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RANDRIAMANANTENA Larine
HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS LAITIERS
DANS LA REGION DE VAKINANKARATRA
Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine Vétérinaire
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES
ET DE MEDECINE VETERINAIRE
Année : 2016 N° : 165
HELMINTHOSES GASTRO-INTESTINALES CHEZ LES BOVINS
LAITIERS DANS LA REGION DE VAKINANKARATRA
THESE
Présentée et soutenue publiquement le 24 Mars 2016
à Antananarivo
Par
Mademoiselle RANDRIAMANANTENA Larine
Née le 30 Juillet 1989 à Ankatso I
Pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (Diplôme d’Etat)
Directeur de Thèse : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël
MEMBRES DU JURY
Président : Professeur RASAMINDRAKOTROKA Andry
Juges : Professeur RAKOTO ALSON Aimée Olivat
Professeur RANDRIA Mamy Jean de Dieu
Rapporteur : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël
DEDICACES ET REMERCIEMENTS
DEDICACES
A Dieu Tout Puissant
« Je te cherche de tout mon cœur : ne me laisse pas égarer loin de tes
commandements !»
Psaume 119: 10
A mes parents,
Qui ont œuvrés pour ma réussite, de par leur amour, leur soutien, tous les
sacrifices consentis et leur présence dans ma vie, Veuillez recevoir à travers ce travail
aussi modeste soit-il, l’expression de mes sentiments et de mon éternelle gratitude.
A ma sœur Elrina RANDRIAMANANTENA,
Qui n’a cessé d’être pour moi des exemples de persévérance, de courage et de
générosité.
A Dr Nicolas LEOVILLE,
Merci d’être toujours à mes côtés, par ta présence et ta tendresse.
A Dr Jean Philibert RAKONTONDRAINIARIVELO,
Mes sincères appréciations.
A Sariaka Mikaëlle RAJAOBELISON
Aimables salutations.
A la promotion SIFAKA
Nous avons vécu ensemble des moments durs et agréables. Plein de succès et de
prospérité.
A tous ceux qui ont contribués à la réalisation de ma thèse
A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE
Monsieur le Docteur RASAMINDRAKOTROKA Andry
Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en
Immunologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo
Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous avez fait en acceptant la
présidence de notre thèse. Veuillez croire à l’expression de notre grande admiration et
notre profond respect.
A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE
Madame le Docteur RAKOTO ALSON Aimée Olivat
Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en
Hématologie Biologique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.
Monsieur le Docteur RANDRIA Mamy Jean de Dieu
Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en
Maladies Infectieuses à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.
Nous vous sommes très reconnaissantes de l’honneur que vous nous faites en
acceptant de juger ce travail. Vos qualités jointes à votre compétence et votre
disponibilité seront pour nous un exemple à suivre dans l’exercice de notre profession.
A NOTRE MAITRE DIRECTEUR ET RAPPORTEUR DE THESE
Monsieur le Docteur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël
Professeur Titulaire Honoraire d’Enseignement Supérieur et de
Recherche en Microbiologie et Parasitologie à l’Ecole Supérieur des Sciences
Agronomiques.
Enseignant à la Faculté de Médecine d’Antananarivo, à l’ESSA et
Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaire.
Nous vous reconnaissons la gentillesse et la spontanéité avec lesquels vous
avez bien voulu diriger ce travail. Vous vous y êtes grandement impliqués par vos
directives, vos remarques, et suggestions dans les moments clés de son élaboration.
A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE
D’ANTANANARIVO
Professeur ANDRIAMANARIVO Mamy Lalatiana
Veuillez agréer l’expression de notre respect et nos vifs remerciements.
A NOTRE MAITRE ET CHEF DU DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES
SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRES
Professeur RAFATRO Herintsoa
Tous nos respects et nos vifs remerciements.
A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE
MEDECINE ET DU DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET
DE MEDECINE VETERINAIRES.
Pour les connaissances et valeurs qu’ils ont transmises ainsi que leurs conseils
au cours de nos cursus universitaire. Reconnaissance éternelle.
A TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DU DESMV ET
DE LA FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO
Veuillez recevoir nos plus amples remerciements.
REMERCIEMENTS
A Monsieur Le Docteur RIVO, Directeur de l’élevage de Vakinankaratra,
pour les listes des éleveurs des vaches laitières. Mes profonds remerciements.
A Monsieur Le Docteur Honoré RASAMIMANANA, Vétérinaire
mandataire du district Antsirabe I pour ses conseils constructifs. Mes sincères
remerciements pour toutes les opportunités que vous m’avez offertes, recevez toutes
mes reconnaissances.
A toute l’équipe du laboratoire ESSA, Dr Tsiry, Dr Mirana, Madame
Georgette, Monsieur August et Monsieur Jean de Dieu, qui nous ont aidé et nous
encourager tout au long de l’analyse coprologique. Pour votre accueil chaleureux et la
bonne ambiance, un immense MERCI à vous tous.
A tous les éleveurs des vaches laitières de Vakinankaratra, Monsieur
Boniface, Monsieur Simon et Monsieur Ravelo,…, Madame Rabekoriana qui nous
a toujours réservé un aimable accueil. Mes vifs remerciements.
A Justine RAHOLIARISOA, pour l’éducation et le soutient. Mes sincères
remerciements.
A toutes nos familles, amies et proches qui nous ont toujours été présents,
dans les moments de joie que difficiles. Veuillez recevoir ici mes plus chaleureuses
pensées.
SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION ............................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : RAPPELS .................................................................................... 2
I.1. GENERALITES SUR LES HELMINTHES ET HELMINTHOSES ................. 2
I.1.1. Définition ..................................................................................................... 2
I.1.2. Cycle des helminthes gastro- intestinaux des ruminants ............................. 2
I.1.3. Classification systématique .......................................................................... 3
I.2. PATHOGENIE DES HELMINTHES ............................................................... 18
I.2.1. Action spoliatrice ....................................................................................... 18
I.2.2. Action mécanique et traumatique .............................................................. 19
I.2.3. Action toxique ............................................................................................ 19
I.2.4. Action antigénique ..................................................................................... 19
I.2.5. Action perturbatrice ................................................................................... 20
I.3. EPIDEMIOLOGIE ............................................................................................ 20
I.3.1. Individus réceptifs ...................................................................................... 20
I.3.2. Saison de contamination ............................................................................ 20
I.3.3. Mode de contamination .............................................................................. 20
I.3.4. Source de contamination ............................................................................ 20
I.3.5. La réceptivité de l’hôte .............................................................................. 20
I.4. DIAGNOSTIC ................................................................................................... 21
I.4.1. Examen coprologique ................................................................................ 21
I.4.2. Examen nécropsique .................................................................................. 22
I.4.3. Examen immunologique ............................................................................ 22
I.5. PREVENTION ET LUTTE ............................................................................... 23
I.5.1. L’élimination des parasites par chimiothérapie ......................................... 23
I.5.2. Maitrise des contaminations....................................................................... 24
I.6. GENERALITES SUR L’ELEVAGE LAITIER ................................................ 24
I.6.1 Elevage laitier Vakinankaratra .................................................................... 24
I.6.2. Elevage laitier mondial .............................................................................. 25
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS .............................................. 26
II.1. METHODES .................................................................................................... 26
II.1.1. Cadre de l’étude ........................................................................................ 26
II.1.2. Type d’étude ............................................................................................. 26
II.1.3. Période et durée de l’étude ....................................................................... 26
II.1.4. Population de l’étude ................................................................................ 26
II.1.5. Mode d’échantillonnage et taille de l’échantillon .................................... 27
II.1.6. Enquête ..................................................................................................... 27
II.1.7. Prélèvement des matières fécales ............................................................. 27
II.1.8. Analyse parasitologique ........................................................................... 28
II.1.9. Mode d’analyse des données .................................................................... 29
II.1.10. Considération éthique ............................................................................. 30
II.1.11. Limites de l’étude ................................................................................... 30
II.2. RESULTATS COPROSCOPIQUES ............................................................... 30
II.2.1. Prévalence brute des helminthes digestifs des bovins laitiers dans la
région de Vakinankaratra ........................................................................ 30
II.2.2. Prévalence brute dans chaque fokontany ................................................. 31
II.2.3. Prévalence brute par espèce parasitaire .................................................... 32
II.2.4. Prévalence par classe parasitaire .............................................................. 33
II.2.5. Répartition des helminthes par catégorie des bovins ................................ 34
II.2.6. Taux d’infestation selon la race des bovins .............................................. 35
II.2.7. Prévalence parasitaire selon l’âge ............................................................. 35
II.2.8. Prévalence selon la fréquence de déparasitage ......................................... 36
II.2.9. Prévalence selon le type d’abreuvement................................................... 37
II.2.10. Taux d’infestation selon le mode d’élevage ........................................... 38
II.2.11. Prévalence des trématodes par fokontany .............................................. 39
II.2.12. Prévalence des espèces parasitaires appartenant à la classe des
trématodes................................................................................................ 40
II.2.13. Situation de Fasciola gigantica ............................................................. 41
II.2.14. Prévalence des trématodes par catégorie d’animal ................................ 42
II.2.15. Prévalence des nématodes par fokontany ............................................... 43
II.2.16. Taux d’infestation par les strongles digestifs ......................................... 44
II.2.17. Prévalence strongles digestifs par espèce parasitaire ............................. 45
II.2.18. Répartition des helminthes par rapport à la production laitière des
vaches ...................................................................................................... 46
II.2.19. Le degré d’infestation ............................................................................. 47
II.2.20. Prévalence des associations parasitaires ................................................. 48
II.3. RESULTAT DE L’ENQUETE ........................................................................ 49
II.3.1. Conduite d’élevage ................................................................................... 49
II.3.2. Conduite sanitaire ..................................................................................... 59
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION .......................................................................... 61
CONCLUSION ............................................................................................................... 71
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau I : Classification générale des nématodes ........................................................... 5
Tableau II: Classification des strongles digestifs .............................................................. 7
Tableau III: Classification de Prostomata ....................................................................... 14
Tableau IV : Classification de Distomata ....................................................................... 14
Tableau V: Classification des cestodes ........................................................................... 18
Tableau VI: Classification du taux d'infestation parasitaire dans les fèces .................... 22
Tableau VII: Effectifs des bovins laitiers étudiés par fokontany ................................... 51
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1-Cycle évolutif des helminthes gastro- intestinaux des ruminants ...................... 3
Figure 2-Cycle biologique des nématodes ........................................................................ 4
Figure 3-Œufs de Trychostrongylus sp, Bunostomum phlebotum, d’Oestertagia sp
et Nematodirus. ............................................................................................... 10
Figure 4-Œuf de Toxocara vitulorum ............................................................................. 11
Figure 5-Cycle biologique du Toxocara vitulorum ......................................................... 12
Figure 6-Œuf de Fasciola gigantica, œuf de Paramphistomum cervi ............................ 13
Figure 7-Cycle biologique de Fasciola gigantica ........................................................... 15
Figure 8-Cycle évolutif de Paramphistomum cervi ........................................................ 16
Figure 9-Obstruction des voies biliaires par la douve ..................................................... 19
Figure 10-Prévalence brute des helminthes par fokontany de la région
Vakinankaratra................................................................................................ 31
Figure 11-Prévalence brute par espèce parasitaire .......................................................... 32
Figure 12-Prévalence par classe parasitaire des helminthes ........................................... 33
Figure 13-Prévalence des helminthes selon la catégorie des bovins............................... 34
Figure 14-Prévalence des helminthoses selon l’âge en mois des bovins laitiers ............ 35
Figure 15-Prévalence des helminthes selon la fréquence de déparasitage ...................... 36
Figure 16-Prévalence des helminthoses selon le type d’abreuvement ............................ 37
Figure 17-Prévalence brute des helminthes selon le mode d’élevage. ............................ 38
Figure 18-Prévalence des trématodes dans chaque fokontany ........................................ 39
Figure 19-Prévalence des espèces parasitaires appartenant aux trématodes ................... 40
Figure 20-Prévalence de Fasciola gigantica dans chaque fokontany ............................. 41
Figure 21-Infestation des bovins par les trématodes selon la catégorie .......................... 42
Figure 22-Prévalence de la classe des nématodes dans chaque fokontany ..................... 43
Figure 23-Prévalence brute des strongles digestifs par fokontany .................................. 44
Figure 24-Prévalence des espèces parasitaires appartenant aux strongles digestifs ....... 45
Figure 25-Répartition des helminthes selon la production laitière ................................. 46
Figure 26-Niveau d’infestation parasitaire selon la valeur de l’OPG ............................. 47
Figure 27-Le taux des associations par classe parasitaire ............................................... 48
Figure 28-Niveau d’étude des éleveurs enquêtés ............................................................ 49
Figure 29-La proportion des bovins étudiés dans chaque fokontany .............................. 50
Figure 30-Répartition des vaches selon leur stade physiologique .................................. 52
Figure 31-Répartition selon la tranche d’âge des bovins ................................................ 53
Figure 32-Répartition selon le poids des animaux .......................................................... 54
Figure 33-Effectif des bovins laitiers par race dans chaque fokontany .......................... 55
Figure 34-Répartition de la quantité de lait en fonction de l’âge des bovins .................. 56
Figure 35-Répartition des élevages selon leur Habitat ................................................... 57
Figure 36-Mode d’abreuvement des bovins .................................................................... 58
Figure 37-Mode de déparasitage des animaux ................................................................ 59
Figure 38-Situation de la mammite selon la race des bovins laitiers .............................. 60
LISTE DES ANNEXES
Annexe I : Fiche d’enquête
Annexe I : Résultats coprologiques individuels
Annexe III : Résultats des données collectées
LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES
% : Pourcentage
< : Inférieur
= : Egale
> : Supérieur
µm : micromètre
C : Celsius
c : centimètre
EPP : Ecole Primaire Publique
ESSA : Ecole Supérieur des Sciences Agronomiques
g : gramme
HI : Hôte Intermédiaire
j : : Jour
JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy
Kg : Kilogramme
L : Larve
l : litre
OPG : Œuf Par Gramme
pH : potentiel Hydrogène
Ppp : Période prépatente
USA : United States of America
INTRODUCTION
1
INTRODUCTION
Lorsque nous parlons de pathologie, aussi bien humaine qu’animale, nous
avons tendance à penser en premier lieu aux maladies infectieuses, métaboliques ou
tumorales; les maladies parasitaires ne viennent souvent qu’en seconde intention. Les
maladies parasitaires en particulier les helminthoses digestives continuent cependant à
être très présentes et constituent toujours en médecine vétérinaire un des facteurs
majeurs limitant l’expression potentielle zootechnique des animaux de rente. C’est dans
ce contexte sanitaire et économique que notre étude a été pensée sur l’exploitation des
bovins laitiers dans la région de Vakinankaratra.
Au niveau mondial, l’incidence négative des helminthoses digestives sur la
production laitière a été bien démontrée malgré une prévention antiparasitaire ancienne
et raisonnée et le développement de l’immunité des sujets âgés [1].
A Madagascar, la situation actuelle des helminthoses digestives des bovins est
méconnue mais semble à priori moins alarmante par rapport à celle d’autres pays
africains, au moins sur la plus grande partie du territoire [2]. L’infestation parasitaire
des bovins laitiers peut altérer sensiblement la rentabilité des animaux et porter
préjudice à l’image de qualité sanitaire des filières d’élevage et de leurs produits, une
telle situation non satisfaisante peut se solder par des pertes économiques importantes
en production primaire mais également pour les acteurs agro-alimentaires en aval [3].
La présente étude a été justement initiée dans le but d’évaluer la prévalence
parasitaire gastro-intestinale des exploitations de bovins laitiers. Les objectifs visent à
identifier les principaux helminthes présents chez les vaches et d’estimer leur
prévalence respective, à appréhender les facteurs qui favoriseraient l’infestation
parasitaire des bovins laitiers, et de mesurer les impacts sanitaires des animaux et
économiques sur la production et enfin à dresser une carte de répartition parasitaire
globale permettant d’étendre la réflexion à d’autres régions d’élevage.
Le travail réalisé se scinde en trois parties. La première partie fait une synthèse
bibliographique. La deuxième partie présente les méthodes nécessaires à la réalisation
du travail de recherche. Les résultats de l’enquête zootechnique et les analyses
coprologiques avec leur interprétation ainsi que la discussion générale et quelques
suggestions constituent la dernière partie.
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
2
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I.1. GENERALITES SUR LES HELMINTHES ET HELMINTHOSES
I.1.1. Définition
Les helminthes sont des métazoaires, êtres pluricellulaires très fréquents dans
la nature [1] comprenant des espèces parasites et non parasites. Parmi les helminthes on
distingue deux groupes :
- Les Némathelminthes ou vers ronds qui ont souvent un cycle direct mais
peuvent aussi utiliser au moins un hôte intermédiaire (les Acanthocéphales sont ceux
des Némathelminthes qui ont au moins un hôte intermédiaire) [3]
- Les Plathelminthes ou vers plats qui sont soit segmentés : Les Cestodes (type
Tænia) soit non segmentés : Les Trématodes (type Douve) [3] et qui utilisent au moins
un hôte intermédiaire.
I.1.2. Cycle des helminthes gastro- intestinaux des ruminants
La durée du cycle est variable selon la localisation, elle est en général de 2 à 3
semaines pour les vers de l’estomac ou de l’intestin grêle et d’environ 6 semaines pour
les ankylostomes et les vers du gros intestin. Au cours du premier stade, la température
extérieure, entre 18 à 26°C, et l’humidité, favorisent le développement de larves L3
infestantes [3]. Les stades 2 et 3 sont les stades de l’hypobiose où le développement des
larves à l’intérieur de l’hôte est interrompu jusqu’à la diminution de la réaction
immunitaire et où les conditions climatiques redeviennent favorables à l’éclosion de
l’œuf et au développement de L3 dans le milieu extérieur. Le stade 4 correspond à la
diminution temporaire de l’immunité en présence des helminthes autour de la période de
mise bas [4].
3
Figure 1-Cycle évolutif des helminthes gastro- intestinaux des ruminants
Source: Archie H. La santé animale. Tom II. France: Versailles; 2006
I.1.3. Classification systématique
I.1.3.1 Némathelminthes
Les bovins sont infestés par plusieurs genres de nématodes qui peuvent être
responsables de morbidité et de mortalité élevées.
MORPHOLOGIE
D'une manière générale, à l'état adulte, ce sont des vers rond dioïques à corps
non-segmenté, fusiforme, filiforme et cylindrique. Ils possèdent un tube digestif
complet comportant des glandes digestives (céphaliques et œsophagiennes) dont les
sécrétions ont des propriétés enzymatiques présentant des activités physiologiques
variables selon les espèces. Ces vers adultes présentent un dimorphisme sexuel marqué
ainsi qu'un cycle caractérisé par cinq stades successifs séparés par quatre mues donnant
chacune des formes immatures (LI, L2, L3, L4 et L5). La dernière mue donne le jeune
adulte capable de se reproduire [5].
4
CYCLE DES NÉMATODES
Les nématodes parasitent plusieurs parties de l’organisme mais suivent le
même cycle de développement. Les individus femelles pondent une masse de quantités
d’œufs d’où l’éclosion de nombreuses petites larves de même forme que les adultes. La
larve immature mue à quatre reprises, définissant cinq stades larvaires qui sont L1, L2,
L3, L4, L5 [4]. L5 représente l’adulte immature. On observe plusieurs variations d’une
espèce à l’autre, tous les nématodes présentent un cycle de vie dans lequel les œufs ou
les larves sont évacués dans les matières fécales de l’hôte. Si les conditions le
permettent, le développement se poursuit pour aboutir à une forme infectieuse
susceptible d’infecter les animaux qui les prélèvent dans l’environnement.
Ainsi, ce déroulement se présente comme suit :
Figure 2-Cycle biologique des nématodes
Source : Vellut F. Coproscopie parasitaire. Vet Agro Sup [En ligne]. 2002
Septembre [Consulté le 02 Octobre 2015] ; 1(1) : [20 pages]. Consultable à l’URL: http:
// www.vetlyon.fr/ formatio/ copro/ index.eid.htm.
5
SYSTÉMATIQUE
La classe des nématodes comprennent deux sous classes [3] qui sont
Secernentea et Adenophorea. Le tableau suivant montre la classification systématique
des nématodes.
Tableau I : Classification générale des nématodes
ORDRE SUPER FAMILLE FAMILLE
Strongylida Trichostrongyloïdea
Strongyloïdea
Metastrongyloïdea
Trichostrongylidés*
Heligmosomatidés
Amidostomatidés Ollulanidés
Dictyocaulidés
Strongylidés Trichonématidés
Ancylostomatidés*
Stephanuridés
Syngamidés
Métastrongylidés
Protostrongylidés
Crénosomatidés
Filaroïdidés
Ascaridida Ascaroidea Ascarididés*
Anisakidés
Hétérakidés
Subuluridés
Rhabditida Rhabditoïdea Strongyloïdidés
Oxyurida Oxyuroïdea Oxyuridés Kathlanidés
Spirurida Spiruroïdea
Filaroïdea
Dracunculoïdea
Spiruridés
Thélaziidés
Acuariidés
Filariidés
Setariidés
Onchocercidés
Dracunculidés
6
ORDRE SUPER FAMILLE FAMILLE
Enoplida Dioctophymatoïdea
Trichuroïdea
Dioctophymatidés
Trichuridés*
Source : Chartier C, Itard J, Morel PC, Troncy PM. Précis de parasitologie
vétérinaire tropicale. Universités francophones: Tec Doc et Editions médicales
internationales; 2000.
* : Familles de nématodes rencontrées dans la région de Vakinankaratra
(Annexe III, tableau II).
TYPES NÉMATODES DES BOVINS
PRÉSENTS
Ils comportent deux grandes catégories importantes rencontrées chez les bovins
[3] à savoir les strongles digestifs et les Ascarides.
Les strongles digestifs plus précisément les strongles gastro intestinaux sont des
parasites du tube digestif des herbivores notamment des ruminants [4,5] appartenant à
l’ordre de Strongylida des nématodes. Ils font partie des maladies parasitaires très
importantes en médecine vétérinaire des ruminants car ils sont très répandues
mondialement [6].
Le tableau suivant présente les différentes classifications de ces strongles
digestifs :
7
Tableau II: Classification des strongles digestifs
FAMILLE GENRE LOCALISATION PATHOGENIE
Trychostrongylides
Haemonchus
Caillette
Helminthes
hématophages
pouvant entraîner
des anémies et
des pertes de
poids
Oestertagia
Caillette et
intestin grêle
Responsable de
gastrites, de
diarrhée, perte de
poids
Trichostrongylus
Duodénum
Même effet mais
moins marqué
qu’Oestertagia
Trichostrongylus
Cooperia
Nématodirus
Duodénum
Intestin grêle
Intestin
Entérite,
amaigrissement,
diarrhée, perte de
l’appétit,
8
Ancylostomatides Bunostomum Intestin grêle
Vers
hématophages
entrainant
l’anémie,
diarrhée,
dégradation de
l’état général
Strongylides
Chabertia ovina
Oesophagostomum
Gros intestins,
cœccum et colon
Colites ou
inflammation
hémorragiques
du gros intestin
se traduisant par
des anémies et
diarrhée
Colites
nodulaires
caractéristiques
entraînant des
diarrhées et
dégradation de
l’état général
Source: Chartier C, Itard J, Morel PC, Troncy PM. Précis de parasitologie
vétérinaire tropicale. Universités francophones: Tec Doc et Editions médicales
internationales; 2000.
Les strongles digestifs regroupent les trois familles parasitaires qui sont les
Trychostrongylides, les Ancylostomatidés et les Strongylides [6].
9
Les strongles ont un cycle homoxène [3] caractérisés par deux phases bien
distinctes qui sont une phase exogène et une phase endogène.
Pendant la phase exogène, les matières fécales des bovins infestés contenant
des œufs qui se développent dans le milieu extérieur jusqu’au 3ème
stade larvaire
infestant.
Puis la phase endogène, les bovins ingèrent la larve infestante L3 qui évolue en
L4, pré adulte et adulte dans le tube digestif de l’hôte [3].
Les trois stades de développement des œufs en larves sur les pâtures dépendent
de l’humidité, de l’oxygénation et de la température. Dans des conditions
environnementales optimales (température stable de 22°C à 26°C, humidité relative à
saturation, et milieu oxygéné), la durée minimale de cette phase exogène est de 4 à 10
jours selon l’espèce parasitaire (5-6 jours pour Oestertagia) [3]
Comme exemple typique des strongles rencontrés dans la région de
Vakinankaratra:
- Trychostrongylus sp
Ce sont des parasites de petite taille comme la taille d’un cheveu mesurant de
0,5 à 1cm de longueur. Ils sont hématophages avec une bouche simple [6]
- Haemonchus sp
Ce sont des parasites de la caillette. Ils se nourrissent du sang. Ils sont
facilement reconnaissables par la coloration en rose à rouge ou rose uniforme [6,8].
- Bunostomum sp
Ce sont des parasites de l’intestin grêle qui se fixent sur la muqueuse
intestinale. Leur couleur grise rosée à l’état frais explique leur caractère hématophage
[9]. Ce sont des vers épais donc facilement visibles à l’œil nu [10].
10
Oestertagia sp
Ce sont des vers très fins rougeâtres mesurant jusqu’à 1 cm de long et qui ne
peuvent être vus que lors d’un examen rapproché et attentif de la muqueuse gastrique
[10].
- Nématodirus
Ce sont des parasites de l’intestin grêle mais qui ne provoquent que rarement
des troubles chez les bovins. L’immunité est rapidement acquise [11].
Figure 3-Œufs de Trychostrongylus sp, Bunostomum phlebotum,
d’Oestertagia sp et Nematodirus.
Source: Archie H. La santé animale. Pays Bas: Quae; 2006.
Pour les Ascarides, les ascaris sont des grands vers ronds de couleur blanche
qui parasitent l’intestin grêle des animaux domestiques. Les animaux peuvent contracter
les parasites de différentes façons dont le plus importants est l’ingestion de la coque
épaisse de l’œuf contenant des larves L2 infestantes évacuées dans les matières fécales
[3].
A une température élevée, la coque reste résistante et cela permet aux œufs
d’avoir la capacité de survivre pendant des années dans l’environnement, protégeant la
larve infestante L2 à l’intérieur [12]. Les œufs éclosent dans l’intestin grêle après
ingestion par des animaux réceptifs en libérant la larve L2. Ces larves muent et
subissent une migration larvaire dans les organes et les tissus tels que le foie, la
circulation sanguine, les poumons et la trachée. Puis, ils reviennent dans l’intestin grêle
pour achever leur développement en devenant adulte.
11
Pendant la migration, ces larves peuvent endommager divers tissus en laissant
des cicatrices telles que les taches du lait du foie [13]. L’importance clinique des
animaux adultes par l’infection à Ascaris est faible voir même négligeable car les larves
restent en état de dormance dans leurs tissus [12].
Les veaux peuvent s’infester de deux manières comme c’est le cas pour le
genre Toxocara vitulorum, d’une part pendant la gestation les larves retrouvent leur
activité pour infester le jeune in utéro, d’autre part, ces parasitent subissent une
migration dans les glandes mammaires et les veaux peuvent s’infester également en
ingérant le lait maternel issu d’une vache contaminée [13].
Figure 4-Œuf de Toxocara vitulorum
Source: Archie H. La santé animale. Pays Bas: Quae; 2006.
Comme signes cliniques, la toxocarose se manifeste par une dépression, des
coliques et de l'anorexie, une dégradation de l’état général ainsi qu’une diarrhée grave
qui peut devenir mortelle. Les sujets moins de 6 mois présentent ces symptômes [11]
donc seuls les veaux sont atteints.
Les vaches se contaminent en ingérant les œufs qui ont été émis par les veaux
avant la fin de leur deuxième mois. Les larves qui en sont issues s’accumulent dans
différents tissus de la vache mais surtout dans le foie et le poumon sans subir de mue.
D'autres localisations moins fréquentes sont parfois rapportées: muscles, reins,
encéphale. Dans les cinq jours qui précèdent la mise bas, elles se transforment en larves
L3 et gagnent la mamelle pour passer dans le lait pendant 8 à 10 jours [13].
Ces derniers sont ingérés par les veaux lors de la tétée qui vont alors héberger
des ascarides adultes dans leur intestin grêle dès l’âge de 21 à 23 jours. L’élimination
des œufs est abondante pendant deux mois au maximum [11].
12
Figure 5-Cycle biologique du Toxocara vitulorum
Ppp = 3 semaines.
Durée de la phase dans le milieu extérieur = 50 jours.
Durée de vie chez les bovins adultes = au moins 5 mois.
Durée de vie des parasites adultes = 1 mois.
Source: Vellut F. Coproscopie parasitaire. Vet Agro Sup [En ligne]. 2002
Septembre [Consulté le 02 Octobre 2015]; 1(1): [20 pages]. Consultable à l’URL: http:
// www.vetlyon.fr/ formatio/ copro/ index.eid.htm.
I.1.3.2 PLATHELMINTHES
TREMATODES
Les trématodes sont des vers plats languiformes à corps non segmenté. Ils sont
parfois cylindriques avec présence de ventouse buccale antérieure et postérieure qui sert
de fixation. Leur tube digestif est incomplet et l’appareil génital généralement
hermaphrodite. Les principaux trématodes rencontrés chez les bovins sont surtout les
Fasciola, les Paramphistomes [14] et les Schistosomes; ce dernier est absent dans la
région de Vakinankaratra.
Les trématodes ont un cycle biologique essentiellement hétéroxène avec une
spécificité de leurs hôtes intermédiaires. Les œufs excrétés dans les matières fécales
sont généralement visibles à la coprologie du fait de leur volume.
13
Ces œufs sont elliptiques et contiennent à l'intérieur une masse moruliforme
provenant des cellules qui entourent le zygote notamment dans les genres Fasciola et
Paramphistomum; chez ces derniers, ils présentent respectivement une coloration jaune
dorée à brunâtre et légèrement verdâtre à gris pâle [14].
Figure 6-Œuf de Fasciola gigantica, œuf de Paramphistomum cervi
Source: Archie H. La santé animale Tom II. Versailles: Quae; 2006
La classe des trématodes où parasites des Vertébrés comprend 4 sous-classes
qui sont [15]: les Monogenea qui sont des parasites des vertébrés poïkilothermes, les
Digenea, les Aspidogastrea qui sont des parasites de Mollusques et de Vertébrés
inférieurs et les Didymozoïdea, parasites des Poissons.
Seule la sous-classe des Digenea ou trématodes proprement dit nous intéresse
dans notre étude. La classification des Digenea pose quelques problèmes car elle se base
classiquement sur des caractères morphologiques qui ne correspondent pas aux critères
embryologiques ou génétiques utilisés aujourd’hui par les biologistes [16]. Néanmoins,
pour des raisons pragmatiques d’identification, nous avons retenu la classification
classique utilisée par les parasitologistes médicaux [17].
Les Digenea sont divisés en 2 superordres qui sont les Gasterostomata et les
Prostomata ou parasites des mammifères [17] et ce dernier présente trois ordres.
14
Tableau III: Classification de Prostomata
SUPERORDRE PROTOSTOMA ORDRES
Pas de ventouse ventrale Monostomata
2 ventouses ventrales Distomata
2 ventouses + organe tribocytique Holostomata
Parmi ces trois ordres de Prostomata, seul le Distomata est présent dans la zone
d’étude.
Tableau IV: Classification de Distomata
Ordre Distomata Sous-ordres
Vers unisexués Schistosomatoïdea
Vers hermaphrodites:
- Ventouse ventrale non terminale
- Ventouse ventrale terminale
Fascioloïdea
Paramphistomoïdea
Source: Kabore Adama. Parasites gastro intestinaux des zébus laitiers de race
Azawak et Peul soudanien en zone nord soudanienne du Burkina Faso: évolution en
saison humide [Mémoire]. Gestion intégrée des ressources naturelles: Burkina Faso;
2006. 56p.
Fasciola gigantica et Paramphistomun cervi sont les trématodes parasites des
bovins laitiers connus dans la région de Vakinankaratra appartenant à l’ordre de
Distomata, superordre de Prostomata, sous classe de Digenea.
Pour Fasciola, Ce genre de parasite est le seul présent à Madagascar [20] parmi
les autres Fasciola. On l’appelle <dinta> en malagasy. C’est une maladie parasitaire due
à la présence de grande douve tropicale dans le foie des herbivores plus précisément des
ruminants et occasionnellement les humains donc c’est une zoonose [5,21]. Il est
présent dans les pays à climat chaud notamment en Afrique et en Asie. Ce parasite
présente un cycle de vie complexe car plusieurs espèces de mollusques aquatiques et
15
amphibies du genre Lymnae interviennent. A la température optimale entre 22 à 26°C,
les œufs contenus dans les matières fécales éclosent après un mois environ pour devenir
une larve. Dans les heures qui suivent, ces larves doivent rencontrer un mollusque
appartenant à la famille des Lymneides pour s’y introduire. Puis le développement dans
le mollusque va aboutir à la libération d’une grande quantité de larves mobiles qui vont
se fixer sur les herbes pour devenir des métacercaires infestantes.
La contamination de bétail commence par ingestion de ces métacercaires. Ces
derniers libèrent des douves immatures dans l’intestin grêle, puis vers les voies biliaires
en passant le foie. Enfin, les douves matures sont excrétées dans les matières fécales de
l’hôte et amorce un autre cycle [7].
Figure 7-Cycle biologique de Fasciola gigantica
Ppp = 3 mois.
Durée de la phase externe = 3 mois.
Durée de vie de l'hôte intermédiaire (HI) = 6 mois à un an.
Durée de vie du parasite chez l'hôte définitif = environ 2 ans.
Source: Vellut F. Coproscopie parasitaire. Vet Agro Sup [En ligne]. 2002
Septembre [Consulté le 02 Octobre 2015]; 1(1): [20 pages]. Consultable à l’URL: http:
// www.vetlyon.fr/ formatio/ copro/ index.eid.htm.
16
Pour ceux du Paramphistomum, les œufs ne peuvent être différentiés de ceux
des autres espèces de trématodes, incluant Fasciola. Ce sont des œufs de grande taille
(114-176 x 73-100 µm), à paroi mince, de forme ovoïde allongée et de couleur jaunâtre.
L’embryon, à l’intérieur de l’œuf, n’est pas visible puisqu’il est entouré de cellules
vitellines. À l’une des extrémités, une fine ligne délimite l’opercule [20]. L’hôte
intermédiaire, un escargot aquatique, libère des cercaires qui s’enkystent sur la
végétation, sous forme de métacercaires. Une fois ingérée, la larve se désenkyste au
niveau du duodénum, se fixe à la muqueuse pour une période de 6 à 8 semaines, après
quoi elle migre antérieurement à travers les tissus. Elle rejoint ainsi la caillette, retourne
dans la lumière digestive et rampe jusqu’au rumen pour s’y attacher à la paroi, près de
son ouverture dans le réseau [22].
Figure 8-Cycle évolutif de Paramphistomum cervi
Période prépatante = 3 mois.
Durée de la phase externe = 3 mois.
Durée de vie de l'hôte intermédiaire (H I) = 6 mois à un an.
Durée de vie du parasite chez l'hôte définitif = environ 2 ans
Source: Vellut F. Coproscopie parasitaire. Vet Agro Sup [En ligne]. 2002 Septembre
[Consulté le 02 Octobre 2015] ; 1(1): [20 pages]. Consultable à l’URL: http: //
www.vetlyon.fr/ formatio/ copro/ index.eid.htm.
17
CESTODES
La morphologie des cestodes ou vers plats sont des parasites obligatoires longs
qui peuvent atteindre plusieurs mètres. Ils sont colorés en blanc avec ses structures
plates en forme de ruban segmenté en anneau. Ils sont hermaphrodites comportant à la
fois un appareil génital mâle et femelle avec absence de tube digestif à l’état adulte.
Ces parasites sont présents dans l’intestin grêle pour fixer à la muqueuse
intestinale à l’aide des crochets ou ventouse ou scolex qui est l’organe de fixation [3].
Seul le genre Moniezia sp est présent dans la région de Vakinankaratra. Le
teniasis est la maladie causée par les cestodes chez les ruminants. Les œufs, contenus
dans les proglottis des vers adultes des tenias, sont de formes pyramidales et visibles à
la coprologie [23].
Le cycle biologique des ténias est hétéroxène en exigeant le passage obligatoire
par un ou plusieurs hôtes intermédiaires et nécessitant la présence d'un acarien
Oribatidés quelque soit le parasite. C'est chez cet arthropode que se développe la forme
larvaire infestante dite « cysticercoïde » pour les ruminants [23]. Puis, cet arthropode va
contaminer les herbes qui seront ingérées par l’hôte définitif. En arrivant dans le tube
digestif, les parasites se fixent sur l’intestin à l’aide des ventouses et se développent [2].
La systématique des cestodes, est composée de 10 ordres dont deux qui sont O.
Pseudophyllidea et O. Cyclophyllidea intéressent la médecine vétérinaire. Parmi l’ordre
des Cyclophyllidea, quatre familles regroupent les parasites des animaux domestiques
[17].
18
Tableau V: Classification des cestodes
Cyclophyllidea Familles
Pores génitaux médio-ventraux Mésocestoïdidés
Pores génitaux marginaux:
Scolex inerme
Scolex avec rostre et crochets:
- pores génitaux doubles
- pores génitaux simples
Anoplocéphalidés*
- Dilépididés
- Taeniidés
Source: Kabore Adama. Parasites gastro intestinaux des zébus laitiers de race
Azawak et Peul soudanien en zone nord soudanienne du Burkina Faso: évolution en
saison humide [Mémoire]. Gestion intégrée des ressources naturelles: Burkina Faso;
2006. 56p.
*: Le seul cestode rencontré dans la région de Vakinankaratra appartenant à la
famille des Anoplocéphalides est Moniezia expansa.
La Moniésiose est une maladie cosmopolite, qui touche surtout les ovins. Les
bovins sont rarement atteints, mais ils peuvent l’être lors de polyparasitisme. Le cycle
évolutif est dixène en passant par un acarien de la famille des Oribatidés. Ces acariens
vivent dans le sol et l’humus sous toutes les latitudes, et particulièrement dans les zones
humides et ombragées. Ils se nourrissent de plantes microscopiques et de débris
organiques. Durant le jour, ils migrent verticalement le long des brins d’herbe, selon la
température et le degré d’humidité [3].
I.2. PATHOGENIE DES HELMINTHES
I.2.1. Action spoliatrice
- Certaines parasites sont hématophages comme la douve adulte qui peut
absorber jusqu’à 1ml de sang par jour provoquant ainsi une anémie lors d’infestation
massive [3].
- De nombreux parasites gastro-intestinaux sont chymiovores: présents
dans la lumière intestinale, ils perturbent le métabolisme digestif à leur profit et
détournent une partie des nutriments en cours de digestion et d’assimilation.
19
- D’autres parasites sont histophages, ils se nourrissent des tissus de leur
hôte, comme les strongles qui consomment les fragments de muqueuse intestinale par la
sécrétion de leurs glandes œsophagiennes [25].
I.2.2. Action mécanique et traumatique
Cette action est la conséquence des migrations parasitaires en particulier lors
d’un passage dans les parois digestives; ces migrations provoquent des obstructions,
perforations, irritations et surtout inflammations des organes infestés [3].
Figure 9-Obstruction des voies biliaires par la douve
Source: Daynes P. La distomatose à Madagascar: cycle de Fasciola gigantica.
Elev Méd Vet Pays Trop. 1967; 20: 557-62.
I.2.3. Action toxique
Les troubles nerveux qui rappellent ceux de l'hypomagnésémie chez les
ruminants; les déficits minéraux seraient consécutifs aux spoliations parasitaires
aggravés par la situation de stress. De plus, Il existerait des neurotoxines retrouvées
dans le sérum de veaux parasités et atteints de troubles nerveux [17].
I.2.4. Action antigénique
D’une façon générale, on observe une réaction immunitaire plus chronique lors
des infestations parasitaires que lors des infections microbiennes. Lorsque les parasites
sont encore vivants, ils sécrètent des composants métaboliques variés reconnus comme
antigènes et qui déclenchent une réaction immunitaire chroni [26].
20
I.2.5. Action perturbatrice
La présence des parasites perturbe certains métabolismes de l’organisme hôte
en particulier ceux de la digestion qui jouent un rôle primordial dans le fonctionnement
de l’organisme [26].
I.3. EPIDEMIOLOGIE
I.3.1. Individus réceptifs
Tout animal peut contracter une helminthose mais les sujets les plus jeunes
sont les plus exposés car ils présentent encore une résistance immunitaire faible et non
totalement compétente [25].
I.3.2. Saison de contamination
La saison des pluies est la plus favorable au développement des stades libres
des parasites et de leur longévité dans le milieu extérieur du fait de l'action combinée de
la température et des pluies qui créent une humidité assez élevée [27].
I.3.3. Mode de contamination
La contamination des animaux se fait soit directement par voie transcutanée,
voie trans-mammaire ou trans- placentaire soit indirectement par ingestion des parasites
infestants par voie buccale [20, 27].
I.3.4. Source de contamination
Les animaux parasités sont la principale source de contamination dont presque
tous les ruminants présentent des helminthes dans leur organisme, et transmettent leurs
parasites aux autres individus [26].
Le sol participe aussi au développement et à la formation de la coquille des
limnées par son humidité et sa teneur en minéraux. La plus ou moins abondance des
limnées est le facteur de l’infestation des ruminants [27].
I.3.5. La réceptivité de l’hôte
I.3.5.1 Espèces
Le zébu africain fait preuve d’une remarquable résistance au poly-parasitisme,
résistance qui cependant est mise en défaut lorsque les conditions d’entretien deviennent
très défavorables [28].
21
I.3.5.2 Age
Chez les jeunes, le parasitisme est grave, cette réceptivité est due à des
caractères propres de leur tégument mince et souple. En outre, les réactions
inflammatoires locales à l’égard des parasites au cours des migrations dans l’organisme
sont peu marquées [13].
I.3.5.3 Sexe
La réceptivité des animaux aux helminthes ne dépend pas du sexe de l’animal
en question car tous les animaux pâturant dans un même lieu [3] et ont donc la même
exposition.
I.3.5.4 Etat physiologique
Les animaux déficients, sous alimentés, polyparasités, en gestation ou en
lactation sont beaucoup plus réceptifs. Toutes les déficiences organiques, quelle qu’en
soit la nature sont des facteurs d’aggravations de l’infestation [28].
I.3.5.5 Environnement
En définitive, les causes favorisantes du parasitisme gastro-intestinal
concernent autant l’environnement naturel que les modes d’élevage [17].
I.4. DIAGNOSTIC
I.4.1. Examen coprologique
L’examen coprologique se réalise à la suite d’un prélèvement fécal à la ferme
du ou des animaux présents, plus rarement. Les recommandations générales [3] sont
l’absence de traitement antiparasitaire dans les jours précédents l’examen. Les
échantillons doivent être prélevés dans le rectum ou d’émission récente [29]).
I.4.1.1 Examen qualitatif
Le résultat doit préciser les parasites ou groupe de parasites identifiés [2].
I.4.1.2 Examen quantitatif
Les techniques de quantification sont nombreuses en examen direct ou après
concentration. Cette technique a pour but de déterminer le degré d’infestation des
parasites trouvés dans les matières fécales des animaux [6].
22
Tableau VI: Classification du taux d'infestation parasitaire dans les fèces
Niveau d’infestation Quantité des œufs rencontrés/g de fèces
Faible Moins de 400 œufs
Moyen De 400 à 1000 œufs par gramme de matière fécale
Fort 1000 à 2500 œufs par gramme de matière fécale
Massif Au de la de ces chiffres
Source: Rakotondrainiarivelo J P. Helminthoses gastro-intestinales chez les
bovins dans la commune de Vinaninkarena [Thèse]. Médecine Vétérinaire: Antsirabe;
2012. 90p.
Toutefois, le fait de garder à l’esprit d’une part qu’un résultat négatif ne
signifie pas forcément l’absence de parasite chez le sujet ou l’élevage prélevé
(l’échantillon est négatif mais les animaux sont peut être porteurs), et d’autre part un
résultat positif ne signifie pas forcément maladie parasitaire notamment lors des
infestations mineures et bien combattues par le ou les sujets parasités [29].
I.4.2. Examen nécropsique
L’examen direct des parasites adultes lors d’une autopsie est réconfortant pour
le praticien. Certains parasites se localisent dans l’intestin grêle, sont spécifiquement
localisés comme la douve en position hépatique qui entraine des lésions importantes et
visibles [6].
I.4.3. Examen immunologique
L’organisme hôte va réagir face à une présence immunitaire et la révélation de
ce phénomène équivaut à prouver la présence du ou des parasites; cette approche est
toutefois limitée en pratique de routine. Cette réserve est d’autant plus vraie pour notre
étude que les parasites strictement intestinaux ne suscitent qu’une faible réponse
immunitaire sérique contrairement à ceux qui envahissent les tissus conjonctifs.
23
La réponse immunitaire va décroitre progressivement après un traitement anti
parasitaire pour s’annuler au bout de quelques mois, d’où le risque de résultats
faussement négatifs durant la phase de décroissance [3].
Un paramètre est par contre plus fiable, il s’agit de l’hyperéosinopilie, même si
comme toutes les autres approches, elle varie d’un parasite à l’autre en particulier quand
le cycle et la localisation du parasite sont uniquement intestinaux (par exemple les
Tenia). De plus l’’hyperéosinopilie ne signe pas toujours la présence d’un parasite mais
peut révéler une pathologie immunitaire de type allergie [29].
I.5. PREVENTION ET LUTTE
Les ruminants d’élevage hébergent un grand nombre d’helminthes parasites qui
une fois rejetés avec les fèces dans le milieu extérieur sont autant de sources de
contamination pour des sujets sains. Certains de ces parasites rejetés sont directement
infestants (cycle direct) alors que d’autres ont besoin d’un passage par un ou plusieurs
hôtes intermédiaires (cycle indirect) sans lesquels il n’y aura pas de nouveaux hôtes
définitifs parasités [17].
Les politiques de prévention et de lutte visent à contrer chaque étape de la
transmission parasitaire.
I.5.1. L’élimination des parasites par chimiothérapie
Aucun médicament antiparasitaire n’est efficace à 100 % (bien administré,
l’efficacité commune est de 95 %) [3].
Les antihelminthiques agissent sur les parasites adultes mais pas sur les
formes enkystées d’où un risque d’auto réinfestation que l’on ne peut maitriser que par
une double voire une triple administration visant à détruire les formes nouvellement
écloses qui auraient résisté au premier traitement [3].
Tendance à ne traiter que les sujets affaiblis et supposés malades d’où le risque
de ne pas traiter tous les sujets porteurs apparemment sains et qui continuent à
recontaminer tout le groupe.
Le respect des consignes de délai d’attente (après un traitement temps durant
lequel la présence de résidus toxiques interdit toute commercialisation en vue d’une
consommation alimentaire humaine) [29].
24
I.5.2. Maitrise des contaminations
Pour la maîtrise fécale, les fèces souvent mélangés avec de la paille ne doivent
pas être disséminés en l’état (notamment comme fertilisant potager) mais concentrés sur
un emplacement destiné sur lequel la meilleure destruction des parasites est la
fermentation lors de la fabrication de compost en aérobiose. La température élevée et
l’absence d’oxygène détruit les parasites et les entérobactéries pathogènes. On veillera à
protéger ce site d’une humidité excessive ou insuffisante pour entretenir une bonne
fermentation et on conduira les eaux ruisselantes de la fumière ainsi que les eaux de
lavage de l’étable vers une fosse septique appropriée [17].
I.6. GENERALITES SUR L’ELEVAGE LAITIER
I.6.1 Elevage laitier Vakinankaratra
La région de Vakinankaratra se situe sur les hautes terres de Madagascar et
s’étage entre 1500 m et 1800 m d’altitude. Cette région est la plus favorable pour
l’élevage laitier du fait de son climat tropical d’altitude et de ses potentialités
agronomiques. Elle détient le record en termes d’élevage en général et de production et
de transformation laitière, en particulier [2].
Le métier d’éleveur laitier y est parfaitement intégré dans le système de
production des paysans, grâce en particulier à une action de vulgarisation menée
pendant presque 35 ans. La race Pie rouge Norvégienne est la plus présente, souvent
métissée et s’adapte bien au contexte agro-écologique de la région.
L’insémination artificielle est pratiquée à Madagascar où le prix d’une dose de
semences de PRN est de 50000Ar à 100000 Ar dont trois inséminateurs travaillent dans
la région de Vakinankaratra. Une génisse peut être inséminée à partir de l’âge de 15
mois s’il atteint 350kg de PV. Une vache améliorée ou de race pure peut produire au-
delà de 20 litres par jour. A l’âge de 10 ans, elle ne produisant plus de lait, doit être
réformée ; elle pèse environ 800 à 900 kg. A ce stade, elle est destinée à l’abattage. Plus
de 80%de la production laitière de Madagascar provient de la région de Vakinankaratra
Le contexte actuel ne favorise pas l’entrainement des producteurs vers davantage
de professionnalisme. En effet d’une manière générale ce sont les industries qui dictent
25
aux éleveurs les règles de collaboration de ces derniers pour l’amélioration de leur
production laitière [2].
Un problème d’alimentation est assez significatif et un niveau très bas de la
productivité par ferme qui est de 1,7 vache/éleveur produisant en moyenne 2,9l/vache/j,
avec en moyenne 0,2ha de surface fourragère par vache.
I.6.2. Elevage laitier mondial
Dans notre planète en 2014, on compte environ 250 millions de vaches laitières
dont 24 millions Union Européenne avec 3,6 millions en France et Madagascar présente
seulement 36800 têtes donc 0,014% du cheptel mondial [30]. L’union européenne
occupe la première place mondiale en termes de production laitière avec 148 millions de
tonnes de lait (Allemagne : 21% de collecte, France : 17%), devant les USA qui
produisent 91 millions de tonnes de lait (Madagascar : 55 millions de litre de lait) [12].
En Europe, les vaches sont généralement logés en stabulation libres, mais les
stabulations dites entravées où les vaches sont attachées sont encore courantes dans
certains pays comme la France en hiver surtout dans les régions montagneuses. Ainsi,
ces vaches laitières dont Prim Holstein est la race dominante produisaient 28 l /j
jusqu’au 60l/j pendant le pic de lactation avec 12000l/lactation/vache. Elles sont
réformées tôt après trois lactations et peuvent vivre jusqu’à 20 ans [30]
Au Canada, une étude a démontré que dans l’ensemble, les producteurs perdent
0,35 kg de lait /vache parasité/j. cette pertes économiques est due à une mauvaise
contrôle des parasites gastro-intestinaux qui provoque des effets néfastes au
développement des parenchymes mammaires d’où changement des profils hormonaux
Toutes les vaches laitières sont souvent sujettes à des problèmes de boiterie, Mammites
et troubles fonctionnels [31].
Au Brésil, la sélection des bovins laitiers devrait être fondée non seulement sur
le potentiel de production mais aussi sur des fonctions adaptatives car les races pures
comme Holstein à leur première lactation et avec une forte production ont montrés une
haute valeur OPG>600 ; tandis que les animaux précédant l’accouchement présentent
une valeur OPG <300 et pendant mise-bas OPG>900 [32].
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
26
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
II.1. METHODES
II.1.1. Cadre de l’étude
L’étude qui s’est déroulée dans la région de Vakinankaratra dans les districts
d’Antsirabe I et II se présente sous deux étapes bien distinctes à savoir le recueil des
données relatives à l’élevage par des enquêtes auprès des éleveurs ainsi que des
prélèvements des fèces et l’analyse coprologique des matières fécales au laboratoire
pour obtenir des résultats.
II.1.2. Type d’étude
Il s’agit d’une étude descriptive, transversale et prospective.
II.1.3. Période et durée de l’étude
La période étudiée s’est étendue depuis le mois d’Octobre 2014 jusqu’au mois
de Décembre 2014.
L’étude a duré depuis la rédaction du protocole de recherche du début Mars
2013 jusqu’à la présentation finale de la recherche qui se déroulera au mois de Mars
2016.
II.1.4. Population de l’étude
Les bovins laitiers présents dans la région de Vakinankaratra, de race laitière,
de tout âge et de sexe femelle seulement constituent la population d’étude. Les données
sont collectées par le biais d’interviews auprès des éleveurs pendant l’enquête, grâce à
l’observation directe des élevages ainsi que le report des analyses coprologiques
réalisées au laboratoire de Microbiologie du Département d’Elevage de l’Ecole
Supérieure des Sciences Agronomiques.
- Critère d’inclusion :
Sont inclus tous les bovins laitiers femelles de tout âge.
- Critère d’exclusion :
Sont exclus les bovins laitiers femelles situés dans les zones inaccessibles.
27
II.1.5. Mode d’échantillonnage et taille de l’échantillon
L’échantillonnage des élevages de chaque district s’est fait au hasard.
• Taille de l’échantillon.
L’échantillon est constitué de 159 bovins laitiers qui se répartissent comme suit :
Selon la race : 39 de race Holstein et 120 Pie Rouge.
Selon les catégories : 8 vêles, 38 Génisses, et 113 Vaches.
• Mode de collecte des données.
Les données sont collectées de deux façons : enquête auprès des éleveurs (et
observation des élevages) et analyse les prélèvements fécaux des bovins. Les éleveurs
sont indispensables pour la compréhension et le bon reporting des données concernant
les pratiques d’élevage. Les prélèvements sont emmenés au laboratoire pour recherche
des parasites.
II.1.6. Enquête
L’enquête a été faite auprès des 10 éleveurs répartis dans les dix fokontany des
deux districts : Antsirabe I et Antsirabe II. L’effectif des bovins par éleveur varie de 2 à
40 têtes. Cette enquête a été réalisée au mois d’octobre 2014. Le but de l’enquête est de
préciser les techniques de chaque élevage (Annexe III, Tableau XI).
II.1.7. Prélèvement des matières fécales
Ces prélèvements ont concerné 159 vaches de deux districts. L’objectif est
d’avoir des fèces fraîches. L’horaire du prélèvement ne pose pas de problème car tous
les bovins restent dans leur box toute la journée. Le prélèvement a été effectué de deux
façons qui sont la fouille rectale et les fèces fraîches.
La fouille était un peu délicate en raison de l’agressivité possible des animaux;
la contention est alors assurée par le propriétaire et les personnels de l’élevage. La
fouille est réalisée avec attention pour ne pas endommager la paroi rectale de l’animal
avec un gant de fouille par animal pour éviter toute possibilité de contamination du
prélèvement et des bovins. La quantité de fèces est mesurée à l’aide d’une cuillère à
soupe équivalente à 25 g de fèces par animal.
28
Un sachet transparent est codifié à l’aide d’autocollant pour reconnaitre
facilement chaque échantillon en procédant comme suit : Code éleveur / nom animal /
Catégorie
Ex : EDM / Vol / V : EDM :
- Edmine (le propriétaire)
- Vol : Volana (nom de l’animal)
ù- V : Vache (catégorie de l’animal)
Après le sachet est fermé à l’aide d’une soude sac puis stocké dans une glacière avant de
les mettre dans un réfrigérateur à 4°C pour que l’œuf n’évolue pas Du fait de manque
d’accumulateur de froid, on a utilisé deux bouteilles contenant du glaçon. Le but est de
rendre toujours frais les prélèvements.
Une location de moto a permis d’accélérer le transport des prélèvements car les
fokontany sont très éloignés les unes des autres.
Les prélèvements sont apportés à Antananarivo au laboratoire de l’ESSA avant
de procéder à l’analyse coprologique.
II.1.8. Analyse parasitologique
La technique de sédimentation est choisie pour observer les parasites ou leurs
œufs dans les matières fécales prélevées. Le principe est de séparer le culot du
surnageant pour concentrer les œufs du parasite au fond.
La manipulation commence par la pesée des fèces en pesant 5g de fèces à
l’aide d’une balance de précision ; on triture les fèces grâce à un pilon et mortier pour
rendre homogène les 5g. Puis les fèces sont diluées dans 100ml d’eau et la suspension
est bien mélangée. Cette suspension est tamisée grâce à une passoire de laboratoire ; on
récupère le jus tamisé et on se débarrasse des gros débris. Le jus récupéré est mis dans
un récipient pour décantation pendant une heure dans le but de séparer le culot du
surnageant pour ne garder que 20 ml de sédiment Trois gouttes de sédiment sont
déposées sur la lame et recouvertes par une lamelle et observées au microscope.
29
Pour procéder à la lecture de préparation au microscope, il faut bien s’assurer
que toute la surface de la lamelle soit observée en parcourant la lame de gauche à droite
ou de haut en bas pour que le maximum des œufs présents soit mis en évidence. En cas
d’absence des œufs, il faut répéter l’examen encore deux fois.
Cette technique de sédimentation est une méthode qualitative, mais pour
dénombrer les œufs dans les matières fécales, une formule nous a permis de les compter
pour estimer le degré d’infestation :
N= n × V / v × P
N : nombre d’œufs par gramme de fèces observé
n : nombre d’œufs observés au microscope
V : Volume du sédiment (20ml)
v : volume du sédiment analysé (3gouttes= 0,45 ml)
P : poids de fèces (5g)
Cette formule permet d’estimer le niveau d’infestation parasitaire par animal
selon la valeur de l’OPG.
II.1.9. Mode d’analyse des données
Toutes les données, collectées au cours de l’enquête ou le résultat de l’analyse,
sont enregistrées dans le Microsoft Office Excel 2010 en codifiant puis traiter avec un
logiciel Epi info 3.4.5.
Le résultat peut s’interpréter comme suit :
Soit x, y, z et t les valeurs contenus dans le tableau :
Si x,y, z, t ≥ 5 : on utilise le p-value de Chi carré
Si x,y, z, t ≤ 5 : on utilise le p-value de Fisher exact ou Mid-p exact
Si x ou y ou z ou t = 0 : on ne prend rien du tout
Pour que le résultat soit significatif, il faut que p-value soit inférieur ou égal à
0,05 (p ≤ 0,05).
30
II.1.10. Considération éthique
Les éleveurs participant à l’enquête doivent connaître l’objectif de la recherche
et les résultats de leur élevage, (un courrier type pour informer chaque éleveur de ses
résultats est présenté en annexe)
- La formulation du questionnaire et l’enquête auprès des éleveurs sont
réalisées dans le respect des éleveurs,
- Les réponses au questionnaire de chaque éleveur restent confidentielles,
- Les prélèvements des fèces de l’animal sont collectés par le
manipulateur avec attention et respect des animaux prélevés.
II.1.11. Limites de l’étude
Cette étude est limitée par le biais d’information pouvant être non sincères des
éleveurs en répondant aux questionnaires ainsi que les réponses non appropriées par
rapport au fait réel.
II.2. RESULTATS COPROSCOPIQUES
II.2.1. Prévalence brute des helminthes digestifs des bovins laitiers
dans la région de Vakinankaratra
L’analyse parasitologique montre que parmi les 159 bovins prélevés dans les 10
fokontany; 67 vaches sont infestées par les helminthes digestifs soit 42,10% tandis que
57,90% sont négatifs soit 92 bovins.
31
II.2.2. Prévalence brute dans chaque fokontany
Figure 10-Prévalence brute des helminthes par fokontany de la région
Vakinankaratra.
Cette figure 10 présente la prévalence des bovins parasités par fokontany selon
l’effectif total.
Des grandes disparités sont observées entre les différents fokontany ; ainsi
celui d’Antanetibenivary culmine à 75 % alors que le fokontany de Mahatamana
représente un niveau d’infestation relativement bas de 9,10% seulement. (Annexe III,
Tableau XII).
Pourcentage
Fokontany
32
Pourcentage
Espèce parasitaire
II.2.3. Prévalence brute par espèce parasitaire
Figure 11-Prévalence brute par espèce parasitaire
La figure 11 montre la proportion de chaque espèce parasitaire rencontrée chez
les bovins laitiers.
Ces espèces parasitaires ont été reconnues après l’analyse coprologique. Ils
sont identifiés selon leurs caractéristiques morphologiques et leur dimension respective.
Le taux d’infestation observé pour Fasciola gigantica est le plus élevé touchant
20,10% des animaux.
33
II.2.4. Prévalence par classe parasitaire
Figure 12-Prévalence par classe parasitaire des helminthes
La figure 12 montre la prédominance des nématodes par rapport aux deux
autres classes d’helminthes.
Chaque espèce parasitaire est regroupée selon leur caractéristique pour avoir
ces différentes classes parasitaires.
Pourcentage
Classe parasitaire
34
II.2.5. Répartition des helminthes par catégorie des bovins
Figure 13-Prévalence des helminthes selon la catégorie des bovins
La figure 13 montres la prévalence des helminthoses selon l’effectif de chaque
catégorie d’animal indiqué ci-dessous dont les vaches sont les plus infestés.
35
Pourcentage
A
Age en mois
II.2.6. Taux d’infestation selon la race des bovins
Par rapport à l’effectif de chaque race dont 39 bovins de race Holstein et 120
de race Pie Rouge, la race Holstein est la plus infestée avec 53,8% contre 38,30 % pour
l’autre race.
II.2.7. Prévalence parasitaire selon l’âge
Figure 14-Prévalence des helminthoses selon l’âge en mois des bovins
laitiers
La figure 14 montre que 53,70% des bovins âgés de plus de 54 mois sont
infestées avec une différence significative après le calcul statistique P value= 0,04.
36
Pourcentage
Présence parasitaire
Positif Négatif
II.2.8. Prévalence selon la fréquence de déparasitage
Figure 15-Prévalence des helminthes selon la fréquence de déparasitage
La figure 15 montre que les animaux déparasités régulièrement présentent un
taux d’infestation faible avec 37,30% contre 56,10% pour les animaux irrégulièrement
traités.
37
Pourcentage
Abreuvement
II.2.9. Prévalence selon le type d’abreuvement
Figure 16-Prévalence des helminthoses selon le type d’abreuvement
La figure 16 montre la prévalence des helminthoses selon la source
d’abreuvement des bétails. Pour les animaux recevant l’eau de puits, le taux
d’infestation est plus élevé de 53%.
38
Pourcentage
Mode d’élevage
II.2.10. Taux d’infestation selon le mode d’élevage
Figure 17-Prévalence brute des helminthes selon le mode d’élevage.
La figure 17 montre que les animaux élevés en élevage mixte affouragé et
partiellement en pâturage sont les plus infestés avec 61,50% de taux d’infestation.
39
II.2.11. Prévalence des trématodes par fokontany
Figure 18-Prévalence des trématodes dans chaque fokontany
La figure 18 montre que les animaux du fokontany Mandaniresaka sont les plus
infestés par les trématodes avec 85,2% d’infestation tandis que Tsarahasina et
Ambohimena sont indemnes.
Pourcentage
Fokontany
40
II.2.12. Prévalence des espèces parasitaires appartenant à la classe
des trématodes
Figure 19-Prévalence des espèces parasitaires appartenant aux trématodes
La figure 19 montre les deux espèces rencontrées constitués par Fasciola
gigantica et Paramphistomum sp avec de taux d’infestation respectif de 20,10% et
0,60%.
Pourcentage
Trématodes
41
II.2.13. Situation de Fasciola gigantica
Figure 20-Prévalence de Fasciola gigantica dans chaque fokontany
Cette figure 20 montre le taux d’infestation par Fasciola gigantica dans chaque
fokontany selon l’effectif total. Presque tous les fokontany sauf Ambohimena et
Tsarahasina présentent une infestation par la Fasciola gigantica.
Fokontany
Pourcentage
42
II.2.14. Prévalence des trématodes par catégorie d’animal
Figure 21-Infestation des bovins par les trématodes selon la catégorie
La figure 21 montre que toutes les catégories des bovins laitiers hébergent des
trématodes avec prédominance chez les vaches avec 81,80% d’infestation.
43
II.2.15. Prévalence des nématodes par fokontany
Figure 22-Prévalence de la classe des nématodes dans chaque fokontany
La figure 22 montre la prévalence globale d’infestation par la classe des
nématodes infestant 54,50% des animaux du fokontany d’Ambohimanarivo.
Pourcentage
Fokontany
44
II.2.16. Taux d’infestation par les strongles digestifs
Figure 23-Prévalence brute des strongles digestifs par fokontany
La figure 23 présente le taux d’infestation par les strongles digestifs dans les
dix fokontany. Les animaux du fokontany Mahafaly présentent 40% de taux
d’infestation. Il y a une différence significative avec p value de 0,004 entre les
prévalences des animaux de chaque Fokontany.
Pourcentage
Fokontany
45
II.2.17. Prévalence strongles digestifs par espèce parasitaire
Figure 24-Prévalence des espèces parasitaires appartenant aux strongles
digestifs
La figure 24 montre que parmi les strongles digestifs, Hӕmonchus prédomine
par rapports aux autres strongles et présent chez 11,90% des animaux.
Pourcentage
Espèces parasitaires
46
II.2.18. Répartition des helminthes par rapport à la production
laitière des vaches
Figure 25-Répartition des helminthes selon la production laitière
La figure 25 présente que 47% des vaches en production sont infestés contre
33,90% des animaux d’autres catégories mais il n’y a pas de différence significative
d’après le calcul statistique.
Pourcentage
Hors production En production
Production laitière
47
II.2.19. Le degré d’infestation
Figure 26-Niveau d’infestation parasitaire selon la valeur de l’OPG
La figure 26 montre le degré d’infestation des animaux. Les valeurs sur l’axe des
abscisses correspondent aux valeurs de l’OPG lors de calcul. La valeur 0 indique les
animaux non infestés tandis que les autres valeurs indiquent un niveau d’infestation
faible car inférieur à 400 OPG. (Annexe, tableau XIV).
Pourcentage
Valeur OPG
48
II.2.20. Prévalence des associations parasitaires
Figure 27-Le taux des associations par classe parasitaire
La figure 27 montre que parmi les 92 bovins parasités, le taux d’infestation
parasitaire par l’association de Cestode-Nématode présente seulement 1,50% tandis que
pour ceux de Trématode-Cestode est de13,40%.
49
II.3. RESULTAT DE L’ENQUETE
II.3.1. Conduite d’élevage
II.3.1.1 Niveau d’étude des éleveurs
Figure 28-Niveau d’étude des éleveurs enquêtés
La figure 28 montre que 64,80% des éleveurs de bovins laitiers dans la région
de Vakinankaratra avaient fréquenté les collèges d’enseignement secondaire.
50
II.3.1.2 Proportion des bovins laitiers dans chaque
fokontany
Figure 29-La proportion des bovins étudiés dans chaque fokontany
La figure 29 montre la répartition de 159 bovins dans chaque fokontany avec
une proportion plus élevée pour Ambohidravaka. L’effectif de ces bovins par fokontany
est présenté comme suit.
Pourcentage
Fokontany
51
Tableau VII: Effectifs des bovins laitiers étudiés par fokontany
FOKONTANY Fréquence
AMBOHIDRAVAKA 27
AMBOHIMANARIVO 22
AMBOHIMENA 8
ANDAFIATSIMO 10
ANDRANOMANELATRA 27
ANTANETIBENIVARY 4
MAHAFALY 25
MAHATAMANA 22
MANDANIRESAKA 5
TSARAHASINA 9
Total 159
L’effectif des bovins laitiers dans chaque fokontany varie de 4 à 27 bovins. Les
fokontany se sont éloignés les unes des autres .
52
II.3.1.3 Répartition des vaches selon leur stade physiologique
Figure 30-Répartition des vaches selon leur stade physiologique
La figure 30 explique que parmi les vaches étudiées, seules les 37,10 % sont en
phase de production laitière.
53
II.3.1.4 Classification de l’âge des animaux étudiés
Figure 31-Répartition selon la tranche d’âge des bovins
La figure 31 montre les différentes tranches d’âge en mois des bovins étudiés
avec 42,10% d’infestation pour les vaches de plus de 54mois.
Pourcentage
Age (mois)
54
II.3.1.5 Classification des bovins selon les poids
Figure 32-Répartition selon le poids des animaux
La figure 32 indique la variation des poids en kg entre les animaux étudiés dont
49,10% des bovins se situent entre 380 à 480 kg.
Pourcentage
Poids (Kg)
55
II.3.1.6 La race des bovins laitiers étudiés
Figure 33-Effectif des bovins laitiers par race dans chaque fokontany
La figure 33 montre l’effectif des bovins par fokontany selon la race. La race
Holstein est présente dans 7 fokontany sur 10 avec des effectifs moins élevés par
rapport à la race Pie Rouge.
56
II.3.1.7 Répartition de la quantité de lait en fonction de
groupe d’âge
Figure 34-Répartition de la quantité de lait en fonction de l’âge des bovins
La figure 34 présente la quantité de lait produit par les vaches en fonction de
l’âge des bovins avec une différence significative p value de 0 qui est <0,05.
57
II.3.1.8 Répartition des animaux selon le mode d’élevage
Figure 35-Répartition des élevages selon leur Habitat
La figure 35 montre les trois modes d’élevage des 159 bovins laitiers prélevés
dans la région de Vakinankaratra avec une prédominance de 88,10 % de l’élevage en
box.
58
II.3.1.9 Fréquence de nettoyage des bâtiments
Parmis les 10 éleveurs enquêtés durant cette recherche, 98,70% nettoient
quotidiennement leurs bâtiments d’élevage.
II.3.1.10 Mode d’abreuvement
Figure 36-Mode d’abreuvement des bovins
La figure 36 présente les trois sources d’abreuvement représentées par la
rivière, le puits et l’eau de JIRAMA. Les puits sont les plus utilisés soit 62,90% des
éleveurs comme source de l’eau.
59
II.3.1.11 Type d’élevage
Les 11 éleveurs des bovins laitiers étudiés dans la région de Vakinankaratra
pratiquent le type d’élevage intensif et semi-intensif dont ce dernier est le plus pratiqué
avec 84,30% de l’exploitation totale.
II.3.2. Conduite sanitaire
II.3.2.1 Déparasitage
Figure 37-Mode de déparasitage des animaux
La figure 37 montre que 74, 20% des éleveurs sont très motivés à vermifuger
leur bétail régulièrement 35,60% des éleveurs tous les trimestres, et 55,90% tous les
semestres.
60
II.3.2.2 Situation de la mammite
Figure 38-Situation de la mammite selon la race des bovins laitiers
La figure 38 montre que 52,5% de vache Pie Rouge sont déjà atteintes des
mammites contre 79,5% pour la race Holstein.
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
61
TROISIEME PARTIE: DISCUSSION
Notre étude a été réalisée sous réserves de plusieurs limites méthodologiques à
commencer par des conditions d’échantillonnage et de prélèvements qui sont toujours
compliquées à mettre en œuvre dans la campagne malgache.
Malgré la disponibilité et les conseils très riches des vétérinaires locaux, la liste
des éleveurs proposée est forcément biaisée par le choix arbitral de ces derniers;
l’effectif global n’est pas très élevé et le nombre d’exploitations reste assez limité, ce
qui pose le problème de la représentativité de la population retenue par rapport à
l’ensemble du cheptel bovin laitier de la région de Vakinankaratra. De plus certains
élevages qui auraient pu être sanitairement intéressants à investiguer ont été écartés, car
trop éloignés de notre base de travail ou situés dans des zones mal desservies ou pire
encore situés dans des zones dangereuses d’accès.
Un deuxième très probable biais est la sincérité ou plutôt les possibilités de non
sincérités des éleveurs sur la réponse des questionnaires de l’enquête. Certains
professionnels restent réservés voire réfractaires face à certaines questions qui
pourraient les mettre en défaut et en situation d’avouer des pratiques qu’ils savent non
conformes aux recommandations de leur conseiller. Les éleveurs en particulier
entretiennent parfois avec leur vétérinaire, des relations de confiance à la fois sanitaires,
économiques mais également humaines et on peut penser que certains d’entre eux
puissent édulcorer leur conduite d’élevage officielle face à une enquêtrice qui pourrait
être un jour leur vétérinaire.
Le dernier biais possible est lié à la méthode de coprologie et le non-respect
certaines fois des conditions optimales de conservation des échantillons de fèces. Avec
un prélèvement dans la région de Vakinankaratra et une analyse à Antananarivo, il y a
pu avoir parfois des délais de lecture de quelques jours entre le prélèvement et l’analyse,
or l’intégrité des structures parasitaires se dégrade progressivement avec le temps
malgré toutes les précautions prises pour ralentir cette dégradation. Ce biais pourrait
avoir eu un effet quantitatif diminutif sur les résultats mesurés.
62
L’étude a pu toutefois être menée à terme grâce aux riches conseils et à l’aide
précieuse de tous ceux qui nous ont aidés et nous les remercions chaleureusement. Les
premiers objectifs de notre étude, à savoir identifier les principaux helminthes des
vaches laitières de la région étudiée et mesurer leur prévalence respective, ont été
atteints. Cette étude a permis de connaitre le niveau parasitaire helminthique gastro-
intestinal ainsi que l’identité des différentes espèces parasitaires présentes.
1- La Prévalence globale:
L’analyse coproscopique nous a permis de mesurer d’une part la prévalence
totale de la population investiguée à savoir que 42,10% (67 sujets sur un total de 159)
des bovins laitiers analysés sont infestés dans la région de Vakinankaratra alors que la
prévalence cheptel est de 100 %: les 11 élevages investigués présentent tous au moins
un sujet positif en analyse parasitaire (helminthes gastro-intestinaux).
Malgré une prévalence cheptel élevée, la prévalence de population mesurée de
42 % nous permet de dire que, en comparaison à d’autres études précédentes concernant
les helminthoses bovines à Madagascar, la région de Vakinankaratra présente une
infestation parasitaire moindre par rapport aux autres régions malgaches. Ainsi une
étude effectuée dans la commune Vinaninkarena a montré un taux d’infestation très
élevé de 96,13% avec une différence non significative entre les zébus malgaches et les
races laitières [2], situation comparable à Babaomby et Vohilava qui présentent un taux
d’infestation de 90% [38]. La commune rurale d’Ambatofinandrahana présente un taux
d’infestation de 85,40% de taux d’infestation [36] très proche des taux d’infestation de
88,8% et 70% respectivement mesurés à Manandriana [39] et à Ihadilalana [35]. Les
infestations bovines par les helminthes digestifs sont un peu moindres, de l’ordre de 50
% dans les communes rurales de Vavatenina [37], ou d’Andina [34].
De même, ces prévalences apparemment élevées restent satisfaisantes si on
compare la situation malgache à d’autres pays africains pour lesquels des études
comparables ont pu être menées; on se rencontre en effet que la région de
Vakinankaratra montre un taux d’infestation que l’on peut qualifier de faible par rapport
à d’autres résultats connus.
63
Des études récentes donnent des prévalences population en Ethiopie de 56% [40], au
Burkina-Faso de 71,2% [1], en Côte d’ivoire de 70% en saison de pluie, en Gambie de
80% [42], à l’Ouest de la république du Centrafrique de 90% [39]. Seules les situations
de Guyane et d’Algérie ont montré un taux d’infestation de 37% [24,41] et donc plus
faible par rapport à notre étude.
Cette prévalence parasitaire faible peut s’expliquer par la présence des
vétérinaires sur le contrôle sanitaire et zootechniques des bétails dans la région ainsi que
la sensibilisation des éleveurs sur la pratique des normes d’élevage. Le nombre du
cheptel bovins dans la région est estimé d’environ 70000 têtes dont le nombre exact des
bovins laitiers n’est pas mentionné et se répartissent en 8000 éleveurs dont deux
vétérinaires sanitaires qui s’en occupent reste insuffisants mais complétés par la
présence des différentes filiales. Du fait du coup d’un bovin laitier de race pure (5
millions d’Ar le prix d’une génisse), les éleveurs sont très motivés en appelant un
vétérinaire en cas d’une maladie ou un dérèglement dans leur exploitation pour éviter la
perte économique grave. Les vétérinaires organisent une association des éleveurs des
bovins laitiers pour s’échanger des informations dans le but d’avoir une bonne
performance des vaches.
Cette distribution géographique des helminthes est souvent hétérogène dans
une même région [43-46] phénomène que nous avons également constaté dans notre
étude. Ces résultats très différents d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre
permettent de dire que l’exposition climatique naturelle liée au climat tropical chaud et
humide n’est pas une fatalité absolue et qu’il existe partout une marge de manœuvre
zootechnique et thérapeutique permettant de combattre et réduire les prévalences
parasitaires.
Concernant les espèces parasitaires, notre étude présente des différentes espèces
parasitaires avec prédominance de Fasciola gigantica puis Toxocara vitulorum et
Haemonchus sp le troisième contrairement au Burkina Faso, en Gambie et en Guinée où
l’espèce prédominante est Haemonchus [49,50]. Cette prédominance de Fasciola
64
gigantica pourrait être attribuée à la condition de l’environnement qui est favorable au
développement parasitaire.
Il est intéressant aussi de noter que la relative faible prévalence des helminthes
digestifs de ces bovins laitiers peut s’expliquer par des techniques d’élevage avancées
dans cette région historiquement le berceau de l’élevage laitier à Madagascar et avec
une pratique de vermifugation courante et ainsi que des règles d’hygiène presque
partout respectées à tout moment.
La bonne pratique des médicaments antiparasitaire ne suffit pas toujours à
éliminer le parasite gastro-intestinal d’un élevage, le risque principal étant la poursuite
du cycle parasitaire à partir des fèces et la recontamination de sujets assainis.
L’aménagement d’une fumière isolée et stabilisée (avec formation de compost par
fermentation anaérobie) et l’épandage de fumier débarrassé de ses parasites sont
indispensables pour les exploitations pratiquant l’utilisation fertilisante du fumier.
En élevage laitier, la plupart des exploitations pratiquent l’élevage en
stabulation; le regroupement des vaches en étable facilite la récolte et le traitement des
fèces vers une fumière adaptée.
2- Les Trématodes
En ce qui concerne les trématodoses, le résultat de cette étude dans la région
Vakinankaratra a permis d’observer deux types d’espèces parasitaires: Fasciola
gigantica et Paramphistomum sp avec une prévalence respective de 20,10% et 0,6%. La
prévalence de Fasciola dans notre zone est moins élevée qu’à la ferme de Bevalala où
l’on observe une prévalence de 51,4% [51], ou à Fianarantsoa ville avec une prévalence
de 88% pour Fasciola et 6% pour Paramphistomum [52]. La prévalence de Fasciola à
Ambatofinandrahana est plus élevée en saison de pluie, de l’ordre de 58% par rapport à
la saison sèche 42% [53], alors que l’étude menée chez les bovins aux alentours de la
réserve spéciale de Bezamahafaly a montré l’absence de fasciolose [54]. Dans plusieurs
régions malgaches, la prévalence de Fasciola approche les 80 % [38].
Des études effectuées en Algérie montrent une prévalence élevée de 52,4% pour
la fasciolose et 19,2% pour la paramphistomose [42] mais avec des variations régionales
importantes comme une infestation moindre à Constantine 7,5% et à Skida 13,2% [55].
65
Une étude en Afrique tropicale montre que la fasciolose affecte les sujets de tout âge
avec une prévalence générale de 70% mais on constate parfois une variation liée à la
saison et à l’âge: les sujets plus âgés, de quatre ans et plus, n’ont une prévalence que de
51,5% en saison sèche et de début de la saison de pluie [56]. La prévalence de Fasciola
gigantica dans notre zone d’étude varie de 0% à 75% en fonction des Fokontany,
proche de la prévalence en Ituri qui oscille entre 9 et 70%, ces valeurs n’ont pas toutes
de relation évidentes et immédiates avec les facteurs topographiques ou climatologiques
[26]. La prévalence de fasciolose à Vakinankaratra est comparable à la situation dans la
région montagneuse d’Algérie qui touche 30% du bétail [57]. Le parasitisme par
Fasciola sp présente généralement des variations régionales importantes à Madagascar
et dans d’autres pays Africains comme l’Egypte, le Soudan, l’Ouganda, ou le Sénégal,
où il existe une grande différence de prévalence en trématodes dans les différentes
régions [46, 57-59].
L’étude de la paramphistomose montre une prévalence très faible si on la
compare à celles observées à Jijel 12,1% tandis que celle de Constantine est de 1,2%
[60] proche de notre étude. La fasciolose à Fasciola gigantica même faiblement
présente revêt une importance particulière car c’est une zoonose exceptionnelle de
l’Homme [61,62]. Selon Szmidt-Adjidé et al, la contamination de Paramphistomose est
plus faible que celle de fasciola, peu de sujets sont atteints et l’âge a peu d’influence sur
l’infestation [63].
La prévalence des trématodes présente une différence significative entre les
fokontany. Cette prévalence est liée à des nombreux facteurs. Ces deux trématodes sont
présents presque dans la quasi-totalité du fokontany. Pour le facteur âge, notre
prévalence concorde avec l’affirmation de Hope Cawdery [64] ainsi que Gonzalez-
Lanza [65] et al qui rapportent que la prévalence augmente progressivement avec l’âge
des animaux contrairement à ceux que Mekroud et al qui indiquent que les jeunes
bovins moins de 2ans sont les plus touchés [55].
66
3- Les Nématodes
Pour les nématodoses, les strongyloses gastro-intestinales sont dues à plusieurs
espèces avec de prévalences différentes dont 5% pour Trichostrongylus, 11,9% de
Haemonchus, Bunostomum 3,1%, Oestertagia 1,3%, Nematodirus 0,6%. Les espèces
parasitaires présentes sont comparables à celle de Fianarantsoa, sauf la présence de
l’Oesophagostomum de 27% tandis que le Nématodirus est absent [52]. La prévalence
pour Haemonchus en Algérie avec 17% avoisine le taux dans la région de
Vakinankaratra [37]. Ce taux parasitaire de strongles digestifs est très faible par rapport
à celui d’Ambatofinandrahana avec 68% [53] ainsi que celui de 67% observé en
Ethiopie [35]. La présence des strongles est faible dans la région de Vakinankaratra par
rapport à la prévalence globale à Madagascar qui est de 90% [38].
Pour Toxocara vitulorum, les jeunes bovins laitiers dans la région présentent
une prévalence de 18,8% contre 100% pour les jeunes bovins aux alentours de la
réserve Bezamahafaly [38] alors que le taux n’est que de 1% à Fianarantsoa [52],
0,27% à Ambatofinandrahana [36] et 5,57% pour Vinanikarena [2] et Vavatenina [37].
Trichuris globulosa présente un taux très faible de 0,6% comparé à celui de
Fianarantsoa à 3% [D14], de Vinaninkarena 6% [2], et de Ambositra 5% [66].
Une étude menée au Burkina-Faso présente une dominance par Haemonchus
contortus chez les vaches laitières [67], ce qui est proche des résultats de notre étude
ainsi que ceux observés au Zaïre [26] avec une prévalence élevée de 60%. L’étude
montre une hétérogénéité des nématodes, contrairement à l’ensemble des régions
tropicales d’Afrique [39, 54, 68, 69] avec une répartition des nématodes beaucoup plus
homogène.
Notre étude sur la prévalence des nématodes gastro intestinaux montre une
discordance sur l’influence néfaste de la production laitière [47, 70, 71]. Il y a une
différence significative entre la prévalence et le fokontany, la fréquence de déparasitage
et l’âge contrairement à ce qui est observé en Côte d’Ivoire [72] où le facteur
prépondérant est le type d’élevage alors que la catégorie, la gestation, et la race
n’influencent pas ou peu l’infestation par les nématodes gastro intestinaux.
67
La seule espèce parasitaire appartenant à la classe de cestode dans notre étude
est Moniezia expansa qui infeste seulement 0,6% des bovins, valeur proche de celui de
Vinaninkarena 2,1% [2]. Ce taux est très faible par rapport aux études comparables
faites en Algérie qui montrent une prévalence de 11,1% [41]; Borthakur et Das avancent
une prévalence de 19,6% en 2005 [73]; Daynès montre que des animaux de 4 à 12 mois
sont porteurs de Moniezia dans leur intestin grêle [74], contrairement à notre étude pour
laquelle ce sont les animaux les plus âgés qui sont les plus infestés.
4- Stratégie sanitaire, zootechnique et thérapeutique.
Avant de procéder aux recommandations, le rappel des effets du parasitisme
chez les bovins laitiers seraient nécessaire. Alors, la génisse infestée par les strongles
digestifs présente une réduction d’un gain moyen quotidien [9]. Cette réduction
pondérale se fait ressentir en première lactation du fait que la production laitière en
première lactation est corrélée positivement avec le poids du vêlage. Une infestation
parasitaire in vitro a pu être mis en évidence une différence de production lactée de
l’ordre de 1 à 2 kg /vache/jour sur de faibles effectifs tandis que les autres n’ont mis en
évidence aucun effet [33]. Un déparasitage efficace a conclu un gain de
0,35kg/Vache/jour. Une étude menée sur une estimation parasitaire en Belgique et au
Canada rapporte lors d’une augmentation de la pression parasitaire une chute de
production lactée de l’ordre de 1kg/Vache/jour [31-2]. Certains helminthes sont
hématophages et peuvent sucer jusqu’à 1ml de sang par jour provoquant une anémie
sévère lors d’infestation massive et peuvent conduire à la mort de l’animal qui constitue
une perte économiques importantes pour l’éleveur [30].
Une fois le contrôle antiparasitaire justifié sanitairement et économiquement
(baisse de productivité [47], altération des productions et coût du traitement), il convient
d’en expliquer les bonnes modalités et d’en faciliter l’exécution. Les bonnes pratiques
de prélèvement et les recommandations de prélèvement pour le laboratoire d’analyse ou
le cabinet vétérinaire seront alors rappelées aux éleveurs qui devront maitriser cet acte
médical. En effet pour pouvoir le réaliser fréquemment, l’acte ne devra pas être le
monopole du vétérinaire praticien, les éleveurs et les techniciens d’élevage doivent
avoir l’initiative de le pratiquer notamment dans le cadre d’un plan sanitaire d’élevage
68
avec en particulier un volet antiparasitaire digestif. Il serait très pratique que les
vétérinaires ruraux puissent réaliser en routine dans leur cabinet les coprologies de
façon aisée et systématique et avec une même fiabilité de résultat qu’en laboratoire
spécialisé.
Un parasitisme élevé peut être dû à certains facteurs physiologiques liés à
l’animal comme la gestation, la production laitière ou l’âge. Il peut y avoir un effet dit
de cercle vicieux car les actions pathogènes des helminthes digestives peuvent réduire la
vitalité des sujets parasités et augmenter leur sensibilité à la maladie parasitaire. Bien
entendu de nombreux facteurs extrinsèques aux animaux comme, la fréquence de
vermifugation, le mode d’abreuvement, le mode d’alimentation et le type d’élevage
influent sur l’exposition parasitaire et les prévalence parasitaires mesurée présenteront
des différences significatives.
Ainsi, pour maitriser ce niveau d’infestation parasitaire:
L’élevage doit être régulièrement visité par un vétérinaire qui connait les
pathologies infectieuses et infestantes de la région.
L’éleveur et son groupement d’élevage éventuel, les différents services
techniques pouvant intervenir, le vétérinaire traitant, les services sanitaires et
vétérinaires publics et interprofessionnels doivent se concerter pour définir et faire
appliquer un plan sanitaire d’élevage qui comprend le plan de vaccination, le plan
antiparasitaire (parasites internes comme externes), le plan de complémentation
minéralo-vitaminique et la gestion des fumiers produits (l’infestation est due surtout à
l’’excrétion des œufs par les matières fécales des bovins laitiers qui contaminent les
fourrages qui sont par la suite ingérés par les animaux même qui se contaminent ou se
recontaminent indéfiniment) [48]. Les différents intervenants doivent connaitre les
pathologies infectieuses et infestantes régionales.
Le programme antiparasitaire définit précisément la ou les spécialités
pharmaceutiques à administrer, la fréquence d’administration, la posologie, les
précautions à prendre surtout les délais d’attente à respecter. Une discussion sur le coût
financier de la lutte antiparasitaire par rapport aux bénéfices économiques de cette lute
doit avoir lieu entre l’éleveur et son vétérinaire et/ou les différents agents sanitaires et
techniques.
69
Compte tenu des risques de diffusion parasitaire et de contamination collective,
il est fortement recommandé d’adopter une politique de lutte antiparasitaire à l’échelle
régionale. Une politique de lutte individuelle est vouée à l’échec car les risques de
recontamination parasitaire seraient permanents. A contrario, une démarche collective à
l’échelle d’une région permet de bénéficier des expériences et ses situations de tous les
acteurs et d’assainir progressivement une filière de production régionale.
A l’échelle locale, toutes les mesures sanitaires précédentes ne seront
réellement efficaces que si elles sont respectées par l’ensemble des éleveurs et des
vétérinaires d’une région; un seul éleveur ne respectant pas ces dernières peut mettre à
mal toute la politique sanitaire d’un district. Le regroupement des élevages au sein de
groupements de production définissant une politique sanitaire collective et obligatoire
est fortement recommandée; les services sanitaires et vétérinaires publics sont invités à
susciter la création de tels groupements d’éleveurs, ce qui par ailleurs faciliterait leur
travail de contrôle officiel.
Pour prévenir les risques sanitaires, il faut parfois renoncer à des pratiques
ancestrales et éviter les pâtures humides car l’absence d’humidité excessive réduit
fortement la contamination nécessitant un hôte intermédiaire aquaphile. La divagation
des bovins vers les rizières ou toute autre parcelle trop humide est à éviter. L’eau
d’abreuvement des animaux doit être saine et contrôlée. Les fumiers doivent être
maitrisés.
Tout nouvel animal entrant, potentiellement parasité, doit être traité quelques
jours avant le départ de l’élevage d’origine et isolé en quarantaine à son arrivée dans
l’élevage d’arrivée; au cours de cette quarantaine, la pratique d’une seconde
vermifugation est nécessaire. Les conditions générales de quarantaine doivent être
connues de tous et appliquées strictement.
Même si le niveau d’infestation parasitaire peut paraitre élevé, il reste très
correct par rapport à d’autres régions tropicales comparables. Par ailleurs le niveau
d’infestation quantitative dans la région de Vakinankaratra est assez faible de l’ordre de
0 à 80 œufs par gramme de fèces, ce chiffre qui sont retrouvés dans certaines régions
70
traditionnelles d’élevage comme à Addis Abeba [75] où des techniques modernes sont
venues complétées une pratique pastorale plus ancienne.
Cette situation pas si catastrophique dans l’absolu et au regard de certaines
autres études réalisées dans d’autres régions de Madagascar ou ailleurs dans le monde,
ne doit pas nous satisfaire et nous devons au contraire tout faire pour mieux combattre
ces infestations parasitaires gastro-intestinales.
Pour démocratiser la pratique antiparasitaire, il est nécessaire d’enseigner et d’expliquer
aux éleveurs le pratique de la coprologie, de démontrer le lien entre infestation
parasitaire et baisse de production, de rationaliser les politiques de traitement
antiparasitaires et de rappeler que les pratiques thérapeutiques doivent être couplées au
respect des règles sanitaires et zootechniques les plus appropriées.
CONCLUSION
71
CONCLUSION
Cette recherche effectuée sur 159 bovins laitiers provenant de 10 exploitations
dans le district d’Antsirabe I et Antsirabe II nous a permis d’observer que 42,10% de
l’effectif total sont infestés par les helminthes gastro-intestinaux. Cette prévalence faible
s’explique par les techniques d’élevage qui tendent vers la modernisation et des soins
presque réguliers des bovins. Les éleveurs font attention à leurs animaux pour éviter les
pertes économiques.
L’analyse coprologiques a révélé dix espèces parasitaires appartenant à la
classe des nématodes, trématodes, et cestodes. Les trématodes sont représentés par
Fasciola gigantica,et Paramphistomum sp. Moniezia expansa est la seule espèce
parasitaire appartenant à la classe des cestodes. La classe des nématodes sont
représentés par la famille des strongles digestifs qui sont Trychostrongylus sp,
Hӕmonchus sp, Bunostomum sp, Oestertagia sp, Nematodirus sp, puis par la famille
des trichurides qui est Trichuris globulosa, et enfin Toxocara vitulorum appartenant à
la famille des Ascarides. Globalement, la prévalence de trématode est de 20,8%, celle
de cestode de 0,6% et les nématodes de 27% dont 16,4% sont des infestations par les
strongles digestifs. Fasciola gigantica prédomine avec 20,1% d’infestation, suivi de
Toxocara vitulorum de 18,8% et Hӕmonchus de 11,9%.
Certains facteurs liés à l’animal comme l’âge, le stade physiologique ainsi que
des facteurs extrinsèques comme la fréquence de vermifugation, le type d’abreuvement
et le type d’élevage influencent cette prévalence parasitaire.
Les maladies parasitaires continuent cependant d’être présentes et constituent
toujours en médecine vétérinaire un des facteurs majeurs limitant l’expression
potentielle zootechnique des animaux de rente. Même si l’éradication parasitaire est
impossible, la pratique de vermifugation régulière constitue la base de travail pour
réduire ce taux d’infestation et le reste s’en suit comme l’amélioration de la technique
d’élevage et les mesures d’hygiène qui constitue une condition défavorable au
développement de cycle des parasites.
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ANNEXES
Annexes I :
Date :
FICHE D’ENQUETE
I- DESCRIPTION DE L’ELEVEUR
1. Nom et prénom :
2. Sexe :
Homme
Femme
3. Adresse :
Fokontany :
Commune :
4. Profession :
5. Niveau d’étude :
Illettré
Primaire
Secondaire
Universitaire
Autres :
6. Durée d’occupation de l’élevage :
7. Effectif des bovins laitiers :
Un
Plusieurs :
II- INFORMATION SUR L’ELEVAGE
8. Alimentation
Pâturage naturel
Cultures fourragères
Autres :
Fréquence de distribution :
A volonté :
Rationné : _kg/j
9. Abreuvement
Puits
Lac
Rizière
Eau de JIRAMA
Autres :
Quantité :
A volonté
Limité : _l/j
10. Mode d’élevage
En box
En divagation
11. Type d’élevage :
Intensif
Semi-intensif
Extensif
12. Bâtiments :
En dur
En bois
En brique
Autres
13. Evacuation des eaux usées
canaux
Par terre
Autres
14. Fréquence de nettoyage :
par jour
Par semaine
Par mois
Par an
Jamais
Autres :
15. Produit de nettoyage du bâtiment :
III- INFORMATION SUR L’ANIMAL
16. ID :
17. Age :
18. Race :
Race pure
Race améliorée
Race locale
19. Poids :
20. Rang de lactation :
21. Nombre jour de lactation :
22. Nombre de traite :
23. Quantité de lait :
Par traite
Par jour
24. Vaccination :
Oui
Non
Si oui :
Vaccin maladie date rappel
25. Fréquence de Vermifugation
Par trimestre
Par semestre
Par an:
Irrégulière :
Jamais
Prescription par :
Vous-même
Vétérinaire
Autres
Produit date mode
coût(Ar)
26. Maladies fréquemment rencontrées dans la ferme
Maladie symptômes traitement résultat
VELIRANO
« Eto anatrehan’ i ZANAHARY, eto anoloan’ireo mpikambana ao amin’ny
Holafitra Nasionalin’ny Dokotera Veterinera Malagasy sy ireo Mpampianatra ahy,
mianiana aho fa hitandro lalandava ary hatraiza hatraiza ny haja amam-boninahitry ny
Dokotera Veterinera sy ny asa. Noho izany dia manome toky ary mianiana aho fa :
Hanatanteraka ny asako eo ambany fifehezan’ny fitsipika misy ary hanaja
hatrany ny rariny sy ny hitsiny ;
Tsy hivadi-belirano amin’ny lalàn’ny voninahitra, ny fahamendrehana, ny
fanajana ny rariny sy ny fitsipi-pitondran-tena eo am-panatanterahana ny asa
maha-Dokotera Veterinera ;
Hanaja ireo nampianatra ahy, ny fitsipiky ny hai-kanto. Hampiseho ny sitraka sy
fankatelemana amin’izy ireo ka tsy hivaona amin’ny soa nampianarin’izy ireo
ahy ;
Hanaja ny ain’ny biby, hijoro ho toy ny andry hiankinan’ny fiarovana ny
fahasalaman’izy ireo sy ho fanatsarana ny fiainany ary hikatsaka ny fivoaran’ny
fahasalaman’ny olombelona sy ny toe-piainany ;
Hitazona ho ahy samirery ny tsiambaratelon’ny asako ;
Hiasa ho an’ny fiarovana ny tontolo iainana sy hiezaka ho an’ny fisian’ny
fiainana mirindra ho an’ny zavamanan’aina rehetra ary hikatsaka ny
fanatanterahana ny fisian’ny rehetra ilaina eo amin’ny fiaraha-monina tsy misy
raoraon’ny olombelona sy ny biby ;
Hiezaka ahafehy ireo fahalalana vaovao sy hai-tao momba ny fitsaboana biby
ary hampita izany ho an’ny hafa ao anatin’ny fitandroana ny fifanakalozana
amin’ny hairaha mifandray amin’izany mba hitondra fivoarana ho azy ;
Na oviana na oviana aho tsy hanaiky hampiasa ny fahalalako sy ny toerana misy
ahy hitondra ho any amin’ny fahalovana sy hitarika fihetsika tsy mendrika.
Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano
nataoko. Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpiray asa amiko kosa aho raha
mivadika amin’izany »
PERMIS D’IMPRIMER
LU ET APPROUVE
Le Directeur de Thèse
Signé : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël
VU ET PERMIS D’IMPRIMER
Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo
Signé : Professeur ANDRIAMANARIVO Mamy Lalatiana
Name and first names : RANDRIAMANANTENA Larine
Title of thesis : GASTROINTESTINAL HELMINTH IN DARRY
CATTLE IN THE VAKINANKARATRA REGION.
Heading : PARASITOLOGY
Number of pages : 71 Number of bibliographical references : 75
Number of figures : 38 Number of appendix : 03
Number of tables : 07
SUMMARY
Introduction: A parasitological study entitled <Helminthosis gastrointestinal
dairy cattle in the region Vakinankaratra> was conducted from June 2014 to June 2015
the district of Antsirabe Antsirabe I and II. The main objective of this research is to
evaluate the prevalence of helminth infections of these dairy cattle. The study was done
on 159 cows with 39 Holstein cattle and 130 Pie Rouge cattle
Methods: The data collected are gathered from the breeders survey, their
breeding technology complemented by a coprological analysis by the sedimentation
method to search the eggs of helminths.
Results: Dairy cattle exhibit a prevalence helminthosis of 42.10% among
which 20.1% by Fasciola gigantica, 18.8% for Toxocara vitulorum, Haemonchus
contortus (11.9%), Trichostrongylus sp (5%), Bunostomum phlébotum (3 , 1%),
Oestertagia sp (1.3%), Nematodirus (0.6%), Moniezia expansa (0.6%), Trichuris
globulosa (0.6%), Paramphistomum sp (0.6%). The degree of infestation is low of 0 to
80 eggs per gram of faeces.
Conclusion: Our study showed a relatively low prevalence compared with
other studies in Madagascar thanks to regular deworming against infestation by
digestive helminths.
Keywords : Cattle, Helminths, Internal parasites, Vakinankaratra
Director of thesis : Professor RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael
Reporter of thesis :Professor RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael
Author’s address :Lot VR 52 Ter BB MAHAZOARIVO Antananarivo
Nom et Prénoms : RANDRIAMANANTENA Larine
Titre de la thèse : HELMINTHOSES GASTRO-INTESTINALES CHEZ LES
BOVINS LAITIERS DANS LA REGION DE
VAKINANKARATRA.
Rubrique : PARASITOLOGIE
Nombre de pages : 71 Nombre de références bibliographiques : 75
Nombre de figures : 38 Nombre d’annexe : 03
Nombre de tableaux : 07
RESUME
Introduction : Une étude parasitologique intitulée < Helminthoses gastro-
intestinales des bovins laitiers dans la région de Vakinankaratra > a été réalisée du mois
de Juin 2014 au mois de Juin 2015 dans le district d’Antsirabe I et Antsirabe II.
L’objectif principal de cette recherche est d’évaluer la prévalence des helminthoses de
ces bovins laitiers. L’étude a menée faite sur 159 vaches dont 39 bovins de race
Holstein et 130 de race Pie rouge
Méthodes : Les données collectées sont recueillies à partir de l’enquête auprès
des éleveurs afin de s’imprégner de leur technique d’élevage complétée par une analyse
coprologique par la méthode de sédimentation pour rechercher les œufs des helminthes.
Résultats : Les bovins laitiers présentent une prévalence parasitaire de 42,10%
dont 20,1% par Fasciola gigantica, 18,8% pour Toxocara vitulorum , Haemonchus
contortus(11,9%), Trichostrongylus sp( 5%), Bunostomum phlébotum (3,1%),
Oestertagia sp(1,3%), Nématodirus (0,6% ), Moniezia expansa (0,6%), Trichuris
globulosa( 0,6% ), Paramphistomum sp (0,6%). Le degré d’infestation est faible
oscillant de 0 à 80 œufs par gramme de féces
Conclusion : Notre étude a montré une prévalence relativement faible par
rapport aux autres études faites à Madagascar grâce au déparasitage régulier contre
l’infestation par les helminthes digestifs.
Mots clés : Bovins, Helminthes, Parasites internes, Vakinankaratra,
Directeur de thèse : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël
Rapporteur de thèse : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël
Adresse de l’auteur : Lot 52 Ter BB Mahazoarivo /larinerandria@gmail.com