DEBOUTCIV N°13 (Page 15)

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POLITIQUE 15 dépendance financière, matérielle, administra- tive et technique de l’Organisation ! Même pour le choix des avocats, alors que Lau- rent Gbagbo a la chance d’en avoir de très bons dans son parti dont d’anciens bâtonniers et hauts magistrats reconvertis, sans compter ceux d’autres pays africains et occidentaux qui ont fait leurs preuves sur tous les fronts, on lui a assigné des conseils commis d’office qu’il ne connait pas et à qui donc il ne peut se confier, certains ayant manifestement peur de ce qu’il a à dire ! Et encore, ces avocats commis par la CPI-ONU se plaignent de la censure et du goulag dans lequel ils sont condamnés à exercer leur mandat, leurs communiqués sur les conditions de détention ayant été vidés de toute leur sub- stance par leurs « mandants ». Pour ce qui est de ses avocats habituels dont votre serviteur, ceux qui vivent et travaillent sur le sol ivoirien sont, soit en exil, soit en lieu sûr, étant suffisamment avertis des méthodes du pouvoir ivoirien et de ses sbires. Ce qu’ils ont vécu et les échos qu’ils ont reçus de certains récits les ont confortés dans l’intime conviction que le régime liberticide du binôme Ouattara- Soro n’a pas l’intention de reconnaître à Laurent Gbagbo et aux personnalités de son régime la jouissance minimale de leurs droits fondamen- taux d’êtres humains. Et le plus affligeant est que le régime totalitaire du président de la com- munauté internationale est sournoisement en- couragé dans cette dérive liberticide par ses parrains français ! Il n’est que de constater la délectation avec laquelle ils ont savouré l’ac- cueil réservé aux confrères français à l’aéroport de Port-Bouët pour s’en convaincre, ainsi que l’omerta qu’ils observent sur la question ! En- core heureux que Maître Vergès et Ceccaldi soient rentrés vivants à Paris, cette chance ne pouvant bénéficier à des avocats noirs pour la raison évidente que ces rebelles négriers savent qui ils peuvent avoir droit de vie ou de mort ! Au total, vous comprendrez aisément que la CPI, qui ne saurait se permettre de salir l’Onu, soit ipso facto obligée de consacrer l’impunité dans le traitement de ce dossier ivoirien. En tout état de cause, elle joue à pile ou face sa crédibilité, tout comme son employeur qui a déjà perdu la sienne propre, et de manière irréversible en Côte d’Ivoire ! La CPI sera jugée sur les faits et non sur les grandes proclamations de principe. Si elle est réellement une juridiction attachée à dire le droit, elle aura toute la latitude de le prouver dans le traitement de ce dossier ivoirien, en al- lant jusqu’au bout, en explorant toutes les pistes pour frapper sans discernement ni discrimination tous les responsables et coupables des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité pour lesquels elle a affirmé sa compétence ! Des crimes de guerre et des crimes con- tre l’humanité ont été commis par les deux camps belligérants, celui de Ouat- tara ayant commencé dès le 18 Sep- tembre 2002, celui du régime légal et légitime du président Laurent Gbagbo étant en légitime défense à partir du 28 Novembre 2011. Mais les crimes les plus épouvantables ont été commis par des catégories de personnes formelle- ment identifiées et qui doivent être, en conséquence, impérativement jugées pour leur participation à la guerre con- tre le régime légal et le peuple ivoirien. Ces personnes sont les casques bleus, les soldats de la force Licorne, les respon- sables des banques et de l’Union Eu- ropéenne. Quels crimes ont-ils commis ? Le monde entier le sait ! ° Ils ont pris pour cible des civils et des ob- jectifs civils, occasionnant des milliers de morts innocents dans des hôpitaux, des cam- pus universitaires, des camps militaires dans lesquels vivent des familles, dans des centres commerciaux, aux abords de la résidence de leur président bien-aimé qu’ils étaient venus soutenir par leur présence, etc…Un premier dé- compte estime ces martyrs à près de 7.000 dont 2307 qui formaient un bouclier humain autour de la résidence de leur leader ! ° Ils ont, unilatéralement, sans respecter le préavis légal des 45 jours et sur ordre direct de Nicolas Sarkozy, fermé les principales banques où les personnes physiques et morales ivoiri- ennes détenaient leurs avoirs, causant à cette clientèle et à leurs milliers de travailleurs des préjudices irréparables. ° Ils ont décrété des sanctions criminelles à l’encontre des ports ivoiriens, entraînant une rupture des soins des malades souffrant d’in- suffisance rénale et des infections liées au Vih sida, ainsi que des pertes incommensurables aux personnes physiques et morales de droit ivoirien vivant de l’achat et de la vente du cacao, du café et des autres produits agricoles victimes de l’ignoble embargo. Toutes les souffrances que voilà et ces innom- brables décès d’êtres humains innocents sont constitutifs, non seulement de crimes contre l’hu- manité, mais égale- ment de crimes de guerre, que l’article 8 alinéa 2-a) iii qualifie « le fait de causer intention- nellement de grandes souf- frances ou de porter gravement atteinte à l’intégrité physique ou à la santé », « dans le cadre d’un plan ou d’une politique, ou lorsqu’ils font partie d’une série de crimes ana- logues com- mis sur une grande échelle », précision ap- portée par l’alinéa 1er du même article 8. Au total la balle est dans le camp de cette CPI. Personnellement, je pense qu’elle ne peut pas juger Laurent Gbagbo, ce pour trois raisons que j’ai tenté de vous expliciter rapidement : d’abord, la procédure est irrecevable, ensuite, il n’y a pas de preuves suffisantes contre lui et, enfin, dans ce dossier la CPI ne peut être ni im- partiale ni indépendante ! Quant à Ouattara, pour en revenir à votre ques- tion, le mot « réconciliation » est aux antipodes de son histoire personnelle, inconnu dans son lexique et incongru dans sa bouche ! Avec son âme damnée, Soro Guillaume, ils n’excellent que dans un seul sport, qui est d’ailleurs leur raison de vivre : tuer, beaucoup tuer, encore tuer, toujours tuer ! Mais le meurtre judiciaire qu’ils préparent à Gbagbo risque de les em- porter dans la tombe ! Et s’ils persévèrent dans leur cinéma judiciaire, leur main droite risque d’attraper leur main gauche ! En Côte d’Ivoire, à La Haye ou ailleurs de par le vaste monde, un juge- ment éventuel de Lau- rent Gbagbo sonnera le glas pour ce duo infernal qui con- naitra ce jour le jour de son jour qui sera son mauvais j o u r , comme on dit à babi… ▉Interview réalisée par Camus Ali Lynx.info S.E.M Laurent GBAGBO Président de la République de Cote d’Ivoire

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▉Interview réalisée par Camus Ali Lynx.info Ces personnes sont les casques bleus, les soldats de la force Licorne, les respon- sables des banques et de l’Union Eu- ropéenne. Quels crimes ont-ils commis ? Le monde entier le sait ! dépendance financière, matérielle, administra- tive et technique de l’Organisation ! mis sur une grande échelle », précision ap- portée par l’alinéa 1er du même article 8.

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POLITIQUE 15

dépendance financière, matérielle, administra-tive et technique de l’Organisation !

Même pour le choix des avocats, alors que Lau-rent Gbagbo a la chance d’en avoir de très bonsdans son parti dont d’anciens bâtonniers ethauts magistrats reconvertis, sans compterceux d’autres pays africains et occidentaux quiont fait leurs preuves sur tous les fronts, on luia assigné des conseils commis d’office qu’il neconnait pas et à qui donc il ne peut se confier,certains ayant manifestement peur de ce qu’ila à dire ! Et encore, ces avocats commis par laCPI-ONU se plaignent de la censure et du goulagdans lequel ils sont condamnés à exercer leurmandat, leurs communiqués sur les conditionsde détention ayant été vidés de toute leur sub-stance par leurs « mandants ».

Pour ce qui est de ses avocats habituels dontvotre serviteur, ceux qui vivent et travaillent surle sol ivoirien sont, soit en exil, soit en lieu sûr,étant suffisamment avertis des méthodes dupouvoir ivoirien et de ses sbires. Ce qu’ils ontvécu et les échos qu’ils ont reçus de certainsrécits les ont confortés dans l’intime convictionque le régime liberticide du binôme Ouattara-Soro n’a pas l’intention de reconnaître à LaurentGbagbo et aux personnalités de son régime lajouissance minimale de leurs droits fondamen-taux d’êtres humains. Et le plus affligeant estque le régime totalitaire du président de la com-munauté internationale est sournoisement en-couragé dans cette dérive liberticide par sesparrains français ! Il n’est que de constater ladélectation avec laquelle ils ont savouré l’ac-cueil réservé aux confrères français à l’aéroportde Port-Bouët pour s’en convaincre, ainsi quel’omerta qu’ils observent sur la question ! En-core heureux que Maître Vergès et Ceccaldisoient rentrés vivants à Paris, cette chance nepouvant bénéficier à des avocats noirs pour laraison évidente que ces rebelles négriers saventqui ils peuvent avoir droit de vie ou de mort !

Au total, vous comprendrez aisément que la CPI,qui ne saurait se permettre de salir l’Onu, soitipso facto obligée de consacrer l’impunité dansle traitement de ce dossier ivoirien. En tout étatde cause, elle joue à pile ou face sa crédibilité,tout comme son employeur qui a déjà perdu lasienne propre, et de manière irréversible enCôte d’Ivoire !

La CPI sera jugée sur les faits et non sur lesgrandes proclamations de principe. Si elle estréellement une juridiction attachée à dire ledroit, elle aura toute la latitude de le prouverdans le traitement de ce dossier ivoirien, en al-lant jusqu’au bout, en explorant toutes lespistes pour frapper sans discernement nidiscrimination tous les responsables etcoupables des crimes de guerre et descrimes contre l’humanité pour lesquelselle a affirmé sa compétence !

Des crimes de guerre et des crimes con-tre l’humanité ont été commis par lesdeux camps belligérants, celui de Ouat-tara ayant commencé dès le 18 Sep-tembre 2002, celui du régime légal etlégitime du président Laurent Gbagboétant en légitime défense à partir du 28Novembre 2011. Mais les crimes lesplus épouvantables ont été commis pardes catégories de personnes formelle-ment identifiées et qui doivent être, enconséquence, impérativement jugéespour leur participation à la guerre con-tre le régime légal et le peuple ivoirien.

Ces personnes sont les casques bleus,les soldats de la force Licorne, les respon-sables des banques et de l’Union Eu-ropéenne. Quels crimes ont-ils commis ?Le monde entier le sait !

° Ils ont pris pour cible des civils et des ob-jectifs civils, occasionnant des milliers demorts innocents dans des hôpitaux, des cam-pus universitaires, des camps militaires dans

lesquels vivent des familles, dans des centrescommerciaux, aux abords de la résidence deleur président bien-aimé qu’ils étaient venussoutenir par leur présence, etc…Un premier dé-compte estime ces martyrs à près de 7.000 dont2307 qui formaient un bouclier humain autourde la résidence de leur leader !

° Ils ont, unilatéralement, sans respecter lepréavis légal des 45 jours et sur ordre direct deNicolas Sarkozy, fermé les principales banquesoù les personnes physiques et morales ivoiri-ennes détenaient leurs avoirs, causant à cetteclientèle et à leurs milliers de travailleurs despréjudices irréparables.

° Ils ont décrété des sanctions criminelles àl’encontre des ports ivoiriens, entraînant unerupture des soins des malades souffrant d’in-suffisance rénale et des infections liées au Vihsida, ainsi que des pertes incommensurablesaux personnes physiques et morales de droitivoirien vivant de l’achat et de la vente ducacao, du café et des autres produits agricolesvictimes de l’ignoble embargo.

Toutes les souffrancesque voilà et ces innom-brables décès d’êtreshumains innocentssont constitutifs,non seulement decrimes contre l’hu-manité, mais égale-ment de crimes deguerre, que l’article8 alinéa 2-a) iiiqualifie « le fait decauser intention-nellement degrandes souf-frances ou de portergravement atteinte àl’intégrité physique ouà la santé », «dans le cadred’un plan oud’une politique,ou lorsqu’ilsfont partied’une sériede crimesa n a -

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mis sur une grande échelle », précision ap-portée par l’alinéa 1er du même article 8.

Au total la balle est dans le camp de cette CPI.Personnellement, je pense qu’elle ne peut pasjuger Laurent Gbagbo, ce pour trois raisons quej’ai tenté de vous expliciter rapidement :d’abord, la procédure est irrecevable, ensuite, iln’y a pas de preuves suffisantes contre lui et,enfin, dans ce dossier la CPI ne peut être ni im-partiale ni indépendante !

Quant à Ouattara, pour en revenir à votre ques-tion, le mot « réconciliation » est aux antipodesde son histoire personnelle, inconnu dans sonlexique et incongru dans sa bouche ! Avec sonâme damnée, Soro Guillaume, ils n’excellentque dans un seul sport, qui est d’ailleurs leurraison de vivre : tuer, beaucoup tuer, encoretuer, toujours tuer ! Mais le meurtre judiciairequ’ils préparent à Gbagbo risque de les em-porter dans la tombe ! Et s’ils persévèrent dansleur cinéma judiciaire, leur main droite risqued’attraper leur main gauche ! En Côte d’Ivoire,

à La Haye ou ailleurs de parle vaste monde, un juge-

ment éventuel de Lau-rent Gbagbo sonnera

le glas pour ce duoinfernal qui con-naitra ce jour lejour de son jour

qui sera sonm a u v a i sj o u r ,comme ondit à babi…

▉In te rv i ewréalisée parCamus AliLynx.info

S.E.M Laurent GBAGBO

Président de la République de Cote d’Ivoire