BIBLIOGRAPHIES DU C.E.A.N.

CENTRE D'ETUDE D'AFRIQUE NOIRE

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BIBLIOGRAPHIES DU C.E.A.N.

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ENTREPRENEURS ET ENTREPRISES.D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE:

sélection bibliographique

par Y.-A. FAURÉ

1993

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INSTITUT D'ETUDES POLITIQUESUI\lIVERSITE DE BORDEAUX 1

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ISSN 1147-3568 ISBN 2-908065-20-7

BIBLIOGRAPHIES DU CENTRE D'ETUDE D'AFRIQUE NOIRE

Responsable de la collection: Françoise MEYNARD

ENTREPRENEURS ET ENTREPRISES.D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE :

sélection bibliographique

par Y.-A. FAURÉ

N07

Prix: 50 FF

1993

Institut français de recherche scientifique pour ledéveloppement en coopération (ORS TOM)

Département S.U.D.

CENTRE D'ETUDE D'AFRIQUE NOIREInstitut d'études politiques de Bordeaux

Domaine universitaireB.P.101

33405 TALENCECEDEX - FRANCETél. (33) 56 84 42 82Fax (33) 56 37 45 37

Y.-A. Fauré

Résumé/Abstract

Cette ·sélection bibliographique propose 300 références de livres etd'articles sur l'entrepreneuriat d'Afrique subsaharienne. En dépit deslimites de la recension, clairement exposées dans le texte deprésentation, et de la volonté de n'y avoir fait figurer que des travauxlargement diffusés et aisément accessibles, la moisson apparaîtsubstantielle et contrevient à l'idée trop courante d'une indifférencemarquée sur le sujet. En outre le croisement de références en anglaiset en français invite au décloisonnement d'études sur l'entrepreneuriatafricain enfermées jusque-là dans un espace linguistique unique.

Mots-clefs: entrepreneurs, entreprises, Afrique subsaharienne.

A selection of 300 books and articles references onentrepreneurship in Subsaharian Africa is proposed. In spite of therecord limits exposed in the presentation and of the deliberateselection of widely spread and easily accessible works, the collectionis substantial and cornes against the too widespread idea of a lack ofconcem about this topie. Cross-references in French and in Englishbring together studies on African entrepreneurship, which wereformerly cofined in their linguistic sphere.

Key-words : entrepreneurs, enterprises, Subsaharian Africa.

Entrepreneurs et entreprises

Présentation *

Dire que la bibliographie qui suit a été constituée à partir destermes "entrepreneurs et entreprises en Afrique au Sud du Sahara"n'apporte en fait qu'un semblant d'assurance, de précision et de clartécar la liste produite ci-dessous est le résultat d'un ensembled'opérations de sélection/exclusion finalement plus ignorées quevéritablement éclairées par la formule placée en tête de cetteprésentation. Il apparaît nécessaire de livrer quelques détails sur lemodus operandi des tris effectués, ce qui aura pour avantage dedémontrer les limites de ce travail bibliographique mais aussi d'ensuggérer les utilisations possibles.

Circonscrit à l'aire africaine subsaharienne, le document nerecense donc pas les études générales et/ou fondamentales et/outhéoriques portant sur l'entrepreneurship (dans la perspectivehistorique, par ex. Schumpeter, ou dans le contexte contemporain, parex. Drucker, D'Iribame, etc.), de même qu'il exclut celles consacréesà l'organisation et au fonctionnement des économies non ou précapitalistes (Sahlins, Godelier, Meillassoux, etc.) et qu'il metnaturellement de côté les nombreuses analyses entrepreneurialesrelatives aux mondes asiatique, arabo-musulman et latino-américain.Sur cette première base le listage a été ensuite volontairement limitésur un double plan: celui des entrées constitutives de l'ensemble duchamp lexical en question; celui des supports explorés.

• Une première diffusion de ce document a été assurée dans la série "Notes de recherche", sousle n092-27. publiée par les soins du Réseau "Entrepreneuriat" de l'UREF (Université desRéseaux d'expression française/AUPELF). Quelques retouches et ajouts ont été apportés en vuede la présente édition. ORSTOM·Ouagadougou et CEAN-Bordeaux, août 1993.

Y.-A. Fauré: Entrepreneurs et entreprises


Sur le premier point, il est bien vrai que les termes d'entrepreneuret d'entreprise sont loin de ramasser à eux seuls des réalités très richeset très diverses, lisibles à plusieurs échelles, intelligibles selon demultiples outils et disciplines, réalités saisies, analysées et labelliséessous d'innombrables appellations. Mais la multiplicité des entréesconnexes -et des travaux auxquels elles renvoient- aurait eu pourconséquence mécanique d'allonger considérablement la listebibliographique et, finalement, de la faire inutilement ressembler àdes parties de fichiers manuels ou informatiques déjà disponibles.Une inépuisable littérature existe en effet, rassemblée sous les termes"infonnel", "artisanat", "commerce", "industrie", "bourgeoisie"(compradore, nationale, d'affaires, etc.), "marché(s)", "échange","modes de production", "classes sociales", "rapports de production",etc., qui renvoie nécessairement, même si c'est en partie seulement, àla question entrepreneuriale africaine. Une explorationbibliographique sérieuse et complète sur le sujet ne devra donc jamaisnégliger ces diverses entrées et leurs corrélats qui ont été largementécartés ici.

De même n'ont pas été intégrés à la présente recension, les trèsnombreux articles et ouvrages consacrés aux "entreprises publiques",aux diverses manifestations historiques ou contemporaines de"capitalisme rural/agraire", aux "économies de plantation" bien queces travaux contribuent à une compréhension plus satisfaisante de lanature et de l'ampleur de l'entrepreneuriat africain privé et urbain.L'importante littérature sur les entreprises multinationales, saufexception, n'a pas été non plus recensée, sous peine d'allongerdémesurément la liste bibliographique. Il faut cependant bien êtreconscient que par leur nombre et leur poids économique -et mêmesocial et politique-, ces firmes transnationales ne sont pas sans rapportavec quelques-unes des caractéristiques majeures du capitalisme enAfrique, aux plans "national" ou "local" ou "autochtone". Il convientenfin de préciser que la plupart des travaux historiques -genre qui n'apu être systématiquement exploré ici tant le foisonnement des oeuvresconstituait en lui-même un véritable défi à l'effort d'inventairesélectif-, dès lors qu'ils touchent, en totalité ou en partie, àl'organisation sociale et au fonctionnement économique des sociétésou des groupes observés, comportent des développements intéressant,peu ou prou, la question de l'entrepreneurship. Leur consultation estdonc, dans bien des recherches, une nécessité.

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Y.-A. Fauré

S'agissant des supports, on a pris le parti de se limiter -sauf rareexception- à des textes imprimés de large diffusion et d'accès pratiqueaisé: livres, chapitres d'ouvrages, articles de revues. Les revuesfaiblement disponibles en dehors d'un cadre national n'ont pu être,dans ces conditions, retenues, ce qui a pour effet, il faut en être bienconscient, de mettre à l'écart d'excellents périodiques scientifiquespubliés dans plusieurs pays africains comportant, assez régulièrement,des études sur les entreprises et les entrepreneurs. Toute rechercheprécise et localisée ne pourra faire l'économie de telles explorationsbibliographiques négligées dans le présent document. Les thèses nonpubliées n'ont pas été prises en considération, alors même que lesPhD sur la question de l'entrepreneuriat africain soutenus en GrandeBretagne, aux Etats-Unis et dans les pays africains anglophones sontassez nombreux (notamment sur le Nigéria). De même les articlesparus dans les magazines et les journaux n'ont pu, pour d'évidentesraisons pratiques, être recensés.

A de rares exceptions près, l'immense foule de rapports, mémoireset autres documents peu ou faiblement diffusés a été écartée de la listesuivante. On ne trouvera donc aucun texte émanant de servicesnationaux d'étude et de promotion de l'entrepreneuriat, aucun rapportd'évaluation et d'expertise, aucun document provenant des ONG etdes coopérations bi ou multilatérales sur l'artisanat, le commerce,l'industrie. les PME et les PMI. Ont été également exclus lesinnombrables guides et vade-mecum et mémentos offrant des conseilspratiques en matière de création, de gestion, de management, deformation, d'organisation d'entreprise. Les analyses juridiques,comptables et fiscales ont été de la même manière écartées de larecension. Les déclarations gouvernementales, les instrumentslégislatifs et règlementaires tels les codes des investissements ainsique les documents de présentation et d'accompagnement despolitiques à l'égard des secteurs privés africains ont étésystématiquement ignorés du présent document. On ne trouvera pasnon plus signalés les guides bibliographiques et les annuaires.

En outre, pour limiter l'encombrement, les ouvrages collectifs retenusdans cette sélection ont été signalés globalement et non décomposés enleurs divers articles traitant du sujet. Quelques rares exceptions ont étéadmises à ce principe dans le seul but de mettre en évidence tel ou telarticle totalement consacré à l'entrepreneurship africain et risquant d'êtredilué dans un ensemble apparemment moins lié au sujet.

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Entrepreneurs et elltreprises

En dépit de toutes ces limites et exclusions, et en tenant compte dusignalement global des ouvrages collectifs, on pourra aisémentconstater que la moisson bibliographique est tout de même assezsubstantielle. Il semble bien cependant que la question del'entrepreneurship africain ait été assez inégalement explorée ici et là.Elle a fait l'objet d 'un meilleur traitement "direct" dans les travauxanglophones, de nombreux auteurs ayant réalisé des enquêtesspécifiques ou ayant proposé des études générales sur lesentrepreneurs "locaux", "autochtones", "nationaux". Des oeuvresmajeures, ouvrages de référence ou livres de synthèse ont en outre étépubliés en anglais sur des dimensions fondamentales dufonctionnement entrepreneurial : qu'il suffise ici de citer, comme untravail pionnier et exemplaire, la remarquable étude d'Abner Cohen(Cohen 1969) explorant les variables de la religion. de la diaspora etde l'organisation politique dans la structuration réussie du mondecommerçant hausa.

Les travaux publiés en français se sont moins directement attachésà l'entrepreneuriat, ce qui peut passer pour paradoxal dans la mesureoù la notion d"'entrepreneur" est une invention de la penséeéconomique française (Say) ou assimilée (Cantillon) et que le tenne aété repris tel quel de la francophonie, avec le sort que l'on sait, par lesanglo-saxons. Si la relative rareté de l'entrée "entrepreneur" ou"entreprise", dans les travaux africanistes faits en français, est avéréeet devrait, en elle-même. constituer un intéressant problème àexaminer, il ne faut cependant pas être abusé par les catégories dulangage. Sous couvert de recherches sur les opérateurs des secteursinformels, sur les réseaux marchands, sur les industriels. sur lesparticipants aux marchés, etc., de nombreux travaux francophonesabordent. obliquement, la question de l'entrepreneuriat africainsubsaharien et en offrent des descriptions riches bien que partielles.C'est une invitation à ces fructueuses lectures que propose la liste quisuit dans une période où les dispositifs d'ajustement structurel mettentà une mode sans doute trop hâtive et trop générale pour être réalisteles "entrepreneurs privés" présentés comme les nouveaux agents de lacroissance et du développement.

Le mélange des travaux en anglais et en français auquel parvient leprésent inventaire a en outre pour ambition de susciter un intérêtcroisé des lecteurs à l'égard des études rédigées dans une langue quine leur est pas familière. On ne peut qu'être frappé par le fait que la

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Y.-A. Fauré

plupart des travaux présentés ci-dessous limitent leurs référencesbibliographiques aux études parues dans la même langue. Même dansles oeuvres majeures, fondamentales, théoriques, comparatives, etc.,bref même dans les oeuvres visant une certaine surface de validité,Peu d'explorations, et par conséquent Peu d'emprunts, sont opérésdans les études publiées dans une autre langue. Ce fait estscientifiquement regrettable car ces méconnaissances réciproquesdébouchent sur de non moins évidents cloisonnements desproblématiques et sur des provincialismes conceptuels quihandicapent les avancées collectives de connaissance qu'appellentpourtant les réalités dynamiques mais encore largement inconnues dumonde entrepreneurial africain.

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CENTRE D'ETUDE D'AFRIQUE NOIRE

Le Centre d'Etude d'Afrique Noire. fondé en 1958 par un groupe d'universilaires bordelais. rassemble desspécialistes des questions africaines lCavaiUant dans les domaines politique. juridique. économique et social de l'Afriquenoire contemporaine.

Le CEAN fonctionne dans le cadre de 11nstitut d'Etudes Politiques {lEP} de Bordeaux. II est associé depuis 1968à la Fondation Nationale des Sciences Politiques (FNSP) et bénéficie du statut d'Unité associée au Centre National dela Recherche Scientifique (CNRS·URA 977).

Sa mission est triple: recherche. enseignement. documentation.

Composition de l'équipe:- 1 Directeur scientifique: C. COULON, J.-F. MEDARD· Postes administratifs et techniques: 7 • Equipe derecherche: 9 chercheurs.

RechercheLes thèmes de recherche donnent lieu à une coopération nationale et internationale (réseau européen

AEGIS) et à la constitution de 7 groupes de recherche:

Groupe "Innovations constitutionnelles et ligales"- le mimétisme juridique: les sujets du droit (individus et groupes)

Groupe "Afrique australe"- évolution politique interne et problèmes de relations internationales de cette région.

Groupe "Etat et sociiti en Afrique noire"- cas d'Etats africains. étude comparative des élites africaines. élections.

Groupe "Les dynamiques islamiques"• dimensions politiques du développement de la religion musulmane en Afrique noire. mie social et politique des"arabisants". place de la femme dans les enjeux islamiques contemporains.

Groupe "Langues, livres, littiratures d'Afrique noire"- langues dans lesquelles les livres sont publiés et place des littératures dans la production de livres en Afrique.

Groupe "Pouvoir et sociétés au Sahtl"- formes du politique dans la région du Sahel.

Groupe "Dynamiques de l'intégration et de la désintégration tTl Afrique noire"- problématique de l'intégration régionale en Afrique subsaharienne.

DocumentationLe fonds documentaire pone sur les pays d'Afrique subsaharienne: 15 000 ouvrages. 603 périodiques. Le centre

est informatisé: son interrogation se fait sur place par Minitel. Le CEAN est un des fournisseurs d1BISCUS. base dedonnées française sur les Pays en développement et membre du réseau de documentation du centre de documentationcontemporaine de la FNSP.

EnseignementLe CEAN organise des études de 3e cycle aboutissant à un doctorat "Etudes africaines" dont le Diplôme

d'Etudes Approfondie (DEA) constitue la première année.

~ ANNEE AFRICAINE _

Seul annuaire en français sur lesproblèmes africains. analysés.

commentés par desspécialistes internationaux

Dernier paru:ANNEE AFRICAINE 1992"1993

Thèmes dominants: • Normalisation et Démocratisation- La culture d'entreprise en Afrique 1

ISSN 0570-1937 coédité avec le CREPAO 220 FF

BIBLIOGRAPHIES DU C.E.A.N.

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