Columbia Avril 2012

36
AVRIL 2012 AVRIL 2012 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB LIBERTÉ L’ENJEU, C’EST LA

description

Columbia Avril 2012

Transcript of Columbia Avril 2012

AVRIL 2012AVRIL 2012

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

LIBERTÉL’ENJEU, C’ESTLA

Aucune compagnie d’assurance d’Amérique du Nord n’est mieux cotée que les Chevaliers de Colomb

Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou en téléphonant au 1-800-345-5632

NOTRE ENGAGEMENT ENVERS VOUSDES ASSURANCES DE PREMIÈRE QUALITÉ PROPOSÉES PAR DES FRÈRES

CHEVALIERS ET POUR DES FRÈRES CHEVALIERS

A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É S O I N S D E LO N G U E D U R É E R E N T E S

CHEVALIERS DE COLOMB

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIAa v r i l 2 0 1 2 ♦ v o l u m e 9 2 ♦ N u m é r o 4

a r t i c l e s

Mettre en lambeaux le Premier AmendementDossier spécial: Les évêques américains et divers au-tres intervenants se disent toujours gravement préoc-cupés par les attaques sans précédent menées àl’encontre de la liberté de culte, pourtant garantie parle Premier Amendement.

Victoire pour la première des libertésDans une rare décision unanime, la Cour suprême desÉtats-Unis a déclaré que la Constitution protège les droitsdévolus à une église de choisir ses propres ministres.PAR MICHAEL P. MORELAND

Paix et persécution en ÉgypteDans le sillage de la révolution, les chrétiens égyptiensluttent pour se faire une place au sein d’une nation àprédominance musulmane.PAR GREG BURKE

Forgé dans la foiUn musée unique en Pologne rend hommage aubienheureux Jean-Paul II au moyen d’une collectionde médailles et de pièces de monnaie.PAR PAWEŁ PIWOWARCZYK

Un fardeau patriotiqueUn Chevalier du Nouveau-Mexique transporte une croixsur quelque 1000 km en hommage au père Emil Kapaun.PAR JOSEPH J. KOLB, DE L’AGENCE CATHOLIC NEWS SERVICE

8

r u b r i q u e s

Construire un monde meilleurSolidaires des évêques des États-Unis,les Chevaliers défendent la liberté reli-gieuse contre un mandat gouverne-mental arbitraire.PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiLe cinquième mystère lumineux du ro-saire nous enseigne à grandir en recon-naissance du Saint Sacrement.PAR MGR. WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

Chevaliers à l’œuvre

Application de nos degrés

Nouvelles des ChevaliersL’Ordre vient en aide aux orphelinsdu sida en Afrique • Une finale cha-leureuse pour Des manteaux pour lesenfants • Les Chevaliers réagissentaux tornades dévastatrices

Des pères pour bien faireL’équipe de St. Louis de la Liguemajeure de baseball a de vigou-reuses racines catholiques.PAR BRIAN CAULFIELD

3 6

On voit Moïse et les tablettes de pierre des Dix Commandements sur lefronton à l’arrière du bâtiment de la Cour suprême, à Washington, D.C.

CN

S p

ho

to/N

an

cy

Wie

ch

ec

14

419

16

26

32

20

24

ÉDITORIAL

2 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

AU POINt culminant de la Semainesainte, le Triduum pascal commémorele mystère pascal : la passion, la mortet la résurrection du Christ. Cette li-turgie unique commence par l’Eucha-ristie de la dernière Cène du Seigneuret se termine par la Vigile pascale, leSamedi saint. Au cours de cette der-nière célébration, l’Église a conscienceque la fête de Pâques n’est pas une cé-lébration comme les autres, maisqu’elle est plutôt la plus grande fête li-turgique de l’année — et non seule-ment parce que nous arrivons à la finde nos observances de Carême et queles fidèles qui, par exemple, s’abstien-nent de leurs desserts préférés peuventdésormais s’en régaler. C’est plutôtque notre joie pascale est beaucoupplus profonde, parce qu’elle prend ra-cine dans la résurrection de Jésus, vé-rité centrale de notre foi et de notreespérance chrétiennes.

La joie chrétienne diffère de lajouissance non seulement sur le plandu degré, mais sur celui du genre. Lavictoire du Christ sur le mal et lamort n’entraîne pas que notre vie ence monde sera facile. Au contraire,comme nous le rappellent à la foisnotre préparation de carême et le tri-duum pascal, la voie menant à la ré-surrection suit toujours le Chemin dela croix.

Les saints et les martyrs sont té-moins du fait « qu’il de la bonté su-prême de connaître le Christ », maiségalement de « communier aux souf-frances de sa passion, en reproduisanten nous sa mort » (Phil 3, 8-10).

La célébration de Pâques — ettoute célébration de l’Eucharistie, quirend présent le mystère pascal —nous présente à la fois une promesseet un défi. Comme le notait le papeBenoît XVI lors d'une audience dutemps pascal, l’an dernier : noussommes appelés à « vivre le mystèrepascal tous les jours de notre vie ».Cette réalité, dit-il, comprend la miseà mort de nos désirs terrestres tels que

l’impureté et l’avarice, et en les rem-plaçant par « réalités d’en haut », telsla douceur, la patience et, par-dessustout, l’amour (cf. : Col 3, 1-14). Enfin de compte, la joie qui dure setrouve dans le paradoxe de la croix —livrer notre volonté à celle de Dieu,mettre de côté notre égoïsme et gran-dir dans la vertu chrétienne.

Le jour avant d’être élevé au Col-lège des cardinaux, en février, Mgr ti-mothy M. Dolan, archevêque de NewYork, a noté : « La nouvelle évangéli-sation s’accomplit, d’une part, avecun sourire et d’autre par, en fronçantles sourcils ». Il a signalé égalementque le chapeau et les vêtements pour-pres que lui, et 21 autres nouveauxcardinaux recevraient le lendemainconstituaient le symbole du sang desmartyrs. Il a ajouté : « Nous nesommes que les « aides écarlates au-diovisuelles » de nos frères et sœursqui sont également convoqués à souf-frir et mourir pour Jésus. »

Comme président de la Conférencedes évêques catholiques des États-Unis, le cardinal Dolan sert de tête defil dans la lutte contre le récent défique le gouvernement des États-Unislançait à la liberté religieuse et auxdroits de conscience (cf. : page 6). Ilest rejoint par l’aumônier suprême,Mgr William E. Lori, évêque de Brid-geport, au Connecticut, président ducomité ad hoc pour la défense de laliberté religieuse et les autres évêquesdes États-Unis. Comme en beaucoupd’autres occasions, les Chevaliers semontrent les défenseurs de leursévêques, disposés à témoigner person-nellement de leur foi chrétienne aucœur de leurs vies quotidiennes et àse montrer solidaires des vérités qu’ilstiennent le plus à cœur. En effet, tousles Chevaliers sont appelés à agir demême, dans un esprit de détermina-tion, de charité et de joie.♦

ALtON J. PELOWSKI

DIrECtEUr DE rÉDACtION

Notre témoignage pascalCOLUMBIA

ÉDItEUrSChevaliers de Colomb

________

ADMINIStrAtEUrS SUPrêMESCHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.t.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Dennis A. SavoieSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Logan t. LudwigAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

rÉDACtIONDIRECTEUR DE RÉDACTION

Alton J. [email protected]ÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick [email protected]

ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALE

Brian [email protected]

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus

1 Columbus PlazaNew Haven, Ct 06510-3326

TÉLÉPHONE:203.752.4398

TÉLÉCOPIEUR:203.752.4109

COURRIEL:[email protected] SITE INTERNET:

kofc.orgSERVICE Å LA CLIENTÈLE:

1.800.380.9995________

SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:

Dept. of Membership records [service de dossiers de membres], PO Box 1670,

New Haven, Ct, 06507-0901, USA, ou par cour-riel à [email protected]

________

Copyright © 2011tous droits réservés

________

EN PAGE COUVErtUrEExemplaire déchiré de la Déclaration des droits.

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 3

CEttE ANNÉE, les catholiques desÉtats-Unis se trouvent devant une si-tuation sans précédent — situation quimenace essentiellement notre libertéreligieuse.

En effet, le mandat de l’assurance ma-ladie du Département de santé et de ser-vices à la personne des États-Unisobligera les organismes catholiques à cou-vrir les ordonnances de stérilisation, decontraception et de substances abortivessoumises par leurs personnes employées.Cette prescription, qui entrera en vigueurl’an prochain, sera obligatoire pour toutorganisme catholique.

Selon cette règlementation, les Cheva-liers de Colomb seront tenus d’avoir re-cours aux cotisations de nos membres etdes sommes perçues au moyen des ventesd’assurance en vue de fournir des subs-tances et des procédés qui enfreignentl’enseignement moral de l’Église catho-lique concernant la transmission et le ca-ractère sacré de la vie humaine.

Des constitutionalistes ont affirméque le mandat du gouvernement fédéralest inconstitutionnel et illégal. Ainsi, laConférence des évêques catholiques desÉtats-Unis s’est jurée de combattre lamesure en faisant appel au président deretirer son mandat et au Congrès de lé-giférer afin que soient protégées nos li-bertés religieuses.

Il ne s’agit pas d’une question « catho-lique ». Des milliers de ministres protes-tants se sont opposés publiquement aumandat, certains avouant qu’ils iraient enprison plutôt que de trahir leurs croyancesreligieuses.

En réponse à cette avalanche de cri-tiques qu’a suscitées le mandat, l’admi-nistration Obama a offert unsoi-disant « accommodement ». Mais

l’offre s’est trouvée à la fois insuffisanteet inacceptable.

L’administration soutient que, étantdonné que les contraceptifs sont moinscoûteux qu’un accouchement, les assu-reurs peuvent les couvrir sans frais et que,par conséquent, les catholiques et les ins-titutions catholiques ne devraient pas sefaire de souci. Si la logique du présidentse justifiait, les compagnies d’assurancepourraient offrir sans frais plusieurs autresmédicaments sur ordonnance, puisque,par exemple, les moyens de contrôle de latension artérielle et du cholestérol sontmoins coûteux que le traitement de vic-times de crises cardiaques ou d’hémorra-gie cérébrale.

Cependant, nous savons qu’on n’a rienpour rien. Il n’en reste pas moins que lesorganismes catholiques devront payer lesprogrammes d’assurance des personnes àleur emploi et que ces programmes de-vront offrir des services qui vont à l’en-contre de nos croyances morales.

De plus, le Comité national du droit àla vie a prévenu que le mandat de l’admi-nistration fédérale peut ne pas s’arrêter là.En effet, la logique de l’administrationpourrait entraîner la couverture de l’avor-tement, puisqu’un avortement coûtemoins cher qu’un accouchement.

Jamais auparavant le gouvernement fé-déral n’a fait appel ainsi à son pouvoirpour violer la liberté religieuse, en insis-tant pour que les organismes religieuxpaient pour les programmes qui enfrei-gnent leurs convictions morales.

Dix ans après avoir rédigé la Déclara-tion d’indépendance, thomas Jeffersonécrivait l’« Acte de Virginie instaurant laliberté religieuse ». Il y établit : « Il est pec-camineux et tyrannique d’imposer àquelqu’un de fournir des contributions

monétaires en vue de la propagationd’opinions auxquelles il ne croit pas. »

En 1950, les Chevaliers de Colombont mené les efforts en vue d’ajouter l’ex-pression « Under God » (sous la gouvernede Dieu) au Serment d’allégeance desÉtats-Unis. L’expression provenait du dis-cours que prononçait Abraham à Gettys-burg, en Pennsylvanie. À l’instar deJefferson, Lincoln était convaincu que lagrandeur de l’Amérique est liée à l’affir-mation contenue dans la Déclarationd’indépendance selon laquelle noussommes une nation de droits inaliénables« pourvus par notre Créateur ».

En janvier, le pape Benoît XVI s’est ex-primé publiquement sur les nouveaux as-sauts à la liberté religieuse dont sontmenacés les États-Unis. Il a affirmé : « Ilest impératif que la communauté catho-lique des États-Unis tout entière réalise lesgraves menaces contre le témoignagemoral public de l’Église ».

À l’heure actuelle, les Chevaliers de Co-lomb ont un rôle important à jouer dansla défense de notre liberté religieuse. Nousdevons appuyer nos évêques qui insistentpour que le président Obama révoque sonmandat. Il importe également que nouspressions le Congrès de passer une loi pro-tégeant nos libertés. Et nous devons prierpour que cette menace à la liberté reli-gieuse soit surmontée. Nous avons à af-fronter un grand défi. Chaque frèreChevalier doit collaborer. Comme tant defrères Chevaliers avant nous, j’ai confianceque nous aussi nous pourrons tenir fermeen faveur de la cause de la liberté et la dé-fense de notre Église.Vivat Jesus!

Nous tiendrons fermeSolidaires des évêques des États-Unis,

les Chevaliers défendent la liberté religieuse contre un mandat gouvernemental arbitraire

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

4 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

IL Y A BIEN DES ANNÉES, alors quej’étais encore séminariste, j’ai rendu visiteà une paroisse loin de chez moi et j’ai étéétonné par ce que j’y ai vu. Le prêtre n’apas fait d’homélie, mais il a invité desgens de l’assemblée à venir en avant oùil les a traités comme des concurrentsd’un jeu-questionnaire. Il leur posait desquestions et leur marquait des points. Iln’y manquait que l’aguichante assistanteet les prix à gagner.

Au fur et à mesure qu’appro-chait mon ordination, les sageset saints prêtres qui nous ser-vaient de conseillers, à mesconfrères et moi, nous ont pré-venus de ne pas attirer l’atten-tion sur notre personne enprésidant l’Eucharistie. L’und’entre eux a remarqué : « N’es-sayez pas de faire les étoilesquand vous êtes en présence duSoleil. » Bien avant que le papeJean-Paul II eût offert les mys-tères lumineux du rosaire àl’Église, ces prêtres avaient saisique dans l’Eucharistie il existe un mys-tère de lumière dont l’origine remonteà l’obscurité du Calvaire.

MYStÈrE DE LUMIÈrEJésus a institué l’Eucharistie durant laveillée précédant sa mort, à l’occasionde son dernier repas. Vingt siècles plustard, l’Église célèbre toujours l’institu-tion de l’Eucharistie le Jeudi saint. Aucours de la messe du soir, on nous faitentrer dans la lueur de la Chambrehaute, alors que Jésus partage un repas

pascal avec ses disciples les plus intimes.En se penchant pour laver les pieds deses apôtres, il nous enseigne la beautéde l’amour « don de soi » et commentdevenir des signes d’espérance au seind’un monde plongé dans l’obscurité. Etau fur et à mesure que se déroule la li-turgie du Jeudi saint, nous nous rappro-chons de lui qui est « Dieu né de Dieuet lumière née de la lumière ». L’Eucha-ristie, la promesse de notre gloire fu-

ture, nous donne d’être le reflet de lacharité du Christ. Nous sommes bran-chés sur le sacrifice d’amour du Christoffert sur le Calvaire, grâce auquell’obscurité du péché et de la mort estvaincue. La célébration eucharistique setermine par la procession solennelle duSaint Sacrement jusqu’au reposoir, ta-bernacle temporaire devant lequel les fi-dèles peuvent passer du temps enadoration, contemplant la présenceréelle du Seigneur.

Qu’il s’agisse d’une grande cathédrale

ou d’une minuscule chapelle, le mêmemystère lumineux se déroule chaque foisque l’Eucharistie est célébrée. Lorsquesont proclamés les passages de l’Écrituresainte, c’est le Verbe éternel du Père, leChrist lui-même qui nous parle, répan-dant la lumière de l’Évangile sur nosvies. Lorsque le pain et le vin sont offertset transformés dans le corps et le sang

du Christ, son sacrifice est renduréellement présent. Ainsi parta-geons-nous ce que le Seigneuraccomplit pour nous sauver, sai-sis que nous sommes par l’of-frande que Jésus fait delui-même à son Père pour notresalut. En participant à l’Eucha-ristie, nous sommes introduitsdans un amour pur et saint, sansl’ombre même de l’égoïsme dupéché, pour que nos âmes puis-sent briller de la gloire du Christ,la lumière du monde.

MArIE, LA FEMME DE L’EUCHArIStIEQui, mieux que Marie, peut nous aiderà grandir dans notre intelligence et notreamour de l’Eucharistie, elle, la mère denotre Seigneur eucharistique et « lesanctuaire de l’Esprit Saint » (Rosaire dela Vierge Marie, 16). Bien que la Bien-heureuse Vierge Marie ne fût pas pré-sente à la Dernière cène, elle demeurepour tous le temps, « La Dame de l’Eu-charistie » comme l’appelait Jean-Paul IIdans son encyclique Ecclesia de Eucha-

L’institution de l’EucharistieLe cinquième mystère lumineux du rosaire nous enseigne à grandir

en reconnaissance du Saint Sacrement

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

En participant à l’Eucharistie,nous sommes introduits dans un amour pur et saint, sans l’ombre même de l’égoïsme

du péché, pour que nos âmes puissent briller de la gloire

du Christ, la lumière du monde.

Offertes en solidarité avec

le pape Benoît XVI

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 5

CN

S p

ho

to/l

’oss

erv

ato

re r

om

an

o

ristia. Nous savons, d’après les Actes desApôtres, que Marie était présente auxtoutes premières célébrations eucharis-tiques (2, 42), et l’Eucharistie n’est ja-mais célébrée sans invoquer son nomdans la communion des saints.

Pourtant, le rôle de Marie dans l’Eu-charistie est encore plus profond. Marieconcevait le Verbe de Dieu dans son cœurimmaculé avant même de la concevoirdans son sein. Par la puissance de l’EspritSaint, elle a conçu physiquement celuique nous recevons, « Corps, Sang, Âmeet Divinité, chaque fois que nous nousprésentons à la communion. Lorsque, aumoment de la Visitation, elle porte en sonsein le Verbe fait chair, elle devient, en

quelque sorte, un « tabernacle » — le pre-mier « tabernacle » de l’histoire » (Ecclesiade Eucharistia, 55).

Plus que quiconque, Marie a suivison fils et a fait sien le royaume des Béa-titudes qu’il a prêchées. Elle se tenait aupied de la croix, partageant le sacrificede son fils, son cœur transpercé de dou-leur. Elle a accueilli la bonne nouvellede sa résurrection avec joie et a prié avecles Apôtres au moment où l’Esprit Saintest descendu à la Pentecôte. Elle gardaiten son cœur la mémoire vive de Jésus etde ses œuvres de salut, que rappelle et« re-présente » l’Église chaque fois qu’estcélébrée l’Eucharistie. Marie, qui adonné son assentiment aux mystères du

Christ, nous apprend à dire « Amen »aux mystères auxquels nous avons l’in-signe privilège de participer à chaquecélébration eucharistique.

Lorsque nous méditons sur le cin-quième mystère lumineux — l’institu-tion de l’Eucharistie — nous prionsMarie d’intercéder pour nous, pour quenous puissions entrer dans la gloire dugrand mystère de la foi. Demandons àMarie, de sa place dans la liturgie cé-leste, de nous aider à aimer l’Eucharistieet rendons grâce. Et implorons son in-tercession pour le grand nombre de ca-tholiques qui s’absentent de ce mystèrequi, de fait, constitue « la source et lesommet » de la vie de l’Église.♦

INTENTIONS DU

SAINT-PÈREL’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

Bienheureux José AnacletoGonzález Flores(1888-1927)

à venir en aide aux révolutionnaires enleur fournissant des approvisionnements.

Le premier avril 1927, Anacleto et troiscompagnons ont été capturés par des gensdu gouvernement qui cherchaient àétouffer la rébellion en emprisonnant seschefs. Interrogés et torturés, les quatrecompagnons gardaient le silence. Alors ilsont récité leur acte de contrition et ont étéabattus par un peloton d’exécution.

Quand Anacleto et 12 autres martyrsdu Mexique ont été béatifiés le 20 novem-bre 2005, le pape Benoît XVI appelaitleur témoignage « un exemple permanentet un encouragement en vue d’apporterun témoignage cohérent de notre foi dansla société actuelle. »

Le rôle de González sera joué par l’ac-teur Eduardo Verástegui dans For GreaterGlory (« Pour la plus grande gloire »), filmqui traite de la guerre des Cristeros et quidoit bientôt passer sur les écrans.♦

GÉNÉrALE : Pour que de nom-breux jeunes sachent accueillirl’appel du Christ à le suivre dansle ministère sacerdotal et dans lavie religieuse.

MISSIONNAIrE : Pour que leChrist ressuscité soit signe d’une réelleespérance pour les hommes et lesfemmes du continent africain.

JOSÉ ANACLEtO González Flores estné le deuxième de 12 enfants dans une fa-mille pauvre de tepatitlán, au Mexique.Jeune homme, il manifestait beaucoupd’aptitudes pour les études. Il a étudié auséminaire, mais s’est rendu compte qu’iln’était pas appelé à la prêtrise. Il étudiadonc le droit et est devenu avocat en1922. Il s’est marié la même année et plustard eut deux enfants.

Parmi les chefs de l’Association desjeunes Mexicains, Anacleto a enseigné lecatéchisme et se consacrait à des œuvresde charité. Il est devenu également un dé-fenseur passionné de la résistance non vio-lente contre un ensemble de loisanticléricales qui ont été instituées en1926. Fondateur d’une revue et d’ungroupe de contestation, il s’est élevé contredes situations telles que la saisie des pro-priétés de l’Église par le gouvernement etle silence imposé aux prêtres.

Au fur et mesure que la persécution es-caladait, il s’est joint à la Ligue nationalepour la défense de la liberté religieuse,groupe qui soutenait la rébellion des Cris-teros. Anacleto ne combattait pas, mais ilfaisait des discours et rédigeait des pam-phlets encourageant ses frères catholiques

NOUVELLES DES CHEVALIERS

6 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

L’Ordre vient en aide aux orphelins du sida en Afrique

Le père Paul O. Gaggawala, ex-aumônier d’État de Pennsylvanie et actuel directeur de la promotion des missions pour l’organisme Apostlesof Jesus (Apôtres de Jésus), se réjouit de la construction d’une nouvelle école pour des orphelins du sida en Ouganda. Des élèves ainsi quedu personnel se joignent ici à lui.

DES trAVAUX ont été entrepris dans une école primaired’Ouganda dans le cadre d’un programme de proximité desChevaliers de Colomb mis sur pied en vue de fournir soinset abri à des millions d’enfants d’Afrique devenus orphelinsà cause du SIDA.

Ancien aumônier d’état de la Pennsylvanie et directeur ac-tuel de la Mission Promotion for the Apostles of Jesus (Promo-tion des missions des Apôtres de Jésus), le père Paul O.Gaggawala, a.j. se rendait sur le site de l’école d’Ouganda àl’occasion de la cérémonie de la première pelletée de terre.Le père Gaggawala est également coordonnateur de l’enga-gement de l’Ordre dans cette initiative. On prévoit entre-prendre un projet de construction semblable au Kenya.

Afin de mettre cette initiative sur les rails, l’Ordre collabo-rera avec les Apôtres de Jésus, un Ordre missionnaire établiten 1968 et qui a été le premier ordre religieux de prêtres et dereligieux missionnaires à être fondé sur le continent africain.Ce partenariat permettra d’élargir et d’approfondir les servicesexistants pour les enfants orphelins vivant en Ouganda et auKenya. En Ouganda, les Apôtres de Jésus et les Chevaliers met-tront sur pied un pensionnat pour les enfants.

La plupart des enfants sont devenus orphelins après quele SIDA eut affecté leur famille. En Ouganda, certaines fa-milles ont cependant été séparées par la récente guerre civile,selon le Père Paul Gaggawala.

Notons également que, selon les Nations-unies, sur les 1,8million de décès liés au SIDA dans le monde en 2009, plusde 7 sur 10 – soit un total de 1,3 million – sont survenus enAfrique sub-saharienne. Ces statistiques indiquent égalementqu’on recense désormais près de 15 millions d’orphelins enAfrique sub-saharienne, des suites de la crise du SIDA.

En entreprenant ce programme, le Chevalier suprême CarlA. Anderson a expliqué que les Chevaliers poursuivraient lamission du Vénérable abbé Michael McGivney, qui fondal’Ordre afin de venir en aide aux veuves et aux orphelins duConnecticut du 19e siècle.

« Les Chevaliers de Colomb ne peuvent tout faire —nous ne pouvons résoudre tous les problèmes, dit Carl An-derson. Mais là où nous pouvons aider, nous le faisons. Orje crois que nous pouvons aider à soulager la souffranced’au moins une partie des enfants rendus orphelins parsuite du SIDA. »♦

NOUVELLES DES CHEVALIERS

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 7

To

rN

aD

o:

CN

S p

ho

to/J

im Y

ou

ng

, r

eu

ters

ALOrS QUE les premiers signes duprintemps se font sentir en certaines par-ties de l’Amérique du Nord, l’initiativedes Chevaliers de Colomb « Des man-teaux pour les mômes » célèbre laconclusion d’une autre saison fruc-tueuse, où plus de 32 000 enfants dému-nis ont pu recevoir un manteau chaudpour affronter les mois d’hiver.

Alors que plusieurs familles — sur-tout celles avec de jeunes enfants — lut-tent toujours pour survivre au difficileclimat économique, l’Ordre s’est engagéà aider en distribuant des manteauxchauds aux plus démunis.

Durant la saison 2011-2012, quelque750 unités des C de C ont acheté et dis-tribué pas moins de 26 508 manteaux.De plus, le Conseil suprême a acheté 5500 manteaux ensuite expédiés à diversConseils d’État pour distribution. Autotal, 32 008 manteaux auront dont étédonnés. Une augmentation substantiellepar rapport à l’année précédente, alorsque 17 626 manteaux avaient été remis.♦

Une finale chaleureuse pour des manteaux pour les mômes

Une fillette reçoit son nouveau manteau lors d’une distribution orchestrée par les Chevaliers de Colomb àVancouver, en Colombie-Britannique, dans le cadre de l’opération « Des manteaux pour les mômes. »

Les Chevaliers réagissent aux tornades dévastatrices

Un homme aide à ramasser les débris laissés par les ruines de l’église ca-tholique St. Joseph, à Ridgway, en Illinois, le 1er mars dernier. L’église,construite en 1894, a été détruite peu après 5 h du matin, le 29 février,alors qu’une tornade a dévasté cette localité du sud de l’Illinois.

LES CHEVALIErS aident leurs prochains et leurs commu-nautés à tout nettoyer par suite du passage de tornades mor-telles à travers le Midwest et certains secteurs du sud desÉtats-Unis. Survenues à la fin du mois de mars et au début dumois de février, elles ont tué plusieurs douzaines de personneset causé des millions de dollars de dommages matériels.

De tornades on eu un impact considérable dans 11 États, dé-truisant des fermes, des maisons, des commerces et même, parfois,jusqu’à des villes entières. rapidement, en quelques jours, les Che-valiers étaient à pied d’oeuvre afin d’aider les communautés dé-vastées. Dans le sud de l’Indiana, par exemple, le Député dedistrict William J. McDonald, du District # 28, a coordonné lessecours dans les villages avoisinant Henryville, située à environ150 km au sud d’Indianapolis. Les Chevaliers du secteur ont or-ganisé des collectes de produits de nettoyage, d’outils, d’articlespour bébés, d’articles de toilette et de vêtements, tout en amassantde l’argent au profit du fonds caritatif du Conseil d’État.

Pour contribuer vous aussi aux efforts de reconstruction, vi-sitez le kofc.org et cliquez sur l’onglet « Faire un don » ou postezvotre chèque à : Knights of Columbus Canada Charities, GiftProcessing Center, PO Box 7252 Station A, toronto, ONM5W 1X9. Merci d’indiquer sur votre chèque que le don estpour le « Secours aux sinistrés — États-Unis ».♦

Le mandat imposé par l’administration Obama exigeant que lesprogrammes d’assurance maladie des États-Unis couvrent les

contraceptifs, la stérilisation et certains médicaments abortifs a créétout un tollé.

Cependant, pour les évêques des États-Unis, soutenus par ungrand nombre de chefs religieux et laïques, le différend touchela question de la sauvegarde de la li-berté religieuse et de l’intrusion dugouvernement dans la foi et la pra-tique religieuse. Par leurs déclara-tions, les évêques ont démontréclairement que, peu importe le nom-bre de personnes qui tient compte del’enseignement de l’Église sur lacontraception, le gouvernement n’apas le droit d’obliger les organismesreligieux à transgresser leurs ensei-gnements clairs et constants.

« Jamais le gouvernement fédéraln’a obligé les individus et les orga-nismes à marchander un produit quiviole leur conscience », a noté le car-dinal timothy Dolan, archevêque deNew York et président de la Confé-rence des évêques catholiques desÉtats-Unis, dans une vidéo diffusée enligne le 20 janvier, quelques heuresaprès l’annonce du Département de lasanté. « Une telle situation ne devraitjamais se présenter dans un pays où le libre exercice de la religiontient le premier rang dans la Déclaration des droits. »

ASSAUt CONtrE LA LIBErtÉ Sous la direction du cardinal Dolan et l’aumônier suprême, MgrWilliam E. Lori, évêque de Bridgeport, au Connecticut et présidentdu comité ad hoc des évêques des États-Unis sur la liberté religieuse,la portée de la réponse a été sans précédent. Chacun des évêques

diocésains du pays, sans exception, s’est opposé publiquement aumandat. La Conférence épiscopale également, après l’annonce, aaffiché une page web ad hoc (usccb.org/conscience) où étaient pré-sentés déclarations, tableaux statistiques et vidéos faisant état de lagravité de la situation. Les conférences épiscopales d’états, les Che-valiers de Colomb et de nombreux autres organismes catholiques

ont suivi l’exemple des évêques, inci-tant leurs sympathisants et leurs mem-bres à contacter leurs législateurs.

Le 16 février, témoignant devant leComité de la Chambre des représen-tants sur l’omission et la réforme gou-vernementale, Mgr Lori a expliqué laposition de l’Église en utilisant « LaParabole de la charcuterie casher »,imaginant un mandat gouvernemen-tal qui obligerait toutes les charcute-ries de servir de la viande de porc,même les boutiques casher.

Évidemment, un tel mandat seraitrejeté, souligne-t-il. « Le fait que d’im-portantes majorités d’une société oumême d’importantes majorités de lacommunauté religieuse s’y objectentet rejettent une croyance religieuseprécise, a-t-il demandé, cela permet-trait-il au gouvernement de se rangerde l’un ou l’autre côté de la dispute?

« Permettrait-il au gouvernementde punir cette croyance minoritaire en faisant appel à son pouvoircoercitif, a-t-il demandé? Au sein d’une nation vouée à la libertéreligieuse et à la diversité, il faut répondre non, évidemment. »

Le mandat fait partie des nombreux règlements traitant de lamise en œuvre de la loi intitulée Patient Protection and AffordableCare Act, (Loi sur la protection du patient et les soins à prix abor-dables) mieux connue sous le nom de « Obama Care ». Annoncéd’abord en août 2011 et confirmé en janvier 2012, le règlement

8 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

Dossier spécial

METTRE EN LAMBEAUX

LE PREMIER AMENDEMENT

Les évêques américains et divers autres intervenants se disent toujours gravement préoccupés par les attaques sans précédent menées à l’encontre de la liberté de culte, pourtant garantie par le Premier Amendement

«La liberté religieuse ne dépend

pas de la bienveillancedes gens qui nous gouvernent. Elle se

présente comme la‘première des libertés’et son respect doit être

d’ordre inclusif. »

prescrit que tous les programmes d’assurance maladie concernantles employés doivent couvrir « les services de santé préventifs », ycompris les ordonnances concernant les médicaments et les dispo-sitifs de contraception, ainsi que les stérilisations chirurgicales nonurgentes. Le mandat stipule qu’il est interdit aux assureurs d’exigermême des frais partagés, comme ils le font d’habitude dans prati-quement tous les cas de médicaments sur ordonnance ou d’inter-ventions chirurgicales.

En novembre 2011, le président de la conférence épiscopale,alors Mgr Dolan, a rendu visite à la Maison-Blanche et a fait appeldirectement au président Obama pour qu’il décrète une largeexemption en faveur des institutions religieuses et des individusqui ont des objections morales concernant la contraception et lesabortifs. Mgr Dolan a quitté la rencontre en disant qu’il étaitconvaincu que le président prenait son inquiétude au sérieux.

toutefois, quand, en janvier, le Département de la santé a an-noncé son règlement, il s’agissait d’une tout autre histoire. L’admi-nistration tenait à son plan originel selon lequel il accordait uneexemption du mandat aux seules églises, c’est-à-dire aux lieux deculte. toute autre œuvre qui embauche ou sert des personnes decultes divers ne serait pas exemptée, y compris les hôpitaux, lesagences de charité catholiques, les multiples programmes de santé,ainsi que les écoles et les universités. Le seul choix qu’avaient ces

institutions c’était de prendre une année supplémentaire pour seconformer au règlement.

« De fait, déclarait le cardinal Dolan, le président nous dit quenous avons un an pour trouver comment violer nos consciences. »

Bien que des groupes de promotion de l’avortement, commePlanned Parenthood (parenté planifiée), aient applaudi le règlement,les catholiques et d’autres le considéraient comme totalement obs-cur, puisqu’il déclarait que les ministères catholiques de santé,d’éducation et de charité poursuivent uniquement des objectifslaïques, n’ayant aucune portée religieuse. Plusieurs y voyaient unassaut à peine voilé contre la liberté religieuse.

Certains organismes, comme le Comité national du droit à lavie, ont ajouté que le nouveau règlement ouvrirait la voie à unmandat que « tout programme d’assurance maladie des États-Uniscouvrirait l’avortement sur demande ». Si d’autres « services de re-production » sont dotés du statut de soins de base, commentent-ils, pourquoi l’avortement ne le serait pas?

DE SÉrIEUSES OBJECtIONS DEMEUrENtAu cours d’une année d’élection, l’histoire posait des problèmes àla campagne du président Obama, étant donné les critiques quiprovenaient des catholiques soi-disant « progressistes » dont le sou-tien avait aidé à faire passer « l’Obama Care », et ce, malgré les

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 9

Cette Déclaration, constituée des 10 premiers amendements à la Constitution américaine, a été présentée au premier congrès des États-Unis parJames Madison, puis adoptée par la Chambre des représentants en 1789. Le Premier Amendement stipule que le gouvernement « ne fera aucuneloi pour conférer un statut institutionnel à une religion, ou qui interdise le libre exercice d’une religion ».

10 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

objections des évêques des États-Unis. E.J. Dionne, le chroniqueurlibéral du Washington Post, accusait Obama d’avoir « complètementbâclé » la question de la contraception et d’avoir poussé ses « alliéscatholiques progressistes sous l’autobus ».

Sous l’effet de la pression continue, il a semblé qu’Obama a viréde bord soudainement en annonçant, le 10 février, qu’il ferait unenouvelle déclaration indiquant que les institutions non exemptéesn’auraient pas à fournir l’assurance en question. Ce serait plutôtles employés de ces institutions qui seraient contactés par les com-pagnies d’assurance pour les informer qu’ils pourraient bénéficierd’une telle couverture. Obama a annoncé que les coûts des contra-ceptifs relèveraient des compagnies d’assurance elles-mêmes, et nondes employeurs religieux.

Bien que certaines personnes qui avaient d’abord critiqué lemandat aient acquiescé que ce soi-disant « accommodement »s’avérait un compromis acceptable, les évêques, les groupes pourle respect de la vie et d’autres ont fait remarquer que le règlementproposé demeurait inchangé.

témoignant devant le Comité judiciaire du Congrès, le 28 fé-vrier, Mgr Lori a noté que le règlement originel du Départementde la santé, qui avait suscité la réaction négative initiale, avait étéfinalisé « sans modification ». Il a trouvé que l’accommodementconstituait une « promesse juridiquement inapplicable visant à mo-difier la façon dont le mandat continuerait de s’appliquer aux in-dividus qui n’en sont toujours pas exemptés ».

Mgr Lori a ajouté : « Dans un monde complètement à l’enverscomme celui dans lequel nous sommes tous depuis la publicationdu mandat, non seulement « rien n’a changé », mais que la situa-tion est louée comme étant « un changement extraordinaire » pourlequel l’administration a été largement félicitée. »

Les évêques des États-Unis ont signalé un certain nombre d’ob-jections que l’accommodement n’a pas réussi à résoudre :

▪ Le règlement continuera de permettre l’exemption étroite ori-ginelle que « même Jésus et ses disciples auraient modifiée »,puisque, comme l’a fait remarquer la conférence des évêques, elleexclut les organismes qui servent les gens d’autres croyances.

▪ Les employeurs religieux continueront de d’assurer les frais desprogrammes qui contiennent une couverture répréhensible, quel quesoit le moyen par lequel le bénéficiaire est prévenu qu’il est couvert.

▪ Chez les assureurs religieux affiliés, et le grand nombre d’entitéscatholiques qui s’assurent elles-mêmes, c’est l’employeur religieuxlui-même qui est l’assureur et il devra quand même fournir les ser-vices proscrits.

▪ Les règlements continueront d’obliger les employeurs indivi-duels qui ont des objections morales à violer leurs consciences enfournissant cette couverture.

▪ Le mandat fédéral a adopté l’exemption religieuse la plusétroite des programmes établis par les divers états et propose desexigences plus importantes que tout mandat en vigueur dans unquelconque état. Le mandat ferme toute option actuelle des em-ployeurs religieux, tels l’assurance particulière ou l’abandon de lacouverture. Il comprend également la stérilisation, élément qui nese trouve dans aucun programme d’état où pourtant, des mandatsde contraception sont en vigueur.

LA LUttE SE POUrSUItDans une lettre du 21 février adressée à leurs confrères dans l’épi-scopat, le cardinal Dolan et Mgr Lori ont précisé le rejet de l’ac-commodement par l’Église, en faisant la déclaration suivante :« Aux États-Unis, la liberté religieuse ne dépend pas de la bien-veillance des gens qui nous gouvernent. Elle se présente commela « première des libertés » et son respect doit être d’ordre généralet inclusif et non considéré de manière étroite et exclusive. »

Aux yeux de l’administration Obama, l’annonce de l’accom-modement a réussi à modérer la question dans les médias, maisles évêques n’ont pas encore abandonné la lutte. Ils continuentd’exercer des pressions en vue d’obtenir du secours législatif.

Plusieurs membres du Congrès ont tenté de façonner des me-sures législatives, mais sans succès jusqu’ici. Le projet intitulé « Loipour le respect des consciences », qui aurait accordé aux em-ployeurs et aux individus de larges exemptions de consciencequand il s’agit de rendre disponibles ou de financer des servicesqu’ils jugeraient moralement répréhensibles, a été introduit auCongrès fort de l’appui des deux formations politiques. Au Sénat,le texte législatif a pris la forme d’un amendement parrainé par lesénateur roy Blunt (républicain du Missouri). toutefois, l’amen-dement fut reporté par un vote de 51 à 48.

Les Chevaliers de Colomb sont parmi de nombreux orga-nismes catholiques qui continuent d’inciter leurs membres à in-tervenir auprès de leurs représentants pour qu’ils accordent leurappui à la liberté de conscience. Plusieurs procès ont égalementété intentés par des employeurs catholiques, parmi lesquels,entre autres, le réseau catholique EWtN, l’Université AveMaria, de Naples, en Floride, le collège Belmont Abbey, de Bel-mont, en Caroline du Nord, ainsi que par les procureurs géné-raux d’au moins sept états. Des objections au mandat et àl’accommodement ont été manifestées par un ensemble varié degroupes religieux, comme en faisait montre l’audience parlemen-taire du 16 février qui regroupait des chefs catholiques, juifs,baptistes, luthériens et évangélistes. Lors d’une autre audience,tenue plus tard au cours du mois, des témoignages contre lemandat furent présentés par un groupe de femmes diverses pro-venant de plusieurs traditions religieuses. Ces activités furentsuivies de pétitions en ligne signées par des milliers de femmesattestant que les préoccupations concernant la santé des femmesn’entraînaient pas forcément l’appui du mandat favorable à lacontraception.

Seul le temps dira comment tout cela aboutira, mais dans leurlettre du 21 février, le cardinal Dolan et Mgr Lori, ont insisté pourque la lutte se poursuive : « Nous ne pouvons pas nous reposerquand il nous faut affronter une si grande menace à la liberté re-ligieuse pour laquelle nos parents et nos grands-parents ont tantlutté. En ce moment de notre histoire, nous devons œuvrer avecdiligence pour sauvegarder notre liberté religieuse et écarter tousles éléments qui menacent la pratique de notre foi sur la place pu-blique. C’est notre héritage en tant qu’Américains. »♦

L’auteure, MArY DEtUrrIS POUSt, réside dans le nord de l’état deNew York.

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 11

La lettre du 10 février ci-dessous fut d’abord signée par Mary AnnGlendon, ancienne ambassadrice au Vatican, Robert George, profes-seur à l’Université Princeton, Carter Snead, professeur de droit àl’Université Notre-Dame, John Garvey, président de l’Université ca-tholique d’Amérique et Yuval Levin, lecteur au Public Policy Center.

L’ADMINIStrAtION Obama a présenté aux institutions reli-gieuses ce qu’elle a appelé un « accommodement » dans la disputesur le mandat du Département fédéral de la santé, qui réglementela couverture (sans participation financière) des médicaments abor-tifs, de la stérilisation et des contraceptifs. L’administration exigeradésormais que les programmes d’assurance couvrent (« sans frais »)ces mêmes produits et services. Dès qu’une institution d’affiliationreligieuse ou une personne croyante, en tant que responsable d’em-ploi, se procure de l’assurance (ce qu’elle doit faire, selon la loi) lacompagnie d’assurance préviendra les personnes assurées que cer-taines clauses de la police comprennent la couverture de ces élé-ments répréhensibles.

Ce soi-disant « accommodement » ne change rien à la subs-tance morale de la situation et n’arrive pas cesser l’assaut contrela liberté religieuse et les droits de conscience qui ont d’abord dé-clenché la controverse. Il ne s’agit certainement pas d’un com-promis. Le motif du soulèvement originel des deux partispolitiques provenait du fait que l’administration insistait pourque les employeurs religieux, qu’ils représentent une institutionou qu’ils soient des individus, fournissent une police d’assurancecomprenant les mêmes services qu’antérieurement.

Noter que les employeurs religieux « ne paient pas » pour cetteclause de la couverture d’assurance n’a rien de pertinent. D’abord,il n’est pas réaliste de suggérer que les compagnies d’assurance ne

relaieront pas les frais de ces services supplémentaires aux ache-teurs. Et qui plus est, les médicaments abortifs, les stérilisationset les contraceptifs nécessairement compris dans la police à la-quelle a souscrit l’institution religieuse ou la personne croyante.Ces prestations ne seront rendus disponibles qu’aux seules per-sonnes assurées selon les conditions d’une telle police en vertu desdispositions mêmes de la police.

Il est moralement borné de la part de l’administration fédéralede suggérer (comme elle le fait d’ailleurs) qu’il s’agit d’un accom-modement important à la liberté religieuse, et ce, du fait que c’estla compagnie d’assurance qui informera l’employée qu’elle a ledroit à la pilule dite « cinq-jours-plus-tard » suivant le contratd’assurance auquel à souscrit l’employeur d’affiliation religieuseou pratiquant. En effet, ce qui importe ce sont les services cou-verts par la police.

Le seul fait que l’administration Obama oblige les employeurscroyants (qu’il s’agisse d’institutions ou d’individus) à souscrireun contrat d’assurance qui comprend des médicaments abortifs,des stérilisations ou des contraceptifs. Il s’agit d’une violationgrave de la liberté religieuse qui ne peut tenir la route. De plus,c’est une insulte à l’intelligence des catholiques, des protestants,des orthodoxes de l’Église orientale, des juifs, des musulmans etd’autres personnes de foi et de conscience d’imaginer que toutce monde de croyants acceptera qu’un tel assaut soit perpétrécontre la liberté religieuse du fait d’en camoufler les effets par lerecours à une culbute comptable.

Finalement, il faut noter qu’en soutenant les exemptions ori-ginales accordées aux églises, aux auxiliaires et aux communautésreligieuses, l’administration n’arrive pas à saisir que les institu-tions qui emploient ou sont au service d’autres personnes de foidifférente de la leur, ou qui n’ont pas la foi, sont toutefois enga-gées dans une mission religieuse et de fait, jouissent de la pro-tection prévue par le Premier amendement de la Constitution.♦

INACCEPTABLE

L’aumônier suprême, l’évêque William E. Lori de Bridgeport, au Connecticut, qui est aussi président du Comité ad hoc des évêques américains pour la liberté deculte, en compagnie de représentants d’autres confessions, te’moigne lors d’une audience au Congrès américain.

Co

pyr

igh

t B

en

jam

in J

. m

yers

/Co

rbis

/ a

Pim

ag

es

12 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

La « Lettre ouverte au président Obama, à la secrétaire Sebeliuset aux membres du Congrès » qui suit, a été écrite par Helen M.Alvaré, professeure adjointe de droit à l’Université George Mason,et Kim Daniels, ancienne avocate au Centre de droit ThomasMore. Depuis sa publication, le 17 février, elle a reçu l’appui demilliers de signataires.

NOUS SOMMES DES FEMMES qui soutiennent la voixcontradictoire des institutions catholiques concernant la sexualité,le mariage et la vie familiale. La plupart d’entre nous sont catho-liques, mais certaines ne le sont pas. Nous sommes démocrates, ré-publicaines et indépendantes. Beaucoup d’entre nous, à unmoment ou l’autre de leur carrière, ont été employées dans uneinstitution catholique. Nous sommes fières d’avoir été partie pre-nante de la mission religieuse de telle école, de tel hôpital ou detelle œuvre service social. Non seulement sommes-nous fièresd’avoir été associées à l’œuvre qu’accomplissent les institutions ca-tholiques au sein de la collectivité — notamment quand il s’agitdes personnes les plus vulnérables — mais aussi d’avoir partagél’esprit de détermination qui se trouve parmi les collègues qui ontchoisi leur emploi du fait que, dans une institution religieuse, lacarrière se présente comme une vocation.

Ceux et celles qui évoquent « la santé des femmes » pour tenterde faire taire quiconque n’est pas d’accord avec la tentative d’obli-ger les institutions religieuses ou les personnes de trahir leurs

convictions les plus profondes, commettent une grave erreur etsont très fortement malhonnêtes. Même en faisant abstraction deleur équation simpliste postulant que l’accès aux moyens decontraception « sans frais » conduit à « l’égalité sociale » desfemmes, il faut noter qu’elles n’ont jamais répondu au grand vo-lume de recherches sérieuses démontrant que beaucoup demoyens de contraception ont de sérieux effets secondaires, ou quequelques formes servent parfois à détruire des embryons ou quecertains programmes de contraception rendus disponibles par legouvernement modifient inévitablement les mœurs se rapportantà la sexualité, aux fréquentations et au mariage et menant à uneplus grande banalisation de la sexualité, de plus nombreuses nais-sances hors mariage et un plus grand nombre d’avortements.Lorsque ces événements se produisent, ce sont les femmes qui ensouffrent en nombre disproportionné.

Personne ne parle au nom de toutes les femmes concernant cesquestions. Les gens qui présument le faire essaient simplement dedétourner l’attention des questions de liberté religieuse qui sont encause à l’heure actuelle. Nous sommes tous fiers, catholiques ounon, de nous ranger du côté de l’Église catholique et son enseigne-ment riche qui favorise la vie, quand il s’agit de sexualité, de ma-riage et de vie familiale. Nous faisons appel au président Obamaet à nos représentants au Congrès, pour qu’ils permettent aux ins-titutions religieuses et aux individus de poursuivre leur témoignagede foi dans sa plénitude.♦

DES FEMMES PRENNENT LA PAROLE

Le Dr Anne Nolte, à droite, médecin de famille rattaché au Centre national Gianna pour la santé et la fertilité des femmes, à New York, suit dans sapratique la doctrine et les lignes de conduite catholiques en matière de soins de santé. Elle estime que 40 pour cent de ses patients sont des protestants ou n’ontpas d’affiliation religieuse.

CN

S p

ho

to/G

reg

ory

a.

Sh

em

itz

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 13

La lettre ci-dessous, envoyée le 2 mars dernier, est une forme abrégée en-voyée aux évêques des États-Unis par le cardinal Timothy M. Dolan,archevêque de New York et président de la Conférence des évêques desÉtats-Unis.

DEPUIS LES 20 janvier dernier, alors qu’était promulgué le règle-ment final du Département de la santé, nous nous sommes convain-cus de deux réalités : la liberté religieuse est prise d’assaut, et nous necesserons pas de lutter pour la protéger. Nous rappelons les parolesde notre Saint-Père, Benoît XVI, adressées à nos frères évêques lorsd’une récente visite ad limina : « Certaines tentatives faites pour li-miter la plus précieuse des libertés américaines, la liberté de religion,est une source de préoccupation particulière. » (…) Nous l’avons ex-primé clairement au gouvernement, et en termes on ne peut plusclairs, que nous ne nous sommes pas à l’aise quant à ses tentativesagressives qui porteraient atteintes à la liberté religieuse que tenonsà cœur, en tant que catholiques et Américains. Nous n’avons pas sol-licité cette querelle, mais nous ne nous en esquiverons pas non plus.

À l’heure où le président Barack Obama annonçait que les man-dats étouffants promulgués par le Département de la santé resteraientsans changement, non seulement nous, évêques, ainsi que nos fidèlescatholiques, mais également les gens de toute foi, ou même sans foitout, tous nous nous sommes solidarisés en contestation.

Le 10 février, le président a annoncé que les assureurs devraientpayer la note, au lieu que ce soit les écoles, des hôpitaux, des cliniquesou du vaste réseau d’œuvres de charité. La Conférence [des évêques]a d’abord annoncé (…) nous allons sûrement étudier attentivementla proposition du président. Or nous l’avons fait — et, comme vousle savez maintenant, nous sommes toujours aussi préoccupés.

Premièrement, on ne semble pas reconnaître nos plus profondespréoccupations quant à l’empiètement contre la liberté de culte, ainsique les tentatives du département des services sociaux visant à définirles tenants et aboutissants de notre ministère. Deuxièmement,comme une large part de nos ministères sont « autoassurés », nousnous demandons toujours en quoi cela nous protège (…) Et quepenser du fait que l’on oblige des individus croyants à payer pour unservice qui viole leur liberté de culte ainsi que leur conscience ? Nousne pouvons ainsi abandonner la personne de foi qui a le droit d’exer-cer sa liberté de culte. (…) À plusieurs égards, l’annonce du 10 févriercompliquait énormément la situation (…)

Avec ardeur, nous continuerons de poursuivre nos efforts pourque soient révoqués les mandats étouffants exigeant que nous vio-lions nos convictions religieuses, ou du moins, d'insister pour plusde latitude quant aux exemptions prévues, permettant aux églisesd’être libérées de la nouvelle définition étroite des termes église, mi-nistre et ministère, qui nous empêcherait de venir en aide aux per-sonnes dans le besoin, de voir à l'éducation des enfants et d’avoirsoin des malades, peut importe la religion.

À cet égard, le président nous a invités à « éliminer les faux plis ».Nous avons accepté cette invitation. Malheureusement, tout semblearrêté : le porte-parole de la Maison-Blanche par exemple informaitla nation que les mandats sont un fait accompli. (…) La Maison-Blanche a déjà prévenu le Congrès que les redoutables mandats ontdéjà été inscrits au registre fédéral « sans modification ». Il est large-ment répandu que le secrétaire du Département de la santé a déclaréque « Les compagnies d’assurance religieuses ne préparent pas les po-lices qu’elles vendent en se fondant sur leurs propres doctrines », cequi n’est pas de très bon augure pour quand viendra le temps d’enarriver à un accommodement vraiment acceptable.

Lors d’une réunion récente entre le personnel de la conférence desévêques et le personnel de la Maison-Blanche, nos membres ont de-mandé directement si les préoccupations concernant la liberté reli-gieuse — c’est-à-dire la possibilité d’une remise en question desmandats contraignants ou de l’élargissement des exemptions perni-cieuses — étaient rayées de l’ordre du jour. Ils furent informés qu’eneffet, elles l’étaient. tant pis pour « l’élimination des faux plis ».

Nous allons continuer à accepter les invitations à rencontrer età exprimer nos préoccupations à quiconque, de n’importe quelparti — car l’enjeu dépasse toute frontière — qui est prêt à cassercette décision qui menace la liberté religieuse et qui pèse toujourssur nous. (...)

Le Congrès apporterait peut-être plus d’espoir, puisque des élusplus réfléchis ont proposé une solution législative pour protégerune question qui semble si claire, à savoir, la liberté religieuse.Entre-temps, dans un récent débat au Sénat, nos adversaires onttenté d’embrouiller ce qui, de toute évidence, concerne la libertéreligieuse en maintenant que les médicaments abortifs et autressubstances semblables « concernent la question de la santé desfemmes. » Nous ne permettrons pas qu’une telle duperie persiste.Notre engagement à en arriver à une rectification législative de-meure ferme. Et il s’agit de rectifications à l’assaut contre la libertéreligieuse. Point final. (…)

Peut-être que ce sont les tribunaux qui offrent le plus d’éclaircis-sements. Dans la récente décision Hosanna-Tabor, la Cour suprêmea défendu à l’unanimité le droit qu’a une Église de définir elle-mêmeson ministère et ses services, rebuffade servie à l’administration, ap-paremment ignorée par la Maison-Blanche. Ainsi, la conférence denos évêques, plusieurs entités religieuses individuelles et autres per-sonnes de bonne volonté collaborent avec des études d’avocats dehaut de gamme qui ont des sentiments si solides concernant cettequestion qu’ils ont consenti à nous représenter sans frais. Au coursdes jours qui suivront, vous entendrez parler davantage encore de cedéroulement si largement accueilli.

Étant donné le climat actuel, nous devons pas nous préparer à af-fronter des périodes difficiles. (…) Nous savons bien que la libertéreligieuse fait partie de notre héritage, et de notre solide croyance,tant comme catholiques qu’Américains. Il y eut beaucoup de me-naces contre la liberté religieuse au cours des années et des décennies,mais celles-là provenaient de l’extérieur. Malheureusement, celle-ciprovient de l’intérieur. tout comme nos ancêtres ont agi devant lesmenaces précédentes, nous défendrons inlassablement la vérité du-rable et intemporelle de la liberté religieuse.♦

« NOUS NE NOUS DÉROBERONS PAS À CETTE LUTTE »

14 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

La liberté religieuse a souvent fait la manchette au cours de laprésente année, notamment quand il s’est agi de la controverse

entourant la déclaration du 20 janvier dernier du Département desanté et des services à la personne des États-Unis mandatant qu’unensemble d’institutions religieuses comprenne la couverture de lacontraception, la stérilisation et d’avortements médicamenteux dansla couverture d’assurance maladie de leurs employés. Dans une autreimportant incident survenu neuf jours plus tôt, la Cour suprême desÉtats-Unis a rendu publique une décision concernant l’un des casde liberté religieuse largement attendu depuis plusieurs années, celuid’Hosanna-Tabor Evangelical Lutheran Church and School c. EEOC.

Le tribunal devait décider si les institutions religieuses sont libresde choisir et de retenir des « ministres », y compris non seulement leclergé ordonné, mais également les employés qui s’occupent d’unegamme de fonctions religieuses, et ce, sans ingérence gouvernemen-tale. Pendant de nombreux années, lors des requêtes concernant ladiscrimination en matière d’emploi, les tribunaux fédéraux inférieursavaient jugé uniformément que le Premier amendement de laConstitution exigeait une telle dérogation.

Quand la Cour suprême acceptait d’entendre la requête, la ques-tion stricte qui se présentait devant le tribunal se posait à savoir sitelle ou telle personne employée par l’institution se qualifie comme« ministre » dans le sens où l’entend la dérogation applicable au mi-nistère ecclésiastique. Cependant, comme le tribunal ne s’était jamaisprononcé de façon précise sur la question de savoir d’abord si le Pre-mier amendement exige une telle dérogation, certains observateursont reconnu que le cas devant le tribunal donnerait lieu à une clari-fication sur la portée de la liberté religieuse au sens de la constitution.

LE DÉBAt SUr LA DÉrOGAtION APPLICABLE AU MINIStÈrE ECCLÉSIAStIQUELes circonstances qui ont mené à la cause Hosanna-Tabor c. EEOCsont un quelque peu compliquées. En effet, en 1999, Cheryl Perich

a été employée par l’église luthérienne Hosanna-tabor en banlieuede Détroit, comme enseignante de matières tant religieuses quelaïques à l’école paroissiale. En 2004, après avoir reçu un « appel »de son église au ministère d’enseignement, elle commençait à éprou-ver des problèmes de santé.

Madame Perich a pris un congé prolongé, au cours duquel elleétait diagnostiquée de narcolepsie de sorte que l’église a embauchéun autre enseignant. Lorsque l’église eut demandé à madame Perichde démissionner, elle a menacé d’intenter une action. Comme l’égliseestimait qu’une telle menace n’était pas conforme à « l’appel » au mi-nistère de madame Perich, on lui révoquait son appel et elle a été li-cenciée en 2005.

Par la suite, au cours de la même année, madame Perich a portéplainte auprès de l’Equal Employment Opportunity Commission(Commission de la politique d’égalité en emploi) et celle-ci a intentéune action au nom de madame Perich. La cour du district fédéral adonné raison à l’église voulant que la dérogation applicable au mi-nistère ecclésiastique interdise à l’employée d’intenter toute actioncontre l’église, tandis que la Cour d’appel du sixième circuit des États-Unis a instruit de nouveau la réclamation de madame Perich. Del’avis de ce dernier tribunal, le fait que celle-ci enseignait des matièresnon-religieuses l’excluait de toute dérogation à la loi sur la discrimi-nation d’emploi prévue par le Premier amendement. Le cas mettaiten évidence un débat plus large sur la dérogation applicable au mi-nistère ecclésiastique et le droit aux États-Unis. Au cours des dernièresannées, l’opposition à la dérogation attirait l’attention sur le procèsde 1990 Employment Division c. Smith à l’occasion duquel la Coursuprême soutenait qu’il n’existait aucun droit constitutionnel à unedérogation de type religieux lorsqu’une loi s’applique généralementà tout le monde. Selon l’argumentation de l’époque, les lois concer-nant la discrimination en matière d’emploi se trouvant au nombredes lois neutres d’application générale, aucune dérogation applicableau ministère ecclésiastique ne devrait leur être appliquée. Entre-

Victoire pour la première des libertésDans une rare décision unanime, la Cour suprême des États-Unis a déclaré que

la Constitution protège les droits dévolus à une église de choisir ses propres ministres

par Michael P. Moreland

aP

Ph

oto

/Pa

blo

ma

rtin

ez

mo

nsi

vais

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 15

temps, les tenants de la dérogation applicable au ministère ecclésias-tique attiraient l’attention sur un autre ensemble de procès au coursdesquels les tribunaux avaient refusé d’intervenir dans les affaires deséglises. Ceux-ci faisaient remarquer que la clause dite « d’établisse-ment » et la clause sur la liberté du culte du premier amendement àla constitution — en dépit de l’affaire Smith — interdisent l’inter-vention de l’État dans les décisions concernant l’emploi en milieuecclésiastique.

Dans un geste qui a semé la consternation parmi les défenseursde la liberté religieuse, le dossier du Département de la justice desÉtats-Unis dans la cause Hosanna-Tabor c. EEOC allait au-delà de laquestion de savoir si la dérogation applicable au ministère ecclésias-tique devrait s’appliquer aux faits présentés dans la réclamation demadame Perich, et adoptait la position extrême selon laquelle iln’existe aucune dérogation générale applicable au ministère ecclé-siastique parmi les clauses du Premier amendement concernant lareligion. En adoptant cette position, l’administration Obama se trou-vait en désaccord avec un nombre important de groupes religieuxqui militait en faveur d’une dérogation robuste applicable au minis-tère ecclésiastique comme élément nécessaire à l’exercice de la libertéreligieuse. La Conférence des évêques catholiques des États-Unis étaitappuyée par de nombreuses églises chrétiennes et organismes juifset musulmans et autres, dans la présentation d’un dossier favorable(« amicus brief ») à la cause d’Hosanna-Tabor.

De fait, l’administration fédérale a présenté une position plus hos-tile envers la liberté religieuse que l’ACLU (Union américaine desdroits civils) et les « Americans United for Separation of Church andState » (Américains unis pour la séparation de l’Église et de l’État),deux organismes qui ont admis la dérogation applicable au ministèreecclésiastique dans leur dossier favorable, mais ont maintenu qu’ellene devrait pas s’appliquer dans les cas où la discrimination ou les re-présailles alléguées n’ont aucun rapport avec la religion. Par contre,l’administration plaidait que ce qui reste de la liberté religieuseconcernant les décisions se rapportant au ministère ecclésiastique estgaranti en général par la liberté d’association. Selon ce point de vue,l’Église catholique ne peut pas être poursuivie en justice pour discri-mination sexuelle lorsqu’elle déclare que les femmes ne peuvent pasêtre ordonnées prêtres, étant donné le droit constitutionnel de libertéd’association dont elle jouit. Cette thèse semble étrange, en ce qu’ellelaisse entendre que les clauses religieuses du Premier amendementne protègent pas le droit des groupes religieux de choisir leurs mi-nistres, mais que ce droit leur est accordé du fait du droit de libre as-sociation qui, grâce au recours à un fondement constitutionnel ténu,est associé plus ou moins à la liberté de parole.

Ainsi, le point de vue de l’administration fédérale n’arrivait pas àadmettre qu’il existe une restriction constitutionnelle sur le pouvoirde l’État d’intervenir dans les décisions concernant l’emploi des mi-nistres ecclésiastiques, un fait enraciné dans une longue tradition dela théorie politique occidentale. Son point de vue impliquait plutôtqu’une telle liberté religieuse, où elle existe de fait, implique simple-ment la mise en rapport entre l’intérêt antidiscriminatoire de l’Étatet le droit d’association d’une institution religieuse.

PrOtÉGEr L’ÉGLISE CONtrE L’ÉtAtDans une décision unanime proclamée le 11 janvier dernier, laCour suprême a maintenu que les clauses religieuses du Premier

amendement exigent la dérogation applicable au ministère ec-clésiastique et que la personne employée dans cette instance sequalifiait comme « ministre ». Au nom du tribunal, le juge enchef John roberts a remarqué d’abord que les auteurs de laConstitution des États-Unis cherchaient à éviter les problèmesqu’avait connus l’Angleterre dans le choix des ministres, et ce,depuis la querelle entre Henri II et saint thomas Becket concer-nant le contrôle de l’État sur les nominations ecclésiastiques,jusqu’à la revendication de suprématie sur l’Église d’Angleterrepar Henri VIII.

Le juge en chef a résumé comment les dispositions du libre exer-cice et de la contestation prévus par le Premier amendement s’ap-pliquent à la cause en question : « En imposant un ministre nondésiré, l’État enfreint la clause du libre exercice qui protège le droitde tout groupe religieux de formuler sa propre foi et sa mission ennommant ses ministres. De plus, en accordant à l’État le pouvoird’établir quelles personnes exerceront le ministère auprès des fi-dèles, la clause dite « d’établissement » est également violée, puisquecelle-ci interdit au gouvernement toute implication dans les déci-sions ecclésiastiques. »

La cause Employment Division c. Smith fut relevée en raison dufait qu’il existe une différence entre la réglementation de la conduiteexterne et l’interférence dans les affaires internes d’une église. La coura noté que la position de l’administration fédérale était « intenable »du fait que le Premier amendement « accorde une sollicitation par-ticulière aux droits des organismes religieux ».

Bien que le jugement laisse sans réponse la question de savoirqui, précisément, est tenu pour ministre, on y notait que, dans cecas, il est clair que les fonctions de madame Perich « comprenaientla tâche de communiquer le message de l’Église et de répondre àsa mission ». Présentant une opinion convergente, le juge Clarencethomas a affirmé que les tribunaux devaient laisser à l’institutionreligieuse le soin de déterminer ce en quoi consiste un ministre. Demême, les juges Samuel Alito et Elena Kagan — le plus récent mem-bre du tribunal nommé par le président Barack Obama — ont sou-tenu également dans une autre opinion convergente que les causesfutures devraient considérer dans leurs grandes lignes les fonctionsexercées par un employé.

En fin de compte, la cause Hosanna-Tabor constitue une victoireéclatante en faveur de la liberté religieuse. Comme l’a noté le jugeen chef roberts, s’il est vrai que l’État a un intérêt certain en cequi concerne la discrimination dans le domaine de l’emploi, il estpourtant plus important de laisser aux institutions religieuses laliberté de choisir leurs ministres. La cause soulignait les rôles im-portants qu’exercent les divers départements du gouvernement fé-déral et des états dans l’équilibre à conserver quand il s’agit de laliberté religieuse.

Se présentant à l’heure du débat passionné que suscite le mandatde l’administration fédérale concernant la contraception, le jugementHosanna-Tabor sert de précieux rappel au fait que le Premier amen-dement impose des limites importantes au pouvoir de l’État d’inter-venir dans les affaires des institutions religieuses et imposables parles tribunaux.♦

MICHAEL P. MOrELAND est maître de conférences à la faculté de droitde l’Université Villanova

16 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

S itué près d’un dépotoir en périphérie du Caire, le centreSalam fait un peu office d’oasis dans ce quartier autrement

pauvre et difficile. Le secteur est sale et poussiéreux du fait queles routes ne sont pas pavées, et les éboueurs, pour la plupartdes chrétiens, transportent d’immenses sacs de détritus dansdes charrettes tirées par des ânes. Partout, autour, des enfantss’ébattent et courent en tous sens. On se croirait à une autreépoque, et pourtant nous sommes bel et bien dans l’Égypte du21e siècle.

À l’intérieur du centre Salam, le même genre de délabre-ment règne ; mais l’ambiance est paisible. Dix-neuf reli-gieuses, fièrement vêtues de leurs habits, prennent soin tantde chrétiens que de musulmans. Servant à la fois d’hôpital,d’école et de foyer pour personnes âgées, l’établissement estadministré par les Filles de Sainte-Marie, un ordre de reli-gieuses coptes orthodoxes.

Sœur Maria, qui dirige le couvent affilié au centre Salam,reconnaît que les récents développements dans les relationsentre chrétiens et musulmans l’effraient un peu. « tout allaitbien durant la révolution elle-même, mais on assiste à de plusen plus d’attaques contre les chrétiens, dit-elle. J’avoue quec’est inquiétant. »

De nombreuses personnes de la région partagent le point devue de sœur Maria. tandis que le Printemps arabe a balayél’Afrique du Nord voilà plus d’un an, il a laissé dans son sillagede nouveaux espoirs de liberté. Sur la place tahrir, au centre-ville du Caire, les Égyptiens musulmans et chrétiens ont alorscélébré la chute du président Hosni Moubarak, au pouvoir de-puis plus de 30 ans. Sauf que pour les chrétiens d’Égypte, quireprésentent environ 10 pour cent de cette population de 85millions de personnes, l’allégresse aura été de courte durée.

« Je croyais qu’après la révolution nous allions ravoir tousnos droits, mais ça n’a pas été le cas », raconte le pharmacienMichael Eid, 28 ans, assis dans la cour d’une église en pleincentre-ville du Caire. « Les chrétiens sont toujours considéréscomme des citoyens de seconde classe en Égypte. »

NOUVEAU GOUVErNEMENt, NOUVEAUX DÉFISParmi les pays arabes, l’Égypte a la plus importante populationchrétienne ; les chrétiens n’en demeurent pas moins minori-taires dans ce pays majoritairement musulman. La plupart deschrétiens d’Égypte sont membres de l’Église copte orthodoxe,distincte de l’Église catholique copte. Cette dernière, en com-munion avec rome sous l’égide du Patriarche Antonios Na-guib, d’Alexandrie, est relativement petite, bien qu’elle compte

plus de 200 000 fidèles.Bien que les églises soient visibles un peu partout autour du

Caire, on aperçoit presque toujours le minaret d’une mosquéeen face même de l’église ou sinon au coin de la rue — un rap-pel pas très subtil qui indique quelle est la principale religion,en ce pays. En Égypte, si une femme ne porte pas un voile surla tête, une tradition qui a pris de l’ampleur ces dernières an-nées, elle est vraisemblablement chrétienne ou sinon de confes-sion musulmane modérée — dans les deux cas, une minorité.

Les chrétiens sont présents en Égypte depuis l’époque del’apôtre saint Marc, qui aurait apporté au premier siècle l’Évan-gile à Alexandrie, ville portuaire sur la Méditerranée. SaintMarc a été martyrisé en étant traîné par un cheval à travers lesrues de la ville ; l’Égypte a d’ailleurs abrité une longue liste desaints et de martyrs qui y ont vécu, durant les siècles suivants.

« Les chrétiens égyptiens connaissent leur histoire, une his-toire tissée d’épreuves, de souffrance et même d’effusions desang », indique l’évêque anglican du Caire, Mouneer H. Anis.« Mais sans ce sang versé par les premiers chrétiens, il n’y auraitpas de chrétien ici aujourd’hui. »

Cela dit, la douleur chrétienne en Égypte ne remonte pasnécessairement toujours à il y a longtemps. récemment, deschrétiens ont été tués pour leur foi eux aussi. Plus d’une ving-taine de personnes ont perdu la vie l’an dernier lors d’une ma-nifestation au centre-ville du Caire, dans le quartier deMaspero, alors que beaucoup de celles-là ont été écrasés pardes camions de l’armée. Lors des obsèques de ces victimes,l’évêque Anis a vu les gens pleurer tandis que les cercueils sor-taient un à un de l’église. En même temps, cependant, ils ap-plaudissaient. « Or généralement, on n’applaudit que leshéros », souligne l’évêque.

Sous le règne de Moubarak, plusieurs incidents sont surve-nus, y compris des cas où des chrétiens ont été jetés en prisonou même assassinés pour des motifs religieux. Mais selonl’évêque Anis, la vie des chrétiens est encore plus difficile au-jourd’hui, avec les églises brûlées puis démolies. « Cela n’arri-vait jamais sous Moubarak — même si ce dernier nous a faitla vie dure. »

Aujourd’hui, les Frères musulmans, un groupe politique is-lamiste, contrôle presque 45 pour cent des sièges au Parle-ment, tandis que les Salafistes, plus radicaux, en détiennent25 pour cent — ensemble, ils ont la majorité absolue. Le restedu Parlement est constitué de musulmans modérés et de leursalliés chrétiens.

Qu’est-ce que cela signifie pour ces derniers ? Pas de réponse

Paix et persécution en ÉgypteDans le sillage de la révolution, les chrétiens égyptiens luttent pour se faire une place au sein d’une nation à prédominance musulmane

par Greg Burke

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 17

claire encore à cette interrogation, bien que l’on espère que lesFrères musulmans enchâsseront la protection des minoritésdans la future nouvelle Constitution. L’évêque Anis fait valoirque les Frères musulmans s’attireraient une reconnaissance in-ternationale s’ils protégeaient de fait les minorités et mettaientpar ailleurs l’accent sur l’éducation donnée aux jeunes Égyp-tiens de toutes confessions.

La pitoyable qualité de l’éducation est en effet l’un des plusgros problèmes en Égypte. Elle attise souvent les conflits reli-gieux, puisqu’on n’apprend pas aux gens à respecter leurs pro-chains qui peuvent pratiquer une autre religion que la leur ouavoir d’autres types de croyances. À l’heure actuelle, environ30 pour cent de la population égyptienne ne sait ni lire niécrire.

« C’est là le plus grand péché commis par Hosni Moubarak »,dit le père Antoine rafic Greiche, porte-parole de l’Église catho-lique en Égypte. « Il a gardé les gens illettrés durant 30 ans. »

EN QUêtE DE JUStICEEn surface, les relations entre musulmans et chrétiens peuventsembler prometteuses. Il existe, par exemple, une florissanteécole pour filles qui accueille des élèves de toutes confessions

et qui est menée par des religieuses catholiques, à Heliopolis,une banlieue du Caire.

Mais selon le père Greiche, qui habite à proximité de l’ins-titution, l’une des sœurs a été récemment attaquée par deuxhommes circulant à moto. Les assaillants ont tiré sur l’habitde la religieuse et l’ont obligée à dire « Mahomet est le Pro-phète ». Puis ils lui ont tailladé le visage avec un rasoir.

« En tant que prêtre, je ne devrais pas avoir peur. Mais noussommes un peu effrayés ... », souligne le père Greiche.

Avec les Frères musulmans et les Salafistes au pouvoir, l’en-semble des musulmans égyptiens pourrait se radicaliser, ajoutele prélat. « Ils vont changer les mentalités dans la société, etc’est la chose la plus dangereuse. La nuit autour de nous estenveloppée de brouillard actuellement. »

L’évêque copte catholique de Gizeh, Antonios Aziz Mina,dit que si la révolte l’a initialement rempli d’optimisme quantà l’avenir du pays, l’espoir s’est depuis envolé. L’objectif decréer un État moderne demeure lointain, selon l’évêque Mina,précisant que lorsqu’une église est incendiée ou détruite, leou les coupables ne sont jamais arrêtés. « Nous sommes prêtsà payer pour réparer l’église, poursuit l’évêque, mais nous sou-haitons que les coupables soient trouvés et jugés. »

Des opposants au gouvernement brandissent un drapeau égyptien sur la place Tahrir, au Caire, le 11 février 2011.

CN

S p

ho

to/S

uh

aib

Sa

lem

, r

eu

ters

18 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

« Sur le plan humain, notre avenir n’est pas très reluisant.Mais les chrétiens ont connu bien pire par le passé, et ils n’ensont pas moins toujours là aujourd’hui. Peut-être vivons-nousun moment de purification. »

L’évêque de Gizeh a également fait référence à un incidentau cours duquel six familles chrétiennes ont été expulsées d’unvillage après des allégations de relations illicites entre unhomme chrétien et une jeune femme musulmane.

« Où est la loi ? demande l’évêque. Si aujourd’hui on nouschasse d’un village, un jour ils vont vouloir nous expulser dupays. »

La population chrétienne en Égypte est peut-être peunombreuse mais elle est déterminée. Les gens ne cachent pasleur foi ; en fait, beaucoup d’hommes et de femmes, ont descroix tatouées sur leurs poignets. Leur avenir dépend toute-fois des relations qu’ils entretiennent avec les musulmans,relations toujours tendues malgré l’avènement du Printempsarabe.

Adel Abd El Malek Ghali, un médecin qui donne un coupde main au centre Salam, dénonce le manque de justice pourles victimes de violence religieuse. « La vérité, c’est que si un

musulman tue un chrétien, personne ne réagit. » Malek Ghalisouligne cependant que « malgré tout », les chrétiens devraientdemeurer calmes. « Il y aura peut-être de la persécution, maisnous ne devrions pas avoir peur », dit-il.

Homme de foi, le médecin demeure dans d’heureuses dis-positions et il nourrit une dévotion spéciale à la Vierge Mariesous son titre de Notre-Dame de Zeitoun, ainsi nommée parsuite d’une apparition miraculeuse dans un quartier sud duCaire.

Malek Ghali et les autres chrétiens espèrent encore que lePrintemps arable en Égypte mènera à une renaissance tantpour les musulmans que pour les chrétiens, permettant à tousde vivre en paix et dans le respect mutuel — et cela, dans unÉtat moderne. Mais rien ne garantit vraiment que l’espoir seconcrétisera, et certains sont même convaincus que cela n’ar-rivera pas.

Selon l’évêque Anis, « En tant que chrétien égyptien, j’ai lesentiment que les épreuves et la souffrance font partie du contratglobal. Si vous êtes chrétien, il y aura un prix à payer. »♦

GrEG BUrKE est le correspondant du réseau Fox News à rome.

Scène de désolation après l’incendie d’une église copte chrétienne le 8 mai 2011, survenu par suite d’affrontements entre musulmans et chrétiens auCaire. Au moins 12 personnes ont alors perdu la vie.

CN

S p

ho

to/S

uh

aib

Sa

lem

, r

eu

ters

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 19

RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

L’automne dernier, alors que les Cardinals de St. Louis se fau-filaient vers les grands honneurs de la Série mondiale malgré

un retard de 10 parties et demie au mois d’août, Matt Slater, l’ad-joint spécial au directeur général de l’équipe, a cherché du soutienspirituel et de la stabilité affective dans sa foi catholique. Le faitd’aller à la messe chaque dimanche avec sa famille, de prier ré-gulièrement et de se préoccuper du mieux-être des joueurs, etnon pas seulement de leurs résultats sur le terrain, tout cela lui apermis de conserver une perspective saine sur la situation. ré-sultat : les Cards ont réussi à faire les éliminatoires et à remporterde justesse le championnat de la Ligue nationale, avant de rem-porter le septième et dernier match de la Série mondiale contreles rangers du texas, en octobre dernier.

« Je m’appuie chaque jour sur ma foi catholique, dit le principalintéressé. C’est à la base de tout ce que je fais. Elle me procure lapaix intérieure, ainsi que la force de com-poser avec les hauts et les bas d’une saisonde baseball, de même que les hauts et lesbas dans ma propre vie. »

Matt Slater, 41 ans, marié et père detrois enfants, travaille au sein de l’admi-nistration du baseball majeur depuis sapremière année à l’université Marquette,dirigée par des jésuites. Il qualifie lesCardinals de « groupe d’individus trèsreligieux », qui peut compter sur ungroupe d’étude biblique ainsi qu’un cer-tain nombre de catholiques à des postesde direction, du directeur général JohnMozeliak et de son adjoint Mike Girsch jusqu’au secrétaire desdéplacements C. J. Cherry ainsi qu’à l’entraîneur Greg Hauck.

Les racines catholiques de l’équipe remontent à plusieurs dé-cennies et jusqu’à Stan Musial, l’un des meilleurs frappeurs del’histoire, qui a joué toute sa carrière de 22 ans avec les Cardinals(1941-1963). « Stan the Man » ne ratait jamais la messe malgréles déplacements incessants, et à un certain moment il a mêmedemandé une diminution de salaire parce qu’il estimait ne pasavoir un bon rendement au bâton.

Un autre catholique de renom est red Schoendienst, directeurdu temple de la renommée, qui dirigeait les Cards lorsque ceux-ci ont remporté la Série mondiale de 1967 devant les red Soxde Boston. Parmi les plus récents héros des Séries mondiales quine cachent pas leur foi catholique, notons : le lanceur Jeff Sup-pan, qui a remporté la 3e partie en 2004 pour aider les Cardinalsà remporter les grands honneurs ; l’arrêt-court David Eckstein,qui a été reconnu le Joueur le plus utile de la Série 2006. En

2004, Jeff Suppan avait assisté à la première rencontre « Église etSport » tenue à rome sous les auspices du Vatican.

L’un des plus fameux partisans des Cards est lui-même un toutnouveau cardinal — timothy J. Dolan, qui a grandi à Ballwin,une banlieue de St. Louis. Bien qu’il arbore aujourd’hui une cas-quette des Yankees étant donné qu’il a été nommé archevêquede New York voilà trois ans, le cardinal n’en garde pas moins sapremière équipe près de son cœur.

L’aumônier du club, le père David A. Walter, un prêtre retraitéde l’archidiocèse de St. Louis, est une encyclopédie vivante de tousles liens qu’entretiennent les Cards avec le catholicisme. Souli-gnant que la messe dominicale était célébrée dans le vestiaire desjoueurs depuis plus de 20 ans, le père Walter précise : « Ce qu’ilfaut surtout noter, c’est que ce n’est ni l’archevêché ni des prêtresqui sont allés offrir à l’équipe de célébrer la messe : ce sont les ges-

tionnaires du club eux-mêmes qui sontvenus aux bureaux de l’archidiocèse de-mander si un prêtre pouvait venir austade célébrer la messe. »

L’aumônier ajoute ceci : « Onconstate que même aux plus hauts éche-lons de la hiérarchie de l’équipe, on a af-faire à de très bons catholiquespratiquants. Ce qui est formidable éga-lement, c’est que ceux qui viennent à lamesse sont de tous les horizons, des ges-tionnaires aux joueurs en passant par lesplaciers et le personnel de l’entretien —jusqu’à des joueurs des équipes adverses

qui se joignent parfois à nous ! tous s’entendent alors pour re-connaître que dans le contexte de la messe, chacun est d’abordun chrétien et l’égal de son prochain devant Dieu. »

Présentement, la messe est coordonnée par l’organisme « Ca-tholic Athletes for Christ » (Sportifs catholiques pour le Christ),qui fournit à un certain nombre d’équipes professionnelles desaumôniers ainsi que la possibilité pour les joueurs et le personneld’avoir accès aux sacrements.

Après une fin de saison retentissante l’an dernier, que nous ré-servent les Cards en 2012 ? Matt Slater, qui est aujourd’hui di-recteur du personnel de joueurs, souligne la perte du joueur-étoileAlbert Pujols devenu agent libre. Mais il ajoute dans la fouléeque les Cardinals « ont toujours su tirer le meilleur du talent qu’ilsavaient sous la main ».♦

BrIAN CAULFIELD est rédacteur en chef de Des Pères pour bienfaire, initiative des Chevaliers de Colomb.

Des cardinaux championsL’équipe de St. Louis de la Ligue majeure de baseball a de vigoureuses racines catholiques

par Brian Caulfield

20 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

Quand le temps lui permet, Krzysztof Witkowski, membredu conseil Mgr theodore Kubina 14955 de Częstochowa,

en Pologne, aime accorder des visites guidées personnelles dumusée qui a été fondé l’an dernier. La visite commence dans unepièce assombrie où sont exposées des reliques du bienheureuxJean-Paul II : une touffe de cheveux et un éclat de la croix qu’aportée le pape lors du Vendredi saint 2005, quelques jours seule-ment avant sa mort. Les visiteurs ont le temps de prier avant d’en-treprendre leur tournée du musée.

À l’intérieur de la galerie, les visiteurs sont entourés de vitrinesdécorées de toiles de fond bleues, de tablettes de verre et de coffres

garnis de velours. Quelque 30 000 petites bougies éclairent plusde 6 000 médailles et pièces de monnaie, portant toutes sur lemême objet — le pape Jean-Paul II.

‘UN POrtrAIt VIVANt’D’après Krzysztof Witkowski, il y a une histoire de rattachée àchaque objet commémoratif du Musée de la monnaie et des mé-dailles. L’exposition commence par des pièces de monnaie émisespar le Vatican, suivies de celles de la Pologne. Ces pièces représen-tent la majorité des pays du monde entier, ainsi que des îles, descités et des territoires moins grands. Et bien que chaque pièce de

••• Forgé •••••• dans •••••• la foi •••Un musée unique en Pologne rendhommage au bienheureux Jean-PaulII au moyen d’une collection de médailles et de pièces de monnaie

par Paweł PiwowarczykPhotographie de Jan Welczewski

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 21

l’exposition grandiose soit importante et de grande valeur, chacunereprésentant une part de l’héritage du pontife bien-aimé, certainesont une portée plus importante que d’autres.

Il faut noter que la première pièce dédiée à Jean-Paul II ne pro-vient ni du Vatican ni de la Pologne, mais de la république domi-nicaine, où le pape a fait sa première visite apostolique, ennovembre 1978. La plus petite agglomération à rendre hommageau pape par une pièce de monnaie a été la population de 120 ca-tholiques de tristan da Cunha, île volcanique lointaine située dansle sud de l’Océan Atlantique.

Il y a aussi quelques douzaines de pièces provenant des États-

Unis et du Canada. L’effigie de Jean-Paul II apparaît sur une éditionlimitée de pièces de cinquante cents américaines et frappées parune machine à commande par manivelle. Il y a même une médaillefrappée pour commémorer l’ouverture même du musée.

Le musée fut inauguré le 11 août 2011, à l’occasion du 20e an-niversaire de la Journée mondiale de la jeunesse tenue à Często-chowa. Lors de la cérémonie d’inauguration, le cardinal StanisławDziwisz, archevêque de Cracovie et longtemps secrétaire personnelde Jean-Paul II, a remarqué que le musée constituait une vivanteimage du défunt pape, puisque tous deux rapprochent nations etcultures les unes des autres. Le photographe du pape, Arturo Mariétait également un des invités à la commémoration.

Le musée est situé à cinq kilomètres à peine de Jasna Góra, lacapitale spirituelle de la nation et l’un des sites les plus significatifsdu monde entier. En 2011, on y a accueilli quelque 3,2 millionsde pèlerins, dont des visiteurs de 80 pays, qui sont venus pour ren-dre hommage à la Vierge Marie, qui y est honorée comme reinede Pologne, sous le titre de Notre Dame de Częstochowa. Pendantdes siècles, de nombreux fidèles ont fait, chaque année, la randon-née à pied, en août, selon la tradition.

Quand le pape Jean-Paul II est retourné dans son pays natal, enjuin 1979, il s’est adressé à la nation de Jasna Góra où jadis, commeenfant, étudiant, prêtre, évêque et cardinal, il avait fait des pèleri-nages. Plus tard, le pape a remarqué que, après le Vatican, Jasna Górase trouvait pour lui, la chaire principale d’où il s’adressait au monde.

SOUS L’ÉGIDE DE LA PrOVIDENCELa dévotion de Krzysztof Witkowski envers Notre Dame deCzęstochowa s’est accrue en 2004, alors qu’il a eu une attaque quilui a laissé le côté gauche complètement paralysé. Il s’est confié àNotre Dame et sa guérison l’a conduit à une reconnaissance pourla vie. Cette expérience, et la mort du pape Jean-Paul II, l’annéesuivante, lui ont fait une forte impression.

toutefois, l’intérêt que cultive Witkowski pour les médailles etles pièces de monnaie remonte à une époque bien antérieure. Plu-sieurs années auparavant, son père était devenu très souffrant etcommençait à vendre une partie de son importante collection afind’arriver à payer médicaments et traitements. Pourtant, une partde sa collection était restée inviolable. Finalement, les seules piècesqui lui restaient étaient 55 médailles rendant hommage à Jean-Paul II, et Witkowski en a hérité à la mort de son père.

Le temps passait et Witkowski conservait la collection dansson bureau de Częstochowa, où il est propriétaire et administra-teur de President Electronics Poland, compagnie d’équipement deradio et de télécommunications. Pendant un bon moment, Wit-kowski a songé à monter un site commémoratif en hommage àJean-Paul II, mais il attendait d’y être vraiment motivé.

Un jour, des visiteurs de russie s’informaient du personnage quiétait représenté sur toutes les photos et les médailles dans le bureaude Witkowski. L’expérience a impressionné Witkowski au pointoù il ressentit le devoir de faire connaître Jean-Paul II à tout lemonde qui ne le connaissait pas. Et pour toutes les personnes qui

Un aperçu photographique de ce qu’on peut voir au Musée des monnaies etmédailles commémorant Jean-Paul II, à Czestochowa, en Pologne.

connaissaient Jean-Paul II, Witkowski percevait le besoin de leurremémorer la vie et l’enseignement du pape disparu.

« Quand j’ai créé le musée, remarquait Witkowski, je le destinaisaux jeunes et aux enfants. Je veux que ce musée parle aux jeunes etqu’il leur raconte qui était Jean-Paul II pour notre génération. Jeveux leur rappeler ses paroles sur l’amour, comment l’amour a pourobjet de s’occuper de quelqu’un d’autre. »

Witkowski a aussi trouvé son inspiration dans le fait d’être mem-bre des Chevaliers de Colomb. Depuis que l’Ordre s’est propagéen Pologne, en 2006, les Chevaliers ont adopté Notre Dame deCzęstochowa comme patronne particulière de leur œuvre en vuede sauvegarder l’héritage religieux de la culture polonaise. De plus,le lien privilégié de l’Ordre avec Jean-Paul II est révélé dans unesérie commémorative de médailles frappées sous la gouverne desChevaliers et qui figurent au musée, y compris l’une d’entre ellesrendue publique à l’occasion de la restauration de la façade de labasilique Saint-Pierre, entreprise inaugurée par l’Ordre en 1984.

ENrICHIr LA COLLECtIONEn avril 2010, la collection comptait 365 médailles et pièces de

22 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

Un assortiment de pièces de différents pays est en montre au Musée dela monnaie et des médailles commémorant Jean-Paul II à Czestochowa,en Pologne. • La salle d’exposition du Musée rassemble plus de 6 000pièces de monnaie et médailles qui rendent hommage à la vie et à l’héritagedu Bienheureux Jean-Paul II.

monnaie, total dont Witkowski se disait heureux d’abord, parcequ’il « avait une médaille pour chaque jour de l’année. » En mêmetemps, il savait que sa collection n’était pas suffisamment impor-tante pour justifier la création d’un musée entier qui, estimait-ilprendrait de 10 à 20 ans à établir.

Un moment décisif s’est présenté, pourtant, alors que Witkowskiachetait plusieurs milliers de pièces de médailles de Wojciech Gra-bowski, collectionneur de Londres bien connu. Un homme plutôtâgé et un passionné pour les arts, Grabowski désirait laisser àquelqu’un en qui il avait confiance la collection qu’il avait entre-prise des décennies plus tôt. L’amour de Witkowski pour Jean-PaulII et son projet de présenter les médailles à Częstochowa, en fai-saient le candidat idéal à qui confier la collection.

Au cours des mois qui ont suivi, la collection a augmenté encoredavantage. Avec passion et détermination, Witkowski convainquaitd’autres collectionneurs à se départir de leurs collections auxquellesils tenaient tant, pour qu’ils puissent les partager avec d’autres dansun endroit unique. Ainsi, les trésors jadis remisés dans des garde-robes ou sur des tablettes se sont retrouvés dans des galeries où ilscontribueraient à raconter l’histoire de Jean-Paul II à des milliersde visiteurs reconnaissants.

En plus de la salle assombrie et de l’espace principal de l’expo-sition, le musée loge un auditorium. Des rencontres et des confé-rences mensuelles s’y tiendront, de mars 2012 à mai 2020, date

qui correspond au 100e anniversaire de naissance de Jean-PaulII. Le premier conférencier a été Mgr Mieczysław Mokrzycki deLviv, en Ukraine, qui, pendant neuf ans avait été le secrétaire deJean-Paul II.

S’y trouve également une cafétéria où les visiteurs peuvent se re-poser et manger une kremówka, pâtisserie à la crème populaire dansla ville natale de Wadowice, ou une glace italienne préparée selonune recette de Castel Gandolfo, résidence d’été papale.

Finalement, les visiteurs qui traversent l’espace d’exposition peu-vent visionner un court métrage révélant, entre autres, l’évolutiondu musée. Aussitôt, on y présente des éclairages, spectacle symbo-lisant la foi chrétienne. De fait, ces divers éléments servent à pré-senter divers aspects d’une exposition originale cherchant à ouvrirà ses visiteurs les portes de la foi. Pour Witkowski, le fait de pré-senter l’héritage et l’enseignement de Jean-Paul II au moyen demédailles et de pièces de monnaie, porte les visiteurs à devenir despèlerins suivant un périple encore plus spirituel unique, qui peutles faire passer des ténèbres à la lumière.

Pour obtenir d’autres renseignements sur le Musée des médailleset de la monnaie commémorant Jean-Paul II, visiter le site multi-lingue www.jp2muzeum.pl.♦

PAWEŁ PIWOWArCZYK écrit de Cracovie, en Pologne, où il est mem-bre du conseil Jean-Paul II 14000.

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 23

Krzysztof Witkowski, le collectionneur qui a fondé en août 2011 le Musée de la monnaie et des médailles commémorant Jean-Paul II, est membredu Conseil 14955 Theodore Kubina, à Czestochowa, en Pologne.

24 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

Aux yeux de certains, le père Emil Kapaun ne mériterait guèreplus qu’une note en bas de page dans l’histoire de ce conflit que

beaucoup de gens ont qualifié de « guerre oubliée ». Mais pour JohnMoore, de Gallup, au Nouveau-Mexique, les exploits héroïques decet aumônier de la guerre de Corée devraient attirer l’attention desresponsables du Congrès ainsi que du Vatican, afin de décerner à ceprêtre du Kansas la Médaille d’honneur et de l’élever du même souf-fle à la sainteté.

Pour sa part, John Moore, 61 ans, a commencé son pèlerinagede 1 014 km le 11 septembre 2011, quittant le cimetière nationalde Santa Fe en route pour Pilsen, au Kansas, la ville natale du pèreKapaun, dans le diocèse de Wichita. John Moore a atteint son ob-jectif deux mois plus tard, le matin du 11 novembre — le Jourdu souvenir.

Une fois à destination, John Moore a remis une réplique en boisfaite à la main de la croix qui en est venue à représenter le père Ka-paun, cet aumônier de l’Armée qui a sauvé la vie de dizaines de sol-dats avant de lui-même être fait prisonnier de guerre à Pyoktong, enCorée du Nord, où il mourut le 23 mai 1951. La croix a été à l’ori-gine dessinée par un camarade prisonnier de guerre, Gerald Fink,un Juif qui avait appris à respecter et à aimer le diligent prêtre avantsa mort. La cause pour la canonisation du père Kapaun s’est formel-lement ouverte le 29 juin 2008, lors d’une messe en l’église St. JohnNepomucene, à Pilsen. Les responsables ecclésiaux tant du Kansasqu’ailleurs au pays avaient réuni depuis plusieurs années déjà des do-cuments étayant cette cause.

Après avoir marché en moyenne quelque 25 km par jour, JohnMoore — membre du Conseil 1783 Fray Marcos, à Gallup — a ditn’avoir subi que trois jours de pluie et de forts vents, durant son pé-riple. Parmi les moments les plus difficiles, le marcheur parle desmontagnes du Nouveau-Mexique ainsi que l’absence d’accotementsur certaines routes de l’Oklahoma et du Kansas, qui ont mis sespieds à rude épreuve.

À un certain moment, il raconte d’ailleurs avoir perdu pied et êtretombé, s’égratignant les genoux de même que le visage. Dans sachute, la grosse croix en bois qu’il avait attachée à son sac à dos luitombe dessus. John Moore raconte que tant lui que la croix durent,après cela, subir quelques réparations.

Le principal intéressé avait entendu parler du père Kapaun en li-sant, l’an dernier, un article sur lui dans Columbia, le magazine desChevaliers de Colomb. Il se passionna rapidement pour la saga decet homme qui a servi son pays ainsi que ses compatriotes dans desconditions très difficiles.

Le père Kapaun faisait partie de la première vague de soldats amé-ricains arrivés en Corée du Sud après que celle-ci eut été attaquéepar les communistes du Nord, en juin 1950. Il n’a jamais esquivé saresponsabilité de voir au bien-être des troupes, conseillant leshommes et célébrant des services religieux (souvent installé sur le toitd’une jeep), même sous les tirs nourris de l’ennemi.

Le courage du saint homme ne tarda pas à être reconnu. Il reçutainsi une Étoile de bronze en août 1950, pour avoir sauvé un soldatblessé sous le feu de l’ennemi. Puis, le 1er novembre de la mêmeannée, par une nuit glaciale, le père Kapaun fut capturé après avoirtenté de secourir certains de ses hommes.

L’existence du père Kapaun dans le camp POW (« Prisoner ofWar » ou prisonnier de guerre) fut celle de la privation ; il n’en as-suma pas moins ses responsabilités spirituelles et matérielles aveccompassion et sans jamais se départir de son sourire. Le père Ka-paun rendit l’âme au camp même, en mai 1951.

Malgré les nombreux témoignages attestant de sa bravoure, laMédaille d’honneur — la plus haute distinction militaire des États-Unis — ne lui a toujours pas été accordée. Mais on sent présente-ment un irrésistible mouvement plaidant pour qu’on la lui remetteà titre posthume.

un fardeaupatriotique

Un Chevalier du Nouveau-Mexique transporteune croix sur quelque 1000 km en hommage

au père Emil Kapaun

par Joseph J. Kolb, de l’agence Catholic News Service

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 25

CN

S p

ho

to/J

ose

ph

Ko

lb

« Durant ma longue marche, j’ai souvent pensé à tous les gensqu’il a baptisés et mariés, ainsi qu’à tout ce qu’il a fait pour lestroupes. Cela me remontait le moral, lors des moments les pluséprouvants », raconte John Moore.

Hershey Miyamura, de Gallup lui aussi, a eu droit à la Médailled’honneur, il est ex-prisonnier de guerre et il a rapidement reconnules efforts déployés par John Moore. Après avoir lu également sur lavie du père Kapaun, il croit lui aussi que ce dernier mérite la fameusedistinction. Il estime par ailleurs que l’engagement de John Moore alargement dépassé les attentes.

« C’est tout un exploit que John a accompli là, dit Hershey Miya-mura. Je crois qu’il est en effet important d’aider la famille du père àobtenir pour lui la Médaille, et du même coup ses efforts sensibilisentles gens à ce que nous avons fait, à l’époque, en Corée. »

Selon M. Miyamura, ce qu’a réalisé le père Kapaun pour les soldatsa été inestimable. Lui-même, précise-t-il, n’a pas eu accès à un au-mônier dans son camp POW, où il a séjourné près de deux ans. Or

le père, s’il avait été là, aurait pu changer beaucoup de choses.« J’ai vu tant de jeunes hommes mourir simplement parce qu’ils

n’ont pas su persévérer ni s’accrocher, raconte le principal intéressé.Nous devions garder la foi, et si le père Kapaun avait pu être là, celanous aurait grandement stimulés. »

John Moore indique que la croix est faite à partir de bois de gené-vrier provenant de la région de Heber, en Arizona ; elle a été façonnéepar Mark Chavez, un pompier d’Albuquerque retraité.

« Je ne recherche aucune reconnaissance pour moi-même, dit JohnMoore, je ne suis que l’âne qui transporte le Christ. Et puis, aussi,chaque fois que l’on accomplit quelque chose pour un vétéran, onsème le bien. »

Pour en savoir plus sur les efforts pour l’éventuelle remisede la Médaille d’honneur au père Kapaun, visitez le frka-paun.org/medal.html.♦

JOSEPH J. KOLB est journaliste à l’agence Catholic News Service.

John Moore, membre du conseil Fray Marcos 1783 à Gallup, Nouveau-Mexique, a transporté en septembre 2011 une croix de bois le long d’une autoroute duNouveau-Mexique, en mémoire du père Emil Kapaun, héros de la guerre de Corée. Commencé le 11 septembre, son pèlerinage de quelque 1000 km l’a amené,à pied, de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, jusqu’à Pilsen, au Kansas. Il venait alors d’atteindre, en ce 11 novembre, la paroisse natale du père Kapaun.

26 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

­

nent des ventes du conces-sionnaire, de l’inscription desvoitures et des commandi-taires du projet.

NOUVEAU PLANCHERDans la salle paroissiale lesmembres du conseil St. Fran-cis of Assisi 12610, de Mock-sville, Caroline du Nord, ontremplacé 2700 pieds carrésde moquette avec un plan-cher en vinyle. Ils ont enlevéla vieille moquette, nettoyé leplancher, collé le plancher etinstallé de nouvelles plinthes.

ADOPTION DE CHAMBRE D’HÔPITALL’assemblée d’Eastern La-guna Lake, de Siniloan,Luzon, a adopté des cham-bres de General CaillesMemorial Hospital, un éta-blissement de gériatrie dePakil, dont les chambres ontbesoin d’être rénovées. LesChevaliers de Colomb ontrepeint une des chambres,ajouté une peinture muraled’animaux et donné 3 venti-lateurs électriques à trois au-tres chambres.

HOMMAGE À UNHÉROS DISPARU

Le conseil Hot Springs 6419,(Arkansas), a donné 500$ àHeroes Last Call, un orga-nisme qui donne, sans frais,un hommage spécial aux se-couristes opérationnels quiperdent la vie en devoir.

FÊTE DE QUARTIERLe conseil Marquette 588, deSparta, New Jersey, s’est alliéà plusieurs organismes de larégion pour commanditerune fête de quartier pour lesadolescents locataires de Co-venant House, un foyer ca-tholique pour les sans-abri,les jeunes à risques et les ado-lescents fugueurs. Environ125 sont venus pour profiterd’un repas barbecue, pourdanser, faire voler des cerfs-volants et griller des gui-mauves. Pour beaucoup deces jeunes, c’était le premierrepas barbecue.

UNE OFFRE D’ABRILe conseil Ogenaw 2022, deWest Branch, Michigan, a ré-pondu à un appel d’aide ur-gent durant la cérémonie del’installation des officiers duconseil. Quand un incendies’est déclaré dans un foyer

d’accueil pour les aînés, 24personnes âgées déplacées onttrouvé un refuge temporairedans la salle du conseil. Lesfrères chevaliers ont cessé cequ’ils faisaient pour installerdes tables et des lits pliants etpour travailler avec la CroixRouge pour assurer que lesaînés soient à l’aise en atten-dant que leurs familles vien-nent les prendre.

NOUVEAU TERRAINDE JEU

Pour accommoder le grandnombre d’enfants et dejeunes familles qui s’installaitdans la paroisse, le conseil St.Raphael 12598, de Fayette-ville, Tennessee, a construitun nouveau terrain de jeu àl’église St. Anthony.

COLIS DE RÉCONFORT POURDES MILITAIRES

L’assemblée Our Lady ofCzestochowa, de Luzerne,Pennsylvanie, a donné des ar-ticles personnels et des jeux àla G Company de la Pennsyl-vania National Guard, qui estcantonnée à 109th Field Ar-tillery de Wilkes-Barre et quiest en attente imminente dedéploiement.

UNE CROIX REMISE À NEUF

Le conseil St. Benedict 1225,de Florence, Colorado, a en-levé et remis à neuf la croixdu clocher de l’église St. Be-nedict. L’église et son crucifixont été construits en 1914.Les membres du conseil ontaussi remis à neuf tous lesbancs de l’église.

SALON DE L’AUTOLe conseil Urbana 1727(Ohio) a monté un salon del’auto chez Trenor Motors. Leprojet a rapporté 3000$ pourdonner à des œuvres de bien-faisance. Les fonds provien-

VISIONNEMENT D’UN FILM

Le conseil St. Joseph 443, deNew York, de concert avecAmerican Legion Post No581 et « Catholic War Veteransof the Bronx » (Ancienscombattants catholiques duBronx), a coparrainé une soi-rée d’appréciation pour les an-ciens combattants. Au coursde la soirée il y a eu le vision-nement du documentaireChosin on the Chosin ReservoirCampaign, un documentairesur la guerre de Corée. Ce futsuivi d’une dégustation deglace. Le projet a rapportéprès de 1000$ au projetWounded Warrior et au Cen-tre Médical James J. Peters.

UN BEAU SOURIRE ET UN RENOUVEAU

D’ESPOIRLe conseil Cotabato City3504 (Mindanao), en parte-nariat avec le club Rotary deCotabato City et autres orga-nismes communautaires a co-commandité une clinique dela fissure palatine pour 25personnes indigentes des vil-lages avoisinants. Les Cheva-liers de Colomb ont fourni lanourriture pour nourrir leschirurgiens contributeurs.

Des membres de Catholic Circle Bethlehem 5455, de Bethlehem, enPennsylvanie, bêchent le terrain pour faire un jardin pour l’Arche descomtés de Leigh et Northampton. Les Écuyers Colombiens ont préparéle terrain pour deux platebandes de 2,5 x 1,2 m pour faire pousserdes fleurs et une platebande de 10 x 2,5 m pour un jardin potager.

Bob Edgar, du conseil Lake City(Floride) 7589 se sert d’une sciepour couper le ciment et enlever lesmorceaux endommagés du trottoirde l’école catholique Epiphany. Àl’aide d’une scie et d’un marteau-piqueur les C. de C. ont enlevéplusieurs dalles brisées pour lesremplacer avec du ciment frais.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 27

bénéfice pour la cliniquecommunautaire St. Eliza-beth, un établissement quioffre des services médicauxaux citoyens de la paroisseAscension qui ne sont pas as-surés ou qui sont sous-assu-rés. Avec l’aide de trois autresconseils des Chevaliers deColomb et d’un supermarchélocal, le conseil a réuni assezd’argent pour permettre à laclinique d’acheter un analy-seur de diabète et autres équi-pements médicaux.

POURSUIVRE SES ÉTUDES

Le conseil Our Lady of Gua-dalupe 14101, de QueenCreek, Arizona, a organisé unsouper-bénéfice de spaghettissuivi d’une vente aux en-chères par écrit pour unmembre du conseil, le sémi-nariste Jacob Gonzales, quiest envoyé en Allemagnepour faire des études supplé-mentaires. Après le souper, lesC. de C. ont remis un don de2000$ à Gonzales pour l’ai-der à défrayer ses frais de dé-placement et dépenses.

UNE ÉGLISE RÉNOVÉE

Deux conseils des Chevaliersde Colomb ont entrepris des

rénovations à l’église St. Ed-ward the Confessor, de Mil-ford, New Jersey. Le conseilImmaculate Conception6245, d’Annandale s’estporté volontaire pour millesheures de travail et a donnéles matériaux pour la remiseà neuf de la salle pour l’en-seignement de la catéchèse.Le conseil Delaware Valley7581 a travaillé pour réparercomplètement les bureaux etles portes principales del’église.

CAMPAGNE DE BICYCLETTES

Le conseil St. Jerome 15012,de West Long Branch, NewJersey, a organisé une cam-pagne de bicyclettes au profitde « Second Life Bikes » (Vélosd’occasion) d’Ashbury Park.Les frères chevaliers ont col-lecté plus de 55 bicyclettesusagées en sollicitant desdons à l’église St. Jerome et àl’église St Mary of the As-sumption. Pour les enfantsnécessiteux et les jeunes gens,le programme « Second LifeBikes » donne l’occasiond’être propriétaires d’une bi-cyclette en échange de 15heures de travail à l’atelier del’organisme à réparer les bi-cyclettes.

RÉNOVATION D’UNCHEMIN DE LA CROIXLe conseil Father Albert But-ler 9176, de Grand Bay,Nouveau-Brunswick, a réparéles stations du Chemin de laCroix de l’église St. Matthewde Grand Bay-Westfield. CeChemin de la Croix a été ins-tallé en l’an 2000 sous la di-rection de Joe McAulay,membre décédé cinq ans plustard à l’âge de 91 ans. À la findu projet de réparation, leconseil a organisé un servicecommémoratif et a inauguréune plaque en l’honneur deMcAulay.

DE L’ARGENT POURUNE PROCÉDURE

MÉDICALELe conseil Our Lady of Perpe-tual Help 7211, de Lumber-ton, Mississippi, et le conseilSt. Joseph 15121, de Poplar-ville sont venus à l’aide de Mi-chael Sherrill, un garçonatteint de paralysie cérébralequadriplégique spasmodique.Sherrill avait besoin d’aller auNew Jersey pour subir uneprocédure médicale qui lui

permettrait de se tenir assissans aide. Malheureusement,cette chirurgie n’est pas cou-verte par l’assurance maladiedu garçon et coûte – compre-nant le coût de déplacement etles frais d’hospitalisation –plus de 17 000$. Plusieurs soi-rées-bénéfices ont remporté14 000$ pour permettre àSherrill d’avoir cette chirurgie.D’autres conseils des C. de C.ont entendu parler de ce pro-jet et ont contribué eux aussi.

AIDE AUX ANCIENSCOMBATTANTS SANS-ABRI

L’assemblée Father Harry T.Hayes, de Nampa, Idaho, afait don de 500$ à Boise Res-cue Mission pour venir en aideaux anciens combattantssans-abri pour leur donner àmanger ou avec le pro-gramme de réinsertion de lamission.

NOURRIR DES ENFANTS PAUVRES

Le conseil St. Margaret Mary11091, d’Algonquin, Illinois,s’est porté volontaire pourtravailler sur le projet d’em-ballage de l’organisme FeedMy Starving Children. Lesfrères chevaliers et leurs fa-milles ont empaqueté suffi-samment de nourriture pournourrir 28 enfants dans le be-soin pour un an.

BAPTISÉ DANS LA VIEÀ l’église St. John Westmins-ter et dans le but de promou-voir la culture de la vie, leconseil Westminster 1393,(Maryland), remet un certifi-cat de remerciement aux pa-rents pour avoir choisi la viede leur enfant qu’ils ont faitbaptisé. Cette présentationest faite typiquement par lecouple Pro-Vie du conseil.

SOIRÉE-BÉNÉFICEPOUR UNE CLINIQUELe conseil St. Theresa 2657,de Gonzales, Louisiane, a étéle fer-de-lance d’une soirée-

Ken Carlsen (à gauche) et Joe Grimes, du conseil Fairport 7085 (NewYork) tiennent des canettes que les membres du conseil ont collectées durantune campagne de recyclage parrainée par le conseil. La collecte de bouteilleset de canettes à rapporté 500$ dont on fera don à un centre pro-vie dela localité et aussi pour envoyer un groupe de jeunes faire une retraite.

Un client de Hazlet-Aberdeen-Matawan Therapeutic RecreationalProgram (à droite) tient un poissonqu’il a attrapé au cours d’une partiede pêche commanditée par le conseilSt. Joseph 3402, de Keyport dansle New Jersey, pour des personnesayant des difficultés d’apprentissage.Les Chevaliers de Colomb du NewJersey et autres bénévoles ont aidéces pêcheurs handicapés à attraper34 Cardeaux d’été (Paralich-thys dentatus) en trois heures.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

28 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

COLLABORATIONENTRE LES C. DE C.ET DES ÉTUDIANTS

Le conseil George C. Shields420, de Mansfield, Massa-chussetts, en collaborationavec des étudiants des classesde religion de la paroisse St.Mary’s ont réuni plus de7400$ par le programme degestion morale du conseil :« Help a Knight, Change So-meone’s World ». (Aider unfrère chevalier, changer lemonde de quelqu’un). En

employant des contenantspropres de plats chinois à em-porter, les Chevaliers de Co-lomb et les étudiants ontcollecté, au cours d’une pé-riode de six mois, de lamenue monnaie pour donnerà la banque alimentaire« Our Daily Bread » (Notrepain quotidien).

POUR L’AVANCEMENTDE LA VISION DE MCGIVNEY

Le conseil St. Dominic 3729,de la Nouvelle Orléans, Loui-siane, de concert avec le« Men’s Club » et le pro-gramme CYO (Jeunesse ca-tholique) de la paroisse St.Dominic a organisé un sou-per-bénéfice et une tombolapour venir en aide à la familled’un paroissien décédé subi-tement laissant une femme etdes enfants sans ressources fi-nancières. Ce projet a réuni10 000$ pour la famille.

TABLES Le conseil Our Lady of theRosary 6288, d’Union City,Californie, a donné 4 tables àl’école Our Lady of the Ro-sary pour l’usage des élèvesqui veulent manger sur la ter-rasse de l’école. En plusd’avoir financé l’achat des ta-bles, les membres du conseilles ont assemblées.

UNE GRÂCE BIEN SPÉCIALE

Le conseil Atlanta 660 a faitdu bénévolat chez Gift ofGrace House, un établisse-ment sous la direction desSœurs de la Charité pour ac-cueillir des femmes si-déennes. Les frères chevaliersont nettoyé l’intérieur etl’extérieur de la maison; ilsont enlevé plusieurs sacs dedéchets.

COLLECTE MENSUELLE

Depuis dix-huit ans, leconseil Our Lady of Lourdes9924, de Venice, Floride,tient une campagne d’ali-ments et aussi une cueillettede fonds à toutes les messesdominicales pour le bénéficedes pauvres et des démunis.Les dons sont empaquetés etlivrés à des œuvres de bien-faisances catholiques, à laSociété Saint-Vincent dePaul et à d’autres paroissesde la région.

PETIT-DÉJEUNER-BÉNÉFICE

Le conseil Ascension 7991,de Qualicum Beach, Colom-bie-Britannique a été l’hôted’un petit-déjeuner bénéficepour appuyer un membre duconseil, le frère Fred Gorman,qui souffre de la maladie deLou Gehrig. Ce projet a rap-porté plus de 3600$ pouraider à défrayer les frais mé-dicaux de Gorman.

CÉRÉMONIE DECRÉATION DU NOM

Le conseil Mgr James R.Jones 3303, de New Bern,Caroline du Nord, a étél’hôte d’un souper pour lacréation du nom du nouveauposte No 539 de l’AmericanLegion. Le représentant Wal-ter B. Jones (R-N.C., 3e dis-trict) était l’orateur decirconstance. Des militaires,de toutes les branches desforces armées américaines,ontassisté à cet événement.

Le nouveau poste portera lenom de deux originaires deNew Bern, morts sur lechamp de bataille : le porte-étendard Henry P. White-hurst, Jr., décédé durant laSeconde Guerre mondiale, etSpéc. Bobby M. Ware, tuédurant la guerre du Golfepersique.

FESTIVAL PAROISSIAL Le conseil Jesus the KingArab Christian 15045, deMarkham, Ontario, a orga-nisé un festival pour la pa-roisse catholique Jesus theKing Melkite. Les frères che-valiers et leurs épouses ontapprêté les aliments et ontorganisé les activités de di-vertissement pour ce projetqui a rapporté 13 000$ à laparoisse.

Jeffrey S. Patino, du conseil Marian3773, de Pacifica en Californie,et sa fille Trinity Rose âgée de sixans, présentent la Rose d’Argent desChevaliers de Colomb devant lastatue de Notre-Dame de la Gua-dalupe. Les Chevaliers de Colombont offert un programme Pro-viepour la venue de la rose compre-nant un moment pour la prière etla consécration des familles et unrepas mexicain traditionnel. Lesdons reçus (591$) ont été remisau fonds de la Culture de la vie del’Ordre.

Les membres du conseil Ambrose,8403, d’Annandale en Virginie,guident la mise en place de la based’une nouvelle croix en bois àl’église St. Ambrose. Les C. de C.ont remplacé la vieille croix del’église et donné des fonds pour larénovation du clocher de l’église.

Une femme plisse les yeux sous la douleur lorsqu’elle se prépare à donnerdu sang à l’occasion d’une collecte de sang parrainée par le conseil SanJuan Bautista 1543, de San Juan Porto Rico. Ce projet a rapporté15,61 litres de sang.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 29

CHANGEMENT DE PLAN

En 1994, le conseil Christ onthe Mountain 7640, de Lake-wood, Colorado, a fondé uneassociation pour réunir desfonds pour se procurer unesalle de conseil. Bien que lacampagne de financementaille bon train, le conseil acompris que le marché del’immobilier n’était pas favo-rable à l’achat d’un immeu-ble. Au lieu de cela, lesChevaliers de Colomb ontfait don d’une partie desfonds – 30 000$ – à la pa-roisse Christ on the Moun-tain pour effectuer desrénovations aux lieux d’ado-ration et de réunion del’église où il n’y a pas eu de ré-novations depuis 35 ans.

UNE CONFÉRENCEDE LEADERSHIP

Onze conseils des Chevaliersde Colomb de la région deTidewater du sud-est de laVirginie se sont réunis pourla première fois pour la confé-rence de leadership Pro-Viedes Chevaliers de Colomb de

la cote de la Virginie. Les par-ticipants comprenaient desdirecteurs des programmespro-vie des conseils, les cou-ples pro-vie et les grands che-valiers. Convoqué par leconseil Father Nicholas J.Habets 4632, de VirginiaBeach, cette conférence of-frait un lieu de réunion auxconseils pour partager desrenseignements concernantpro-vie, des ressources et desprogrammes, aussi bien quedes mises à jour sur le pro-gramme « Initiative Échogra-phie » des Chevaliers deColomb et de la campagne40 jours pour la vie.

DES CRÊPES POUR JOEY

Le conseil St. Bernadette11214, de Severn, Maryland,a organisé un petit-déjeunerbénéfice de crêpes qui a rap-porté plus de 400$ pour JoeySudo, le fils d’un membre duconseil, qui lutte présente-ment contre un cancer rare.L’argent aidera à la familleSudo à défrayer une partiedes frais médicaux.

PETITS DÉJEUNERSPAROISSIAUX

Le conseil St. Jérôme 1892(Québec) et son auxiliaire fé-minin servent un petit-déjeu-ner paroissial mensuellementsept mois par année. Chaquemois, les frères chevaliers etleurs épouses servent de 400à 500 petits-déjeuners. L’andernier, ce projet a rapporté7200$ au conseil et à la pa-roisse.

RÉPONSE ET MOBILISATION

À la suite d’une série de feuxde forêt dévastateurs, lesmembres du conseil Ascen-sion 14943, de Bastrop,Texas, se sont mobilisés àl’église Ascension pour aideravec l’évacuation des sinistrés.Les frères chevaliers ont coor-donné le travail par quartspour monter la salle parois-

siale et l’école, et pour assortirles dons de nourriture et devêtements reçus pour aider lescitoyens – dont plusieursmembres du conseil – quiavaient perdu leur maisondans le sinistre.

UN JARDIN DE PRIÈRE

Le conseil Sacred Heart11352, de Tonganoxie, Kan-sas, a réuni près de 25 000$avec la vente de briques com-mémoratives et autres soiréesde financement pourconstruire un jardin deprières mariales piétonnierdans la paroisse. L’archevêqueémérite de Kansas City, mon-seigneur James P. Keleher,membre du conseil The Ca-thedral of St. Peter the Apos-tle 12026, a béni le jardin.

AIDE AUX JEUNESCAMPEURS

Le conseil Holy Family-Spiritof Christ 13022, de Mis-soula, Montana, a contribué25$ à chacun de 40 jeunespour les aider à assister à Le-gendary Lodge, un campd’été du diocèse d’Helena.Avec la situation économique

Richard Birch, du conseil St. Bernard 2087, de North Grosvenordaleau Connecticut, aide le Père Charles R. LeBlanc et le Père RichardBreton Jr. à bénir la statue de Mère Teresa donnée par le conseil à l’égliseet école St. Joseph. En plus d’avoir acheté la statue et son socle en pierre,le conseil a aussi fait l’aménagement paysager de la cour de l’école où lastatue est sise. Ce projet a coûté au total près de 15 000$.

Keith Armbrust, du conseil HydePark 6111 (New York) ponce lemât du drapeau de l’école ReginaCœli avant de le repeindre. À lademande de leur prêtre, les frèreschevaliers ont repeint le mât de 12m abimé par la rouille. Ils ont dûemprunter une grue à nacelle pourcompléter le projet.

actuelle, ce petit cachet a aidéplusieurs familles à défrayer lecoût de ce camp.

CONSTRUCTION D’UN BELVÉDÈRE

Le conseil Blessed Trinity12274 et le cercle 5146, dumême nom, les deux deGreer, Caroline du Sud, ontassemblé un belvédère pourun foyer de groupe pour per-sonnes ayant des besoins spé-ciaux. Les frères chevaliers etles écuyers colombiens ontconsacré 56 heures pourconstruire le belvédère qui estcomplètement clos et a étédonné par la sœur d’un rési-dent du foyer.

BIBLIOTHÈQUE DUPÈRE LYNCH

Le conseil St. Vincent de Paul15093, de Tallahassee, Flo-ride, a dédié la bibliothèquede sa paroisse au curé partant,le Père Francis Lynch qui ser-vait la paroisse depuis 1982.Il est prêtre depuis 1950. Labibliothèque du Père Lynch aété construite par les mem-bres du conseil et est rempliede matériel religieux mis à ladisposition des paroissiens.

Des membres du conseil St. Francis Xavier 15220, de Halawig-Gogon,Luçon, utilisent la tondeuse à gazon pour nettoyer le terrain de l’égliseSt. Francis Xavier. À la demande de leur prêtre, les frères chevaliers ontenlevé les hautes herbes et la végétation envahissant la pelouse de l’église.Le conseil a aussi nettoyé la pelouse de l’école secondaire Tabgon.

LIBÉREZ LES ENFANTS

Le conseil Mgr. Paul Martin7519, de San Juan Capis-trano en Californie a parrainéune conférence donnée par lePère Marc Boisvert, fonda-teur du programme « Free theKids » (Libérez les enfants), àLes Cayes en Haïti. Le PèreBoisvert a parlé de « Hope Vil-lage » (Village de l’Espoir), unlocal où les jeunes haïtiensont la possibilité de recevoirdes soins médicaux et éduca-

tifs pour les aider àbriser le cycle de lapauvreté. Après saconférence, les

membres du conseil ontremis la somme de 16 300$au Père Boisvert pour soute-nir son projet d’agrandisse-ment des installations deformation du village.

VISITES AUX INCARCÉRÉS

Les conseils San Pedro et SanPablo 15218, de Matamoros

Mexique, Nord-est, ont visité une

prison de la région avec uneimage de Notre-Dame de laGuadalupe. Les frères cheva-liers ont rencontré des prison-niers et l’aumônier del’établissement, le Père Mar-tin Guzman Vega qui a coor-donné les efforts desprisonniers pour la construc-tion d’une chapelle dans laprison. Après le service deprière, tous les participants sesont partagé le café et les pâ-tisseries.

PRÊT POUR LES PETITES ET MOYENNES

ENTREPRISES (PME)Le conseil Banga 5362, (Vi-saya) a réuni 4 000 pesos(environ 93$) pour aiderplusieurs familles à créerune entreprise et compléterainsi leurs maigres revenus.Beaucoup de ces familles,les plus pauvres de la com-munauté, vivent avec un re-venu mensuel de 10 à 35$et ont des enfants infirmes.Les fonds du conseil ontpermis à ces familles de tri-coter des sacs et des cein-tures artisanales qui sontvendues aux résidents de lajuridiction.

• Halawig-Gogon, Luçon

San Juan Capistrano, CA •

Mississauga, Ontario •

Banga, Visaya •

Matamoros, Mexique •

Les Cayes, Haïti • • San Pedro de Macoris, République Dominicaine

AU SERVICE DE UN, AU SERVICE DE TOUS

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

30 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

Gil Gaspar (à droite), du conseilSt. Dominic 14968 de Missis-sauga en Ontario, surveille le PèrePhil Jones, prêtre de la paroisse St.Dominic, tirer le billet gagnantpendant la tombola organisée par leconseil à l’occasion de la fête« Fiesta Dominicana ». Ceprogramme de deux jours, quicomprenait des tombolas et des di-vertissements et mets latins, a per-mis de réunir plus de 3300$ pourla congrégation des « Grey Sis-ters of the ImmaculateConception » ( Sœurs grises del’Immaculée Conception) et samission dans le diocèse de SanPedro de Macoris en RépubliqueDominicaine.

­­ CHEVALIERS À L’ŒUVRE

AV R I L 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 31

Les Chevaliers de Colomb entrepren-nent une variété d’initiatives durant lecarême. Bien que les Chevaliers de Co-lomb soient renommés pour leurs fa-meux poissons frits, ces mets sansviande ne sont pas les seules initiativesentreprises par les Chevaliers de Co-lomb pendant le carême. Ci-dessous lerésumé de quelques-unes des activitésparticulières que préparent les chevalierspour célébrer la Résurrection du Christ.

• En anticipation du temps du carême,le conseil Our Lady of Lourdes 11241,de Boca Raton en Floride, distribuedes clous aux paroissiens de l’égliseOur Lady of Lourdes. Il est demandéaux paroissiens de porter sur eux cesclous durant la durée du carême afinde leur rappeler la mort du Christ surla Croix.

• Les membres du conseil Holy Spirit13919, de Malolos City, Luçon, ont étéchoisis pour jouer le rôle des douze apô-tres durant les activités de la semainesainte de la paroisse. Les chevaliers ontparticipé aux processions, aux vigiles etautres activités pendant les jours précé-dant la fête de Pâques.

• Après la présentation d’une Repré-sentation vivante de la Croix par lesjeunes de la paroisse Our Lady ofGrace, les membres du conseil 13243,de Palm Bay en Floride, ont célébréune vigile sur la tombe de Jésus pen-dant toute la nuit. Les membres duconseil, leurs familles et les paroissiensse sont relayés heure après heure pourréciter le chapelet jusqu’à huit heuresdu matin de Pâques.

• Le conseil Bishop Laurence J. Fitz-simon 4635, d’Amarillo au Texas, adistribué des paniers de Pâques auxpatients aux hôpitaux de Baptiste St.Anthony et de Northwest Texas Hos-pital.

• Le conseil Oak Ridges 13094 (Onta-rio) a animé une chasse aux œufs dePâques pour les enfants âgés de 12 anset moins. Près de 80 enfants ont parti-cipé à l’événement.

• Après la Représentation vivante de laCroix, le conseil Immaculate Concep-tion 14405, de Cainta Luçon, a érigéune grande croix en bois pour la véné-rer dans sa paroisse.

Préparation pour la Résurrection

Des Chevaliers entreprennent différentes initiatives pendant la période pénitentielle du Carême

Irv Eastman (à gauche) et Michael Bane, du conseil Auburn 6149 (Californie), servent dupoisson à un paroissien pendant le repas de poissons frits du carême parrainé par le conseil,Chaque vendredis de carême, les Chevaliers de Colomb servent un souper de poisson.

Mic

ha

el

Kir

by/

Au

bu

rn J

ou

rnal

OFFICIAL APRIL 1, 2012: To owners of Knights of Columbus insurance policies and per-

sons responsible for payment of premiums on such policies: Noticeis hereby given that in accordance with the provisions of Section 84of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due ona monthly basis to the Knights of Columbus by check made payableto Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEWHAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace periodset forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, Placed’Armes Station, P.O. Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7

ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIALMATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILEDTO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901.REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIEDBY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE.PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONSBY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILYREPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.

SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS,$11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR.EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CUR-RENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTINGDEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901.

COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PU-BLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED INUSA. COPYRIGHT © 2012 BY KNIGHTS OF COLUMBUS.ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR INPART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED.

PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CTAND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER:SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBER-SHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT06507-0901.

CANADIAN POSTMASTER — PUBLICATIONS MAILAGREEMENT NO. 1473549. RETURN UNDELIVERABLECANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS,50 MACINTOSH BOULEVARD, CONCORD, ONTARIOL4K 4P3

PHILIPPINES — FOR PHILIPPINES SECOND-CLASSMAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RE-TURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DE-PARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.

JOIGNEZ LES AMIS DEL’ABBÉ MCGIVNEY

Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

NOM

ADDRESSE

VILLE

PROVINCE/PAYS

CODE POSTAL

Complétez le bulletin-réponse et envoyez-le à :The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA Ou adhérer par Internet :www.fathermcgivney.org.

04/12

FOURNITURES C DE C

AUX ÉTATS-UNISTHE ENGLISH COMPANY INC.Équipement officiel des conseils

et du Quatrième Degré1-800-444-5632 • www.kofcsupplies.com

LYNCH AND KELLY INC.Équipement et robes d’officiers

pour les conseils et le Quatrième Degré1-888-548-3890 • www.lynchkelly.com

AU CANADAROGER SAUVÉ INC.

Équipement et robes d’officiersdes conseils et du Quatrième Degré

1-888-266-1211 • www.roger-sauve.com

APPLICATION DE NOS DEGRÉS

32 ♦ C O L U M B I A ♦ AV R I L 2 0 1 2

ELIKEM DORBU, du Cercle St. Do-minic Savio 5078, de Parrish en Flo-ride, utilise un nettoyeur haute-pressionpour nettoyer la devanture de l’école se-condaire Southeast dans le cadre de sonprojet de scout Eagle. Le conseil Mo-ther Cabrini 12155 a fait don d’unepartie des 4000$ nécessaires à Dorbupour restaurer et modifier l’entrée del’administration de l’école.

Charité

Unité

LES MEMBRES du conseil BlessedMartyr Father Jerzy P. Popieluszko15239, de Tarnobrzeg en Pologne, sepréparent à distribuer les pains à lasortie de la messe de l’église Our Ladyof Perpetual Help selon la tradition de« la fête du pain ». Afin d’inculqueraux paroissiens le sens de l’action degrâce pour les choses simples et néces-saires à leurs vies, les chevaliers ontremis les pains bénis durant la messe.• Le conseil Father Patrick McAlpine9094, de Biloxi au Mississippi, a pré-paré le dîner et le souper pour les can-didats au diaconat de l’église SacredHeart et leurs épouses après leur pre-mière semaine d’études.

Patriotisme

LE CAPITAINE Andrew Adcock del’armée américaine (deuxième en par-tant de la gauche) remet un drapeauaméricain qui a flotté en Afghanistanà Rene Bodin (au centre), Grand Che-valier du conseil St. Francis of Assisi9543 à Madison. À son retour, aprèsun déploiement d’un an au Moyen-Orient en tant que chef-adjoint desaffaires publiques pour « Joint Sustain-ment Command » (Commandementconjoint de soutien) en Afghanistan,Adcock, membre du conseil, a remisle drapeau à ses frères chevaliers. Aussisur la photo: Larry Roberts, Maîtred’État, Bill Amadio et Johnny Biggert.

Fraternité

LES MEMBRES du conseil St. Clareof Assisi 9708, à Houston, nivèlentl’arrière-cour de Lucy Cole avant desemer une nouvelle pelouse. Matthew,le mari de Lucy, décédé à la fin de l’an-née 2010 à l’âge de 27 ans, était mem-bre du conseil. Il laisse derrière lui safemme et ses trois enfants. Depuis, lesfrères chevaliers ont adopté la familleet ont effectué des petites et grandesopérations d’entretien dans la maisonfamiliale. Le conseil a remis à neuf l’ar-rière-cour pour que les enfants aientun endroit pour jouer et il a aussi refaitles joints de la salle de bain principale.

AVR I L 2 0 1 2 ♦ CO LUMB I A ♦ 33

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

Des membres du conseil de l’ImmaculéeConception14405 à Cainta, Luçon, déchar-gent des articles de secours destinés aux vic-times du Typhon Sendong. Les chevaliers onttravaillé de concert avec la croisade du ro-saire en famille pour faire la collecte de rizet d’articles divers pour les gens touchés parcette tempête dévastatrice.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.Chaque jour, les Chevaliers à travers le mondeont la possibilité de faire une différence, quece soit à travers le service à la communauté, lacollecte de fonds ou la prière. Nous célébronschaque et tout Chevalier pour sa force, sacompassion, et son dévouement à vouloir con-struire un monde meilleur.

CHEVALIERS DE COLOMB

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

GARDER LA FOI VIVANTE

PM40063106

Pho

to b

y G

lass

er Im

ages

« J’AI ÉPROUVÉ UNSENTIMENT DE PAIX ETD’ENCOURAGEMENT »Dans les années qui ont suivi l’université,

j’avais un bon salaire et j’aimais sentir que jepouvais m’acheter pratiquement ce que jevoulais. Je projetais l’image d’un hommeheureux, mais ma vie manquait de sens.Jusqu’alors luthérien non pratiquant, j’ai doncréactivé ma foi et ma pratique religieuse dansl’espoir de trouver ce sens.Or au lieu de trouver les réponses attendues,

je me suis mis à douter de la réalité du paradiset de l’existence de Dieu. Frustré et prêt à medéclarer agnostique, j’ai alors envoyé un mes-sage à un prêtre catholique de ma connaissance.Celui-ci a offert de m’enseigner la doctrinecatholique sur le sens de la vie ; nous noussommes rencontrés à plusieurs reprises, durantquelques mois. J’étais fasciné.En avril 2005, j’ai été confirmé, j’ai reçu

l’Eucharistie et j’ai commencé à ressentir unenouvelle paix intérieure. Peu après, trois person-nes m’ont conseillé de penser à une vocation re-ligieuse. L’année suivante, lors d’un voyage enItalie et 10 jours de prière à Rome ainsi qu’à As-sise, j’ai éprouvé un intense sentiment de paixet d’encouragement, avec la conviction queDieu voulait me voir entrer au séminaire.Après mes études au séminaire Kenrick, à St.

Louis, au Missouri, j’ai été ordonné prêtrecatholique en la cathédrale Holy Spirit, à Bis-marck, au Dakota du Nord.

PÈRE JASON SIGNALNESSDiocèse de Bismarck, Dakota du Nord