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Cours-séminaire : étiologie anxiété et dépression
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Prof. Michaël Reicherts
Cours-séminaire en Psychologie clinique
Troubles anxieux et dépressifs
Etiologie et dysfonctionnement –Facteurs psychologiques
Partie II : Troubles dépressifs
Master « Clinical and Health Psychology » et Master « Psychology »
Semestre d’automne 2009
Assistante : lic. phil. Stéphanie Haymoz
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12.11. Troubles dépressifs: tableaux cliniques, étiologie et dysfonctionnement, implications pour l’intervention
19.11. Dépression majeure – modèles comportementaux26.11. Dépression majeure – modèles cognitifs et intégratifs3.12. Trouble dysthymique, Trouble de l’adaptation
10.12. Validation et module de cas 17.12. Forum: présentation de nouvelles recherches et colloque (ex.
maniaco-dépressif; dépression chronique)
Programme du cours-séminaire – partie II
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Dépression - distinctions conceptuelles
Episode de l’émotion « dépressive »• affect et émotion de tristesse, désespoir, déception, etc.; épisode
affectivement intense, impliquant différents niveaux, mais limité dans le temps et lié à une situation
Humeur dépressive (état dépressif / déprime)• état d'humeur non stable, limité dans le temps ou occasionnel• se démarque par rapport à l'intensité et la durée de la dépressionDépressivité• trait de personnalité, stable et durable• peut être un facteur dispositionnel pour la dépressionDépression• état affectif "négatif" d'une intensité importante et d'une certaine durée
(p. ex. plusieurs semaines ou mois)• caractérisé ou accompagné par des problèmes à plusieurs
niveaux : émotionnelcognitifmotivationnelcorporel-végétatifcorporel-moteur (comportements)
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Emotions – core relational themes (Lazarus, 1991)
Anger A demeaning offense against me and mine.Anxiety Facing uncertain, existential threat.Fright An immediate, concrete, and overwhelming physical danger.Guilt Having transgressed a moral imperative.Shame Failing to live up to an ego ideal.Sadness Having experienced an irrevocable loss.Envy Wanting what someone else has.Jealousy Resenting a third party for loss or threat to another's affection or favor.Disgust Taking in or being too close to an indigestible object or idea (metaphorically
speaking).Happiness Making reasonable progress toward the realization of a goal.Pride Enhancement of one's ego identity by taking credit for a valued object or
achievement, either one's own or that of s’one or group with whom we identify.Relief A distressing goal-incongruent condition that has changed for the better or
gone away.Hope Fearing the worst but yearning for better.Love Desiring or participating in affection, usually but not necessarily
reciprocated.Gratitude Appreciation for an altruistic gift that provides personal benefit.Compassion Being moved by another's suffering and wanting to help.Aesthetic Emotions aroused by these experiences can be any of the experiencesexperiences above; there is no specific plot.
From Lazarus (1991). Emotion and Adaptation (Table 3.4, p. 122.); Oxford University Press.
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Dépression : niveaux de manifestations
Niveau émotionnel :sentiments de tristesse, abattement, désespoir, solitude, impuissance, dévalorisation, anxiété, culpabilité, animosité ou hostilité
Niveau cognitif :(1) contenu : attitude négative envers soi-même, envers les autres et à l'égard de l'avenir; pensées de l'impuissance, pensées suicidaires(2) processus : troubles de la mémoire, de la concentration
Niveau motivationnel :attente à l'échec, perte d'élan, sentiment que l'on exige trop, accroissement de la dépendance
Niveau corporel-végétatif :insomnie (ou hypersomnie), agitation intérieure, fatigue, faiblesse, "baisse vitale", perte d'appétit et de poids, douleurs et malaises végétatifs
Niveau corporel-moteur (comportements) :(1) général : ralentissement des mouvements, réduction générale de l'activité ou agitation(2) visage : expression réduite, mimique figée, parfois changeante ou tendue ("pétrifiée")(3) posture : sans force, sans tension, courbé
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Dépression – formes cliniquesDistinctions « classiques » (cf. Blöschl, 1998)
Dépression• primaire versus secondaire
qui est à l’origine ou précède évtl. un autre trouble versusqui suit ou est entraînée par des événements ou d’autres problèmes ou troubles
• endogène versus névrotique ou réactive qui est causé à l’intérieur / côté somatique(sans que la cause soit repérable) versusqui est le résultat d’un conflit psycho-dynamique ou la réaction à des conditions psychiques ou environnementales
• unipolaire versus bipolairequi n’est caractérisée que par des baisses de l’humeurversuscaractérisée par des baisses et des hausses de l’humeur (maniaco-dépressif)
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Diagnostic psychopathologique
Description et classification selon DSM IV
Trouble dépressif majeurTrouble dysthymiqueTrouble dépressif non spécifiéTrouble de l’adaptation
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Troubles de l’humeur selon DSM-IV - Survol
Dépressions unipolairesTrouble dépression majeureTrouble dysthymique («dépression névrotique»)Trouble dépressif non spécifié (p. ex. dépressif «mineur»)
Dépressions bipolairesTrouble bipolaire I et II («psychose maniaco-dépressive»)Cyclothymie
D’autres troubles de l’humeurTrouble de l’humeur dû à une affection médicaleTrouble de l’humeur induit par une substance
Trouble de l’adaptation avec humeur dépressive(état dépressif «réactionnel» à un facteur de stress)
[Deuil][Réactions à la perte (mort) d’un être cher, similaires à l’épisode dépressif; durée max 2 mois]
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Dépression : diagnostic selon DSM-IV« Episode dépressif majeur »
A. Au moins 5 des symptômes suivants présents pendant une même période de deux semaines (min.), représentant un changement par rapport au fonctionnement antérieur; au moins un des symptômes est (1) ou (2)
(1) Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée et tous les jours
(2) Diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir(3) Perte (ou gain) significatif de poids(4) Insomnie (ou hypersomnie)(5) Ralentissement ou agitation psychomoteur(6) Fatigue ou perte d'énergie(7) Sentiments de dévalorisation ou de culpabilité(8) Diminution de l'aptitude à penser ou à se concentrer ou
indécision(9) Pensées de mort récurrentes, idées suicidaires, plan ou
tentative de suicide
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Dépression: diagnostic selon DSM-IV« Trouble dépressif majeur, épisode isolé »
A. Présence d’un Épisode dépressif majeurB. L’Épisode dépressif majeur n’est pas mieux expliqué par un
Trouble schizo-affectif et n’est pas surajouté à une Schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un Trouble délirant, ou un Trouble psychotique non spécifié.
C. Il n’y a jamais eu d’Épisode maniaque, mixte, ou hypomaniaque.
Spécifications (pour l’épisode actuel ou le plus récent)sévérité (léger, moyen, sévère sans ou avec caractéristiques
psychotiques)en rémission (partielle ou complète)chronique (depuis au moins 2 ans)psychotique (caractéristiques psychotiques congruentes ou non
congruentes à l’humeur)Type: avec caractéristiques catatoniques
avec caractéristiques mélancoliquesavec caractéristiques atypiquesavec début lors du post-partum
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Dépression: diagnostic selon DSM-IV« Trouble dépressif majeur, récurrent »
A. Présence d’au moins deux Épisodes dépressifs majeursB. Les Épisodes dépressifs majeurs ne sont pas mieux expliqués par
un Trouble schizo-affectif et ne sont pas surajoutés à une Schizophrénie, à un trouble schizophréniforme, à un Trouble délirant, ou à un Trouble psychotique non spécifié.
C. Il n’y a jamais eu d’Épisode maniaque, mixte, ou hypomaniaque.
Spécification (pour l’épisode actuel ou le plus récent)sévérité (léger, moyen, sévère sans ou avec caractérist. psychotiques)en rémission (partielle ou complète)chronique (depuis au moins 2 ans)psychotique (caractéristiques psychotiques congruentes ou non
congruentes à l’humeur)Type: avec caractéristiques catatoniques
avec caractéristiques mélancoliquesavec caractéristiques atypiquesavec début lors du post-partum
Spécifications de l’évolution longitudinale (avec ou sans guérison entre les épisodes)avec caractère saisonnier
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Trouble dépressif majeur selon DSM-IVSpécifications
Spécification : caractéristiques mélancoliques (typus melancolicus; "dépression endogène") :- Perte de plaisir pour (presque) toutes les activités et / ou
Absence de réactivité aux stimuli habituellement agréablesDe plus, au moins 3 parmi 6 symptômes:- Qualité particulière de l'humeur dépressive (différente d’un deuil)- Dépression plus marquée le matin- Réveil matinal précoce- Agitation ou ralentissement marqué- Anorexie ou perte de poids significative- Culpabilité excessive ou inappropriéeSpécification : caractéristiques atypiquesRéactivité de l’humeur (événements positifs l’améliorent)de plus, 2 caractéristiques parmi les suivantes :- Prise de poids ou augmentation de l’appétit- Hypersomnie- Membres « en plomb » (sensation de lourdeur)- Sensibilité au rejet dans les relations est un trait durable
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Trouble dépressif majeur selon DSM-IVSpécifications (suite)
Spécification : caractéristiques catatoniquesAu moins 2 caractéristiques suivantes :- Immobilité motrice (catalépsie) ou état de stupeur- Activité motrice excessive (sans but et influence externe)- Négativisme extrême (résistance à toute consigne ou posture
rigide résistant à toute tentative de mobilisation)- Mouvements volontaires bizarres- Echolalie ou échopraxie
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Dépression : diagnostic selon DSM-IVTrouble dysthymique
A. Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, plus d’un jour sur deux pendant au moins deux ans, signalée par le sujet ou observée par les autres.
B. Quand le sujet est déprimé, il présente au moins 2 des symptômes suivants :
(1) perte d’appétit ou hyperphagie(2) insomnie ou hypersomnie(3) baisse d’énergie ou fatigue(4) faible estime de soi(5) difficultés de concentration ou difficultés à prendre des décisions(6) sentiments de perte d’espoirC. Au cours de la période de deux ans de perturbation thymique, le sujet
n’a jamais eu de période de plus de deux mois consécutifs sans présenter les symptômes des critères A. et B.
E. à G. critères d’exclusionH. Les symptômes entraînent une souffrance cliniquement significative,
ou une altération du fonctionnement social, professionnel, ou dans d’autres domaines importants.
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Dépression: diagnostic selon DSM-IVTrouble dépressif majeur vs trouble dysthymique
Trouble dépressif majeur Trouble dysthymique
Persistance
Chronicité
Sévérité
L’humeur dépressive la plupart du temps au cours de la journée (presque) tousles jours pendant 2 semaines
Un ou plusieurs « épisodes »qui tranchent avec le fonctionnement habituel
Symptômes plus sévères(nombreux)
L’humeur dépressive (plus d’)un jour sur deux durant au moins 2 ans
Symptômes dépressifschroniques
Symptômes moins sévères (nombreux)
Si les symptômes chroniques sont suffisamment nombreux et sévèresDépression majeure avec spécification « chronique »
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D’autres formes de troubles dépressifs (selon DSM-IV)
D’autres troubles de l’humeurTrouble de l’humeur dû à une affection médicaleTrouble de l’humeur induit par une substance
Trouble dépressif majeur, non spécifiéTous les critères ne sont pas remplis, mais il y a un / deux des critères primordiaux et quelques symptômes supplémentaires, sans que 5 critères soient présents
Exemple: Trouble dépressif « mineur »
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Troubles de l’adaptation selon DSM-IV (1)
A. Apparition des symptômes dans les registres émotionnels et comportementaux, en réaction à un facteur de stress identifiable, au cours des trois mois suivant la survenue de celui-ci.B. Ces symptômes ou comportements sont cliniquement significatifs, comme en témoignent :(1) soit une souffrance marquée, plus qu’il n’était attendu en réaction à ce facteur de stress,(2) soit une altération significative du fonctionnement social ou professionnelC. La perturbation ne répond pas aux critères d’un autre troublespécifique de l’Axe I et n’est pas l’exacerbation d’un trouble préexistant de l’Axe I ou IID. Les symptômes ne sont pas l’expression d’un Deuil
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Troubles de l’adaptation selon DSM-IV (2)
E. Une fois que le facteur de stress (ou ses conséquences) a disparu, les symptômes n’existent pas au-delà de 6 mois.
Spécification : aigu (< 6 mois), chronique (> 6 mois)
Types :Avec humeur dépressiveAvec anxiétéAvec à la fois anxiété et humeur dépressiveAvec perturbation des conduitesAvec perturbation à la fois des émotions et conduites
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Dépression majeure et dysthymie
Aspects épidémiologiques
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Dépression Epidémiologie : trouble dépressif majeur
2 – 3 %5 – 12 %Hommes
5 – 9 %10 – 25 %Femmes
3 – 6 %8 – 16 %Population générale
Prévalence ponctuelle (1 mois) (e.g. Angst,1987)
Prévalence sur la vie (e.g. Boyd & Weisman,1981)
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Dépression Epidémiologie : trouble dysthymique
(avec ou sans trouble dépressif majeur surajouté)
prévalence prévalencesur la vie ponctuelle
Population générale 6 % 3 %
Enfants : risque pareil pour sexe masculin et fémininAge adulte : risque des femmes 2 à 3 fois plus élevé
Aspects familiaux :Le trouble est plus fréquent chez les parents biologiques de premier degré des sujets ayant un trouble dépressif majeur que parmi la population générale
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Dépression (DM) – Epidémiologie, évolution, comorbidité (1)
(d’après DSM IV)
Evolution• env. 5 à 10 % des sujets présentant un trouble dépressif
majeur (épisode isolé) développeront un épisode maniaque (c.-à-d. un trouble bipolaire);
• 50 % - 60 % ayant un trouble dépressif majeur (épisode unique) auront un deuxième épisode
Comorbidité, troubles associés• mortalité élevée : p.ex. jusqu'à 15 % meurent de suicide• médecine générale : plus de maladies somatiques et de
douleurs que la population normale• diminution de fonctionnement : sur le plan physique, social
et professionnel
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Dépression (DM) – Epidémiologie, évolution, comorbidité (2)
Le trouble dépressif majeur est • précédé par un trouble dysthymique (10 % dans les échantillons
épidémiologiques; 15 à 25 % dans les échantillons cliniques)• accompagné par d'autres troubles mentaux :
Troubles liés à une substanceTrouble anxieux, surtout panique et obsessionnel-compulsifAnorexie, BoulimiePersonnalité borderline
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Les modèles d’étiologie et de dysfonctionnement de la dépression
Survol
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Modèles d’étiologie et de maintien de la dépression : survol
1. Modèles « événementiels »2. Modèles psychologiques et psycho-sociaux
Modèles comportementauxFerster : modèle « comportemental » classiqueLewinsohn : modèle de « perte de renforcement »Seligman : modèle de « détresse acquise » («helplessness»)
Modèles cognitifsSeligman et al. : modèle reformulé de « détresse acquise »Beck et al. : modèle cognitif (schémas dépressogènes)Kanfer et al. : modèle d’«autocontrôle» / «self-management»
3. Modèles biologiques et bio-psychologiquesModèles de neurotransmissionModèles des fonctions endocriniennesRythmes biologiques
4. Modèles bio-psycho-sociaux multifactorielsLewinsohn et al. : modèle multifactorielAkiskal & McKinney: modèle multifactoriel « final common pathway »
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Les facteurs et modèles étiologiquesde la dépression
Registres de facteurs de risque
Le modèle « événementiel » - l’impact des événements « critiques »
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Les principaux registres de facteurs de risque d’une dépression
Méta-analyse des études sur les jumeaux de Sullivan et al. (2000)(N > 212 ’000)
Influence génétique: 31 - 42%
Influence des facteurs environnementaux:spécifiques à l’individu: 58 - 67%touchant les 2 jumeaux 0 - 5%
Influence génétique femmes > hommes
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Evénements critiques - événements de vie
Analyse de Monroe & Hagjiyannakis (2002)
Lien entre événements/expériences négatifs et dépression ultérieure bien étayé:
décrivent des événements critiques précédents 50% patients en traitement80% de « cas » dans des études représentatives24% de sujets contrôles
Estimation de Brown & Harris (1989)
20-50% de personnes développent une dépression après du « life-stress »
Avec >= 3 événements critiques lors de l ’année précédente le risque augmente encore considérablement (Lewinsohn, Allen, Gotlib & Seeley, 1999)
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Evénements critiques - événements de vie
Les événements types et leurs caractéristiques (Monroe & Hagjiyannakis, 2002):
Surtout pertes ou ruptures décisives et massives concernant le partenaire, la famille, la vie professionnelle et financière ainsi que les maladies graves.
Leur caractère « critique » consiste en une menace existentielle des buts centraux de vie et de l’image / estime de soi.
L’impact dépend encore d’autres facteurs de la vie (aussi sexe, âge) et de la disponibilité du soutien social
Les facteurs protecteurs (facteurs « tampon »): notamment le soutien social, reçu, disponible ainsi que perçu (Sherbourne, Hays & Wells, 1995).
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Evénements critiques - événements de vie
Facteurs individuels augmentant le risque face aux événements critiques(cf. Clark, Beck & Alford, 1999):« Introversion » (selon Eysenck; Costa & McCrae)« Sociotropie » vs « autonomie » (cf. échelle sociotropie-autonomie de Beck) style de personnalité « sociotrope »: l’estime de soi dépend des autres et leur reconnaissance (vs style « autonome »: comprenant la reconnaissance via performances / prestations et indépendance comme motivations centrales).
« Sociotropie » et l’effet d’événements critiques de type social sont corrélés
Nouvelle perspective
Réciprocité de l’influence: les caractéristiques interactionnelles et stratégiesde résolution du problème contribuent à la survenue de certains événements stressants (Davial, Hammen, Burge, Daley & Pakley, 1995): hypothèse de « génération du stress » (Hammen, 1991).
Le type de la relation « causale » entre événements critiques et d ’autres facteurs de vulnérabilité est à clarifier
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Les modèles comportementaux
Les approches de Fersteret de Lewinsohn
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Modèle SORC(K) selon Kanfer & Saslow (1967) basé sur le conditionnement opérant / les contingences de renforcement (selon Skinner, 1937)
SD
Stimulus
O
Organisme
R
Réaction
C
Conséquence
C0 (ou C) pas de conséquence (« nulle »)
C- (ou C+) conséquence « négative »
C+ (ou C-) conséquence « positive »
+
0
-
} K
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Principes d’apprentissage opérantTypes de renforcement et de punition(selon Holland & Skinner, 1961)
conséquence / condition
renforcementnégatif
C-
punition II
C+
retrait /suppression
punition I
C-
renforcementpositif
C+
présentation /réalisation
négative /aversive
positive /agréable
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Le modèle comportemental de Ferster (1966, 1973)Composantes étiologiques et dysfonctionnement (1)
Focalise les conditions qui peuvent expliquer les caractéristiques comportementales de la dépression:
1. Capacités de perception restreintes ou biaiséesLes propres comportements et les conditions environnementales, surtout les comportements d’autres personnes, ne sont pas correctement perçus et leur interprétation est erronée; manque de flexibilité pour explorer l’environnement et émettre un comportement qui y est adapté
2. Restrictions du répertoire comportementalDéveloppement d’un répertoire comportemental restreint / bloqué : déjà lors de la petite enfance; p.ex. le manque de réagir de manière différenciée dans les interactions avec les proches (p. ex. avec la mère; décodage des indicateurs expressifs d’autrui, explorer et émettre des propres comportements flexibles) –la conséquence : des comportement sociaux appauvris et/ou inadéquatsManque de renforcement -> réduction de certains comportements (clés) -> réduction de l’adaptation aux conditions environnementales -> conditions de renforcement encore moins favorables
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Le modèle comportemental de Ferster (1966, 1973)Composantes étiologiques et dysfonctionnement (2)
3. Changements dans l’environnementLa perte des sources de renforcement mais aussi la perte des stimuli discriminatifs (stimuli indiquant un renforcement potentiel; renforcement «secondaire»)Exemples : perte du conjoint; retraite
4. Contingences (plans de renforcement) particulièresDes contingences qui demandent une grande quantité (fréquence / intensité) de comportements avant qu’il y ait un effet (renforcement).Ceci semble plutôt important pour les plans de renforcement à « proportion constante » (« fixed ratio ») comparés avec les plans à « proportion variable » Ex. selon Ferster : des plans variables caractériseraient le début de la carrière professionnelle; des plans fixes la phase de consolidation et de routine; la « transition » représenterait la phase critique pour une dépression.
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Etiologie et dysfonctionnement de la dépression dans l’analyse fonctionnelle: approche de Ferster (1966,1973)
Les étapes d’une analyse fonctionnelle :
• Définition des comportements spécifiques à la dépression• Détermination de la fréquence (intensité) des comportements• Détermination des conditions et processus qui expliquent les
fréquences / intensités
Caractéristiques comportementales spécifiques à la dépression (à analyser dans le cas individuel) :
• Excès de comportements de passivité ou d’évitement et de fuite vis-à-vis des stimuli (situations) aversifs, par ex. des plaintes, la recherche d’aide; excès de comportements irrationnels et inhabituels
• Déficits de comportements actifs exerçant un contrôle direct sur l’environnement, de comportements qui sont renforcés positivement ou négativement (par ex. comp. interactionnels),
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Etiologie et maintien de la dépressionModèle comportemental de Lewinsohn (1974) : perte de renforcement
La perte de renforcement (en particulier le renforcement positif) est essentielle pour la survenue des symptômes dépressifs. Lewinsohn distingue 3 variantes / sources (combinaisons possibles) :
• Perte de renforçateurs : par ex. deuil, perte d’emploi
• Perte de comportements renforçables : par ex. maladie, accident
• Perte de l’efficacité des renforçateurs : par ex. anhédonie liée au vieillissement
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Etiologie de la dépression - Déclenchement et maintienModèle de perte des renforçateurs (Lewinsohn 1974)
Renforçateurs potentiels
quantité qualité
nombre
intensité type (social,intellectuel,physique, etc.)
fonction (accomplissement,stimulation,consommation, etc.)
Disponibilité des renforçateurs(séparation, divorce, pauvreté)
Comportements instrumentaux /comportements renforçables(compétence sociale, emploi, etc.)
Réduction derenforcementpositif
Syndromedépressif
Renforcementsocial positif
Evitementsocial
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Pleasant Events Scale (PES)
(Lewinsohn et al., 1978)
Liste des événements agréables
(version fr. par Willmotte et al., Cottraux et al., 1985)
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PES «Pleasant Events Scale» Liste des événements agréables
« Pleasant events scale » PES (d’après Lewinsohn, Munoz, Youngren & Zeizz, 1978; trad. fr. par Willmotte et al.; Cottraux et al., 1985)
L’instrument évalue l’attitude et le comportement des sujets déprimés vis-à-vis des événements agréables. Il comprend une liste de 320 événements / activités réalisés ou vécus le mois dernier
Les items sont évalués selon 2 niveaux :Echelle F « fréquence »
0=cela ne m’est jamais arrivé1=cela m’est arrivé un peu (1 à 6 fois)2=cela m’est arrivé souvent (7 fois ou plus)
Echelle P « plaisir »0=cela était désagréable1=c’était parfois désagréable (modérément plaisant)2=c’était très plaisant
Les cotations / scores retenus :Score F (fréquence moyenne sur les items)Score P (plaisir, moyenne)Produit croisé (F et P multipliés)
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PES «Pleasant events scale» Liste des événements agréables I
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Les modèles comportementaux
Comportements sociaux et interactionnels
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Etiologie et maintien de la dépressionModèles comportementaux Ferster (1973), Lewinsohn (1974) Caractéristiques socio-comportementales des dépressifs
Compétences sociales plus restreintes (auto- et hétéro-évaluées):
Comportements interactionnels:Regard et contact visuel: réduit / absent Expression faciale: moins expressive et vivanteGestualité accompagnant la parole: réduiteExpression et rythme de la parole: plus lent, monotone, basRenforcement d ’autrui lors de l ’interaction: réduit / absentRecherche (attention et sollicitation) du feedback négatif
Contact et communication en général:Evitement des contacts sociauxFréquence/intensité de communication réduit (aussi en groupe)
Ces caractéristiques des interactions sociales sont peu propices à solliciter ou à maintenir le renforcement et le soutien par autrui
Les caractéristiques se retrouvent également au niveau du couple
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Etiologie de la dépression:Facteurs de risque socio-interactifs (de Jong-Meyer, 2005)
Patterns stables dans les interactions sociales(traits de personnalité, avec en partie composantes héréditaires)
IntroversionSociotropiePersonnalité dépendante (traits)
Perturbations de l’interaction dans le développement individuelDépression d’un parent, notamment de la mèreReprésentations du soi et d’autrui perturbées, dû aux problèmes d’attachem.Réactivité (« responsivité ») et sollicitude lacunairesSur-stimulation intrusive-hostileTraumas précoces, notamment abus physique et sexuel
Manque ou perte des renforcements sociauxManque de personnes de référence familièresCompétences sociales et stratégies de coping restreintesRetrait social et patterns d ’interaction rendant difficile le support socialRemarques et expression des émotions hostiles du partenaire (EE)
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Etiologie et maintien de la dépressionModèles comportementaux Ferster (1973), Lewinsohn (1974) Caractéristiques comportementales au niveau du couple
Compétences sociales, comportements et interactions de la personne dépressive au niveau du couple:
Focalisation sur soi-même, sa propre situation« Self-disclosure » négative (émotions négatives, dévalorisation)Recherche constante de réassurance par le partenaire Résolution de problème par communication réduiteRetrait (incl. sexualité)
Ces comportements interactionnels peuvent déclencher des patterns similaires à ceux caractérisant couples non satisfaits:
Accrochement / rejetRetrait et distanciation mutuelsProximité émotionnelle et intimité réduitesRéciprocité positive réduite ou absenteParfois: mode de coercition et conflits en escalade
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Etiologie et maintien de la dépressionModèles comportementaux Ferster (1973), Lewinsohn (1974) Caractéristiques comportementales au niveau du couple
Patterns d’interactions au niveau du couple:
La corrélation entre dépression et problèmes de couples est bien étayée; mais à concevoir de manière bi-directionnelle, entre autre :
problèmes de couple -> dépression (plus fréquent chez les femmes)dépression -> problèmes de couple (plus fréquent chez les hommes)
« Expressed Emotion »
remarques du partenaire exprimant des émotions négatives et hostiles est un facteur de risque d’une évolution négative, plus important qu’en schizophrénie
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Les modèles comportementaux
Le modèle de la « détresse acquise »
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La théorie de la détresse acquise « Learned helplessness » selon Seligman et coll. (1975) - L’expérience originale (1)
Seligman et collaborateurs ont réalisé des expériences de conditionnement avec des chiens (en tant que « modèle animal »).
La structure de l’expérimentation
1ère phase: installés dans une fixation / harnachement (selon Pavlov) les chiens ont reçu des chocs électriques douloureux, mais inoffensifs.
Les chocs ont été appliqués sans qu’aucun signal les précédait ou indiquait. L’animal étant fixé avait aucune possibilité de réaction pour éviter les chocs ou alors de prédire leur occurrence.
2ème phase (le lendemain): les chiens ont été mis dans une cage à deux compartiments, séparés par une barrière qu’ils pouvaient surmonter. La cage comprenait un sol permettant de donner des chocs électriques.
En sautant sur la barrière (réaction), il a été possible de s’échapper au choc. Un signal lumineux (baisse de luminosité) précédait de 10 sec. le choc électrique.
Les chiens du groupe contrôle (« yoked control ») ont reçu le même nombre de chocs lors de la première phase, mais ont pu les contrôler. Les chiens « naïfs » n’ont pas reçu un traitement aversif préalable.
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La théorie de la détresse acquise « Learned helplessness » selon Seligman et coll. (1975) - L’expérience originale (2)
Résultats: Les chiens (en grande majorité) ayant été entraînés à la « helplessness » - quoi qu’ils faisaient il n’y avait ni possibilité de s’échapper ni prédiction de l’experience aversive - ont montré des comportements de détresse, c.-à-d. dans ce contexte:
(1) Ils sursautent d’abord, bougent rapidement, sans orientation.
(2) Ils se couchent, gémissent, deviennent de plus en plus passifs.
Or, le chien contrôle (ayant pu contrôler la condition aversive; sans entraînement à la détresse) ainsi que le chien « naïf » (sans entraînement préalable) réagit dans la cage d’abord comme le chien « en détresse », sursauts etc.. Mais il continue à bouger et à explorer lors de l’expérience aversive (le choc), jusqu’à ce qu’il essaie de sauter sur la barrière – et s’échappe ainsi aux chocs.
Après un certains nombre d’essais, tous les chiens contrôle ou naïfs apprennent correctement: une fois dans la cage, ils s’installent devant la barrière et attendent l’arrivé du signal pour sauter…
Des recherches ultérieures montrent que les manifestations de la détresse acquise (« learned helplessness ») comprennent le niveau somatique (végétatif), moteur (mouvements), cognitif (attente, orientation perceptive, etc.) et motivationnel (réduction de comportements volontaires)
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La détresse acquise: la recherche expérimentale chez l’homme(d’après Klein & Seligman, 1976)
0
1
2
3
4
5
1-5 6-10 11-15 16-20
sujets dépressifs (selon BDI),sans bruit préalable(pas cond. aversive + non-contrôlable)
non dépressifsbruit inévitable(aversif + non contrôlable)
non dépressifssans bruit préalable (pas cond. aversive + non-contrôlable;sujets « naïfs »)
non-dépressifsavec bruit évitable (cond. aversive + contrôlablesujets « contrôle »)
Les sujets dépressifs ainsi que les sujets exposés au bruit non-contrôlable réagissent (apprennent) plus lentement dans des conditions permettant de contrôler le bruit aversif
Tem
ps
de
late
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/ ré
acti
on
de
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sec
.
Trials
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Détresse acquise et Dépression :symptômes dans une perspective analogique
Détresse acquise Dépression (réactive)
Réduction des comportementsvolontaires (baisse de motivation)
« Set cognitif » négatif;dissonances entre action et résultats de l’action
Symptômes disparaissent avec le temps
Ralentissement des réponses motrices et cognitives; passivité sociale
Conviction que l’action personnelle est sans effet et la situation aversive non modifiable
Après la phase dépressiveles patients reviennent au niveau préalable
Réduction des réponses agressives
Réduction de l’agressivité(en principe)
Perte de l’appétit et de la libido Idem: réduction des fonctions vitales et végétatives
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Les modèles cognitifs
Le modèle reformulé de la « détresse acquise » et « hopelessness » de Seligman et coll.
Le modèle cognitif de Beck et coll.
Le modèle du « Self-management » de Kanfer et coll.
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Le modèle reformulé de la détresse acquise («hopelessness»(Abramson, Seligman & Teasdale, 1978)
L’interprétation (attribution) causale comprend trois dimensions :
Des causes 1. internes versus externes2. globales versus spécifiques3. stables versus instables/variables
Exemples d’attribution : « Pourquoi j’ai raté mon examen en stat »
J’avais le code « 13 » sur ma copie de stat
Les examens en stat ne sont pas « fair »
J’en ai marre des statistiques
Il me manque le talent mathématique
Spécifique
C’est une journée de malchance : vendredi le 13
Tous les examens ne sont pas « fair »
Je suis épuisé
Il me manque l’intelligence
GlobaleVariableStableVariableStable
ExternaleInternaleAttribution
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Le modèle reformulé de la détresse acquise(Abramson, Seligman & Teasdale, 1978)
L’interprétation (attribution) causale comprend trois dimensions :Des causes1. Internes versus externes2. Globales versus spécifiques3. Stables versus variables
Style d'attribution causale par rapport aux événements positifs et négatifs chez les sujets dépressifs :
Spécifique Evénement +
Evénement -Globale
VariableStableVariableStable
ExternaleInternaleAttribution
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Le modèle reformulé de la détresse acquise de Abramson, Seligmann & Teasdale (1978; schématisé selon Alloy et al., 1985)
NegativeLife Event
DepressogenicAttributionalStyle
Internal, stable,global attribution for negative lifeevent and attachmentof high importanceto event
Expectationof Hopelessness
Symptoms ofDepression
SituationalInformation
SituationalInformation
(Stress) (Cognitive diathesis) (Proximal sufficientcause of depression)
Other contributingcausal pathways to the expectation
Other causes of depression
Distal Proximal
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Les modèles d’acquisition et de (dys)fonctionnementLes approches cognitives : les attributions causales
Typologie de Brewin (1988) concernant les liens entre attributions causales et dépression
1. Le modèle « symptomatique » :Les attributions dysfonctionnelles font partie du syndrome dépressif
2. Le modèle de « déclenchement » :Un événement négatif évoque les attributions dysfonctionnelles qui, de leur part, déclenchent le trouble dépressif
3. Le modèle « diathèse-stress » :Un style d’attributions dysfonctionnel est un facteur de vulnérabilité stable
4. Le modèle de « maintien » :Les attributions dysfonctionnelles ne sont pas un facteur déclencheur mais ont des effets sur le maintien de la dépression
5. Le modèle du « coping » :Indépendamment des événements déclencheurs, les attributions dysfonctionnelles sont liées à des stratégies de coping moins efficaces engendrant une résistance réduite contre la dépression
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L’approche cognitive de BeckLa triade cognitive : le contenu de pensée dans la dépression et dans l’anxiété (d’après Stradling, 1992)
Image imprévisible de l’avenir (« je dois toujours rester sur mes gardes)
Image négative de l’avenir (« c’est sans espoir, et il n’y a rien à faire »)
Image menaçante du monde et d’autrui (« on ne peut pas avoir confiance en quelqu’un »)
Image négative du monde et d’autrui (« c’est une déception après l’autre »)
Image vulnérable de soi (« quelque chose de catastrophique va arriver »)
Image négative de soi («je suis un incapable»)
L’anxieuxLe déprimé
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Modèles d’acquisition et de (dys) fonctionnementTraitement de l’information : le modèle cognitif de Beck et coll. (1979)
L’organisme traite l’information en fonction des schémas
Les schémas• sont acquis par interaction entre les événements et les
contraintes (prédispositions) du système nerveux central• sont inconscients et stockés dans la mémoire à long terme• fonctionnent automatiquement, hors de la volonté et de la
conscience du sujet• peuvent être activés par des événements et des émotions
qui sont analogues à celles du moment du stockage• régulent également les comportements qui vont les
confirmer (assimilation de la réalité aux schémas) ou les modifier (accommodation du schéma à la réalité)
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Modèles d’acquisition et de (dys)fonctionnementTraitement de l’information :le modèle cognitif de Beck et coll. (1979)
Les schémas (structures « profondes »)contiennent des règles inflexibles ou « postulats silencieux » sous une forme impérative, p. ex. « je dois tout le temps et toujours réussir », « je dois tout le temps et toujours être aimé de tout le monde »
Les événements cognitifs (structures «superficielles») traduisent (cliniquement) les schémas : les monologues intérieurs (p. ex. des auto-verbalisations défaitistes « Tu ne vaux rien ») ou les d’images mentales (p. ex. images masochistes ou lugubres)
Le passage des schémas vers les événements cognitifs(pensées, verbalisations, images) se réalise par l’intermédiairedes processus cognitifs. Ils se caractérisent dans les cas cliniques par des distorsions importantes des mécanismes de la pensée logique (p. ex. l’inférence arbitraire, la surgénéralisation, la magnification-minimisation)
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Le modèle cognitif de BeckProcessus cognitifs et erreurs
L'inférence arbitrairetirer des conclusions sans preuve évidente
L'abstraction sélectivemettre l'accent sur un détail (en ignorant les autres aspects de la situation)
La sur-généralisationtirer des conclusions générales à partir d'un fait à caractère spécifique
La personnalisationla tendance à surévaluer les liens entre les évènements négatifset le sujet
La maximisation et la minimalisationl'amplification (portée) des événements négatifs et la minoration des événements positifs
Le raisonnement dichotomiqueclasser les situations ou événements selon deux catégories extrêmes, sans aucune nuance intermédiaire
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Le modèle cognitif de BeckProcessus cognitifs et erreurs (exemples)
Un étudiant soumet un thème et un plan provisoire pour un travail de séminaire. Le professeur dit (en regardant le papier préparé):"L'idée est intéressante - mais le thème et le plan me semblent trop large et trop lourd. Il vaudrait mieux concentrer le thème sur un aspect. Il faudrait que vous réfléchissiez et que l'on rediscute."Inférence arbitraire :Le prof n'apprécie pas mon projet; il pense que je suis un incapable, et probablement il a raison.Abstraction sélective :Il ne m'a même pas regardé. Tellement mon projet est nul.Sur-généralisation :Le plan du travail de séminaire est raté - comme tous mes propres projets. Je n'arriverai jamais à soumettre un projet acceptable. Je vais rater toutes mes études.Personnalisation :Que le thème est inacceptable, c'est mon incapacité générale de faire face aux exigences universitaires.Maximisation et minimalisation :En fait, il a dit que le plan est catastrophique; qu'il trouve le thème "intéressant", c'est de la politesse superficielle …
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Les schémas ou les postulats silencieuxCroyances et règles types (Blackburn & Cottraux, 1990)
Les croyances et règles typiques ont trait :• à l’amour“Je dois être aimé par tout le monde, sinon je ne peux pas être heureux”• au perfectionnisme“Je dois tout faire parfaitement, sinon je ne vaux rien”• à la réussite“Je dois réussir à tout ce que je fais, sinon cela signifie que je suis stupide”• au besoin d’être approuvé“Ma valeur personnelle dépend de ce que les autres pensent de moi”• au droit à la considération des autres“Les gens devraient être toujours honnêtes, équitables, aimables à mon égard”• au code moral personnel“Je devrais être toujours aimable, charitable, attentif envers les autres, sinon je suis un ignoble”• à l’omnipotence“Je devrais tout savoir, tout comprendre, tout prévoir”• à l’autonomie“Je devrais me débrouiller seul; avoir besoin de l’aide des autres est un signe de faiblesse”
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Fiche d’auto-enregistrement des pensées dysfonctionnelles
Evaluer:votre niveau de croyance dans la pensée auto-matique 0-100 %
Evaluer:l’intensité de votre émotion 0-100 %
Décrire:Le fil d’idées, de pensées, de mémoires ou la rêverie, etc., produisant l’émotion déplaisante.
Elle est si aimable, relaxe et intelligente.Elle a un grand cercle d’amis, et moi je ne suis pas bonne companie pour personne (100%)
Déprimée (100%)Envieuse (50%)
Visite d’une amie
Ecrire: la pensée automatique qui a précédé l’émotion.
Spécifier :triste, agressif(ve), anxieux, etc.
Décrire :L’événement précis produisant l’émotion déplaisante
Ou:
Pensée automatiques
Emotion(s)Situation
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Le modèle cognitif de Beck(schématisé selon Alloy et al., 1985)
NegativeLife Event
DepressogenicSchemata
Cogntive Errors(Form)
Negative Cognitive Triad (Content)
Symptoms ofDepression
SituationalInformation
SituationalInformation
(Stress) (Cognitive diathesis) (Proximal sufficientcause of depression)
Other contributorycausal pathways to the negativecogntiive triad
Other causes of depression
Distal Proximal
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Dysfunctional Attitude Scale (DAS)
(A.N. Weissman & A.T. Beck, 1980)
Echelle d‘attitudes dysfonctionnelles(forme A)(traduction française : Cottraux; Bouvard & coll. 1992)
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Évaluation des attitudes de base dysfonctionnelles et des postulatssilencieux, supposés des sous-tendre la triade négative et les erreurs de traitement de l‘information dépressive.
L‘échelle mesure la tendance („trait“) à présenter les attitudes de basebiaisées. L’identification de ces tendances permet de les intégrer dans le rationale thérapeutique et de les modifier.
Structure : questionnaire à 40 items sous forme d‘affirmations selon la „manière de penser la plupart du temps“
Évaluation selon échelle de Likert à 7 niveaux :1 = entièrement d‘accord2 = vraiment d‘accord3 = légèrement d‘accord4 = neutre5 = léger désaccord6 = vraiment en désaccord7 = entièrement en désaccord
10 items sont cotés de manière directe (2, 6, 12, 17, 24, 29, 30, 35, 37, 40).Les autres sont inversés: en les côtant de 1 à 7 en partant de la droite
Dysfunctional Attitudes Scale DAS (Weissman & Beck, 1980)Echelle d’attitudes dysfonctionnelles (trad. Cottraux)
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Dysfunctional Attitudes Scale DAS (Weissman & Beck, 1980)Echelle d’attitudes dysfonctionnelles (trad. Cottraux)
1. Tous les gens sont bien dès que vous les connaissez.
Exemple :AFFIRMATION
En
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Regardez l'exemple ci-dessus. Pour montrer à quel point une phrase décrit votre façon de voir les choses, vous choisissez et cochez une colonne de "entièrement d'accord" à "entièrement en désaccord". Par exemple, la marque (X) fait dans la colonne "légèrement d'accord" signifie que cette affirmation vous semble vraie mais en partie seulement. Souvenez-vous que votre réponse doit décrire votre façon de penser la plupart du temps.
Veuillez répondre à chaque affirmation selon votre manière de penser la plupart du temps.
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Dysfunctional Attitudes Scale DAS (Weissman & Beck, 1980)Echelle d’attitudes dysfonctionnelles (trad. Cottraux)
1. Il est difficile d'être heureux à moins d'être beau (belle), intelligent(e)…
2. Mon bonheur tient plus à ce que je pense de moi, qu'à ce que les autres pensent de moi.
3. Je serai diminuée dans l'esprit des autres si je fais une erreur.
4. Si je ne réussis pas tout le temps, les gens ne me respecteront pas.
5. Prendre même un risque léger est ridicule car perdre est susceptible d'être un désastre.
6. Il est possible d'obtenir le respect d'autrui sans avoir aucun talent particulier.
7. Je ne peux être heureux(se) que dans la mesure où la plupart des gens que je connais m'admire.
En
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ord
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DAS Dysfunctional Attitudes Scale (Weissman & Beck, 1980)Echelle d’attitudes dysfonctionnelles (trad. Cottraux)
Données normatives
(moyenne et écart-type selon différentes études)40 items (dont 10 items inversés), évalués selon une échelle Likert à 7 niveaux (1; 7); score total : 40 (min) à 280 (max)
Sujets contrôles Sujets dépressifsversion angl. de 88.1 (26.8) de 136.0 (32.2)
à 130.3 (24.9) à 166.7 (44.4)
version fr. 115.8 (25.9) 173.2 (26.5)
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Modèles cognitifs de diathèse-stress (étude longitudinale auprès des adolescents; Lewinsohn et al., 2001)
Incidences of MDD T1 - T2
T1 age 16.6 (1.2) years
T1 - T2 13.8 months
N=1’500 (54% female)
DAS (Dysfunctional AttiduesScale; Weissman & Beck, 1978)
Negative Attributional Style:
CASQ (Children AttributionalStyle Questionnaire; Kaslow, Tanenbaum & Seligman, 1978)
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Self-management : auto-régulation et résolution de problème
Début
Rupture du processus normal
Début de l'auto-régulation
Comparaison avec standard (personnel)
Discrépancetrop grande ?
oui
Perspectives d'amélioration trop petites
oui
Auto-régulation sans succès
Fuite / évitement
non
Résolution du problème
nonAuto-régulation réussie
Continuer processus
normal
etc. jusqu'à
(phénomènes accompagnant : affects négatifs, activation émotionnelle, etc.)
Modèle de Kanfer & Busemeyer (1982)Décision et Résolution de problème dans le modèle d'auto-régulation
DECIDER
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Les modèles multi-composantes
Le modèle de Lewinsohn et al.
Le modèle du « Final common pathway » (cf. Akiskal)
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A. Antécédentsévénementsdéclencheurs
B. Rupture des patterns comportementaux automatisés ou « scripted »et/ou réponse affectiveimmédiate
Etiologie de la dépression : Modèle intégrant prédispositions et environnement (selon Lewinsohn, Hoberman & Hautzinger, 1985)
C. Réduction de renforcement positif et/ou augmentation de stimulation aversive
D. Augmentation d’auto-attention (état)- focalisant soi-même- auto critiques- attentes négatives
E. Augmentation de dysphorie/dépressionF. Conséquences
- cognitives- comportementales- émotionnelles- corporelles et interpersonnelles
G. Caractéristiques prédisposant:VulnérabilitéRésistances/résilience
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Intégration de l’évidence empirique concernant les facteurs de risque et de maintien dans un concept de « Final Common Pathway » (1)
Vulnérabilités psycho-biologiques
Evénements / stresseurs(importants, avec des changements décisifs, répétés dans des lapses de temps courts; comprenant: pertes,
qui concernent des buts et des « domaines » cruciaux pour le « Self »)
Facteurs sociodémographiques/
évolution du trouble
Facteurs génétiques/ biologiques
Facteurs cognitifs Facteurs socio-interactionnels
Patterns de réactions face à ces événements chez des personnes « vulnérables »
Exemples dans la perspective biologique
• Surmenage des processus de régulation dans l’axe adréno-pituitaire-hypophyse (APH)
• Manque fonctionnel du Noradrénaline au Locus Coeruleus
Exemples dans la perspective cognitive
• Style explicatif pessimiste• Attitudes dysfonctionneles• Access sécelctif aux schémas• Access au contenus positifs réduit• Persitence des pensées négatives
concernant l’estime de soi (ruminations)
Exemples dans la perspective soscio-interactionnelle
• Retrait social• « Cramponnement » social• Réduction des renforcements
sociaux• Manque d’initiative / capacités pour
compenser le manque de renforcement
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Syndrome dépressif comme « Final Common Pathway »Activation réduite du système d’approchement, avec en même temps,
activation élevéee du système d’inhibition comportementale
Augmentation de la vulnérabilité psycho-biologique par le vécu d’un syndrôme depressif
Exemples dans la perspective biologique
• Atrophies cellulaires de l’hippocampus
• Sous- ou sur-activation dans certaines partiesdu cortex cingulateantérieure
Exemples dans la perspective cognitive
• Perturbation des processus s’attentes guidée par l’affectivité et des réactions émotionnelles adaptées au contexte
• Difficultés lors des tendances à la réaction concurrentes et de processus de volition
• Traitement cognitif associé à l’anxiété, la dysphorie et l’irritabilité
Exemples dans la perspective sociale-interactionnelle
• Perte supplémentaire de reforçateurs / renforcements et perte de support social
• Augmentation des énoncés et expressions hostiles de la part du partenaire et d’autres personnes proches / de référence
Chronification / rechutes
Intégration de l’évidence empirique concernant les facteurs de risque et de maintien dans un concept de « Final Common Pathway » (2)
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Cas clinique
Mlle G.
A préparer pour le 26 novembre 2009
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Exemple de cas
Mlle G.
Mlle G., âgée de 18 ans, élève en dernière année de lycée, est vue après une tentative de suicide par ingestion d'une dose excessive de médicaments. Elle s'était disputée avec sa mère à propos de la commande d'une pizza le soir de son geste suicidaire. La patiente se rappelle que sa mère lui avait dit qu'elle n'était qu'un "garnement gâté" et lui avait demandé si elle ne serait pas plus heureuse si elle habitait ailleurs.La patiente s'était sentie rejetée et découragée. Elle partit dans sa chambre et rédigea un message disant qu'elle craquait nerveusement, qu'elle aimait ses parents mais ne pouvait pas communiquer avec eux. Elle ajouta un mot à la fin de ce message, demandant que ses animaux en verre préférés soient donnés à une amie qu'elle nommait. Les parents étaient allés au cinéma; à leur retour ils découvrirent leur fille dans le coma et la firent tout de suite transporter au service des urgences de l'hôpital.Depuis le début de l’année scolaire, Mlle G. a accumulé bien plus de mauvaises notes aux examens qu’avant et elle risque de devoir répéter l’année. Elle pleurait souvent pendant les deux derniers mois et elle avait commencé à se désintéresser de ses amis, de l'école et des activités sociales. Elle s'était mise à manger de plus en plus et avait récemment commencé à prendre du poids, ce qui chagrinait sa mère. Selon Mlle G., sa mère revient toujours sur le même thème de « prendre soin d'elle ».
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Exemple de cas
Mlle G. (suite)
Il se trouve que leur dispute, le soir de sa tentative de suicide, provenait du fait que Mlle G. voulait se commander une pizza alors que sa mère pensait qu'elle n'avait pas besoin de ça. Selon sa mère, Mlle G. semble n'avoir envie que de dormir et de manger, elle ne veut jamais sortir avec des amis et ne participe pas aux travaux ménagers.
Quand on l'interroge sur les modifications de ses habitudes de sommeil, la patiente reconnaît qu'elle se sentait très fatiguée ces derniers temps et qu'elle a souvent le sentiment qu'il n'y a rien d'intéressant et que ça ne vaut pas la peine de sortir du lit.
Elle mentionne toutefois qu'elle se réjouit à l'idée de la visite prochaine de son petit ami qui étudie dans une université éloignée et qui n'est revenu à la maison depuis plusieurs mois.
L'entretien révèle clairement que cette adolescente, la dernière de trois enfants issus de parents très intelligents et aisés, est tourmentée par l'image qu'elle a d'elle-même; elle se croit beaucoup moins brillante, moins belle et intelligente que le reste de sa fratrie. Elle se sent ignorée et fondamentalement rejetée par son père, un homme pris par son travail, et elle a une relation conflictuelle et hostile avec sa mère, une femme bien organisée et apparemment omniprésente qui l’a critique souvent « pour son bien ».
La patiente a du mal à se séparer psychologiquement de sa mère et à construire l'image de sa propre identité. Elle ressent les directives de sa mère comme une intrusion qui perturbe ses efforts pour affirmer son autonomie et son indépendance.
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Exemple de cas - Monsieur A.
À préparer pour la séance du 3 décembre:
Diagnostic
Hypothèses portant sur l’étiologie et le dysfonctionnement
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Module de cas : diagnostic Monsieur A., 42 ans (1)
Présentation
Depuis trois ans, Monsieur A. souffre - avec une intensité variée - de différents problèmes: problèmes de concentration, de mémoire, delangage (recherche des mots, lapsus); des maux de tête, des transpirations/sueurs, des problèmes de respiration et de sommeil (problèmes d’endormissement), et d’un épuisement; des sentimentsde culpabilité et, occasionnellement, de la tendance à pleurer.
En plus, il a des attentes négatives envers le futur, en particulier dans le domaine professionnel et financier, et concernant sa responsabilité vis-à-vis de sa famille.
Il présente également des diffultés de prendre des décisions; parfois il souffre de son indécision, de ses doutes, et par peur de pondérer mal les alternatives il lui arrive de devoir repenser et ré-évaluer pas mal de choses.
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Situation actuelle
Des choses et actions qui lui faisaient plaisir auparavant (cuisiner, savourer un bon repas ou un verre du rouge, être avec ses enfants) le laissent maintenant complètement désintéressé et "froid".Malgré un taux de cholestérole élevé et une prise du poids (5 kg sur 95; taille 1.70m), plusieurs diagnostics en médecine n'ont pas révélé de problèmes organiques.
Actuellement - depuis 6 semaines - les symptômes se sont renforcés. En plus, il a des problèmes pour s'activer le matin. Cette aggravation se présente peu après l'annonce des changements importants dans l'entreprise où il travaille comme informaticien(fonction cadre) : suite à une fusion de l'entreprise, on vise àréduire le personnel à la moitié de l'effectif actuel dans les trois ans qui viennent.
Module de cas : diagnostic Monsieur A., 42 ans (2)
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Informations anamnestiques I
Il est marié et a 2 enfants (8 et 11 ans).Son père était mort à l'âge de 47 ans, quand le patient avait 11 ans. Après, il remplissait beaucoup de fonctions à la maison, dans la famille.Il existe une relation étroite avec sa mère, par laquelle il se sent de moins en moins valorisé (p. ex. en comparaison avec ses deux frères plus âgés). Il y a des conflits - souvent non exprimés - avec elle.
Il a vécu une crise maritale importante. Lors de son examen à la haute-école (à 29 ans), sa femme commençait une relation avec un autrehomme. Après une certaine durée et un déménagement dans une ville éloignée, cette relation s'est terminée. Après, lui et sa femme ont fait une thérapie de couple qui les avait aidés.
Sa fille aînée présente depuis quelques mois des problèmes à l'école, surtout concernant ses performances scolaires (en particulier enmathématique). Ceci mène souvent à des tensions entre les parents et l’enfant, mais de plus en plus entre les parents. Il s'investit beaucoup pour convaincre sa fille et l'aider, sans succès.
Module de cas : diagnostic Monsieur A., 42 ans (3)
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Informations anamnestiques II
Il a une formation d'ingénieur en informatique. Après ses études, il a fait une carrière professionnelle importante. Actuellement, iloccupe une position cadre dans l'entreprise. Il travaille beaucoup (souvent plus que 12 heures par jour), de manière scrupuleuse. Il essaie d’apaiser des conflits dans son équipe qu’il essaie aussi de protéger contre les pressions de la direction, en assumant de sapart des tâches supplémentaires. Il s'engage beaucoup dans son département et pour l’entreprise, sans que ses propositions de projet ou de réorganisation aient été retenues et réalisées par la direction. Par rapport à son travail il se décrit assez « perfectionniste »; il surveille également ces collaborateurs pour qu’ils rendent un travail de qualité. Pourtant, il est apprécié par ses collaborateurs, parce qu’il s’engage beaucoup pour eux.
Mais ses multiples efforts au niveau professionnel et familial ont davantage réduit ses contacts avec les amis et collègues ces derniers temps, déjà assez limités auparavant.
Module de cas : diagnostic Monsieur A., 42 ans (4)
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Informations diagnostiques supplémentaires :
Pas d’indice (après examens médicaux) pour maladies somatiques
Résultats des instruments diagnostiques :
Dépression clinique - sévéritéBeck Depression Inventory (score) : 28Hamilton Depression Scale (score) : 21
Personnalité (Eysenck Personality Inventory, EPI)Extraversion (score standard STEN) : 2Névrosisme (score standard STEN) : 8
Dysfonctionnement spécifiquePensées automatiques (ATQ) 63Attitudes dysfonctionnelles (DAS) 163
Module de cas : diagnostic Monsieur A., 42 ans (5)
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Psychodiagnostic selon d’autres instruments :
Beck Depression Inventory (BDI) : 28 -> « modéré »Hamilton Depression Scale (HAMD) : 21 -> « modéré »
Introversion-extraversion (EPI) STEN 2 -> « réduite »-> tendance à l’introversion
Névrosisme (EPI) STEN 8 -> « élevé »-> tendance à l’instabilité émotionnelle
DAS « Attitudes dysfonctionnelles » 163 -> « élevées »(comparées au groupe contrôle)
ATQ « Pensées automatiques » 63 -> « élevées »(comparées au groupe contrôle)
Pas d’indicateurs d’anxiété ni d’un manque de compétences socialesPas d’indicateurs d’une dépendance à l’alcoolPas résultats médicaux problématiques
Module de cas : dépression - diagnostic Monsieur A. (2)
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Module de cas : dépression - diagnostic Monsieur A. (1)
Surpoids / obésité
IMC 90 kg / 1.70 m = 31.1 « obèse » (> 30); 95 kg / 1.70 m = 32.9 « obésité massive » (>32)
Diagnostic psychopathologique selon DSM-IV
« L’obésité simple est incluse dans la CIM en tant qu’affection médicale générale, mais elle ne figure pas dans le DSM IV car il n’a jamais été établi qu’un syndrome psychologique ou comportemental particulier lui soit régulièrement associé. Néanmoins, lorsqu’il semble que les facteurs psychologiques sont déterminants dans l’étiologie ou l’évolution d’un cas particulier d’obésité, on peut l’indiquer en notant la présence de Facteurs psychologiques influençant une affection médicale (p.789). » (DSM IV, p. 633) [Un tel cas sera codé sur l’axe I]
Etant donné que les symptômes / problèmes psychologiques de M. A. ne sont pas en lien avec son poids, et celui ne présente apparemment pas un facteur influençant ni le pronostic ni le traitement, il ne sera pas nécessairement codé sur l’axe III.
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Dépression
Exemple de cas - Monsieur A.
Modèles et hypothèses explicatifs:
Étiologie et dysfonctionnement
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Exemple de cas : dépression (Monsieur A.)Eléments d’un modèle explicatif individuelGenèse et maintien des problèmes
• Les symptômes répondent aux conditions stressantes aiguës- majoritairement dans le milieu professionnel- mais aussi dans le milieu privé/familial
• La menace actuelle (encore vague) de son propre poste représente un stress supplémentaire surajouté à son insatisfaction et sa déception professionnelle
• S’y rajoutent les problèmes aigus dans la famille (p.ex. probl. scolaires de sa fille)• Les situations professionnels ne sont pas ou peu influençables / contrôlables• Dans des situations difficiles, il augmente ses efforts pour regagner le contrôle• Il a la tendance à se responsabiliser pour beaucoup de problèmes et d’échecs• Des attributions causales « internales » peuvent avoir une influence très négative• Réduction d’activités agréables et retrait des contacts sociaux• Il présente des attitudes et des pensées hautement négatives (DAS, ATQ)• Augmentation d’auto-attention (négative)
-> Modèle de la détresse acquise y compris le modèle reformulé-> Modèle cognitif, avec convictions et cognitions dysfonctionnelles
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Cas cliniques
Monsieur B.
à préparer pour le module de cas et la validation du 10 décembre 2009
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Module de cas
Monsieur B., 45 ans (I)
Présentation
Monsieur B. est envoyé par un psychiatre. Depuis 4 ans, il souffre de symptômes dépressifs qui ne se sont pas améliorés malgré des traitements pharmacologiques, à l'aide de différents antidépresseurs ainsi que du lithium.
Cependant, la médication lui avait permis de maintenir son travail tout en lui demandant des efforts énormes avec le sentiment fréquent d'être surmené.
Depuis 6 mois, la situation s’est aggravée. Il présente toute une série de symptômes, et à part le travail, il n'arrive plus à assurer d'autres obligations, au niveau de la famille ou concernant l'agriculture (voir plus bas). Ceci l'a mené à l'inactivité complète et au retrait social en dehors du travail. Il a renoncé à une prise en charge en institution, qui a été indiquée pour répondre à la sévérité de ses problèmes, parce qu'il a eu peur de ne plus pouvoir dissimuler les problèmes face à son patron.
A cause de son retrait et de son inactivité, il y a des conflits et des disputes de plus en plus intenses et fréquents avec sa femme qui a commencé à parler d'une séparation. M. B. s’est retiré au sein de la famille et évite toute prise de position ou décision, même mineure.
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Module de cas
Monsieur B., 45 ans (II)
Informations anamnéstiques
Monsieur B. a grandi dans un milieu paysan. Depuis son enfance, il a travaillé à la ferme de ses parents. Le travail dur lui semblait normal; assez souvent, il le faisait même volontiers. Déjà comme enfant, il a été plutôt inhibé et évitant par rapport aux contacts sociaux. Cependant, il participait - dans une certaine mesure - aux activités de la société de jeunesse de son village lors de son adolescence.
A l'âge de 21 ans il a épousé une jeune femme de son entourage qui est entreprenante et communicative. A la suite, le couple a eu deux filles et un fils.
Quand il avait 23 ans, sa mère est morte d'un cancer et peu après son père a eu un accident qui l'a handicapé. Par conséquent, il a dû prendre la responsabilité de la ferme parentale.Comme l'agriculture leur permettait seulement des revenus proches du minimum vital, il travaille la majeure partie de son temps pour une entreprise comme chauffeur de transport.A l'heure actuelle, il vit avec son père (qui souffre, en plus de son handicap, aussi de dépressions), avec sa femme et leurs 3 enfants à la ferme.
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Module de cas
Monsieur B., 45 ansLe tableau des symptômes selon les domaines (1)
1. Apparence, comportements, motricité, - pas de contact visuel- voix basse et monotone- ralentissement des comportements et des patterns d'action- évite de prendre des décisions, même d'une importance mineure- pas d'expression de ses besoins au sein de sa famille- retraite des contacts intra-familiaux et évitement de tout contact en dehors
de la famille- réduction des activités jusqu'à celles du travail et du maintien de la ferme
(paternel) exclusivement- évitement de toute activité impliquant l'écriture en présence d'autrui (par
ex. à la banque)- réaction aux reproches ou demandes de sa femme, d'être plus actif: il
réagit par hésitation ou en quittant l'interaction / la situation- désintérêt voire évitement des activités auparavant agréables (par ex.
jouer avec les enfants, balades en vacances) ou (sur)adaptation / soumission complète aux vœux de la famille
- sa parcimonie exagérée l'empêche de faire le moindre effort poursatisfaire ses propres besoins (par ex. boire une eau minérale, prendre une glace pour lui-même lorsqu'il en achetait pour ses enfants).
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Module de cas
Monsieur B., 45 ans Le tableau des symptômes selon les domaines (2)
2. Symptômes affectifs
Il manifeste beaucoup de peine à parler de ses états affectifs. Cependant, il décrit des sentiments d'abattement, de la détresse, de désespoir, et un sentiment permanent de surmenage.Par rapport à sa famille, il éprouve le sentiment d'aliénation et de distance « comme être emmuré ». Il ressent ce manque en premier lieu par rapport à ses enfants, envers lesquels il n'arrive plus à exprimer sa moindre joie, son amour ou sa fierté. Le manque complet de plaisir est persistant, et il n'y a plus de réactivité affective
Les restrictions imposées par sa maladie qu'il rencontre au niveau de ses capacités lui semblent être de sa faute, relevant de son propre échec personnel, d’une incapacité cumulée pendant les années. Il souffre de sentiments forts de dévalorisation et de culpabilité.
A part ce spectre affectif d'ordre dépressif, il décrit une anxiété importante, notamment la peur de ne pas pouvoir répondre aux exigences d’autrui, de performance et d’être ridicule. De plus, il présente une peur « envahissante » de s'appauvrir, de prendre des décisions, de faire face à des difficultés, d'être abandonné par sa femme, d'écrire sous les yeux d'autres personnes (signalant la peur de commettre des erreurs, d'être inadéquat). Très souvent, il éprouve de la peur par rapport à tout contact social.
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Module de cas
Monsieur B., 45 ansLe tableau des symptômes selon les domaines (3)
3. Symptômes physiologiques-végétatifs
- agitation interne- troubles libido- difficultés du sommeil- difficultés de se concentrer et la fatigue / l'épuisement causent une tension
continue pour les contrecarrer- rougissement et transpiration dans des situations anxiogènes auxquelles il n'arrive
pas à s’échapper- surviennent des crampes de la main et du bras lorsqu'il doit écrire sous les yeux
d'une autre personne (par ex. au guichet).
4. Symptômes cognitifs
- Attitude exclusivement négative envers lui-même- regard négatif et sélectif envers son entourage- pessimisme marqué concernant le changement de la situation dans le futur- désespoir ("hopelessness") par rapport au développement futur l'a mené à des
pensées et idées suicidaires, qu'il n'a pas réalisées par respect pour sa famille- sentiments de dépersonnalisation- les préoccupations de pauvreté se rapprochent des idées délirantes
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Module de cas
Monsieur B., 45 ansLe tableau des symptômes selon les domaines (4)
5. Symptômes motivationnels
- Manque d'énergie et d'élan presque continu, donnant lieu à un passage à l'action seulement dans des conditions inévitables et incontournables
- des actions visant des buts ou des effets positifs n'existent plus; seulement l'évitement d'un échec éventuel ou de catastrophes redoutées (comme la peur d'être licencié ou d'être quitté par sa femme) peuvent le motiver
- perte importante de presque tout intérêt
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Module de cas
Monsieur B., 45 ansLe tableau des symptômes selon les domaines (5)
Diagnostic différentiel
Selon plusieurs examens médicaux, il n'y a pas de trouble somatique sous-tendant les symptômes décrits.
Instruments standardisés, scores bruts
BDI 36HAMD 36DAS 192 (max. 280)
EPI (Eysenck)Extraversion 2 (M=10.8, s=3.5)Névrosisme 19 (M= 9.3, s=4.8)
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Dépression
Aspects généraux du traitement
basés sur l’analyse de l’étiologie / du dysfonctionnement
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Psychothérapies des dépressionsFacteurs généraux de l’efficacité (Zeiss et al., 1979)
Le traitement de la dépression aura du succès si
• le patient reçoit une explication plausible pour son trouble individuel
• les actions sont planifiées et comprennent des tâches à domicile
• le patient éprouve - par les mesures proposées et effectuées – changement, renforcement et distraction
• le patient est amené à attribuer les effets à lui-même
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Les thérapies comportementales et cognitives Buts thérapeutiques généraux (Hautzinger, 1993, 1994)
• Equilibre entre activités agréables (renforçantes) et activités désagréables ou aversives (devoirs, etc.)
• Augmentation des expériences positives
• Réduction des déficits sociaux par l’amélioration des compétences interactionnelles
• Correction des standards / exigences personnelles inappropriées
• Amélioration des capacités cognitives (de la perception et de lapensée) de différencier, de relativiser et de cibler la situation, l’action et l’expérience concrète
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Dépression
Module de cas - Monsieur B.
Résultats après la thérapie
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Exemple de cas : dépression (Monsieur B.)Situation à la fin de la thérapie (1)
Durée : 75 séances, réparties sur 2 ans env.
• Abandon de la médication depuis la 30ème séance• M. B. a appris à aborder activement ses problèmes et à initier des
changements importants comme l’abandon de la ferme• Il reste une certaine tendance à la dysphorie qui varie un peu de jour
en jour. Lors des moments « dépressifs », Monsieur B. applique les techniques apprises, par ex. prendre un jour de congé, entreprendre quelque chose pour lui-même ou parler de ce qui lui pèse.
• La situation maritale reste difficile, mais beaucoup plus détendue; Monsieur B. était capable de faire des projets communs avec sa femme et la famille
• La vie professionnelle est vécue comme moins exigeante et surmenante. Il supporte les activités sociales dans une certaine mesure
• Restent : des problèmes de sommeil et des maux de tête occasionnels, desdifficultés de concentration et une anxiété passagères
• Ceci indique qu’il reste quelques “traits” dépressifs et anxieux, malgré une amélioration importante et stable.
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Diagnostic clinique
Echelles et inventaires
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Diagnostic standardisé de la dépression - InstrumentsEvaluation globale et de sévérité (exemples)
1. Auto-Evaluation
Beck Depression Inventory BDI II (Beck 1961, 1996)
Beck Depression Inventory BDI shorter version
2. Hétéro-Evaluation
HAMD-21 Hamilton Depression Scale (Bech et al., 1967)
Montgomery-Asberg Depression Rating Scale
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BDI-II - Inventaire de dépression de Beck, version II 1996
Questionnaire d'auto-évaluation mesurant la sévérité de la dépression, dès 16 ans (à ne pas utiliser seul) (BDI [1ère version en 1961] : autre objectif -> repérer une dépression chez des sujets de la population normale)
Critères DSM-IV
21 items
Construction sur la base d'énoncés descriptifs de symptômes fréquents chez des patients dépressifs (sans s'appuyer au départ sur une théorie de la dépression)
Permet un diagnostic différentiel entre patients dépressifs et psychiatriques
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BDI-II - Inventaire de dépression de Beck, 1996 (suite)
Par rapport à la première version de 1961, abandon de 4 items et modification de certains autres (afin d'être plus proche du DSM-IV) :
1. Perte de poids,2. Modification de l'image corporelle3. Préoccupations somatiques4. Difficulté à travailler
… et création de 4 nouveaux items permettant de détecter la gravité de la dépression et la nécessité d'une hospitalisation :
1. Agitation2. Dévalorisation3. Difficulté à se concentrer4. Perte d'énergie
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BDI-II - Analyses de validité
Structure factorielleAnalyse factorielle avec rotation oblique.Indice d'adéquation de Kaiser .93 (très bon !)
Deux facteurs :1. Dimension générale dépressive2. Dimension d'auto-accusation et de culpabilité
Discrimination diagnostiqueGroupe "dépression majeure" : moyenne supérieure à celles de tous les autres groupes. Groupe "dysthymie" : moyenne supérieure à celles des autres groupes (pas significatif pour le groupe "troubles anxieux isolé").Aucune différence significative entre les sous-types cliniques n'a été observée.
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BDI-II – Analyses de validité
Elaboration des notes seuils
But des auteurs : diminuer l'apparition des faux négatifs puisque c'est un outil pour éviter les suicides (maximiser la sensibilité et la spécificité)
Note totale Niveau
0-11 Minimum12-19 Léger20-27 Modéré28-63 Sévère
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Dépression : échelles d'évaluation - hétéro-évaluationHAMD Hamilton depression rating scale (Bech et al.,1967)
HAMD version à 17 items (vers. Française de Guelfi)1. Humeur déprimée2. Sentiment de culpabilité3. Suicide4. Insomnie du début de la nuit5. Insomnie du milieu de la nuit6. Insomnie du matin7. Travail et activités8. Ralentissement9. Agitation10. Anxiété psychique11. Anxiété somatique12. Symptômes somatiques gastro-intestinaux13. Symptômes somatiques généraux14. Symptômes génitaux15. Hypocondrie16. Perte de poids17. Conscience de maladie
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Diagnostic et traitement des dépressions :évaluation des fonctions spécifiquesoutils liés aux modèles cognitifs (cf. Blackburn & Cottraux, 1990)
1. Evénements cognitifs (+ contenus cognitifs)
Automatic Thought Questionnaire ATQ[“Questionnaire des pensées automatiques] (Hollon & Kendall, 1978; Cottraux et al., 1985)
Hopelessness Scale HS[“Echelle de désespoir”] (Beck et al., 1974; Cottraux et al., 1985)
Suicidal Intent Scale SIS[“Echelle d'intention suicidaire”] (Beck et al., 1973)
Crandell Cognitions Inventory CCI [“Inventaire des cognitions de Crandell”] (Crandell & Chambless, 1986)
Le test du style cognitif(Blackburn et al., 1986)
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Diagnostic et traitement des dépressions :évaluation des fonctions spécifiquesliés aux modèles cognitifs (cf. Blackburn & Cottraux, 1990) (suite)
• Mesures des schémas cognitifsDysfunctional Attitudes Scale DAS
[“Echelle d’attitudes dysfonctionnelles”] (Weissman & Beck, 1980)Sociotropy-Autonomy Scale SAS
[“Echelle de sociotropie-autonomie”] (Beck et al., 1983)
• Mesures par rapport à l'impuissance apprise (ou détresse acquise)Attribution Style Questionnaire ASQ
[“Questionnaire du style d'attribution”] (Seligman et al., 1979)Cognitions Questionnaire CQ
[“Questionnaire des cognitions”] (Fenell & Campbell, 1984)
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Automatic Thought Questionnaire (ATQ) I
(S. Hollon & P. Kendall, 1980)
Questionnaire des pensées automatiques(traduction française : Bouvard & coll. 1992)
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Automatic Thought Questionnaire (ATQ) IQuestionnaire des pensées automatiques(aussi „style cognitif en dépression“)
Évaluation du contenu négatif des auto-verbalisations(monologue intérieur) des sujets dépressifs
Mesure la tendance („trait“) à avoir des pensées automatiquesnégatives et dysfonctionnellesL’identification de ces tendances permet de les intégrer dans le rationale thérapeutique et de les modifier
Structure : questionnaire à 30 items „pensées type“, fréquencelors de la semaine passée
Évaluation selon échelle de Likert1 = pas du tout2 = parfois3 = assez souvent4 = souvent5 = tout le temps
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Validité factorielle acceptable :Analyse confirmatoire (Bryant & Baxter, 1997) : 1 facteur principal (G) et 4 facteurs / facettes selon solutionanglaise
Sensibilité au changement :Satisfaisante (pas de différence entre sujets „guéris“ et contrôles)
Valeur normatives / de référence (version fr; Bouvard et al., 1992)
Sujets / groupe X (moy) e.t.
Dépressifs (n=100) 95.70 23.35Contrôles (n=93) 46.24 11.97
ATQ Questionnaire des pensées automatiques II
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Questionnaire des pensées automatiques (ATQ I)
Nom : …………………… Prénom : ………………….. Âge : …………. Date : ……....
Consigne : Vous trouverez ci-dessous une liste de 30 pensées qui peuvent émerger dans l'esprit des gens. Veuillez lire attentivement chaque pensée et indiquer avec quellefréquence, si c'est le cas, cette pensée a été vôtre durant la dernière semaine. Lisez chacune des 30 pensées attentivement et cochez la colonne correspondante.
7. J'aimerais être quelqu'un de mieux.
8. Je suis faible.
9. Ma vie ne se déroule pas comme je le souhaite.
6. Je ne pense pas pouvoir continuer.
5. J'ai laissé tomber les autres.
4. Personne ne me comprend.
3. Pourquoi est-ce-que je ne réussis jamais ?
2. Je ne suis pas bon.
1. J'ai la plus grande difficulté à faire face au monde.
Tout le temps
SouventAssez souvent
ParfoisPas du tout