6290(1)

22
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6290 JEUDI 25 AVRIL 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Publicité MOHAMED TAHMI, MINISTRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS, À “LIBERTÉ” “Un club sportif ne doit pas faire de la politique” P.20/21 CONFÉRENCE DE PRESSE HIER À ALGER DE NABIL KAROUI Nessma lance son nouveau bouquet P.17 Compromis entre Rabat et Washington P.8 RECUL US SUR LA QUESTION DES DROITS DE L’HOMME AU SAHARA OCCIDENTAL À UNE ANNÉE DE L’ÉCHÉANCE D’AVRIL 2014 Que reste-t-il du clan présidentiel ? P.3 AF F.1428 Grève de 3 jours et un sit-in prévus en mai prochain P.4 L’INTERSYNDICALE DE LA SANTÉ PUBLIQUE MONTE AU CRÉNEAU Yahia/Liberté Zehani/Liberté Yahia/Liberté Yahia/Liberté Yahia/Liberté Louiza/Liberté Louiza/Liberté Zehani/Liberté

Transcript of 6290(1)

Page 1: 6290(1)

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6290 JEUDI 25 AVRIL 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER

Publicité

MOHAMED TAHMI, MINISTRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS, À “LIBERTÉ”

“Un club sportif nedoit pas faire de lapolitique” P.20/21

CONFÉRENCE DE PRESSE HIER À ALGER DE NABIL KAROUI

Nessma lanceson nouveaubouquet P.17

Compromisentre Rabat etWashington P.8

RECUL US SUR LA QUESTION DESDROITS DE L’HOMME AU SAHARAOCCIDENTAL

À UNE ANNÉE DE L’ÉCHÉANCE D’AVRIL 2014

Que reste-t-il du clan présidentiel ?P.3

AF

F.1428

Grève de 3 jours et un sit-inprévus en maiprochain P.4

L’INTERSYNDICALE DE LA SANTÉPUBLIQUE MONTE AU CRÉNEAU

Yah

ia/L

ibert

éZ

eh

ani/

Libert

éYa

hia

/Lib

ert

éYa

hia

/Lib

ert

éYah

ia/Liberté

Lou

iza/Liberté

Lou

iza/Liberté

Zeh

ani/

Libert

é

Page 2: 6290(1)

Le conflit magistrats-avocats n’estpas près de connaître son épi-logue. Hier, l’assemblée généra-le extraordinaire qui devait se te-nir à la Maison du peuple, à l’ap-pel du barreau d’Alger, a été em-

pêchée, sous prétexte qu’elle n’a pas été auto-risée par la wilaya. “Nous n’avons pas l’habitu-de de demander des autorisations pour des ré-unions professionnelles. Par de telles pratiques,on veut réduire l’exercice de la défense à un fai-re-valoir”, rétorque, dépité, le bâtonnier d’Al-ger, Me Sellini. Pourtant, la veille, la Centralesyndicale avait donné son accord pour lamise de la salle à la disposition des avocats. Àson arrivée, le premier groupe des avocats a dûforcer le cordon de sécurité pour accéder à l’es-planade de la Maison du peuple, pour ensui-te se retrouver devant des portes closes. Un ras-semblement a eu lieu, sous la pluie, le tempsde se concerter sur les suites à donner à cet af-front. Cette réunion a été, finalement, repor-

tée au 11 mai prochain. Elle devait arrêter desmesures face à la détérioration des droits de ladéfense, qui se résument, selon Me Sellini, en“l’absence de procès équitable, humiliationsquotidiennes des avocats, interdiction d’accès àcertains services et documents, refus d’accorderun délai supplémentaire…”. Tout a commencéjeudi, à la suite d’un incident qui s’est produitentre le président du tribunal criminel, le ma-gistrat Hillali, et le bâtonnier Me Sellini lors d’unprocès tenu à la cour d’Alger. Inutile de rentrerdans les détails des échanges de propos entreles deux protagonistes, la version des deux par-ties étant très différentes. L’essentiel à retenirest que cet incident a été la goutte qui a fait dé-border le vase. Depuis quelque temps déjà, leConseil de l’Ordre des avocats d’Alger ne ces-se de dénoncer “les dérives des procédures ju-diciaires” qui fragilisent, selon lui, la défense.Le bâtonnat d’Alger a été l’un des rares à se pro-noncer pour le rejet pur et simple du projet deloi portant profession d’avocat assimilé à une

mise à mort de cette corporation que finale-ment l’Union nationale des barreaux d’Algé-rie a avalisé après avoir introduit quelquesamendements. Le Conseil de l’Ordre des avocats du barreaud’Alger a boycotté dimanche dernier lesséances de la cour d’Alger, toutes chambresconfondues, pour protester contre ce qu’anommé, hier, Me Sidi-Saïd “de terrorisme ju-diciaire”. Cet avocat spécialisé dans les affairesde corruption ajoute : “Nous ne ferons pasmarche arrière. La justice se comporte ainsimaintenant. Qu’est-ce que cela va être après lepassage du projet de loi portant profession d’avo-cat que nous dénonçons à l’Assemblée nationa-le. Sellini dérange, c’est évident, mais à traverslui, c’est toute la corporation qu’on cible.” À rap-peler que le Syndicat national des magistratss’est, lui aussi, mobilisé pour défendre le jugeHillali et a d’ores et déjà annoncé son inten-tion de poursuivre en justice Me Sellini.

NISSA HAMMADI

ELLE DEVAIT SE TENIR HIER AU SIÈGE DE L’UGTA

La réunion extraordinaire du barreaud’Alger reportée au 11 mai

Les avocats devaient arrêter des mesures face à la détérioration des droits de la défense, qui se résument,selon Me Sellini, en “l’absence de procès équitable, humiliations quotidiennes des avocats, interdiction d’accès

à certains services et documents…”

L’Association algérienne de lutte contre lacorruption (AACC) sollicite l’interven-tion du Premier ministre quant “aux très

graves dysfonctionnements qui hypothèquent le

devenir du secteur public de la santé dans la wi-laya de Khenchela”. Des responsables du comité de wilaya du Syn-dicat algérien des paramédicaux (SAP) ont pris

contact avec l’AACC pour dénoncer “des vio-lations du code des marchés publics par le secré-taire général de la wilaya”, explique l’organisa-tion dans un communiqué.“Le SG, en tant que président de la commissionde wilaya des marchés (en remplacement duwali), a imposé la régularisation d’un marché àsavoir le nouvel hôpital en chantier de Chéchar,aux autres membres qui ont eu tort de l’avaliseraprès l’avoir refusé 3 fois. Cette régularisation aété effectuée en toute illégalité au moment où leprojet avait atteint un taux de réalisation de60% !”, précise l’association. Ce responsable a,selon l’AACC, pu “choisir le bureau d’études etl’entreprise de son choix, sans même le minimumdu gré à gré réglementaire. Il a, par la suite, dé-voyé toute une commission pour lui faire enté-riner ce choix indélicat afin que les entreprisespuissent être payées ! Plus grave, le wali a cau-tionné cette violation du code des marchés pu-

blics”, lit-on dans le même communiqué. Lepremier appel que les membres de l’associationavaient lancé à l’adresse de Abdelmalek Sellal,a eu, indiquent-ils, un écho aussi inattenduqu’extraordinaire au sein de la population deKhenchela. Celle-ci espérait, toutefois, quedes mesures urgentes allaient être prises par legouvernement pour redresser la situation. Une équipe de l’Inspection générale des fi-nances (IGF) a été, certes, “dépêchée sur les lieux,mais sans que l’on sache à ce jour quelles ont étéses conclusions”, affirment-ils.“Pris de panique, suite à la médiatisation denotre appel du 3 février 2013 et à l’annonce del’arrivée de l’IGF, l’exécutif de la wilaya et la Di-rection de la santé se précipitèrent dans des opé-rations de rafistolage et de remise en état desstructures de santé publique les plus délabrées”,souligne encore l’AACC.

B. K.

ASSOCIATION ALGÉRIENNE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

L’AACC dénonce de “très graves dysfonctionnementsà Khenchela”

Le tribunal correctionnel près la cour deBoumerdès a confirmé, avant-hier, laplupart des peines prononcées en premiè-

re instance par le tribunal de Rouiba à l’encontrede 20 cadres de l’entreprise Sonatro dont deuxex-P-DG, deux DG accusés d’avoir causé un pré-judice à l’entreprise évalué à 102 milliards decentimes. Ainsi, les responsables de l’entreprise ont éco-pé entre 2 et 3 ans de prison ferme, alors queles autres accusés ont été condamnés à despeines allant de 6 mois à 3 ans de prison fermepour notamment “détournement de derniers pu-blics, passation de marchés publics non confor-me, utilisation des biens de l’entreprise pourd’autres besoins, non-respect de la législation, lais-ser-aller…”. Quatre autres accusés ont été acquittés dans cet-te affaire dont un commissaire aux comptes. Leprocureur avait requis 4 ans de prison fermepour la majorité des accusés. L’affaire remon-te à 2010, lorsqu’une plainte a été déposée au-

près du tribunal de Rouiba concernant la dis-parition de plusieurs tonnes de bitume pour unmontant évalué à 250 millions de centimes ain-si que l’utilisation des moyens de l’entreprisepour la réfection des habitations touchées parle séisme du 21 mai 2003 appartenant à descadres de l’entreprise. L’expertise décidée par la justice sur la situationde l’entreprise a fait ressortir de nombreuses né-gligences, à commencer par l’état du matériel dela société laissé à l’abandon, l’utilisation des biensde l’entreprise à d’autres fins, passation des mar-chés publics jugée non réglementaire. La même expertise a également dégagé unautre manque à gagner dans l’établissement d’unmarché ayant trait à l’acquisition par Sonatro de8 camions de marque Volvo pour un montantestimé à plus de 1,08 milliard, et cela sanstenir compte de la procédure liée aux marchéspublics.

M. T.

POUR AVOIR CAUSÉ UN PRÉJUDICE ESTIMÉ À 102 MILLIARDSDE CENTIMES

2 et 3 ans de prison fermeà l’encontre de deuxex-P-DG de Sonatro

Jeudi 25 avril 2013

2LIBERTE

L’actualité en question

Zeh

ani/Lib

erté

F.1409

Publicité

Les avocats ont été empêchés de tenir leur réunion à la Maison dupeuple.

Page 3: 6290(1)

Lorsqu’on interrogea leprésident Bouteflika àson retour aux affairesen 1999 sur le long re-tard (8 mois) qu’il a mispour mettre en place le

staff gouvernemental, sa réponse futpéremptoire, dans le style de l’homme.“Je suis à la recherche d’hommes d’É-tat !” Pour lui, les ministres alors enplace étaient à peine éligibles auxpostes de “chefs de service”. À une année de l’élection présidentiellelors de laquelle il n’est pas exclu qu’ilbrigue un nouveau mandat, AbdelazizBouteflika dispose-t-il “d’hommes d’É-tat” sur lesquels il pourrait encores’appuyer pour prolonger son règne ?Car force est de constater aujourd’huique l’essentiel de ses hommes liges, cléde voûte de son système, qui l’ont ac-compagné depuis 1999 sont soit tom-bés en disgrâce, poussés dans desvoies de garage, confrontés à des pro-blèmes politiques ou empêtrés dans desscandales de corruption. C’est le cas,par exemple, de l’ex-puissant ministrede l’Intérieur, Nouredine Yazid Ze-rhouni. Un de ses plus proches collabora-teurs, celui-ci a longtemps incarné “lebras sécuritaire” de Bouteflika. En dé-pit d’une gestion approximative de lacrise de Kabylie en 2001, de sesbourdes langagières récurrentes, l’ex-ambassadeur à Washington et à Mexi-

co, un des fondateurs des services se-crets algériens, a été maintenu, contrevents et marées, pendant une décennie.Il aura fallu attendre l’année 2010pour voir Zerhouni “éjecté” du dépar-tement de l’Intérieur et nommé à unposte créé pour la circonstance, par lagrâce de la révision constitutionnellede 2008 : vice-Premier ministre. Trèsvite, les spéculations n’ont pas manquéde surgir : pour les uns, il s’agissaitd’une promotion, pour les autres unevoie de garage. Mais à vrai dire, il s’agissait d’un pos-te symbolique et Zerhouni lui-mêmea admis devant la presse qu’il neconnaissait pas ses “prérogatives”.Deux années plus tard, à la faveurd’un énième remaniement gouverne-mental, Zerhouni disparaît “des écransradar”. Autre victime : Abdelhamid Temmar.Présenté aussi comme un homme duPrésident pendant de longues années,Abdelhamid Temmar, chargé de don-ner un coup de fouet à l’industrie al-gérienne et l’amélioration du climatd’affaires pour attirer les investisseursétrangers, est aujourd’hui passé à latrappe après avoir été à la tête du dé-partement de la Prospective et des Sta-tistiques que les mauvaises langues dé-signent par le qualificatif, peu glorieux,de “prostate”, allusion à cette maladiequi touche les grabataires. Autant dire,un poste sans influence. Il y a aussi Ab-

delatif Benachenhou, ancien ministredes Finances. Après avoir géré “le por-tefeuille national”, Benachenhou, quifait partie du “brain-trust” du présidentBouteflika qu’il accompagne dans sesdéplacements à l’étranger, a fini par dé-missionner en 2005 en raison dequelques différences d’approche enmatière économique. Désigné par

Bouteflika sous l’insistance, dit-on,du défunt président Ahmed Ben Bel-la parmi les membres de la commissionchargée de la réforme de la justice,Tayeb Belaïz, lui aussi, après avoir étéà la tête du ministère sensible et stra-tégique de la Justice, est aujourd’hui àla tête du Conseil constitutionnel. Unposte qui prête aussi à la spéculation.

Belaïz est-il conforté dans sa puissan-ce ou est-il réduit à une fonction deveille à la conformité des lois ? Il y aégalement le désormais ex-ministre del’Énergie et des Mines, Chakib Khelil.Appelé par Bouteflika en 1999 alorsqu’il travaillait pour le compte de laBanque mondiale, Chakib Khelil adirigé le ministère de l’Énergie et desMines jusqu’à l’éclatement du scanda-le qui a éclaboussé la puissante com-pagnie des hydrocarbures en 2010. Au-jourd’hui, il est cité dans plusieurs af-faires de corruption. Une autre figure,et non des moindres, qui faisait partiedu premier cercle de Bouteflika, estégalement tombé en disgrâce : Abde-laziz Belkhadem. Après avoir occupé le portefeuille desAffaires étrangères, nommé Chef degouvernement à deux reprises, puis dé-signé comme ministre d’État repré-sentant personnel du Président, Bel-khadem est poussé à la porte de sor-tie avant de se voir destitué de son pos-te de secrétaire général du FLN par “unmouvement de redressement”. Il seraremplacé aux Affaires étrangères parun autre proche du chef de l’État,Mohamed Bedjaoui qui, lui-même,ne tardera pas à connaître le mêmesort. Seul rescapé, Mourad Medelci qui,auparavant ministre du Commerce, aété propulsé, contre toute attente, à ceposte de souveraineté. Peut-on dire pour autant que “le sys-tème Bouteflika” est disloqué ? Rienn’est moins sûr, d’autant qu’une nou-velle clientèle, cette fois-ci éparse, s’estconstituée autour de lui. Cette phrasede Benachenhou résume sans doute lasituation : “Bouteflika est entouré decourtisans et non de partisans.”

KARIM KEBIR

Jeudi 25 avril 2013

3LIBERTE

L’actualité en question

L’automne du patriarche

Un malaise pesant règne sur la scène politique nationale. La tension estsi perceptible que ses effets paralysent des activités qui, hier considéréescomme normales, semblent désormais difficiles à assumer car sujettes

à interprétations, comme frappées de tabou.Le silence pesant actuel, prélude à une annonce qui se fait attendre, risque en-core de durer car les nombreuses affaires de corruption qui ont éclaté ces der-niers mois lestent encore plus cette atmosphère à couper au couteau, indui-sant un suspense digne d’Hitchcock.Ces présidentielles à l’horizon, sur lesquelles les éventuels concernés restentmuets, se contentant de les vivre de manière latente, semblent constituer lacause principale de cette morosité intenable. Le locataire d’El-Mouradia refusanttoujours de livrer ses intentions, ses adversaires potentiels en sont réduits àattendre, attendre. Car ils savent que l’issue de l’élection risque fort de dépendred’un seul facteur : la présence ou l’absence de Bouteflika de la course. On sesuffira donc de connaître la date approximative du scrutin mais pas encoreles partants, encore moins les conditions de sa tenue. Nous sommes bien loinde 1999 où l’on connaissait, des mois auparavant, le nom du“candidat du consen-sus”.Depuis, le discours du chef s’est éteint. C’est l’âge de l’automne du pa-triarche. Les absences du Président alimentent les discussions, débordent surles réseaux sociaux dont les choux gras restent ces affaires de corruption quis’étalent les unes après les autres dans les colonnes de la presse, et qui sontprésentées comme des indices à même de résumer le bilan du premier ma-gistrat du pays au terme de son troisième mandat.Une gestion du pays, quatorze ans durant, une équipe “de choc” réunie pourconcrétiser les promesses de la première campagne dont les axes principauxportaient sur la refondation de l’État, la réforme de la justice et celle de l’éco-le. Des terrains à ce jour peu défrichés, encore moins semés. “Les hommes d’É-tat” que Bouteflika avait choisis ont failli avant de s’éclipser, lui léguant unbilan peu reluisant. Mis en retrait ou remerciés, le fait est qu’ils portent uneresponsabilité quant à ce bilan qui reste, toutefois, celui du Président. ■

Les hommesd’État” queBouteflika avait

choisis ont failli avant des’éclipser, lui léguant unbilan peu reluisant.”

L’ÉDITO

À UNE ANNÉE DE L’ÉCHÉANCE D’AVRIL 2014

Que reste-t-il du clanprésidentiel ?

L’essentiel de ses hommes liges qui l’ont accompagné depuis 1999 sont tombés en disgrâce, poussés dans desvoies de garage, confrontés à des problèmes politiques ou empêtrés dans des scandales de corruption.

Bouteflika a perdu beaucoup de ses hommes de main.

Zeh

ani/Lib

erté

PAR OUTOUDERT [email protected]

L’auditorium de l’universitéDjillali-Liabès de Sidi Bel-Ab-bès abrite depuis hier, et durant

deux jours, un colloque internationalsur le thème générique “La préventionet la lutte contre la corruption dans lesmarchés publics” avec la participationd’un panel de spécialistes en droit, deschercheurs et universitaires algériens,français, marocains et libanais, des avo-cats et des magistrats concernées parla lutte contre la corruption. Initiée par la faculté de droit et dessciences politiques, cette rencontre apour objectif, selon le Pr Boudali, pré-sident du comité scientifique du col-loque, de débattre de plusieurs sujetsliés essentiellement aux grandes no-tions de droit des marchés publics, lesmécanismes de prévention et de luttecontre la corruption dans les marchéspublics, notamment la moralisation desmarchés et le contrôle du juge admi-nistratif, financier et des organes spé-ciaux, les infractions traditionnelles etnouvelles et les conséquences de l’in-tervention du juge pénal dans le droitdes marchés publics. Ce sont ces ques-tions essentielles que s’attellent à dé-velopper les participants, à travers 20communications inscrites à l’ordre dujour et suivies de débats. La premièrejournée a été consacrée notamment à“La nouvelle vision du pouvoir exécu-tif quant au contrôle sur les marchés”,

“Le choix de l’opérateur dans les mar-chés publics”, “La moralisation desmarchés (approche criminologique)”,“Le droit de la concurrence et les mar-chés publics”, “Regard sur le délit de cor-ruption en droit pénal français”, “Regardsur le délit de favoritisme en droit pénalfrançais”. La deuxième journée, quantà elle, sera dédiée aux thèmes “De lafrontière entre l’acte pénal de gestiondans la passation des marchés publicsen droit algérien”, “Délit de corruptionen droit pénal libanais” et “Le rôle duConseil supérieur dans le contrôle desmarchés publics”. Selon le Pr LaurentGamet de l’université de Paris XIII, “laFrance utilise des moyens juridiques, no-tamment des lois pour sanctionnerceux qui commettent des fautes dans lespassations des marchés publics, à la foispar des délits de corruption, de favori-tisme, par trafic d’influence. Par ailleurs,il y a des comités qui sont chargés de laprévention par la pédagogie et par lasurveillance”. Et d’ajouter : “En France, les entreprisesen général ont des codes de conduite quiprévoient l’interdiction de participer àdes actes de corruption. Il y a aussi desmécanismes privés de lutte contre la cor-ruption. Il s’agit d’engagements queprennent les entreprises dans le cadre deleurs responsabilités sociales.”

A. BOUSMAHA

COLLOQUE INTERNATIONAL À SIDI BEL-ABBÈSSUR LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

Les marchés publicset la responsabilité

des entreprises

Page 4: 6290(1)

Jeudi 25 avril 2013

4LIBERTE

L’actualité en question

L’INTERSYNDICALE DE LA SANTÉ PUBLIQUE MONTE AU CRÉNEAU

Grève de 3 jours et un sit-inprévus en mai prochain

Praticiens généralistes, spécialistes, dentistes, pharmaciens, psychologues et professeurs d’enseignement paramé-dical regroupés au sein de l’Intersyndicale de la santé publique font cause commune et reprennent ensemble le

chemin de la protestation.

La fièvre est montée d’uncran dans le secteur de lasanté publique qui déposeun arrêt de travail de troisjours pour le début du moisde mai prochain. Gangrené

par divers maux, le secteur cherchedésespérément le remède miracle quimettrait fin à ses supplices. Après avoirtenté de lutter en solo, les professionnelsde la santé publique décident de fairefront commun et se tournent, une foisencore, vers des actions communes.Une décision prise à l’issue d’une ré-union qui a regroupé mardi les quatreformations qui constituent l’Intersyn-dicale de la santé publique (ISSP), à sa-voir le SNPSSP (praticiens spécialistes),le SNPSP (praticiens généralistes, den-tistes et pharmaciens), le Snapsy (psy-chologues) et le SNPEPM (professeursdu paramédical). À l’ordre du jour des“retrouvailles”, l’état d’avancement dela prise en charge de la plate-forme derevendications commune. Le diagnos-tic est évidemment aussi désespérant quela situation qui prévaut dans tout le sec-teur de la santé publique. Aucune sui-te concrète n’a été donnée aux do-léances soulevées, et ce, malgré les ins-tructions du Premier ministre et du dé-partement de tutelle lors de l’audienceaccordée à l’Intersyndicale le 12 févrierdernier. “Devant l’absence de suites mal-gré les délais de deux mois, et devant le

silence affiché par ces instances par rap-port aux lettres de l’Intersyndicale adres-sées au Premier ministre et au ministrede la Santé en date du 6 avril 2013”,l’ISSP a décidé de recourir, une fois en-core, à la protestation. Le ton sera don-né par une grève de trois jours les 6, 7et 8 mai renouvelable avec la tenued’un rassemblement national au dernierjour du débrayage (8 mai) devant le siè-ge du département de la Santé. Cette me-nace de reprendre ensemble le cheminde la contestation ne veut aucunementdire que l’Intersyndicale tourne la pagedu dialogue. Au contraire, elle y est toujours dispo-nible. “Réitérant sa disponibilité au dia-logue, l’Intersyndicale, soucieuse de la dé-fense des droits des professionnels de lasanté et de la défense des droits du ma-lade et du secteur de la santé”, le syndi-cat des spécialistes “interpelle le Premierministre et le ministre de la Santé pourprendre en charge les différents points sou-mis à ces instances”, note le communi-qué de l’ISSP. Il faut savoir à ce proposque les quatre syndicats partagent desdoléances communes et ont chacundes revendications spécifiques à chaquecorporation. À signaler, enfin, que lespraticiens de la santé publique ontpoursuivi hier pour la troisième journéeconsécutive leur mouvement de grève àl'appel du SNPSP.

MALIKA BEN

APRÈS DEUX SEMAINES DE DÉBRAYAGE

Les travailleurs de GTP ont repris hier le travail

Après deux semaines de grève, les2 000 travailleurs de GTP ontrepris hier le travail, a-t-on ap-

pris de sources syndicales. La plupartdes chantiers demeurés à l’arrêt depuisplus de 14 jours, notamment à Hassi-Messaoud, Hassi-R’mel et In Amenas,ont repris leurs activités. La direction deGTP, qui a dépêché avant-hier sescadres dans le Sud, a décidé d’annulerles suspensions et les poursuites prisesil y a quelques jours à l’encontre de 9 tra-vailleurs de Hassi-Messaoud. Elle aégalement réitéré ses engagements à va-loriser les salaires en leur octroyant 15%d’augmentation avec effet rétroactif du

1er janvier 2012 tel que décidé par leconseil d’administration dans sa ré-union du 26 mars. “La mise en œuvre de cette décision sefera à l’issue de l’approbation des comptespar les organes sociaux de l’entreprise quidevra intervenir au plus tard fin juin2013”, indique un communiqué distri-bué aux travailleurs. Le document lais-se entrevoir une possible autre aug-mentation en cas d’amélioration de la si-tuation financière de GTP. “Il demeureentendu que la direction générale restetoujours disposée à étudier toute possi-bilité d’une autre augmentation des sa-laires dès que les capacités financières de

GTP le permettent.” La direction géné-rale et le syndicat se sont exprimés surle problème concernant la titularisationdes travailleurs CDD, un des points fi-gurant sur la plate-forme des revendi-cations des salariés grévistes. “Le conseild’administration demande à la directiongénérale la finalisation de l’opération depermanisation dans les plus brefs délais,et ce, conformément à la résolution n°2du CA dans sa réunion tenue le 27 juin2012”, indiquent-ils. Selon nos infor-mations plus de 500 travailleurs sontconcernés par cette mesure qui a enre-gistré un retard dans son application.

M. T.

La Fédération algérienne desconsommateurs (FAC) appelle lesboulangers à l’apaisement. Op-

posée au fait que le consommateur soitpris en otage par ces derniers qui ont re-couru à la grève pour exiger l’augmen-tation du prix du pain, la FAC exhorteles boulangers à privilégier plutôt le dia-logue. Dans un communiqué rendu pu-

blic hier, la FAC appelle les boulangersà faire preuve de “clairvoyance” pourpoursuivre le dialogue avec le ministè-re du Commerce sans pénaliser leconsommateur. La voix du dialogue,juge-t-elle, reste pourtant ouverte du faitque le ministre du Commerce a pris encharge ce dossier en constituant desgroupes de travail pour le traitement de

leur problème, lié au prix du produit.Dans ce cadre, ajoute-t-elle, la possibi-lité de faire des propositions est offerteà toutes les parties concernées par cet-te problématique. Après consultation desassociations affiliées à elle, la FAC jugequ’au lieu d’augmenter le prix du pain,on ferait mieux “d’appuyer les boulangerspar la réduction des charges fiscales et pa-

rafiscales et d’annuler la TVA pour tousles intrants”. Pour autant, la FAC ne s’op-pose pas à une augmentation de 10 à15% du prix, pour le court terme. Pourelle, cette légère augmentation ne gê-nerait nullement le consommateur,pour peu que la qualité et le poids de labaguette soient respectés. Pour le longterme, la FAC juge que le gouvernement

doit aller vers la révision de la politiquede subvention sur les produits de largeconsommation, et qui doit être arrêtéesur la base d’une enquête nationaleminutieuse sur les familles à faible pou-voir d’achat. La FAC, qui joue au pom-pier, appelle, par ailleurs, le consom-mateur à la rationalisation dans laconsommation du pain…

F. A.

SUITE À LEUR MENACE DE REPRENDRE LA GRÈVE

La Fédération des consommateurs appelle les boulangers à privilégier le dialogue

APRÈS LE SUICIDE DU DRAG DE MASCARA

La cité administrative paralysée■ Le feuilleton lié au suicide du Drag de la wilaya de Mascara est loinde connaître son épilogue puisque le climat de tension est toujourspalpable, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la cité administrative.En effet, toutes les activités des directions dans l’enceinte de la citéont été suspendues puisque les agents de la Drag qui avaient débrayéle lendemain du drame ont reçu le soutien, hier, de leurs collèguesdes autres directions. Même les membres de l’exécutif se sontabstenus de réunions à cause du deuil. Les fonctionnaires, quant àeux, sont divisés en deux camps distincts. Il y a le groupe qui réclamele départ du wali au motif qu’il porte une grande responsabilité dansle suicide du Drag et celui de ses supporters. Les pourfendeurs du waliréclament l’ouverture d'une enquête sur la disparition de la lettre quele défunt avait rédigée avant de se donner la mort mais aussi pourdéterminer les causes qui l’ont poussé à passer à l’acte. Rappelonsque la wali avait affirmé qu'aucune lettre n'a été trouvée sur lebureau du défunt. En attendant, ce sont les citoyens qui sont le pluspénalisés par cette affaire.

A. B.

Les professionnels de la santé se mobilisent.

Liberté

Page 5: 6290(1)

■ Le Premier ministre, Ab-delmalek Sellal, n’ira pas lesmains vides dans la wilaya deBéjaïa, où sa visite de travail etd’inspection est programméepour samedi prochain. Selondes sources bien informées,parmi les gros chantiers quel’hôte de Yemma Gouraya inau-gurera à l’occasion de ce dépla-cement, on notera le très at-tendu projet de réalisation de lapénétrante qui reliera la ville deBéjaïa à l’autoroute Est-Ouest,sur une centaine de kilomètres

jusqu’à la wilaya voisine Boui-ra. Ce projet constituera, sansnul doute, une vraie boufféed’oxygène, à sa réception, pourtoute la population de la wilayaqui espère, cependant, qu’ilsera conduit dans les délais. Lapénétrante, dont le marché a étéaccordé récemment selon laformule du gré à gré à unconsortium chinois, est consti-tuée de 2 x 3 voies, c’est-à-direqu’elle aura les caractéristiquesd’une vraie autoroute, au grandbonheur des automobilistes.

LE RADAR PAGE ANIMÉE PAR HAMID SAÏDANIradar@liberté-algerie.com

LE PROJET RELIERA LA VILLE À L’AUTOROUTEEST-OUEST

Sellal samedi à Béjaïa pour donner le coup d’envoide la pénétrante

ADAPTÉ DU ROMAN DE YASMINA KHADRA

“L'Attentat”, de ZiadDoueiri, primé à Hollywood

{de Liberté

{

Jeudi 25 avril 2013LIBERTE 5

TIZI OUZOU

L’école defootball ABC-Foot partici-pe à un tour-noi en région parisienne■ La jeune école de footballABC-Foot de Tizi Ouzouparticipera à compter de sa-medi à un tournoi des pe-tites catégories qui aura lieuà Tremblay, en région pari-sienne. Trois équipes algé-riennes, le PAC et une sé-lection de Tlemcen, en plusd’ABC-Foot, prendront partà ce tournoi qui réuniraquelque 24 équipes dumonde entier dont cer-taines sont issues des plusillustres clubs de la planète,à l’image du Hertha Berlin,l’Inter, Sao Paolo, Chelsea,Anderlecht, PSG, Porto, So-chaux et l’Étoile du Sahel.L’ABC-Foot est, faut-il lenoter, encadrée par d’an-ciens joueurs bien connusde la JS Kabylie, à savoirRahim Meftah, SamirDjouder et Issam Kherrou-bi. Notre communauté émi-grée de la région parisiennesera certainement au ren-dez-vous pour supporterces jeunots qui croiseront lefer avec les plus presti-gieuses écoles du foot mon-dial.

ALORS QUE LE CHÔMAGE GRIMPE À L’ALLURE D’UNE FUSÉE

Un prédicateur veut “sauver” les prostituées tunisiennes

ANNONÇANT DES EXPLOSIONS ET OBAMA BLESSÉ

Un faux Tweet crée la panique à la Maison-Blanche

■ “Deux explosions à la Mai-son-Blanche, Obama blessé”.Un vent de panique a soufflésur Twitter mardi, avant que

l’agence Associated Press neconfirme que son compte offi-ciel avait été victime de hackers.Envoyé peu après 13 heures

(19 heures GMT) via @AP, lemessage a provoqué l’incrédu-lité dans les quartiers de lapresse au sein de la Maison-Blanche, situés à quelques di-zaines de mètres du Bureauovale où travaille le présidentaméricain. Aucune explosionn’avait, en effet, été entenduedepuis l’intérieur de la rési-dence exécutive.Mais à Wall Street, le message,“retweeté” des centaines de foisen l’espace de quelques se-condes, a fait brutalement plon-ger le Dow Jones de plus de 130points, soit près de 1%. Le dé-menti, quelques minutes plustard, a fait remonter l’indice àson niveau précédent.

UNE DÉLÉGATION ALGÉRIENNE À VARSOVIE

Semaine algérienne touristique en Pologne

■ Dans le cadre des préparatifsde la Semaine algérienne tou-ristique et gastronomique enPologne, une délégation du mi-nistère de Tourisme et del’Agence nationale de l’artisanatsera la semaine prochaine àVarsovie, a-t-on appris de

sources sûres. La délégationdevra discuter avec ses homo-logues polonais du programmeet de la teneur des thèmes quiseront présentés lors de cette se-maine algérienne qui inter-viendra, selon nos sources, finseptembre prochain. Il est at-

tendu, lors de cette touristiquemanifestation de Varsovie, laparticipation des artisans, deshôteliers, des maisons gastro-nomiques nationales, pour fai-re connaître le produit du ter-roir algérien.

■ Après avoir été distingué àSan Sebastien (Espagne), To-ronto (Canada) et à Marrakech(Maroc), le film l'Attentat, deZiad Doueiri, adapté du ro-man de Yasmina Khadra, vientde s'offrir trois prix à Holly-wood cette semaine, le prix du

Public, le prix spécial de la Cri-tique et le Coming Soon Award.Ce dernier, créé cette année, dis-tingue un film déjà acquis parun distributeur américain. À si-gnaler que le film sortira en sal-le le 29 mai en France et le 21 juin aux États-Unis.

■ Prédicateur bahreïni, Hassan al-Husseini, s’estmis en tête de sauver les prostituées tunisiennes !Il assure créer un fonds pour leur venir en aide. Surles réseaux sociaux, le débat fait rage. La plupart ontdénoncé l’hypocrisie du salafiste. Pourra-t-il garantirà ces travailleuses un revenu stable, se demandentcertaines d’entre elles, qui ont également ajouté queparmi leur clientèle, beaucoup sont salafistes. Leparti d’Ennahda a-t-il pensé à des solutions de re-change, se sont inquiétés d’autres internautes, fai-sant référence aux viols en Égypte et en Inde ? Quoiqu'il en soit, les maisons closes connaissent une cri-se avec la chute des revenus depuis l’arrivée au pou-voir des… islamistes.

CONSTANTINE

Un poste depolice poursécuriser leMonumentaux morts■ Après un laisser-aller qui aduré des années et qui s’esttraduit dernièrement par uneprofanation des lieux et laperte d’une partie desplaques en bronze, les autori-tés locales de la wilaya deConstantine réagissent poursécuriser et réaménager leMonument aux morts. Lechef de sûreté de la wilaya,Mustapha Benaïni, a annon-cé, avant-hier au cours d’uneconférence de presse, qu’unposte de police est en coursde réalisation et qu’il devraitêtre bientôt opérationnel.Quant à l’APC de Constanti-ne, nous avons appris qu’ellecomptait réhabiliter complè-tement le site, à commencerpar la reconstitution à l’iden-tique des plaques en bronzeportant les noms des soldatsfrançais et algériens mortslors de la Première Guerremondiale. Il sera aussi ques-tion de réparer la tabled’orientation et effacer tousles tags qui ont souillé lesmurs du monument.

Page 6: 6290(1)

Le ministre de la Poste et des Technologies del’information et de la communication, Mous-sa Benhammadi, a défendu, hier devant les dé-

putés, le projet de loi fixant les règles appliquées surles domaines d’activité relevant de son secteur. À sasortie de l’hémicycle pour une pause, il a été inter-pellé par les journalistes sur la polémique alimen-tée, sur ledit projet de texte, par Mme Derdouri, pré-sidente de l’Autorité de régulation des postes et té-lécommunication (ARPT).Cette dernière remet en cause pratiquement toutesles dispositions contenues dans le projet du gou-vernement et accuse le ministère de tutelle d’avoir ma-

nœuvré pour réduire les prérogatives de l’organismequ’elle dirige. “Ce projet de loi a des visées socioéco-nomiques. Il apporte une valeur ajoutée aux servicesfournis par la Poste et les télécommunications. Il n’opè-re aucune contraction dans les prérogatives de l’ARPT.Au contraire, il lui confie une mission qu’elle n’avaitpas dans le passé, celle de l’information et la com-munication”, a assuré le ministre.À propos de l’opération d’acquisition des parts desactions d’OT Algérie, M. Benhammadi a déclaré que“le dossier est pris en charge par le ministère des Fi-nances. Nous attendons sa finalisation. Au départ, nouspensions que le processus s’étalerait sur une année au

plus. ça a pris plus de temps car c’est une affaire com-plexe”.C’est justement ce dossier qui bloque le lancementde la téléphonie de troisième génération (la 3G), an-noncé pour le printemps 2012, puis mars 2013. “Nousne pouvons pas lancer la 3G avant le rachat de 51%des actions de Djezzy”, a soutenu le membre du gou-vernement, tout en reconnaissant que le prolonge-ment des délais provoque “une frustration chez le ci-toyen, qui demande une prestation qu’il peut payer.Nous faisons tout pour que ce dossier soit conclu dansles meilleurs délais”, a-t-il promis.

S. H.

Jeudi 25 avril 2013

6LIBERTE

L’actualité en question

Une vive polémique aéclaté, hier, dans l’hé-micycle de l’Assem-blée populaire natio-nale, entre le ministredu Commerce, Mus-

tapha Benbada, et le président dugroupe parlementaire du Parti destravailleurs, Djelloul Djoudi. L’objet dela discorde : l’adhésion de l’Algérie àl’Organisation mondiale du commer-ce (OMC). Lors de son intervention endébat général, le député a quasimentaccusé le gouvernement de négocier,en position de demandeur, donc de fai-blesse, l’adhésion du pays à l’OMC. Despropos qui ont fortement déplu au mi-nistre, lequel a riposté sèchement aumoment de donner ses réponses auxpréoccupations des parlementaires.“Je regrette le dérapage verbal du député.Cela n’honore pas le Parlement. Il fau-drait éviter les surenchères sur le na-tionalisme et l’intérêt du pays, car noussommes tous prêts à défendre notre na-tion, en sacrifiant notre vie s’il le faut(…). La politique politicienne a des li-mites”, a-t-il asséné.À partir de là, il a rappelé que l’Algé-rie est à son dixième round de négo-ciations avec l’OMC, depuis le début duprocessus en 1998. “On est à l’arrêt de-puis 2008. Nous sommes revenus audialogue par une décision politiquesouveraine. Nous poursuivrons les né-gociations sans précipitation ni tergi-versation”, a rappelé Mustapha Ben-bada. Dans la foulée, il a reconnu quecette adhésion comporte des risquespour les entreprises nationales, qui se-ront soumises fatalement à la concur-

rence avec des sociétésétrangères plus com-pétitives. “Nous avonsmis en place des méca-nismes pour protégernotre production na-tionale. L’adhésion àl’OMC n’est pas un tic-ket en aller simple”, a-t-il rassuré. Il a attestéaussi que l’Algérie n’estnullement disposée àengager des relationscommerciales avec Is-raël. Aucune clause del’OMC ne l’y oblige.Djelloul Djoudi, qui aquelque peu chahutél’intervention du mi-nistre du Commerce, ademandé à prendre laparole.Requête qui lui a étéfermement refusée parle président de l’APN,le Dr Mohamed-LarbiOuld-Khelifa. “Vousn’avez pas respecté la ré-glementation. Vousavez interrompu plu-sieurs fois le ministre,alors qu’hier, nousavons écouté huit députés de votregroupe parlementaire. L’incident esthors sujet”, a-t-il intimé impertur-bable.Par ailleurs, le ministre du Commer-ce a précisé que l’instauration despermanences des commerces de proxi-mité durant les jours fériés a été im-posée par un vécu. “Nous avons déci-

dé d’assumer nos responsabilités en as-surant un service minimum. 10 à 20%des commerces doivent rester ouverts lesjours fériés”.L’autorisation accordée, par le truche-ment de la nouvelle loi, à des personnesayant eu des antécédents avec la justi-ce à obtenir un registre du commerce(8 délits ont été supprimés de la liste

des cas d’empêchement), est motivé, se-lon, lui, par une volonté de faciliter laréinsertion professionnelle des an-ciens détenus. “Il n’y a pas de raisonqu’une personne condamnée par la jus-tice le soit aussi par l’administration”, a-t-il affirmé.Il n’en demeure pas moins que les au-teurs de délits ou crimes liés à l’évasion

de capitaux vers l’étranger, commer-cialisation de produits contrefaits des-tinés à la consommation humaine ouanimale, faillite, corruption, atteinteaux droits d’auteur et trafic de stupé-fiants.

SOUHILA HAMMADI

LE MINISTRE DU COMMERCE RÉPOND AUX DÉPUTÉS

Les négociations avec l’OMCprovoquent la polémique

Le ministre du Commerce a expliqué que le gouvernement avait revu la liste des délits interdisant, jusqu’alors, àleurs auteurs d’exercer une activité commerciale, pour faciliter la réinsertion professionnelle des anciens détenus.“Il n’y a pas de raison qu’une personne condamnée par la justice le soit aussi par l’administration”, a-t-il commenté.

TOURNÉE DE JAMEL DEBBOUZEEN ALGERIE

Aigle azur,transporteurofficiel ■ La compagnie aérienne AigleAzur est le transporteur officielde la tournée algérienne de JamelDebbouze. Après une tournéetriomphale, l’humoriste s’apprêteà terminer le marathon de sonspectacle Tout sur Jamel avecdeux dates en Algérie. Ces deuxreprésentations auront lieu le25 avril à l’auditorium de l’hôtelMéridien à Oran, et le 26 avrilsous le chapiteau de l’hôtel Hiltond’Alger. En tant que transporteurofficiel, Aigle Azur est pleinementassociée à la promotion de cetévénement et le logo de lacompagnie apparaît sur tous lessupports de communication,médias et hors média. Aigle Azurest ravie d’être partenaire de latournée de Jamel et de permettreainsi au public algérien dedécouvrir son dernier spectacleen date. Rappelons que l’Algériereste une destination phare pourla compagnie. Aigle Azur propose,en effet, des vols au départ de 9aéroports français à destinationde 10 villes algériennes et aégalement renforcé son offre versl’Algérie pour l’été 2013, avec desvols additionnels au départ deParis, Lyon, Marseille et Toulouse.

MOUSSA BENHAMMADI, MINISTRE DE LA POSTE ET DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATIONET DE LA COMMUNICATION, HIER À L’APN

“Il n’y a pas contraction des prérogatives de l’ARPT”

“Un groupe de parlementairesbritanniques se rendra enAlgérie du 26 au 29 avril

2013. Ce groupe, composé de 6 membresde la Chambre des lords (Chambrehaute du Parlement) et de la Chambredes communes (Chambre basse du Par-lement), a été créé au début de cette an-née afin de se pencher particulière-ment sur les liens parlementaires et lesrelations bilatérales entre le Royaume-Uni et l'Algérie. Ceci est le premier grou-pe parlementaire à visiter l’Algérie de-puis de nombreuses années”, a indiquéhier un communiqué de l’ambassadebritannique en Algérie.

Les membres du groupe proviennentde différents partis politiques au seindu Parlement. Les membres de la dé-légation seront les hôtes du Conseil dela nation qui organise cette visite.Cette dernière comprend un nombrede rencontres avec de hautes person-nalités du Conseil de la nation, del'APN et du gouvernement algérien, ycompris plusieurs ministres, ainsiqu’avec le Groupe d'amitié parlemen-taire algéro-britannique, sous la pré-sidence de M. Amar Makhloufi. La vi-site aura également un aspect culturelet offrira à la délégation une oppor-tunité de parler à quelques étudiants

universitaires et de répondre à leursquestions sur la langue anglaise etsur le Royaume-Uni de manière gé-nérale.Le groupe s'entretiendra égalementavec des hommes d'affaires algérienset britanniques pour discuter des fa-çons dont les liens commerciaux entrele Royaume-Uni et l'Algérie peuventêtre améliorées davantage. S'expri-mant avant la visite, l'ambassadeur bri-tannique en Algérie, Martyn Roper adéclaré : “Les relations bilatérales entrel'Algérie et le Royaume-Uni sont excel-lentes et elles ont beaucoup progressé aucours des 18 derniers mois, ce qui a

abouti à la visite du Premier Ministrebritannique, David Cameron, en jan-vier dernier. La consolidation des liensparlementaires est un aspect importantde toute relation bilatérale solide. C’estpourquoi, je me réjouis que le Parlementbritannique ait formé ce groupe d'ami-tié avec l'Algérie, et j'espère que cette vi-site ne sera qu’un début pour de nom-breuses autres visites dans le futur.Nous savons qu’un groupe similaireexiste au sein du Parlement algérien de-puis un certain temps déjà, noussommes donc ravis de pouvoir rendre lapareille pour cet esprit de bonne volontéet d'amitié.”

LA DÉLÉGATION SE RENDRA DU 16 AU 29 AVRIL

Des parlementaires britanniques en visite en Algérie

New

pre

ss

Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a été accusé de négocier l’adhésion du pays à l’OMC en position de demandeur.

Page 7: 6290(1)

Jeudi 25 avril 2013

7LIBERTE

L’actualité en question

“Non seulement, nousne sommes pas ve-nus les mains vides àOuargla et au restedes wilayas duGrand-Sud, mais

nous sommes venus avec cette bonne intention depuiser des potentialités humaines que recèle cette

grande région d’Al-gérie, notamment lesuniversitaires.” Le di-recteur des res-sources humaines à

la DGSN, le lieutenant-colonel, Mohamed Be-naired, a développé les nouvelles dispositionsd’emploi destinées au recrutement des jeunes duSud dans les rangs de la police.Lors d’une conférence tenue à l’université deOuargla sous le slogan “L’emploi local, une réali-té concrète”, M. Benaired a estimé que les facili-tés et les avantages offerts aux candidats du Sudsont exceptionnels et permettent aux personnesengagées de bénéficier d’importantes indemni-tés inhérentes au travail dans le Sud et l’extrêmeSud. D’emblée, le conférencier révèle que le dé-cret 12-194 consacre des facilités et une fluiditédans le traitement des dossiers de recrutement,mais surtout l’organisation de concours à l’échel-le régionale et locale. Et si la DGSN vise, en 2014,d’atteindre le chiffre des 200 000 policiers, avec16 000 recrutements par an, il est évident que lacréation de 80 000 postes budgétaires permettrad’atteindre une couverture sécuritaire maxima-le, avec un taux d’occupation de 100% du terri-toire national.Du coup, la DGSN se démarque en tant que pre-mière institution à fédérer ses énergies et ses res-sources humaines afin d’optimiser les récentes di-rectives du patron de la DGSN, le général-ma-

jor Abdelghani Hamel. “Ça fait mal de voir descandidats venir du Sud et dépenser des sommesd’argent astronomiques et parfois passer la nuitdans des hammams pour passer un concours.Maintenant, la chose est claire, le Sud aura toutesles facilités à l’échelle régionale et locale pour prendreen charge ses candidatures.”

Développant les axes majeurs de la nouvelle po-litique de la DGSN, M. Benaired a indiqué queles policiers exerçant dans les 9 wilayas du Sudbénéficient d’indemnités allant de 25 à 30%alors que ceux qui exercent dans les 4 wilayas del’extrême Sud, dont Tamanrasset, Illizi, Tindoufet Adrar, bénéficient d’indemnités allant de 35 à

40%. Cela s’ajoute à l’ancien-neté paramétrée sur 3 et 6mois annuelle pour bénéficierde nouveaux échelons.Aussi, M. Benaired a indiquéque l’ensemble des policiersdu Sud bénéficient d’une ré-duction de 60% sur la billette-rie d’avion, de la gratuité des re-pas, d’une couverture sanitai-re de qualité, de l’activité spor-tive et de la priorité d’accès auxcentres de plaisance. Tour à tour, les étudiants dedifférentes spécialités, notam-ment ceux qui ont émis le vœude rejoindre les rangs de la po-lice, ont soulevé des questionsaussi importantes, comme lerecrutement des agents civils,le choix des spécialités, le quo-ta des femmes, la postgradua-tion… Cela va sans dire que lepatron de la DRH a rassuré lesétudiants que la DGSN accor-de une intention particulièreaux élites des universités duSud. Il faut dire que la DGSNa bien compris la question liéeà l’emploi en allant puiser au finfond du Sud ses futures élites,d’une part, et décentraliser les

recrutements et la formation, d’autre part. “Toutesces mesures et toutes les dispositions s’inscriventdans le cadre de la nouvelle politique de commu-nication de la DGSN d’aller vers ces wilayas qui dé-veloppent des infrastructures importantes”, ex-pliquera encore M. Benaired.

F. B.

EMPLOI DANS LES RANGS DE LA DGSN

Ce qui va changerdans le Grand-Sud

De nouvelles directives ont été données par le patron de la DGSN, le général-major Abdelghani Hamel,pour fluidifier les procédures de recrutement dans le Grand-Sud.

Liberté

La nouvelle politique d’emploi ap-pliquée par la direction généra-le de la Sûreté nationale (DGSN)

au profit des jeunes issus des wilayas duSud semble trouver un écho favorabledans la wilaya de Tamanrasset quiabrite, depuis avant-hier, un salon lo-cal dédié aux différents recrutementsdans ce corps de sécurité.Devant une assistance nombreuse,composée essentiellement de jeunes,des représentants de la société civile etdes autorités locales, l’officier chargé dela communication auprès de la sûretéde wilaya, Mouloudi Ahmed, a souli-gné que “cette initiative, louable à plus

d’un titre, est consacrée à la vulgarisa-tion des formalités exigées pour les re-crutements ouverts par la direction desressources humaines près la DGSN”. Desinformations sur les différentes pro-cédures à suivre sont également aumenu de ce salon qui s’inscrit dans laperspective de rapprocher l’adminis-tration du citoyen et, par ricochetconcrétiser la stratégie mise en placedans le cadre de la nouvelle dynamiqued’emploi créée dans le Sud. Peu aprèsl’ouverture du salon, la maison de laculture Dassine a connu un engoue-ment rarement égalé.Les représentants de la Coordination

nationale de la défense des droits deschômeurs (CNDDC) ont, à l’unani-mité, loué cette action qui se veut unacquis et une réponse concrète aux re-vendications formulées aux plus hautesinstances du pays.Ainsi, des ateliers destinés à la récep-tion des dossiers de candidature,d’autres à la conclusion des contrats dutravail pour les candidats retenus parla commission d’emploi, composée depsychologues et de cadres de la DGSN,installée à cet effet. Au programme dela manifestation, qui s’étalera du 23 au25 avril, sont également prévus des ex-positions sur le travail de la Police

scientifique et technique et sur le ma-tériel et les technologies utilisés dansla lutte contre la criminalités soustoutes ses formes. Entre autres, des ex-plications sur les causes d’altération destraces et des indices relevés sur lesscènes de crimes ont été données auxjeunes qui ont, d’emblée manifesté lavolonté et le désir d’intégrer ce corpsde sécurité. S’exprimant en marge dusalon, M. Mouloudi a indiqué que“sur les 590 dossiers d’emploi déposés, lacommission en a retenu 250 jusque-là.L’opération suit son cours dans une

transparence totale et le candidat n’au-ra pas à attendre beaucoup pour savoirs’il est admis ou pas puisqu’il aura, enl’espace d’un petit moment, la réponsesur place”. Rappelons, par ailleurs, quele recrutement des agents de policedans les wilayas de Tindouf, El-Oued,Adrar, Ghardaïa, Ouargla, Illizi, Ta-manrasset et Béchar est passé de 236agents en 2008 à 1 106 agents en 2011dont les plus grands quotas ont été ac-cordés à Béchar et Ouargla, avec res-pectivement 656 et 447 postes d’emploi.

RABAH KARECHE

La DGSN veut atteindre le chiffre de 200 000 policiers en 2014.

RÉSOLUTION DU PROBLÈME DU CHÔMAGE

La police recrute à Tamanrasset

De notre envoyéspécial à Ouargla :

FARID BELGACEM

Dans le cadre de sa politique deproximité, d’information et deformation dans les milieux

universitaires, Djezzy, leader de la té-léphonie mobile, a organisé une confé-rence au sein de l’université de Béchar,qui compte 17 000 étudiants, autourdes métiers du marketing, de la com-munication et de la gestion des res-sources humaines. La journée fut uneoccasion pour un panel de cadres deDjezzy de partager leurs expériences etleur savoir-faire avec les étudiants decette université. Les cadres de Djezzy

ont, chacun dans son domaine res-pectif, présenté à l’intention des étu-diants présents des communicationssur la conception d’un plan média etdes techniques de commercialisationd’un produit. La journée s’est terminéepar l’organisation d’un atelier qui a per-mis aux étudiants d’apprendre les tech-niques de rédaction d’un CV et de pas-sation d’un entretien de recrutement.Ravis par cette initiative et la qualité desintervenants, les étudiants ainsi que lerecteur de l’université de Béchar n’ontpas manqué de remercier Djezzy pour

son engagement citoyen et tout l’inté-rêt qu’elle porte aux universités algé-riennes. Cette journée est l’acte 1 d’unensemble d’actions et d’initiatives queDjezzy se propose d’entreprendre et delancer au profit des universités duSud et de la communauté estudianti-ne de cette région de l’Algérie.Elle souhaite ainsi, en tant qu’entreprisecitoyenne, apporter tout son soutien etsa contribution à une institution quiconstitue un vivier pourvoyeur de ta-lents et de compétences au profit dumonde de l’entreprise.

DANS LE CADRE DE SES ACTIVITÉS CITOYENNES

Djezzy partenaire de l’universitéde Béchar

INVESTISSEMENT

Le délai d’octroi de l’actede propriété du foncier réduità moins de 15 jours■ Le délai d’octroi de l’acte de propriété du foncier ou des biens destinés àl’investissement ne pourra plus dépasser les 15 jours dorénavant grâce àune instruction interministérielle visant à améliorer le climat des affairesen Algérie, a indiqué mercredi le directeur général des domaines de l'État,Mohamed Himour. Cette instruction, qui veut que “l’acte de propriété desterrains ou des biens destinés à l’investissement soit délivré dans un délain’excédant pas les 15 jours” entre dans le cadre du travail du Comitéinterministériel chargé de l’amélioration du climat des affaires en Algérieet de son classement dans le Doing-business de la Banque mondiale, afait savoir M. Himour sur les ondes de la Radio nationale. Le 10 marsdernier, un comité chargé de l’amélioration de l’environnement desaffaires en Algérie, présidé par le ministère de l’Industrie, de la PME et dela Promotion de l’investissement, a été installé.

APS

Page 8: 6290(1)

D. R

.

RECUL US SUR LA QUESTION DES DROITS DE L'HOMME AU SAHARA OCCIDENTAL

Compromis entreRabat et Washington

Soutenus par les Français, les Marocains ont réussi à dissuader les Américains d’inclurel’enquête sur les droits de l’homme au Sahara occidental dans le mandat de la Minurso, se

limitant à évoquer la nécessité d'encourager leur respect.

Le Conseil de sé-curité des Na-tions unies vo-tera aujourd’huiune résolutionprorogeant le

mandat de la Minurso auSahara occidental, sans yinclure la question des droitsde l’homme comme le vou-laient les Américains. Cesderniers ont fini par reculersuite aux pressions exercéespar le Maroc avec le soutiende la France. En effet, uncompromis a été trouvéentre les Etats-Unis et leMaroc sur la question desdroits de l'homme au Saha-ra occidental, Washingtonabandonnant l'idée de l'in-clure formellement dans lemandat de l'ONU, ont indi-qué mardi des diplomates.Comme tous les ans, lesmembres du Conseil de sé-curité doivent renouveleravant fin avril le mandatde la Mission des Nationsunies au Sahara occidental(Minurso). Les Etats-Unisavaient d'abord présenté unprojet de résolution quichargeait la Minurso d'en-quêter sur les droits del'homme, au grand dam deRabat. “Les droits de l'hom-me seront davantage mentionnés dansle texte que l'an dernier et le texte en-courage des efforts et des progrès dansce domaine”, a indiqué un diplomate aucourant des négociations. “C'est unemanière d'avertir les Marocains que lacommunauté internationale surveilledavantage la situation au Sahara occi-dental”, a souligné un autre diploma-te. L'an dernier, le Conseil avait prolon-gé le mandat de la Minurso tout en de-mandant au Maroc “d'améliorer la si-tuation”. Le gouvernement marocainavait réagi très vivement au premiertexte américain et a fait pression sur lesmembres du groupe des amis du Saha-ra occidental (Etats-Unis, Russie, Fran-ce, Royaume-Uni, Espagne). C'est cegroupe qui doit soumettre formelle-ment le projet de résolution au Conseil.Rabat avait rejeté “catégoriquement” des“initiatives” visant à “dénaturer le man-

dat” de la Minurso et un exercice mi-litaire auquel s'apprêtaient à participer1 400 soldats américains et 900 Maro-cains avait été reporté sine die. Des or-ganisations de défense des droits del'homme et un envoyé spécial de l'ONUont accusé les autorités marocaines detorture de militants sahraouis qui lut-tent pour l'indépendance du territoi-re. “C'est une occasion manquée et unedéception de voir les Etats-Unis reculerdevant les Marocains, qui ont réagiavec excès”, a déclaré le directeur pourl'ONU de Human Rights Watch(HRW), Philippe Bolopion. “Le com-promis de cette année ne pourra tenirque si le Maroc autorise des visites ré-gulières d'experts des droits de l'hommede l'ONU au Sahara occidental et quel'Algérie fasse de même dans les campscontrôlés par le Polisario autour deTindouf.” Le Front Polisario a salué l'ini-

tiative américaine qui prévoyait l'intro-duction au sein de la Minurso du mé-canisme de la surveillance des droits del'homme au Sahara occidental occupé,et ce, en dépit du retrait de cette me-sure du projet de résolution qui serasoumis jeudi prochain au Conseil desécurité. Dans sa réaction à ce nouveaudéveloppement, le représentant sah-raoui à l'ONU, Ahmed Boukhari, a dé-claré hier à l'APS que l'initiative desEtats-Unis avait été “un grand soutienà la lutte pour la liberté du peuple du Sa-hara occidental occupé”. Le mérite decette initiative, a-t-il soutenu, “résidedans le fait que les Etats-Unis prennent,particulièrement en considération laquestion des droits de l'homme dupeuple sahraoui, tout en insistant qu'ilne devrait pas y avoir deux poids, deuxmesures sur cette question”. Qui plus est,a-t-il poursuivi, “l'initiative américai-

ne restera dans le radar aujourd'hui etdemain et ne va pas disparaître dans lecadre du suivi par le Conseil de sécuri-té de la situation des droits de l'hommeau Sahara occidental qui sont bafouésd'une manière systématique et cruellepar le Maroc”. En fait, en dépit de sonretrait du projet de résolution, cette ini-tiative reste autant une “victoire mora-le” pour la cause sahraouie et la résis-tance du peuple dans les territoires sah-raouis occupés qu'elle émanait de lapremière puissance mondiale, sou-ligne M. Boukhari. De surcroît, ex-plique-t-il, cette initiative “a jeté tou-te la lumière” sur la question des droitsde l'homme des Sahraouis et a relevél'urgence pour l’ONU de protéger cesdroits avec les moyens qui sont dispo-nibles pour toutes les missions de paixexistantes.

MERZAK TIGRINE

ÉGYPTE

Démission du conseillerjuridique du président Morsi

Un conseiller du présidentégyptien Mohamed Morsi aprésenté sa démission pourprotester contre la gestionactuelle de l'Etat et “l'échec” dugouvernement, ont annoncémardi des médias locaux.“Mohamed Fouad Gadallah,conseiller du président pour lesaffaires juridiques, démissionne”,a indiqué la télévision publiqueNile News. “La présidence étudiela démission présentée parMohamed Fouad Gadallah auprésident de la République lundi”,a rapporté de son côté l'agenceofficielle Mena, citant un porte-parole de la présidence. D'après lesite du quotidien indépendantAl-Masri Al-Yom, qui publie salettre de démission, M. Gadallahproteste contre “l'absence d'unevision claire pour la gestion del'Etat” et le fait que legouvernement soit toujours enplace “malgré son échec politique,économique et sécuritaire”. M.Gadallah dénonce aussi dans salettre “le monopole d'un seulcourant sur la période detransition”, à savoir les Frèresmusulmans dont est issu leprésident Morsi, ainsi que “lestentatives d'assassinat du pouvoirjudiciaire et d'en finir avec sonindépendance”. Selon des sourcesparlementaires, un projet de loimodifiant la législation régissantle pouvoir judiciaire et prévoyantnotamment de baisser l'âge de laretraite des juges de 70 à 60 ansdoit être discuté au Conseilconsultatif dominé par lesislamistes, qui assume le pouvoirlégislatif en attendant l'électiond'une nouvelle Assemblée.

R.I/AGENCES

ATTENTAT CONTRE L'AMBASSADE

DE FRANCE À TRIPOLI

Ferme condamnation de l’Algérie

L'Algérie a condamné“fermement”, hier, à travers unedéclaration du porte-parole duministère des Affairesétrangères, Amar Belani,l'attentat terroriste perpétré,mardi matin, contre l'ambassadede France à Tripoli. L'Algérie“dénonce avec la plus grandeénergie les actes de violencecontre les représentationsdiplomatiques”, a déclaré à l'APSle porte-parole du MAE. “Nousréitérons notre soutien total augouvernement libyen et auxefforts qu'il mène dans le cadre dela transition en vue de réaliser lesaspirations légitimes du peuplelibyen frère à la démocratie et à laprospérité”, a-t-il ajouté.

TUNISIE

Nouvelles révélations sur l’assassinat de Chokri BelaïdC

haque jour, l’enquête sur l’assassinat de l’op-posant Chokri Belaïd apporte de nouvellesrévélations qui lèvent l’opacité qui entou-

re toujours ce crime. Des révélations qui s’avèrentcruciales dans la mesure où le quotidien Essoura rapporté qu’un agent de l’ordre licencié pour-

rait êtreimpl i-q u éd a n s

l’assassinat de Chokri Belaïd, citant des sourcessûres et proches de l‘enquête. Tout en gardantl’anonymat, la même source a confié que la “po-litisation” de cette affaire a pesé sur le cours del’enquête et a, du coup, compliqué la tâche des en-quêteurs. La même source ajoute qu’une volon-té forte s’avère indispensable pour accélérer lecours de l’enquête et mettre la main sur les assas-

sins. L’homme d’affaire et politicien, Bahri Jlas-si, a été entendu en début de semaine par le juged’instruction auprès du tribunal de première ins-tance de Tunis en charge de l’enquête sur l’assas-sinat de Chokri Belaïd pour s’expliquer sur la pré-sence, à proximité du lieu de l’assassinat, d’uneEstafette portant l’immatriculation d’un des vé-hicules dont il est propriétaire. L’homme d’affairesa déclaré que le juge d’instruction a décidé de lelaisser en état de liberté parce qu’il aurait étéconvaincu, selon lui, de son innocence. Des élé-ments de l’enquête ont révélé que l’assassin deChokri Belaïd et ses compagnons auraient prisla fuite dans un véhicule appartenant à l’hommed’affaires. Ce dernier, rappelons-le, présidentdu parti Ouverture et Fidélité, Bahri Jelassi, a tiréà boulets rouges sur le leader assassiné Chokri Be-laïd et sur tous les symboles de la laïcité et de la

gauche, en l’occurrence, Béji Caïd Essebsi, AhmedNejib Chebbi, Hamma Hammami, MohamedJmour…. Lors de son passage, hier, sur les ondesde la radio Express FM, l’homme d’affaires,grossier et hystérique, a affirmé que Chokri Be-laïd est un “renégat”. Il y aune dizaine de jours,le journaliste tunisien Ramzi Bettaïeb a révélé ausite d’informations Nawat que les services du ren-seignement français étaient au courant de l’assas-sinat de l’opposant tunisien Chokri Belaïd et ilsen ont même informé le président de la Répu-blique, Moncef Marzouki et les services de sécu-rité tunisiens afin d’empêcher l’irréparable. Il a faitétat d’éléments concordants avec les informationspubliées par le journal libyen Akher Khabarsoutenant la fuite de deux des suspects dans l’af-faire de l’assassinat de l’opposant tunisien vers laLibye. Il a même soutenu l’existence d’un enre-

gistrement vidéo sur l’assassinat et que l’arme ducrime se trouve en Libye. Précédemment, cemême journaliste qui, visiblement, agit sousl’autorité des services de renseignement, avait ré-vélé en citant la famille de Chokri Belaïd, queMoncef Marzouki était informé des menaces pe-sant contre l’opposant de gauche assassiné le 6 fé-vrier dernier. Une information démentie par leporte-parole de la présidence tunisienne, Adnè-ne Mancer. Alors que le frère du défunt, Abdel-majid Belaïd avait confié au même journaliste que“mon frère m’a dit texto : la présidence m’a contac-té pour me dire que je suis menacé de mort. Et leprésident m’a proposé une protection mais j’ai re-fusé parce que cela équivaudrait à (…) contrôlermes activités’”. Pour lui “le président connaît lescommanditaires, ceux qui ont décidé de tuerChokri”. I. O.

L’onu connaît une nouvelle montée en tension diplomatique sur le conflit du sahara occidental.

Jeudi 25 avril 2013

8LIBERTE

L’internationale

DE NOTRECORRESPONDANT À TUNIS

IMED O.

Page 9: 6290(1)

Jeudi 25 avril 2013

9LIBERTE

L’internationale

LES ATTENTATS DES FRÈRES TSARNAEV SERVENT LA STRATÉGIE DE LA TENSION INITIÉE PAROBAMA

Un après-Boston commel’après-11 Septembre

Ce n’est pas une thèse conspirationniste : du 11septembre 2001 au marathon de Boston,les attentats terroristes se sont avérés être des signes révélateurs de nouvelles stratégies

américaines à l’égard de pays musulmans.

Alors que le choc des at-tentats contre le ma-rathon de Boston s'estestompé pour faire pla-ce à un récit officielqui, bien que compor-

tant des incohérences, techniques etidéologiques, exercera sans aucundoute une pression sur l’orientation dela politique étasunienne à l’égard despays musulmans. Comme il y a eu un après-11 Sep-tembre, il y aura certainement unaprès-Boston. Les menaces et attaques terroristesne sont-elles pas un thème constantcertes pour justifier la nécessaire guer-re contre le terrorisme mais égalementpour servir d’autres desseins ? Pourl’instant, tout corrobore pour au moinsdire que ces attentats fomentés pardeux jeunes frères pas du tout exclusdu way of life américain, ont réintro-duit la tension au sein de la populationétasunienne. La peur, la propagandeanti-musulmane et la désinformationsur l’Islam, sont en œuvre. Les Américains, après avoir été misdans la situation de suspecter tous lespays islamiques, viennent de découvrirque cette même idéologie frappée dusceau de la confrontation civilisation-nelle, anime également leurs ennemisde l’intérieur. Les deux terroristes ont beau avoir étéreconnus comme citoyens américains,leur origine tchétchène et musulmaneles a vite rattrapés. Peu importe les rac-courcis, sous-entendus, comme peuimporte également la stupéfactionnon feinte, apparemment, du présidentObama au feu des évènements quantau “pourquoi ces jeunes Américains ont-ils agi de la sorte ?”, le message que l’Is-lam est l’ennemi est repassé. En fait,Obama n’a fait que reprendre la stra-tégie de la tension de son prédécesseurqui avait pour lui d’être le porte-paro-le des néoconservateurs. Une stratégie de la tension employéepour faire peur, diviser, manipuler etcontrôler l'opinion publique en exploi-tant les menaces et attentats terroristespar le biais évidemment d’actes réelsmais donnant lieu à une véritableguerre psychologique. L’histoire est encore fraîche : l’islamo-phobie, assumée ou pas, a commencétout juste après les attentats du 11 sep-tembre 2001 contre deux toursnewyorkaises, lorsque Oussama BenLaden, l’ancien agent de la CIA s’est re-tourné contre la puissance qui l’avait

armé et galvanisé contre la présence so-viétique en Afghanistan. Dans leurs dé-lires impériaux, les Etats unis ontfrappé Al-Qaïda en Afghanistan, puisen 2003, l’Irak, un Etat qui n’avaitstrictement aucune responsabilité dansles attentats du 11 Septembre, à l’inver-se de l’Arabie Saoudite, hérault du sa-lafisme wahhabite mais gardienne depuits du pétrole. Nul besoin d’épiloguersur ce qui est advenu après les agres-sions américaines. La face du monde a changé, devenantunipolaire, exacerbant du coup l’anti-américanisme même au sein des alliéset clientèle de Washington. Bush ter-mine difficilement son second mandat

pour se voir remplacé par le premierprésident noir, Barack Hussein Obama.

De Bush à Obama : changement de stratégieAvec celui-ci, l’establishment américaina décidé de changer de stratégie :“Plutôt que d’en faire des ennemis, les is-lamistes repentis seront nos alliés et lesgardiens de nos intérêts dans le monde”.Sous couvert de démocratie et dedroits de l’homme, la Maison-Blanchelâche les régimes qui les oppriment etles remplacent par des islamistes, viale minuscule Qatar dont l’ambition dé-mesurée de son émir n’a d’égale que lafortune de son émirat. Du jour au len-

demain, les islamistes, hier farouchesennemis des Américains, deviennentdes “islamistes modérés”. C’est-à-dire“démocrates”! Il fallait être nigaudpour croire que le Qatar prenait la têted’une croisade démocratique contre lesrégimes despotiques en Tunisie, Egyp-te, Libye, Yémen, en Syrie aujour-d’hui. L’émir et sa chaîne Al Jazzera ontété instruits sur au moins trois lignesrouges à ne pas franchir : la sacralité del’Etat d’Israël, l’arrêt des actions terro-ristes qui visent le monde occidentalproche des Etats unis et l’influence deceux-ci sur l’or noir dans le monde mu-sulman. Obama se rend à Al Azhar etvoilà que des musulmans se mettent à“conjoncturer” sur le pragmatismeaméricain. Il s’était même trouvé desdémocrates musulmans pour saluer lesefforts d’Obama, dont le père originai-re du Kenya est de confession musul-mane, puis d’un beau-père indonésien,avec lequel il a baigné dans l’islam “spi-rituel et décomplexé de la majorité desmusulmans dans le monde”, pour libé-rer le monde musulman de l’islam fon-damentaliste! Dans leur aveuglement, ils avaientzappé la conversion du locataire de laMaison-Blanche au protestantisme,comme d’ailleurs la droite et ses ex-trêmes aux Etats-Unis. Pour faire bref, avec Obama, les isla-mistes ont donc trouvé l’allié qui leuroffrait l’opportunité historique de pas-ser à la phase finale de leur conquêtedu pouvoir dans le monde arabe.Mais, la tâche ne sera pas pour autantfacilitée aux islamistes. Leur arrivée au pouvoir aussi bien à Tu-nis, au Caire qu’à Tripoli a réveillé lesparties républicaines et démocratiquesdans ces pays au point où les islamistesau pouvoir sont tous confrontés àl’hostilité active et grandissante deleurs oppositions. Le “printemps arabe” étant découvertaujourd’hui comme une vaste escro-querie médiatique et une grandeconspiration islamo-étasunienne pourempêcher les peuples tunisien et égyp-tiens, désireux de liberté et de démo-cratie, de s’imposer, ça ne serait pas unhasard si l’après-Boston consistera àempêcher la chute programmée de ré-gimes islamistes. Comme ce n’est pasnon plus un hasard si le Qatar conti-nue d’armer les djihadistes en Syrie,qu’ils ont mise à feu et à sang, en atten-dant l’opportunité de passer sans dou-te à l’Iran, au Liban et chez nous.

D. BOUATTA

ITALIE

Enrico Letta chargé de formerun nouveau gouvernement

Le président de la Républiqueitalienne, Giorgio Napolitano,réélu pour un second mandat, achargé hier, Enrico Letta (46 ans),vice-secrétaire du Partidémocratique (gauche), de formerun gouvernement de coalition,qui a accepté cette mission “avecréserve”, selon la présidence de laRépublique. Après desconsultations marathon avec lesdifférentes forces politiques,Napolitano, qui a fustigé les partisreprésentés au Parlement pourn'avoir pas pu s'entendre autourd'un exécutif de coalition, lors deson discours d'investiture lundi, amenacé de démissionner si lespartis persistaient dans leur“surdité”. Le nouveau président duConseil, Enrico Letta, ancienministre sous les gouvernementsde gauche de Massimo D'Alema,Giuliano Amato et de RomanoProdi, a eu des entretiens avec lechef de l'Etat sur le choix despersonnalités formant son équipegouvernementale, issues de lagauche, de la droite de SilvioBerlusconi, mais aussi du centredroit du président du Conseilsortant, Mario Monti. Il aannoncé, juste après sanomination, qu'il entamerait dèsjeudi les consultations pour laconstitution d'un gouvernement“au service du pays”. Leprogramme du nouveau Premierministre devant être présenté auParlement pour approbation, etqui s'articule sur un ensemble deréformes politiques etéconomiques, avait déjà étépréparé en mars dernier par 10experts nommés par Napolitano,pour faire des propositions auxpartis représentés au Parlementleur permettant de s'entendre surun gouvernement. Lors desconsultations avec Napolitano,trois partis représentés auParlement ont déclaré leur fermerejet d'un gouvernementd'entente entre la gauche et ladroite, à savoir le mouvement 5Etoiles, la Ligue du Nord (allié deBerlusconi) et Gauche, Ecologie etLiberté (allié du Partidémocratique). Berlusconi, dont lacoalition est largement en tête desintentions de vote en cas denouvelles élections législatives,selon les derniers sondages, aindiqué au sortir desconsultations avec le chef del'Etat, la veille, qu'il était en faveurd'un exécutif d'entente “stable etdurable”, à condition, notamment,qu'il réduirait les taxes imposéespar Mario Monti. Selon lesanalystes, compte tenu de ce ventfavorable, Berlusconi pourrait àtout moment faire faux bond aunouveau gouvernement, lecontraignant à la démission, etpar conséquent, ouvrant la voie àde nouvelles élections luipermettant de revenir au pouvoir.

R.I/AGENCES

LE CHAVISME EST LOIN DE BAISSER RIDEAU

Les droits des Palestiniens, premier acte de la politique étrangère de Maduro

L’après chavisme se présente difficilemais le dauphin du “Commandante”sait qu’il doit faire avec une oppositionqui a montré qu’il est capable d’en dé-coudre. Mais le président Maduro quia prêté serment en début de semaine,a de larges marges de manœuvres. Etil a tenu à le faire savoir en organisantpour son premier acte de politiqueétrangère, à Caracas, une réunion du

Comité de défense des droits du peuplepalestinien qui a rassemblé une cin-quantaine de pays. Maduro a renouve-lé le “soutien absolu” du Venezuela bo-livarien à l’État de Palestine et à sa re-connaissance comme membre à partentière de l’ONU. “Nous allons conti-nuer la lutte pour la reconnaissance in-tégrale de la Palestine”, a-t-il expliqué,soulignant que son gouvernement

continuera à appuyer, “à n’importequel prix”, la cause du peuple palesti-nien. Cette réunion a été l’occasionpour les Palestiniens d’inaugurer le siè-ge diplomatique de l’État de Palestinedans la capitale vénézuélienne. Madu-ro a promis aux Palestiniens de les ac-compagner dans la défense de leursouveraineté, pour activer la solidari-té internationale et pour que la Pales-

tine devienne rapidement un pays àpart entière, après le premier vote par130 pays de la résolution 67/19 confé-rant le statut d’observateur à l’ONU.Jorge Valero, ambassadeur du Vene-zuela à l’ONU, est, pour sa part, reve-nu sur la conversion par Israël deGaza en “prison à ciel ouvert la plusgrande du monde” et la poursuite cri-minelle de la politique d’occupation et

de colonisation en Cisjordanie, avecl’emprisonnement de 5.000 citoyenspalestiniens, dans “l’impunité totale”.La résolution du Comité a demandé àses États membres d’établir des rela-tions diplomatiques avec l’État de la Pa-lestine, faisant de 2014, l’année de so-lidarité avec la Palestine.

D. BOUATTA

D. R

.

Obama n’a fait que reprendre la stratégie de la tension de son prédécesseur.

Page 10: 6290(1)

Cela fait une trentaine d'années quedes familles vivotent toujours dansune cité à Adila, le long de laRN68 reliant Tizi-Gheniff à Châa-bet El-Ameur et Issers. Il n'échap-pe à personne de passage sur cet

important axe routier de voir ces masuresconstruites sans ossature métallique et aux toituresen plaques d'amiante toutes transpercées à cau-se du froid et de la chaleur. L'histoire de ces familles malheureuses remonteà 1983 quand elles ont été expulsées d'Alger dansle cadre de l'opération dite de “débidonvillisation”.Après avoir vécu plusieurs mois au stade com-munal de Tizi-Gheniff, elles ont été déplacées versce lieu conçu comme centre de transit. Plus detrente ans après, elles n'ont pas bénéficié des lo-gements décents qui leur ont été promis. Sur les lieux, nous avons eu bien du mal à écou-ter toutes leurs doléances et leurs misères. Chaquepère de famille a tenté de nous faire visiter son gîteet nous révéler au grand jour l'état déplorable deces poches de pauvreté et le cadre de vie des plusdégradés où il vit avec sa famille. La première “ha-bitation” est occupée par une famille de neuf per-

sonnes dont sept filles. “C'est tout, sauf une mai-son”, crie à tue-tête la mère en nous montrant unepartie du toit recouverte d'une bâche en plastique.Quant à l'intérieur, c'est un simple débarras.“Toutes mes filles y sont nées. Aucune n'est enco-re mariée”, soupire-t-elle en signe de désespoir. Etl'une d'elles d'avancer vers nous d'un pas hésitantet de dire d'une voix basse empreinte de gêne:“Nous vivons comme des animaux et rien de plus.Que le Président de le République vienne nous voir”.Plus loin, quinze personnes dont deux enfants at-tardés mentaux se partagent une autre masure destemps qu'on croyait révolus. “Notre dignité est bafouée. Personne ne nous a en-tendus bien que nous n'ayons cessé de crier hautet fort notre mal-vie aux autorités locales et auxhautes autorités du pays chaque fois que l'occasionnous a été donnée”, lance le père de famille avantd'égrener tout un chapelet de misères enduréesdans ce taudis : “Nous sommes quinze personnesissues de trois frères qui cohabitent dans ce trou.Deux sont déjà malades. Ils traînent depuis leurnaissance les séquelles de ce cadre de vie indécent.Ce sont des malades mentaux. D'autres sont desasthmatiques et enfin l'un est mort du cancer”. A

mesure que nous avancions dans cette cité, leslangues se délient pour évoquer les malheurs su-bis par les uns et les autres dans cet endroit cau-chemardesque. Pourtant, nous disent les habitants,il y a eu des dizaines d'attributions de logement,mais aucune famille de la cité n'en a bénéficié.“Tous les maires qui se sont succédé à la tête del'APC de Tizi-Gheniff depuis 1983 à ce jour n'ontfait que nous promettre des solutions de relogementmais en vain. Nous espérons que la nouvelle as-semblée issue des élections de novembre derniernous regarde au moins avec un œil attentif”, secontente de nous dire un de nos accompagnateurs.Avant de quitter tous ces citoyens malheureuxqui ,durant toute notre virée dans cette cité,n'ont pas caché leur peine et leur désespoir, onttenu à interpeller les hautes autorités du pays etplus particulièrement le président de la Républiquepour qu'ils sachent que, cinquante après l'indé-pendance, il y a des Algériens qui vivent des joursde galère insoutenable et partagent leurs lits etleurs chaumières avec des rats, des insectes et desbestioles de toute sorte. A quand le bout du tunnel ?

F. I.

TIZI-GHENIFF

Les oubliés de la citéde recasement d'Adila

L’histoire de ces familles malheureuses remonte à 1983 quand elles ont été expulsées d'Alger dans le cadre de l'opération dite “débidonvillisation”

Les conditions de vie des familles sont des plus misérables.

BÉJAÏA

Le transport en commun paralysé à Akbou

Les transporteurs de voyageursdesservant la ville d’Akbouont déclenché, avant-hier, un

mouvement de grève pour exiger,“une révision à la baisse de la taxesur le chiffre d’affaires, imposée parles services des impôts”. Initiée par la coordination de la daï-ra d’Akbou de l'Union générale descommerçants et artisans algériens(UGCAA), affiliée à l’UGTA, cettegrève a complètement paralysé letransport en commun dans la ré-gion de la haute vallée de la Soum-mam. Une situation qui pénaliseprincipalement les usagers réguliersde ce moyen de transport, notam-

ment les travailleurs et les élèves quifont tous les jours la navette entreleurs localités et la ville d’Akbou, de-venue un grand pôle urbain. A no-ter que les transporteurs en grève,assurant régulièrement la liaisond’Akbou, desservent quotidienne-ment et à longueur de journée plusd’une dizaine de communes de lavallée de la Soummam, dont SidiAïch, Ouzellaguen, Tazmalt, IghilAli, Seddouk, Tamokra, Chellata,Bouhamza, Boudjellil… Selon le co-ordinateur du Syndicat des trans-porteurs de voyageurs relevant dusecteur d’Akbou, Kamel Ichaalalen,une réunion regroupant les

membres de l’UGCAA, des repré-sentants de la direction des trans-ports de la wilaya de Béjaïa et desautorités locales devait se tenir,hier après-midi, au siège de la daï-ra d’Akbou. Notre interlocuteur aprécisé que “cette réunion constitueune nouvelle opportunité pour nous,les représentants des transporteurs,de réitérer nos revendications légi-times, dont la révision à la baisse dutaux d’imposition forfaitaire, l’ins-tallation des abribus et plaques d’in-dication des arrêts de bus, la répar-tition transparente et équitable deslignes de transport…”

KAMEL OUHNIA

MÉDÉA

5 641 m de câbles électriques volés au 1er semestre 2013Le vol de câbles continue de faire saigner laSociété de distribution de l’électricité et dugaz, qui a enregistré la perte de pas moinsde 5 641 ml de conducteurs au cours du 1ertrimestre de l’année en cours. Le préjudicecausé à la direction de distribution deMédéa est évalué par ses services à 960 175DA, montant qui a grandement obéré seséquilibres financiers. Les agressions duréseau les plus importantes ont étéenregistrées dans les communes localiséesdans la zone de Berrouaghia où 2 340 ml decâbles ont été subtilisés pour un montantestimé à 409 000 DA, soit 42,6 % de lasomme totale du préjudice causé,déclare-t-on.

M. EL BEY

5 blessés dans un accident entre 4 véhiculesLes éléments de la Protection civile del’unité secondaire de Ksar El Boukhari sontintervenus, mardi, vers 8 h, pour évacuer lesvictimes d’un accident de la circulation versl’hôpital civil de la ville. L’accident s’estproduit au lieudit Aïn Sbâa, sur la RN1 dansla commune de Saneg, à la suite d’unecollision entre 4 véhicules, causant desblessures diverses à 5 occupants âgés entre23 et 47 ans.

M. E. B.

TOUGGOURT

Le manque de vaccins pour enfantsperdure Les centres de santé de proximité deTouggourt vivent, ces derniers jours, unecrise en matière de vaccins pour enfants de3 ans et les élèves scolarisés. La quantitéremise couvre seulement 20 % des besoinsde la région. Selon notre source, lacampagne de vaccination annuelle des 60000 élèves n'a atteint que le taux de 30%alors que la fin de l'année scolaire tire à safin. Les parents ont exprimé leursdésagréments vis-à-vis de la situation etcraignent que ce manque perdure alors quecette période est connue par le phénomèned'apparition des différentes maladies tellesque la rougeole, la diphtérie et latuberculose. Contacté par nos soins, ledirecteur de la santé de Ouargla, a faitsavoir que ce problème a touché tout leterritoire national.

AMMAR DAFEUR

TIPASA

Un déséquilibré mental se suicide àAghbalUn malade mental répondant au nom deGrossi Ali, âgé de 45 ans, s'est donné la mortdans la nuit de mardi à mercredi parpendaison au douar Beni Arouine relevantde la commune de Aghbal,à l'extrême nord-ouest du chef-lieu de la wilaya. Le corps dela victime a été évacué vers la morgue del'hôpital de Gouraya. Une enquête a étéouverte par les services de sécurité pourdéterminer les causes du drame. Notons quele phénomène du suicide a pris de l'ampleurdans la wilaya de Tipasa, notamment dansles zones reculées affirment nos sources.

B. BOUZAR

UNIVERSITE SÂADA DAHLEB (BLIDA)

Les travailleurs en grève Les travailleurs de l’université Sâad-Dahlebà Blida, ont enclenché une grève de 5 joursrenouvelable, demandant un dialogue avecle ministère de tutelle. Depuis dimanchedernier, professeurs et étudiants restentdans l’expectative devant une telle situationqui les prive des cours. Les grévistes exigententre autre la révision du statut particulieret surtout les entraves enregistrées dans laconstitution des sections syndicalesautonomes. “L’administration refuse lacréation de section syndicale autre quel’UGTA. Nous avons les PV et les 20%d’adhésions du personnel mais lel’administration nous tourne le dos à chaquefois qu’on demande la création du syndicat”,déclare le représentant des travailleursgrévistes sous la couverture du Snapap. Cedernier estime que la grève est légale dufait qu’un préavis a été déposé à temps.

K. FAWZI

BRÈVESdu Centre

Jeudi 25 avril 2013

10LIBERTE

L’Algérie profonde

AIN TAYA

Un collégien tue un jeunehommeLa ville de Aïn Taya à l’est d’Algera été secouée avant-hier soir parun drame. Cela s’est passé à la citéPlateau, pas loin d’une ferme oùune altercation a éclaté entre unjeune collégien âgé d’à peine 16ans et un autre âgé de plus de 20ans. Selon nos sources le collégienassène à l’aide d’un objettranchant, un coup mortel, auniveau de la gorge de sonantagoniste, le tuant sur le coup.Alertés par les habitants duquartier, les services de sécuritéont investi les lieux où ils ontarrêté l'assassin. Une enquête aété ouverte pour déterminer lesraisons exactes de ce crime.

NACER Z.

Libert

é

Page 11: 6290(1)

SOUK AHRAS

Plusieurs arrestations en une semaineDans le cadre de la lutte contre la

criminalité, les éléments du 1erarrondissement urbain ont arrêté unepersonne en possession de 711 canettes deboissons alcoolisées, et deux autres pourtransport et commercialisation sansautorisation. Deux autres personnes ont étéarrêtées pour port d'arme blanche. Parailleurs, les éléments de la daïra deMerahna, suite à des informations qui leursont parvenues, ont procédé à l'arrestationd'un récidiviste pour consommation etvente de drogue. Ces derniers ont réussi àdéjouer une opération de contrebandevisant à faire passer du mazout en Tunisie.Le mis en cause a été appréhendé près dechez lui en train de vider le chargement deson véhicule, une Toyota Hilux, dans 20bidons de 20 litres chacun. La fouillecorporelle du contrebandier a permis lasaisie de 174 000 DA. Enfin, l’enquêtediligentée par les éléments du 3earrondissement, suite à une plainte déposéepar une personne, selon laquelle le domicilede sa grand-mère a été cambriolé, a permisl'arrestation de quatre individus qui se sontemparés d'une somme de 600 000 DA, desbijoux et des documents administratifs.Présentés devant le juge d'instruction près letribunal de Souk Ahras, trois d'entre eux ontété écroués pour vol avec effraction etconstitution d'association de malfaiteursalors que le quatrième a été placé en libertéprovisoire.

HOCINE FERROUKI

OUM EL-BOUAGHI

Un atelier de fabrication de munitionsdémantelé

Agissant sur renseignements faisant étatde l’existence d’un atelier de fabrication etvente de munitions dans une maison situéeà la cité Es-Salem, les éléments de la policejudiciaire de la 4e sûreté urbaine d’Aïn Beïdasont parvenus à mettre la main sur unindividu âgé de 81 ans. La fouille du domiciledu mis en cause, sur ordre du procureur de laRépublique, a permis aux enquêteurs desaisir tout un arsenal utilisé dans leremplissage d’étuis avec de la poudre noir,du matériel électrique et manuel, près de200 douilles de calibre 16 et 20 mm, unequarantaine de cartouches de même calibre,une cartouchière, un sac de son, un autrecontenant un mélange de déchets demenuiserie avec de la poudre noir, 700grammes de poudre noir, 160 capsules, unecinquantaine de douilles de divers calibres,etc. Présenté devant le parquet d’Aïn Beïda,le mis en cause a bénéficié d'une citationdirecte, selon la cellule de communicationde la sûreté de wilaya.

K.M

KHENCHELA

Il tue sa mère Un jeune homme a mortellement

poignardé sa mère, avant-hier, pour unebanale histoire d’héritage, selon des sourcesfiables. La victime a été trouvée, gisant dansmare de sang, dans la maison familiale siseau centre-ville de Khenchela. Cette tragédiea plongé la population locale, encore unefois, dans la triste série noire des meurtres.La dépouille mortelle a été transférée à lamorgue de l’hôpital de la ville. Il y a lieu derappeler que la ville de Khenchela aenregistré deux autres crimes durant lesdernières 48 heures, et au total, ce sontquatre crimes qui ont été commis depuis le 8avril 2013. Des crimes qui ont secoué leshabitants de la ville, installant la peur et lapsychose au sein la population.

M. Z.

BRÈVESde l’EstLE CHEF DE LA SÛRETÉ DE CONSTANTINE

“12 nouvelles sûretésurbaines et une unité BMPJ

à Ali-Mendjeli”Ces nouvelles structures viennent ainsi assurer une couverture optimale de toute la

wilaya de Constantine.

“Plusieurs projets seront réa-lisés dans les deux pro-chaines années. 12 sûretés

urbaines sont inscrites dont 4 sont encours de réalisation, une brigademobile de la police judiciaire(BMPG), une unité républicaine desûreté, ainsi que l’ouverture de plu-sieurs postes de police de proximité auniveau des différentes unités de voi-sinage à la nouvelle ville Ali-Mend-jeli”, a déclaré, avant-hier, le chef desûreté de la wilaya de Constantine,M. Mustapha Benaïni, lors d’uneconférence de presse tenue au siègede la sûreté de wilaya. Ainsi, deuxautres nouvelles sûretés urbainessont annoncées au niveau des citésBenchergui et Sissaoui, ainsi qu'uneautre structure du genre dans lacommune de Beni H’midène. Pourcela, de nouveaux contingents seront

affectés alors à la wilaya de Constan-tine. Le patron de la police a ajou-té la réalisation d’une sûreté urbai-ne et d’une unité de BMPG à la citéBenchergui, une unité de daïra à lanouvelle ville Ali-Mendjeli, en plusd’une sûreté de wilaya à la citéZouaghi. Au passage, il annoncerala réalisation de 40 logements defonction. Le conférencier a insistésur l’importance d’assurer une cou-verture optimale de toute la wilayade Constantine, notamment à lanouvelle ville Ali-Mendjeli. Cettedernière connaît, depuis sa création,une augmentation massive de lapopulation, vu les opérations derelogements continues, ainsi quela réalisation du nouveau pôle uni-versitaire. En ce qui concerne lesautres communes de la wilaya, M.Benaïni a affirmé que “des unités ex-

tra-muros seront réalisées à OuledRahmoun et Ben Badis, avec unebase de vie équipée de toutes lescommodités. Celle-ci sera réception-née incessamment. Ajouter à cela unprojet en cours de réalisation concer-nant des logements de fonction et uncentre de formation et de perfec-tionnement, et ce, pour assurer, ajou-te-t-il, une sécurité maximum danstoute la wilaya. Des postes de contrô-le routiers, climatisés, et dotés d’ou-tils informatiques, seront créés, dit-il, pour améliorer les conditions detravail des éléments de la police”.Abordant le bilan d’activité des troisderniers mois, le patron de la poli-ce relève une baisse de 27% du tauxde criminalité. Les services de sécu-rité ont enregistré 2 458 affaires dont1 128 ont été traitées, impliquant 1517 personnes. Selon le même bilan,

on relève l'arrestation et la présen-tation devant la justice de 105 indi-vidus, dont 78 ont été placés sousmandat de dépôt, 17 autres ont bé-néficié de la liberté provisoire et 10cas appelés à comparaître devant letribunal en citation directe. Sur unautre registre, on signale que 47 vé-hicules ont été volés, dont 15 seule-ment ont été récupérés. En matièrede trafic de drogue et de stupéfiants,102 affaires ont été traitées. Des 148présumés narcotrafiquants impli-qués, 130 ont été placés sous man-dat de dépôt, 7 autres devront êtrecités à comparaÎtre directement,alors que 5 ont bénéficié de la déten-tion provisoire. Au total des saisies,les policiers ont mis la main sur pasmoins de 7 kg de kif traité et 3 101comprimés de stupéfiants.

INES BOUKHALFA

La sûreté de wilaya prévoit l’ouverture de plusieurs postes de police de proximité.

SKIKDA

Journée d'étude sur les résultats scolairesD

es journées d'études sur les résultats sco-laires du deuxième trimestre avec unétat comparatif avec ceux du premier tri-

mestre et ceux obtenus au baccalauréat 2012 sontorganisées par la direction de l'éducation de la wi-laya de Skikda depuis ce lundi. Le premier joura été consacré aux résultats des classes terminalesen présence de l'inspecteur de l'administration ducycle secondaire, des proviseurs des 48 lycées, desreprésentants des syndicats agréés et de la fédé-ration des parents d'élèves. Ce qui ressort de l'analyse faite par M. BrahimSerdouk, le directeur de l'éducation, c’est la légè-re amélioration des résultats de ce deuxième tri-mestre par rapport à ceux obtenus au premiermais qui restent toujours en-deçà du taux de réus-site réalisé durant le baccalauréat 2012. Il est notéune amélioration de 7,42% dans toutes les filièressauf pour celle de gestion et économie où une lé-gère baisse est constatée dans les matières prin-

cipales. Les résultats obtenus en langue françai-se sont les plus faibles même pour les élèves dela filière langues étrangères, ce que le directeurde l'éducation n'arrive pas à comprendre. Moins de 20% des élèves, toutes filières confon-dues, ont obtenu la moyenne en langue françai-se et la moyenne obtenue dans la matière languearabe est meilleure que celles obtenues en fran-çais et en anglais. Lors de son intervention, le directeur de l'éduca-tion a fait savoir que pour la rentrée scolaire pro-chaine, les cartes pédagogiques seront révisées ra-tionnellement pour diminuer la pression et la sur-charge des classes dans certains lycées en utilisantles moyens matériels disponibles sur place quivont permettre aussi d'éliminer les classes tour-nantes. Il instruira également les proviseurs demieux maîtriser les redoublements des élèves pourne garder que ceux qui disposent de niveaux quileur permettent de réussir et non pas pour sur-

charger les classes. Deux autres journées, qui au-ront lieu à Collo et Azzaba, seront consacrées àl'étude des résultats des classes de la 4e annéemoyenne et une autre journée qui sera tenue àBéni Béchir sera consacrée aux résultats de la 5e

année primaire. A. B.

Jeudi 25 avril 2013

11LIBERTE

L’Algérie profonde

AIN KECHERA (SKIKDA)

Trois agents de Sonelgaz blessés par l'explosion d'une conduite de gazTrois agents de Sonelgaz ont été blessés dans l'explosion d'une conduite de gaz, lundi vers

19heures, au centre ville de Aïn Kechera, 70 kilomètres au sud-ouest de Skikda, apprend-onde la Protection civile. Les trois agents N. D., 39 ans, M. B., 27 ans et I. B., 25 ans, qui ont étébrûlés aux différentes parties de leur corps, accompagnaient des ouvriers d'une entrepriseprivée pour des travaux de rénovation d'une conduite de gaz naturel de 12 centimètres. Selondes témoins, les agents ont été surpris par une fuite de gaz avant l'explosion. Les troisvictimes ont été évacuées vers la polyclinique de Aïn Kechera par des particuliers avantl'arrivée de la Protection civile. Selon des sources hospitalières, les trois agents seraient horsde danger. A. B.

Libert

e

Page 12: 6290(1)

C’est dans climat tenduque s’est ouvert, en find’après-midi de cemardi, le procès de B.A., un collégien d’àpeine 17 ans, devant le

tribunal criminel de Tiaret. A cedernier, surnommé Maradona pourson attachement au football, il est re-proché d’avoir contribué à l’apologiedu terrorisme. A la barre, il a plaidé non coupableen insistant, avec un sang-froid no-table, sur sa passion pour le footballet son dévouement pour ses études.Répondant aux questions du juge,concernant sa scolarité, le prévenu adécliné avec fierté ses notes qui s’avè-rent brillantes. Il adjura le tribunal dele relaxer pour suivre sa scolarité etpasser son BEM avec ses camarades.Dans son réquisitoire, le représentant

du ministère public avait requis cinqans de prison ferme. Le tribunal a,quant à lui, statué en sa faveur en lerelaxant pour faute de preuves tan-gibles. Cependant, le même tribunalavait statué auparavant, dans une af-faire portant les mêmes chefs d’in-culpation et dans laquelle sont im-pliqués cinq individus âgés entre 28et 34 ans, dont l’aîné de B. A., et in-carcérés en juin 2012. Devant le tri-bunal, ces derniers, présumés colla-borateurs de B. K., un terroriste de larégion activant au centre du pays, ontnié en bloc les chefs d’inculpation re-tenus contre eux. Le juge avait axé son intervention surdes contacts téléphoniques entre lesaccusés et le terroriste cité, et ce, enévoquant les objets trouvés en leurpossession lors de la perquisition, àsavoir des CD, des flash-disks et des

documents subversifs. L’avocat général a rappelé dans sonréquisitoire que les terroristes dumaquis ne sont pas moins nuisiblesque ceux qui les soutiennent et les en-couragent. Il a requis une peine de 10ans de réclusion criminelle et uneamende de 10 millions de centimesà l’encontre de quatre accusés etcinq ans de prison assortis de 5 mil-lions d’amende pour le cinquième.Les avocats de la défense ont plaidéle non-lieu pour leurs mandantspour non fondements des preuvesversées au dossier. Après les délibé-rations, le tribunal, ayant pris encompte les circonstances atténuantes,est revenu avec un verdict d’un an deprison ferme et un an de prisonavec sursis pour quatre prévenustout en relaxant le cinquième.

R. SALEM

JUGÉ POUR APOLOGIE ET SOUTIEN AU TERRORISME

Un mineuracquitté à Tiaret

Le tribunal a, quant à lui, statué en sa faveur en le relaxantpour faute de preuves tangibles.

SIDI BEL-ABBÈS

Saisie d’un fusil de chasseet des munitions■ Agissant sur la based’informations, les éléments de laSûreté de daïra de Télagh (50 km ausud du chef-lieu de wilaya) ont saisiau courant de la semaine écouléechez M. A., un septuagénaire, unfusil de chasse de catégorie 5 et descartouches vides datant de l’èrecoloniale. Selon la cellule decommunication de la Sûreté dewilaya de Sidi Bel-Abbès, l’arme etles munitions saisies étaientdissimulés dans un sac en plastiquedans la chambre du mis en cause, etce, depuis la période coloniale.L’arme à feu et les munitions ont ététransmis au laboratoire régional dela police scientifique d’Oran pourles besoins d’analyse balistique.Quant au septuagénaire, il abénéficié de la citation directe, enattendant sa comparution.

A. BOUSMAHA

22 BLESSÉS DONT 5 GRAVES

Un autocar dérape prèsde Tlemcen■ 22 blessés dont 5 grièvementatteints, tel est le bilan d’unaccident de la circulation survenudans la nuit de lundi à mardi prèsde Remchi, dans la wilaya deTlemcen. Un autocar assurant laliaison Maghnia-Alger-Maghnia,avec à son bord 30 passagers, s’estrenversé à hauteur du village de SidiAli, à l’entrée nord de la localité deRemchi après avoir dérapé sur lachaussée rendue glissante par lapluie. Les services de la Protectioncivile qui se sont rendus sur leslieux ont administré les premierssecours et fait admettre les blessésgraves au Centre hospitalieruniversitaire de Tlemcen. La brigadede Gendarmerie nationale a ouvertune enquête pour déterminer lescirconstances exactes de cetaccident de la route.

B. A.

RELIZANE

Arrestation d’un dealerà Oued R’hiou■ Le magistrat instructeur près letribunal de Oued R’hiou a ordonné,le 18 avril dernier, la mise sousécrou d’un individu âgé de 53 ans,qui a comparu devant lui sous lechef d’inculpation de détention decachets psychotropes en vue de leurcommercialisation, apprend-on desources policières. C’est suite à uneperquisition que les éléments de laSûreté de daïra de Oued R’hiou quiagissaient sur la base derenseignements ont découvert,cachés dans un four à micro-ondes462 comprimés psychotropes dedifférentes marques ainsi qu’unesomme de 18 650 DA, représentantla recette de ce commerce coupable.

M. SEGHIER

BÉCHAR

Saisie de boissons alcoolisées■ Suite à des informationsparvenues aux éléments de la 2e

Sûreté urbaine de Béchar sur laprésence d'une importante quantitéde boissons alcoolisées dans unvéhicule de marque Chevrolet auniveau du quartier Lahdeb, du chef-lieu de wilaya, les policiers ontarrêté, en début de semaine, lepropriétaire du véhicule, H. K.,33 ans. Après une fouille de lavoiture, ils ont découvert 111bouteilles de boissons alcoolisées dedifférentes marques dans la malle.Présenté au parquet, H. K., a étéécroué par le magistrat instructeur,en attendant sa comparutiondevant le tribunal.

R. R.

BRÈVESde l’Ouest

Jeudi 25 avril 2013

12LIBERTE

L’Algérie profonde

Lou

iza / Liberté

DEUX GRAVES ACCIDENTSÀ AÏN EL-ARBA

La RN108 de tous les dangers■ L’excès de vitesse etl’imprudence des conducteurs ontété à l’origine de deux gravesaccidents qui se sont produits celundi dans un intervalle de deuxheures sur la RN108 reliantHammam Bou Hadjar à Aïn El-Arba. Le premier a eu lieu à 19hlorsque un véhicule utilitaire detype Toyota Hilux venant de lacité des thermes en direction deAin El-Arba heurta de plein fouetun autre véhicule de type Renault18 roulant en sens inverse. Bilan :5 blessés dans un état très gravedont les deux conducteurs, celuide la Renault 18 (27 ans) et celui dela Toyota (40 ans), sa femme (25ans) et ses deux enfants âgésrespectivement de 5 ans et de 5mois. Toutes les victimes ont étéévacuées par les agents de laProtection civile vers les UMC deHammam Bou Hadjar. Quant auconducteur de la Renault, dont levéhicule a été totalementendommagé, et la femme quil’accompagnait, souffrant d’unpolytraumatisme, ils ont ététransférés respectivement versl’hôpital Ahmed-Medaghri de AïnTémouchent et le CHU Oran au vude leur état de santé jugé sérieux.Le second accident s’est déroulésur le même axe vers 21hlorsqu’une Renault Megane adérapé après que son conducteurait perdu le contrôle du véhiculefaisant un blessé grave (passager)après plusieurs tonneaux. Lavictime a été évacuée par laProtection civile aux UMC deHammam Bou-Hadjar. La brigadede gendarmerie a ouvert uneenquête pour déterminer lescauses réelle de ces deuxaccidents qui risquentd’endeuiller des familles.

M. LARADJ

ZEMMORA

“Kojak” sous mandatde dépôt

Le magistrat instructeur près le tribunal de Zem-mora a placé sous mandat de dépôt, le 21 avril der-nier, un revendeur illicite de spiritueux répondant

au sobriquet “Kojak” âgé de 30 ans, qui a été, en outre,interpellé par les éléments de la Sûreté de daïra de Zem-mora, en état d’ébriété manifeste, apprend-on desources policières. Agissant sur renseignements faisant état d’un prochainarrivage en provenance de Relizane d’une cargaison deboissons alcoolisées, les policiers ont tendu une sou-ricière au niveau de la route reliant Zemmora auchef-lieu de wilaya. Lors de la fouille du véhicule à bord duquel circulaitle suspect, les policiers ont mis la main sur 37 bouteillesde vin, 30 canettes de bière et 2 bouteilles d’anisette. Lemis en cause qui était selon nos sources en état d’ivres-se avancée opposa une vive résistance aux agents del’ordre public. Déféré devant le parquet territorialement

compétent pour vente sans autorisation de boissons al-coolisées, rébellion à agents de l’ordre public et ivres-se manifeste sur la voie publique, il a été écroué.

M. S.

Des cités éclairées grâce au bénévolat■ Louable initiative que celle initiée par le bureaulocal de l’association El-IslahwalIrchad. On apprend,en effet, de source associative que les adhérents decette ONG ont procédé dernièrement, encollaboration avec les services techniques de l’APC,au remplacement de plusieurs dizaines deluminaires défaillants, au niveau des quartierspopulaires de la ville de Relizane, tels “Village Praly”,“El-Graba”, “Bormadia”, “El-guentra”, “7 G’tarate”, larue Laroussi… un geste unanimement apprécié parles résidants des cités périphériques ayant bénéficiéde cette opération.

M. S.

Le tribunal n’a retenu aucne preuve contre le mineur.

Page 13: 6290(1)

Décédé à l´âge de 33ans, le regretté bat-teur du groupe Sinoujdoit également se fé-liciter que l’agenceonusienne ait décré-

tée, depuis l’année dernière, le 30avril comme la “Journée internationaledu jazz”. Heureux hasard du calendrier,cette journée consacrée à cet “art ma-jeur” coïncide singulièrement avec latenue de cette manifestation pour la-quelle feu Aziz Djemame s’était dé-pensé sans compter. Tout a commen-cé en Tunisie à quelques kilomètres dela frontière algérienne précisément àTabarka où se tenait en juillet 2001, lecélèbre Festival de jazz au slogan lu-dique “Ne bronzez pas idiot”. Proximitéoblige, les organisateurs ont vite com-pris l’intérêt d’ouvrir la scène de Ta-barka aux musiciens algériens qui,faut-il le noter, avaient beaucoup demal à se produire en Algérie. Une in-vitation sera, ainsi, lancée au groupeannabi Forsane Djanoub dirigé par leguitariste Mounir Cheriak et le grou-pe constantinois Sinouj drivé alors parson talentueux batteur, le défunt AzizDjemame. Il faut aussi rappeler quecette année-là, de nombreux musiciensalgériens avaient investi la petite vil-le côtière tunisienne. On peut citer lebatteur Karim Ziad, le claviéristeMekki Younès ou encore le bassisteAmar Zahi, tous deux originaires deSkikda. Les organisateurs tunisiens fe-ront en sorte que nos musiciens se pro-duisent le 5 juillet, Fête de l’indépen-dance algérienne au port nautiquede Tabarka où mouillaient, se sou-vient-on, ce jour là, un superbe yachtespagnol et un catamaran battant pa-

villon américain. Saisissant cette chan-ce unique, nos musiciens profiterontde leur séjour à Tabarka pour côtoyerde grands artistes et participer aux dif-férents “masterclasses”. Il faut direqu’Aziz avait été fortement impres-sionné par le professionnalisme desTunisiens, à leur tête Mourad Matha-ri qui, pour l’histoire aura réussi à pro-duire (grâce à Tarek Ben Ammar), unautre grand disparu de la musique noi-re américaine en l’occurrence Mi-chael Jackson et ce pour son seul etunique concert en Afrique du Nord.Dès lors, une idée avait commencé àgermer dans la tête du bouillonnantmusicien algérien qui venait de com-

prendre qu’en matière de program-mation, tout est une histoire de ré-seaux, de timing…L’Algérie se devaitde tirer profit, selon lui, des grandséchanges mondiaux. De retour enAlgérie, Aziz, opiniâtre, ne cessera demarteler sur tous les “toms”, la néces-sité de monter dans notre pays, et mal-gré la bureaucratie ambiante, unemanifestation d’envergure. Une véri-table gageure s’il en est. C’est pourquoi,les débuts de “Dimajazz” seront, di-sons-le, plutôt laborieux. Aziz s’étaitdéjà essayé en mai 2001 de lancer le“Limma festival” du nom d’une asso-ciation culturelle qu’il venait juste decréer. Et c’est semble-t-il, la réussite de

cet évènement qui a vu la participationnotamment du groupe Litham, Si-noudj et Gnawa Diffusion qui va dé-finitivement le convaincre sur l’op-portunité de passer à une étape supé-rieure. En mars 2003, il lance enfin“Majazz” qui deviendra l’année sui-vante Dimajazz. Aziz qui avait dû re-noncer à ses études de médecine en 5eannée pour vivre pleinement sa pas-sion a toujours su que le jazz est unemusique populaire et non pas l’apa-nage d’un club fermé. Il savait aussi quele jazz avait inventé la batterie et quilui fallait trouver, à ce titre, l’heureux“contrepoint”. Sa révolution sur le ro-cher a tout de même fini par sortirquelque peu l’antique Cirta de sa pro-fonde léthargie et des airs par trop co-difiés de son traditionnel malouf.Dès lors, de grandes perspectivess’ouvriront devant lui. Mais hélas, ledestin en décidera autrement. Il dé-cède le 22 juillet 2005 à l’hôpital BenBadis de Constantine à la suite d’une

pneumopathie. Son inhumation à Ji-jel (autre ville réputée conservatrice)d’où il était originaire a drainé une fou-le immense de mélomanes recon-naissants. Malgré ses incommensu-rables efforts, Aziz ne vivra pas assezlongtemps pour voir ses efforts ré-compensés par l’institutionnalisationde son “bébé” en 2007 par le ministè-re de la Culture. Tombé dans le girondu département de Khalida Toumi, lesmoyens ont alors afflué et Dimajazz apris véritablement son envol. AzizDjemame qui voulait mettre l'Algérieau diapason mondial a, pour sa part,définitivement réussi.

MOHAMED-CHÉRIF LACHICHI

OUVERTURE CE SOIR DE DIMAJAZZ À CONSTANTINE

Qui se souvient d’Aziz Djemame ? De là où il est, le fondateur du festival Dimajazz qui s’ouvre ce soir à Constantine doit se réjouir que saville d’adoption ait été choisie officiellement par l’Unesco comme une “ville de jazz”. Ce qui équivaut à

une reconnaissance posthume de ses efforts qui n’auront pas été vains.

SEMAINE CULTURELLE

Les artistes rendent hommage à Mhenni Amroun

Le village d’Ath Wizgan, dans la commune de Bouzeguène, àune soixantaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, est de-venu, depuis vendredi dernier, l’épicentre d’une attraction pit-

toresque, à l’occasion de la semaine culturelle organisée par les ha-bitants du village pour rendre hommage à Mhenni Amroun, dé-cédé le 19 avril 2012 d’un arrêt cardiaque. Les festivités ont été en-tamées, vendredi dernier, par un gigantesque rassemblement de-vant la demeure de l’artiste. Beaucoup d’artistes ont rallié Bouze-guène-village, venant d’Alger, de Béjaïa, de Bouira, de Bordj Bou-Arréridj, de Tizi Ouzou, de France et même du Maroc. Des artistes-tous des grands noms de la radio, de la chanson et de la poésiekabyle- étaient présents en signe de respect et de l’amitié qu’ilsvouaient à Mhenni, à l’instar de Kamal Hamadi, Ben Mohammed,Saïd et Mohamed Hilmi, Aït Menguelet, Akli Yahyaten, Nouara,Hassan Abassi, Ali Ferhati, Karim Abranis, Medjahed Mohamed,Aït Hamou Tahar, Abdelmadjid Bali, Ouazib Mohand Ameziane,Mhend Lazazgui, et ses compagnon de cinéma, Abdenour Djaoui,Belaïd Bouaraba et Salah Ouamer. C’est en présence de l’exécutifcommunal, du chef de daïra, du président de l’APW, du directeurde la maison de la culture Mouloud-Mammeri, de Nourredine AïtHamouda, fils du colonel Amirouche, que le coup de starter a étédonné. Après l’allocution de bienvenue donnée par le responsabledu village, le fils et la veuve du défunt Mhenni, la procession s’est

ébranlée, dans un silence religieux, vers le cimetière du village oùrepose l’artiste au pied d’un olivier qu’il a tant chanté. Une gerbede fleurs a été déposée sur sa tombe, suivie de la lecture de la Fa-tiha et de la bénédiction de l’imam du village. De retour vers le

village, la procession a rendu visite à la maison natale du colonelMohand Oulhadj, puis s’est recueillie devant le monument auxmorts et devant le tombeau du chef de la wilaya III historique. Lesvisiteurs ont entrepris, ensuite, une déambulation à travers lesruelles du village, les sites historiques et culturels que recèle le vil-lage (maisons traditionnelles, huileries, etc.). Dans l’après-midi,les artistes ont fourni à la nombreuse assistance de précieux té-moignages mettant en exergue les qualités de l’artiste. Chacun, avecdes mots différents, mais sur un fond commun, a salué l'engage-ment de celui qui a passé plusieurs années à la radio, puis a été chan-teur, comédien et acteur de cinéma. La simplicité de Mhenni Am-roun, décédé à l’âge de 74 ans, a fait de lui un des artistes kabylesles plus aimés.L’auteur de "Jedjiga", "Ines I Aziza" et "Thchekardhiyid Jedik" a ins-crit son nom en lettres d’or dans le patrimoine artistique kabyleet algérien, créant un style unique, sculpté autour de mélodiessimples et de textes devenus des chefs-d’œuvre poétiques. Un richeprogramme s’égrène chaque jour devant un public avide de cul-ture et d’estime pour l’artiste. Plusieurs conférences, récitals poé-tiques, ateliers d’art, pièces théâtrales, projections de films, exhi-bitions d’arts martiaux se sont succédé du 19 au 26 avril.

C. NATH OUKACI

Concerts■ Dans le cadre des soirées musicalesdu Salon national de la créativité,concert, ce soir à 19h, à la salle IbnZeydoun (Oref), de Nacim El-Bey, SidoLa Dose, Linda Blues, Lotfi DoubleKanon et les groupes Ithran,Democratoz et Tarba3t. Demain, aumême endroit et à la même heure,concert de Myriam Mehidi, YoucefGhebache, Amel Zen, Cheb Bilal, Redl’Alerte, et les groupes Azamat etTissilawen. Entrée libre.

■ Concert de la formation Indalousie(chant andalou, flamenco et Ragad’Inde), ce soir à 20h30, à la salle IbnKhaldoun.

Hommage■ Hommage à Mâalma Yamna,organisé par la Fondation Abdelkrim-Dali et l’Office national de la cultureet de l’information (Onci), demain à18h à la salle El-Mougar.

Ventes-dédicaces■ Mohamed Rebah présentera etdédicacera son ouvrage, TalebAbderrahmane, guillotiné le 24 avril1958 (éditions Apic), le samedi 27 avril,à 14h30, à la librairie Kalimat (27, bdVictor-Hugo, Alger).

■ Sarah Haidar dédicacera son roman,Virgules en trombe (éditions Apic), lesamedi 27 avril, à partir de 14h30, à laLibrairie Générale (4, place Kennedy,El-Biar, Alger).

Dîner culturel ■ La Mouette tours, agence de voyageet de tourisme, organise un dînerculturel, le samedi 27 avril à partir de19h30 au restaurant Rosmarin (7, rueDoudou-Mokhtar, Ben Aknoun, àproximité de l'ambassade de l'ArabieSaoudite), avec l'écrivain et hommedes médias, Hamid Grine.

RÉSERVATION AU : 021 79 16 26 / 0557 24 63

78. FORMULE : 2500 DA INCLUANT DÎNER

COPIEUX + DÉBAT ET ÉCHANGE AVEC L’ÉCRIVAIN.

SORTIR

FESTIVAL INTERNATIONAL DES FILMS BERBÈRES

Se souvenir dans la continuité

“Le Festival international des films berbères,c'est le Printemps berbère, c'est le 20 Avril1980, et on voulait aussi par cette ma-

nifestation continuer le combat de ceux qui se sontélevés les mains nues avec leur cœur et leur esprit

pour insuffler ànotre cause notreculture et notrelangue.” Les paroles

sont claires et poignantes ; elles viennent de Mo-hamed Saâdi, président fondateur du groupeBRTV et président du festival. Le Festival inter-national des films berbères s'est donc achevé. Ila ouvert ses portes pour la 1re édition, cette an-

née. Du 19 au 21 avril, de nombreux films ont étéprojetés, avec des parrains de grands noms quesont Saïd Taghmaoui, Daniel Prevost et JamilaAmzal. Ces deux derniers étaient présents au ci-néma les 3 Luxembourg dans le 6e arrondisse-ment de Paris où les projections ont eu lieu. SaïdTaghmaoui, actuellement en tournage à LosAngeles (Etats-Unis), a appelé les organisateurspour leur faire part de son encouragement. Lesprojections avaient lieu de 11h30 à 21h50 au plustard, et ont touché des cibles variées. Du jeune auplus âgé, avec des origines berbères ou autres, ilsétaient là pour observer la richesse filmogra-phique méditerranéenne. Pour ne citer que cer-

tains films puisque la liste est longue, on a pu voirLa montagne de Baya de Azzedine Meddour (avecJamila Amzal), La Colline oubliée d'Abderrah-mane Bouguermouh, L'Etranger de LuchinoVisconti, Un choix dans la douleur de Kamel Tar-wiht et Moussa Kati, ou encore Indigènes de Ra-chid Bouchareb. Compétition oblige, les membresdu jury se sont chargés d'élire les meilleursfilms dans les différentes catégories. Des mentionsspéciales ont été attribuées à la Grande Distri-bution d'Emmanuelle Lacosse (section court-mé-trage), et à Furigraphier le vide d'Hélène Clau-dot-Hawad et Nathalie Michaud (section docu-mentaire). Le Grand Prix du court-métrage a été

attribué à Armando Ravelo, pour son film An-site. Le Grand Prix du documentaire est revenuà Kamel Hachkar pour Tinghir-Jérusalem, leséchos du mellah. La remise des prix aura lieu dansle courant de la semaine, au sein des locaux deBerbère Télévision, lors d’une émission spécia-le. Le Festival international des films berbèresconfirme ainsi son ouverture sur le monde,avec beaucoup d'espoir et d'engouement pour lesprochaines éditions, ne cessant de prendre del'ampleur qu’importent les continents où lesproductions sont faites.

C. P.

Jeudi 25 avril 201314 LIBERTECulture

Le regretté batteur décède en 2005 à l’âge de 33 ans.

Un programme riche a été concocté pour rendre hommage à l’artiste.

(CORRESPONDANCEPARTICULIÈRE)

D. R

.

D. R

.

Page 14: 6290(1)

Jeudi 25 avril 2013

15LIBERTE

Culture

IL A EU LIEU LUNDI À L’UNIVERSITÉ DE MÉDÉA

Atelier de formation sur la photo de presse

Un atelier de formation sur lestechniques de la photo depresses a été organisé, lundi

dernier à l’université Yahia-Farès deMédéa, par l’association de la plumelibre de la wilaya de Médéa, au profitdes étudiants du département de jour-nalisme et de nombreux participants. Animé par Louiza Ammi, reporter-photographe au quotidien “Liberté”,l’atelier a offert aux présents l’opportu-nité de découvrir les différentes facettesdu métier de la photographie de pres-se, les conditions et les aléas de son

exercice. Après une brève rétrospecti-ve sur son parcours professionnel entant que femme dans le contexte dif-ficile et souvent tragique de la décen-nie noire, le métier n’en continue pasmoins de la passionner plus que toutautre chose en dépit de la mobilisationqu’il exige pour ne pas être en dépha-sage par rapport à l’événement. L’intervenante fera remarquer que ledéveloppement rapide des technologiesde l’information et de la communica-tion a permis une avancée prodigieu-se de la circulation de l’information au

cœur de laquelle la photo occupe uneplace de premier plan. Se différenciant des autres types dephotos (artistique, par exemple), laphoto de presse a pour fonction de vé-hiculer un message à partir d’un res-senti immédiat mais qui est utilisé à desfins de diffusion de masse pour mon-trer une réalité parfois éphémère, est-il expliqué. Dans le foisonnement des souvenirs dela décennie noire pris dans le zoom deson appareil, Louiza Ammi a immor-talisé de nombreux moments drama-

tiques vécus par les Algériens à traversles massacres perpétrés çà et là dans lesdifférentes régions du pays. La conser-vation des photos doit faire l’objetd’une attention particulière, selon elle,qui a également insisté sur l’importan-ce de l’archivage des œuvres réaliséesqui font partie de la mémoire de l’au-teur. Et de souligner la nécessité pourle reporter-photographe de posséderune bonne culture générale, d’être aufait de l’actualité politique, écono-mique et culturelle. Le métier, très pénible et en dépit des

risques qu’il présente -exigeant endu-rance et disponibilité- procure à sonauteur des sentiments de satisfactionsi le travail a été accompli dans le res-pect de l’éthique professionnelle etnon à des fins de manipulation de l’opi-nion. Par ailleurs, l’atelier, qui a vu uneimportante participation, a égalementété marqué par la venue inattendue deBenyoucef Ouadia. Ce dernier n’a pas manqué d’encoura-ger l’initiative, et en souhaiter d’autresqui vont dans le sens de la formation.

M. EL BEY

… SOUFFLES… SOUFFLES… SOUFFLES…AMIN ZAOUIÉCRIVAIN

Nessma verte sera consa-crée aux téléspectateursalgériens et marocains. Le

public retrouvera sesanciennes émissions comme“Jak El Marsoul” et des nou-

veautés, notamment unerevue de presse algérienne,

une revue culturelle, desinterviews…

Nessma TV a lancé, le 22 avril dernier,un bouquet de trois chaînes : la ver-te, la rouge et la bleue. Dans uneconférence de presse tenue hiermatin au niveau du bureau de lachaîne, le directeur général, Nabil

Karoui, a profité de cette occasion pour parler desnouvelles perspectives de ce bouquet et de la pro-grammation. “Depuis la révolution en Tunisie et laLibye, la chaîne est devenue ‘malgré elle’ une chaînepolitique à travers l’actualité des deux pays et jour-naux télévisés. Cela nous a donné une nouvelle iden-tité”, a-t-il indiqué. Et d’expliquer : “Le public algé-rien et marocain ne retrouvait plus ses émissions. Alors,l’audimat a baissé. Car, la chaîne ne répondait plusaux besoins des téléspectateurs.”Selon le responsable, après ces “révolutions”, deux ca-tégories de téléspectateurs ont vu le jour : “La Li-bye et la Tunisie sont dans une phase transitionnel-le, elles ont besoin d’un programme qui les accom-pagne. Le deuxième public (algérien et marocain) estplus dans le divertissement.”Cette idée de créer un bouquet pour satisfaire toutle monde germe dans l’esprit des dirigeants deNessma TV depuis “deux ans”. À cet effet, ces troiscouleurs sont nées : Nessma rouge vise le public tu-nisien et libyen (actualité sur leur pays et d’autresémissions), Nessma bleue vise la communautémaghrébine en Europe. Quant à Nessma verte, elle

vise les Algériens et les Marocains. “Nous avons ungrand capital de sympathie en Algérie. Nous voulonsque ce soit une télé regardée toute la journée, en ré-pondant aux besoins du téléspectateur.” L’équipe deNessma TV a réalisé une grille spéciale pour ce pu-blic. “La verte est la même chaîne qu’avant la révo-lution. Les téléspectateurs retrouveront les mêmes émis-sions qu’avant ‘Jak El Marsoul’ ou alors ‘Le grand sbi-tar’”, a fait savoir Nabil Karoui. Plein de nouveau-tés sont au menu de cette nouvelle station : “Pourl’instant, il y a des projets-pilotes, mais dans trois ouquatre jours, le programme se stabilisera. Pour lesémissions algériennes, il y aura des revues de presse,une revue culturelle et des interviews.” La sérieturque à succès “Harim Sultan” sera diffusée du lun-di au vendredi à partir de 20h30 sur Nessma verte. Ce bouquet, qui veut se “rapprocher plus des téléspec-tateurs des différents pays, selon les horaires, les week-ends et les habitudes des consommateurs”, adoptera

ce timing aussi pour le mois de Ramadhan. Concer-nant la programmation politique diffusée ces der-niers mois sur la chaîne, Nabil Karoui a précisé :“Nous sommes démocrates, modernes et transparents.Nessma TV est ouverte à toutes les tendances et tousles mouvements politiques.” Et d’ajouter : “Je suis unbusinessman, je veux faire une chaîne de divertisse-ment. Je diffuse un programme qui fait de l’audien-ce, je veux de l’audimat.”Par ailleurs, M. Karoui est revenu sur les récentes dé-clarations du directeur général de l’ONDA, Benchei-kh El-Hocine Sami, selon lesquelles l’ONDA allaitpoursuivre Nessma TV en Tunisie pour des droitsd’auteur. Le DG de Nessma a répondu : “L’ONDAm’a attaqué en justice il y a cinq ans pour les droitsd’auteur de Dahmane El-Harrachi. J’ai gagné le pro-cès, car la famille du chanteur a signé un contrat d’au-torisation sur la diffusion de ses titres.”

HANA MENASRIA

CONFÉRENCE DE PRESSE HIER À ALGER DE NABIL KAROUI

Nessma lanceson nouveau bouquet

Rendez-nous notre islam algérien !

Pauvre cette Algérie belle, elle aussi, a son his-toire amère avec les frères musulmans égyp-tiens. Dans les années soixante, dès la pre-

mière bouffée de l’indépendance, les Algériens en-core dans leur liesse, hantés par le rêve deconstruire une Algérie plurielle, démocratique etjuste, l’heure du diable a sonné. L’islam algérienest menacé. De l’autre côté du monde arabe, le RaïsDjamel Abdel Nasser, angoissé par les foules desFrères musulmans, ceux qui aujourd’hui enfoncentleur pays l’Egypte dans l’impasse, dans le chaoset dans le feu, cherchait une issue pour se débar-rasser d’eux, par tous les moyens. Il sauta sur uneoccasion historique. Et au nom de l’arabisation, leRaïs décida d’expédier quelques milliers de têtesvers l’Algérie. C’est le marathon de l’arabisation qui

commence. Plutôt de coranisation à l’égyptienne.Et l’Islam algérien, celui de cheikh Ibn Badis, estviolé. Dans les années soixante-dix, en 1963, en si-lence, une figure islamiste emblématique, enl’occurrence cheikh Metwali Chaârawi, débarquaen Algérie.Il y séjourne pendant sept ans. En tant que chefde la délégation d’El Azhar en Algérie, Chaârawisupervisait le “boulot” réalisé par les enseignantscoopérants égyptiens ! Et l’islam algérien, dansl’école algérienne, est frappé par la tourmente.Rares sont les Algériens qui savent que ce cheikhMetwali Chaârawi a séjourné en Algérie de 1963jusqu’en 1970. Sa présence ne fut pas visible, mé-diatiquement parlant. Mais, à mon sens, le travailde mobilisation islamique réalisé par Chaârawi,

dans les écoles, était de taille. Certes le pouvoir fortet central de l’époque boumedinienne, n’a pas lais-sé place au discours propagandiste du cheikh Chaâ-rawi. Mais le cheikh, en stratagème, se contentaitde la pédagogie et du pédagogique ! Et la jeune éco-le algérienne est outragée.En 1984 un autre cheikh égyptien débarqua en Al-gérie. Elève de Hassen El Benna, fondateur desFrères musulmans. Il n’est que cheikh Mohamedel Ghazali. Celui connu par sa fatwa de 1992 jus-tifiant l’assassinat de l'intellectuel Farag Foda, pré-textant que “si le gouvernement peine à condam-ner les apostats, n'importe qui peut se charger dele faire”. Si cheikh Chaârawi avait mis la main surl’école, Mohamed El Ghazali habita, et pendant sixans, de 1984 jusqu’aux années quatre-vingt-dix,

l’écran de la télévision nationale de l’Etat. Et l’Is-lam algérien de l’Etat algérien se trouvait bafoué.Une fois la Télévision nationale colonisée par elGhazali, ce dernier passa à une autre étape ! Ain-si lors de la mort de Kateb Yacine, cheikh el Gha-zali aurait demandé de ne pas enterrer l’auteur deNedjma dans le cimetière des martyrs, sous pré-texte qu’il était athée. Et l’islam algérien, celui desécrivains algériens, est suspect! Je médite sur cequi se passe, ces jours-ci, dans le monde arabo-mu-sulman où le printemps est déplumé de sesfleurs, de son âme, les révolutions confisquées parles Frères musulmans, haut je crie et j’écris : ren-dez-nous notre islam algérien, celui de mes parents.

A. [email protected]

…CULTUREEN BREF…

“Jdid”de Karim Ziad,bientôtdans les bacs■ Le nouvel album de l’artiste KarimZiad, intitulé “Jdid”, sera disponiblevers la fin de ce mois en Algérie.“Jdid”, qui comporte 12 titres, sortirachez Belda diffusion. Le choix dutitre de ce disque tient en deuxpoints : en référence à un morceaude l’album, et la nouvelle directionartistique : plus instrumentale. Cetopus a été enregistré avec desartistes de talents et de tous bords,notamment Tigran Hamasayan,Scott Kinsey, Hadrien Feraut, LinleyMarthe, Michel Alibo, GuillaumePerret, Abdenour Djemai, Nguyen Lê,Bojan Z., David Aubail, VincentMascart, Ari Honieg, JacquesShwartz Bart. Un aperçu de “Jdid”sera donné, le 29 avril prochain à IbnZeydoun, lors du concert qu’organisel’Agence algérienne pour lerayonnement culturel (Aarc), dans lecadre de la célébration de la Journéeinternationale du Jazz, qui coïncideavec le 30 avril.

Panorama du cinéma de laRévolution à Bouira■ Sous le haut patronage de laministre de la Culture, KhalidaToumi, et sous l’égide du wali, ladirection de la culture de la wilayade Bouira, organise, du 1er au 5 maiprochain (de 9h30 à 16h), à laMaison de la culture Ali-Zamoum,dans le cadre des festivités ducinquantenaire de l’indépendance,le panorama du cinéma de laRévolution. Au programme, lesprojections de plusieurs longsmétrages, notamment, “Hors la loi”de Rachid Bouchareb, “L’opium et lebâton” et “Ben Boulaid” d’AhmedRachedi, “Patrouille à l’Est” d’AmarLaskri, “Chronique des années debraise” de Mohamed LakhdarHamina, et “La Bataille d’Alger” deGillo Pontecorvo. En outre, uneexposition de toiles représentantsles héros des films sur la Révolution,sera organisée, ainsi qu’un atelierciné-club, des ventes-dédicaces delivres, et des conférences-débats surle cinéma et la Révolution.

Zeh

ani/Lib

erté

Nabil Karoui, directeur général de Nessma TV.

Page 15: 6290(1)

Jeudi 25 avril 2013

19LIBERTE

Sport

FINALE ALLER DE LA COUPE DE L’UAFA : AL-ARABI (KOWEÏT) 0 - USMA 0

Bonne opération pour les Usmistes

L’USM Alger a réalisé hiersoir une bonne opérationen finale aller de la Coupearabe des clubs en repar-tant du stade Salem-Sa-bah du Nadi Al-Arabi à

Koweït City avec un nul zéro partoutdevant l’équipe locale d’Al-Arabi. Uneperformance qui aurait pu être bienmeilleure si les poulains du coachRoland Courbis avaient bien exploitéles quelques bonnes occasions de butqu’ils se sont procurés notammentdurant la première mi-temps. Celadit, il reste que c’est un bon résultatpour les Ferhat et consorts avant lamanche retour qui aura lieu à Algerdans deux semaines. Sans passer, en effet, par le roundd’observation, les deux équipes entrentdirectement dans le vif de leur sujet. Cesont les Algérois qui se mettent les pre-miers en évidence par le biais de Ben-moussa qui exécuta un coup franc di-rect bien capté par le portier Souley-mane (3’). La réplique des locaux ne se fait pastrop tarder puisque sur un centreidéal, Hayel au prix d’un bon headingfaillit faire mouche (7’). À la 20’, Bou-chama à la réception d’un corner deBenmoussa voit son tir à ras de terresortir de la ligne de but par un défen-seur koweïtien qui sauva son équipe

d’un but tout fait. Passé l’orage de lapremière demi-heure de jeu, le jeubaissa d’intensité et se concentra en mi-lieu de terrain avec un léger ascendantpour les représentants algériens bien

positionnés en défense et en milieu deterrain. À la fin du premier half, Ben-moussa bénéficie d’un autre coupfranc. Cependant, sa frappe ira mou-rir sur la transversale après que le por-

tier koweïtien eut touché le cuir desbouts des doigts sauvant du coup sonéquipe (38’). Et alors qu’on attendait lecoup de sifflet de la mi-temps, les lo-caux ont été tout près d’ouvrir la

marque par l’entremise d’Al-Rachediqui tira sur le montant droit des boisgardés par Zemmamouche (43’). Lesdeux équipes se séparent sur un sco-re vierge de zéro partout. Au retour desvestiaires, les gars du coach portugaisRomao mettent la pression sur l’arriè-re-garde des Rouge et Noir mais sanspour autant inquiéter le portier Zem-mamouche. Peu après l’heure de jeu, les Koweïtiensfaillirent de peu ouvrir la marque parAl-Moussaoui, lequel étrangement es-seulé dans les 18 yards rate complète-ment sa reprise qui passe à côté desbois usmistes (62’). La pression se faitde plus en plus sentir du côté algérienrevenu un cran en arrière pour visi-blement conserver le score. À la 70’,lancé dans le dos des défenseurs deSoustara, Al-Moussaoui, encore lui, seprésente tout seul mais toutefois il butasur la sortie du keeper algérois qui par-vint à dégager le danger. Dans le der-nier quart d’heure du match, les garsd’Al-Arabi multiplient les offensives enprocurant quelques bonnes opportu-nités de scorer. On retiendra cette re-prise de la tête d’Al-Rachedi qui trou-va heureusement Zemmamouche à laparade sauvant son équipe d’un buttout fait (84’). Andrea qui avait pris saplace en remplacement de Deham a ététout près de réussir le hold-up parfait.Bien positionné au point de penalty, ilexécute un heading qui ira directementdans les bras du portier Souleymanealors qu’on jouait la 87’. Le score en res-ta là, jusqu’au coup de sifflet de l’arbitrejordanien Mohamed Arafa.

F. R.

MCA

Menad : “Les joueurs sont très motivés pour gagner cette coupe”

Dans une déclaration à Liberté, Djamel Menad,l’entraîneur du Mouloudia d’Alger, a affirméque “la préparation de la finale se fait dans de

bonnes conditions. Les joueurs travaillent d’arrache-pied afin d’être au top le jour J. Il ne faut pas oublieraussi que le choix de la caserne de Béni Messous poureffectuer la préparation de la finale ne s’est pas fait,par hasard, du moment que, là-bas, nous disposonsde tous les moyens afin de travailler dans le calme etdans la sérénité, puisque c’est un endroit isolé. Je pen-se que les joueurs se concentrent uniquement sur leurtravail là-bas”, estime le coach mouloudéen.Pour ce qui est de la séance d’entraînement d’hier,tout le monde était présent mis à part les deux bles-sés — Bensalem et Moumen — qui se sont entraî-nés en solo. “J’ai de la chance de disposer de l’ensembledes joueurs. Tout le monde est apte à disputer la fi-nale de mercredi. Même Yachir a repris les entraîne-ments avec ses coéquipiers et sera disponible pour lafinale. Mais reste tout de même que Bensalem et Mou-men s’entraînent en solo puisqu’ils sont blessés, doncils reprennent petit à petit.”Interrogé sur le fait que ces deux joueurs peuvent ra-ter la finale de la Coupe d’Algérie face à l’USMA, Dja-

mel Menad pense que d’ici le 1er mai, ils seront prêts.“Je pense que d’ici la finale, ces deux joueurs serontcomplètement rétablis de leur blessure et seront opé-rationnels pour la finale”, rétorque-t-il. Abordant le sujet de la préparation, Djamel Menadnous a révélé que le travail jusqu’à la veille de la fi-nale sera axé sur le volet technico-tactique, mais aus-si sur l’entretien physique de ses joueurs. “Le travailsera beaucoup plus basé sur le volet technique et tac-tique, sans oublier bien sûr l’entretien de la conditionphysique des joueurs pour être au top le jour de la fi-nale. Puisque, nous pourrions jouer 120’, en cas de pro-longations, cela veut dire que les joueurs doivent êtrevraiment au top physiquement et frais pour cela”, es-time Menad.En outre, le driver des Vert et Rouge nous a indiquéégalement que ces joueurs sont très motivés et ex-cités à la fois à l’idée de gagner cette Coupe d’Algé-rie qui leur tend plus que jamais les bras. “J’ai sentique mes joueurs sont très motivés à l’idée de gagnercette coupe, ils veulent terminer la saison en apothéose,et cela passera inévitablement par ce trophée”, espè-re l’ex-international des années 1980/90.

SOFIANE M.

D.R

.

Liberté

CONFLIT FAHB-IHF

Berraf :“Les électionsde la Fahb serontrefaites”■ Dans une déclaration à Liberté,le président du Comité olympiquealgérien, M. Mustapha Berraf quise trouve en Suisse nous a affirméque : “l’assemblée générale électivede la Fédération algérienne dehandball doit être refaite afind’élire un nouveau président de laFahb à la place de M. AzizDerrouaz, et ce suite à la demandeformulée par l’IHF, cela bien sûr sefera pour l’intérêt du handballalgérien. D’ailleurs, la Fahb netrouve pas d’inconvénient pourrefaire les élections”, révèle leprésident du COA. Néanmoins,pour Berraf, le point le plusimportant de l’entrevue qui auralieu aujourd’hui à 11h avec leprésident égyptien, de l’IHF,M. Mustapha Hassen est sansaucun doute la révision dequelques règlements de la Fahbafin de les mettre en conformitéavec les statuts et lesréglementations de l’instanceinternationale pour éviter touteirrégularité qui pourra nuire auhandball algérien à l’avenir. “Cetterencontre ne pourra qu’êtrebénéfique pour le handballalgérien, du moment que nousallons nous concerter, moi et leprésident de l’IHF, sur tous lespoints, et suivre toutes lesnouvelles réglementations de l’IHFet surtout les appliquer pour nepas tomber à l’avenir dans desirrégularités qui peuvent mettre enpéril cette discipline.C’est danscette optique que nous avonsconstitué une commissioncomposée d’un représentant de laCahb et d’un représentant de laFédération algérienne de handballafin de réviser à nouveau lesrèglementations de la Fahb pourles mettre en conformité avec cellesde l’IHF”, dira Berraf.

S. M.

Après un long et périlleux “safa-ri” à la République démocra-tique du Congo où ils avaient

affronté l’AC Léopards Dolisie same-di dernier dans le cadre des huitièmesde finale aller de la Ligue des cham-pions d’Afrique, les Ententistes sontrentrés hier au pays via Casablanca oùils avaient passé la nuit de lundi à mar-di. La reprise des entraînements estprévue pour aujourd’hui au stade du 8-Mai 1945 à Sétif avec en point de mirele rendez-vous de samedi face à l’ASOChlef dans un match comptant pour lamise à jour de la 26e journée du cham-pionnat de Ligue 1.

Moins de 48 heures pour préparer, eneffet, une rencontre d’une grande im-portance pour les Sétifiens notammentvis-à-vis de la course au titre de cham-pion d’Algérie. Restant sur une sévèreet surprenante défaite devant le CRB(4-1), les partenaires de Sofiane Khe-daïria n’ont pas le droit à l’erreur s’ilsveulent garder intactes leurs chancespour s'accaparer le sacre final, eux quivont maintenant se livrer une batailleà distance avec leur concurrent direct,l’USMH. À ce titre, force et de reconnaître quel’essentiel du travail effectué par lestaff technique, à sa tête le coach Hu-

bert Velud, s’est axé sur le plan psy-chologique afin de tenter de remonterle moral du groupe par la série de troisdéfaites consécutives dont l’éliminationde la Coupe d’Algérie qui a quelque peuaffecté l’état d’esprit des Delhoum etconsorts. Il faut dire que du côté d’Aïn El-Foua-ra, l’on est unanime à dire que le ren-dez-vous de ce week-end face auxgars de Chlef constitue un véritabletournant du moment, estime-t-on,qu’une victoire pourrait conforter leurplace de leader et, du coup, prendreune option pour l’obtention d’un se-cond titre consécutif de championd’Algérie. “Vous devez oublier au plusvite les dernières contre-performancesque vous avez obtenues. C’est vrai quenous avons commis des erreurs. Toute-fois, il faudra vous mettre dans la têteque vous avez un match important sa-medi face à l’équipe de Chlef qu’on doitbien négocier”, a dit l’ancien sélec-tionneur national du Togo à ses joueursle lendemain de la défaite devant lesCongolais, lui qui ne sera pas sur lebanc des remplaçants suite à son ex-pulsion lors du match face au CRB.

Pour ce qui est de l’effectif, tout le grou-pe devait être présent à la reprise de cesoir, y compris Farouk Belkaïd qui n’apas été du voyage avec ses partenairespour l’expédition continentale.Par ailleurs, la Ligue nationale defootball a refusé la demande du club sé-tifien de reporter la rencontre face auMCA à une date ultérieure. Du coup,le match aura lieu bel et bien le 7 maiau stade du 5-Juillet alors que lamanche retour face aux Congolais deLéopards Dolisie se jouera vendredi 3mai au stade du 8-Mai 1945 à Sétif. L’onapprend en outre que les dirigeants duclub comptent se réunir dans les pro-chaines heures pour faire le point surla situation et préparer le rendez-vousface à Chlef.À ce titre, on évoque au menu des res-ponsables du club la possibilité de ré-server une prime spéciale en cas desuccès pour ce rendez-vous crucial. Onparle d’une prime de 10 à 15 millionsde centimes que toucheront les parte-naires de Laïd Madouni dans le cas oùils engrangeraient les trois points de lavictoire.

F. R.

LA LFP MAINTIENT LE MATCH FACE AU MCA POUR LE 7 MAI

Les Sétifiens mettent le cap sur Chlef

ASSOCIATION SPORTIVE D’EL-COLISÉE

Tournoi pour les vétérans■ L’association sportive d’El-Colisée (CSA/Asec) organise un tournoi defootball pour les vétérans à l’occasion de la Journée internationale destravailleurs (1er Mai) au stade d’El-Biar. Un tournoi de quatre équipes (demi-finale et finale).En marge de la remise des prix aux lauréats, une collation sera programméeen faveur des équipes invitées. Les équipes participantes sont : FC Liberté -Asec, IRBEE- APC El-Biar. Les vainqueurs de ces deux matches animeront lafinale le lendemain, 2 mai. À noter qu’un match jubilé sera organisé aussipour Talmat Abdelouahed, ancien joueur.

Page 16: 6290(1)

Liberté : Monsieur le ministre, le projet de la nou-velle sur le sport est actuellement à l’APN, il seraexaminé lors de la prochaine session de l’As-semblée nationale. Quelles sont justement vosattentes par apport à cette loi ? Mohamed Tahmi : Je pense que cette nouvelle loia pour objectif principal de combler un vide ju-

ridique qui exis-te dans beau-coup de do-maines quinous posaient

justement d’énormes problèmes dans la gestiondes manifestations sportives. Il faut d’abord trou-ver des solutions réglementaires aux fédéra-tions, ligues, associations et leur mode de fonc-tionnement, mais aussi comment gérer la pério-de de transition en ce qui concerne le profes-sionnalisme. L’actuelle loi en vigueur ne nous per-met pas de financer les activités des clubs pro-fessionnels, c’est pour cette raison que l’État, à tra-vers un comité interministériel en avril 2010, a dé-cidé de prendre certaines mesures pour pouvoiraider les clubs professionnels.La nouvelle loi, qui se trouve au Parlement, vientjustement normaliser l’aide de l’État sur cette pé-riode de transition qui s’étale sur les cinq pro-chaines années. En outre, en matière de violencedans les stades, il y avait aussi un vide juridique,mais avec cette nouvelle loi, on mettra en place desmoyens de prévention et de répression.À titre d’exemple, des incidents survenant auxalentours du stade peuvent relever à l’avenir dupénal, alors qu’auparavant, on disait que cela re-levait purement du domaine sportif. En matièrede dopage, il y avait aussi un vide juridique alorsque l’Algérie avait adhéré aux conventions inter-nationales de lutte contre le dopage. Aujourd’hui,on met cette loi en adéquation avec ce qui se pas-se en 2013, j’espère etsouhaite que cette loi du-rera le plus longtempspossible.L’objectif est que cetteloi soit adoptée et res-pectée par tout le monde,c’est une démarche qui nous permettra d’aller versune gouvernance tout à fait normal, car j’estimequ’il est impensable de laisser des fédérations etdes associations dotées d’un budget colossal de plu-sieurs milliards de centimes fonctionner sansrègles de fonctionnement.La loi précise donc avec exactitude le mode de fonc-tionnement, même si on ne rentre pas trop dansles détails. À partir de là, on va aller vers des textesd’application qui seront conformes avec le modede fonctionnement des instances internatio-nales. Nous avons besoin de fédérations fortes quidoivent être un outil de développement de la dis-cipline au service de la politique sportive natio-nale.

Mais d’aucuns estiment qu’avant de changer deloi, il faut d’abord revoir la composante mêmede ces fédérations sportives où le niveau de com-pétence laisse souvent à désirer. Qu’en pensez-vous ?En dehors du problème du niveau d’instruction,moi je pense que c’est un problème de bonne gou-vernance, on ne peut pas être dans la bonne gou-vernance, s’il n’y a pas de système de contrôle etde régulation. Nous disposons d’un outil impor-tant au niveau de notre ministère, c’est pourcela que nous avons, depuis plusieurs mois, faiten sorte que cet outil soit efficace, à savoir l’ins-pection générale.Je ne vous le cache pas que pendant longtemps,on a pensé que l’inspection générale est là pourrégler des comptes, ce qui est complètementfaux. L’inspection générale doit avoir un plan detravail qui s’étale sur toute l’année, elle doit fai-re l’évaluation de l’activité du ministère et de sonsecteur, elle reste un outil de régulation et decontrôle, aujourd'hui, j’estime que c’est le meilleur

moyen qui va nous permettre d’aller vers une bon-ne gestion de nos instances sportives et per-mettre aussi aux gens compétents d’accéder à despostes de responsabilité. Une fois que les chosesfonctionneront comme il se doit, je suis persua-

dé qu’on va récupérercette richesse au niveaudes dirigeants sportifs.On a vu des dirigeantssportifs qui ne relèventpas du secteur de la jeu-nesse et des sports, mais

qui ont une relation avec le sport. On peut aussirécupérer des entrepreneurs qui ont réussi dansleur gestion, pour profiter de leur expérience enmatière de gestion du sport.

Vous avez évoqué le professionnalisme dans lemonde du football, mais il se trouve justementque beaucoup de dirigeants de club font toutpour empêcher l’ouverture du capital. Cettegrave dérive n’est-elle pas due justement à la per-missivité des pouvoirs publics ? Je pense que lors de la dernière AGE de la FAF, ily a eu un message très clair du président enversles clubs sur ce point précis. On ne peut pas, à tra-vers la loi sur le sport, obliger les clubs à ouvrir leurcapital. Durant cette période de transition, l’aidede l’État est conditionnée par un certains nombrede règles. Cette aide a été même interrompue pourvérifier d’abord ce qui a été fait de l’argent de l’É-tat par les clubs. Des documents justificatifs ontété réclamés aux clubs. Ces derniers ont assainileur situation et je pense que nous avons bienavancé de ce côté-là. À partir de cette semaine, nousallons débloquer l’argent des subventions des clubsévalué à 5 milliards pour chaque club. Il sera dansles caisses des clubs dans les tout prochainsjours. Mais cet argent ne doit naturellement passervir à payer les transferts des joueurs ou leurssalaires. La loi explicite comment cet argent doitêtre dépensé par les clubs et le contrôleur finan-cier nommé à cet effet y veillera.La loi punit aussi tout dirigent qui se rendra cou-pable d’utilisation de l’argent de l’État à des finsautres que celles prévues par le cahier de charges.Nous serons intransigeants et il n’est plus ques-tion de donner par exemple de l’argent pourl’achat des bus pour que cet argent serve à payerdes joueurs comme cela s’est produit chez certains

clubs. C’est inadmissible et l’État veillera à ce quecela ne se reproduise plus.

Mais vous ne dites toujours pas comment l’Étatpeut forcer les clubs à ouvrir leur capital ? Un club professionnel ne peut être géré que parl’argent de l’État. Si vous contrôlez l’argent que vousdonnez et que vous vous assuriez qu’il ne sera pasutilisé dans les dépenses courantes des clubs, com-me les salaires et lesprimes, il est clair queles dirigeants vont cher-cher d’autres sources definancement sinon ilsvont se retrouver en ces-sion de paiement. C’est ledépôt de bilans quoi. Alors les clubs seront obli-gés, entre autres d’ouvrir leur capital. Ce n’est pasl’État qui va les obliger à le faire, mais la réalité duterrain. Maintenant, la FAF peut tout aussi prendredes mesures contre les clubs en situation de ces-sation de paiement.En tout cas, les choses ne peuvent pas continuersur ce rythme et le projet du professionnalismedoit être mené à son terme.

Justement, des présidents de club ont regrettéle fait que certains aient été pris en charge parl’État via des entreprises nationales alors qued’autres ont été, selon eux, abandonnés.Certains ont même parlé d’injustice. Qu’enpensez-vous ?Je comprends ce genre de déclaration et je peuxvous assurer que l’État n’abandonne aucun club.Je peux vous assurer que le fait que quatre clubs,

à savoir le MCA, le MCO,le CSC et la JSS, passéssous la coupe de Sona-trach et ses filiales, n’estpas une décision poli-tique. C’est une dé-marche purement éco-

nomique émanant de Sonatrach. L’État n’est paslà pour distribuer les sociétés nationales auxclubs comme le pensent certains présidents de clubque j’ai eu à recevoir ici au MJS. Nous sommes làpour assister les clubs, les soutenir et les aider àaméliorer leur mode de fonctionnement et allervers une ouverture économique, mais il n’est pasquestion aussi de gérer les clubs à leur place.

MOHAMED TAHMI, MINISTRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS, À “LIBERTÉ”

“Un club sportif ne doit pasfaire de la politique”

Mohamed Tahmi, médecin de formation, est surtout un ancien handballeur de haut niveau et un ex-président de laFédération de handball. Il est donc bien placé pour parler de sport et sa nomination à la tête du secteur de la

jeunesse et des sports n’est pas une surprise eu égard à son expérience dans le domaine. Plusieurs mois après sanomination, il fait une première halte sur le secteur dans cet entretien sans langue de bois accordé à “Liberté”.

Yahia/Lib

erté

Jeudi 25 avril 2013

20LIBERTE

Sport

“Le marketing sportif est très important”■ La Société RH. International Communication organise les 28 et 29 avril prochains les5es Journées sur le marketing à la salle de conférences d’El-Hamma, mitoyenne à laBibliothèque nationale, et ce, sous le parrainage du ministre de la Jeunesse et des Sports.Pour le ministre, Mohamed Tahmi, “les dirigeants du sport algérien, en général, doiventjustement s’inspirer de ce mode économique afin d’améliorer leur gestion au sein des clubs etdes fédérations pour d’abord accroître les ressources financières et trouver d’autres sources definancement. Ils ne doivent pas compter seulement sur l’État. Et comme nous sommes dans lemonde du spectacle, il faut savoir organiser ce genre d’événement pour une meilleurerentabilité”. Il a ajouté que c’est un “volet important en matière de gestion et c’est pour celaque nous avons décidé de parrainer ces journées sur le marketing. J’espère que les dirigeantssportifs seront présents”. Pour sa part, le président du COA, Mustapha Berraf, promet desoutenir cette initiative à travers une mobilisation des fédérations sportives. “Le marketingsportif est un pilier du développement du sport dans un pays et son incidence sur sapromotion n’est plus à démontrer. Le COA participera avec force à ces journées et veillera àleur succès qui est plus que nécessaire. Notre institution apportera tous ses encouragementsà ces journées.” Voilà ce qui va donner, en plus de la présence du ministère de la Jeunesse etdes Sports, du sens à ces journées notamment à travers une participation exceptionnelle desprofessionnels du sport, des médias, des annonceurs, des agences de communication, desétablissements de la téléphonie et des étudiants.

ENTRETIEN RÉALISÉ PARSAMIR LAMARI

ET RACHID ABBAD

C’est la loi qui vaobliger les clubs àouvrir leur capital aux

investisseurs.”“ Les déclarations desprésidents de club nour-rissent la violence dans

les stades.”“●●●

Page 17: 6290(1)

Jeudi 25 avril 2013LIBERTESport 21

Qu’en est-il des futurs centres de formation desclubs ?Le dossier avance bien sur ce plan-là, je peux vousassurer que les procédures sont terminées, c’estune question administrative qui sera réglée enprincipe dans les plus brefs délais. Nous avons fixécomme objectif avant la fin de cette année de po-ser la première pierre du centre de formation. Ilfaut donc savoir qu’en 2010, l’État a décidé deprendre en charge 80% de la construction des fu-turs centres de formation des clubs professionnels,les 20% restants relèvent de l’apport des clubs, maisle terrain doit appartenir aux clubs, ceci a donc poséproblème, c’est justement l’un des problèmesqui a fait que l’opération soit ralentie. Nous avonsdonc discuté avec les clubs et le président de la Fé-dération algérienne de football, Mohamed Raou-raoua, nous avons donc jugé utile que la meilleu-re formule est que le terrain appartienne à l’État.En contrepartie, on financera la totalité de laconstruction de ses centres. Nous pensons que lameilleure manière de construire ces centres de for-mation, et qu’ils soient propriétés de l’État, financétotalement par l’État comme je l’ai dit et qui le don-nera par la suite en concession aux clubs profes-sionnels. Si un club demain déclare faillite et de-viendra par conséquent amateur, le liquidateur fi-nancier va reprendre le terrain, donc ses centres-là qu’il devront rester propriété de l’État, car lesclubs peuvent changer et disparaître, mais l’Étatest toujours là.

La superficie justement de ces terrains a fait l’ob-jet d’une polémique au sein des clubs. Certainsaffirment que deux hectares ne suffisent paspour construire un grand centre de formation,ils réclament un peu plus. Quel commentairefaites-vous sur ça ou quelle est votre position ? Au départ c’était deuxhectares pour chaquecentre comme arrêté parle Conseil interministériel,on ira donc probablementvers un autre Conseil in-terministériel pour trans-former les 80% en 100%,et proposer une superficieau moins de trois hec-tares. En tout cas, l’État estchargé de les construire et les financer comme jel’ai dit précédemment à 100%.

Si ailleurs l’assiette ne pose pas problème, à Al-ger, en revanche, les clubs n’arrivent toujours pasà prendre possession de leur assiette. Pour-quoi Monsieur le ministre ?Non, je ne le pense pas, puisque le problème duterrain du MCA, sis à Zéralda, est déjà résolu à monavis, le terrain de l’USMA est réglé aussi. On est entrain de réfléchir sur des solutions beaucoupplus intéressantes où on peut coupler certaines ins-tallations sportives existantes avec les futurscentres de formation, pour ne pas disperser les ins-tallations sportives de l’État.

Les clubs réclament aussi la gestion desstades ?Il y a une idée intéressante qui a été développéepar la FAF sur la gestion des stades le jour de la ren-contre. C’est une première étape importante, il fau-drait que les clubs s’organisent et se préparent àprendre la gestion des stades, comme ça, on auraun seul organisateur de spectacle, pour gérer labilletterie, la sécurité. Justement, on a beaucoupparlé et spéculé sur le rôle des stadiers et des po-liciers, je peux vous affirmer qu’au niveau de laDGSN, on n’a jamais évoqué la question du retraitdes policiers des stades. Je ne pense pas qu’au-jourd’hui, les clubs sont capables de gérer les stadesseuls. Nous avons de bonnes installations sportivescomme le stade du 5-Juillet, Annaba, Constanti-ne, Oran, Sétif, durant le prochain quinquennal,il va falloir dégager une enveloppe pour les ré-habiliter pour qu’ils soient de véritables stadesconformes aux normes de sécurité. On peut doncaisément organiser une manifestation interna-tionale avec ces stades sans compter les futursd’Oran, Tizi Ouzou, Sétif et les deux stades d’Alger.Le stade de Annaba devra connaître un grand lif-ting, celui du 5-Juillet qui a déjà 41 ans, doit aus-si être refait. Donc durant le prochain plan quin-quennal, il s’agit de reprendre toutes les infra-structures sportives qui existent et aller beaucoupplus vers le sport de proximité, multiplier lenombre d’infrastructures sportives. On a beaucoupde salles omnisports d’entraînement ou de com-pétition, mais avec une capacité peu importante,donc il faudrait avoir des salles qui ont des capa-cités capables d’organiser des compétitions d’en-vergure internationale. On va justement investirdans les régions où il y a un manque flagrant d’in-frastructures sportives, on visera dans le prochain

plan quinquennal à doterchaque daïra d’une belle in-frastructure sportive de haut ni-veau, je ne pense pas encorequ’on inscrive de grands projetsdans le futur. Il y aura aussi unou deux grands stades à réali-ser dont l’annonce sera faite trèsprochainement.

Mais les stades en cours deconstruction connaissent unretard considérable. Quellessont justement les raisonsayant engendré ces grands re-tards ?C’est vrai, mais je peux vous as-surer que ces derniers mois,les choses ont redémarré, néan-moins, on a rencontré beaucoupde contraintes sur le terrain,liées parfois à l’expropriation etd’autres facteurs exogènes quiont gêné l’évolution des tra-vaux. Je vous rappelle, à titred’information, que nous avonslancé plusieurs projets de gran-de envergure à la fois, avec unetechnologie très particulière,ce qui nécessite bien sûr des bu-reaux d’études hautement qua-lifiés, chose malheureusement qu’on n’a paschez nous, surtout pour ces infrastructures aus-si importantes, d’où les problèmes nés entre les bu-reaux d’études et les entreprises de réalisation, quiont influé négativement sur l’état d’avancementdes travaux. Il y a aussi la problématique duchoix des terrains devant abriter ces infrastruc-tures. Il arrive parfois que lorsque la décision deconstruction d’un stade est prise, il se peut alors

que la décision d’affec-tion du terrain traîne.Je vous cite le cas dustade de Douéra, où desproblèmes ont surgientre le bureau d’étudeset l’entreprise réalisa-trice du stade, une foisces contraintes levées, jesuis persuadé que leschoses vont aller très

vite. À Oran, les travaux du futur stade avancentrelativement bien, on a enregistré un taux d’avan-cement de 40%. On espère réceptionner le staded’ici une année, inch’Allah, au niveau du stade deTizi Ouzou, les choses ont redémarré, on va tenirprochainement une petite réunion pour faire lepoint sur la suite des travaux. Je sais, par contre,que les contraintes sur ce site ont été levées. Auniveau du stade de Baraki, les choses commencentà évoluer. On espère aussi lancer les travauxpour le grand stade de Sétif d’ici quelques mois,et probablement au début de l’année prochaineà Constantine. Il y a u durant ce plan quinquen-nal, près de 5 000 projets lancés, c’est énorme, l’ob-jectif est d’achever tous ces projets avant la fin duplan quinquennal pour qu’on arrive à atteindre nosobjectifs.

Monsieur le ministre, vous avez dit que l’Algé-rie doit commencer à renouer avec la perfor-mance dès les Jeux olympiques de 2016. Nepensez-vous pas qu’avec des résultats désastreuxdans toutes les disci-plines, il va être difficilede briller dès 2016 ?Personnellement, je n’aijamais déclaré cela. Pourmoi, il faut plutôt prépa-rer dès maintenant les JOde 2020. On doit mettretous les athlètes suscep-tibles d’être sélectionnés pour les Jeux olym-piques 2020, en stage dès l’année prochaine,avec les écoles olympiques de Sétif, Bel-Abbès etBiskra. Si on arrive à y mettre 400 à 500 jeunes ta-lents sportifs, c’est une première phase. Cela neveut pas dire que nous allons faire l’impasse surles JO de 2016. Bien au contraire, l’État mettra tousles moyens en œuvre pour assurer la meilleure par-ticipation possible aux JO de 2016.

Mais le Chef du gouvernement a bien parlé de2016 lors de la récente cérémonie des présidentsdes fédérations où il a mis l’accent sur la né-cessité de renouer avec le succès dès l’échéan-ce de 2016…C’est vrai et je viens de vous dire que l’État met-tra tous les moyens pour réussir cette participa-tion mais il me paraît que nous pourrons misersur 2020 pour assurer de bien meilleurs résultatsdans la mesure où nous avons suffisamment detemps pour préparer nos athlètes dans les centresde formation.

La Coupe du monde de football 2014 est-elle pourvous un objectif réaliste ? Oui, c’est un objectif réaliste et nous devons toutfaire pour parvenir à qualifier les Verts une nou-velle fois au Mondial. On a une bonne équipe na-tionale de football avec des joueurs de qualité. LaFAF est très autonome et sa gestion est très effi-cace, je souhaite qu’on se qualifiera une nouvel-le fois en Coupe du monde.

Monsieur le ministre, ces derniers temps nousassistons à une certaine violence verbale dansla presse de certains dirigeants de club quis’attaquent même à des symboles de l’État. Quel-le est votre réaction à ce propos ? C’est regrettable, parfois je suis choqué par ce queje lis dans la presse. Des déclarations qui jettentde huile sur le feu et renforcent cette violence dansles stades. La nouvelle loi sur le sport va tenter demettre fin à ce fléau et mettra tout le monde de-vant ses responsabilités. La lutte contre la violencedans le monde du sport sous toute ses formes, c’estle credo de l’État pour mettre fin à ce mal dévas-tateur. Mais nous devons aussi donner l’exemple,il est inadmissible que nos supporters huent l’hym-ne national de nos hôtes alors que personned’entre nous n’accepte que notre hymne nationalsoit hué à l’étranger. Le sport doit être un vecteurqui unit les peuples et non le contraire.

Lors de la dernière rencontre de Coupe d’Algé-rie, MCA-ESS, la direction du MCA s’est livrée àune manifestation politique avec ce tifo appe-lant à un quatrième mandat pour le présidentAbdelaziz Bouteflika. Pensez-vous que le MCA,un club sportif est dans son rôle en adoptant unetelle démarche ?Pour moi un club sportif ne doit pas se mêler depolitique. C’est ce que stipule la loi régissant le sporten Algérie.

Quelles sont les conclu-sions de l’enquête duMJS concernant les en-fants des anciensjoueurs de l’EN quiavaient parlé d’uneliaison directe entre lehandicap de leur pro-géniture et les produits

consommés lors de leur passage en équipe na-tionale dans les années 80.L’enquête du MJS a établi d’une manière formel-le qu’il n’y avait aucune relation entre le fait quela progéniture soit née handicapée et un prétendudopage. La plupart du reste des ex-joueurs de l’ENconcernés n’ont pas pris part au Mondial 82. Je suissolidaire avec ces joueurs et j’ai tenu à les recevoirdès mon installation au MJS pour faire toute la lu-mière mais les résultats de l’enquête sont sanséquivoque. Cette affaire à été du reste exploitéepour jeter le discrédit sur les résultats de l’EN en82, ce qui est regrettable.

Après avoir vécu la décennie noire, l’Algérie re-trouve sa sérénité. Ce qui permet au pays d’or-ganiser des évènements internationaux. Y a-t-il des projets dans ce sens ? Je crois qu’effectivement le pays a tourné la pagede cette époque. L’État a énormément investi du-rant les dix dernières années en matière d’infra-structures sportives, et si on a consenti ces lourds

investissements, il faut qu’il y ait une activité spor-tive, on doit être en adéquation avec nos moyens.Le sport était un spectacle par le passé, il faut im-pérativement qu’il reprenne sa place, on vient d’or-ganiser le Tour d’Algérie de cyclisme qui était d’unemanière générale très positif, nous avons depuisquelques années des semi-marathons un peu par-tout, beaucoup plus dans le cadre des activités deloisirs, nous souhaitons passer à une étape su-périeure, il y a eu le meeting d’Alger qui a dispa-ru il faut le réhabiliter.

L’Algérie organisera donc en 2014 les cham-pionnats d’Afrique des nations de handball etla CAN-2019 en football… Nous avons donné notre accord de principe, la fé-dération est en train de se préparer en consé-quence. À ma connaissance, toutes les demandesd’organisation de manifestations sportives in-ternationales en Algérie faites ces dernières an-nées ont eu l’accord de la tutelle.Au contraire, nous considérons que c’est unepriorité d’organiser ces manifestations chez nous,on a les moyens et on a besoin de créer ce spec-tacle en Algérie.Cette année, on a organisé un championnatd’Afrique d’escrime, un dernier championnatd’Afrique de badminton, malheureusement, cesopérations ne sont pas médiatisées, c’est pour celaqu’on a besoin de sociétés ou d’entreprises qui or-ganisent ce genre d’évènement et qu’ils les mé-diatisent. Nous sommes d’accord aussi pour quel’Algérie organise la CAN-2019 en football, c’estmême un défi à relever pour le pays.

Le président du Comité olympique, MustaphaBerraf, sera jeudi (aujourd’hui, ndlr) en Suissepour rencontrer les dirigeants de l’IHF et tenterde trouver une solution à la crise de la Fédéra-tion de handball. Êtes-vous optimiste à ce pro-pos ? M. Berraf est en Suisse pour expliquer la positionalgérienne. Nous sommes pour l’autonomie detoutes les fédérations, on est contre l’ingérence auniveau des affaires internes de la discipline, maiscela ne donne pas le droit aux dirigeants de fai-re ce qu’ils veulent.L’argent de l’État doit être contrôlé et si nous consta-tons des manquements à ce niveau, le MJS ne peutpas les passer sous silence. Pour ce qui est de la Fé-dération de handball, il y a eu des dépassementsgraves dans la gestion des deniers publics, puis-qu’il y a beaucoup de pièces comptables quimanquent dans les rapports qu’on a reçu. Je suisétonné de la légèreté avec laquelle certains diri-geants ont géré les deniers publics. Je ne parle pasde détournement, je parle de la gestion.

Mais lors de la dernière visite du président del’IHF à Alger, le conflit semblait être réglé. Pour-quoi ce revirement du président de l’IHF ?Moi aussi, je l’ignore, j’ai discuté avec lui serei-nement lorsqu’il est passé à Alger, au bout de cinqminutes on était d’accord, puis il y a eu ce re-tournement, je ne sais pas ce qui s’est passé. Main-tenant, il faut savoir placer l’intérêt du pays au-dessus de toute considération et régler au plus vitecette question pour le handball algérien. L’Algériedoit avoir de bonnes relations avec les fédérationsinternationales et cela passe par la mise enconformité de nos lois avec les statuts des fédé-rations internationales.

Yahia/Lib

erté

L’inspection du MJS arelevé de gravesdérives de gestion au

sein de la Fédération de hand-ball.”“

L’enquête du MJS a éta-bli d’une manière for-melle qu’il n’y avait

aucune relation entre le fait quela progéniture des anciensjoueurs soit née handicapée etun prétendu dopage.”“

●●●

Page 18: 6290(1)

Jeudi 25 avril 2013

22LIBERTE

Interprétation des rêves

S a v e u r s l o c a l e s

UN RÊVE VOUS INTRIGUE, IL VOUS DÉRANGE, VOUS VOULEZ CONNAÎTRE SON SENS, VOUS VOULEZ AVOIR SON INTERPRÉTATION, MEHDI VOUS RÉPOND TOUS LES JEUDIS.

ÉCRIVEZ DÈS MAINTENANT À : “VOS RÊVES ET VOUS” 37, RUE LARBI-BEN M’HIDI - ALGER / BP 178 ALGER-GARE OU PAR EMAIL À : [email protected]

Votre Dico rêve

Avertissement : Que certains rêves soient véridiques ne devraient pas poussernos lecteurs à leur accorder une importance excessive. Il en est ainsi qui considè-rent chacun de leur rêve comme étant “véridique” (prémonitoire ou autre), quivivent ainsi dans un monde quasi virtuel et qui, parfois, s'angoissent pour des causes bien légères.

Ma vie, mes cheveux■ Je m'appelle Zahiya, j'ai 70 ans,j’ai rêvé que je me trouvais à LaMecque à l’endroit de “Safaa etMaroua”, là où on coupe lescheveux, j’étais la seule femme aumilieu de plusieurs homme enburnous blanc, le visage caché maisils pouvaient me voir par une petitefente. Tout d’un coup, je tourne latête et je vois une sœur chrétiennequi s’appelle sœur Fernand Marie(cette sœur, je la connaissais cardans les années 60, elle travaillaitdans un dispensaire et elle venait àdomicile faire des injections auxmalades et aujourd’hui elle estdécédée). Je lui ai dit : “Ô ma sœur,je suis contente de vous voir, vousêtes venue vous aussi, je voulaisdepuis longtemps vous poser une

question. Je suis sur le point de mecouper les cheveux, est-ce que vousaussi vous vous coupez les cheveuxcomme les musulmans ?”.Elle m’a répondu : “Oui, venez jevais vous montrer comment on fait”.Elle m’a montré sa tête toute rasée,je lui ai dit : “Non ma sœur, je nepeux pas faire ça, je vous jure sur LaMecque que je ne les couperai quelorsque je reviendrai à La Mecque”.Ces hommes en blanc ne m’ont pasparlé mais je me suis dit : “Ceshommes, grands de taille auphysique agréable, sont sûrementdes Algériens.”Ils étaient silencieux etobservateurs.J’ai coupé mes cheveux une fois en1997 et quelque temps, après je suis

tombé très malade.Depuis 2 ans ma santé s’estextrêmement dégradée au point den’avoir pas pu démêler mes longcheveux, aujourd’hui ils sontcomplètement emmêlées. Personnen’a pu me les démêler, j’aimerais lescouper, que me conseillez vous ?

RÉPONSE■ Les cheveux représentent la vie,les couper ou en réduire la longueurannonce des difficultés dans diversdomaines et pas seulement desanté, vous en avait fait l’amèreexpérience. Si vos cheveux vousgênent faites une bonne coupe, celavous aidera certainement àsurmonter toutes les difficultés.

V o s r ê v e s e t v o u s

COURRIER & COURRIEL

RECETTES

INGRÉDIENTS

● 200g de semoule ● 1/4 de cuillère à café de sel ● Eau, huile

PRÉPARATION

Mettre la farine tamisée dans la sahfa, ajouter le sel, mouiller légèrement,bien mélanger et pétrir avec la paume des mains. Bien travailler la pâtepour obtenir une texture élastique.Puis arroser peu à peu d'eau, tout en travaillant pour la rendre légèrementplus molle. Rouler la pâte en boule, mettre sur un plateau, couvrir d'unlinge propre, laisser reposer quelques instants. Reprendre la pâte, faire une fontaine dans celle-ci, mettre dedans de l’hui-le de table. Tremper le pouce et l'index, prendre une petite portion de pâte,la rouler entre le pouce et l'index pour obtenir un filament très fin, deun 1,5 cm de longueur. Mettre à sécher dans un tamis au soleil. On sesert de m'quatfa pour la chorba m'quatfa d'où son nom.

M'quatfa :Ce sont des petites pâtes, roulées à la main durant les longues soirées del'été. On les prépare aussi en plat avec de la viande hachée, de l'oignon.

INGRÉDIENTS

● 500 g de basses côtelettes de mouton ou du collier ● 4 cuillères à soupe d'huile ● 1 kg de tomates ● 2 petites courgettestendres ● 1 petite pomme de terre ● 1 cœur de céleri ● 1 poignée depetits pois ou de pois chiches trempés la veille ● 1 poignée de fèvestendres en saison ● 50 g de haricots tendres ● 2 bottes de coriandre ●1 cuillère à café de harissa ● 2 cuillères à soupe de concentré de to-mates ● 2 cuillères à café rases de sel ● 1 petite tasse de m'quatfa oude frik ou de vermicelle

PRÉPARATION

Couper la viande en petits morceaux, mettre dans une marmite. Râ-per dessus l'oignon, assaisonner d'huile, sel, concentré de tomate, ha-rissa, 1 petit verre d'eau et faire revenir quinze minutes. Couvrir d'eau,ajouter fèves, petits pois et tous les légumes nettoyés, lavés et réduitsen petits dés. Laver les tomates, les passer à la moulinette; hacher menula coriandre dont on garde une poignée pour la fin. Ajouter ce hachisdans la marmite. Couvrir et continuer la cuisson une heure environ.Jeter la m'quatfa, laisser mijoter dix minutes, semer de coriandre ha-chée; éteindre aussitôt. Servir avec un filet de citron.

Recette extraite du livre Gastronomie traditionnelle algérienne.

M'quatfa

CHORBA M'QUATFATemps de cuisson :1 heure et 20 minutes

Le prénom Hannibal s’est introduit récem-ment dans l’onomastique algérienne. Il n’estpas, contrairement à ce qu’on pense, un

nom berbère mais un nom phénicien, mais Han-nibal s’est illustré sur la terre maghrébine et, àce titre, on le considère comme un Africain. Lenom est donc d’origine phénicienne et se dé-compose en hanna “avoir la faveur”(cf l’arabe han-na, féliciter) et Baal, dieu phénicien bien connu.Le nom signifie donc : “qui a la faveur du dieuBaal’’. Hannibal est né en Afrique vers 247 avantJ.C., et à l’âge de dix ans, il accompagne son pèreen Espagne. Selon l’écrivain grec Polybe, avant de

partir, Hamilcar fait jurer à son fils de ne jamaisdevenir l’ami des Romains. Carthage, en effet, étaitl’ennemie de Rome qui cherchait à s’implanteren Méditerranée et qui était souvent en conflitavec la cité phénicienne.Carthage était bien implantée en Espagne et c’estlà que Hannibal passera sa jeunesse. Quand il seraen âge de combattre, il servira sous les ordre deson oncle par alliance Hasdrubal et il prendra lui-même les rennes de l’armée carthaginoise à l’âgede vingt-cinq ans. Et c’est tout naturellement qu’ilrespectera le serment fait à son père en condui-sant son pays sur la voie de la guerre avec Rome,

en 218 avant J.C. Ce sera la longue marche, avecses éléphants, qui va le conduire de l’Espagne jus-qu’à l’Italie. Il subira des revers à Rome, ménerala bataille de Trasimène en juin 217 et connaîtrala défaite à Cannes (août 216). L’aventure euro-péenne va durer treize années où Hannibalconnaîtra des succès, puis des défaites.Il retourne en Afrique en 203. Comme il sait quele Sénat de Carthage lui est hostile, il débarqueà Hadrumète (actuelle Sousse) où il va reconsti-tuer son armée et surtout s’apprêter à affronterles armées du Romain Scipion. La situation étaitdifficile : l’allié de Carthage, le Numide Syphax,

a été vaincu par un autre Numide Massinissa quiest devenu l’allié de Rome, donc l’adversairedes Carthaginois. Le choc aura lieu à Zama (oc-tobre202) sur la frontière entre l’Algérie et la Tu-nisie. Hannibal est vaincu.Il est obligé de signer la paix, une paix qui priveCarthage de ses possessions. Hannibal qui pos-sède des alliés est nommé suffète et redonne vieà la cité.C’est alors que les Romains craignant son retour,exigent qu’on le leur livre. Il se rend à Tyr (l’ac-tuelle Sour, au Liban), puis, après des années depérégrination, sur le point d’être livré aux Ro-mains, il se donne la mort (183)..

M. A. HADDADOU

([email protected])

HannibalL’origine des prénoms employés en Algérie

Rêver d’un chevalen Islam

PAR LOUISA BOUKSANI

[email protected]

2e partie

Si on rêve qu’on monte un chevalet qu’on tient une lance, cela in-dique qu’on forcera les gens à

faire quelque chose ou à payer cequ’ils doivent. Si on rêve d’un chevalqui se noie, cela indique une possiblemort à cause d’une maladie. Si on rêvequ’on vend un cheval et qu’on donnel’argent au vendeur, cela indique des bé-néfices de ses affaires ou qu’on gagnede l’argent en enseignant quelquechose. Le rêve de vendre un cheval in-dique aussi qu’on fait le bien et qu’onest remercié pour ça. Si on rêve qu'uncheval vous mord, cela indique qu’ondirigera une armée vers la guerre. Si onrêve qu’on tue un cheval, cela indiquequ’on sera récompensé par une positionsociale élevée ou de l’argent. Si onrêve qu’on égorge un cheval pour une

autre raison que la nourriture indiquequ’on perdra ou qu’on ratera sa sour-ce de revenus. Si on rêve d’un chevaldont on ne connaît pas le cavalier quientre dans une ville, cela indiquequ’une personne noble arrivera danscette ville et que son activité com-merciale va concurrencer ceux quisont déjà présents. Si on rêve d’uncheval avec un cavalier inconnu qui re-tourne sur ses pas et quitte la ville, celaindique qu’un homme très sage etnoble et inconnu mourra dans cette vil-le. Si on rêve de chevaux qui courentdans les rues, cela indique une pluie dé-vastatrice ou des inondations. Rêverd’un cheval faible indique la faiblessede son propriétaire (faiblesse menta-le ou physique).

PONTANNONCE

UNE TRANSFORMATION

IMPORTANTE DANS LA

VIE DU REVEUR,

LE PASSAGE D'UN ETAT

A UN AUTRE.

■ Tenez près de votre lit àportée de la main une feuille depapier et un crayon pour noterles bribes de rêve qui surgissentlorsque vous passez d'une phasede sommeil à une autre.À ce moment-là, c'est-à-direenviron toutes les quatre-vingt-dix minutes, on dispose d'uncourt instant d'éveil suffisantpour écrire quelques mots.Avec un peu d'entraînement,vous y parviendrez facilement.Si vous le préférez, au lieu detenir un “journal” de vos rêves,vous pouvez simplement noterceux qui sont pour vousinoubliables.C'est déjà un bon exercice.

Notez vos rêves

Page 19: 6290(1)

Jeudi 25 avril 2013

23LIBERTE

Jeux

“Si tu portes unvieillard depuis l'au-be et que le soir tule traînes, il ne sesouvient qued'avoir été traîné.”

Proverbe africain

“Si tu rencontresdeux êtres quivivent en harmonie,sois sûr que l'und'eux est bon.”

Proverbe kabyle

“Si tu supportes lafumée, tu teréchaufferas avec labraise.”

Proverbe africain

ProverbesSolution Sudoku n° 1335

HORIZONTALEMENT - I - Infirmité. II - Arbrisseaux desbois. III - Femme de mauvaise vie - Amante de Zeus. IV -Pouffé - Copulative - Gaz rare. V - Rivière alpestre - Mèred’Abel. VI - Gouffre - Article. VII - Élimé - Paysage. VIII -Restitue - Heureuse élue. IX - Anonyme - Dirige. X -Monuments monolithes - Certain.

VERTICALEMENT - 1- À l’intérieur de la ville. 2 - Machinehydraulique - Pue. 3 - En passant par - Bagatelle. 4 - Océan deterres - Tromperie. 5 - Manque de rapidité - Note. 6 - Fin demesse - Cale - Domicilié. 7 - Hydrocarbure - Sainte. 8 - C’est-à-dire - Relations. 9 - Poème de huit vers - Personnel. 10 -Père de Jason - Mettre en terre.

1

I

II

2 3 4 5 6 7 8 9 10

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

Le sudoku est une grille

de 9 cases sur 9, divisée

elle-même en 9 blocs de 3

cases sur 3. Le but du jeu

est de la remplir

entièrement avec une

série de chiffres allant de

1 à 9 de sorte que :

- chaque ligne, chaque

colonne et chaque bloc

de 3X3 doit contenir

toute la série des

chiffres allant de 1 à 9.

Nous vous proposons des

grilles de niveau moyen qui

contiennent déjà 30

chiffres. À vous de jouer !

MO

TS F

LÉCH

ÉS N

°10

92

ParA. Ouabdeslam

SOLUTIONDES MOTS FLÉCHÉS N°1091

1

8

3

6

7

5

2

9

4

5

2

9

8

4

3

7

1

6

6

4

7

1

2

9

3

5

8

3

1

4

5

9

7

6

8

2

2

5

6

4

3

8

9

7

1

9

7

8

2

6

1

4

3

5

8

3

2

9

5

6

1

4

7

7

6

1

3

8

4

5

2

9

4

9

5

7

1

2

8

6

3

7

3

2

4637

1

9

47

6

2

5

7

3

5

486

3

6

5

2

8

1

1

6

8

4

Mots croisés N°4747 : PAR FOUAD K.

Trouble moral—————————————Parfois médicales

Chambre russe—————————————Aurochs

Calumets—————————————Escarpementrocheux

Morte————————————————Iridium————————————————Protection des animaux

Conjonction—————————————En tout

Note—————————————Angoisser—————————————Artère

Imprimeurd’Alger—————————————Artère

Cacher—————————————Propre

Lentilles—————————————Lancé—————————————Dieu du Vent

Maladie—————————————Arrêt

Abri—————————————Du pus—————————————Asséchés

Conviendra—————————————Évaluai

Homme volant—————————————Du singe—————————————Déesse marine

Rongeurs—————————————Erbium—————————————Éprouve

Artisanat—————————————Vainqueur du vote

D’être—————————————Grande puissance

La flotte—————————————Partirai

Paupérismes————————————Terme————————————Rois russes

Sport à Alger—————————————Volcan sicilien

Privatif————————————Eau d’Irlande

Eaud’Allemagne—————————————Roulement

Question detest—————————————Note

Paresseux—————————————Drame jaune—————————————Centre de Caen

Érode—————————————Partie dumonde

Assembléedéfunte—————————————Mal de portugaise

Imprima—————————————Ville d’Italie—————————————Paysage

Capucin—————————————Personnel

Douloureuse - Pâtre - Natter - Rues - Pi - E - Ré - Or - Sarristi - Las - Le - Liens - Ides - Dose - So - Fenouil - Ne - T - Ésau - Reg - Set - R - T - Se - Atome - Après- Arène - Toit - Tien - Ré - I - Carême - Fit - Ode - Ute - Jeta - Nasa - Erre - El.

Comment jouer ?Sudoku N° 1336 : PAR FOUAD K.

Solution mots croisés n° 4746

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

N E G O C I A N T EA V A R I C E I RP A I N A D O R EO S E T R E S IL E U R R E C O NI R O I P A R TT E I N T A R E EA R S U B I E RI R A R U S E AN E G R E S E P I

▲▲

▲▲

▲▲

▲▲

▲▲

▲▲

GÉMEAUX(22 mai - 21 juin)

Vous accorderez la priorité absolueà votre travail. Vous vous donnerezbeaucoup de mal pour atteindrevos objectifs. En même temps,vous réussirez à utiliser au mieuxvos talents de diplomate et votresens des relations humaines.

CANCER(22 juin- 22 juillet)

Votre vie familiale pourra se dérou-ler comme un rêve si vous remplis-sez une condition essentielle : res-pecter la liberté de vos prochescomme vous voulez qu'ils respec-tent la vôtre.

LION(23 juillet - 22 août)

Sans pour autant vous laissez allerà des débordements d'enthousias-me, vous pourrez néanmoinsconstater une nette améliorationdans le secteur professionnel.

VIERGE(23 août - 22 septembre)

Au fil des jours, vous serez davan-tage soutenu dans vos efforts etreconnu pour vos véritables capaci-tés. Vous serez alors contraintd'adopter des mesures qui neseront pas toujours très appréciées.

BALANCE(23 septembre - 22 octobre)

Côté cœur, vous aurez la chance depouvoir compter sur votre dulci-née, n'hésitez pas à lui demanderde l’aide et à compter sur elle.

SCORPION(23 octobre- 22 novembre)

Votre sens de la diplomatie risquede vous faire cruellement défaut.Veillez à éviter les affrontementsinutiles dans vos relations amicaleset sociales.

SAGITTAIRE(23 novembre - 20 décembre)

Vous commencez le mois en beau-té ; en effet les astres vous accor-dent de nombreuses faveurs, ce quidevrait vous relancer totalementdans l'ensemble de vos activités.

CAPRICORNE(21 décembre - 20 janvier)

Vous solutionnerez de nombreuxproblèmes laissés jusqu'ici en sus-pens, car vous serez plus sereinpour prendre vos décisions en par-faite connaissance de cause.

VERSEAU(21 janvier - 19 février)

Vous ne bouderez pas votre plaisir,bien au contraire, vous saisireztout ce que l'on vous propose afinde ne pas perdre une miette de cefabuleux festin.

POISSONS(20 février - 20 mars)

Ce sera le moment de donner uncoup de collier dans votre vie pro-fessionnelle. Vos initiatives, si ellessont modérées, seront bien reçues,et vous en tirerez un bon profitpour un avenir pas trop lointain.

BÉLIER(21 mars - 20 avril)

Vous aurez besoin d'avoir des rap-ports chaleureux et ouverts avecvotre entourage. Au bureaucomme à la maison, faites les pre-miers pas, au lieu d'attendre,comme à votre habitude, qu'onvienne à vous.

TAUREAU(21 avril - 21 mai)AUJOURD’HUI

Vous aurez un tonus de tous lesdiables ! En prime, vous serez unbrin tyrannique avec votreentourage professionnel et fami-lial. Tout devra se faire selon vosdirectives, et cela pourrait poserquelques problèmes.

L’HOROSCOPE de Mehdi

Page 20: 6290(1)

Jeudi 25 avril 2013

24LIBERTE

Publicité

Pour toute publicité, adressez-vous à Liberté Pub : Lotissement Ezzitoune n°15 - Oued Romane,El Achour, Alger - Tél. : 021 30 78 97 - Fax : 021 30 78 99 - [email protected]

PETITESPETITESANNONCESANNONCES

Carnet————————————

Décès————————————Les famillesBensemmane, HassenKhodja, Achit et OulidAïssa ont la douleur defaire part du décès du Dr

Bensemmane Hamdanesurvenu le 23/04/2013.La levée du corps se feraaujourd’hui 25 avril 2013en son domicile sis à la

cité Naïmi, rue A, n°3,Zabana, Blida. A Dieunous appartenons et àLui nous retournons.————————————Les familles Houfel,Hamdad, parents etalliés, de Béni Yenni ontla douleur de faire part dudécès de Houfel néeHamdad Melha à l’âge de85 ans.L’enterrement aura lieuaujourd’hui jeudi 25 avrilà Aït Lahcène - BéniYenni à 13h.

Page 21: 6290(1)

Une série poli-cière d'anticipa-tion danslaquelle lesrobots sontdevenus si per-fectionnésqu'on ne peutplus les distin-guer des êtreshumains. Maisdans cet uni-vers, de plus enplus d'humainsrefusent que lesrobots vivent

parmi nous. Dans l’épisode du jour : “Anita se fait violer par quatrejeunes garçons parmi lesquels se trouve Kevin, le fils de Therese.Lorsqu'il découvre la vidéo de la scène, Tobias décide de venger l'an-droïde dont il s'est secrètement épris. Ingert est sollicitée pourdéfendre Leo qui risque une lourde peine pour meurtre. Rogerapprend qu'il va être licencié et doit former un hubot qui va le rem-placer à son poste. Très vite, il perd son sang-froid…”.

Ce magazine mensuel s'organise autour d'un invitépolitique. L'invité réagit à plusieurs thématiques,exprime ses idées et dévoile ses projets. Entouré dejournalistes de la rédaction – Nathalie Saint-Cricq pour laséquence Le Révélateur, François Lenglet pour PureÉconomie, Jeff Wittenberg pour Pure Politique –, d'expertsou encore d'intellectuels, David Pujadas anime le débatavec une ou plusieurs personnalités d'opinion opposée.Les téléspectateurs, via les réseaux sociaux, peuventréagir en direct aux propos tenus par les intervenants auplateau.

DES PAROLES ET DES ACTES,19h45

Mission impossible 2 est un film germano-américain réalisé par John Woo, sorti le 24 mai2000. Un deuxième volet qui impressionne parses scènes d'action spectaculaires réalisées avecbrio. Tom Cruise est parfait. “L'agent secretEthan Hunt doit récupérer et détruire un virusmortel, baptisé Chiméra, qui a été dérobé parson ancien collègue Sean Ambrose. Ce dernierdétient l'antidote et se terre dans un laboratoire

de Sydney.Pour infiltrerson quartiergénéral haute-ment sécurisé,Hunt et sonassistantLuther Stickelltentent d'ap-procher NyahHall, l'ex-peti-te amied'Ambrose…”.

Cette série suit la vie professionnelle et personnelle d'uneexperte en relations publiques, Olivia Pope, particulière-ment réputée pour sa gestion des crises, et de son staff,composé d'avocats débutants et confirmés, d'un expert enlitige, d'un hacker et d'une détective. Dans l’épisode du jour :“L'équipe prend en charge une affaire concernant la dispari-tion d'un pasteur éminemment respecté. Son épouse, qui adonné l'alerte, révèle qu'il avait reçu de nombreusesmenaces de mort depuis qu'il s'était positionné en faveur dumariage homosexuel. Peu après le début de l'enquête, Oliviale retrouve mort sur un lit dans une position compromet-tante. Olivia promet à sa veuve que les détails de son décèsresteront secrets…”.

Dans Body of Proof(nom de projet :"Body of Evidence"),le Dr Megan Hunt(Dana Delany) étaitune neurochirur-gienne reconnuejusqu'à ce qu'unaccident de voiturene vienne arrêter sacarrière. Maintenantqu'elle ne peut plusvenir en aide auxvivants, le Dr Huntest la plus célèbredes médecinslégistes dePhiladelphie. Dansl’épisode du jour :“Une fête de mariagetourne au cauche-mar lorsque la futureépouse est défénes-trée. Megan doitdéterminer s'il s'agitd'un suicide ou d'unmeurtre car plusieurspersonnes auraientpu souhaiter sa mort: son ex-petit amiéconduit, et son pèrequi désaprouvait sonchoix. Au cours del'enquête, Ethantente de se rappro-cher de Dani. Il netarde pas à découvrirque la jeune femmeest déjà éprise dePeter…”.

BODY OF

PROOF,

19h50

REAL HUMANS, 19h50

Jeudi 25 avril 2013

26LIBERTE

Télé

JO,19h50

SCANDAL,19h55

MISSION : IMPOSSIBLE 2,

19h45

Jean Reno incarne Jo Le Grand, un inspecteur de lapolice judiciaire au caractère bien trempé, à la per-sonnalité sombre et surtout qui ne recule devantrien pour résoudre ses enquêtes. Jo est une sérieinternationale, tournée en anglais et produite parTF1. Écrite par René Balcer (New York PoliceJudiciaire), elle signe le premier grand rôle de JeanReno dans une série télévisée. Dans le premier épi-sode : "Le célèbre organiste Johan Van Vliet estretrouvé mort au pied de Notre-Dame. Son corpsporte des traces de sévices mystiques : ses tympansont été percés et son visage a été positionné endirection d'une statue. Jo Saint-Clair, à la tête dumeilleur groupe du 36, quai des Orfèvres, est chargéde l'affaire. Il découvre que Van Vliet, qui avaitbeaucoup d'ennemis, était connu pour être un cou-reur de jupons.".

URGENCES MÉDICALES : 115- Samu 021 23.50.50 / 021.23.77.39- Centre antipoison 021.97.98.98- Sûreté de wilaya 021.73.00.73- Gendarmerie nationale 021.76.41.97- Panne gaz 021.68.44.00- Panne électricité Bélouizdad

021.67.24.52- Panne électricité Bologhine021.70.93.93- Panne électricité El-Harrach021.52.43.29- Panne électricitéGue de Constantine021.83.89.49- Service des eaux 021.67.50.30- Protection civile 021.71.14.14- Renseignements : 19- Télégrammes : 13- Gare routière Caroubier :021 49.71.51/021 49.71.52/021 49.71.53 02149.71.54- Ministère de la Solidarité nationale, dela Famille et de la Communauté nationaleà l’étranger. Personnes en difficulté ouen détresse :No vert : 15-27

- CHU Mustapha: 021.23.55.55- CHU Aït Idir : 021.97.98.00- CHU Ben Aknoun : 021.91.21.63 -021.91.21.65 - CHU Beni Messous : 021.93.15.50 -021.93.15.90- CHU Kouba : 021.28.33.33- CHU Bab El Oued : 021.96.06.06 -021.96.07.07- CHU Bologhine : 021.95.82.24 -021.95.85.41- CPMC : 021.23.66.66- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05- CHU El Kettar : 021.96.48.97- Hôpital Tixeraine : 021.55.01.10 à 12(standard)

AIR ALGÉRIE1, place Audin 16001 Alger

- Tél. : +213 21.74.24.28

- +213 21.65.33.40

Réservation : 021.68.95.05

AIGLE AZURAéroport d’Alger H - B

- Tél. :+213 21.50.91.91

21.50.91.91. Poste 49.31

AIR FRANCECentre des affaires, (ABC) Pins Maritimes

- Tél. :021.98.04.04

- Fax. :021.98.04.43

Horaires des prières 14 djoumada el thania 1434Jeudi 25 avril 2013Dohr............................. 12h46Asr................................ 16h31Maghreb.................... 19h34Icha.............................. 21h0015 djoumada el thania 1434Vendredi 26 avril 2013Fadjr............................. 04h25Chourouk................... 06h00

NUMÉROS UTILES

HÔPITAUX

COMPAGNIES AÉRIENNES

LA VIE RELIGIEUSE

Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DASiège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare

ANNABA26, rue Mohamed-KhemistiTél / Fax : (038) 86 75 68

CONSTANTINE36, avenue Aouati-Mostéfa Rédaction :Tél. : (031) 91 20 39Tél./ Fax : (031) 91 23 71Publicité : 39, avenue Aouati-MostéfaTél. : (031) 92 24 50Tél./ Fax : (031) 92 24 51

ORAN26, rue de Nancy (derrière l’ex-consulat de Russie)Fax : (041) 41 53 99Tél. : (041) 41 53 97

MASCARAMaison de la Presse :Rue Senouci Habib - Mascara Tél. / Fax : (045) 80 36 85

BLIDA79, boulevard Larbi-Tébessi Tél. : (025) 40 84 84Fax : (025) 40 85 85

BOUMERDÈSCité 392 Logts Bt 19 Entrée H N°1Tél. / Fax : (024) 81 47 91

TIZI OUZOUBâtiment Bleu - cage C 2e ét Tél. : (026) 22 67 13Fax : (026) 22 83 83

BOUIRACité 280 logts Bt 05 2é étageen face de la WilayaTél. / Fax : (026) 93 67 06

BÉJAÏARoute des Aurès Bt B - Appt n°2 - 1er étageTél. / Fax : (034) 21 24 09

TIARETMaison de la presse Saim-Djillali Tél. / Fax : (046) 41 66 92

CHLEFCIA des Fonctionnaires Bt C cage M n°03Tél. / Fax : (027) 77 00 17

OUM EL-BOUAGHICité 1000-Logements (NASR) Tél./Fax : (032) 41 12 59

SIDI BEL-ABBÈSImmeuble Le Garden(face au jardin public) ?Tél./Fax : (048) 65 16 45

SETIF9, rue Colonel Amirouche.Tél/fax : 036 84 33 44

DIRECTION ET RÉDACTIONLotissement Ezzitoune n° 15 Oued Roumane- El Achour - Alger Tél. : (021) 30 78 47/ 48/ 49 (lignes groupées) Fax (021) 31 09 09 (direction générale) - Fax : 021 30 78 70 (rédaction)

PUBLICITÉSiège Liberté Tél. :(021) 30 78 97 / Fax :(021) 30 78 99

ANEP 1,avenue Pasteur - Alger Tél. :(021) 73 76 78 / 73 71 28 Fax :021 73 95 59

BUREAUX RÉGIONAUX

Directeur de la Publication-Gérant : Abrous Outoudert e-mail : [email protected]

Directeur de la rédaction : Mounir BoudjemaLIBERTE

PAOSARL - SAEC IMPRESSION ALDP - Simprec - Enimpor - SIA-SUDDIFFUSION Centre : Liberté : 021 87 77 50Ouest : Liberté - Est : SodipresseSud : Sarl TDS : 0661 24 209 10Agence BDL 1 rue, Ali Boumendjel 16001 (Alger)CB : 005 00107 400 229581020Les manuscrits, lettres et tous documents remisà la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une quelconqueréclamation.

Page 22: 6290(1)

■ Le représentant duFonds des Nations uniespour l’enfance (Unicef)en Algérie, Thomas Da-vin, a effectué, hier, unevisite de courtoisie aujournal Liberté. Accom-pagné de son chargé decommunication et dupartenariat, Fayçal Oul-mi, le responsable del’Unicef s’est entretenuavec le directeur du jour-nal, Abrous Outoudert,sur la situation de l’enfan-ce en Algérie. ThomasDavin a évoqué l’impor-tance des politiques de l’organisation qu’il représente dans le monde et en Al-gérie ainsi que les perspectives de coopération avec les médias algériens.

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER

www.liberte-algerie.com- www.facebook.com/JournalLiberteOfficiel

- twitter : @JournaLiberteDZ

DILEM [email protected]

CONTRECHAMPPARM. HAMMOUCHE

Curieusement, dansles extraits, publiés

par notre confrère El Watan, des mes-sages adressés par Chakib Khelil à Ab-dullah Ben Hamad Al Attiyah, proprié-taire de Qatar Fuel Woqod et ministrede l’Énergie qatari, la forme étonnemoins que le fond.Peut-être parce que nos dirigeantsn’ont jamais fait mystère de leur dis-ponibilité à satisfaire les envies de leursprinciers “frères” et que seuls lestermes dans lesquels était expriméecette obligeance faisaient encore énig-me. On savait que l’influence desémirs, qataris en particulier, est, on nesait par quel mystère, telle qu’ils peu-vent disposer, à leur guise, de toute res-source nationale, y compris écolo-gique. Cela, ils nous infligent réguliè-rement la preuve depuis plus de dixans : ni le principe universel de sauve-garde des espèces menacées ni nos la-mentations n’ont jamais perturbé lepassage de leurs caravanes quand ilsviennent décimer l’outarde du côté deNâama ou d’ailleurs. Autre illustrationde cette inclination nationale à satis-faire les caprices des émirs “amis” : lamise à disposition, pour des projets fic-tifs, de terrains qu’ils laissent parfoisen friche.Malgré tout, on était loin d’imaginerla relation d’obédience qui transparaîtà travers les termes du courrier adres-sé par notre ministre à son homologueqatari. “Nous avons accepté vos re-quêtes et ferons notre mieux pourvous satisfaire”, écrit-il. On a de lapeine à croire qu’il s’agit là du proposd’un membre du gouvernement d’unpays souverain à un collègue d’unmicro-État qui se résume à une réser-ve de gaz et un quartier général de l’USArmy.Les efforts sémantiques que fait le mi-nistre pour rassurer l’émir sur l’avenir

de ses affaires en Algérie sont simple-ment prodigieux : “La nouvelle straté-gie adoptée dans le domaine de l’éner-gie permet d’atteindre vos objectifsdans l’obtention du mégaprojet de sta-tions-services localisé dans des régionsstratégiques de l’Algérie. Nous vousinformons que nous avons pris enconsidération vos recommandations etsuivi vos directives”, écrit-il !Toujours prêt à rencontrer l’émissairede l’émir — et non l’émir — à Rome ouà Genève — et non à Alger — Khelil nesemble ménager aucune concessionpour que ces “infrastructures réali-sées”, d’abord pour le compte du grou-pe Sontatrach, lui soient transféréesdans les meilleurs délais et condi-tions. Il lui expose même le procédé :“Par le biais d’un avis d’appel d’offresinternational selon les termes et lesconditions que nous avons déjà décidés.”Des mois, voire des années avantmême la réalisation des fameuses in-frastructures, est programmé “un ap-pel d’offres international” dont le lau-réat est préalablement désigné ! Lecode des marchés publics sert-il àcela aussi ?Il n’est pas certain qu’il s’agisse là d’uneforme de “coopération” pratiquée parle seul Khelil. Il n’y a pas longtemps,lors du voyage du Premier ministre auQatar, l’Algérie a signé un contratd’acquisition d’un méthanier qui seraarmé par Hyproc. Mais où sont passésnos pétroliers et méthaniers pourqu’Hyproc en soit réduite aujourd’huià gérer des bateaux pour compte ?La forme spécifique de l’impérialismelobbyiste et affairiste qatari ne fait pasmystère. Mais dans le cas de l’Algérie,le pays n’a pas de besoins de trésore-rie pour succomber à son hégémonie.D’où lui vient alors ce pouvoir ?

M. H.

L’étrange relationAlgérie-Qatar

[email protected]

TIZI OUZOU

Un terroriste abattu à Iflissen■ Un terroriste a été abattu, hier matin vers 10h, par les élé-ments de l’ANP lors d’une opération de ratissage non loindu village Adrar, entre la localité d’Iflissen et d’Aghrib, aunord de la wilaya de Tizi Ouzou. L’opération de ratissage,durant laquelle le terroriste islamiste a été mis hors d’état de

nuire, a été enclenchée par l’armée, suite à l’explosiond’une bombe artisanale, avant-hier, non loin dudit village.L’engin, probablement actionné à distance, avait explosé aupassage d’un convoi militaire, causant de graves blessuresà deux militaires.

K. TIGHILT

Le représentant de l’Unicef en Algérie en visite à “Liberté”

IRAK

Des hommes armés prennent le contrôled’une ville■ Des hommes armés ont pris le contrôle deSouleimane Bek, une ville au nord de Bagdad,après des affrontements sanglants avec les forcesde sécurité hier, ont rapporté des responsables.Les forces de sécurité se sont totalement retiréesde la zone, désormais sous le contrôle descombattants, a affirmé à l’AFP Shalal AbdulBaban, un responsable de l’administration locale.Niyazi Maamar Oghlu, membre du Conseilprovincial de la région de Salaheddine, dontdépend Souleimane Bek, a également indiqué queles autorités ne contrôlaient plus la ville.

PUBLICITÉ

PUBLICITÉ

Le Forum de “Liberté”reçoit Me Miloud Brahimi■ Le Forum de Liberté recevra lundiprochain Me Miloud Brahimi. La grève dubâtonnat, les scandales de corruption,l'affaire Khalifa et le débat autour de lapeine de mort seront les sujets abordéspar l'invité du Forum.La presse est conviée à partir de 11h ausiège du journal, à El-Achour.D

.R.

Zeh

ani/

Libert

é