Alfred Hitchcock 24 La Mine Qui Ne Payait Pas de Mine 1976

8/12/2019 Alfred Hitchcock 24 La Mine Qui Ne Payait Pas de Mine 1976

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LE SERPENT QUI FREDONNAIT

par Alfred HITCHCOCK

UN coup de feu troua la nuit. Qu'est-ce quec'est ? murmura Peter, rveill en sursaut.

Quelqu'un a tir, l!-"as..., du c#t de la$ine de la $ort, rpondit %anni"al.

&e vois une om"re "ouer ( ) annon*a +o"qui s'tait prcipit ! la fentre.&amais, peut-tre, les rois eunes dtectives ne

se sont trouvs en face d'un cas aussi comple/e quecelui de la vieille mine dsaffecte.

Patiemment, %anni"al, Peter et +o"rassem"lent les fils de cette affaire em"rouille 0 un

old-up datant de cinq ans, dont les auteurs restentintrouva"les, un squelette dcouvert au fond d'unealerie et un tmoin qui disparat sans raisonapparente.

3es rois eunes dtectives auront du mal !e/traire la vrit de cette mine qui ne renferme plusrien.

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DU MME AUTEUR

dans la mme collection

3'567-8N-7983 5 P69: 35 ;U9838 7%9N9::5938 :P8768 >8: 7%8=5U >8 +U38: >8 %AU38

38 695+3838 >65@A$5N:59 35 @9@U838 7%5 QU9 739@N59 >8 3'D933'59@38 QU9 N'5=59 P3U: QU'UN8 E83'9N:59:9::5+38 %8: N89@8:38 &99


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DU MME AUTEUR

Liste des volumes en version franaise

Les titres

1. Quatre $Jstres O5lfred %itccocs solve-tem-Jourself mJsteries ? R2. 5u rendeS-vous des revenants OT#e %ecret of Terror Castle, 6o"ert 5rtur, 1LTMR4. 3e perroquet qui "aJait OT#e &'ster' of t#e %tutterin( )arrot, 6o"ert 5rtur, 1LTMRM. 3a momie qui cucotait OT#e &'ster' of t#e *#isperin( &umm', 6o"ert 5rtur, 1LTR. 3e 7inois qui verdissait OT#e &'ster' of t#e +reen +#ost, 6o"ert 5rtur, 1LTRT. 3arc en ciel ! pris la fuite OT#e &'ster' of t#e anis#in( Treasure, 6o"ert 5rtur et Filliam

5rden, 1LTTR

K. 3e spectre des cevau/ de "ois OT#e %ecret of %-eleton Island, 6o"ert 5rtur, 1LTTRV. reiSe "ustes pour 5uuste OT#e &'ster' of t#e ier' /'e, 6o"ert 5rtur, 1LTKRL. Une araine appele ! rner OT#e &'ster' of t#e %il0er %pider, 6o"ert 5rtur, 1LTKR1W. 3es douSe pendules de odule OT#e &'ster' of t#e %creamin( Cloc-, 6o"ert 5rtur, 1LTVR11. 3e trom"one du dia"le OT#e &'ster' of t#e &oanin( Ca0e, Filliam 5rden, 1LTVR12. 3e crXne qui crXnait OT#e &'ster' of t#e Tal-in( %-ull, 6o"ert 5rtur et Filliam 5rden, 1LTLR14. 3om"re qui clairait tout OT#e &'ster' of t#e !au(#in( %#ado, Filliam 5rden, 1LTLR1M. 3e draon qui ternuait OT#e m'ster' of t#e cou(#in( dra(on, Nic Fest, 1LKWR1. 3e cat qui clinait de l'oeil OT#e %ecret of t#e Croo-ed Cat, Filliam 5rden, 1LKWR1T. 3aile qui navait plus quune tte OT#e &'ster' of t#e lamin( ootprints, $ = 7areJ,

1LK1R1K. 3e lion qui claquait des dents OT#e &'ster' of t#e 2er0ous !ion, Nic Fest, 1LK1R1V. 3e serpent qui fredonnait OT#e &'ster' of t#e %in(in( %erpent, $ = 7areJ, 1LK1R1L. 3e ta"leau se met ! ta"le OT#e &'ster' of t#e %#rin-in( House, Filliam 5rden, 1LK2R2W. 3e ournal qui s'effeuillait OT#e %ecret of )#antom !a-e, Filliam 5rden, 1LK2R21. 3insaisissa"le ome des neies OT#e &'ster' of &onster &ountain, $ = 7areJ, 1LK2R22. 3e miroir qui la*ait OT#e %ecret of t#e Haunted &irror, $ = 7areJ, 1LK2R24. 3e testament nimatique OT#e &'ster' of t#e 3ead &an4s Riddle, Filliam 5rden, 1LK2R2M. 3a $ine qui ne paJait pas de mine OT#e &'ster' of 3eat# Trap &ine, $ = 7areJ, 1LKTR2. 3e dmon qui dansait la iue OT#e &'ster' of t#e 3ancin( 3e0il, Filliam 5rden, 1LKTR2T. 3pe qui se tirait 5&'ster' of t#e Headless Horse, Filliam 5rden, 1LKKR2K. 3diteur qui mditait OT#e &'ster' of t#e &a(ic Circle, $ = 7areJ, 1LKKR2V. 3a :aisie des sosies OT#e &'ster' of t#e 3eadl' 3ou"le, Filliam 5rden, 1LKVR

2L. 3pouvanta"le pouvantail OT#e &'ster' of t#e %inister %carecro , $ = 7areJ, 1LKLR4W. le requin qui resquillait OT#e %ecret of %#ar- Reef, Filliam 5rden, 1LKLR41. 3aveule qui en mettait plein la vue OT#e &'ster' of t#e %caraced e((ar, $ = 7areJ,

1LV1R42. 3e fli"ustier pirat OT#e &'ster' of t#e )urple )irate, Filliam 5rden, 1LV2R44. 3a "aleine em"alle OT#e &'ster' of t#e Kidnapped *#ale, $ = 7areJ, 1LV4R4M. 3e draar aard OT#e &'ster' of t#e Creep%#o Croo-s, Filliam 5rden, 1LVR4. 3es caisses ! la casse OHot *#eels, Filliam 5rden, 1LVLR4T. 8nvole, la volaille ( O&urder To +o, $ean :tine et %. Filliam :tine, 1LVLR4K. 3'Xnesse qui se pavanait O5n 8ar ;or rou"le, $arc +randel, 1LVLR4V. :ilence( Oriller >iller, $ean :tine et %. Filliam :tine, 1LVLR


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ALFRED !IT"!"O"#

LA MINEQUI

NE PA$AIT PAS

DE MINETE%TE FRAN&AIS DE "LAUDE 'OILIERILLUSTRATIONS DE (A"QUES POIRIER)

!A"!ETTE

T


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TA*LE

UN $53;68> %97%7u nouveau... 5ncien( 1WV

999. Une disparition 11M9=. 3a fin de la piste 12M=. Un cien "ien silencieu/ 144

=9. 3es vnements se prcipitent 1MM=99. 3a panne( 1ML

=999. Perdus dans le dsert 1V9. 3e secret du millionnaire 1TM.


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UN MOT

D+ALFRED !IT"!"O"#

:53U 8 0ous tous, amateurs de m'stre: ;ne fois deplus, ui ne crai(nent pas les

=motions fortes, sui0ront nos #=ros u48 certaine 0illeminire, dans un coin perdu du 2ou0eau&e@i>ue... une 0ille

ou un #omme mort attend, au fond d4une mine a"andonn=e, de

t=moi(ner contre un co>uin "ien 0i0ant. Ils feront =(alement

la connaissance d4une m'st=rieuse femme >ui... &ais 0oil8

>ue ues mots.

Hanni"al ones, leur c#ef de file, est un (arBon "ien en

c#air, dot= d4une remar>ua"le m=moire et d4un talent non

moins remar>ua"le pour tirer, de faits donn=s, d4#a"iles

d=ductions.

)eter Crentc# est un ui, au@ instants les plus criti>ues, reproc#e 0olontiers 8

Hanni"al son esprit entreprenant et a0entureu@.

o" And', >ui complte le trio, est un (arBon studieu@ et

m=t#odi>ue. Il s4occupe principalement des rec#erc#es et desarc#i0es.

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!es trois amis #a"itent Roc-', petite 0ille de Californie,en "ordure du )acifi>ue, non loin d4Holl'ood et de !os

An(eles. )our les "esoins d4une en>ute, les


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CHAPITRE PREMIERUN 'OISIN SUSPE"T

%A, +5+53( >evine qui te cerce( ) lan*a Peter7rentc.:on corps tait encore ! moiti ena dans la trappe qui

s'ouvrait dans le plancer de la caravane servant de quartier

nral au/ trois dtectives. 3e eune ar*on aceva d'mereret referma la trappe.

%anni"al &ones se reeta en arrire et sa caise rin*a,comme pour protester. 3e ros ar*on considra soncamarade.

&e n'ai pas "esoin de deviner, dclara-t-il.e sais: ante$atilda s'est leve ce matin ! si/

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eures. 8lle a prpar un copieu/ petit deuner pouroncle itus et moi, puis elle a e/pdi l'oncle !


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%anni"al, ! dire vrai, tait trs fier de sa puissance dedduction. uifredonnait, les ar*ons l'avaient d"arrasse d'un #te sinistreen douant un complot dia"olique ! "ase de cantae.

ravailler en association avec >oris n'avait pas t unplaisir sans mlane. 8lle tait trop impulsive, tropindpendante, trop encline, aussi, ! dformer la vrit quandcela l'arraneait.

Nom d'une pipe( s'cria enfin %anni"al. &e croJaisqu'elle passait l't ceS son oncle du Nouveau-$e/ique( 3amaison de ses parents est ferme car ils sont partis pour le&apon.

8/act, dit Peter. N'empce que >oris est de passae! 6ocJ. 8lle est venue prendre quelques affaires ceS elle etcomme son oncle a des rendeS-vous professionnels dansla rion et

,- LireLe Serpent qui fredonnait, dans la m.me /olle/tion-

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qu'elle a des soucis, elle tient ! venir nous les raconter endtail avant de repartir.

;l[te( murmura +o". >ire que nous voulions passer

des vacances paisi"les( Ne t'en fais pas, conseilla %anni"al. 8llerepartira "ient#t, 'espre. %, Peter( 7om"ien de temps reste-t-elle ici?

&usqu'! demain( ) fit une voi/ qui venait de derrirele rideau sparant le petit la"oratoire du "ureau proprementdit.

:ous les Jeu/ des ar*ons sidrs, ce rideau s'carta et>oris &amison surit, souriante.


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ses Jeu/ noisette. 7omment es-tu entre ici? ) demanda Peter. >oris se

mit ! rire. 8lle s'approca du "ureau, se perca dessus et

e/pliqua 0 8n fait, e vous ai prcds, mes amis( 9l J a unepeinture reprsentant le rand incendie de :an ;rancisco sur la"arrire, au fond de la cour... 8t sur cette peinture, on voit unpetit cien qui rearde flam"er la ville... )

%anni"al continua d'un air maleureu/ 0 8t un trou dans le "ois fiure l']il du cien. 9l suffit de

passer l'inde/ dans le trou pour atteindre un loquet secret quifait ouer quelques plances. 8t cette ouverture permet d'entrerici( )

7'tait l! le secret de ce que les ar*ons appelaient laPorte 6oue, l'une des entres dro"es permettant d'accderau "ric-!-"rac et en principe connues d'eu/ seuls. 8t voil! quela fameuse Porte 6oue n'avait plus de mJstre pour >oris(

out uste( conclut celle-ci en riant. 3't dernier, evous ai pis et e vous ai vus passer par l! au moins unediSaine de fois( 9nutile d'avoir le cerveau d'8instein pourcomprendre que votre repaire secret n'tait pas loin...

7ontinue, >oris( dit Peter. >is tout( 7omment es-tuparvenue usqu'ici ensuite?

$a foi, vous autres, ar*ons, vous n'tes pas aussimalins que vous croJeS( Une fois passe la "arrire, on

aper*oit une flce indiquant +ureau ). $ais commeelle n'est pas pointe vers le "ureau du dp#t, on peut penserqu'elle indique l'endroit oY se trouve votre Q.@. &'ai donc suivila direction qu'elle me montrait si o"lieamment et e suisarrive devant ce panneau ! lissire. O>oris dsinait de lamain un panneau situ ! l'arrire de la caravane.R6econnaisseS que 'ai fait l! un e/cellent travail de

dtective...

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elle est puise. oris serra les poins et rouit de colre. 7e tJpe-l! miote quelque cose( affirma-t-elle. &'ail'impression qu'il oue la comdie. Pour commencer, il est n !\in 3aes(

7'est un crime, ! tes Jeu/? demanda +o", intriu. Non, "ien s[r, mais e trouve curieu/ qu'un omme

qui est n dans une ville, qui l'a quitte quand il tait encorepresque un "", J revienne millionnaire, "ien des annesplus tard, et proclame ! qui veut l'entendre qu'il est ravi d'trede retour au paJs( :urtout quand cet omme a l'air aussisentimental qu'un serpent ! sonnettes. 8t puis, e trouve"iSarre qu'il ait rouvert la mine( 3'entre en tait dfendue parune rille en fer qu'il a a"attue. 8t puis il a acet un cien dearde froce pour empcer les curieu/ d'approcer. Qu'J a-t-il donc ! arder dans une mine au/ filons puiss? 3'individu

en question s'affu"le d'un ean tout neuf et d'un casque deterrassier ou de ma*on( 7e duisement trance avec l'alluredu personnae. :i vous pouvieS admirer ses onlesmanucures( )

>oris fit une pause. 3es ar*ons ne dirent pas un mot.8lle reprit son e/pos 0

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Pourquoi empce-t-il les ens d'approcer de la mine?&e flaire du louce, e vous le rpte, et e suis dcide !trouver ce qui se cace l!-dessous.

&e te souaite "ien du plaisir( dit Peter. >oris( )Une voi/ masculine venant de l'e/trieur alerta le petit

roupe. +o" s'approca du priscope que l'innieu/ %anni"alavait install et qui, ! travers le toit de la caravane, permettaitde voir ce qui se passait deors. 3']il coll ! la lunette, ilman]uvra l'instrument.

ante $atilda est en train de parler ! un omme qui aun panama "lanc et une rosse moustace( annon*a-t-il.

7'est l'oncle %arrJ( dclara >oris en se laissantlisser ! terre. &e l'avais prvenu que e me rendais au )aradisde la rocante. =ous n'aimerieS pas le rencontrer? 7'est un

trs cic tJpe... >e tous mes parents, c'est lui que e prfre. )

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3'oncle de >oris rendit le "ristol ! %anni"al. Quesinifient ces points d'interroation? demanda-t-il.

3e point d'interroation est universellement considr

comme le sJm"ole de l'inconnu, du mJstre, e/pliqua le cefdes dtectives. 8t les trois que vous voJeS ici reprsententnotre trio. 9ls sont en quelque sorte notre imae de marque.Notre spcialit est de dciffrer les nimes, dersoudre les pro"lmes et d'claircir les mJstres que le asardplace sur notre route.

&e ne pense pas avoir amais "esoin de dtectives !

\in 3aes, dclara $.


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envisa de d"laJer le fond de la cour. 3es coses quis'J entassent nous prennent tellement de place... )

%anni"al, Peter et +o" canrent des reards affols.

ante $atilda soneait ! dmnaer le tas d'o"ets de re"utqui dissimulaient si "ien leur quartier nral( 3e cerveaud'%anni"al travaillait ! toute allure. :ans l'aide du trio, amaissa tante ne s'attaquerait ! une telle tXce. 7ette perspectiveemporta sa dcision personnelle.

ante $atilda( &'aimerais "ien que tu me permettesd'aller avec >oris et son oncle. 7e serait pour moi une

nouvelle e/prience. Une e/prience qui te sera certainement trsprofita"le, soulina ironiquement >oris. 8t puis, qui sait, un"on petit mJstre t'attend peut-tre ! \in 3aes? u nevoudrais pas manquer *a, pas vrai? )

:oudain, %anni"al comprit que la maciavlique >oriss'tait d"rouille pour surer ! son oncle d'inviter lesdtectives. 8lle avait pris les trois ar*ons au pie pour leso"lier ! l'aider ! rsoudre le cas du voisin indsira"le )(

$ais d! Peter approuvait avec entousiasme 0 Un sour au ranc, moi, *a me plairait( &e pense que

mes parents me laisseront partir. )+o" ne sem"lait pas moins dsireu/ de profiter de

l'escapade. &e suis s[r que e pourrai me li"rer de mon travail ! la

"i"liotque oY e travaille ! mi-temps( assura-t-il. 7'est lamorte saison, en ce moment(

+on( +on( soupira tante $atilda. Puisque celavous fait vraiment plaisir... )

%arrison


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7e n'est pas *a qui me tracasse( affirma la "ravefemme. Pour ce qui est de les faire trimer dur, vous aureS dumal( 3e travail n'est pas le souci essentiel de ces arnements.

Quand il s'ait de l'viter, ils ont touours mille prte/tes !vous offrir( 7ertes, non( 7e n'est pas le travail qui les tueraamais( )

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CHAPITRE II

FRA"ASSANT A""UEIL4

Nous arrivons ! \in 3aes( ) annon*a %arison


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constructions les plus importantes se trouvaient dans larue centrale 0 le marc couvert, un drustore, le ournal localet une quincaillerie qui avait d[ connatre des ours meilleurs.

5u centre de la ville s'levait l'usine ! aS et, un peu plusloin, la caserne des pompiers de \in 3aes.3a vue de celle-ci stimula sans doute l'imaination de

Peter car il s'cria soudain 0 3e feu( 6eardeS(... 9l J a certainement un incendie l!-

"as( )99 dsinait du doit un lieu situ un peu ! l'e/trieur de

la ville. >e la fume montait dans l'air limpide de ce "el aprs-midi. Pas de panique( conseilla en ricanant >oris, assise !

c#t de son oncle. 7e n'est que la fume de la scierie. 5utrefois, e/pliqua l'oncle %arrJ, les mines faisaient

vivre pratiquement tout le paJs. 5uourd'ui, elles sont toutesfermes et la scierie est l'Xme de la ville. >"iter les ar"res estla seule industrie de la rion. 3e \in 3aes actuel neressem"le ure ! la cit "ourdonnante qu'il tait voiciquarante-cinq ans environ(

:i 'tais millionnaire, ce n'est pas dans un patelinpareil que e viendrais m'enterrer, c'est s[r( ) dclara Peter.

%arrison


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3'oncle %arrJ rommela quelques mots indistincts puisfreina carrment pour s'arrter au "ord de la route. 5prs quoi,il se tourna vers les ar*ons.

&e sais que vous tes des dtectives amateurs,commen*a-t-il, mais il ne faut pas que vous importunieSFesleJ ruon. 9l est mon voisin et e ne veu/ pas d'istoireavec mes voisins( ruon a d'e/cellents antcdents. 9l aacquis une rosse fortune puis il est revenu s'installer ! \in3aes parce que c'est l! qu'il est n, uste aJant que la mined'arent ne ferme. :a famille quitta le paJs peu aprs. 9l m'a

racont que son enfance avait t "erce par des istoires del'poque de prosprit de \in 3aes. 8t s'il a acet la $inede la $ort, c'est parce que son pre J travaillait adis. $ais sivous vouleS mon avis, c'est loin d'tre une e/cellenteacquisition(

Peu/-tu e/pliquer pourquoi il a rouvert la mine?demanda "rusquement >oris.

7ela ne nous rearde pas, en tout cas, rpliqua sononcle. 8t s'il l'a rouverte, ce n'est s[rement pas pour que desosses indiscrets aillent r#der autour, au risque de se "lesser.>'ailleurs, il a les moJens de se paJer cette fantaisie'... il estplus que millionnaire. )

3'oncle %arrJ se mit ! rire puis, ocant la tte, aouta 0 Pour tout vous dire, si >oris a une dent contre ruon,

c'est qu'il l'a pince un our en train de visiter sa mine. 9l l'a

ramene ! la maison par la peau du cou. 8t e l'approuve(7ette mine s'appelle la $ine de la $ort parce qu'une femme Ja autrefois trouv la mort, prcisment, en r#dant !l'intrieur.)

Peter clata de rire. :acre >oris( u ne nous avais pas dit que tu tais alle

fureter ceS ruon(

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oris, pXle de colre.%anni"al, voquant l'orueilleuse eune fille ramene

ceS elle par la peau du cou ), selon l'e/pression imae de

son oncle, ne put s'empcer de lousser ! son tour 0 %a, a( N'empce, lan*a >oris d'une voi/ "lance, que cet

individu est un sale tJpe, c'est moi qui vous le dis( +a( fit +o", apaisant, peut-tre n'est-il qu'un

e/centrique. 3es ens rices le sont souvent. 7e n'est pas un crime, aouta l'oncle %arrJ en

remettant la voiture en marce. 8t e te dfends d'allerl'ennuJer de nouveau, >oris( 7ette dfense s'appliquealement ! vous, eunes ens( )

Quittant la route oudronne, la voiture francit un pontde "ois sur la petite cascade sparant les deu/ lacs quiustifiaient le nom de la ville 1 et qui n'taient ure plusrands que des mares.

5u-del! du pont, la voiture avan*ait dsormais sur uncemin de terre, et laissait derrire elle des nuaes depoussire.

8nviron deu/ ilomtres aprs le pont, les ar*onsaper*urent, sur la auce, des camps plants de eunes sapinset au-del!, une rille ouverte. ;ace ! cette rille, de l'autre c#tdu cemin, se trouvaient plusieurs petites maisons.

Une seule tait fracement repeinte et les autres

offraient un aspect dsol. 8lles sem"laient a"andonnes.3'oncle %arrJ ralentit et la/onna. Une femme rande et

mince, en train d'arroser le ardin de la olie petite maison, levala tte.

,- Twin Lakes La/s (umeau5 ou tout sim6lement) les deu5La/s 7N d T8-

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7'est $me $acom"er( ) dclara >oris.3a femme sourit et aita la main dans leur direction. 8lle

portait des pantalons noirs, une cemisette "lance et autour

du cou, un lourd collier indien en arent serti de turquoises.Quand elle se retourna pour fermer le ro"inet d'arrived'eau de son tuJau d'arrosae, les ar*ons constatrent que sesceveu/ noirs commen*aient ! risonner. +ien qu'elle e[t aumoins soi/ante ans, ses mouvements taient aussi souples queceu/ d'une eune fille.

8lle aussi est ne ici, e/pliqua >oris, ! l'poque oY la

ville tait en pleine e/pansion. 8lle a pous le directeur de lamine et tous deu/ sont partis quand la mine a d[ fermer. 5prsla mort de son mari, elle a travaill dur ! P]ni/ 1 pourconomiser asseS d'arent et revenir ici. 8lle a alors racet lamaison oY elle avait vcu eune marie. 8lle a alementacet les autres maisonnettes tout autour... mais sans pourautant les remettre en tat.

- :on istoire n'est pas tellement diffrente de celle deFesleJ ruon, fit remarquer +o".

5ucune comparaison( coupa >oris d'un ton sec. $me$acom"er est trs entille.

&e trouve, moi, que les deu/ istoires prouvent lamme cose, dclara l'oncle %arrJ 0 c'est que \in 3aes estun endroit ara"le pour J vivre et une ville parfaite pour s'Jretirer( )

99 arrta la voiture devant la rille ouverte et dsinadevant eu/, au-del! de la route qui finissait l!, les montanesa"ruptes qui "ordaient le c#t ouest de la valle. :ur la pente,! auce, ! moins de trois cents mtres de l!, on apercevait untrou noir et carr.

,- "a6itale de l+Ari9ona-

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3'entre de la $ine de la $ort( annon*a l'oncle %arrJ.3a maisonnette que vous voJeS tout prs est celle qu'a"itFesleJ ruon. 9l possde alement la rande construction

qui s'lve derrire et qui faisait autrefois partie desdpendances de la mine. )3'oncle %arrJ francit la rille et enaea la voiture dans

une alle troite et pleine d'ornires.>es ranes de petits ar"res de No^l s'alinaient de part

et d'autre de cette alle.Puis ils passrent devant un enclos oY la ument

personnelle de >oris, :terlin, "routait en companie de troisautres cevau/. Un peu plus loin, au milieu d'une sorte declairire artificielle, se dressait la ferme proprement dite.

6oue et "lance, elle avait un petit air pimpant, quemettait encore en relief une vieille rane en trs mauvais tatqui voisinait avec elle.

3'oncle %arrJ arrta la voiture devant la maison dematre, "Xilla et s'tira.


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5 peine venait-il d'acever sa prase que la voi/ du coqretentit, affole, depuis la partie du poulailler invisi"le de l!,qui se trouvait derrire la maison.

Une seconde plus tard, on entendit les piaillementspouvants des poules qui voletaient de tout c#t en seeurtant au rillae. Presque aussit#t, les voJaeurs per*urentl'e/plosion d'un formida"le coup de fusil.

3e "ruit fut tellement fort que Peter poussa un cri cl seeta ! plat ventre par terre, tout en se proteant la tte de ses"ras replis. %anni"al et +o" coururent instinctivement

derrire la voiture.5u mme instant, une norme forme noire surit dederrire le poulailler et "ondit sur %anni"al. 3e eune ar*oneut la vision fuitive de farouces Jeu/ som"res et de dents"lances et luisantes. 3a crature inconnue le renversa aupassae puis, "ondissant de nouveau, disparut en direction del'ouest, parmi les sapins de No^l.

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CHAPITRE III

UN M$ST0RIEU% MILLIONNAIRE

QU5N> le silence fut revenu, la voi/ de >oris aillit,moqueuse 0

+ienvenue ! nos aima"les invits( )Peter se releva, l'air effar. Qu'est-ce que c'tait?`` 7e cJclone?...


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$adalena pourrait "ien ,ne plus tirer en l'air et lui trufferl'arrire-train de petit plom".

$adalena? demanda +o".

$a femme de care ), e/pliqua l'oncle%arrJ.5u mme instant, une femme ro"uste, de tJpe me/icain,

d"ouca de derrire la maison, un fusil ! la main. :esceveu/ taient couleur aile de cor"eau. 8lle portait une ro"ede coton noir, "rode de fleurs au/ couleurs vives autour ducou et sur les mances.

:eor


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:oJeS tranquille, monsieur. 8lle sera contente denous( ) assura %anni"al qui se sentait l'estomac dans lestalons.

3'oncle %arrJ commen*a ! dcarer la voiture et !aliner les valises sous le porce. 3es ar*ons s'empressrentde l'aider. Puis ils rentrrent les "aaes dans la maison etmontrent les leurs dans une vaste cam"re ! plusieurs lits, quise trouvait uste au-dessus de la salle de sour. 3a cam"re de>oris ou/tait celle de son oncle. Quant ! $adalena, elleoccupait un petit appartement derrire la cuisine.

&e suppose que vous vouleS faire un "rin de toilette, ditl'oncle %arrJ au/ ar*ons qui commen*aient ! d"aller leursaffaires. 3a salle de "ain est sur le palier, en face de votrecam"re. $ais ne soJeS pas trop lons, e dsire vous fairefaire le tour du propritaire avant le dner. )

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>u coup, Peter s'arrta net de raner ses vtements dansun placard.

Nous avons "ien le temps de d"aller( ) e/pliqua-t-il en

se dirieant vers la salle d'eau.Quelques instants plus tard, les trois ar*ons, >oris etl'oncle %arrJ taient deors, sous le "eau ciel "leu duNouveau-$e/ique. >oris, deu/ morceau/ de sucre ! la main,descendit l'alle en courant.

=iens vite, :terlin( ) appela-t-elle.:a ument ennit de oie et alopa ! sa rencontre usqu'!

la "arrire dlimitant l'enclos. >oris la flatta de la main et luioffrit le sucre. 7'est toute une affaire quand il s'ait de sparer >oris

de son ceval, mme pour deu/ ours( e/pliqua %arrisones "ces, descisailles, des dplantoirs et des oues s'alinaient en "on ordre

prs d'un ta"li auquel tait fi/e une meule. &uste au-dessusde l'ta"li, d'normes couteau/ au/ lames impressionnantestaient rans dans un rXtelier.

5 la maison, dit Peter, nous nous servons touours decisailles pour lauer les ar"res.

Quand il s'ait d'monder des milliers de sapins deNo^l, e/pliqua l'oncle %arrJ, le travail ne va pas asseS vite

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avec respect les sies recouverts de cuir craquel et leplancer constitu de simples plances.

7'est une ;ord modle , n'est-ce pas, monsieur?

demanda-t-il. Une 3iSSie )? oris ne rpondit pas. %anni"al, Peter et +o" entendirentdes pas qui approcaient puis une voi/ appela 0

$onsieur


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se servir procainement au studio, aoutant que c'taitvous qui avieS prt le modle en question. 7ar vous tes uncollectionneur de vieilles voitures, n'est-ce pas?


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+a( $oi aussi 'ai dmarr avec des modles demoJenne valeur, dclara ruon d'un ton encouraeant. $aisune fois que vous aureS commenc votre collection, vous ne

pourreS plus vous empcer de l'aumenter. 8t il vous faudraarandir votre rane. >ites que e serai o"li d'en faire construire une

autre di/ fois plus spacieuse ), rpondit l'oncle %arrJ en riant.3es deu/ ommes sortirent en conversant. 5lors? demanda >oris quand ils se furent loins. 8st-

ce que tout ne sonne pas fau/ ceS cet omme ?

:es vtements sont neufs, fit remarquer Peter,mais qu'est-ce que cela prouve?... 7e nom de FesleJ ruonne me rappelait rien usqu'au moment oY ton voisin s'estapproc de la ;ord. $on pre m'a tellement re"attu lesoreilles de sa fameuse collection de voitures anciennes( 9lparat qu'il possde une immense fortune et une manifiqueproprit, ! $andeville 7anJon, oY il vivrait en reclus ou toutcomme... )

%anni"al se racla la ore. 99 n'a pas prt de :ilver 7loud ! la firme

cinmatorapique qui a tourn !es A0enturiers: dclara-t-ilde ce ton solennel qu'il prenait caque fois qu'il annon*ait unenouvelle d'importance. &'ai lu un article concernant cettevoiture dans ilm un. 8lle n'a amais appartenu ! FesleJruon. 8lle est ! &onatan 7arrinton, le financier. >'autre

part.!es A0enturiers n'est pas un film rcent. 9l date mme depas mal d'annes. )

Personne ne sonea ! contredire %anni"al qui se flattaitd'avoir une connaissance approfondie des coses du cinma etdu tXtre, mais >oris ne put rprimer un cri de oie.

Qu'est-ce que e vous disais( s'e/clama-t-elle,

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triompante. 7et omme est un imposteur. 9l mentcomme un arraceur de dents( )

%anni"al sourit ! son imptueuse camarade.

Pas forcment, >oris( u sautes trop vite au/conclusions. FesleJ ruon est un omme trs rice. :'ilpossde une curie d'anciennes voitures et paie un spcialistepour les entretenir, il est peu pro"a"le qu'il s'occupe desdtails. 9l se peut trs "ien qu'il ait ou"li quelle voiture auuste il a prte ! tel studio, et ! quelle poque. 3esnociations de ce enre sont certainement menes par des

sous-fifres et c'est le mcano qui doit conduire la voiture austudio. 5( ) fit >oris.3es paroles d'%anni"al sem"laient lui avoir clou le "ec.

8n tout cas, elle ne cerca pas ! les discuter. 9l J eut unsilence lourd de penses ine/primes qui, ! la satisfaction detous, fut rompu par la voi/ de $adalena.

3e dner est prt( )

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CHAPITRE I(

"OUPS DE FEU DANS LA NUIT

68P68N8C donc de la tarte au/ fram"oises( )$adalena, assise tout au "out de la lonue ta"le de la cuisine,poussa le plat vers les eunes convives.

%anni"al, qui venait d'acever son dessert, la remercia. $erci "eaucoup. =otre tarte est dlicieuse mais 'enresterai l!. &'essaie de mairir. )

$adalena soupira 0 5( cette eunesse( 8lle ne sone qu'! sa line. PreneS

>oris, par e/emple( 8lle mane comme un moineau et elle estmaire comme un coucou. &'espre "ien que d'ici la fin de l't

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8lle se sera remplume et ressem"lera ! une petite caille. =ous n'J entendeS rien, $adalena( dclara >oris. 3a

;acult affirme qu'il est meilleur pour la sant d'tre mince

que ras( +a"al est trop dodu( 9l a intrt ! mairir. )%anni"al rouit un peu et assura 0 &e e[ne tout letemps(

:auf quand tu t'empiffres( ) rectifia peuaima"lement >oris.

8lle se leva et porta les assiettes sales dans l'vier. >oris, tu as une curieuse fa*on de parler ! tes invits(

ronda son oncle. :i tu n'tais pas une rande fille, et'administrerais une "onne fesse. )>dainant de rpondre, >oris commen*a ! faire la

vaisselle. 3aisseS( dit $adalena en se levant de ta"le ! son tour.

7'est mon travail( Nous pourrions vous aider? proposa +o". Non, non( &'aime "ien tre seule dans ma cuisine.

8t puis, le lave-vaisselle fait le plus ros de la "esone. )3'oncle %arrJ, >oris et les ar*ons passrent dans la salle

de sour. 9l ne fallut pas lontemps au premier pours'endormir devant l'cran de tlvision. %anni"al, +o" et Peterse mirent ! "Xiller.

Quel manque de dJnamisme( s'cria >oris. 9l n'estpourtant que neuf eures du soir.

$ais nous sommes de"out depuis cinq eures dumatin( rtorqua +o".

$oi aussi( 5llons, secoueS-vous( &e vais sortirl'ciquier et...

Non, merci( coupa %anni"al. 5 ma montrepersonnelle, celle que e porte dans ma tte... il est d! di/eures et demie. &e vais me coucer(

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$oi aussi( dclara Peter en se dirieant versl'escalier.

&e vous suis( ) aouta +o" en rprimant un nouveau

"Xillement.>oris rearda le trio d'un air de souverain mpris. Quelle "ande de ra"at-oie( ) rommela-t-elle Omais

trs distinctementR entre ses dents serres.5prs une rapide toilette de nuit, les ar*ons se

coucrent dans leur rande cam"re du premier. Peter ne puts'empcer d'e/primer son sentiment vis-!-vis de leur eune

#tesse. >oris est parfois "ien fatiante, dit-il. 5vec sonincroJa"le vitalit, elle n'est amais ! "out de souffle( )

%anni"al s'allonea avec dlices dans les draps et croisales mains sous sa nuque.

7e n'est pas tellement s[r( rpliqua-t-il. 8couteS( )+o" et Peter s'immo"ilisrent. 8n "as, on venait

d'teindre le tlviseur. 6veill par le "rusque silence,%arrison ans le lit voisin, Peter marmonna, sans ouvrir les Jeu/ 0

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$adalena... elle doit tirer sur le cien... Non( )%anni"al sauta de sa couce pour s'approcer de la

fentre. Non( rpta-t-il. e"out sous le porce, elle rearda en direction deceS ruon.

>es voi/ s'levrent du reS-de-causse. 3'oncle %arrJtait descendu... 9l parlait avec $adalena. 3es ar*onsentendirent distinctement la rponse de la femme de care 0

Non, certainement pas( 7e n'est pas moi qui ai tir( )>es pas presss rsonnrent dans le couloir et l'on frappa

! la porte des ar*ons.

%( =ous trois( cria la voi/ de >oris. =ous aveSentendu? )

3es eunes dtectives sautrent sur leurs ro"es decam"re et se Xtrent de passer sur le palier. 9ls trouvrent>oris aenouille devant la fentre, les coudes appuJs sur lere"ord.

7'est ruon( cucota-t-elle. &e suis s[re que le coup

de feu venait de ceS lui. 6eardeS( )

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$a parole( u es o"sde par notre voisin( protestason oncle. 9l est plus pro"a"le que quelquun s'amuse ! tirerdes lapins ou des coJotes.

Quelqu'un? 8t qui donc? rpliqua >oris. >'ici,on peut voir usqu'au/ collines et il n'J a personne en vue( 8noutre, si un coJote r#dait dans le coin, est-ce qu'il necommencerait pas par s'attaquer ! nos poulets?

Pas si quelqu'un lui tirait dessus avant qu'il n'arriveici... 5llons( =a vite te recoucer et laisse dormir tescamarades(

oris mit un ronement de protestation et lui tourna ledos. 8n suivant ses amis dans leur cam"re, +o" leur dit ensouriant 0

7'est vrai que >oris a une dent contre ruon. Quoiqu'il fasse, elle J trouve ! redire( )

%anni"al, d! recouc, rpondit d'un ton pensif 0 :i e possdais une mine et si >oris &amison avait envie

de la visiter, 'accderais volontiers ! son dsir. 7e serait plus

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a"ile que de reconduire "rutalement et de m'en faire uneennemie ure( )

+o" et Peter se recoucrent ! leur tour. +ient#t, leur

respiration rulire apprit ! %anni"al qu'ils dormaientpaisi"lement. 3ui, en revance, tait "ien veill. 8tendu dansl'o"scurit, il coutait le vent dans les sapins.

:oudain, %anni"al s'assit dans son lit. ans sa maison, esuppose.

3'en as-tu vu sortir? demanda encore le cef desdtectives. 3'as-tu vu entrer dans la cour avant le second coupde fusil?

Non. >u moins, e ne crois pas. &e reardais >oris. 7'est comme moi, dit %anni"al. 8t toi, +o", as-tu vu

d'oY venait ruon avant qu'il ne tire de nouveau? $a foi, non. 5utrement dit, il pouvait tre n'importe oY, dclara

%anni"al, mais ! mon avis, pas dans la maison. 3e premiercoup de fusil tait si touff que, d'a"ord, e n'ai pas mme

reconnu le "ruit... 3e second, en revance, tait "eaucoup plusdistinct et sem"lait plus rapproc. &e crois que ruonse trouvait dans la mine quand il a tir la premire fois...

Qu'est-ce que cela sinifierait? demanda Peter. &e n'en sais rien. $ais e suis persuad qu'il ne tirait

pas sur un coJote, car dans ce cas, le cien l'aurait trai ena"oJant et nous l'aurions entendu.


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cette Jpotse?... ruon tire sur quelque cose dans lamine, puis sort et constate qu'il a rveill tout le voisinae.:upposons qu'il ne veuille pas qu'on sace qu'il a tir !

l'intrieur de la mine. Que fait-il alors? )+o" et Peter restrent cois, attendant la suite. 8 "ien, il sort et tire ouvertement un second coup de

feu deors. 5insi, tout le monde s'imainera qu'effectivement,il a tir sur un coJote.

u deviens aussi vicelard que >oris( fitremarquer +o".

Peut-tre "ien, admit %anni"al. N'empce que ecommence ! me demander si les actions de ce monsieur necacent pas quelque cose de louce. 8t si >oris ne s'tait pasmoque de nous en nous proposant le cas du voisinindsira"le )? )

MK


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CHAPITRE (

LA MINE INTERDITE

38 38N>8$59Nmatin, le soleil tait manifique %and"alls'veilla et ses soup*ons de la nuit lui sem"lrent ridicules.>s qu'il fut prt, il descendit a la cuisine oY +o" et Peterattaquaient d! le petit deuner. 3'oncle %arrJ prsidait auaut "out de la ta"le tandis que $adalena faisait couler de lapXte dans le moule ! aufres.

Peter leva la main en uise de salut. >oris est sortie pour un tour ! ceval e/pliqua-t-il.

Nous n'allions pas tarder ! monter te rveiller. N'ou"lie pasque nous devons apprendre des auourd'ui ! nous servir d'unemacette.

MV


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ba nous canera un peu( rpondit %anni"al. ba vous canera de quoi? demanda l'oncle %arrJ. >e trier des montanes d'o"ets troclites au

)aradis de la rocanteE. F3'oncle de >oris sourit. &'espre que votre nouveau travail vous plaira.

Personnellement, il m'encante. 7'est trs fascinant, voussaveS, de sculpter, en quelque sorte, un sapin de No^l( @ardeS-vous de vouloir trop en faire le premier our. 7ontenteS-vousde travailler environ une eure, puis reposeS-vous avant

d'attaquer de nouveau. )>s que le petit deuner fut termin, l'oncle de >oris allacercer trois macettes dans la rane et conduisit lesar*ons dans un camp situ entre la ferme et la route. 9l leurmontra comment monder un petit sapin, ! coups rapidesports de aut en "as, l! oY le feuillae tait trop touffu.

Ne vous approceS pas trop de l'ar"re( recommanda-t-il. 8t teneS la macette asseS loin de vous. &e ne veu/ pas qu'ilvous arrive d'accident. )

99 mit ses trois nouveau/ emploJs au travail et lessurveilla un moment. Quand il vit qu'ils avaient pris le tour demain, il les laissa pour retourner ! la ferme. Quelques minutesplus tard, il partait en voiture avec $adalena.

%anni"al, Peter et +o" travaillrent en silence usqu'aumoment oY ils entendirent les sa"ots de :terlin, la ument de

>oris, frapper le sol ! quelque distance d'eu/.3evant les Jeu/, ils virent >oris pntrer dans l'enclos,

desseller sa monture et "ouconner l'animal avec des poinesde paille. 5prs quoi, elle disparut dans la maison.

Un instant plus tard, les ar*ons per*urent le"ruit d'unmoteur qui dmarrait. 9ls reardrent du c#t de la rane.

Non, mais( s'cria Peter. 8lle est folle, ou quoi? )

ML


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>oris s'tait lisse derrire le volant de la camionnettede son oncle.


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touff du coup de feu dans la nuit... un son qui pouvaitfort "ien provenir d'une alerie de la mine...

+ande d'empaills( pesta >oris. rs "ien( 6esteS ici et

ou"lieS le mJstre( )7ette fois, le moteur repartit et >oris s'apprta ! passer enpremire.

%( 5ttends un peu( cria %anni"al. &e t'accompane( rs "ien( s'e/clama >oris, ! nouveau dtendue.

8mporte ta macette. :i ruon revient, nousretournerons en courant ! la camionnette et nous

prtendrons que nous sommes en train d'lauer les ar"res ducamp qui lone son terrain. 5lors, Peter? u viens avecnous? 8t toi, +o", tu te dcides? )

Peter rearda %anni"al d'un air perple/e. >es troisdtectives, Peter tait assurment le plus rand et le plussportif. 9l adorait les aventures qui lui permettaient dedploJer ses talents d'atlte... mais en revance, il dtestait seprcipiter au-devant des ppins.

8n cela, il tait tout l'oppos d'%anni"al qui, incapa"le dersister ! l'attrait du mJstre, fon*ait tte "aisse, quel que soitle daner. Une fois que le cef des dtectives avait dcidd'air, plus rien ne pouvait l'arrter.

;inalement, avec un aussement d'paules, Peter montasur le sie ! c#t de >oris. +o", de son c#t, compritqu'%anni"al avait flair une piste et rimpa ! son tour dans la

camionnette.>oris dmarra. 8n caotant, le vicule traversa les

camps en frice qui s'tendaient sur une portion du terrainappartenant ! %arrison


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=oJeS( continua-t-elle. 9l J a une quatrime vitesse. 8taussi un levier avec manivelle pour le cas oY l'on seflanquerait dans le foss ou dans une ornire. 3a manette des

vitesses est sur le volant. u sa"le "lanc et du ravier tapissaient le sol de la minequi sem"lait s'enfoncer en une descente douce, dans lesprofondeurs de la terre.

3a petite maison dla"re oY a"itait ruon se trouvaitsur la droite.

Plut#t mina"le, non? fit >oris, ouailleuse, endsinant du doit la "araque. 8t il est millionnaire(

:ans doute se propose-t-il de la rnover, t#t ou tard(avan*a +o". 5u fait, depuis com"ien de temps est-il l!?

Presque un mois. 9l est arriv avec un sac decoucae, des pots et quelques casseroles. &e ne crois pas qu'ilait rien acet d'autre depuis. 9l a l'air de vivre ! la dure. 7erand "Xtiment, derrire sa petite maison, servait autrefois dedpendance ! la mine. 7'tait l! que l'on amenait le rainerai

pour en e/traire l'arent. )

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oris.8t, sortant une torce lectrique du vide-poce de lacamionnette, elle aouta 0

8t maintenant, en route( )3e petit roupe traversa le terrain dcouvert qui

a"outissait ! la mine. 3e cien, devenu fou furieu/, s'lan*adans leur direction avec des efforts dsesprs pour rompre lacane qui le retenait. >oris ne l'onora mme pas d'un reard.

5 la suite de leur uide, les trois dtectives plonrentdans le trou d'om"re de la mine.

Quand ils eurent avanc de quelques pas, >oris alluma satorce. 3e raJon lumineu/ claira le sol de la alerie en pente.>es couloirs latrau/ s'em"rancaient sur le "oJau central, !intervalles irruliers. 3es parois du souterrain taient taJespar des pices de "ois normes et des poutres encore plus

rosses soutenaient le plafond roceu/.

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5 part les a"oiements frntiques du cien, on n'entendaitpas un "ruit. $alr tout, une vaue menace planait dans l'air.>oris et les ar*ons proressaient lentement dans la alerie,

reardant avec soin oY ils posaient les pieds car le sol taitinal.5 cinquante mtres de l'entre environ, le tunnel

principal se ddou"lait. Une partie o"liquait ! droite et l'autretournait ! auce presque ! anle droit. 3e petit roupe sita.Puis >oris coisit la deu/ime direction. 3es ar*ons luiem"otrent le pas. 3a fai"le lueur manant de l'entre de la

mine disparut. :eule, ! prsent, la torce clairait les tn"res.3es pas des quatre eunes coureurs d'aventures veillaientd'tranes cos.

&e me demande, dit "rusquement >oris, ! quel endroitau uste on a trouv cette femme morte... vous saveS "ien...celle dont le fant#me anterait encore la mine( )

8t malr elle, la eune fille frissonna. %( 5ttends un peu, >oris( cria %anni"al qui venait de

voir "riller quelque cose par terre. >onne un peu de lumirede ce c#t, veu/-tu( )

>oris s'e/cuta. 3e raJon de sa torce vint se poser surun petit tas compos de d"ris de roce et de menus caillou/,qui sem"laient s'tre dtacs du mur du souterrain. 5umoment oY %anni"al se "aissait pour ramasser une petitepierre, >oris et sa lumire s'loinrent "rusquement.

%( cria Peter. 6eviens nous clairer( )$ais >oris continuait ! proresser dans un troit "oJau

latral oY elle venait de s'enaer. 3a lumire de sa torcesautillait au rJtme de sa marce et devenait de plus en plusfai"le.

>oris( ) appela ! son tour +o".5u mme instant, une lumire, "louissante celle-l!,

M


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inonda la alerie derrire les trois ar*ons. 5peurs, ils seretournrent, pris dans l'aveulant raJon.

&e voudrais "ien savoir, s'cria un omme en colre

et ils reconnurent la voi/ de FesleJ ruon ce que vousfaites ici( 5(... oris lXcer

sa torce. 3'o"et re"ondit sur le sol dans un "ruit de verre"ris et soudain, >oris elle-mme, au fond du "oJau o"scur, semit ! crier comme une folle.


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CHAPITRE (I

PI


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>oris, qui trem"lait de tout son corps, pointa son inde/vers le trou noir 0

3!...( "aJa-t-elle. 3!... en "as... )

3es ar*ons avancrent avec prcaution usquau "ord del'e/cavation, parfaitement claire maintenant par la puissantetorce de ruon. 9l s'aissait d'une fosse relativement peuprofonde trois mtres cinquante environ mais au/ paroisverticales et sans asprits.

out au fond, ils aper*urent une forme qui ressem"laitasseS ! un tas de vieu/ ciffons. 7ependant, quand le faisceau

lumineu/ de la lampe se posa dessus, ils distinurent unecose "lance qui en mereait... une main(... une maind'omme. 9l J avait l! un cadavre en uise de vieu/ ciffons...3a dpouille isait, tranement recroqueville, tout au fonddu trou o"scur et %anni"al remarqua ses Jeu/ sans vie et sacevelure emmle et poussireuse.

$ort( urla >oris. 9l est... 7'est un mort( Un mort( aiseS-vous( ) eta ruon d'un ton sec en la

secouant.>oris avala sa salive et se tint tranquille. 5lleS, les osses( ;ileS( ordonna encore ruon. oris par un "ras et,

suivis de Peter et clairs par ruon, prirent le cemin de lasortie. 7e fut pour les eunes aventuriers un rand

soulaement que de se retrouver en plein soleil.3e cien a"oJa mais, pour %anni"al, ses a"oiements

sem"laient faire partie d'un mauvais rve. 3e eune ar*on nepouvait dtacer ses penses du pitoJa"le corps tass au fondde la mine. 9l revoJait les Jeu/ enfoncs et la main raide etdcarne.

G 6entreS ceS vous, les enfants( dit ruon. 8t surtout

resteS-J( :i e vous repince dans ma mine, are ! vous( &e

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serai "ien capa"le de vous tordre le cou. )99 s'enouffra dans sa "araque et ferma violemment la

porte derrire lui. >oris et les ar*ons s'loinrent ! pas lents,

a"andonnant la camionnette de l'oncle %arrJ dans le camp, !deu/ pas de celle, roue vif, de FesleJ ruon. >oris n'avaitplus envie de conduire.

7ependant, avant d'arriver ! la ferme, elle avait repris descouleurs.

Nous allons tlponer au srif, dcida-t-elle. 7eruon( &e savais "ien qu'il tait ml ! une sale affaire(

&e suis certain qu'il a d! prvenu la police, dclara%anni"al. 8t e te conseille de ne pas l'accuser ! tort et !travers(

8t pourquoi pas? dit >oris en se re"iffant. 9l J a uncadavre dans sa mine, non?

Pour l'instant, nous inorons comment cet omme acou dans ce trou( ) fit remarquer le cef des dtectives.

ous quatre taient de retour ! la ferme depuis peu quandun nuae de poussire s'leva sur la route, du c#t de la ville.Un instant plus tard, une voiture passa devant le domained'%arrison oris.

3a petite &amison lui rendit son sourire mais le sien taitplein de malice.

&e me demande ce que ruon va raconter au srif... 8t moi, e me demande ce que tu vas raconter ! ton

oncle ), rpliqua %anni"al en montrant la route.&ustement, la puissante voiture de $.


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>oris( appela-t-il. 3e srif ait m'a dou"l tout !l'eure sur la route. Que se passe-t-il donc?

9l J a un cadavre dans la mine de ruon( annon*a

>oris sans se compromettre. Un cadavre? >ans la mine? ) >oris fit oui de la tte. &adr= de 3ios : lan*a $adalena en descendant de

voiture ! son tour. >oris? 7omment tes-vous au courant? )3'interpelle demeura muette. 3'oncle %arrJ remarqua

son air em"arrass. >oris( &e parie que tu es retourne dans cette mine? )

%anni"al uea opportun d'intervenir.


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3!-dessus, apparemment furieu/, il partit ! randesenam"es ! travers camps, en direction de la proprit deFesleJ ruon.

7emin faisant, il fut reoint par $me $acom"er quitait sortie ! la vue de l'auto du srif. 3es trois dtectives et>oris se Xtrent de rimper ! l'tae dont les fentres leuroffraient un o"servatoire commode. 5u "out d'un moment, ilsvirent arriver une am"ulance qui s'arrta devant l'entre de lamine.

Une eure s'coula avant qu'elle ne repartt vers la ville.

8ntre-temps, plusieurs autres voitures taient arrives sur leslieu/. 3'une d'elles appartenait au/ patrouilles de la route. 5trois eures de l'aprs-midi, l'oncle %arrJ rentra enfin, auvolant de sa camionnette.

5lors? interroea >oris.


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visiter. 9l J a cinq ans, au printemps, on a pos une rillepour en interdire l'accs. &e m'en souviens trs "ien. )

%anni"al, l'air soneur, ouait macinalement avec un

petit caillou, qu'il lan*ait en l'air et rattrapait a"ilement. Qu'est-ce que c'est que cette pierre? ) demanda >oris.%anni"al rearda son caillou.

&e l'ai ramasse ce matin dans la mine, avant que tu nete sauves avec la lumire. ) 99 mouilla un de ses doits et enfrotta la pierre. u m'as "ien dit que la $ine de la $ort etelle porte oliment "ien son nom( tait une mine d'arent,

n'est-ce pas? 7ontenait-elle aussi de l'or? &e ne l'ai amais entendu dire( ) rpondit l'oncle%arrJ ! la place de sa nice.

%anni"al rearda son caillou en pleine lumire. &e vois l! un petit trait "rillant, murmura-t-il. 7'est sans

doute de la pJrite de fer... qu'on prend souvent pour de l'or( Peu importe ta pJrite( rommela >oris. 7e qui me

tracasse, c'est de savoir pourquoi FesleJ ruon n'a passinal plus t#t ! la police que sa mine contenait un cadavre. 9lnous faut dcouvrir pourquoi il a attendu. d'J tre contraint etforc pour appeler le srif car, "ien s[r, il ne pouvait plusfaire autrement du moment que nous avions trouv le corps( )

3'oncle %arrJ, e/cd, s'cria avec impatience. Que vas-tu imainer encore( ruon inorait

certainement que ce cadavre tait dans sa mine. 9l n'a #t la

rille de fer de l'entre que la semaine dernire et il n'apratiquement pas eu le temps d'e/plorer ! fond les diversesaleries. =oJons, >oris( Notre voisin n'avait aucune raison decacer le mort( :i tu persistes dans tes stupides accusations, efinirai par te "oucler dans la cave avec un sac sur la tte( )

Une voiture s'arrta devant la porte et le srif enpersonne monta les ders du perron. $adalena lui ouvrit

avant qu'il n'ait eu le temps de sonner.

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3'oncle %arrJ se leva. 3e srif rearda >ons et sonreard n'tait pas prcisment indulent.

>oris( =ous saveS pourquoi on appelle cette mine la$ine de la $ort, n'est-ce pas? )

>oris rpondit par un sine de tte affirmatif. >es ens peuvent J trouver une fin traique, pas vrai?)Nouveau sine de tte affirmatif de la part de >oris qui

aouta 0


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&e le crois( rpondit ait. 9l avait dans sa poce unportefeuille contenant une carte d'identit avec une adresse !:an ;rancisco. Nous avons tlpon au/ autorits de cette

ville, plus prcisment au dpartement des personnesdisparues, pour leur demander si on ne leur avait pas sinal ladisparition d'un certain @il"ert $oran voici cinq ans, sinonplus... 8 "ien, la rponse a t concluante( 9l J a cinq ans, aumois de anvier, @il"ert $oran, qui se faisait alementappeler @eore $illin, @lenn $ercer et @eore $artins, aquitt la prison de :aint-Quentin aprs avoir pur une peine

de si/ ans de dtention sur les quinSe au/quelles il avait tcondamn pour vol ! main arme. >sormais en li"ertsurveille, il est all faire pointer ses papiers ! la police deu/fois de suite, puis il s'est su"itement volatilis. 7'est alorsqu'on l'a inscrit sur la liste des personnes disparues. +ienentendu, nous nous proposons de faire des vrifications,en particulier d'aprs l'tat de ses dents qui ont t soinesde son vivant. $ais le sinalement nral correspond"ien... 3e cadavre est en asseS "on tat de conservation. 3eclimat est sec par ici et a aid ! la momification.

7e pauvre $. ruon( dit soudain >oris avec uneintention malicieuse dans la voi/. &e suppose qu'il inorait laprsence du mort dans sa mine.

+ien s[r, qu'il l'inorait( :'il l'avait su, ilm'aurait averti sur-le-camp( ) 3e srif se leva pour partir.

N'ou"lie pas ce que e vous ai dit au suet de cette mine, eunefille( )

9l sortit, accompan de l'oncle %arrJ, et resta unmoment dans l'alle ! "avarder avec lui.

&e trouve curieu/ que ruon n'ait pas e/plor sa mineaprs avoir enlev la rille qui en "arrait l'entre, murmura%anni"al d'un air pensif. 5 sa place, moi, e l'aurais

certainement fait.

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Quand e vous dis qu'il J a du louce l!-dessous(insista >oris.

9l J a cinq ans..., dit encore %anni"al. 9l J a cinq ans,

au mois de anvier, un voleur du nom de @il"ert $oran, etqui pureait une peine de prison, a t relXc. 8t peu aprs, ila disparu. 5 un moment qui se situe entre ce mois de anvier etcertain our de printemps oY une rille a t scelle ! l'entrede la mine, ce $oran est venu ! \in 3aes, a pntr dansla mine et J a trouv la mort. &e me demande oY cet ommeest all dans l'intervalle. $adalena( 5 votre avis, aurait-il pu

rsider ici, en ville? )$adalena secoua la tte. \in 3aes est un trou( Un traner aurait vite t

remarqu( 8/act( fit %anni"al d'un air appro"atif. 8t comme cet

omme n'tait pas en rle avec la police, il s'est "ien ardd'attirer volontairement l'attention. 8n "onne loique, on peutpenser qu'il aurait d[ prfrer se fondre dans une foule afin

de passer inaper*u. 8t pourtant, il est venu ici. &e me demande ce qui a pu se produire d'autre !

\in 3aes, il J a cinq ans, dit >oris. 3a mine a t fermealors que le voleur tait ! l'intrieur. G avait-il au villaequelqu'un d'autre qui aurait pu tre intress par cetteistoire? 7omme FesleJ ruon, par e/emple?

7ela me surprendrait fort( dit +o" qui, depuis

un moment, fourraeait parmi des ournau/ disposs sur unepetite ta"le. outefois, si cela peut te faire plaisir, nouspourrons touours nous renseiner.

7omment? 3e ournal local ), indiqua "rivement +o". 9l prit

quelques feuilles imprimes sur la petite ta"le et les luimontra. !a +a?ette de Tin !a-es: 8lle relate tous les

vnements dont la ville est le tXtre, mentionnant mme

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les invits de passae et leur lieu d'oriine. :i nous pouvonsavoir accs au/ arcives, il est possi"le que nous J dnicionsune information relative ! ce qui a pu amener @il"ert $oran

! visiter ce patelin. $anifique( s'cria >oris avec entousiasme. 5llons-J vite( &e connais le directeur( 9l m'a intervie\e quand e suisarrive ici. &e me d"rouillerai pour l'occuper pendant quevous fouinereS dans ses prcieu/ documents.

u crois que ton oncle nous permettra de quitter laferme? demanda Peter.

&e crois, rpondit >oris avec suavit, qu'il nouspermettra d'aller n'importe oY, ! condition que ce soit loin dela mine( )

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CHAPITRE (II

SUR LA PISTE DU MORT

8N >AP9 des prvisions optimistes de >oris, l'oncle%arrJ refusa au/ enfants la permission de quitter la ferme ceour-l!. 9l envoJa les ar*ons lauer les sapins de No^lusqu'! l'eure du dner. >oris "ouda pendant des eures.

3e lendemain matin, cependant, l'umeur de l'oncle%arrJ s'tait adoucie. Quand sa nice lui fit part de son dsird'emmener %anni"al, Peter et +o" faire un tour en ville, il secontenta de rpondre 0

Ne resteS pas deors toute la ourne( 7e n'est ure possi"le, fit remarquer >oris.\in 3aes est un petit trou dont on a vite puis les

plaisirs( )

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3es quatre companons se mirent en route le lon ducemin de terre poudreu/ conduisant ! la nationale. 8ncemin, ils croisrent plusieurs voitures qui caotaient en

direction de la proprit de ruon. 3'une d'elles s'arrta prsd'eu/ et un omme se penca ! la portire. 8n continuant tout droit, on a"outit "ien ! la $ine de la

$ort? demanda-t-il. oris. $erci( ) 3'omme s'apprtait ! redmarrer quand il

eut soudain une inspiration 0 7e ne serait pas vous, par

asard, qui aurieS trouv le corps, eunes ens? =iens, >oris( 5llons-nous-en( cucota +o" enprenant sa camarade par le "ras.

%( 5ttendeS un instant( s'cria l'omme en sortant desa voiture, un appareil potorapique ! la main. &e peu/vous potorapier, n'est-ce pas?

Non, vous ne le pouveS pas( ) rpliqua Peter d'un tonsec.

>oris et les ar*ons se mirent ! marcer aussi vite qu'ilsen taient capa"les sans courir. Une autre voiture les croisa.>'autres paires d'Jeu/ pleins de curiosit les dvisarent.

7'tait ! prvoir( soupira %anni"al. 3a tradie de lamine a fait les cou/ ras des reporters de la tlvision, iersoir. Pas tonnant que les ens arrivent en foule(

- 5 ta place, e refuserais de me laisser potorapier,

conseilla Peter ! >oris. &'ai ide que ton oncle ne serait pasd'accord...

8t moi, 'en suis s[re( ) dit >oris.3a rue principale de \in 3aes "ourdonnaitcomme une

ruce. 3es voitures dniaient sur la causse et les trottoirstaient encom"rs de pitons venus au/ nouvelles. Un petitroupe d'ommes et de femmes stationnait devant le poste de

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police. :ur le seuil, le srif ait, conestionn et e/tnu,leur parlait en esticulant.

7es ens-l! sont des ournalistes ! l'aff[t du moindre

nouveau dtail sur l'affaire( ) e/pliqua +o".!a +a?ette de Tin !a-es occupait un local un ancienmaasin avec une vitrine donnant sur la rue. 5 l'intrieur dela pice faisant office de "ureau se trouvaient deu/ ta"les detravail dla"res. 3a premire disparaissait sous une paissecouce de feuilles, de prospectus et de ournau/ de touteprovenance. Un individu filiforme, avec des ceveu/ rou/ et

des traits comme taills ! coups de serpe, tait install derrirela seconde. 9l avait l'air passa"lement sure/cit et tapait avecardeur sur sa macine ! crire.

>oris( profra-t-il avec entousiasme quand la eunefille francit son seuil. >oris( =ous( 3a seule personne que esouaitais voir( &'ai "avard avec ce vieu/ ait et il m'a apprisque c'tait vous qui avieS dcouvert le cadavre de la mine( )

>oris l'enveloppa de son sourire le plus ensorcelant. 7er monsieur HinsleJ( =ous tes "ien le seul ! me

dire quelque cose de entil( $. ruon m'tranleraitvolontiers s'il le pouvait, le srif ait menace de me fourreren prison si 'ai le maleur de remettre les pieds dans la mine,et oncle %arrJ...

&e sais, e sais( 9l se calmera, ne vous tracasseS pas(:eulement, teneS-vous ! distance de la mine dsormais( &e

serais dsol d'avoir ! faire votre loe postume dans noscolonnes. )

3e directeur de!a +a?ette serra caleureusement la mainau/ trois dtectives 0

=ous tes les eunes ens venus de 3os 5neles, n'est-ce pas?

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$onsieur HinsleJ, permetteS-moi de vousprsenter %anni"al &ones( 8t voici Peter 7rentc... 8t +o"5ndJ dont le pre travaille pour le 3osAn(eles Times...

Un sacr "on ournal, mon ar*on(


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Passons en revue ces ournau/, dit %anni"al, maiscomme notre temps est limit, tenons-nous-en au/ ros titres.8t aJons l']il sur tout ce qui peut ressem"ler ! un indice

capa"le d'clairer notre enqute( )ous trois s'assirent sur le plancer et cacun ouvrit undossier pour en sortir l'un aprs l'autre les ournau/ qu'ilcontenait. 7aque pae fut attentivement quoique rapidementparcourue.

>e l'autre c#t de la cloison, la voi/ de >oris s'levait,claire et vi"rante, tandis qu'elle e/pliquait ! HinsleJ ce qu'il

savait sans doute d!, c'est-!-dire qu'il est tout ! la foisterrifiant et mouvant de dcouvrir un cadavre.>'a"ord, les vieu/ ournau/ se rvlrent dcevants. 9ls

relataient seulement deu/ petits incendies qui avaient clat enville, l'acat d'une nouvelle voiture destine ! la police, et

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autres "routilles.


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d'effervescence dans la petite ville. Un orcestre avait dfildevant l'entre de la mine puis la rille avait t scelle enrande pompe.

&e trouve qu'on a "eaucoup onfl l'vnement, dclaraPeter. $on vieu/, tu as entendu ce que $. HinsleJ nous a

dit tout ! l'eure( rappela +o". 9l ne se passe pas rand-cosedans le coin. 7ette istoire de rille a fait date dans la petiteistoire locale. )

99 tourna les paes du ournal, reardant l'imae des

a"itants de \in 3aes en train de parader dans les rues deleur ville. :oudain, il poussa une e/clamation 0 %( =oil! du neuf(... 5 la quatrime pae(... Quand la

population s'assem"la devant l'entre de la mine pour assister! la pose de la rille, on trouva une voiture a"andonne !pro/imit. 7'tait une 7evrolet qui, vrification faite, avaitt vole trois ours auparavant dans le parin d'unsupermarc de 3ords"ur. 3e srif ait est mme cit danscet article. 5 son avis, le vicule avait t emprunt par deseunes de \in 3aes qui, en "alade ! 3ords"ur, auraientdcid de rentrer ceS eu/ en voiture( 9l dclara mme que s'ilmettait la main sur ces petits voJous, il les etterait en prison,istoire de leur apprendre ! se "ien conduire... Qu'est-ce quevous penseS de *a? )

%anni"al se mordit la lvre, comme il le faisait souvent

quand il rflcissait. Une voiture vole ! 3ords"ur et retrouve devant la

mine le our de l'inauuration, rsuma-t-il ! aute voi/. 8t !l'intrieur de cette mine, un voleur. 9l me sem"le qu'on peut enconclure que le vicule avait t vol par l'omme trouvmort au fond du trou. 7'est ! "ord de cette voiture qu'il estvenu ! \in 3aes. 9l l'a arrte prs de la mine, a pntr

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dans celle-ci pour une raison connue de lui seul et... n'en estamais ressorti.

6aisonnement loique( estima Peter. $ais cela ne

nous apprend ure plus que ce que nous savions d!.$oran s'est rendu de :an ;rancisco ! 3ords"ur, puis de3ords"ur ! \in 3aes. $ais pourquoi? Qu'est-ce quil'attirait ici? )

%anni"al aussa les paules en sine d'inorance. +o"continua ! feuilleter les vieu/ ournau/, mais il ne trouva plusrien se rapportant au mJstre qui les intriuait. 3e nom de

FesleJ ruon n'tait mentionn nulle part. 8n revance,dans un numro du mois d'octo"re, on sinalait le retour de$me $acom"er ! \in 3aes. >ans un lon article qui luitait consacr, on e/pliquait qu'elle venait d'aceter un terrainet des constructions qui, usqu'alors, faisaient partie dudomaine de la mine.

&e me demande com"ien de temps @il"ert $oran asourn ! 3ords"ur aprs avoir quitt :an ;rancisco( )murmura %anni"al.

Peter, adoss ! la linotJpe, soupira 0 Qui peut savoir? 3i"r sur parole, il se trouvait en

infraction puisqu'il avait fui la ville oY il devait faire pointerrulirement ses papiers au poste de police. 9l a donc d[s'efforcer de passerinaper*u. 8t tout cela remonte ! cinq ans(3a piste est froide ! l'eure qu'il est(

7'est vrai, admit %anni"al. N'empce qu'il avait unmotif pour venir ici et pour pntrer dans une mine qui, parla suite, a t racete par FesleJ ruon. Quel pointcommun peut-il J avoir entre ruon, le millionnaire "ienconnu, et $oran, un escroc de troisime ordre?... &e ne voisplus qu'une cose ! faire...

3aquelle? demanda Peter.

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CHAPITRE (III

LE R>DEUR NO"TURNE>


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Pourquoi pas? riposta >oris. Parce que si ta mre apprend que tu es mle !

une istoire pareille, elle m'corcera vif.

9l est un peu tard pour te soucier des ournau/,rpondit tranquillement >oris. &e viens uste de donnerune intervie\ ! $. HinsleJ.

HinsleJ, c'est diffrent( dclara l'oncle%arrJ. 9l J a peu de cances pour que tes parents trouvent une/emplaire de !a +a?ette de Tin !a-es au &apon( 8tmaintenant, faites-moi le plaisir de ne plus mettre le neS

deors de la ourne, s'il vous plat, eunes ens( 8t demain,vous ne quittereS pas le domaine si ces ournalistes sontencore dans le coin. )

%anni"al fit la rimace. $onsieur


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dtectives et >oris passrent le reste de la ourne ! ouer! des eu/ d'intrieur. >e temps en temps, >oris montait aupremier pour rearder du c#t de la mine, puis elle

redescendait, l'air morose 0 ruon montait la arde, un fusil! la main, et le cien, puis d'avoir tant a"oJ pour casserles visiteurs indiscrets, dormait, couc par terre.

8n fin de soire, quand les ar*ons montrent se coucer,ils reardrent ! leur tour par la fentre. >e la lumire "rillaitceS ruon. 8lle s'teinit "ient#t, en mme temps que celledes fentres de $me $acom"er, de l'autre c#t de la route.

oris ne veutpas que nous nous mlions de cette istoire( $ais lesvnements nous ont forcs ! J prendre part, et puis noussommes moralement o"lis de d"rouiller ce mJstre.

7e n'est pas comme >oris( fit remarquer +o" enteinant sa lampe de cevet. 8lle en veut uniquement !FesleJ ruon et ne serait pas

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fXce de le mettre dans le "ain( 5 mon avis, il n'e/isteaucune relation entre le millionnaire et le croquant.

Possi"le, rpondit %anni"al d'un ton vasif. Pourtant,

une cose me tracasse 0 pourquoi ruon n'a-t-il pasdcouvert ce cadavre lui-mme? &e trouve vraiment tranequ'il n'ait pas eu la curiosit de visiter sa propre mine... )

3es trois ar*ons s'endormirent, la tte pleine dequestions sans rponses...

9l tait tard lorsque Peter s'veilla "rusquement. 3es Jeu/ouverts dans l'o"scurit, il ne "oueait pas, attentif au moindre

"ruit qu'il pouvait entendre rXce au/ fentres ouvertes.Quelque cose "oueait dans la nuit... 9l se redressa sur uncoude, couta encore... et per*ut un rincement venant dudeors.

+a"al( appela-t-il ! voi/ "asse. +a"al( 8coute( %? fit %anni"al en se retournant. Qu'J a-t-il? Quelqu'un vient d'ouvrir la porte de la

rane()out en parlant, Peter s'tait lev et approcait de la

fentre. +o" et %anni"al le reoinirent.


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touours en silence, du c#t de la rane.$aleureusement, avant qu'ils ne l'aient atteinte, +o" sentitune pierre rouler sous ses pas, se tordit la ceville et laissa

capper un cri en tom"ant.3a lumire s'teinit dans la rane. ;l[te( ) rommela Peter.+o", assis sur le sol, massait sa ceville douloureuse. :es

Jeu/ ne quittaient pas la rane o"scure. 9l se releva enfin etles trois dtectives se remirent en marce. >evant la porte dela rane, %anni"al tendit la main et tXta le loquet qui rin*a

lrement.+rusquement, la porte s'ouvrit toute rande, frappant%anni"al en pleine poitrine et l'envoJant rouler dans lapoussire. Peter n'eut que le temps de faire un saut de c#t.Une forme corpulente s'lan*a ors de la rane, passa prs delui en le fr#lant et disparut du c#t des ar"res.

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Que sinifie ce remue-mnae? cria une voi/ venant dela maison. Qui est l!, deors? )

%anni"al se remit de"out et rpondit 0

99 J avait un r#deur dans la rane, monsieur( 5llons, "on( 9l ne manquait plus que *a( rponditl'oncle %arrJ. &e vais prvenir le srif( )

Peter pointa son inde/ en direction de ceS ruon 0 99 a fil de ce c#t( )3es trois dtectives tendirent l'oreille mais les camps de

sapins oY l'om"re s'tait vanouie, demeuraient som"res et

silencieu/. 99 ne peut pas tre "ien loin( ) dit %anni"al.Peter respira profondment et se mit en marce vers les

ar"res. 9l allait lentement, attentif ! capter le moindre son. 9ldevina que +o" et %anni"al lui avaient em"ot le pas. $aisau "out d'un moment, %anni"al o"liqua sur la auce et +o"se lissa silencieusement vers la droite. Peter continua donctout seul, proressant ! pas prudents, et vitant avec soin les"rances qui risquaient de lui ratiner les am"es.

:oudain, il s'immo"ilisa. 9l entendait son san"ourdonner ! ses oreilles... et autre cose... le "ruit d'unerespiration saccade, aletante... out prs, quelqu'uncercait ! reprendre son souffle, comme aprs une rudecourse.

Peter, fi sur place, coutait l'inconnu qui continuait !

respirer trs fort... 3e r#deur, ors d'aleine, devait se teniruste derrire un sapin que Peter aurait pu toucer rien qu'entendant le "ras.

3e ar*on ouvrit la "ouce pour appeler +a"al et +o" ! larescousse. 5 la dernire seconde, il sita. :on cri, eneffraJant le voleur, ne pouvait que l'inciter ! fuir plus loinencore.

5 ce moment prcis, Peter entendit une voiture

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qui venait de la ville. 9l sourit dans l'om"re. 7'tait sansdoute le srif qui arrivait, aprs l'appel tlponique del'oncle %arrJ... Parfait( 3e r#deur tait coinc(

%las, comme la voiture francissait la rille, ses pares"alaJant les camps alentour, le r#deur quitta sa cacette encourant. Peter s'lan*a ! sa poursuite.

out ! coup, il vit se dcouper, contre le ciel nocturne,une silouette au "ras lev et, au "out de ce "ras, quelquecose qui le fit se eter immdiatement ! plat ventre sur lesol...

9l tait temps( 5 la mme seconde, une lame meurtrirefit siffler l'air au-dessus de lui, dcapitant le sommet d'un petitar"re(

Puis le r#deur reprit sa course, soufflant comme uncacalot, tr"ucant dans sa fuite, et finissant par disparatre,sans plus personne ! ses trousses.

Peter se redressa sur les enou/. 9l trem"lait de tous sesmem"res.

+rusquement, %anni"al surit ! ses c#ts. Une... une macette( "aJa Peter. 9l tait arm d'une

macette( 9l s'en est fallu de peu qu'il ne me coupe la tte( )

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CHAPITRE I)

LA MINE =RONDE

38 :%A69;ait tait accompan de son adoint, un euneomme du nom de +litt. 9nforms de l'intrusion d'un r#deurdans la rane et de l'attaque ! la macette dont Peter avait t

victime, les deu/ ommes, arms de puissantes torceslectriques, s'en furent ! travers camps. 9ls n'eurent aucunmal ! relever la piste du r#deur, prs de l'ar"re sinal parPeter. :uivant les traces de-pas, ait et +litt arrivrent ainsi !la route, tout prs de l'a"itation ruon. 3!, les empreintesse perdaient parmi une multitude de traces.

%anni"al, +o", Peter et >oris, posts au/ fentres del'tae du ranc, surveillaient de loin la proression des deu/policiers. 7eu/-ci, refusant d'interrompre leurs recerces,

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veillrent ruon et pntrrent ceS lui tandis que le ciena"oJait frocement. Puis ils se rendirent ! la mine. 7omme$me $acom"er s'tait rveille et que des lumires "rillaient

ceS elle, ils allrent la trouver et e/plorrent toutes lesmaisonnettes ! l'a"andon dont elle tait propritaire. Plusd'une eure s'coula avant leur retour ! la ferme.

=otre r#deur, apprit le srif ! l'oncle %arrJ, a d[s'enfuir en rimpant ! flanc de montane. 9l est impossi"le dele poursuivre l!-aut dans la nuit. >u reste, cela n'en vaut sansdoute pas la peine. 9l doit s'air d'un de ces cinls accourus

de 3ords"ur ou de :ilver 7itJ ! l'annonce de la tradie de lamine. 7es ens prouvent le "esoin irrsisti"le de se rendre surles lieu/ de tout vnement qui prsente le moindre mJstre. 9lest reretta"le que cet im"cile ait t pris de panique au pointde s'armer d'une macette et d'en faire usae. )

3!-dessus, le srif et son adoint s'en allrent. 3'oncle%arrJ verrouilla la porte d'entre et ferma toutes les fentresdu reS-de-causse.

3e lendemain matin, les trois dtectives furent rveillspar des rires venus de la cuisine. 9ls descendirent et trouvrent>oris et $me $acom"er atta"les ensem"le devant de rands"ols de caf. 3a visiteuse, fort anime, discutait avec$adalena.

Quand >oris eut prsent les ar*ons, %anni"al s'e/cusa. Nous sommes navrs de vous avoir rveille la nuit

dernire, dit-il avec une e/quise politesse. &e vous en prie( rpliqua $me $acom"er en riant.

7ela m'a rappel le "on vieu/ temps.>ans ma eunesse, \in 3aes tait une ville pleine de

fivre. 3e srif devait intervenir presque tous les samedissoirs pour rta"lir l'ordre.

5 propos, coupa >oris. Puisque nous parlons du "on

vieu/ temps... vous rappeleS-vous de FesleJ ruon? )

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$me $acom"er clata de rire. 7omment pourrais-el'ou"lier? s'cria-t-elle. &e le vois tous les ours(

&'ai mal pos ma question. &e voulais dire... vous le

rappeleS-vous quand il tait petit? 9l prtend tre n ici. 7'est la vrit. :es parents vivaient dans la petitemaison verte, prs de la mine. :on pre tait contrematre del'quipe de nuit. Un vrita"le mineur... FesleJ est le dernierar*on qui soit n ici avant que e ne parte. 7'tait tout ! la finde la priode de prosprit. 3es ens commen*aient d! !quitter le paJs. FesleJ n'tait encore qu'un "" quand la

mine ferma ses portes et que ses parents s'en allrent. &'aipens ! lui demander ce 1u+?taient devenus les siens et cequ'ils avaient fait aprs leur dpart de \in 3aes, mais e n'enai pas encore trouv l'occasion. 9l est tellement occup !circuler dans sa voiture roue et ! s'affairer avec sa mine( 7ematin, il tait de"out ds l'au"e. &e &'ai vu de mafentre, coiff de cet invraisem"la"le casque de ma*ondont il s'affu"le parfois, >ieu sait pourquoi( )

3e petit roupe, dans la cuisine, entendit soudain unevoiture passer au loin sur la route. >oris ne fit qu'un "ondusqu'au premier. 5prs une courte station ! la fentre, elleredescendit pour annoncer 0

ruon est de retour. 9l ramne deu/ $e/icains aveclui. ) 8t elle aouta 0 &e me demande ce qu'il miote...

Pourquoi ne le lui demandeS-vous pas? s'cria

$me $acom"er avec ptulance. Parce que nous sommes en mauvais termes, rpliqua

>oris, et que si e l'importune de nouveau, oncle %arrJ est"ien capa"le de me "oucler ! la maison.

&'en doute( ) murmura $me $acom"er en souriant.8lle se leva, prit con et rentra ceS elle.

VM


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>urant les ours qui suivirent, les trois dtectivesacevrent d'monder les ar"res du vaste camp qu'on leuravait confi. Puis ils passrent ! un autre.

>oris travaillait avec eu/ une partie du temps mais faisaitaussi de lonues promenades ! ceval dans le camp quiou/tait la proprit ruon. 7'est ainsi qu'elle constata queles deu/ $e/icains, au/ ceveu/ et au/ Jeu/ noirs, queFesleJ avait enas comme emploJs, loeaient dans larande construction, derrire sa maison.

Un petit cadenas tout neuf "rillait sur la porte d'une

ca"ane en "ois, uste ! l'entre de la mine. Par ailleurs,ruon continuait ! partir en voiture, pour de mJstrieusesdestinations.

Peu aprs l'arrive des $e/icains, un camion vint livrerun plein carement de sacs de ciment, de pieu/ d'acier pourconstruire une "arrire, et de rands rouleau/ de soliderillae. :ous la direction de ruon, ses ouvriersentreprirent aussit#t l'installation d'une cl#ture protectriceautour de sa proprit.

99 se donne "eaucoup de mal pour proter une minequi ne vaut rien( fit remarquer >oris un our, au deuner. Quise soucie de cette mine? &'aimerais "ien le savoir...

oi, tu t'en soucies( rtorqua son oncle. udonneraisn'importe quoi pour retourner fureter ! l'intrieur, et ruonle sait. 9l J a aussi tous les curieu/ que ta luu"re dcouverte a

attirs dans le coin. &e ne peu/ "lXmer notre voisin de vouloirla pai/ ceS lui. :i les ens s'intressaient autant ! mes sapinsde No^l qu'! sa mine, e ferais e/actement comme lui( )

8t l'oncle %arrJ s'en alla ensemencer un camp prs de laroute. %anni"al fron*a les sourcils, l'air soucieu/.

V


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Personne ne s'intresse au/ ar"res de No^l..., murmura-t-il. 7'est vite dit( Que faisait alors le r#deur l'autre nuit dansla rane? Qu'J a-t-il l!-"as qui puisse intresser mme le plus

fureteur des curieu/? ):es camarades ne trouvrent rien ! rpondre. 5lors, aprsavoir aid $adalena ! faire la vaisselle, les dtectives et>oris se rendirent ! la rane pour une tourne d'inspection.

6ien ! sinaler( soupira Peter. 9l n'J a l! que du foin,des outils, des tuJau/ et une vieille "anole incapa"le derouler...

Peut-tre le r#deur voulait-il seulement une macette(sura >oris. Une macette, dit +o", est une vilaine arme. 8t si

quelqu'un dsirait une arme, pourquoi une macette? Un fusilsem"lerait prfra"le et quantit de ens par ici possdent desfusils. )

VT


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7omme ils sortaient de la rane, les enfants aper*urentla voiture roue de ruon qui passait devant la rille.

ruon conduisait ! ses c#ts, tait assis un monsieur !

l'air dine, en costume d't et coiff d'un capeau "lanc. 3esdtectives et >oris se prcipitrent ! leur o"servatoire a"itueld'oY ils avaient une "onne vue sur la proprit ruon.

3es deu/ $e/icains ne travaillaient plus ! linstallationde la cl#turer 8n revance, l'un d'eu/ merea de la mine. 9lreardait droit devant lui, tout en poussant une "rouette pleinede poussire et de d"ris de roce. 5u moment oY il passait

prs de ruon et de son companon, ruon l'arrta, pritune poine de terre dans la "rouette et la montra ! sonvisiteur. % dit ensuite quelques mots ! son ouvrier qui se remiten route, poussant sa "rouette usqu'! une rampe faite de deu/fortes plances, puis disparut avec son carement, !l'intrieur de la dpendance de la mine. ruon et soncompanon pntrrent dans la mine elle-mme.

Un instant plus tard, >oris et ses camarades entendirentle "ruit touff d'une e/plosion. 3e roulement dura cinq ! si/secondes, puis dcrut et s'teinit.

3e voil! qui tire encore des coups de fusil( s'cria>oris.

7ela ne ressem"le pas ! un coup de fusil, dit%anni"al. 3'e/plosion est plus forte. 9l doit s'air d'un

e/plosif quelconque. )

$me $acom"er, alerte par le "ruit, apparut sous sonporce et rearda en direction de la mine. &ustement, ruonet son visiteur en ressortaient, suivis par le second des$e/icains. 3ui aussi pntra dans l'anne/e en poussant une"rouette pleine de minerai. ruon et l'inconnu restrent unmoment deors, ! discuter. Puis ils remontrent dans la voitureroue qui reprit le cemin de la ville.

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5u passae, ruon inora $me $acom"er, touoursde"out sous le porce de sa maison. >s qu'il eut disparu,celle-ci traversa la route et remonta l'alle de l'oncle %arrJ tout

en essaJant, d'un este impatient, de refermer le lare "raceletindien qu'elle portait au "ras.3es trois dtectives et >oris drinolrent l'escalier pour

lui ouvrir la porte. =ous aveS vu *a? s'cria l'imptueuse femme en uise

de salut. FesleJ ruon a rouvert la mine( )$adalena, accourue du fond de sa cuisine, protesta

aussit#t. PenseS-vous( seora $acom"er( 7ette mine estpuise. =ous l'aveS dclar vous-mme. 8lle ne contient plusune once d'arent(

N'empce qu'il a rouvert cette mine( insista $me$acom"er. 9l fait e/ploser la roce. =ous n'aveS pas entendu?7'est un "ruit qui m'est trop familier pour que e puisse m'Jtromper.

9l se fait son petit cinma( asarda Peter. orisen imitant son oncle.

$me $acom"er fit une moue do[te, salua et partit !rands pas. %anni"al rflcissait...

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&e ne pense pas, dit-il enfin, que ruon envisaed'ouvrir sa mine au/ touristes. \in 3aes est trop loin descemins "attus.

Qu'est-ce qu'il peut "ien fa"riquer, alors? ) demanda+o".%anni"al sourit. Nous pouvons essaJer de faire parler ses ouvriers

me/icains, dit-il. ruon et son invit sont partis. 5llons l!-"as et voJons ce que nous pouvons tirer de ces ommes... )

Quelques instants plus tard, les trois dtectives et >oris

s'approcaient de la cl#ture mtallique entourant la propritde ruon et appelaient les $e/icains. 9ls s'adressrent ! eu/en anlais, sans o"tenir la moindre rponse. 9ls essaJrentalors quelques mots d'espanol, sans plus de rsultat. 9lsn'o"tinrent pas plus que des reards soup*onneu/.

>couras, ils rentrrent ! la ferme pour demander del'aide ! $adalena.

=ous parleS leur lanue, $adalena, dclara Peter. 9lsvous feront confiance, vous ne croJeS pas? )

$adalena ne se fit pas trop prier et se mit en route. 8llerevint "ient#t en avouant avoircou sur toute la line. 3esdeu/ ommes l'avaient inore. 7ependant, elle tait arriveasseS prs d'eu/ avant que le cien ne l'ait aper*ue et n'aitcommenc ! a"oJer. 9ls taient alors en train de converser etelle avait entendu un mot0 oro:

G OroD rpta %anni"al. 7ela sinifie or, en espanol.8st-ce que par asard ruon cercerait de l'or dans samine?

- $ais c'est une mine d'arent( rappela $adalena. oris( sais-tu quand ton oncle

VL


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doit se rendre ! 3ords"ur? >emain. 7omme nous devons l'accompaner, nous

saurons vite ! quoi nous en tenir au suet de cette pierre( )8t, d'un air satisfait, il remit le caillou dans sa poce.

LW


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Par oY commen*ons-nous? demanda >oris sans perdrede temps.

Nous pourrions tout d'a"ord faire e/pertiser le caillou

trouv par %anni"al, proposa Peter. 7e sera vite e/pdi( 5propos, dirons-nous au "ioutier oY nous l'avons ramasse? 9l vaut mieu/ ne pas le dvoiler, dcida %anni"al.

:oJons discrets. :i par asard il contenait de l'or, inutiled'attirer de nouveau/ r#deurs. >e toute fa*on, ne voustracasseS pas( &'ai une istoire toute prte( )

3a petite troupe n'eut aucun mal ! dcouvrir, non loin de

l!, une "outique ! la vitrine pleine de montres et de "iou/. Uncriteau indiquait que le propritaire, &.+. 5tinson, acetaitl'or et l'arent au poids.

=oil! ce qu'il nous faut( ) dclara %anni"al en poussantla porte de la "outique.

Un petit omme au visae lunaire tait assis derrire uncomptoir. Une loupe visse ! l']il, il rparait une montre. Prsde lui, dans un casier vitr, s'alinaient quelques olies picesd'arenterie ancienne, des "aues en or et des pinles decravate dmodes.

$onsieur 5tinson? ) s'enquit %anni"al.3'interpell #ta sa loupe et sourit. =oici ce qui nous amne, e/pliqua %anni"al. Nous

campons prs de :ilver 7itJ et, l'autre our, au cours d'unepromenade, nous avons rencontr un vieu/ prospecteur.

9l J en a encore quelques-uns dans le coin( 7et omme avait "esoin d'arent, continua %anni"al.

9l parat qu'il possdait ce caillou depuis lontemps. 9lsem"lait J tenir mais il nous l'a vendu. )

5tinson prit la pierre qu'%anni"al lui tendait, la reardaet la frotta du doit. :on sourire persistait.

7om"ien l'aveS-vous paJe? demanda-t-il.

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7inq dollars( 8st-ce une vraie pierre? demanda >oris. outes les pierres sont vraies... ! moins d'tre

en "ois ou en carton( rpondit le "ioutier en riant. Quant !savoir si celle-ci contient de l'or..., patienteS un peu( )99 ouvrit un tiroir et en sortit une petite fiole et une lime.

5vec prcaution, il entama le caillou ! l'aide de la lime, puisversa sur l'entaille une outte du liquide contenu dans la"outeille.

7'est de l'acide nitrique, e/pliqua-t-il. 5 peu prs tous

les mtau/, sauf l'or, raissent en sa prsence... 5(


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Nom d'un ptard( s'e/clama Peter( 9l J a "el et "ien del'or dans la $ine de la $ort(

8t aussi du cuivre, aouta %anni"al d'un air pensif.

7urieu/ que l'or de ce caillou ne soit pas mlan ! del'arent... 5pres tout, cette mine produisait de l'arentautrefois. &e sais "ien que l'on peut trouver de l'or et del'arent tout ensem"le, mais de l'or, de l'arent et du cuivre(...

9ntressant, pas vrai? soulina >oris. 7e mauditruon a trouv un filon dont personne usqu'ici n'avaitsoup*onn l'e/istence... :on pre travaillait ! la mine. Peut-

tre savait-il quelque cose ! ce suet? 9l a mis son fils dans lesecret et ruon proclame auourd'ui son amour du paJsnatal( 8n fait, il a racet la mine pour l'e/ploiter( )

%anni"al fron*a les sourcils. :i c'tait vrai... si les ruon savaient que cett

Alfred Hitchcock 24 La Mine Qui Ne Payait Pas de Mine 1976

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