L’ESSENTIEL

La leçon d’EuropeHollande devant le Parlement de l’UE

FRANCE P.3La voix dissonnante d’Yves JégoQ�A l’heure des débats HQÁDPPpV� j� O·$VVHP-EOpH�� OH�PDULDJH�KRPR-VH[XHO� FULVWDOOLVH� OHV�WHQVLRQV� DX� VHLQ� GH�O·KpPLF\FOH�� 7pPRL-JQDJH�G·XQ�GpSXWp�PL-QRULWDLUH�j�O·8',�

INTERNATIONAL P.4Au Mali, l’armée française tout près des otages

Q� $ORUV� TXH� OD� FRP-PXQDXWp� LQWHUQDWLR-QDOH�V·HVW�UpXQLH�KLHU�D�%UX[HOOHV�� OHV� VROGDWV�IUDQoDLV�IRQW�URXWH�YHUV�.LGDO� GDQV� OH� QRUG�HVW� GX� 0DOL� R�� SRXU-UDLHQW�rWUH�GpWHQXV�KXLW�RWDJHV�IUDQoDLV�

CULTURE P.8La femme derrière le maître

Q� 'DQV� VRQ� ELRSLF�+LWFKFRFN��TXL�VRUW�GH-PDLQ� HQ� VDOOHV�� OH� UpD-OLVDWHXU� 6DFKD� *HUYDVL�SODFH�DX�FHQWUH�GX�ÀOP�$OPD� 5HYLOOH�� pSRXVH�G·$OIUHG�+LWFKFRFN��TXL�H[HUoD� XQH� IRUWH� LQ-ÁXHQFH� VXU� OD� FDUULqUH�GH�VRQ�PDUL�

PORTRAIT P.10 Médecin & blogueur7RXV�OHV�MRXUV��%DSWLVWH��LQWHUQH��UHODWH�OD�YUDLH�YLH�GH�O·K{SLWDO�

EXPRESSO

Q� Après avoir consacré ses der-

nières semaines à l’intervention

au Mali, François Hollande se

tourne vers l’Europe. A Stras-

bourg devant les parlementaires, le

Président français a fustigé les égo-

ïsmes nationaux, alors que le budget

européen crée de fortes

tensions entre les etats membres.

PAGE 3

© Institut Médico-Educatif La Savoie

QUOTIDIEN DU MASTER DE JOURNALISME DE L’ INSTITUT FRANÇAIS DE PRESSE - PROMO 2014# 01

05 02 2013

en brefUne mère tue ses trois enfants puis se suicideQ� Une mère de 22 ans s'est

pendue dimanche soir à Saint-

Gelais près de Niort, après

DYRLU� pWUDQJOp�VHV� WURLV�ÀOOHV���chacune âgée de trois ans,

deux ans et deux semaines,

selon les premiers constats

établis par la gendarmerie. Ce

drame intervient une semaine

après le suicide du père de la

famille. La jeune mère a lais-

sé un écrit « très explicite » sur les raisons de son geste,

indiquant ne pas supporter la

mort de son époux, selon le

parquet de Niort.

Une famille fait fortune à l’Euro MillionsQ�34 millions d’euros. C'est la

somme qu'une famille du Pas-

de-Calais, restée anonyme,

a remporté hier à l’Euro Mil-

lions. Elle a déclaré vouloir ar-

rêter de travailler après s'être

rendue compte que cette for-

tune subviendrait aux besoins

de plusieurs générations à

venir.

Avant de toucher son chèque,

la famille a déjà acheté un

coffre-fort pour y garder son

précieux reçu de la Française

des Jeux, a rapporté l’entre-

prise publique.

Filière djihadiste : quatre suspects interpellésQ� Quatre personnes, trois

Franco-Congolais et un Ma-

lien, ont été interpellées mardi

matin en Ile-de-France par la

Direction centrale de la sécu-

rité intérieure, dans le cadre

GXQH� HQTXrWH� VXU� XQH� ÀOLqUH�de djihadistes vers le Sahel.

Si aucune « menace directe »

d'attentat n’a pesé sur l’Hexa-

gone depuis le début de l’in-

tervention française au Mali,

« la police [...], les services de renseignement sont sur le qui-vive », selon le ministre de

l’Intérieur Manuel Valls.

« Aujourd’hui, on assiste moins à des

mouvements sociaux qu’à des implosions ou explosions sociales. »

Le ministre de l’Intérieur, Ma-

nuel Valls sur BFM TV et RMC,

après un mouvement social

à l’usine Renault de Flins

(Yvelines), en guise de pro-

testation contre l’accord de

compétitivité proposé par la

direction du groupe automo-

bile, qui prévoit notamment la

suppression de 8 260 emplois

en France à horizon 2016 et un

gel des salaires en 2013.

LA PHRASE DU JOUR

Le mariage gay ne passionne pas l’AngleterreLa Chambre des Communes devait se prononcer hier soir sur

la légalisation du mariage homosexuel sans que les débats

n’aient entrainé de mobilisation particulière de l’opinion pu-

blique. Promesse de campagne des libéraux-démocrates, qui

participent au gouvernement de coalition avec les conserva-

teurs, le texte a créé de fortes dissensions chez les Tories au pouvoir.

FRANCEPORTRAIT Yves Jégo, député UDI des Yvelines

Mariage pour tous :le plaidoyer d’un minoritaireMinoritaire et fier de

l’être ! Yves Jégo, ancien ministre, député UDI après

avoir été longtemps militant UMP votera à rebours de la plupart de ses camarades : le mariage pour tous, il est pour et tant pis si la droite, dans sa quasi-totalité est contre. Depuis une semaine, le député des Yve-lines assiste sidéré à un débat qui l’afflige. Le Parti Socialiste a selon lui mal engagé le débat mais l’UMP ne se comporte pas mieux. « Ce qui m’inquiète ce sont les relents d’homophobie », s’exclame-t-il. Elu depuis dix ans, c’est la pre-mière fois qu’Yves Jégo est confronté à des échanges aussi violents. Il s’en étonne mais assure ne pas en souffrir per-sonnellement. L’UDI qu’il a ralliée lorsque Jean Louis Bor-loo a battu le rappel des cen-tristes en octobre 2012 est pour lui une sorte de cocon. Sur un sujet aussi complexe qui touche aux consciences individuelles, le parti centriste a adopté une position… très centriste. Il a laissé à ses membres la liberté de conscience et de vote. Jean Louis Borloo favorable à titre personnel au mariage pour tous s’honore de cette position « Il faut éviter de réveiller les bles-sures », ne cesse de répéter le président de l’UDI lui aussi af-fligé par la violence des débats. Pour éviter les déballages publics, l’UDI a organisé un débat en interne fin décembre.

Un tiers du groupe se disait prêt a voter le texte, plus d’un tiers y était opposé et un tout petit tiers continuait à réfléchir. Peu à peu les positions en faveur du nom se sont renforcées. Mais Yves Jégo a pu grâce au débat identi-fier ses alliés. C’est ainsi qu’en février il a cosigné avec la séna-trice Chantal Jouanno, le député Jean-Christophe Lagarde ainsi que Rama Yade une tribune dans Le Monde affirmant leur

soutien au projet de loi au nom de « l’égalité ». Le plus dur quand on est mino-ritaire est d’affronter ses élec-teurs. Chaque jour, Yves Jégo reçoit la lettre ou le courriel de tel ou tel électeur le menaçant de ne pas revoter pour lui aux prochaines élections. Le dépu-té reste calme. Il joue même les bravaches : « Il vaut mieux perdre une élection que perdre son âme ! », dit-il en citant

Michel Noir, l’ancien maire RPR de Lyon. En réalité il est convaincu que le temps apaisera tout. Il se souvient de Roselyne Bachelot lors du débat sur le PACS : « Elle était tant criti-quée à l’époque, aujourd’hui ses mots et ses actions sont re-pris par l’UMP ». Il pense que ce sera pareil sur mariage pour tous « d’ici deux à trois ans, cette question ne fera plus débat et sera acquise. » Lorsque le moment du vote arri-vera sa main ne tremblera pas : « C’est un honneur de voter en son âme et conscience ! C’est utile pour se regarder dans la glace le matin », dit-il comme s’il s’agissait d’un fait d’arme, son premier.

R Mélanie Nunes et Arnaud Tousch

Le député UDI Yves Jégo. /AFP/Joël Saget

François Hollande a pro-noncé, mardi 5 février, son premier discours devant le Parlement

européen. Il s’est élevé contre les égoïsmes nationaux à la veille d’une discussion budgé-taire très serrée. Fort du succès des troupes françaises au Mali, François Hollande s’est pré-senté la tête haute devant les parlementaires européens réunis à Strasbourg. Le Président fran-çais, auquel beaucoup repro-chaient son silence, s’est expri-mé deux jours avant le sommet de Bruxelles où l’adoption du budget de l’Union Européenne 2014-2020 s’annonce très pro-blématique.D’un ton grave, il a mis en garde contre la montée des sentiments eurosceptiques : « L’intérêt

national est en train de prendre

le pas sur l’intérêt européen…

Ce qui nous menace n’est plus

OD� GpÀDQFH� GHV� PDUFKpV� PDLV�c’est celle des peuples », a-t-il déclaré. À l’heure où David Cameron, le Premier ministre britannique, menace de quitter l’UE, François Hollande s’est fait plus précis : « L’Europe

ne peut se contenter d’être un

PDUFKȝ�� XQ� EXGJHW�� XQH� PRQ-

naie (…) elle ne peut être une

DGGLWLRQ� GH� QDWLRQV�� FKDFXQH�YHQDQW� FKHUFKHU� GDQV� O·8QLRQ�FH�TXL�OXL�VHUDLW�XWLOH�SRXU�HOOH��et pour elle seule. » « Pas de répit »S’exprimant sur le budget de l’UE, il n’a pas fermé la porte à des économies mais rejeté l’idée de coupes qui « DIIDLEOLUDLHQW�

l’économie » et milité pour que le budget européen soit doté de ressources propres. Alors qu’à peine élu, il avait arraché à Angela Merkel la pro-messe d’un plan de relance, il est revenu à la charge : « À mes

\HX[� �� LO� Q·\� DXUD� SDV� GH� UpSLW�tant que 27 millions d’euro-

SpHQV� VHURQW� DX� FK{PDJH�� LO�n’y aura pas de répit tant que

GDQV� FHUWDLQV� SD\V� GH� O·8QLRQ��XQ� MHXQH� VXU� GHX[� FKHUFKH� XQ�HPSORL��LO�Q·\�DXUD�SDV�GH�UpSLW�tant que des millions de per-

sonnes resteront jetées dans la

SUpFDULWp��LO�Q·\�DXUD�SDV�GH�Up-pit tant qu’il n’y aura pas eu la

GpÀQLWLRQ�G·XQH�WUDQVLWLRQ�pQHU-JpWLTXH� FDSDEOH� GH� QRXV� IDLUH�passer d’un monde à un autre.

&·HVW� OH� GpÀ� GH� OD� FURLVVDQFH�et de l’emploi que nous devons

relever. » Une référence à peine cachée aux dissensions dans le couple franco-allemand. Appel à l’engagement au MaliFrançois Hollande ne s’est pas cantonné au sujet écono-mique. Alors que l’isolement de la France est pointé du doigt dans le dossier malien, le Pré-sident français a sollicité un engagement clair de l’Union européenne dans la gestion de l’après. « Ce temps doit être celui des

RUJDQLVDWLRQV� DIULFDLQHV� HW�celui de l’Europe », a-t-il sou-ligné non sans avoir réclamé la mise en place d’une défense européenne et d’une diplomatie commune.

R Maxime Vatteblé

FRANCEEUROPE Premier discours de François Hollande au Parlement de Strasbourg

Q� La parité hommes-femmes n’est pas au goût du jour chez les retraités. Une enquête de CFDT-Retraités publiée mardi révèle que les femmes disposent d’un revenu inférieur de plus de 30 % à celui des hommes. Pour-quoi cette différence ?

Des carrières interrompues« On ne peut pas comprendre

OHV� LQpJDOLWpV�j� OD� UHWUDLWH� VDQV�penser en termes de rémunéra-

tion durant la carrière profes-

sionnelle », explique Christian Bourreau, président de l’UFR (Union Française des Retraités). Beaucoup de femmes ont des

carrières interrompues, liées à la maternité et à l’éducation des enfants. Arrivées à l’âge de la retraite, plus de la moitié des femmes interrogées par la CFDT reçoivent une pension incomplète, alors que seule-ment un quart des hommes sont concernés. La CFDT, tout comme l’UFR, penche en faveur d’un mécanisme de solidarité dans les régimes de retraite qui prendrait en compte les ruptures de carrière. Reste à l’Etat de re-connaître ces interruptions pour de bon.

R�C. M.

Le Président avertit contre « la défiance des peuples »

Le président François Hollande hier au Parlement européen à Strasbourg. /Reuters.

SOCIAL Pas de parité des pensions de retraite

Les femmes subissent des carrières hachées

Dernier recours pour Colonna

JUSTICE Saisine de la Cour européenne

Q�Une dernière chance. Yvan Colonna estime ne pas avoir eu droit à un procès équitable. Condamné à la prison à perpé-tuité pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, il a saisi la Cour euro-péenne des droits de l'homme , lundi 4 février. L’indépendan-tiste a épuisé tous les recours possibles dans son pays. Le berger de Cargèse avait déjà déclaré vouloir saisir cette juridiction après le rejet de son pourvoi contre sa condamna-tion par la Cour de cassation. Il avait déposé sa requête le 11 janvier dernier, selon L’Express.

Une information confirmée par son avocat Me Spinosi, qui as-sure « avoir soulevé plusieurs

moyens sur l’atteinte au procès

pTXLWDEOH��ª�

L’enjeu : un nouveau procèsLes arguments présentés par la défense devant l’instance euro-péenne avaient déjà été soulevés devant la Cour de cassation, qui les avait rejetés.Si la France est condamnée pour atteinte au procès équitable, l’avocat pourrait demander un nouveau procès pour Yvan Co-lonna.

R M. V.

Hollande pour un euro plus faibleL’euro fort serait un handicap pour les exportations de la zone

euro. Dans un discours devant le Parlement européen à Stras-

bourg, François Hollande a répondu hier aux critiques viru-

lentes de ces derniers jours : « Nous ne pouvons pas consta-ter simplement l’appréciation de l’euro et nous en désoler ou nous en réjouir. » 3RXU�pYLWHU�TXH� OD�PRQQDLH�XQLTXH�ÁXFWXH�selon les humeurs du marché, le Président prône une politique

de change et une réforme du système monétaire international.

04 - EXPRESSO - VENDREDI 12 JANVIER

INTERNATIONALMALI 600 soldats ont quitté hier Tombouctou. Direction Kidal dans le Nord

L’armée française fait route vers la la zone de capture des otagesAprès les scènes de liesse à Tombouctou et Bamako, les « merci papa Hollande », la guerre au Mali est entrée dans sa phase la plus délicate. Tout au long de sa visite au Mali, François Hollande l’a répété : « Les opérations mili-taires ne sont pas terminées ». 600 soldats français ont quitté hier Tombouctou pour se rendre à Gao, puis à Kidal, à 1 500 km au nord-est de Bamako, près de la frontière algérienne.C’est dans cette région de grottes et de montagnes que se trouveraient les sept otages français enlevés au Niger et au Mali en 2011 et 2012 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et un autre groupe islamiste armé, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).Le commandant en chef de la Misma (Mission Internationale de Soutien au Mali), Shehu Ab-dul Kadir, a confirmé, hier au micro de BFMTV, qu’une opé-ration franco-africaine visant à leur libération serait en chan-tier. « Nous y travaillons, nous y travaillons, a-t-il indiqué. « Je ne veux pas vous révéler la teneur de nos plans. On garde ça pour nous, pour l’instant. »L’armée reste discrète alors que des avions français ont repris leurs bombardements ces der-niers jours dans la région de Tessalit et d’Aguelhok, dans le nord du pays, visant «prin-cipalement des dépôts logis-tiques et des centres d’entraî-nement», indique le ministère de la Défense. Kidal était le bastion du groupe islamiste armé Ansar Dine (Défenseurs

de l’islam), mais elle est pas-sée sous le contrôle du Mou-vement islamique de l’Azawad (MIA, dissidence d’Ansar Dine s’affirmant «modérée») et du Mouvement national de libé-ration de l’Azawad (MNLA,

rebelles touareg) juste avant l’arrivée de soldats français dans la nuit du 29 au 30 janvier.

L’inquiétude des familles des otagesLes renforts, doublés d’une

imposante colonne compo-sée d’un millier de militaires Tchadiens, devront traquer les islamistes qui ont fui les villes pour se réfugier dans le désert. « Des petits commandos du 13e régiment de dragons parachu-tistes (RDP) nomadisent dans la région pour discrètement tâter le terrain où l’on pense qu’il y a des caches d’armes ou des pick-up », estime Pierre Servent, colonel de réserve et spécia-liste des questions militaires. Reçues par le président di-manche 3 février, les familles des quatre Français enlevés au Niger et détenus au Sahel en sep-tembre 2010, ont exprimé lundi soir leurs vives inquiétudes. « La proximité des forces armées, dont les forces françaises, près de leur lieu d’emprisonnement, est à la fois une raison d’espérer et renforce la peur des familles, tout en leur donnant une lueur d’espoir », soulignent-elles.En juillet 2010, la libération de l’otage français Michel Ger-maneau avait tourné au bain de sang. François Hollande joue-là sa récente popularité.

R�Jérémy Gabert

Au Mali, il s’agit à présent de « gagner la paix ». Car les efforts engagés par la France seront vains si la région ne parvient pas à retrouver une stabilité politique et militaire. Une qua-rantaine de responsables afri-cains, européens et des grandes organisations internationales s’est réunie mardi à Bruxelles pour préparer l’après-guerre.

Le réveil de la communauté in-ternationale Partie seule en guerre, la France

espère à présent une aide ren-

forcée de la communauté inter-

QDWLRQDOH�� 8Q� VRXWLHQ� DI¿UPp�lors de la réunion à Bruxelles,

considérée comme « une mani-

festation de la solidarité inter-

nationale envers le Mali »,

par le ministre ivoirien Ally

Coulibaly. Outre des représen-

tants d’Afrique et d’Europe,

des membres de l’ONU, de

la Communauté des Etats de

l’Afrique de l’Ouest (Cedeao)

et de la Banque Mondiale

étaient présents. Les discus-

sions se sont concentrées sur

OH� ¿QDQFHPHQW� GH� OD� 0LVVLRQ�Internationale de Soutien au

Mali (MISMA). Sensée prendre

le relais de la France sur le ter-

rain, son coût est estimé à plus

de cinq cent millions de dollars.

Une ambition, la stabilisation $XWUH� Gp¿�� OD�0,60$�� FRQVWL-tuée jusqu’à présent de forces

africaines, devrait passer sous

l’égide de l’ONU, malgré la

réticence du gouvernement

malien. Interrogé par l’AFP,

le ministre Tiéman Coulibaly

s’est montré circonspect : «

Maintien de la paix, pour quel

REMHFWLI� "� ª�� /¶REMHFWLI� DI¿FKp�à Bruxelles, c’est la stabilisa-

tion. Éteindre la poudrière du

6DKHO�VHUD�XQ� WUDYDLO�GH� ORQJXH�KDOHLQH��'¶DSUqV�XQ�UHVSRQVDEOH�européen, la première étape est

de « garantir un environnement

VpFXULWDLUH� VXI¿VDQW� ª�� SRXU�l’organisation d’élections au

Mali, prévues en juillet 2013.

R�Lorène Lavocat

La solidarité internationale progresse à petits pas

Huit otages français en Afrique16 septembre 2010 : quatre Français —Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret—, collaborateurs d’Areva, restent aux mains d’Aqmi, suite à un rapt à Arlit (nord du Niger), un site d’extraction d’uranium.

24 novembre 2011 : Serge Lazarevic et Phi-lippe Verdon, en voyage d’affaires, sont enle-vés dans leur hôtel à Hombori. Aqmi reven-dique l’opération.

20 novembre 2012 : Gilberto Rodriguez Leal, 61 ans, est enlevé dans l’ouest du Mali, près de Kayes, ville proche des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie. L’enlèvement est re-vendiqué par Le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

9 décembre 2012 : Francis Collomp, 63 ans, ingénieur à Vergnet, a été enlevé dans le nord du Nigeria, près du Niger. Un groupe proche des islamistes nigérians de Boko Haram, a revendiqué son rapt en évoquant notamment le rôle de la France dans la préparation d’une intervention militaire au Mali.

Le commandant de la mission internationale de soutien au Mali a déclaré lundi que sa force travaillait à la libération des otages. AP/Jerome Delay

Le Vatican poursuit sa lutte contre la pédophilieQ� Le nouveau procureur du

Vatican chargé des dossiers

de pédophilie a donné mardi

5 février une conférence de

presse pour faire le point sur

le combat contre les abus

sexuels perpétrés au sein de

l’Eglise. Robert Oliver, nommé

« promoteur de justice» par le

pape Benoît XVI en décembre

dernier, est un père américain

TXL� RIÀFLDLW� DXSDUDYDQW� DX�diocèse de Boston. Là où un

scandale de pédophilie avait

ébranlé l’Eglise américaine à

OD�ÀQ�GHV�DQQpHV������

Égypte : au moins 18 bles-sés, une démissionQ�De violents heurts ont écla-

té lundi soir à Tantah, dans

le Delta du Nil, lors des funé-

railles de l’activiste Moham-

med al-Guindi, décédé après

avoir été battu par la police

devant le palais présiden-

tiel. En signe de protestation

contre ces violences, le mi-

nistre de la Culture Mohamed

Saber Arab a démissionné

dans la foulée. Une vidéo

montrant le manifestant vio-

lenté avait notamment choqué

l’opinion publique. La colère

ne faiblit pas depuis trois

jours. Les manifestants ont

jeté des pierres sur les forces

de l’ordre. Ces dernières ont

aussitôt répliqué par des tirs

de grenades lacrymogènes et

de chevrotine. Le ministère de

la Santé fait état d’au moins

���EOHVVpV�

Adieu « Monseigneur Papa » Q� Norodom Sihanouk, a été

incinéré ce lundi, conformé-

PHQW� j� OD� GDWH� À[pH� SDU� OHV�astrologues du palais. Acteur,

chanteur, le Roi du Cambodge

était connu pour ses sorties

fantaisistes et imprévisibles.

Adulé par ses sujets, les

cambodgiens sont venus en

nombre autour du palais lui

rendre un dernier hommage.

Jean-Marc Ayrault unique re-

présentant occidental était lui

aussi présent, rendant hom-

mage au règne du roi Siha-

QRXN��PLV�VXU�OH�WU{QH�HQ������par les colons français.

VENDREDI 12 JANVIER- EXPRESSO - 05

EN BREFCOTE D’IVOIRE La piraterie en hausse sur la côte ouest

Golfe de Guinée, un nouveau théâtre pour les pirates

ISRAEL EGYPTE

Q Accueilli sur le tarmac par son homologue égyptien Moha-med Morsi, le chef d’Etat ira-nien Mahmoud Ahmadinejad est arrivé mardi au Caire. Venu développer « la coopération entre l'Iran et l'Egypte » M. Ahmadinejad s’efforcera d’ef-facer trente années de différend.La première accolade entre Mohamed Morsi et Mahmoud Ahmadinejad est historique. La dernière visite d’un chef d’Etat iranien en Egypte remonte à 1979. Depuis les relations n’ont cessé de se détériorer. La fuite du Chah d’Iran en Egypte et le traité de paix israélo-égyp-tien ont eu raison des rela-tions diplomatiques. L’Iran n’a plus d’ambassade au Caire.L’invitation égyptienne dans le cadre de l’OCI (Organisation de la Conférence Islamique) permet àTéhéran de sortir de son isolement diplomatique. Au menu du sommet, la guerre

au Mali et la crise syrienne M. Ahmadinejad, principal soutien de Bachar Al-Assad devrait défendre aujourd’hui l’entente nationale et appeler au dia-logue entre les bélligérants.De son côté, Washington a sug-géré mardi à l’Iran d’entamer des contacts directs et bilatéraux sur le dossier nucléaire. Après six mois de tensions diplomatiques, Joe Biden, vice-président amé-ricain, exhorte Téhéran à reve-nir à la table des négociations.

R�Pauline Lallement

Les actes de piraterie, en

baisse au large des côtes

somaliennes, se multiplient

désormais sur la côte ouest

africaine, notamment en Côte

d’Ivoire où la surveillance

PDULWLPH� UHVWH� LQVXI¿VDQWH� Le pétrolier français Gascogne,

et son équipage de 19 personnes,

détourné ce week-end par des

pirates dans les eaux ivoi-

riennes à 139 kilomètres d’Abi-

djan, constitue le troisième cas

de piraterie en Côte d’Ivoire

au cours des six derniers mois.

(Q� MDQYLHU�� GHV� ÀLEXVWLHUV� RQW�directement attaqué un pétrolier

nigérien à son ancrage dans le

port de la capitale économique.

Début octobre 2012, un tanker

grec avait été victime au même

endroit d’un assaut semblable.

Nigeria et Togo, des

cibles privilégiées

Dans son dernier rapport, le

Bureau Maritime International

(BMI) fait état d’une augmen-

tation de ces opérations dans le

Golfe de Guinée, alors que la

piraterie africaine est en recul

dans ses zones traditionnelles.

70 attaques ont été répertoriées

en 2012 au large des côtes soma-

liennes, dans le Golfe d’Aden et

la Mer Rouge, contre 199 en

2011. Ce déplacement de la pi-

raterie vers le Golfe de Guinée

touche prioritairement le Nige-

ria, devenu le premier produc-

teur de pétrole d’Afrique. Un

phénomène qui frappe aussi le

Togo, avec 11 attaques en 2012.

Défaut de surveil-

lance en Côte d’Ivoire

« Il semble que les pirates se dé-

placent vers la Côte d’Ivoire car

le Nigeria et le Bénin ont aug-

menté la fréquence de leurs pa-

trouilles », estime Noel Choong,

responsable au BMI. Depuis

janvier, l’Union européenne a

mis en place un programme de

sécurité maritime visant à ren-

forcer la formation des garde-

côtes et l’échange d’informa-

tions entre pays membres. Ce

programme dénommé Crimgo

regroupe notamment le Nigeria,

le Togo, le Bénin et le Came-

roun. Mais pas la Côte d’Ivoire,

qui doit, par conséquent, «

prendre le problème à bras-

le-corps », avertit le colonel

Mamadou Mariko, de l’Organi-

sation maritime de l’Afrique de

l’Ouest et du Centre (OMAOC).

R�Elodie Vergelati

Q L’inauguration de la 19e Knesset (Parlement israélien) issue des élections législatives du 22 janvier avait lieu hier à Jérusalem. L’occasion de dé-couvrir un Parlement doté d’une représentation féminine record : sur les 108 députés israéliens, 27 sont des élues. Avec 22,5% de députés femmes, l’Etat d’Israël reste un peu moins paritaire que la moyenne des pays de l’Union européenne (24,5%) mais se situe au-delà du niveau mon-dial de 20,4% d’élues recensé par l’Union interparlementaire. Présentes sur 7 des 12 listes ayant obtenu des sièges aux élections législatives de janvier, les élues devraient jouer un rôle plus important que par le passé dans la politique israélienne. Depuis la création de l’Etat d’Israël, seules 13 femmes ont siégé dans un gouvernement.

R�Bastien Delaubert

M. Ahmadinejad. AP

Record d’élues au Parlement

Visite historique d’Ahmadinejad au Caire

Le pétrolier français Gascogne détourné ce weekend. /Sipa

06 - EXPRESSO - MERCREDI 6 FÉVRIER

ECO/CONSOINDUSTRIE Cinq offres de reprise de la raffinerie ont été déposées hier

Dernière chance pour PetroplusCinq repreneurs potentiels

de la raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Mari-

time), dont deux offres «sérieuses et financées» selon Arnaud Mon-tebourg, auraient déposé leurs offres hier soir auprès de l’admi-nistrateur judiciaire de Rouen. L’angoisse pour les 470 salariés sera prolongé jusqu’à cet après-midi, 14h30, heure de publica-tion des candidatures retenues.Cela va faire plus d’un an que le site de Petit-Couronne est menacé. En dépôt de bilan depuis le 24 jan-vier 2012, la raffinerie a été placée en liquidation judicaire le 16 oc-tobre dernier. La reprise du site est un enjeu pour le gouvernement, autant que pour les salariés. Présent à Petit-Couronne - dans l’ancienne circonscription du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le candidat Fran-

çois Hollande avait appelé l’Etat à prendre ses responsabilités. Après un an, jour pour jour, le candidat devenu président déclare aux sala-riés que « l’Etat fera son devoir mais que ce dernier ne peut pas être le repreneur ».Pourtant, une participation limi-tée n’est pas exclue. « L’Etat est disposé à participer de façon mino-ritaire » a déclaré le ministre de redressement productif, Arnaud Montebourg.Cependant, Matignon reste scep-tique sur l’existence d’une offre crédible, mais estime le gouver-nement prêt “à prendre une par-ticipation minoritaire au capital“ le cas échéant.Le tribunal de Rouen fixera une date pour l’examination des dos-siers d’ici deux à trois semaines.

R�Marine Manastireanu

Q� 2013, l’année du change-ment pour Ayrault-Monte-bourg

Pour le ministre du Redresse-ment productif Arnaud Monte-bourg et le chef du gouverne-ment Jean-Marc Ayrault, 2013 ne sera pas comme l’année précédente. Les deux hommes se ménagent. Lundi soir, Mati-gnon ne laissait que peu d’es-poirs sur l’issue du dossier Pe-troplus et la reprise du site de Petit-Couronne (Seine-Mari-time). « Les chances de succès

sont limitées », affirmait le cabinet de Jean-Marc Ayrault, évoquant même avec les syn-dicats, le financement d’un plan social au cas où aucun repreneur ne se manifesterait. Sur RTL le lendemain, Arnaud Montebourg semblait prendre Matignon à contre-pied en es-timant que l’hypothèse qu’un repreneur investisse sur le site n’est « pas impossible », af-firmant dans le même temps, qu’ « une participation mino-ritaire » de l’Etat au capital de l’entreprise doit être envisa-

gée. Comme lors de l’affaire des hauts-fourneaux d’Arce-lor Mittal à Florange. Aussitôt revenait l’image de l’affronte-ment entre les deux hommes où Jean-Marc Ayrault s’était vigoureusement opposé à une nationalisation du site sidérur-gique.

Pas hostile à une nationalisation partielle Cette fois, le psychodrame a été évité : le chef du gou-vernement a annoncé depuis Bangkok qu’une participation

de l’Etat n’est pas exclue à condition qu’une « offre cré-dible » soit faite.Peu à peu, la « doctrine » du Premier mi-nistre Jean-Marc Ayrault pour le sauvetage des entreprises en difficulté se modifie : la natio-nalisation partielle ne semble plus être un outil exclu par le gouvernement si les condi-tions de reprise sont crédibles. Un tel scénario n’a pas encore vu le jour. Petroplus pourrait être une première pour le gou-vernement.

R�JM

2013, l’année du changement pour Ayrault-Montebourg

Q Troc, échanges de service, achats groupés et produits d’occasion… la consommation alternative est une tendance en-core marginale en France, mais qui deviendra rapidement une norme, selon Flavien Neuvy, responsable de L’Observatoire Cetelem qui a conduit une enquête sur les habitudes des consommateurs à travers douze pays européens.

La crise économique a depuis plusieurs années modifié les habitudes de consommation des Français, qui cherchent désormais de nouvelles straté-gies pour boucler leurs fins de

mois. « Ne pas acheter, ache-ter moins, acheter moins cher, tout est bon pour réduire ses dépenses là où c’est encore possible », annonce l’édition 2013 de l’étude du consom-mateur européen, réalisé par l’Observatoire Cetelem. Il s’agit avant tout de consommer autrement, et si possible de se passer des grandes surfaces et des marques. Dans ce contexte le troc est encore minoritaire, seulement 32% des Français y ont recours. En revanche, 59 % sont adeptes de la récupération, et 62% des personnes interrogées préfère-raient recourir à l’entraide et

à l’échange de produits ou de services à l’avenir, plutôt que de les payer.

Internet facilite le changementLes réseaux sociaux et In-ternet facilitent la consom-mation alternative, 77% des Français consultent déjà les comparateurs de prix en ligne, et la tendance se confirme : ils seront 84% à le faire d’ici quelques an-nées. Autrement dit, presque tous les consommateurs connectés (86% en France) y auront recours. La location devient aussi une pratique de plus en plus

fréquente. Un tiers des Fran-çais l’envisage pour se procu-rer du matériel de bricolage et des équipements sportifs. En revanche, l’achat continu d’être privilégié pour l’habillement et l’électroménager.La grande question est de sa-voir si ces pratiques survi-vront à la crise. Flavien Neu-vy l’affirme et la tendance se confirme en Europe : 61% de Hongrois et 54% de Tchèques pensent faire appel à l’entraide et à l’échange dans les années à venir, et 75% des Portugais pensent recourir au troc.

R Louise Bonte

CONSO L’observatoire Cetelem publie une enquête sur les nouvelles pratiquesAvec la crise, les Français consomment autrement

François Hollande en visite sur le site de l’usine Petroplus /AFP

MERCREDI 6 FEVRIER EXPRESSO - 07

ECO/CONSO

Anonymous s’en prend aux banquiers

DR

Q Pendant que les Américains étaient rivés à leurs écrans pour regarder le Superbowl, di-manche soir, le célèbre groupe « hacktiviste » a publié des LQIRUPDWLRQV� FRQÀGHQWLHOOHV� GH�plus de 4000 cadres de grandes banques. Les informations ont été placées sur un site Web lié à la réserve fédérale américaine (FED). Annoncée sur Twitter, l’opération du « dernier recours » (Last Resort) d’Anonymous réclame une réforme du droit criminel en matière de piratage informatique.

Bactéries MartiennesQ� Plusieurs centaines de per-sonnes se sont rassemblées hier devant les grilles de l’usine automobile PSA Peugeot-Ci-troën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui doit fermer en 2014, en soutien à quatre ouvriers. Soupçonnés d’avoir participé à l’agression d’un huissier venu constater les dégradations dans l’usine le 18 janvier, ils sont menacés de licenciement.

Montebourg fixe le cap de l’industrie françaiseQ� Le ministre du Redresse-ment productif, Arnaud Mon-tebourg, a lancé le Conseil national de l’industrie (CNI), « parlement de l’industrie » destiné à déterminer les orien-tations de l’industrie française. Le CNI devra remettre des avis sur les sujets tels que le débat pQHUJpWLTXH��OH�ÀQDQFHPHQW�GHV�entreprises ou encore la vigueur de l’euro.

EN BREF

HIGH-TECH Les «data» publiques ouvrent des perspectives insoupçonnées

Les WC parisiens cherchent un RoiTrouver des toilettes propres

à proximité de l’endroit où l’on se trouve est une

aventure bien connue des Pari-siens et des touristes. Pour les développeurs, c’est une idée qui se vend. Le service, a priori éloigné des préoccupations des informati-ciens, proposé par l’application The Place to Pee, a eu les faveurs du jury du Datackathon, premier concours d’applications data pour le grand public, qui s’est déroulé au Palais Brongiart du 1 au 3 février. La jeune équipe a reçu le premier prix du concours : 3000 euros et un chèque voyage SNCF de 800 euros.

«Un outil participatif»

Comme les 70 participants du concours, l’équipe de The Place to Pee a dû, le temps d’un week-end seulement, élaborer une application informatique économiquement viable et utile au plus grand nombre. Elle a croisé des données gra-tuites et accessibles en ligne fournies entre autres par la Ville de Paris. Leur application intègre un système de géoloca-lisation des sanitaires parisiens,

publics comme privés. L’acces-sibilité aux personnes à mobi-lité réduite y est également indi-quée. Ensuite c’est à l’usager de jouer : Une fois sur place, il évalue les lieux selon trois critères : la propreté générale, la présence de papier toilette et

l’efficacité du verrou. La note fi-nale varie entre 0 à 5 rouleaux de papier hygiénique. L’application est également ludique : les contri-buteurs les plus actifs peuvent devenir rois des toilettes ou king of trône. « Nous sommes partis d’un constat simple : toutes les femmes ont déjà dû renoncer à se soulager dans des toilettes trop sales.Il suffisait alors de trouver un moyen d’information pour amé-liorer la qualité des sanitaires, de concevoir un outil participatif à partir de données facilement exploi-tables. Cette idée avait déjà émergé à Bordeaux, Berlin et Bruxelles mais pas encore à Paris » explique Kora Saccharin, une des déve-loppeuses récompensées de The Place to Pee. Mathieu Goudot, co-organisateur du Dackathon, dresse un bilan positif de ce premier concours : « La qualité des projets proposés était telle que nous avons dû créer une catégorie coup� de cœur du jury. » Après la réussite de cette pre-mière édition, d’autres datacka-thons seront organisés prochai-nement.

R�Maxime Vatteblé

Capture d’écran de l’applica-tion The Place to Pee

ECO Les USA portent plainte contre l’agence

Standard and Poor’s sur le banc des accusésQ Le gouvernement fédéral amé-ricain va porter plainte au civil contre Standard and Poor’s, l’une des agences de notation qui a fait plonger le pays dans l’une des pire crises financières de son histoire.

Au centre du plaidoyer des auto-rités, des courriels d’employés qui ont exprimé des doutes sur la manière dont étaient notés les subprimes. Ces produits financiers complexes, basés sur des emprunts immobiliers à hauts risques, ont été évalués beaucoup plus sûrs qu’ils ne l’étaient en réalité. Les profits records engendrés sur ces sub-primes dérangent : les États-Unis réclament maintenant à S&P un milliard de dollars. Ils reprochent ainsi à l’agence d’avoir volontai-rement profité de ce système de notation complexe ayant conduit le pays à la crise.

Une nécessité de transparence

Mises sur la sellette pour leur rôle dans la crise de l’Euro, les agences de notation pourraient à l’avenir faire preuve de plus de transpa-rence dans la manière d’accorder des notes de crédit, croit Bruno Jérôme, économiste à l’Université Panthéon-Assas. « Les gouverne-ments menacent constamment [de poursuites] les agences », explique-t-il, « et voilà la preuve que parfois ils passent à l’acte ». En effet, une douzaine d’États américains et l’or-ganisme de réglementation Secu-rities and Exchange Commission menacent également d’intenter des actions judiciaires séparées. Depuis lundi, la compagnie mère de Stan-dard and Poor’s, McGraw-Hill, a vu le cours de son action plonger de 14%, alors que celui de son concurrent Moody’s a enregistré une baisse de 12%.

R�Boris Proulx

Testez l’application The place to pee sur votre smartphone en scannant ce code

L’open data en Francel’open date désigne une infor-mation publique brute en accès libre, gratuite et destinée à être réutilisable par tous. Paris, Nantes, Rennes et Bordeaux ont été les premières municipalités françaises à libérer leurs données. La RATP et la SNCF ont emboité le pas afin d ‘améliorer l’information des usagers.

Etalab, la mission chargée par le gouvernement de coordonner l’ouverture des données publiques, travaille aujourd’hui en partenariat avec la SNCF, également sponsor du Datackathon, afin «d’amplifier le développement de services réutili-sant des données publiques

Dans son biopic Hitch-cock, qui sort demain en salles, le réalisa-

teur Sacha Gervasi a choisi de mettre en avant la très dis-crète épouse du « maître du suspens », Alma Reville, qui a exercé une influence majeure sur la carrière de son mari.

S’il vouait à l’écran un culte aux blondes glaciales et élan-cées, c’est pourtant avec Alma Reville, une anglaise brune d’1 m 52, qu’Alfred Hitchcock a partagé plus de cinquante ans de vie. Interprétée par Helen Mirren (The Queen), à la fois scripte, monteuse et scénariste de formation, elle collabora dès 1926 - date de leur mariage - avec celui qu’elle décrivait comme un homme « à la sil-houette d’Oriental dodu », rap-porte Laurent Bourdon, auteur du Dictionnaire Hitchcock. « Son avis était primordial. Si elle n’aimait pas une idée, le ÀOP�QH�VH�IDLVDLW�SDV », explique Laurent Bourdon. En 1960,

c’est d’ailleurs elle qui conseille à son époux d’utiliser le noir et blanc pour tourner Psychose, « DÀQ� G·pYLWHU� OHV� HIIXVLRQV� GH�sang trop visibles qui auraient été retoquées par la censure », précise Ursula Michel, critique

de cinéma, avant d’ajouter : « En travaillant sur le montage GX� ÀOP�� F·HVW� $OPD� TXL� GLVWLQ-JXD� OHV� IDLEOHV� FOLJQHPHQWV� GH�paupières de Janet Leigh à la ÀQ�GH� OD� VFqQH�GH� OD�GRXFKH�HW�pYLWD� DLQVL�� HQ� IDLVDQW� UHWRXU-

ner la scène, un loupé qui DXUDLW� FR�Wp� FKHU� DX� ÀOP ».

Un manque de reconnaissance dans le mileu du cinémaMais évoluant derrière les ca-méras, dans un milieu essentiel-lement masculin, « elle était très peu reconnue », selon Ursula Michel. « Certains ont douté GH� VHV� FRQWULEXWLRQV�� DIÀUPDQW�même que son nom au géné-rique n’était inscrit que pour MXVWLÀHU� XQH� VHFRQGH� VRXUFH� GH�revenus pour les Hitchcock », développe Laurent Bourdon. Alfred Hitchcock a souvent rendu hommage à son épouse, comme en 1979, lorsqu’il reçoit le prix de l’American Film Institute. Il remercie alors « quatre personnes » : « la SUHPLqUH� HVW� PRQWHXVH� GH� ÀOP��la seconde scénariste, la troi-VLqPH� HVW� OD� PqUH� GH� PD� ÀOOH�Patricia, la quatrième est la cuisinière qui réussi les plus merveilleux miracles. Leurs QRPV� VRQW� �� $OPD� 5HYLOOH ».

R� Margaux Couturier

CULTURECINEMA Un film replace Alma Reville, épouse Hitchcock, dans l’oeuvre du maître

06 - EXPRESSO - MERCREDI 6 FEVRIER

La femme de l’ombre

Des vieilles bobines à l’affiche cette semaineQ�Mercredi 6 février, le ciné-ma des années 1980 s’offre une nouvelle jeunesse avec la sortie de deux films restaurés en copie neuve : La Mort en direct de Bertrand Tavernier (1980) et La dernière ten-tation du Christ de Martin Scorsese (1988). En octobre, on assistait à la sortie très

remarquée de la version res-taurée des (QIDQWV�GX�SDUDGLV de Marcel Carné (Pathé). « Il UHVWH� WUqV� GLIÀFLOH� GH� SUpVHQ-ter du cinéma de patrimoine » nuance Jean-Yves De Lépi-nay, directeur des programmes au Forum des images. Pas une mode mais une nécessité

Loin de témoigner d’un nouvel engouement, la restauration des films résulte du passage obligatoire au numérique pour la conservation et la diffusion des oeuvres Si l’enjeu de la restauration est culturel pour certains, comme Carlotta Films, il reste écono-mique pour d’autres comme

Pathé, qui ne rediffuse que des films à grande audience. C’est le cas cette semaine selon Jean-Yves De Lépinay. Les deux films qui se retrouvent à l’affiche 30 ans après leur sor-tie présentent des castings hol-lywoodiens qui rencontreront un public large.

R�Nathalie Troquereau

EN BREFDes détenus sont jurés au festival du film des droits de l’homme

Q�Sept détenus de la maison

d’arrêt de Fleury-Merogis se-

ront jurés lors de la 11e édi-

WLRQ� GX� IHVWLYDO� GX� ÀOP� GHV�droits de l’homme, (FIFDH)

qui se tient à Paris et en

banlieue du 5 au 12 février.

Le FIFDH propose depuis

����� XQH� VpOHFWLRQ� GH� ÀOPV�documentaires sur le thème

faisant la promotion des droits

humains. Par le passé, la mai-

son d’arrêt de Fleury-Merogis

avait déjà organisé un festival

de cinéma mais c’est la pre-

mière fois qu’elle s’associe à

une manifestation extérieure.

Des petits Molières pour les petits théâtres parisiens

Q� Pour la première fois, les

petits théâtres parisiens vont

être récompensés grâce à l’as-

sociation Les P’tits Molières,

née en 2011. Elle lance sa pre-

mière cérémonie de remise

de prix, dédiée aux théâtres

parisiens qui comptent moins

de 100 places et aux petites

compagnies. Pour tous ceux

qui vitupèrent contre l’insti-

tutionnalisation de la céré-

PRQLH�RIÀFLHOOH�GHV�0ROLqUHV��cette association offre l’alter-

native de découvrir des nou-

veaux talents et de sortir des

WKpkWUHV� j� WrWHV� G·DIÀFKH�

Des coups de feu marketingQ�La fusillade dont a été victime le rappeur français La Fouine le 4 février dernier ne serait qu’une opération marketing. Selon Sindanu Kasongo, jour-naliste pour le magazine cultu-rel Les Inrocks, l’attaque armée relayée par les médias com-porte des zones d’ombres et certains journalistes ont fait preuve de légèreté : « Je suis surpris que les journaux sé-ULHX[� UHOD\HQW� XQH� LQIRUPD-tion sans aucune source. Vous aurez remarqué qu’il n’y a eu aucune déclaration de l’artiste, GX� FKDXIIHXU� HW� GH� OD� SROLFH�» Selon M. Kasongo, provo-

quer cet emballement mé-diatique était « un moyen GH� IDLUH� OD� SXEOLFLWp� SRXU�le lancement de son nouvel album Drôle de parcours.»Tactiques efficaces ? «Même avec tout ce bruit médiatique, DX�ÀQDO�OHV�UDSSHXUV�SHUGHQW�leur crédibilité. Les gens ne sont pas dupes», a-t-il affirmé. Selon lui, «la technique n’a pas de réel impact sur la vente de disques.» Certains artistes rivalisent d’imagination pour relancer leur carrière, mais les fusillades fictives sont récentes. M. Kasongo est persuadé que ce n’est qu’une « mode passa-gère ».

RAP La fusillade de La Fouine

Alma Reville et son maître de mari. (DR)

SPORTSPARIS TRUQUES Une harmonisation des règles nécessaire

La corruption du football passe les frontières

EN BREFFootball : Match amical France - Allemagne

Q� Ce mercredi 6 janvier les

Bleus disputeront un match

amical contre la Manschaft.

Bacary Sagna signe son

retour en équipe nationale:

‘’Je suis très ému. Après ce qui m’est arrivé, j’ai eu une année assez difficile avec des grosses blessures et aujourd’hui je suis là’’

a déclaré le défenseur d’Arse-

nal en conférence de presse.

Les nouvelles recrues du PSG pourront jouer la ligue des ChampionsQ�Les deux nouvelles recrues

du PSG, David Beckam et Lu-

cas Mourra ont été inscrites

par le cub parisien pour dis-

puter les phases éliminatoires

de la ligue des Champions.

Outre ces deux nouveaux

joueurs, le PSG pourra aussi

compter sur Siaka Tiéné. Le

défenseur de 30 ans, qui a

disputé la CAN avec la Côte

d’Ivoire n’avait joué qu’une

quinzaine de minutes sous

les couleurs du club parisien.

Richard Virenque s’installe en Belgique Q� L’ancien coureur cycliste

français, Richard Virenque a

entamé des démarches pour

aller vivre dans la ville de Saint

Gilles en Belgique pour « dé-velopper les activités de sa société » selon ses proches.

Richard Virenque est le re-

cordman du maillot à pois de

meilleur grimpeur du Tour de

France qu’il a remporté 7 fois.

Il a arrêté sa carrière en 2004.

Rafael Nadal fait son retour au Chili

Q� Le prodige de la terre bat-

tue Rafael Nadal fait son

grand retour aujourd’hui pour

la compétition chilienne de

Vina Del Mar. En double, il

affronte le duo tchèque Cer-

mak-Dlouhy aux côtés de

l’Argentin Juan Monaco. L’Es-

pagnol, sept fois vainqueur

de Roland Garros, occupe

désormais la cinquième place

dans le classement mondial.

Il jouera en simple demain,

FRQWUH� XQ� DGYHUVDLUH� TXDOLÀp�

Lors d’une interview au Guar-dian, le secrétaire général de l’UEFA, Gianni Infantino, a émis des doutes sur la gestion financière du PSG. En cause, l’accord entre le club parisien et l’organisme en charge du tou-risme au Qatar. D’un montant estimé entre 150 et 200 mil-lions d’euros par an, le projet est jugé surévalué par l’UEFA.En effet, le programme de Fair-Play Financier (FPF)

défendu par le président de l’UEFA Michel Platini, ren-trera en vigueur en 2014.

Ce plan a pour ambition d’ « introduire plus de disci-pline et de rationalité dans OHV� ÀQDQFHV� GHV� FOXEV� », écrit l’UEFA sur son site officiel.Ces derniers temps, le PSG s’est distingué par sa prodigalité, en recrutant des stars hors de prix, comme David Beckham,

Lucas Moura et, il y a quelques mois, Zlatan Ibrahimovic.D’autres clubs européens sont dans la ligne de mire de l’UEFA, notamment Manchester City et Chelsea. Ces nouvelles règles risquent de poser problème à de nombreux dirigeants. Leonardo, le directeur sportif du PSG dé-clarait en avril 2012 « Si tu ne peux dépenser que 100 millions d’euros, c’est impossible de faire une équipe compétitive. »

Le PSG dans le colimateur de l’UEFA

Europol a révélé, lundi 4 février, les conclusions de son enquête portant sur les

matchs truqués dans les cham-pionnats européens de football. Près de 380 rencontres seraient concernées, un véritable séisme qui met en cause l’efficacité de la lutte contre une pratique en plein essor depuis 10 ans.

Février 2012, la France se dote d’un outil juridique important, la corruption sportive devient un délit puni par la loi. Ces efforts à l’échelle nationale restent cependant insuffisants alors que les paris sportifs sont devenus un marché mondialisé. «Aujourd’hui, on peut parier de n’importe où dans le monde, c’est donc forcément plus dif-ÀFLOH� GH� FRQWU{OHU� OH� PDUFKp» estime Sarah Lacarrière, co-auteur du livre blanc sur la cor-ruption et le football. Des orga-

nisations criminelles peuvent donc corrompre des joueurs ou des arbitres depuis les quatre coins de la planète. Dans un communiqué diffusé, lundi 4 février, la ministre des sports, Valérie Fourneyron réaffirme «la détermination du gouver-QHPHQW�IUDQoDLV�j�MRXHU�XQ�U{OH�moteur sur le plan internatio-nal». Elle souligne également que la France est à l’initiative de la convention du Conseil de l’Europe visant à une meil-leure harmonisation des règles en matière de répression de la corruption. Seul inconvénient, mais de taille, la convention applicable en 2014 le sera dans les 47 pays membres et oublie ainsi les pays d’origine des réseaux mafieux, notam-ment la Chine et Singapour.

Des décisions timides Du côté des organisations spor-

tives, en 2000, l’UEFA a mis en place un système de sur-veillance des matchs au niveau européen. Une décision bienve-nue mais encore une fois limi-tée. Selon Sarah Lacarrière, des fédérations nationales «prin-cipalement situées à l’Est de l’Europe» seraient encore très laxistes concernant les pour-suites judiciaires. La mise en place d’une meilleure coopéra-tion entre les instances interna-tionales et nationales à travers les integrity officers, des cor-respondants locaux chargés de faire lien entre l’UEFA et les autorités locales, pourrait amé-liorer sensiblement la situation.Pourtant, souligne Sarah La-carrière, «il ne faut pas être fataliste». «S’il y a un tra-vail d’éducation fait, avec de l’information, on peut être j� OD� KDXWHXU� GX� FRPEDW�»

R�Maxime Bayce

MERCREDI 6 FEVRIER - EXPRESSO - 05

Les enquêteurs d’Europol ont mené la plus grande investigation sur les matchs truqués lors de la conférence de presse de lundi. (AFP)

EXPRESSO06 02 2013 # 00

La blouse et la plumePORTRAIT Un jeune interne publie des histoires de patients sur son blog

Tous les jours, en deux, trois minutes, Baptiste, «étudiant en humanité», pia-note sur son smart-

phone une histoire vécue par un collègue interne avec justesse et poésie. Son style particulier et sa sensibilité expliquent le suc-cès de son blog, «Alors voilà», qu’il tient depuis deux mois. Une anecdote quotidienne, par-fois drôle, parfois lugubre, mais toujours émouvante.

Réconcilier patients et médecins

La candeur de ce jeune interne de 27 ans au centre hospitalier d’Auch contraste avec les hor-reurs, les drames, les larmes auxquels lui et ses semblables sont confrontés. «Mes seules bizarreries ? Me laver les mains trente fois par jour et ne boire que de l’eau minérale. Sinon je suis tout à fait normal.» Les expressions «Alors voilà» et «Je veux dire : VRAIMENT» deviennent sa marque de fabrique et rythment son récit. Brun ou blond, yeux bleus ou marrons, qu’importe les détails physiques.Sur son blog, il ne s’attarde pas sur les détails physiques. «Le vrai, c’est l’humain», répète-il sans cesse, lui qui se veut dis-cret, refusant toute photo de lui. La gueule d’ange refuse le trash et le sensationnel. Véri-tables tranches de vie, ses his-toires courtes racontent l’amour intarissable d’un couple marié

depuis 60 ans, la mort inévi-table d’une suicidée de 17 ans, la répartie cinglante d’une dame obèse aux airs de Depardieu.La grève des internes en no-vembre dernier a été un déclen-cheur. «Je me suis rendu compte de l’image négative des méde-cins auprès des gens». L’enga-gement de Baptiste, qui n’aime

pas la foule ni les manifesta-tions, s’est exprimé à travers l’écriture. «J’ai réfléchi à une autre manière de toucher le public. J’avais l’espoir d’être lu par 30 à 40 personnes par jour.» Objectif largement atteint, avec aujourd’hui 10 000 visiteurs par jour et 230 000 en deux mois. « Ça fait beaucoup... Je ne me

rends pas compte», constate-il, surpris. De son propre aveu, ce succès le dépasse, en particulier depuis qu’un article du Monde a fait exploser le nombre de fré-quentations.

Pas de gens méchants, que des gens malheureux Lui qui rêvait de devenir jour-naliste ou écrivain a tout gagné : une tribune libre dans le Huf-fington Post et des coups de fils de plusieurs maisons d’édition. C’est un rêve de gosse, une re-vanche, pour celui qui s’est vu refuser l’entrée en hypokhâgne. «Je veux faire un beau livre pour réconcilier les gens avec le monde de la médecine, c’est vraiment pour ça que le blog a été créé», raconte-il en souriant. Les retours sont très positifs, les gens plus compréhensifs. «Une femme m’a expliqué qu’elle était plus patiente en salle d’attente après avoir lu mon blog». Mais tout n’est pas rose. «On m’a reproché d’être bien pensant, c’est incroyable. Une des leçons que j’ai retenue de l’hôpital, c’est qu’il n’y a pas de gens méchants, simplement des gens malheureux».«Alors voilà» a remporté le premier prix Alexandre Var-ney pour la valorisation de la médecine générale et, selon le Conseil de l’Ordre des méde-cins de Midi-Pyrénées, le blog est «un modèle dans le genre» ; je veux dire : VRAIMENT un modèle.

R�Anissa Hammadi

EXPRESSO CLIN D’OEILUne banque coupée en deuxQ� Un collectif baptisé la bri-JDGH� DQWL�WHUURULVPH� ÀQDQ-cier (BAF) a symboliquement tenté de découper une agence BNP Paribas en deux, mardi à Paris, pour enjoindre les députés à durcir le projet de réforme bancaire du gouver-nement. Equipés de paires de ciseaux en carton, de séca-teur, ses militants du collectif, certains étant cagoulés, ont ensuite tenté de découper la porte métallique de l’agence, refermée par la sécurité peu après leur arrivée.

Corée du Nord : Kim Jong-Un utilisateur d’un smartphone Samsung ?

Q�Un Samsung sud-coréen, un HTC taïwanais voire un iPhone américain? La presse sud-co-

réenne spécule à gogo sur la marque du téléphone portable de Kim Jong-Un depuis que circule une photo montrant le leader nord-coréen en possession d’un smartphone noir ressemblant à un Iphone alors que Pyongyang fustige quasi quotidiennement son «ennemi juré» américain.. Craignant une mauvaise pub, Samsung s’est empressé de démentir qu’il pourrait s’agir du modèle Galaxy. Les por-tables n’ont été introduits en Corée du Nord qu’en 2008. Le million d’abonnés que compte le pays ne peut, toutefois, pas appeler l’étranger.

Chauffage et éclairage au jus de choucroute

Q�Une station d’épuration de Krautergersheim (Bas-Rhin) transforme les rejets des choucroutiers en chaleur et en électricité. Le jus acide et polluant, autrefois rejeté dans la nature, représente un dé-chet compliqué à traiter. Or, la découverte de bactéries pou-vant transformer ses compo-santes organiques en biogaz permet désormais à l’usine de produire de l’électricité qu’elle revend à EDF.

10 - EXPRESSO - MERCREDI 6 FEVRIER

L’avatar de Baptiste sur son blog «Alors voilà»