fi cit immunitaire Dé - MedShake · cit immunitaire combiné sévère lié au chromosome X...

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9 UE 7, item 185 Auteurs : Aude Marie-Cardine, Serge Jacquot cit immunitaire Argumenter les principales situations cliniques et/ou biolo- giques faisant suspecter un décit immunitaire chez l’enfant et chez l’adulte. Savoir diagnostiquer un décit immunitaire commun variable. Éléments en lien : 208 : hémogramme, 51 : retard de croissance, 187 : èvre chez un immunodéprimé, 165 : infection à VIH, 272 : splénomégalie, 147 : otites, 145 : infections naso- sinusiennes, 151 : infections broncho-pulmonaires, 152 : infections cutanéo-muqueuses, 172 : diarrhées infectieuses, 216 : adénopathies, 273 : hépatomégalie, 164 : infection à herpès. (1) Un décit immunitaire peut être suspecté chez l’adulte et chez l’enfant devant des infections inhabituelles ou inhabi- tuellement sévères, répétées, prolongées, des manifestations d’auto-immunité ou des anomalies biologiques découvertes lors d’un bilan de routine. Certains décits immunitaires peuvent rester un temps asymptomatiques. (2) Les ATCD et le contexte peuvent orienter : consanguinité, cit immunitaire, lymphome, auto-immunité, anomalie ou infections des phanères, risque de VIH. Chez l’enfant s’ajoutent retard de croissance, dysmorphie qui accompagne certaines pathologies congénitales, abcès de la marge anale. Certains traitements ou aections s’accompagnent d’un décit immunitaire secondaire, par opposition aux décits primi- tifs : malnutrition, cancer, immunosuppresseurs, certaines biothérapies (anti- TNF…), certains anti épileptiques, les corticoïdes, chimiothérapie ou radiothérapie, les pertes de protéines touchant les immunoglobulines (syndrome néphro- tique, entéropathie exsudative, brûlures sévères), certaines maladies métaboliques sévères (urémie, hépatopathies…). (3) Des infections d’une sévérité inhabituelle ou à germes opportunistes sont évocatrices, de même qu’une infection systémique lors d’une vaccination par vaccin vivant atténué (BCG, polio, rougeole…). Citons les infections sévères à germes encapsulés : Haemophilus b, pneumocoque, méningocoque, mais aussi cellulites, abcès, folliculites… (4) La répétition ou la persistance d’infections plus banales est aussi à prendre en compte, à interpréter selon l’âge (les otites sont banales chez le jeune enfant) : otites, sinusites, pneumopathies, bronchites chroniques avec dilatation des bronches. (5) Dans ces cas un bilan biologique de débrouillage pourra précéder une exploration plus ne, de nombreuses compo- santes de l’immunité pouvant être en cause (par exemple aussi bien neutropénie qu’anomalies de la fonction du poly- nucléaire, lymphopénie, hypogammaglobulinémie, anomalie du complément, défaut de régulation, anomalie des récep- teurs aux antigènes, anomalies du macrophage). Plus de 250 cits immunitaires héréditaires diérents ont été décrits dont certains s’accompagnent d’un bilan de base normal. L’interprétation du bilan doit tenir compte des normes pour l’âge (hémogramme, immunoglobuline chez l’enfant, IgG d’origine maternelle les premiers mois). Le bilan de base ou de dépistage étant négatif, les investigations doivent donc être poussées en cas de contexte clinique évocateur (chimiotac- tisme et phagocytose des polynucléaires en cas d’infection tissulaire, complément et sous-classes d’immunoglobulines, recherche d’asplénie en cas de sepsis, méningites). Les manifestations cliniques sont diérentes selon le mécanisme impliqué : immunité cellulaire ou humorale, lymphopénie ou neutropénie… Le bilan peut donc être orienté par la clinique et la biologie de première ligne. (6) La dénition du décit immunitaire commun variable a été établie par le registre européen des décits immunitaires primitifs. Il inclut : au moins un des critères suivants : susceptibilité aux infections, manifestations auto-immunes, lympho- prolifération polyclonale inexpliquée, ATCD familial d’hypogammaglobulinémie Et une diminution marquée des IGg et IgM ET au moins un des critères suivants : réponse vaccinale faible (et/ou absence d’isohémagglutinines), diminution modérée des lymphocytes B mémoire switchés (< 70% de la valeur normale pour l’âge) ET exclusion des étiologies des hypogammaglobulinémies secondaires ET diagnostic posé après l’âge de 4 ans ET absence de décit en lymphocytes T Cette pathologie a un sex-ratio de 1 et touche une personne sur 30 000, elle se manifeste le plus souvent dans la deuxième ou 3 e décennie. Références : CEREDIH : https ://ceredih.fr ESID : http://esid.org Pas à pas : évoquer et diagnostiquer un décit immunitaire chez l’enfant : http://pap-pediatrie.com/

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9

UE 7,

item

185

Au

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liném

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c-tis

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souc

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rai

son

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hes

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Les

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llule

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ues

prin

cipa

lem

ent.

(8) U

tilis

é po

ur le

trai

tem

ent p

ar e

xem

ple

des

patie

nts

défi -

cita

ires

en

ADA

(ad

énos

ine

désa

min

ase)

par

inje

ctio

n de

ce

llule

s so

uche

s au

tolo

gues

mod

ifi ée

s ex

viv

o po

ur c

orri

ger

le d

éfi c

it. U

tilis

é au

ssi p

our t

raite

r les

pat

ient

s at

tein

ts d

’un

défi c

it im

mun

itai

re c

ombi

né s

évèr

e lié

au

chro

mos

ome

X (X

-SC

ID) p

ar in

ject

ion

de c

ellu

les

souc

hes

auto

logu

es m

odi-

fi ées

gén

étiq

uem

ent p

ar u

n ve

cteu

r d’o

rigin

e on

co-r

étro

vira

le

cont

enan

t le

gène

de

la p

roté

ine

défi c

ient

e.

(9) L

es a

ntic

orps

mon

oclo

naux

, d’o

rigi

ne m

urin

e, s

ont p

rinc

i-pa

lem

ent u

tilis

és d

ans l

e tr

aite

men

t des

pat

holo

gies

tum

oral

es

ou a

uto-

imm

unes

/infl

am

mat

oire

s. Il

s pe

uven

t êtr

e re

com

bi-

nant

s (a

ntic

orps

chi

mér

ique

s ou

hum

anis

és).

(10)

La

reco

nnai

ssan

ce d

e la

cel

lule

cib

le p

eut

entr

aîne

r l’a

ctiv

atio

n de

deu

x m

écan

ism

es : l

’act

ivat

ion

du c

ompl

émen

t et

l’ac

tivat

ion

des

cellu

les

cyto

toxi

ques

de

l’im

mun

ité (m

éca-

nism

e AD

CC)

com

me

les

cellu

les

NK

ou la

pha

gocy

tose

par

le

s m

acro

phag

es. E

xem

ple :

méc

anis

me

d’ac

tion

du R

ituxi

mab

(a

ntic

orps

ant

i-C

D20)

.

(11)

La

liais

on e

ntre

la c

ible

et l

’ant

icor

ps th

érap

eutiq

ue b

loqu

e so

n ac

tion.

Exe

mpl

es :

Anti-

TNFα

, ant

i-C

TLA4

.

(12)

Pro

téin

es re

com

bina

ntes

cap

able

s de

stim

uler

les

voie

s d’

activ

atio

n ou

d’in

hibe

r le

s ce

llule

s im

mun

itair

es, u

tilis

ées

pour

le t

raite

men

t des

mal

adie

s in

fect

ieus

es, t

umor

ales

ou

auto

-im

mun

es/i

nfl a

mm

atoi

res.

Exe

mpl

es : p

roté

ine

de fu

sion

hu

man

isée

CTL

A-4

Ig, I

nter

leuk

ine-

2, In

terf

éron

-alp

ha.

(13)

Pet

ites

mol

écul

es c

apab

les

de b

loqu

er d

es v

oies

de

sign

alis

atio

n as

soci

ées

aux

canc

ers

telle

s qu

e le

s in

hibi

teur

s de

tyro

sine

kin

ases

(Im

atin

ib),

trai

tem

ent d

e ré

fére

nce

de la

le

ucém

ie m

yélo

ïde

chro

niqu

e.

Réfé

renc

e : ■

Imm

unop

atho

logi

e, É

ditio

ns E

lsev

ier,

Col

lège

des

ens

ei-

gnan

ts d

’imm

unol

ogie

. Par

is 2

015.

12

UE

7, it

em 2

08 A

uteu

r : G

. Buc

honn

etH

émog

ram

me

chez

l’ad

ulte

et l

’enf

ant :

indi

cati

ons 

et in

terp

réta

tion

13

UE 7,

item

208

Au

teur

: G. B

ucho

nnet

Hém

ogra

mm

e ch

ez l’

adul

te e

t l’e

nfan

t :

indi

catio

ns e

t int

erpr

état

ion

• Ar

gum

ente

r le

s pr

inci

pale

s in

dica

tions

de

l’hém

ogra

mm

e,

disc

uter

l’in

terp

réta

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des

résu

ltats

et j

ustifi

er l

a dé

mar

che

diag

nost

ique

si n

éces

saire

.

Élém

ents

en

lien

: 201

: an

émie

, 210

: th

rom

bopé

nie,

211

: pu

rpur

a, 2

12 :

synd

rom

e hé

mor

ragi

que,

213

: sy

ndro

me

mon

onuc

léos

ique

, 214

: éo

sino

phili

e, 2

14 :

path

olog

ies

du f

er,

215

: ad

énop

athi

es,

312

: le

ucém

ie a

iguë

, 31

3 :

synd

rom

es

myé

lody

spla

siqu

es, 3

14 :

synd

rom

es m

yélo

prol

iféra

tifs

, 315

: le

ucém

ies

lym

phoï

des

chro

niqu

es, 2

73 h

épat

omég

alie

et m

asse

ab

dom

inal

e, 2

72 :

splé

nom

égal

ie…

L’hé

mog

ram

me

est l

a pr

emiè

re a

naly

se d

e la

fonc

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hém

a-to

poïé

tique

. C’e

st u

ne a

naly

se s

tand

ardi

sée

de r

éalis

atio

n si

mpl

e qu

i per

met

l’id

entifi

cat

ion

d’an

omal

ies

par

excè

s ou

faut

de

prod

uctio

n de

s ce

llule

s sa

ngui

nes

mai

s au

ssi d

e ce

llule

s an

orm

ales

cir

cula

ntes

.

(1)

Les

indi

catio

ns d

’un

hém

ogra

mm

e so

nt d

e 2

type

s : s

oit

syst

émat

ique

(bila

n d’

entr

ée d

ans

un s

ervi

ce p

our fi

èvr

e pa

r ex

empl

e) s

oit o

rient

ée p

ar d

es s

igne

s clin

ique

s fai

sant

cra

indr

e un

e hé

mop

athi

e m

alig

ne o

u no

n. I

l s’a

git

prin

cipa

lem

ent

des

sign

es c

liniq

ues

d’in

suffi

sanc

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édul

lair

e (s

yndr

ome

aném

ique

± s

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infe

ctie

ux ±

syn

drom

e hé

mor

ragi

que

cuta

néo-

muq

ueux

) et

des

sig

nes

clin

ique

s de

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drom

e tu

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al (a

déno

path

ies

± h

épat

omég

alie

± s

plén

omég

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).

(2) L

a dé

mar

che

diag

nost

ique

repo

se a

lors

sur

la p

rése

nce

soit

d’an

omal

ies

quan

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ives

(val

eurs

nor

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es) s

oit q

ualit

ativ

es

(cel

lule

s an

orm

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cir

cula

ntes

) ou

des

deu

x. U

ne a

naly

se

syst

émat

ique

de

l’ens

embl

e de

s pa

ram

ètre

s (é

ryth

rocy

taire

s,

leuc

ocyt

aire

s et

pla

quet

tair

es)

perm

et d

’évi

ter

des

erre

urs

d’in

terp

réta

tion

et u

ne m

eille

ure

clas

sifi c

atio

n de

s an

omal

ies

prés

ente

s da

ns le

san

g du

pat

ient

.

Réfé

renc

es :

Hém

atol

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. Soc

iété

Fra

nçai

se d

’hém

atol

ogie

, Els

evie

r M

asso

n 20

11 ■

Hém

atol

ogie

. Le

livre

de

l’int

erne

. Pr B

runo

Var

et. M

édec

ine

Scie

nce

Flam

mar

ion

2012

. 3e é

ditio

n ■

Cam

pus

d’H

émat

olog

ie. S

ocié

té F

ranç

aise

d’H

émat

olog

ie,

Uni

vers

ité M

édic

ale

Virt

uelle

Fra

ncop

hone

http

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fh.h

emat

olog

ie.n

et/h

emat

olo/

Use

rFile

s/Fi

le/

Que

stio

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20EC

N-S

FH20

10.p

df ■

Hem

atoc

ell.

Labo

rato

ire d

’Hém

atol

ogie

Cel

lula

ire, P

r Mar

c Za

ndec

ki :

http

://h

emat

ocel

l.uni

v-an

gers

.fr/

14

UE

7, it

em 2

08 A

uteu

r : G

. Buc

honn

etH

émog

ram

me

chez

l’ad

ulte

et l

’enf

ant :

neu

trop

hile

s

15

UE 7,

item

208

Au

teur

: G. B

ucho

nnet

Hém

ogra

mm

e ch

ez l’

adul

te e

t l’e

nfan

t : n

eutr

ophi

les

• Ar

gum

ente

r le

s pr

inci

pale

s in

dica

tions

de

l’hém

ogra

mm

e,

disc

uter

l’in

terp

réta

tion

des

résu

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et j

ustifi

er l

a dé

mar

che

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nost

ique

si n

éces

saire

.

Anom

alie

s du

nom

bre

de n

eutr

ophi

les

Élém

ents

en

lien 

: 31

4 sy

ndro

mes

myé

lopr

olif

érat

ifs,

21

2 : 

leuc

émie

aig

uë,

313

: sy

ndro

mes

myé

lody

spla

siqu

es,

322

: iat

rogé

nie.

(1)

Les

norm

es d

es n

eutr

ophi

les

doiv

ent

s’in

terp

réte

r en

fo

ncti

on d

e l’â

ge. U

n ch

iff re

de

neut

roph

iles

est

norm

al

jusq

u’à

12 G

/L c

hez l

e no

uvea

u-né

, 5 G

/L c

hez l

e je

une

enfa

nt,

7 G

/l a

u-de

là.

(2)

Une

neu

trop

hilie

s’in

terp

rète

en

fonc

tion

du

cont

exte

cl

iniq

ue e

t de

la p

rése

nce

d’un

éve

ntue

l syn

drom

e infl a

m-

mat

oire

(CRP

). L’a

bsen

ce d

e co

ntex

te c

liniq

ue é

voca

teur

et/

ou d

e sy

ndro

me

infl a

mm

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re n

éces

site

des

exp

lora

tions

pl

us p

ouss

ées

(TDM

, bio

logi

e m

oléc

ulai

re)

à la

rec

herc

he

d’un

can

cer

prof

ond

(syn

drom

e pa

rané

opla

siqu

e) o

u d’

un

synd

rom

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yélo

prol

iféra

tif.

(3) U

ne n

eutr

opén

ie d

e l’e

nfan

t s’e

xplo

re d

iff ér

emm

ent s

elon

so

n âg

e. C

elle

du

nouv

eau-

né e

st le

plu

s so

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t lié

e à

une

caus

e m

ater

nelle

, alo

rs q

ue c

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de

l’enf

ant

plus

âgé

est

pl

us h

étér

ogèn

e av

ec d

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ause

s co

ngén

itale

s ou

acq

uise

s (t

oxiq

ues,

infe

ctie

uses

).

(4)

Qua

nt a

ux n

eutr

opén

ies

de l’

adul

te, c

e so

nt le

s ca

uses

ac

quis

es q

ui s

ont à

élim

iner

en

prio

rité

(tox

ique

s, in

fect

ieus

es

ou im

mun

es).

(5)

Enfi n

, que

ce

soit

chez

l’en

fant

ou

l’adu

lte,

l’ab

senc

e d’

étio

logi

e év

iden

te d

oit f

aire

réa

liser

un

myé

logr

amm

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n

de n

e pa

s m

écon

naît

re u

ne é

vent

uelle

hém

opat

hie

mal

igne

.

Réfé

renc

es :

Hém

atol

ogie

. Soc

iété

Fra

nçai

se d

’Hém

atol

ogie

, Els

evie

r M

asso

n Pa

ris

2011

Hém

atol

ogie

. Le

livre

de

l’int

erne

. Pr B

runo

Var

et. M

édec

ine

Scie

nce

Flam

mar

ion

Pari

s 20

12. 3

e édi

tion

Cam

pus

d’H

émat

olog

ie. S

ocié

té F

ranç

aise

d’H

émat

olog

ie,

Uni

vers

ité M

édic

ale

Virt

uelle

Fra

ncop

hone

http

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emat

olog

ie.n

et/h

emat

olo/

Use

rFile

s/Fi

le/

Que

stio

ns%

20EC

N-S

FH20

10.p

df ■

Hem

atoc

ell.

Labo

rato

ire d

’Hém

atol

ogie

Cel

lula

ire, P

r Mar

c Za

ndec

ki :

http

://h

emat

ocel

l.uni

v-an

gers

.fr/

16

UE

7, it

em 2

08 A

uteu

rs :

G. B

ucho

nnet

, P. S

chne

ider

Hém

ogra

mm

e ch

ez l’

adul

te e

t l’e

nfan

t : ly

mph

ocyt

es