LHygiène...une histoire dhier à aujourdhui IFSI de lEure. Promotion Septembre 2012-2015 L.Livet.

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L’Hygiène ...une histoireL’Hygiène ...une histoired’hier à aujourd’hui d’hier à aujourd’hui

IFSI de l’Eure.

Promotion Septembre 2012-2015

L.Livet

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Objectifs pédagogiques

• Faire prendre conscience des progrès considérables en matière d’hygiène,

• Présenter les principales découvertes et leurs auteurs,

• Identifier les risques liés à vos pratiques professionnelles.

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INTRODUCTION

Notion capitale à l’hôpital, à domicile…

Vient du grec Hugieinon : « se bien porter »

L’hygiène doit s’intégrer à l’éducation, s’occuper de son environnement, de son bien être matériel et spirituel…

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DEFINITIONS

« Partie de la médecine qui traite des milieux où l’homme est appelé à vivre et la manière de les modifier dans le sens le plus favorable à son développement. »Dictionnaire Larousse

« Ensemble des pratiques individuelles et collectives permettant de se maintenir en bonne santé, d’assurer la propreté, la salubrité et de prévenir ainsi des maladies,en vue d’un développement physique et psychique optimal »

Dictionnaire médical à l’usage des IDE

Ces règles sont évolutives et codifiées dans « l’hygiène publique »

HISTORIQUEHISTORIQUEMythologie gréco-latineMythologie gréco-latine

ASCLEPIOS ou ESCULAPE,

dieu de la médecine, avait deux

filles : • HYGIE : déesse de la santé

Mot retrouvé dans la langue française au XVIème siècle avec hygiène.

• PANACEE : déesse des soins

Au Moyen-Age, nom commun qui signifie « remède à tous les maux ».

ASCLEPIOS

ASCLEPIOS ET HYGIE

HYGIE

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L'hygiène du milieuL'hygiène du milieu

HIPPOCRATE (460-377 av. J.C.),

médecin grec,

Père de la médecine avait déjà défini sur des bases d’observation l’hygiène individuelle, publique et des populations.

Il comprend le rôle de l’atmosphère et de l’environnement sur les maladies infectieuses.

HIPPOCRATEHIPPOCRATE

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Dans l’Antiquité, la propreté apparaît comme un moyen de lutte contre les maladies.

Les Romains auraient implanté l’hygiène du milieu avec la construction d’aqueducs pour l’alimentation en eau potable, les systèmes d’égouts, les thermes…

GALIEN Claude, médecin grec, crée le savon.               

Pont du GardPont du Gard Le pont du Gard, le plus haut des ponts aqueducs romains,

édifié au Ier siècle av. J.C.

Baignoire du frigidarium

Termes gallo- romainsde Cluny, Paris, IIème au IIIème siècle(salle chaude : caldarium, salleTiède : tépidarium, salle froide :Frigidarium.

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La disparition de l'Empire romain

Entraîne l’effondrement du système et de l’hygiène publique

Avènement du christianisme

Il faudra attendre mille ans pour voir renaître en Europe un embryon d'hygiène, limité à une série de recettes populaires.

La civilisation islamique

Apporte à l'hygiène d'importantes contributions.

AL-RAZI (865-932), médecin arabe - Insiste sur le rôle de l'hygiène alimentaire- Soupçonne sans les connaître “les microbes”

responsables de certaines intoxications.

- Identifie la variole en 910, la rougeole, et suggère que le sang peut causer des maladies infectieuses.

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AVICENNE/ Ibn Sinà

(980-1037), médecin philosophe arabe

Édite une encyclopédie : «Canon de la médecine», compilation de toutes les connaissances médicales de l'Antiquité.

Traite de la médecine préventive• cures d'eau et de soleil, régimes

alimentaires.

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Au Moyen-Age, en Europe, le mot d’ordre est : « propre sur soi et tout à la rue »– Mode du bain, bains publics– En parallèle, excréments et eaux usées nagent dans les rigoles au

centre des rues La renaissance : « le corps est protégé sous la crasse »

– Perception différente du corps– L’eau transmet la maladie

Le réveil de l’hygiène et de la médecine ne se fait qu’à la fin de la Renaissance.

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FRACASTOR Girolamo/Jérôme médecin italien.

1546,Traité « contagion et maladies contagieuses » :

Parle d'un “contagum vivum » élément causal de la maladie infectieuse ;

Pense que la maladie est transmise à l'aide de “seminaria” (que nous connaissons sous le nom de microbes)

Parle des porteurs de la maladie

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XVII Siècle

1674,VAN LEEUWENHOEK Anton, opticien hollandais, conçoit le microscope optique, découvre et décrit les bactéries.

Au XVIII siècle, ère des grandes découvertes

LAVOISIER Laurent,(1743-1794),chimiste français 1713, RAMAZZINI Bernardino, médecin italien, fonde la Médecine du Travail.

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Antisepsie … 1750, PRINGLE John, chirurgien militaire

écossais, décrit et classe des substances antiseptiques

Découvertes en chimie : 1774, le chlore, SCHEELE Wilhelm Les hypochlorites, BERTHOLLET

Claude Louis 1811, l’iode, COURTOIS Bernard

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LE XIXème siècle : la misère sociale

l ’exode rural L'état des logements ne favorise pas l'hygiène. La tuberculose sévit ainsi que bon nombre de

maladies de carence, sans parler des grandes épidémies de typhoïde, choléra, fièvre jaune.

En 1802 : 1er conseil d’hygiène à Paris, En 1851 : à la demande de la France se réunit la

1ère conférence Sanitaire Internationale pour codifier les mesures de lutte contre les épidémies.

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XIXe siècle

Ignaz Philipp SEMMELWEIS, (1818-1865), obstétricien hongrois

1846 :

– identifie la transmission de la fièvre puerpérale aux mères et son caractère contagieux,

– met en évidence la transmission manuportée ; introduisant la notion de prophylaxie en médecine,

– exige que les membres du personnel de son service se lavent les mains avant d'examiner une femme ou de lui faire des soins.

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XIXe siècle 1848,épidémie de choléra sur Londres

Création en Angleterre du 1er ministère de la

santé publique qui dote la ville de réseaux d'eau potable, du tout à l'égout

– suivis par New York, Paris, Berlin…

1883, BISMARCK, ministre de Prusse,– Loi sur les Assurances et protection de

l’habitat.

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PASTEUR PASTEUR Louis (1822-1895), biologiste français

Met en évidence le rôle des germes dans la propagation des maladies infectieuses, invente la pasteurisation, et met au point la vaccination.

1865 - début de la microbiologie

1877, recherches de Lister et Pasteur mettent en évidence leur rôle pathogène

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1868 - Bases de l'antisepsie pour les interventions chirurgicales – introduit l’emploi des antiseptiques pour

désinfecter les plaies cutanées.

LISTER Joseph, (1827-1912), chirurgien anglais

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Roux Émile Roux Émile (1853-1933), bactériologiste français

1889, fait installer à l'hôpital Bichat le premier autoclave chirurgical– utilisation d’instruments non souillés, dépourvus de

tout germe et ayant subi une stérilisation préalable : L'asepsie est née…

Édouard QUENU, chirurgien, préconise le port des gants de caoutchouc stérilisés pour opérer.

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XXe siècle

1903, CALMETTE Albert– vaccin antituberculeux

1928 – FLEMING Alexandre – la pénicilline

Les antibiotiques sauvent … et les efforts faits en matière d'hygiène, pour éviter la prolifération des germes, se relâchent …

L'infection hospitalière va ressurgir

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création de l’O.M.S.

1950-60 : Grandes épidémies d’infections hospitalières – résistance des germes aux antibiotiques,– manque d'application des règles de base en

hygiène.

1966 : Paris - Premier colloque européen traitant de l'hospitalisme infectieux.

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Les principes de surveillance 1972 : Le conseil de l’Europe adopte une

Résolution invitant les gouvernements des États membres à prendre en compte dans leur réglementation nationale un certain nombre de principes concernant la surveillance des infections et la transmission des micro-organismes.

1973 - circulaire – fixe le cadre et les lignes de cette lutte contre

l'infection. – création des CLI = Comité de lutte contre les

infections.

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1975 : CLI CLIN = Comité de lutte contre les infections nosocomiales.

1985 : création des CHSCT = comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail

1988 : CLIN = obligation dans les hôpitaux – doivent établir chaque année un rapport

d'activité auprès des autorités de tutelle. Création de postes d'infirmiers(ère) hygiénistes

dans les établissements publics. 1993 : C CLIN = coordination des CLIN.

– Par région = 5 : Est, Ouest, Paris Nord, Sud Est, Sud Ouest

– Mise en place de recommandations des bonnes pratiques en matière d’hygiène.

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Lutte contre les infections nosocomialesPremier plan national de lutte IN 1994 Programme national de lutte contre les

infections nosocomiales 2005-2008 avec l’apparition des indicateurs de qualité – ICALIN, ICATB, SURVISO, ICSHA, SARMObjectifs : maîtrise de l’information, comparaison

entre ES et transparence pour les usagers.

2007 : création de la définition des IAS

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Programme national 2009-2013– Création du score agrégé en mélangeant

les indicateurs = 1 seul chiffre pour les Usagers

La Société Française d’Hygiène Hospitalière (SFHH)= 118 nouvelles recommandations nationales sept 2010– Participe aux instances des CCLIN– Sécurité, vigilance, promotion de la qualité

des soins, actions de formation, congrès.

Le PN de prévention des infections nosocomiales (IN) 2009-2013

Objectifs : - priorité sur les pratiques à risque

infectieux et sur les BMR - amélioration du dispositif de

prévention des IN

A ce jour …..

Lutte contre tous les germes résistants (BMR = bacille multi résistant)– Surveillance de l’ERV (entérocoque

résistant à la Vancomycine) dans tous les établissements de santé,

– SARM (staphylocoque auréus résistant à la méticilline),

– ………..

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A ce jour… Axe de l’hygiène : éradication des infections, de leurs

causes ou vecteurs (population d’un hôpital = personnes fragilisées)

Chaque professionnel de la santé doit être acteur dans cette lutte.

Ne pas oublier la protection des ces acteurs.

L’hygiène n’est pas une science contemplative mais une science d’action.

Malgré les progrès relativement récents et fulgurants de cette science, l’hygiène reste essentiellement et doit être un réflexe quotidien.