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Dossier réalisé par le Théâtre des Bergeries, Noisy-le-Sec.

SŒUR, JE NE SAIS DOSSIER PÉDAGOGIQUE

PAS QUOI FRÈRE

© C. Pavet


Cher(e) enseignant(e), Vos élèves et vous-même assisterez dans quelques semaines à un spectacle au Théâtre des Bergeries. Ce dossier pédagogique vous aidera à préparer les jeunes spectateurs dans leur découverte du spectacle en vous apportant des informations et des pistes pédagogiques exploitables en classe en amont de la représentation. D’autres activités et pistes de travail vous permettront de prolonger l’expérience de spectateur une fois le rideau refermé. Au plaisir de vous accueillir au Théâtre !


avant le spectacle P. 7

informations pratiques P. 9

l’affiche du spectacle P. 12

la compagnie P. 15

l’écriture de Philippe Dorin P. 16

l’histoire P. 19

le processus de création P. 24

après le spectacle P. 29

se remémorer et analyser la représentation P. 30

prolongements P. 36

Jeux : le monde du spectacle P. 39

petit lexique théâtral P. 47

sommaire


Avant le spectacle...


Informations pratiques Sœur, je ne sais pas quoi frère Compagnie* Pour Ainsi Dire

* Retrouvez les termes suivis d’un astérisque dans le glossaire « Petit lexique du spectacle » en toute fin de dossier.

Auteur* > Philippe Dorin Metteure en scène* > Sylviane Fortuny Scénographes* > Sylviane Fortuny, Kelig Le Bars, Magali Murbach Assistant à la mise en scène > Jean-Louis Fayollet Créatrice Lumière* > Kelig Le bars Créatrice Costumes* > Magali Murbach Créatrice Musique > Catherine Pavet Comédiennes* > Mireille Franchino, Carole Got, Catherine Pavet, Sophie Verbeeck et (en alternance) Zohra Farhati, Licia Ferron et Juliette Lecourt Régisseurs* > Jean Huleu et Marianne Pelcerf

distribution*

Genre* > Théâtre Public* > Pour les classes du CE2 au CM2 Durée > 1h00 Dates > Représentation tout public le vendredi 23 novembre 20h30 Représentations scolaires le jeudi 22 novembre 10h00 et 14h30 / le vendredi 23 novembre 14h30

informations


1/ A quoi sert la brochure de saison d’un Théâtre ?

2/ Quel est le titre du spectacle ? Repérez-vous le jeu de mots employé par l’auteur dans le titre ?

3/ Quel est le nom de la personne qui a écrit cette histoire ?

4/ Quel est le nom de la personne qui a imaginé l’histoire sur scène ?

5/ Repérez les différents métiers qui ont permis la création de ce spectacle.

6/ Qu’est-ce qu’une « compagnie »* ?

7/ À quelle date peut-on aller voir ce spectacle au Théâtre des Bergeries ? À quelle heure ?

8/ Quelle est la durée du spectacle ?

9/ Ce spectacle est-il adapté à un enfant de 4 ans ?

10/ D’après le résumé : quels sont les personnages de la pièce de Philippe Dorin ? Quels âges ont ces personnages ?

11/ Que représente l’image qui illustre la présentation de la pièce ?

12/ Imaginez le secret qui pourrait lier ces personnages.

> repérer les informations pratiques Support : la brochure du Théâtre des Bergeries Objectif : repérer et analyser les informations pratiques relatives au spectacle.

Cette page est consacrée au spectacle que vous irez voir au Théâtre. Elle figure dans la brochure de la saison* 2012-2013.


1/ La brochure regroupe tous les spectacles présentés en une saison (c’est-à-dire de septembre à juin) dans un théâtre. On y trouve des informations importantes sur chaque spectacle : la date, l’horaire, la durée, les personnes qui ont créé le spectacle, l’âge conseillé pour le public, un résumé de l’histoire etc.

2/ Le titre du spectacle est « Sœur, je ne sais pas quoi frère ». Le jeu de mot repose sur la ressemblance phonique du mot « frère » et « faire » : « Sœur, je ne sais pas quoi faire ». Ce titre peut renvoyer à plusieurs éléments clés de l’histoire : la fratrie, l’absence des hommes, l’ennui...

3/ L’auteur est Philippe Dorin « texte : Philippe Dorin ».

4/ La metteure en scène est Sylviane Fortuny. C’est elle qui imagine ce qu’il y a sur scène : le comportement et le caractère des personnages, le jeu des acteurs, le décor, les costumes, l’ambiance de l’histoire, l’univers de la pièce etc.

5/ Les différents métiers : auteur, metteure en scène, assistant à la mise en scène (il aide la metteure en scène), scénographe (il crée le décor), créateur des lumières (il crée les éclairages pour le spectacle), créateur des costumes (il imagine les vêtements que porteront les personnages), créateur musique (il crée la musique du spectacle), comédiennes (elles jouent les personnages).

6/ Une compagnie désigne un groupe de personnes qui exercent différents métiers (comédiens, écrivain, metteur en scène, musicien, scénographe etc.) et qui travaillent ensemble pour créer des spectacles. Chaque groupe se donne un nom. Ici, la compagnie s’appelle « Pour Ainsi dire ».

7/ On peut aller voir ce spectacle le vendredi 23 novembre à 20h30. Remarque : les dates des représentations scolaires ne figurent pas sur la brochure car ces représentations sont destinées exclusivement aux écoles.

8/ Le spectacle dure 1h.

9/ Un enfant de 4 ans risque de ne pas profiter pleinement de ce spectacle car il est prévu pour des spectateurs à partir de 8 ans.

10/ Les personnages sont cinq sœurs. La plus jeune a 9 ans, la plus vieille a 75 ans. Les 3 autres ont entre 9 et 75 ans.

11/ Une femme qui danse ? Une des sœurs ?

12/ Libre à vous d’imaginer !

Réponses


L’AFFICHE du spectacle


> ANALYSER L’AFFICHE

1/ Pourquoi réalise-t-on des affiches des spectacles ?

2/ Lister tous les éléments qui composent l’affiche.

3/ Que représentent les peintures sur l’affiche selon vous ?

4/ Réalisez des peintures ou dessins en vous inspirant de cette affiche.

Réponses

1/ L’affiche est un support de communication. Elle permet aux théâtres d’informer les gens de la création d’un spectacle. Les affiches des spectacles de la compagnie Pour Ainsi Dire ressemblent très souvent à des œuvres d’arts car elles sont réalisées par un artiste peintre.

2/ Texte, visuel, logos etc.

3/ On repère cinq ensembles qui surgissent de la forme noire, soit une forme par sœur. Les formes ressemblent à des constellations d’étoiles. Les couleurs et les tracés (arrondis, anguleux etc.) peuvent aider à imaginer les personnages. La représentation d’un ciel étoilé donne un première piste sur l’histoire : une histoire qui oscille entre le rêve et la réalité avec des personnages qui se remémorent des événements sans jamais que l’on sache si ces événements sont vrais ou inventés.

Support : l’affiche réalisée par la compagnie Pour Ainsi Dire Objectif : analyser un support de communication ; imaginer l’histoire à partir d’éléments visuels


la compagnie

il écrit

> il commence à écrire en 1980

> il écrit les textes des spectacles de la compagnie Pour Ainsi Dire

Elle met en scène

> elle est d’abord comédienne

> elle conçoit les mises en scène et la scénographie des créations de Pour Ainsi Dire

©Sébastien Marchal

Sylviane fortuny Philippe Dorin

La Compagnie Pour Ainsi dire > compagnie créée en 1997 par Sylviane Fortuny et Philippe Dorin > dans les spectacles de la compagnie l’écriture et les arts plastiques sont au centre > parmi les spectacles créés par la compagnie : Le monde, point à la ligne / En attendant le petit poucet / Abeilles habillez-moi de vous / Ils se marièrent et eurent beaucoup > en 2008, la compagnie obtient le Molière Jeune Public pour son spectacle L’Hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains > en résidence depuis trois ans au Théâtre des Bergeries, Sylviane Fortuny et Philippe Dorin proposent un travail riche autour des écritures théâtrales contemporaines pour l’enfance et la jeunesse

> les arts plastiques sont très présents dans son travail de mise en scène

> son écriture est à la frontière du théâtre et de la poésie


l’écriture de Philippe Dorin > découvrir l’écriture de Philippe Dorin Support : extraits de pièces Activité : photocopiez les extraits suivants et faites lire les enfants à voix haute en distribuant les rôles et les didascalies.*

Éditions l’École des Loisirs, 2001

L’histoire > Il s'appelle Le Grand, elle s'appelle La Petite. Ils sont seuls au monde. Il ne leur reste plus qu'à se rencontrer, à s'inventer des histoires.

La Petite se remet en marche, suivie du petit caillou. lls disparaissent. Le grand passe, suivi de La Petite, suivie du petit caillou.. Le grand C’est l’histoire d’une ville. La Petite Une ville sans voitures. Le grand D’accord ! C’est l’histoire d’une ville sans voitures. La Petite Sans magasins non plus. Le grand Si tu veux ! C’est l’histoire d’une ville sans voitures et sans magasins. La Petite Il n’y avait d’ailleurs pas plus de maisons que de magasins dans cette ville.

Le grand Admettons ! C’est l’histoire d’une ville sans voitures, sans magasins et sans maisons. La Petite Pas d’habitants non plus. Le grand C’est l’histoire d’une ville où il n’y avait ni voitures, ni magasins, ni maisons et ni habitants. La Petite Alors, ce n’était pas une ville ? Le Grand Et puis zut ! Le Grand disparaît. La Petite se retourne vers le petit caillou. La Petite C’était un petit coin qu’il avait vu en rêve, une toute petite place rien que pour nous deux, juste de quoi retirer nos chaussures et poser nos pieds sur un petit tapis. (Elle se retourne.) J’arrive !

extrait


Éditions l’École des Loisirs, 2004

extrait

Un autre avec des bottes passe par là. La Promise s’arrête. Un temps.

La Promise T’arrêtes de me regarder comme ça ? L’Autre Comment je te regarde ? La Promise Comme ça ! L’Autre Moi, je te regarde comme ça ? La Promise Oui ! L’Autre Ça m’étonnerait ! La Promise Tu t’es pas vu ! L’Autre Où c’est que t’as déjà vu qu’on regardait les gens comme ça, toi ? La Promise Je m’appelle pas Jean. L’Autre C’est ridicule ! Pourquoi pas comme ça, pendant que tu y es ? Ou comme ça ? Ou encore comme ça ? La Promise N’empêche que, toi, t’arrêtes pas de me regarder comme ça. L’Autre Qu’est-ce que ça peut faire ?

La Promise Moi, ça me gêne. L’Autre Comment tu voudrais que je te regarde, alors ? La Promise Je sais pas, moi. Comme ça ! L’Autre Pourquoi pas ? C’est toujours mieux que comme ça. La Promise Comme ça ou comme ça, je vois pas ce que ça change. L’Autre Tout. La Promise Eh bien moi, si j’ai envie de te regarder comme ça, je te regarde comme ça ! L’Autre Et puis t’arrêtes de me parler comme ça ! La Promise Comment je te parle ? L’Autre Comme ça ! La Promise Moi, je te parle comme ça ? L’Autre Oui ! La Promise Première nouvelle !

L’histoire > Un garçon pleure sa fiancée partie à l'autre bout du monde. Une fille le console en lui disant que, comme la Terre est ronde, ça veut dire qu'elle est juste derrière lui.


L’histoire Les personnages 5 sœurs ELISABETH, une femme de plus de 70 ans CATHERINE, une femme entre 35 et 40 ans CAROLE, une femme entre 35 et 40 ans, fusil à l’épaule SOPHIE, une jeune fille d’une vingtaine d’années, très jolie LILI, une petite fille de 9 ans, une poupée dans les bras

Le lieu La maison des sœurs. Peut-être en Russie.

L’action 5 sœurs, seules chez elles, se racontent des histoires. Leur père a déserté la maison. Entre elles, il existe des secrets. Des secrets liés aux hommes dont elles rêvent. Un secret lié à un meurtre qu’elles auraient commis un soir pour se venger d’un mariage non souhaité. Un secret lié à leur naissance et qui expliquerait la présence de la poupée que la plus jeune porte dans ses bras.


> Lire un extrait de la pièce Objectifs : comprendre le fonctionnement d’un dialogue de théâtre, repérer les différents personnages, citer quelques caractéristiques fortes de l’écriture de Philippe Dorin Support : extrait de Sœur, je ne sais pas quoi frère Activité : faire lire les enfants à haute voix puis analyser l’extrait

Comme si elles étaient toutes sur une photo, face au public. Sophie C’est qui la jeune fille qui parle ? Catherine C’est toi. Sophie C’est qui, celles qui se taisent, autour d’elle. Catherine C’est ses soeurs. Sophie Pourquoi celle de devant, elle est toute ridée ? Catherine Parce que la photo est vieille. Sophie Alors pourquoi la petite, à côté, elle l’est pas ? Catherine Parce qu’elle a la poupée. Sophie Qu’est-ce qu’elles attendent, toutes ensemble ?

Catherine Un taxi ! Sophie Où est-ce qu’elles doivent aller ? Catherine A l’église ! Sophie Pourquoi la grande, au fond, elle porte un fusil ? Catherine Parce qu’elle va se marier. Sophie C’est qui l’heureux élu ? Silence. Sophie C’est quoi, ce silence ? Catherine C’est leur secret. Sophie Quel est le rapport avec le fusil ?


Catherine Il est lourd à porter. Sophie C’est pour ça que ça rigole pas trop ? Catherine Sans doute, oui ! Sophie Pourquoi la scène se passe en Russie ? Catherine Parce qu’on vous pose pas de question. Sophie Est-ce que ça veut dire que la jeune fille qui parle, elle ferait mieux de la boucler ? Catherine Plutôt, oui ! Sophie se tait. Carole C’est tout ? Sophie Oui ! Carole Alors, exécution ! Elles sortent toutes en coulisses, sauf Sophie qui reste à sa place. Un temps.

Catherine, off : Chante, Sophie ! Sophie, fredonnant Jésus Christ se sacrifie Et demain tu te maries. On entend un coup de fusil en coulisse. Elles reviennent toutes à leur place. Carole Quelqu’un veut rajouter quelque chose ? Sophie Qu’est-ce qu’elle a répondu, la jeune fille ? Catherine Sans commentaires ! Sophie Sans commentaires ! Carole Parfait !

Philippe Dorin, 09/2012, tous droits réservés


1/ À quoi servent les phrases en italique? Les entendrez-vous pendant le spectacle ?

2/ Citez les personnages de cette scène.* Quel est le lien qui les unit ?

3/ Où vivent les sœurs ?

4/ Comment est construit ce dialogue ?

5/ Trouvez-vous que cet extrait donne envie d’en savoir plus ?

Réponses

1/ Ce sont des didascalies.* L’auteur donne des indications sur l’interprétation et le déplacement des personnages sur scène. Elles se traduisent par des actions ou le ton donné aux paroles mais ne sont pas dîtes par les comédiennes.

2/ Sophie, Carole, Catherine parlent ensemble. On sait aussi que sont présents deux autres personnages muets dans cette scène : un femme âgée et une enfant. Elles sont sœurs.

3/ En Russie.

4/ Ce dialogue est un échange bref de questions et de réponses. Philippe Dorin a écrit à propos de ses histoires : Je ne sais pas écrire de pièces de théâtre comme traditionnellement on l’entend, à savoir trouver une intrigue, construire des personnages, provoquer des rebondissements dramatiques. Ce n’est pas un choix, c’est une impossibilité. Et j’en suis très déçu. Dans mon théâtre, la pièce brille par son absence. Je ne parviens à écrire qu’une série de scènes, assez courtes, qui ont souvent le ton de la conversation, et que j’assemble de façon à trouver plutôt un rythme qu’une histoire…

Philippe Dorin, dans une lettre envoyée à des élèves du Lycée français de Madrid, automne 2009

5/ On note le mystère qui enveloppe la scène (elles parlent d’un secret) ainsi que la mention d’événements étonnants et importants : une des sœurs est armée, un mariage va avoir lieu… Ces éléments peuvent donner envie de connaître l’intégralité de l’histoire.

Pistes de travail


Comme si elles se tenaient debout dans le bureau, face à Catherine. Catherine Qui est pour les yeux bleus ? Elisabeth, Sophie et la Petite lèvent la main. Catherine Qui est contre ? Carole et Catherine lèvent la main. Catherine Donc bleus ! Qui est pour la barbe ? La Petite lève la main. Catherine Qui est contre ? Les autres lèvent la main. Catherine Donc sans ! Qui est pour le mariage ? Sophie et la Petite lèvent la main.

Catherine Qui est pour le divorce ? Elisabeth et Carole lèvent la main. Catherine A débattre ! Qui est pour la Russie ? Catherine et Carole lèvent la main. Catherine Je répète. Qui est pour la Russie ? Sophie puis la Petite lèvent la main. Catherine J’insiste. Elisabeth finit par lever la main. Catherine Donc la Russie, à l’unanimité ! (…)


> TRAVAIL D’Écriture Support : début d’une scène de Sœur, je ne sais pas quoi frère Activité : Voici le début d’une autre scène de la pièce. Prolongez ce dialogue en imaginant une suite construite

sur le même principe de vote à main levée.


LE PROCESSUS DE Création > NOTE d’intention Avant de créer un spectacle, l’équipe artistique rédige souvent ce qu’on appelle « une note d’intention ». La note d’intention présente le projet de spectacle, son intérêt et les envies des artistes. Au tout début, Philippe Dorin et Sylviane Fortuny souhaitaient créer un spectacle à partir de quatre éléments :

Idée première La première idée qui nous est venue, c’est de faire de ces cinq femmes les cinq soeurs d’une même famille, âgées de 10 à 75 ans. Ce ne sont pas des demi-soeurs. (…) A ces cinq soeurs s’en ajouterait une sixième, sous la forme d’une poupée que la petite fille tiendrait constamment dans ses bras.

Seconde idée La seconde idée, c’est celle d’une histoire policière, qui se déroulerait dans le huit clos d’une maison, à la manière d’une partie de « Cluedo ». [Des objets ] sont les clés du mystère qui se noue ou de dénoue (…). Parmi ces cinq objets, il y a la poupée que la petite fille tient constamment dans ses bras.


Troisième idée La troisième idée, c’est de parler du secret de famille. Ignoré de tous, et pourtant au coeur de la vie de chacun, le secret de famille intrigue, empoisonne souvent les relations familiales et se transmet d’une génération à l’autre, sans qu’on ne connaisse plus son origine. Entre ces cinq femmes, il y a des mots qui ne doivent pas être prononcés, des sujets qui fâchent sans qu’elles sachent pourquoi. Ce secret passe par les hommes. Et si ce secret était caché dans la poupée que la petite fille tient constamment dans ses bras ?

Toile de fond La Russie servira de toile de fond. (…)Nous allons jouer à la Russie, à travers l’admiration que nous portons à la peinture russe de la fin du 19e siècle, les souvenirs que nous avons du théâtre russe, et les impressions rapportées de notre voyage à Moscou, où nous avons joué dernièrement L’hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains. (…) Ces cinq femmes portent l’imaginaire que nous avons des femmes russes, à la fois volontaires, clinquantes et désemparées. De la plus vieille à la plus jeune, c’est une cascade de femmes, imbriquées les unes dans les autres comme les cinq éléments d’une poupée Matriochka. (…) Un peu comme dans la peinture, nous voudrions aborder l’art du portrait. Nous rapprocher de chacune de ces femmes afin de capter leur secret. Il y a un homme dans le coeur de chacune d’elles, et ce n’est pas le même. A l’intérieur du secret commun à toutes, il y a un secret propre à chacune.


> L’inspiration Pour nourrir son imaginaire, un artiste peut s’entourer de compagnons de route (textes, œuvres d’art, souvenirs etc.) qui l’aideront à créer.

Philippe Dorin a passé plusieurs mois à Quimper dans l’ouest de la France pour écrire sa pièce Sœur, je ne sais pas quoi frère. Il s’intéressait de près aux relations entre sœurs et il a ainsi recueilli des témoignages de femmes qui lui ont parlé de leur(s) sœur(s). Ces témoignages l’ont peut-être aidé à imaginer les cinq sœurs de la pièce. En voici un extrait :

(…) Ce qu’on a en commun, c’est notre attirance l’une pour l’autre. En commun, nos disputes comme nos réconciliations. Quand elle est dans sa période gentille, j’adore notre complicité. On va partager des secrets. Ses secrets de petite fille, bien sûr ! Je vais lui apprendre des choses de la vie, des choses qu’on ne sait pas quand on est petit. Il y a six mois, plus ou moins. On était dans la salle de bains. Elle s’est mise à pleurer. Elle m’a raconté ses problèmes à l’école, ses disputes avec ses copines, son caractère trop entier. En plus, deux de ses amis partaient dans une autre école. Ça lui faisait trop d’un coup. Un trop plein d’émotions ! Je sais beaucoup de choses d’elle. Elle ne sait pas grand chose de moi. Avec mon père, on va souvent marcher tous les trois sur la corniche à Concarneau. Ça commence très bien. On oublie tout ce qui s’est passé avant. Et ça se termine très mal. Souvent, à cause du comportement de ma sœur et de la nervosité de mon père. Ma sœur, c’est une partie de ma vie. J’imagine pas ma vie sans elle. Il y a une chose qui revient tout le temps : j’ai le droit de critiquer ma sœur autant que je veux, mais personne d’autre n’a le droit de le faire. C’est nous deux ensemble contre tous.

Piste de travail : / raconter ou rédiger un moment que l’on a aimé partager avec sa sœur ou son frère.


Sylviane fortuny s’appuie beaucoup sur les arts plastiques pour créer ses spectacles. Les œuvres d’arts l’aident à imaginer l’univers de la pièce et le décor. Voici quelques-unes des œuvres qui l’accompagnent dans la création de Sœur, je ne sais pas quoi frère :

Abram Arkhipov, peintre russe. En visite, 1915. Ilya Repine, peintre russe. Le grand duc choisissant sa fiancée, 1885.

Photographie Mami , 2009.

Pauline Curnier-Jardin, artiste plasticienne française.

Valentin Serov, peintre russe. La jeune fille aux pêches, 1887.

Pistes de travail

1/ Décrivez les différentes œuvres : tableau ou photographie, ce qui est représenté, couleurs utilisées...

2/ Quels peuvent être les liens avec ce que vous connaissez déjà de la pièce ? (représentations de femmes, prédominance de la Russie, différentes générations, art du portrait…)


Après le spectacle...


Se remémorer la représentation > l’espace scénique

Une photo du décor pendant les répétitions.

Quatre sœurs dans le décor.

© Cie Pour Ainsi Dire

Source d’inspiration : la chambre des bonnes dans la maison de l’auteur russe Tolstoï (Moscou). Dossier réalisé par le Théâtre des Bergeries, Noisy-le-Sec.


Pistes de travail

1/ Réalisez un dessin collectif du décor d’après les souvenirs croisés des élèves.

2/ Où se passe l’action ?

3/ Comment la metteure en scène a-t-elle représenté le lieu principal ? Les lieux évoqués ?

4/ Citez quelques accessoires présents sur scène ? A quoi servent-ils ?

Quelques mots de la compagnie Pour Ainsi Dire à propos de la scénographie* :

Le partis pris scénographique reflète les trois lectures que l’on peut faire du texte et des personnages : le jeu, la réalité et l’imaginaire.

Il s’appuie sur les trois capacités de la scène d’être d’abord le lieu du théâtre (un spectacle en cours de démontage), puis le lieu d’une histoire qui se raconte au présent (le décor du salon d’une maison), et enfin le lieu du rêve

(apparitions et illusions nocturnes).


Pistes de travail

1/ Réalisez un dessin des costumes.

2/ Quelles informations les costumes donnent-ils sur les personnages (caractère, âge, etc.) ?

3/ Quelles informations les costumes donnent-ils sur l’époque où se déroule l’histoire ?

4/ Y a t il des changements de costumes ? A quel moment ? Pourquoi selon vous ?

> les costumes

Photos de répétitions : © Cie Pour Ainsi Dire


> les personnages

Pistes de travail

1/ Citez les personnages de la pièce.

2/ Attribuez un adjectif à chacune des sœurs pour qualifier son caractère.

3/ Quelle est votre sœur préférée ? Pourquoi ?

4/ Dessinez le portrait des cinq sœurs en attribuant à chacune une couleur et un objet. © Cie Pou

r Ainsi Dire

Photo de répétitions


> l’histoire Un extrait du spectacle : la scène chez le Tsar.

Les voilà qui réapparaissent de l’autre côté du paravent, habillées en princesses. Elles se précipitent vers le public, pressées de raconter leur histoire. SOPHIE : Alors, le tsar nous a fait venir ! ELISABETH : Le père nous avait mis les belles robes. CATHERINE : Il avait dit : «Faites pas les folles, les gars ! » CAROLE : Nous : « Non non ! » CATHERINE : Tu parles ! ELISABETH : Il avait ajouté : « Toi, Elisabeth, tu veilleras bien sur tes sœurs ! » CAROLE : Elle : « Oui oui ! » CATHERINE : Nous : « Tu parles ! » ELISABETH : Et nous voilà parties ! SOPHIE : On nous a fait entrer dans un petit salon. CAROLE : C’était un petit salon de cocotte. CATHERINE : Qu’est-ce que ça sentait la cocotte, là-dedans ! ELISABETH : On nous a dit : « Asseyez-vous ! » SOPHIE : On s’est assise. CATHERINE : On nous a servi des gros gâteaux. SOPHIE : Nous, on n’osait pas les prendre. CATHERINE : C’était des gâteaux bourrés de crème. ELISABETH : Nous, on voulait pas tacher les robes. SOPHIE : Le père avait dit : « Tachez de pas tacher vos robes, les gars ! » CAROLE : Nous : « Non non ! » CATHERINE : Tu parles ! LA PETITE : Moi, y a une dame qui m’a dit que j’étais très jolie. ELISABETH : Mais pas moi ! Un temps. CAROLE : Tout de suite, Elisabeth, ça l’a fâchée. CATHERINE : Tout de suite ! SOPHIE : Elle a tout de suite compris que ce serait pas pour elle. ELISABETH : Tout de suite ! CATHERINE : Alors, elle a commencé à se rouler une cigarette, tranquillement. ELISABETH : Tranquillement ! CAROLE : Y a une autre dame qui a dit : SOPHIE : Parce que des dames, y en avait plein.

CAROLE : « Mais on fume pas ici ! » ELISABETH : Qu’elle a dit, l’autre dame ! CATHERINE : Alors, Elisabeth lui a répondu, du tac au tac : SOPHIE, à La Petite : Bouche-toi les oreilles, toi ! CATHERINE : « Je t’emmerde ! », voilà qu’elle dit, Elisabeth, à l’autre dame. SOPHIE : Le père avait dit : « Surtout, pas de gros mots, les gars ! » CAROLE : Nous : « Non non ! » CATHERINE : Tu parles ! CAROLE : Moi, tout de suite, j’éclate de rire. ELISABETH : Pourtant c’est pas son genre, Carole, la riure ! SOPHIE : Mais quand elle s’y met ! CATHERINE : Bref, toutes ces dames commencent à dire : « Non mais, vous vous

croyez où ? » LA PETITE : Moi, y a une dame qui m’a dit que j’étais très jolie. SOPHIE, à La Petite : On sait, on sait ! CAROLE : Et voilà que le ton monte ! SOPHIE : Tout par un coup, Catherine balance un grand coup de chaussure à une de

ces dames. CATHERINE : Oui, parce qu’on venait pour la chaussure. CAROLE : Le père avait dit : « C’est pour la chaussure, les gars. Faut pas louper ça! » SOPHIE : Nous : « Oui oui ! » CATHERINE : Tu parles ! ELISABETH : Moi, je roulais ma cigarette, tranquillement. CAROLE : Bref ! Toutes ces dames commencent à appeler les gardes. CATHERINE : « Gardes ! Gardes ! » qu’elles crient ! CAROLE : Et sur ces entre faits, entre le tsar ! CATHERINE : Le tsar entre. ELISABETH : Toutes ces dames s’écartent. CAROLE : Le voilà ! ELISABETH : C’est bien lui ! SOPHIE : Bonjour chéri ! CATHERINE : Tout de suite, Carole s’est évanouie. CAROLE : Non, je me suis pas évanouie. TOUTES : Si, tu t’es évanouie. ELISABETH : Tu t’évanouis toujours. CATHERINE : Évanouis-toi, Carole ! Carole s’évanouit.



Pistes de travail

2/ Essayez de vous remémorer cette scène : à quel moment du spectacle a-t-elle lieu ? Où sont les sœurs lorsqu’elles la racontent ? Que font-elle ? Comment sont-elles vêtues et pourquoi ? etc.

3/ Dessinez cette scène après avoir bien analysé ce qui est dit du lieu, des personnages, des actions : Le lieu : chez le Tsar. Les sœurs ont de belles robes. Les personnages de la scène (présents et cités) : Lili, Sophie, Carole, Catherine, Elisabeth, le Tsar, les dames de la cour, le père. Beaucoup d’actions : Elisabeth se dispute avec une dame à propos de sa cigarette, Catherine donne un coup de chaussure à une des dames, le Tsar arrive, Carole s’évanouit, les sœurs essaient la chaussure, Catherine gifle le Tsar, les sœurs s’enfuient etc.

1/ Lisez la scène à voix haute en distribuant les personnages.

LA PETITE : Moi, y a une dame qui m’a dit que j’étais très jolie. TOUTES, à La Petite : Chut ! C’est le tsar. CAROLE, se relevant : Tout de suite, il nous a reconnues. ELISABETH : Grâce à la photo ! CATHERINE : Oui ! Il avait la photo. ELISABETH : Sauf Sophie qui était un peu floue. CAROLE : Bref ! Les présentations faites, virgule ! CATHERINE : On cause de tout de rien. CAROLE : Tout ça tout ça tout ça ! ELISABETH : Il paraîtrait que les communistes seraient aux portes de Moscou ! TOUTES : Non ! ELISABETH : Mais non, c’est une blague. CAROLE : Bref ! Les plaisanteries passées, virgule ! CATHERINE : Le tsar nous enfile la chaussure. CAROLE : Comme par miracle, elle nous allait toutes. ELISABETH : Moi, c’était pas mon genre. CAROLE : Mais elle t’allait très bien, point. CATHERINE : Même la Petite, ça lui allait comme un gant. ELISABETH : Sauf Sophie ! CATHERINE : Sauf Sophie ! SOPHIE : Sauf moi ! CAROLE : Pas moyen de faire entrer le pied de Sophie dans cette maudite tatane ! ELISABETH : Pauvre Sophie ! CATHERINE : Le tsar insiste. CAROLE : Sophie fait « Aïe ! » une fois. CATHERINE : Nous, on dit : « N’insistez pas, monsieur le tsar, puisqu’à nous elle va

très bien. » CAROLE : « Quatre, ça vous en fait déjà pas mal. » SOPHIE : Mais rien à faire ! ELISABETH : Le tsar continuait de s’acharner sur le pied de cette pauvre Sophie. CATHERINE : Sophie fait « aïe ! » deux fois. CAROLE : Sophie fait « aïe ! » trois fois. CATHERINE : Alors moi, j’en n’ai plus pu. CAROLE : Tout à coup, Catherine s’est retournée vers le tsar, et, deux points ! ELISABETH : « Sauf votre respect ! » qu’elle a dit. CAROLE : Elle lui a balancé une grande paire de claques dans la figure. CATHERINE : Non mais sans blague ! SOPHIE : Et à partir de là, on a du s’enfuir très loin au fond des steppes, se réfugier

dans une petite datcha pendant quarante jours et quarante nuits pour pas qu’on nous retrouve.

ELISABETH : Et les grandes illusions, ça a été terminé une bonne fois pour toutes. CAROLE : Point final ! Elles se débarrassent de leurs belles robes d’argent et d’or.


prolongements > bibliographie : les sœurs dans la littérature, la peinture, le cinéma...

Le mythe d’Antigone (Sophocle, Anouilh, Cocteau, Rotrou...)

Mythe

Les quatre filles du Doctor March de Louisa May Alcott

Quatre sœurs de Malika Ferdjhoukh

Une famille aux petits oignons de Jean-Philippe Arrou-Vignod (une histoire de frères !)

Romans

Contes dans les contes de Perrault :

Cendrillon

Barbe bleue

Riquet à la Houppe

Le maître chat

Le petit poucet

Arts visuels - portraits de sœurs (œuvres picturales)

Les deux soeurs, 1889, Renoir

Deux soeurs sur la terrasse, 1879, Renoir

Les enfants de Martial Caillebotte, 1895, Renoir

L'Hortensia et les deux sœurs, 1895, Berthe Morisot

Deux sœurs sur un canapé, 1869, Berthe Morisot

- portraits de sœurs (œuvres photographiques)

Jumelles identiques, 1967, Diane Arbus, Roselle, New Jersey

Pièces de théâtre Les trois sœurs de Tchekhov.

Cette pièce a beaucoup inspiré Philippe Dorin. L’histoire peut être racontée aux élèves en insistant sur les similitudes avec Sœurs je ne sais pas quoi frère (des sœurs, une maison reculée, les défaites amoureuses, l’absence du père, l’ennui etc.)


JEUX : le monde du spectacle ...


Lorsque tu viens voir un spectacle en soirée, une personne chargée de l’accueil du public te remet un billet avant d’entrer dans la salle. Le billet est composé d’une « souche » que l’ouvreuse déchire au moment de l’entrée en salle. Le théâtre conserve cette partie du billet. Le spectateur garde la partie de droite.

Le billet

Julie Martin

18/11/2012 16h00

D14 14 €

Roméo et Juliette Thierry Malandain

D14

Dimanche 18 novembre 20h30

14 €

À l’aide du billet, retrouve les informations suivantes : > Quel est le titre du spectacle ? > Quel est le nom du chorégraphe ? > Quel jour le spectacle a-t-il eu lieu ? A quelle heure ?

> Quel est le prix de la place ? > Qui a acheté la place ? > A quelle place la personne doit-elle s’asseoir ?


Le placement Ton billet t’indique la place C 5. Dessine-toi sur ton siège.

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a

B

C

D


Pour se repérer sur un plateau, les artistes et les techniciens utilisent d’autres mots que les termes « gauche », « droite », « devant » ou « derrière ». En effet, les côtés gauche et droite ne sont pas les mêmes si on se place dans la salle face à la scène ou sur scène face à la salle. Ainsi, pour un comédien qui est sur scène, face au public :

La gauche est appelée « côté cour » La droite est appelée « côté jardin » Le fond du plateau est appelé « lointain » Le devant de la scène est appelé « l’avant scène » ou « la face » Le milieu du plateau est appelé « le théâtre ».

Le plateau*

Lointain

théâtre cour jardin

Avant scène

Dossier réalisé par le

Théâtre des Bergeries,

Noisy-le-Sec.


> Où se situe la danseuse ? Au lointain côté

> Où se situe le décor du château ?

> Le metteur en scène demande à sa comédienne de se placer à l’avant-scène côté cour. Dessine la comédienne sur la scène.

> questions


> réponses

> Où se situe la danseuse ? Au lointain côté cour

> Où se situe le décor du château ? Au lointain côté jardin

> Le metteur en scène demande à sa comédienne de se placer à l’avant-scène côté cour. Dessine la comédienne sur la scène.


scénographie Tu es scénographe. Le metteur en scène te charge d’imaginer le décor de sa pièce. Dans la pièce qu’il a choisie, l’auteur indique «la scène se passe dans une rue calme ». Dessine sur la scène ci-dessous, deux éléments de décor que tu choisirais pour représenter la rue.


Petit lexique théâtral...


Compagnie Synonyme de « troupe ». La compagnie désigne un groupe de personnes qui exercent différents métiers (comédiens, écrivain, metteur en scène, musiciens, scénographe etc.) et qui travaillent ensemble pour créer des spectacles.

Auteur Écrivain, il écrit des histoires en faisant vivre et parler des personnages.

Comédien/comédienne C’est celui/celle qui est présent sur la scène et qui agit. Il/elle incarne et interprète un personnage. Il/elle joue en suivant les indications données par le metteur en scène.

Créateur Costume Il crée les costumes des personnages de l’histoire. Au fil de ses recherches, il discute avec le metteur en scène de l’interprétation de la pièce, de l’époque, de l’univers à créer et des personnages. Il dessine des maquettes en couleurs, souvent accompagnées d’échantillons de tissus. Il supervise ensuite la réalisation des costumes (confectionnés en atelier, achetés ou loués) ainsi que les essayages.

Créateur Lumière Il crée les lumières du spectacles en fonction des indications du metteur en scène et des ambiances des scènes du spectacle.

Distribution C’est l’ensemble des gens qui participent à la création d’un spectacle et qui se voient attribuer un rôle précis dans la réalisation du spectacle.

Genre Le genre indique la catégorie dans laquelle se classe le spectacle : danse, musique, marionnette, théâtre etc.

didascalies Une didascalie est une indication scénique (souvent mise en italique) qui est donnée par l'auteur, et qui peut concerner les entrées ou sorties des personnages, le ton d'une réplique, les gestes à accomplir, les mimiques etc. La liste des personnages au début de la pièce, les indications d'actes et de scènes, le nom des personnages devant chaque réplique, font également partie des didascalies. Le texte théâtral se compose en fait de deux éléments : les didascalies et les dialogues.


Metteur en scène Artiste qui dirige la création d’un spectacle. Il propose une interprétation du texte de l’auteur, il choisit les comédiens et les aident à jouer leur personnage, il choisit le décor du spectacle, les costumes, la musique...

Scénographe Plasticien ou peintre qui imagine le décor d’un spectacle. Il travaille en collaboration avec un metteur en scène ou un chorégraphe et avec les créateurs lumière et son.

Régisseur Nom donné au technicien qui s’occupe des lumières et/ ou du son pendant le spectacle.

public Il s’agit de l’ensemble des spectatrices et spectateurs qui assistent au spectacle. Sans un public, la représentation ne pourrait pas avoir lieu.

SAISON Désigne la période pendant laquelle un théâtre est en activité et accueille des spectacles. La saison correspond généralement à une année scolaire : de septembre à juin de l’année suivante.

scène Désigne à la fois le plateau de théâtre, c’est-à-dire l’endroit où se joue la pièce et une partie de l’histoire qui est racontée.

PLAteau Synonyme de scène. C’est l’espace où est représenté le spectacle.


Dossier réalisé par le Théâtre des Bergeries (Véronique Moret & Émilie Le Calvez)

01 49 42 67 17

Crédit photos © Compagnie Pour Ainsi Dire © Catherine Pavet © Sébastien Marchal © Théâtre des Bergeries

Contenu : © Théâtre des Bergeries © Compagnie Pour Ainsi Dire © « Mon cahier du spectateur », Dieppe Scène Nationale © dossiers pédagogiques de la cie Hercub’

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