Post on 04-Aug-2015
FRANCE AMERIQUE LATINE
Comité de Marseille N° 126 Maison des Associations
93, La Canebière 13001 Marseille
Réunions le premier vendredi du mois à 17h30 Contact : falmarseille@yahoo.fr
La lettre de FAL Marseille Octobre 2012
Sommaire:
Venezuela : nouvelle victoire d’Hugo Chávez
Colombie: l’expérience de la communauté de paix de San José de Apartado
Argentine : une « grand-mère de la Place de Mai » à la recherche de sa petite-fille.
La rubrique de notre service civique en Equateur : résistances indigènes au 11ème
appel d’offres pétrolier.
Lecture : FAL Marseille vous recommande….
Culture : en novembre le festival Tambor y Canto à Marseille et dans la région
Culture : le festival de Ciné Horizontes
Vie associative : en novembre à Martigues, rencontre avec Julia Ramos de Bolivie
En vente FAL Mag n°110 : dossier Violences faites aux femmes
Voyagez autrement avec FAL Voyages.
Site de l’association : http://www.franceameriquelatine.org/ Site de FAL voyages : http://franceameriquelatine.fr/
Venezuela : Nouvelle victoire du candidat bolivarien Hugo Chávez
Le 7 octobre avaient lieu les élections présidentielles vénézuéliennes : Hugo Chavez remettait ainsi en jeu son
mandat après 14 ans à la tête de la « révolution bolivarienne » qui a contribué à transformer le pays.
En effet, depuis sa victoire électorale de 1998, celui qui est
soutenu avec ferveur par ses millions de partisans, a impulsé
un processus national populaire progressiste, largement porté
par le peuple. La redistribution de la rente pétrolière a permis
la division par deux de la pauvreté dans le pays, tout en
développant des expériences de participation populaire
inédites. Le nouveau gouvernement a également promu avec
conviction l’idée d’une nouvelle unité latino-américaine aux
forts accents anti-impérialistes. L’élection de dimanche avait
ainsi un caractère géopolitique évident. Une défaite du
candidat du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) et de
ses alliés du Grand Pôle patriotique (dont le Parti
communiste) aurait fortement détérioré les rapports de classes
continentaux, menaçant les conquêtes sociales et
démocratiques de la dernière décennie.
L’impressionnante et festive « marée rouge » qui a envahi les
rues de Caracas le jeudi 4 octobre a constitué une
incontestable démonstration de force du bolivarisme, sous les
auspices du slogan : « Chavez, cœur de la patrie ».
Cette ferveur existe grâce aux solides acquis de la révolution bolivarienne : baisse de la pauvreté, alphabétisation, accès à la santé
gratuite, mise en place de magasins subventionnés dans les quartiers populaires, gratuité des universités bolivariennes, nationalisation
de secteurs clefs de l’économie et contrôle bancaire, autant de mesures qui sont loin du discours dominant mondial.
Face à l’hostilité permanente de l’oligarchie et des Etats-Unis, le processus bolivarien est aussi traversé par de nombreuses
contradictions : bureaucratie galopante, insécurité endémique, consolidation d’une bourgeoisie bolivarienne, secteur privé largement
dominant, ou encore politique internationale menée au Moyen Orient. (…)
Dès lors, l’opposition de droite, portée par la candidature de Henrique Capriles Radonski, entrepreneur et avocat, a surfé sur les
faiblesses du gouvernement sortant, en tenant un discours de « centre gauche », affirmant ne pas remettre en cause les mesures sociales
en vigueur. Il a réussi à mobiliser dans des meetings rassemblant des centaines de milliers de personnes.
Mais en réalité, son programme est une véritable arme de guerre ultralibérale : privatisations, liquidations des services gratuits, fin du
contrôle bancaire, etc. Si Capriles réussit à rassembler presque 45% d’électeurs, c’est aussi parce que le camp chaviste ne l’a que peu
attaqué sur le contenu, comptant souvent sur le seul charisme du président pour gagner.
Dès lors, en ajoutant le sur-place du processus depuis près de 5 ans, rien d’étonnant à ce que Chavez passe de 63% aux dernières
présidentielles (2006) à 54,5% en 2012. La polarisation politique est telle que les 4 autres candidats en lice n’ont eu aucun poids (…)
Avec cette nouvelle victoire électorale et en vue des élections régionales de décembre, le camp chaviste surmontera-t-il ces
contradictions déterminantes pour le cours politique des 6 prochaines années ?
Le défi pour le mouvement ouvrier et la gauche bolivarienne reste de construire une dynamique poussant à l’auto-organisation
collective, (…) afin de donner un contenu politique concret aux appels au « socialisme du XXI siècle ».
Franck Gaudichaud, Patrick Guillaudat
(Caracas, 10 octobre 2012)
http://www.cetri.be/spip.php?article2785&lang=fr Pour en savoir plus : d’autres lectures
Dimanche 7 octobre, le président vénézuélien Hugo Chávez a été réélu pour la troisième fois, avec 55,14 % des suffrages, contre 44,24 % en faveur de son principal
adversaire, M. Henrique Capriles Radonski. Le camp « chaviste » progresse d’environ 700 000 voix par rapport à 2006 mais, le nombre d’inscrits ayant augmenté de
plus de 3 millions de personnes (pour atteindre 18 903 937 votants), en pourcentage, il régresse de sept points. Il ne s’en agit pas moins d’une nouvelle victoire —
large — pour M. Chávez, dans un scrutin (le quinzième depuis son arrivée au pouvoir) décrit comme transparent par tous les observateurs et ayant bénéficié d’une
participation de plus de 80 %. Si la population marque ainsi son refus d’un retour de la droite au pouvoir, elle espère sans doute également que la bataille électorale
aura aiguillonné le camp du président en l’incitant à s’attaquer plus efficacement aux problèmes, réels, que rencontre la « révolution bolivarienne »...
Présent sur place, Maurice Lemoine écrit un article très complet : http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-10-11-Venezuela#nb3:
Pourquoi ses adversaires en veulent-ils tant à Chavez ? Sans doute parce que, tel Bolivar, il a su arracher son peuple à la résignation. Et lui donner l'appétit de l'impossible.
Jean-Luc Mélenchon et Ignacio Ramonet: http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/10/04/hugo-chavez-un-homme-diffame_1769512_3232.html
sur le traitement médiatique en Europe: http://venezuelainfos.wordpress.com/2012/10/03/venezuela-ce-que-ne-dit-pas-votre-journal/
http://www.michelcollon.info/Chavez-5-mediamensonges-du-Soir-et.html
http://www.acrimed.org/article3906.html
sur la campagne électorale: dossier spécial: http://www.medelu.org/Election-presidentielle-au
http://www.franceameriquelatine.org/spip.php?mot7&lang=fr
articles sur le Venezuela dans les trois dernières lettres de France Amérique Latine Marseille http://www.franceameriquelatine.org/spip.php?article884 http://www.franceameriquelatine.org/spip.php?article729
http://www.franceameriquelatine.org/spip.php?article728
en espagnol: http://www.telesurtv.net/articulos/2012/10/08/venezuela-ha-dado-una-leccion-al-mundo-sobre-funcionamiento-de-la-democracia-3604.html http://www.aporrea.org/ http://www.vive.gob.ve/
La Communauté de Paix San José de Apartado – Colombie Au cœur de la région d’Urabá, terre fertile, riche en ressources naturelles et un des centre névralgique de la guérilla,
une communauté est prise au piège des balles des paramilitaires, de l’armée nationale, des FARC. Ici, vivent des
hommes et des femmes.
Au milieu du fracas des armes, ils s’autoproclament Communauté de Paix le 23 mars 1997.
Ces paysans déplacés par les conflits refusent catégoriquement de quitter une nouvelle fois leurs terres. En tant que
civils, ils revendiquent leur droit à ne collaborer ni avec l'État, ni avec la guérilla.
Ils exigent le respect pour la vie. Ils réclament la dignité en tant qu’êtres humains.
Cette expérience collective de pratique de la non-violence en zone de guerre s’accompagne d’une tentative
d’organisation sociale alternative au système néolibéral et basée sur le principe de solidarité C’est l’assemblée
communautaire qui prend les décisions. En effet, la Communauté de Paix définit et met en place ses propres
modèles d’éducation, d’agriculture de subsistance et d’échanges économiques.
FAL Marseille vous invite à soutenir ce projet en participant à la souscription : la stratégie du grain de sable
Communauté de Paix San José de Apartadó – COLOMBIE
LA STRATÉGIE DU GRAIN DE SABLE est un projet d’édition et d’exposition photographique.
Notre volonté est de documenter l'expérience sociale et non-violente de la Communauté de Paix San José de
Apartadó en Colombie. Pour cela, nous sommes restés trois mois dans la Communauté, en juin 2010 puis en février
et mars 2012. Le livre "la stratégie du grain de sable" sortira le 17 décembre 2012 aux éditions L'atinoir
Format à l'italienne 189 x 245mm/ 144 pages/ 49 photographies
Bilingue français-espagnol
Tirage : 1000 exemplaires.
Prix de vente : 17 euros.
L’exposition est constituée de 20 photographies et du diaporama sonorisé suivant : http://vimeo.com/21602351
Le projet « La stratégie du grain de sable » a obtenu le soutien financier d'Amnesty International France, du centre de
langue HISPAM et du fond Non-ViolenceXXI.
La diffusion du livre et l'exposition photographique sont soutenues par France Amérique Latine/ Marseille, le Centre de
Ressources sur la Non-Violence Midi Pyrénées, Coopération à la Paix et Lectures partagées.
Afin d'atteindre le budget permettant de payer les coûts de fabrication du livre, une souscription en ligne est lancée :
http://fr.ulule.com/strategie-sable/
Vous pouvez ainsi soutenir le projet en pré achetant le livre au tarif de 17 euros.
Pour suivre le projet en ligne, visiter le blog http://lastrategiedugraindesable.wordpress.com/
ou la page Facebook http://www.facebook.com/pages/LaStrategieDuGrainDeSable/220967521364228
La rubrique de notre service civique en Equateur
Depuis février 2012, FAL Marseille encadre le service civique
d’une jeune adhérente auprès de l’ONG Pachamama en Equateur..
Pour suivre ses activités en Equateur, vous pouvez consulter : http://www.franceameriquelatine.org/spip.php?rubrique68
Le 11ème appel d’offres pétrolier et ses conséquences sur les droits de la Nature
« La nature ou Pacha Mama, où se reproduit et se réalise la vie, a droit au respect intégral de son existence, au
maintien et à la régénération de ses cycles vitaux, structure, fonctions et processus évolutifs » Constitution
équatorienne
L’Equateur est le seul pays au monde qui reconnaisse à la Nature des droits constitutionnels.
Grâce à un long processus de discussion et de débats au sein de la société civile équatorienne et malgré l’opposition
des secteurs corporatifs, en 2008, la Nature a obtenu le statut de sujet de droit.
Si, en théorie, la Constitution établit le droit au respect intégral de son existence, au maintien et à la régénération de
ses cycles vitaux, structure, fonctions et processus évolutifs (Article 73) et le droit à réparation (Article 72), en
pratique l’application de ces droits s’affronte au modèle neo-extractiviste choisi par l’actuel gouvernement
équatorien.
En effet, en 2011, le ministère des ressources non renouvelables et la présidence de l’Équateur ont pré-approuvé
l’appel d’offres de 21 blocs dans les provinces de Pastaza et de Morona Santiago, au sud-est du pays. Cette région est
encore libre d’activité pétrolière, elle est reconnue pour son caractère irremplaçable, son extrême vulnérabilité socio-
économique, sa priorité absolue pour la conservation et le maniement durable de la diversité biologique [1]. De plus
elle a le plus faible taux de déforestation du pays.
Cet appel d’offres affecterait 77 % de la province de Pastaza, 54 % de la province de Morona Santiago et environ 3
millions d’hectares de territoires ancestraux Achuar, Andoa, Sapara, Kichwa, Shuar, Shiwiar et Waorani [2]. Sont en
jeu 2.927.513,37 d’hectares, c’est-à-dire 75,91 % des territoires indigènes.
L’exploration et l’extraction du pétrole en Amazonie Sud deviennent d’actualité en raison de l’épuisement des
réserves du nord amazonien du pays. L’impact de l’exploration du pétrole sur les forêts et les groupes indigènes de
l’Amazonie Centre et Sud, est très préoccupant car des routes seraient ouvertes, ce qui donnerait accès aux
colonisateurs, provoquerait des destructions des forêts et aurait des effets désastreux.
Les Nationalités Indigènes d’Orellana, de Pastaza et de Morona Santiago ont proposé un moratoire pétrolier à
perpétuité dans leurs territoires, pour le respect de leur cosmovision, leurs droits collectifs et les droits de la nature. Il
faut rappeler que les peuples indigènes sont les premiers garants « naturels » des Droits de la Nature : sans avoir
besoin de législation, ils ne l’ont jamais considérée comme une ressource mais comme un être qui fait partie
intégrante de leur culture. Ils ont toujours protégé les forêts et l’eau, dont ils dépendent pour survivre, dans le respect
et la défense de la Nature.
La relation apparemment harmonieuse avec la Nature, prônée par le gouvernement dans sa Constitution, est en
contradiction avec la dépendance croissante à la rente pétrolière, que l’Etat maintient quitte à sacrifier des territoires
ancestraux et à renoncer à la nécessaire diversification de la matrice énergétique.
Si les blocs de la onzième ronde sont exploités, les citoyens sont en droit d’exiger :
• que, en cas d’impact environnemental grave ou permanent, y compris ceux provoqués par l’exploitation des
ressources naturelles non renouvelables, l’État établisse les mécanismes les plus efficaces pour atteindre la
restauration, pour éliminer ou diminuer les conséquences environnementales nocives. (Article 72)
• que l’Etat applique des mesures de précaution et de restriction pour les activités pouvant conduire à l’extinction
d’espèces, à la destruction d’écosystèmes ou à l’altération des cycles naturels. (Article 73)
Il ne faut pas oublier que les droits de la Nature sont liés aux droits des peuples ancestraux dont les territoires seront
affectés par la onzième ronde pétrolière.
L’État devra rendre des comptes à la Nationalité Achuar d’Équateur (NAE), à la Nationalité Shiwiar d’Équateur
(NASHIE), à la Nation Sápara d’Équateur (NASE), à la Nation Shuar d’Équateur (NASHE), au Peuple Ancestral de
HUITO, au Peuple Kichwa de Sarayacu, à l’Association de Femmes Huaorani d’Équateur (AMWAE), à la
Fédération Interprovinciale des Centres Shuar (FICSH), à la Confédération des Nationalités Indigènes de l’Amazonie
Équatorienne (CONFENIAE), à la Confédération des Nationalités Indigènes d’Équateur (COANIE).
En effet tous ces groupes ont refusé que les entreprises pétrolières étatiques et privées réalisent sur leurs territoires
ancestraux des investissements, qui seraient illégaux car ils affectent les droits collectifs et les droits de la nature. Ils
exigent donc l’abandon de la politique pétrolière que l’on veut mettre en application dans leurs territoires par la
11ème ronde pétrolière destinée à l’exploration et l’exploitation de 21 bloc pétroliers dans les provinces d’Orellana,
de Pastaza et de Morona Santiago [3].
Enfin, on peut illustrer l’aspect paradoxal de la position du gouvernement équatorien en citant Mario Melo
« Comment peut-on dire que la Nature a des droits en Equateur, si l’État essaie de transformer les plus importantes
forêts amazoniennes megadiverses qui lui restent en champs pétroliers ? »
Lucía Villaruel FAL Marseille
Service civique auprès de la Fondation Pachamama Equateur
Projet Amazonie Equatorienne
Article rédigé pour le programme « Derechos de la Naturaleza » de la Fondation Pachamama.
Pour voir une vidéo (en espagnol) produite par Lucía : http://www.franceameriquelatine.org/spip.php?article906
1 “Análisis de vacíos y prioridades de Conservación de la Biodiversidad Terrestre en el Ecuador continental” (MAE, Ecociencia, TNC y CI, 2006) 2 La nueva ronda de licitación petrolera y el derrumbe del paradigma constitucional. Mario Melo, Fundación Pachamama 3 Resolución de las “Nacionalidades y Pueblos Indígenas de Orellana, Pastaza y Morona Santiago frente a la política estatal petrolera y la pretensión del Gobierno Nacional de implementar la decima primera ronda petrolera en nuestros territorios ancestrales
Argentine : une « grand-mère de la Place de Mai » à la recherche de sa petite-fille.
Chicha Mariani, fondatrice des Grand-mères de la Place de Mai veut retrouver sa petite fille.
Aidons-la pour que sa lettre parcoure le monde et arrive jusqu’à Clara Anahí.
Ma chère petite fille,
Je suis ta grand-mère « Chicha » Chorobik de Marianí. Je te recherche depuis qu’Etchecolatz, Camps et sa troupe ont tué ta
mère et t’ont enlevée de ton foyer, à La Plata, rue 30, n°1134, République Argentine.
Ça s’est passé le 23 novembre 1976 quand tu étais âgée de trois mois.
A partir de ce moment ton père et moi t’avons
cherchée jusqu’au moment où il a été aussi
assassiné.
Malgré les tentatives pour me convaincre que tu
avais été aussi tuée dans la fusillade, je savais que
tu étais encore en vie. Aujourd’hui c’est prouvé, tu
as survécu et tu es au pouvoir de quelqu’un.
Tu as déjà 31 ans et ton numéro de document
national d’identité se situe aux environs du n°
25.476.305, avec lequel nous t’avons enregistrée.
Je voudrais te demander de chercher des photos de
l’époque où tu étais bébé et de les comparer avec
celle du texte.
J’aimerais que tu saches que ton grand-père
paternel s’adonne à la musique et moi aux arts
plastiques. Quant à tes grands-parents maternels,
ils s’intéressent aux sciences. Ta mère aimait
beaucoup la littérature et, ton père était titulaire
d’une licence en économie. Tous les deux avaient
un grand sens de la solidarité et étaient engagés
dans l’action sociale. Tu devrais avoir quelque
chose de tout ça dans tes gènes, bien que tu aies
grandi dans un foyer différent. Tu dois sûrement
avoir beaucoup de questions sans réponse qui se
promènent dans ta tête.
J’ai plus de 80 ans et mon seul souhait est de
t’embrasser et de me reconnaître dans ton regard.
Je voudrais que tu viennes vers moi pour que cette
longue recherche aboutisse et que nous nous
rencontrions enfin ! Clara Anahi, dans cette
attente, je continue à te chercher.
Je t'embrasse, ta grand-mère "Chicha Mariani"
http://www.abuelas.org.ar/
Les Grands-mères de la place de Mai (Abuelas de Plaza de
Mayo) sont une ONG fondée en 1977 en Argentine, un an après
le coup d'Etat de mars 1976, dans le but de retrouver les enfants
volés par la dictature militaire et les rendre à leurs familles
légitimes. Comme les Mères de la place de Mai, elles ont elles-
mêmes été frappées par la répression. Les victimes de la dictature étaient des étudiants, des syndicalistes, des militants.
Beaucoup étaient jeunes, avaient des enfants en bas âge, qui se
sont ajoutés à la liste des disparus.
En enlevant les jeunes parents, on « enlevait » le présent, en
enlevant les enfants, on séquestrait le futur. Avec la
collaboration de scientifiques et d'institutions internationales,
les Grand-mères ont rendu possible aujourd'hui la preuve de la
filiation d'un enfant à 99,99 %. Elles ont œuvré pour la création
de la Banque Nationale des Données Génétiques qui abrite les
cartes génétiques de toutes les familles dont un enfant a
disparu. Aujourd'hui, la banque de données contient les
portraits génétiques de près de 3000 personnes. Leur travail a
permis d'identifier 97 des 500 enfants kidnappés ou nés
en détention durant la période militaire et clandestinement
adoptés par les familles proches du pouvoir.
Lectures : FAL Marseille vous recommande…
Laissons le pétrole sous terre !
l'initiative Yasuní-ITT en Equateur :
Une alternative au développement
Matthieu Le Quang- Etude (broché). Paru en septembre 2012
A travers l’initiative Yasuní-ITT, l’Équateur s’engage à ne pas
exploiter une partie de son pétrole, refusant une manne financière
dont il a pourtant besoin pour son développement. Préservation
de l’environnement, maintien de la biodiversité, respect des
peuples indigènes, énergies renouvelables, alternative au
développement fondée sur le « bien vivre » et éradication de la
pauvreté sont les fers de lance de sa politique. Il fait ainsi une
proposition concrète au monde qui pourrait représenter demain
une solution pour une société post-pétrolière et une autre façon
de penser la politique. Au plan international, il offre par exemple
un nouveau modèle de développement en inversant le rapport
Nord-Sud : il n’est plus question de dette économique des pays
du Sud envers les pays du Nord mais de dette écologique des
pays du Nord envers les pays du Sud.
Ce livre vous propose de découvrir ce petit pays des Andes et
d’Amazonie, qui fait souvent figure d’irréductible, à travers une
initiative qui devrait marquer l’histoire politique contemporaine
tant elle répond aux questions que tout citoyen se pose
concernant l’avenir écologique de la planète, mais aussi
l’héritage que nos générations laisseront à celles qui leur
succéderont.
Enseignant-chercheur en science politique à l’Institut des hautes
études nationales de Quito, Matthieu Le Quang est un spécialiste
de la politique équatorienne, et de l’initiative Yasuní-ITT.
FAL Marseille l’a reçu en novembre 2010.
Hugo Chavez et la révolution bolivarienne –
Promesses et défis d’un processus de changement social
Patrick Guillaudat, Pierre Mouterde
Cet essai propose une analyse méthodique de la révolution
bolivarienne impulsée par Hugo Chávez depuis 1998. Loin des
jugements à l’emporte-pièce, il s’attache à situer ce processus de
changement social dans son contexte, en revenant sur l’histoire du
Venezuela et en en appréciant la dynamique interne, les promesses
comme les défis, les côtés lumineux comme la part d’ombre. Le
Venezuela de Hugo Chávez porte en lui des contradictions sociales
et politiques pouvant déboucher aussi bien sur un approfondissement
du processus révolutionnaire que sur un retour en arrière
extrêmement préjudiciable pour l’avenir du peuple vénézuélien.
L’expérience vénézuélienne est un véritable laboratoire politique
pour l’élaboration d’une stratégie de rupture, d’autant plus qu’en
Amérique latine, les yeux sont tournés vers ce pays qui a osé défier
les USA.
Ce livre est un ouvrage de référence qui offre l'occasion de réfléchir
à ce que peut être un processus révolutionnaire au XXIème siècle.
(M EDITEUR)
Patrik Guillaudat vit en France et milite dans des organisations françaises
de solidarité avec l’Amérique latine depuis de nombreuses années (des
Comités Chili à France-Amérique Latine). Syndicaliste à SUD-Rail, il détient
un doctorat en anthroplogie et est co-auteur avec Pierre Mouterde d’un
ouvrage sur le Chili Les mouvements sociaux au Chili, 1973-1993.
Pierre Mouterde vit au Québec où il milite à Québec solidaire. Après avoir
enseigné de nombreuses années la philosophie, il est aujourd’hui sociologue
et essayiste. Il a publié ces dernières années plusieurs ouvrages sur le
renouvellement de la pensée de gauche au Québec et en Amérique latine.
Culture : Ne manquez pas le festival Tambor y Canto
en novembre à Marseille et dans la région
TAMBOR Y CANTO ARGENTINA 2ème
édition
du 10 au 18 novembre 2012 Marseille
Va la segunda ! comme dans la danse de chacarera, voilà le deuxième tour des Rencontres autour de la tradition argentine avec: le danseur explosif Fermín Juarez ; le quintette du percussionniste danseur Rocco Sedano ; la découverte des copleras, ces femmes qui maintiennent vivante la tradition du « canto y caja » ; et pour terminer en beauté, un bal de despedida !
Cité de la Musique, Salon et Auditorium Organisation : L’Assos’Picante en collaboration avec la Cité de la Musique de Marseille
Tarifs : Vernissage : entrée libre Concert 10 et 12 euros ; Bal 5 euros ; Concert + Bal : 15 euros Ateliers : 25 euros l’atelier, 40 euros les deux
Programme détaillé : http://assospicante.pagesperso-orange.fr/tamborycanto/tamborycanto.html
Culture : le festival de Cine Horizontes 2012
Pendant 8 jours, du 9 au 17 novembre, le Festival Cine Horizontes
mettra Marseille aux couleurs de l’Espagne.
La manifestation présentera une nouvelle fois l’actualité du 7e art
espagnol à travers des films inédits en France, récompensés dans
les plus grands festivals de cinéma internationaux : San Sebastián,
Sundance, Cannes…
Plus de 40 films programmés, des rencontres avec des acteurs et
des réalisateurs, des avant-premières, des hommages, des soirées
spéciales, des concerts …
A ne pas manquer
Une fenêtre ouverte sur le Chili avec deux films remarqués à
Cannes 2012 :
La Noche de enfrente, le film posthume de Raoul Ruiz
No, de Pablo Larraín: voir lettre de FAL Marseille juin 2012 http://www.franceameriquelatine.org/spip.php?article729
Une soirée cubaine avec la projection du film 7 días en La
Habana, suivie d’un buffet de spécialités et d’un concert de
musique cubaine.
Du 9 au 17 novembre au cinéma Le Prado et dans les salles partenaires.
www.cinehorizontes.com
Vie de l’association France Amérique Latine 13
A Martigues le 28 novembre :
Rencontre avec Julia Ramos, Secrétaire
Nationale de la Confédération des Femmes
Paysannes et Indigènes de Bolivie. (Maison du Tourisme, rond-point de l’Hôtel de Ville)
Inauguration de l’exposition
« Bolivie, l’espoir d’un peuple » (maison de quartier Eugénie Cotton, 12 ter bd 14 juillet)
Notre association soutient la création d’une radio pour les
femmes des communautés indiennes et paysannes de la
région de Tarija en Bolivie. Cette radio a pour objectif de
servir les communautés indiennes et paysannes ainsi que les
secteurs les plus pauvres des quartiers périphériques des
villes afin qu’ils puissent trouver un moyen de
communication social, économique et culturel.
La radio sera également une radio intercommunautaire au
service des différentes ethnies du département (guaranis,
quechuas, …) afin qu’elles puissent échanger des
informations autour des thématiques relatives à leurs
réalités au plan local, régional ou national et sur des thèmes
comme la santé, l’éducation, l’emploi ou la productivité
agricole…
En vente : FAL MAG n°110
Toutes les informations: www.franceameriquelatine.org.
Abonnements + adhésion à l’association : 40 €/ étudiants et chômeurs : 25 €.
Abonnement sans adhésion : 27 €/ Prix au numéro : 4€.
Pour commander ce numéro ou l’un des anciens numéros : 40ans@franceameriquelatine.fr
Merci de faire parvenir par courrier un chèque à l'ordre de FAL :
France Amérique Latine - 37 Boulevard Saint Jacques - 75014 Paris – France.
SOMMAIRE FAL MAG 110
ACTUALITES Paraguay : Les nouveaux coups d’état
Marco Consolo
Défense et solidarité avec les travailleurs colombiens
Sébastien Viscuso/ Renata Molina
DOSSIER : Qui aime ne tue pas !
Violences faites aux femmes Ces violences qui affectent les femmes en tant que femmes
Cyril Benoit et Gabriela Bravo García
Brésil : Quem ama nao mata
Jacqueline Bravo García
Venezuela sue le chemin de l’égalité hommes-femmes
Morgane Paris
Catholiques pour le droit de choisir
Morgane Paris
L’IVG gagne du
Ernestine Rochai et Jean-Marie Hérichier
Bolivie : une réalité lourde à soulever
Daphné Femenia et Julia ramos
EN IMAGES Voyage au cœur de l’état de Bahía (Brésil)
Renata Molina et Johann Mutis
ANALYSE L’Amérique Latine reste l’épicentre de l’altermondialisme
Franck Gaudichaud
CULTURE(S)
Le jeune cinéma latino-américain : résolument engagé!
Cathy Ferré
France Amérique Latine Voyages
Circuits découvertes/ voyages individuels/ chantiers de solidarité/
séjours linguistiques
Voyagez autrement avec France Amérique Latine !
FAL : 20 ans d’expérience voyages Pays andins, Brésil, Cuba, Mexique, Amérique
Centrale, péninsule ibérique, Antilles
françaises : quel que soit votre projet consultez
notre brochure sur http://franceameriquelatine.fr/
Contactez falvoyages@franceameriquelatine.fr ou appelez Jennifer : 01 45 88 20 00
Le service voyages, que nous avons voulu
différent, propose de découvrir les
richesses naturelles, culturelles mais aussi
humaines du continent latino-américain en
accord avec les buts que poursuit notre
association.
Toute l’Amérique latine et la Caraïbe sont
au programme sous diverses formes :
circuits individuels ou en groupes, voyages
à thèmes, offres spéciales pour les comités
d’entreprises ; chantiers de solidarité,
séjours linguistiques….