couverture

Cuba GráfiCaHistoire de l’affiCHe Cubainecoordonné par réGis léGer

Éditions L’échappée, Collection Action graphiqueFormat 20 x 26 cm, 256 pages, isbn 978-29158306-8-2

L’histoire du peuple cubain se lit à travers ses images. Depuis plus d’un siècle, de l’époque de la domination espagnole à nos jours, les affiches jouent un rôle central dans la diffusion des idées et de la culture du pays. Cuba Gráfica présente les chefs d’œuvres d’un patrimoine graphique resté jusqu’alors difficile d’accès.

L’incroyable richesse de ces documents, résultats d’expérimentations originales a eu du mal à dépasser les frontières du pays et à se détacher de l’étiquette politique à laquelle on associe Cuba. En explorant les collections des institutions, des musées et des particuliers, on découvre que le graphisme cubain brille bien au-delà des années 1960 et 1970, âge d’or de l’affiche politique et culturelle. Ses racines nous plongent dans le style Art Nouveau du début des années 1900 avant d’engager une lente évolution marquée par l’influence américaine. Le style cubain en tant que tel émerge avec l’arrivée de la sérigraphie dans les années 1940. Cette technique d’impression manuelle ne quittera plus l’île, jusqu’à devenir un savoir faire et une tradition nationale revendiqués.

Après la Révolution et l’exceptionnelle production de ces années d’effervescence, les affichistes cubains obtiennent une renommée internationale. L’effondrement du bloc communiste plonge l’île dans un marasme économique profond. La période spéciale, comme l’appelle les Cubains, est une traversée du désert pour le pays et… pour le petit monde du graphisme.

Alors que l’on pensait l’art de l’affiche disparu, une nouvelle génération de graphistes émerge dans les années 1990. Encore méconnue, elle exerce dans une conjoncture économique et politique difficile, sans moyen de s’ouvrir au monde. Elle renoue pourtant avec cette tradition singulière qui a vu trop de ses protagonistes quitter le pays.

Cet ouvrage est le fruit d’une collaboration avec les meilleurs spécialistes cubains. Conçu et coordonné par Régis Léger, il est le résultat de quatre années de liens forts tissés avec les graphistes de toutes générations. Affiches et témoignages ont été récoltés minutieusement, non sans difficulté, afin d’offrir aux lecteurs la vision la mieux documentée et la plus complète d’un art au cœur d’un pays à la culture en constante ébullition.

présentation du projet

introduCtion, par régis LégerHistorique de Cuba repères Historiques et éléments-Clefs du pays

1. période pré-révolutionnaireintroduCtion, par régis Légerles premières revues et affiCHes publiCitaires, par Luz Merino acostales débuts de la sériGrapHie, par eLadio rivaduLLa pérezles aGenCes de publiCité, par Mirta Muñiz egeaentretien avec eladio rivadulla

2. révolutionintroduCtion, par régis Légerde la publiCité à la propaGande, par Mirta Muñiz egeales premières années de la révolution, par Héctor viLLaverdeentretiens avec alfredo rosGaardnouveaux GrapHismes, par adeLaida de juanentretien avec félix beltrán et olivio martínezla solidarité internationale, par ricHard Frickentretien avec eduardo muñoz baCHsla bureauCratisation de l’île, par FLor de Lis López Hernández BiograpHies de rené mederos, ñiko, raúl martínez, rené azCuy et antonio reboiro

3. arrivée de la nouvelle GénérationintroduCtion, par régis Légerune nouvelle Génération, par FLor de Lis López Hernándezdes murs aux Galeries, par Yadira gongoralde l’isdi aux ColleCtifs de GrapHistes, par pepe Menendezles affiCHes d’artistes, par pedro contrerasGrapHiste entre frontières, par osManY torresfemmes GrapHistes d’Hier et d’aujourd’Hui, par daiMi coLLentretien avec nelson ponCeentretien avec idania del ríoBiograpHie de Giselle monzón

foCusl’affiCHe de Cinéma par cLaudio sotoLongo

Les Français parLent de L’aFFicHe cuBaine : miCHel bouvet, alain le querneC et malte martin

lexique (organisMes)

soMMaire

réGis léGerAprès son diplôme de l’école Estienne et des Gobelins, Régis Léger décide de retrou-ver les traces de ses graphistes cubains préférés. En 2010, il part étudier l’affiche à la Havane où il se plonge dans l’histoire graphique du pays. Il se lie à la nouvelle génération de graphistes et, entouré d’historiens et d’autres étudiants, il retrouve l’héritage des affichistes de l’île grâce aux archives et aux entretiens qu’il réalise. Depuis son retour en France, il travaille comme graphiste et illustrateur indépen-dant et sous le nom de Dugudus, donne des cours et des conférences sur son travail et sur les recherches qu’il mène sur le graphisme cubain.

luz merino aCostaLuz Merino est diplômée d’un doctorat en sciences de l’art et d’une licence en his-toire de l’art à l’université de la Havane. Elle est aujourd’hui professeur et cher-cheuse sur l’art cubain. Au cours de sa carrière, elle a travaillé pour le département des Arts de la Bibliothèque Nationale José Marti et le département des Arts de la Faculté des Arts et des Lettres de l’Université de la Havane. Elle a collaboré avec de nombreuses institutions cubaines liées au domaine artistique. Elle a publié deux ouvrages. Elle donne des conférences et des cours à travers le monde et s’est vu remettre des récompenses de la part de nombreuses institutions cubaines.

eladio rivadulla pérezEladio Rivadulla Pérez est historien, critique d’art, essayiste, graphiste et com-missaire d’exposition. Fils du célèbre graphiste sérigraphe Eladio Rivadulla, il est membre de l’UNEAC (Union des écrivains et artistes cubains) et de la SEICOM (Société équatorienne des études interdisciplinaires de la communication). Après la parution de son livre La Sérigraphie artistique à Cuba (1996, Éditions Unión de l’UNEAC), il reçoit le fameux prix David Ensayo à La Havane. Vivant aujourd’hui en Équateur, ses articles et critiques sont publiés dans diverses revues spécialisées à travers le monde.

mirta muñiz Le nom de Mirta Muñiz est intimement lié à l’histoire de Cuba. Actrice et comé-dienne durant sa jeunesse, elle suit des cours de publicité et d’audiovisuelle à Cuba et à New York. Jusqu’en 1959, elle travaille pour différentes agences de communi-cation. En 1960, elle participe aux réflexions sur le devenir de la publicité à Cuba comme chef du Bureau des Publications du département de l’industrialisation de l’INRA aux côtés de Che Guevarra alors ministre de l’Industrie, ils deviennent amis. Elle se charge de regrouper puis de fusionner les différentes agences de communi-cations du pays jusqu’à la suppression définitive de la publicité en 1962. Avec les nouveaux graphistes, elle dirige les grandes campagnes d’alphabétisation et de la Zafra (récolte de la canne à sucre) du pays. En 1973, elle devient chef du départe-ment de la propagande du DOR. Elle fonde un grand nombre de revues et de maga-zines qu’elle dirige dont la Tricontinentale de l’OSPAAAL. En 1983, elle devient chef de l’information et de la propagande de l’Assemblée nationale cubaine. Durant sa longue carrière au service du gouvernement, elle publie plus d’une dizaine de livres sur la publicité. Elle participe à un grand nombre d’événements et de conférences à travers le monde. Elle a reçu un grand nombre de prix et de récompenses.

HéCtor villaverdeHéctor Villaverde est l’un des derniers graphistes de l’ancienne génération a toujours vivre à Cuba. Dans les années 1960, il part étudier l’art de l’affiche à l’académie des Beaux-Arts de Varsovie sous le tutorat d’Henrik Tomaszewski. Jusqu’en 1968, il est graphiste pour le CNC (Conseil national de la culture) avant de prendre la direc-tion artistique de la revue Cuba pendant près de dix ans. Durant les périodes de 1964 à 1967 et de 1977 à 1999, il est graphiste pour l’UNEAC, organisme pour lequel il réalise un grand nombre d’affiches et de couvertures de livre. À partir de 1987

Les auteurs

et pendant dix ans, il est professeur à l’ISDI. Toujours professeur consultant pour l’ISA (Instituto Superior de Arte) et pour le ministère de l’Éducation supérieure, il donne de nombreuses conférences à travers le monde. Ses affiches sont exposées lors de différentes biennales et expositions internationales. Il reçoit en 2010 le prix « Memoria » pour la publication de son livre Testimonios del Diseño Grafico cubano et un an plus tard, le prestigieux Prix national du design décerné par la ONDI. Il est le président, fondateur et membre du comité Prografica, rallié à ICOGRADA, depuis 1994.

adelaida de juanAdelaida de Juan est l’une des grandes historiennes et critiques d’art contempo-rain cubaine. Après avoir son doctorat en Philosophie et en Lettres à l’université de la Havane, elle suit des cours post-diplôme à l’université de Yale (États-Unis) et à l’école du Louvres à Paris. Elle est aujourd’hui professeur titulaire et consultante en histoire de l’art à l’université de la Havane et donne des conférences dans dif-férents pays (Mexique, Etats-Unis, Japon, Argentine, Brésil, France...). Sa biblio-graphie contient plus d’une douzaine d’ouvrages. Elle publie des articles dans de nombreuses revues à travers le monde. Elle est présidente fondatrice de l’AICA (Association Internationale de Critiques d’Art) et membre fondateur de l’UNEAC. Parmi les distinctions les plus importantes qu’elle a reçues lors de sa carrière figu-rent le premier prix de l’Ordre Félix Varela et le prix national de critique d’art Guy Pérez Cisneros pour l’œuvre de sa vie.

riCHard friCkLe Suisse Richard Frick, après avoir reçu une formation de typographe, commence à enseigner la typographie à quelques apprentis et travaille pour différentes entre-prises dont l’agence de voyage STA travel. Il parcourt l’Amérique Latine de 1983 à 1984 et enseigne à son retour à l’Université des arts appliqués et du design de Zurich (ZhdK) puis à l’école technique et professionnelle de Zurich. En 1990, il travaille pour le journal Granma à la Havane. En 1996, avec un groupe d’auteurs, Richard Frick publie une série d’ouvrages à titre éducatif sur l’utilisation et la pratique de la typographie. Il enseigne depuis à l’école de design de Zurich, Aarau et à L’univer-sité de sciences et d’arts appliqués de Lucerne. Il consacre également son travail à la conception de livres et d’affiches pour des syndicats et organisations politiques. Il donne des conférences à travers le monde, écrit de nombreux articles pour le Maga-zine typographique suisse et autres revues spécialisées de design. En 2003, il publie The Tricontinental Solidarity Poster qui retrace l’histoire des affiches de l’OSPAAAL. Il reçoit le prix du plus beau livre suisse l’année suivante. Richard Frick est aussi un grand col-lectionneur d’affiches socialistes dont plus de 1000 sont Cubaines.

yadira GonGora pérez Yadira Gongora est l’une des toutes jeunes historiennes à s’imposer dans le milieu du graphisme cubain. Elle est diplômée en 2009 d’histoire de l’art à l’université de La Havane après avoir réalisée une thèse et une enquête sur l’affiche culturelle contemporaine de concours et expositions. Elle remplace en 2010 Pedro Contreras comme conservatrice aux arts graphiques du CDAV (Centro de Desarrollo de las Artes Visuales – Centre de recherche des arts visuels). Elle organise un grand nom-bre d’expositions autour de ce domaine, fait partie de divers jurys et donne régu-lièrement des conférences.

pepe menéndez Pepe Menéndez est l’un des tout premiers graphistes de la nouvelle génération à être sorti de l’ISDI en 1989. Il est aujourd’hui l’une des figures majeures du graphisme cubain qu’il représente dans des conférences ou des expositions. Dans les années 1990, il fonde le groupe Next Generation qui réunit des créatifs de la nouvelle géné-ration, redynamise le secteur et impose de nouveaux talents. De 1989 à 1993, il est

Les auteurs

professeur à l’ISDI avant de devenir directeur du pôle graphique à la Casa de las Américas, fonction qu’il occupe jusqu’à aujourd’hui. Riche et constante, sa produc-tion d’affiche est visible lors de nombreuses expositions personnelles et collectives. Parmi les nombreuses distinctions et prix reçus lors de sa carrière, le ministère de la Culture cubaine lui remet en 2005 la distinction nationale pour la culture. Membre de l’UNEAC, il est le président de la section graphique. Il est aussi vice-président du Comité Prografica et fondateur de CACa (Club des amis de l’affiche).

osmany torres Osmany Torres, graphiste de la nouvelle génération, vit aujourd’hui à l’étranger. Il est diplômé en 1996 de l’ISDI et a suivi des cours de marketing par la suite. Il rejoint l’organisation ICOGRADA en 1997. A Cuba, il travaille notamment comme directeur créatif et graphiste pour la revue Artecubano, la Gaceta de Cuba et la salle d’enchère d’art Subastahabana. Il fonde à partir de 1998 l’agence TorresGrafica qui travaille dans le domaine de l’identité de marque, de la publicité et de la signaléti-que pour de nombreuses institutions et entreprises cubaines. Il vit depuis 2008 au Mexique ou il développe son activité professionnelle en gardant un lien très fort avec Cuba.

daymi Coll Diplômée de l’université de la Havane en histoire de l’art, Daymi Coll est depuis 2006 commissaire d’exposition et critique d’art indépendante. Elle a travaillé en tant que spécialiste de l’art contemporain au CDAV de 2006 à 2010. Elle a dirigé et fait partie de projets d’expositions personnels et collectifs qui appuient la jeune création artistique et/ou expérimentale. Elle publie des articles dans les maisons d’édition Artecubano et Arte por Excelencias et écrit de nombreux textes pour des catalogues d’expositions. Ses recherches portent actuellement sur : « Autonomie/Hétéronomie des arts plastiques cubains ».

Claudio sotolonGo Claudio Sotolongo appartient à la nouvelle génération d’affichistes cubains. Il enseigne la sémiologie et d’histoire de l’art à l’ISDI (Institut Supérieur de Design). Il partcipe à des jury lors de concours et est commissaire en collaboration d’exposi-tions sur l’affiche cubaine. Ses œuvres sont présentes lors d’expositions collectives à Cuba et à l’international.

Les auteurs

eXeMpLesd’aFFicHesavant La révoLution

eXeMpLesd’aFFicHesLa révoLution

eXeMpLesd’aFFicHesLa révoLution

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