où j’ai fait mes études aux Beaux Arts est une ville
à taille humaine. Elle m’a laissée l’apprivoiser facilement,
m’a fait m’y sentir comme chez moi. J’y ai passé cinq an-
nées de partage, de création, d’ouverture.
Le p
arco
urs
kaliko « Le journal intime d’une pierre noire » p7
Mes études aux Beaux Arts ont été une vraie richesse pour
mon évolution, j’ai rencontré des gens interressants, qui
m’ont inculqué des valeurs de travail, de persévérance,
d’esthétisme.
Mon goût pour les installations est partie de là.
Cette école m’a permis d’explorer des médiums différents,
et d’enrichir au fur et à mesure mon travail.
Le limousin où reste une partie de mes racines :
originaire d’Eymoutiers, non loin du lac de Vassivière, ma
famille faisait partie intégrante de la ville. Mes grands-
parents étaient commerçants en face de l’église, lieu de
regroupement, de rencontres et de cérémonies.
J’y passais mes vacances, mes Noëls en famille avec mes
cousines.
Une famille de femmes, avec ses chamailleries, ses
jalousies.
Les seuls hommes étaient mon père et mon grand-père.
Le lac de Vassivière, destination estivale de mes passages
consécutifs sur son île, reste un souvenir de plénitude et de
recueillement.
L’art, l’eau, la nature et ses arbres sont autant d’éléments
indispensables à mon équilibre.
kaliko « Le journal intime d’une pierre noire » p8
4 Hauteur adaptable selon le lieu, utilisation des cimaises en
place ou pose de câbles pour attacher les fils de lin. ( il n’y
a aucune charge sur les fils )
Série de 53 semaines de �,50 de hauteur par 35 cm de
largeur, espace de �0 cm minimum.
Les fils de lin sont tendus au sol par des pierres pour
maintenir une certaine rigidité, afin d’accrocher les dessins
à l’aide de pinces à linge en bois naturel.
Signalétique au sol réalisée à l’aide de stickers blancs, suite
de numéros.
Temps souhaité pour l’accrochage : � jours
� personnes sont nécessaires dont l’artiste.
Cette installation ne convient pas à un accrochage extérieur,
ni dans un lieu soumis aux courants d’air.
Acc
roch
age
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5 Extrait du «Journal intime d’une pierre noire».
Série du �1 septembre �008 au � octobre �008Ext
rait
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6 Cette série de 368 dessins a été une vraie révélation pour
mon travail, je me suis rendue compte, à ce moment là que
je touchais les gens, que nous parlions le même langage.
Le public s’y reconnaissait, il s’appropriait le dessin, ma
pierre devenait sa pierre, comme un message lui étant
destiné.
L’identification était facile, travail intime, il était accessible
à tous car les dates résonnent en chacun d’une manière si
particulière.
Apr
ès la
pre
miè
re
kaliko « Le journal intime d’une pierre noire » p11
7Kaliko
Sandra Peyrusson - Moreaux.
Née en 197�, je vis et travaille à Pornic, Loire-Atlantique,
France.
Formée à l’atelier Bérino et aux Beaux arts de Rouen durant
4 années.
J’ai commencé ma carrière par le graphisme durant une
dizaine d’années en région parisienne dans ma propre
structure puis dans un studio de création visuelle et animée.
J’ai gardé de ces années de recherche graphique, la
simplicité du geste, un trait épuré que l’on retrouve dans
mon travail actuel, ce retour à l’essentiel.
Aujourd’hui, mon envie l’emporte de revenir au dessin, à la
peinture, au sens des choses.
Je retourne à mes premières amours : les installations
qui regroupent mes différents apprentissages picturaux et
plastiques.
Kal
iko
- A
rtis
te
Kaliko
Sandra Peyrusson - Moreaux
11 rue des petits coeurés
44210 Pornic
02.40.82.03.76
06.67.27.45.54