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d’après Virginia Woolf Compagnie de l’Instant Même - 35 D, rue du Mont Valérien – 92210 Saint-Cloud Directrice artistique : Anne Bérélowitch – 06 15 38 50 26 Une chambre à soi

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d’après Virginia Woolf

Compagnie de l’Instant Même - 35 D, rue du Mont Valérien – 92210 Saint-CloudDirectrice artistique : Anne Bérélowitch – 06 15 38 50 26

Une chambre

à soi

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costumes Alban Lebrun

musiques Alain Lévy

scénographie et diapositives Esther Berelowitsch

avec Mary 1 : Natasha CASHMAN Mary 2 : Hélène POITEVINMary 3 : Aurélie DEBAUGE

Ce spectacle a été créé aux Centre Culturel des Trois Pierrots de Saint-Cloud, joué la première fois en novembre 2002 au Collège Franco-britannique de la Cité Universitaire (Paris), puis tournée au Centre Culturel des Trois Pierrots de Saint-Cloud, à la Médiathèque d’Issy-Les-Moulineaux, à la Maison du Développement Culturel de Gennevilliers.

d’après Virginia Woolfadaptation théâtrale et mise en scène : Anne Bérélowitch

Une chambre

à soi

http://www.unechambreasoi.net

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Mary 1

Oui, je sais ce que vous allez me dire : nous vous avons demandé de nous parler des femmes et de la fiction. Quel rapport cela a-t-il avec une chambre à soi ? Je vais essayer de vous l’expliquer...

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Une chambre à soi, paru en 1929, est un texte basé sur deux conférences que Virginia Woolf a données devant des étudiantes de Cambridge sur le thème “Femmes et fiction”. Dans cet essai, qui n’a rien d’un froid exposé universitaire, l’auteur affirme que pour écrire, une femme doit avoir “de l’argent et une chambre à soi”. Pour comprendre cette énigmatique conclusion, Virginia Woolf nous propose de revivre avec elle les deux jours qui ont précédé ces conférences, de suivre ses pas et ses pensées…

De la rivière à l’université en passant par les rues de Londres…

Si le récit débute dans une salle de conférence classique, avec un tableau noir et des chaises alignées, bien vite, Virginia Woolf nous entraîne hors les murs pour une promenade, ou plutôt une course haletante de quarante-huit heures. On aurait pu craindre un cours magistral austère, mais la romancière nous conduit sur le terrain. Avec elle, nous franchissons les portes de la célèbre bibliothèque du British Museum, partageons un dîner dans un réfectoire bruyant, foulons les pelouses interdites d’Oxbridge, flânons le long d’une rivière… En somme, chaque nouvelle étape nous plonge au cœur d’une atmosphère particulière et saisissante, car Virginia Woolf déambule, simplement, au gré de ses envies et de ses idées…

La conférencière laisse ces deux mots, femmes et fiction, infuser dans son esprit, et se saisit des idées qui affleurent, les explore, les relâche… Elle suit ce qui émerge spontanément dans son esprit. C’est ainsi que nous assistons directement à l’élaboration de sa pensée, qui s’égare, se perd et se construit sous nos yeux.

Des ouvrages des anciens à la littérature moderne…

La thématique de la conférence “Femmes et Fiction” est immensément vaste, et Virginia Woolf se lance dans une enquête acharnée, au cours de laquelle elle étudie soigneusement tous les aspects de la question : elle va sur les lieux interdits aux femmes, elle recherche dans la littérature les avis des sages et des écrivains sur le “sexe faible”, elle étudie l’évolution de la condition féminine. Elle suit les productions littéraires des femmes, analyse leur prose, les épie dans leurs salons et jusque dans leurs chambres à coucher…

Une chambre

à soi

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Elle s’interroge, s’insurge, s’emporte, s’attendrit devant ses découvertes sur la femme. Le texte d’Une chambre à soi n’est jamais froid ou purement cérébral, car même dans les passages les plus analytiques, l’auteur y aborde des questions qui la touchent personnellement.

L’émotion est palpable, et pointe derrière l’ironie mordante ou la charge comique contre la bêtise et l’iniquité du système patriarcal. De même lorsque Woolf évoque la douleur de toutes ces femmes prisonnières d’un cadre de vie incompatible avec l’expression de leur génie, et réduites au silence ou à la folie. En se mettant “dans la peau” de ses personnages, en se projetant avec fougue dans ces multiples figures, Virginia Woolf cherche obstinément, avec une grande honnêteté, sa propre vérité.

De sa confrontation avec tous les aspects de la condition de la femme, elle tire une conclusion simple : “pour pouvoir écrire, une femme doit avoir de l’argent et une chambre à elle”. Sans ces deux éléments indispensables, impossible pour elle d’aspirer à l’indépendance, à la réflexion et à la libre création.

Mary 1, Mary 2, Mary 3

Trois femmes, trois “Mary” se côtoient dans Une chambre à soi. Elles incarnent différentes facettes de Virginia, car derrière la “Mary” qui fait le récit, c’est son propre portrait, moral et intellectuel que dessine l’auteur, mais également celui de ses sœurs, réelles ou imaginaires, avec lesquelles Virginia Woolf établit un dialogue passionné et intime.

Mary Beton (ou Mary 1), la plus proche de la “vraie” Woolf, représente la femme de lettres sophistiquée, pour qui l’art et l’art de vivre font partie des besoins vitaux de l’être humain. Cette profonde exigence se double d’un humour joyeux et intelligent. Elle jette un regard aigu sur les rigidités de la société qui l’entoure.

Mary Seton (ou Mary 2), amie et contemporaine de Mary 1, enseigne les sciences à Fernham et fait face avec pugnacité à la précarité de sa condition. Intrépide, mal fagotée et fière de l’être, elle est révoltée contre la tradition qui voudrait lui refuser une place égale à celle des hommes…

Mary Carmichael (ou Mary 3), romancière de la nouvelle génération, incarne l’avenir, c’est-à-dire une liberté de ton et de mœurs que ses aînées n’ont pu connaître qu’au prix d’une dure conquête. Insolente, désinvolte, elle se prête parfois de mauvaise grâce aux contraintes de la conférence, et est à l’origine de nombreuses perturbations.

Une chambre

à soid’après Virginia Woolf

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Quoique reconnue comme une figure majeure de la modernité littéraire, Virginia Woolf reste en France un écrivain peu lu. Pourtant, derrière son image de “grande dame pâle” fragile et évanescente, elle est l’une des femmes les plus brillantes et les plus libres de son temps.

Née en 1882, dans une famille recomposée, Virginia Woolf est élevée dans une atmosphère très cultivée, influencée par la communauté littéraire victorienne. Son père, Leslie Stephen, à la fois autoritaire et fantasque, est un écrivain érudit et un éditeur qui encourage fortement la curiosité intellectuelle de ses enfants. Virginia pioche dans la bibliothèque familiale, croise de nombreux savants dans le salon de ses parents, et fréquente très tôt les milieux artistiques.

A la mort de son père, qui a fait suite à une “série noire“ de deuils et de blessures intimes, elle quitte avec soulagement le domicile familial. Elle s’installe avec ses frères et sœurs à Londres, où elle forme avec ses amis le “Bloomsbury Group”, cercle d’intellectuels où elle rencontre Leonard Woolf, qu’elle épouse en 1912. Virginia Woolf se consacre désormais pleinement à l’écriture et à cette bohème intellectuelle et artiste plus conforme à ses aspirations. Son œuvre est en rupture avec les règles littéraires classiques, et sa vie sort tout autant du strict cadre fortement imprégné de puritanisme victorien qui caractérise son époque. Elle écrit entre autres Mrs Dalloway (1925), La promenade au phare (1927), Une chambre à soi (1929), Les Vagues (1931)…

Virginia bouscule l’ordre établi, elle renverse la conception traditionnelle du roman avec ses intrigues et ses personnages définis, pour s’intéresser aux mouvements de la conscience individuelle, aux méandres de l’âme. Capter l’insaisissable, voilà sa grande préoccupation. Parallèlement, Virginia Woolf s’engage pour la reconnaissance des femmes, elle s’exprime lors de conférences pour leur émancipation, elle milite pour que leur soit accordé le droit de vote. Ce combat la rapproche du courant féministe de son époque, dont elle rejette cependant avec vigueur les aspects trop étroitement militants ou simplificateurs. Ses personnages de roman témoignent de l’humour, de la fantaisie, de l’exigence et de l’opiniâtreté de cette femme et artiste, en perpétuelle interrogation sur son temps, et en révolte contre l’héritage victorien.

En 1941, malgré son intense appétit de vivre, son caractère vif et rieur, Virginia Woolf, sentant la folie s’emparer de son

esprit, décide de mettre fin à ses jours. Elle reste une figure de proue du combat pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes.

Petite

biographie de Virginia Woolf

Au-delà du propos féministe, - d’ailleurs transcendé par une interrogation beaucoup plus large sur la nature de la liberté -, le texte de Woolf est avant tout une déclaration d’amour :

aux femmes, anonymes, croisées dans les rues de Londres,

à la littérature et à ses représentantes,

à l’humanité, aux prises avec le dur métier de vivre,

et à la création...

Virginia Woolf s’interroge : pourquoi tant de femmes à travers l’histoire

ont-elles été réduites au silence, voire condamnées à s’ignorer ?

Pourquoi les femmes sont-elles souvent plus pauvres que les hommes, ce qui

les prive d’une certaine indépendance financière indispensable à la sérénité

de l’esprit et à l’inspiration ?

Je ne veux pas être “célèbre”, ni “grande”. Je veux aller de l’avant, changer, ouvrir mon esprit et mes yeux, refuser d’être étiquetée et stéréotypée. Ce qui compte, c’est se

libérer soi-même, découvrir ses propres dimensions, refuser les entraves.

Virginia Woolf

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Pourquoi avoir choisi de monter le texte “Une chambre à soi” ?Ce qui m’a d’abord attirée dans ce texte, je crois que c’est son honnêteté, la volonté de l’auteur de répondre au fond à la question qui lui est posée, concernant la nature particulière de la fiction féminine. Cette question l’amène à s’interroger sur sa propre histoire en tant que femme, sur sa pratique d’écrivain, ainsi que sur les destinées des femmes écrivains avant elle, ce qu’elle fait avec franchise et finesse. Elle formule des opinions radicalement subjectives. Elle nous ouvre la porte de son intimité d’écrivain, et en partage avec nous les secrets.

“Une chambre à soi” peut-il avoir une résonance particulière dans la société d’aujourd’hui ?On est frappé par la modernité du texte, que j’attribue à deux causes,

la première, la moins réjouissante si l’on veut, c’est la persistance dans nos sociétés des entraves, matérielles ou mentales, à la liberté des femmes.

la seconde, c’est son universalité : Virginia Woolf s’interroge sur l’exigence et la possibilité d’être soi ; sur les héritages qui nous constituent et ce que nous en faisons : un questionnement qui dépasse largement la question des hommes et des femmes, et même celle de la littérature.

En somme, vous souhaitez faire découvrir l’originalité de Virginia Woolf ?Le texte “Une chambre à soi”, si célèbre dans le monde anglo-saxon, est quasiment inconnu en France. La dernière traduction était signée Clara Malraux et datait des années trente-quarante. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai fait pour cette mise en scène une nouvelle adaptation. Depuis quelques années, grâce à la biographie d’Agnès Desarthe et Geneviève Brisac, puis, tout récemment, à l’analyse à bien des égards révolutionnaire de Viviane Forrester, on redécouvre en France la figure de Woolf et l’importance de sa contribution à la modernité littéraire et à une pensée féministe non réductrice. Faire entendre ce texte aujourd’hui, dans sa clarté, son honnêteté, sa lucidité, avec l’humour et la distance dont son auteur ne se départit jamais, me paraît salubre et nécessaire.

Que pensez-vous de Woolf en tant qu’écrivain ?Je suis une lectrice éblouie, passionnée, de toute son œuvre. Avec, peut-être, une préférence pour Mrs Dalloway, qui comble toutes mes attentes : c’est le roman que j’ai toujours espéré lire, et dont la relecture s’accompagne à chaque fois de la gratitude qu’un tel livre existe. Woolf était tourmentée par le doute, notamment lorsqu’elle se mesurait à des auteurs comme Joyce ou Faulkner, et se demandait si leur puissance novatrice, beaucoup plus largement reconnue que la sienne, n’était pas effectivement supérieure. Il me paraît absolument clair que ce n’est pas le cas. Autrement dit, elle est, à mes yeux, aussi importante qu’eux, peut-être plus. Et c’est aussi pour cette raison que j’aimerais la faire découvrir à tout le monde.

Notes

d’intention interview d’Anne Bérélowitch,

metteur en scène

Virginia Woolf s’interroge sur l’exigence et la possibilité d’être soi.

Faire entendre ce texte aujourd’hui me paraît salubre

et nécessaire.

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Notes

de miseen scène

Une déambulation intellectuelle

Le caractère ludique et inventif du périple qu’imagine Woolf donne d’emblée un mode d’emploi pour la mise en scène. Il n’y a qu’à la suivre, dans la variété des lieux et des questions abordées, en trouvant, comme elle le fait, les détails essentiels qui font exister chaque espace particulier.

Il ne s’agissait pas de plaquer une mise en scène artificielle ou trop présente sur un texte au départ non théâtral. Le but était au contraire que le théâtre surgisse de l’intérieur de la situation initiale de la conférence. Les dessins, projetés sur le mur de fond de scène à l’aide d’un rétroprojecteur, évoquent cette situation, tout en nous transportant souplement d’un lieu à un autre. Les images, conçues pour épouser au mieux les évolutions des comédiennes et les différentes étapes du parcours, forment un support de jeu et un contrepoint ludique aux actions et au discours des trois “Mary“.

Les différentes atmosphères des lieux sont aussi suggérées par la musique, qui fait partie intégrante du spectacle. Il s’agit de compositions originales, interprétées selon les moments par Mary 3 (flûte alto), et/ou par un pianiste installé à proximité de l’espace de jeu, et qui soulignent l’atmosphère du texte, ou offrent des respirations nécessaires à l’écoute du spectateur.

L’autre impératif est de restituer la profonde subjectivité de son approche, et les différentes émotions qu’elle implique : de l’agacement à la tendresse, en passant par des moments de révolte ou de profonde compassion.

Une, trois, toutes les femmes

La répartition en trois figures féminines distinctes nous permet évidemment de varier les plaisirs, et le propos, et de renouveler l’attention du spectateur. Sur le plan théâtral, ce choix ouvre de nombreuses possibilités : chacune des comédiennes est tour à tour, ou conjointement, conférencière (c’est elle qui parle), assistante (elle met en place les éléments de la scène décrite), ou personnage dépeint dans le récit. La pluralité des voix permet en outre une mise en dialogue du texte qui tire parti de la spécificité de chacune des trois “Mary”.

Enfin, l’entente des trois protagonistes n’étant pas toujours parfaite, leur cohabitation parfois houleuse sur le plateau est en elle-même source de nombreux incidents, qui font écho à tous les obstacles que doivent surmonter les femmes pour “penser par elles-mêmes”.

Mais ce récit à trois voix correspond aussi à la philosophie du texte, dans lequel Woolf dit “je”, mais le dit au nom de toutes les femmes, y compris, et même surtout, de celles qui n’auront jamais voix au chapitre, au nom de toutes celles (et tous ceux) que l’oppression et la tyrannie d’un autre prive du pouvoir de dire “je”.

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Extraits du texte

à la Bibliothèque du British Museum

Mary 2 : Avez-vous la moindre idée du nombre de livres qui paraissent chaque année au sujet des femmes ? Et la plupart écrits par des hommes ? Vous rendez-vous compte, jeunes femmes, que vous êtes l’animal le plus étudié de tout l’univers ? Car j’étais venue, avec carnet et crayon, convaincue qu’une matinée de lecture me suffirait pour dénicher la vérité. Mais il m’aurait fallu la longévité d’un troupeau d’éléphants et les yeux d’un océan d’araignées pour venir à bout de tout cela !

Mary 1 : Samuel Butler : “L’homme sage ne dit jamais ce qu’il pense des femmes.”

Mary 2 : Voyons Pope : “La plupart des femmes manque totalement de caractère.”

Mary 3 : La Bruyère : “Les femmes sont extrêmes ; elles sont meilleures ou pires que les hommes.”

M1 : En tout cas, ce qui est vraiment regrettable, c’est qu’aucun de ces hommes sages ne sont du même avis sur les femmes.

M3 : Sont-elles capables de s’instruire ?

M2 : Le Dr Johnson pensait que oui.

M1 : Napoléon affirmait le contraire.

M3 : Est-ce qu’elles ont une âme ou est-ce qu’elles n’en ont pas ? Certains sauvages disent qu’elles n’en ont pas, d’autres les considèrent comme à demi-divines et leur vouent même un culte.

M1 : Certains penseurs les jugent superficielles.

M2 : D’autres pleines de profondeur et de sensibilité

M3 : Goethe les honore.

M1 : Mussolini les méprise.

(...)

M2 : Je ne pouvais tout de même pas rentrer chez moi, et aborder une étude sérieuse sur les rapports entre femmes et fiction, en soulignant que les femmes ont le corps moins poilu que les hommes, ou que chez les peuples des Mers du Sud, les filles sont pubères à neuf ans – neuf ou quatre-vingt-neuf ? Je m’étais tellement emballée que l’écriture était devenue illisible. Je perdais mon temps avec tous ces éminents spécialistes de la femme, considérée du point de vue de ses rapports avec… tout le reste : politique, enfants, salaires, moralité. Autant ne pas ouvrir leurs livres. De toutes façons, ils étaient sans valeur du point de vue scientifique. Ils avaient été écrits à la flamme rouge de l’émotion, et non à la lumière blanche de la vérité.

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Extraits du texte

au salon

M3 : “1470, peu après Chaucer : “Battre sa femme était un droit reconnu, et pratiqué sans vergogne par les humbles comme par les puissants. De même, une fille qui refusait l’époux choisi par ses parents se voyait fréquemment enfermée, battue, et maltraitée sans susciter la moindre réprobation publique”. (...) Et pourtant, que ce soit chez Shakespeare ou dans les recueils de Mémoires du XVIIe siècle, les femmes ne semblent manquer ni de personnalité, ni de tempérament”.

M2 : Certes, quand on y réfléchit, Cléopâtre n’est pas vraiment femme à se laisser marcher sur les pieds ; quant à Lady McBeth, elle sait parfaitement se débrouiller toute seule.

M3 : Sans parler de la piquante Rosalinde.

M2 : Le professeur Trevelyan n’exagère pas quand il dit que ces femmes ne manquent ni de personnalité, ni de tempérament. Et même, n’étant pas tenu à la rigueur historique, on pourrait aller jusqu’à dire qu’elles sont autant de flambeaux qui illuminent les œuvres des poètes depuis l’origine des temps. Au théâtre : Clytemnestre, Antigone, Phèdre, Cressida, Desdémone ! Et dans les romans : Clarisse, Anna Karenine, Emma Bovary, Mme de Guermantes… En fait, si la femme n’existait que dans les fictions écrites par les hommes, on serait porté à croire qu’il s’agit d’un être hors du commun. Versatile, pleine de contrastes, elle est en tous points extrême, tour à tour héroïque ou mesquine, admirable ou sordide, infiniment belle ou abominablement hideuse. Sa grandeur égale et même surpasse celle des hommes.

M3 : Mais tout ceci concerne la femme de fiction. La femme réelle, nous dit le professeur, on l’enfermait, on la battait, on la maltraitait de toutes les manières.

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Extraits du texte

méditation finale

M2 : Tout ce que je trouve à dire, c’est cette chose toute bête et toute simple, que le plus important est d’être soi-même. Ne rêvez pas d’influencer qui que ce soit, voilà ce que je dirais, si je savais le faire en termes exaltants. Et essayez de voir les choses telles qu’elles sont.

Que dire de plus pour vous encourager à vous engager pleinement dans la vie ? Un million de plumes sont prêtes à vous dicter votre conduite et à en analyser les conséquences. Mon conseil à moi est un peu étrange, je le reconnais ; c’est pourquoi je préfère (une fois de plus) vous le présenter sous forme de fiction.

Je vous ai dit tout-à-l’heure que Shakespeare avait une sœur. Mais ne la cherchez pas dans une biographie du grand homme. Elle mourut jeune hélas, et n’écrivit pas un seul mot. Elle repose sous l’actuelle gare des omnibus, à Elephant and Castle.

Mais je suis convaincue que ce poète, qui n’a jamais écrit et repose à ce carrefour, vit encore. Elle vit en vous et en moi, en beaucoup d’autres femmes qui ne sont pas ici ce soir. Mais elle vit. Car les grands poètes ne meurent pas ; leur présence ne s’éteint pas. Ils n’attendent que l’occasion de s’incarner pour revenir parmi nous.

Et ce que je pense, c’est que cette occasion, il vous appartient maintenant de la lui offrir. Car j’ai la conviction que si nous vivons encore un siècle, - je parle de la vraie vie, collective, celle de l’humanité, pas de nos petites vies individuelles -, avec chacune cinq cents livres par an et une chambre à soi, si la liberté devient pour nous une habitude et que nous avons le courage d’écrire exactement ce que nous pensons, si nous échappons un peu au salon familial et regardons les êtres humains pas seulement dans leurs relations avec d’autres mais aussi dans leur rapport avec la réalité ; et puis le ciel aussi, et les arbres, et toutes les autres choses dans la simplicité de leur présence.

Si nous reconnaissons le fait, car c’est un fait, qu’il n’est aucun bras pour nous soutenir, mais que chacun va seul, et doit trouver seul comment être dans le monde, alors le moment viendra où le poète mort qui fut la sœur de Shakespeare entrera dans ce corps qu’elle a si souvent quitté. Elle naîtra au monde, en s’appuyant sur les vies des inconnues qui l’ont précédée, comme son frère avant elle.

Qu’elle vienne sans cette préparation, sans cet effort de notre part, sans que nous soyons résolues à lui offrir, à sa nouvelle naissance, la possibilité de vivre et d’être poète, cela nous ne devons pas l’espérer, car c’est impossible. Mais je maintiens qu’elle viendra, si nous y travaillons ; et c’est pourquoi, travailler, même dans la pauvreté et l’obscurité, en vaut la peine.

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Paroles de

spectateursextraites du livre d’or

C’est très agréable à entendre, à redécouvrir dans cette proximité avec

les actrices que je trouve d’une grande élégance !Nathalie Kouznetzoff, 45 ans, comédienne / scénariste

Evelyne Loewe,60 ans, auteur

Bravo encore pour ce spectacle fin, élégant, intelligent, malicieux, qui donne du courage pour travailler !

Julie Cortella, 30 ans, rédactrice revue Arts Beaubourg

Une mise en scène à l’image du texte: inventive, rusée, vive, drôle, pleine d’esprit, légère, et

surtout très émouvante. Ce doit être un bonheur de jouer un texte pareil! Je l’avais lu à 20 ans

et il m’avait beaucoup marqué. ça m’a fait extrêment plaisir de le réentendre de cette manière.

Inès Bauwens, 23 ans, étudiante en droit

J’ai trouvé le spectacle vraiment très très bien, toute l’ambiance était charmante, le

décor dessiné en projection une belle idée, et ce que j’ai le plus aimé c’était les pauses

entre les différentes parties dont celle avec la musique, car cela laisse le temps de

s’imprégner de ce qui a été joué. Et puis la musique était très simple et belle, tout

comme les comédiennes d’ailleurs!

Nathalie Pavec, 26 ans, étudiante (thèse 3éme cycle), membre société Woolf

Je voulais à nouveau vous dire bravo et merci pour le spectacle d’hier, que j’ai

vraiment trouvé magnifique: à la fois la mise en scène, le jeu des comédiennes,

l’adaptation du texte, et toutes les idées à la fois simples et lumineuses qui

font magnifiquement ressortir l’esprit du texte de Woolf. Quelle bouffée d’air !

J’espère que vous allez avoir beaucoup de public et de succès.

Sur Billetreduc.com

Une belle pièce intelligente sur la condition de la femme. Le texte circule avec fluidité dans le

trio de comédiennes qui ne font qu’une. Des trouvailles de mise en scène.

***

Une mise en scène sobre qui met en valeur trois comédiennes de talent. Un texte à méditer,

le tout dans une atmosphère où gravité et légèreté se donnent merveilleusement la

réplique. Vraiment à voir !

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Anne Bérélowitch est directrice artistique et metteur en scène de la Compagnie l’Instant Même depuis 1997.

METTEUR EN SCÈNE / AUTEUR :En cours : La Maison, d’après Marie Bonaparte, spectacle théâtral et musical pour la réouverture du Musée des Avelines à Saint-

Cloud (septembre 2010)

Big Bang, théâtre musical, Bourse “découverte“ du CNL en 2006, lauréat d’Infuenscènes en 2009, lectures pupitres à

Fontenay-sous-Bois, Saint-Maur, et aux Mardis-midi du Rond-Point.

Une chambre à soi, d’après Virginia Woolf, représentation dans les Hauts-de-Seine (décembre 2003 - avril 2004).

Reprise au Théâtre du Temps (Paris 11e) à partir de novembre 2009.2007 : Les joies du mariage, d’après Courteline/Labiche, création, par la Compagnie l’Instant Même, au Centre Culturel des Trois Pierrots, Saint-Cloud (92)2007 : Au jardin du parfait amour, 2 comédies de Marguerite de Navarre, Compagnie de l’Instant Même, au Théâtre des 3 Pierrots de Saint-Cloud2005 : L’Impromptu ou La Répétition, canevas contemporain autour des “Acteurs de Bonne Foi” de Marivaux, création, par la Compagnie l’Instant Même, au Centre Culturel Les Trois Pierrots (92). Tournée en 2005 et 2006 (Hauts de Seine puis régions)2003-2004 : Une Chambre à soi d’après Virginia Woolf, par la Compagnie l’Instant Même, représentations dans les Hauts-de-Seine (St-Cloud, Issy, Gennevilliers) entre décembre 2003 et avril 20042002 : Cafés, création, par la Compagnie l’Instant Même, au CDN de Gennevilliers (92)1998-1999 : Fenêtres, création, par la Compagnie l’Instant Même, au Théâtre des Songes et Théâtre de l’Opprimé, Paris1995 : The Critic et School for Wives, d’après Molière, James Madison University, Virginie, USA1994 : Le Suicidé de Nicolas Erdmann, par la Compagnie l’Instant Même, aux Ateliers 61, Paris1992 : Desert Blues, d’après les actualités télévisées sur la Guerre du Golfe, MGI, Centre Pompidou, Paris1991 : La Lorgnette, d’après le Journal et les pièces courtes de Courteline, Festival de Pélussin, Loire1987 : Trois sœurs qui ne sont pas sœurs et Louche et Longe, d’après Gertrude Stein, Théâtre La Bruyère, Paris

COMÉDIENNE1997 : Pearls for Pigs, m.e.s Richard Foreman, Théâtre de Gennevilliers (92)1991-92 : Le souverain fou de Hervé Péjaudier. m.e.s Ivan Grinberg, Festival d’Avignon et MC93 Bobigny1990 : L’entretien sur la proposition de Gaspard Mérandon. m.e.s Ivan Grinberg, Avignon “Off”1990 : ”Molière”, d’après L’Impromptu de Versailles et Les Précieuses Ridicules. m.e.s Gilbert Rouvière, Zinc Théâtre de Béziers (34).1984 : MacBeth et La visite de la vieille dame de Dürenmatt, au Fringe Festival d’Edimbourg, Ecosse.1984 : Improvisations en public. Coordination : Alain Knapp, à Confluences, Paris

ASSISTANTE/COLLABORATRICE ARTISTIQUE1990 : De Natura Rerum, d’après Lucrèce. Mise en scène de Jean Jourd’heuil, MC93 de Bobigny1989 : Les Pierres, d’après Miss Furr et Miss Skeene de Gertrude Stein. m.e.s Thierry Roisin, International Visual Theater, Vincennes.1988 : La route des chars de Heiner Müller. m.e.s Jean Jourd’heuil, MC93 Bobigny.

TRADUCTRICE / AUTEUR2003 : Une chambre à soi de Virginia Woolf, d’après Patrick Garland2000 : Bad Boy Nieztsche de Richard Foreman, m.e.s Bernard Sobel1999 : Abcédaire de Richard Foreman, collection “Apprendre”, Ed. Actes-Sud1997 : Des perles aux cochons, de Richard Foreman, m.e.s Bernard Sobel

INTERVENANTE THÉÂTRE (Ateliers, Stages)2004 : Maison du Développement Culturel de Gennevilliers2002 : CDN Gennevilliers (partenariat avec la Ville, Services de l’Insertion)1997-2000 : CFD (école de journalisme, Paris 10)

FORMATION1990 : DEA d’Études Théâtrales, Université de Paris III, dir. J.-P. Sarrazac1985 : Agrégation d’Anglais1984 : Maîtrise d’Études Anglophones sur le théâtre de Gertrude Stein, Université Paris IV1983 : Cours pratiques et théoriques de l’Université de Bristol, Royaume-Uni1982-1986 : Élève de l’ENS de Fontenay-aux-roses (94)1980-1982 : Cours Alain Knapp - improvisation, interprétation, écriture

Anne Bérélowitch

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COMÉDIENNE au THÉÂTRE2009 : Portaits d’humains entre ciel et terre de J.-G. Foucaud, Paris.2008 : Les Chansons de Bilitis de Pierre Louÿs, jeu et m.e.s. Natasha Cashman, Evry.2007-2008 : Et si c’était moi ? écrit et m.e.s. Natasha Cashman, lectures à Paris.2004-2005 : La Répétition des erreurs de William Shakespeare, m.e.s. M. Feld, Théâtre de l’Odéon, Paris.2003-2004 : Une Chambre à soi d’après Virginia Woolf, m.e.s. Anne Bérélowitch, Compagnie l’Instant Même, représentations dans les Hauts-de-Seine (St-Cloud, Issy, Gennevilliers) entre décembre 2003 et avril 2004.2001-2002 et 2005-2006 : Un fil à la patte de Georges Feydeau, m.e.s. G. Lavaudant, Théâtre de l’Odéon, Paris.1998-99 : Les perdrix de C. Huysman, m.e.s. C.Ramondou, Festival d’Avignon, Théâtre 13, Paris.1997-98 : La vie parisienne de Offenbach, m.e.s. D. Mesguich, Comédie Française, Paris.1996 : Les vagues de V. Woolf, m.e.s. Guy Shelley, Espace Acteur, Paris.1995 : Le journal d’Anne Franck, m.e.s. A.Reynolds, Haymarket, Londres.1994 : La femme offensée de J.Vanburgh, m.e.s. D.Chinsky, Théâtre de Rungis.1992 : Envoi en nombres, conception et m.e.s. H.Alexandridis, Théâtre de la Bastille, Paris.1991 : Jack’s follies, m.e.s. Laurent Pelly, Les Bouchons, Paris.1990 : Trapeze dans l’azur (cirque Baroque) m.e.s. J.M.Montel, Bercy, Paris.1989 : La virginité de W. Gombrowicz, m.e.s. Pavel Konop. Bouffon théâtre, Paris.1987 : Variations d’Ophelie, adaptation et m.e.s. R. Cordier, Centre Pompidou, Paris.

COMÉDIENNE au CINÉMA (depuis 2006)2009 : Heartbreaker, réalisé par Pascal Chaumiel2009 : L’Autre côté de la colline, réalisé par Thomas Amevet2009 : The Gates of Hell, réalisé par Jethro Massey2009 : Chéri (Firststep prod. France et BLK Angleterre) réalisé par Stephen Frears2008 : Ma Mère, réalisé par Géraldine Bobinet2007-2008 : Les Femmes de l’ombre (Chauvre Souris prod.) réalisé par J.-P. Salomé2006 : Lisbon Projetc (Film d’Ici prod.) écrit et réalisé par James Coleman

THÉÂTRE : ECRITURE ET MISE EN SCENE (depuis 2006)2008-2009 : Brundibar, Maîtrise de Radio France.2008-2009 : Dido et Aneas, Conservatoire d’Evry.2007-2008 : Peer Gynt, pour l’Ecole Polyvalente de la Goutte d’Or.2007-2008 : Le Petit ramoneur, pour le Conservatoire d’Evry et le Théâtre de l’Agora.2006-2007 : La Vie de La Fontaine, pour le Conservatoire d’Evry.

RÉALISATRICE1999 : La leçon de choses, pilote de 4 minutes, pour une série. Écriture et réalisation.

FORMATIONUniversité de Southampton, Angleterre.Joan Littlewood Workshop, Londres.Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, Paris.Fémis, Paris. (Écriture Scenario 2000).

Natasha

Cashman

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MISE EN SCENE2008-2009 : Paresses, invitation philosophique, poétique, théâtrale et citoyenne à la rêverie éveillée (Centre Wallonie Bruxelles à Paris, et Festival Ici et demain)2008 : création de 2 spectacles jeune public : En attendant le Petit Poucet et Ils se marièrent et eurent beaucoup de Philippe Dorin, présentation au Forum Culturel du Blanc Mesnil, représentations avril-mai au Théâtre Pixel, Paris2008 : Concert pédagogique De mémoire de harpes, Cité de la musique, Paris et Grand Théâtre, San Sebastian (Espagne)2007 : Ghost of silence, création chorégraphique d’Agnès Mozziconacci, Ménagerie du Cirque d’Hiver2006 : Les Enchantés, quatuor vocal de jazz contemporain, compositions Mico Nissim, île de France2005 : Les Mouflettes d’Atropos, d’après le roman de Chloé Delaume, création théâtre et danse, Lavoir Moderne Parisien2005 : Imaginations, concert pour piano, clarinette, violoncelle et un clown, Festival de Bellerive de Genève2003 : Le Savon de Francis Ponge, création théâtre et musique, pour flûte, alto, harpe et une comédienne, Wavre, Belgique ; Colombes

INTERPRÉTATION2007 : Au jardin du parfait amour, deux comédies de Marguerite de Navarre, m.e.s. Anne Bérélowitch, Compagnie de l’Instant Même, au Théâtre des 3 Pierrots de Saint-Cloud2005-2007 : L’amour, théâtre d’après C. Laurens, mes Carole Drouelle. Théâtre de l’Acacia, île de France, Maroc2002-2004 : avec la Cie La Lune blanche, m.e.s. Jean-Michel Rivinoff, Bruit de F. Bon, Paroles au ventre – Ismène, Antigone et surtout les autres2000-2001 : Eclipse [tragédie minuscule], d’H. Poitevin, création jeune public, mes Emmanuel Fumeron, Compagnie Petits Formats, CDR Colmar, Scène Nationale d’Alès, Région Bourgogne1992 à 2003 : avec le Théâtre de la Tentative - m.e.s. de Benoît Lambert, nombreuses créations dont Maître Puntila et son valet Matti de Brecht ; La conversation interrompue ; Lorenzaccio de Musset ; Jours de colère, dyptique composé de Carton plein de S. Valletti et de La Fête de S. Mrozek etc.

PEDAGOGIEDepuis 2003 :Formation d’acteurs professionnels (Ecole Dullin, Ecole de Théâtre l’Eponyme)Interventions théâtre en milieu scolaire (primaires, collèges, lycées) et en conservatoire (théâtre musical).Stages adultes tous niveaux (depuis 1992)

FORMATION1991-1992 : Ecole supérieure d’Art Dramatique Pierre Debauche, section mise en scène - Paris1986-1988 : Ecole Jean Périmony - Paris1984-1986 : Conservatoire de ToursTravail de recherche sur le corps et la voix (Méthode Feldenkrais ; Danse contemporaine ; Taï-chi-chuan)Pratique musicale Piano, accordéon, chant choralStages complémentaires : coaching d’artistes (Ass. Harmoniques), pédagogie (Ass. Harmoniques),interprétation (A. Caubet), improvisation (B. Meyssat), théâtre musical (R. Dubelski)

Hélène

Poitevin

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COMÉDIENNE au THÉÂTRE2008-2009 : Tiens, il est neuf heures ! concert théâtral d’après l’oeuvre d’Eugène Ionesco, m.e.s. Ladislas Chollat, Théâtre de l’Héliotrope, Comédie de Picardie, tournée en région Nord.2007 : Les joies du mariage, d’après Courteline/Labiche, m.e.s. Anne Bérélowitch, Compagnie l’Instant Même, au Centre Culturel des Trois Pierrots, Saint-Cloud (92)2007 : Au jardin du parfait amour, 2 comédies de Marguerite de Navarre, m.e.s. Anne Bérélowitch, Compagnie de l’Instant Même, au Théâtre des 3 Pierrots de Saint-Cloud2006 : Des Ailes, tu en as de Stéphanie Marchais lecture dirigée par Eric Garmirian, dans le cadre des Mardis Midi au Théâtre du Rond-Point, Paris2006 : Hammam de femmes de Rayana Obermeyer, lecture mise en espace par Nadine Darmon, au Festival des écritures d’Alfortville2005 : L’Impromptu ou La Répétition, canevas contemporain autour des “Acteurs de Bonne Foi” de Marivaux, création et m.e.s. Anne Bérélowitch, la Compagnie l’Instant Même, au Centre Culturel Les Trois Pierrots (92). Tournée en 2005 et 20062003-2004 : Une Chambre à soi d’après Virginia Woolf, m.e.s. Anne Bérélowitch, Compagnie l’Instant Même, représentations dans les Hauts-de-Seine (St-Cloud, Issy, Gennevilliers) entre décembre 2003 et avril 20042002 : Cafés, création, m.e.s. Anne Bérélowitch, Compagnie l’Instant Même, au CDN de Gennevilliers (92)2001 : Monsieur Maeng marie sa fille de O Yongjin, m.e.s. Anne Bérélowitch, Compagnie de l’Instant Même, à la Foire Internationale de Marseille1999 : Paris-Berlin-Mercedès, création avec l’atelier de l’université de Paris III, joué en allemand à Berlin

COMÉDIENNE en AUDIOVISUEL2009 : Free canapé, pilote de série (Madame Ginette prod.)2008 : Le couperet, court métrage de l’ESEC2007 : Nothing gulch, long métrage amateur2007 : Destination grand air, court-métrage de l’INA,2007 : Festival international 15/15, court-métrage

CHANTEUSE / MUSICIENNE2009 : composition et interprétation de la bande originale du court métrage Adèle et Jean, réalisation Agathe Riedinger 2008 : Daisychains, trio a cappella, concerts à Paris (Le Baron, Chez Ginette...)2006-2008 : professeur de chant à l’Ecole dramatique Charles Dullin2007 : Ghost of silence, création danse et musique d’ Agnès Mozzicconacci, à la Ménagerie du Cirque d’Hiver, Paris2007 : enregistrement de voix pour des compositions le groupe rock LPA1998-2000 : direction de groupe vocal à 4 voix1994 : Kotick Song’s, enregistrement de chansons pour enfants1993 : L’année 33, comédie musicale, tournée en Normandie

FORMATION2005-2007 : Ecole dramatique Charles Dullin1998-2004 : ateliers hebdomadaires d’improvisation et d’interprétation avec la Compagnie de l’Instant Même1991-1995 : Ecole de musique, piano

Aurélie

Debauge

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Compositeur et pianiste pour les créations de la Compagnie l’Instant Même depuis 1988 – Disques disponibles

THEATRE2002 : Cafés, composition et accompagnement live au piano, Compagnie l’Instant Même, au CDN de Gennevilliers (92)1998-1999 : Fenêtres, composition et accompagnement live au piano, Compagnie l’Instant Même, au Théâtre des Songes et Théâtre de l’Opprimé, Paris1995 : compositeur dans le cadre d’ “Action Ecoles”1995 : producteur artistique pour Barnum, Théâtre des Célestins, Lyon (69)

CHANSON1993 : album Drives U Mad, interprétation Bo Ekstrand, Groupe C.A.L.M. Lolita Production1988 : album Loukoum Café Chocolat, interprétation Alain Lévy, Lolita Production1986 : “Faire tomber la pluie”, interprétation Alain Lévy, Sélection nationale Eurovision 1986

PUBLICITE1987 : Coyote Productions

TELEVISION1987 : Two Sisters, Réal. J. Schumacher Canada

FORMATIONConservatoire Supérieur du Val de Marne (piano et guitare classique)

Alain

Lévy

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Mary 1

Qu’avaient donc fait nos mères pour n’avoir aucune fortune à nous laisser ? A quoi avaient-elles passé leur temps ? A se poudrer le nez ? A faire du lèche-vitrine ? A se dorer au soleil de Monte-Carlo ?

Mary 2 :

Si nos mères s’étaient lancées dans les affaires, si elles s’étaient trouvées à la tête d’une fabrique de soie artificielle ou avait géré des fonds en Bourse, si elles avaient laissé deux ou trois cents mille livres de rente à Fernham, nous aurions pu être assises dans de confortables fauteuils et discuter d’archéologie, de botanique, d’anthropologie, de physique, de la nature de l’atome, de mathématiques, de la relativité, de géographie!

Mary 1 :

(...) nous aurions pu dîner tout à fait convenablement d’une perdrix et d’une bonne bouteille de vin.

Mary 2 :

(...) nous aurions pu faire des voyages ou écrire ; flâner à travers les lieux vénérables de cette terre ; nous asseoir pour méditer sur les marches du Parthénon, ou aller au bureau à dix heures puis rentrer tranquillement chez nous à quatre heures et demie pour écrire quelques vers...

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Effectifs3 comédiennes1 pianiste ou bande-sonla metteur en scène sur 2 journées de raccords1 régisseur lumière/son

Moyens techniques2 formules :. sans diapos, le spectacle s’adapte à tout espace. avec diffusion des diapos : profondeur minimum de plateau de 4 m ouverture minimum 6 mun projecteur, un écran ou un cycloramamusique : un piano si live ou diffusion d’une bande-son sur cd

Prixnous contacter

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Technique

ContactsAurélie DEBAUGE-LEY

[email protected] 06 89 98 97 68

8, rue Gaston Philippe 93 200 Saint-Denis

Anne BERELOWITCH [email protected]

06 15 38 50 26 35 D, rue du Mont Valérien

92 210 Saint-Cloud

http://www.unechambreasoi.net