SommaireA r c h i b a t n ° 2 1

ÉDITORIAL

ARCHIBAT NEWS

ACTUALITÉ INTERNATIONALE

RÉALISATION■ Soukra Valley■ Le Port de la Goulette

RENCONTRE■ Interview de M. Karim Ellouze,Président de l’OAT

Architectures du Sud tunisien■ L’Habitat traditionnel du Sud tunisiendiversité et spécificités

■ Les patrimoines du Sud contraintes,adaptation et pensées alternatives

■ L’architecture vernaculaire des Ksourentre péril et renouveau

■ Paroles des murs : l’expérience del’Association de Duiret ASNAPED pour lasauvegarde du patrimoine

■ Djerba : patrimoine etcohérence environnementale ?

■ Architecture locale et qualitéenvironnementale, une étude comparéede l’habitat à Nefta

■ Habitation balnéaire à Djerba, Taoussokht

■ Projets universitaires, ISET de Kebili, Citéuniversitaire de Tataouine, ISET de Tozeur

■ Le Mzab et Djerba, continuités etdiscontinuités dans le Sud maghrebin

7

8

18

2428

32

34

36

40

44

48

54

58

62

64

70

74

78

82

86

90

94

98

100

102

104110112114

116

■ L’architecture du silence mise en scène à Tamerza

■ Dar Chérif, Sidi Jmour (Djerba)

■ Un bivouac moderne face au grand Erg oriental

AILLEURS■ DOHA, l’architecture célèbre la beauté du désert

CONCOURS■ Centre d’interprétation de Dougga

TECHNIQUES & CONSTRUCTION■ De l’architecture du Jérid

L’INVITÉ■ Denis Lesage, un destin tunisien

URBANISME ET PAYSAGE■ Spécificités architecturales du Nord-Est tunisien

DIPLÔME■ Centre du patrimoine immateriel de Sfax

ARTS ET DÉCO■ Architecture évolutive ou la genèse d’un palais ■ L’ethno-design : raisons et facettes d’un courant■ Peinture : Nabil Saouabi ■ Photo : Mouna Jemal Siala

LIVRES ET LIVRAISONS

Revue m aghré b i ne d ’am é nage m e nt de l ’ e s p ace e t de l a cons t ruct i on

Éditorial

ARCHIBATRevue maghrébine à parutionsemestrielle, publiée par : ABCArchitecture Bâtiment et Communication, sa

19, Rue Abou Bakr Bekri, Imm. Luxor I,Br. M/2 - Montplaisir 1073 TunisTél. : 216 71 904 467 - 71 907 952 Fax : 216 71 902 485E-mail : archibat.com@planet.tn

www.archibat.tn

Directrice de publicationAmel SOUISSI TALBI

Directrice EditorialeMarie CARMAGNOLLE

Ont collaboré à ce numéro :Olfa BELHASSINELamine BEN HIBETAhmed BSILAMarie CARMAGNOLLEDonia CHENNOUFIMehdi DELLAGIAli DJERBIAsma GUEDRIASalem HELALIRegaya KIOUAFatma KOBBIAbdelhamid LARGUECHEAbdellatif MRABETRidha REKIK

Membres fondateursLeïla AMMARAli DJERBIAmel SOUISSI TALBIAchraf BAHRI MEDDEB Morched CHABBI Denis LESAGE

Publicité : ABC : Architecture Bâtimentet Communication :Zouhaira TALBI REBAIEmna BEN ROMDHANE TOUMI

Conception et réalisation graphique Agence MIMTél. : (216) 71 950 344 / 330ImpressionFINZI USINES GRAPHIQUES

Site web :Mouna MATTOUSSI TRABELSI

Les articles publiés dans cette revue, et les idéesqui peuvent s’y exprimer n’engagent que la res-ponsabilité de leurs auteurs. Tous droits de repro-duction, réservés pour tous pays. Les textes etphotos reçus et leurs envois impliquent l’accordde l’auteur pour leur libre publication.

VISA N° 2796

Autre publication de ABC

Architectures du Sud tunisien

De par leur génie, la pureté et l’intelligence de leurs formes, mais aussi et surtout de parleur cohérence et leur rapport harmonieux avec des sites fabuleux et des conditionsclimatiques parfois extrêmes, les architectures du Sud tunisien, sujet de notre dossierthématique, interpellent et fascinent. Pour très longtemps encore, elles continueront àcaptiver les visiteurs de passage, les architectes venus du bout du monde et les chercheursde tous bords.

Jamais d’ailleurs cette citation, probablement la plus connue de l’architecte et théoricienfrançais Le Corbusier, n’aurait trouvé meilleur objet : « L’architecture est le jeu savant,correct et magnifique des volumes assemblés sous le soleil ».

Sculptées par la main de l’homme, mais aussi par l’air, la lumière et la patine du temps, lesksour, les ghiren, les menzel, que nous présente l’architecte Regaya Kioua, co-auteur del’ouvrage sur « Les spécificités architecturales du sud tunisien », incarnent de véritablesrepères culturels reposant sur des solutions bioclimatiques d’une étonnante simplicité.Ils n’ont pas manqué d’inspirer les photographes. Nicolas Fauqué en fait partie. C’est àlui que nous devons les photos pleines pages de ce dossier très largement illustré, pourle plaisir de nos lecteurs. A travers des instants vrais saisis au vol et des ambiancessaturées de spiritualité, toute la sensibilité esthétique de l’artiste transparaît. Ses angleset ses cadrages nous donnent un autre éclairage sur les architectures du sud et surl’urgence de sauvegarder un patrimoine en détresse. Seule l’implication d’associationscommunautaires et des populations dans les actions de restauration ainsi que l’interven-tion d’un tourisme culturel équitable pourraient l’inscrire dans la pérennité.

Pourquoi, excepté peut-être quelques hôtels, les nouvelles productions du sud tunisienne sont-elles pas à la mesure de ces architectures vernaculaires ? Les architectes en herbesont-ils conscients des leçons du passé ?

Justement l’architecte et urbaniste Denis Lesage, dont le « destin tunisien » est racontédans l’interview qu’il a bien voulu nous accorder, conseille aux jeunes diplômés pourgagner en créativité de « composer à partir des spécificités locales : le site, le patrimoine,la façon d’être et de vivre des gens ». Lorsque l’architecte emprunte l’œil et la démarchede l’anthropologue et du sociologue, il enrichit son programme d’une nouvelle dimensionhumaniste.

Vous lirez également dans la rubrique "Ailleurs" l’article sur Doha. Promue « Capitalede la Culture Arabe 2010 », probablement pour avoir développé une architectureinnovante tout en se ressourçant dans une culture exaltant le parfum du désert, Doharecevra de la part de la Tunisie, lors des célébrations prévues au cours des prochainsmois, entre autres, l’exposition sur « L’architecture des palais de Tunis et ses environs ».Un projet, rappelez-vous, monté en 2009 en partenariat avec l’Agence de Mise en Valeurdu Patrimoine et de Promotion Culturelle et la revue Archibat.

Ce numéro très riche présente dans sa première partie toute l’actualité architecturaleen Tunisie et dans le monde et finit, comme toujours, par un voyage dans le pays de lafantaisie. Les deux jeunes artistes Nabil Saouabi, peintre et graveur et Mouna Jemal Siala,photographe, nous ont ouvert la porte de leur univers créatif où la pluridisciplinaritéreste un repère capital.

Amel Souissi Talbi

Village de Tamerza © Nicolas Fauqué

Archibat News

Mise en ouvrage des spécificitésarchitecturales en Tunisie En 2009 était publié un ouvrage collectif, fruit d'une étuderéalisée à l'initiative de la direction de l'urbanisme, du minis-tère de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement duTerritoire. Véritable recueil de nos richesses architecturalesdans la région du Sud-Est et Sud-Ouest, cet ouvrage a initiéun mouvement qui avait été amorcé depuis quelque tempspar la diffusion d’une circulaire conjointe du MEHAT et duMinistère de l’Intérieur enjoignant les municipalités de fairerespecter, dans leurs circonscriptions, des normes urbanis-tiques et architecturales en harmonie avec le cachet local ourégional. Certes, nombre de ces institutions s’étaient dotéesde plans directeurs d’aménagement urbain. Mais, ni la pre-mière démarche, ni la seconde ne pouvaient s’appuyer sur descritères objectifs et reconnus. C’est aujourd’hui chose faite,pour le Sud tunisien, et plus récemment pour la région duNord-Est qui elle aussi a été l’objet d’une étude minutieuseet d’une publication identifiant des zones architecturales ho-mogènes et leur spécificités. Ainsi, zone par zone, toutes lescaractéristiques urbaines et architecturales ont été invento-riées et illustrées par des plans, schémas, figures, motifs etphotos qui en expliquent l’organisation, la composition, lemontage, les articulations, le fonctionnement et la fonctiondans leur contexte utilitaire et esthétique. Les illustrationssont accompagnées de légendes qui tiennent lieu de filconducteur pour la lecture de l’ouvrage.

Cette véritable somme va, désormais, servir de référence pouréclairer les urbanistes et les architectes intervenant danschaque région et pour assister les décideurs appelés à validerles plans soumis à leur approbation par les professionnels. Cer-tains, anticipant sur l’impact de l’étude, ont exprimé quelqueappréhension devant une possible «uniformisation» du paysageurbanistique et architectural dans cette région, mettant mêmeen avant le risque de mettre un frein à la créativité et à l’évo-lution du secteur. A cette crainte, les décideurs répondent enrappelant qu’il n’est nulle exigence de conformité aux modèlestraditionnels d’aménagement urbain et d’architectures maisseulement de domestiquer la fantaisie et de puiser dans le pa-trimoine ancestral de quoi relancer la créativité dans l’harmo-nie et la fidélité à une identité. Ainsi, région par région, toutela Tunisie est appelée à être concernée par cette démarchequi, nous le souhaitons, mettra un terme au déchaînement dela fantaisie qui a causé tant de ravages à travers tout le terri-toire, qu’il s’agisse de «transplantations» incongrues de stylesnationaux ou carrément étrangers, ou encore de modèles im-personnels et dépersonnalisants. Ainsi, le MEHAT vient de lan-cer deux appels d’offres nationaux pour l’élaboration d’uneétude sur les spécificités architecturales régionales du Cen-tre-Est et du Centre-Ouest tunisiens. Etant donné la richesseet la diversité des patrimoines architecturaux régionaux, es-pérons que toutes ces publications seront mises à dispositiondu plus grand nombre…■

Archibat n°21 - 11.108

Prix Aga Khan 2010 :le projet tunisien nominé

C’est à New York, en mai dernier que le jury du PrixAga Khan d’Architecture a dévoilé la liste des 19 no-minés. Les projets sélectionnés, allant d’une usine detextile en Turquie à une école en Chine, se trouventen Albanie, au Bangladesh, au Burkina Faso, enChine, en Inde, en Indonésie, en Iran, au Liban, enMalaisie, au Maroc, au Qatar, en Arabie saoudite, enEspagne, au Sri Lanka, en Tunisie et en Turquie.

Les projets sélectionnés par le Jury du prix Aga Khan d’archi-tecture 2010, ont fait l’objet d’un rapport sur site effectué parun groupe de professionnels qualifiés, architectes, urbanisteset ingénieurs.

Pour la sélection finale, les critères d’excellence architecturaleainsi que l’impact des projets sur la qualité de vie, ont été prisen compte. Les projets gagnants seront honorés lors d’unecérémonie qui se tiendra au Musée des Arts Islamiques deDoha au Qatar, en novembre 2010.

PROJET LAURÉAT DE TUNISIE : REVITALISATION DUPATRIMOINE RÉCENT DE TUNIS.

Le patrimoine architectonique des villes d’Afrique du Nordallant du XIXe au début du XXe siècle incarne l’importancedes échanges culturels entre le sud et le nord de la Méditer-ranée, qui fait partie intégrante de l’histoire de ces cités com-plexes. Ce patrimoine est généralement situé non loin desanciennes médinas, souvent négligé dans l’élan de revitalisationdes centres-villes historiques de la région. La Ville Nouvellede Tunis a été construite alors que la Tunisie était un protec-torat français. Elle reflète le passage du schéma urbain des an-ciennes médinas à un plan quadrillé qui a modifié le caractèrede la ville. Planifiée autour de la stratégique Avenue de la Ma-rine, elle recèle des jalons historiques d’exception, comme laCathédrale française et la Résidence générale, sans oublierplusieurs théâtres et le marché central. Le plan de revitalisa-tion urbaine, élaboré et mené par l’Association de Sauvegardede la Médina de Tunis (ASM), a restructuré les espaces publicsdu secteur pour en faire une zone strictement piétonne, outrela restauration des monuments-clé qui sont à nouveau utilisés.L’Association continue activement de conseiller les institutionset les particuliers des secteurs publics et privés qui souhaitententreprendre des projets de revitalisation, et ce afin d’assurerla qualité globale et d’atteindre les objectifs des nombreusesparties intéressées dans la ville ■

Projet lauréat de Tunisie :Revitalisation du patrimoinerécent de Tunis Architecte : Association deSauvegarde de la Médinade Tunis Client : Municipalité de Tunis Design : depuis 1998 Achevé : 1997-2007 et en cours Surface construite : 60 000 m²

Marché central de Tunis

M O N O - M U LT I Z O N E

Mono-split de 2 à 11.2 kW Multi-split de 3.5 à 13.2 kW

Gamme totalement InverterEER jusqu’à 6.0Niveaux sonores à partir

de 20 dB pour les unités intérieuresLarge choix d’unités intérieures :

Mural, Console, Cassette, Gainable.Facilité d’installation.

S E T F R E E : D É B I TR É F R I G É R A N T V A R I A B L E

De 8 à 118 kW.EER jusqu’à 3.85Niveaux sonores très

bas.Un nombre d’unités

intérieures porté à 64 avec un large choix : Mural, Console, Cassette, Gainable.

G R O U P E S D ' E A UG L A C É E : S A M U R A I

Groupe d’eau glacée de 100 à 1180 kW.

Régulation continue de 15% à 100% par compresseur à vis.

Haute performance (EER élevé).Faible niveau sonore.Gestion centralisée via Internet

CS-Net Web.Jusqu'à 5 circuits indépendants.

C/R

70 73

0 250

Archibat NewsL’industrie de la brique en Tunisie :impacts environnementaux

Une des préoccupations majeures de l’Agence Natio-nale de Protection de l’Environnement (ANPE)concerne la qualité de l’air en Tunisie et l’Agence.Sous le patronage de M.Nadhir HAMADA, Ministrede l’Environnement et du Développement Durable,l’ANPE a travaillé tout au long de cette année surl’impact environnemental de certaines industries,dont la briquèterie, et a dégagé les perspectives etles techniques de réduction de la pollution atmo-sphérique.

La Tunisie figure parmi les tous premiers pays d’Afrique et dumonde arabe à avoir mis en place une politique de protectionde l’environnement, dès la fin des années 1980. Or une étuderécente, menée par l’ANPE en collaboration avec le CentreTechnique de Matériaux de Construction, de Céramique etde Verre (CTMCCV) dans le cadre du Projet de Gestion del’Environnement Industriel et Urbain (Qualité de l’air) financépar l’Agence Française de Développement (AFD), montre quele secteur de l’industrie du bâtiment et la fabrication des ma-tériaux de construction tels que la brique, sont source de pol-lution atmosphérique. La production de la brique en Tunisie,qui se répartie en trois sous-secteurs industriel, semi-indus-triel et artisanal, ne cesse de s’accroitre. Or, il a été constatéet mesuré des émanations hautement polluantes tant dans leprocédé de fabrication de la brique que dans la compositionminéralogique et la préparation de la matière première, enpassant par l’usinage et le combustible utilisé pour la cuisson(fioul lourd, gaz naturel).Ainsi, un guide de bonnes pratiques a été rédigé pour déve-lopper et mettre à la disposition des industriels de ce secteurdes outils d’aide à la décision impliquant un renforcement ducontrôle, de la surveillance et du traitement des émissionsdes polluants atmosphériques, tout en tenant compte de laréalité technique et économique de la Tunisie. Un ensemblede recommandations techniques détaillées pour un contrôlesystématique et un suivi régulier de la qualité de l’air ont étéémises ■

Archibat n°21 - 11.1010

© A

NP

E

SO'ECO,l'éco-construction au servicedu logement social

Dans le cadre de l'initiative SO’ECO, une opérationd’assistance technique est réalisée sur plusieurs ses-sions cette année (juin et novembre) en vue d’établirun diagnostic et une formation renforcée sur l’éco-construction et le logement social dans les pays mé-diterranéens. Financée par INVEST IN MED, cetterencontre a permis à des experts européens et des ac-teurs économiques et institutionnels tunisiens de dé-gager des axes de développement prioritaires.

Le projet So’ECO, l’écoconstruction au service du logement so-cial est lancé au travers du programme européen Invest In Med.Invest in Med est un projet de trois ans cofinancé par la Com-mission européenne (2008-2011). Il est coordonné par la MedAl-liance, consortium qui réunit ANIMA Investment Network,BUSINESSMED, EUROCHAMBRES, ASCAME et leurs partenairesspéciaux l’ONUDI, GTZ et l’EPA Euro méditerranée. Opérant

comme une agence de développement économique centrée surl’investissement et les partenariats d’affaires, le projet bénéficie à9 pays partenaires méditerranéens de l’UE : Algérie, Autorité Pa-lestinienne, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie et Tunisie.

En Tunisie, l’UTICA, en tant que partenaire principal a déjà réaliséun programme de visites techniques complètes afin que l’expertEspagnol, M. Rodriguez Villaescusa, mandaté par le partenaireCOPCA, puisse effectuer un diagnostic de la situation « eco-construction et habitat social » et identifier les axes prioritairesde développement en la matière. Les visites se sont déroulées encollaboration avec un bureau d’études impliquées dans les éner-gies renouvelables (CAMI ENGEENERING) mais aussi avec desinstitutions et organismes impliqués dans ces thématiques (Cham-bre Syndicale des Energies Renouvelables, Agence Nationale deMaîtrise de l’Energie, Chambre Syndicale des Promoteurs Immo-biliers, Société Nationale Immobilière de Tunisie…).

Retrouvez toute lʼinformation du secteur de la construction en TunisieAbonnez-vous dès aujourdʼhui à la newsletter gratuite sur

www.archibat.tnARCHITECTURE BATIMENTE T C O M M U N I C AT I O N

Archibat News

Le groupe Oger International compte près de 2000 colla-borateurs dans le monde. En Tunisie, 70 cadres tunisiens,en collaboration avec des cabinets indépendants d’archi-tecture et d’ingénierie, mettent leur savoir-faire au servicede grands projets à l’international.

Sous la direction de Marc Bertrand, Oger International Tu-nisie se donne pour objectif d’une part d’accroître les ca-pacités de production d’études d’exécution du groupe afind’être en mesure de mobiliser rapidement les ressourcesnécessaires sur des projets internationaux de construction« clef en mains » de grande ampleur dans des délais tou-jours plus serrés, d’autre part de participer aux grands pro-jets à venir en Tunisie, dans les domaines de la direction deprojets, la maîtrise d’œuvre et le conseil aux maîtres d’ou-vrage. Une place privilégiée est ainsi accordée, au sein del’agence de Tunis, à la formation des ingénieurs et architectesaux nouvelles technologies, aux procédures, aux normes etaux réglementations techniques internationales.

L’entreprise se positionne non comme concurrente maiscomme partenaire des architectes et ingénieurs sur lemarché tunisien des études. En termes de perspectivesinshore, l’agence de Tunis est dans une phase commercialeactive pour faire connaître son savoir-faire de bureaud’études international ayant une expertise particulière enmanagement global de projet. Présent dans les salons,comme le « International Health Expo Tunisia » en marsdernier, ou le salon de Carthage 2010, O.I.T. se positionneen tant que professionnel d’excellence en ingénierie de laconstruction. Il fait intervenir un panel très large et com-plet de métiers, depuis les études de faisabilité jusqu’à lamise en place des systèmes de maintenance, dans un ob-jectif de maîtrise des coûts et des délais. Par l’intermé-

diaire de son principal client - Oger International, dont lesiège est en France à Saint Ouen – O.I.T. participe à desprojets de très grande envergure dans les pays du Golfe,en Arabie Saoudite et en Europe, et ses prestations sontparticulièrement reconnues dans l’ingénierie hospitalière,qui nécessite un savoir-faire technique et conceptuel depointe, pour répondre à des exigences d’hygiène et defonctionnalité très rigoureux.

Oger International intervient dans de nombreux domainestels que l’édification de nouveaux quartiers urbains, laconstruction d’universités, de complexes touristiques,l’ingénierie hospitalière, les constructions aéroportuairesou les équipements sportifs.

En sa qualité de bureau d’études d’entreprise, il réalise lesétudes d’exécution du projet Jabal Omar à La Mecque. Cequartier sera doté de tours hôtelières et de salles deprière sur 1 200 000 m² pour accueillir les pèlerins. L’en-treprise met également toute son expertise dans laconstruction d’universités, dont la Sorbonne à Abu Dhabiet celle du roi Abdallah à Djeda, le projet « KAUST »,le campus universitaire le plus écologique au monde, s’estdistingué en décrochant la certification environnementaleLEED Platinium, le plus haut degré de certification anglo-saxonne.

O.I.T. participe aussi aux côtés de Saudi Oger à l’immenseprojet de construction de l’Université pour femmes« Princess Noura University », à Riadh (Arabie Saoudite),une édification de 1 200 000 m² dans un délai record de24 mois y compris les études. Le campus, d’une superficietotale projetée de 2 827 920 m², s’étend sur un terrain de8 millions de m² et attend à terme 40 000 étudiantes.

Oger International s’est également spécialisé dans lesgrands projets d’hôtellerie et de centres de congrès etcompte par exemple parmi ses clients les chaînes Hilton,Sheraton, Accor, Kempinski. En 2009, 900 chambres ont étéconstruites au Maroc. En Tunisie, OGER espère pouvoirparticiper aux nombreux chantiers qui restent à mener.

Archibat News

OGER INTERNATIONALl’ingénierie du bâtiment, un service haut de gammeSociété internationale spécialisée dans l’ingénierie de la construction avec plus de 50ans d’existence (le siège social du groupe se trouve en France), Oger International arécemment établi une agence à Tunis, aux Berges du Lac, avec deux structures : uneunité offshore en octobre 2008, et une unité inshore en mars 2010 afin de répondreau marché local. Avec ses services haut de gamme et ses prestationsinternationales toujours plus innovantes, elle offre aux architectes et ingénieurstunisiens de nouvelles dimensions de carrière.

© O

ger

Inte

rnat

iona

l

Marc Bertrand,Directeur de l'agenceOGER - Tunis

Projet "KAUST" (King Abdullah University ofScience and Technology")à Jeddah, le campus le plus écologique au monde,certifié LEED PLATINIUM

AFFICHAGE TÊTE HAUTE(1)

Cette technologie innovante permet au conducteur de visualiser au niveau du pare-brise sur une lame translucide des informations utiles à la conduite, notamment la vitesse du véhicule, sans quitter la route des yeux.

GRIP CONTROL(2)

La technologie “Grip Control” associée aux pneumatiques M&S (boue et neige) améliore la motricité et la tenue de route en cas d’adhérence délicate. Une molette permet au conducteur de sélectionner le programme le plus adapté à la situation (mode boue, sable ou neige).

(1) (2) Disponibles en option. Photo non contractuelle.

3�8, à la croisée des styles.

GAAFFICHechnote ettC

visualisedeanslucidetr

amment notyedes e outr

3�83�8

UTEAHTÊTE GE (1)

etonduccau permet e vantinnoologielamunesure-briseparduniveau au r

onduitclaà utiles ormations infdes erquittsans , véhiculeduesse vitla

eux

88

eurme

,etla

TONCPRGgolonhcetaL

pneumatiques la etémotricit

Une eatdélicletionnersélec

(modsituation

ROLT (2)

xuaeéicossa”lortnoCpirG“eila eaméliorneige)et(boue M&Se encadhérd’asceneoutrdeenue t

deeur tonduccau permete molettlaà é adaptplusle ammeogrpre

neige).ousable , bouede

3�8PEUGEOTTPEUGEO 3�8

88

Oger international se distingue enfin par deux spécificités,d’une part son souci de protection de l’environnement,d’autre part sa volonté d’innovation technique. Très for-tement engagé dans le développement durable, le groupes’inscrit dans une approche globale de management deprojet conforme au cycle de vie et au respect environne-mental. L’agence O.I.T. a reçu les certifications ISO 9001et ISO 14001 en juin 2010, et est ainsi le premier bureaud’études en Tunisie à avoir une double certification, dontla certification environnementale.

En termes d’innovation, la société a adopté la Modélisationdes Informations du Bâtiment (MIB - conception en 6 di-mensions) grâce à laquelle les risques techniques et lescoûts de construction sont maîtrisés. Le projet est modé-lisé et construit virtuellement, selon des techniques deconception comparables à celles utilisées dans les secteursde l’aéronautique ou de l’industrie automobile. L’agencetunisienne se distingue au sein du groupe comme l’un desleaders du MIB qui représente un réel moteur de déve-loppement.

Pour les architectes et ingénieurs tunisiens, dont les qua-lifications, le professionnalisme et l’expertise sont haute-ment reconnus et appréciés, cette agence propose denouvelles perspectives de carrières et de réelles oppor-tunités d’évolution. La formation continue des salariés auxnouvelles technologies, aux exigences techniques et mé-thodologiques internationales, aux questions environne-mentales aujourd’hui incontournables ainsi que le travailsur de grands projets prestigieux, les placent directementsur le marché du travail à l’international avec des compé-tences très concurrentielles ■

M.C.

Archibat n°21 - 11.1014

Projet d'un hôtel IBIS àDakar, développé entièrement

(Architecture, Structure,MEP) en MIB (Modélisation

des Informations du Bâtiment)par l'agence de Tunis

Projet Jabal Omar - La Mecque, Arabie Saoudite

Chantier "PNU" ("Princess Noura University") à Riadh, Arabie Saoudite

TUN

IS

Sièg

e So

cial

et S

how

room

: 16

Ave

nue

de la

Lib

erté

- El

Men

zah

V

Tel :

71

751

223

- Fax

: 71

751

344

Sh

ow R

oom

: Ta

nit C

ente

r, R

ésid

ence

Jin

ène

Eddo

nia

, la

Mar

sa

Tel /

Fax

: 7

0 93

8 90

1 Sh

ow R

oom

: 2

6 Av

. de

l’UM

A , S

oukr

a

Te

l / F

ax: 7

1 94

1 49

6

Sh

ow R

oom

: 14

Rue

Ibn

Kha

ldou

n , A

riana

Te

l : 7

0 82

3 49

9 - F

ax :

70 8

23 4

84Sh

ow R

oom

: 6

Rue

de

la J

orda

nie

- Laf

ayet

teTe

l / F

ax :

71 8

33 7

71

SOU

SSE

Show

Roo

m :

Aven

ue d

e Pa

lest

ine

Sah

loul

,Sou

sse

Te

l : 7

3277

717

- Fax

: 73

2777

18

SFA

X

Show

Roo

m

: Rou

te T

unis

Km

1.5

Aria

na,S

fax

Tel :

74

442

422

- Fax

: 74

442

423

ZAG

HO

UA

N

Usi

ne :

Zone

Indu

strie

lle Z

agho

uan-

1100

Tel

: 72

681

051

- Fa

x : 7

2 68

1 07

1

LE N

°1 D

E LA

PEI

NTU

RE

DEC

OR

ATIV

E IT

ALI

ENN

E EN

TU

NIS

IE

Archibat News

Archibat n°21 - 11.1016

Lella H'lima : nouvelle zone touris-tique et urbaine intégrée à Zarzis

Le tourisme tunisien connaitral’émergence d’une nouvelle zonetouristique et urbaine intégrée« Lella H'lima » qui sera bientôtréalisée à 15 kilomètres au nordde la ville de Zarzis. Cette oasismaritime à vocation touristique etécologique va permettre deconcilier les secteurs touristiqueet résidentiel.

La diversité de ses paysages et labeauté de ses plages ont fait deLella H'lima à Zarzis un pôle ac-cueillant, haut en couleurs. Le pro-jet touristique Lella Hlima, unenouvelle station touristique et ur-

baine intégrée, favorable au développement du tourismeécologique sera piloté par la Société d'études et de déve-loppement touristique du Sud (Sodet Sud). La station cou-vrira une superficie de 100 ha d'oasis maritimes sur unecôte de 3,8 km, avoisinant la zone touristique projetée de«Lella Meryem» et le village de «Hassi-Jerbi» qui compte10 000 habitants. L'aménagement de la première tranchedu projet «Lella H'lima I» s'étend de 2011 à 2014, avecun coût d'aménagement de 24 millions de dinars.

La nouvelle station aura une capacité d'accueil, dans satotalité, de 15 000 personnes avec des investissementsglobaux de l'ordre de 1 milliard de dinars et créera 6 000emplois.

Qatari Diar s'implante sur60 hectares à Tozeur A l’étude depuis bientôt une année, le projet d’implanta-tion d’un resort touristique sur 40 hectares à Tozeur estaujourd’hui confirmé. Ce projet grandiose, qui sera édifiéà Tozeur, est une première, les mégaprojets étant généra-lement implantés dans les grandes villes et principalementdans le Grand Tunis.

On s’attend à ce que la réalisation du projet de QatariDiar à Tozeur, développeur des plus grands complexes tou-ristiques de par le monde, entraîne une dynamique au ni-veau des services et œuvre pour l’amélioration de laqualité de la main-d’œuvre sur place et la mise à niveaudu produit touristique saharien. Ce vaste complexe tou-ristique de Tozeur sera réalisé sur 40 hectares et compor-tera, notamment, 60 suites, des locaux commerciaux, unthéâtre romain, une tente arabe et un centre de remiseen forme et de détente (Spa), dont l’achèvement est prévudans 30 mois. L’intérêt de ce projet repose aussi sur l'es-thétique de ses composantes et de son cachet qui s'inspiredes spécificités architecturales et agricoles de la région duJérid.

Solartech : le village éco-solaireZarzis-Djerba prend formeEn une année, le projet de village éco-solaire Zarzis-Djerbaa enregistré une avancée significative, grâce à la détermi-nation du fondateur de la Société Solartech Sud, M. AhmedFriaa. L’initiative Solartech-Sud vise à développer un pôlede compétitivité autour des énergies renouvelables, de

biotechnologies (en particulier du déssallement de l’eau),dans la région du Sud-Est tunisien, en vue de faire desénergies renouvelables, particulièrement l’énergie solaire,un levier pour le développement durable.

Les objectifs poursuivis à travers ce projet s’articulent au-tour de 3 principaux thèmes : la production d’énergie pro-pre, le dessalement de l’eau (par le biais des énergiesrenouvelables), et le développement d’agricultures biolo-gique. Le projet Zarsiz-Djerba sert également à la créationd’une véritable expertise nationale en matière d’étude deprojets complexes et multidisciplinaire.

Ce projet est localisé dans une zone appropriée, à proxi-mité de la mer, au carrefour des routes menant aux prin-cipales villes du sud, à mi-chemin entre l’aéroportinternational de Djerba-Zarzis et le port maritime de Zar-zis, attenant à une importante oliveraie, à proximité de lazone touristique de Djerba-Zarzis, dont le rayonnement dé-passe largement les frontières du pays et bénéficiant d’unensoleillement et d’une luminosité fortement avantageux àlongueur d’année. Il est destiné à quatre domaines de com-pétences principales : La production de l’énergie propre,particulièrement solaire, l’efficacité énergétique, le dessale-ment de l’eau et l’agriculture biologique, incluant la culturedes plantes aromatique et médicinales.

Ce village comporte un certain nombre de composantescomplémentaires, dans une démarche intégrée, favorisantune grande synergie entre les activités qui y seront dévelop-pées. Ces activités sont de cinq types : la formation, la re-cherche-développement, l’innovation, la productionéco-industrielle et l’expérimentation technologique et agro-nomique.

Projet SolartechArchitecte : Emna LATIRI BEN MUSTPHA

CARTHAGO CERAMIC

TANIT CENTER Découvrez un monde nouveau dédié au bâtiment,

l’agencement et la décoration

Carthago Ceramic filiale de Poulina GroupHolding et leader du secteur de la céramiqueen Tunisie, a organisé du 26 au 28 octobre2010, les journées portes ouvertes de sonnouveau centre commercial Tanit Center.

La galerie commerciale Tanit Center, mitoyennede Carrefour, regroupe une quarantaine deboutiques proposant des articles divers allantdu sanitaires, aux revêtements en céramiqueet marbre, en passant par les pierres natu-relles et reconstituées, les menuiseries enaluminium, les brise-soleil, les grilles de ven-tilation, les systèmes de protection solaire,

les moustiquaires, les rideaux, les équipe-ments d’énergie solaire, les agencements eninox, mais aussi les articles pour piscine, lesportes, les fenêtres, les dressings, les cuisines,les quincailleries de luxe, les domotiques, leséquipements d’électricité et luminaires, lespeintures décoratives, les cheminées à l’étha-nol, les articles de décoration, les appareilsd’électroménager, ainsi que des mobiliers dejardin et contemporain.

Ce nouveau lieu de rencontres de 6500 m²offre aux visiteurs professionnels et particu-liers un véritable univers de spécialistes dans

les domaines du bâtiment, l'agencement et ladécoration et propose une nouvelle généra-tion de produits irréprochables conformes àla tendance actuelle.

La société Carthago filiale de Poulina GroupHolding propriétaire de Tanit Center consi-dère ce concept comme un nouveau chal-lenge, elle se donne pour ambition derépondre aux exigences du marché en Tunisieet d’offrir aux professionnels ainsi qu’auxparticuliers des idées innovantes pour l’amé-nagement et la décoration.

CARTHAGO SA - TANIT CENTER - GSM : (+216) 98 34 04 00 - Tél. : (+216) 70 93 85 59 - Fax : (+216) 70 93 85 09Adresse : Jinen Eddonia, carrefour la Soukra / la Marsa, 2046 Tunis

publ

i rep

orta

ge

News internationale

Le projet de Zaha Hadid et Patrick Schumacher a rem-porté en juin 2008 un concours international contreles plus grandes agences du monde (dont l'AtelierChristian de Portzamparc). Le contrat de constructiona été signé en février avec la municipalité du GrandAmman et le chantier débutera en 2012. Inspiré par lecélèbre site troglodytique de Petra inscrit au patri-moine de l’Unesco, ce bâtiment proposera desconcerts de musique, des représentations de danse etde théâtre. Cet ensemble a été conçu pour accueillirles artistes qui souhaitent répéter, discuter, apprendre,étudier et surtout se produire sur scène. Ce projet,baptisée King Abdullah II, en l’honneur du roi, devraits’imposer comme un élément central de la vie cultu-relle du pays.

Archibat n°21 - 11.1018

L'architecte Zaha Hadid rêve d’artet de culture en Jordanie

S’inspirant du canyon rocheux et entrelacé qui mène à la cité troglodytique de Petra,en Jordanie, l’architecture de la future maison de la culture et de l’art à Amman estune symphonie de courbes et de fluidité, née de l’imagination éclairée de la célèbrearchitecte Zaha Hadid.

Maître d’ouvrage :Municipalité d’AmmanMaître d’œuvre : Zaha HadidCapacité : un théâtre de 1600places et un de 400 placesDébut des travaux : 2012

©Z

aha

Had

id A

rchi

tect

s

LE CONCEPT

L’édifice ressemble à un monumental bloc de pierre,dont le long côté partiellement vitré révèle unestructure rongée de l’intérieur. Les vides délimitentles zones de transit (accueil, foyer, circulations di-verses, etc.). Les pleins forment les zones d’usages(grande salles de spectacle de 1600 places, petitesalle de spectacle de 400 places, centre d’éducationà l’art, galeries d’expositions).

Zaha Hadid s’est laissée guider par les mouvementsde la nature issue du site de Petra. Les formes utili-sées, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, rap-pellent l’érosion de la nature.

« Petra est un exemple étonnant du merveilleux en-trelacement entre l'architecture et la nature, a ex-pliqué Zaha Hadid Architects, aussi bien que de lacomplexité et de l'élégance des formes naturelles :les parois roses de la montagne, fissurées, érodéescreusées et polies, révèlent d'extraordinaires stratesde sédiments. Nous avons articulé les espaces inté-rieurs et extérieurs en fonction de ces masses creu-sées aux contours fluides. »

Dans un souci de fluidité, l’architecte a créé des es-paces intimement liés les uns aux autres de manièreà structurer les espaces publics et à faciliter l’orien-tation du public. Enfin, le bâtiment ne se limitera pasà sa seule fonction de théâtre puisqu’au deuxièmeniveau, les visiteurs pourront profiter d’un panoramaimprenable sur la ville ■

M.C.

Il s’agit d’un projet de nouvelle ville de 70 000 habi-tants, au pied du Nafousa et à 40 km de la mer Médi-terranée. Ce site a été proposé pour être la premièreville bioclimatique de Libye. Le défi d’un développementbioclimatique pour 10 000 logements doit pouvoir ré-pondre à une simple question : comment mettre enplace une solution appropriée aux contraintes clima-tiques et en même temps satisfaire les exigences d’unesociété dont la culture est en évolution constante ?Pour répondre à cette question, les éléments naturels,vent, soleil, devront être à l’origine de la naissance de

cette ville et devront apporter vie et art de vivre à seshabitants. Les hommes vivront dans cet endroit en uti-lisant leur environnement et non en contradiction aveclui. Day Architectes a ainsi posé comme concept unevision bioclimatique de cette ville par sa conception dubâti et de l’urbain en optimisant les apports naturelsdu site, et en modelant les formes architecturale et ur-baine afin de garantir un équilibre entre tous ces élé-ments.

LA VILLE DES VENTS MARINS

Le vent maritime présent sur ce site de 2 200 ha, mo-dèle la végétation existante et apporte en son sein unpotentiel de fraîcheur et d’humidité nécessaire au dé-veloppement de cette ville. Le projet sera ainsi ancrételle une pierre du site, sculptée par le vent, révélée parle soleil, et polie par l’eau et les pratiques de ses habi-tants. Ce précepte doit s’asseoir sur une étude appro-fondie des mouvements du vent et du soleil. Dayarchitectes et le laboratoire aérodynamique Eiffel ontcherché à obtenir une compréhension détaillée des en-jeux à travers les diverses échelles urbaines et archi-tecturales d’une ville (cité, quartier, îlots, logements).Afin de prédire les détails du flux d’air naturel, denombreux tests ont été effectués sur l’aérodynamiqueet la mécanique des fluides. Ces simulations intensivesen soufflerie ont permis la compréhension précise dudébit d’air pour optimiser le développement du planmasse et de réaliser la première ville bioclimatique dumonde basée sur ces préceptes.

News internationale

Archibat n°21 - 11.1020

Une première mondiale :Sidi Sayeh, ville bioclimatique

entre vent, mer et soleilSidi Sayeh, la première ville entièrement bioclimatique en Libye, est actuellementen cours de finition et verra le jour très prochainement dans quelques mois. Ce seraune première mondiale, car elle est basée sur le vent et le soleil, et ce concept a étévalidé par le laboratoire Aérodynamique Eiffel ainsi que par le CSTB (France).

© D

ay A

rchi

tect

es

Archibat n°21 - 11.10 21

DU PLAN-MASSE AUX VILLAS

Du plan-masse aux villas, en passant par les centresurbains et les îlots, ce concept a régi la création decette ville. Le vent maritime pourra ainsi agrémen-ter chaque villa et se frayer un chemin au sein del’urbanité, et offrir sa fraîcheur aux habitants. Demême les études d’ensoleillement et des paroisthermiques ont permis de gérer l’apport solaire.L’aération naturelle de l’espace habité est une mé-thode de plus en plus intéressante pour réduire laconsommation d’énergie face à une approche dela ventilation mécanique typique. Elle représenteune alternative, économisant 10 % à 30 % de laconsommation totale d’énergie. de plus l’orienta-tion des bâtiments et un traitement spécial de leursenveloppes, ont permis aussi une réduction supplé-mentaire de 15 %.

Par le programme du projet, et la position straté-gique du bâti, le vent du désert, le Ghebli est ralentiet affaibli, stoppant par là même l’intrusion gênantedes particules de sable sur une zone de 8 kilomè-tres carrés. D’autre part, la force du vent faiblissantau bout de 200 m dans un contexte urbain, Day Ar-chitectes a conçu des centres architecturaux d’équi-pements publics capables de redynamiser le vent àtravers toute la ville, et ainsi offrir à l’ensemble desmaisons une ventilation unique et de première qua-lité. Les ratios entre la densité urbaine et les es-paces libres sont alors redéfinis, et établissent unnouveau système de proportions dans l’élaborationdu plan-masse. Conceptuellement, les séquencesentre les espaces sont configurées pour promou-voir différentes lectures des quartiers pour les ha-bitants dans le déroulement quotidien de la vie enville, ainsi 80 % des parcours piétons seront à l’om-bre. De plus, la rétention des eaux pluviales au cœurdes îlots, permettra d’entretenir les espaces vertsnécessaires à la captation de l’humidité du vent. Unespace libre suffisant sera conservé aussi pour gérerdans un deuxième temps le traitement des eauxgrises par phytoépuration.

ART DE VIVRE DES MAISONS

Tout est mis en œuvre pour le bien être des habi-tants par le respect et l’intégration des contraintesdu site d’une manière, pensée et simple. Nous de-vons apprendre de ce qui nous entoure et non vou-loir nous imposer par la technologie. Cettedernière doit simplement nous accompagner danscette démarche. À l’échelle de la ville, avec tous lesfacteurs de confort pris en compte, Sidi Sayeh estle premier développement bioclimatique de cetteéchelle au monde, par la prise en compte des phé-nomènes climatiques (vent et soleil) à l’échelle plu-riurbaine, plaçant le pays et ses acteurs au cœur duprogrès et des principales préoccupations d’au-jourd’hui sur le développement durable. L’engage-ment de Day est de faire en sorte que ce quiapparaît comme un mirage devienne une réalité tan-gible pour les habitants ■

Texte : Marie CARMAGNOLLE

News internationale

Création de l'agence Miralles Tagliabue-EMBT, sa façade était entièrement

recouverte de 8 200 panneaux d'osier assemblés, un à un, sur une imposante

ossature d'acier tubulaire. Conçus en Espagne, réalisés en Chine, les pan-

neaux d'osier étaient travaillés selon les multiples traditions de vannerie des

deux pays et illustraient le parti pris de l'architecte qui voulait travailler sur

ce qui leur était commun.

Osier clair et osier foncé, l'alternance des panneaux n'est pas aléatoire mais

formait une série d'idéogrammes dont ceux du soleil et de la lune, deux prin-

cipes fondamentaux de la culture extrème-orientale. Vu de dessus, le pavillon

évoquait une danseuse de flamenco. Agencé en trois halls, sur les thèmes de

l'origine, de la ville et de l'enfant, il abritait un parcours où la transmission,

chère aux espagnols et aux chinois, jouait un grand rôle et emmènait le vi-

siteur "de la ville des parents à la ville des enfants". Dans le hall 3, le hall de

l'enfant, un bébé géant de 6,5m de haut, appelé Miguelin, accueillait les visi-

teurs. Avec ses trente-deux gestes (respiration, mouvements des yeux et des

bras..), l'immense robot, petite merveille de technologie, créait une illusion

qui laissait un peu sceptique. On préfère retenir la prouesse architecturale

et la spectaculaire couverture d'osier… Le moins fait le plus…■

Retour sur l’Expositionuniverselle de Shanghaï

Insolite : le pavillon espagnolLors de l'exposition universelle de Shanghaï qui a pris fin le 4 octobre, le pavillonespagnol était certainement celui qui a le plus marqué les esprits… "Epoustouflant,audacieux, original.." les qualificatifs n'ont pas manqué mais, comme ça ne suffisaitpas, on lui a trouvé un surnom : "le panier".

Céramique sanitaire, meubles de salle de bains, produits de bien-être et accessoires : tout ce qui embellit la vie dans la salle de bains, vous le trouvez chez Duravit. Showroom Duravit Tunisia, Boulevard de l‘Environnement, Zarzouna 7021 - Bizerte, Téléphone + 216 72 591 290 / 72 592 359, Fax: +216 72 590 236, info@tn.duravit.com, www.duravit.com.tn

Il y a de la vie dans une salle de bains Duravit.