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THEME 2
AMENAGER ET DEVELOPPER LE TERRITOIRE FRANCAIS
QUESTION 3
LES DYNAMIQUES DES ESPACES PRODUCTIFS DANS LA MONDIALISATION
CHAPITRE 1
UN TERRITOIRE DE L’INNOVATION (Etude de cas)
CHAPITRE 2
LES ESPACES DE PRODUCTION AGRICOLE
EN LIEN AVEC LES MARCHÉS EUROPÉENS ET MONDIAUX
CHAPITRE 3
DYNAMIQUES DE LOCALISATION DES ACTIVITÉS ET MONDIALISATION
http://geographie-muniga.org/A_Tous-les-schemas-1ere.100.html
INTRODUCTION
Définition du sujet : L’objectif de cette question est de comprendre les
nouvelles logiques d’organisation de l’espace économique français.
Dans cette logique qui est en œuvre, les acteurs principaux sont ici les
entreprises. Celles-ci déploient des stratégies qui leur sont propres,
qu’elles ne partagent pas avec l’Etat et dont les logiques ne sont pas
spatiales, mais qui auront une incidence sur l’organisation spatiale du
territoire national.
2
Problématique :
o Comment la mondialisation modifie t-elle les logiques d’implantation
des activités ?
o Comment les logiques de la mondialisation modifient-elles
l’organisation de l’espace ?
o Quels sont les effets de la mondialisation sur les territoires productifs ?
Plan de la leçon :
1. Un territoire de l’innovation (Etude de cas)
2. Les espaces de production agricole en lien avec les marchés
européens et mondiaux.
3. Dynamiques de localisation des activités et mondialisation
CHAPITRE 1
UN TERRITOIRE DE L’INNOVATION (Etude de cas)
INTRODUCTION.
Qu’est-ce qu’un territoire de l’innovation ? : Territoire sur lequel sont
implantées des entreprises de haute technologie, des pôles de recherche et
des établissements d’enseignement supérieur. Sur ces territoires, dominent
les activités supérieures de conception et entreprises et centres de recherche
y sont en réseaux. Ces activités innovantes peuvent concerner tant le secteur
des services (conception de logiciels informatique par exemple) que ceux de
l’industrie (ex. : matériels de transport) et de l’agriculture (recherche
agronomique par ex.)
Intérêt d’étudier un territoire de l’innovation : Dans le contexte de la
mondialisation, la compétitivité d’un pays n’est plus déterminée par la
capacité à fabriquer des biens manufacturés de consommation courante,
confectionnés aujourd’hui de manière privilégiée dans des PED dont la main
d’œuvre est la moins coûteuse. Par conséquent, la capacité d’innovation est
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devenue un facteur fondamental de compétitivité internationale. On
entend par capacité d’innovation, l’aptitude à développer des tâches de
conception, d’organisation de la production et de valorisation de nouveaux
produits.
L’ÉTUDE DE CAS : ESTER-TECHNOPÔLE
RÉPONSES ATTENDUES A LA FICHE DE TRAVAIL SUR ESTER-TECHNOPÔLE
1- Les caractéristiques de ce territoire innovant.
A- La localisation : caractéristique du site et facteurs qui ont déterminé
ce choix.
DOCUMENTS : Document 1 du dossier documentaire + diapositives 2 à 4.
Site périurbain.
Beaucoup d’espace disponible (anciennes terres agricoles)
Proximité des voies de communication (future Autoroute A20 et voies
de chemin de fer + Internet Très haut débit) : TRÈS IMPORTANT !!!
Prix du m2 faible (car anciennes terres agricoles)
B- Domaines d’activités présents sur le site ESTER.
Cinq domaines de compétence du site :
Céramiques, matériaux de traitement de surfaces
Biotechnologie et santé.
Eau et environnement
Electronique, optique et Télécommunications
Ingénierie (= ensemble des services aux entreprises).
Le premier est un héritage régional de la tradition porcelainière de Limoges.
4
Certaines activités appartiennent aux secteurs de pointe (haute technologie
et haut niveau de qualification requis).
Deux pôles de compétitivité (diapositive No5)
Définition : Un pôle de compétitivité est un réseau d’entreprises qui
fonctionnent en coopération avec des centres de recherche et de formation.
Cette politique des pôles est un aspect essentiel de l’aménagement du
territoire dont la logique est de favoriser les territoires forts susceptibles
d’entraîner avec eux l’activité économique. Il y en a 71 aujourd’hui en France.
Les deux pôles en présence sont ELOPSYS (micro-ondes, photonique et
réseaux sécurisés) et le Pôle Européen de la Céramique.
Productions du site :
Peu de production matérielle (Legrand et son unité de domotique,
Starplast)
Domine l’économie de la connaissance qui doit permettre de faire
face à la concurrence d’autres territoires dans le monde qui ot des
avantages pour la production matérielle.
2- Les acteurs qui ont permis l’émergence de cette capacité
innovante.
A- Acteurs institutionnels et leurs rôles (diapositives 6 et 7)
L’Union Européenne et l’Etat
Ils fixent le cadre politique général afin de redonner une bonne compétitivité
à l’UE dans l’économie mondialisée.
Ils financent les projets.
Collectivités territoriales : Région et Limoges-Métropole
essentiellement.
5
Elles financent directement ou indirectement par des avantages fiscaux.
Elles aménagent le site de la ZAC (équipement pour les transports terrestres
et d’information, construction de bâtiments).
Elles participent à la gestion de la structure.
Il est important de souligner ici que la naissance des technopôles est le
résultat de politiques volontaristes dans lesquelles les collectivités
territoriales jouent un rôle fondamental et qu’elles sont un aspect essentiel
de la politique d’aménagement du territoire.
La CCI : Chambre de Commerce et d’Industrie.
Soutient l’activité par des structures d’aide aux entreprises.
B- Acteurs présents sur le site, leurs rôles et les relations entre eux
(diapositives 8 à 11)
Les entreprises : les petites et micro-entreprises jouent un rôle
important et sont nombreuses dans ces projets.
Les centres de recherche : laboratoires privés ou publics, écoles
d’ingénieurs.
Centres de transfert de technologies : Les CRITT (Centres Régionaux
d’Innovation et de Transfert de Technologies) sont des structures
créées dans les années 1980 pour apporter une expertise
technologiques aux PME (Petites et Moyennes Entreprises) et leur
permettre de développer leur potentiel d’innovation en établissant par
exemple des partenariats avec des centres de recherche. Il en existe
environ 200 en France. Ces dispositifs servent de relais entre les
laboratoires de recherche et le monde des entreprises.
Les échanges, qu’ils soient formels ou informels sont facilités et encouragés
par leur présence sur un même site : on parle alors de « Milieu innovant ».
6
C- Intérêts pour une entreprise de venir s’installer sur le site ESTER.
Pour les jeunes entreprises, les intérêts sont multiples : avantages fiscaux,
aides économiques, en matériels ou en conseils, insertion dans des réseaux
nécessaires notamment pour la recherche de marchés, services variés
(logistiques, conseils…)
3- Le bilan de l’activité d’Ester-Technopôle.
A- La réussite économique.
Les critères utilisés pour évaluer la réussite économique du technopôle sont
l’évolution du nombre d’entreprises, d’emplois et d’étudiants sur le site
(Diapositive No 12).
Ces trois données sont en hausse régulière pour atteindre en 2010 : 149
entreprises, 1700 emplois et 810 étudiants.
Depuis 2000, il y a eu 35 créations d’entreprises avec un taux de survie élevé
puis que 28sont toujours en activité.
On note entre 2005 et 2010 une accélération des créations d’emplois.
Les projets d’implantations nouvelles sont aussi un bon indicateur du succès
de ce technopôle au point qu’il est prévu d’agrandir le technopôle vers le
nord.
UN autre indicateur de réussite est l’ouverture des entreprises du
technopôle vers l’extérieur : Ainsi, une entreprise (Cerlase) réalise 80% de
son chiffre d’affaire à l’exportation. La structure du technopôle facilite les
prises de contact avec des clients étrangers, notamment par le biais de la
participation à des salons à l’étranger.
Toutefois, le poids d’ESTER face aux bassins d’emplois traditionnels (Diapo.
14) ou face à d’autres technopôles est encore faible.
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B- Affirmation d’un pôle structurant dans le cadre de l’aménagement du
territoire à toutes les échelles
(Document 5 et diapositives No 15 et 16)
Un pôle structurant consolidé :
L’existence du technopôle favorise les effets d’entrainement : depuis la
mise en œuvre de la ZAC, les équipements structurants (centres de
loisirs notamment) se sont multipliés.
Le technopôle a renforcé les fonctions métropolitaines de Limoges.
Deux nuances cependant :
Le développement du technopôle pourrait creuser les écarts entre la
capitale régionale (Limoges) qui capte l’essentiel des activités
économiques, et le reste de la région.
Limoges n’a pas atteint le rang de métropole nationale bien qu’elle
possède des fonctions métropolitaines. Dans le Sud-ouest, Bordeaux et
Toulouse ont des poids bien supérieurs.
CONCLUSION :
Un technopôle est caractérisé par une situation périurbaine et permettent à
la zone périurbaine de jouer un rôle de nouvelle centralité. Ces pôles
innovants sont liés à une forte volonté politique qui se manifeste par des
initiatives des collectivités territoriales. UN grand nombre d’acteurs y
travaillent en synergie.
Ce ne sont cependant pas les seuls territoires innovants en France : les
innovations se concentrent aussi dans les pôles de compétitivité.
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CHAPITRE 2
LES ESPACES DE PRODUCTION AGRICOLE
EN LIEN AVEC LES MARCHÉS EUROPÉENS ET MONDIAUX
INTRODUCTION :
Définition du sujet :
Le secteur agricole représente en France un faible poids économique, tant en
termes d’actifs (moins de 500.00 agriculteurs, sot 3,4% de la population
Active PA) que de part du PIB (moins de 2,5%). Cependant, l’agriculture
demeure une activité importante car elle est intégrée à des activités
économiques associées. En amont : machines agricoles, engrais chimiques
etc. En aval : important secteur agro-alimentaire qui transforme les produits
agricoles.
Par ailleurs, outre son rôle de producteur, le secteur agricole contribue à
façonner les paysages.
Aujourd’hui, l’insertion dans l’économie mondialisée transforme largement
cette activité.
Problématique :
Quelles sont les incidences de la mondialisation agricole sur les dynamiques
des espaces agricoles français ?
Annonce du plan :
1. Les enjeux de la mondialisation agricole pour les espaces
productifs français.
2. Des dynamiques très inégales pour les espaces agricoles
français.
_______________________________________________________________
9
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
8 8 12 10 8 7 8
14 10 44
3 2 1
23 8 15 23
31 29
55
5054 46
45
45 47
2129
22 25 2115 15
1. Les enjeux de la mondialisation agricole pour les espaces
productifs français.
ENTRAINEMENT À L’EPREUVE DU COMMENTAIRE DE DEUX DOCUMENTS DE
GÉOGRAPHIE
Consigne : Après avoir présenté les deux documents, montrer quels sont les
effets de la mondialisation agricole sur le vignoble bordelais.
Document 1 : Les principaux exportateurs de vins dans le monde (part de
marché en %).
Pays concurrents,
membres de l’UE (Italie,
Espagne, Portugal,,
Allemagne
France
Producteurs du “Nouveau
monde” (Argentine, Chili,
Afrique du Sud, Australie,
Nvelle Zélande, EUA
PECO, Maghreb
Autres pays
10
Document 2 : Bordeaux, derrière les grands crus, la crise.
Des vignes arrachées, des récoltes laissées dans les chais et des bouteilles vendues
au rabais: pendant que les plus grands châteaux de Bordeaux cumulent les profits, à
quelques kilomètres, des vignerons crèvent de faim. Portait d'un vignoble à deux
visages.
«On est en train de mourir en silence», lance Patrick Revaire, vigneron à Cars sur la
Côte-de-Blaye. Dans ses chais, les trois dernières récoltes attendent un acheteur
potentiel. L'homme de 64 ans survit grâce à l'héritage familial: des vignes et une
propriété. Le vigneron n'a aucune marge de manœuvre, aucune liquidité pour investir.
Mais il refuse de vendre ses réserves à des prix en dessous du marché. Le constat
n'est pas plus rose chez Bruno Cazaufranc à Saint-Vivien. Son entreprise perd de
l'argent depuis cinq ans. «Disons-le, on fait de meilleurs vins depuis une dizaine
d'années, raconte-t-il. Pourtant, je vends mes bouteilles la moitié du prix d'il y a 7 ou
8 ans.» Le vigneron s'est résigné à vendre une partie de ses réserves de vin pour
survivre. Il confie que le prix négocié était déraisonnable, soit moins de 30% de son
prix de production. «Mais je n'ai pas pu faire autrement», assure M. Cazaufranc. Ces
deux vignerons ne sont pas les seuls dans cette situation. Le 18 juillet dernier, les
autorités du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) ont déclaré que
la région viticole produit plus de vin qu'elle n'en vend. Certains estiment que 80% des
vignobles bordelais sont dans un état précaire.
À quelques kilomètres, les grands crus classés n'ont pas de mal à se vendre. Selon une
enquête menée par Le Nouvel Observateur, Château Latour a réalisé en 2009 une
marge de profit de 80% sur ces ventes. Même situation pour la société Château-
Lafite-Rothschild dont le chiffre d'affaires en 2009 était de 80,8 millions d'euros
dont 70,2 millions de bénéfice net, un profit de 86%. En d'autres termes, une seule
bouteille de Château Latour se vend le même prix qu'un tonneau de plus de 900
bouteilles d'un petit vignoble bordelais, soit autour de 800 euros. Certains domaines
ont quant à eux décidé de quitter l'appellation d'origine contrôlée (AOC) et de vendre
leurs vins sous le nom «vin de table». Ce sujet est tabou à Bordeaux. Leurs bouteilles
subissent ainsi moins de contrôle de qualité. Bruno Cazaufranc, pourrait vendre ses
vignes. Mais le quinquagénaire refuse. «Mes vignes, elles appartiennent à mes filles,
soutient le vigneron. C'est le travail de plusieurs générations. Je refuse de m'en
départir. De toute façon, aujourd'hui, je vendrais au tiers ou à la moitié de la valeur
réelle.»
Au Québec, la Société des alcools du Québec termine ses achats de grands crus de
Bordeaux 2010. Elle estime que les prix ont augmenté de 13% depuis l'an dernier.
Karyne Duplessis Piché, La Presse, 21 juillet 2011, www.cyberpresse.ca
11
Correction
Concurrence très forte et traditionnelle (pays méditerranéens), mais de plus
en plus, venant en provenance de nouveaux pays producteurs et
exportateurs. La part de marché de la France en nette baisse (elle a été
divisée par deux en 20 ans).
Le document 2 montre les inégalités des territoires face à cette situation. Les
grands crus prestigieux augmentent leur part de marché (car leurs prix
échappent à une logique marchande classique), tandis que les vins plus
ordinaires sont en grande difficulté.
Les effets : arrachage de quelques vignes, constitution de stocks et
incertitudes sur le métier de viticulteurs.
L’impact est donc à la fois social et spatial.
La mondialisation agricole met donc en place un marché mondial très
concurrentiel avec des dynamismes « régionaux » très différents. Ce contexte
nouveau affecte les espaces de production agricole français, soit
positivement soit négativement. Les espaces en difficulté doivent donc
adopter de nouvelles stratégies.
2. Des dynamiques très inégales pour les espaces agricoles
français.
A- Analyse de la carte des espaces productifs agricoles français
Carte page 179 du manuel.
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REMPLIR LE TABLEAU SUIVANT
Espaces agricoles dynamiques Espaces agricoles en difficulté
Localisation
Types de production
13
CORRECTION
Espaces agricoles dynamiques Espaces agricoles en difficulté
Localisation Bassin parisien. Bassin aquitain, plaines d’Alsace et de Limagne, Grand-Ouest, notamment Bretagne. Grands vignobles
Régions de montagne Partie du Bassin aquitain Régions méditerranéennes TOM
Types de production Ouest : Elevage (bovin laitier, porcin, avicole. Cultures liées à l’élevage (blé tendre en Bretagne), + fruits et légumes. BP, BA, Alsace, Limagne= cultures (céréales, légumes)
Elevage extensif bovin et ovin tourné vers la production de lait et de viande. Vignoble de masse (Languedoc). Fruits.
L’agriculture s’est concentrée dans de vastes bassins de production, ce qui a
entrainé un recul de la polyculture, mais permis un accroissement des
rendements. La concentration des activités agricoles concerne les régions
rassemblant les potentialités les plus fortes : sols fertiles, reliefs plats,
proximité des zones de consommation ou des grands ports céréaliers.
B- Les caractères des espaces agricoles dynamiques
a- Les facteurs qui ont permis ce dynamisme
Une agriculture productiviste, c’est-à-dire qui fait appel en amont à des
moyens industriels (machins, engrais chimiques) et à des méthodes
modernes (sélection des plants, irrigation…) pour produire avec des
rendements élevés.
Cette agriculture productiviste s’est mise en place dans les années 1960 avec
l’entrée en vigueur de la PAC (1962) qui a largement bénéficié aux céréaliers :
politique de soutien aux prix et création du marché européen.
14
Une agriculture au centre du secteur agro-alimentaire dont certains
groupes industriels sont très puissant (Danone)
Une agriculture connectée aux marchés mondiaux : ports de Rouen, ports
bretons (exportation de volailles) et vers le reste de l’UE.
b- Des situations assez inégales
Exemples des vignobles : les grands crus n’nt pas de problèmes mais les
autres sont en difficulté car en concurrence avec le « Nouveau monde ».
Bassins céréaliers : Les plus dynamiques pour des raisons structurelles
(hausse démographique dans le monde, hausse de la production de bio-
carburants, et de bioplastiques.
La Bretagne est dans une situation plus fragile : car très forte concurrence
internationale (UE, Brésil Cf. Poulets)
c- Les limites du modèle productiviste
Limites environnementales : pollution des sols et de l’eau, érosion des sols,
affecte la biodiversité.
Limites économiques : surproduction dans le domaine de l’élevage
Limites humaines : effondrement du nombre d’agriculteurs.
Ce n’est donc pas un modèle durable.
C- Les espaces productifs agricoles en difficulté
a- Des espaces productifs peu compétitifs dans la concurrence mondiale
15
DOCUMENT
« Ça, c'est interdit chez nous ! ». Philippe, 48 ans, producteurs de fruits dans les Bouches-
du-Rhône, inspecte une pêche espagnole ramassée au sol à l'arrière d'un camion italien
qui, jeudi, vient de faire les frais d'un contrôle des agriculteurs en colère. Avec quelque
200 producteurs qui comme lui subissent une concurrence européenne et en particulier
espagnole qu'ils jugent déloyale, Philippe est venu dire sa colère et réclamer un « plan de
sauvetage de la profession ». Arrivés en début d'après-midi, les manifestants, massés au
péage de l'A7 à Lançon-de-Provence, très vite débusquent un camion frigorifique espagnol
plein à craquer de pêches, alors que les leurs ne trouvent pas preneurs « à prix
coûtants ». (...) Casquette vissée sur la tête, il explique que, pendant qu'il manifeste, sa
femme est allée négocier à la MSA (Mutualité Sociale Agricole) les 6000 euros de charges
sociales qu'il ne peut pas payer. (...) En quelques minutes, les manifestants arraisonnent
quatre camions, et ce sont quelques milliers de pêches, figues, poires espagnoles qui se
retrouvent sur la chaussée. Ils contrôlent la provenance des fruits, la qualité, la maturité,
et sont dépités en ramassant des fruits durs comme du bois. « Ça, c'est interdit chez nous.
Nous, on ne peut pas vendre des poires d'un calibre inférieur à 60 mm. Celles-ci ne font
même pas 55 ! », dit Philippe, relevant que ses poires à lui, avec un tel calibre, partent
pour l'industrie agro-alimentaire, avec un prix dérisoire, et dénonçant l'utilisation de
produits phytosanitaires en revanche interdits en France. Avec une exploitation de 50
hectares dans la région de Noves, dans les Alpilles, il ne s'en sort plus depuis trois ans. (...)
« Cette année, je vais finir avec une perte record. Mon fils, qui a 15 ans, veut reprendre la
propriété. Franchement, je ne sais pas quoi lui conseiller, lâche Philippe, la mort dans
l'âme. Pour Claude Rossignol, Président de la FDSEA des Bouches-du-Rhône et chef de file
de la manifestation du jour, le problème est bien là.
• « C'est un problème de société. Est-ce que l'on veut encore des producteurs de
fruits et légumes dans nos régions ?
• Est-ce que l'on veut encore des productions de qualité ? »
• www.metrofrance.com Dépêche AFP du 11 août 2011
Consigne : Analyser les causes des difficultés des producteurs de fruits
français et leurs conséquences économiques et sociales.
Tous ces espaces doivent faire face à une concurrence acharnée dans
laquelle ils sont pénalisés par des coûts de production élevés.
Ces espaces subissent deux formes de déprise : une déprise agricole car il y a
recul de la SAU (Surface Agricole Utile, c’est-à-dire terres consacrées à
l’agriculture) par augmentation de la surface de terres en friche ou
16
reboisement (cas du Limousin) + déprise humaine car beaucoup d’exploitant
agricoles âgés ne retrouvent pas de repreneurs.
b- Les solutions pour ces espaces agricoles ?
Labellisation : Le label AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) a
été créé en France dans les années 1950.
Agriculture biologique : Localisation majoritairement dans les
régions en difficulté (Midi méditerranéen, Bretagne. Cependant,
elle n’occupe qu’une faible part des exploitations (moins de 3%
de la SAU). Prix plus élevés que ceux de l’agriculture classique.
Distribution par « circuit court » : il s’agit ici de favoriser la
vente directe du producteur au consommateur en réduisant,
voire en éliminant les intermédiaires. Exemple des AMAP
(Association pour le maintien d’une Agriculture Paysanne :
http://www.reseau-amap.org/ Le principe est de « créer un lien direct
entre paysans et consommateurs, qui s’engagent à acheter la
production de celui-ci à un prix équitable et en payant par
avance »)
Double activité : Elle est de plus en plus fréquente et consiste
pour les agriculteurs à développer une seconde activité connexe
à la leur. C’est le cas par exemple du « tourisme vert » : des
paysans développent sur leur ferme des fermes-auberges, du
camping à la ferme des fermes pédagogiques par exemple.
CONCLUSION :
La mondialisation et la mise en concurrence avec des producteurs du monde
entier transforme profondément et durablement l’activité agricole
française de plus en plus dépendant de l’économie mondiale.
Les conséquences spatiales de la mondialisation de l’agriculture sur l’espace
agricole français sont les suivantes :
Forte spécialisation de régions qui profitent de leur avantage
comparatif pour rester dynamiques.
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Espaces en difficulté qui apparaissent très fragiles face à la
concurrence du « Nouveau monde », comme les régions productrices
de vins de moyenne qualité.
L’érosion du poids de l’agriculture et de la superficie utilisée est donc
une tendance durable et va sans doute se poursuivre.
18
CHAPITRE 3
DYNAMIQUES DE LOCALISATION DES ACTIVITÉS ET MONDIALISATION
INTRODUCTION
Définition du sujet : Comme cela a été vu dans le chapitre précédent la
mondialisation de l’économie a des incidences directement sur les
espaces agricoles français. Dans ce chapitre, nous verrons maintenant
que la mondialisation a également des incidences spatiales sur les
autres activités productives appartenant aux secteurs secondaire et
tertiaire et sur les logiques de localisation de ces activités.
Problématique :
Comment la mondialisation bouleverse t-elle la géographie des
espaces productifs français ?
Plan de la leçon :
1. Mondialisation et nouvelles logiques de localisation des activités
industrielles et tertiaires.
2. La recomposition des espaces productifs français.
1. Mondialisation et nouvelles logiques de localisation des
activités industrielles et tertiaires.
A- La mondialisation conduit à une Nouvelle Division internationale du
Travail (NDIT).
La mondialisation s’est accompagnée d’une nouvelle Division Internationale
du Travail qui se traduit par la recherche d’un meilleur coût de main d’œuvre
et par une nouvelle stratégie des firmes transnationales. Ce phénomène a
entraîné des délocalisations des unités de production, notamment dans les
industries anciennes et traditionnelles nécessitant une main d’œuvre
19
nombreuse et assez peu qualifiée (automobile et textile par exemple). Ces
opérations de délocalisation se sont dirigées principalement vers les pays
d’Europe Centrale et Orientale (PECO) et du Sud-est asiatique (Chine
notamment).
Ces délocalisations ont provoqué une baisse du nombre d’emplois
industriels en France et de la part de l’industrie dans le PIB, au point de
parler de désindustrialisation de la France. Toutefois, cette baisse de la part
de l’industrie dans le PIB est en grande partie due à la tertiarisation de
l’économie française et aux gains de productivité. Par ailleurs certains
espaces productifs français attirent des investissements de firmes françaises
et étrangères.
Comme pour les espaces productifs agricoles, la mondialisation a entraîné
une mise en concurrence des espaces productifs industriels et dans ce
mouvement, les espaces les plus compétitifs sont les plus innovants et les
mieux connectés aux marchés européens et mondiaux. C’est pourquoi,
l’implantation de nouvelles activités n’est plus guidée par la présence de
matières premières, mais par de nouvelles logiques qui se fondent sur
l’innovation, la logistique et l’environnement.
B- De nouveaux critères de localisation des activités : innovation,
connectivité et environnement.
ENTRAÎNEMENT A L’ÉPREUVE DE COMMENTAIRE DE DEUX DOCUMENTS
Consigne : Après avoir présenté les deux documents, identifier les acteurs qui
interviennent dans les dynamiques des espaces productifs et relever les
facteurs importants pour la localisation des activités.
DOCUMENTS
20
Document 1 : La multinationale étasunienne DOLE s’installe à
Chateaurenard
Le leader mondial des fruits frais Dole, spécialiste des fruits exotiques et des fruits
de contre-saison présent dans 90 pays, s'est installé à Châteaurenard. (...) Un
entrepôt de mûrissement de bananes de 3000 m² a été implanté sur une parcelle de
11000m², avec un projet d'extension supplémentaire déjà annoncé.
Dole, qui compte une dizaine de sites en France et 200 collaborateurs pour la
distribution et le mûrissage des fruits, a quitté le MIN d'Avignon pour
Châteaurenard, afin d'y construire un bâtiment d'une durée de vie de 20 à 25 ans.
L'entreprise internationale a visiblement ciblé les atouts châteaurenardais : une
position géostratégique idéale, à proximité des grandes infrastructures de transport
et de communication, une culture agroalimentaire historique, qui a permis à la cité
maraîchère de regrouper au fil des années les grand acteurs de la filière et surtout,
une politique incitative favorable aux entreprises, avec une baisse de la taxe
professionnelle et la création de zones d'activités diversifiées qui ne suffisent plus à
répondre aux demandes d'implantation.
Cette arrivée a généré la création d'une vingtaine d'emplois pour les
Châteaurenardais ainsi que de nombreuses collaborations avec les professionnels
locaux : transporteurs, fournisseurs de palettes et d'autres contenants, grossistes,
etc. En outre, la société a l'intention d'exporter des pommes de Châteaurenard vers
l'Europe entière « alors que nous envisageons aussi d'exporter des poires et des
salades de la 4ème gamme essentiellement vers la Suède », a révélé le président de
Dole France.
Écho des Tours, magazine d'information de la commune de Châteaurenard,
janvier-février 2006
Document 2 : L’implantation de la micro-électronique en Provence.
En 1979, Eurotechnique est le premier fabricant de semi-conducteurs à s'implanter à
Rousset-sur-Arc, une commune rurale non loin du bassin minier de Gardanne. Vingt ans
plus tard, le département des Bouches-du-Rhône compte 7000 emplois dans la filière.
Le développement de ce nouveau secteur s'est déroulé en trois temps : dans la phase
fondatrice (1979-1987), l'impulsion majeure a été donnée par la politique industrielle
de l'État. (...) Au cours de la phase d'élargissement (1987-1997), le rôle de l'État
21
semble s'affaiblir par rapport à la montée en puissance de l'UE et des acteurs locaux.
Le choix de la localisation appartient à l'industriel. Cette nouvelle géographie
industrielle de la France - qualifiée de « France inverse » - représentée notamment
par les villes de Nice, Montpellier, Toulouse, Nantes, Rennes définit un arc sud et
ouest, presque parfaitement symétrique de l'arc nord-est de la première
industrialisation. Elle ne relève pas seulement d'atouts climatiques. Le nouveau
système productif peut s'y organiser plus librement que dans les vieilles régions de
tradition ouvrières et s'appuyer sur des métropoles régionales en pleine croissance.
Sylvie Daviet, La politique d'aménagement du territoire. Racine, logiques, résultats »,
Presses Universitaires de Rennes, 2002
CORRECTION
Le 1er document est un bulletin d’information officiel de la commune de
Chateaurenard, située dans le département des Bouches-du-Rhône et la
région Provence-Alpes-Côtes d’Azur. C’est une région traditionnellement
maraichère, actuellement en difficulté car peu intégrée au marché mondial.
Dans ce texte, la commune informe les contribuables de l’implantation de la
transnationale étasunienne Dole à Chateaurenard et des atouts du site qui
ont guidé le choix de l’entreprise.
Ce 1er document est complété par la réflexion d’une géographe qui nous
permet de resituer la stratégie d’implantation de la transnationale Dole dans
une commune de cette région. En effet, elle nous rappelle que l’implantation
d’activités économiques dans le sud de la France s’inscrit dans un mouvement
plus général qui bénéficie plus généralement à un arc littoral qui inclut le Sud
et l’Ouest de la France.
Parmi les acteurs qui interviennent dans cette dynamique, on trouve des
entités publiques et privées.
L’acteur majeur est l’entreprise qui prend finalement la décision de
s’implanter dans un lieu. Dans le document 1, il s’agit d’une multinationale
étasunienne de distribution de produits agricoles (Dole), et dans le document
2, d’une entreprise française symbolique des industries de pointe
(Eurotechnique).
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On trouve également des acteurs institutionnels, à savoir l’Etat, l’UE et les
Collectivités territoriales. L’Etat français, dans les années 1980 met en œuvre
une politique de redéploiement industriel destinée à rééquilibrer le territoire
français en encourageant l’implantation d’entreprises industrielles dans le
Sud et l’Ouest du pays traditionnellement moins industrialisés. Pour cela,
l’outil français est de nature fiscale puisqu’il consiste à faire bénéficier
d’exonérations fiscales les entreprises qui choisissent de s’implanter dans ces
régions. L’Etat a également initié une politique infrastructurelle afin de
désenclaver ces régions en position marginale par rapport à l’espace
européen. C’est ainsi, que sont construites des autoroutes gratuites en
Bretagne qui ont permis de désenclaver cette région.
Dans les années 1990, le relais est repris par l’UE et les collectivités
territoriales. L’UE, dans le cadre du FEDER, met en œuvre une politique d’aide
régionale afin de rééquilibre l’espace économique européen.
Plusieurs facteurs expliquent ces implantations :
L’accessibilité est essentielle, à savoir la proximité des réseaux de
transport matériels (routes, autoroutes, voies ferrées et aéroports) ou
immatériels (réseaux de communication).
Main d’œuvre qualifiée, notamment dans le cas d’implantations
d’entreprises de haute technologie, mais aussi présence d’une culture
professionnelle garante de savoir-faire (Ex. céramique pour ESTER-
TECHNOPOLE, maraichers dans les Bouches-du-Rhône)
Présence d’un tissu d’entreprises avec lesquelles on peut travailler en
synergie.
Proximité de métropoles car les enteprises peuvent profiter de leurs
services de haut niveau (recherche, formation, communication,
publicité, ingénierie…).
Environnement agréable, des lieux de vie attrayants, notamment pour
attirer une main d’œuvre qualifiée attentive à ces critères (soleil,
montagne, stations de sports d’hiver…)
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L’innovation est devenue un critère central pour comprendre la localisation
des activités économiques. Les espaces les plus attractifs sont les
technopôles et les pôles de compétitivité qui regroupent des entreprises, des
centres de recherche, des établissements d’enseignement supérieur.
La connectivité : les entreprises sont à la recherche des territoires les mieux
connectés aux marchés européens et mondiaux. Aéroport, gare TGV et
liaisons autoroutières et surtout présence de plateformes multimodales.
Un environnement agréable est aussi devenu un facteur déterminant.
Ces deux documents nous montrent que la mondialisation modifie les
espaces et les territoires à l’échelle locale :
En intensifiant les flux, le processus de mondialisation met en relation
des territoires à toutes les échelles.
Le degré d’importance de ces flux contribue à hiérarchiser les
territoires : ceux qui sont au cœur du processus de la mondialisation
sont dominants, tandis que ceux qui demeurent aux marges de ce
processus sont économiquement déprimés.
Les territoires sont mis en concurrence par la mondialisation car les
acteurs principaux de ce processus (les entreprises notamment)
choisissent les espaces en fonction de leurs avantages comparatifs.
Sous l’effet de la mondialisation, l’économie française change d’échelle
car elle s’inscrit dans une économie mondialisée.
C- Métropolisation et littoralisation des activités
La mondialisation privilégie les espaces métropolitains qui polarisent les
fonctions économiques, financières, la recherche et le développement. C’est
pourquoi, les activités industrielles et tertiaires ont tendance à se concentrer
dans un nombre assez réduit d’agglomérations capables de recevoir ces
activités, à savoir :
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Paris et la région Île-de-France : 30% du PIB français. Seule « ville-
monde » française, c’est la seule qui concentre à la fois des fonctions
de commandement politique et économique. C’est la 2eme métropole
mondiale par le nombre de sièges sociaux des 500 premières
entreprises mondiales.
Une dizaine d’autres métropoles françaises (Lyon, Marseille, Lille,
Toulouse, Bordeaux etc.) sont également ouvertes sur l’Europe et le
monde et concentrent des activités dynamiques (quartiers d’affaires,
centres de recherche, universités, gare TGV, aéroports
internationaux…)
La mondialisation favorise en outre la littoralisation des activités car les
espaces en situation d’interface sont privilégiés dans les nouvelles
dynamiques de localisation des activités. En France, les activités littorales se
concentrent essentiellement autour de 4 Zones Industrialo-Portuaires (ZIP) :
Dunkerque, Marseille-Fos-sur-Mer, Saint-Nazaire et le Havre. Les
aménagements récents des ports de Marseille et du Havre afin d’améliorer la
réception des porte-conteneurs, leur permettent de soutenir en partie la
compétition avec d’autres ports européens comme Anvers ou Gênes.
Les métropoles atlantiques et méditerranéennes (Nantes, Bordeaux, Aix-en-
Provence, Montpellier) sont également dynamiques perce qu’elles
bénéficient à la fois du phénomène de métropolisation et de littoralisation.
En 2000, la Conférence des villes de l’Arc atlantique (CVAA) est créée à
l’initiative de Rennes. Elle rassemble les villes atlantiques de plus de 100 000
habitants et a pour objectif de promouvoir l’ouverture internationale et la
coopération entre villes.
Les littoraux français sont aussi attractifs sur le plan touristique. La Côte
d’Azur attire toujours un tourisme de luxe. La Vendée et le Languedoc ont
plutôt développé un tourisme de masse et la côte normande un tourisme de
proximité pour les habitants de l’Île-de-France.
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2. La recomposition des espaces productifs français (typologie
des espaces productifs)
A- Les espaces productifs dynamiques
Espaces métropolitains : ils concentrent l’essentiel des activités
industrielles et tertiaires et les grands axes structurants. Paris Île-de-
France et la région Rhône-Alpes sont les plus emblématiques de ces
espaces. Les régions de l’Ouest et du Sud se renforcent autour de leurs
pôles urbains respectifs.
Certains espaces ruraux : Lorsqu’ils parviennent à s’intégrer aux
marchés mondiaux et sont bien reliés aux grands ports commerciaux,
les espaces ruraux peuvent être très dynamiques. C’est le cas des
grands bassins céréaliers, les espaces d’élevage intensif (Bretagne) et
certains vignobles (Bordelais, Bourgogne, Champagne).
B- Les espaces en difficultés ou en recomposition
Anciens espaces de production industrielle frappés actuellement par
la crise : il s’agit principalement du Nord-Pas-de-Calais, de la Picardie
et du Nord-est (Champagne-Ardenne, Lorraine). D’autres régions sont
touchées par les délocalisations et des fermetures d’usines (Choletais
spécialisé dans le textile, Basse-Normandie.
Ces territoires essaient de retrouver un nouvel élan grâce à l’Europe :
Ainsi, Calais profite de la proximité du tunnel sous la Manche pour
construire à l’entrée du Tunnel le centre commercial « Cité Europe ».
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C- Les territoires enclavés
Régions rurales mal intégrées aux marchés mondiaux et régions de
moyenne montagne éloignées des grands axes de communication : il
s’agit essentiellement des régions de la « Diagonale du vide », mais
aussi de l’intérieur de la Bretagne. Ils sont caractérisés par une déprise
agricole, des fermetures d’usines, des disparitions de commerce et de
services. Ils tentent de retrouver un dynamisme en développant le
tourisme vert.
Territoires ultramarins : malgré le tourisme et les productions
tropicales, ils sont mal intégrés à la mondialisation. Ils sont isolés et
n’ont pas développé de liens avec leurs espaces proches.
CONCLUSION : En un demi-siècle, la géographie des espaces productifs
français semble s’être inversée.
L’arc Atlantique-Méditerranée, qui a longtemps été un espace périphérique
est actuellement un lieu du dynamisme économique, tandis que le Nord-est,
lieu de la 1ere industrialisation est aujourd’hui en difficulté : on parle de
recompositions territoriales sous l’effet de la mondialisation qui a modifié
les logiques de localisation des activités.
Croquis de synthèse :
http://geographie-muniga.org/Esapces-productifs-mondialisation.html