Columbia decembre 2006

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CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS. DÉCEMBRE 2006

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CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS. DÉCEMBRE 2006

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Au temps de Noël, c’est d’abord la famille qui nous préoccupe. Et qui dit famille, ditChevaliers de Colomb. En cette période de générosité annuelle, l’un des cadeaux lesplus généreux que vous pouvez offrir à vos êtres chers c’est la certitude que, quoiqu’ilarrive à vous ou à votre épouse, votre famille restera unie.

L’assurance des Chevaliers de Colomb offre une gamme complète de régimes d’assur-ance pouvant répondre aux besoins de votre famille et ce, au Temps de Noël commeen tout temps.

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COLUMBIA l DÉCEMBRE 2006 l VOLUME 86 l NOMBRE 12

Bénédictionssur la lignede frontLes Chevaliers enposte en Iraks’organisent pourpartager la vision del’abbé McGivneypar le truchementdu service et de laspiritualité.PAR PATRICK SCALISI

Couronne d’amourLes Chevaliers étaient à l’avant-plan lors d’une célébrationmariale consacrant Notre-Damede Guadalupe à titre de Reine deTulsa PAR STEVE GUST

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Saint Fulton Sheen?Une nouvelle biographie raconte l’histoireet les hauts faits de la première et possible-ment de la plus grande voix qu’aient diffusée les médias catholiques, durant le20e siècle. PAR JANEL RODRIGUEZ

TABLE DES MATIERESHYMNE D ’OUVERTURE

2 Il faut apprendre à les connaîtreBY TIM S. HICKEYPLUS Les intentions du prière duSaint-Père

CONSTRUIRE UN MONDEMEILLEURE

3 Comme le Bon Samaritain et le toutdernier saint des Chevaliers de Colomb,nous devons servir nos prochains dansle besoin, où qu’ils se trouvent.PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

4 Offrez à Jésus le don de votre cœurconfiant et rempli d’espoir, en recevantle sacrement de la réconciliation.PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

NOTRE FONDATEUR21 Une vie de foit et sainteté

PAR LE PÈRE DOMINICAIN GABRIEL B. O’DONNELL

SELON LEURS ŒUVRES22 Les Chevaliers devant Katrina: En se

portente bénévoles dans la région dugolfe du Mexique, les Chevaliers del’université de Georgetown on puisédes leçons qui dureront toute la vie.PAR BRIAN CAULFIELD

UN BON PRÊTRE24 L’abbé Ross Tozzi: suivre le Seigneur

jusqu’au Pôle Nord PAR ELISABETH DEFFNER

MÉDITATION30 Tu y arriveras

PAR L’ABBÉ DAVID GARCÍA

5 Le Député Chevalier suprême Jean B.Migneault prend sa retraite. Hommagelui est rendu au Musée des Chevaliersde Colomb. • Les conseil d’administra-tion élit ses membres, pourvoit auxpostes vacants. • Évêque mexicainet Chevalier canonisé

25 ÇÀ ET LA DANS L’ORDRE

32 L’ORDRE EN IMAGES18

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Un Noël au Vatican

16 Grâce à une ententespéciale avec le Vatican, le musée des Chevaliersde Colomb présenteune exposition spéciale des crèches dupape Jean-Paul II.

NOUVELLES DES CHEVALIERS

CHEVALIERS À L ’ŒUVRE

CélébronsNoël dans l’esprit du Christ

Grâce à des programmesinnovateurs, les Chevaliersmettent en valeur le véritable sensdes réjouissances. PAR BARB ERNSTER

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Chevaliers de ColombMaison d’édition

Officiers SuprêmesCarl A. AndersonChevalier SuprêmeMost Rev. William E. Lori, S.T.D.Aumônier SuprêmeDennis A. SavoieDéputé Chevalier Suprême

Robert J. LaneSecrétaire Suprême

John “Jack” W. O’Reilly Jr.Trésorier Suprême

Paul R. DevinAvocat Suprême

RédactionTim S. Hickey, É[email protected]

Brian Caulfield, Directeur de ré[email protected]

Patrick Scalisi, Rédacteur associé[email protected]

Arthur F. Hinckley Jr.Directeur artistique

L’abbé Michael J.McGivney (1852-90),Apôtre de lajeunesse, protecteur de la viefamiliale et fonda-teur des Chevaliersde Colomb, inter-cédez pour nous.

CommuniquonsCOURRIER ORDINAIRE:Columbia, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109COURRIEL: [email protected] À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995LE SITE INTERNET: www.kofc.orgVOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nou-velle adresse et votre étiquette d’envoi à:Knights of Columbus, Dept. of MembershipRecords, PO Box 1670, New Haven, CT06507-0901, ou [email protected]

En page couverture:«Première Apparitionde Notre Dame deGuadalupe à SaintJuan Diego» (huile surtoile, vers 1675-1700,anonyme, Mexique).Ce mois-ci marque le475e anniversaire del’apparition.

LES INTENTIONS DE PRIÈRE DU SAINT PÉRE — DÉCEMBREEn témoignage de notre solidarité avec le pape Benoît XVI,nous reproduisons ses intentions mensuelles de prières.INTENTION GENERALE Pour que le Christ, doux et humble decoeur, inspire aux responsables des nations, une utilisationsage et responsable du pouvoir. INTENTION MISSIONAIRE Pourqu’en chaque partie du monde, les missionnaires vivent avecjoie et enthousiasme leur vocation, en suivant fidèlement leChrist.

Il faut apprendre à les connaître

2 POPE: CNS PHOTO/ALESSIA GIULIANI/CATHOLIC PRESS PHOTOCOVER: KNIGHTS OF COLUMBUS MUSEUM

C’était un hors-la-loi aux yeux de songouvernement. Ne pouvant resterdans son pays par crainte d’êtrearrêté, il a traversé la frontière. Il se

déguisait, parfois enmarchand itinérant, par-fois en musicien, et par-fois en médecinhoméopathe. Cependant,où qu’il fût, il n’oubliaitjamais qu’il était avanttout un prêtre. Il récon-fortait les malades,administrait les derniers

sacrements aux mourants, et, par sonexemple et sa prédication, il incitait lesgens à aimer davantage le SaintSacrement et à entretenir une dévotion àNotre Dame de la Guadeloupe.

Je parle de Monseigneur l’évêqueRafael Guizar (1878 à 1938), notre frèrechevalier et un des plus récents saints del’Église catholique.

Il a été canonisé par le pape BenoîtXVI le 15 octobre dernier durant unemesse célébrée sur la place Saint-Pierre,une messe à laquelle notre chevaliersuprême a assisté. On peut en apprendredavantage au sujet de cette canonisationen lisant le message du chevaliersuprême, et un article dans la rubrique«Nouvelles des Chevaliers».

Saint Rafael, a dit le pape, imitait lavie du «Christ pauvre». «Il renonçait àses biens et n’acceptait jamais aucun dondes puissants de ce monde; disons plutôtqu’il les redistribuait immédiatement.C’est la raison pour laquelle il pouvaitrecevoir au centuple et ainsi, en dépitd’une interminable persécution, venir enaide aux pauvres.» Quand il a été sacréévêque de Veracruz, au Mexique, par lepape Benoît XV, en 1919, ce nouveausaint a vendu sa croix pectorale incrustéede diamants pour donner l’argent auxpauvres.

Quelques jours avant la messe decanonisation, Monseigneur l’arche-

TIM S. HICKEY

HYMNE D ’OUVERTURE

vêque José H. Gomez, de San Antonio, etson prédécesseur l’archevêque émériteMonseigneur Patrick F. Flores, ont donnéune conférence de presse qui avait pourobjet de faire connaître la vie de SaintRafael. Durant sa fuite des autoritésmexicaines corrompues, MonseigneurGuizar a prêché des retraites à la cathé-drale de San Antonio et dans d’autreséglises de la place, ainsi qu’à Austin.

Monseigneur Flores a en sa posses-sion la bague épiscopale qui appartenaità Monseigneur Guizar. «En cet hommede Dieu», disait-il, «nous avons unjoyau». «C’est quelqu’un à qui adresserune demande d’intercession». «Maprière», a dit Monseigneur Flores, «c’estque le monde apprenne à le connaître».

C’est aussi ce que souhaite le papeBenoît XVI. Il croit que, lorsque nouspouvons dire d’un saint en particulier oud’un bienheureux «qu’il est un de nous»,nous avons de ce fait admis que ce saintà le pouvoir de modifier nos vies spir-ituelles.

Pour ceux qui les comptent, il nousest maintenant possible de compter surla puissante intercession de sept saintsChevaliers de Colomb et de trois bien-heureux : SS Mateo Corre Magallanes,Pedro de Jesus Maldonado Lucero.Miguel de la Mora de la Mora, José MariaRobles Hurtado, Luis Batiz Sainz etRodrigo Aguilar Aleman, et les bien-heureux José Trinidad Rangel Montaño,Andres Sola Molist, et Carlos ManuelRodriguez.

Pour ma part, je trouve très intéres-sant que ces dix saints hommes soientmexicains ou portoricains. Peut-êtrefaudrait-il leur adresser nos prières pourobtenir un plus grand respect et une plusgrande tolérance des étrangers parminous dans nos paroisses et dans nos con-seils. Que ceci soit la prière d’interces-sion que nous adresserons à Notre Damede la Guadeloupe le jour de sa fête, le 12décembre, et tous les jours qui suivent. n

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PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

L’exemple de saintRafael GuizarComme le Bon Samaritain et le tout derniersaint des Chevaliers de Colomb, nous devonsservir nos prochains dans le besoin, où qu’ils setrouventLE 15 OCTOBRE DERNIER, j’ai eu le privilège de représenterl’Ordre en la basilique Saint-Pierre, à l’occasion de lacanonisation de notre frèreChevalier, l’évêque Rafael Guizary Valencia. Saint Rafael Guizar,comme on l’appelle depuis, a étél’un des nombreux frèresChevaliers à avoir bravé lapersécution contre l’Église, auMexique, et à avoir continué àservir les catholiques malgré lacampagne de terreur du gouverne-ment mexicain.

Durant plusieurs années, leSaint Rafael Guizar s’est tour àtour déguisé en mendiant, enmusicien et même en médecin,pour pouvoir continuer à prendresoin des malades et des mourantsde son diocèse. En 1915, lorsquele gouvernement mexicain ordon-na qu’on tire sur lui à vue, il seréfugia aux États-Unis puis auGuatemala et à Cuba. Quatre ansplus tard, il fut nommé évêque deVeracruz, au Mexique. Connucomme «l’évêque despauvres», il fit don de quasi toutesses possessions, y compris sa croixpectorale, son anneau, des chaus-sures, sa soutane, son chapeau etson manteau, au profit desdéshérités.

Lorsque le gouvernement fitfermer son séminaire diocésain, leSaint Rafael déménagea celui-ci àMexico, où il continua à fonction-ner dans la clandestinité on pen-dant 15 ans, clamant que «unévêque peut se débrouiller sans

séculière en vertu de laquellel’homme était perçu comme étantlui-même un dieu. Il aurait pudécouler de cette rencontre une

confrontation, aexplique le Saint-Père,mais le concile a plutôtchoisi une autre voie —il a répondu à la cultureséculière moderne enproclamant, effective-ment, l’Église du BonSamaritain.

L’Église catholique,a-t-il ajouté, a été unieen charité pour chaquehomme et chaquefemme à travers lemonde, quelle que soitleur condition. Orcomme du BonSamaritain, l’Églisecatholique allait servirtous ceux qui enavaient besoin, peuimporte où qu’ils setrouvaient.

N’était-ce pas làexactement la missionpoursuivie par saintRafael Guizar ?

Quatre décenniesaprès Vatican II, le pape BenoîtXVI a publié sa formidable ency-clique, Deus Caritas Est (Dieu estamour), que l’on pourrait qualifierd’encyclique du Bon Samaritain.

Vivat Jesus!

mitre, sans crosse voire sanscathédrale, mais jamais sans unséminaire, puisque l’avenir mêmede son diocèse dépend de cedernier.»

À travers la vie dece saint évêque, c’est letémoignage pastoral desApôtres eux-mêmesque nous voyons brillerclairement. Nous nousréjouissons de ce qu’unautre frère Chevalier aitété élevé aux honneursde l’autel, et nouspuisons dans son exem-ple un formidableencouragement à pour-suivre nos propresœuvres de charité —particulièrement nosprogrammes de promo-tion des vocationssacerdotales et d’appuiaux séminaristes. Grâceà son intercession, nousprions pour que nosactivités caritativesconstituent plus quejamais une bénédictionpour tous ceux qui enont besoin.

Voilà plus de 40 ans, à la con-clusion du concile Vatican II, lepape Paul VI s’était adressé auxévêques qui venaient de cloreleurs travaux. Abordant la ques-tion du sens que revêtait le con-cile, le pape l’avait assimilé aulieu de rencontre de deux grandesreligions: la religion où Dieudevient homme et la religion

Nous nousréjouissons dece qu’un autrefrère Chevalierait été élevéaux honneursde l’autel, etnous puisonsdans sonexemple unformidableencouragementà poursuivrenos propresœuvres decharité.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEURE

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Ce que veut le Seigneur pour NoëlOffrez à Jésus le don de votre cœur confiant et rempli d’espoir, en recevantle sacrement de la réconciliation PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

est au ciel. En confessant nospéchés, nous indiquons nous aussique nous ouvrons notre cœur àDieu et, donc, que nous devenonscomme Jésus. Le «pénitent parfait», dit-elle, modèle sa vie sur celle deJésus «dans une franchise absolue,ne cachant rien, toujours prêt à êtretransporté par l’Esprit saint, puisantson assurance non de lui-même,mais du Père et de son Esprit»

(Confession,éditions Lessius,Bruxelles, 1996).Une telle ouver-ture, une telleabsence de peur,une telle confi-ance dans le pou-voir salvateur deJésus — voilà lecadeau que leSeigneur nousdemande.

Durant l’Avent, plusieursparoisses augmentent le nombre deservices de la confession. Je vousencourage de tout coeur à vous pré-valoir vous-même de ce sacrementde la réconciliation dans lesquelques semaines qui nous sépar-ent maintenant de Noël. Demandezau Saint-Esprit le courage de faireune bonne et totale confession etd’être sincèrement peiné d’avoirpéché. Puis écoutez le prêtre quivous dira : « Par le ministère del’Église, qu’il [Dieu] vous donne lepardon et la paix. Et moi, au nomdu Père et du Fils et du Saint-Esprit,je vous pardonne tous vos péchés.»

Puis écoutez à nouveau etréjouissez-vous alors que résonnentces magnifiques paroles, le jour deNoël : «Gloire à Dieu au plus hautdes cieux et paix sur la terre auxhommes de bonne volonté.» Et allezalors en paix, sachant que vousvenez de donner au Seigneur lemeilleur cadeau entre tous — le dond’un cœur confiant et remplid’espérance. n

qui empoisonne la vie de ceux quinous entourent, ou encore une mal-honnêteté bien ancrée. Vous et moin’allons pas voir de publicité pources «cadeaux», mais c’est pourtantbien de ceux-là dont rêve Notre-Seigneur. Quoi de plus normal, dureste, puisque le Fils unique deDieu est venu au monde et dansl’histoire pour le rachat de nospéchés.

Comment départager quelssont les péchés que nous pou-vons confier au Seigneur, àl’approche de Noël ? Je diraisque l’hymne chanté par l’angela nuit de la naissance de Jésusconstitue un bon point dedépart : «Gloire à Dieu au plushaut des cieux et paix sur laterre pour ses bien-aimés» (Lc2.14). Nous devrions nousdemander durant le temps del’Avent : quels péchés ai-jecommis qui brisent le lien de paix?Qu’est-ce que je fais qui perturbema propre paix intérieure — quelcomportement perturbe ma con-science? Qu’est-ce que je fais quiendommage voire détruit la paix ausein de ma famille ou de mes amis,ou qui engendre la discorde dansmon milieu de travail? Est-ce que jepèche contre l’unité de l’Église endénigrant et en rabaissant sanscesse la réputation de camaradescatholiques? Voilà le genre dechoses que nous devrions d’embléeconfier au Prince de la Paix à l’occa-sion de la célébration de sa nais-sance.

Nous déterminerons le ou lesbons «cadeaux» à présenter auSeigneur Jésus si nous procédons àun sincère examen de consciencesuivi d’une confession solide, com-plète et valable de nos péchés par lesacrement de pénitence ou deréconciliation. La théologienneAdrienne von Speyr a déjà soulignéque Jésus avait vécu son existenceterrestre en étant complètementouvert et franc envers son Père qui

Vous êtes proba-blement, tandisque vous lisez

ce message, prisdans la tourmentede vos achats deNoël. Nul doute quevous avez dresséune liste et l’avezvérifiée deux foisplutôt qu’une, afin

d’être certains de trouver le cadeauqu’il fait vos conjoints, enfants,amis ou collègues. Après tout, ladistribution de cadeaux, surtout àNoël, est plus qu’une simple obliga-tion sociale et superficielle. Nosprésents reflètent les liens d’amour,d’amitié, de compréhension et derespect à l’égard des autres. Lescadeaux bien choisis montrent quel’on a pris le temps de découvrir lesintérêts et les goûts des gens à quiils sont destinés. Chose plus impor-tante encore, de tels présents peu-vent montrer que nous comprenonset aimons encore davantage ces per-sonnes que Dieu a bien voulumettre dans notre vie.

Mais au Seigneur Jésus lui-même, que devrions-nous donnerpour Noël? Après tout, c’est sa nais-sance qu’on célèbre. Ce précieuxcadeau que Jésus désire le plusrecevoir à Noël, ça ne semblera pasen être un réellement, à nos yeux. Ilne s’agit pas de quelque chose quenous aimerions personnellementrecevoir — mais voilà, nous nesommes pas des messies. Je crois eneffet que ce que le Seigneur Jésusveut que nous lui donnions, ce sontle ou les péchés avec lesquels nousluttons le plus. Pour certains, cepeut être de ne pas adorer Dieu àl’occasion de la messe dominicale etde la prière quotidienne. Pourd’autres, il peut s’agir d’une mau-vaise habitude ou d’une dépendanceou encore d’une tenace rancune àl’égard d’un proche parent ou d’uncollègue. Ce peut être aussi uneforme destructrice d’égocentrisme

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En confessantnos péchés,nous indiquonsnous aussi quenous ouvronsnos cœurs à Dieu.

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Le conseil d’administration élit sesmembres, pourvoit aux postes vacants

Le conseil d’adminis-tration desChevaliers de

Colomb a élu ses admin-istrateurs pour l’annéequi vient, lors de saréunion trimestrielletenue à Washington, du27 au 29 octobre dernier.Le conseil de 26 mem-bres régit les opérationsdes secteurs de frater-nité, de charité etd’assurance de l’Ordre.

Carl A. Anderson estréélu Chevalier suprême,poste qu’il occupe depuis2000; Dennis A Savoie,ancien député d’état duNouveau-Brunswick(1992-1994) et autrefois

trésorier suprême, estélu député Chevaliersuprême, et nomméadjoint du Chevaliersuprême aux affairescanadiennes. M. Savoieremplace Jean B.Migneault qui prend saretraite. Robert J. Lane,du Connecticut estréélu secrétairesuprême, John W.O’Reilly, Jr., anciendéputé d’état de laLousiane (2000-2002) etmembre du conseil, estélu trésorier suprême.Paul R. Devin, duMassachusetts, est rééluavocat suprême. MgrWilliam E. Lori, évêque

de Bridgeport, auConnecticut, estnommé de nouveau auposte d’aumôniersuprême. Le docteurMichael C. Conforti,directeur médical dusecrétariat du Conseilsuprême reçoit un nou-veau mandat commemédecin suprême.

Le Maître suprême,Joseph P. Schultz,ancien député d’état dela Californie (2000-2001) est réélu pour unnouveau mandat.

Lawrence G.Constanza, anciendéputé d’état del’Arizona (1999-2001)

Les administrateurs suprêmes à la rencontre du conseil d’adminis-tration du 27 octobre dernier. Première rangée, dans l’ordrehabituel: Robert J. Lane, Secrétaire suprême, Carl A. Anderson,Chevalier suprême, Dennis A. Savoie, nouvellement élu Député

Chevalier suprême et John W. O’Reilly. Nouvellement élu Trésoriersuprême; dans la deuxième rangée: Lawrence G. Constanza, nou-vellement élu Cérémoniaire suprême, Paul R. Devin, Avocatsuprême et Joseph P. Schultz, Maître suprême du Quatrième Degré.

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est élu cérémoniairesuprême, tout endemeurant vice maîtresuprême de la provinceJohn Reddin duQuatrième Degré.

Yves Duceppe,ancien député d’état duQuébec (1999-2001) estélu au conseil d’admin-istration. M. Duceppe

Yves DuceppeMembre du conseil

d’administration, Quebec

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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est l’actuel vice maîtresuprême de la provinceChamplain. Il terminele mandat non complétéde M. Migneault. LeQuébec est la circon-scription la plus pop-uleuse de l’Ordre,comptant plus de104 000 membres.

Par ailleurs, cer-taines personnes ont éténommées pour un pre-mier ou un nouveaumandat à des postes dusecrétariat du Conseilsuprême: Edward J.Mullen, membre duconseil d’administra-tion, du Connecticut etvice-président généralau secteur de l’assur-ance et nomme adjointadministratif duChevalier suprême(secteur assurance);Stephen M. Feiler estnommé adjoint admin-istratif du Chevaliersuprême, et LuisGuevara est nomméadjoint spécial duChevalier suprême.

Donald R. Kehoe,ancien député d’état dela Virginie (1990-1991)est nommé adjoint ausecrétaire suprême pourun nouveau mandat, etRonald J. Tracz, mem-bre du personnel dusecrétariat suprêmedepuis trente ans,jusqu’ici adjoint admin-istratif du Chevaliersuprême (services frater-nels) est nommé adjointsupplémentaire ausecrétaire suprême.

George Hanna,ancien député d’état duDistrict of Columbia(1993-1995), qui jusqu’i-ci était directeur dudépartement des ser-

Patrick E. KellyVice-président aux affaires

publiques de l’Ordre

George HannaVice-président des services fraternels

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vices fraternels, ausecrétariat du Conseilsuprême, est nommévice-président des ser-vices fraternels.

Patrick E. Kelly,membre des Chevaliersde Colomb depuis 23ans, est nommé vice-

président aux affairespubliques de l’Ordre.Avant de joindre le per-sonnel du Conseilsuprême, M. Kelly étaitemployé par leDépartement d’État desÉtats-Unis, comme con-seiller supérieur del’ambassadeur extraordi-naire à la libertéreligieuse. Il a fait desétudes de premier etdeuxième cycles en sci-ences de l’économie etobtenu un diplôme endroit de l’UnversitéMarquette, deMilwaukee, auWisconsin.

L e conseil d’administra-tion des Chevaliers de

Colomb a votél’installation d’une nou-velle mosaïque del’Incarnation située dansun des dômes intérieurs dela basilique du sanctuairenational de l’Immaculée-Conception, deWashington. La voûte faitpartie d’un projet pluslarge entrepris au sanctu-aire national, comprenantde nouvelles mosaïquesreprésentant laRédemption et la Trinité.La mosaïque de laRédemption a été dévoiléeen septembre dernier,tandis que le dôme de laTrinité sera le dernier à êtrecréé.

Le conseil a également

voté des aides aux groupeset aux projets suivants: le«Pope Paul VI for the Studyof Human Reproduction»,de Omaha, au Nebraska; leSt. Josaphat Ukrainian, deWashington; la «HumanLife Foundation», de NewYork et «The NurturingNetwork», de WhiteSalmon, dans l’état deWashington; le «CatholicCommitee for CulturalCollaboration»; l’archid-iocèse de Davao, auxPhilippines, pour sonprogramme de patrimoineculturel catholique, et,finalement, pour venir enaide à un groupe qui pré-pare le troisième tomed’une publication d’uneencyclopédie catholique enrusse.

APPROBATION D’UNE MOSAÏQUE DE L’INCARNATION AU SANCTUAIRENATIONAL

Évêquemexicainet Chevaliercanonisé

Présidant à la deux-ième canonisation deson pontificat, le pape

Benoît XVI a renduhommage à un Chevalierde Colomb mexicain etpremier évêque né dansles Amériques à êtredéclaré saint.

Mgr Rafael GuízarValencia, évêquemexicain, de Veracruz aété proclamé saint, le 15octobre dernier, lorsd’une eucharistie célébréeà la place St-Pierre. LeChevalier suprême, KarlA. Anderson et madameDorian Anderson partici-paient à la célébration.

Portrait de l’évêque mexicainRafael Guizar Valencia, qui aété canonisé le 15 octobre auVatican. Né en 1878 dans unefamille riche, il s’est consacré àla prédication et à un ministèreauprès des pauvres et celamalgré l’hostilité du gouverne-ment aux activités de l’Église.Il est mort en 1938 à Mexico etil a été béatifié en 1995 par lepape Jean Paul II.

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Le Chevalier suprême Anderson accueille l’abbé Rafael González, postulateur de la cause de canoni-sation de saint Rafael Guízar Valencia, en présence de Mgr Francisco Ramirez Yañez. Au cours de sonséjour à Rome, pour la canonisation de saint Rafael, le Chevalier suprême en a profité pour remettreà Mgr Ramirez Yañez un chèque représentant les revenus annuels du Fonds Notre-Dame-de-Guadalupe, affecté par l’Ordre au financement des études avancées de prêtres mexicains qui étudi-ent à Rome.

«Nous saluons lacanonisation de notrefrère Chevalier, MgrRafael Guízar Valencia,déclarait le Chevaliersuprême Anderson, etnous savons que sa viede courage et de sonhéritage d’évangélisateursaura inspirer chacundes 1,7 millions de mem-bres répandus dans lemonde.»

Mgr Guízar Valencia(1878-1938) devient leseptième Chevalier etpremier évêqueChevalier à être déclarésaint. Il était membredu conseil FranciscoSuarez Peredo 2311, auMexique.

Six autresChevaliers, tous mar-tyrisés au Mexiquedurant les persécutionsdes années 1920 et1930 étaient canoniséspar le pape Jean-Paul IIen 2000. Trois autresChevaliers sont déjàbéatifiés.

Au cours de sonvoyage, le Chevaliersuprême Andersonrendait visite auCollège Mexicain, où ilrencontrait le postula-teur de la cause de saintRafael Guízar, l’abbéRafael González, quiest également recteurdu séminaire, MgrFrancesco RamirezYañez. Le Chevaliersuprême a remis à MgrRamirez Yañez unchèque représentant lesrevenus annuels duFonds Notre-Dame-de-Guadalupe, affecté parl’Ordre au financementdes études avancées deprêtres mexicains quiétudient à Rome.

Le Chevalier suprême et madame Anderson,devant la basilique St-Pierre, le 15 octobre, durantla cérémonie de canonisation de Mgr Rafael

Guízar Valencia, un Chevalier mexicain. Onremarque à gauche, sur la façade de la basilique,la tapisserie représentant saint Guízar Valencia.

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Le Député Chevalier suprême, Jean B. Migneault et safemme Gisèle passant un bon moment au cours de lafête de sa retraite, au Musée des Chevaliers de Colomb.

Au cours de cérémonies qui se sont déroulées le 12 octobre dernier,le Chevalier suprême, Karl A. Anderson, inaugurait la galerie JeanB. Migneault. Parmi les participants, on remarque, à partir de lagauche, l’Avocat suprême, Paul R. Devin, le Secrétaire suprême,

Robert J. Lane et le Trésorier suprême, Dennis Savoie. Les membresdu personnel du secrétariat participaient à la cérémonie d’inaugu-ration et ont pu remercier personnellement M. Migneault pourson leadership.

Jean B.Migneault a prissa retraitecomme député

Chevalier suprêmede l’Ordre, le 31octobre dernier.Âgé de 65 ans,l’ancien directeurCaisse populairedu Québec avaitété nomméDéputé Chevaliersuprême en sep-tembre 2000.

Dans des céré-monies organiséesau Musée desChevaliers deColomb, le 12octobre, leChevaliersuprême, Karl A.Anderson, et sescollègues-adminis-trateurs inaugu-raient la galerieJean B. Migneault

et le remerciaientpour ses servicesrendus au secré-tariat du Conseilsuprême. À noterque parmi sesresponsabilités, M.Migneault s’occu-pait du musée del’Ordre.

Membre desChevaliers depuis44 ans, M.Migneault estdéputé d’état duQuébec de 1983 à1985, et élu auconseil d’adminis-tration de l’Ordreen 1984. En 1992,il est nommé tré-sorier suprêmeadjoint et, en1997, trésoriersuprême, postequ’il occupejusqu’à sa nomina-tion comme

député chevaliersuprême.

«Je rapporte deprécieux souvenirsdu temps passé àNew Haven,notamment celuid’avoir été au ser-vice du secrétariatdu Conseilsuprême et desamitiés qui se sontcréées au cours desannées, confiaitM. Migneault. Jeveux remercier lesautresAdministrateurssuprêmes pourl’honneur qu’ilsme confèrent endonnant mon nomà une des galeriesdu musée. Mafemme, Gisèle, etmoi sommescomblés par vosdélicatesses.» n

Le Député Chevalier suprême Jean B. Migneault prend sa retraite.Hommage lui est rendu au Musée des Chevaliers de Colomb

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Les Chevaliers en poste en Irak s’organisent pour partagerla vision de l’abbé McGivney par le truchement du serviceet de la spiritualité

BÉNÉDICTIONS SUR LA LIGNE DE FRONT

Les principes directeurs del’Ordre — la charité, l’unité,la fraternité et le patriotisme— peuvent-ils aider à amélior-er les conditions de vie en

Irak, où l’insurrection civile, l’insta-bilité gouvernementale et la vio-lence se manifestent chaque jour?Pour plusieurs Chevaliers déployésen Irak avec les troupes américainesou qui y travaillent en tant quecivils, le colombianisme assure unlien fraternel tant là-bas qu’ici aupays avec leurs frères Chevaliers;leur allégeance leur permet en outrede mieux servir l’Irak ainsi quel’Église. «Les conditions [au Moyen-

PA R PAT R I C K S C A L I S I

Les membres de la Table ronde desChevaliers de Colomb, dans la zone interna-tionale, ont rempli un camion de fournituresqu’ils ont rassemblées au profit du curéd’une église catholique de Bagdad.

territoire lorsqu’il n’y a pas assez demembres pour instituer un Conseilen bonne et due forme. Les Tablesrondes — l’une au Camp Victoire etl’autre dans la Zone internationalede Bagdad — observent des normesélevées en matière d’effort caritatifet de bénévolat. Les Chevaliers sontvenus en aide tant aux aumôniersmilitaires américains qu’aux prêtresirakiens. Ils ont recueilli et distribuédes articles de première nécessitétels que des vêtements, des jouets etdes fournitures scolaires au profit defamilles irakiennes. Et ils ont prouvéque la fraternité des Chevaliers deColomb dépassait les frontières.

Orient] sont telles que l’instabilitéest très grande», indique l’arche-vêque Edwin F. O’Brien de l’archid-iocèse des services militaires améri-cains. «L’aumônier ne peut toujoursassumer son rôle dans les moindresdétails, ce qui n’empêche pas quenous devons préserver l’identité denotre foi. Or les Chevaliers sont l’in-strument idéal pour cela.»L’archevêque O’Brien est membredu Conseil 1852 Sisqua de MountKisco, dans l’État de New York.

Récemment, deux Tables rondesde Chevaliers de Colomb ont vu lejour en Irak. Une Table ronderegroupe des Chevaliers au sein d’un

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L’HISTOIRE D’UN AUMÔNIERLe père Joseph Orlandi, membre duConseil 13060 St. Michael theArchangel de Paterson, au NewJersey, a participé à deux reprises à laguerre contre le terrorisme, une foisen Afghanistan et l’autre en Irak.L’entendre raconter ses expériencesdonne l’impression de vivre unroman d’espionnage. À titre de l’undes seulement 40 aumônierscatholiques à servir au sein desforces armées en poste au Moyen-Orient, il est monté au front àmaintes reprises pour exercer sonministère au-près des soldats. Àchaque fois, dit-il, il a placé sa vieentre les mains de Dieu.

«Le ministère exercé auprès dejeunes militaires est exceptionnel,rien d’autre ne s’en approche, de direle père Orlandi. J’étais connu commeétant ‘l’aumônier volant’. ‘Si vousportez un collet [romain], on voustransportera n’importe où’ devintma devise.»

Le père Orlandi a joint l’Ordre aumoment de son ordination, en 1973.Il a été l’un des responsables de lamise sur pied de la Table ronde«Camp Victoire» des Chevaliers deColomb, parrainée par le Conseil11634 St. Paul, de Colorado Springs.

«J’ai vu plein de catholiquesdépourvus d’appuis et de soutien,souligne le père Orlandi. Dans unezone en guerre, la vie est très difficileet la solitude immense. Quelmeilleur moyen de réconforter noshommes catholiques que par l’étab-lissement d’une Table ronde?»

Le père Orlandi ad’abord travaillé de con-cert avec le lieutenant-colonel NicholasScopellite, membre duConseil 11634 et quisouhaitait, lui aussi,mettre sur pied uneTable ronde lors de sonpremier déploiement enIrak. Les combats inces-sants l’obligèrent cepen-dant à repousser son pro-jet à janvier 2006.

«L’environnementau sein duquel évoluentnos soldats change con-stamment; chaque jour,ils doivent composeravec l’incertitude, lesblessures et la mort, dedire Nicholas Scopellite.

La Table ronde fournit à chacun unappui non seulement professionnelet personnel, mais aussi spirituel.»

La Table ronde du camp Victoirerassemblait au départ quelque 25

hommes, dont deux fai-saient partie de l’armée ital-ienne à l’oeuvre au sein de lacoalition dirigée par lesÉtats-Unis. La tenue de céré-monies de passage de degrésa permis d’augmenter lenombre de participants, sibien qu’un peu plus tôt cetteannée, Nicholas Scopelliteet le père Orlandi ont passéles rênes de la Table ronde àde nouveaux Chevaliers.

«Je suis extrêmementheureux et ravi de constaterque la Table ronde poursuitson œuvre», affirmeNicholas Scopellite, qui aquitté le camp Victoire pourune nouvelle assignation enAfghanistan. «La Tableronde des C de C permet à

chacun de s’ouvrir à l’autre et de sesoutenir mutuellement, sans crainted’être ridiculisé ou de se sentirexclus parce que différent.»

ET PUIS DE UNE ON PASSE À DEUX...La Table ronde du camp Victoiren’est plus la seule à pouvoir revendi-quer l’honneur d’être le seul avant-poste des Chevaliers de Colomb enIrak. Une deuxième Table ronde,mise sur pied dans la Zone interna-tionale de Bagdad, exerce à son tourune influence caritative de son cru.Elle est parrainée par le Conseil 6847Msgr. Martin C. Murphy deColumbia, en Caroline du Sud.

En juillet dernier, le père N. (dontnous préservons l’identité pour finsde sécurité), curé de la paroissecatholique de Bagdad, s’est rendudans la Zone internationale afin deprononcer une conférence sur les 1300 ans d’histoire de l’Églisecatholique en Irak. Au moment deson départ, des membres de la Tableronde ont demandé au prêtre s’ils

Depuis l’époque des abris C de Cdurant la Première Guerre mondi-ale, les Chevaliers de Colomb ont

toujours assisté les troupes tant au paysqu’à l’étranger. Avec leur devise «Tous sontbienvenus, tout est gratuit», les Chevaliersavaient mis sur pied et administré des cen-tres récréatifs où les soldats pouvaient seréunir, se divertir, manger et es détendre.Durant la Seconde Guerre mondiale, lesChevaliers du Canada avaient collecté desfonds pour aider les troupes canadiennes,

EN SOLIDARITÉ AVEC NOS TROUPES tandis qu’aux États-Unis, l’Ordre a été l’unedes premières organisations à parrainer unprogramme de don de sang. Le soutienaccordé aux militaires s’est poursuivi au fildes années et s’est étendu aux vétéransavec le programme «Servir ceux qui ontservi», qui vient en aide aux foyers et hôpi-taux pour vétérans.

Encore aujourd’hui, les Chevaliersmaintiennent une fière tradition de serviceauprès des troupes, comme en témoignentces quelques actions récentes :

L’Assemblée Father Henry J. Chinery de Mountain Home, dansl’Arkansas, a organisé une collecte lors de trois messes domini-cales. Environ 2 000 soldats ont ainsi reçu des articles de toiletteet des goûters, ainsi que des lettres de chez eux.

Afin d’appuyer comme il se doit le Highlands County NationalGuard, le Conseil 5441 Pope John XXIII de Sebring, en Floride, aramassé des centaines d’articles de toilette personnels et les aexpédiés aux soldats en poste en Irak. Le Conseil avait joint à l’en-voi l’équivalent de 300 $ en cartes d’appel prépayées.

Le Conseil 6911 Our Lady of the Island de Massapequa Park, dans l’État de New York, a par-ticipé au programme «Adoptez un bataillon». Durant plusieurs mois, les membres duConseil ont expédié articles divers et lettres au Battery C, 1st Battalion rattaché au corpsdes Marines américains.

Le Conseil 6707 Father John Menco de Washington, dans l’Illinois, a fait équipe avec lesparoissiens de l’église St. Patrick et mis sur pied l’opération «Soutien aux troupes». Depuis2005, les deux groupes ont collecté et expédié 14 cartons remplies de vêtements et plus de1 200 articles de toilette à des hôpitaux de campagne au Qatar, à Bagdad et à Balad quitraitent des soldats et des civils grièvement blessés.

«La vision del’abbé McGivneybrille et resplenditmême au milieud’une guerredifficile.»

– L’abbé JosephOrlandi

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pouvaient faire quoi que ce soit pouraider sa paroisse.

Le lieutenant-colonel à la retraiteAlexander Von Plinsky III raconteque le père N. a d’abord demandéaux Chevaliers de prier pour saparoisse; puis, parce qu’ils y tenait, ils’est dit intéressé par des articlesqu’il pourrait distribuer aux enfants.

Cet ordre de mission en main, lesChevaliers sont aussitôt entrés enaction. Ils ont sollicité des amis, desfamilles ainsi que d’autresChevaliers restés au pays. L’un dessoldats, en poste au Koweït, a per-suadé le club Rotary de Cape Cod(Massachusetts) de faire don de 33cartons de chaussures. En moinsd’un mois, les membres de la Tableronde avaient amassé près d’unetonne d’articles divers.

«Au total, nous avons remis à laparoisse 44 cartons et 25 gros sacs àdéchets remplis (plus de 600 kg) defournitures scolaires, jouets, vête-ments, articles de toilette, coucheset autres articles de première néces-sité.

«[Le père N.], qui a beaucoupapprécié, nous a bénis en chaldéen»,a raconté Alexander Von Plinsky.

Déterminée à poursuivre cetteaide, la Table ronde a ramassé unedeuxième tonne de fournitures; elleprévoit par ailleurs étendre sonaction à deux autres paroisses iraki-ennes catholiques. Ce qui n’em-pêche pas que ces bons gestes puis-sent se buter à des obstacles.

«Amasser les fournitures estfacile pour nous puisque la Zoneinternationale est relativementsûre», explique l’agent du FBI JavierAlmodovar, membre du Conseil11236 Laguna Council de Elk Grove,en Californie. «Le plus difficile estde les distribuer par la suite. Aprèstout, c’est la guerre, ici.»

Javier Almodovar, qui collaboreavec les responsables irakiens, ensait quelque chose. Les prêtrescatholiques sont particulièrementvulnérables, aux mains desextrémistes; au moins trois des leursont à ce jour été kidnappés. Depuisqu’il vit à Bagdad, le père N. a étéatteint par balle à cinq reprises etson église a été la cible de roquettes.

«Les livraisons effectuées près denotre secteur ne sont pas trop dan-gereuses, puisque nous n’allonsjamais jusqu’à la paroisse du pèreN.», explique Alexander Von

Plinsky. «Pour celui-ci parcontre, qui vient en pren-dre possession et quiretourne chez lui avec letout, elles sont pleinesd’appréhensions.»

II faut entourer la distri-bution de diverses précau-tions. Ainsi, touteréférence aux États-Unis -adresses, formulaires desdouanes, drapeaux, etc. -doit être soigneusementenlevée. Les articles sontensuite emballés dans dessacs à déchets noirs. Lessoldats rencontrent le pèreN. à l’intérieur de la Zoneinternationale et remplis-sent son camion.

«Je lui demande dem’appeler lorsqu’il arrive àla maison et qu’il a pudécharger sa cargaison, ditAlexander Von Plinsky. J’avertisensuite mes camarades que touts’est bien passé pour lui, et tous nouspoussons un soupir de soulage-ment.»

PROCHAINES BATAILLESLe soutien que fournissent à leursmembres les deux Tables rondes estprobablement tout aussi importantque leurs oeuvres caritatives.

«Les C de C en Irak ont joué unrôle important pour moi parce qu’ilsm’ont donné la chance de me lier àdes frères Chevaliers, explique JavierAlmodovar. Même si je m’entendsdans l’ensemble très bien avec mescollègues militaires, on n’est pastoujours sur la même longueurd’onde en matière de valeursmorales et religieuses. Ça fait tou-jours du bien de parler à quelqu’unavec qui vous partagez autre choseque le travail, surtout quand cedénominateur commun, c’est Dieu.»

«La Table ronde est en quelquesorte le prolongement de nosfamilles spirituelles : un grouped’hommes libres de partager deschoses et de s’aider les uns les autresen véritables ‘frères’», préciseNicholas Scopellite.

Le père Orlandi est convaincu,lui aussi, que les Chevaliers en Iraksont entre bonnes mains; mais ilreconnaît du même souffle que laguerre, là-bas, ne constitue que lamoitié de la lutte à poursuivre. LesChevaliers qui demeurent aux États-

Unis ont eux aussi uneobligation de temps deguerre à remplir : aiderles familles des mili-taires tandis que (dansplusieurs cas), le sou-tien de famille est partiservir à l’étranger.

«La meilleure choseque puissent faire lesChevaliers de nosConseils et Assembléesrestés au pays, c’est detrouver dans leurrégion ces familles demembres déployés etde les appeler ou leurrendre visite péri-odiquement pour voirsi elles auraient besoind’un coup de mainquelconque», soulignele père Orlandi.

Les membres peu-vent aider à entretenir la maison, leterrain et «toutes ces choses dont lemari prend normalement soin», d’a-jouter le prêtre.

L’archevêque O’Brien partage cetavis. Les aumôniers à l’étranger onteux aussi désespérément besoin dematériel religieux. «Je crois que lesChevaliers de la base [...] peuventréellement faire la différence», dit-il.Depuis 2001, et en collaborationavec l’archidiocèse militaire, lesChevaliers de Colomb ont impriméet distribué 300 000 exemplairesd’un livre de poche contenant desprières et des lectures catholiques.L’été dernier, le Service d’informa-tion catholique de l’Ordre a produitun ouvrage similaire au profit,notamment, des familles de mili-taires (article # 364).

«Je crois en ce que l’abbéMcGivney a institué en 1882 et quis’avère aussi pertinent aujourd’huique jadis, dit le père Orlandi. Lavision de l’abbé McGivney brille etresplendit même au milieu d’uneguerre difficile.»

Patrick Scalisi est rédacteur associé àColumbia.

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«Nousdevonspréserverl’identité denotre foi» auMoyenOrient.— L’archévêque Edwin

F. O’Brien

O’BRIEN: CNS PHOTO BY NANCY WIECHEC

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Les Chevaliers étaient à l’avant-plan lors d’unecélébration mariale consacrant Notre-Dame deGuadalupe à titre de Reine de Tulsa PA R S T E V E G U ST

CouronneD’AMOUR

La longue file d’admirateurss’étirait sur plusieurs pâtés demaisons à travers les rues suf-

focantes de Tulsa, en Oklahoma,alors qu’une image de Notre-Damede Guadalupe était transportéejusqu’à un sanctuaire nouvellementdésigné. Enchâssés avec l’image dansun cadre, se trouvait une splendidecouronne sertie de bijoux mise enplace par l’évêque Edward J. Slattery,qui a proclamé Notre-Dame deGuadalupe en tant que Reine dudiocèse de Tulsa.

La journée était parfaite pour unereine, avec une garde d’honneur duQuatrième Degré des Chevaliers,quelque 5 000 admirateurs enton-nant des hymnes mariaux en anglaiset en espagnol et récitant par la suitele rosaire en silence, de la musiqueet des danseurs de mariachis, etl’évêque Slattery conduisant uneprocession de cinq kilomètres depuisla cathédrale Holy Family, au centre-ville, jusqu’à l’Église St. FrancisXavier, où l’image de Notre-Dameallait occuper une place d’honneur.Alors que le soleil et la températuredéclinaient, la cérémonie de ce 13août au soir s’est déroulée sur unarrière-plan composé de lumièresscintillantes émanant des édifices àbureaux de Tulsa.

La couronne mariale avait étéachetée par les Chevaliers del’Oklahoma, qui avaient répondurapidement à l’appel lancé par leurdéputé d’État, Jose L. Jimenez, enquête de 6 000 $. Les 150 pierres pré-cieuses ont pour leur part été don-nées par les paroissiens de St. FrancisXavier, qui se sont départis de leursbijoux de famille et de leurs alliancesafin d’orner la couronne.

LES CHEVALIERS ET NOTRE-DAMETout avait com-mencé voilà prèsde deux ans,lorsque le cardinalNorberto RiveraCarrera, de Mexi-co, a remis l’imagede Notre-Dame àl’évêque Slattery.La paroisse St.Francis Xavier, àprédominance his-panique, fit officede sanctuaire mar-ial et de nouvelledemeure pourl’image. Le pèreJuan Maria Brio-nes, curé del’église St. FrancisXavier, avait poursa part besoin d’ar-gent pour financerla fabricationd’une couronnequi lui convenait.Il se tourna dansce but, avec l’aide de Dieu estima-t-il, vers les Chevaliers.

Le député d’État Jimenez racontece que le père Briones lui avaitdéclaré. «St. Francis n’est pas uneparoisse riche et il [le père Briones]ne savait trop comment sesparoissiens et lui arriveraient à s’of-frir pareille couronne. Tandis qu’ilpriait pour trouver une solution,deux Chevaliers vinrent lui rendrevisite; c’était pour une tout autre rai-son, mais le prêtre savait que c’étaitDieu qui les envoyait.»

Une fois mis au courant du vœude la paroisse, le député d’ÉtatJimenez releva ses manches et lança

la campagne de financement. Il sol-licita des dons lors du congrès d’Étatde la fin d’avril, invitant chaqueConseil à y contribuer. LesChevaliers se sont ralliés à l’effortpar amour pour la Vierge deGuadalupe, que le Chevaliersuprême Carl A. Anderson a désignécomme sainte patronne de sonadministration.

«Avant même la fin du congrès,nous avions déjà réuni la moitié de lasomme visée, dit le député Jimenez.Et dès la fin mai, le compte y était.»

Après le rite de la communiondurant la messe de couronnement,Jose L. Jimenez transporta la

L’évêque Edward J. Slattery, de Tulsa en Oklahoma, appose unecouronne sertie d’or sur la statue de Notre-Dame de Guadalupe,en la cathédrale Holy Family, le 13 août dernier. À sa gauche setient Jose Jimenez, Chevalier de Colomb et député d’État del’Oklahoma, qui a financé l’achat de la couronne.

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«La GÉNÉROSITÉ à la FOIS ÉNERGIQUE et CRÉATIVEdes Chevaliers de Colomb n’a vraiment pas de limite, en ce diocèse»

couronne sertie d’or mesurant plusde 50 cm et pesant neuf kilos le longde l’allée centrale, jusqu’à l’évêqueSlattery. Plus de 1 000 personnes quiattendaient depuis deux heures ledébut de la messe se massaient surles bancs, et des milliers d’autresobservaient la scène à l’extérieur dela cathédrale, sur un écran géant. Lemoment était particulièrementémouvant pour le député d’ÉtatJimenez, qui est né à Mexico et qui agrandi bercé par les louanges à l’en-droit de l’image miraculeuse deMarie.

«De transporter ainsi la couronnea certainement été l’un desmoments les plus poignants de monexistence», a avoié le principalintéressé.

L’image de Guadalupe date de1531, lorsque Marie est apparue àsaint Juan Diego avec un messagepour l’évêque de Mexico. Commepreuve de son identité, Marie laissaune image d’elle-même sur la tilma,la tunique, de Juan Diego. Le visagede la Vierge y est toujours visible,des siècles plus tard. La tilma origi-nale exposée est à la basilique deNotre-Dame de Guadalupe, àMexico, où des millions de pèlerinsdéfilent chaque année.D’innombrables copies de cetteimage ont été faites pour les égliseset les sanctuaires à travers le monde.

UNE NUIT MÉMORABLELes Chevaliers ont joué des rôles-clés tout au long des cérémonies deconsécration, à Tulsa. Dix-huitmembres du Quatrième Degré ontformé une garde d’honneur.

Les paroissiens de St. FrancisXavier ont escorté l’image de Notre-Dame de Guadalupe jusque dans lacathédrale, menés par plus d’unedouzaine de Chevaliers nouvelle-ment initiés et vêtus de pantalonsnoirs, de cravates et de chemisesbleues.

L’un d’eux, Manuel Flores, étaitradieux. «Nous étions si heureuxd’escorter la Vierge Marie», a-t-il dit,ajoutant que sa famille était dévouéeà la Vierge de Guadalupe depuis desgénérations et qu’il avait lui-mêmeété témoin de miracles obtenus

grâce à son intercession.De son côté, le père

Briones se réjouissait devoir son rêve se réaliser.«Le couronnement desainte Marie de Guada-lupe en tant que Reinedu diocèse de Tulsa futun événement formida-ble et joyeux, qui mar-quera à jamais lesesprits. Chaque fois quenous allons visiter lesanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe etchaque fois que nouscontemplerons lacouronne déposée sur latête de Marie, tous nosefforts et tout l’amourque lui porte la commu-nauté on mettre en évi-dence.»

Le père Briones aremercié les Chevaliers :«Depuis que je suis curé de cetteéglise, leur Conseil de l’Oklahomam’a toujours solidement appuyé. Ilssont vraiment toujours prêts à aideret servir la communauté» a-t-il dit,ajoutant qu’il invitait tous lescatholiques à venir visiter le nou-veau sanctuaire.

L’évêque Slattery a lui aussi louéles Chevaliers.

«Les Chevaliers de Colomb ontgrandement rehaussé cette céré-monie par leur présence, leursprières et par ce don de la magnifiquecouronne installée aujourd’hui defaçon permanente au-dessus de l’im-age de Notre-Dame de Guadalupe,au coeur même de notre sanctuairediocésain. La générosité à la foisénergique et créative des Chevaliersde Colomb n’a vraiment pas de lim-ite, en ce diocèse. Ils sont toujoursprêts à servir l’Église.»

Le Vice-maître suprême, RichardSchulte, de la province Our Lady ofGuadalupe (Oklahoma et Texas), quia fourni la garde d’honneur, a été fierde voir les sires Chevaliers défiler engrande tenue sur cinq kilomètres.«La cérémonie a été aussi bellequ’inspirante», dit-il.

Écrivant à propos de la messe etde la procession dans le journal de

son diocèse, «Eastern OklahomaCatholic», l’évêque Slattery adéclaré que les milliers de fidèles«n’étaient pas rassemblés sous lecouvert d’idéologies politiques oudans l’espoir d’un gain financier. Ilsétaient plutôt motivés par l’amourde Dieu et le désir de manifesterpubliquement cet amour au moyende leur dévotion à Notre-Dame. Ilsont projeté une image visible et con-crète de ce qu’est le peuple de Dieuse dirigeant avec détermination etespérance vers la maison du Père quiest au ciel.»

Tandis que l’image couronnéeentrait dans l’église St. FrancisXavier escortée par les Chevaliers,les cris de «Viva Guadalupe y VivaDios!» (Longue vie à Guadalupe etlongue vie à Dieu!) furent accompag-nés de joyeux applaudissements.

Le couronnement et la proces-sion ont donné la chance à des mil-liers de fidèles de faire preuve, lorsd’une soirée très spéciale, d’unerévérence vivante et aimante à l’é-gard de la Vierge de Guadalupe — etles Chevaliers étaient en tête deligne. n

Steve Gust, pigiste, est membre du Conseil6477 Edmond, dans l’Oklahoma.

c o l u m b i a / d é c e m b r e 2 0 0 6 13CNS PHOTOS (LEFT): DAVID CRENSHAW, EASTERN OKLAHOMA CATHOLIC

Un contingent de Chevaliers forme une haie d’honneurpour l’image couronnée de Notre-Dame de Guadalupe, lorsd’une processoin, le soir, dans le centre-ville de Tulsa.

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CÉLÉBRONSNOËLDANS L’ESPRIT DU CHRISTGrâce à des programmes innovateurs, lesChevaliers mettent en valeur le véritablesens des réjouissances P A R B A R B E R N S T E R

A vec la sécularisation grandis-sante qui grignote inlassable-ment la significationreligieuse de la fête de Noël,

au grand dam des chrétiens et mêmedes fidèles d’autres confessions, la tra-dition d’honorer la naissance de Jésuset même de prononcer ou d’afficher lemot Noël est évacuée de la placepublique.

Cette bataille autour de Noël n’estpas nouvelle pour les Chevaliers deColomb, qui font depuis plus de 30ans publiquement la promotion duvéritable sens de cette fête grâce àleur programme «Célébrons Noëldans l’esprit du Christ», à multiplesfacettes. Les messages d’intérêt pub-lic diffusés par l’Ordre à propos deNoël ont touché plus de 20 millionsde téléspectateurs et quelque 27 mil-lions d’auditeurs de la radio, depuisleur diffusion dans les années 1980.

Plusieurs Conseils diffusent deleur côté le message visant à garderl’esprit du Christ au coeur de la fêtede la Noël sur des panneaux, des pan-cartes et des affiches. Les Chevaliershonorent également la naissance deJésus en illuminant et en bénissantun arbre de Noël ou une scène de laNativité le premier mardi de décem-bre, dans le cadre de la campagne«Light Up for Christ» (Éclairer lavenue du Christ), lancée en 1991.Ailleurs, en divers autres endroits, lesChevaliers s’organisent pour célébrerNoël dans l’esprit de Jésus multitudede façons.

UNE ATTRACTION EN BORDUREDE LA ROUTEÀ Half Moon Bay, à une cinquantainede kilomètres au sud de San Francisco,en Californie, Mel Schwing, du Conseil7534 Our Lady of the Pillar, a installéune scène de la Nativité le long de laroute 92, principale voie publique de laville. L’idée lui en était venue alorsqu’il se trouvait sur la 92, en route pourson travail.

Noël encore plus profond et impor-tant. «Je n’ai jamais entendu de com-mentaires négatifs, précise MelSchwin. Les gens apprécient vrai-ment.»

APPORTER DES CADEAUXÀ Charlotte, en Caroline du Nord, leConseil 770 Bishop Begley organiseune fête de Noël où les membresapportent des cadeaux qu’ils dis-tribuent aux enfants handicapés à l’é-cole Holy Angels, administrée par lesreligieuses du collège Belmont Abbey.«Cela touche profondement lesChevaliers, dit le Grand ChevalierRay Maxson. C’est d’ailleurs pourcela que nous existons en tant qu’or-ganisation, pour pouvoir nousrassembler en tant qu’hommescatholiques et faire preuve degénérosité à l’égard de nos prochainsdémunis et défavorisés.»

Les membres du Conseil 5911 St.Anastasia, à Douglaston dans l’Étatde New York, recherchent des jouetset des vêtements au profit du centred’entraide de Richmond Hill, quiabrite des familles dépourvues defoyer. Ils fournissent également unrepas à la dinde pour chaque famille,

et offrent à manger àquiconque dans la com-munauté est dans lebesoin à Noël ou àl’Action de grâce, indiquel’ex-Grand ChevalierFrederick Bedell.

DES CHEVALIERS DANS LE DÉFILÉ Le Conseil 11667 InfantJesus of Prague, à Kil-marnock en Virginie, par-ticipe à chaque année audéfilé de Noël de la ville;en 2005, ses membres ontmême remporté le prix duplus beau char allégorique.Le Conseil utilise en effetun vieux bateau qu’il abaptisé Mary and Josephet sur lequel est installéeune crèche vivante «avecplein d’enfants de

Bethléem», précise le GrandChevalier Wes Werling. Le chararbore également des banderoles oùon peut lire (en anglais) «Le pêcheurd’hommes est né» et «Célébrons Noëldans l’esprit du Christ». DesChevaliers du Quatrième Degré del’Assemblée St. George forment unehaie d’honneur et défilent aux côtésdu char allégorique.

«Depuis un bout de temps, on trou-vait en bordure de route des arbres etdes lumières de Noël, et même desmanèges avec des poneys pour lesenfants, raconte-t-il. J’ai pensé que ceserait bien d’ajouter à l’ensemble unecrèche de Noël.»

L’œuvre en question fut par la suitedéménagée sur le terrain de l’église OurLady of the Pillar, à la requête du curélui-même. La semaine précédant Noël,80 bénévoles, y compris des pompierset policiers locaux, ont joué les rôles deMarie, Joseph, les bergers et les troisRois mages. Des fermiers du coin ontont fait don d’animaux vivants, tandisque de la musique de Noël est diffuséequand ce ne sontpas des musicienset des chanteurseux-mêmes quiassurent le specta-cle. L’enfant Jésus(une statue) estdéposé la veille deNoël, selon MelSchwing, et àminuit les acteursde la crèchepénètrent dansl’Église juste avantla messe. Ladernière prestationse déroule le jourde l’Épiphanie.

Environ 300membres de l’im-portante commu-nauté portugaisede la paroisseorganisent pourleur part une «posada», dans le cadrede laquelle ils vont de maison en mai-son équipés de chandelles et en jouantles personnages de Marie et Joseph quicherchent un endroit où pourrait naîtreJésus.

La crèche attire des centaines devisiteurs venant de l’extérieur de larégion, et plusieurs estiment que devoir la scène de la Nativité rend leur

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Michael Etzel montre fièrementson affiche gagnant du con-cours d’affiches «Célébrons Noëldans l’esprit du Christ» parrainépar le chapitre du NassauCounty (N.Y.) des Chevaliers. LeGrand Chevalier Michael Allik-sen du Conseil 6526 St. Francesde Chantal à Wantagh a remisun prix en espèces à Etzel.

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Chaque année, les Chevaliers for-ment le contingent présentant la thé-matique religieuse la plus impor-tante, lors du défilé. Selon WesWerling, il est important de promou-voir le message pour célébrer Noëldans l’esprit du Christ, sinon l’indif-férence s’installe rapidement. «Il fautfaire matraquer le message encore etencore sinon c’est le camp adverse quil’emporte», ajoute ce dernier.

Le Conseil vend par ailleurs desornements de Noël ainsi que dest-shirts où le slogan«Célébrons Noël dans l’e-sprit du Christ» estimprimé. Il organise parouilleurs un repas deNoël annuel et comman-dite une distribution decadeaux dans sa paroisse.

DES CARTES POUR LE CHRISTLe Conseil 11667 participe égalementau programme des Chevaliers quiencourage l’envoi de cartes de Noël àsaveur religieuse et qui a été mis surpied en 1989 par le Conseil 562Roanoke (Virginie). L’ex-GrandChevalier Bob Canfield et son épouse,Virginia, dirigent ce programmeaujourd’hui administré par le Conseild’État de Virginie ce programme estprésent dans 35 États.

Le Conseil d’État a lancé un pro-jet-pilote dans les diocèses deRichmond et d’Arlington et vend descartes de Noël à thématiquereligieuse; les profits sont versés à desprogrammes encourageant les voca-tions. L’idée est de renverser la ten-dance à l’envoi de cartes non-religieuses, tendance que l’on remar-que même chez certains Chevaliers etleurs familles. Les cartes du Conseilcomprennent une image de la SainteFamille, un message de Noël et unpassage tiré de l’Évangile.

«J’ai pensé que ces Chevaliersavaient probablement le même prob-lème que nous : à savoir qu’il était dif-ficile de trouver des cartes de Noëlporteuses de messages religieux.Nous avons donc lancé notre propreinitiative en ce sens, grâce auxChevaliers de Colomb», selon BobCanfield.

Depuis le début du programme, 15millions de cartes ont trouvé pre-neurs, ce qui a permis de réunir plusde 3 millions $ au profit des vocationset de divers programmes caritatifs.

«Il s’agit d’une grande realisationde la part des bénévoles desChevaliers de Colomb qui ont aidé à

Un Chevalier du Minnesota vend desbadges sur lesquels est écrit : «Je

célèbre Noël», afin de rappeler aux gensle sens profond de la saison. JohnSondag, c’est son nom, est éditeur etdirecteur de «The Catholic Servant», unepublication mensuelle consacrée à l’é-vangélisation, l’apologétique (théologie)et la catéchèse, qui est distribuée gratu-itement dans les villes jumelles(Minneapolis-St. Paul) ainsi que par abon-

nement. John est également directeurde l’instruction religieuse à

l’église St. Helena deMinneapolis ainsi quemembre du Conseil 3827

Marian, à Bloomington.Après avoir mis trois jours

seulement à distribuer 85 badges, cedernier savait que son initiative avaittouché un nerf sensible, sur le plan de ladévotion. Les badges, dit-il, proclament levéritable sens de la période des Fêtesmême si les gens sont pris avec la folie

des ruées dans les centres commerciaux.«Nous sommes en présence d’un Dieu

de vie, un Dieu rempli de joie et quidéverse de la joie dans nos cœurs, indiqueJohn Sondag. Nous devons nous assurerque la composante chrétienne demeureau cœur de notre culture.»

Le créateur du bouton en tant que tel,Mike Rumpza, de St. Paul, au Minnesota, aeu l’idée du bouton après avoir entendu«Joyeuses Fêtes!» à de trop nombreusesreprises. Il tenait pour sa part à communi-quer la joie de Noël d’une manière davan-tage personnalisée, plutôt que de se con-tenter d’un message automatique oud’un autocollant de pare-chocs automo-bile.

John Sondag l’a contacté dans le butde vendre des boutons au profit du«Catholic Servant», lequel allait ensuiteaider à son tour d’autres organisationscaritatives, tels que les Chevaliers deColomb. La vente de chaque bouton aidela cause du «Catholic Servant», et lesConseils peuvent faire autant que 1,50 $par bouton au profit de leurs propresœuvres caritatives.

BADGE

tout coordonner. C’est vraiment for-midable de travailler avec ces gens.Après tout, c’est à ce type d’effort queNoël nous appelle», ajoute BobCanfield.

L’initiative connaît un succèsinespéré, avec des cartes maintenantproduites en six langues et distribuéesen dehors des États-Unis. Une mèreirlandaise a même écrit à BobCanfield l’an dernier pour direqu’après avoir reçu une de ces cartes,elle avait renoué avec le véritablesens de la fête de Noël.

Le programme distribue égale-ment des cartes et des timbres auxprisonniers qui voudraient écrire àleur famille ou leurs amis, ainsi qu’aupersonnel militaire à l’étranger. Onpeut également les personnaliser pourles prêtres et les évêques ou pourquiconque voudrait en acheter engrande quantité.

LE POURQUOI DE LA SAISONHomme porté sur l’action, TomKolenberg a pris son marteau et desclous afin de contrer la disparitionprogressive des crèches publiquesdans sa communauté du Connecticut.Après avoir vu un reportage à la téléau sujet de citoyens qui s’opposaient àl’interdiction d’installer une crèchesur une propriété appartenant à laville, Tom, ex-Grand Chevalier du

Conseil 41 St. Augustine, à Stamfordau Connecticut, travailla des heuresdans son garage pour confectionnerune crèche animée et illuminée. Ill’installa ensuite sur son terrain, à l’a-vant de sa maison et juste au momentoù le soleil se couchait. Il allumadonc les lumières et sa petite nièce de5 ans, qui était là, s’exclama alors«Bonne fête, petit Jésus!» C’est alorsque Tom a compris qu’il avait vujuste.

Bientôt, des voisins luidemandèrent d’en confectionner unepour leur propre de maison. Si bienqu’une nouvelle entreprise, «Reasonfor Season», vit le jour. Tom et sonassocié ont conclu une entente avecun atelier d’ébénisterie dePennsylvanie, qui fabrique les crèchespuis les expédie à un entrepôt situé auNew Jersey. Tous les bénéfices sontversés à des œuvres caritatives del’Église, souligne le principal intéressé.

«Notre mission vise tout simple-ment à garder le Christ au coeur deNoël et à donner à chaque famillechrétienne la chance de célébrer lanaissance de Notre-Seigneur eninstallant devant leur demeure lareprésentation de sa naissance», deconclure Tom Kolenberg. n

Barb Ernster, un rédacteur et un conseiller édi-torial, réside à Fridley, au Minnesota.

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LES CRÈCHES DU PAPE JEAN-PAUL IIEn 1982, le pape Jean-Paul II a institué une tra-dition sur la Place Saint-Pierre en faisant érigerune immense crèche à chaque Noël.

Grâce à une entente spéciale avec le Vatican, lemusée des Chevaliers de Colomb présente uneexposition spéciale abritant plusieurs des mod-èles utilisés pour construire ces crèchesextérieures.

À titre d’hommage posthume au pape Jean-Paul II, des szopkas (crèches) polonaisesprovenant de son diocèse natal de Cracoviesont également en exposées, y compris laszopka d’argent que le pape conservait tou-jours près de lui, sur son bureau. L’exposition«Un Noël au Vatican : les crèches du pape Jean-Paul II» s’étendra du 2 décembre au 31 janvier2007. Pour plus d’information, allez sur le sitewww.kofc.org ou téléphonez au musée au(203) 865-0400 pour connaître les heures d’ou-verture. Le musée des Chevaliers de Colomboffre un accès gratuit et est ouvert au public.

Homo Viator — l’homme en route

Anno Domini — apres Jésus-Christ

Un szopkade saint Wenceslaus

UN NOËL COMME AU V

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Crèche des montagnes Tatra

L’adoration des trois mages

Gloria in Excelsis Deo

Une étable à Puglia

ATICANAU MUSÉE DES CHEVALIERS DE COLOMB

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Saint Fulton Sheen?Enseignant doué, prédicateur efficace et

CHEVALIER DE COLOMBPA R J A N E L R O D R I G U E Z

Fulton J. Sheen est né à ElPaso, dans l’Illinois, en 1895.Ordonné prêtre en 1919 pour lediocèse de Peoria, dans le même État,il est allé étudier en Europe avantd’être rappelé par son évêque. FultonSheen a ensuite été prêtre de paroissedurant un an avant de devenir pro-fesseur de philosophie à l’Universitécatholique des États-Unis de Wash-ington, D.C., où il a enseigné 25 ans.

L’archevêque Sheen était unevedette d’envergure mondiale dansles années 1950, grâce aux émissions

de radio et de télévi-sion qu’il concevaitet animait. Au som-met de sa popular-ité, il aurait rejointpar la radio près de 4millions de person-nes chaquesemaine, aux États-Unis seulement.Présent à la télé dès1951, il s’adressaitalors à chaquesemaine à 30 mil-

lions de personnes par sa série «Lavie vaut la peine d’être vécue».

En 1950, il fut nommé directeurdu bureau américain de la Sociétépour la propagation de la foi; il futfait évêque l’année suivante. Il a par-ticipé à toutes les séances de travaildu concile Vatican II, à Rome, de1960 à 1965. Il a été évêque deRochester, New York, de 1966 à1969. Paul VI le nomma archevêquecette même année 1969. Il est décédéà New York le 9 décembre 1979,quelques mois après avoir été honorépar le pape Jean-Paul II lors d’une vis-ite de ce dernier à la cathédrale St.Patrick’s.

L’archevêque Sheen, qui a

L’archevêque FultonJ. Sheen tel qu’on apu le voir dans lesannées 1950, alorsqu’il animait uneémission ledimanche soir axéesur la vie familiale etla religion.

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encouragé la pratique de la prièredevant le Saint Sacrement, disaitavoir été incité à observer une heurede prière quotidienne tandis qu’ilétudiait au séminaire St. Paul, en1918. Tout au long de sa vie, il auraobservé cette heure sainte dédiée à laprière.

En 1970 puis à nouveau en 1975,l’archevêque Sheen a prononcé le dis-cours principal lors du congrèsannuel des Chevaliers de Colomb.

En 2002, le diocèse de Peoria aofficiellement ouvert sa cause en vuede la canonisation.

Une nouvelle biographie intitulée«Meet Fulton Sheen: BelovedPreacher and Teacher of the World»(Faites connaissance avec FultonSheen: Predicateur et professeurd’une renommé mondiale) (ServantBooks, www.American Catholic.org)raconte l’histoire et les hauts faits dela première et possiblement de laplus grande voix qu’aient diffusée lesmédias catholiques, durant le 20esiècle. Nous reproduisons ci-après unextrait de ce livre important, avec lapermission de l’éditeur.

«À mes yeux, le pape Jean-Paul IIsera retenu par l’histoire comme l’undes plus grands souverains pontifesde tous les temps», a écritl’archevêque Fulton Sheen dans sonautobiographie, «Treasure in Clay»(Trésor d’argile), parue chez IgnatiusPress en 1992. Il s’agissait là d’uneimpressionnante prophétie, étantdonné que Jean-Paul II n’était papeque depuis à peine un an lorsqueFulton Sheen est décédé. Jean-Paul IIdevint le pape au troisième plus longrègne de l’histoire de l’Églisecatholique et il s’avéra, tel quel’archevêque Sheen l’avait pressenti,un homme exceptionnel doté deplusieurs dons. Il a d’ailleurs quitté

cette terre sous les vivats, plusieursle proclamant «grand» et «saint».

L’archevêque Sheen a su recon-naître le poète et le philosophepolonais dans le mystique qu’il était,par ailleurs. En décrivant le Saint-Père, l’archevêque Sheen a purésumer succinctement comment,selon lui, Jean-Paul II allait vivre sonpontificat. Dans son autobiographie,il écrit :

«Il prêche [...] la liberté de faire ce

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que l’on doit faire, et ce devoirimplique un but ainsi qu’un objectifet un sens à donner à sa vie. Sonmysticisme affirme le caractèresacré de la vie, le droit d’adorer Dieuà la lueur de sa conscience et unnécessaire engagement à l’égard desdroits de la personne, ce qui fait échoà ce qui est écrit dans notre propreDéclaration de l’Indépendance: àsavoir que tous nos droits et libertésnous ont été conférés par notreCréateur.»

Alors qu’il célébrait le 60eanniversaire de son sacerdoce,Fulton Sheen reçut une lettre defélicitations du pape Jean-Paul II. SaSainteté faisait référence àl’archevêque en tant que son «bien-aimé frère dans le Christ», pourlequel il ressentait une «affectionfraternelle». Le Saint-Père louait lezèle avec lequel l’archevêque Sheenservait l’Église et le recommanda «àl’intercession de la Sainte ViergeMarie, Mère de Dieu et Mère de tousles prêtres.»

L’intéressé répondit au pape endisant qu’il allait prier pour lui, afinqu’il devienne «un autre Grégoire leGrand». Il a senti que la prédictiondu poète Slowacki concernait Jean-Paul II dans cette phrase: «Un papeslave va donner un grand coup debalai dans les églises et les nettoyerde l’intérieur.» L’arche-vêque Sheense désolait d’être lui-même tropvieux, hélas, pour voir le type delumière que Dieu allait apporter aumonde à travers ce nouveau vicairedu Christ.

L’une des raisons expliquantcette admiration pour le jeune papedoit certainement être liée au faitque le souverain pontife venait defaire une visite de neuf jours, en juin1979, dans sa Pologne natale. Mis engarde par quasi tout le monde,puisque le pays était alors toujourssous emprise communiste, Jean-PaulII a quand même dit la messe enplein milieu de Varsovie, sur la placede la Victoire — un nom prédestiné àplus d’un égard.

On croyait que le peuple polonaiscraindrait de sortir et d’accueillirl’un des leurs, et encore plus de par-ticiper à une messe en sa présence.Or la vérité était tout autre. Troiscent mille personnes assistèrent àcette messe et au total, 3 millions dePolonais se seront déplacés pour voirle pape tandis qu’il visitait leur pays.

Alors que Jean-Paul prêchait labonne parole, la foule se mettaitspontanément à scander: «Nousvoulons Dieu! Nous voulons Dieu!»

Peu après, le communisme s’ef-fondrait en Europe de l’Est.Quelques années plus tard encore, etquand le pape Jean-Paul II a tenucompte de l’appel de Notre-Dame deFatima et consacré le monde — etparticulièrementla Russie — auCœur immaculéde Marie, l’Unionsoviétique s’effon-dra à son tour. Enune nuit, c’est dumoins l’impres-sion que cela fai-sait, la menacecommuniste étaitdisparue et laSainte MèreRussie renaissait.

UN «OUI» DÉFINITIF À DIEULe 9 décembre 1979, Fulton Sheen setenait derrière l’impressionnantpodium de la cathédrale St. Patrick’safin de répéter le texte de l’homéliequ’il devait prononcer lors de lamesse de minuit, la veille de Noël. Ilmourut ce soir-là dans son apparte-ment. Des versions contradictoirescirculent quant à l’endroit où soncorps a été découvert. Certains dis-ent qu’il se trouvait dans sa chapelle;le père Andrew Apostoli, vice-postu-lateur de la cause pour la canonisa-tion de l’archevêque Sheen et mem-bre des Frères franciscains duRenouveau, croit pour sa part qu’ilest décédé alors qu’il se dirigeait versla chapelle. Quoi qu’il en soit, unechose est sûre : l’archevêque Sheenrespectait et observait de l’heuresainte de prière, et ce jusqu’à samort. Il avait alors 84 ans.

Dans «Peace of Soul» (Liguori,1996), Fulton Sheen a écrit ceci: «Lamort est en fait notre vraie nais-sance, notre commencement. Lechristianisme, au contraire dupaganisme, bénit toujours la nais-sance spirituelle de ses enfants pourl’éternité. Dans la liturgie, le jour oùun saint meurt est appelé sa «natili-ta», c’est-à-dire sa naissance. Lemonde célèbre une naissance le jouroù une personne naît à la vie ter-restre; l’Église, elle, la célèbrelorsqu’une personne naît à la vieéternelle.»

La mort de Fulton Sheen est sur-venue le lendemain d’un jour de fêtemariale, soit l’Immaculée-Concep-tion. Même si l’évêque aurait sûre-ment lui-même souhaité autrement,il est intéressant de noter que le 9décembre est la fête de saint JuanDiego, le paysan qui a vu la ViergeMarie sous les traits de Notre-Damede Guadalupe. Le père Apostoli a

émis l’hypothèseque si jamaisFulton Sheen étaitcanonisé, on pour-rait le fêter le 10décembre.

Des hommagesparvenant d’un peupartout dans lemonde furent dif-fusés à la radio etpubliés dans lesjournaux. Durant

deux jours, sa dépouille a été exposéeen la cathédrale St. Patrick’s où desmilliers de personnes ont défilé —plusieurs lui touchant même lesmains. Ses funérailles ont eu lieu le13 décembre; l’archevêque EdwardO’Meara, ami et successeur deFulton Sheen à titre de directeurnational de la Société pour la propa-gation de la foi, a officié.

«La vocation de Fulton Sheen aété consommée», de dire l’arche-vêque O’Meara dans son élogefunèbre. «Il a répondu avec un ‘oui’définitif à l’appel de Dieu.»

Bien que Fulton Sheen aitdemandé dans son testament à êtreinhumé au cimetière Calvary, le car-dinal Cooke décida plutôt d’inhumersa dépouille dans une crypte sousl’autel de la cathédrale St. Patrick’s,un honneur habituellement réservéaux arche-vêques de New York etaux recteurs de la cathédrale. Maisdurant 50 ans, Fulton Sheen a prêchédepuis cet autel et certains de sessermons figurent parmi lesmeilleurs jamais prononcés en celieu: il convenait donc qu’il y soitenterré.

En 2002, lorsque la cause pour sacanonisation fut ouverte, un nou-veau titre s’ajouta à sa liste:Serviteur de Dieu. Fulton Sheen est-il donc vraiment un saint endevenir?

Rappelons ici ses principauxtraits et dons: prêtre accompli;amoureux du Christ — particulière-ment dans l’Eucharistie; prédicateur

«S’il est fait saint,il sera le seul àavoir jamaisgagné un

trophée Emmy.»

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de talent; passionné de Marie; socia-ble; défenseur des pauvres; con-fesseur compatissant; enseignantdoué; auteur de maintes conver-sions; missionnaire dévoué; infatiga-ble collecteur de fonds; vedettemédiatique. «S’il est fait saint, dedire le père Apostoli, il sera le seul sevoir attribuer un prix Emmy.»

Cela dit, nous ne devons pasoublier que Fulton Sheen était unhomme débordant de vitalité, d’hu-mour et d’humanité. Des annéesavant que la téléréalité ne fasse lesravages que l’on sait, il s’employait àinsuffler la réalité de Dieu dans lesfoyers et les cœurs partout à traversle monde. Il y est arrivé grâce à sonfranc-parler et à sa spiritualité acces-sible, sans juger ni faire preuve decondescendance, le tout agrémentéde la juste dose d’esprit.

«J’AI ENTENDU MA MÈREPARLER DE VOUS»Dans son autobiographie «Treasurein Clay», Fulton Sheen a écrit :«Comment Dieu me jugera, je ne lesais pas. Mais j’ai confiance qu’il metraitera avec miséricorde et compas-sion. Quoi qu’il en soit je suis cer-tain que le Ciel sera plein de surpris-es. Premièrement, j’y verrai des per-sonnes que je n’aurais pas pensé yvoir. Deuxièmement, il y en auracertaines que j’aurais cru y rencontr-er et qui n’y seront pas. Puis, tou-jours confiant dans Sa miséricorde,la plus grosse surprise sera peut-êtrede me retrouver là-bas moi-même.»

menant au sanctuaire. Une foisrendu, il s’est mis à regarder autourde lui, à la recherche d’un visage enparticulier. Au bout d’un moment, ildemanda : «Où est doncl’archevêque Sheen?»

Le Saint-Père, à l’évidence, s’at-tendait à voir l’archevêque installé àl’avant-plan. Il déclara par la suiteavoir vu dans sa jeunesse desépisodes de l’émission de télé del’archevêque Sheen et d’y avoirmême appris à mieux maîtriserl’anglais. Comme de ce dernier, lepape avait pris l’habitude d’écrire lesinitiales «J.M.J.» dans le haut de sesécrits et de ses lettres.

Le cardinal Cooke envoya alorsson secrétaire à la recherche du frag-ile archevêque. On le trouva à l’ar-rière de l’église, derrière l’autel, dansla petite mais magnifique chapellede la Dame, où était également leSaint Sacrement.

Lorsque Fulton Sheen vouluts’agenouiller devant le pape et baiserson anneau, Jean-Paul II le maintintdebout et lui fit l’accolade. La cathé-drale entière vibra alors au son desapplaudissements, qui se transformaen une ovation debout de sept min-utes. Tandis que le pape tenait lefrêle évêque dans ses bras, il dit à cedernier : «Vous avez écrit sur leSeigneur Jésus et parlé de lui commenul autre. Vous êtes un loyal fils del’Église.» n

Janel Rodriguez est une pigiste de New York.Comme Fulton Sheen, elle fait partie du Tiers-Ordre du Carmel.

L’archevêque O’Meara, ami delongue date de Fulton Sheen, disaitne pas se surprendre que ce dernierarrive au paradis. L’archevêque a euces mots au départ de l’âme deFulton Sheen: «Nous te confions auxsoins de ta ‘Belle Dame vêtue debleu’. Nous prions pour que Jésus aitdéjà dit: ‘J’ai entendu ma Mère meparler de vous.’»

Il est à souhaiter que cet accueilau paradis fut le reflet de l’honneurque lui fit le pape Jean-Paul II, deuxmois avant sa mort. C’était le 2 octo-bre 1979. Le jeune pape polonais, quiallait devenir célèbre pour ses nom-breux voyages à travers le globe, enétait à son premier voyage aux États-Unis. L’un des premiers arrêts de sonitinéraire l’amena dans la ville deNew York et à la cathédrale St.Patrick’s.

Une imposante foule s’était for-mée tant à l’intérieur qu’à l’extérieurde la cathédrale. Le pape entra danscelle-ci sous les acclamations. Lecardinal Terrence Cooke à son côté,Jean-Paul II s’est avancé dans l’allée

«DÉCOUVREZ LE MONDE»

Parmi les signes des tempsque nous pouvons observ-

er, il y a celui qui nous invite àréexaminer nos objectifs. Nousdevons prévoir l’avènementd’un monde nouveau. Notremission doit être remise encause. Nous vivons dans unmonde nouveau. Or le plus tôtnous nous mettrons à l’oeu-vre, le plus tôt nous retrou-verons cette force qui est lanôtre. Le premier signe destemps nouveaux : seréadapter. Ce que le concileVatican II a fait, les Chevaliersdoivent le faire : s’adapter autemps présent.

Votre théologie est axée surl’action. Elle est reliée au

monde, aux problèmes soci-aux, aux difficultéséconomiques, aux 250 000personnes qui dorment dansles rues de Calcutta, à la pau-vreté galopante en Amériquelatine, à nos propres quartierspauvres.

Votre théologie doit égale-ment se baser sur la char-

ité, mais pas une charité quiest privée, ou personnelle, ouconfinée à son quartier [...] Lathéologie laïque de la charitéest reliée au monde — et passeulement qu’à nos propreseffectifs — et elle doit s’atta-quer aux mêmes problèmesqui préoccupent nos politi-ciens et nos économistes. La

différence, c’est que vous allezla mettre en œuvre à l’aided’une motivation différente.Parce que vous avez la foi,votre inspiration témoigneradu fait que le Christ est à l’ag-

onie dans l’humanité jusqu’àla fin du monde. Le Christ estsur la croix non pas dans lanature qu’il a reçue de Marie,mais dans son corps mystiqueet dans l’humanité. Quand onvoit des gens affamés dans lesrues de l’Inde, des mèresaffamées avec des enfantsfaméliques attachés à leurdos, c’est le Christ qu’on voit,celui qui a dit : « J’ai eu faim,j’ai eu soif, j’ai été nu.

Mes chers Chevaliers deColomb, les ténèbres ont

disparu. Marchez dans lalumière. Colomb a découvertl’Amérique; à vous maintenantde découvrir le monde.

Des années avant que

la téléréalité ne fasse

les ravages que l’on

sait, il s’employait à

insuffler la réalité de

Dieu dans les foyers

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EXTRAITS DE LA DISCOURS PRONONCÉE PAR L’ARCHEVÊQUE SHEENAU CONGRÈS SUPRÊME DE 1970

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La date et le lieu: le 22 décem-bre 1877, en la basilique del’Assomption, à Baltimore, auMaryland. L’événement:uneordination à la prêtrise. De

l’archevêque offi-ciant, Mgr JamesGibbons, ou du nouv-el ordonné, l’abbéMichael J. McGivney,aucun ne sait ce queréserve l’avenir. MgrGibbons sera nommécardinal et deviendral’une des figures les

plus marquantes de l’Église états-unienne du début du 20e siècle.Quant à l’abbé McGivney, il enarrivera à fonder les Chevaliers deColomb, ordre dont le cardinalGibbons deviendra, au sein de lahiérarchie, l’un des plus importantssoutiens.

Nous rappelons ces personnageset ces lieux, parce que, aujourd’huiils façonnent nos vies et nous pré-parent pour demain. Alors que nous,Chevaliers, marchent dans les tracesde grands spirituels de l’envergurede l’abbé McGivney, nous faisonsface aux vérités profondes de la vie.Personne, même pas l’abbéMcGivney, n’aurait pu imaginer queson ordination mettrait en branledes événements qui influenceraientautant de vies, autant de famillesjusque dans un avenir si lointain.Personne d’entre nous ne peutprédire à quel point notre vie influ-encera d’autres vies. Le Seigneur arecours aux réalités les plus cachéescomme instruments de sa grâce etde sa volonté.

La vie de l’abbé McGivneytémoigne de la signification pro-fonde de chaque vie. Dans son cas àlui, cette signification s’est mani-festée grâce à la fondation desChevaliers de Colomb et à sa causede canonisation. La plupart d’entrenous ne deviendront pas très bien

authentique exige qu’on soit radi-calement honnête devant les choixquotidiens. Notre prétention à êtrede bons catholiques et de fidèlesChevaliers de Colomb tourne à videsi nous n’examinons pas la qualitéde nos vies quotidiennes par rapportau Christ. Notre fondateur avaitcomme but de former un Ordre dontle programme permettrait à deshommes de progresser dans la foi eten sainteté. De cette vie découleraitun engagement renouvelé enversnos familles et des gens qui ontbesoin de notre secours.

L’examen de conscience quotidi-en doit être intégré dans la vie detout Chevalier de Colomb. Si nousregardons en face les mauvaisesdécisions et les mauvais choix prisaujourd’hui, alors, par la grâce deDieu, il est possible de nous orienterautrement demain. La grâce méritée

pour nous par leSeigneur dans sapassion, sa mortet sa résurrec-tion nous, estcelle de la con-version. En lui,nous obtenons

la force et le courage de nousdétourner du mal de notre amour-propre et de nous tourner vers luidans le bien et la vérité. Le Seigneurnous fournit le sacrement du pardoncomme moyen primordial d’affron-ter notre condition spirituelle et,renouvelés, de nous engager dans unvécu authentique de l’Évangile.

Abbé McGivney, modèle devirilité chrétienne, priez pournous. n

Le père Gabriel B. O’Donnell, dominicain, estpostulateur de la cause de béatification del’abbé McGivney

Une vie de foi et saintetéL’examen de conscience quotidien fait partie de la vie du Chevalier

REV. GABRIEL B.O’DONNELL, OP

connus ou vénérés pour notrehéroïque sainteté. Pourtant, nos viesne sont pas moins importantes pourtout cela; et nos gestes non moinsles instruments de l’œuvre de Dieu.

Tous, nous sommes d’uneimportance éternelle aux yeux duSeigneur. C’est pourquoi, chacun denos choix, qu’il soit visible oucaché, est d’une importance éter-nelle. Il est essentiel que nous dis-cernions la signification de nos pro-pres vies, si nous devons arriver àatteindre la dignité de virilité chréti-enne. La reconnaissance de cettedignité était l’une des pierres debase retenues par l’abbé McGivneydans la vision qu’il contemplaitpour les hommes qu’il avait rassem-blés. Est-ce que je raconterai une«p’tite menterie» pour éviter d’êtremal à l’aise ou me tirer d’embarras?Est-ce que je peux m’emparer desfournitures de monlieu de travail? Est-ce que je peuxmarcher sur monorgueil et deman-der pardon quandj’ai eu tort? Est-ceque je prie, matinet soir, même quand cela ne tentepas ou qu’il me semble n’en rienretirer? Ce sont de choix anodins etcachés qui façonnent qui noussommes et qui nous sommes entrain de devenir.

Il y a également des questionsplus importantes se rapportant à lamorale chrétienne, comme com-mettre l’adultère, manquel’Eucharistie du dimanche ou desjours d’obligation, avoir recours à lacontraception et divorcer. Il estprobable que nos décisions portantsur les matières importantes serontguidées par nos choix moins impor-tants que nous faisons dans le secretde nos cœurs.

L’abbé McGivney avait comprisque le sentier menant à la virilité

NOTRE FONDATEUR

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Tous, nous sommes d’uneimportance éternelle aux

yeux du Seigneur.

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S E L O N L E U R S ΠU V R E S

LES CHEVALIERSDEVANT KATRINAEn se portent bénévoles dans la région du golfedu Mexique, les Chevaliers de l’université deGeorgetown on puisé des leçons qui dureronttoute la vie

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B Y B R I A N C A U L F I E L D

N.D.L.R.: Le volume By Their Works (Selonleurs œuvres) donne une esquisse de plus de60 hommes, vivants ou décédés, qui ontadopté des les principe de l’Ordre et, grâce àleurs services rendus tant à l’Église que dansleur milieu, servent d’exemples concrets àl’idéal du Chevalier de Colomb. Cet article,sur des Chevaliers universitaires del’Université de Georgetown qui ont voyagédans la région du golfe du Mexique au print-emps et en été 2006 pour aider à vider lesmaisons, débarrasser les débris et à constru-ire de nouvelles maisons, fait partie d’unesérie occasionnelles d’articles sur desChevaliers qui méritent d’être connus«selon leurs œuvres». Pour obtenir davan-tage de renseignements concernant desremises sur l’achat de By Their Works:Profiles of Men of Faith Who Made aDifference (Selon leurs œuvres: portraitsd’hommes de foi qui ont fait leurs marques),HarperCollins, 39,95 $ — en anglais unique-ment— visiter le site www.kofc.org.

Quand les Chevaliers del’université deGeorgetown ont prévuun voyage à la Nouvelle-Orléans, en mars dernier,leur but n’était pas de se

joindre aux autres du congé de print-emps dans le Quartier Latin. Ils sesont concentrés plutôt sur l’aide àapporter aux autres. Ils ne s’at-tendaient pas à ce que l’expériencechange leur vie ni non plus leur per-spective sur le monde. Pourtant,autant la vue des dévastations del’ouragan Katrina que l’esprit, à lafois solide et chaleureux des gensrencontrés, ont touché profondé-ment les jeunes Chevaliers et lesont amenés à réfléchir sur leursvaleurs et leur foi.

Si émus étaient-ils de leur voy-age initial, certains Chevaliers deGeorgetown sont retournés dans legolfe en août pour vider les maisonset débarrasser les débris.

«Ce fut une expérience extraor-dinaire qui changea ma vie. Les gensdu golfe furent pour nous une occa-sion de grandes grâces, avoueDarwin Young, grand Chevalier duconseil Georgetown University6375, de Washington, qui était desdeux voyages. Sans aucun doute,c’est un des meilleurs gestes quej’aie posés durant mes études.»

Son frère Chevaliers, RamsesEscobedo, rappelle que, en regardantpar une fenêtre de l’étage à laNouvelle-Orléans, il n’aperçut quedévastations à perte de vue. «C’étaitune vue à vous crever le cœur, maisqui nous réjouissait de pouvoir aumoins aider une famille, mais quinous attristait de voir que tantd’autres avaient besoin d’être secou-rues, remarque-t-il. La famille oùnous étions nous informa que peude bénévoles s’étaient avancés dansle Neuvième Arrondissement par

crainte de contagion ou d’insécu-rité.»

Les maisons avaient été sansoccupants depuis des mois et lesparquets étaient recouverts d’or-dures et de boue. Et le jeune Younga ajouté ceci: «C’était une desmatières le plus épaisses que j’avaisjamais vues et la puanteur finissaitpar nous accabler, rappelle-t-il. Nousétions à vider la maison par pleinesbrouettes, pelletant la boue et ce quinous semblait être des déchets,quand M. Carlisle [le propriétaire] semit à pleurer. Pour lui, c’étaitcomme pelleter des souvenirs, desbiens accumulés au fil de tant d’an-nées, tant d’objets qui lui tenaienttant à cœur. J’étais vraiment enadmiration devant la force de carac-tère de mes frères Chevaliers. Ils sesont assis à ses côtés et se sont misà le réconforter.»

Dans une lettre adressée auxparents des Chevaliers deGeorgetown, la famille Carlisleécrivait: «Nous étions très démoral-isés et notre foi n’en menait paslarge quand j’ai reçu un courriel desChevaliers de Colomb du conseilRummell [5747, de la Nouvelle-Orléans], dont notre famille estmembre depuis plusieurs années. Lemessage nous informait que le con-seil de Georgetown arrivait en villeet qu’il pourrait nous aider à viderdes maisons… Ce courriel a été unpoint décisif dans notre vie, car àpartir de ce jour-là, j’ai senti hon-nêtement que les choses allaients’améliorer.»

La lettre aux parents continuait:«Ils nous ont traités comme si nousétions de leurs familles, et noseffets, comme s’ils étaient à eux. Etnous les avons traités comme nospropres enfants.»

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Un autre habitant de laNouvelle-Orléans, Alan Thriffiley,écrivait: «On pourrait dire que leschoses avaient l’air plutôt moroses,jusqu’au jour où les Chevaliers deGeorgetown m’ont contacté. Je nepouvais pas croire que de jeunes uni-versitaires allaient passer leur congéde printemps à m’aider à vider mamaison. Mon attitude devant ledésastre s’est mise à changer. Il y ades gens qui se soucient de nous…Maintenant, j’aperçois la lumière aubout du tunnel. Mon cœur étaitrempli de joie.»

Selon le père Eric Zimmer,jésuite, aumônier du conseil etaumônier de l’état de Washington, letravail des jeunes dans la région dugolfe «manifeste un engagementprofond à vivre leur foi et à vivre encitoyens consciencieux. Leur com-portement exemplaire me réchauffele cœur à moi et à tous ceux etcelles qui les côtoient. C’est ungroupe de jeunes gens très impres-sionnants.»

CONSEIL UNIVERSITAIRE PAR EXCELLENCEPour leurs efforts sur la côte du golfeet pour d’autres réalisations impres-sionnantes, les Chevalier deGeorgetown ont mérité le prix deconseil universitaire par excellence,lors de la conférence annuelle desconseils universitaires 2006, tenueen septembre dernier à New Haven.Au cours de l’année, le conseilorganisait plusieurs activités, entreautres, une «Fête luau pour la vie»afin de recueillir de fonds pour uncentre de grossesse pour le respectde la vie et qui rapportait 16 000couches de bébé offertes par de com-merçants locaux, une conférencepour le respect de la vie tenue sur lecampus, où des conférenciers deréputation nationale adressaient laparole, et des visites un foyer de larégion pour personnes atteintes dedéficiences intellectuelles.

Onze Chevaliers de Georgetownont fait le voyage du congé de print-emps en mars, s’envolant sur laNouvelle-Orléans, grâce à une aidefournie par le Conseil suprême. DesChevaliers d’autres conseils univer-sitaires du Texas, de l’État de NewYork, du Massachusetts et d’ailleursont également participé au grandnettoyage du congé de printemps.

«Nous sommes grandementreconnaissants pour l’intérêt et lesouci que le Conseil suprême mani-

de voir à l’œuvre des types brillants,jeunes et incroyablement astucieux,dédiés à leur foi et à tout ce quereprésentent les Chevaliers deColomb. Ils sont désintéressés,matures et d’excellents travailleurs.Ils ont fait de nous un meilleur con-seil.»

SOUVENIRS POUR LA VIERobert Lee, ancien de l’universitéGeorgetown et secrétaire financierdu conseil 6575, avouait quelorsqu’il a entendu parler du voyageà la Nouvelle-Orléans de Chevaliersuniversitaires, il a décidé d’être dudeuxième voyage.

«J’avais espéré collaborercomme bénévole aux efforts de sec-ours à la suite de Katrina, parce queje ressentais que secourir des conci-toyens dans le besoin faisait partiede ma responsabilité civique, expli-quait-il. Cependant, je n’avais dis-cerné aucune occasion d’aider, avantd’apprendre les démarches desChevaliers. Autrement, je ne m’ysuis probablement jamais rendu.»

Brian Nafarrete a participé auxdeux voyages, même s’il a dû subirune blessure à la tête suscitant despoints de suture la première fois.

«Ce qui m’a étonné c’estl’amour extraordinaire qu’il y avaitentre nous les gens que nous avonsrencontrés à la Nouvelle-Orléans,les Chevaliers de la Nouvelle-Orléans. L’unité ressentie, la frater-nité ressentie, c’était comme si nousétions tous de la même famille.»

Résumant le temps passé dansle golfe, M. Nafarrete ajoutait: «J’aieu beaucoup de chagrin à quitter larégion, et lorsque je suis rentré àGeorgetown, c’était comme si j’étaisdevenu quelqu’un d’autre. Ou dumoins, je ne pouvais plus contem-pler le monde comme avant. Jesavais que, à 2400 km, les gensavaient besoin d’aide, et qu’il yrestait beaucoup à faire. Devant moibrillaient les lumières deGeorgetown — et hier seulementencore, j’étais dans la «ville sanslumières». En rentrant àGeorgetown, tout me semblait siinsignifiant à comparer avec ce quej’avais vu, ressenti et laissé derrièremoi. L’expérience qu’a été laNouvelle-Orléans fera toujourspartie de ma vie.» n

Brian Caulfield est directeur de la rédaction dela revue Columbia.

feste pour le programme des conseilsuniversitaires, a noté le grandChevalier Young. Il est toujours là,nous accordant son soutien et sesconseils.»

Le voyage au Mississippi, enaoût a été organisé par les membresdu conseil Holy Spirit 11922,d’Annandale, en Virginie, qui sesont engagés pour cinq ans à rebâtirla paroisse Holy Family, de PassChristian. Jusqu’ici, le conseild’Annandale a expédié troisremorques de marchandises et50 000 $ à la paroisse. SixChevaliers de Georgetown, troisd’entre eux des habitués déjà, sesont rendus en voiture à PassChristian, où ils ont travaillé unesemaine, vidant une résidence etnettoyant neuf terrains et un champpour y aménager une colonie devacances.

«Peu de Chevaliers du conseild’Annandale ont pu faire le voyage,vu leur âge, ou du fait qu’ils étaientretenus par des engagements defamille ou d’emploi, poursuivait M.Young. Alors, ils ont contribuéfinancièrement à notre voyage etnous avons pu faire le travail surplace.»

«Ce fut un parfait exemple defraternité et d’unité à l’œuvre, lesChevaliers plus âgés venant en aideaux plus jeunes, et vice-versa»,notait le père Zimmer qui a con-tribué à organiser la collaborationentre les deux conseils.

Denny d’Alelio, chancelier duconseil 11992, remarquait que lesChevaliers plus âgés n’agissent pascomme guides des universitaires.«Nous travaillons en collaboration,ce qui aident les deux groupes. Nousavons des choses à leur apprendre eteux en ont à nous apprendre,ajoutait-il. Nous avons le privilège

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La vocation de l’abbé Ross Tozzi a un certain rap-port avec la choucroute. D’abord laïc associé auJesuit Volunteer Corps (JVC) [Corps bénévole desJésuites], il passe plus de trois ans en Alaska, dansle diocèse de Fairbanks, comme aide à la station

de radio KNOM, un outil d’évangélisation majeur dansce diocèse du bout de monde. Après avoir bossé avecJVC, il se déplace vers un climat plus chaud pour œuvr-er dans la réserve Zuni, au Noveau-Mexique. Toutefois,lorsque le directeur commercial de KNOM lui demandede revenir collaborer à la programma-tion de Noël, l’abbé Tozzi se dit qu’il y apeut-être là un appel du Seigneur. C’estalors, qu’il se souvient de la choucroute.

Il se demande bien comment il pour-rait retourner en Alaska, mais «un cer-tain dimanche, j’étais dans l’église St.Anthony, sur la réserve Zuni… et j’aiété inspiré par une idée: la choucroute.Et c’est alors que tout est devenu clair.»

Chez KNOM, il y restait une grandequantité de denrées — y compris de lachoucroute — du temps où on com-mandait de la nourriture en quantitéindustrielle. Et le personnel et lesbénévoles arrivaient difficilement àutiliser les produits en boîtes, notam-ment la choucroute, mais l’abbé Tozzis’était inventé une recette.

«L’idée m’est venue, se rappelle-t-il,que je pourrais retourner à Nome [enAlaska], donner un coup de main à lastation durant le temps de Noël, rencontrer le respons-able des vocations, préparer le repas de Noël pour lesgens et avoir recours à ma recette de choucroute

Le voyage à Nome est réussi. Il utilise la choucrouteet se rend compte que le Seigneur l’appelle à servir lepeuple de l’Alaska comme prêtre. Il est ordonné en2001. Il est maintenant curé de la paroisse St. Nicholasà North Pole, en Alaska, aumônier du conseil NorthPole 8308, aumônier du service bénévole de sapeurs-pompiers de North Star, et directeur des vocations dudiocèse de Fairbanks.

«La semence de ma vocation a été plantée enplusieurs endroits, explique-t-il, mais une partie decette semence vient d’une perte intérieure ressentie enconstatant qu’une communauté devait célébrer en l’ab-sence d’un prêtre.»

Il prend d’abord conscience du besoin de prêtres enAlaska, après son arrivée à Nome en août 1989, commebénévole des Jésuites. Une fois et demie la surface duTexas, le diocèse de Fairbanks, fait 1 061 808 km carréset compte 41 paroisses, 7 missions et seulement 24prêtres. Plusieurs paroisses célèbrent la liturgie dudimanche en l’absence d’un prêtre.

Il met un certain temps à se rendre compte qu’il nepeut faire une remise complète de lui-même qu’enacceptant l’appel à la prêtrise — et ce, en Alaska. «Je

pense que je savais, au fond de mon cœur, que je voulaisdevenir prêtre dans le diocèse de Fairbanks, mais j’e-spérais recevoir un message quelconque du Seigneurqui m’éviterait d’avoir à décider.»

«J’étais attiré par la simplicité de la vie en Alaska. Ily a des gens qui n’ont pas encore d’eau courante, desgens très simples et très authentiques, des régions degrande pauvreté et de grandes richesses,»

Ayant grandi dans une «famille militaire» et servilui-même dans l’armée, l’abbé Tozzi avoue que son «lieu

d’origine c’est l’endroit où il se trouve aumoment présent».

Sa première nomination le mènecomme assistant curé à la paroisse St.Raphael, à Fairbanks, et «prêtre visiteur»à St. Patrick, à Barrow. Les quelque 643km qui séparent les deux paroisses exi-gent qu’il prenne un vol d’Alaska Airlinespour se déplacer de l’une à l’autre — l’unedes nombreuses nominations «uniques»du diocèse.

Malgré son passé d’itinérant, il abeaucoup de peine à s’habituer auxdéplacements constants. Et l’abbé Tozzi aajouté ceci: «Et c’est un plus grand défiencore pour les prêtres qui doivent seprésenter dans trois, quatre ou cinqendroits, et apprendre à trouver le justeéquilibre et donner de vous donner toutentier à la communauté dans laquellevous vous trouvez.»

À l’heure actuelle, il est toujoursoccupé, bien qu’il soit dans une seule paroisse.Occasionnellement, l’abbé Tozzi préside l’Eucharistie àl’église St. Nicholas, à 9 heures, se rend en voiture à labase militaire pour l’Eucharistie de 10 h 30 et s’enretourne à la paroisse pour présider l’Eucharistie demidi. Il réussit à suivre un tel horaire en plus de la bat-terie de tâches pastorales: préparations aux sacrements,counselling individuel, participation aux Week-endscatholiques pour fiancés, collaboration avec le conseildes Chevaliers de Colomb, et appui à la table ronde dela base militaire.

«C’est un gars dynamique, selon le député de dis-trict, Ron Jones, paroissien de St. Nicholas. Il nous sertd’yeux et d’oreille, nous prévenant de ce qu’il y a à fairetant pour la collectivité que pour la paroisse. C’est unindividu unique.»

Comme on lui ajoute de nouvelles responsabilitéscomme directeur des vocations, l’emploi du temps del’abbé Tozzi est encore plus chargé, pourtant il accueillebien ce nouveau défi.

«La chaleur des gens et l’esprit de communauté quej’ai ressentis en Alaska, voilà ce qui m’a ramené ici,année après année», conclut-il.n

Elisabeth Deffner écrit depuis la Californie pour diverses publicationsdont le Los Angeles Times, le National Catholic Register et le CatholicDigest.

Un bon prêtre peut faire une différenceL’abbé Ross Tozzi: suivre le Seigneur jusqu’au Pôle Nord

par elisabeth deffner

L’abbé Ross Tozzi, l’aumônier duconseil North Pole 8308, en Alaska

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Des bancs d’égliseLe conseil Father EmilPlatte 5052, de Dallas, afait un don pour l’achat debancs pour la nouvelleéglise Immaculée Concep-tion de Farmer’s Branch.

Remplacement d’une fournaiseAu cours d’un an, le con-seil Révérend F.M.Lanteigne 7089, d’Athol-ville au Nouveau-Bruns-wick, a réuni 48 000$ pourpayer le remplacement dela chaudière de l’égliseparoissiale. De plus, quatremembres du conseil ontcontribué plus de 106heures de travail bénévoleà l’installation de lachaudière.

Don d’une tenteAprès le passage des oura-gans Katrina et Rita, leconseil Immaculate Con-ception 4888, de Mobile,Alabama, a acheté unegrande tente pour laparoisse St. Margaret, deBayou LaBatre. C’est dans

cette tente que lesparoissiens entendent lamesse après que leur églisea été sérieusement endom-magée. La tente sert ausside lieu pour la coordina-tion des programmes desecours de la commu-nauté.

Fonds d’éducationLe conseil St. MaximilianKolbe 10720, de Houston,a tenu son souper de pois-son annuel pour accu-muler des fonds pour leprogramme des boursesd’études des Chevaliers deColomb. Au cours des cinqdernières années, le con-seil a fait don de plus de8000 $ à des élèves.

Collecte de sangLe conseil Father Gabriel3746, de Melbourne enFloride, a organisé deuxcollectes de sang qui ontrapporté 30 demi-litres desang. Avant ce projet, ilexistait une sévère pénurieà la banque de sang com-munautaire.

Petit déjeuner decrêpesLe conseil John C. Webb12134, de Fincastle, Vir-ginie, a tenu un petit déje-

uner de crêpes à l’église dela Transfiguration. Lesrecettes ont été données àla banque d’alimentslocale.

Planning familialLe conseil Newburgh(Indiana) 8746 a comman-dité un panneau-réclamepour faire la promotion dela planification familialenaturelle.

Charité du temps des fêtesDurant la saison des fêtes,le conseil Dolores (Visay-as) 7466 a collecté et dis-tribué de la nourriture àdes familles dans le besoin.

Remplacement d’unechaudièreL’assemblée Reverend B. F.Kuhlman, de Dayton, dansl’Ohio, a donné 1000$ à laparoisse Holy Trinity pourappliquer à l’achat d’unenouvelle chaudière dechauffage.

Appui aux ancienscombattantsÀ tous les deux dimanchesdu mois, le cercle Rodrigo«Ed» Velez 546, de BayShore, New York, et le cer-cle St. Regis 2259, de

Le conseil Pigcawayan 6974, deNorth Cotabato, Mindanao, s’estengagé à donner 1000 pesospour le financement de la fêtepastorale annuelle de San Blas.En plus d’appuyer financièrement cette activité deneuf jours, les membres du conseil ont aussi mis des banderoles et des affiches danscertaines rues, ils ont dirigé undéfilé aux flambeaux desparoissiens, et ils ont commandité des activités toutau cours de la fête.

Le conseil Immaculate Heart ofMary 9968, de Lexington Park,a contribué la somme de5000$ à ARC du Maryland Sudet aux jeux Olympiques spécaus du Maryland. Depuis10 ans, le conseil donne desfonds pour venir en aide auxpersonnes intellectuellement handicapées.

Le conseil Gerhard Bentler 13702, de Weyauwega, Wisconsin, a faitmettre deux panneaux-réclame permanents proclamant «Choisissezla Vie » aux sorties de la ville sur la route 10. L’emblème desChevaliers de Colomb paraît sur chacun des panneaux-réclame.

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Ronkonkoma, aident lesclients du foyer StonyBrook pour anciens com-battants à assister à lamesse. Le conseil BishopJohn McGann 564 appuieles Écuyers pour la mise enœuvre de ce projet.

Dons pour ancienscombattantsLe conseil Nekoosa/PortEdwards (Wisconsin) 12662contribue régulièrementaux activités sociales etrécréatives du Centre del’administration médicalpour les anciens combat-tants de Tomah.

Propreté de la routeDeux fois l’an, les mem-bres du conseil FatherLucien Galtier 4148, de St.Paul, Minnesota, vont net-toyer une section de laroute 110 qui traverse laville.

Deux donsÀ l’occasion d’un souperbénéfice en hommage auxchefs religieux, le conseilMichael O’Connor 5026,de Beaufort en Caroline duSud, a donné des hono-raires de 1000$ à la cam-pagne de financement de«Building Upon ThisRock», de St. Peter, et 780$

CHEVALIERS À L’OEUVRE Çà et Là Dans L’Ordre

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Minnesota Citizens Con-cerned for Life. Plus de 30membres du conseil sesont portés volontairespour organiser cette activ-ité.

Médailles de maternitéDepuis trois ans, le conseilFather Engleberg M. Axer8102, de Redmond, Wash-ington, distribue desmédailles de Saint-Gérard-Magellan et des cartons deprières aux femmesenceintes de la paroisse.On a fait plus de 125 de cesdons.

Maison de la merci Le conseil George W.Hudson, de Woodside,New York, a donné 7000$à Mercy Home deBrooklyn, une agence

à «Thumbs Up», un organ-isme à but non lucratif quienrichit la vie des enfantsde parents avec un handi-cap intellectuel.

Cadeaux de NoëlLe conseil Good Shepherd7178, de Quezon City,Luzon, a organisé un pro-gramme pour donner descadeaux aux enfants néces-siteux à Noël.

Source de vieConjointement avec labanque de sang du NewJersey, le conseil MaryImmaculate 12769, deSecaucus, New Jersey, aparrainé une collecte desang.

Souper-partageLe conseil Amador Count-ry 1849, de Sutter Creek,Californie, a été l’hôted’un souper-partage qui arapporté 2326$ à ARCd’Amador, un organismequi offre des programmessociaux et d’apprentissageà des adultes ayant unhandicap intellectuel.Trente-cinq membres duconseil se sont portésvolontaires pour organiserce souper et quêter desdons auprès des paroi-ssiens.

Secours aux victimesLe conseil St. Peter 12906,de Covington, Louisiane, aoffert un souper à des per-sonnes et à des famillesdéplacées par l’ouraganKatrina. Les membres duconseil et des marchandslocaux ont contribué ali-ments, argent et fourni-tures à cette activité où ona servi plus de 800 repas.

Déjeuner Pro-vieLe conseil FatherFreisleben 5551, de NorthMankato, au Minnesota, atenu son petit déjeuner decrêpes pro-vie annuel etcela a rapporté 1240$ pourdonner à divers organismestels que Birthright, Pro-lifeAmerica, une maison d’ac-cueil pour femmes, et

sociale qui vient en aideaux personnes ayant unhandicap intellectuel. Leconseil appuie les pro-grammes de Mercy Homedepuis 50 ans.

Petit déjeuner bénéficeLe conseil Northfield(Minnesota) 1516 a organ-isé un petit déjeuner aubénéfice de Birthright etd’un fonds de constructiond’une maison pour unefamille catholique pauvreau Pérou. Plus de 400 per-sonnes ont assisté à cepetit déjeuner.

Pour aider une écoleLe conseil Chanute (Kan-sas) 1046 a organisé unsouper de saucisses et decrêpes qui a rapporté 750$pour l’école élémentaireSt. Patrick. Depuis dixans, le conseil a fait donprès de 8000$ à cette école.

À l’aide d’un hospice Le conseil Lidgerwood(Dakota du Nord) 4778 aorganisé un petit déjeunerbénéfice qui a rapportéplus de 900$ à St. FrancisRiveredge Hospice, deBreckenridge.

Soirée des personnesâgéesPlus de 260 personnes ontassisté au 19e souperannuel d’appréciation pourles personnes âgées, organ-isé par le conseil FatherEugene O’Reilly 4973, deBrampton, en Ontario.C’est le conseil qui a

En janvier dernier, le conseilWhittier (Californie) 1898 acommandité son 65e concoursd’orthographe annuel pour lesélèves de la 4e à la 8e année.Quatorze écoles catholiques ontpris part à ce concours. Legrand chevalier Phil Wilmotremet un prix aux vainqueursJason Nalupa, au centre, LouellaCalingo, à droite et MarcMendiela.

Les membres du conseil St. Michael the Archangel 10162, de Clarin,Visayas, en compagnie des enseignants et des dirigeants municipaux ont défilé en l’honneur du héros national desPhilippines, le Dr Jose Rizal.

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Le conseil Mgr RaymondWageman 8625, de Valparaiso,Nebraska, a remis deux exemplaires du livre «ParishPriest : Father Michael McGivneyand American Catholicism» aupère Thomas S. Brouillette, curéde la paroisse St. Vitus, deToughy et St. John Nepomucene,de Weston. Le conseil a aussidonné des exemplaires de celivre à l’aumônier du conseil, lepère Thomas Kuffel, et à deuxautres prêtres, et aux SœursCarmélites d’Agnew.

Le grand chevalier Mark Valerio,à droite, et Alex Nole du conseilAmor Dei 3961, deWolcott, auConnecticut, présentent deuxexemplaires du livre «ParishPriest» à Edward Stubbs,directeur de la bibliothèquemunicipale de Wolcott.

Le directeur suprême Robert J.Fallon, de Brooklyn, New York, etle député d’état de New York,Anthony Preziosi, remettent unexemplaire du livre «ParishPriest» à l’archevêque de laNouvelle Orléans, MonseigneurAlfred C. Hughes. Des représen-tants du conseil d’état de NewYork sont allés à la NouvelleOrléans pour remettre unchèque de près de 234 000$pour la reconstruction de l’écolesecondaire Archbishop Hannanqui a été endommagée parl’ouragan Katrina. La moitié decette somme provenait du fondsde contrepartie du conseilsuprême pour le Fonds de sec-ours pour le littoral du Golfe.

À L’ E X E M P L E D EL’A B B É

M C G I V N E Y

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York, aident les patients del’hôpital Montrose pouranciens combattants àassister à la messe domini-cale dans la chapelle del’hôpital. Les membresoffrent aussi de transporterdes personnes âgées à unerencontre sociale mensu-elle tenue à l’Hôtel deVille.

Petit déjeuner de « burritos »Pour financer des boursesd’études pour ceux qui par-ticipaient à la missionGuatemala du diocèse deHelena, à Townsend (Mon-tana), le conseil 2360 aorganisé un petit déjeunerde burritos à l’église Holy

Cross. Ce petit déjeuner arapporté 600$ que l’on adonnés à MonseigneurGeorge L. Thomas, l’évê-que de Helena.

Des sous pour les vocationsLe conseil Kenmare(Dakota du Nord) 13830, alancé sa campagne «Dessous pour les vocations».La classe d’éducationreligieuse qui rapporte leplus de sous a été invitée àune fête de pizza par lesChevaliers de Colomb.Cette campagne a rapportéplus de 900$.

Un coup de mainLe conseil St. AlphonsusRodriguez 13294, deWoodstock, Maryland, adonné 500$ à LazarusCaucus, un organismebénévole qui aide les sans-abri. Le conseil a aidé àréunir plus de 20 000$pour cet organisme.

Centre pour la VieLe conseil Our Lady of theRosary, de Deer Park, NewYork, a fait don de 1000$ àLife Center, de LongIsland, 300$ à CatholicYouth Organization, et200$ chacun au poste detélévision catholiqueTeleCare, et à la petiteligue de Deer Park.

Soirée de folkloreirlandaisPour marquer la fête de St.Patrick, les membres et lesépouses du conseil HolyFamily 4386, de SouthWindsor, Ontario, ontorganisé une soirée de folk-lore irlandais au Centre desoins de longue duréeMalden Park, de Windsor.Les patients ont écouté dela musique irlandaise, eton leur a servi du café etdes gâteaux.

Appui aux services des incendiesLe conseil Pierre Dazé7394, de Limoges, Ontario,a contribué 14 000$ àl’achat de plusieurs pièces

d’équipement neuf pour leservice local des incendies.Parmi ces pièces, il y avaitdes pinces de désincarcéra-tion.

Repas traditionnelLes membres du conseilMontfort 7190, d’Ottawa,Ontario, ont préparé etservi un repas canadientraditionnel à plus de 200personnes.

Programme pour les vocationsDans le cadre de son pro-gramme pour les voca-tions, le conseil Verdi2493, de Cottonwood,Arizona, a fait don 1000$ àChad King et John Parks,deux séminaristes dudiocèse de Phoenix quiétudient au séminaire St.Meinrad, dans l’Indiana.

Pour les jeuxLe conseil Our Lady ofMercy 3409, d’Opelousasen Louisiane, a donné unepartie (550$) des recettesde sa campagne en faveurdes personnes intel-lectuellement handicapéesà Opelousas Development

défrayé le coût et les fraisde la soirée.

Réponse à une urgenceAprès avoir entendu parlerd’une urgence médicalepour un garçon âgé de sixans, le conseil Holy Family7356, de Ferndale, Wash-ington, a converti sessoupers de poisson ducarême en campagne definancement pour venir enaide à la famille du garçon,ce qui a rapporté 4000$ à lafamille.

Pour qu’ils assistent à la messeLes membres du conseilHoly Family 4730, deCroton-on-Hudson, New

Dan Langer, à droite, et Marty Ronstadt, de l’assemblée Mgr Don H.Hughes, de Tucson, Arizona, remettent un chèque de 42 475$ àMonseigneur Gerald Kicanas. L’argent sera déposé dans le Fonds deretraite des prêtres du diocèse de Tucson.

Le conseil St. Thomas Aquinas 12120, de Freeport, Illinois, a organiséplusieurs soupers-bénéfice au profit des Sœurs du Cœur Immaculéde Marie. Les dons ont servi à l’achat de dindes et d’épiceries pourles sœurs. Debout, de gauche à droite : LeRoy Cook, la SœurChinweze, la Sœur Maudlyn Mary, les Sœurs Elphina et Oluchi.Agenouillés : John Stowal et Gary Young.

c o l u m b i a / d é c e m b r e 2 0 0 6 27TOP: KARL BIERACH/THE NEW VISION

Tom Johnson, fils, du conseilGeorge Washington 359, deMorristown, New Jersey, et lediacre Tom Morgan, du conseilOnowa-Blenco (Iowa) 6249 sontdes membres actifs du «ReturnPeace Corps Volunteers», deSierra Leone, en Afrique occidentale. Grâce à l’appui deleurs conseils, les deux hommespeuvent poursuivre leurs missions médicales, acheter desmédicaments et soigner lesdémunis en Afrique occidentale. Ils posent avecMonseigneur l’évêque GeorgeBigussi, du diocèse de Makeni,Sierra Leone.

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APPLICATION DE NOS DEGRÉSCHARITÉ[À gauche] Pour venir en aide à des familles éprouvées par l’ouragan Katrina, leconseil St. Joseph 3228 et l’assemblée St. Joseph, les deux de Brenham, au Texas,ont collecté et livré de la nourriture, de l’eau et des vêtements qu’ils ont remis àla paroisse St. Thomas Aquinas, de Hattiesburg, Mississippi. • Un projet derecherche de l’Université McMaster de Hamilton, Ontario, a reçu un don de 15 000$ du conseil Father Victor C. Cote 9671, de Tecumseh. Ce don leur permetde poursuivre leurs recherches pour trouver une cure pour certains types deleucémie et de cancer du sein. Le conseil a financé ce don en organisant dessoirées de bingo bimensuelles.

UNITÉ[À droite] Les membres du conseil Father Patrick Brown 11190, de Thompson Falls,Montana, ont érigé un panneau-réclame pro-vie sur la propriété du frère chevalier Herb Stobies. • Le conseil Musuan (Mindanao) 5098, a commandité la 5e journée diocésaine annuelle de Malaybalay City, organisée en partie parl’Association des Bienfaiteurs du Séminaire. Le conseil appuie financièrement cet organisme depuis plusieurs années.

PATRIOTISME[À droite] Le conseil Blessed Pope John XXlll 5987, de Monroe, Connecticut, a lancéune campagne dite «Des chocolats pour les soldats», un projet pour expédier desfriandises aux militaires convalescents du Walter Reed Army Medical Center, deWashington, District of Columbia, et de l’hôpital naval Bethesda, au Maryland. Leconseil a expédié plus de 300 boîtes de chocolats aux hôpitaux militaires. • Lesmembres de la Garde Nationale de la Louisiane, aidés de l’assemblée ReverendHarry W. Thompson, de Mandeville, Louisiane, ont montré aux élèves de l’écolecatholique Mary, Queen of Peace, la façon de hisser et descendre le drapeau, ainsique la façon de le plier.

FRATERNITÉ[À gauche] Plus de 150 sires chevaliersdu diocèse d’Antipolo, Luzon, ont montéune garde d’honneur pour une messeen l’honneur de Nuestra Señora de losDesamparados, la patronne de MarikinaCity. C’est le cardinal Gaudencia Rosalesqui a célébré la messe. • La Marcheannuelle pour la Vie, parrainée par le conseil Wardsville-Osage Bend(Missouri) 8399 a attiré 325 participants,et a rapporté 9100$ pour des groupespro-vie. On a remis les dons àFondation Vitae Caring, Birthright,Missouri Right to Life, et Open ArmsCrisis Pregnancy Center.

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Près de 160 personnes yont assisté.

Adolescents pour la VieLe conseil Holy Family13123, de Rockford, Il-linois, a financé les frais dedéplacement de Teens forLife, un organisme de St.Mary’s Oratory, qui s’estrendu à Washington, Dist-rict of Columbia, pour laMarche pour la Vie.

Soirée de rencontreLe conseil Regina Mundi12745, de Hamilton,Ontario, a organisé sacinquième danse annuellede la St. Valentin pourpères et filles. Les plus de500 personnes présentesont dégusté de la pizza etdes sodas, et elles ont eu lachance de gagner des prixde présence. Cette activitéa rapporté plus de 4000$ endons que le conseil a don-nés à des œuvres de bien-faisance locales.

Aide aux démunisDurant une soirée-bénéficeorganisée en décembre, leconseil St. Prime (Québec)8968, a récolté 3600$ pourdonner à la Société Saint-Vincent de Paul, un organ-isme qui aide les démunisde la communauté.

Élève modèleLe conseil St. Gabriel11889, de Saddle River,New Jersey, a fait don

d’une bourse d’études de700$ à l’école secondaireDon Bosco. Cette bourseétait destinée à aider àdéfrayer les frais de scolar-ité d’un élève qui obtientde bonnes notes et qui faitpreuve d’un caractèreexemplaire.

Hommage à un élèveLe conseil Holy Cross8509, de Kernersville, enCaroline du Nord, anommé Elizabeth AnneLawrence, une élève dusecondaire un, comme gag-nante de sa bourse d’étudesannuelle. On accorde cettebourse de 500$ à un mem-bre de la paroisse HolyCross qui se distingue dupoint de vue scolaire etservices communautaires.

Source de meublesLe conseil Powell River(Colombie-Britannique)5417, a donné tous lesmeubles de sa salle de con-seil à la nouvelle salleparoissiale de la paroissede l’Assomption. Parmiles dons il y avait 10 tablesrondes, 11 tables rectangu-laires, 150 chaises et 12services de vaisselle.

Aide à un orphelinatLes membres du conseil St.Edwards 9696, de Lowell,en Iowa, se sont portésbénévoles durant unsouper de poisson commu-nautaire pour recueillir desfonds pour le World’sChildren Center, de SierraLeone, en Afrique. Ce pro-jet a rapporté 2500$.

CorrectionLa liste des heureux gag-nants du prix du ConseilÉtoile dans le numéro dumois de septembre avait lemauvais nom pour le grandchevalier du Conseil ProPatria no 751 dans le Bronx(New York). Le grandchevalier de l’année frater-nelle 2005-2006 étaitJoseph Haneman. La revueColumbia regrette cetteerreur.

Les membres du conseilImmaculata 9110, de Jennings,Louisiane, apprêtent des repaspour les paroissiens actuels etanciens qui ont assisté au 50eanniversaire de la paroisseImmaculate Conception.

Mike Renda remet un T-shirtofficiel du 18e marathon annuelpour les œuvres des Chevaliersde Colomb à MonseigneurDavid E. Foley, l’évêque deBirmingham en Alabama. Cetteactivité, parrainée par le conseilMgr John Canepa 5164, deBirmingham, a attiré 200 participants et a rapporté prèsde 4000$ pour des œuvres debienfaisance qui s’occupent depersonnes mentalement handicapées. Au cours de ses 18 années d’existence, cemarathon a rapporté 82 000$pour les œuvres de bienfaisance.

organisé par le conseilRobert H. Jones 3078, deLincoln Park, Michigan.Des douzaines de bénév-oles ont travaillé cinq joursdurant pour préparer cetteactivité qui a rapporté prèsde 9000$.

Encore des crêpesLe conseil Thomas Aqu-inas 8172, de Waterford,Wisconsin, a organisé unpetit déjeuner de crêpesdont les recettes ont étédonnées au fonds FrankPfeiffer pour des boursesd’études, et au fonds deconstruction de la paroisseSt. Thomas.

Pâtes du vendrediLe conseil South Plainfield(New Jersey) 6203, a organ-isé un souper de spaghettissous le thème « Necuisinez pas le vendredi »et cela a rapporté plus de800$ pour le fonds com-munautaire du conseil.

Center. L’argent servira àfinancer les jeux d’été ducentre.

Bons soinsLe conseil Father Charles J.Swoboda 13393, de Bes-semer, Michigan, de con-cert avec les Fillesd’Isabelle, a tenu un petitdéjeuner bénéfice pour unejeune fille de la municipal-ité qui suit des traitementspour un cancer du cerveau.Le petit déjeuner, vente depâtisseries et encan silen-cieux ont rapporté plus de11 000$ pour aider lafamille à payer les fraismédicaux.

Construction Les membres du conseil St.John Vianney 12580, deLithia Springs, en Géorgie,ont construit une vérandaau domicile d’unecitoyenne atteinte desclérose en plaques. Dansun premier temps, lesmembres du conseil yavaient construit unerampe pour fauteuilroulant.

Bœuf au chouPlus de 1,030 personnesont assisté à un souper debœuf salé et de chou,

Roy Manch, à gauche, et MattVan Boening, du conseil St. Michael 7486, de Mulvane,Kansas, est en compagnie deBrenda Keeler devant les donsréunis pour Harbor House et lePregnancy Crisis Center. Le conseil et le group pro-vie de St.Michael, ont parrainé uneréception-cadeaux pour bébés,qui a produit des articles essentiels d’une valeur de 700$.

c o l u m b i a / d é c e m b r e 2 0 0 6 29TOP: MARK T. DEERING/ONE VOICE

Page 32: Columbia decembre 2006

MÉD ITAT ION

TU Y ARRIVERASC’est nous les Juan Diego de notre époque

par l’abbé david garcía

Jeunes et confrontés à une tâche difficile, combiende fois n’avons-nous pas pensé: «Je suis incapablede faire cela. C’est trop. Je n’y arriverai jamais.»Alors, qui donc nous disait gentiment que nouspourrions y arriver, que c’était possible et qu’ellesera là pour nous aider?Notre mère. À l’occasion de chaque défi, chaque fois où on nous

a pressés de faire davantage, notre mère, en nousamadouant, nous amenait à constaterque nous pouvions toujours en faireplus que jamais nous n’aurions cru.Peut-être était-ce l’occasion de nospremiers pas, ou de notre premièrejournée de classe ou encore quand estvenu le temps d’apprendre un instru-ment de musique, ou d’apprendre àmonter à vélo. Nous disions: «Je n’yarriverai jamais. Pas moi!» Et elle dis-ait: «Tu y arriveras.»

C’est ce que répond Juan Diego à laVierge de Guadalupe, quand elle luidemande d’être son messager: qu’iln’en est pas capable; que cela ne luirevient pas à lui. Il n’était pas l’un deces personnages importants, dignes deporter à l’évêque un tel message de laMère de Dieu. Pourquoi doit-ellechoisir quelqu’un comme lui, une per-sonne de rien, un être si modeste? Il yen a tant d’autres qui peuvent répondreà sa demande, qui peuvent la représenter avec dignité.Lui n’en est pas assez digne. C’est la réponse de JuanDiego à la Vierge, quand, dans un premier temps,l’évêque ne l’a pas cru.

Toutefois, sa mère de Guadalupe insiste pour direqu’il peut y arriver, que c’est à lui que revient de porterson message. C’est lui qui est destiné à être le messagerde Dieu aux puissants de ce monde. En parlant avectant d’insistance, elle est tout simplement fidèle à tantde récits de l’Écriture qui démontrent que le Seigneur sefait l’intervenant pour les gens humbles, opprimés etceux qui crient justice. Non seulement le Seigneurintervient-il en leur faveur, mais les convoque à par-ticiper à son œuvre. Le Seigneur envoie les sans pouvoirpour confronter les puissants.

La Vierge répond aux protestations d’humilité deJuan Diego. Elle affirme, en effet, que Juan Diego est lemoindre de ses enfants. Cependant, elle insiste pourdire qu’elle le favorise lui, notamment parce qu’il estparmi les plus petits. C’est précisément parce qu’il est

parmi les gens accablés, les dépouillés de tout, qu’elle lechoisit pour porter le message à ceux qui ont le pouvoir,aux conquérants. En choisissant parmi les perdants, elledémontre que le Seigneur seul est vainqueur.

Jeunes, nous avons fait l’expérience du même appui denotre mère. Juan Diego y est arrivé, en personne apparem-ment insignifiante. «Je n’y arriverai pas. J’en suis inca-pable.» «Oui, tu le peux. Tu en as le talent nécessaire.»

C’est nous les Juan Diego de notre époque. Combiende fois n’avons-nous pas le sentiment quenous n’y arriverons pas? Alors, nous nousrabattons, nous croyons que nous n’avonspas les talents nécessaire? Parfois même,d’autres nous laissent entendre, en termesplus ou moins subtils, que nous n’yarriverons pas? Certains, parmi nous,grandissent en entendant de telles parolesde toutes parts: à l’école, à la maison, dansle quartier, au travail. «T’es un pas bon!Un quêteux, un ignorant. Tu viens d’unquartier de “bons à rien’», tu ne sais pasparler, ta famille est une bande de vau-riens.»

Oui, on nous appelle des mêmesnoms que Juan Diego et il est donc tempsd’entendre la voix de notre mère: «Tu yarriveras!» Le Seigneur se choisit lespetits pour faire de grandes choses aucours de l’Histoire, car pour le Seigneur,rien n’est impossible. Nous avons aussicomme vocation d’apporter du nouveau

au sein de l’Église. En effet, il nous revient de trans-former l’Église en bâtissant non pas un temple, mais unpeuple qui transformera notre communauté, la sociétéet le monde. Nous devons bâtir un peuple qui parle etvit cette compassion que Marie de Guadalupe désiremanifester, au moyen de son temple à Tepeyac. Nousdevons bâtir un peuple qui parle et vit de justice pourles pauvres, pour ceux et celles qui sont dépréciés, quisont laissés pour compte, qui son rabattus par les autreset par la société.

En fin de compte, Juan Diego accomplit la missionque la Vierge Guadalupe lui a confiée. Jamais il n’en aimaginé les résultats.

Le Seigneur peut faire toutes choses, car pour leSeigneur, rien n’est impossible. n

L’abbé David García est recteur de la cathédrale San Fernando et mem-bre du conseil St. Paul 7265, de Antonio, au Texas. Avec la permission del’auteur, cet article est extrait de son essai du même titre, d’abord parudans le volume The Treasure of Guadalupe (Le Trésor de Guadalupe),publié chez Rowman & Littlefield Publishers Inc., 2006, www.rowman-littlefield.com, sous la direction de Virgil Elizondo.

30 w w w. ko f c .o r g

«Première Apparition de Notre Dame deGuadalupe à Saint Juan Diego» (huilesur toile, vers 1675-1700, anonyme,Mexique).

KNIGHTS OF COLUMBUS MUSEUM

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CADEAUXDE TERRESAINTEEn octobre chaque année, les gens de Terre sainterécoltent les fruits des olivierset en émondent les branches.Celles-ci sèchent pendantplusieurs annéeset sont ensuite façonnées enélégants témoignages de foi chrétienne. Grâce àl’achat de cadeaux de la HolyLand Christian EcumenicalFoundation , 800 familleschrétiennes de Bethléemet de la région avoisinantereçoivent une aide financière.D’autres articles se trouvent dans le site http://gifts.hcef.org. (Les prix cités sont en $ US.)

c o l u m b i a / d é c e m b r e 2 0 0 6 31

OFFICIAL DECEMBER 1, 2006 To owners ofKnights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment ofpremiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with theprovisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premi-ums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payableto Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. InCanada: Knights of Columbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal,PQ H2Y 3J4

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Sainte Famille (avec cierge) —art. no HF-17Dim. 21,6 cm x 8,9 cmPrix: 51 $

Dernière Cène(dim. moyenne) — art. no LS-02Dim. 43 cm x 21,6 cmPrix: 93,50 $

Chapelet — art. no RO-04Avec croix métalliqueet eau bénitePrix: 8,75 $

Décorationsde Noël —art. no OR-22 Ensemble de 10Prix: 12,75 $

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32 w w w. ko f c .o r gI: FABVIENEN TAYLOR/MISSISSIPPI CATHOLIC

L’Ordre En Images

A Les membres du conseil Bacolod City(Visayas) 13893 rendent visite aux clients del’Association Hinigaran pour personnes handicapées. Ils leur distribuent des gâteauxde riz, des nouilles et autres articles de nourriture.

B La «Miss North Dakota», JacquelineJohnson, tient la main de Kent Hoffman pendant qu’il fait don du sang. Hoffman, unmembre du conseil St. Leo 9906, de Minot,Dakota du Nord, est un de plus de 50 donneursqui ont répondu à l’appel de cette collecte desang tenue à la salle du conseil.

C Le conseil Santa Maria 4999, de NorthPalm Beach, Floride, a acheté un systèmeYamaha d’enseignement de la musique, contrôlé par ordinateur, pour l’école HopeRural d’Indiantown. Le grand chevalier WayneTopper, à droite, en compagnie de la maîtressede musique Ann Suder et du Père Oblat ArthurObin, décharge l’instrument.

D Le grand chevalier Jason Seiler (deuxième à partir de la gauche), du conseil St. Clare of Assisi 12963, de Clifton, en Virginie,remet un chèque à Lindy Garnette, l’administratrice de «Securing EmergencyResources Through Volunteer Efforts» (SERVE).Le conseil a réuni plus de 1000$ pour SERVE,un organisme qui donne à manger, des vêtements et le gîte à des citoyens dans lebesoin.

E Matthew Comish expose une copieencadrée de son dessein gagnant du concoursde coloriage organisé par l’assemblée Sir Knight Eugene T. Hicks, de Starkville,Mississippi. Les élèves des trois premièresannées étaient admissibles à ce concours, etles gagnants ont reçu une obligation d’épargne de 50$.

F Les membres du conseil GeneralEsteban Contreras 12039, de Capiz, Luzon, ontenlevé les débris des rues de la municipalité, etils ont construit un monument des Chevaliersde Colomb devant l’église paroissiale.

G Johnny Gallego, du conseil JohnLuccassen 10404, d’Odessa au Texas, passe lescommandes durant le petit déjeuner mensueldu conseil à la salle paroissiale de l’église St. Joseph. Les recettes de cette activité populaire sont données à divers organismes,incluant «St. Jude Children’s ResearchHospital», et des paroisses de la municipalité.

H Les membres du conseil Corpus Christi6093, de Colonia Guadalupe, Mexique Sud, ontdonné un fauteuil roulant adapté à Christina,au centre, une jeune fille qui souffre d’infirmité motrice cérébrale. On en a fait laprésentation à la famille de la jeune fille aucours d’une cérémonie après la messedominicale.

I Les membres du conseil St. Francis ofAssisi 9543, de Madison, Mississippi, se sontportés volontaire pour organiser une réceptionen hommage au Père John Brock de la paroisseSt. Peter, de Jackson. Les frères chevaliers TedLawson, Kenny Rotenberry et David Mattox, degauche à droite, ont apprêté les desserts pourcette réception.

A

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I

Page 35: Columbia decembre 2006

Construire un monde meilleurun conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibil-ité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la commu-nauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloirconstruire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Lesphotos peuvent être envoyées par courriel à [email protected] oubien à Columbia,1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.

CHEVALIERSDE COLOMBAu service de Un. Au service de tous.

®

Aidée un peu par CharlesCharnigo, ex-GrandChevalier du Conseil St.Batholomew #9127 àManchester, Maryland,Ann Fielding prend unelongueur d’avance surMegan McGregor. Larégate faisait partie de la«Coupe de Colomb»organisée par ce conseil.Il s’agit d’une activitéfamiliale pour promouvoir l’héritagepositif de ChristopheColomb.

Page 36: Columbia decembre 2006

PM40063106

©

MA FAMILLE M’A TOUJOURS APPUYÉDANS MA VOCATION à la prêtrise. Comme prêtre, je m’étonne const-amment du don de pouvoir participer un tout petit peu àl’œuvre de l’Église. Au début,quand j’ai songé à la prêtrise,mon esprit était préoccupé parles sacrifices que cela prendrait.

Toutefois, une fois ordonné,j’ai été décontenancé. Ce quid’abord s’est avéré un sacrificese poursuit maintenant commel’accueil d’un don. La surprisece fut de découvrir à quelpoint j’ai reçu beaucoup plusque j’ai donné. Le prêtrediocésain vit au cœur d’unecommunauté de foi. Dans sonrôle, il rencontre de la bontéet de la générosité remar-quables de la part de tant degens. C’est un reflet de lagénérosité du Seigneur.

Les Chevaliers de Colomb n’ont pas été absents de

mon cheminement jusqu’à l’autel. Mon conseil etd’autres instances à travers l’état m’ont appuyé, et

m’ont même accordé unebourse durant mes années auséminaire.

J’ai toujours pensé que c’estun grand privilège de partagerl’œuvre de rédemption duChrist. De présider l’Euch-aristie, de célébrer le sacrementde pardon et réconciliation etl’onction des malades—voilàautant de façons par lesquellesle prêtre atteint les âmes desgens qu’il est appelé à servir.Pouvoir aider les gens dans lebesoin dans leurs luttes m’ap-porte beaucoup de joie.

La prêtrise et la vie religieusesont des dons importants duSeigneur à son peuple. Quant àmoi, ma grande découvertecomme prêtre c’est que plus jeme donne au peuple de Dieu,

plus je reçois en abondance.

GARDER LA FOI VIVANTE. Ceux et celles

qui se discernent une vocation à la vie consacrée

comptent sur les prières des autres. Veuillez faire

tout ce que vous pouvez pour promouvoir l’appel

que des hommes et des femmes reçoivent du

Seigneur à vivre une vie consacrée à son service.

« La surprise ce fut de découvrir à quel point j’ai reçu beaucoup plus que j’ai donné. »

WWW.KOFC.ORG

Father Paul LaBreeOffice of Vocations

Diocese of Portland (in Maine)Auburn, ME