Columbia Janvier 2013

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J ANVIER 2013 J ANVIER 2013 CHEVALIERS DE COLOMB COLUMBIA

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JANVIER 2013JANVIER 2013CHEVALIERS DE COLOMB

COLUMBIA

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Cette année, engagez-vous àlaisser notre familleprotéger la vôtre.

Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou en téléphonant au 1-800-345-5632A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É S O I N S D E LO N G U E D U R É E R E N T E S

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CHEVALIERS DE COLOMB

J A N V I E R 2 0 1 3 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIAJ A N V I E R 2 0 1 3 ♦ V O L U M E 9 3 ♦ N U M B E R 1

A R T I C L E S

Nous marchons de l’avantUne entrevue avec Jeanne Monahan à propos de l’his-toire et de l’avenir de la Marche annuelle pour la vie.PAR ALTON J. PELOWSKI

La bénédiction d’une nouvelle vieLe nouveau rite de bénédiction d’enfants à naître permet à l’Église de célébrer le don de la vie et d’entreren relation avec les parents qui attendent un bébé.PAR JOSEPH PRONECHEN

Maman un jour, maman toujoursAppuyé par l’« Initiative Échographie » des Chevaliers deColomb, un Centre de maternité aide les femmes àchoisir la vie.PAR ALEXANDRA M. WRIGHT

Un havre de guérisonLe Centre Abbé Michael J. McGivney fournit un soutienphysique, émotionnel et spirituel aux mères dans le besoin.PAR TERESE BOWER MCILVAIN

Un héritage de chagrinAprès 40 ans d’anxiété et de douleur au nom du droit auchoix, la décision « Roe c. Wade » de la Cour suprêmedes États-Unis ne relève toujours pas du droit établi.PAR CAROLEE MCGRATH

Courir pour la vieL’équipe nationale des Coureurs pour la VIE « battent le pavé » pour sensibiliser les gens aux questions concer-nant la vie.PAR JENNIFER BRINKER

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S E C T I O N S

Construire un Monde MeilleurAu-delà des aspects politiques, l’avor-tement demeure fondamentalementune question morale et auquel leschrétiens ont le devoir de s’opposer.PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiLa raison et la foi nous aident à re-connaître l’humanité et la dignité de

prême reçoit le prix Gaudium etSpes • Deux Chevaliers parmi lesnouveaux cardinaux • Les activitésC de C durant l’Action de grâceviennent en aide aux plus démunis

Chevaliers à l’œuvre

Application de nos degrés

quelqu’un dès les premiers stagesde la vie.PAR MGR. WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

Nouvelles des ChevaliersDes Chevaliers encouragés, lorsd’une réunion semestrielle, à devenirencore plus généreux et à soutenirl’Église • Des Chevaliers polonaisservent lors de la messe du Jour del’indépendance • L’ex-Chevalier su-

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Les participants se regroupent sur le National Mall le 23 janvier2012, en vue de la Marche annuelle pour la vie.

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ÉDITORIAL

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DANS LINCOLN, récemment sorti ensalles, on voit le personnage qui a donnéson nom au film durant les derniers moisde son mandat, alors qu’il s’efforce de met-tre fin tant à l’esclavage qu’à la guerre deSécession. Dans une scène particulière-ment puissante, Abraham Lincoln dit duTreizième Amendement, qui a aboli l’es-clavage en 1865 : « Voilà qui scelle le sortà jamais non seulement des millions quisont aujourd’hui esclaves, mais égalementde millions d’autres encore à naître. » Envoyant ce passage ainsi que plusieurs autresmoments dans le film, il est difficile de nepas tracer de parallèle avec les grands en-jeux actuels quant aux droits de la per-sonne : l’avortement et le droit à la vie.Plusieurs ont noté des similarités entre

la décision Dred Scott c. Sandford rendueen 1857 par la Cour suprême des États-Unis — qui statuait que les personnesd’origine africaine, qu’elles soient libres ouesclaves, n’étaient pas des citoyens et nejouissaient donc d’aucun droit en vertu dela Constitution — et la décision Roe c.Wade, celle-là rendue en 1973. Dans lesdeux cas, les jugements ont été rendus à 7contre 2, les deux faisaient référence à lavie privée et les deux prétendaient qu’unecertaine classe d’êtres humains était excluede la définition constitutionnelle donnéeà « citoyen » ou à « personne ».La décision Dred Scott de 1857 ne mit

pas fin à la controverse au sujet de l’escla-vage aux États-Unis ; elle l’amplifia, plutôt.Peu après cette affaire, en 1860, AbrahamLincoln fut élu, puis la guerre de Sécessionsuivit, un an après. Ce conflit armé qui aduré quatre ans demeure à ce jour le plusmeurtrier de l’histoire américaine. En effet,environ 750 000 Américains ont alors ététués, frère contre frère.Quant à Roe, cela n’a pas mis fin non

plus au débat sur l’avortement. La décisionrendue en 1973 par le tribunal a été suiviede quatre décennies de lutte culturelle etpolitique — une autre sorte de guerre ci-vile. Et bien que la violence provoquée parla décision soit largement cachée aux yeuxde la population, l’avortement n’en a pas

moins fait plus de 55 millions d’inno-centes victimes — en blessant au passageun nombre incalculable de cœurs — auxÉtats-Unis, depuis 1973. En moyenne,plus d’enfants sont tués au moyen del’avortement électif chaque année à causede Roe c. Wade qu’il n’y a eu de victimesengendrées par toutes les guerres qu’ajusqu’ici connues ce pays. L’esclavage a fini par être aboli, et de

l’époque de la Reconstruction jusqu’aumouvement pour les droits civiques, unsiècle plus tard, le pays s’est efforcé de gué-rir la société et de restaurer la justice.Comme l’a souligné le président Reaganen 1983 dans un essai intitulé « L’avorte-ment et la conscience de la nation », « Audépart, seule une minorité d’Américains areconnu et déploré la crise morale engen-drée pour avoir refusé à nos frères et soeursnoirs la pleine et entière humanité ; maiscette minorité a persisté et sa vision a finipar prévaloir. Elle y est parvenue ens’adressant aux coeurs et aux esprits de sescompatriotes, faisant valoir la vérité de ladignité humaine sous Dieu. » Parce que« le caractère sacré de la vie humaine est siprofondément ancré dans le cœur des genspour être supprimé », a ajouté le président,Roe c. Wade sera abolie un jour ou l’autre.Ces dernières années, les Chevaliers de

Colomb et le mouvement pro-vie ont vude plus en plus de jeunes gens adhérer à lacause. Les examens échographiques ontrendu impossible à quiconque de nierl’humanité de l’enfant à naître. Desfemmes ayant subi l’irréparable ont par-tagé leurs histoires personnelles quant auxeffets dévastateurs de l’avortement. Et deplus en plus de personnes inspirées par lafoi et la charité apportent de l’espoir auxfemmes enceintes qui se sentent démunieset désespérées. Résultat : de plus en plusde gens reconnaissent que l’avortement est« un crime abominable » (cf. EvangeliumVitae, 58 ; Gaudium et Spes, 51) qu’on nepeut passer sous silence.♦

ALTON J. PELOWSKIDIRECTEUR DE RÉDACTION

La grande crise d’aujourd’hui

COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb________

ADMINISTRATEURS SUPRÊMESCHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Dennis A. SavoieSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Logan T. LudwigAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTIONDIRECTEUR DE RÉDACTION

Alton J. [email protected]

RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick [email protected]

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

203.752.4398TÉLÉCOPIEUR:203.752.4109

COURRIEL:[email protected] SITE INTERNET:

kofc.orgSERVICE Å LA CLIENTÈLE:1.800.380.9995________

SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:Dept. of Membership Records

[service de dossiers de membres], PO Box 1670,New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par cou-

rriel à [email protected]________

Copyright © 2013Tous droits réservés

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EN PAGE COUVERTUREUne tapisserie montrant sainte Gianna Beretta Mollaainsi que des pancartes confectionnées et distribuéespar les Chevaliers de Colomb étaient bien visibles aumilieu des participants, lors de la Marche pour la vie.

COVER: CNS Photo/Bob Roller

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

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CE MOIS-CI, nous soulignons le 40eanniversaire de la malencontreuse déci-sion Roe c. Wade de la Cour suprême desÉtats-Unis. Parmi tous les commentairesqui seront apportés au cours des jours àvenir concernant cette décision, un faitdemeure incontestable : l’avortement de-meurera sans cesse au feuilleton.En effet, 40 ans après que la Cour

suprême a rendu son jugement, la plupartdes États-Uniens considèrent que l’avorte-ment est contraire à la morale, et unegrande majorité désire qu’en soit consid-érablement limitée l’accessibilité. Aussilongtemps que persistera ce point de vue,la décision Roe c. Wade ne peut être con-sidérée comme « réglée ».Un autre motif entre en jeu égale-

ment : la décision fondamentale de Roec. Wade repose sur un mensonge, à savoirque nous ne pouvons pas déterminerquand commence la vie d’un être hu-main. Aujourd’hui, nous savons, sansl’ombre d’un doute, qu’un enfant à naîtreet justement cela ― un enfant. Aucunsystème constitutionnel ne peut estimeravoir raison lorsqu’il est fondé sur uneprémisse qui, selon un avis largement ré-pandu, est fondée sur un mensonge.Et il y a un troisième motif : aucun sys-

tème juridique ne peut prétendre êtrevoué aux droits de la personne, s’il sou-tient le principe qu’il est acceptable dedonner sciemment la mort aux innocents.Non seulement Roe c. Wade accepte-t-il ceconcept, il l’élève au statut de droit con-stitutionnel. Au cours des dernières élections aux

États-Unis, certains candidats pour le re-spect de la vie ont piètrement expriméleur position et ont perdu, tandis que

certains candidats en faveur de l’avorte-ment ont explicité leur point de vue àl’extrême et ont gagné quand même.C’est pourquoi d’aucuns ont laissé en-tendre que, à l’avenir, aucun candidat nepeut espérer être en faveur de la vie etêtre élu.La grande illusion entourant la ques-

tion de l’avortement provient de l’espritselon lequel elle peut être traitée exclusive-ment d’un point de vue politique. Du faitque l’avortement est fondamentalementune question morale, nous devrions nousattendre qu’elle soit résolue en vertu deprincipes philosophiques et éthiques.Certes, beaucoup de les personnes qui

ont voté en faveur des droits à l’avorte-ment ont agi selon leurs propresprincipes. Pendant plus de deux siècles,les philosophes, tant ceux de gauche queceux de droite, ont établi les fondementsqui font en sorte que l’avortement soit ac-cepté par la société.Au 19e siècle, Karl Marx et Frederick

Engels soutenaient que la structure de lafamille traditionnelle opprimait la femme.La seule façon que les femmes pouvaienten arriver à l’égalité véritable, affirmaient-ils, serait en se « libérant » des responsabil-ités de la maternité et de la famille, et ense trouvant un emploi à l’extérieur dufoyer. Selon ces auteurs, les exigences dela vie familiale rendaient impossible l’é-galité authentique. D’un autre point de vue, le philosophe

libertaire John Stuart Mill croyait égale-ment que les exigences de la vie familialerendaient impossible l’accès à la liberté in-dividuelle.Que ce soit du point de vue socialiste

ou libertaire, l’un et l’autre estimaient que

la famille constituait le problème et ilss’accordaient pour affirmer que la solutionexigeait que les femmes se libèrent de lamaternité et de la famille. C’est ainsi que,de nos jours, que ce soit de la gauche oude la droite, nous retrouvons des gens quimaintiennent que la « libération » reposesur le pouvoir absolu sur le contrôle de lafécondité et, partant, dépend sur l’accèsde droit à l’avortement.Selon la tradition chrétienne, nous

soutenons que, en ce qui concerne latransmission de la vie humaine, noussommes appelés à collaborer avec notreCréateur et que personne n’est autorisé àréclamer un contrôle absolu sur une autrevie humaine déjà appelée à vivre. La viede chaque être humain est d’abord etavant tout un don du Créateur. Dans de telles circonstances, la respon-

sabilité qui incombe aux catholiques estclaire : c’est d’expliciter une intelligenceclaire et cohérente de l’enseignement so-cial de l’Église concernant la dignité de lapersonne, du mariage et de la famille. Ilnous incombe la responsabilité d’agir ainsià temps et à contretemps, quel que soit leparti politique qui pourrait en tirer avan-tage. En tant que catholiques, nous de-vons nous orienter selon la directionmorale de notre Église et non par calcul,avantage ou partisanerie politiques.Et qu’en est-il des Chevaliers de

Colomb? Nous sommes appelés à être cequ’implique notre nom — fidèles, indé-fectibles à nous porter à la défense des per-sonnes qui ne peuvent se défendre seuleset de demeurer sur le champ de batailletant et aussi longtemps que la victoiren’est pas acquise.

Vivat Jesus!

Notre responsabilitémorale

Au-delà des aspects politiques, l’avortement demeure fondamentalement une question morale et auquel les chrétiens ont le devoir de s’opposer

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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EN 1965, un numéro de la revue Lifeprésentait une chronophotographie dudéveloppement d’un enfant à naître.C’était la première fois que la technolo-gie arrivait à reproduire des images siclaires de la vie humaine en gestation.Quand l’enseignante de mon cours descience au secondaire eut apporté cettelivraison de Life en classe comme aidepédagogique, personne dans la classe,à la vue de ces images, ne douta del’humanité de cet enfant.Aujourd’hui, la technologie nous per-

met de voir et de prendre connaissancede plus de détails encore concernantl’enfant en gestation. Nous arrivons àdiscerner des ondes cérébrales de l’en-fant à naître, à suivre le développementdu code génétique et à découvrir que lebébé ressent de la douleur. Les appareilséchographiques que les Chevaliers deColomb ont parrainés en tant d’endroitsont aidé des parents en attente d’un en-fant à voir de leurs propres yeux l’hu-manité de leurs tout-petits en gestation.En d’autres termes, la technologie con-firme ce que déjà la raison nous a tou-jours enseigné : l’enfant à naître est belet bien un être humain.

EN DÉFENSE DE LA RAISONPendant des décennies, les forces fa-vorisant l’avortement ont tenté d’em-brouiller ce que la science et la raisondémontrent clairement. Souvent, cesdéfenseurs de l’avortement prétendentque l’enfant à naître « n’est qu’une massede tissus » et, avec beaucoup de soin,évitent de parler « d’enfant à naître ». Ilsoptent plutôt pour le terme « fœtus » et

camouflent les caractéristiques hu-maines de l’enfant en gestation. Ils enviennent à affirmer, sans tenir comptedes signes empiriques de la vie, que ledébut de la vie humaine n’est qu’unequestion philosophique insoluble.Les agents plus radicaux du camp de

l’avortement admettent que tous lessignes de l’humanité de l’enfant ànaître sont présents et identifiés ―mais poursuivent en affirmant qu’unenfant ne devient un être humainseulement quand on lui permet denaître. Ce n’est qu’à ce moment qu’il ale droit de vivre. D’après cette visiondes choses, ce n’est pas le Créateur quiaccorde la vie et les droits intrinsèquesà notre humanité, mais plutôt les êtreshumains et le gouvernement lui-même. Une telle mentalité a envenimépartout dans le monde toute discussionrelative aux droits et à la dignité del’être humain. L’enseignement de l’Église sur la dig-

nité de la personne depuis le momentde sa conception jusqu’à sa mort na-turelle est profondément enraciné dansla démonstration claire qu’en donnentla raison, la science et l’enseignementmoral. Quand l’Église se portepubliquement à la défense de l’enfant ànaître et les êtres vulnérables, elle neprocède pas d’une foi aveugle, mais dela raison éclairée par la foi. La foi metclairement en relief ce que science etraison ont déjà rendu clair, ce qui con-stitue le seul fondement solide du droitet du politique. C’est pourquoi il est in-sidieux de la part de politicienscatholiques de prétendre qu’ils ac-

ceptent l’enseignement de l’Église sur lecaractère sacré de la vie humaine, maisseulement en matière de foi ou de doc-trine, éléments qu’on ne peut imposerà la société laïque.Il court un préjugé grandissant selon

lequel la foi est voisine de la supersti-tion, qu’elle est irrationnelle, voire dan-gereuse. Au contraire, foi et raisontravaillent de pair. Le bienheureuxJean-Paul II enseignait que « La foi etla raison sont comme les deux ailes quipermettent à l’esprit humain de s’éleververs la contemplation de la vérité »(Fides et Ratio).La foi que nous professons défend la

capacité de la raison d’atteindre à lavérité ― la capacité d’en arriver à desdécouvertes scientifiques et tech-nologiques, mais également la capacitéd’en arriver à des vérités philosophiquesse rapportant à l’existence de Dieu, ladignité de la personne, ainsi qu’au bienet au mal. Pour préconiser l’avortement,on doit méconnaître la loi tacite deDieu inscrite dans leurs cœurs, loi selonlaquelle enlever la vie à un être humaininnocent constitue en tout temps et entout lieu un acte immoral.

LA PERSPECTIVE DE LA FOIDans le monde actuel, marqué par tantde scepticisme et de relativisme, la foiest devenue le plus grand défenseur dela raison. Veuillez cependant ne pas con-clure par là que j’ai réduit la foi au rôlede simple héraut de la raison. La foi jouele rôle de porte qui nous mène au

Foi, raison et vie humaineLa raison et la foi nous aident à reconnaître l’humanité et la dignité de quelqu’un dès

les premiers stages de la vie

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

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Offertes en solidarité avec

le pape Benoît XVI

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

GÉNÉRALE : Pour qu’en cette« Année de la Foi », les chrétienspuissent approfondir la connais-sance du mystère du Christ et té-moigner avec joie de leur foi.

MISSIONNAIRE : Pour que lescommunautés chrétiennes duMoyen-Orient reçoivent du Saint-Esprit la force de la fidélité et dela persévérance, particulièrementlorsqu’elles sont discriminées.

POPE: CNS photo/Paul Haring — CARDINAL O’CONNOR: CNS file photo

Christ. Quand, par la puissance del’Esprit Saint, nous ouvrons nos cœurs auChrist, le Christ nous mène au Père et àl’amour ineffablement généreux, créateuret rédempteur du Dieu Trine. La foi seprésente comme la porte que nous tra-versons pour rencontrer l’amour tant at-tendu pour lequel nous sommes créés. Alors que la raison nous renseigne sur

l’humanité et la dignité de la personne,depuis le premier instant de sa concep-tion, et que l’éthique nous montre notredevoir de respecter et protéger toute viehumaine innocente, la foi nous permetde nous réjouir du don de la vie en tantque don de l’amour, et de nous donnerdu mal pour défendre, protéger, soutenir

et nourrir chaque vie humaine tant surle plan individuel que public. Notre foinous enseigne que chaque être humainest appelé à la vie et à l’amour éternelsen présence de Dieu. Elle ne nie rien dece qu’enseigne la raison concernant lavie, elle y répand plutôt la lumière del’amour de Dieu et nous donnent desmotifs d’espérance. Dans l’Évangile deJean, Jésus dit : « Moi je suis venu pourque les hommes aient la vie, pour qu’ilsl’aient en abondance » (Jn 10, 10).Si la liberté de religion a une portée

véritable, elle signifie que nous sommeslibres d’apporter dans le domaine pub-lic les vérités et les valeurs qui dé-coulent de la raison et de la foi

religieuse, et de préconiser des droits etdes politiques formés de ces vérités etces valeurs. En tant que catholiques,notre défense de la vie devrait toujoursdécouler de la perspective de la foi quidéfend la raison humaine et la purifie. Durant cette Année de la Foi,

prenons la résolution de redoubler nosefforts de préconiser les droits des en-fants à naître et de défendre les droitsdes employeurs du secteur privé et deséglises de refléter leur profond respectde la vie humaine dans leurs pratiquesd’embauche et leurs programmes d’as-surance maladie. Que la voix de la foiet de la raison se porte avec éloquenceà la défense de la vie humaine! ♦

Le cardinal JohnJoseph O’Connor(1920-2000)

JOHN JOSEPH O’Connor est né le 15janvier 1920 à Philadelphie, où il entreraau Séminaire St. Charles Borromeo àl’âge de 16 ans. Il est ordonné prêtre neufans plus tard, en 1945.L’abbé O’Connor servira comme

prêtre diocésain jusqu’en 1952, jusqu’aumoment où il répond à l’appel du cardi-nal Francis Spellman pour obtenir desaumôniers militaires. Il entre dans la ma-rine des États-Unis comme aumônier du-rant la Guerre de Corée et atteindra enfinle rang de vice-amiral et chef desaumôniers de la marine américaine.Mgr O’Connor est nommé évêque

du diocèse de Scranton, en Pennsyl-vanie, en 1983, pour ensuite êtrenommé archevêque de New York, en1984. Il est promu au Collège des car-dinaux un an plus tard.Ému profondément lors d’une visite

du camp de concentration de Dachau, lecardinal O’Connor voue de tout fairepour protéger et promouvoir le caractèresacré de la vie humaine. Il deviendra l’unedes principales voix au sein de l’Église endéfense de plusieurs questions, notam-ment celle de l’avortement. Comprenant

que la prière est nécessaire pour que réus-sisse le mouvement pour le respect de lavie, il fonde les Sœurs de la vie, en 1991. En 1994, le cardinal O’Connor se voit

attribuer le Prix Gaudium et Spes desChevaliers de Colomb. C’est lui qui sug-gère que les Chevaliers entreprennent defaire mettre des monuments commé-moratifs dédiés aux enfants à naître afinde conscientiser les gens aux questionsdu respect de la vie. On fera mettre descentaines de ces monuments partoutdans le monde entre 1995 et 2001.Le cardinal O’Connor a eu la réputa-

tion de défendre vigoureusement, en pa-role et en action, les enseignements del’Église — proclamant la vérité moraleen bravant souvent d’acerbes critiques eten s’occupant personnellement desmalades et des personnes vulnérables.Il meurt le 3 mai 2000, âgé de 80 ans.♦

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Des Chevaliers polonais servent lors de la messe du Jour de l’indépendance

Des Chevaliers encouragés, lors d’une réunion semestrielle,à devenir encore plus généreux et à soutenir l’Église

À Varsovie, le 11 novembre 2012, une garde d’honneur du Qua-trième Degré a pour la première fois participé à la messe célébrée enla cathédrale de l’armée polonaise pour souligner le Jour de l’indépen-dance nationale. Le cardinal Kazimierz Nycz, de Varsovie, a célébrél’office auquel assistait le président Bronislaw Komorwski ainsi qued’autres représentants gouvernementaux. Le député d’État KrzysztofOrzechowski, qui est également Maître du Quatrième Degré pourla juridiction, a servi de lecteur.

LE CHEVALIER SUPRÊMECarl A. Anderson et l’Aumôniersuprême et archevêque William E. Lori, de Baltimore, se sontadressés aux députés d’État de l’Ordre réunis en assemblée se-mestrielle à Dallas, le 16 novembre 2012. Les deux hommes lesont enjoints de trouver de nouvelles façons de faire encore pluspour l’Église ainsi que pour les oeuvres caritatives.« Notre plus grand ennemi est la complaisance, dit le Chevalier

suprême. Nous n’avons pas le droit d’estimer que nous en avonsassez fait. »Accompagnés de leurs aumôniers d’État, les députés d’État

ont assisté à trois jours de réunions destinés à les aider à concevoirdes programmes d’activités et à répondre aux besoins liés à lacroissance des effectifs, au sein de leurs juridictions respectives.Les discussions ont notamment mis en lumière le fait que d’é-vangéliser en paroles et en actes était essentiel, pour voir les effortsdes Chevaliers porter fruit.Le Chevalier suprême a invité les leaders d’État à être « les

solides bras droits de l’Église » et à réagir promptement lorsqueles évêques requièrent l’aide des Chevaliers. Il a également en-couragé une croissance encore plus soutenue des effectifs, soulig-

nant que l’augmentation du nombre de membres non seulementpermet à l’Ordre de s’engager dans encore plus d’oeuvres carita-tives, mais cela permet également à ceux qui se joignent à l’Ordrede grandir dans la foi.L’un des moyens qui s’offrent pour grandir dans la foi, juste-

ment, c’est pour chaque Chevalier et sa famille de prier ensembletous les jours. Il a souligné aussi que l’Ordre distribue une « Prièrepour la famille » écrite par l’Aumônier suprême et que les famillespeuvent réciter tout au long de l’Année de la foi.Après le discours d’ouverture du Chevalier suprême,

l’archevêque Lori a expliqué à quel point l’engagement dans lanouvelle évangélisation était fondamental, pour les Chevaliers deColomb.« L’abbé McGivney n’a peut-être pas utilisé le terme "nouvelle

évangélisation", mais c’est pourtant exactement ce qu’il a fait »,dit l’archevêque Lori, ajoutant ensuite que l’abbé McGivneyprêchait à l’époque l’évangile d’une nouvelle façon, tout à faitenracinée dans le quotidien des gens. L’abbé McGivney ne pou-vait cependant pas tout faire par lui-même, si bien qu’il a pensése faire aider par des partenaires laïcs, les Chevaliers de Colomb.♦

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson s’adresse aux députés d’État et aux aumôniers d’État réunis en assemblée semestrielle du 16 au 18novembre 2012, à Dallas.

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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CARDINALS: CNS photo/Paul Haring

L’EX-CHEVALIER SUPRÊMEVirgilC. Dechant a reçu le plus grand prixdécerné par l’Ordre, le prix Gaudium etSpes, lors d’un dîner tenu à Dallas, le 16novembre 2012. Établie en 1992, cettedistinction, par son nom, fait écho à laConstitution pastorale sur l’Église dansle monde de ce temps, publiée lors duconcile Vatican II. Virgil Dechant endevient le 10e récipiendaire.Avant de décerner officiellement le

prix, le Chevalier suprême Carl A. An-derson a souligné que « Virgil Dechanta été pour une génération entière unmodèle de fraternité catholique ».Le cardinal Theodore E. McCarrick,

archevêque émérite de Washington, et lecardinal Justin F. Rigali, archevêqueémérite de Philadelphie, se sont joints àl’Aumônier suprême et archevêqueWilliam E. Lori, de Baltimore, et àl’archevêque Joseph Naumann, deKansas City, pour la présentation. Assis-taient également à la cérémonie l’épouse

de Virgil Dechant, Ann, ainsi que desévêques, prêtres et officiers C de C, dontplusieurs rattachés à l’État du Kansas,d’où est originaire le lauréat.Virgil Dechant a dit accepter l’hon-

neur au nom de tous les Chevaliers quise sont employés à mettre en œuvre lesenseignements du concile Vatican II. Ila également souligné à ceux qui étaient

présents devant lui qu’il allait faire donde la somme de 100 000$ qui venaitavec le prix au profit de bourses d’é-tudes pour les séminaristes.Virgil C. Dechant a été Chevalier

suprême de l’Ordre de 1977 à 2000, etil détient ainsi le record de longévité àce poste de toute l’histoire de l’organi-sation.♦

L’ex-Chevalier suprême reçoit le prix Gaudium et Spes

Deux Chevaliers parmi les nouveaux cardinaux

LE PAPE BENOÎT XVI a nommé six nouveaux car-dinaux lors d’un consistoire tenu le 24 novembre 2012, àRome. Parmi eux, deux membres des Chevaliers deColomb.Le cardinal James M. Harvey, natif du Wisconsin, a été

ordonné prêtre de l’archidiocèse de Milwaukee par le papePaul VI, le 29 juin 1975. Le pape Jean-Paul II l’a par lasuite nommé préfet de la Maison pontificale et consacréévêque le 19 mars 1988, avant de l’élever au rangd’archevêque, le 29 septembre 2003. Le nouveau cardinalest membre du Conseil 524 Milwaukee-Pere Marquette.Le cardinal Luis Antonio G. Tagle, né à Manille, a été

ordonné prêtre pour le diocèse d’Imus le 27 février 1982.Le pape Jean-Paul II l’a ensuite nommé évêque de cediocèse — sa consécration et son installation ont eu lieule 12 décembre 2001, jour de la fête de Notre-Dame deGuadalupe. En 2011, le pape Benoît XVI l’a nomméarchevêque de Manille.Le cardinal Tagle a été Écuyer colombien puis, durant

son séminaire, il a reçu une bourse d’études Father GeorgeWillmann des mains des Chevaliers philippins. Il estmembre du Conseil 15427 Mother of God, à Luçon.♦

Virgil C. Dechant en train de livrer son discours d’acceptation tout juste après s’être vu décernerle plus grand prix decerné par l’Ordre.

Les activités C de C durant l’Action degrâce viennent en aide aux plus démunis

Pour la 22e année d’affilée, le Conseil 4044 Fairview de Chicopee, auMassachusetts, a organisé son repas communautaire de l’Action de grâce.Épaulés par des bénévoles, les Chevaliers ont accueilli plus de 3500personnes le 22 novembre, tout en orchestrant par ailleurs la livraisonde milliers de repas à des personnes âgées et à d’autres citoyens souffrantd’une incapacité.

Cet événement figurait parmi les centaines d’événements caritatifsauxquels les Chevaliers de Colomb de partout aux États-Unis ont par-ticipé, durant l’Action de grâce, afin d’aider des familles et des démunisà mieux profiter du congé.

Un message télé de 30 secondes commandité par les Chevaliers de Colomba également été diffusé durant le long congé, dans le but d’inciter la populationà appuyer les Chevaliers au profit des personnes dans le besoin.

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Le 19 novembre 2012, Jeanne Monahan est devenue la nou-velle présidente à plein temps du Fonds Éducation et Assis-

tance — Marche pour la vie, lequel organise et coordonne laMarche pour la vie, chaque janvier, à Washington, D.C. MmeMonahan, qui dans un premier temps, a occupé divers postes entant que partisane et porte-parole pro-vie, succède à feue NellieGray, décédée en août 2012 à l’âge de 88 ans (voir l’encadré).Depuis la première Marche pour la vie en 1974, le rassemblement

annuel s’est avéré l’un des plus importants événements pro-vie aumonde, inspirant des ralliements semblables sur la côte Ouest, auCanada et ailleurs. Les organisateurs préparent actuellement la 40eMarche annuelle pour la vie, qui aura lieu le 25 janvier sur le « Na-tional Mall ». Le rédacteur en chef de Columbia, Alton Pelowski, a

interviewé Jeanne Monahan à propos du célèbre événement.

COLUMBIA : Quel héritage a laissé Nellie Gray, la fondatrice etl’ex-présidente de la Marche pour la vie ?

JEANNE MONAHAN : C’est vraiment grâce à Nellie que nous pou-vons nous targuer d’avoir, à Washington, le plus gros rassemble-ment pro-vie annuel du monde.C’était une femme de principe, très ardente et décidée à ne pas

céder ne serait-ce qu’un pouce sur ce qu’elle estimait être naturel,vrai et bon. Sa devise, c’était « Pas d’exceptions, pas de compromis ».Or aucun bébé, à ses yeux, ne pouvait représenter une exception.Cette année, il est particulièrement important d’être reconnais-

sant à Dieu de nous avoir donné Nellie ainsi que beaucoup de gens

Une entrevue avec Jeanne Monahan à propos de l’histoire et de l’avenir de la Marche annuelle pour la vie

par Alton J. PelowskiCNS photo/Bob Roller

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comme elle, souvent des héros discrets et bénévoles, qui ont tantfait pour le mouvement pro-vie.

COLUMBIA : Avec les années, la Marche pour la vie a pris del’ampleur et son profil démographique a changé. Pouvez-vousnous en parler ?

JEANNE MONAHAN: Le nombre de personnes qui participentdépend du temps qu’il fait, du climat de sécurité qui règne ou non,et de divers autres facteurs. Mais à chaque fois, ces dernières années,des centaines de milliers de gens se sont joints à nous. Et j’ai l’im-pression qu’il y en aura encore plus lors de la prochaine édition. Compte tenu du climat politique actuel, du 40e anniversaire du

jugement Roe c. Wade et du décès de Nellie, je m’attends à unegrosse couverture médiatique en janvier. Nous allons saisir l’occa-sion et faire de notre mieux pour chaudement exposer le plus d’in-formation possible sur notre mouvement — combien son actionest positive, et combien l’accent est centré sur les jeunes.

La vaste majorité de nos marcheurs ont en effet 25 ans et moins,ce qui est très éloquent. Les sondages nous apprennent par ailleursqu’être pro-vie est désormais considéré comme normal, aux États-Unis. De plus en plus de nos concitoyens se disent volontiers pro-vie, et cette réalité est encore plus marquée chez les jeunes. Or on leconstate lors de la Marche elle-même. Les jeunes savent que l’avorte-ment est le principal enjeu actuellement, en matière de droits de lapersonne. Ils sont prêts, dans la foulée, à renverser Roe c. Wade dansle courant de leur existence, afin de rétablir l’équilibre. Cela effraied’ailleurs nos opposants, qui savent que la jeunesse est de notre bord.

COLUMBIA : Qu’est-ce qui a incité la population à modifier ainsisa perception à propos de l’avortement ?

JEANNE MONAHAN : Je crois que nous sommes en train de gagnerla bataille sur la place publique, ce qui à certains égards représentela victoire la plus importante. Il faut remercier en partie la tech-nologie, et c’est aussi parce que la vérité est dans notre camp. Avec

Des participants à la Marche pour la vie montent Constitution Avenueen direction de la Cour suprême, à Washington, le 23 janvier 2012.Cette démonstration pro-vie annuelle souligne la funeste décision rendueen 1973 par la Cour suprême des États-Unis et qui légalise l’avorte-ment partout au pays.

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les échographies qui font entendre les battements de cœur, les genscomprennent alors qu’un bébé est un bébé dès le moment de laconception. Nous n’avons plus à enrober les faits et à chercher àséduire les gens puisque la vérité est si évidente, en le moment. Orplus la science et la technologie progressent, plus nous recrutonsde gens dans le camp pro-vie.Certaines autres choses sont survenues entre-temps, tel que le

débat au Congrès sur l’avortement par naissance partielle, entamédès les années 1990. Pour la première fois, beaucoup de gens ontvu le vrai visage de l’avortement : une brutale chirurgie qui enlèvela vie d’un enfant et qui violente la mère.

COLUMBIA : Comment décririez-vous l’atmosphère qui règnependant la Marche pour la vie ?

JEANNE MONAHAN : D’un côté, vous avez l’énergie des jeunesparticipants, qui sont les meilleurs ambassadeurs pro-vie. Ils sonthabités par cette joie et cette énergie formidables, qui nous nour-rissent tous.On voit aussi bon nombre de femmes portant des pancartes dis-

ant qu’elles regrettent d’avoir eu des avortements. Et vous voyezaussi certaines déchirantes photos d’avortements qui ne font pasl’unanimité. Il y a aussi des mères avec leurs enfants qui ont choisila vie et qui militent souvent au sein du mouvement des centres

d’aide à la grossesse. En plus de cela, bien sûr, on retrouve de nom-breuses communautés religieuses, ainsi que des Conseils et desfamilles de Chevaliers de Colomb.Au total, il s’opère un intéressant amalgame entre d’une part l’a-

troce reconnaissance de la perte de 55 millions de vies humaineset, d’autre part, la joie, l’enthousiasme et l’énergie de combattrepour ce que nous savons être la bonne et juste cause.

COLUMBIA : Quel rôle jouent les Chevaliers de Colomb là-dedans ?

JEANNE MONAHAN : Les Chevaliers jouent un rôle très importantdans la Marche pour la vie. Ils nous ont extraordinairementsoutenus en m’aidant moi-même à réaliser mes objectifs, et je leuren suis très reconnaissante. Ils nous ont également aidés, au coursdes années, à coordonner la Marche pour la vie et à en assurer lasécurité en servant de membres du service d’ordre. Chaque année,les Conseils de Chevaliers de Colomb de la région de Washingtonconfectionnent et distribuent environ 10 000 pancartes pro-vie,qu’ils remettent aux marcheurs le jour du ralliement.Un certain nombre de Chevaliers siègent également à notre con-

seil d’administration. Ceux-là sont intimement liés à notre organ-isation. Sans leur appui depuis toutes ces années, nous n’en serionssûrement pas là où nous en sommes aujourd’hui.

TOP: CNS photo/Leslie E. Kossoff-Nordby — LEFT: CNS photo/Peter Lockley — RIGHT: CNS photo/Jim Young, Reuters — INSET: CNS photo/courtesy Family Research Council

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COLUMBIA : Quels autres importants événements pro-vie sontassociés à la fin de semaine de la Marche pour la vie ?

JEANNE MONAHAN : Le jeudi, il y a le congrès annuel de la Marchepour la vie, qui comprend un grand rassemblement de jeunes. Il ya aussi le sommet sur la Loi de la vie, destiné aux étudiants en droitet aux juristes pro-vie. Nous organisons également le Dîner desRoses, le soir de la Marche elle-même. Et enfin, pour la premièrefois, nous coparrainons une course de 5 kilomètres qui aura lieu lesamedi — et je m’attends à ce que celle-ci soit très populaire.Voilà pour les événements officiellement affiliés à la Marche pour

la vie. Il y aura également de nombreuses autres activités, parmilesquelles la messe de la Vigile célébrée la veille à la basilique duSanctuaire de l’Immaculée-Conception, ainsi que deux manifesta-tions diocésaines qui rassembleront des milliers de jeunes gens.L’archidiocèse de Washington tiendra une messe au centre Verizon,où sont attendus quelque 20 000 jeunes ; cette année, l’archidiocèsecélébrera une deuxième messe, cette fois à l’université du Maryland.Le diocèse d’Arlington célébrera également un office au PatriotCenter de l’université George Mason.

COLUMBIA : En tant que nouvelle présidente du Fonds Éduca-tion et Assistance Marche pour la vie, quels sont, à vos yeux, lesprincipaux défis à relever ?

JEANNE MONAHAN : Bien sûr, succéder à Nellie n’est pas unemince tâche. Cela dit, je me fie à Dieu pour guider notre action.Notre sort repose essentiellement entre ses mains, et je demanded’ailleurs aux gens de nous garder présents dans leurs prières.

Les élections de novembre dernier represente de enjeux pour lespartisans pro-vie aux États-Unis. Bon nombre de décisions poli-tiques et législatives prises ces temps-ci sont plutôt défavorables,en ce qui concerne les questions qui nous touchent le plus.Notre objectif immédiat est de commémorer à la fois sobrement

et sombrement ce 40e anniversaire de Roe c. Wade, rappelant à tousque nous avons perdu depuis plus de 55 millions d’Américains à causede l’avortement. Personne n’aurait pu imaginer que même après au-tant d’années, Roe continue d’être la loi en ce pays. À plus long terme,nous voulons nous faire entendre davantage au sein de la commu-nauté — pour inciter la culture ambiante à devenir plus pro-vie.Avec les années, la Marche pour la vie s’est modifiée, nous ne

l’organisons plus de la même manière. Mais le plus gros change-ment est celui qui survient maintenant. Nous avons du personnel,désormais, des employés rémunérés, et nous allons pouvoir encoremieux bâtir à partir des fondations que Nellie nous a laissées. Nousvoulons devenir un organisme pro-vie sans but lucratif, au lieu desimplement nous faire entendre aux anniversaires de Roe. Nousvoulons également avoir un impact sur la culture, chaque jour,afin de grossir les rangs pro-vie. Pour ça, nous n’allons ménageraucun effort et nous donner à fond.♦

NÉE AU TEXAS le 25 juin 1926,Nellie Gray a été caporale dans leService féminin du Corps d’arméelors de la Seconde Guerre mondi-ale. Aprês ses études universitaires,elle travaille 28 ans au gouverne-ment fédéral, retourne sur les bancsuniversitaires à la faculté de droitde l’université Georgetown puispratique le droit jusque devant laCour suprême des États-Unis.Dans un portrait paru en 2010,

Nellie Gray parle des origines de la Marche pour la vie, or-ganisée chaque année depuis 1974. « J’avais à l’époque reçuun appel des Chevaliers de Colomb, raconte-t-elle. Je nesavais même pas qui ils étaient, mais ils ont tenu à m’expli-quer leur position contre l’avortement et souhaitaient merencontrer quelque part pour discuter de la possibilité d’or-ganiser une marche spéciale. ... [I]ls me demandèrent si jepouvais les aider à trouver des orateurs pour prendre la parolelors de l’événement prévu, étant donné que je connaissais desreprésentants et de sénanteurs du le Congrès américain.« J’ai pu les aider, mais sans leur trouver de maître de céré-

monie, ajoute Nellie Gray. Les politiciens ne voulaient pasêtre associés à une marche, d’autant qu’à l’époque tout mou-vement pour les droits de la personne indisposait bien desgens. Si bien, au bout du compte, que c’est moi qui ai héritédu rôle d’animatrice. »Nellie Gray est demeurée présidente et animatrice de la

Marche pour la vie durant les quatre décennies qui ont suivi.Elle a rendu l’âme le 13 août 2012, à l’âge de 88 ans.

— Service d’informations catholiques

FONDER LA MARCHE POUR LA VIE

Nellie Gray(1926-2012)

Ci-dessus : De jeunes gens transportent la bannière de la Marche pour la viedevant la Cour suprême des États-Unis à Washington, le 22 janvier 2010. •Cartouche : Jeanne Monahan est la nouvelle présidente du Fonds Éducation etProtection de la Marche pour la vie. • À gauche : des membres du groupe « SilentNo More », voué à la sensibilisation, transportent des signes portant des messagesexprimant les regrets que disent ressentir plusieurs femmes après avoir eu un avorte-ment. • Des participants s’agenouillent en prière aux côtés d’une image de Notre-Dame de Guadalupe, devant l’édifice de la Cour suprême, le 24 janvier 2011.

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Photo: Peter Wayne

Le nouveau rite de bénédiction d’enfants à naître permet à l’Église de célébrer le don de lavie et d’entrer en relation avec les parents qui attendent un bébé

par Joseph Pronechen

En réponse aux défis de la culture moderne, l’Églisecatholique se tourne vers sa grande tradition de prière en

vue de reconnaître le don précieux de la vie humaine en pub-liant le nouveau Rite for the Blessing of a Child in the Womb(Rite de bénédiction d’un enfant à naître, publié en anglais eten espagnol seulement.).D’après Mgr Joseph Kurtz, archevêque de Louisville, au

Kentucky, cette addition à la liturgie catholique « témoignedu magnifique don des bénédictions que Dieu accorde à lavie en gestation », mais qui possède également ce qu’il fautpour servir d’élément important de la vie paroissiale et pourle progrès de la nouvelle évangélisation. L’entreprise de faire approuver la bénédiction a débuté en

2007, alors que l’abbé Frank Brett, prêtre à la retraite du

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diocèse de Knoxville, au Tennessee soumettait l’idée à MgrKurtz, alors évêque de ce diocèse. Après d’être assurés qu’il n’yavait aucune bénédiction pour les enfants à naître dans lemanuel des bénédictions, Mgr Kurtz présentait l’idée lorsd’une réunion du Comité des activités pour le respect de lavie de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.On a d’abord composé une ébauche de proposition qui fi-

nalement fut présentée devant l’ensemble des évêques à leurassemblée plénière de novembre 2008. Le texte fut approuvéà une écrasante majorité et envoyé à Rome pour révision.La Congrégation du culte

divin et de la discipline dessacrements du Saint-Siège a ap-prouvé la version anglaise dutexte du rite et de la bénédic-tion, en la Solennité de l’Im-maculée Conception, le 8décembre 2011. La version es-pagnole du texte fut approuvéeau mois de mars suivant, et laConférence des évêquescatholiques des États-Unis achoisi de permettre l’utilisationde la bénédiction dans tous lesdiocèses des États-Unis, en lafête de l’Annonciation, le 26mars 2012. Mgr Kurtz, vice-président de la Conférence des évêques

catholiques des États-Unis, a plaidé en faveur d’un usage élargide la bénédiction durant le Synode des évêques sur la Nou-velle Évangélisation, en octobre dernier. Sa brève interventiona provoqué un vif intérêt parmi les évêques délégués dontbeaucoup demandaient de plus amples détails. Au cours des conversations qui suivirent, un détail en par-

ticulier surgit : « Le potentiel que pouvait susciter au sein dela paroisse le fait de s’attribuer une vocation de soutien del’enfant à naître et de sa mère, a noté Mgr Kurtz. Je pense quecette bénédiction pourrait faire son entrée dans la vie courantede la paroisse. »Il a expliqué que dans la culture actuelle, le baptême est de

plus en plus reporté loin après la naissance de l’enfant. Cer-tains prétendent que cela donne la chance à ce dernier de dé-cider lui-même, une fois adulte, s’il a envie ou non de se fairebaptiser.Mais selon l’archevêque Kurtz, qui a réfléchi sur la question

et qui parle souvent avec les fidèles, « le plus souvent, ne pasaller de l’avant avec le baptême d’un enfant est au fond unenon-décision » à cause de la peur d’être embarrassé parcequ’on a soi-même négligé la pratique de sa foi, ou simplementparce que la vie très prenante d’une jeune famille empêche de

respecter les vraies priorités.« Tendre la main aux catholiques qui ont perdu l’habitude

ou la vertu de l’obligation dominicale a un rapport direct avecla Nouvelle Évangélisation, ajoute-t-il. Cette bénédiction sertde main tendue du Christ qui les accueille. »L’archevêque estime que cette bénédiction devient une oc-

casion d’inviter gracieusement les parents à entreprendre desdémarches en vue du baptême de leur enfant.« Pour les parents qui n’ont pas été présents dans l’Église et

qui craignent les exigences et les obligations liées à la prépa-ration de leur enfant au baptême, dit-il, cette bénédictionconstituerait une première invitation et un premier accueil. »Autrement dit, ce qui les frapperait d’abord serait non pasl’obligation, mais l’accueil.Il y a une distinction importante à faire entre cette béné-

diction et le baptême, précisait Mgr Kurtz. La bénédictiond’un enfant à naître est un sacra-mental, tout comme l’est lesigne de la croix que l’on fait enentrant à l’église, et non unsacrement. La bénédiction, ad-ministrée par un prêtre ou undiacre a pour but de préparerquelqu’un au baptême. Au cours de sa préparation de

sa responsabilité de délégué auSynode, Mgr Kurtz a rassemblécinq ou six groupes de discus-sion de l’archidiocèse deLouisville. À chacun, il a de-mandé ce qu’il pensait de cenouveau rite de la bénédiction.

Il leur posait cette question après leur avoir demandé leuropinion sur la nouvelle évangélisation, puisque certains desparticipants manifestaient une certaine timidité à avouer àd’autres leur intention de revenir à la pratique de l’Église. « Toutefois, le ton changeait complètement quand j’abor-

dais la bénédiction, rappelle l’archevêque. Ils avouaient : « Jepourrais inviter les gens à ça! »Mgr Kurtz a incité les curés de son archidiocèse à offrir des

bénédictions quatre fois l’an ― autour de l’Immaculée-Con-ception, en décembre, de l’Annonciation, à la fin de mars, àla Fête des Mères, en mai, et au début du Mois du respect dela vie, en octobre. Il a noté qu’il s’agit d’un « privilège » d’offrir lui-même la

bénédiction, ce qu’il a fait deux fois, jusqu’à maintenant, unefois à la cathédrale de l’Assomption et une fois à la basiliquede Bardstown, au Kentucky. Chaque fois, la démarche futbien accueillie, et ce, dès le début. « Maintenant, on doit entreprendre la tâche d’éviter que

cette bénédiction soit reléguée aux tablettes de la biblio-thèque, a-t-il insisté, mais qu’elle trouve sa place dans la ca-dence de la vie paroissiale des États-Unis ».♦

JOSEPH PRONECHEN est journaliste catholique et chroniqueurau National Catholic Register du réseau EWTN.

À gauche : Le père Peter Mussett, curé du centre catholique St. ThomasAquinas à Boulder, au Colorado, et par ailleurs membre du Conseil 14877Father Charles Forsythe, récite le Rite pour la bénédiction d’un enfant ànaître en compagnie d’un jeune couple attendant son premier bébé.

« Tendre la main aux catholiquesqui ont perdu l’habitude ou la

vertu de l’obligation dominicale aun rapport direct avec la NouvelleÉvangélisation. Cette bénédictionsert de main tendue du Christ qui

les accueille. »

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En 1984, une étudiante s’est approchée de sa professeure fa-vorite, à l’université Notre-Dame, préoccupée par autre

chose que son résultat lors du dernier examen... La jeune femmevenait en effet de recevoir des résultats liés à un autre genre detest, et elle craignait par conséquent que l’arrivée d’un bébé aitun impact négatif sur ses études puis sa carrière.Lorsque l’enseignante, Dr Janet Smith, se mit alors en quête

d’un centre d’aide à la grossesse où diriger son étudiante, ellen’en trouva aucun. Janet Smith réagit alors en contactant l’hôpi-tal catholique local pour voir s’il serait possible d’ouvrir à SouthBend (Indiana) un centre de maternité pro-vie, à proximitéd’une clinique d’avortement. La réponse fut affirmative. À sapremière année d’opération, le Centre de maternité a accueilli300 femmes enceintes, leur offrant des conseils, de l’aide finan-cière, des soins prénataux ainsi qu’un suivi après la naissance deleur enfant. Janet Smith, aujourd’hui en poste au sein de la Chaire

Abbé Michael J. McGivney en éthique de la vie et rattachéeau grand séminaire Sacred Heart de Détroit, a depuis passéle flambeau à Ann Manion, actuelle présidente du Centredont elle est par ailleurs depuis longtemps membre du conseild’administration. « J’ai certes mis la machine en route en1984, mais c’est Ann Manion qui nous a conduits à être de-venus l’un des plus importants centres d’aide à la grossesseau pays », a dit Janet Smith.Aujourd’hui, l’initiative s’est implantée en 19 endroits de l’In-

diana, du Michigan, du Wisconsin et du Minnesota — etd’autres ouvertures sont bientôt à prévoir. L’an dernier, les cen-tres ont collectivement servi près de 22 000 femmes et ont faitétat de plus de 90 000 rendez-vous. En plus du service-conseil, le personnel considère que la pos-

sibilité de recourir aux appareils échographiques est l’un des plus

puissants outils en leur possession pour aider leurs clientes.Seulement cette année, on estime avoir fait passer plus de 6 500échographies.

UNE ACTION SALVATRICEAprès une visite déstabilisante dans une clinique d’avortement,la jeune Jessica, 19 ans, s’est rendue au Centre de maternité deSouth Bend dans le but d’avoir un deuxième avis. Là, elle a eudroit à une véritable surprise : un hall d’accueil bercé par unedouce musique et rempli de fauteuils confortables, puis unesalle de rencontre agréable et même chaleureuse. Et la sourianteconseillère — elle-même une mère célibataire 20 ans aupara-vant — ne l’a pas jugée et s’est plutôt montrée intéressée à biencomprendre dans quelle situation se trouvait Jessica. Au boutdu compte, celle-ci eut droit à de l’aide ainsi qu’à une forma-tion qui lui a permis de bien comprendre qu’elle portait unevéritable vie en elle — en l’occurrence un fils qu’elle allait parla suite appeler Mason. Le personnel du Centre de maternitése cotisa même pour lui permettre de récupérer les 200$ qu’elleavait dû verser à la clinique en guise d’acompte pour l’avorte-ment projeté. Ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres qui illustre à quel

point le Centre exerce une action salvatrice à la fois unique etcouronnée de succès. Le personnel est d’ailleurs convaincu quesi une jeune femme reçoit l’éducation, la formation et les outilsnécessaires, et si elle se sent par ailleurs aimée et appréciée, alorselle a ce qu’il faut pour choisir la vie et l’amour, tant pour elleque pour son bébé.« Toute notre action, explique Ann Manion, est basée sur une

approche ouverte, sans jugement ni idée préconçue. C’est auxfemmes de prendre leurs propres décisions. Nous les formons etles rendons plus fortes, ensuite elles font les bons choix. »

Photo: Uyen Dugle/Courtesy of Women’s Care Center

Appuyé par l’«Initiative Échographie » des Chevaliers de Colomb, un Centre de maternité aide les femmes à choisir la vie

par Alexandra M. Wright

Maman un jour,maman toujours

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Tout comme bon nombre d’autres femmes qui se rendent auCentre de maternité, Jessica a choisi la vie après avoir vu sonbébé grâce à l’échographie. « Dès que j’ai vu l’image renvoyée par l’échographie et que

j’ai entendu le battement de son cœur, mon idée était faite », adit la principale intéressée.La proportion remarquable de 97 pour cent des clientes choi-

sissent la vie après avoir bénéficié des conseils du Centre et passéune échographie.« [La femme] arrive souvent ici un peu endurcie, mais à l’in-

stant où elle entend le cœur du bébé, une transformations’opère. Au fond, l’enfant à naître fait lui-même tout le travail àma place », a déclaré Barb Nichols, l’un des techniciens enéchographie.Ce dernier a été témoin de beaucoup de situations où une

mère se présente au Centre avec sa jeune fille en préconisant l’a-vortement. Mais souvent, après avoir vu l’image sur l’appareil,elle quitte en étant devenue une grand-mère fière et prête àépauler sa fille, quels que soient les défis à surmonter.Au cours des dernières années, les Conseils de Chevaliers de

Colomb, grâce à l’« Initiative Échographie », ont permis aux dif-férents centres de maternité d’acheter sept appareilséchographiques (voir l’encadré).Par exemple, le Conseil 1477 University of Notre Dame a

recueilli des fonds avec sa populaire vente de steaks, devenueune tradition lors des matchs disputés à la maison par l’équipede football de Notre Dame. Le Conseil espère d’ailleurs pou-voir contribuer à l’achat d’un troisième appareil avec les re-cettes réalisées lors de la dernière vente, qui ont dépassé les75 000$ et qui serviront également à appuyer d’autres œuvrescaritatives.« Malgré tout l’effort que nous avons déployé pour aider à

réunir des fonds, les vrais héros demeurent les employés et lesbénévoles rattachés aux centres de maternité », souligneBobby Thompson, ex-grand Chevalier du Conseil 1477.« Jour après jour, leur travail permet de sauver un nombre in-calculable de vies. »

FOURNIR DES OCCASIONSAlors qu’elle se prépare à assumer son rôle de nouvelle maman,chaque cliente du Centre de maternité est encouragée à respecterses rendez-vous prénataux et à assister à ses cours d’éducationparentale. Parmi les mesures incitatives, destinées à promouvoirune solide éthique de travail ainsi qu’une plus grande au-tonomie, on trouve des bons valables au « Club des berceaux »du centre de maternité, qui distribue du linge d’enfant, desberceaux et des sièges d’auto, tous neufs, ainsi que plus d’undemi-million de couches chaque année.« Nous allons vous aider à vous procurer ces choses de manière

à ce que vous puissiez davantage vous concentrer sur le plus im-portant : vous aimer vous-même en tant que femme et aimerbien sûr aussi ce précieux enfant qui n’a besoin que de tempspour se développer. Voilà ce que nous leur disons », expliqueBobby Williams, directeur de la Fondation du Centre de ma-ternité. « Grâce à cela, comme par magie, bon nombre decraintes, d’angoisses et d’obstacles qui se présentent après avoirchoisi la vie sont dissipés. »Un sondage réalisé auprès des clientes du Centre de maternité

montre que les mères qui ont fait trois visites ou plus afin deprofiter de conseils, de soins prénataux et de programmes de for-mation avaient 64 pour cent plus de chances de mettre aumonde un enfant avec un bon poids santé.À la suggestion de l’un de ses bénévoles, le Centre a égale-

ment mis sur pied un programme d’alphabétisation. Aprèschaque cours hebdomadaire d’éducation parentale, que lesmères peuvent suivre jusqu’au cinquième anniversaire de nais-sance de leur enfant, celles-ci sont invitées à rapporter à lamaison deux livres pour enfants qu’elles peuvent garder. Avecl’objectif d’aider les communautés plus démunies à vaincrel’analphabétisme et de donner un meilleur départ aux enfantsen termes d’apprentissage, plus de 10 000 livres ont été dis-tribués jusqu’ici après seulement une année d’existence duprogramme.La plupart des femmes servies par le Centre sont célibataires

et gagnent moins que le seuil de pauvreté. Et, encore une fois,le bouche à oreille de la part d’anciennes clientes est ce qui incitele trois quarts d’entre elles à s’adresser au Centre.« Elles savent qu’ici elles seront aimées et respectées, et qu’on

prendra soin d’elles », dit Bobby Williams.Si elle devait rencontrer bientôt une autre femme qui est dans

la situation qu’elle-même a connue, Jessica lui conseillerait « detenir bon et d’accepter toute l’aide nécessaire ».Elle ajoute : « Jamais, il y a deux ans et demi, je n’aurais imag-

iné que ma vie serait aujourd’hui ce qu’elle est. Surtout que j’aivraiment cru que ma vie allait s’arrêter. » Sauf que grâce auxsoins et à l’aide reçus au Centre de maternité de South Bend,Mason commence à marcher tandis que sa maman Jessica se pré-pare à finir ses études puis à épouser le père du bambin.Pour en savoir plus sur le Centre de maternité, visitez le

wccfoundation.com.

ALEXANDRA M. WRIGHT est mariée et mère de deux bambins.Elle écrit depuis South Bend, dans l’Indiana, et collabore entre autresau site HawthorneDiaries.com.

Photos by Matt Cashore

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Barbara Nichols, une technicienne en échographie au Women’s Care Center deSouth Bend, dans l’Indiana, est ici en compagnie d’une cliente. • Ci-contre :des femmes examinent du nouveau linge pour enfant que leur propose le Centrede maternité par le truchement de son « Club des berceaux ».

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Depuis son lancement en janvier 2009, l’« InitiativeÉchographie » des Chevaliers de Colomb a permis de dis-tribuer près de 300 appareils échographiques à des centresd’aide à la grossesse qualifiés à travers les États-Unis. Ap-puyés par les fonds de jumelage provenant du Fonds Cul-ture de la vie, géré par l’Ordre, les Conseils locaux ontfourni la moitié des frais nécessaires pour l’achat d’appareilséchographiques en organisant diverses activités telles quedes déjeuners aux crêpes, des sorties de golf, la vente debonbons Life Saver, des campagnes de biberons pro-vie etdes collectes spéciales durant les messes.« L’un des plus beaux bienfaits apportés par les Cheva-

liers de Colomb a été de nous permettre d’avoir ainsi accèsà la technologie la plus récente et la plus performante »,confie Bobby Wiliams, directeur de la Fondation duWomen’s Care Center.De nombreux appareils échographiques donnés par les

Chevaliers permettent d’obtenir des images en 3/4 D,d’entendre les battements de cœur grâce à une sondeDoppler et/ou de transférer l’image sur un grand écranpour que plus de personnes puissent voir le fœtus.

LES CHEVALIERS DISTRIBUENT À GRANDEÉCHELLE DES APPAREILS ÉCHOGRAPHIQUES

QUI SAUVENT DES VIES

Cette carte des États-Unis montre où sont situésles quelque 300 appareils échographiques donnés par lesChevaliers de Colomb à divers centres d’aide à la grossessequalifiés depuis 2009. Les points rouges représentent lesvilles qui ont reçu plusieurs de ces appareils.

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Le Centre Abbé Michael J. McGivney fournit un soutien physique, émotionnel et spirituel aux mères dans le besoin

par Terese Bower McIlvain | photo : Morgan Anderson

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Sur la rive nord de Chicago, un modeste bâtiment en brique secache au cœur d’un vieux quartier résidentiel, tout près d’une

importante rue commerciale. Les bâtiments en grès brun environ-nants ainsi qu’une église catholique donnent au secteur une tran-quille dignité, et ce qu’on ne perçoit pas en observant cet édificesuranné, on le constate en revanche aussitôt qu’on en franchit le seuil.Le « Puits de la Miséricorde », le nom accolé à ce Centre AbbéMichael McGivney pour l’espoir et la guérison, a en effet peut-êtrebesoin de rénovations, mais sur le plan spirituel, l’endroit est habitépar une joie palpable. La peinture a beau s’écailler, les planchers êtreusés, les couloirs mal éclairés et l’ameublement dépareillé, le person-nel ne se donne pas moins entièrement pour faire de l’endroit unfoyer accueillant pour ses résidants.Un ancien couvent, ce bâtiment sert aujourd’hui de foyer pour

des femmes qui ont choisi la vie pour leur enfant à naître, malgrétoutes les conditions adverses qui auraient pu les en dissuader. Beau-coup de ces futures mères ont expérimenté la vie sans domicile fixe,d’avoir été violentée ou abandonnée ; et jusqu’à ce qu’elle trouve iciun refuge, elles n’avaient pas la moindre idée de ce qu’elles allaientfaire pour survivre, sans compter qu’elles auraient bientôt une bouchesupplémentaire à nourrir.« Pour la première fois, je ne suis pas pressée ni préoccupée. Je

peux penser à plus loin qu’aujourd’hui et entrevoir un avenirradieux tant pour mon enfant que pour moi », raconte « K », unerésidante enceinte de neuf mois qui vit au Centre depuis septembre2012. « J’ai autant besoin du soutien affectif et de l’amour que jeretrouve ici que d’avoir un toit où me loger. Mais ce n’est pas justeun abri, ici : c’est vraiment un foyer. J’aurais pu, cela dit, profiterd’un programme d’aide gouvernementale qui m’aurait procuré unappartement tout de suite ; mais cela n’aurait pas réglé pour autantmes problèmes affectifs. Alors qu’au Centre, j’apprends à faire con-fiance, ce qui est nouveau pour moi. »

DES SOINS COMPATISSANTSAvec l’aide du Centre, « K » s’est inscrite à des cours en ligne de niveauuniversitaire, ce qu’elle n’aurait jamais imaginé faire auparavant.Or ce qui a permis cette transformation — et la transformation

de beaucoup d’autres femmes comme elle — s’est amorcé en février2010, lorsque Mary Zeien s’est donnée pour fonder « The Well ofMercy » (le Puits de la Miséricorde). Elle-même victime dans le passéde violence familiale, Mary Zeien a consacré près de 40 ans à penserle lieu, nourrie tout ce temps par la conviction de donner suite à unevocation pour venir en aide aux femmes et à leurs enfants. Lorsqu’ellea loué le bâtiment, Mary a investi jusqu’au dernier de ses sous etpassé plusieurs mois à nettoyer et meubler l’endroit, avec l’aide debénévoles. Peu après, en mai 2010, elle emménageait elle-même dansl’un des appartements encore un peu délabrés. Une semaine plustard, elle a accueilli sa première pensionnaire.Pendant ce temps, un nouvel organisme sans but lucratif, le Centre

Abbé McGivney pour l’espoir et la guérison, cherchait à ouvrir unlocal afin de venir en aide matériellement et spirituellement auxfemmes aux prises avec des grossesses difficiles. L’organisme avait été

fondé par des résidants de la région de Chicago qui sont aussi mem-bres de l’association des Amis de l’abbé Michael J. McGivney ; celle-ci est vouée à la promotion de la vie, de la mission ainsi que de lacause pour la canonisation du fondateur des Chevaliers de Colomb.« Nous avons cherché pendant presque trois ans avant de nous

entendre avec les gens du Puits de la Miséricorde », dit TheresaPietruszynski, présidente du conseil d’administration. « Nous avionsidentifié de nouveaux sites potentiels, mais ils nécessitaient d’impor-tantes rénovations. Parfois aussi, on nous a prévenus qu’établir notrecentre dans tel ou tel endroit « risquait d’attirer les mauvais élémentsdu quartier ».Le Centre McGivney s’est formellement associé à Mary Zeien et

au Puits de la Miséricorde en juillet 2012. Jusqu’alors, cette dernièreavait dû, pour payer les factures de son foyer, occuper en parallèleun emploi à temps plein en travail social.« L’aide apportée par les gens du conseil d’administration du Cen-

tre McGivney a été un cadeau du ciel, raconte Mary Zeien. Grâce àeux, on peut faire beaucoup plus de bien au profit des personnes quirésident ici. »Le Puits de la Miséricorde a été rebaptisé en guise de reconnais-

sance pour cette collaboration. Le nouveau partenariat servirad’ailleurs de modèle pour les autres Centres McGivney à venir dansl’Illinois, où on souhaite en établir un dans chacun des cinq diocèsesque compte l’État.Larry Thériault, ex-président du Centre McGivney toujours

membre du conseil d’administration, a déclaré que « Voilà à quoirime être Chevalier. L’abbé McGivney aimait profondément lesveuves et les orphelins et compatissait avec eux : c’est donc pour nouscomme de retourner à nos racines, en tant que Chevaliers. »Grâce à la collaboration entre Mary Zeien et les administrateurs

du Centre McGivney, actuellement 11 femmes habitent au centre,avec leurs 13 enfants. Bien que les résidantes puissent rester sur placeplusieurs années, elles sont invitées durant leur séjour à économiser70 pour cent de leurs revenus. En retour, le centre promet de lesaider à meubler leur appartement lorsqu’elles devront partir. Le per-sonnel s’efforce non seulement de procurer un toit sûr aux femmeset à leurs enfants, mais également de leur donner les outils pour vivreune meilleure vie, quand elles seront redevenues autonomes.« Les gens ne comprennent pas toujours qu’un avortement ne ré-

sout rien, au fond, pour ces femmes : après cela, elles sont toujoursdémunies, toujours fragiles psychologiquement et toujours vul-nérables face à cette violence et ces difficultés qui les ont amenées,justement, à vivre une grossesse si difficile, explique TheresaPietruszynski. Non seulement les aidons-nous à conserver en vie leursmerveilleux bébés, mais nous les aidons aussi à voir cette beautéqu’elles-mêmes ont naturellement reçue de Dieu. C’est un honneurque d’aider ces femmes à se considérer elles-mêmes comme le Christlui-même les considère. »

NOURRIR LE CORPS ET L’ÂMEL’une des particularités qui rendent unique le Centre McGivney pourl’espoir et la guérison, c’est l’accent qu’on y met sur la croissance spir-ituelle. De nombreux refuges du genre ne proposent que des solutionsà court terme, les résidantes entrant et ressortant rapidement. Certains,il est vrai, travaillent davantage sur le long terme, mais ils mettent d’or-

À gauche : une jeune femme et son bébé tels qu’on peut les voir à « The Wellof Mercy », l’un des centres Abbé McGivney pour l’espoir et la guérison.

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dinaire l’accent uniquement sur le mieux-être financier et affectif.Alors qu’au Centre McGivney, les femmes reçoivent un solide sou-

tien sur tous les plans : spirituel, affectif, physique, pédagogique etfinancier. Chaque semaine, elles ont droit à des thérapies (de groupeet individuelles), à des conseils spirituels, ainsi qu’à de l’aide pour lesaider à compléter leurs études ou poursuivre leur carrière. Elles ontaussi accès à des cours sur l’accouchement, l’éducation des enfants,le développement de l’enfant et les modes de vie sains, de même quesur divers sujets théologiques liés à la chasteté. Quoique les résidantesne puissent recevoir la visite d’hommes durant leur séjour au centre,on leur apprend tout de même, avec la formation donnée, à savoirquoi rechercher chez un futur conjoint.« Travailler ici a été une expérience fascinante », dit Jamila Lang,

l’une des internes en travail social. « Avant, j’ai fait mon internat dansun foyer à la réputation bien établie, mais j’ai appris beaucoup plus ici.Tout est tellement fait avec amour et respect à l’égard des résidantes. »Les femmes participent également à des séances d’études sur la

Bible, tout en donnant un coup de main à la boutique du Centre.Elles apprennent par exemple comment faire leur propre pain, et làcomme avec toute autre tâche, dans un esprit de bonne humeur etde camaraderie on ne peut plus évident. Les pains confectionnés sontensuite vendus à la boutique, les profits leur permettant à toutes d’é-pargner encore un peu plus.Si le Centre McGivney est administré en fonction de principes

chrétiens, les bénéficiaires, en revanche, proviennent de divers hori-zons religieux. Elles peuvent ainsi assister chaque dimanche au servicede leur choix.« Si nous réglons à peu près tous leurs problèmes sans toutefois

leur permettre de garder le contact avec leur Père qui est au ciel, alorsnous ne sommes pas d’un si grand secours, souligne Mary Zeien. Lerêve que nous nourrissons pour elles, c’est de discerner la volonté deDieu en ce qui les concerne, ce qui signifie bien sûr comment pren-dre bien soin d’elles-mêmes ainsi que de leurs enfants, mais aussiplein de choses que nous ne pouvons pas imaginer, que Dieu seulconnaît. »En plus de l’éducation et de la poursuite de leurs éventuels objectifs

de carrière, les femmes sont invitées à entretenir un équilibre entreces activités de manière à conserver amplement de temps pour s’oc-cuper de leurs enfants.« On parviendra à briser le cycle de violence et de négligence

qu’ont enduré ces femmes en leur fournissant un environnementcalme et sécuritaire à même de les aider à nouer des liens solides avecleurs enfants, explique Larry Thériault. Elles doivent apprendre à de-venir autonomes en s’instruisant et en travaillant, mais nous nevoulons pas les voir occupées au point de négliger l’éducation deleurs enfants. Pour beaucoup de nos résidantes, il s’agit probablementde la première fois qu’elles peuvent compter sur un foyer stable. »Grâce à la vision de Mary Zeien, au généreux soutien des admin-

istrateurs du Centre McGivney et au travail d’innombrables bénév-oles, le « Puits de la Miséricorde — Centre Abbé Michael McGivneypour l’espoir et la guérison » est devenu un sanctuaire pour cesfemmes et ces enfants, ainsi qu’un témoignage démontrant aux yeuxde toute la communauté à quel point la charité chrétienne est toute-puissante.♦

TERESE BOWER MCILVAIN écrit depuis Lake Bluff, dans l’Illinois.

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Dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant d’en haut à gauche : Unerésidante du centre McGivney et son fils visitent les lieux en compagnie d’unbénévole. • Des Chevaliers en train de réparer des armoires dans la cuisine ducentre McGivney. • (À l’extrême gauche) Mary Zeien et Theresa Pietruszynski,présidente du conseil d’administration, rencontrent des résidantes. • Encouragéeà parfaire son éducation, une résidante s’applique à des travaux scolaires.

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Yvonne Florczak-Seeman est femme mariée et mère élevantquatre enfants dans la foi catholique. Elle fait du bénévolat

dans sa paroisse et au sein de la communauté et, selon ce qu’on enentend dire, tout comme beaucoup de femmes veillant à pourvoirde son mieux à sa famille. « Je suis une femme normale, note Yvonne Florczak-Seeman.

Je n’ai plus l’air de cette femme, vous savez, celle qui a eu cinqavortements ». Cette page à vous fendre le cœur tirée du passé de Florczak-See-

man scandalise certaines gens avec qui elle partage son histoire.D’autres, note-t-elle, la jugent sur-le-champ et sévèrement. Néan-moins, elle continue de partager son cheminement personnel pourque le monde comprenne à quel point l’avortement a vraimentperturbé les femmes au cours de 40 dernières années. « L’avortement détruit la femme du tout au tout, affirme Flor-

czak-Seeman. Elle en est affectée sur le plan affectif, physique, psy-chologique et spirituel. »Elle avoue qu’au secondaire elle arrivait bonne première de classe

et que tout allait pour elle dans le meilleur des mondes ― c’est-à-dire jusqu’à ce que son premier avortement bouleverse sa vie entière,à l’âge de 16 ans. S’en est suivie une suite de comportementsravageurs et de relations dysfonctionnelles au cours des quatre annéessuivantes. À 20 ans, elle était passée par quatre autres avortements,et devait recourir à l’alcool et aux stupéfiants pour engourdir sadouleur. « J’étais suicidaire. Tout ce que j’aimais faire n’avait plus desens, avoue-t-elle. Je ne comprenais pas le vide qui habitait ma vie ». Florczak-Seeman avoue que c’est seulement grâce à l’interven-

tion divine qu’elle ne s’est pas donné la mort. Au lieu de se suicider,elle a demandé au Seigneur de lui accorder son pardon et a promisde se porter à la défense des cinq enfants qu’elle avait avortés. « Le Seigneur m’a prise au pied de la lettre, assure-t-elle. Et tout

aussi foutue que j’aie été, il m’a guérie et m’a ramenée au bon sens. »

LA DÉCISIONLe mois de janvier de cette année, nous marquons le 40e anniver-

saire de la décision historique Roe c. Wade, de la Cour suprême desÉtats-Unis, qui rendait légal l’avortement dans chacun des 50 états.Avant 1973, l’avortement était interdit dans beaucoup d’états etlimité dans d’autres.

Roe c. Wade est fondée sur la loi de la « protection de la vieprivée », que les juges ont estimée présente implicitement dans laConstitution américaine. « Du point de vue juridique et logique, la décision Roe n’aurait

jamais dû être rendue. En effet, ce fut le résultat d’un fonction-nement erroné de la Cour suprême en ce qui concerne la manièrede définir les droits constitutionnels », soutient Helen Alvaré, pro-fesseure agrégée de droit à l’Université George- Mason, en Virginie.Maître Alvaré a passé sa carrière à promouvoir le caractère sacré

de la vie et du mariage. Elle a été employée par la Conférence desévêques catholiques des États-Unis en tant qu’avocate générale dela défense et dans les bureaux de la défense de la vie, et elle fut con-sultée par le Saint-Siège sur les questions de respect de la vie et dela condition féminine. Elle croit que le programme en faveur del’avortement a nui au mouvement pour la promotion de la condi-tion féminine. Quatre décennies plus tard, l’avortement demeureun problème fortement controversé sur le plan politique. « La question : « Où vous situez-vous par rapport à Roe c.

Wade? » est devenue cruciale, note Alvaré. Non seulement déter-mine-t-elle si quelqu’un est nommé au tribunal fédéral, mais elleest devenue un facteur important dans le choix d’un candidat. »Le jour même où le tribunal rendait sa décision dans le cas de

Roe c. Wade, les juges ont également donné leur avis par rapport àun cas pendant : Doe c. Bolton. Cette deuxième décision de com-promis a annulé de nombreuses restrictions imposées à l’avorte-ment et établi qu’une femme peut obtenir un avortement après laviabilité de l’enfant si sa « santé » en était compromise. La décisionélargissait la façon de définir la santé des femmes, puisqu’y étaitajoutée une gamme importante d’aspects, légalisant ainsi l’avorte-ment pendant toute la durée de la grossesse.« Ils se tournaient vers l’avortement pour toute réponse, a conclu

Après 40 ans d’anxiété et de douleur au nomdu droit au choix, la décision « Roe c. Wade »de la Cour suprême des États-Unis ne relève toujours pas du droit établi

par Carolee McGrath

Thinkstock

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Alvaré. Tout avortement, pour n’importe quel motif, et en touttemps. De leur point de vue, il s’agissait du répertoire de fond. »Si le jugement Roe c. Wade était annulé, les états retrouveraient

leur pouvoir d’imposer de plus importantes restrictions sur l’avorte-ment, qui ne serait plus considéré comme un droit fondamental.« Tout le monde sait bien, à partir de la génétique et de l’échogra-

phie, et ce, depuis longtemps déjà que la présence dans le sein dela mère est un petit humain, affirme Alvaré. Par malheur, là n’estpas la question. La question devant la Cour suprême est plutôt desavoir si oui ou non, il y a cinq juges qui estiment que la constitu-tion fédérale ne traite pas du tout de l’avortement ».

L’IMPACTD’après le Comité national du droit à la vie, plus de 55 millionsde bébés ont été avortés au cours des 40 ans qui ont suivi la décisionRoe c. Wade.Norma McCorvey, celle qui fut Jane Roe, la partie plaignante

de la cause, n’a, de fait, jamais avorté. Plusieurs années après la dé-cision, elle est devenue une adepte du respect de la vie et s’est con-vertie au catholicisme.Ce sentiment de regret et de profonde douleur est partagé par

d’innombrables femmes qui croyaient que le « choix » allait, pourune raison ou une autre, régler tous leurs problèmes. « Roe c.Wade allait libérer tout le monde », affirme Vicki Thorn,

directrice générale de Project Rachel, un ministère de guérisoncatholique après-avortement qui reçoit de l’aide financière desChevaliers de Colomb. « En tant que femmes, nous avions le« droit de choisir ». Nous pouvions intégrer le marché du travailsans être inquiétées par cette complication qu’est la grossesse ».Encouragée par une bonne amie qui avait avorté, Vicki Thorn

a inauguré le « Projet Rachel » en 1984, dans l’archidiocèse de Mil-waukee. Actuellement, il s’agit d’une œuvre de proximité qui offredes services de counseling tant aux hommes qu’aux femmes.« Une fois le fait accompli survient beaucoup de peine, de honte,

même si le processus était censé régler le problème. Car survientégalement tout un bagage émotif », rappelle-t-elle.D’après l’Elliot Institute, organisme à but non lucratif qui fait

des recherches sur l’impact de l’avortement, les femmes qui ontavorté ont six fois plus de chances d’avoir recours au suicide durantl’année suivant leur avortement que les femmes qui ont donné nais-sance. Des études de l’Elliot Institute démontrent également queles femmes qui ont avorté ont 65 pour cent plus de risque de subirune dépression nerveuse de longue durée.« Il existe des multitudes de conséquences inaperçues d’ordre af-

fectif, spirituel et physique, dit Vicki Thorn. Roe c. Wade constitueun phénomène qui, de fait, soumet à l’esclavage ce qui, en ap-parence, promet la liberté. En réalité, les femmes sont véritable-ment blessées par ce choix. C’est loin d’être ce que nous pouvonsnous offrir de mieux les uns les autres. »

LA ROUTE DEVANT NOUSAprès quarante ans d’avortement sur demande, plusieurs membresdes organismes pour le respect de la vie se disent frustrés et déçus,se demandant si l’effort déployé pour sauver l’enfant à naître n’estpas une mission impossible. Shawn Carney, 30 ans, directeur de lacampagne nationale, 40 Jours pour la vie, croit qu’il y a lieu

d’espérer. « Il n’y a jamais eu autant d’enthousiasme pour l’aide auxfemmes dans les communautés locales », affirme Carney, père dequatre enfants et membre du Conseil Fredericksburg 4034, en Vir-ginie. « Nous devons restaurer notre perspective fondamentale surla vie humaine, parce que, si nous n’avons pas un droit à la vie ausein de notre pays, alors les autres arguments n’ont pas de sens ».Shawn Carney note que prier devant les endroits où se font des

avortements constitue une bonne façon de sauver des vies. Depuis2007, 40 campagnes de 40 Jours pour la vie ont eu lieu, mettanten relief la prière, le jeûne, les œuvres de proximité et les veilléespaisibles devant les endroits où se produisent des avortements. Cescampagnes coïncident avec le carême et le Mois du respect de lavie, en octobre.Durant les cinq dernières années, note Shawn Carney, 40 Jours

pour la vie a eu comme résultats que 75 employés des cliniques sesont convertis et ont changé d’emploi, et que, dans tout le pays,plus de 6 700 bébés ont échappé à l’avortement.« Sur le plan culturel, l’avortement s’est enraciné dans nos com-

munautés comme un fait normal, un bien fondamental et nécessaire,dit-il. Le défi que nous devons relever c’est de démontrer que l’avorte-ment n’est jamais une nécessité et qu’il n’a rien d’un bien. C’est unecampagne d’influence et de modification d’opinion qui doit être livréesur le plan local. Voilà pourquoi nous avons choisi d’avoir recours àdes moyens pacifiques afin de changer les cœurs et les esprits ».Les sondages des dernières années ont démontré qu’un plus

grand nombre d’Américains se disent pour le respect de la vie. Enmai dernier, Gallup a publié une enquête démontrant que 50 pourcent des Américains se disent pour le respect de la vie, contre 41pour cent qui se disent pro-choix, soit une diminution record. Unsondage Chevaliers de Colomb—Marist, rendu public l’an dernierégalement, démontrait que 79 pour cent des Américains interdi-raient l’avortement après les trois premiers mois de grossesse. « Pourtant, encore aujourd’hui, l’avortement demeure la ques-

tion la plus controversée de notre civilisation et celle qui divise leplus la population, » dit Carney.

L’ESPOIRFlorczak-Seeman a passé les 15 dernières années à raconter son his-toire. Elle est devenue conseillère de rue devant des cliniques d’a-vortements et inaugurait une pastorale d’après avortement pour desmères et des pères concernés. En l’an 2000, elle s’est convertie aucatholicisme. Elle insiste pour dire que le mouvement pour le respectde la vie doit, par esprit d’amour de compassion, continuer de tendrela main aux femmes et aux hommes qui ont vécu un avortement, etleur faire part de l’amour et de la miséricorde de Jésus.« Pour lui, il n’y a rien de trop défait, dit-elle. Je n’étais pas défaite

― j’étais fracassée. Il a pu replacer toutes les pièces. C’est doncqu’il y a de l’espoir. »Florcsak-Seeman croit que le témoignage des femmes qui ont

des cicatrices d’avortement en viendra, à la fin, à mener la cam-pagne qui annulera Roe c.Wade. « Je crois que le Seigneur lèveraune armée de femmes comme moi qui retrouveront leurs voix etqui règleront ce débat une fois pour toutes. »♦

CAROLEE MCGRATH, auteure pigiste et mère de cinq enfants, de-meure au Massachusetts.

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Courir pour la vieL’équipe nationale des Coureurs pour la VIE prennent le pavé pour sensibiliser les gens aux questions concernant la vie

par Jennifer Brinker photo : Jerry Naunheim

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Il est 6 h 30 et une fraîcheur d’octobre plane sur le centre-ville de la ville de St. Louis, au Missouri, alors que lesCoureurs pour la VIE s’apprêtent pour le départ du Marathon« Rock ‘n’ Roll ».Le soleil n’est pas encore levé à l’horizon quand Mgr Thomas

Paprocki, évêque de Springfield, en Illinois, réunit le groupepour la prière et la bénédiction. Chaque participant porte lechandail bleu royal de l’équipe arborant le message : « SOU-VENEZ-VOUS des enfants à naître » et la référence au versetde Jérémie 1,5 : « Avant même de te former dans le sein de tamère, je te connaissais ». Les coureurs entourent l’évêque et in-clinent la tête. Leurs cœurs, leurs esprits et leurs intelligencessont fin prêts pour la course. Fondés en 2008, les Coureurs pour la VIE constituent un or-

ganisme national aux États-Unis voué à recueillir des fonds et àpromouvoir la prière pour la vie et la conscientisation aux ques-tions qui s’y rapportent. Au-delà de 250 Coureurs pour la VIE,comprenant un nombre croissant de Chevaliers de Colomb par-ticipaient au Marathon de St. Louis.« Nous ne courons pas pour notre propre profit, aujourd’hui »,

rappelle le cochef du groupe, Rob Rysavy. « Aujourd’hui, par notreprésence, nous prenons la voix des sans-voix. »

DE L’ATLANTIQUE AU PACIFIQUELancés il y a cinq ans par Pat Castle et Rich Reich ― tous deuxlieutenants-colonels actifs dans l’armée de l’air des États-Unis —,les Coureurs pour la VIE rassemblent les personnes qui parta-gent la passion du conditionnement physique et des questionsconcernant la vie. Ce groupe se nomme « Vivre en partageant lafoi ». Il prenait forme quand Castle et Reich qui enseignaient àl’Académie de l’armée de l’air des États-Unis de ColoradoSprings, au Colorado, se sont entraînés ensemble, en 2006, envue de l’escalade de Pikes Peak, surnommé le « défi ultime desÉtats-Unis ».« Nous avons passé une grande partie de ce temps à prier et à

discuter », remarque Castle, qui est maintenant de service à labase d’aviation Ellsworth près de Rapid City, au Dakota du Sud.« Entre-temps, Rich s’est profondément converti. Nous noussommes rapprochés tous les deux de Dieu, et c’est grâce surtoutà notre foi catholique. »Quand Reich eut déménagé pour étudier à l’Université de

Floride, Castle et lui entreprirent d’échanger des réflexions spir-ituelles par courriel. Éventuellement, leur correspondance s’est as-sociée à une liste de distribution par courriels parmi un petit groupede leurs amis. Aujourd’hui, ces dévotions de Coureurs pour la VIE,comme on les appelle maintenant, sont partagées entre plus de 3000 personnes grâce au site web du groupe : liferunners.org.Le cheminement de foi de ces hommes conduit Reich à de-

venir membre des Chevaliers de Colomb, en 2006. Castle quiétait devenu Chevalier alors qu’il était cadet de l’air, en 1992,lui a servi de parrain.

Le lieutenant-colonel Pat Castle, cofondateur des Coureurs pour la VIE et membredu Conseil 8844 Blessed Sacrament, à Rapid City, au Dakota du Sud, termineson marathon Rock ‘n’ Roll à St. Louis, le 21 octobre 2012.

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En 2009, au cours de son service comme grand chevalier duConseil Jean-Paul II 13 900 de l’Université de Floride àGainesville, Reich eut l’idée, avec son club de course à pied, decollaborer avec son club de course en vue de faire des campagnesde collectes de fonds pour l’Initiative d’appareil à échographiedes Chevaliers de Colomb.« J’y ai perçu que c’était un moyen d’orienter mon conseil

vers la préoccupation de questions concernant le respect pourla vie, remarque Reich. Je me suis rendu compte que les Cheva-lier parrainaient un programme d’« Initiative Échographie »,alors mon conseil a organisé des déjeuners aux crêpes et autrespetites initiatives du genre, et nous avons pu recueillir l’argentensemble ». Avec l’aide du club de course et d’autres conseilsde la région de Gainesville, ils ont pu mobiliser près de 10 000$et le Conseil suprême y est allé d’une somme équivalente.En 2008, les Dévotions des Coureurs pour la VIE avaient

réuni plus de 300 individus qui recevaient les Dévotions desCoureurs pour la VIE. Pourtant, il y manquait quelque chose.Castle et Reich décidaient qu’il fallait ajouter aux efforts dugroupe une « section action ». « Nous servions d’incitatif aux gens, mais nous devions con-

centrer cet incitatif par des gestes et une énergie cinétique propreà notre cause, a dit Castle. C’est alors que nous avons connu unmoment d’intuition soudaine permettant de rassembler nosforces de passion pour la course et d’en faire la première etunique équipe de marathons nationale pour la vie ».En conséquence, les Coureurs pour la VIE ont connue une

croissance rapide en quelques années seulement. D’une douzainede coureurs recrutés d’abord, et maintenant, jusqu’à plus de 500membres provenant de 37 états des États-Unis, ainsi que duCanada, de Turquie et de Singapour. Les coureurs ont entre 5et 73 ans et, comme coureurs, sont d’habiletés très variées,depuis des adeptes de la marche à pied jusqu’aux marathoniensbien entraînés. Les cellules participent à des activités locales au cours de l’an-

née, après quoi, au cours de l’automne, les membres se rassem-blent dans une ville désignée pour courrier un véritablemarathon. Ils recueillent des fonds pour les œuvres de respectpour la vie, entre autres, des centres de ressource de grossesse,des agences d’aide aux femmes et leurs enfants, et des servicesde pastorale après avortements. Jusqu’à maintenant, les groupesont recueilli plus de 100 000$ pour les causes de respect de lavie et se sont fixé comme but de dépasser cette somme au coursde la seule année 2013, a noté Castle. Cette année, les Coureurs pour la VIE partageront la scène

nationale en tant que parrains de la Marche pour la Vie 5K, lesamedi 26 janvier 2013, à Washington. Cette participation a étéfixée à la suite d’une conversation entre Castle et March à l’oc-casion des obsèques de Nellie Gray, instigatrice du Défilé pourla Vie, décédée en août 2012.Enfin, les Coureurs pour la VIE tiendront leur première

Course de relais à travers le pays pendant la campagne des 40Jours pour la Vie du Carême, du 13 février au 24 mars. Cetteactivité est organisée avec l’aide de Jeff Grabosky qui, en 2011,complétait une course de près de 6000 km à travers le pays envue d’inciter les gens à prier. Les coureurs prendront le départ

soit sur la côte est ― à partir du pont de Brooklyn, à New York,soit sur la côte ouest ― à partir du pont Golden Gate, à SanFrancisco, c’est-à-dire une randonnée de 6600 km, et se rencon-treront à Sioux Falls, dans l’état du Dakota Sud, près du centregéographique de l’Amérique du Nord.

L’UNION FAIT LA FORCEJeff Pauls, membre du Conseil Bauer 1028, de Belleville, en Illi-nois, et son père, Bill, membre du Conseil Columbia (au Mis-souri) 1529, sont devenus Coureurs pour la VIE en 2011. Déjà,ils avaient participé à des marathons depuis 15 ans. Bill n’avaitjamais imaginé que la course ferait partie de son style de vie,mais une fois confronté par Jeff, concernant son poids et salongue habitude de fumeur, il acceptait, à reculons, de s’en-traîner en vue de participer à un marathon en 1996. Bill a cessédu fumer et perdu 27 kg. Depuis, il a couru un marathon danschacun des états et se qualifiait en vue du Marathon de Boston,en 2000.Jeff Pauls qui, enfin de compte, s’est qualifié lui aussi pour le

marathon de Boston lors de la course de St. Louis, se trouvemaintenant l’un de cinq chefs de file des Coureurs pour la VIE,en compagnie de Castle, Reich, Rysavy et Steve Castle, le frèrede Pat. Tous les cinq sont membres des Chevaliers de Colomb.Cette coïncidence n’avait rien d’intentionnel, mais les cinq ensont venus à conclure que leur appartenance aux Chevaliers s’ac-corde très bien avec le message de respect pour la vie que lesCoureurs pour la VIE partagent grâce à la coordination de leursefforts.Les conseils aussi prennent un rôle de soutien dans l’entreprise

des Coureurs pour la VIE. Par exemple, les Chevaliers de KansasCity, au Missouri et de St. Louis, ont parrainé des repas avantcourse aux pâtes alimentaires pour les marathoniens des deuxdernières courses nationales.Mgr Paprocki, membre du Conseil Holy Family 4179, de

Lake Springield et aumônier national des Coureurs pour la VIE,notait que l’association entre les deux groupes n’a rien d’unecoïncidence.« Je crois qu’il s’agit de l’œuvre de la Providence », a affirmé

l’évêque, lui-même marathonien chevronné qui s’est associé auxCoureurs pour la VIE, lors du Marathon de Kansas City, en2011. « Dans notre diocèse, les Chevaliers sont très actifs et of-frent leur soutien à trois secteurs principaux ― le respect de lavie, les vocations et le ministère universitaire. Les Coureurs pourla VIE cadrent très bien avec ces secteurs, notamment le respectpour la vie ».L’avantage de s’associer avec d’autres coureurs qui partagent

la même valeur de la vie est d’importance majeure, ajoutait MgrPaprocki. « La force provient du nombre, ce qui est utilelorsqu’il y a de nombreux coureurs pour s’encourager les unsles autres. Et c’est vrai non seulement lors des courses demarathon, mais également au sein du mouvement pour le re-spect de la vie. Il faut qu’il y ait force et soutien mutuel dans cesecteur aussi ».♦

JENNIFER BRINKER est journaliste pour le St. Louis Review, publi-cation officielle de l’archidiocèse de St. Louis.

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• Marche pour la vie (course/marche de 5K)avec une course amicale de 1 kilomètre pour en-fants, le 26 janvier 2013, West Potomac Park,Washington, D.C.• Course de relais à travers le pays pour la vie

le 24 mars 2013• Course « Crazy Horse » de 1K/5K/demi-

marathon/ marathon, Du 5 au 6 octobre 2013,Black Hills, Dakota du Sud.

Renseignements supplémentaires : aller à : liferunners.org.

PROCHAINES COURSES DES

COUREURS POUR LA VIE

Dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant du haut : l’évêque Thomas Paprocki,de Springfield dans l’Illinois, est l’aumônier national des Coureurs pour la VIE. Il adirigé l’équipe en prière avant la course de 42,2 km. • Des familles se sont regroupéesdans le parc forestier de St. Louis pour une course de 5 km assortie de célébrationsd’équipes. • Un coureur pour la VIE en train d’effectuer son marathon.

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recettes du plus récent effortfurent de 4112$. À Basilan,Mindanao, le conseil St.Peter 10440 se déplace men-suellement dans divers villagesou écoles pour servir unesoupe de riz aux enfants pau-vres. Les membres du conseildonnent les ingrédients et lesustensiles nécessaires, et nour-rissent mensuellement près de200 enfants.

À L’AIDE DE DEUXFRÈRES CHEVALIERSLe conseil Corpus Christi12573, de Montdale, Penn-sylvanie, a organisé un souperde pâtes et une tombola depaniers pour venir en aide àMike Sheridan et Luigi Gior-dano, deux membres du con-seil qui sont sérieusementmalades. Les Chevaliers deColomb ont sollicité 47paniers dans la communautépour la tombola et ils ontservi environ 700 soupers.Les recettes du projet furentde 7000$ pour aider àdéfrayer les frais des soinsmédicaux des deux frèreschevaliers.

ical Center (Centre médicalpour vétérans), à Richmond.Les films seront mis à la dis-position des patients ancienscombattants de l’hôpital.

MAGASIN D’OCCASION

RECONSTRUITPour réunir des fonds pour lareconstruction d’un magasind’occasion de la Société St.Vincent de Paul de Lansing,détruit dans un incendie endécembre 2011, le conseilMason 9182 (Michigan) aorganisé un souper de pois-son (« fish fry »). Ce projet arapporté 6000$.

COURSE POUR LA VIE

Trois membres du conseil St.William 10757, de Naples,Floride, ont pris part à unecourse pour réunir des fondspour le programme pro-viedu conseil d’état de laFloride. Bien que, l’andernier, ces membres n’aientréuni que 1500$, les frèreschevaliers s’étaient fixé un ob-jectif de 10 000$ pour l’an-née 2012. Grâce à de

généreux dons, les trois frèreschevaliers, dont un est âgé de70 ans, ont parcouru lenombre de km promis, ce quia rapporté 10 525$ pour desgroupes pro-vie de la région.

TIR AUX SKEETS ET DE PLATEAUX

Le conseil Phil Kelley 6878de Humble, Texas, avecl’aide de National Rifle As-sociation a organisé un pro-gramme de tir aux skeets etde plateaux pour réunir desfonds pour les jeuxolympiques spéciaux. Avantde les laisser tirer, on en-seignait aux participants labonne façon de s’y prendre.La NRA a aussi fait un don2333$ pour le fonds dont lasomme s’est élevée à 5000$.

CONCERT COUNTRY-WESTERN

Le conseil Mgr Paul Martin7519, de San Juan Capis-trano, Californie, a organiséun barbecue, une vente auxenchères écrites, un concert demusique Country-Western etune danse, le tout pour réunirdes fonds pour venir en aideaux personnes intellectuelle-ment handicapées. Plus d 250personnes sont venues danserà la musique des Silverados,un orchestre country-westernlocal. Les recettes furent deplus de 8000$.

LA SOUPE ESTSERVIE

Depuis 5 ans, le conseil Fa-ther Bud Raney 2160, deGreely, Colorado, organise unprogramme de service com-munautaire qu’on appelle« La soupe est servie » poursensibiliser davantage la pop-ulation au sujet des sans-abriet au sujet de ceux qui se por-tent à leur aide à GuadalupeHomeless Shelter. Les C. deC. servent de la soupe donnéepar des restaurants locaux. Les

RÉCUPÉRATION DE FERRAILLE

Au profit du groupe pour lesjeunes de la paroisse, le con-seil Father Paul Kunkel 4739,de Byron, Illinois, a lancé unecampagne de récupération deferraille. Les Chevaliers deColomb ont accepté des donsde ferraille sur une période dequatre heures, ce qui a pro-duit pour 1000$ de métalaprès la vente à un négociantrécupérateur. Entre temps, leconseil Holy Rosary 13579,de Muskegon, Michigan, ac-cepte de ces dons en touttemps pour le recyclage. LesC. de C. ont recyclé de vieuxappareils ménagers, voire uneautomobile; cela a produitprès de 2700$ pour des œu-vres de bienfaisance.

DES DVD POUR LES ANCIENS

COMBATTANTSDans deux églises parois-siales, le conseil Father JamesJ. Scanlon 6936, de High-land Springs, Virginie, a col-lecté plus de 120 films surDVD pour donner à HunterHolmes McGuire VA Med-

Les membres du conseil Vir-gen de Lourdes 13617, deTalang, Luçon, ont nettoyél’extérieur d’une école localeen se préparant à appliquerun chasse-moustique. LesChevaliers ont nettoyé 12écoles pour les préparer pourla rentrée de la nouvelleannée scolaire.

Sous la direction du diacre Hugh Mills fils, et du diacre JohnGramling, les sires chevaliers du 4e degré de Baltimore et de larégion marchent en procession avec une image de Notre Damede la Guadalupe, de la basilique du sanctuaire national de l’As-somption de la Vierge Marie pour se rendre à une clinique dePlanned Parenthood (« Parenté planifiée »). Cette procession duRosaire a eu lieu après la célébration d’une messe pro-vie.

TOP LEFT: Tom McCarthy Jr./

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ew, Archdiocese of Baltimore

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

J A N V I E R 2 0 1 3 ♦ C O L U M B I A ♦ 29

un échantillon de leursboulettes de viande qui furentgoûtées par 150 personnes.Ils ont obtenu un retour d’in-formation au sujet de lasaveur, de la texture et de l’o-riginalité de leur produit. Lesrecettes de ce projet ont étéde plus de 2000$ qui furentversés aux familles atteintesde MAD.

EN ATTENTE D’UNE GREFFE

Le conseil Sacred Heart6839, de Wetaskiwin, Al-berta, et la Catholic Women’sLeague ont coparrainé unsouper et une vente auxenchères écrites pour appuyerDiane Gunn, l’épouse d’unmembre du conseil qui est enattente d’une greffe du foie.Les recettes du projet ont étéde 5000$ pour compenser lesfrais médicaux de Gunn.

SOUPER PRO-VIELe conseil Hightstown 6284(New Jersey) et le groupepro-vie de la paroisse St. An-thony of Padua a cocomman-dité leur souper de pâtespro-vie annuel. Il y a eu undiscours au sujet du projetUltrason des Chevaliers deColomb prononcé par le

député d’état Daniel Rossi, etun tirage pour deux couver-tures artisanales pour bébé.Les recettes furent de 2000$et furent versées à des causespro-vie.

RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ

Suite au vandalisme del’église paroissiale SacredHeart, de Warner Robins,Géorgie, le conseil Mgr FelixDonnelly 4371 a fait un donde 4350$ pour faire installerdes nouvelles caméras desécurité sur les lieux.

AIDE À DES MÈRESCÉLIBATAIRES

Le conseil Queenship ofMary 4050, de Northamp-ton, Pennsylvanie, a lancéune campagne de biberonsde bébé dont les recettesnettes furent de 10 000$pour Kay Galgon Center, uncentre d’accueil pour lesmères célibataires. Une partiedes fonds fut affectée àmeubler toute une chambrede l’établissement. De plus,les frères chevaliers se sontaussi portés volontaires pourpeindre l’établissement, as-sembler des meubles et fairele nettoyage.

DÉJEUNER SCOLAIREPour leur aider à fêter leurjournée annuelle du rassem-blement, le conseil StellaMaris 3772, de San Clemente,Californie, a acheté et préparé

un déjeuner pour 250 élèves etleurs parents de l’école OurLady of Fatima. Les C. de C.ont servi des hot dogs, duchili, et du pain de maïs. Lesrestes furent donnés à unesoupe populaire de San JuanCapistrano.

FORMATION DE LA FOI

Dans le but de mieux pré-parer les jeunes à mieux re-cevoir les sacrements del’Église, l’assemblée Mgr J.Ernest Lemieux, de Québec,a fait don de 3000$ au centreJoseph Patry pour le pro-gramme d’éducation de lafoi. Depuis la mise en placede la loi 118 au Québec,l’éducation de la foi est dev-enue l’unique responsabilitédes paroisses. Ce don duconseil aidera au centre deformation de moderniser sesservices avec l’acquisition dematériel didactique multimé-dia et interactif.

CONSTRUCTIOND’UNE ÉGLISE

Le conseil George R. Kut-terer 6165, de Columbia,Illinois, a fait don de30 000$ au fonds de con-struction de l’église Immacu-late Conception. Cettesomme complète une contri-bution totale de 110 000$.Ces fonds ont été réunis aumoyen de soupers de poisson(« fish fry ») organisés par leconseil au cours des dernièressix années, et avec la contri-bution de la vente d’une sallede conseil il y a plusieurs an-nées passées.

CONCOURS DEBOULETTES DE

VIANDELe conseil Mary Immaculate12769, de Secaucus, New Jer-sey, a organisé un concours deboulettes de viande pour réu-nir des fonds pour les famillesqui sont atteintes de la mal-adie d'Aran-Duchenne. Dix-neuf cuisiniers ont présenté

David Dallas, du conseil Father John Jay Jackson 1101, deJackson, Tennessee, se prépare à tirer sur un plateau, et lefrère chevalier Fitts Lipe enseigne à Bryce Maxwell, du cercleSt. Michael 5075 la bonne façon de tenir son arme. Le cerclea organisé un programme de tir au plateau pour les garçonscatholiques âgés de 10 à 18 ans. Lipe enseigne aux jeunes lafaçon sécuritaire du tir au fusil.

DES NOUVELLESPOUR L’ANNÉE

DE LA FOI

• Pour inaugurer l’Année de laFoi, le conseil Blessed Father JerzyPopieluszko, Martyr 15239, deTarnobrzeg, Pologne, a participé àune messe à l’église Notre Damedu Perpétuel Secours. Une partiede la cérémonie consistaitd’enchâsser des reliques du bien-heureux Jean Paul ll dans lachapelle d’adoration de l’église.Après la messe, les paroissiens ontrécité le rosaire. Les Chevaliers deColomb vont se rencontrer à l’égliseune fois par mois tout au cours del’Année de la foi pour faire des lec-tures de la bible pendant une heuredans la chapelle d’adoration.

• Les membres du conseil St. PadrePio 15015, de Starachowice,Pologne, ont assisté à une messeparticulière le 13 octobre. Desreprésentants de la paroisse, inclu-ant des Chevaliers de Colomb, ontreçu des exemplaires du Catéchismede l’Église catholique qui, plus tard,ont été enchâssés dans l’église.

• Le conseil St. John Vianney7525, de South Burlington, Ver-mont, a lance l’Année de la Foi avecla projection du film For GreaterGlory (Pour une plus grandegloire). Le film a été projeté, sansfrais, dans la salle du conseil à plusde 75 personnes.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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Tom Golden, du conseil St. Anna 14425, de Monroe, Géorgie,donne des chapelets en anneaux et des pamphlets sur la façonde réciter le chapelet. Pour propager la dévotion à Marie, lesChevaliers de Colomb ont donné ces chapelets et pamphlets àl’entière congrégation de la paroisse St. Anna.

locale peuvent louer del’équipement médical tel quedes fauteuils roulants, desmarchettes, et des sièges dedouche pour une brève péri-ode de temps. Après une mal-adie ou une chirurgie, denombreuses personnes ontbesoin de tel matériel maisleur achat n’est pas couvertpar les compagnies d’assur-ance. Le conseil a près de 75pièces d’équipement médicalqu’il met à la disposition desmembres de la communauté.

POUR LE PLAISIRLe conseil Twelve Apostles5001, de Franklin Square,New York, a donné pour unevaleur de 1200$ d’équipementde terrain de jeux au pro-gramme préscolaire de l’écoleSt. Catherine of Sienna – cequi comprend des maisons depoupée et des automobilespour les mômes et des tricy-cles.

UN NOUVEAU TOITLe conseil St. Bernadette14317, de Harrington,Delaware, est venu à l’aided’un membre du conseil etson épouse qui devaient rem-placer le toit de leur maisonafin de maintenir leur police

d’assurance. Les frères cheva-liers ont offert d’aider un en-trepreneur durant deux jourspour remplacer le toit, ce quia fait réaliser une sommeconsidérable en économiesau couple. L’entrepreneur aaussi accepté des mensualitéspour le remboursement deson travail.

EN SÉCURITÉLe conseil Father Harold M.Wren 3963, de Billerica,Massachussetts, a acheté unGPS pour Michael Higgins,un garçon autistique dont lamère Joyce doit constammentsavoir l’endroit exact où il estquand il est à l’extérieur. L’ap-pareil permet à Joyce dedélimiter un périmètre quidéclenche une alerte si sonfils quitte le périmètre.

DES CRÊPES POURLES ENFANTS

Pour aider à nourrir des en-fants pauvres de la région dela forêt nationale Ocala, leconseil St. Paul the First Her-mit 14222, de Summerfield,Floride, a donné 700 livres demélange à crêpe et 20 gallonsde sirop à l’église BaptistSandy Acres. Ce déjeuner decrêpes offert par l’église estparfois l’unique repas que cesenfants mangent duranttoute la fin de semaine.

SOIRÉE DE COMÉDIE

Le conseil South Attleboro5876 (Massachussetts) a étél’hôte d’une soirée decomédie pour réunir desfonds pour New Hope Inc.,un organisme qui s’efforce defaire cesser la violence conju-gale et sexuelle en aidant lesgens à vivre des vies plussécuritaires. Au programme,il y avait un comédien quiétait sourd jusqu’à l’âge de 40ans, quand il a reçu des im-plants cochléaires. Plus de240 personnes ont assisté àcette soirée et les recettesfurent de 2800$.

SENTIER VERS LA SAINTETÉ

Le conseil Father Chirouse5816, de Lynnwood, Wash-ington, a créé un trottoirpour se rendre au jardin deprière de l’église St. ThomasMore. Les C. de C. ont pavéet aménagé le terrain autoursde la statue du saint patronde la paroisse.

LES LUTINS DE CASEY

Le conseil Cumberland 586(Maryland) a mis en œuvreun programme intitulé« Casey’s Helpers ». Ce pro-gramme a pour but d’offrirde l’aide aux membres duconseil et aux veuves du con-seil. Des bénévoles offrentgratuitement une main-d’œuvre bénévole pour ef-fectuer des réparations et del’entretien. On met l’accentsur la sécurité de la demeure.

LOCATIOND’ÉQUIPEMENT

MÉDICALLe conseil Sacred Heart-St.Anthony 1000, de Steinauer,Nebraska, a mis en œuvre unprogramme de locationd’équipement médical où lesmembres de la communauté

LE CHEMIN DU RETOUR

Le conseil Bishop CharlesFrancis Buddy 6031, dePoway, Californie, a offert undéjeuner de crêpes au profitde Way Back Inc., un centrede rétablissement pour deshommes ayant des problèmesd’abus d’alcool ou autres sub-stances. Le centre offre unerésidence temporaire pouraider les hommes en périodede transition à devenir desmembres productifs de lacommunauté.

BÉNÉVOLATLes membres du conseilGreen Bay 617 (Wisconsin)et leurs épouses, se sontportés volontaires au NewCommunity Shelter pourservir à manger à plus de 250personnes sans-abri. Le con-seil a aussi donné la nourrit-ure pour ce repas.

Dans le cadre d’un projet par-rainé par le conseil pour rendresa demeure plus accessible,Joe Cherpin, du conseil 9964de Temecula Valley, (Cali-fornie), enlève de la terre prèsd’un mur de soutènement desa demeure pour la rendreplus facile d’accès pour lesfauteuils roulants. L’épouse deCherpin est handicapée etéprouve de la difficulté à entrerou sortir de la maison. Lesfrères chevaliers ont doncconstruit une rampe d’accèspour les fauteuils roulants et ilsont radouci la pente du sentierqui conduit à la rampe.

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

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TOM MATTHEWS (au centre), duconseil Star of the Sea 4245, de Holli-daysburg, Pennsylvanie, jette un coupd’œil tandis que Mike Sauserman (àgauche) et Ernie Enedy, des employésdu diocèse Alttona-Johnstown, char-gent un crucifix sur un camion dedéménageur pour le faire transporter enFloride. Le conseil Jean Paul ll 13900,de l’Université Gainesville en Floride aacheté le crucifix du diocèse de l’égliseSt. Augustine de Gainesville. Raúl Fer-nández, du conseil 13900, a fait le voy-age de trois jours pour aller chercher lecrucifix, et les frères chevaliers et desparoissiens ont aidé à l’installer àl’église.

Charité

Unité

DES MEMBRES du conseil FatherGeorge J. Kusma 11149, de Wilming-ton, Illinois, font le tri des débris dugarage qu’ils ont démoli à l’église St.Rose of Lima. Ce garage, vieux de 80ans, n’était pas réparable et posait unrisque au terrain de jeu avoisinant. Lesfrères chevaliers ont démantibulé legarage, et ont enlevé les débris,récupéré un toit en étain et plusieurspoutres qui pourraient servir àd’autres projets.

Patriotisme

DANS LE CADRE d’un tournoi depêche organisé par le cercle pour réunirdes fonds pour le programmeWounded Warrior, Joseph McDer-mott, du cercle Crusaders of St. Joseph5497, d’Olympia, Washington, aideune jeune fille à armer son lance-pier-res. Il y a eu des jeux et une période depêche à la truite au parc Columbia, etles recettes du projet furent de 182$pour appuyer les anciens combattantsblessés.

Fraternité

LES MEMBRES du conseil St. Bene-dict 5449, de Halifax, Nouvelle-Écosse, construisent une rampe pourfauteuils roulants à la demeure de JohnLaviolette, un membre du conseil.Lorsque Laviolette, dont la mobilité estrestreinte, a demandé à ses frères cheva-liers s’ils connaissaient un homme àtout faire qui pourrait lui construireune rampe pour fauteuil roulant, lesmembres du conseil ont décidé d’en-treprendre eux-mêmes le projet. Enplus de fournir la main d’œuvre, lesChevaliers de Colomb ont aussi donnéune valeur de 500$ en matériaux, cequi a fait réaliser 2000$ en économiesà la famille Laviolette.

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J A N V I E R 2 0 1 3 ♦ C O L U M B I A ♦ 33

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers à travers lemonde ont la possibilité de faire une dif-férence, que ce soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou laprière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, etson dévouement à vouloir construire unmonde meilleur.

Dan J. Engel (à droite) du conseil Tihen1717 à David City, Nebraska., andMike Novotny, propriétaire de l’entreprise« Sonora Carriage Company » (« carrossiersà Sonora »), conduisent une voiture à bâchetirée par des chevaux dans le cadre d’un« Wagon Train » (Convoi de voitures àbâche) parrainé par le conseil. Huit carrosseset plusieurs cavaliers se sont réunis au parcd’expositions de David City pour unechevauchée à Garrison. Arrivé à destination,le groupe a récité le rosaire avant de partagerun dîner ensemble. A la fin de la chevauchée,les participants se sont réunis pour un souperde steak. On a fait don des recettes à l’Écolecatholique Aquinas et St. Mary.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

CHEVALIERS DE COLOMB

Page 36: Columbia Janvier 2013

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

GARDER LA FOI VIVANTE

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« JÉSUS VOULAITÊTRE CELUI QUI

ALLAIT COMBLERMES DÉSIRS. »

À l’âge de 17 ans, j’ai eu une conversation avecle Seigneur que je n’oublierai jamais : « Qu’as-tudécidé pour moi, Jésus? Dis-le-moi, et je leferai. » La réponse fut silencieuse, mais j’ai bienperçu que le Seigneur me demandait de me don-ner à lui, totalement.Au plus profond de moi, j’avais envie d’être

vue, connue et aimée d’une manière altruiste, en-gagée et totalement romantique. Après ma pre-mière année d’études universitaires, il m’apparutévident que Jésus ne cherchait pas à supprimer cesdésirs en moi ; au contraire, il voulait être celuiqui allait les combler. L’invitation à la vie religieusea pris la forme d’une question surgie après avoirpassé des heures en adoration eucharistique : « Medonneras-tu cet amour que tu réservais pour tonfutur mari? Me laisseras-tu t’aimer comme sij’étais moi-même ton époux? »À la fois enchantée et déchirée, je me de-

mandais comment Dieu pouvait m’aider àréaliser mon désir d’être mère. Jamais n’aurais-jepu imaginer ce qu’il m’a répondu : l’enfant ànaître, la mère apeurée, ceux qui cherchentl’amour authentique, les hommes et les femmesqui souffrent des contrecoups de l’avortement etrecherchent la miséricorde — tous ceux-là ontdroit à l’étreinte de la maternité spirituelle desSœurs pour la vie, consacrées dans le but exprèsde protéger et de mettre en valeur le caractèresacré de toute vie humaine.

SŒUR BETHANY MADONNASœurs de la vie, New York