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  • 8 nucl

    Je voulais torcher un petit article proposant un dbat sur le catholicisme, mais merde. Oprant un virage 180, je vais parler du nuclaire. Tant pis pour le fait trange que les musulmans personnalisent destares rpandues dans lintgralit de lespce humaine, comme le sexisme et le fanatisme religieux

    LACTUALIT BRLANTE, en ce moment, estau Japon. Elle le sera encore la sortie deCreuse-Citron, longtemps aprs cet article,elle le sera toujours dans dix ans, dans vingtans, dans cinquante ans. Comme le disait unefemme bilorusse quelques mois aprsTchernobyl, la catastrophe est un arbre quipousse. Celle-l dgueule gros bouillonsdes radionuclides sur une des zones les pluspeuples du monde, et les vents capricieux,au fil des jours, des mois, des annes, vontles disperser un peu partout. On est bienoblig de convenir que la confiance dans latechnique et le prjug favorable dont jouis-sent les gens de pouvoir sont peu prs aussiinfonds et dangereux pour lhumanit queles religions. Quils relvent dailleurs dumme type de mthode Cou. Cot cot, on nepeut pas faire autrement pour fournir delnergie tout le monde. Cot, cot, oui maisle rchauffement climatique ! Cot cot, fautpas tre paranos en imaginant le pire. a nepeut pas arriver. Bon, a arrive, maislimpact nest pas si catastrophique que a.Bon, il lest, mais de tout temps lhommersiste bien aux catastrophes. Bon, OK, il nyrsiste pas, mais cest loin et chacun samerde. En attendant, faut bien que jaie uneprise pour ma tlvision, mon mixer, mamachine laver la vaisselle, mon vibromas-seur, mon moulin caf, mon ordinateur,mon chauffe-eau, mon grille-pain, mon cou-teau lectrique, ma couverture chauffante,mon schoir cheveux et mon pilateur poils de nez. Sinon je ne serais pas littrale-ment ligote chez moi par tous ces fils lec-triques et il pourrait me prendre la fantaisiedaller rtir le cul de tous les technocratesqui jouent la roulette russe avec ma peau.

    Je pourrais prendre le temps de minterro-ger sur les fondamentaux. Quest-ce quecest que cette hydre constitue de millionsde kilomtres de fils qui rattache mon petitintrieur 58 gigabombes atomiques? Cest qui ? a sert quoi, part mclairer ? aprofite qui ? Oui oui, jai compris, cest unservice public quon me rend, cest pour monbien, mon petit confort. Il est pas donn,

    Bingo !

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    dailleurs, mon petit confort. Mais ya pasmoyen de faire autrement? Ya pas dautressolutions, peut-tre moins titanesques, maisne supposant pas la mort horrible, ou la sur-vie atroce, en cas de coup dur, de moi, demes enfants, de mes petits-enfants, de mesarrire-petits-enfants ?

    videmment yen a. Et small est vari tre beautiful. Mais lindustrie nuclaire nefait pas que produire de llectricit. Elleproduit du pouvoir et de lopacit. Elle armejusquaux dents les mmes psychopathes quise prennent pour le gratin de lespcehumaine et se shootent lomnipotence. Etquest-ce quun peu de viande qui se dtachede quelques cartilages, sur des corps aussianonymes que ceux de porcs dans un levageindustriel ? Et quest-ce que les os qui se dis-solvent, les curs dfaillants, les tissus mitsdenfants qui naissent sur des millions dhec-tares de terre contamine, vingt-cinq ansaprs la dernire catastrophe? Le pouvoircote cher aux domins, dautant plus cherquil est concentr. Lhydre ne fait pas querelier mon home sweet home aux racteursdes centrales franaises. Il relie Marcoule, ola Cogma fabrique du Mox, Fukushima,o lun des racteurs en brle. Et cest trschiant, en cas de catastrophe. Parce que leMox (uranium appauvri et plutonium) estplus instable, plus difficile refroidir, avecun point de fusion plus bas, et un risque deraction en chane plus lev. Le btiment duracteur n 3 a explos dans la matine. Ilparat que lenceinte du racteur est intacte.On lespre pour nos frres japonais, qui ilne manque plus que de bouffer du plutonium la louche. Un milligramme de cette salope-rie, absorbe dune faon ou dune autre, suf-fit pour tuer rapidement un humain, et leracteur n3 en contient quelques centainesde kilos. La bombe amricaine qui a dtruitHiroshima nen comportait que (!) huit kilos.Le Mox comprend davantage de produitsgazeux que les barres duranium classiques,ce qui favorise sa dispersion. Il se pourraitque la sale mort, aux antipodes, porte souspeu une tiquette made in France, et pourlongtemps.

    Pourquoi le nuclaire? On serait tent derpondre, parce que le nuclaire. Ou, pourtre plus prcis, pourquoi le nuclaire civil ?Parce que le nuclaire militaire. Et l on tou-che vraiment aux fondamentaux : le pouvoirest affaire darmes autant que de pognon. Lenuclaire civil na jamais t que le cache-sexe du nuclaire militaire. Il le conditionneet le dissimule tout la fois. Faire accepter des populations entires que leur confortdpend obligatoirement dune techniqueincontrlable et incontrle, les conditionnerde telle faon que lventualit de leur propredestruction leur paraisse un risque acceptableau regard dun enjeu aussi ridicule, cest lepari partiellement gagn du pouvoir. Cestaussi Hiroshima dans chaque foyer, la guerreapprivoise qui vous chauffe les mains mieuxquun feu de bois. a vaut le coup, donc,dengager la vie des enfants, de ses enfantspour avoir de llectricit, a fait partie dujeu, une chance sur un million, je joue !

    Bingo ! Jai perdu. Excusez-moi mes ch-ris, mauvaise nouvelle, jai tir trois cancerset un mal des rayons la loterie. Et en plus,je viens de recevoir ma facture dlectricit.Cest que a consomme, les radiateurs lec-triques. Bon ben tant pis, on bouffera desnouilles en attendant de crever.

    Big est toujours hideux. Big nous dpos-sde mme de lespoir de ce qui pourrait treaprs nous. Pour un supersystme commelindustrie nuclaire, lnergie est un sous-produit du pouvoir. Le pouvoir de la terreur.Le pouvoir dimposer nos priorits, approvi-sionnement en matires premires comprises,aux pays que nos priorits tranglent et rava-gent. Si on posait aux gens les bonnes ques-tions, seraient-ils toujours ces moutonsfrapps de dmence? Si on leur demandait,aux gens : tes-vous pour la prolifration,ou prfrez-vous un nombre restreint de doc-teurs Folamour qui prsident aux destinesdu monde? ou Prfrez-vous tre conta-min par une bombe radiologique, unebombe nuclaire classique, ou la centrale ducoin? ou encore : Pour disposer de llec-tricit, lequel de vos enfants tes-vous prt sacrifier ?

    Ce qui apparat dans ces moments de gran-des catastrophes, ce nest pas seulement ladangerosit dune industrie particulire. Cestla dangerosit du systme pyramidal, opaque,daccumulation de pouvoir qui en permet ledveloppement tentaculaire, au mpris de laplus lmentaire scurit. Cest la dangero-sit du fatalisme qui nous ferme la gueule etnous coupe les mains devant de telles normi-ts. Si on veut vraiment en finir avec lenuclaire, il faudra dabord passer sur le ven-tre du capitalisme et renoncer la socit deconsommation. Ce ne serait pas une mau-vaise chose. Le capitalisme est comme lenuclaire : une machine monstrueuse rende-ment merdique. Une baleine qui linstar despiafs doit avaler son poids tous les jours etchier en proportion pour ne pas crever dina-nition. Un entonnoir merde qui bouffe beau-coup plus dnergie quil nen produit. Unprogramme vrol qui efface ses cots rels.Car pour le capitalisme, seul le pognon a dela valeur. Les vies bousilles, les milieuxdvasts, a napparat pas dans la comptabi-lit. Cest pourquoi le nuclaire, qui cotera dmanteler dix fois ce quil a cot difier,est rentable. Moi aussi je peux le faire. Jepeux expliquer que les camps de concentra-tion sont rentables. Que jarrive lexpliquer Siemens, personne ne sen tonnera. Quejarrive en convaincre les dports est uneautre paire de manches. Le nuclaire est ren-table. Vous le payez de votre fric, de votresant, de lavenir. Si on efface la contamina-tion radioactive, les accidents constants etquotidiens, les grandes catastrophes, la ges-tion de dchets en croissance exponentielle,le dmantlement, le nuclaire est rentable,bordel de dieu, vous tes de mauvaise foi ouquoi ? Le nuclaire est rentable et sr.Comme le capitalisme. Comme la finance. Ilsuffit de savoir qui paye, qui encaisse, quicalcule. Qui drouille, qui engraisse.

    Comme disait Brecht : apprends lire lad-dition, parce que cest toi qui vas la payer.

    LAURENCE BIBERFELD

  • 10 autogestion

    Dmocrature...ou dmocratie directe ?

    Ne suivez pas le guideCOMBIEN FAUT-IL DLECTEURS pour changerune ampoule lectrique? Aucun : les lec-teurs ne peuvent rien changer. Le rle despolitiques est de nous empcher de fairede la politique, en nous faisant croire quenous sommes incapables de prendre nosaffaires en main. Cette lite sait, mieuxque les autres, le chemin suivre vers leslendemains qui chantent. Bien sr, pour nous gouverner , ils doivent disposer dunappareil administratif et dun tat, dont lesfonctions rgaliennes (arme, police, justice)leur permettent de surveiller et mater lesclasses dangereuses. Les isoloirs et lesurnes ne sont quun dcor en trompe-lilagrmentant les choix des dcideurs.

    Mais alors, esprant voir se lever une aubenouvelle, suivrons-nous, tels des moutonssuivant le Bon Berger, la faible lueur de gui-des clairs auto-proclams ? Commentchoisir parmi tous ces fils du Prophte : lni-nistes, maostes, trotskistes? Il est symp-tomatique de remarquer que leur nom mmefortifie une vision de lHistoire base sur leculte des grands hommes. Sangls dansles certitudes du socialisme scientifique,leurs pratiques dhommes de pouvoir ontpropag des modes dorganisation telles lesstructures de parti, les purges, les hirarchiesbureaucratiques

    Disperser le pouvoir tous ventsDANS UNE SOCIT ANARCHISTE, lharmonieest obtenue, non par la soumission la loi oupar lobissance une autorit quelle quelle

    soit, mais par les ententes librement consen-ties entre les divers groupes, territoriaux etprofessionnels, forms librement pour asso-cier la production et la consommation.Ceux qui se retrouvent dans cette proposi-tion de Pierre Kropotkine, contrairement auxgroupes marxistes, ont des noms lis leurspratiques et principes organisationnels :anarcho-communistes, anarcho-syndicalis-tes, cooprativistes, etc. Les moyens utilisspour aller vers une autre socit sont essen-tiels, le chemin est aussi important que lebut. On ne peut obtenir la libert par des pra-tiques autoritaires, lanarchisme que lonsouhaite doit sincarner dans les actionsactuelles.

    Il est possible ds maintenant de raliser,dans divers domaines, des alternatives enactes qui subvertissent et fragilisent lesstructures de domination.

    Divers mouvements sociaux radicauxretrouvent spontanment certains principesanarchistes : autogestion, entraide, dmocra-tie directe, etc. Ainsi la CommunedOaxaca 1 (2006) rappelle la Commune deParis (1871). Ral Zibechi, journaliste uru-guayen, constate que les rvolutionnaires auMexique, en Argentine, en Bolivie, etc., par-lent de moins en moins de prendre le pou-voir 2. En particulier, il montre quunerflexion sur les processus de dcisionconduit pratiquer, l o cest possible, larecherche du consensus. Un groupe, dac-cord sur quelques grands principes, changecollectivement sur les propositions concr-tes, les affinant, les modifiant, afin quelles

    soient acceptes par tous. Ceux qui ne syretrouvent pas peuvent, soit ne pas faire obs-tacle, soit bloquer sils peuvent justifierdune contradiction avec les principes debase.

    Pour une anthropologie anarchisteDAVID GRAEBER, un anthropologue amri-cain qui a notamment vcu Madagascarauprs de communauts merinas, explique 3

    que les propositions anarchistes renvoient des comportements de nombre de peuplesoriginels.

    Avant lui, Al Brown, thoricien delanthropologie sociale britannique,influenc par Kropotkine, avait fait de nom-breux sjours auprs des AborignesdAustralie, constatant que les espces ani-males et les groupes humains qui prosprentle mieux sont ceux qui cooprent le plus effi-cacement.

    Marcel Mauss, pre de lanthropologiefranaise, avait dmontr que les socitssans tat et sans march le sont par choix.Rejetant les principes conomiques que lonnous prsente comme inluctables, lescontrats entre individus sont bass sur le donet un engagement envers les besoins de lau-tre. Il en concluait que le socialisme ne pour-rait jamais tre cr par dcret de ltat, maisquil tait possible de prfigurer ds mainte-nant une socit future base sur lentraide etlauto-organisation.

    Pierre Clastres, plaant ses travauxanthropologiques dans le sillage du Discoursde la servitude volontaire dtienne de La

    La dmocratie japonaise a impos le nuclaire civil , dont les retombes radioactives rappellentcelles du nuclaire militaire de la dmocratie yankee. Les dmocraties occidentales accompa-gnent les peuples arabes, en rbellion contre leurs oppresseurs, vers la dmocratie reprsentative,gage dun capitalisme raisonn et durable. Pourtant, quand le temps est la rvolte et aux rvesdmancipation, resurgit la dmocratie directe, pratique par les peuples originels et chre aux anar-chistes.

  • Madagascar, le de lOcan Indien au large du Mozambique, grandecomme la France, est peuple de 20 millions dhabitants

    11 autogestion

    Lauto-gouvernement malgache

    Botie, sest vivement oppos aux perspecti-ves volutionnistes dominantes qui prsen-tent ltat comme une forme dorganisationplus complexe que ce qui la prcd. Il aexpos 4 que, dans les socits galitaires, demultiples mcanismes anti-pouvoir sop-posent lapparition, littralement effra-yante, de toute forme de dominationpolitique et/ou conomique. Les institutionssappuient sur des formes de dmocratiedirecte, de consensus et de mdiation, accor-dant une grande importance la crativitsociale.

    Aujourdhui les peuples Tzeltal, Tzotzil,Tojobal du Chiapas crent des enclaveslibres qui peuvent servir dexemples dorga-nisations autonomes, base dune rorganisa-tion gnralise de la socit mexicaine enun rseau de groupes autogrs. LaCommune dOaxaca a montr que ces prin-cipes peuvent aussi sappliquer en zoneurbaine ; ltat mexicain, craignant quellene serve de modle, la rprim frocement.

    Des alternatives en actes au fdralisme libertaire

    SUR LA PLANTE il y a eu, il y a et il y aura detels espaces prfigurant une autre socit. Ilne faut pas stonner que les me(r)dias enoccultent la ralit concrte, et parfois mmelexistence. La rsignation et la soumissionface au capitalisme mondialis reposent enpartie sur labsence visible dalternatives.Les faire connatre, faciliter les changesentre elles, permet dencourager leur multi-plication, mme si le systme dominant nedisparatra pas par enchantement.

    Et si, loccasion de mouvements sociauxde grande ampleur, renaissait le syndica-lisme rvolutionnaire, permettant de lesfdrer autour de Bourses du travail runis-sant producteurs et alternatives locales

    LAN NOIR

    1.La Commune dOaxaca, Georges Lapierre,Rue des Cascades, 2008.

    2.Disperser le pouvoir, les mouvements commepouvoirs anti-tatiques, Ral Zibechi, LEspritFrappeur, 2009.

    3.Pour une anthropologie anarchiste, DavidGraeber, Lux, 2006.

    4.La Socit contre ltat, Pierre Clastres, Lesditions de Minuit, 1974.

    MADAGASCAR, OBJET DE CONVOITISE de lapart de divers colonisateurs y pratiquant lecommerce des esclaves, Portugais, Hollan-dais, Anglais et Franais sy succdrent. Cesderniers finirent par simposer avec laCompagnie des Indes Orientales, puis lanomination dun Rsident Gnral. La rsis-tance du peuple malgache conduisit larri-ve du Gnral Gallini qui, au tournant duXXe sicle, mena la rpression, faisant plu-sieurs centaines de milliers de morts sur unepopulation de 3 millions ! La colonisation delle put alors se dvelopper largement.

    Cependant, en mars 1947, un nouveau sou-lvement populaire est mat dans le sang, fai-sant prs de 100000 morts sur 4 millionsdhabitants. Camus scria : Aujourdhui,des Franais apprennent sans rvolte lesmthodes que dautres Franais utilisent par-fois envers des Algriens ou des Malgaches,cest quils vivent, de manire inconsciente,sur la certitude que nous sommes suprieursen quelque manire ces peuples.

    Ce nest quen 1960 que lindpendancefut octroye Madagascar, mais les liensconomiques privilgis avec la France nefurent pas desserrs. La mtropole avait eu letemps dy exporter ses bienfaits : cono-mie de march et tat centralis, qui laissentaujourdhui les trois-quarts de la populationdans une grande pauvret.

    Cependant, particulirement dansles communauts rurales, se main-tiennent des pratiques anciennesdauto-gouvernement galitaire. Cestraditions sont trs fortes dans lesplateau central des Hautes Terresmerinas : dcisions au consensus,relations de commandement (ser-vice militaire, travail salari, etc.)assimiles lesclavage, souponsde sorcellerie envers quiconqueacquiert puissance et richesse.Linstitution fondamentale est leFokonolona de foko groupe-ment et olona personnes. Elledsigne une collectivit dun ou par-fois plusieurs villages, ayant desrgles de vie communes orientesvers lharmonie sociale. LaConstitution donne un rle impor-tant aux 18 000 Fokonolona quiquadrillent le territoire : LeFokonolona est la base du dvelop-pement. Bien sr le pouvoir colo-nial, puis ltat malgache, ont tent

    den faire des assembles avalisant des dci-sions prises au pralable.

    La crise financire de 1980, qui a entranleffondrement de ltat dans une bonne par-tie du pays, a largi les zones o les habitantsdlibrent et agissent collectivement, igno-rant totalement le gouvernement. Ils ralisentde nombreux projets : gestion de la pnuriede riz, canalisations deau potable, auto-du-cation, justice sociale et rparatrice pluttque rpressive, etc. Sopposent ainsi deuxconceptions de la socit : lune tatique etpyramidale, lautre galitaire et solidaire.

    Depuis peu, un collectif dindividus, lesmpivoy, appelle fdrer toutes ces ini-tiatives locales, afin de chercher ensemble,dcider ensemble, progresser ensemble. Ilsmettent en place une caisse dentraide entreFokonolona, ainsi quune auto-ducationpopulaire permanente. Ils souhaitent lorga-nisation dune Assemble constituante ru-nissant les dlgus des Fokonolonapermettant de jeter les bases dune socitrejetant tout systme de domination-prdation : esclavage, colonialisme, no-colonialisme, imprialisme, capitalisme,no-libralisme, dictatures y compris stali-nienne.

    LAN NOIR