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CAMPAGNES INTERNATIONALES ET AUTRES CAMPAGNES

NATIONALES 2015

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OPERATION ICE FISHDÉFENSE DE LA LÉGINE DANS L’OCÉAN AUSTRAL

L’Opération Icefish commença par l’élaboration d’une liste de six opérateurs de pêche illégale de légine, connus pour braconner les populations vul-nérables de légines dans l’océan Austral. Ces six navires que Sea Shepherd a surnommé les « Ban-dit 6 » pêchaient en toute impunité depuis plus de dix ans, sans être arrêtés ni repérés, grâce à des changements fréquents de nom et d’enregistre-ment et en profitant de l’éloignement des « zones d’ombres » de l’océan Austral où le contrôle et la surveillance sont difficiles.

Au début du mois de décembre 2014, le Bob Bar-ker et le Sam Simon ont quitté l’Australie et la Nouvelle-Zélande pour localiser ces pirates invi-sibles et pour assister les autorités dans la mise en application des lois en engageant des actions en justice. Une fois trouvé, le Bob Barker a suivi les braconniers où qu’ils aillent, en rapportant leur position à la police et en les empêchant de poser leurs filets illégaux. Le navire de Sea Shepherd a ensuite escorté le braconnier dans un port pour une arrestation, en s’assurant de ne pas lui lais-ser l’opportunité de changer de nom, de pavillon ni d’échapper à la justice.

Pendant ce temps le Sam Simon a confisqué les équipements de pêche illégaux, privant les pro-fits illicites et fournissant des preuves physiques pour engager des poursuites. Le 17 décembre 2014, le plus recherché des « Bandit 6 », le Thun-der, émergea de la brume et apparût sur le radar du Bob Barker avec une nuée d’oiseaux marins tournoyants autour de son sillage. Des ensembles

LES « BANDIT 6 » LES NAVIRES PIRATES QUI BRACONNENT LA LÉGINE

L’Opération Icefish est la première de son genre. Durant ces quatre mois et demi de campagne, le Bob Barker s’est engagé dans la poursuite du Thunder, battant un record mondial en les suivant à travers l’océan Austral, Indien et At-lantique. Le Sam Simon a aussi marqué l’his-toire en retirant plusieurs filets maillants illé-gaux des eaux immaculées de l’Antarctique.

de bouées jonchaient le champ d’icebergs, aban-données par l’ignoble fileyeur lors de sa fuite. À travers la glace et la tempête, le braconnier tenta de semer le Bob Barker, qui transmettait deux fois par jour la position du Thunder aux autorités de régulations internationales, documentant ainsi ses moindres mouvements. L’organisation internationale de la police criminelle, Interpol, qui avait publié un an plus tôt une Notice Mauve (une demande officielle d’information) pour ce navire blacklisté, estimait que le Thunder avait fait plus de 60 millions de dollars de profits au cours des dix dernières années. Dès lors le chas-seur était enfin devenu le chassé.

Une légine prise au piège dans l’un des filets maillants illégaux du Thunder sur le pont du Sam Simon.

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Alors que le Bob Barker était à la poursuite du Thun-der, de son côté, le Sam Simon sous le comman-dement du Capitaine Siddhart Chakravarty, arriva sur la scène du crime pour confisquer les équipe-ments abandonnés par les braconniers. Travaillant 24h / 24h pendant quatre semaines, l’équipage du Sam Simon confisqua, un record de 72 km de filets maillants, libérant tous les animaux sauvages pris au piège dans ces rideaux de la mort.

Au bout de cinquante jours de poursuite dans les eaux chaudes de l’océan Indien, le Thunder tenta de reprendre ses activités de pêche illégales. Dans sa quête imprudente de récupération de ses prises, le navire braconnier manœuvra de façon dange-reuse, passant à moins d’un mètre de la proue du Bob Barker. La collision a été évitée de justesse grâce à la rapidité de réaction de l’équipage du Bob Barker qui a su faire rapidement machine ar-rière, mettant ainsi le navire de Sea Shepherd hors de danger.

L’équipage de Sea Shepherd réussit alors à blo-quer leurs tentatives de pêche, confisquant une nouvelle fois du matériel de pêche illégal et s’assu-rant que les possiblités de récidive du Thunder seraient de courte durée. Le Thunder n’allait plus être en mesure de pêcher.Après avoir confisqué les filets maillants abandon-nés du Thunder, le Sam Simon a rapidement inter-cepté lui-même un navire recherché – le deuxième des « Bandit 6 ».

Le Kunlun et le Yongding, deux navires bracon-niers liés à Vidal Armadores, une famille du crime organisé espagnol, avaient été précédemment localisés par la marine de Nouvelle-Zélande. Ce-pendant, les tentatives pour accoster les navires avaient échoué à cause, selon eux, de conditions météo difficiles.

Peu de temps après avoir été interceptés par Sea Shepherd, les braconniers se dirigèrent dans dif-férentes directions. Le Sam Simon prit en chasse le Kunlun, et tout en maintenant sa poursuite du navire, l’a accompagné hors des eaux austra-liennes. Un mois plus tard le Kunlun était arrêté, après s’être enfui jusqu’en Thaïlande, et sa cargai-son fût saisie par les douanes. Peu de temps après, le Viking, un autre des « bandit 6 », subit le même sort que le Kunlun, cette fois en Malaisie. Pendant ce temps, après avoir contourné le Cap de Bonne-

Espérance, le Thunder se dirigea vers les eaux équa-toriales du Golfe de Guinée. Les officiers de pont étaient soupçonnés d’être des criminels espagnols et l’inquiétude augmentait concernant le bien-être de l’équipage indonésien. Un nombre croissant de preuves indiquait qu’ils étaient victimes de traite d’être humain. On peut penser que le Thunder ex-ploitait non seulement des populations vulnérables de légine mais aussi des humains parmi les plus vulnérables du monde.

Sea Shepherd décida d’essayer de rentrer en com-munication avec les membres de l’équipape indo-nésien en envoyant un message dans une bouteille en plastique, pour se renseigner sur leur sécurité, leur bien-être et leurs conditions de travail. Durant cette tentative, un des officiers du Thun-der, le visage masqué par une cagoule, lança une chaîne et d’autres objets métalliques sur l’équi-page d’un petit bateau de Sea Shepherd, heurtant le photographe à son bord.

Le soleil brillait sur le Thunder à mesure que celui-ci coulait dans de mystérieuses circonstances, le 6 avril 2015, au large de la petite île-état de Sao Tome et Principe dans le Golfe de Guinée. Ce jour-là, par un étrange coup du destin, les poursuivants devinrent les sauveteurs lorsque les quarante membres d’équipage du navire en train de couler furent secourus par les navires de Sea Shepherd.Trois membres de l’équipage du Bob Barker mon-tèrent à bord du Thunder en train de chavirer. Ils purent obtenir des preuves du sabordage inten-tionnel du Thunder – les portes et les écoutilles avaient été bloquées ou maintenues ouvertes, contrairement à la procédure pour maintenir une flottabilité. Une légine congelée fut également confisquée avant que le navire ne sombre.

1. Un officier cagoulé sur le Thunder lance violemment une chaîne sur les équipes du zodiac de Sea Shepherd.2. Le Thunder coupe dangereusement la voie devant le Bob Barker.3. Le Sam Simon s’approche du Kunlun pour l’empê-cher de déployer son équipement de pêche illégal.4. Le Yongding tente de percuter le Sam Simon.

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La traque du Thunder s’est étendue sur trois océans et a établi un nouveau record de la plus longue poursuite maritime de l’histoire moderne. Maintenant le Thunder repose à 3 800 mètres de profondeur et ne se livrera plus jamais au bracon-nage. L’équipage a été confié aux autorités de Sao Tome et Principe. Le Kunlun et le Viking étaient détenus dans le sud-est de l’Asie et le Songhua et le Yongding au Cap-Vert, après que le capitaine Peter Hammarstedt a aperçu le Songhua et en a alerté les autorités.Sur les six navires braconniers, un a coulé et les cinq autres sont détenus ( en mars 2016, les autorités indonésiennes détruiront à l’explosif le bateau baptisé le Viking ). Le succès de l’Opération Icefish a dépassé toutes nos attentes en permettant de focaliser l’atten-tion sur le problème de la pêche illégale dans l’océan Austral, de traduire en justice les braconniers et d’inspirer un mouvement international d’action pour appliquer les lois.

L’Opération Icefish est la plus longue et la plus réussie des campagnes dans l’his-toire de Sea Shepherd.

- Nombre de jours à la poursuite du Thunder : 110 jours.- Longueur totale des filets maillants illégaux remontés : 72km.- Nombre total de légines retirées des filets : 1081 légines australes.- Valeur estimée des prises dans les filets : entre 2,7 et 3,1 millions de dollars.- Nombre consécutif de jours en mer : 146 jours.- Distance parcourue par le Bob Barker : environ 31 500 km.- Nombre total de jours à la dérive : 23 jours.

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OPERATION SAIMAA SEALPROTECTION DU PHOQUE ANNELE

Les phoques annelés de Saimaa sont au bord de l’extinction. Selon les experts, l’espèce aura totalement disparu d’ici quelques décennies et on estime qu’il ne reste actuellement que 310 individus.

Les filets et les casiers illégaux représentent la principale menace pour ce phoque en voie de disparition.

En Finlande, la pêche au filet est interdite dans les réserves naturelles au printemps et l’uti-lisation des casiers est réglementée afin de réduire le danger qu’ils représentent pour les phoques. Néanmoins, malgré les efforts de quelques inspecteurs dévoués, les réglemen-tations actuelles sont mal appliquées et, de ce fait, ne permettent de protéger correctement les phoques.

Chaque année, les phoques de Saimaa se noient dans les filets et les casiers illégaux. Les jeunes sont particulièrement exposés à ce risque car ils ne savent pas comment éviter les pièges. En raison de la faible population de phoques, la moindre mort représenterait une catastrophe pour l’espèce.

Mission : L'objectif quotidien des volontaires de Sea She-pherd consistait à patrouiller en couvrant la plus vaste zone possible, afin de s'assurer qu'elle était exempte de filets. L'Opération Saimaa Seal a per-mis de couvrir 4 521 kilomètres.

Engagement avec la communautéLa présence de Sea Shepherd Finlande sur le lac a motivé la population locale à jouer un plus grand rôle dans l’inspection et le respect de ses propres eaux. Les autorités ont dû organiser des journées de formation supplémentaires pour accueillir tous les candidats au rôle d’inspecteur des pêcheries volontaire. Selon les dires de l’inspecteur en chef, cette situation était tout à fait inédite et à porter en totalité au crédit des actions de Sea Shepherd Fin-lande. Une douzaine d’inspecteurs au moins ont été formés.

RésultatsAu cours de la campagne, les volontaires de Sea Shepherd ont découvert dix filets illégaux et signalé un peu plus de 400 casiers, dont 199 considérés comme illégaux. Ces résultats repré-sentent une augmentation par rapport à l’opération de l’année précédente, qui avait permis de déceler 392 casiers et 4 filets.

Un pêcheur a été pris sur le fait par les volontaires de Sea Shepherd Finlande, qui ont immédiatement informé l’inspecteur en chef et la police.

Les volontaires de Sea Shepherd ont rencontré entre 10 et 20 phoques pendant la campagne.

Toutes ces observations ont été documentées pour l’Université de Finlande Orientale. Plusieurs des phoques rencontrés n’avaient jamais été iden-tifiés ni photographiés auparavant. Toutes les ren-contres ont été signalées aux autorités ainsi qu’aux chercheurs scientifiques.

Le directeur général de la Fédération des associa-tions de pêche finlandaises a publiquement loué les bienfaits pour les phoques apportés par les efforts déployés par l’Opération Saimaa Seal.

Nous sommes heureux d’annoncer que pas un seul phoque n’a péri dans les filets de pêche pendant la campagne.

Rapport d’Henri Kuittinen, responsable de l’Opération Saimaa Seal.

Les volontaires de Sea Shepherd ont patrouillé chaque jour, à l'affût de dangers potentiels pour le phoque annelé de Saimaa - Photo : Sea Shepherd.

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OPERATION JAIROPROTECTION DES TORTUES

Six espèces de tortues sur sept sont en voie d’extinction. À leur naissance, leur chance de survie est in-fime : un bébé tortue sur 1000 parvient à l’âge adulte. Si ces espèces ont assisté à l’extinc-tion des dinosaures, la plus grande menace à laquelle elles sont confrontées aujourd’hui est le braconnage ; mais elles sont aussi l’objet de prises accessoires lors d’opérations de pêche au filet maillant et meurent également en ingérant le plastique et autres déchets jetés en mer. En outre, la viande de tortue ainsi que leurs œufs sont régulièrement consommés et considérés dans certaines cultures comme un met délicat. Le marché noir contribue ainsi fortement au déclin de ces douces créatures à cause notamment de l’utilisation des écailles de tortues à des fins décoratives ou curatives.

Mission : L’Opération Jairo, qui a pour but de sauver autant de bébés tortues que possible, se déroule pen-dant toute la période d’éclosion des tortues, de juin à septembre.Les volontaires de Sea Shepherd patrouillent sur les plages et protégent les tortues marines et leurs petits dans trois régions de nidification impor-tantes pour ces animaux marins menacés de dis-parition : le sud-est de la Floride, le Honduras et le Costa Rica.

Du 1er août au 1er novembre, la campagne s’est poursuivie sur l’île d’Utila au Honduras. Nos volon-taires ont oeuvré à la protection des tortues imbri-quées, des tortues vertes et des tortues Caouanne en partenariat avec l’ONG Bay Island Conserva-tion Association. L’enjeu consistait à empêcher les contrebandiers de s’attaquer aux femelles nidi-fiantes et aux nids. La Marine Hondurienne a assu-ré la sécurité des patrouilles sur la plage.

Au Costa Rica après une opération Pacuare très réussie en 2014 , qui a sauvé la vie de près de 3.000 tortues de mer, les bénévoles de Sea Shepherd pa-trouillent à nouveau sur Pacuare, une plage dans la province de Limón au Costa Rica pour protéger les tortues imbriquées, vertes et des tortues luth. Du 1er juin à Fin Septembre,l’Opération s’est tenue le long de la plage de Moin Beach, là où patrouillait Jairo Mora Sandoval lorsqu’il a été assassiné le 31 mai 2013 alors qu’il protégeait les nids et les œufs de tortues. Sur cette même plage, un braconnier est pris en flagrant délit par les volontaires. Au to-tal, 72 œufs ont été récupérés, parmi lesquels 71 étaient intacts et fertiles.

Dans le sud-est de la Floride, alors que le bracon-nage ne constitue pas une menace pour les tor-tues, l’éclairage commercial présente un danger de désorientation, attirant souvent les nouveau-nés vers l’intérieur des terres où ils ont un risque élevé de mourir de déshydratation ou être écrasés par la circulation sur les routes californienne. L’Opération Jairo a eu lieu du 15 juillet au 1er sep-tembre en Floride et fut lancée dans la ville de Fort Lauderdale. Les volontaires de Sea Shepherd ont travaillé à la protection des tortues vertes, Caouanne et Luth en partenariat avec l’ONG Sea Turtle Oversight Protection afin de protéger les nids et de guider les jeunes tortues vers l’océan, loin de l’éclairage commercial qui les désoriente.

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OPERATION MILAGRODEFENSE DES VAQUITAS

Le Mexique promulgue un moratoire de deux ans sur la pêche au filet maillant dans l’habi-tat des vaquitas qui prend effet en avril 2015 et prend d’autres mesures drastiques pour proté-ger les cétacés en danger.La vaquita, le plus petit cétacé du monde, est native du Golfe de Californie et ne vit qu’ici. Selon les rapports de la CIRVA (comité inter-national pour la conservation des vaquitas), un comité qui inclut des agences gouvernemen-tales, des biologistes marins et des ONG, la population des vaquitas décline tragiquement chaque année de 18,5% - et si des mesures ne sont pas prises pour arrêter cette spirale infer-nale, on pense que l’espèce pourrait s’éteindre dès 2018. Sur les 97 vaquitas restantes, seulement envi-ron 25 de ces petits marsouins seraient des femelles en âge de se reproduire. De plus, les vaquitas possèdent un taux de natalité très faible, donnant naissance seulement à un petit tous les deux ans, ces animaux sont anéantis plus vite qu’ils ne peuvent se reproduire.

Mission : Avec seulement 97 vaquitas restantes, cette cam-pagne répond à un besoin urgent de protéger de l’extinction ces mammifères marins vulnérables. Les vaquitas sont souvent l’objet de prises acces-soires dans les filets maillants à la fois des pêche-ries légales et illégales. Ces filets sont utilisés pour le braconnage du poisson Totoaba - une espèce marine elle-même en danger critique d’extinction. Le Totoaba est une prise lucrative et recherchée par les braconniers qui gagnent de l’argent sur le prix élevé de la vessie natatoire du poisson, qui est exportée du Mexique, souvent à travers les Etats-Unis, et vendue au marché noir en Chine, où elle est utilisée en soupe.

Lancée en mars, l’Opération Milagro a été cou-ronnée de succès. Le 18 avril, l’équipage de Sea Shepherd a capturé les premières images d’une vaquita depuis 2013, réfutant ainsi les affirmations de certains locaux, qui prétendaient que l’espèce avait déjà disparu et ne nécessitait donc aucune protection. Le mois suivant, Sea Shepherd et le gouvernement mexicain annonçaient leur par-tenariat et joignaient leurs forces pour tenter de protéger la vaquita.

« Sea Shepherd est fier de continuer à travailler aux côtés du gouvernement mexicain pour pro-téger l’espèce rare qu’est la vaquita. Il faudra un effort collectif important pour provoquer un mi-racle et sauver cette espèce remarquable en voie de disparition, a déclaré Oona Layolle, leader de la campagne Opération Milagro. «Le combat en-tamé pour la survie de la plus petite espèce de cétacés au monde nous tient particulièrement à coeur. Nous n’abandonnerons pas les vaquitas à leur triste sort. »

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OPERATION SLEEPID GRINDINIDEFENSE DES GLOBICEPHALES AUX ILES FEROE

Depuis des siècles, les Féringiens rabattent vers les hauts fonds des globicéphales en mi-gration pour les tuer. Ce massacre, connu aux Féroé sous le nom de «grindadráp» ou «grind», est une tradition brutale et sanguinaire qui ex-termine d’un seul coup des familles entières de globicéphales et de dauphins.

Rabattues vers des criques (fjords), les ba-leines pilotes en détresse s’échouent ou sont tirées jusqu’au rivage à l’aide de crochets (blásturkrókur) plantés dans leurs évents. Un couteau spécial est alors utilisé pour trancher la colonne vertébrale des cétacés gisant près des autres membres de leur famille.

Les souffrances de certains globicéphales durent 30 secondes, alors que d’autres peuvent mettre jusqu’à quatre minutes pour mourir. A ces animaux, dont les profondes relations à leur famille et la capacité à ressentir la souf-france ont été prouvées, le grindadráp apporte une mort lente, douloureuse et traumatisante.

Sea Shepherd a baptisé sa campagne 2015 des îles Féroé à partir de l’expression férin-gienne «sleppid gridini», ce qui signifie littéra-lement «libérez les baleines», et qui est l’ordre traditionnellement donné par le patron du grind pour annuler une chasse.

Mission : Mettre un terme au plus grand massacre de mam-mifères marins en Europe.

Deux semaines avant l’arrivée des équipes de Sea Shepherd, un grand groupe de globicéphales a été massacré lors du premier «grindadráp» ou «grind» (environ 150 animaux).

La loi pro Grind se renforce aux FéroésConformément à la loi féringienne renforcée, les touristes visitant les îles doivent signaler tout dau-phin ou baleine aux autorités locales afin que les cétacés puissent être ciblés et abattus lors de la tristement célèbre chasse au rabattage qu'est le "grindadráp" ou "grind".

Les visiteurs ne respectant pas cette loi pourront être arrêtés et poursuivis. Les amendes s’élèvent à 25 000 couronnes féringiennes, soit plus de 3 000 €,et deux ans d'emprisonnement.

Les massacres continuent sous protection danoiseLe 20 juillet, deux membres d’équipage ont été arrêtés avec l’aide de la marine danoise alors qu’ils pilotaient le bateau rapide rattaché au Sam Simon et sont accusés d’avoir entravé un grind. Le Sam Simon échappe à l’arrestation. Grâce à l’intervention de notre navire et des deux zodiacs déployés, 35 dauphins globicéphales ont pu échapper à la douzaine de bateaux féringiens qui les poursuivaient et tentaient de les rabattre dans une baie de chasse. Ils sont repartis libres vers le grand large après un épisode très stres-sant. Un des bateaux de pêche féringiens avait tenté d’entraver notre hélice pour nous empêcher de nous interposer, sans succès.

Le 23 juillet, environ 250 globicéphales ont été massacrés. Cinq membres de Sea Shepherd ont été arrêtés par des officiers de la Police nationale du Danemark.Des photographies et vidéos choquantes des évé-nements ont été diffusées par Sea Shepherd et ont été partagées dans le monde entier.

Selon les informations relayées par les médias, les 179 parlementaires danois ont reçu collectivement des dizaines de milliers d’emails de la part de par-ticuliers opposés au soutien apporté par le gou-

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Alors que 490 globicéphales ont été massa-crés dans les îles Féroé depuis juin de cette année, des centaines d’autres ont été sauvés grâce aux actions directes entreprises par Sea Shepherd. En effet, les bateaux de Sea She-pherd ont, à de nombreuses reprises, réussi à éloigner des groupes de globicéphales, de dauphins à flancs blancs, de dauphins à nez blanc, de grands dauphins et de dauphins de Risso des plages meurtrières et à les ramener en toute sécurité vers le large.

vernement danois aux îles Féroé dans la poursuite du massacre.

Sea Shepherd Global, ainsi que cinq membres de Sea Shepherd ont été déclarés coupables d’avoir violé la loi féringienne régissant la chasse aux glo-bicéphales par un tribunal danois. Les volontaires ont été accusés d’avoir participé au «crime» d’avoir interféré avec le massacre de plus de 250 globi-céphales sur les plages de Bøur et Tórshavn aux îles Féroé.

OPERATION KRILLSAUVER LES PLUS PETITS POUR PROTEGER LES PLUS GRANDS

L’Antarctique est un des derniers endroits préservés au monde, mais il est aujourd’hui confronté à une nouvelle menace : la pêche au krill à l’échelle industrielle. Le krill était la der-nière espèce abondante sur Terre à échapper à l’exploitation par les humains. Les entreprises de compléments alimentaires justifient leur ap-propriation par «l’abondance» de cette espèce, néanmoins elle l’est pour une raison bien pré-cise. Les prédateurs du krill, tels que les ba-leines, peuvent consommer jusqu’à 4 tonnes de krills en une seule journée, soit 40 millions d’êtres. J’utilise le terme «être», car le krill est une espèce sous-estimée et mal connue.

La population de krills connaît une baisse ef-frayante de 80 % depuis les années 70. Com-ment peut-on décrire cette pêche comme étant «durable» ou «écologique» ?

Il existe diverses alternatives végétales, plus saines, riches en oméga-3.

Les entreprises de compléments alimentaires n’agissent pas, mais vous pouvez agir. En tant que consommateurs, nous avons le pouvoir de dire aux entreprises ce que nous soutenons ou pas. Ne contribuez pas à la destruction de cet écosystème rare et aidez-nous à préserver ces incroyables animaux pour les générations futures.

Signez la pétition : https://www.seashepherd.org.au/blackmorespetition/

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OPERATION SYRACUSEDEFENSE DE LA RESERVE MARINE DE PLEMMIRIO

La réserve marine de Plemmirio a été créée en 2004 et s’étend le long des côtes orientales de la péninsule de la Maddalena (Syracuse) sur 14 km. Elle couvre 2 429 hectares et est clas-sée «Area Specialmente Protetta di Interesse Mediterraneo» (ASPIM), un label accordé à des sites importants pour la conservation de la biodiversité en Méditerranée. La région est également répertoriée comme «Area Marina di Reperimento», ce qui signifie que sa protection est jugée prioritaire.

Cette réserve est un refuge pour la vie marine, dont les grands poissons pélagiques tels que le thon, la sériole et divers requins, ainsi que des mammifères marins migrateurs comme le cachalot. Les espèces qui subissent le plus directement les effets du braconnage dans la région sont l’oursin de mer et le mérou brun, ce dernier figurant parmi les espèces mena-cées répertoriées sur la Liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

Mission : Pour la deuxième année, Sea Shepherd Ita-lie travaille à l’application des lois locales en Sicile afin de mettre un terme au braconnage dans la réserve marine de Plemmirio.

Menée par Sea Shepherd Italie, les volontaires de Sea Shepherd ont travaillé en collaboration avec les garde−côtes italiens et les autorités à terre pour assurer l’application de la loi, documenter toute activité illégale et attirer l’attention des mé-dias sur les conséquences dévastatrices du bra-connage sur l’écosystème marin de la région.

Sea Shepherd est honoré d’avoir reçu à nouveau le soutien d’Enzo* et Patrizia Maiorca pour l’Opé-ration Siracusa 2016. Membres du conseil consul-tatif de Sea Shepherd et champions du monde de plongée en apnée, Enzo et sa fille Patrizia sont particulièrement inquiets du sort de cet écosys-tème délicat et menacé.

*Le nom d’Enzo Maiorca est devenu connu du grand public suite au film de Luc Besson, «Le Grand Bleu» où il est incarné par Jean Réno.

Les volontaires de l’Opération Syracuse surveillent la zone protégée de Plemmirio.

Guardia di Finanza Comandante, Marco Re, avec Enzo Maiorca

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OPERATION HENKAKULUTTER CONTRE LA CAPTURE ET LE MASSACRE DES CETACES A TAIJI AU JAPON

Tous les ans, de septembre à mars, des milliers de dauphins sauvages sont rabattus vers les eaux peu profondes de la tristement célèbre baie de Taiji, au Japon. Dans cette baie magnifique, pêcheurs et em-ployés de l’industrie des delphinariums tra-vaillent main dans la main pour sélectionner les « meilleurs » spécimens. Ceux-ci sont alors vendus à prix fort puis isolés, en attente de leur transfert vers la prison dans laquelle ils mèneront une morne et généralement courte vie, à réaliser des tours pour quelques pois-sons morts et à nager sans fin à l’intérieur d’un minuscule bassin.

Mission : Sea Shepherd sera présente tout au long des six mois de chasse au rabattage afin d’exposer au monde entier les atrocités se déroulant à Taiji au moyen de reportages en temps réel, de docu-ments photo et vidéo ainsi que de diffusions en di-rect en vue d’exercer une pression continue sur le Japon qui est crucial pour mettre un terme à cette chasse aux cétacés sauvages. Sea Shepherd mettra davantage l’accent sur la sensibilisation au lien inextricable qui existe entre l’abattage à Taiji et la captivité des cétacés dans le monde entier.

Après des années de pression de Sea Shepherd, Dolphin Project, Earth Island et bien d’autres groupes, WAZA (Association internationale des zoos et aquariums) a jugé la chasse de Taiji «cruelle» et a pris la décision d’interdire à ses membres le commerce avec les tueurs de dau-phins de Taiji. Elle a demandé à JAZA (Association japonaise pour les zoos et aquariums) d’arrêter d’acheter les dauphins de Taiji, sans quoi elle se-rait définitivement exclue de WAZA. JAZA a choisi de mettre fin à ces achats. Une belle avancée pour les cétacés. Bien que WAZA et JAZA aient fait ce choix, il en est autre-ment pour le monde du spectacle. Les delphina-riums et des parcs marins

La principale raison de la poursuite de cette chasse est le commerce lucratif des dauphins captifs. Ces animaux arrachés à leur milieu natu-rel et groupe sont formés puis vendus à prix d’or (un dauphin peut être vendu 250 000 $ USD) aux delphinariums et parcs marins du monde entier. La demande de viande de dauphin (abattage des dauphins non choisis pour les parcs) est à son plus bas niveau. La chasse aux dauphins ne pourrait tout simplement pas être soutenue uniquement par la vente de la viande destinée à la consom-mation humaine. Il est clair que sans l’industrie de la captivité, cette chasse n’existerait plus.

Cette saison, les chasseurs se sont octroyés un

quota de 256 dauphins de Risso. L’an dernier, le quota de 265 a été dépassé, sans tenir compte des conséquences sur les populations de Risso.

Le gouvernement de la préfecture de Wakayama, au Japon, avait autorisé les pêcheurs de Taiji à capturer et massacrer jusqu’à 1 873 dauphins. Figurant parmi les chiffres les plus bas observés ces dernières années, entre 630 et 650 dauphins ont été conduits dans la baie puis massacrés sans pitié et 117 autres dauphins ont été captu-rés, destinés à passer le reste de leur vie dans des aquariums peu profonds, des piscines en ciment ou des enclos marins surpeuplés pour réaliser des numéros de cirque destinés à divertir les touristes

L’équipe dévouée de volontaires des Gardiens de la Baie de Sea Shepherd a été présente sur le terrain chaque jour de cette saison de chasse. Filmant en direct les captures, le processus de sé-lection et les massacres, les Gardiens de la Baie ont contribué une fois encore à attirer l’attention de la communauté internationale sur cet effroyable crime contre les océans. Malgré les affirmations ridicules des parties impliquées, la chasse au ra-battage des dauphins qui a lieu à Taiji n’est pas une tradition ; c’est une entreprise motivée par le profit, soutenue par le gouvernement japonais et alimentée par le commerce international des dau-phins en captivité.

Bien que plusieurs Gardiens de la Baie, des vé-térans, se soient vus refuser l’entrée au Japon, les Gardiens de la Baie n’ont pas abandonné et, comme ils le font maintenant depuis 2010, ils se sont assurés que le monde entier puisse voir précisément ce que Taiji tente de cacher. Les chasseurs de dauphins ont continué à utili-ser des bâches pour essayer de soustraire leurs crimes à nos caméras, mais toutes les bâches du monde ne suffiraient pas à cacher le sang qui colore la mer ou les cris affolés des dauphins qui se retrouvent face à leurs bourreaux. Nos vidéos permettent de rejeter de manière irréfutable les affirmations de ces tueurs qui prétendent recourir à «des méthodes humaines d’abattage». Au cours d’un des massacres, un globicéphale s’est glissé hors des bâches après avoir été transpercé par un harpon en métal. Durant plusieurs minutes, le pauvre animal, qui saignait abondamment et qui souffrait le martyre, a tenté de s’échapper, avant de finalement disparaître sous la surface de l’eau.

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Chaque rabattage dans la baie amenait son nou-veau lot de souffrances et chaque mois qui passait était marqué par des actes de violence encore plus impitoyables de la part des tueurs :

Cette chasse annuelle a débuté le 1er septembre 2015. Le premier rabattage s’est soldé par un groupe de dauphins de Risso retenu dans la baie par des filets le 11 septembre. Durant le massacre qui a suivi, les Gardiens de la Baie ont aperçu un dauphin tentant de s’échapper en sautant hors de l’eau pour s’échouer contre les rochers qui bordent la baie. Tandis que certains pêcheurs ramenaient dans la baie l’animal condamné à son triste sort, d’autres observaient de loin en riant éhontément de la détresse de ce dauphin terrifié.

Après le massacre d’un autre groupe de dauphins de Risso le 19 octobre 2015, les tueurs ont jeté plusieurs corps au large. Nous pensons qu’ils ont eu recours à cette mesure extrême afin d’éviter de dépasser leur quota annuel de dauphins de Risso tués. Le lendemain, les Gardiens de la Baie ont découvert les restes d’un jeune dauphin de Risso échoué sur la plage.

Le 19 novembre 2015 a marqué le début de 4 jours d’agonie : environ 69 à 74 globicéphales ont été capturés et retenus dans la baie. Le 22 novembre, 46 membres de cette famille intergénérationnelle avaient été massacrés et plusieurs autres avaient succombé au stress intense provoqué par le ra-battage dans la baie et le processus de sélection qui avait suivi. Un globicéphale avait été fait captif, mais est décédé quelques jours plus tard, dans un enclos marin installé dans le port de Taiji.

En décembre 2015, un groupe de Tursiops a été capturé et retenu dans la baie pendant 3 jours. Les Tursiops sont l’espèce la plus prisée par l’indus-trie de la captivité. Les dauphins jugés pas assez «beaux» ont été massacrés, tandis que les dres-seurs riaient en assistant à ce spectacle macabre.

Janvier semble toujours être un mois particulière-ment sanglant à Taiji. Cette année n’a pas fait ex-ception. Les pêcheurs ont chassé pendant 22 jours et tué plusieurs groupes durant 14 de ces journées de chasse. Quarante pour cent du quota fixé pour la saison de chasse 2015−2016 ont été atteints en janvier 2016. Neuf rabattages ont eu lieu en février

2016, avec 20 Tursiops supplémentaires capturés et enfermés dans les minuscules enclos marins du port de Taiji.

Les 105 Tursiops, les 7 dauphins de Risso, le glo-bicéphale, et les 4 dauphins à flancs blancs du Pacifique capturés durant la saison de chasse aux dauphins 2015−2016 de Taiji sont maintenant condamnés à une «vie» lugubre d’esclaves pour l’industrie de la captivité. Obligés à réaliser des numéros de cirque pour recevoir en récompense un poisson congelé nourri aux pesticides, nombre de ces animaux meurent prématurément de stress, de traumatisme ou bien des deux.

Les chasseurs de dauphins de Taiji ne cessent de répéter que la chasse aux dauphins par rabattage fait partie de leur «tradition». Ils accusent égale-ment les dauphins de consommer trop de pois-sons, ce qui réduirait les stocks halieutiques, et prétendent «lutter contre les nuisibles» pour justi-fier leurs actes. En même temps, ils affirment que les groupes de dauphins et de baleines qui migrent en passant par les eaux de Taiji sont leur propriété. En réalité, le désir de chasser et de capturer les dauphins n’a rien à voir avec l’extermination de nuisibles ou la tradition, mais plutôt avec la cupi-dité. La captivité des dauphins est une industrie mondiale qui représente plusieurs millions de dol-lars et qui commence à Taiji, au Japon.

Les chasseurs de dauphins de Taiji profitent de la forte demande pour les dauphins en captivité. Si vous affichez fièrement une photo de vous en train d’embrasser un dauphin en captivité, si vous soutenez les parcs marins et les delphinariums, sachez que vous êtes solidaire des chasseurs de la baie sanglante de Taiji. Les tickets d’entrée que vous payez pour accéder à ces lieux alimentent leurs prochaines chasses.

Après cinq campagnes de l’Opération Infinite Pa-tience, l’Opération Henkaku lancée cette saison avait pour but d’attirer spécifiquement l’attention sur le commerce de la captivité. Taiji dépend entiè-rement de l’offre et de la demande. La chasse et le massacre de dauphins ne s’arrêteront pour de bon que lorsque la demande pour les dauphins en captivité s’arrêtera pour de bon.

Bien que l’exténuante saison de chasse aux dau-phins 2015−2016 à Taiji soit maintenant terminée,

la pression sur ceux qui maintiennent les dauphins captifs ne doit pas retomber ! Ensemble, faisons en sorte de ne plus assister à un seul massacre dans cette baie meurtrière en obligeant toute l’in-dustrie de la captivité à déclarer faillite. Les dau-phins ne sont pas des actifs, des marchandises ou des biens. Ils n’ont rien à faire dans des camions ou des avions de transport de marchandises, et ils n’ont rien à faire non plus dans des aquariums. Sea Shepherd appelle toutes les personnes qui ont suivi l’Opération Henkaku à maintenir la pression sur les agences de voyages, les hô-tels, les compagnies de croisières, les parcs marins et les delphinariums afin qu’ils cessent de tirer profit de la souffrance liée à la captivité des animaux.

Dites : «NON aux spectacles de dauphins !»

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VICTOIRE LÉGALE ! OPERATION BLUE RAGE 1

Le 17 juin 2010, Sea Shepherd libérait 800 thons rouges braconnés au large de la Libye et les rendait à la Méditerranée dans le cadre de cette mission dirigée par Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France.

La compagnie maltaise Fish & Fish «proprié-taire» des thons avait alors déposé plainte ré-clamant près d’1 million d’euros de dommages et intérêts à Sea Shepherd pour la perte finan-cière et les dommages causés aux filets de près de 30 mètres de profondeur coupés par les plongeurs de Sea Shepherd (les filets sont restés attachés aux bouées et n’ont pas coulé au fond de la mer).

Nous nous réjouissons que la Justice nous ait finalement donné raison. La Compagnie Fish & Fish est déboutée et est condamnée à nous rembourser les frais légaux engagés pour notre défense.

PROTECTION DES THONS ROUGES Le 26 janvier 2015, lors du gala annuel du Goed Geld (gala de bienfaisance) à Amsterdam, Sea Shepherd a reçu la plus grosse donation de son histoire, soit 8,3 millions d’euros. Le "Projet de mes rêves" soumis par Sea Shepherd, Stop à la pêche illégale dans l’océan Austral, a été récompensé par les fonds nécessaires pour que ce rêve se transforme en réalité. Sea Shepherd utilisera ce don pour construire un nouveau bateau qui permettra à l’organisation d’être plus efficace que jamais dans son combat contre le braconnage en haute mer.

UN REVE QUI PREND VIE

L’océan Austral est l’une des dernières régions de la planète à avoir conservé intacte sa beauté originelle. Malheureusement nous assistons à un accroissement des activités illégales qui viennent altérer cet environnement si pur. La destruction illégale et non régulée de la faune marine est en train de détruire l’équilibre de l’écosystème de l’Antarctique, et il est urgent d’agir.

UN NOUVEAU NAVIRE POUR PROTEGER LES BALEINES

"Maintenant, nous allons pouvoir acquérir le navire de nos rêves et de passer à une vitesse supérieure pour protéger l’océan Austral de l’exploitation illégale. Nous sommes extrêmement reconnaissants à la Lo-terie néerlandaise des Codes Postaux et au peuple néerlandais pour ce soutien très généreux", a déclaré Alex Cornelissen.

Vue d’artiste présentant l’apparence possible du navire Réalisé par Damen