Columbia Avril 2015

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AVRIL 2015 AVRIL 2015 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB

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Columbia Avril 2015

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COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

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Tenir la promesse faiteaux membres et à leurs familles

A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É S O I N S D E LO N G U E D U R É E R E N T E S

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AV R I L 2 0 1 5 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

CHEVALIERS DE COLOMB

COLUMBIAA V R I L 2 0 1 5 ♦ V O L U M E 9 5 ♦ N U M É R O 4

A R T I C L E S

Junípero Serra : héros de l’évangélisationLe pape François s’apprête à canoniser le courageuxfrère qui a fondé les premières missions californiennes.PAR MGR FRANCIS J. WEBER

« Apporter le Christ aux gens »Une entrevue avec l’archevêque José Gomez à propos dela vie et de l’héritage du Bienheureux Junípero Serra.PAR ALTON J. PELOWSKI

Cultiver les vignes du SeigneurLes Chevaliers ont généreusement répondu à l’initiativelancée par le Conseil suprême afin de soutenir les voca-tions religieuses.PAR JERRY CIRCELLI

La sagesse du prêtreLa formation intellectuelle des séminaristes doit s’enracinerdans le fait d’être un disciple chrétien et fidèle à l’Église.PAR LE CARDINAL GERHARD L. MÜLLER

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S E C T I O N S

Construire un Monde MeilleurLa canonisation prochaine duBienheureux Junípero Serra est unévénement important pour l’Égliseaméricaine.PAR CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiLes parents peuvent aider leurs en-fants à avoir le courage de choisir lavocation au mariage et à la famillePAR MGR. WILLIAM E. LORI

Des pères pour bien faire

Construire l’église domestique

Année de la vie consacrée

Chevaliers à l’œuvre

Nouvelles des ChevaliersL’Ordre fait don de 400 000$ enaide humanitaire en Ukraine • Desathlètes olympiques spéciaux parti-cipent à un mini Combine de foot-ball • Un vitrail représentant l’abbéMcGivney orne un séminaire àRome • Les Chevaliers de Colomblancent une application pour télé-phones intelligents • Le documen-taire sur saint Jean-Paul II télédiffuséà l’échelle nationale

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Une statue du Bienheureux Junípero Serra a été installée sur le terrainde l’église Mission Basilica San Juan Capistrano, en Californie.

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ÉDITORIAL

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Le­26­AVriL,­l’église­va­célébrer­laJournée­mondiale­de­prière­pour­lesvocations,­célébrée­chaque­année­lequatrième­dimanche­de­pâques,­éga-lement­ connu­ comme­ le­ dimanchedu­ Bon­ pasteur.­ Le­ pape­ paul­ Viavait­ institué­ cette­ célébration­ an-nuelle­ en­ 1963,­ bien­ que­ l’objectifpoursuivi,­bien­sûr,­ne­fût­pas­nou-veau.­Voyant­la­foule­et­ému­de­com-passion,­ Jésus­ a­ en­ effet­ dit­ :­ «­ Lamoisson­est­abondante,­mais­les­ou-vriers­peu­nombreux­;­priez­donc­lemaître­de­la­moisson­d’envoyer­desouvriers­à­sa­moisson­»­(mt­9.37-38,Lc­10.2).Cette­année,­la­Journée­mondiale

de­prière­pour­les­vocations­revêt­unsens­ particulier­ puisqu’elle­ survientpendant­l’Année­de­la­vie­consacrée.en­instaurant­cette­année­spéciale­ennovembre­2014,­ le­ pape­François­ aécrit­ceci­:­«­Je­m’adresse­ainsi­à­toutle peuple chrétien pour­ qu’il­ prennetoujours­ davantage­ conscience­ dudon­ qu’est­ la­ présence­ de­ tant­ deconsacrées­et­de­consacrés,­héritiersdes­grands­saints­qui­ont­fait­l’histoiredu­christianisme.­»Les­Chevaliers­de­Colomb­et­leurs

familles­expriment­depuis­longtempsleur­appui­aux­prêtres­et­aux­religieux,non­seulement­en­priant­le­«­maîtrede­ la­moisson­ »­mais­ également­ debeaucoup­ d’autres­ façons.­ en­ plusd’être­ reconnus­ comme­ «  le­ solidebras­droit­de­l’église­»,­les­Chevaliersentretiennent­avec­fierté­la­promessecontenue­dans­le­slogan­:­«­solidairesde­ nos­ évêques­ et­ nos­ prêtres  ».­ etgrâce­ aux­ bourses­ d’études­ et­ à­ desinitiatives­comme­ le­programme­deremboursement­ en­ appui­ aux­ voca-tions­(rsVp),­l’Ordre­fournit­un­im-portant­soutien­moral­et­financier­auxhommes­et­aux­femmes­en­formation.mais­encore­plus­essentiel­que­ les

programmes­d’appui­parrainés­par­lesConseils,­il­y­a­le­témoignage­des­fa-milles­ aimantes­ qui­ mettent­ quoti-

diennement­en­pratique­ leur­ foi­ca-tholique.­Comme­le­disait­saint­Jean-paul­ ii­ :­ «  La­ famille­ ouverte­ auxvaleurs­ transcendantes,­ au­ servicejoyeux­du­prochain,­à­l’accomplisse-ment­généreux­et­fidèle­de­ses­obliga-tions­ et­ toujours­ consciente­ de­ saparticipation­au­mystère­de­ la­ croixglorieuse­du­Christ,­devient­le­premieret­le­meilleur­séminaire­de­la­vocationà­une­vie­ consacrée­au­royaume­dedieu­»­(Familiaris Consortio,­53).Or,­les­Chevaliers­de­Colomb­en-

couragent­cette­culture­des­vocationsde­ par­ leur­ nature­ même,­ en­ tantqu’organisation­fondée­par­un­prêtrede­paroisse­afin­de­protéger­et­de­pro-mouvoir­ la­vie­familiale­catholique.Lorsque­saint­Jean-paul­ii­a­appelé­àla­tenue­d’un­Congrès­internationaldes­vocations,­en­1981,­l’Ordre­a­étél’un­des­deux­seuls­groupes­laïcs­à­yêtre­représentés.­L’autre­organisation,serra­international,­a­beaucoup­faitpour­promouvoir­les­vocations­sacer-dotales­depuis­sa­fondation­à­seattle(Washington),­ en­ 1935,­ et­ elle­ a­ àmaintes­ reprises­ collaboré­ avec­ lesChevaliers,­au­fil­des­années.serra­ international­ tire­ son­ nom

du­ Bienheureux­ Junípero­ serra,­ lemissionnaire­ franciscain­ connucomme­l’Apôtre­de­la­Californie.­Leprésent­ numéro­ de­ Columbiacontient­d’ailleurs­plusieurs­articlesqui­portent­sur­le­père­serra,­d’autantplus­pertinents­que­celui-ci­sera­ca-nonisé­ en­ septembre­ prochain,­ aucours­de­la­visite­apostolique­du­papeFrançois­ aux­états-unis.­ Alors­ quenous­réfléchissons­à­l’histoire­du­ca-tholicisme­ sur­ le­ continent­ améri-cain,­ cet­ événement­ mémorabledonne­d’autres­raisons­encore­de­re-connaître­à­quel­point­les­prêtres­etles­ religieux­ sont­ importants­ pourl’église.♦

ALtOn J.­peLOWsKi

rédACteur en CHeF

Une culture des vocationsCOLUMBIA

­éditeursChevaliers­de­Colomb

________

AdministrAteurs­suprêmes

CHEVALIER SUPRÊME

Carl A.­AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

mons.­William­e.­Lori,­s.t.d.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Logan­t.­LudwigSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles­e.­maurer­Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

michael­J.­O’ConnorAVOCAT SUPRÊME

John­A.­marrella________

rédACtiOn

RÉDACTEUR EN CHEF

Alton J.­pelowskiDIRECTEUR DE LA RÉDACTION

Andrew­J.­mattRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

patrick scalisi

L’abbé­michael­J.­mcGivney­(1852-90),Apôtre­de­la­jeunesse,­protecteur­de­la­vie­familiale

et­fondateur­des­Chevaliers­de­Colomb,intercédez­pour­nous.

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COLUMBIAKnights­of­Columbus1­Columbus plaza

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Copyright ©­2015tous­droits­réservés

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en­pAGe­COuVertureLe Bienheureux Junípero Serra et à l’arrière-plan,l’historique Mission San Carlos, également connue

sous le nom de Mission Carmel.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

Un missionnaire exceptionnel

La canonisation prochaine du Bienheureux Junípero Serra est un événement important

pour l’Église américaine

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

LES CAtHoLIqUES qUI adhèrent àla vision de saint Jean-Paul II sur l’héri-tage spirituel commun pour tout lecontinent américain, vision que celui-ciavait évoquée dans son exhortation apos-tolique Ecclesia in America, accueillentavec joie la nouvelle annonçant que lepape François canonisera prochainementle Bienheureux Junípero Serra.

Fondateur, au 18e siècle, des neuf pre-mières missions à s’établir le long de lacôte californienne, le père Serra a été dé-crit par un contemporain comme « unêtre zélé, chaste, humble, pauvre et obéis-sant, qui possède toutes ces vertus de ma-nière égale et au plus haut degré [...] [Àsa mort], aucune parole ne pouvait dé-crire la peine éprouvée par les Indiens dela mission qui voyaient en notre vénéra-ble père un homme saint, un ange en-voyé par Dieu pour les sauver. »

Ce n’est que récemment que le Bien-heureux Junípero Serra a fait l’objet d’unecontroverse, certains prétendant qu’il au-rait opprimé les autochtones de l’époque.quoi qu’il en soit, plusieurs faits leconcernant demeurent irréfutables.

tout d’abord, après 200 ans de colo-nisation en Amérique espagnole, les au-tochtones représentaient la moitié de lapopulation, tandis qu’à l’est du Missis-sippi, en territoire anglophone, seule-ment 6 pour cent de la population étaitautochtone. Comme l’a expliqué l’histo-rien Steven W. Hackel, en Californie,dans la période suivant celle des mission-naires espagnols, « rien ne pouvait pré-parer » les peuples autochtones « à labrutalité des Anglo-américains descen-dus dans la région dans les années 1840

et 1850. En 1854, après la ruée vers l’oret l’établissement de la loi américaine ensol californien, la population d’Amérin-diens s’établissait dans l’État à environ50 000, alors qu’on en avait comptéjusqu’à 310 000 sur le même territoireen 1769. »

Junípero Serra ne saurait en être tenuresponsable. La colonisation de la Cali-fornie était inévitable ; et la contributiondu père Serra dans ce contexte s’est avé-rée providentielle. Ailleurs dans le pré-sent numéro de Columbia, nous tentonsd’expliquer pourquoi cela a été le cas,pourquoi le père Serra a plutôt défenduet protégé les autochtones, et pourquoile pape François a-t-il raison de canoni-ser ce formidable missionnaire (voir enpage 8).

Alors qu’approche, en septembre, cettecanonisation du Bienheureux JuníperoSerra, nous devrions garder à l’esprit deuxautres réalités d’ordre historique. Premiè-rement, et comme l’historien Hackel l’aégalement souligné, « Junípero Serra,bien qu’il se distingue avec brio parmi sespairs franciscains, a été, dans sa pratiquedu catholicisme, à l’image des milliers demissionnaires catholiques venus dans lesAmériques au début de l’ère moderne. »

Dès lors, tenter de dénigrer les réalisa-tions ainsi que la sainteté de ce remar-quable missionnaire revient à remettreen cause les efforts missionnaires catho-liques similaires déployés au Mexique,dans le sud-est des États-Unis etjusqu’aux Philippines.

Il est également important que nousreconnaissions l’existence d’un préjugéculturel bien enraciné : ce que les histo-

riens d’aujourd’hui appellent la « Lé-gende noire ». Dans son livre Tree of Hate(L’arbre de haine), le professeur PhilipWayne Powell écrit que : « La prémisse debase de la Légende noire est que les Espa-gnols se sont toujours montrés exception-nellement cruels, intolérants, tyranniques,obscurantistes, paresseux, sectaires, avideset perfides ; ils sont si différents d’autrespeuples à cet égard, qu’eux-mêmes ainsique l’histoire de leur pays doivent être vuset compris en des termes ordinairementpas employés pour décrire et comprendreles autres peuples. »

Bien que nous ne puissions discuter icide manière adéquate des tenants et abou-tissants de la Légende noire, le professeurPowell donne un exemple qui montrecomment se forme le préjugé : « Lesmeurtres d’autochtones perpétrés par lesEspagnols sont devenus des “atrocités” oudes “exterminations sans pitié” ; parcontre, lorsque les Anglais ont tué des Ir-landais par milliers ou les ont massacrésalors qu’ils s’étaient pourtant rendus, ona pudiquement appelé cela “le problèmeirlandais”. »

L’enjeu est important : la canonisationprochaine du Bienheureux JuníperoSerra aura des conséquences sur l’avenirdu catholicisme non seulement auxÉtats-Unis, mais partout sur le continentaméricain. Peut-être est-ce pour cette rai-son que le pape François, le premier àprovenir de notre hémisphère, a pris cettecourageuse initiative.

Vivat Jesus !

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

« HIGHWAYS AND BYWAYS » (traduc-tion libre : Routes et Chemins) est l’undes meilleurs programmes de promotiondes vocations sacerdotales que nousayons, dans l’archidiocèse de Baltimore.Il fait en sorte que des couples mariés par-tout à travers l’archidiocèse ouvrent debonne grâce leurs maisons à de jeuneshommes considérant une vocation sacer-dotale. Ceux-ci sont à tour de rôle accom-pagnés de prêtres et du directeur desvocations, lesquels, après un repas partagé,racontent l’histoire de leurs propres voca-tions. Je me joins souvent à eux pour faireune courte présentation, puis nous invi-tons les jeunes hommes à poser des ques-tions. J’aime beaucoup ces occasions, quime font rencontrer plusieurs éventuels sé-minaristes ainsi que de merveilleuses fa-milles catholiques.

Un jour, alors que l’un de ces rappro-chements se terminait, un prêtre me dit :« Vous savez, si la vocation au mariage età la vie familiale est en santé, alors toutesles autres vocations au sein de l’Église seporteront bien. » Ce prêtre n’aurait sumieux dire. Les vocations à la prêtrise ouà la vie religieuse émanent souvent de fa-milles dévouées, saines, généreuses et heu-reuses. Poursuivant la réflexion, je me suisdemandé : que pouvons-nous faire deplus pour encourager les vocations au ma-riage et à la vie de famille ?

BÂTIR LA FIDÉLITÉAutrefois, on supposait que la majoritédes jeunes allait un jour se marier. Au-jourd’hui, c’est différent : beaucoup dejeunes repoussent indéfiniment le ma-riage. Beaucoup de couples non mariés

vivent ensemble, tandis que de nom-breux célibataires se contentent de sortiravec n’importe qui, n’importe quand. Etla question n’est pas seulement de retar-der le mariage jusqu’à ce qu’on ait l’ar-gent nécessaire ou que sa carrière soitbien lancée. Le problème est en réalitébeaucoup plus profond.

Pour certains, il s’agit de ne pas fairecomme maman et papa, surtout dans lecas de ceux, nombreux, qui ont grandidans des familles brisées par le divorce.Pour d’autres, la vie à la maison n’a pasété de tout repos, si bien qu’ils préfèrentvivre seuls. D’autres encore ont vécudans des familles heureuses, mais n’ontpu résister au pouvoir d’attraction d’uneculture allergique aux engagements per-manents. Mais quelles que soient les rai-sons sous-jacentes, de moins en moinsde jeunes gens se marient, et le nombrede mariages sacramentels célébrés est surle déclin lui aussi.

Comme les vocations sacerdotales et àla vie religieuse, les vocations au mariageet à la vie familiale sont le plus souventencouragées dans des foyers où les pa-rents montrent sans cesse à leurs enfantsce qu’est un amour fidèle, joyeux et dés-intéressé. Voilà un défi de taille. Ce typed’amour émane du plus profond ducœur d’une personne. Et il se traduit nonseulement par une façon d’agir et de par-ler, mais aussi par une similitude inté-rieure et profonde avec l’amour du Christlui-même.

Les mariages qui rayonnent la joie del’Évangile sont ceux où les époux parta-gent personnellement et profondémentl’amour que nourrit le Christ pour

l’Église. Plus les maris et les femmes par-tagent cet amour, plus ils s’aiment l’unl’autre. Cet amour mutuel rend plusconcret, aux yeux de leurs enfants, le ca-ractère attrayant de l’Évangile, le fait detomber en amour avec Dieu, et enfin lefait d’exprimer et de partager cet amourà travers la vocation au mariage et à lavie familiale.

Je suis bien conscient, cela dit, que par-ler du mariage en ces termes pourraitsembler irréaliste. Après tout, les couplesmariés doivent affronter des tensions etdes contraintes énormes. Il n’en demeurepas moins que c’est au cœur de ces diffi-cultés mêmes que l’immuable beauté del’amour désintéressé se révèle. Le don desoi de Jésus s’est révélé lorsqu’il est mortpour nous sur la croix. L’amour mutuelqui unit les conjoints rejaillit lorsqu’il estmis à l’épreuve. La beauté de leur amourrepose sur la fidélité qu’ils nourrissent l’unenvers l’autre. Les parents donnent cettefidélité en exemple à leurs enfantslorsqu’ils abordent les problèmes de l’exis-tence en s’armant de patience, de com-préhension, de sagesse et de bonté. Parleur témoignage, ils aident leurs enfants às’ouvrir à un amour qui est plus qu’unsimple engouement, un simple senti-ment, ou une façon de répondre à ses pro-pres besoins.

UNE RÉVOLUTION DE L’AMOURBien sûr, notre culture envoie un mes-sage contraire. Chaque jour, les jeunes

Des modèles d’amour fidèleLes parents peuvent aider leurs enfants à avoir le courage de choisir la vocation

au mariage et à la famille

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

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Offertes en solidarité avec le pape François

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

GÉnÉRALe : Pour que les êtreshumains apprennent à respecter lacréation et à en prendre soin commedon de Dieu.

mIssIOnnAIRe : Pour que leschrétiens persécutés sentent la pré-sence réconfortante du seigneurressuscité et la solidarité de toutel’eglise.

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

sont bombardés de messages clamantque la sexualité n’existe que pour satis-faire nos envies ou même pour être ex-ploitée, et elle ne serait donc pas réservéeau cadre du mariage. L’amour fidèle etexclusif que nourrissent l’un pour l’autreles époux — un amour bien entenduouvert au don de la vie — passe pourquelque chose d’ancien et d’irréaliste,puisque les jeunes d’aujourd’hui seraientapparemment incapables de faire absti-nence sur le plan sexuel.

Or le pape François désapprouve cettefaçon de voir cynique et humiliante.Lors des Journées mondiales de la jeu-

nesse 2013, à Rio de Janeiro, il a déclaré :« Il y a ceux qui disent qu’aujourd’hui lemariage est “démodé”. est-ce “démodé” ?[...] Dans la culture du provisoire, du re-latif, beaucoup prônent que l’importantc’est de “jouir” du moment, qu’il ne vautpas la peine de s’engager pour toute lavie, de faire des choix définitifs, “pourtoujours”.»

Le saint-Père poursuivait : « moi, aucontraire, je vous demande d’être révolu-tionnaires, je vous demande d’aller àcontre-courant ; oui, en cela je vous de-mande de vous révolter contre cette cul-ture du provisoire [...] qui croit que vous

n’êtes pas capables d’aimer vraiment.moi, j’ai confiance en vous, jeunes, et jeprie pour vous. Ayez le courage d’aller àcontre-courant. et ayez aussi le couraged’être heureux. »

Le pape François appelle les parents àdonner à leurs enfants la confiance etl’encouragement nécessaires pour acqué-rir la foi, la sainteté et la maturité essen-tielles pour vivre l’engagementpermanent du mariage de manièrejoyeuse, généreuse et vivifiante. Avec lesoutien aimant de l’Église, les parentspeuvent donner à leurs enfants l’indis-pensable « courage d’être heureux ».♦

Le sePtIème De huit enfants, Vil-mos Apor, né le 29 février 1892, est lefils d’un baron et d’une comtesse. Gar-çon enjoué et travailleur, le jeune Vilmosa reçu une solide éducation religieusedans sa famille établie en transylvanie —région alors hongroise mais peu après de-venue roumaine — dans la ville portantaujourd’hui le nom de sighişoara.

Ayant fait ses études chez les Jésuites,Vilmos Apor était un élève modèle qui adiscerné dès l’adolescence sa vocation sa-cerdotale. Après des études théologiquesà Innsbruck, en Autriche, il a été or-donné en 1915 et affecté à une paroissede Gyula, en Hongrie, où il a servi du-rant 25 ans.

Durant la Première Guerre mondialepuis la Grande Dépression, l’abbé Apora établi des liens avec les leaders tant re-ligieux que civils, tout en aidant à secou-rir les réfugiés, les chômeurs et lesfamilles démunies. malgré ses journéestrès chargées, l’abbé a souvent été aperçuagenouillé devant le tabernacle, en trainde prier. en dépit de ses origines aristo-cratiques, Vilmos Apor est connucomme étant « le curé des pauvres ».

en 1941, l’abbé Apor a été nomméévêque de Győr. Dénonçant la persé-

cution nazie durant la guerre, il a abritédes Juifs et publiquement dénoncé leurdéportation vers les camps de concen-tration.

Lorsque l’armée soviétique atteintGyőr le Vendredi saint de 1945, l’évêqueApor rassemble des centaines de réfugiésdans la vaste cave de sa résidence. Dessoldats ivres tentent de pénétrer à l’inté-rieur, à la recherche de femmes « pouréplucher des patates » dans leur caserne.Grand et costaud, l’évêque Apor s’inter-pose. « Dehors ! Dehors ! », leur dit-il.Ceux-ci ripostent en faisant feu. Lesfemmes ne furent pas molestées, mais le2 avril, lundi de Pâques, l’évêque Apormourut des suites de ses blessures. Il a étébéatifié le 9 novembre 1997.♦

Bienheureux VilmosApor (1892-1945)

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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ALORS QUE LE VIOLENT confliten Ukraine engendre une catastrophesur le plan humanitaire, spécialementdurant les récents froids mois d’hiver,les Chevaliers de Colomb versent 400 000$ au profit de programmesd’aide parrainés par l’Église catholiquede ce pays.Le 20 février, le pape François a assuré

aux évêques grecs et latins d’Ukraine,dans le cadre de leur visite ad limina, que« le Saint-Siège est avec vous », les invi-tant du même souffle « à être attentifs etprévenants à l’égard des plus démunis ».Deux dons des Chevaliers de 200 000$

chacun ont été envoyés à l’archevêquemajeur Sviatoslav Shevchuk, primat del’église gréco-catholique d’Ukraine, ainsiqu’à l’archevêque catholique romainMieczyslaw Mokrzycki, afin d’aider lescommunautés catholiques en Ukraine.L’argent est consacré à de l’aide huma-nitaire, y compris des projets pour nour-rir et loger les enfants sans abri et lesréfugiés qui vivent dans les rues de la ca-pitale, Kiev.

Selon le Chevalier suprême, Carl A.Anderson, « trop souvent, on aborde leconflit en Ukraine uniquement sousl’angle militaire ou géopolitique, si bienque le reste du monde n’a pas toujoursconscience du sort réservé aux margina-lisés et aux plus vulnérables — les jeunescomme les vieux, les pauvres, les maladeset les familles réfugiées, de plus en plus

nombreuses. » Les Chevaliers de Colomb ont com-

mencé à travailler en Ukraine en 2005,à l’invitation de la hiérarchie ecclésias-tique locale. Depuis l’établissementd’une présence formelle en 2013, l’Or-dre a établi sept Conseils et compte à cejour plus de 300 membres C de C dansce pays.♦

L’Ordre fait don de 400 000$ en aide humanitaire en Ukraine

Une femme vient de recevoir de l’aide humanitaire à un centre de distribution établi dans laville de Debaltseve, dans l’est de l’Ukraine, le 6 février dernier.

LES CHEVALIERS DE COLOMB ont coparrainé un mini « Combine » de football le 21 février dernier, à Indianapolis, in-vitant des athlètes olympiques spéciaux à une série d’épreuves etd’activités similaires à celles auxquelles se sont prêtés de jeunesathlètes qui participaient, au même moment, au fameux « NFLScouting Combine ». Le joueur de ligne offensive Jœ Reitz, des Colts d’Indianapolis,

et l’ancien ailier espacé des Colts, John Standeford, ont animé lestage qui s’est déroulé au centre d’entraînement intérieur del’équipe. Ils ont travaillé avec une trentaine d’athlètes olympiquesspéciaux et un nombre similaire de bénévoles, parmi lesquels desChevaliers de Colomb et des membres de l’association desAthlètes catholiques pour le Christ, en plus d’autres sportifs, d’en-traîneurs et de responsables provenant de l’université Marian.Les participants ont bravé le froid intense et composé avec une

couche de neige fraîche pour réaliser diverses activités commecelles tenues dans le cadre du véritable NFL « Combine », tellesque le sprint sur 40 verges et diverses épreuves d’agilité. Lesathlètes ont également eu la chance de jouer une partie de flag-football menée par Jœ Reitz et John Standeford.« Champion fondateur des Jeux mondiaux », l’Ordre a engagé

1,5 million $ au profit des Jeux olympiques spéciaux mondiauxqui se tiendront à Los Angeles, cet été. L’argent servira à défrayerles dépenses liées au transport, à l’hébergement et aux repas desathlètes.♦

Des athlètes olympiques spéciaux participent à un mini « Combine » de football

Un athlète olympique spécial est tout sourire alors qu’il court en posses-sion du ballon durant une partie de flag-football disputée dans le cadredu mini Combine parrainé par les C de C au profit des Olympiquesspéciaux, le 21 février dernier, à Indianapolis.

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Un vitrail représentant l’abbéMcGivney orne un séminaire à Rome

Le documentaire sur saint Jean-Paul II télédiffusé à l’échelle nationale

UN NOUVEAU DOCUMENTAIREproduit par les C de C, qui traite de saintJean-Paul II et de sa relation avec l’Amé-rique du Nord et du Sud, sera télédiffuséau cours du présent mois sur des réseauxà travers les États-Unis.

Jean-Paul II en Amé-rique : Unifier un conti-nent explique en quoi lepontificat de saint Jean-Paul II a laissé unemarque indélébile sur lecontinent américain.Motivés par sa convic-tion profonde en un « Continent américainuni » sous le patronagede Notre-Dame de Gua-dalupe, les voyages pon-tificaux de Jean-Paul II depuis l’Argentinejusqu’à l’Alaska ont attiré des foules re-cord, façonné une génération entière et,

enfin, changé le cours de l’histoire.Avec une narration faite par l’acteurAndy Garcia, le film permet de voir derares séquences d’archives ainsi que d’en-tendre des analyses pénétrantes livrées

par des personnalitéstelles que le cardinalSean P. O’Malley, deBoston, le Chevalier su-prême Carl A. Ander-son, le biographe deJean-Paul II, GeorgeWeigel, de même quel’ex-porte-parole du Va-tican, Joaquin Navarro-Valls. Les spectateursseront à la fois intriguéset émus par la structuresans précédent adoptée

dans le documentaire, qui permet demieux comprendre l’un des géants denotre époque.♦

Les Chevaliers de Colomb lancent uneapplication pour téléphones intelligentsLES CHEVALIERS DE COLOMBontlancé une application gratuite pour télé-phones intelligents sur les plateformes An-droid et Apple iOS qui montrent auxhommes catholiques admissibles et à leursfamilles ce que l’Ordre peut leur offrir.L’application permet également aux mem-bres actuels de rester à jour quant aux di-verses initiatives poursuivies par l’Ordre.L’application « Knights of Columbus :

Join Us » donne les grandes lignes du tra-vail réalisé par l’Ordre pour assurer la sé-curité des familles, et parle également deses activités caritatives et au profit del’Église. Cette nouveauté constitue un bonmoyen de partager avec d’éventuels can-didats tant les bonnes œuvres de l’Ordreque les bénéfices liés au programme d’as-surances de tout premier plan auxquelsdonne accès l’adhésion aux Chevaliers.On peut gratuitement téléchargerl’application via iTunes ou le GooglePlay Store.♦

DES TRAVAUX AUCollège pontificalnord-américain, à Rome, ont amenél’ajout d’un vitrail montrant le fondateurdes Chevaliers de Colomb, le VénérableMichael McGivney — celui-ci est ainsil’un des deux prêtres américains à figurerdans la nouvelle chapelle construite.Le cardinal Pietro Parolin, secrétaired’État du Vatican, a consacré le bâti-ment le 6 janvier dernier, jour de l’Épi-phanie. Ce nouveau bâtiment fournit auCollège de nouveaux bureaux plus ac-cessibles, des salles de réunions, dessalles de cours et des locaux insonorisés,pour les stages pratiques d’homélie et decélébration de la messe.Le bâtiment comprend notamment lanouvelle chapelle Saint Jean Paul, la-quelle est ornée de vitraux du Sacré-Cœur, du Cœur immaculé de Marie, desaint Jean-Paul II, de sainte Thérèse deCalcutta, de l’archevêque Fulton Sheenet de l’abbé McGivney.Les Chevaliers de Colomb appuient leCollège nord-américain depuis 1982,ayant notamment remis des millions dedollars en bourses d’études. Le Chevaliersuprême Carl A. Anderson et sonépouse, Dorian, ont reçu en 2008 le Prixdu recteur décerné par le Collège.♦

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Un an avant avoir béatifié le frère Junípero Serra en1988, saint Jean-Paul II avait fait un pèlerinage

jusqu’à la tombe du prêtre franciscain, à la Mission SanCarlos Borromeo, à Carmel, en Californie. Se tenant surle site même où le missionnaire avait établi son quartiergénéral, le pape s’est attardé sur l’impact historique dutémoignage chrétien laissé par le moine.« À des moments cruciaux dans les affaires humaines,

Dieu place des hommes et des femmes en qui il aconfiance dans des rôles d’importance décisive pour ledéveloppement tant de l’Église que de la société, a dit lepape. Nous nous en réjouissons d’autant plus lorsqueleurs réalisations s’accompagnent d’une vie sainte etqu’on peut véritablement qualifier d’héroïque. Ainsi enest-il de Junípero Serra, qui, grâce à la providence divine,est devenu l’Apôtre de la Californie. »Tout récemment, en janvier dernier, le pape François

a annoncé qu’il allait canoniser Junípero Serra au coursde sa visite de septembre prochain aux États-Unis.Alors que l’Église se prépare à célébrer l’événement,l’occasion est donnée de redécouvrir la vie et la missionde ce grand pionnier de l’évangélisation catholique, etde s’intéresser à certaines controverses concernant l’hé-ritage qu’il a laissé.

DE MAJORQUE AU MEXIQUEAvant de passer la deuxième moitié de sa vie en Nou-velle-Espagne, Junípero Serra a vécu jusqu’à l’âge de 35ans sur l’île espagnole de Majorque. Né sur une ferme le24 novembre 1713, Junípero Serra a grandi dans le vil-lage de Petra, où il a fréquenté l’école franciscaine locale.À l’âge de 18 ans, il joint l’Ordre franciscain et prend lenom de Junípero, en mémoire de l’un des premiers com-pagnons de saint François d’Assise.

Ayant décelé chez lui des qualités d’enseignant, sessupérieurs le dirigent vers cette carrière. Il fut ordonnéà 25 ans et devint professeur de théologie cinq ansplus tard, à l’université de Palma, la capitale de Ma-jorque. Son éloquence et son caractère enflammé at-tirèrent rapidement les gens, tant dans les églises queles salles de classe.Durant sa formation, le jeune frère est remué par

ses lectures de récits de missionnaires établis au Nou-veau Monde. Si bien qu’à l’âge de 35 ans, Fray Juní-pero répond à l’appel qui couvait dans son cœur etdemande la permission de devenir missionnaire.Quelques mois plus tard, en 1749, il s’embarque surun navire en partance pour le Mexique. Débarquantà Vera Cruz, il décide alors de faire à pied le voyagede 400 km jusqu’à Mexico. En chemin, une piqûred’insecte provoque l’inflammation de sa jambe et uneblessure qui allait le tourmenter le reste de sa vie. Aprèsun voyage pénible, il arrive enfin dans la capitale oùil célèbre une messe d’Action de grâces au sanctuairede Notre-Dame de Guadalupe.Junípero Serra reçoit alors une formation inten-

sive en missionnariat et est ensuite envoyé dans lesmissions de la Sierra Gorda, établies dans les mon-tagnes au nord de Mexico. Ayant appris la langueindigène, il traduit des prières ainsi que le caté-chisme, en plus d’enseigner la foi grâce à des célé-brations liturgiques. À cette époque, il s’est employéégalement à améliorer les conditions de vie desAmérindiens (qu’on appelait « Indiens », à l’époque)

Junípero Serra :héros de

l’évangélisationLe pape François s’apprête à canoniser le courageux frère

qui a fondé les premières missions californiennes

par Mgr Francis J. Weber

Une gravure sur bois du 18e siècle dans la première biographiede Junípero Serra montre ce dernier entouré d’Amérindiens.

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LE 25 SEPTEMBRE 1988, saintJean-Paul II a béatifié Junípero Serra(1713-1784), le frère franciscain es-pagnol qui a établi les neuf premièresmissions espagnoles sur la côte cali-fornienne, entre San Diego et SanFrancisco. En janvier dernier, le papeFrançois a annoncé qu’il allait cano-niser le Bienheureux Junípero aucours de sa visite apostolique auxÉtats-Unis en septembre.L’archevêque de Los Angeles, José

H. Gomez, s’est récemment entretenu avec le rédacteur en chefde Columbia, Alton J. Pelowski, à propos du Bienheureux Ju-

nípero Serra et de sa canonisation prochaine. Auteur de Menof Brave Heart : The Virtue of Courage in the Priestly Life (2009)[Hommes courageux : la vertu du courage dans la vie sacerdotale]et d’ Immigration and the Next America : Renewing the Soul ofOur Nation [L’immigration et l’Amérique de demain : l’âme re-nouvelée de notre pays] (2013), l’archevêque Gomez a été ins-tallé à son poste le 27 février 2011, à Los Angeles. Il estmembre du Conseil 2540 Our Lady of the Angels Cathedral,dans la même ville.

COLUMBIA : Lorsque le pape François canonisera le Bienheu-reux Junípero Serra en septembre, il élèvera aux honneurs de

l’autel un homme qu’on a qualifié d’« évangélisateur de l’Ouestaux États-Unis » et qui est aussi connu comme le « père fonda-

« APPORTER LE CHRIST AUX GENS »Une entrevue avec l’archevêque José Gomez à propos de la vie et de l’héritage du Bienheureux Junípero Serra

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L’archevêque de Los An-geles, José H. Gomez

Une peinture à l’huile fait voir une vue panoramique de la Mission San Gabriel vers 1832, avec des habitations amérindiennes à l’avant-plan.

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en les initiant à l’agriculture, à l’artisanat et aux échanges com-merciaux. Junípero Serra allait par la suite utiliser ces mêmesméthodes — employées depuis deux siècles — pour établir lesmissions en Californie. Au moment où il fut rappelé à Mexico, huit ans plus tard, la plu-

part des Amérindiens avec qui il avait été en contact étaient devenusdes catholiques pratiquants et leur situation économique s’était amé-liorée. Au cours des neuf années suivantes, le père Serra servit en tantqu’administrateur et prédicateur dans le réseau de missions à traversle Mexique, parcourant plus de 8000 kilomètres à pied.

En 1767, lorsque le roi Charles III expulse brutalement la sociétéde Jésus de l’Espagne et de ses colonies, Junípero Serra est nommépresidente (administrateur) des missions jésuites de Baja California,devenues orphelines. Peu après son arrivée, il apprend que l’Es-pagne souhaite sécuriser la côte de la Alta California en établissantdes missions entre San Diego et Monterey. Se présentait alors uneoccasion dont rêvait et pour laquelle priait depuis longtemps lepère Serra : semer la foi dans une terre non labourée. Il se porteimmédiatement volontaire « pour ériger la sainte Croix et instaurerson étendard à Monterey ».

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APÔTRE DE LA CALIFORNIEAu début de 1769, Junípero Serra entame son voyage avec en-train, bien que sa jambe soit infectée et qu’il doit cheminer surune mule. À son arrivée à San Diego, là où sera établie sa pre-mière mission en Alta California, le père Serra déborde de joie.Tout n’est pas rose, pourtant : une vingtaine de soldats étaientmorts en route du scorbut et les provisions étaient épuisées. Lemissionnaire écrivait alors : « Faites en sorte que tous ceux quiviennent ici comme missionnaires n’imaginent pas venir pourautre chose que subir des épreuves pour l’amour de Dieu et lesalut des âmes. »

Durant les 15 ans qu’il lui restait à vivre, l’infatigable missionnairedemeure fidèle à sa devise : « Toujours vers l’avant, jamais vers l’ar-rière. » Entre 1769 et 1782, le père Serra travaille de concert avec lesautorités militaires espagnoles afin d’établir les neuf premières des21 missions fondées par la suite en Californie : San Diego, San CarlosBorromeo, San Antonio, San Gabriel, San Luis Obispo, San Fran-cisco, San Juan Capistrano et San Buenaventura.

En principe, « la croix et la couronne » devaient s’employer enharmonie à évangéliser et civiliser les Amérindiens. En pratique, ce-pendant, Junípero Serra se disputa souvent avec les gouverneurs mi-litaires à propos de l’exploitation et des mauvais traitements infligésaux autochtones.

De manière spécifique, Junípero Serra a agi en défenseur des droitsdes Amérindiens en 1773, lorsqu’il a voyagé depuis la Californiejusqu’à Mexico afin de faire valoir auprès du vice-roi une Represen-tación. Ce document, qu’on qualifie parfois de « Déclaration desdroits » des Amérindiens, fut accepté et mis en pratique.

Deux ans plus tard, 20 autochtones furent condamnés à mortaprès qu’une attaque perpétrée par des Amérindiens dans une mis-sion de San Diego eut entraîné la mort d’un moine. Cette fois-là, lepère Serra écrivit sur-le-champ au vice-roi et lui rappela sa requête

précédente, à savoir que « si des autochtones, qu’ils soient païens ouchrétiens, venaient qu’à me tuer moi [ou d’autres frères], ils devraientêtre pardonnés ». Le vice-roi accéda de nouveau à la demande, et lesAmérindiens furent libérés.

Junípero Serra consacra l’essentiel de sa vie aux Amérindiens — ilen a baptisé plus de 5000 et confirmé 6000 autres.

« Ma vie est en Californie, a-t-il déjà écrit, et si Dieu le veut, c’estici que j’espère mourir. »

Couché avec à son côté le grand crucifix qu’il transportait avec luidepuis son arrivée au Nouveau Monde, frère Junípero Serra renditl’âme à la Mission San Carlos, le 28 août 1784.

UN HÉRITAGE CONTESTÉBien que le père Serra ait laissé derrière lui une réputation de sainthomme et qu’il ait été célébré depuis plus de deux siècles tant par lesleaders religieux que séculiers, ses réalisations ont été mises en cause.Dans les années 1980, certaines voix se sont élevées contre sa béati-fication, et il en est de même aujourd’hui avec sa canonisation pro-chaine. On prétend notamment qu’il aurait causé un « génocideculturel » ; qu’il aurait été responsable de la mort prématurée de mil-liers d’Indiens par suite de maladies ; et qu’il aurait brutalisé des Amé-rindiens en leur infligeant un châtiment corporel.

Au sujet des accusations de « génocide culturel », celles-ci assimi-lent de manière irresponsable l’œuvre missionnaire de Junípero Serraaux méfaits engendrés par le colonialisme espagnol — si bien qu’onpense que son action s’inscrit dans la foulée de la Légende noire (voiren page 3). Or il faut remettre les choses en perspective. Étant donnéle développement de l’exploration à l’époque, la colonisation de laCalifornie dans les années 1760 était inévitable. Les missionnairesn’ont pas fermé les yeux devant la marche de l’Histoire ; ils se sontvolontairement intégrés au processus afin de christianiser et d’atté-nuer ce qu’ils prévoyaient être un choc culturel majeur.

teur » de la Californie. Quelle est la signification de sa canoni-sation pour les catholiques des États-Unis ?

ARCHEVÊQUE GOMEZ : Je crois que le Bienheureux JuníperoSerra est un formidable exemple, pour les catholiques. Il a consacrésa vie à la mission évangélisatrice, apportant la bonne nouvelle del’Évangile aux États-Unis, et tout spécialement en Californie. Ilavait compris que le but de l’Église, c’est de nous aider à grandiren tant que personnes et à répondre à l’appel de Dieu : l’aimer luiet aimer aussi les autres.

Sa canonisation témoigne par ailleurs de l’influence de laculture latino-américaine aux États-Unis, particulièrementdans le sud-ouest. Dans notre pays, nous avons plus tradition-nellement tendance à penser à ce qui est survenu au nord-est,à l’arrivée des colons anglais, les pèlerins et autres événementsliés à la Nouvelle-Angleterre. On pense aussi parfois à l’in-fluence française aux États-Unis, avec par exemple les défri-cheurs descendus à La Nouvelle-Orléans et qui sont allés aussiau nord, jusqu’à Chicago.

Comme j’en parle dans mon livre sur l’immigration, l’évangé-

lisation dans le sud-ouest des États-Unis en passant par le Mexiquecompte aussi beaucoup, dans la fabrication de notre pays. Lesnoms de villes reflètent d’ailleurs cette riche histoire. Pensez à LosAngeles, Sacramento, et beaucoup d’autres villes en Californie,ou encore, au Texas, à des cités comme Corpus Christi et San An-tonio. Cela, cette histoire, fait aussi partie de nous.

COLUMBIA : En 1987, lorsque saint Jean-Paul II a visité la mis-sion de San Carlos, il a rappelé « l’esprit et les actes héroïquesdu frère Junípero Serra [...] l’apôtre de la Californie ». Quels ontété les actes et les dons spirituels les plus caractéristiques du frèreSerra et en quoi ont-ils défini sa vie, comme missionnaire ?

ARCHEVÊQUE GOMEZ : Ce qui ressort, c’est sa spiritualité per-sonnelle ainsi que le fait qu’il a tout fait à la gloire de Dieu etpour servir ses prochains. C’était quelqu’un de très intelligent,de très instruit, aussi. Il n’en a pas moins voulu venir aux États-Unis afin d’apporter la vérité de l’Évangile aux gens. Laisser ainsitout derrière lui a été un incroyable acte de foi. Par ailleurs, sivous lisez sa biographie, vous apprendrez qu’il a beaucoup souf-fert, physiquement.

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Junípero Serra, par exemple, a tout fait pour empêcher les mili-taires d’avoir des contacts directs avec les Amérindiens. Dans biendes cas, les autres frères et lui se sont essentiellement employés àcalmer le jeu dans une situation difficile. En résumé, les autoch-tones devaient accepter le changement, pour le meilleur ou pourle pire ; les missionnaires se sont donc efforcés que le changementles affecte positivement. On croit parfois que les tribus amérindiennes vivant alors en Ca-

lifornie menaient une vie pure et idyllique, une sorte de paradis. Or,contrairement à ce mythe et à d’autres du même type, les Amérin-diens étaient attirés par la nourriture et la qualité de vie fournies parles missions, qu’ils préféraient à leurs conditions de vie naturelles.En ce qui a trait au taux de mortalité, la population autochtone

d’Alta California a effectivement décliné dramatiquement après1769, essentiellement à cause de la syphilis, la variole et la rougeoleapportées par les soldats, les marins et les colons. On ne saurait blâ-mer les missionnaires pour cet état de fait. D’autant qu’on n’a recenséaucun cas de l’une ou l’autre de ces maladies qui aurait atteint outué un missionnaire de la région, entre 1769 et 1840. Les détracteurs de Junípero Serra prétendent également qu’il aurait

autorisé des conversions forcées et retenu des Amérindiens baptisésdans les missions, contre leur gré. Ici aussi, on doit savoir commentfonctionnaient les missions pour bien comprendre ce qui s’est passé.Attirés vers ces dernières par les frères, les autochtones vivaientcomme catéchumènes jusqu’à ce qu’ils soient prêts pour le baptême.Durant cette période, on leur enseignait les rudiments de la foi, onles nourrissait et les habillait, on leur montrait à travailler et à suivrela routine quotidienne de la vie dans une mission. Si, après plusieursmois ils avaient appris le catéchisme et désiraient devenir chrétiens,on les baptisait.La liberté, comme l’enseignent tous les catéchismes et manuels

de la doctrine chrétienne, est une condition préalable au baptême.

De plus, le manuel missionnaire Itinerario para Párrocos de Indios,après la Bible le plus précieux document aux yeux des frères, sti-pulait clairement que « les baptêmes forcés seront considérés nulset non avenus ».

SE RÉCONCILIER AVEC LE PASSÉEn vertu du raisonnement des Franciscains, le fait qu’un Amérindienreçoive le baptême constituait une manifestation irrévocable de saconviction religieuse ; dès lors, un Amérindien baptisé acceptait li-brement de vivre en permanence sur la mission. Cela ne signifiaittoutefois pas qu’il ou elle ne pût jamais quitter les lieux une fois bap-tisé(e), et de fait on leur permettait chaque mois de rendre visite àdes proches vivant à l’extérieur de la mission. Les rares fois où unAmérindien s’est enfui ou n’est pas revenu après sa sortie mensuelle,d’autres néophytes chrétiens partaient à sa recherche en le prévenantqu’une punition serait infligée, en cas de récidive.Il est vrai, cela dit, que les frères appliquaient au besoin des châti-

ments corporels. Mais nous devons ici faire très attention de ne pasjuger le passé avec nos critères d’aujourd’hui. À l’époque, dans denombreuses parties du monde civilisé au 18e siècle, on usait parexemple couramment du fouet, des chaînes et du pilori.Si bien que l’attitude des missionnaires à l’égard du châtiment cor-

porel ne peut être bien comprise que si on considère globalement lestatut de ces derniers en tant que « gardiens » des autochtones. Juní-pero Serra considérait pour sa part la chose sous l’angle familial, es-timant qu’un frère devait traiter les autochtones « comme un pèretendre et circonspect ». Lorsqu’un châtiment corporel était nécessaire, celui-ci était super-

visé par un autre Amérindien, et les punitions elles-mêmes étaientappliquées afin de causer une douleur tempérée et de l’embarras, plusqu’une blessure durable.Le père Serra n’en était pas moins sûrement au courant d’abus

Je crois que Junípero Serra constitue un excellent modèle. Il aaimé Dieu et ses prochains de manière totale. Il ne pensait pas à lui,et il est au contraire venu ici pour se rapprocher des gens, les aideret donner un sens à leurs vies. Il s’est donné totalement pour les au-tres. Voilà quelque chose que nous devrions chercher à imiter.Tout comme le pape — aujourd’hui saint — Jean-Paul II le di-

sait en 1988, Junípero Serra était parfaitement engagé envers lerespect de la dignité humaine des premières nations autochtonesqu’il rencontrait. Plus particulièrement, il est clair à lire sa biogra-phie qu’il a défendu les Amérindiens face aux autorités locales etaux représentants du roi d’Espagne. Je crois qu’avec Bartolomé delas Casas, il a été l’un des grands héros à se porter à la défense desAmérindiens et de leur dignité, en tant que personnes.

COLUMBIA : Faisant écho à des arguments propagés à l’époquede la béatification du père Serra, certains s’opposent avec véhé-mence à sa canonisation, prétendant que celui-ci a imposé lechristianisme aux premières nations, qu’il a brutalisé les Amérin-diens et même supprimé leur culture. Que doivent comprendreles catholiques de telles prétentions, et comment y répondre ?

ARCHEVÊQUE GOMEZ : Par-dessus tout, nous devons compren-dre que le seul objectif poursuivi par le Bienheureux Junípero Serraétait d’apporter le Christ aux gens. À l’évidence, toute colonisationa ses côtés négatifs, avec le choc des cultures qui produit parfoisdes choses auxquelles personne ne s’attendait. Mais ces consé-quences n’ont jamais été voulues par le Bienheureux Junípero. Jecrois qu’il respectait les traditions et les coutumes des Amérin-diens. Il ne faisait que leur proposer le Christ.À l’époque de sa béatification, et aussi durant le Jubilé de l’an

2000, saint Jean-Paul II a reconnu que l’Église avait pu parfoisenfreindre les droits des premières nations en sol américain, et ils’en est excusé.Il n’en demeure pas moins que de toute manière les gens allait

débarquer aux États-Unis. Impossible, à l’époque, d’arrêter leflux d’immigration. Si les gens n’étaient pas venus d’Espagne,ils seraient arrivés d’ailleurs. La colonisation, je le répète, étaitinévitable.Lorsque nous essayons réellement de comprendre le travail des

missionnaires, nous constatons qu’ils ont essayé d’intégrer les tra-

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possibles, à cet égard. Ainsi, en 1780, il écrivait : « Je suis prêt à avouerqu’au sujet des châtiments dont nous discutons, certains prêtres ontpu se laisser aller à des injustices et à des excès. »Trois jours avant que saint Jean-Paul II ne visite la tombe du frère

Junípero Serra, en 1987, il a rencontré des Amérindiens, à Phœnix.Comme le missionnaire, Jean-Paul II a reconnu lui aussi que « tousles membres de l’Église n’ont pas été à la hauteur de leur devoir chré-tien » durant la période coloniale.« Nous sommes appelés à apprendre des erreurs du passé, a pour-

suivi le Saint-Père, et nous devons travailler ensemble à la réconci-liation et à la guérison, en tant que frères et sœurs dans le Christ. »Du même souffle, le pape a souligné l’action de « beaucoup de

missionnaires qui ont vigoureusement défendu les droits des pre-miers occupants de cette terre », tout en louant de manière particu-lière l’action du frère Junípero Serra.C’est pourquoi, malgré ces incontestables « erreurs et injustices »

du passé, nous reconnaissons et célébrons nous aussi la sainteté hé-roïque et les bonnes œuvres de Junípero Serra, qui aura tant accomplipour apporter l’Évangile au Nouveau Monde.♦

MGR FRANCIS J. WEBER est archiviste émérite de l’archidiocèsede Los Angeles et auteur de plusieurs livres sur Junípero Serra et lesmissions californiennes. Il est également membre du Conseil 2498San Buenaventura, à Ventura, en Californie.

ditions et coutumes autochtones à la foi catholique. Les missionsétaient des lieux de rassemblement, parce qu’en tant qu’humains,nous avons besoin les uns des autres et nous formons des com-munautés. Un peu comme aujourd’hui la société trouve son unitépour une large part dans les grandes villes.Il est également important de ne pas oublier que l’on ne peut

juger les actions posées jadis à partir de ce que nous pensons au-jourd’hui. Il est difficile de juger les gens et les événements avecles normes sociales et culturelles d’aujourd’hui. On parle de deuxréalités complètement différentes.COLUMBIA : Depuis les années 1930, un mouvement baptisé

du nom du père Serra fait la promotion des vocations. Pourquoi,selon vous, les initiateurs ont-ils choisi le Bienheureux Juníperocomme patron ?ARCHEVÊQUE GOMEZ : C’est une bonne question. Historique-

ment, je ne suis pas certain d’en connaître la raison, mais cela adu sens puisque le Bienheureux Junípero Serra est venu ici pourévangéliser. Il savait que les prêtres étaient de formidables instru-ments pour propager la doctrine du Christ auprès du plus grand

nombre, et sa biographie indique clairement qu’il n’a jamais cesséde demander à ce que plus de missionnaires viennent s’établir enCalifornie.COLUMBIA : Lorsque le père Serra est arrivé au Mexique, la

première chose qu’il a faite a été de se rendre à pied au sanc-tuaire de Notre-Dame de Guadalupe, où il a célébré unemesse d’Action de grâces. En quoi le ministère du Bienheu-reux est-il étroitement lié à Notre-Dame de Guadalupe et àson message ?ARCHEVÊQUE GOMEZ : Il s’est rendu au sanctuaire en question

également pour demander son intercession alors qu’il s’apprêtaità partir pour la Californie. Aux yeux du Bienheureux Junípero, ilétait très important d’avoir la protection de la Vierge Marie.Lorsque nous pensons aux apparitions de Notre-Dame de Gua-

dalupe, nous saisissons à quel point son désir était de protéger etd’intercéder pour tous les habitants du continent américain. Jecrois, dès lors, que la Vierge Marie voulait tout spécialement serapprocher de l’évangélisation qui allait avoir cours en Californieet à travers tout le continent.♦

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Au siège social de la Mission San Carlos, à Carmel, en Californie, on peut voir une reproduction de la chambre où est décédé le père Serra.

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CULTIVER LES VIGNES

DU SEIGNEURLes Chevaliers ont généreusement répondu à

l’initiative lancée par le Conseil suprême afin de soutenir les vocations religieuses

par Jerry Circelli

En répondant à l’appel de Dieu vers le sa-cerdoce ou la vie religieuse, les sémina-

ristes et postulants doivent affronter denombreux défis durant leur parcours spiri-tuel. Pour être ordonnés prêtres, la plupartdes séminaristes doivent suivre au moins sixannées d’études intensives et de formation,parfois même plus. Les sœurs et les frères quioptent pour la vie consacrée passent eux ausside longues années de formation et de discer-nement avant de prononcer formellementleurs vœux.

Pendant cette période, ceux et celles qui sontappelés au sacerdoce ou à la vie religieuse doi-vent aussi composer avec des réalités d’ordrefinancier. Comme les séminaristes et les pos-tulants passent en effet le plus clair de leurtemps à étudier, prier et mener des actionsapostoliques, les occasions de gagner un peud’argent sont rares. Essayer de trouver l’argentpour des livres ou des effets personnels peutêtre stressant et source de diversion, alorsmême que la personne s’efforce de donnersuite à l’appel du Seigneur.

Afin d’alléger le fardeau de ceux qui ontchoisi de dévouer de façon radicale leurs viesau Christ et à son Église, les Chevaliers de Co-lomb offrent une assistance financière appré-ciable avec leur Programme de remboursementà l’appui des vocations (RSVP). Lancé en1981, ce programme permet aux Conseils, As-

semblées et Cercles d’écuyers d’ « adopter » unou plusieurs séminaristes ou postulants et deles aider financièrement, de prier pour eux etde les soutenir moralement.

UN « FILET DE SÉCURITÉ » POUR LES NOUVELLES VOCATIONSConscient de la pressante nécessité d’encoura-ger les vocations religieuses au sein de l’Église,l’Ordre a institué le RSVP voilà plus de troisdécennies afin d’inciter ses instances locales àpartager leurs ressources avec de jeuneshommes ou femmes poursuivant une vocationreligieuse. En guise d’encouragement, leConseil suprême donne 100$ aux Conseils etAssemblées pour chaque 500$ engagés,jusqu’à un maximum de 2000$ par individu.Les Écuyers, pour leur part, reçoivent 20$pour chaque 100$ qu’ils donnent. AuMexique et aux Philippines, les Conseils et As-semblées reçoivent l’équivalent de 50$ pourchaque tranche de 250$.

Depuis 1981, RSVP a versé près de 63 mil-lions $ à plus de 100 000 hommes et femmespoursuivant une vocation au sacerdoce ou à lavie religieuse. Actuellement, plus de 6200 sé-

Le père Tim Birney, directeur des vocations pour l’ar-chidiocèse de Détroit, en compagnie du diacre BrianMeldrum dans la bibliothèque du Grand Séminairedu Sacré-Cœur.

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minaristes bénéficient, dans le cadre du programme, de l’aide finan-cière fournie par quelque 3000 instances locales C de C.Brian Meldrum, un diacre étudiant pour l’archidiocèse de Dé-

troit, figure parmi ces bénéficiaires. Le diacre Meldrum est inscritau Grand Séminaire du Sacré-Cœur, à Détroit, et il s’acquitte pré-sentement de tâches pastorales à l’église St. John the Baptist, àMonrœ, au Michigan.« Je me souviens quand j’ai reçu mon premier chèque de 500$,

dit-il. Je ne m’attendais pas du tout à cela. Si bien que le momentvenu, de recevoir ce montant en raison de la générosité de ceshommes et de l’amour qu’ils ont pour les séminaristes, le sacerdoce,le Christ et son Église, ça m’a profondément réjoui. »Tôt dans ses études, le diacre Meldrum s’est servi de l’argent pour

acheter des livres de philosophie et de théologie, des fournitures sco-laires et divers articles personnels. Plus tard durant sa formation auséminaire, il a mis à profit les fonds pour acheter des livres liturgiquesainsi que les vêtements cléricaux dont il aura besoin pour son mi-nistère sacerdotal.Aux yeux du diacre Meldrum, l’appui dont font preuve les Che-

valiers à l’égard des séminaristes est « un formidable signe de la pro-vidence divine ».« Souvent, les chèques arrivent au moment même où l’on se de-

mande ce qu’on pourrait bien faire pour trouver un peu d’argent,ajoute Brian. Puis le Seigneur se manifeste, à travers la générosité desChevaliers. C’est vraiment formidable. Et je sais en plus qu’un tasd’autres gars vivent comme moi cette fabuleuse expérience. »Le père Tim Birney, directeur des vocations sacerdotales pour l’ar-

chidiocèse de Détroit, aide à coordonner l’aide financière des Che-valiers à des hommes comme Brian Meldrum qui étudient auséminaire Sacred Heart Major. Cet appui, selon le père Birney, estcomme un « filet de sécurité » offert aux séminaristes qui n’ont pasde revenus de travail.Or ce dernier parle d’expérience. Le père Birney se souvient en

effet très bien avoir été bénéficiaire de fonds RSVP durant ses propresétudes à Sacred Heart, de 1989 à 1998. Comme beaucoup d’autresséminaristes, il a alors reçu en général deux chèques de 500$ parannée, tout au long de sa formation. Durant plusieurs années, celaa été sa seule source de revenus. Mais il y avait plus.« Lorsqu’une organisation comme les Chevaliers de Colomb

vient alléger votre fardeau financier, votre discernement s’en trouvedès lors facilité, souligne le père Birney. Poursuivre une vocationsuscite souvent un tourbillon d’émotions, alors moins il y a de dis-tractions et de difficultés à surmonter, mieux chaque hommeconcerné s’en porte. »

DE SOLIDES PARTENAIRESParmi les Chevaliers que le père Birney a été amené à connaître aufil des ans, l’un d’entre eux s’est toujours distingué : Leo Niedzwiecki,ex-Grand Chevalier et directeur des vocations du Conseil 2950 St.Lawrence, à Utica, au Michigan. Ce dernier, décédé en octobre der-

nier à l’âge de 88 ans, était bien connu des prêtres et séminaristes lo-caux pour ses efforts novateurs au profit du RSVP.« J’ai appris au fil du temps à connaître l’homme au long nom de

famille, et j’ai constaté combien il travaillait fort et combien il étaitdévoué envers les séminaristes », raconte le père Birney, qui a parcoïncidence servi à l’église St. Lawrence, où le Conseil 2950 est basé,dans le cadre de sa première affectation comme prêtre. « Beaucoupd’autres Conseils bénéficient d’hommes comme lui, sauf que Leo etson Conseil se distinguaient parce qu’ils étaient constants dans leurappui, année après année. »Deux ans avant sa mort, Leo Niedzwiecki a passé le flambeau à

son fils, Dale, qui est aujourd’hui directeur des vocations pour leConseil.« Bien qu’il s’agisse d’une grosse commande à remplir, dit le jeune

Niedzwiecki, j’entends marcher dans les traces de mon père. »Dale Niedzwiecki rappelle qu’au moment où l’initiative RSVP a

été lancée, en 1981, son père travaillait avec le curé de l’église St.Lawrence afin d’intégrer une collecte mensuelle spéciale durant lesmesses, exprès pour le programme d’appui aux vocations des Che-valiers. Depuis cette époque, le Conseil 2950 a recueilli et versé plusde 500 000$ par le RSVP.Depuis 1996, indique Dale, plus de 80 pour cent des 25 000$

réunis chaque année pour les séminaristes vient des paroissiens deSt. Lawrence, le reste provenant d’une soirée dansante, d’un déjeunerannuel spécial et d’une série de collectes d’argent, tous événementsparrainés par les C de C.« Les prêtres qui bénéficient du programme deviennent de grands

ambassadeurs pour les Chevaliers de Colomb », ajoute Dale Niedz-wiecki, en précisant que le RSVP a généré énormément d’intérêt etde sollicitude pour l’Ordre.Le père Birney est d’accord : « Chaque séminariste et chaque prêtre

sont tout à fait conscients du fait que les Chevaliers de Colombconstituent de solides partenaires, tant pour les séminaires que pourl’Église. »

UN APPUI QUI BAT TOUS LES RECORDSEn plus de l’appui des Conseils C de C, le programme RSVP peutcompter sur l’engagement d’un certain nombre d’Assemblées duQuatrième Degré.« RSVP a jusqu’ici été un très bon incitatif », indique le diacre Ed

Simola, directeur des vocations pour l’Assemblée La Salle, à Chicago.« En aidant les séminaristes, on est payés de retour, et cela nous donneun nouveau capital pour appuyer encore plus de séminaristes. »Tout comme le Conseil 2950, l’Assemblée La Salle fait partie des

plus performantes composantes de l’Ordre qui contribuent au RSVP.Depuis 1981, l’Assemblée a recueilli environ 475 000$ au profit desséminaristes.Mais l’instance individuelle la plus performante dans le cadre

du RSVP est le Conseil 1473 Wichita Falls, au Texas. Au coursdes 24 dernières années, les Chevaliers là-bas ont remis quelque2,2 millions $ aux séminaristes.Au dire de Mike Brown, directeur du RSVP, la majorité de cette

aide provient du Dîner annuel du père Aidan Donlon pour les vo-cations, ainsi nommé en l’honneur du regretté aumônier du Conseil,qui savait que son diocèse avait besoin de plus de vocations. Mike

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Sœur Karis, une clarisse qui a reçu un appui RSVP grâce au Conseil 6031Poway, en Californie, dans la cour du couvent de sa communauté, à LosAltos Hills, dans le même État.

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Brown, qui mène les collectes RSVP depuis le début, indique queles revenus tirés du dîner augmentent chaque année, la somme recordde 139 000$ ayant été collectée en février dernier.

« Une fois qu’un séminariste est intégré au programme, notre ob-jectif est de continuer à lui remettre de l’argent chaque année », pré-cise Mike Brown.

Ce dernier poursuit en expliquant que les Chevaliers ont un alliéspécial en l’évêque de Fort Worth, Michael F. Olson, lui aussi mem-bre du Conseil 1473. L’évêque Olson a participé au premier dînerPère Donlon en 1991, alors qu’il était à la fois Chevalier et sémina-riste bénéficiant de l’appui de ceux-ci.

« J’étais très impressionné parce que c’était la première fois qu’onfaisait une telle chose au profit des prêtres et des vocations, racontel’évêque Olson. Je serai toujours reconnaissant aux Chevaliers pourleur générosité, car leur appui m’a aidé à me préparer pour monsacerdoce. »

Et il n’y a pas que l’argent recueilli par les Chevaliers qui soit im-portant, précise l’évêque. « C’est aussi tout ce qu’ils font grâce à leursprières et à leur encouragement de nos séminaristes. Cette action fa-vorise des liens plus solides encore entre nos futurs prêtres et le peuplede Dieu. »

« PRiViLégiéS DE POUVOiR DOnnER »Bien que la grande majorité des bénéficiaires du RSVP soient chaqueannée des séminaristes, qui se dirigent vers des diocèses ou des ordresreligieux, le programme appuie également des femmes répondant àun appel à la vie consacrée.

Au cours des 30 dernières années, le Conseil 6031 Poway, en Ca-lifornie, a offert un appui RSVP à des religieuses en formation avec

les Pauvres Dames, un couvent cloîtré établi à Los Altos Hills, dansle même état. Le directeur des vocations du Conseil, John Heinen,dont la sœur est mère supérieure du couvent, a lancé le processusmenant à l’engagement de son Conseil dans le RSVP.

« nous aidons les religieuses, et elles prient pour le monde ainsique pour nous à maintes reprises chaque jour, dit John Heinen. C’estcomme avoir un ange par-dessus votre épaule en tout temps. nousnous sentons privilégiés de pouvoir donner. »

Sœur Karis, l’une des jeunes femmes appuyées par le Conseil, pré-voit terminer sa formation et prononcer ses vœux solennels au débutde l’an prochain. Durant son propre parcours vocationnel, elle sesouvient très bien avoir vu et lu des témoignages publiés en couver-ture arrière de Columbia à propos d’hommes et de femmes poursui-vant des vocations religieuses.

« Ça m’a beaucoup encouragée, de voir ainsi que d’autres jeunescomme moi vivaient le même appel », raconte la principale intéres-sée, qui a grandi à Washington. « Je me disais que si eux y étaient ar-rivés, peut-être que moi aussi je pourrais donner suite. »

Alors qu’elle organisait une retraite de discernement à l’époque dusecondaire, sœur Karis a aimé voir les Chevaliers se manifester et of-frir de l’aide financière pour acheter de la nourriture et diverses four-nitures. Vivant aujourd’hui à plus de 1100 km de la maison, sœurKaris bénéficie toujours de l’appui de l’Ordre alors qu’elle poursuitsa route en servant le Christ et son église.

« Quand je suis arrivée au couvent, ils ont continué à m’aider. LesChevaliers ont toujours été à mes côtés, ils cheminent avec moi. »♦

JERRY CiRCELLi est correspondant pour le North Texas Catholic,le journal de l’archidiocèse de Fort Worth.

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L’évêque de Fort Worth, au Texas, Michael F. Olson, aux côtés du directeur des vocations James Wilcox et de Mike Brown, directeur RSVP pour leConseil 1473 Wichita Falls (Texas), lors du Dîner annuel du père Donlon au profit des vocations, le 21 février dernier.

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RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

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En 1978, lors de son homélie inaugurale, saint Jean-Paul IIa éveillé le cœur des hommes et des femmes et suscité une

nouvelle espérance avec cette phrase qu’il a ensuite inlassable-ment répétée : « N’ayez pas peur ! » Rempli de la puissance duVerbe vivant proclamé depuis 2000 ans, ce « cri de ralliement »est venu dissiper le brouillard de découragement et d’apathiequi menaçait la société à la fin du 20e siècle. Inspirées par lecœur d’un homme préparé de manière unique à les proclamerpar le truchement de sa proprevie, ces paroles ont donné nais-sance à la « Génération Jean-Paul II ». Saint Jean-Paul II a étéun père pour plusieurs, et nous,les Sœurs de la vie, comptonsparmi sa progéniture spirituelle.

Car les pères sont importants.Dans ses écrits, saint Jean-Paul IIs’est intéressé au rôle « unique etirremplaçable » que jouent lespères dans la vie de leurs enfants,spécialement « en manifestant eten revivant sur terre la paternitémême de Dieu » (FamiliarisConsortio, 25 ; cf. Ep 3.15). Lepape connaissait ce don puisqu’il en a bénéficié à travers sonpropre père, lequel, en dépit d’une éducation rudimentaire, aélevé son fils et nourri sa foi de telle sorte que celui-ci est devenupoète, érudit, philosophe, théologien puis pape.

« De le voir agenouillé, cela a joué un rôle décisif pendantmes jeunes années », a un jour raconté Jean-Paul II. « Mon pèreest celui qui m’a expliqué le mystère de Dieu [...] et son exempleaura en quelque sorte constitué mon premier séminaire. »

Après la mort de la jeune mère de Karol Wojtyla et de sonfrère aîné, ce père simple et pieux a dû élever seul son enfant.Tandis que Karol grandissait à l’ombre de l’invasion nazie enPologne, comme son papa a dû se sentir faible et craintif, par-fois ! Il n’en a pas moins entouré son fils de la foi, du courageet d’un amour désintéressé — trois vertus qui allaient s’incarnerdans la vie du futur pape. Saint Jean-Paul II nous a transmisces vertus et les pères d’aujourd’hui entendent toujours son cride ralliement : n’ayez pas peur de donner à vos enfants ces ca-deaux éternels — la foi, l’espérance et l’amour.

Voilà 10 ans de cela, à la mort de Jean-Paul II, un prêtre amide notre communauté était à Rome, où il a aperçu un jeune

homme inconsolable, qui pleurait. Le prêtre lui dit doucement :« Vous l’aviez sûrement connu. » Ce à quoi le jeune homme arépondu, levant les yeux : « Non, lui me connaissait. »

Cette expérience a été partagée par ceux qui ont rencontréJean-Paul II. En sa présence, combien ont eu le sentiment d’êtrela personne la plus précieuse au monde ?

Parce qu’il connaissait Jésus-Christ, Jean-Paul II se connais-sait lui-même, sa vocation et le cœur humain. Il connaissait la

dignité unique de chaque per-sonne humaine — la véritévoulant que chaque personnesoit une icône vivante de Dieucapable d’amour infini à traversle Christ.

En tant que religieuses etSœurs de la vie dotées du cha-risme de la vie, Jean-Paul II estnotre grand patriarche spirituel.Il nous a rappelé que la seuleréaction adéquate face à unepersonne humaine, c’estl’amour.

Alors que nous soulignons le10e anniversaire du passage de

Jean-Paul II à la vie éternelle, le 2 avril, son cri de ralliement sefait à nouveau entendre : n’ayez pas peur d’établir une culturede la vie, de voir en chaque personne — surtout les faibles, lesenfants à naître, les souffrants et les malades — une personnedigne d’être aimée.

Saint Jean-Paul II appelle chacun de nous à vivre l’Évangilede la vie en fonction de nos propres circonstances, y comprisnotre propre souffrance, armé de la foi, de courage et d’unamour désintéressé. Et il a prêché par l’exemple, comme unpère. Aujourd’hui, soyons reconnaissants pour cette courageusepaternité spirituelle de Jean-Paul II, et renouvelons notre proprefoi grâce à l’efficacité engendrée par notre amour, afin que celaporte des fruits dans les vies de ceux et celles qui nous ont étéconfiés.

Sœurs Mary Gabriel et Bethany Madonna ont contribué à cettechronique.♦

MÈRE AGNES MARY DONOVAN est présidente duConseil des supérieures majeures des religieuses et supérieuregénérale des Sœurs de la vie.

« N’ayez pas peur »Dix ans après sa mort, saint Jean-Paul II est toujours un père spirituel,

qui nous invite à vivre l’Évangile de la vie

par Mère Agnes Mary Donovan

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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Projet en famillePlanifiez un repas spécial à partager et racontez à vos enfants

votre premier rendez-vous et vos premiers pas ensemble.• Parlez-leur de ce qui vous a attiré l’un vers l’autre au tout

début.• Décrivez l’endroit où vous êtes allés pour votre premier

rendez-vous galant.• Parlez de la façon dont cette attirance initiale s’est transfor-

mée en amitié profonde, avant de devenir un amour véritable.Puis, parlez à vos enfants de la cérémonie du mariage, de la

transition entre être célibataire et être en couple, le fait d’avoirdes enfants et ce que cela a changé, et comment vous avezcomposé avec les hauts comme avec les bas du mariage. Aprèscela, jetez un œil sur d’anciennes photos et montez un diapo-rama qui retrace votre relation de couple, depuis le débutjusqu’à aujourd’hui.

BIEN SAISIR LA nature de l’amour désintéressé, auquelnous sommes appelés en ce qui a trait à toutes nos relations,peut être une chose difficile, surtout pour les adolescents etles jeunes adultes.L’amour romantique — tel que le premier béguin qu’a une

jeune personne — est de l’amour au stade émotionnel. Ilpeut être éphémère et changer vite, mais il peut aussi se muerdans un amour plus profond. À ce stade, chaque personneveut ce qu’il y a de mieux pour l’autre. On devrait alors com-prendre pourquoi l’abstinence est si importante dans le cadredes relations hors mariage. Le passage du « je » au « nous »est souvent la dernière étape avant le mariage. Cet engage-ment d’abandon personnel est le fondement de l’amourconjugal et le début de la famille.

AvrilParce que nos enfants seront peut-être appelés à être des époux et des parents, nous voulons les aiderà explorer la vocation du mariage et de la vie familiale.

Chantez à la maisonRegina caeli

Regina caeli, laetare, alleluia.Quia quem meruisti portare, alleluia.

Resurrexit sicut dixit, alleluia.Ora pro nobis Deum, alleluia.

(Reine du ciel, réjouis-toi, alleluiacar Celui que tu as mérité de porter dans ton sein, alleluia

est ressuscité comme Il l’a dit, alleluiaPrie Dieu pour nous, alleluia.)

À utiliser durant le temps pascal. Revenez à « Jésus, sou-viens-toi de moi » durant le Carême.

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CONSTRUIRE L’ÉGLISE DOMESTIQUE

« CONSTRUIRE L’ÉGLISE DOMESTIQUE : LA FAMILLE PLEINEMENT VIVANTE », L’INITIATIVE DES C DE C POUR LES FAMILLES, EN EST À SON DEUXIÈME MOIS.

Psaume du mois (Psaume 16)Récitez le psaume mensuel à chaque dimanche du

mois, dans l’espace de prière aménagé pour votre fa-mille. À l’occasion du dernier dimanche du mois, dis-cutez en tant que famille à savoir quel verset a le plusmarqué chacun des membres.

Garde-moi, ô Dieu! car je cherche en toi mon refuge.Je dis à l'Éternel: Tu es mon Seigneur, Tu es mon souverain bien !Les saints qui sont dans le pays, Les hommes pieux sont l'objet de toute mon affection.On multiplie les idoles, on court après les dieux étrangers: Je ne répands pas leurs libations de sang, Je ne mets pas leurs noms sur mes lèvres.L'Éternel est mon partage et mon calice; C'est toi qui m'assures mon lot;Un héritage délicieux m'est échu, Une belle possession m'est accordée.Je bénis l'Éternel, mon conseiller; La nuit même mon cœur m'exhorte.J'ai constamment l'Éternel sous mes yeux; Quand il est à ma droite, je ne chancelle pas.Aussi mon cœur est dans la joie,

mon esprit dans l'allégresse,Et mon corps repose en sécurité.Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts,Tu ne permettras pas que ton bien-aimé

voie la corruption.Tu me feras connaître le sentier de la vie ; Il y a d'abondantes joies devant ta face, Des délices éternelles à ta droite.

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LA FAMILLE EST le socle sur lequelrepose les Chevaliers de Colomb, et lesvœux de mariage échangés entre unhomme et une femme qui s’aimentconstituent la fondation de chaque fa-mille. À la lumière de ce fait, pensez àorganiser une cérémonie de renouvelle-ment des vœux de mariage pour offrirà chaque couple la chance de se rappe-ler leur engagement sacré l’un enversl’autre et la place qu’ils occupent dansle plan de Dieu.Demandez à l’aumônier de votre

Conseil de participer à la préparationd’un programme de renouvellementdes vœux de mariage pour votreConseil ou peut-être même pour l’en-semble de la paroisse. Une telle initia-tive peut prendre la forme d’une messeou d’une rencontre de prière qui offreaux couples mariés l’opportunité de re-nouveller leurs vœux. Les Conseils etles Assemblés pourraient également

considérer financer une retraite spiri-tuelle annuelle ou semi-annuelle pourles couples mariés.Le Département des fournitures du

Conseil suprême propose un certificat « une vœu renouvelé » (No 2745) aux

couples qui renouvelènt leurs vœux demariage. Ce certificat, qui peut être en-cadré, constitue un beau cadeau com-mémoratif et est disponible pour lasomme de 0.25$ auprès du Service desfournitures.

Des couples renouvellent leurs vœux de mariage lors de la Journée mondiale du mariage, le 9 février2014, dans le cadre d’une messe célébrée en la cathédrale Our Lady of the Angels, à Los Angeles.

Projet de bénévolat collectif : Renouvèllement des vœux de mariage

Meditation

Quand ils analysent la nature du mariage, saint Augustincomme saint Thomas considèrent constamment qu'elle résidedans l' « union indivisible des esprits », dans l' « union des cœurs», dans le « consentement », tous éléments qui se sont manifestésd'une manière exemplaire dans ce mariage. Au point culminantde l'histoire du salut, quand Dieu révèle son amour pour l'hu-manité par le don du Verbe, c'est précisément le mariage deMarie et de Joseph qui réalise en pleine « liberté » le « donsponsal de soi » en accueillant et en exprimant un tel amour.« Dans cette grande entreprise du renouvellement de touteschoses dans le Christ, le mariage, lui aussi purifié et renouvelé,devient une réalité nouvelle, un sacrement de la Nouvelle Al-liance. Et voici qu'au seuil du Nouveau Testament comme àl'entrée de l'Ancien se dresse un couple. Mais, tandis que celuid'Adam et Ève fut la source du mal qui a déferlé sur le monde,celui de Joseph et de Marie est le sommet d'où la sainteté serépand sur toute la terre. Le Sauveur a commencé l'œuvre dusalut par cette union virginale et sainte où se manifeste satoute-puissante volonté de purifier et sanctifier la famille, cesanctuaire de l'amour et ce berceau de vie. »Que d'enseignements en découlent aujourd'hui pour la fa-

mille! Puisque, « en définitive, l'essence de la famille et ses de-voirs sont définis par l'amour » et que « la famille reçoit lamission de garder, de révéler et de communiquer l'amour, re-

flet vivant et participation réelle de l'amour de Dieu pourl'humanité et de l'amour du Christ Seigneur pour l'Église sonÉpouse » c'est dans la sainte Famille, cette « Église en minia-ture [Ecclesia domestica] » par excellence, que toutes les fa-milles chrétiennes doivent trouver leur reflet. En elle, en effet,« par un mystérieux dessein de Dieu, le Fils de Dieu a vécucaché durant de longues années. Elle est donc le prototype etl'exemple de toutes les familles chrétiennes. »– Saint Jean-Paul II, Redemptoris Custos, §7

Questions pour susciter la réflexion

1. Selon moi, à l’intérieur de quelle vertu devrais-je m’épa-nouir, qui me permettait de me consacrer à autrui en tantqu’époux(se) aimant(e) et parent aimant? Selon moi, laquellede mes forces me serait utile, en tant qu’époux(se) aimant(e)et parent aimant?2. Est-ce que je partage la confiance qu’a le pape François enmoi, à savoir que je suis capable de vraiment aimer et d’êtreresponsable ?3. Comment votre famille vit-elle sa « mission » de sauvegar-der l’amour, de le révéler ou de le communiquer ?4. Qu’entend le pape François par un « amour éphémère »,et en quoi celui-ci est-il différent d’un amour qui dure toutela vie ? Comment cet amour durable affecte-t-il les autresmembres de la famille ?

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CONSTRUIRE L’ÉGLISE DOMESTIQUE

POUR PLUS D’INFORMATION ET OBTENIR ÉGALEMENT LA LISTE COMPLÈTE DES MÉDITATIONS ET THÈMES MENSUELS, ON SE RENDRA À KOFC.ORG/UN/FR/DOMESTIC-CHURCH.

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NOTE DE L’ÉDITEUR : Le cardinal Gerhard L. Müller, préfet de la Congré-gation pour la doctrine de la foi depuis 2012, s’est adressé le 4 novembredernier à plus de 300 séminaristes réunis au Sanctuaire national saintJean-Paul II de Washington, D.C., à l’invitation du cardinal Donald W.Wuerl. Le texte qui suit est une version abrégée de ce discours, que nousreproduisons avec permission.

Mes chers séminaristes, pour moi, c’est un honneur que d’êtreparmi vous, aujourd’hui. Je m’adresse à vous en tant que

préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont la missionparticulière est de promouvoir et sauvegarder la doctrine traitantde la foi et de la moralité partout à travers le monde catholique.Nous agissons ainsi afin de permettre à la foi de s’épanouir, et depermettre dès lors à de plus en plus de gens de se rapprocher duChrist qui est lui-même le chemin, la vérité et la vie.Il est donc naturel, dans ce contexte, que mon intervention

d’aujourd’hui s’intéresse à la formation doctrinale et intellectuelledes candidats à la prêtrise. Votre formation générale vous donneune occasion unique d’explorer le riche héritage théologique denotre Église, qu’on ne saurait réduire à une série de doctrinesarides et scolaires. La formation des séminaristes a plutôt à voiravec une immersion dans l’enseignement et la pensée de l’Église,qui a Dieu Jésus-Christ à la fois comme source et comme objectifultime. Faire de la théologie en tant que prêtres signifie que nousnous approprions cet enseignement tant sur le plan affectif quecognitif ; et que nous le déployons tant pastoralement qu’intel-lectuellement. Pour cela, nous avons besoin de sagesse.La sagesse n’est pas si simple à définir. C’est une vertu, un don

qui nous vient d’en haut. Elle évoque l’ampleur et le pouvoir deDieu, ainsi que le désir qu’a Dieu d’être connu et aimé alorsmême qu’il révèle son amour à ses créatures. Voyons un peu com-ment appliquer cette vérité à la vie et au ministère des prêtres.

LA SAGESSE SACERDOTALE ET LE FAIT D’ÊTRE DISCIPLELes disciples doivent s’instruire au pied du Maître avant de pou-voir proclamer à autrui ce qu’ils auront appris. La sagesse sacer-

dotale, dès lors, consiste à voir l’entreprise théologique dans sonensemble comme quelque chose qui résulte d’une relation vécueavec le Seigneur Jésus. C’est fides quarens intellectum [la foi enquête d’intelligence].Qu’est-ce que cela implique ? Diverses choses, à commencer

par le fait que l’étude de la théologie ne saurait être dissociée dela prière et de l’épanouissement de la vie spirituelle. L’intimité dela prière constitue le contexte de notre étude, et notre étude nousramène à la prière. Deuxièmement, puisque nous nous engageonsdans une relation avec Dieu à la fois sur le plan intellectuel et entant que personne à part entière, notre réflexion théologique n’estpas détachée de la philosophie, la psychologie et les sciences hu-maines ; elle est même, au contraire, enrichie de toutes ces der-nières. Troisièmement, en tant que disciples du Bon Pasteur, quiest descendu pour servir et donner sa vie pour ses agneaux, lesprêtres ne doivent jamais perdre de vue l’objectif pastoral lié à laréflexion théologique, objectif qui n’est autre que de sauver lesâmes. Enfin, les événements pascals du Jeudi saint, du Vendredisaint et du dimanche de Pâques constituent le suprême enseigne-ment de notre Seigneur et Maître. Le prêtre fidèle et sage cherchetoujours à intégrer ce qu’il étudie au mystère pascal qu’il célèbredans la messe et les autres sacrements.

LA SAGESSE SACERDOTALE ET LA PAROLE DE DIEUOn consacre beaucoup de temps au séminaire à l’étude dessaintes Écritures, ce qui tombe sous le sens étant donné quel’apprentissage théologique d’un prêtre se concrétise d’abord àtravers la prédication et l’enseignement. La sagesse sacerdotalevoit toutefois au-delà du côté pratique, et vers une vérité plusprofonde : écouter la Parole de Dieu, qui est l’âme de la théo-logie catholique.Pour les prêtres, la théologie n’est jamais une entreprise pure-

ment spéculative. Toute théologie commence par la divine ré-vélation, la rencontre personnelle avec Jésus-Christ, le Verbe faitchair. De par sa nature même, la théologie commence par uneécoute, car c’est Dieu qui s’exprime, qui se révèle lui-même ens’ouvrant avec amour pour nous et notre salut. Cette attention

La S agessedu prêtre

La formation intellectuelle des séminaristes doit s’enraciner dans le fait d’être un disciple chrétien et fidèle à l’Église

par le cardinal Gerhard L. Müller

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portée à la Parole de Dieu suppose une humilité, une obéissanceainsi qu’un empressement à répondre à cette ouverture aux au-tres en se faisant disciple.En tant qu’hommes bien enracinés dans le Verbe, les prêtres

peuvent non seulement parler avec conviction, mais aussi avecautorité — l’autorité de Jésus-Christ. Et cette proclamation dela Parole se poursuit pendant l’homélie. Le sage homéliste com-prend son rôle en tant que théologien qui nourrit la foi des fidèleschrétiens. Pour cette raison, l’homélie — comme toute la théo-logie — doit être enracinée dans les Écritures et dès lors être à lafois fidèle et sensible à la révélation divine.

LA SAGESSE SACERDOTALE ET L’ÉGLISELa troisième dimension de ce que j’appelle la sagesse sacerdotaleest d’ordre ecclésial. Si la préoccupation ultime de la théologieest d’amener des gens à vivre la dynamique de la révélation ainsique la réponse qu’est la foi, alors cette préoccupation doit a for-tiori brûler dans le cœur des prêtres, ordonnés pour l’Église et fa-çonnés sur le plan sacramentel à l’image du Christ qui a fait donde sa vie pour son épouse, l’Église.Dans la dynamique de la révélation divine, Dieu ne fait pas

que condescendre à nous instruire à propos de lui-même ou dela place de l’humanité dans le cosmos : il nous communiqueplutôt son essence même par une invitation à l’amitié divine (cf.Dei Verbum, 2). À travers le dévoilement providentiel du salutdans le Christ, cette amitié divine est vécue dans l’Église, cettecommunauté de disciples fusionnés au Christ et animés par l’Es-prit-Saint. Après tout, c’est dans l’Église que la Parole vivantede Dieu est préservée, analysée et fidèlement transmise aux nou-

velles générations. Et c’est dans l’Église que les mystères sacra-mentels sont célébrés.En résumé, la sagesse sacerdotale reconnaît avoir reçu avec les

ordres un profond privilège, lequel s’accompagne d’une granderesponsabilité.

FORMATION INTELLECTUELLE ET EUCHARISTIEJe vous propose maintenant d’aller plus loin et de nous demandercomment nous pouvons atteindre cette sagesse. La formation sa-cerdotale s’étire sur un certain nombre d’années. Elle prévoitbeaucoup de cours en philosophie et en théologie, en études bi-bliques et en droit canon, que vous devez suivre. Certains sémi-naristes peuvent à cause de cela perdre de vue le portrait de « l’ensemble », et considérer leur formation comme une simplesuccession de cours obligatoires.Une telle approche mécaniste de la formation intellectuelle ne

mène cependant pas à la sagesse. Ce qu’il faut, c’est une visionintuitive, une perspective unificatrice — une lentille qui permettede voir les divers cours et diverses expériences d’apprentissagenon comme des éléments isolés, mais plutôt comme les multiplesfacettes d’une même admirable pierre précieuse.Je suggère que c’est l’Eucharistie, le sacrement des sacrements au

cœur de l’Église, qui fournit le contexte de même que la structurepour la formation intellectuelle des prêtres. Tous les principauxthèmes que vous étudierez pendant vos années de formation sontmagnifiquement réunis pendant la célébration de l’Eucharistie.Laissez-moi vous donner quelques exemples : Premièrement, l’assemblée eucharistique n’est pas un ras-

semblement désordonné d’individus aux vues similaires, mais

Le cardinal Gerhard L. Müller prend la parole devant des séminaristes réunis au Sanctuaire national saint Jean-Paul II de Washington, D.C.

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bien un peuple constitué à l’instigation du Père, disposé à ac-cueillir l’action sanctifiante du Saint-Esprit et sacramentelle-ment incorporé au Corps du Christ. La liturgie eucharistiqueest enfin l’épiphanie de la liturgie céleste de l’Agneau divin,traversant le temps et l’espace, nous transformant grâce à l’Es-prit, et nous amenant jusqu’« en haut » où, avec la commu-nion des saints, nous voyons le visage béni du Père. Autrementdit, l’Église façonne l’Eucharistie, et l’Eucharistie façonnel’Église.

Deuxièmement, il est plus facile de voir en quoi notre étudedes saintes Écritures trouve son écho dans la célébration de l’Eu-charistie et est amplifiée par elle. L’étude des saintes Écrituresnous aide assurément dans notre prédication. Mais bien avantcela, elle vise à améliorer notre écoute et notre vision, car dansla célébration de la messe, le Verbe proclamé est vivant — et ilappelle à la conversion ainsi qu’au salut promis.

Par ailleurs, la liturgie eucharistique au complet est chargéede langage et de thèmes d’ordre trinitaire. Du signe de la croixà la bénédiction ultime, elle est profondément trinitaire danssa structure et son langage. L’Eucharistie nous plonge dans lemystère de Dieu — le Père, le Fils et le Saint-Esprit — à undegré tel que notre action cultuelle nous invite à partager dansla communion de la Sainte Trinité elle-même. En d’autrestermes, l’apogée de toute célébration de l’Eucharistie est égale-ment le but et le sommet de la vie chrétienne.

Je pourrais vous donner d’autres exemples, mais je crois quevous voyez où je veux en venir. Permettez à vos études de chan-ger votre façon de participer à la messe, et ne faites pas qu’ac-cumuler les cours, cherchez plutôt à avoir une perspectived’intégration et de vision théologique qui vous soutiendra toutau long de votre sacerdoce. C’est cela, la sagesse.

ConForMES Au SACrÉ-CœurEn ce sanctuaire national saint Jean-Paul II, l’occasion est donnéede méditer l’exemple éloquent laissé par un très sage pasteur dontle cœur sacerdotal brûlait d’amour pour le Christ et son Église.Saint Jean-Paul nous rappelle que, même si le travail en classe esttrès important, le prêtre sage, quand il repense à sa formation auséminaire, reconnaît d’emblée que la chapelle du séminaire estl’atelier privilégié de Dieu. C’est là que le Père descelle la fontainede grâce afin d’étancher la soif de nos cœurs — des cœurs siconformes au Sacré-Cœur du Christ le Grand Prêtre que le prêtreordonné lui-même peut être décrit au moyen de la très belle lo-cution alter Christus (un autre Christ) (cf. Pastores Dabo Vobis, 15).

Grâce à l’authenticité de votre vie, la vérité de votre ensei-gnement et de votre prédication, ainsi que la fidélité dans votrecélébration des sacrements, le peuple de Dieu pourra rencon-trer rien de moins que la vie et la grâce du Seigneur ressuscité.Être ainsi les instruments grâce auxquels les gens entendentet rencontrent le Seigneur est un privilège indescriptible, quis’assortit d’une imposante responsabilité.

Je vous invite à vous consacrer à cette rencontre formatrice avecle Christ. Son cœur transpercé est la fontaine de sagesse de la-quelle les prêtres ne devraient jamais se lasser de puiser de l’eau !Votre soif pour cette sagesse ne peut être étanchée que par leChrist avec les eaux vivantes de la vie éternelle.

Mes derniers mots, dès lors, seront une prière à votre intention.Je prie pour que Dieu vous donne la grâce de persévérer dans votrevoyage vers les saints ordres. Je prie pour qu’il ouvre vos esprits etvos cœurs à sa doctrine créatrice de vie. Et je prie pour que Dieuforme vos cœurs à l’image du Sacré-Cœur de manière à ce quevous puissiez véritablement devenir des hommes à la sagesse iné-branlable, des prêtres remplis par la grâce et la vérité.♦

Après son allocution, le cardinal Müller aux côtés du cardinal de Washington, Donald W. Wuerl, du Chevalier suprême, Carl A. Anderson, du directeur duSanctuaire national saint Jean-Paul II, Patrick E. Kelly (à l’extrême gauche) et des séminaristes de la région de Washington, D.C.

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L’ANNÉE DE LA VIE CONSACRÉE DÉCRÉTÉE PAR LE PAPE FRANÇOIS EST CÉLÉBRÉE DEPUIS LE 30 NOVEMBRE 2014 ET JUSQU’AU 2 FÉVRIER 2016.

ANNÉE DE LA VIE CONSACRÉE

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Cette année, le pape François a demandé aux personnesconsacrées de « réveiller le monde » par leur témoignage

« prophétique et à contre-courant ». Voilà qui peut semblerbeaucoup demander — sauf que la vie religieuse, par sa naturemême, est contre-culturelle. Pour nous, Petites Sœurs des pau-vres, donner le type de témoignage souhaité par notre Saint-Père signifie demeurer fidèles à l’esprit de notre fondatrice.

Sainte Jeanne Jugan a en effet vécu sa vocation sans se faired’illusions : « Appelez-moi dorénavantl’humble servante des pauvres », dit-elle à une vieille amie peu après avoircommencé à accueillir des vieillards dé-munis dans sa maison. Humilité et ser-vice — je ne peux imaginer deuxvaleurs plus contre-culturelles ! Mêmeles premiers disciples du Christ se sontdisputés à savoir lequel était le plus im-portant d’entre eux !

Aujourd’hui, le féminisme radical etla culture sécularisée rendent ceconcept de service dans l’humilité dif-ficile à comprendre. Une jeune femmeen discernement m’a un jour dit : « J’aime vraiment votre communauté,mon seul malaise, c’est à propos del’humilité exigée. » J’ai eu depuis beau-coup d’occasions de la taquiner aveccela, puisque celle-ci est, finalement, devenue elle aussi unePetite Sœur des pauvres !

D’un autre côté, une collègue religieuse s’est récemment ditepréoccupée que si nous nous percevons comme des personnesqui s’abaissent pour servir nos prochains (comme le pape Fran-çois nous le demande), nous risquons alors de nous laisser allerà une attitude condescendante à l’égard des moins fortunés.L’antidote à cette tentation est simple : quand nous acceptonsle joug du service à l’imitation du Christ, qui était doux ethumble de cœur, nous ne pouvons être vaniteux. Le Christnous enseigne que servir son prochain est la plus belle démons-tration d’amour — et non de fierté.

Avant de donner sa vie pour ses amis, Jésus a lavé leurs piedsen leur disant : « Car je vous ai donné un exemple, afin quevous fassiez comme je vous ai fait » (Jn 13.15). Ces paroless’adressent aux chrétiens de tous âges, et tout particulièrementà ceux et celles qui mènent une vie consacrée.

Par ses propos et ses gestes, le pape François donne au

monde un puissant témoignage de ce que signifie servir hum-blement. Quand il se penche sur autrui, cela n’a rien decondescendant, et au contraire tout à voir avec l’amour.S’adressant à des personnes consacrées, il a dit : « Icônes vi-vantes de la maternité et de la proximité de l’Église, nous allonsvers ceux qui attendent la Parole de la consolation en nouspenchant avec amour maternel et esprit paternel vers les pau-vres et les faibles. »

S’adressant à l’Église entière dansEvangelii Gaudium (La joie del’Évangile), notre Saint-Père avait dé-crit cette merveilleuse vision : « Levéritable amour est toujours contem-platif, il nous permet de servir l’autrenon par nécessité ni par vanité, maisparce qu’il est beau, au-delà de ses ap-parences : Le pauvre, quand il estaimé, “est estimé d’un grand prix” etcela différencie l’authentique optionpour les pauvres d’une quelconqueidéologie, d’une quelconque inten-tion d’utiliser les pauvres au serviced’intérêts personnels ou politiques. »Le pape François ajoute, citant saintJean-Paul II, que : « C’est seulementcela qui rendra possible que “danstoutes les communautés chrétiennes,

les pauvres se sentent chez eux” » (199).Faire en sorte que les pauvres se sentent chez eux — ces pa-

roles du pape François me ramènent à notre fondatrice, sainteJeanne Jugan. Je perçois également en elles le témoignage dela contre-culture que nous, Petites Sœurs des pauvres, sommesappelées à offrir au monde en cette Année de la vie consacrée.

Nous avons reçu un don inestimable dans le charisme desainte Jeanne Jugan ainsi qu’une invitation à suivre sonexemple, mais du même souffle, nous savons que rien n’estpossible sans la grâce divine. Merci de prier pour nous, pourque nous vivions notre charisme de manière authentique, enoffrant au monde un prophétique témoignage de l’amourdivin miséricordieux.

Cette chronique a déjà été publiée et elle est reproduite iciavec permission.♦

SŒUR CONSTANCE VEIT est directrice des communica-tions pour les Petites Sœurs des pauvres.

Réveiller le mondeLe témoignage contre-culturel de la vie consacrée s’exprime dans l’humilité

par Sœur Constance Veit, L.S.P.

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SOIRÉE JEU DE QUILLES

Le conseil 5170 St. Joseph deWashington, dans le New Jer-sey, a organisé une soirée di-vertissante de jeu de quillesau profit d’Abilities du nord-ouest du New Jersey et deplusieurs œuvres caritativeslocales. La soirée s’est faite enpartenariat avec 26 com-merces locaux et grâce àplusieurs parrainages de per-sonnes privées. Elle a rap-porté 2600$.

TIRAGE D’AVIONUne équipe de 20 Chevaliersdu conseil 10558 St. Au-gustin de Des Moines, dansl’Iowa, a participé au tiraged’un avion à l’aéroport Inter-national de Des Moines pourlever des fonds au profit desOlympiques spéciaux. LesChevaliers ont tiré un appareil727 de 55 000 kilos sur une

certaine distance et étaient encompétition avec 35 autreséquipes venues de tout l’État.Cette activité a rapporté prèsde 100 000$ au profit desOlympiques spéciaux.

HONNEUR AUX ANCIENS

COMBATTANTS DE LAGUERRE DE CORÉE

L’assemblée Feather CharlesJ. Watters de Dunwoody, enGéorgie, et l’assemblée Fa-ther Joseph T. O’Callahan deJohn’s Creek se sont associéespour honorer les ancienscombattants de la guerre deCorée encore en vie des qua-tre conseils membres des as-semblées. Ils ont localisé 36vétérans dont 29 ont pu par-ticiper au dîner spécial de re-connaissance des vétéranscomptant 160 couverts et leconsul général de Corée HeBeom Kim. Les Sires Cheva-

liers en tenue de cérémonieont escorté un après l’autreles vétérans au dîner, quiavait à son programme un di-aporama multimédia etplusieurs conférenciers. Lesvétérans ont reçu en cadeauun film documentaire sur laguerre de Corée en coffret detrois DVD.

SOULAGER LA PEINELe conseil 5903 Prince ofPeace d’Englishtown, dans leNew Jersey, a parrainé unemesse du souvenir pour desparents endeuillés à l’église St.Thomas More de Manala-pan. La messe a commémoré51 enfants dont les nomsétaient inscrits sur des papil-lons en papier ainsi que surdes cierges qui ont été remisaux parents après la messe.L’assemblée Msgr. Kivelitz ducomté de Monmouth a faitune garde d’honneur.

Avec le Capitole en toile de fond, Matthew Vogel (à gauche) et Karl Hendrickson du conseil4184 Father Lucien Galtier de St. Paul, au Minnesota, aident à porter une statue de Marie audépart de la 67e procession annuelle du rosaire de la famille de l’archidiocèse de St. Paul-Min-neapolis. La procession s’est déplacée du Capitole vers la cathédrale de St. Paul, avec l’évêqueauxiliaire Lee A. Piché et les Chevaliers du Quatrième Degré parmi les marcheurs. Il y a eu unaussi un rosaire bilingue au cours de cet événement.

NOUVELLECUISINIÈRE

Le conseil 602 de Salt LakeCity a donné une nouvellecuisinière à la Cathédrale dela Madeleine, ce qui a faitéconomiser environ 3500$en frais d’appareil électromé-nager à l’église.

AU FOURNEAU POURLE CHEVALIER

Le conseil 8085 Centennialde Giddings, au Texas, a faitcuire 630 hamburgers pourles élèves de l’école primaireGiddings qui avaient par-ticipé au programme de for-mation du caractère « Premiergeste de Chevaliers ». Ce pro-gramme encourage les élèvesde la première à la troisième àapprendre les 10 vertus de la chevalerie et à gravir leséchelons, de page à écuyer,jusqu’à chevalier. Le barbecueétait parrainé en l’honneurdes 174 élèves de l’école quiont fait preuve d’une intégritéexemplaire.

Les membres du conseil12852 St. Mark de Richmond,au Kentucky, peignent leslignes du nouveau parc destationnement à l’école parois-siale. Les Chevaliers effectuenttous les mois l’entretien de l’é-cole, des réparations sur leparc de stationnement à l’en-tretien du terrain.

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ÉVÉNEMENT BÉNÉFICE POUR

LA BANQUE ALIMENTAIRE

Le conseil 6584 Deltona(Floride) et ses dames auxili-aires ont organisé un souperle 8 juin au profit de la So-ciété de Saint-Vincent-de-Paul. On avait demandé auxparticipants d’apporter de lanourriture pour la banque al-imentaire de la Société. Lasoirée a rapporté plus de2600$ et 170 produits ali-mentaires.

NETTOYAGE D’UNE PLACE

À la demande du confrèreabbé José Luis Navarro Sil-vestre, les membres du con-seil 3338 San José de

NETTOYAGE DU MÉMORIAL

Chaque année, les membresdu conseil 1078 Mother ofGood d’Andover, au Massa-chussetts, donnent un coupde main pour nettoyer lejardin commémoratif de leur

Zapotlán de la ville deGuzmán, Mexique Central,ont nettoyé une place de laville à l’occasion d’une cam-pagne nationale de nettoyage.Les Chevaliers ont enlevé desbranches, taillés les arbres etont fait d’autres tâches d’en-tretien général.

SITE PRO-VIELe conseil 5012 St. Vincentde Paul d’Encinitas, en Cali-fornie, a donné les fondspour la création d’un site In-ternet pour le ministère pro-vie « Your Life Began atConception Inc. » [La vie com-mence à la conception].Lancé par le membre du con-seil Greg Butler, le groupecherche à informer le publicdu commencement de la viehumaine afin de mettre fin àl’avortement.

SOUPER POUR LES SÉMINARISTES

Le conseil 5091 Joseph J.Gorman de Syosset, dans l’É-tat de New York, a organisé unsouper spaghetti en l’honneurde trois séminaristes qui sontau service de l’église St. Ed-ward the Confessor. La soupera permis de collecter plus de1700$ et il a été l’occasionpour la communauté parois-siale de montrer son apprécia-tion à ces trois hommes quiont été appelés au sacerdoce.

GOUTTIÈRESDÉBOUCHÉES

Le conseil 14663 St. John,Apostle and Evangelist deMililani, à Hawaï, s’est portébénévole pour nettoyer lesgouttières du monastèrebénédictin d’Hawaï à Wa-ialua. Avant de rincer à l’eautoute l’installation, les Cheva-liers sont montés sur le toitdu monastère pour nettoyerdes résidus qui s’étaient accu-mulés au fil des années dansles gouttières et les descentesde gouttières.

Scott Hamilton, Mark Bellini et Richard Albaugh du conseil 388de Meadville (en Pennsylvanie) montrent le nouveau drapeauaméricain et le mât que le conseil a achetés pour le sanctuairemarial de Saegertown. Quand les Chevaliers ont remarquéque le mât était en piteux état, ils ont entrepris de le remplaceravec un nouveau mât en acier de 24 pieds.

L’ancien député d’État An-thony D. Fortunato de la Vir-ginie remet un chèque de 10 000$ à l’archevêque Tim-othy P. Broglio de l’archid-iocèse militaire des États-Unis,pour soutenir les vocationscatholiques au sein de l’arméeaméricaine. Cette année, lesunités et les membres des Cde C ont collecté des fondspour ce don, qui est en sup-plément à la bourse d’étudesdu Conseil Suprême d’un mil-lion de dollars de l’abbé Mc-Givney pour les aumôniersmilitaires.

Les membres du conseil14360 St. Matthew de Nor-walk, dans le Connecticut,sortent un vieux meuble àtiroirs du sous-sol de la mai-son de convalescence Notre-Dame. Les Chevaliers ontdécidé de nettoyer le sous-soldu bâtiment, qui était remplide matériel médical obsolèteet cassé et d’autres affaires.Les membres du conseil ontégalement veillé à ce que lematériel soit jeté et recyclécorrectement.

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paroisse. Le jardin est un mé-morial au Frère JohnDesCasale, un ami du conseilqui est décédé en 2012.

DONS DE FAUTEUILSROULANTS

Le conseil 1032 Yavapai etl’assemblée Bishop Francis J.Green, tous deux de Prescott,en Arizona, ont donné 10fauteuils roulants et des dis-positifs anti-basculement auNorthern Arizona VA HealthCare System de Prescott. Ledon s’est ajouté au don detout l’État qui a remis 100fauteuils roulants à plusieurscentres pour anciens combat-tants de l’Arizona.

RÉCEPTION-CADEAUX PRO-VIE

Le conseil 6996 de FairviewHeights (Illinois) a organiséune réception-cadeaux pro-vie précédent toutes lesmesses de fin de semaine àl’église Holy Trinity. LesChevaliers ont collecté deuxparcs remplis de vêtements debébés et de maternité, decouches, de biberons etd’autres articles au profit dedeux centres locaux d’aideaux femmes enceintes.

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De Labruere est devenu aveu-gle et sa femme, Deborah,doit rester à la maison pours’occuper de leurs trois en-fants, dont un est autiste.Plus de 180 personnes ontparticipé à la soirée qui aréuni près de 3600$ pouraider la famille à payer unepartie des frais.

DES CRÊPES POUR LA SOUPE

POPULAIRELe conseil 13300 Our Ladyof Mount Carmel de Wild-wood, en Floride, a réuni1500$ pour la soupe popu-laire de Wildwood lors d’undéjeuner de crêpes parrainépar le conseil. La soupe popu-laire sert plus de 83 000 repaspar an.

CHARITÉ AU-DELÀDES FRONTIÈRES

Les Chevaliers de deux Étatsont aidé la sœur ainée d’unmembre de longue date à dé-ménager du Nevada dansune résidence médicalisée enCalifornie, près de sa famille.Le conseil 4928 Ponderosade Sparks, au Nevada, a

VISITE DES ANCIENSCOMBATTANTS

Les membres de l’assembléeOur Lady de Guadaluped’Athens, au Texas, se sontrendus au centre médicalpour anciens combattants deDallas pour rendre visite auxvétérans et leur porter des ar-ticles. Les Chevaliers se ren-dent à l’hôpital tous lestrimestres pour porter desproduits comme du café, dulait en poudre, des articles detoilette, des livres, des maga-zines et des films.

SOUTIEN À UNE FAMILLE

Le conseil 133 Lt. John J.Galvin de Greenfield, auMassachusetts, a organisé unsouper spaghetti au profit dela famille De Labruere. John

profit de la banque alimen-taire de l’église St. John Ne-pomucene. Les Chevaliersont collecté plus de 2000kilos de nourriture et 340$en cartes cadeaux qui servi-ront à nourrir les 140 fa-milles qui viennent se servirà la banque alimentaire.

PRÉPARÉ À SERVIRLe conseil 3307 Richland(Washington) a donné 31500$ à PREPARES : Pre-gnancy & Parenting Supportfor All. (Soutien pour tous,soutien à la grossesse et auxparents). PREPARES est uneinitiative pro-vie à l’échellede l’État, qui a été lancée parles évêques de trois diocèsescatholiques de Washington,qui est au service de femmeset de couples qui font face àdes grossesses non désirées.Le don, provenant du fondde charité du conseil, repré-sente une valeur de 100$pour chacun des 315 mem-bres du conseil.

chargé un camion de démé-nagement pour Patty Vincaket un membre l’a conduit563 kilomètres pour l’emme-ner à sa nouvelle maison àPittsburg, en Californie. Àleur arrivée, les membres duconseil 2956 de Pittsburgont déchargé les affaires deVincak, les ont mises dansl’appartement du troisièmeétage, lui ont fait les courseset ont prévu de venir la cher-cher toutes les semaines pourl’emmener à la messe.

BIBLES POUR LES CONFIRMÉS

Le conseil 3105 St. Pauld’Abbotsford, au Québec, adonné des bibles aux 20confirmés de l’église St. Paul.Tous les ans, les Chevaliersdonnent des bibles à tous lesjeunes qui font leur sacre-ment de confirmation.

COLLECTE DE NOURRITURE

Le conseil 6607 Sunrise deBohemia, dans l’État deNew York, a organisé unecollecte de denrées alimen-taires dans deux épiceries au

Les membres du conseil 13770 St. John Mary Vianney deKidapawan City, Mindanao, peignent l’extérieur de la cha-pelle Our Lady of Guadalupe de Barangay Singao. Les Che-valiers ont fait don de la peinture, des rouleaux et despinceaux qui ont servi à peindre la chapelle en un jour.

Les membres du conseil 3729St. Dominic de la Nouvelle Or-léans réparent la toiture d’unemaison endommagée il y aneuf ans par l’ouragan Ka-trina, dans le cadre d’un projetHabitat pour l’Humanité : « ABrush of Kindness » (Un pin-ceau de bonté). Bien quepresqu’une décennie se soitécoulée, les Chevaliers sou-tiennent Habitat pour l’Huma-nité qui aide les propriétairesde maisons que n’ont jamaisété bien réparées après latempête.

Dave Orlando et Mike Hirschdu conseil 14895 St. Lukethe Evangelist d’Indianapolischargent dans un camion dela nourriture pour la livrer à labanque alimentaire de St.Vincent de Paul sur Boule-vard Place. Les Chevaliersont organisé une campagnede collecte de denrées ali-mentaires « 40 conservespour le carême » qui a récolté3 400 kilos de nourriture pourla banque alimentaire.

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l’aide de St. Susanna Networkof Care (Réseau de Soins St Su-sanna), elles ont pu emména-ger dans une autre maisonmobile mais celle-ci n’avaitpas de rampe d’accès. LesChevaliers sont intervenus enconstruisant une nouvellerampe grâce au don de maté-riaux et ils ont même réussi àrécupérer la vieille rampepour l’installer à la porte ar-rière de la nouvelle maison.

DES CHAPELETSPOUR LES ÉLÈVES

Le conseil 12457 St. Domi-nic Savio d’Edmonton, enAlberta, a acheté 500 chape-lets pour les élèves de l’écoleSt. Dominic. On a fait appelaux Chevaliers car un ensei-gnant de l’école voulait ap-prendre aux élèves à prier lechapelet.

HONNEUR AU MARIAGE

Le conseil 6735 St. Peter deMerchantville, dans le NewJersey, a parrainé une messe etun déjeuner en l’honneur desmembres du conseil quiétaient mariés depuis plus de25 ans. Chaque couple a reçuun certificat pour commémo-rer l’événement.

PROPRE ET ENORDRE

Le conseil 15317 St. Joachimd’Hayward, en Californie, apeint la porte d’entrée, lespanneaux et les bancs de saparoisse en préparation de labénédiction du clocher del’église nouvellement rénové.

PRIÈRE POUR LES PRÊTRES DANS

TOUT L’ÉTATLe conseil 7525 St. JohnVianney de South Burling-ton, dans le Vermont, a orga-nisé sa Journée annuelle deprière pour les prêtres du Ver-mont. Établie en 2009 pen-dant l’Année du prêtre, le

HÉBERGEMENT TEMPORAIRE

Les membres du conseil 727Leo d’Emporio, au Kansas,ont aidé leur pasteur à emmé-nager dans un appartement età entreposer le surplus demeubles dans un garde-meu-bles en attendant la construc-tion du nouveau presbytère àl’église Sacred Heart.

RAMPE POUR FAUTEUIL ROULANTLe conseil 10272 St. Susannade Mason, dans l’Ohio, aconstruit une rampe pourfauteuil roulant à la maisond’une fillette handicapée. Ennovembre dernier, unefemme et sa fille perdaientleur maison et tous leursbiens lors d’une explosiondans une maison voisine deleur maison mobile. Grâce à

FertilityCare est un groupe decliniques réparties dans tout lepays qui enseignent la planifi-cation familiale naturelle auxcouples. Comme le centred’Austin n’a pas de salle declasse, les fonds ont servi àl’achat de tablettes et de pro-jeteurs pour que les médecinsenseignent la PFN quand ilssont en déplacement.

RESTAURATIOND’UNE GROTTE

Le conseil 314 Berkshire Hillsde Lee, au Massachusetts, arestauré une statue en marbrede 69 ans de Notre-Dame-des-Victoires à la grotte del’Église Saint Mary. Les Che-valiers ont nettoyé la grotte,supervisé et apporté de l’aidelors des réparations de la sta-tue mariale, et ils ont assemblécinq bancs pour les visiteursqui souhaitent prier ou médi-ter. Lors d’une cérémonie dere-consécration pour la grotte,la statue a été bénie et on a ra-conté son histoire.

conseil 7525 continue la tra-dition en récitant le chapeletet des prières pour le clergédu Vermont. Dix-septconseils de par tout l’État ontparticipé à l’initiative et sesont relayés pour prier pen-dant leur planche horaire.

TIR AUX CLAYSLe conseil 6878 Phil Kelleyd’Humble, au Texas, a orga-nisé un tournoi de tir aux pla-teaux pour collecter des fondsau profit d’anciens combat-tants blessés. La compétition,qui invitaient les participantsà tirer sur des plateaux en ar-gile, a réuni plus de 7000$ auprofit du projet WoundedWarrior (Guerrier blessé).

ÉQUIPEMENT AUDIOVISUEL

Le conseil 5967 Father Mi-chael J. McGivney d’Austin,au Texas, a donné 2000$ pourl’achat de matériel audiovisuelpour le centre FertilityCare(Soins de fertilité) d’Austin.

Une jeune propriétaire tient son chien et la carte de vaccina-tion du chien lors d’une journée de vaccination coparrainéepar le conseil 8753 Banal Na Sakramento de Quezon City,Luçon, et la Ligue féminine catholique. Les Chevaliers ont of-fert les vaccins aux paroissiens qui ont apporté leurs chiens.

Le conseil 14344 River East-Mother Teresa d’Oregon,dans l’Ohio, hisse un mât ré-cemment rénové sur le terrainde sport de l’école secon-daire catholique CardinalStritch. Les Chevaliers ont ré-cupéré le mât dans uneéglise qui était fermée et ilsl’ont enlevé, restauré et placésur le terrain de sport. Lesmembres du conseil ontfourni la plupart des outils, dela main d’œuvre et des maté-riaux nécessaires au projet.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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Antonio de Padua de Ca-gayon, Luçon, a subi desdégâts importants. Le doc-teur Nelson Rodriguez, quiest originaire de cette régiondes Philippines mais qui adéménagé aux États-Unisaprès ses études de médecine,est un membre du conseil15211 St. Timothy d’Union,au Kentucky. Il a pris contactavec des membres de safamille qui sont aussi Cheva-liers du conseil 12712 etgrâce à ses contacts, il a conduit son conseil à réunir850$ pour les réparations dutoit.

NETTOYAGE D’UNEPISTE CYCLABLE

Le conseil 8741 Risen Saviord’Albuquerque, au NouveauMexique, a ramassé les or-dures, les branches d’arbrestombées et les amas defeuilles le long et à côté de lapiste cyclable empruntée parbeaucoup des voisins del’église The Risen Savior.Alors qu’ils passaient par là,de nombreux voisins ont re-mercié les Chevaliers pourleur travail de nettoyage.

TENDRE LA MAIN À TRAVERS LES

OCÉANSQuand le typhon Haiyan aheurté les Philippines en no-vembre 2013, le toit de lasalle du conseil 12712 San

PRÉPARATION AUX OURAGANS

Le conseil 13243 Our Ladyof Grace de Palm Bay, enFloride, a organisé un sémi-naire de préparation auxouragans qui était ouvert auxparoissiens et aux citoyens.Un représentant de BrevardCounty Emergency Manage-ment (Service d’interventiond’urgence du Comté Bre-vard) a parlé des idées reçuessur les ouragans, de commentfaire pour se préparer auxouragans, des routes d’évacu-ation et des numéros d’ur-gence. Le département desTravaux publics de la ville aégalement montré une vidéoet a présenté les responsabil-ités et les obligations du dé-partement pendant les grossestempêtes et les situationsd’urgence.VÊTEMENTS POUR

LES NOUVEAUXPRÊTRES

Les Chevaliers de Colomb duMississipi ont remis auxprêtres récemment ordonnésBinh Nguyen et José de JesúsSánchez du diocèse de Jack-son un ensemble complet devêtements afin de les aider àdémarrer leur sacerdoce.Cinq conseils et une assem-blée ont levé plus de 1300$pour cette occasion. Le pèreNguyen a aussi reçu un calicede la part des Chevaliers.

PRÉSENTOIR POUR CHAPELETS

En 2003, le conseil 7531Charles Andrew Smith deConway, en Caroline du Sud,a construit à sa paroisse, l’églisede St. James, un présentoirpour chapelets. Depuis, lesChevaliers continuent à ap-provisionner le présentoir et ilsont offert plus de 3 700chapelets bénis aux paroissienset aux visiteurs. Le présentoircontient aussi des cartes « Comment prier le chapelet »en espagnol et en anglais pourceux qui en ont besoin.

Les Chevaliers du Quatrième Degré de toute la région tiennent leur épée en l’air alors queles athlètes des Olympiques spéciaux entrent dans le complexe ESPN Wide World of Sportsde Kissimmee, en Floride, pour les Jeux olympiques d’été. Les Chevaliers ont monté unegarde d’honneur lors de la cérémonie d’ouverture et à la fin de la compétition, ils ont remisles prix aux entraîneurs et aux athlètes impressionnants.

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Jeff Clark du conseil 5004Christ the King de Groveland,au Massachussetts, installedu nouveau lambris avec rain-ure et languette dans la salleparoissiale de l’église St.Patrick. Les Chevaliers ontentrepris le projet de restaurerla salle en installant et enteignant un nouveau lambriset en ajoutant des plinthes.Non seulement les Chevaliersont fourni la totalité de la maind’œuvre pour le projet, maisils ont aussi acheté tout lematériel nécessaire, faisantainsi économiser à la paroisseenviron 10 000$.

Les membres du conseil 5159Santa Barbara de NuevaRosita, dans le Nord-Est duMexique, mélangent du bétonpour couler les fondationsd’un centre communautairede catéchisme pour les jeunesde la paroisse de San José.Un généreux bienfaiteur a faitdon du terrain, et les Cheva-liers ont fait don de matériauxd’une valeur de 10 000 pesoset des heures de travailbénévoles pour la construc-tion du centre.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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ours et effectuer les premierssoins en cas de désastre. Dansle cadre du programme depréparation aux catastrophes,les Chevaliers sont main-tenant prêts à répondre pourfaire face à une calamité na-turelle et humaine.

MARCHANDISE PATRIOTIQUE

L’assemblée Obispo AgustinAleido Roman de Miami avendu des drapeaux améri-cains et des t-shirts patrio-tiques au profit d’ancienscombattants blessés. LesChevaliers ont réuni 520$ auprofit des membres des forcesarmées blessés dans l’exercicede leurs fonctions.

PLAQUE DU SERMENTL’assemblée Tandang Sora deQuezon City, Luçon, a remisune plaque gravée du sermentd’allégeance des Philippines àl’école primaire Placido delMundo. La plaque, inauguréeavec l’aide de la garde d’hon-neur du Quatrième Degré,repose sur la base du mât del’école.

RÉAMÉNAGEMENTDU PAYSAGE

Le conseil 3294 Jubilee et lecercle 5523 St. Tarcisius, tousdeux de Flemington, dans leNew Jersey, ont aidé les Pe-tites sœurs des pauvres avecun projet de paysage pour ré-soudre un problème d’érosiondans leur centre de retraite.Comme les chevreuils avaientmangé la plupart de la végéta-tion sur le terrain en pente quiest adjacent à la maison prin-cipale, la terre et le ruisselle-ment avaient commencé às’accumuler près du bâtiment.Les membres ont envisagé deplanter deux variétés degenévriers pour résoudre leproblème. Les Chevaliers etles Écuyers ont ainsi acheté,planté et fertilisé 50 plantsavant de les recouvrir d’unfilet de protection contre leschevreuils.

PRÉPARATION AUXCATASTROPHES

Les membres du conseil 3748Father Waffelaert de Solano,Luçon, ont suivi une forma-tion sur comment porter sec-

Les membres du conseil 1437 Marquette de la Nouvelle Or-léans regardent une fille jeter des crabes en plastique dansun seau dans le stand de « lancer de crabes » des jeuxolympiques spéciaux. Les Chevaliers ont géré le stand pourles athlètes, les amis et la famille des membres, et ils ontremis des prix et des rubans à ceux qui avaient participé.

OBTENIR LE PRIX DUCONSEIL ÉTOILE

Les gagnants du prix du Conseil Étoile sont les leadersde notre Ordre en matière de recrutement, de promotiondes assurances et de programmes de service. Il est en-core temps pour votre Conseil de se qualifier pour ceprestigieux honneur, avant que ne se termine l’annéefraternelle 2014-2015. Pour en savoir plus, aller surkofc.org/etoile.

ÉTAPE NO 1 : LE PRIX COLOMBIENRemplir et remettre le formulaire de demande de PrixColombien qui se trouve dans le Cahier de formulairesde rapport des Conseils ou à kofc.org/formulaires. LesConseils intéressés doivent être engagés dans au moinsquatre programmes majeurs dans chacune des caté-gories de programmes de service (Église, Commu-nauté, Conseil, Famille, Culture de la vie et Jeunesse),ou avoir mis en œuvre un programme « vedette » danschaque catégorie. Faites le point sur les activités devotre Conseil à ce jour et déterminez quels sont lesmanques à combler.

ÉTAPE NO 2 : LE PRIX DE L’ABBÉ MCGIVNEYLe Prix de l’abbé McGivney est remis aux Conseils quiont atteint leur objectif en matière de membres. Les Con-seils Étoile qui atteignent 200 pour cent de leur objectifen matière d’adhésions reçoivent le prix Conseil DoubleÉtoile ; ceux qui atteignent 300 pour cent de cet objectif,le prix Conseil Triple Étoile.

Voyez où se situe votre Conseil par rapport à son ob-jectif et prévoyez pour plus de sûreté recruter de nou-veaux membres, au cas où votre effectif baisserait demanière inattendue d’ici l’échéance. Mettez chacun desofficiers du Conseil au défi de recruter au moins un nou-veau membre d’ici le 30 juin. N’oubliez pas que la fêtedes Pères et les journées « portes ouvertes » constituentd’excellents moments pour recruter.

ÉTAPE NO 3 : LE PRIX DES FONDATEURSPour mériter le Prix des Fondateurs, votre Conseil doitatteindre son objectif en matière de membres assurés.Toutes les transactions liées aux adhésions et aux assur-ances doivent être acheminées, traitées, enregistrées etétablies avant le 30 juin.

Vérifiez auprès de votre agent d’assurance où vousen êtes par rapport à votre objectif de vente. Pour plusde sûreté, par exemple au cas où votre nombre demembres assurés diminuerait de manière inattendue,prévoyez dépasser cet objectif. De plus, donnez l’oc-casion à votre agent de prendre la parole lors des réu-nions de Conseil, pour qu’il expose ce qu’estl’assurance des Chevaliers de Colomb et quels sont lesbénéfices qu’on en retire.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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Construire la famille des C de C en Lituanie

Les membres du conseil 15900 St. Ignatius de Vilnius, en Lituanie, posentdevant leur kiosque à l’ « Expo sur la famille » de l’archidiocèse. La manifes-tation a donné l’occasion aux membres du conseil de présenter les Cheva-liers de Colomb aux milliers de catholiques et de familles de la région.

QUAND L’ARCHIDIOCÈSE de Vilnius en Lituanie a organisé sa première« Expo sur la famille » au Centre de conférence et d’exposition Litexpo en janvier,le conseil 15900 St. Ignatius a répondu présent pour faire connaître l’Ordre etinformer les participants de la façon dont les Chevaliers peuvent renforcer lafoi des hommes catholiques lituaniens et de leurs familles.

L’archevêque Gintaras Linas Grušas de Vilnius, membre du conseil 15900,était présent à la rencontre qui a accueilli environ 10 000 personnes au parcd’exposition.

Les Chevaliers de Colomb (qui se traduisent par « Kolumbo Riteriai » en litu-anien) ont tenu un kiosque à l’exposition pour distribuer des brochures d’in-formation et des documents d’adhésion. Le public a pu aussi rencontrer lesmembres de plusieurs paroisses et apostolats ; demander une aide spirituelle etsociale aux associations catholiques ; examiner les activités des autres paroisses; prendre part à des discussions sur la foi et la famille et rencontrer des prêtreset des croyants voués à Dieu.

Le Trésorier suprême Michael J. O’Connor a également assisté à l’expo pourprononcer un discours sur le rôle de la famille chez les Chevaliers de Colombet son soutien à l’Église. Après avoir donné un aperçu de l’histoire de l’Ordre,O’Connor a parlé de certains des programmes locaux que les conseils pour-raient mener.

« Nous sommes très honorés d’avoir été invités à participer à une manifesta-tion aussi extraordinaire », a déclaré le Trésorier suprême. « Nous sommes émusdevant la vitalité de la foi catholique dont nous sommes témoins ici aujourd’hui.Et nous sommes ravis de faire partie de l’Église catholique lituanienne ! »

L’exposition s’est clôturée par une messe célébrée par l’archevêque Grušas etpar un concert de musiciens nationaux et internationaux.

Depuis que les Chevaliers de Colomb ont établi une présence en Lituanie en2013, le conseil 15900 a connu une expansion et compte désormais 45 membres.

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JOIGNEZ LES AMIS DEL’ABBÉ MCGIVNEY

Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

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Complétez le bulletin-réponse et envoyez-le à :The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA Ou adhérer par Internet :www.fathermcgivney.org.

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ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

Des membres du conseil universitaire HolyApostles College and Seminary 15991 àCromwell, Connecticut, à l’extérieur de leurétablissement à la suite de la toute premièreExemplification des deuxième et troisièmeDegrés du conseil. Trente-trois prêtres, frèreset séminaristes ont eu les honneurs de ces de-grés. Après avoir reçu l’autorisation spécialede le faire de la part du recteur de l’établis-sement, le père basilien Douglas L. Mosey,également membre de ce conseil, le conseil15991 a été établi en 2014.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.

Chaque jour, les chevaliers à travers le mondeont la possibilité de faire une différence, quece soit à travers le service à la communauté, lacollecte de fonds ou la prière. Nous célébronschaque et tout chevalier pour sa force, sa com-passion, et son dévouement à vouloirconstruire un monde meilleur.

CHEVALIERS DE COLOMB

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KEEP THE FAITH ALIVE

PLEASE, DO ALL YOU CAN TO ENCOURAGE PRIESTLY AND RELIGIOUS VOCATIONS. YOUR PRAYERS AND SUPPORT MAKE A DIFFERENCE.

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GARDER LA FOI VIVANTE

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

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Phot

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Sid

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« JÉSUS CONTINUEÀ ME DEMANDER DE

LUI DIRE “OUI” »

Mes parents ont toujours eu à cœur de nousinculquer des valeurs catholiques, à moi et mescinq frères et sœurs. Tous ensemble, nous allionsà la messe, priions et lisions sur les saints, et mesparents sont allés jusqu’à faire le sacrifice de m’en-voyer dans des écoles catholiques. Mon père etmon grand-père étaient tous deux Chevaliers deColomb, et, chaque année, toute ma famille sejoignait à eux afin de recueillir de l’argent au profitdes personnes handicapées. Servir à la fois leChrist et l’Église était de la plus haute importance.

À l’école, vers le milieu de mes études secon-daires, une amie m’a invitée à participer commemonitrice à un camp parrainé par l’archidiocèsede St. Louis, où l’on aidait les jeunes filles à mieuxconnaître la vie religieuse. Dans mon rôle de mo-nitrice, j’ai senti que Dieu m’appelait à avoir unerelation plus profonde avec lui et à discerner lavocation qu’il avait prévue pour moi. J’ai alorscommencé à prier davantage tout en me rappro-chant de la Vierge Marie, demandant à celle-ci deme rapprocher de Jésus.

Durant l’été qui a suivi la fin de mes étudesuniversitaires, je suis entrée chez les Carmélitesdu Divin Cœur de Jésus. Même si j’ai dit « oui »à Jésus à mon entrée dans la vie religieuse, ilcontinue, chaque jour, à me demander de lui re-dire ce « oui ».

SŒUR MARIA JOSEFA

Sœurs carmélites du Divin Cœur de JésusSt. Louis, Missouri

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