HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

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RANDRIAMANANTENA Larine HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS LAITIERS DANS LA REGION DE VAKINANKARATRA Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine Vétérinaire

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RANDRIAMANANTENA Larine

HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS LAITIERS

DANS LA REGION DE VAKINANKARATRA

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine Vétérinaire

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES

ET DE MEDECINE VETERINAIRE

Année : 2016 N° : 165

HELMINTHOSES GASTRO-INTESTINALES CHEZ LES BOVINS

LAITIERS DANS LA REGION DE VAKINANKARATRA

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 24 Mars 2016

à Antananarivo

Par

Mademoiselle RANDRIAMANANTENA Larine

Née le 30 Juillet 1989 à Ankatso I

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (Diplôme d’Etat)

Directeur de Thèse : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RASAMINDRAKOTROKA Andry

Juges : Professeur RAKOTO ALSON Aimée Olivat

Professeur RANDRIA Mamy Jean de Dieu

Rapporteur : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël

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DEDICACES ET REMERCIEMENTS

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DEDICACES

A Dieu Tout Puissant

« Je te cherche de tout mon cœur : ne me laisse pas égarer loin de tes

commandements !»

Psaume 119: 10

A mes parents,

Qui ont œuvrés pour ma réussite, de par leur amour, leur soutien, tous les

sacrifices consentis et leur présence dans ma vie, Veuillez recevoir à travers ce travail

aussi modeste soit-il, l’expression de mes sentiments et de mon éternelle gratitude.

A ma sœur Elrina RANDRIAMANANTENA,

Qui n’a cessé d’être pour moi des exemples de persévérance, de courage et de

générosité.

A Dr Nicolas LEOVILLE,

Merci d’être toujours à mes côtés, par ta présence et ta tendresse.

A Dr Jean Philibert RAKONTONDRAINIARIVELO,

Mes sincères appréciations.

A Sariaka Mikaëlle RAJAOBELISON

Aimables salutations.

A la promotion SIFAKA

Nous avons vécu ensemble des moments durs et agréables. Plein de succès et de

prospérité.

A tous ceux qui ont contribués à la réalisation de ma thèse

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A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE

Monsieur le Docteur RASAMINDRAKOTROKA Andry

Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en

Immunologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous avez fait en acceptant la

présidence de notre thèse. Veuillez croire à l’expression de notre grande admiration et

notre profond respect.

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A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Madame le Docteur RAKOTO ALSON Aimée Olivat

Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en

Hématologie Biologique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

Monsieur le Docteur RANDRIA Mamy Jean de Dieu

Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en

Maladies Infectieuses à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

Nous vous sommes très reconnaissantes de l’honneur que vous nous faites en

acceptant de juger ce travail. Vos qualités jointes à votre compétence et votre

disponibilité seront pour nous un exemple à suivre dans l’exercice de notre profession.

A NOTRE MAITRE DIRECTEUR ET RAPPORTEUR DE THESE

Monsieur le Docteur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël

Professeur Titulaire Honoraire d’Enseignement Supérieur et de

Recherche en Microbiologie et Parasitologie à l’Ecole Supérieur des Sciences

Agronomiques.

Enseignant à la Faculté de Médecine d’Antananarivo, à l’ESSA et

Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaire.

Nous vous reconnaissons la gentillesse et la spontanéité avec lesquels vous

avez bien voulu diriger ce travail. Vous vous y êtes grandement impliqués par vos

directives, vos remarques, et suggestions dans les moments clés de son élaboration.

Page 12: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE

D’ANTANANARIVO

Professeur ANDRIAMANARIVO Mamy Lalatiana

Veuillez agréer l’expression de notre respect et nos vifs remerciements.

A NOTRE MAITRE ET CHEF DU DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES

SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRES

Professeur RAFATRO Herintsoa

Tous nos respects et nos vifs remerciements.

A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE

MEDECINE ET DU DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET

DE MEDECINE VETERINAIRES.

Pour les connaissances et valeurs qu’ils ont transmises ainsi que leurs conseils

au cours de nos cursus universitaire. Reconnaissance éternelle.

A TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DU DESMV ET

DE LA FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO

Veuillez recevoir nos plus amples remerciements.

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REMERCIEMENTS

A Monsieur Le Docteur RIVO, Directeur de l’élevage de Vakinankaratra,

pour les listes des éleveurs des vaches laitières. Mes profonds remerciements.

A Monsieur Le Docteur Honoré RASAMIMANANA, Vétérinaire

mandataire du district Antsirabe I pour ses conseils constructifs. Mes sincères

remerciements pour toutes les opportunités que vous m’avez offertes, recevez toutes

mes reconnaissances.

A toute l’équipe du laboratoire ESSA, Dr Tsiry, Dr Mirana, Madame

Georgette, Monsieur August et Monsieur Jean de Dieu, qui nous ont aidé et nous

encourager tout au long de l’analyse coprologique. Pour votre accueil chaleureux et la

bonne ambiance, un immense MERCI à vous tous.

A tous les éleveurs des vaches laitières de Vakinankaratra, Monsieur

Boniface, Monsieur Simon et Monsieur Ravelo,…, Madame Rabekoriana qui nous

a toujours réservé un aimable accueil. Mes vifs remerciements.

A Justine RAHOLIARISOA, pour l’éducation et le soutient. Mes sincères

remerciements.

A toutes nos familles, amies et proches qui nous ont toujours été présents,

dans les moments de joie que difficiles. Veuillez recevoir ici mes plus chaleureuses

pensées.

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SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION ............................................................................................................ 1

PREMIERE PARTIE : RAPPELS .................................................................................... 2

I.1. GENERALITES SUR LES HELMINTHES ET HELMINTHOSES ................. 2

I.1.1. Définition ..................................................................................................... 2

I.1.2. Cycle des helminthes gastro- intestinaux des ruminants ............................. 2

I.1.3. Classification systématique .......................................................................... 3

I.2. PATHOGENIE DES HELMINTHES ............................................................... 18

I.2.1. Action spoliatrice ....................................................................................... 18

I.2.2. Action mécanique et traumatique .............................................................. 19

I.2.3. Action toxique ............................................................................................ 19

I.2.4. Action antigénique ..................................................................................... 19

I.2.5. Action perturbatrice ................................................................................... 20

I.3. EPIDEMIOLOGIE ............................................................................................ 20

I.3.1. Individus réceptifs ...................................................................................... 20

I.3.2. Saison de contamination ............................................................................ 20

I.3.3. Mode de contamination .............................................................................. 20

I.3.4. Source de contamination ............................................................................ 20

I.3.5. La réceptivité de l’hôte .............................................................................. 20

I.4. DIAGNOSTIC ................................................................................................... 21

I.4.1. Examen coprologique ................................................................................ 21

I.4.2. Examen nécropsique .................................................................................. 22

I.4.3. Examen immunologique ............................................................................ 22

I.5. PREVENTION ET LUTTE ............................................................................... 23

I.5.1. L’élimination des parasites par chimiothérapie ......................................... 23

I.5.2. Maitrise des contaminations....................................................................... 24

I.6. GENERALITES SUR L’ELEVAGE LAITIER ................................................ 24

I.6.1 Elevage laitier Vakinankaratra .................................................................... 24

I.6.2. Elevage laitier mondial .............................................................................. 25

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS .............................................. 26

II.1. METHODES .................................................................................................... 26

Page 15: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

II.1.1. Cadre de l’étude ........................................................................................ 26

II.1.2. Type d’étude ............................................................................................. 26

II.1.3. Période et durée de l’étude ....................................................................... 26

II.1.4. Population de l’étude ................................................................................ 26

II.1.5. Mode d’échantillonnage et taille de l’échantillon .................................... 27

II.1.6. Enquête ..................................................................................................... 27

II.1.7. Prélèvement des matières fécales ............................................................. 27

II.1.8. Analyse parasitologique ........................................................................... 28

II.1.9. Mode d’analyse des données .................................................................... 29

II.1.10. Considération éthique ............................................................................. 30

II.1.11. Limites de l’étude ................................................................................... 30

II.2. RESULTATS COPROSCOPIQUES ............................................................... 30

II.2.1. Prévalence brute des helminthes digestifs des bovins laitiers dans la

région de Vakinankaratra ........................................................................ 30

II.2.2. Prévalence brute dans chaque fokontany ................................................. 31

II.2.3. Prévalence brute par espèce parasitaire .................................................... 32

II.2.4. Prévalence par classe parasitaire .............................................................. 33

II.2.5. Répartition des helminthes par catégorie des bovins ................................ 34

II.2.6. Taux d’infestation selon la race des bovins .............................................. 35

II.2.7. Prévalence parasitaire selon l’âge ............................................................. 35

II.2.8. Prévalence selon la fréquence de déparasitage ......................................... 36

II.2.9. Prévalence selon le type d’abreuvement................................................... 37

II.2.10. Taux d’infestation selon le mode d’élevage ........................................... 38

II.2.11. Prévalence des trématodes par fokontany .............................................. 39

II.2.12. Prévalence des espèces parasitaires appartenant à la classe des

trématodes................................................................................................ 40

II.2.13. Situation de Fasciola gigantica ............................................................. 41

II.2.14. Prévalence des trématodes par catégorie d’animal ................................ 42

II.2.15. Prévalence des nématodes par fokontany ............................................... 43

II.2.16. Taux d’infestation par les strongles digestifs ......................................... 44

II.2.17. Prévalence strongles digestifs par espèce parasitaire ............................. 45

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II.2.18. Répartition des helminthes par rapport à la production laitière des

vaches ...................................................................................................... 46

II.2.19. Le degré d’infestation ............................................................................. 47

II.2.20. Prévalence des associations parasitaires ................................................. 48

II.3. RESULTAT DE L’ENQUETE ........................................................................ 49

II.3.1. Conduite d’élevage ................................................................................... 49

II.3.2. Conduite sanitaire ..................................................................................... 59

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION .......................................................................... 61

CONCLUSION ............................................................................................................... 71

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

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LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau I : Classification générale des nématodes ........................................................... 5

Tableau II: Classification des strongles digestifs .............................................................. 7

Tableau III: Classification de Prostomata ....................................................................... 14

Tableau IV : Classification de Distomata ....................................................................... 14

Tableau V: Classification des cestodes ........................................................................... 18

Tableau VI: Classification du taux d'infestation parasitaire dans les fèces .................... 22

Tableau VII: Effectifs des bovins laitiers étudiés par fokontany ................................... 51

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LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1-Cycle évolutif des helminthes gastro- intestinaux des ruminants ...................... 3

Figure 2-Cycle biologique des nématodes ........................................................................ 4

Figure 3-Œufs de Trychostrongylus sp, Bunostomum phlebotum, d’Oestertagia sp

et Nematodirus. ............................................................................................... 10

Figure 4-Œuf de Toxocara vitulorum ............................................................................. 11

Figure 5-Cycle biologique du Toxocara vitulorum ......................................................... 12

Figure 6-Œuf de Fasciola gigantica, œuf de Paramphistomum cervi ............................ 13

Figure 7-Cycle biologique de Fasciola gigantica ........................................................... 15

Figure 8-Cycle évolutif de Paramphistomum cervi ........................................................ 16

Figure 9-Obstruction des voies biliaires par la douve ..................................................... 19

Figure 10-Prévalence brute des helminthes par fokontany de la région

Vakinankaratra................................................................................................ 31

Figure 11-Prévalence brute par espèce parasitaire .......................................................... 32

Figure 12-Prévalence par classe parasitaire des helminthes ........................................... 33

Figure 13-Prévalence des helminthes selon la catégorie des bovins............................... 34

Figure 14-Prévalence des helminthoses selon l’âge en mois des bovins laitiers ............ 35

Figure 15-Prévalence des helminthes selon la fréquence de déparasitage ...................... 36

Figure 16-Prévalence des helminthoses selon le type d’abreuvement ............................ 37

Figure 17-Prévalence brute des helminthes selon le mode d’élevage. ............................ 38

Figure 18-Prévalence des trématodes dans chaque fokontany ........................................ 39

Figure 19-Prévalence des espèces parasitaires appartenant aux trématodes ................... 40

Figure 20-Prévalence de Fasciola gigantica dans chaque fokontany ............................. 41

Figure 21-Infestation des bovins par les trématodes selon la catégorie .......................... 42

Figure 22-Prévalence de la classe des nématodes dans chaque fokontany ..................... 43

Figure 23-Prévalence brute des strongles digestifs par fokontany .................................. 44

Figure 24-Prévalence des espèces parasitaires appartenant aux strongles digestifs ....... 45

Figure 25-Répartition des helminthes selon la production laitière ................................. 46

Figure 26-Niveau d’infestation parasitaire selon la valeur de l’OPG ............................. 47

Figure 27-Le taux des associations par classe parasitaire ............................................... 48

Figure 28-Niveau d’étude des éleveurs enquêtés ............................................................ 49

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Figure 29-La proportion des bovins étudiés dans chaque fokontany .............................. 50

Figure 30-Répartition des vaches selon leur stade physiologique .................................. 52

Figure 31-Répartition selon la tranche d’âge des bovins ................................................ 53

Figure 32-Répartition selon le poids des animaux .......................................................... 54

Figure 33-Effectif des bovins laitiers par race dans chaque fokontany .......................... 55

Figure 34-Répartition de la quantité de lait en fonction de l’âge des bovins .................. 56

Figure 35-Répartition des élevages selon leur Habitat ................................................... 57

Figure 36-Mode d’abreuvement des bovins .................................................................... 58

Figure 37-Mode de déparasitage des animaux ................................................................ 59

Figure 38-Situation de la mammite selon la race des bovins laitiers .............................. 60

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LISTE DES ANNEXES

Annexe I : Fiche d’enquête

Annexe I : Résultats coprologiques individuels

Annexe III : Résultats des données collectées

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LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES

% : Pourcentage

< : Inférieur

= : Egale

> : Supérieur

µm : micromètre

C : Celsius

c : centimètre

EPP : Ecole Primaire Publique

ESSA : Ecole Supérieur des Sciences Agronomiques

g : gramme

HI : Hôte Intermédiaire

j : : Jour

JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy

Kg : Kilogramme

L : Larve

l : litre

OPG : Œuf Par Gramme

pH : potentiel Hydrogène

Ppp : Période prépatente

USA : United States of America

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INTRODUCTION

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1

INTRODUCTION

Lorsque nous parlons de pathologie, aussi bien humaine qu’animale, nous

avons tendance à penser en premier lieu aux maladies infectieuses, métaboliques ou

tumorales; les maladies parasitaires ne viennent souvent qu’en seconde intention. Les

maladies parasitaires en particulier les helminthoses digestives continuent cependant à

être très présentes et constituent toujours en médecine vétérinaire un des facteurs

majeurs limitant l’expression potentielle zootechnique des animaux de rente. C’est dans

ce contexte sanitaire et économique que notre étude a été pensée sur l’exploitation des

bovins laitiers dans la région de Vakinankaratra.

Au niveau mondial, l’incidence négative des helminthoses digestives sur la

production laitière a été bien démontrée malgré une prévention antiparasitaire ancienne

et raisonnée et le développement de l’immunité des sujets âgés [1].

A Madagascar, la situation actuelle des helminthoses digestives des bovins est

méconnue mais semble à priori moins alarmante par rapport à celle d’autres pays

africains, au moins sur la plus grande partie du territoire [2]. L’infestation parasitaire

des bovins laitiers peut altérer sensiblement la rentabilité des animaux et porter

préjudice à l’image de qualité sanitaire des filières d’élevage et de leurs produits, une

telle situation non satisfaisante peut se solder par des pertes économiques importantes

en production primaire mais également pour les acteurs agro-alimentaires en aval [3].

La présente étude a été justement initiée dans le but d’évaluer la prévalence

parasitaire gastro-intestinale des exploitations de bovins laitiers. Les objectifs visent à

identifier les principaux helminthes présents chez les vaches et d’estimer leur

prévalence respective, à appréhender les facteurs qui favoriseraient l’infestation

parasitaire des bovins laitiers, et de mesurer les impacts sanitaires des animaux et

économiques sur la production et enfin à dresser une carte de répartition parasitaire

globale permettant d’étendre la réflexion à d’autres régions d’élevage.

Le travail réalisé se scinde en trois parties. La première partie fait une synthèse

bibliographique. La deuxième partie présente les méthodes nécessaires à la réalisation

du travail de recherche. Les résultats de l’enquête zootechnique et les analyses

coprologiques avec leur interprétation ainsi que la discussion générale et quelques

suggestions constituent la dernière partie.

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PREMIERE PARTIE : RAPPELS

Page 25: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

2

PREMIERE PARTIE : RAPPELS

I.1. GENERALITES SUR LES HELMINTHES ET HELMINTHOSES

I.1.1. Définition

Les helminthes sont des métazoaires, êtres pluricellulaires très fréquents dans

la nature [1] comprenant des espèces parasites et non parasites. Parmi les helminthes on

distingue deux groupes :

- Les Némathelminthes ou vers ronds qui ont souvent un cycle direct mais

peuvent aussi utiliser au moins un hôte intermédiaire (les Acanthocéphales sont ceux

des Némathelminthes qui ont au moins un hôte intermédiaire) [3]

- Les Plathelminthes ou vers plats qui sont soit segmentés : Les Cestodes (type

Tænia) soit non segmentés : Les Trématodes (type Douve) [3] et qui utilisent au moins

un hôte intermédiaire.

I.1.2. Cycle des helminthes gastro- intestinaux des ruminants

La durée du cycle est variable selon la localisation, elle est en général de 2 à 3

semaines pour les vers de l’estomac ou de l’intestin grêle et d’environ 6 semaines pour

les ankylostomes et les vers du gros intestin. Au cours du premier stade, la température

extérieure, entre 18 à 26°C, et l’humidité, favorisent le développement de larves L3

infestantes [3]. Les stades 2 et 3 sont les stades de l’hypobiose où le développement des

larves à l’intérieur de l’hôte est interrompu jusqu’à la diminution de la réaction

immunitaire et où les conditions climatiques redeviennent favorables à l’éclosion de

l’œuf et au développement de L3 dans le milieu extérieur. Le stade 4 correspond à la

diminution temporaire de l’immunité en présence des helminthes autour de la période de

mise bas [4].

Page 26: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

3

Figure 1-Cycle évolutif des helminthes gastro- intestinaux des ruminants

Source: Archie H. La santé animale. Tom II. France: Versailles; 2006

I.1.3. Classification systématique

I.1.3.1 Némathelminthes

Les bovins sont infestés par plusieurs genres de nématodes qui peuvent être

responsables de morbidité et de mortalité élevées.

MORPHOLOGIE

D'une manière générale, à l'état adulte, ce sont des vers rond dioïques à corps

non-segmenté, fusiforme, filiforme et cylindrique. Ils possèdent un tube digestif

complet comportant des glandes digestives (céphaliques et œsophagiennes) dont les

sécrétions ont des propriétés enzymatiques présentant des activités physiologiques

variables selon les espèces. Ces vers adultes présentent un dimorphisme sexuel marqué

ainsi qu'un cycle caractérisé par cinq stades successifs séparés par quatre mues donnant

chacune des formes immatures (LI, L2, L3, L4 et L5). La dernière mue donne le jeune

adulte capable de se reproduire [5].

Page 27: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

4

CYCLE DES NÉMATODES

Les nématodes parasitent plusieurs parties de l’organisme mais suivent le

même cycle de développement. Les individus femelles pondent une masse de quantités

d’œufs d’où l’éclosion de nombreuses petites larves de même forme que les adultes. La

larve immature mue à quatre reprises, définissant cinq stades larvaires qui sont L1, L2,

L3, L4, L5 [4]. L5 représente l’adulte immature. On observe plusieurs variations d’une

espèce à l’autre, tous les nématodes présentent un cycle de vie dans lequel les œufs ou

les larves sont évacués dans les matières fécales de l’hôte. Si les conditions le

permettent, le développement se poursuit pour aboutir à une forme infectieuse

susceptible d’infecter les animaux qui les prélèvent dans l’environnement.

Ainsi, ce déroulement se présente comme suit :

Figure 2-Cycle biologique des nématodes

Source : Vellut F. Coproscopie parasitaire. Vet Agro Sup [En ligne]. 2002

Septembre [Consulté le 02 Octobre 2015] ; 1(1) : [20 pages]. Consultable à l’URL: http:

// www.vetlyon.fr/ formatio/ copro/ index.eid.htm.

Page 28: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

5

SYSTÉMATIQUE

La classe des nématodes comprennent deux sous classes [3] qui sont

Secernentea et Adenophorea. Le tableau suivant montre la classification systématique

des nématodes.

Tableau I : Classification générale des nématodes

ORDRE SUPER FAMILLE FAMILLE

Strongylida Trichostrongyloïdea

Strongyloïdea

Metastrongyloïdea

Trichostrongylidés*

Heligmosomatidés

Amidostomatidés Ollulanidés

Dictyocaulidés

Strongylidés Trichonématidés

Ancylostomatidés*

Stephanuridés

Syngamidés

Métastrongylidés

Protostrongylidés

Crénosomatidés

Filaroïdidés

Ascaridida Ascaroidea Ascarididés*

Anisakidés

Hétérakidés

Subuluridés

Rhabditida Rhabditoïdea Strongyloïdidés

Oxyurida Oxyuroïdea Oxyuridés Kathlanidés

Spirurida Spiruroïdea

Filaroïdea

Dracunculoïdea

Spiruridés

Thélaziidés

Acuariidés

Filariidés

Setariidés

Onchocercidés

Dracunculidés

Page 29: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

6

ORDRE SUPER FAMILLE FAMILLE

Enoplida Dioctophymatoïdea

Trichuroïdea

Dioctophymatidés

Trichuridés*

Source : Chartier C, Itard J, Morel PC, Troncy PM. Précis de parasitologie

vétérinaire tropicale. Universités francophones: Tec Doc et Editions médicales

internationales; 2000.

* : Familles de nématodes rencontrées dans la région de Vakinankaratra

(Annexe III, tableau II).

TYPES NÉMATODES DES BOVINS

PRÉSENTS

Ils comportent deux grandes catégories importantes rencontrées chez les bovins

[3] à savoir les strongles digestifs et les Ascarides.

Les strongles digestifs plus précisément les strongles gastro intestinaux sont des

parasites du tube digestif des herbivores notamment des ruminants [4,5] appartenant à

l’ordre de Strongylida des nématodes. Ils font partie des maladies parasitaires très

importantes en médecine vétérinaire des ruminants car ils sont très répandues

mondialement [6].

Le tableau suivant présente les différentes classifications de ces strongles

digestifs :

Page 30: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

7

Tableau II: Classification des strongles digestifs

FAMILLE GENRE LOCALISATION PATHOGENIE

Trychostrongylides

Haemonchus

Caillette

Helminthes

hématophages

pouvant entraîner

des anémies et

des pertes de

poids

Oestertagia

Caillette et

intestin grêle

Responsable de

gastrites, de

diarrhée, perte de

poids

Trichostrongylus

Duodénum

Même effet mais

moins marqué

qu’Oestertagia

Trichostrongylus

Cooperia

Nématodirus

Duodénum

Intestin grêle

Intestin

Entérite,

amaigrissement,

diarrhée, perte de

l’appétit,

Page 31: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

8

Ancylostomatides Bunostomum Intestin grêle

Vers

hématophages

entrainant

l’anémie,

diarrhée,

dégradation de

l’état général

Strongylides

Chabertia ovina

Oesophagostomum

Gros intestins,

cœccum et colon

Colites ou

inflammation

hémorragiques

du gros intestin

se traduisant par

des anémies et

diarrhée

Colites

nodulaires

caractéristiques

entraînant des

diarrhées et

dégradation de

l’état général

Source: Chartier C, Itard J, Morel PC, Troncy PM. Précis de parasitologie

vétérinaire tropicale. Universités francophones: Tec Doc et Editions médicales

internationales; 2000.

Les strongles digestifs regroupent les trois familles parasitaires qui sont les

Trychostrongylides, les Ancylostomatidés et les Strongylides [6].

Page 32: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

9

Les strongles ont un cycle homoxène [3] caractérisés par deux phases bien

distinctes qui sont une phase exogène et une phase endogène.

Pendant la phase exogène, les matières fécales des bovins infestés contenant

des œufs qui se développent dans le milieu extérieur jusqu’au 3ème

stade larvaire

infestant.

Puis la phase endogène, les bovins ingèrent la larve infestante L3 qui évolue en

L4, pré adulte et adulte dans le tube digestif de l’hôte [3].

Les trois stades de développement des œufs en larves sur les pâtures dépendent

de l’humidité, de l’oxygénation et de la température. Dans des conditions

environnementales optimales (température stable de 22°C à 26°C, humidité relative à

saturation, et milieu oxygéné), la durée minimale de cette phase exogène est de 4 à 10

jours selon l’espèce parasitaire (5-6 jours pour Oestertagia) [3]

Comme exemple typique des strongles rencontrés dans la région de

Vakinankaratra:

- Trychostrongylus sp

Ce sont des parasites de petite taille comme la taille d’un cheveu mesurant de

0,5 à 1cm de longueur. Ils sont hématophages avec une bouche simple [6]

- Haemonchus sp

Ce sont des parasites de la caillette. Ils se nourrissent du sang. Ils sont

facilement reconnaissables par la coloration en rose à rouge ou rose uniforme [6,8].

- Bunostomum sp

Ce sont des parasites de l’intestin grêle qui se fixent sur la muqueuse

intestinale. Leur couleur grise rosée à l’état frais explique leur caractère hématophage

[9]. Ce sont des vers épais donc facilement visibles à l’œil nu [10].

Page 33: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

10

Oestertagia sp

Ce sont des vers très fins rougeâtres mesurant jusqu’à 1 cm de long et qui ne

peuvent être vus que lors d’un examen rapproché et attentif de la muqueuse gastrique

[10].

- Nématodirus

Ce sont des parasites de l’intestin grêle mais qui ne provoquent que rarement

des troubles chez les bovins. L’immunité est rapidement acquise [11].

Figure 3-Œufs de Trychostrongylus sp, Bunostomum phlebotum,

d’Oestertagia sp et Nematodirus.

Source: Archie H. La santé animale. Pays Bas: Quae; 2006.

Pour les Ascarides, les ascaris sont des grands vers ronds de couleur blanche

qui parasitent l’intestin grêle des animaux domestiques. Les animaux peuvent contracter

les parasites de différentes façons dont le plus importants est l’ingestion de la coque

épaisse de l’œuf contenant des larves L2 infestantes évacuées dans les matières fécales

[3].

A une température élevée, la coque reste résistante et cela permet aux œufs

d’avoir la capacité de survivre pendant des années dans l’environnement, protégeant la

larve infestante L2 à l’intérieur [12]. Les œufs éclosent dans l’intestin grêle après

ingestion par des animaux réceptifs en libérant la larve L2. Ces larves muent et

subissent une migration larvaire dans les organes et les tissus tels que le foie, la

circulation sanguine, les poumons et la trachée. Puis, ils reviennent dans l’intestin grêle

pour achever leur développement en devenant adulte.

Page 34: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

11

Pendant la migration, ces larves peuvent endommager divers tissus en laissant

des cicatrices telles que les taches du lait du foie [13]. L’importance clinique des

animaux adultes par l’infection à Ascaris est faible voir même négligeable car les larves

restent en état de dormance dans leurs tissus [12].

Les veaux peuvent s’infester de deux manières comme c’est le cas pour le

genre Toxocara vitulorum, d’une part pendant la gestation les larves retrouvent leur

activité pour infester le jeune in utéro, d’autre part, ces parasitent subissent une

migration dans les glandes mammaires et les veaux peuvent s’infester également en

ingérant le lait maternel issu d’une vache contaminée [13].

Figure 4-Œuf de Toxocara vitulorum

Source: Archie H. La santé animale. Pays Bas: Quae; 2006.

Comme signes cliniques, la toxocarose se manifeste par une dépression, des

coliques et de l'anorexie, une dégradation de l’état général ainsi qu’une diarrhée grave

qui peut devenir mortelle. Les sujets moins de 6 mois présentent ces symptômes [11]

donc seuls les veaux sont atteints.

Les vaches se contaminent en ingérant les œufs qui ont été émis par les veaux

avant la fin de leur deuxième mois. Les larves qui en sont issues s’accumulent dans

différents tissus de la vache mais surtout dans le foie et le poumon sans subir de mue.

D'autres localisations moins fréquentes sont parfois rapportées: muscles, reins,

encéphale. Dans les cinq jours qui précèdent la mise bas, elles se transforment en larves

L3 et gagnent la mamelle pour passer dans le lait pendant 8 à 10 jours [13].

Ces derniers sont ingérés par les veaux lors de la tétée qui vont alors héberger

des ascarides adultes dans leur intestin grêle dès l’âge de 21 à 23 jours. L’élimination

des œufs est abondante pendant deux mois au maximum [11].

Page 35: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

12

Figure 5-Cycle biologique du Toxocara vitulorum

Ppp = 3 semaines.

Durée de la phase dans le milieu extérieur = 50 jours.

Durée de vie chez les bovins adultes = au moins 5 mois.

Durée de vie des parasites adultes = 1 mois.

Source: Vellut F. Coproscopie parasitaire. Vet Agro Sup [En ligne]. 2002

Septembre [Consulté le 02 Octobre 2015]; 1(1): [20 pages]. Consultable à l’URL: http:

// www.vetlyon.fr/ formatio/ copro/ index.eid.htm.

I.1.3.2 PLATHELMINTHES

TREMATODES

Les trématodes sont des vers plats languiformes à corps non segmenté. Ils sont

parfois cylindriques avec présence de ventouse buccale antérieure et postérieure qui sert

de fixation. Leur tube digestif est incomplet et l’appareil génital généralement

hermaphrodite. Les principaux trématodes rencontrés chez les bovins sont surtout les

Fasciola, les Paramphistomes [14] et les Schistosomes; ce dernier est absent dans la

région de Vakinankaratra.

Les trématodes ont un cycle biologique essentiellement hétéroxène avec une

spécificité de leurs hôtes intermédiaires. Les œufs excrétés dans les matières fécales

sont généralement visibles à la coprologie du fait de leur volume.

Page 36: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

13

Ces œufs sont elliptiques et contiennent à l'intérieur une masse moruliforme

provenant des cellules qui entourent le zygote notamment dans les genres Fasciola et

Paramphistomum; chez ces derniers, ils présentent respectivement une coloration jaune

dorée à brunâtre et légèrement verdâtre à gris pâle [14].

Figure 6-Œuf de Fasciola gigantica, œuf de Paramphistomum cervi

Source: Archie H. La santé animale Tom II. Versailles: Quae; 2006

La classe des trématodes où parasites des Vertébrés comprend 4 sous-classes

qui sont [15]: les Monogenea qui sont des parasites des vertébrés poïkilothermes, les

Digenea, les Aspidogastrea qui sont des parasites de Mollusques et de Vertébrés

inférieurs et les Didymozoïdea, parasites des Poissons.

Seule la sous-classe des Digenea ou trématodes proprement dit nous intéresse

dans notre étude. La classification des Digenea pose quelques problèmes car elle se base

classiquement sur des caractères morphologiques qui ne correspondent pas aux critères

embryologiques ou génétiques utilisés aujourd’hui par les biologistes [16]. Néanmoins,

pour des raisons pragmatiques d’identification, nous avons retenu la classification

classique utilisée par les parasitologistes médicaux [17].

Les Digenea sont divisés en 2 superordres qui sont les Gasterostomata et les

Prostomata ou parasites des mammifères [17] et ce dernier présente trois ordres.

Page 37: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

14

Tableau III: Classification de Prostomata

SUPERORDRE PROTOSTOMA ORDRES

Pas de ventouse ventrale Monostomata

2 ventouses ventrales Distomata

2 ventouses + organe tribocytique Holostomata

Parmi ces trois ordres de Prostomata, seul le Distomata est présent dans la zone

d’étude.

Tableau IV: Classification de Distomata

Ordre Distomata Sous-ordres

Vers unisexués Schistosomatoïdea

Vers hermaphrodites:

- Ventouse ventrale non terminale

- Ventouse ventrale terminale

Fascioloïdea

Paramphistomoïdea

Source: Kabore Adama. Parasites gastro intestinaux des zébus laitiers de race

Azawak et Peul soudanien en zone nord soudanienne du Burkina Faso: évolution en

saison humide [Mémoire]. Gestion intégrée des ressources naturelles: Burkina Faso;

2006. 56p.

Fasciola gigantica et Paramphistomun cervi sont les trématodes parasites des

bovins laitiers connus dans la région de Vakinankaratra appartenant à l’ordre de

Distomata, superordre de Prostomata, sous classe de Digenea.

Pour Fasciola, Ce genre de parasite est le seul présent à Madagascar [20] parmi

les autres Fasciola. On l’appelle <dinta> en malagasy. C’est une maladie parasitaire due

à la présence de grande douve tropicale dans le foie des herbivores plus précisément des

ruminants et occasionnellement les humains donc c’est une zoonose [5,21]. Il est

présent dans les pays à climat chaud notamment en Afrique et en Asie. Ce parasite

présente un cycle de vie complexe car plusieurs espèces de mollusques aquatiques et

Page 38: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

15

amphibies du genre Lymnae interviennent. A la température optimale entre 22 à 26°C,

les œufs contenus dans les matières fécales éclosent après un mois environ pour devenir

une larve. Dans les heures qui suivent, ces larves doivent rencontrer un mollusque

appartenant à la famille des Lymneides pour s’y introduire. Puis le développement dans

le mollusque va aboutir à la libération d’une grande quantité de larves mobiles qui vont

se fixer sur les herbes pour devenir des métacercaires infestantes.

La contamination de bétail commence par ingestion de ces métacercaires. Ces

derniers libèrent des douves immatures dans l’intestin grêle, puis vers les voies biliaires

en passant le foie. Enfin, les douves matures sont excrétées dans les matières fécales de

l’hôte et amorce un autre cycle [7].

Figure 7-Cycle biologique de Fasciola gigantica

Ppp = 3 mois.

Durée de la phase externe = 3 mois.

Durée de vie de l'hôte intermédiaire (HI) = 6 mois à un an.

Durée de vie du parasite chez l'hôte définitif = environ 2 ans.

Source: Vellut F. Coproscopie parasitaire. Vet Agro Sup [En ligne]. 2002

Septembre [Consulté le 02 Octobre 2015]; 1(1): [20 pages]. Consultable à l’URL: http:

// www.vetlyon.fr/ formatio/ copro/ index.eid.htm.

Page 39: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

16

Pour ceux du Paramphistomum, les œufs ne peuvent être différentiés de ceux

des autres espèces de trématodes, incluant Fasciola. Ce sont des œufs de grande taille

(114-176 x 73-100 µm), à paroi mince, de forme ovoïde allongée et de couleur jaunâtre.

L’embryon, à l’intérieur de l’œuf, n’est pas visible puisqu’il est entouré de cellules

vitellines. À l’une des extrémités, une fine ligne délimite l’opercule [20]. L’hôte

intermédiaire, un escargot aquatique, libère des cercaires qui s’enkystent sur la

végétation, sous forme de métacercaires. Une fois ingérée, la larve se désenkyste au

niveau du duodénum, se fixe à la muqueuse pour une période de 6 à 8 semaines, après

quoi elle migre antérieurement à travers les tissus. Elle rejoint ainsi la caillette, retourne

dans la lumière digestive et rampe jusqu’au rumen pour s’y attacher à la paroi, près de

son ouverture dans le réseau [22].

Figure 8-Cycle évolutif de Paramphistomum cervi

Période prépatante = 3 mois.

Durée de la phase externe = 3 mois.

Durée de vie de l'hôte intermédiaire (H I) = 6 mois à un an.

Durée de vie du parasite chez l'hôte définitif = environ 2 ans

Source: Vellut F. Coproscopie parasitaire. Vet Agro Sup [En ligne]. 2002 Septembre

[Consulté le 02 Octobre 2015] ; 1(1): [20 pages]. Consultable à l’URL: http: //

www.vetlyon.fr/ formatio/ copro/ index.eid.htm.

Page 40: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

17

CESTODES

La morphologie des cestodes ou vers plats sont des parasites obligatoires longs

qui peuvent atteindre plusieurs mètres. Ils sont colorés en blanc avec ses structures

plates en forme de ruban segmenté en anneau. Ils sont hermaphrodites comportant à la

fois un appareil génital mâle et femelle avec absence de tube digestif à l’état adulte.

Ces parasites sont présents dans l’intestin grêle pour fixer à la muqueuse

intestinale à l’aide des crochets ou ventouse ou scolex qui est l’organe de fixation [3].

Seul le genre Moniezia sp est présent dans la région de Vakinankaratra. Le

teniasis est la maladie causée par les cestodes chez les ruminants. Les œufs, contenus

dans les proglottis des vers adultes des tenias, sont de formes pyramidales et visibles à

la coprologie [23].

Le cycle biologique des ténias est hétéroxène en exigeant le passage obligatoire

par un ou plusieurs hôtes intermédiaires et nécessitant la présence d'un acarien

Oribatidés quelque soit le parasite. C'est chez cet arthropode que se développe la forme

larvaire infestante dite « cysticercoïde » pour les ruminants [23]. Puis, cet arthropode va

contaminer les herbes qui seront ingérées par l’hôte définitif. En arrivant dans le tube

digestif, les parasites se fixent sur l’intestin à l’aide des ventouses et se développent [2].

La systématique des cestodes, est composée de 10 ordres dont deux qui sont O.

Pseudophyllidea et O. Cyclophyllidea intéressent la médecine vétérinaire. Parmi l’ordre

des Cyclophyllidea, quatre familles regroupent les parasites des animaux domestiques

[17].

Page 41: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

18

Tableau V: Classification des cestodes

Cyclophyllidea Familles

Pores génitaux médio-ventraux Mésocestoïdidés

Pores génitaux marginaux:

Scolex inerme

Scolex avec rostre et crochets:

- pores génitaux doubles

- pores génitaux simples

Anoplocéphalidés*

- Dilépididés

- Taeniidés

Source: Kabore Adama. Parasites gastro intestinaux des zébus laitiers de race

Azawak et Peul soudanien en zone nord soudanienne du Burkina Faso: évolution en

saison humide [Mémoire]. Gestion intégrée des ressources naturelles: Burkina Faso;

2006. 56p.

*: Le seul cestode rencontré dans la région de Vakinankaratra appartenant à la

famille des Anoplocéphalides est Moniezia expansa.

La Moniésiose est une maladie cosmopolite, qui touche surtout les ovins. Les

bovins sont rarement atteints, mais ils peuvent l’être lors de polyparasitisme. Le cycle

évolutif est dixène en passant par un acarien de la famille des Oribatidés. Ces acariens

vivent dans le sol et l’humus sous toutes les latitudes, et particulièrement dans les zones

humides et ombragées. Ils se nourrissent de plantes microscopiques et de débris

organiques. Durant le jour, ils migrent verticalement le long des brins d’herbe, selon la

température et le degré d’humidité [3].

I.2. PATHOGENIE DES HELMINTHES

I.2.1. Action spoliatrice

- Certaines parasites sont hématophages comme la douve adulte qui peut

absorber jusqu’à 1ml de sang par jour provoquant ainsi une anémie lors d’infestation

massive [3].

- De nombreux parasites gastro-intestinaux sont chymiovores: présents

dans la lumière intestinale, ils perturbent le métabolisme digestif à leur profit et

détournent une partie des nutriments en cours de digestion et d’assimilation.

Page 42: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

19

- D’autres parasites sont histophages, ils se nourrissent des tissus de leur

hôte, comme les strongles qui consomment les fragments de muqueuse intestinale par la

sécrétion de leurs glandes œsophagiennes [25].

I.2.2. Action mécanique et traumatique

Cette action est la conséquence des migrations parasitaires en particulier lors

d’un passage dans les parois digestives; ces migrations provoquent des obstructions,

perforations, irritations et surtout inflammations des organes infestés [3].

Figure 9-Obstruction des voies biliaires par la douve

Source: Daynes P. La distomatose à Madagascar: cycle de Fasciola gigantica.

Elev Méd Vet Pays Trop. 1967; 20: 557-62.

I.2.3. Action toxique

Les troubles nerveux qui rappellent ceux de l'hypomagnésémie chez les

ruminants; les déficits minéraux seraient consécutifs aux spoliations parasitaires

aggravés par la situation de stress. De plus, Il existerait des neurotoxines retrouvées

dans le sérum de veaux parasités et atteints de troubles nerveux [17].

I.2.4. Action antigénique

D’une façon générale, on observe une réaction immunitaire plus chronique lors

des infestations parasitaires que lors des infections microbiennes. Lorsque les parasites

sont encore vivants, ils sécrètent des composants métaboliques variés reconnus comme

antigènes et qui déclenchent une réaction immunitaire chroni [26].

Page 43: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

20

I.2.5. Action perturbatrice

La présence des parasites perturbe certains métabolismes de l’organisme hôte

en particulier ceux de la digestion qui jouent un rôle primordial dans le fonctionnement

de l’organisme [26].

I.3. EPIDEMIOLOGIE

I.3.1. Individus réceptifs

Tout animal peut contracter une helminthose mais les sujets les plus jeunes

sont les plus exposés car ils présentent encore une résistance immunitaire faible et non

totalement compétente [25].

I.3.2. Saison de contamination

La saison des pluies est la plus favorable au développement des stades libres

des parasites et de leur longévité dans le milieu extérieur du fait de l'action combinée de

la température et des pluies qui créent une humidité assez élevée [27].

I.3.3. Mode de contamination

La contamination des animaux se fait soit directement par voie transcutanée,

voie trans-mammaire ou trans- placentaire soit indirectement par ingestion des parasites

infestants par voie buccale [20, 27].

I.3.4. Source de contamination

Les animaux parasités sont la principale source de contamination dont presque

tous les ruminants présentent des helminthes dans leur organisme, et transmettent leurs

parasites aux autres individus [26].

Le sol participe aussi au développement et à la formation de la coquille des

limnées par son humidité et sa teneur en minéraux. La plus ou moins abondance des

limnées est le facteur de l’infestation des ruminants [27].

I.3.5. La réceptivité de l’hôte

I.3.5.1 Espèces

Le zébu africain fait preuve d’une remarquable résistance au poly-parasitisme,

résistance qui cependant est mise en défaut lorsque les conditions d’entretien deviennent

très défavorables [28].

Page 44: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

21

I.3.5.2 Age

Chez les jeunes, le parasitisme est grave, cette réceptivité est due à des

caractères propres de leur tégument mince et souple. En outre, les réactions

inflammatoires locales à l’égard des parasites au cours des migrations dans l’organisme

sont peu marquées [13].

I.3.5.3 Sexe

La réceptivité des animaux aux helminthes ne dépend pas du sexe de l’animal

en question car tous les animaux pâturant dans un même lieu [3] et ont donc la même

exposition.

I.3.5.4 Etat physiologique

Les animaux déficients, sous alimentés, polyparasités, en gestation ou en

lactation sont beaucoup plus réceptifs. Toutes les déficiences organiques, quelle qu’en

soit la nature sont des facteurs d’aggravations de l’infestation [28].

I.3.5.5 Environnement

En définitive, les causes favorisantes du parasitisme gastro-intestinal

concernent autant l’environnement naturel que les modes d’élevage [17].

I.4. DIAGNOSTIC

I.4.1. Examen coprologique

L’examen coprologique se réalise à la suite d’un prélèvement fécal à la ferme

du ou des animaux présents, plus rarement. Les recommandations générales [3] sont

l’absence de traitement antiparasitaire dans les jours précédents l’examen. Les

échantillons doivent être prélevés dans le rectum ou d’émission récente [29]).

I.4.1.1 Examen qualitatif

Le résultat doit préciser les parasites ou groupe de parasites identifiés [2].

I.4.1.2 Examen quantitatif

Les techniques de quantification sont nombreuses en examen direct ou après

concentration. Cette technique a pour but de déterminer le degré d’infestation des

parasites trouvés dans les matières fécales des animaux [6].

Page 45: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

22

Tableau VI: Classification du taux d'infestation parasitaire dans les fèces

Niveau d’infestation Quantité des œufs rencontrés/g de fèces

Faible Moins de 400 œufs

Moyen De 400 à 1000 œufs par gramme de matière fécale

Fort 1000 à 2500 œufs par gramme de matière fécale

Massif Au de la de ces chiffres

Source: Rakotondrainiarivelo J P. Helminthoses gastro-intestinales chez les

bovins dans la commune de Vinaninkarena [Thèse]. Médecine Vétérinaire: Antsirabe;

2012. 90p.

Toutefois, le fait de garder à l’esprit d’une part qu’un résultat négatif ne

signifie pas forcément l’absence de parasite chez le sujet ou l’élevage prélevé

(l’échantillon est négatif mais les animaux sont peut être porteurs), et d’autre part un

résultat positif ne signifie pas forcément maladie parasitaire notamment lors des

infestations mineures et bien combattues par le ou les sujets parasités [29].

I.4.2. Examen nécropsique

L’examen direct des parasites adultes lors d’une autopsie est réconfortant pour

le praticien. Certains parasites se localisent dans l’intestin grêle, sont spécifiquement

localisés comme la douve en position hépatique qui entraine des lésions importantes et

visibles [6].

I.4.3. Examen immunologique

L’organisme hôte va réagir face à une présence immunitaire et la révélation de

ce phénomène équivaut à prouver la présence du ou des parasites; cette approche est

toutefois limitée en pratique de routine. Cette réserve est d’autant plus vraie pour notre

étude que les parasites strictement intestinaux ne suscitent qu’une faible réponse

immunitaire sérique contrairement à ceux qui envahissent les tissus conjonctifs.

Page 46: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

23

La réponse immunitaire va décroitre progressivement après un traitement anti

parasitaire pour s’annuler au bout de quelques mois, d’où le risque de résultats

faussement négatifs durant la phase de décroissance [3].

Un paramètre est par contre plus fiable, il s’agit de l’hyperéosinopilie, même si

comme toutes les autres approches, elle varie d’un parasite à l’autre en particulier quand

le cycle et la localisation du parasite sont uniquement intestinaux (par exemple les

Tenia). De plus l’’hyperéosinopilie ne signe pas toujours la présence d’un parasite mais

peut révéler une pathologie immunitaire de type allergie [29].

I.5. PREVENTION ET LUTTE

Les ruminants d’élevage hébergent un grand nombre d’helminthes parasites qui

une fois rejetés avec les fèces dans le milieu extérieur sont autant de sources de

contamination pour des sujets sains. Certains de ces parasites rejetés sont directement

infestants (cycle direct) alors que d’autres ont besoin d’un passage par un ou plusieurs

hôtes intermédiaires (cycle indirect) sans lesquels il n’y aura pas de nouveaux hôtes

définitifs parasités [17].

Les politiques de prévention et de lutte visent à contrer chaque étape de la

transmission parasitaire.

I.5.1. L’élimination des parasites par chimiothérapie

Aucun médicament antiparasitaire n’est efficace à 100 % (bien administré,

l’efficacité commune est de 95 %) [3].

Les antihelminthiques agissent sur les parasites adultes mais pas sur les

formes enkystées d’où un risque d’auto réinfestation que l’on ne peut maitriser que par

une double voire une triple administration visant à détruire les formes nouvellement

écloses qui auraient résisté au premier traitement [3].

Tendance à ne traiter que les sujets affaiblis et supposés malades d’où le risque

de ne pas traiter tous les sujets porteurs apparemment sains et qui continuent à

recontaminer tout le groupe.

Le respect des consignes de délai d’attente (après un traitement temps durant

lequel la présence de résidus toxiques interdit toute commercialisation en vue d’une

consommation alimentaire humaine) [29].

Page 47: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

24

I.5.2. Maitrise des contaminations

Pour la maîtrise fécale, les fèces souvent mélangés avec de la paille ne doivent

pas être disséminés en l’état (notamment comme fertilisant potager) mais concentrés sur

un emplacement destiné sur lequel la meilleure destruction des parasites est la

fermentation lors de la fabrication de compost en aérobiose. La température élevée et

l’absence d’oxygène détruit les parasites et les entérobactéries pathogènes. On veillera à

protéger ce site d’une humidité excessive ou insuffisante pour entretenir une bonne

fermentation et on conduira les eaux ruisselantes de la fumière ainsi que les eaux de

lavage de l’étable vers une fosse septique appropriée [17].

I.6. GENERALITES SUR L’ELEVAGE LAITIER

I.6.1 Elevage laitier Vakinankaratra

La région de Vakinankaratra se situe sur les hautes terres de Madagascar et

s’étage entre 1500 m et 1800 m d’altitude. Cette région est la plus favorable pour

l’élevage laitier du fait de son climat tropical d’altitude et de ses potentialités

agronomiques. Elle détient le record en termes d’élevage en général et de production et

de transformation laitière, en particulier [2].

Le métier d’éleveur laitier y est parfaitement intégré dans le système de

production des paysans, grâce en particulier à une action de vulgarisation menée

pendant presque 35 ans. La race Pie rouge Norvégienne est la plus présente, souvent

métissée et s’adapte bien au contexte agro-écologique de la région.

L’insémination artificielle est pratiquée à Madagascar où le prix d’une dose de

semences de PRN est de 50000Ar à 100000 Ar dont trois inséminateurs travaillent dans

la région de Vakinankaratra. Une génisse peut être inséminée à partir de l’âge de 15

mois s’il atteint 350kg de PV. Une vache améliorée ou de race pure peut produire au-

delà de 20 litres par jour. A l’âge de 10 ans, elle ne produisant plus de lait, doit être

réformée ; elle pèse environ 800 à 900 kg. A ce stade, elle est destinée à l’abattage. Plus

de 80%de la production laitière de Madagascar provient de la région de Vakinankaratra

Le contexte actuel ne favorise pas l’entrainement des producteurs vers davantage

de professionnalisme. En effet d’une manière générale ce sont les industries qui dictent

Page 48: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

25

aux éleveurs les règles de collaboration de ces derniers pour l’amélioration de leur

production laitière [2].

Un problème d’alimentation est assez significatif et un niveau très bas de la

productivité par ferme qui est de 1,7 vache/éleveur produisant en moyenne 2,9l/vache/j,

avec en moyenne 0,2ha de surface fourragère par vache.

I.6.2. Elevage laitier mondial

Dans notre planète en 2014, on compte environ 250 millions de vaches laitières

dont 24 millions Union Européenne avec 3,6 millions en France et Madagascar présente

seulement 36800 têtes donc 0,014% du cheptel mondial [30]. L’union européenne

occupe la première place mondiale en termes de production laitière avec 148 millions de

tonnes de lait (Allemagne : 21% de collecte, France : 17%), devant les USA qui

produisent 91 millions de tonnes de lait (Madagascar : 55 millions de litre de lait) [12].

En Europe, les vaches sont généralement logés en stabulation libres, mais les

stabulations dites entravées où les vaches sont attachées sont encore courantes dans

certains pays comme la France en hiver surtout dans les régions montagneuses. Ainsi,

ces vaches laitières dont Prim Holstein est la race dominante produisaient 28 l /j

jusqu’au 60l/j pendant le pic de lactation avec 12000l/lactation/vache. Elles sont

réformées tôt après trois lactations et peuvent vivre jusqu’à 20 ans [30]

Au Canada, une étude a démontré que dans l’ensemble, les producteurs perdent

0,35 kg de lait /vache parasité/j. cette pertes économiques est due à une mauvaise

contrôle des parasites gastro-intestinaux qui provoque des effets néfastes au

développement des parenchymes mammaires d’où changement des profils hormonaux

Toutes les vaches laitières sont souvent sujettes à des problèmes de boiterie, Mammites

et troubles fonctionnels [31].

Au Brésil, la sélection des bovins laitiers devrait être fondée non seulement sur

le potentiel de production mais aussi sur des fonctions adaptatives car les races pures

comme Holstein à leur première lactation et avec une forte production ont montrés une

haute valeur OPG>600 ; tandis que les animaux précédant l’accouchement présentent

une valeur OPG <300 et pendant mise-bas OPG>900 [32].

Page 49: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS

Page 50: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

26

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS

II.1. METHODES

II.1.1. Cadre de l’étude

L’étude qui s’est déroulée dans la région de Vakinankaratra dans les districts

d’Antsirabe I et II se présente sous deux étapes bien distinctes à savoir le recueil des

données relatives à l’élevage par des enquêtes auprès des éleveurs ainsi que des

prélèvements des fèces et l’analyse coprologique des matières fécales au laboratoire

pour obtenir des résultats.

II.1.2. Type d’étude

Il s’agit d’une étude descriptive, transversale et prospective.

II.1.3. Période et durée de l’étude

La période étudiée s’est étendue depuis le mois d’Octobre 2014 jusqu’au mois

de Décembre 2014.

L’étude a duré depuis la rédaction du protocole de recherche du début Mars

2013 jusqu’à la présentation finale de la recherche qui se déroulera au mois de Mars

2016.

II.1.4. Population de l’étude

Les bovins laitiers présents dans la région de Vakinankaratra, de race laitière,

de tout âge et de sexe femelle seulement constituent la population d’étude. Les données

sont collectées par le biais d’interviews auprès des éleveurs pendant l’enquête, grâce à

l’observation directe des élevages ainsi que le report des analyses coprologiques

réalisées au laboratoire de Microbiologie du Département d’Elevage de l’Ecole

Supérieure des Sciences Agronomiques.

- Critère d’inclusion :

Sont inclus tous les bovins laitiers femelles de tout âge.

- Critère d’exclusion :

Sont exclus les bovins laitiers femelles situés dans les zones inaccessibles.

Page 51: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

27

II.1.5. Mode d’échantillonnage et taille de l’échantillon

L’échantillonnage des élevages de chaque district s’est fait au hasard.

• Taille de l’échantillon.

L’échantillon est constitué de 159 bovins laitiers qui se répartissent comme suit :

Selon la race : 39 de race Holstein et 120 Pie Rouge.

Selon les catégories : 8 vêles, 38 Génisses, et 113 Vaches.

• Mode de collecte des données.

Les données sont collectées de deux façons : enquête auprès des éleveurs (et

observation des élevages) et analyse les prélèvements fécaux des bovins. Les éleveurs

sont indispensables pour la compréhension et le bon reporting des données concernant

les pratiques d’élevage. Les prélèvements sont emmenés au laboratoire pour recherche

des parasites.

II.1.6. Enquête

L’enquête a été faite auprès des 10 éleveurs répartis dans les dix fokontany des

deux districts : Antsirabe I et Antsirabe II. L’effectif des bovins par éleveur varie de 2 à

40 têtes. Cette enquête a été réalisée au mois d’octobre 2014. Le but de l’enquête est de

préciser les techniques de chaque élevage (Annexe III, Tableau XI).

II.1.7. Prélèvement des matières fécales

Ces prélèvements ont concerné 159 vaches de deux districts. L’objectif est

d’avoir des fèces fraîches. L’horaire du prélèvement ne pose pas de problème car tous

les bovins restent dans leur box toute la journée. Le prélèvement a été effectué de deux

façons qui sont la fouille rectale et les fèces fraîches.

La fouille était un peu délicate en raison de l’agressivité possible des animaux;

la contention est alors assurée par le propriétaire et les personnels de l’élevage. La

fouille est réalisée avec attention pour ne pas endommager la paroi rectale de l’animal

avec un gant de fouille par animal pour éviter toute possibilité de contamination du

prélèvement et des bovins. La quantité de fèces est mesurée à l’aide d’une cuillère à

soupe équivalente à 25 g de fèces par animal.

Page 52: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

28

Un sachet transparent est codifié à l’aide d’autocollant pour reconnaitre

facilement chaque échantillon en procédant comme suit : Code éleveur / nom animal /

Catégorie

Ex : EDM / Vol / V : EDM :

- Edmine (le propriétaire)

- Vol : Volana (nom de l’animal)

ù- V : Vache (catégorie de l’animal)

Après le sachet est fermé à l’aide d’une soude sac puis stocké dans une glacière avant de

les mettre dans un réfrigérateur à 4°C pour que l’œuf n’évolue pas Du fait de manque

d’accumulateur de froid, on a utilisé deux bouteilles contenant du glaçon. Le but est de

rendre toujours frais les prélèvements.

Une location de moto a permis d’accélérer le transport des prélèvements car les

fokontany sont très éloignés les unes des autres.

Les prélèvements sont apportés à Antananarivo au laboratoire de l’ESSA avant

de procéder à l’analyse coprologique.

II.1.8. Analyse parasitologique

La technique de sédimentation est choisie pour observer les parasites ou leurs

œufs dans les matières fécales prélevées. Le principe est de séparer le culot du

surnageant pour concentrer les œufs du parasite au fond.

La manipulation commence par la pesée des fèces en pesant 5g de fèces à

l’aide d’une balance de précision ; on triture les fèces grâce à un pilon et mortier pour

rendre homogène les 5g. Puis les fèces sont diluées dans 100ml d’eau et la suspension

est bien mélangée. Cette suspension est tamisée grâce à une passoire de laboratoire ; on

récupère le jus tamisé et on se débarrasse des gros débris. Le jus récupéré est mis dans

un récipient pour décantation pendant une heure dans le but de séparer le culot du

surnageant pour ne garder que 20 ml de sédiment Trois gouttes de sédiment sont

déposées sur la lame et recouvertes par une lamelle et observées au microscope.

Page 53: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

29

Pour procéder à la lecture de préparation au microscope, il faut bien s’assurer

que toute la surface de la lamelle soit observée en parcourant la lame de gauche à droite

ou de haut en bas pour que le maximum des œufs présents soit mis en évidence. En cas

d’absence des œufs, il faut répéter l’examen encore deux fois.

Cette technique de sédimentation est une méthode qualitative, mais pour

dénombrer les œufs dans les matières fécales, une formule nous a permis de les compter

pour estimer le degré d’infestation :

N= n × V / v × P

N : nombre d’œufs par gramme de fèces observé

n : nombre d’œufs observés au microscope

V : Volume du sédiment (20ml)

v : volume du sédiment analysé (3gouttes= 0,45 ml)

P : poids de fèces (5g)

Cette formule permet d’estimer le niveau d’infestation parasitaire par animal

selon la valeur de l’OPG.

II.1.9. Mode d’analyse des données

Toutes les données, collectées au cours de l’enquête ou le résultat de l’analyse,

sont enregistrées dans le Microsoft Office Excel 2010 en codifiant puis traiter avec un

logiciel Epi info 3.4.5.

Le résultat peut s’interpréter comme suit :

Soit x, y, z et t les valeurs contenus dans le tableau :

Si x,y, z, t ≥ 5 : on utilise le p-value de Chi carré

Si x,y, z, t ≤ 5 : on utilise le p-value de Fisher exact ou Mid-p exact

Si x ou y ou z ou t = 0 : on ne prend rien du tout

Pour que le résultat soit significatif, il faut que p-value soit inférieur ou égal à

0,05 (p ≤ 0,05).

Page 54: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

30

II.1.10. Considération éthique

Les éleveurs participant à l’enquête doivent connaître l’objectif de la recherche

et les résultats de leur élevage, (un courrier type pour informer chaque éleveur de ses

résultats est présenté en annexe)

- La formulation du questionnaire et l’enquête auprès des éleveurs sont

réalisées dans le respect des éleveurs,

- Les réponses au questionnaire de chaque éleveur restent confidentielles,

- Les prélèvements des fèces de l’animal sont collectés par le

manipulateur avec attention et respect des animaux prélevés.

II.1.11. Limites de l’étude

Cette étude est limitée par le biais d’information pouvant être non sincères des

éleveurs en répondant aux questionnaires ainsi que les réponses non appropriées par

rapport au fait réel.

II.2. RESULTATS COPROSCOPIQUES

II.2.1. Prévalence brute des helminthes digestifs des bovins laitiers

dans la région de Vakinankaratra

L’analyse parasitologique montre que parmi les 159 bovins prélevés dans les 10

fokontany; 67 vaches sont infestées par les helminthes digestifs soit 42,10% tandis que

57,90% sont négatifs soit 92 bovins.

Page 55: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

31

II.2.2. Prévalence brute dans chaque fokontany

Figure 10-Prévalence brute des helminthes par fokontany de la région

Vakinankaratra.

Cette figure 10 présente la prévalence des bovins parasités par fokontany selon

l’effectif total.

Des grandes disparités sont observées entre les différents fokontany ; ainsi

celui d’Antanetibenivary culmine à 75 % alors que le fokontany de Mahatamana

représente un niveau d’infestation relativement bas de 9,10% seulement. (Annexe III,

Tableau XII).

Pourcentage

Fokontany

Page 56: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

32

Pourcentage

Espèce parasitaire

II.2.3. Prévalence brute par espèce parasitaire

Figure 11-Prévalence brute par espèce parasitaire

La figure 11 montre la proportion de chaque espèce parasitaire rencontrée chez

les bovins laitiers.

Ces espèces parasitaires ont été reconnues après l’analyse coprologique. Ils

sont identifiés selon leurs caractéristiques morphologiques et leur dimension respective.

Le taux d’infestation observé pour Fasciola gigantica est le plus élevé touchant

20,10% des animaux.

Page 57: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

33

II.2.4. Prévalence par classe parasitaire

Figure 12-Prévalence par classe parasitaire des helminthes

La figure 12 montre la prédominance des nématodes par rapport aux deux

autres classes d’helminthes.

Chaque espèce parasitaire est regroupée selon leur caractéristique pour avoir

ces différentes classes parasitaires.

Pourcentage

Classe parasitaire

Page 58: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

34

II.2.5. Répartition des helminthes par catégorie des bovins

Figure 13-Prévalence des helminthes selon la catégorie des bovins

La figure 13 montres la prévalence des helminthoses selon l’effectif de chaque

catégorie d’animal indiqué ci-dessous dont les vaches sont les plus infestés.

Page 59: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

35

Pourcentage

A

Age en mois

II.2.6. Taux d’infestation selon la race des bovins

Par rapport à l’effectif de chaque race dont 39 bovins de race Holstein et 120

de race Pie Rouge, la race Holstein est la plus infestée avec 53,8% contre 38,30 % pour

l’autre race.

II.2.7. Prévalence parasitaire selon l’âge

Figure 14-Prévalence des helminthoses selon l’âge en mois des bovins

laitiers

La figure 14 montre que 53,70% des bovins âgés de plus de 54 mois sont

infestées avec une différence significative après le calcul statistique P value= 0,04.

Page 60: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

36

Pourcentage

Présence parasitaire

Positif Négatif

II.2.8. Prévalence selon la fréquence de déparasitage

Figure 15-Prévalence des helminthes selon la fréquence de déparasitage

La figure 15 montre que les animaux déparasités régulièrement présentent un

taux d’infestation faible avec 37,30% contre 56,10% pour les animaux irrégulièrement

traités.

Page 61: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

37

Pourcentage

Abreuvement

II.2.9. Prévalence selon le type d’abreuvement

Figure 16-Prévalence des helminthoses selon le type d’abreuvement

La figure 16 montre la prévalence des helminthoses selon la source

d’abreuvement des bétails. Pour les animaux recevant l’eau de puits, le taux

d’infestation est plus élevé de 53%.

Page 62: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

38

Pourcentage

Mode d’élevage

II.2.10. Taux d’infestation selon le mode d’élevage

Figure 17-Prévalence brute des helminthes selon le mode d’élevage.

La figure 17 montre que les animaux élevés en élevage mixte affouragé et

partiellement en pâturage sont les plus infestés avec 61,50% de taux d’infestation.

Page 63: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

39

II.2.11. Prévalence des trématodes par fokontany

Figure 18-Prévalence des trématodes dans chaque fokontany

La figure 18 montre que les animaux du fokontany Mandaniresaka sont les plus

infestés par les trématodes avec 85,2% d’infestation tandis que Tsarahasina et

Ambohimena sont indemnes.

Pourcentage

Fokontany

Page 64: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

40

II.2.12. Prévalence des espèces parasitaires appartenant à la classe

des trématodes

Figure 19-Prévalence des espèces parasitaires appartenant aux trématodes

La figure 19 montre les deux espèces rencontrées constitués par Fasciola

gigantica et Paramphistomum sp avec de taux d’infestation respectif de 20,10% et

0,60%.

Pourcentage

Trématodes

Page 65: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

41

II.2.13. Situation de Fasciola gigantica

Figure 20-Prévalence de Fasciola gigantica dans chaque fokontany

Cette figure 20 montre le taux d’infestation par Fasciola gigantica dans chaque

fokontany selon l’effectif total. Presque tous les fokontany sauf Ambohimena et

Tsarahasina présentent une infestation par la Fasciola gigantica.

Fokontany

Pourcentage

Page 66: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

42

II.2.14. Prévalence des trématodes par catégorie d’animal

Figure 21-Infestation des bovins par les trématodes selon la catégorie

La figure 21 montre que toutes les catégories des bovins laitiers hébergent des

trématodes avec prédominance chez les vaches avec 81,80% d’infestation.

Page 67: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

43

II.2.15. Prévalence des nématodes par fokontany

Figure 22-Prévalence de la classe des nématodes dans chaque fokontany

La figure 22 montre la prévalence globale d’infestation par la classe des

nématodes infestant 54,50% des animaux du fokontany d’Ambohimanarivo.

Pourcentage

Fokontany

Page 68: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

44

II.2.16. Taux d’infestation par les strongles digestifs

Figure 23-Prévalence brute des strongles digestifs par fokontany

La figure 23 présente le taux d’infestation par les strongles digestifs dans les

dix fokontany. Les animaux du fokontany Mahafaly présentent 40% de taux

d’infestation. Il y a une différence significative avec p value de 0,004 entre les

prévalences des animaux de chaque Fokontany.

Pourcentage

Fokontany

Page 69: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

45

II.2.17. Prévalence strongles digestifs par espèce parasitaire

Figure 24-Prévalence des espèces parasitaires appartenant aux strongles

digestifs

La figure 24 montre que parmi les strongles digestifs, Hӕmonchus prédomine

par rapports aux autres strongles et présent chez 11,90% des animaux.

Pourcentage

Espèces parasitaires

Page 70: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

46

II.2.18. Répartition des helminthes par rapport à la production

laitière des vaches

Figure 25-Répartition des helminthes selon la production laitière

La figure 25 présente que 47% des vaches en production sont infestés contre

33,90% des animaux d’autres catégories mais il n’y a pas de différence significative

d’après le calcul statistique.

Pourcentage

Hors production En production

Production laitière

Page 71: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

47

II.2.19. Le degré d’infestation

Figure 26-Niveau d’infestation parasitaire selon la valeur de l’OPG

La figure 26 montre le degré d’infestation des animaux. Les valeurs sur l’axe des

abscisses correspondent aux valeurs de l’OPG lors de calcul. La valeur 0 indique les

animaux non infestés tandis que les autres valeurs indiquent un niveau d’infestation

faible car inférieur à 400 OPG. (Annexe, tableau XIV).

Pourcentage

Valeur OPG

Page 72: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

48

II.2.20. Prévalence des associations parasitaires

Figure 27-Le taux des associations par classe parasitaire

La figure 27 montre que parmi les 92 bovins parasités, le taux d’infestation

parasitaire par l’association de Cestode-Nématode présente seulement 1,50% tandis que

pour ceux de Trématode-Cestode est de13,40%.

Page 73: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

49

II.3. RESULTAT DE L’ENQUETE

II.3.1. Conduite d’élevage

II.3.1.1 Niveau d’étude des éleveurs

Figure 28-Niveau d’étude des éleveurs enquêtés

La figure 28 montre que 64,80% des éleveurs de bovins laitiers dans la région

de Vakinankaratra avaient fréquenté les collèges d’enseignement secondaire.

Page 74: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

50

II.3.1.2 Proportion des bovins laitiers dans chaque

fokontany

Figure 29-La proportion des bovins étudiés dans chaque fokontany

La figure 29 montre la répartition de 159 bovins dans chaque fokontany avec

une proportion plus élevée pour Ambohidravaka. L’effectif de ces bovins par fokontany

est présenté comme suit.

Pourcentage

Fokontany

Page 75: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

51

Tableau VII: Effectifs des bovins laitiers étudiés par fokontany

FOKONTANY Fréquence

AMBOHIDRAVAKA 27

AMBOHIMANARIVO 22

AMBOHIMENA 8

ANDAFIATSIMO 10

ANDRANOMANELATRA 27

ANTANETIBENIVARY 4

MAHAFALY 25

MAHATAMANA 22

MANDANIRESAKA 5

TSARAHASINA 9

Total 159

L’effectif des bovins laitiers dans chaque fokontany varie de 4 à 27 bovins. Les

fokontany se sont éloignés les unes des autres .

Page 76: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

52

II.3.1.3 Répartition des vaches selon leur stade physiologique

Figure 30-Répartition des vaches selon leur stade physiologique

La figure 30 explique que parmi les vaches étudiées, seules les 37,10 % sont en

phase de production laitière.

Page 77: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

53

II.3.1.4 Classification de l’âge des animaux étudiés

Figure 31-Répartition selon la tranche d’âge des bovins

La figure 31 montre les différentes tranches d’âge en mois des bovins étudiés

avec 42,10% d’infestation pour les vaches de plus de 54mois.

Pourcentage

Age (mois)

Page 78: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

54

II.3.1.5 Classification des bovins selon les poids

Figure 32-Répartition selon le poids des animaux

La figure 32 indique la variation des poids en kg entre les animaux étudiés dont

49,10% des bovins se situent entre 380 à 480 kg.

Pourcentage

Poids (Kg)

Page 79: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

55

II.3.1.6 La race des bovins laitiers étudiés

Figure 33-Effectif des bovins laitiers par race dans chaque fokontany

La figure 33 montre l’effectif des bovins par fokontany selon la race. La race

Holstein est présente dans 7 fokontany sur 10 avec des effectifs moins élevés par

rapport à la race Pie Rouge.

Page 80: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

56

II.3.1.7 Répartition de la quantité de lait en fonction de

groupe d’âge

Figure 34-Répartition de la quantité de lait en fonction de l’âge des bovins

La figure 34 présente la quantité de lait produit par les vaches en fonction de

l’âge des bovins avec une différence significative p value de 0 qui est <0,05.

Page 81: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

57

II.3.1.8 Répartition des animaux selon le mode d’élevage

Figure 35-Répartition des élevages selon leur Habitat

La figure 35 montre les trois modes d’élevage des 159 bovins laitiers prélevés

dans la région de Vakinankaratra avec une prédominance de 88,10 % de l’élevage en

box.

Page 82: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

58

II.3.1.9 Fréquence de nettoyage des bâtiments

Parmis les 10 éleveurs enquêtés durant cette recherche, 98,70% nettoient

quotidiennement leurs bâtiments d’élevage.

II.3.1.10 Mode d’abreuvement

Figure 36-Mode d’abreuvement des bovins

La figure 36 présente les trois sources d’abreuvement représentées par la

rivière, le puits et l’eau de JIRAMA. Les puits sont les plus utilisés soit 62,90% des

éleveurs comme source de l’eau.

Page 83: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

59

II.3.1.11 Type d’élevage

Les 11 éleveurs des bovins laitiers étudiés dans la région de Vakinankaratra

pratiquent le type d’élevage intensif et semi-intensif dont ce dernier est le plus pratiqué

avec 84,30% de l’exploitation totale.

II.3.2. Conduite sanitaire

II.3.2.1 Déparasitage

Figure 37-Mode de déparasitage des animaux

La figure 37 montre que 74, 20% des éleveurs sont très motivés à vermifuger

leur bétail régulièrement 35,60% des éleveurs tous les trimestres, et 55,90% tous les

semestres.

Page 84: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

60

II.3.2.2 Situation de la mammite

Figure 38-Situation de la mammite selon la race des bovins laitiers

La figure 38 montre que 52,5% de vache Pie Rouge sont déjà atteintes des

mammites contre 79,5% pour la race Holstein.

Page 85: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

Page 86: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

61

TROISIEME PARTIE: DISCUSSION

Notre étude a été réalisée sous réserves de plusieurs limites méthodologiques à

commencer par des conditions d’échantillonnage et de prélèvements qui sont toujours

compliquées à mettre en œuvre dans la campagne malgache.

Malgré la disponibilité et les conseils très riches des vétérinaires locaux, la liste

des éleveurs proposée est forcément biaisée par le choix arbitral de ces derniers;

l’effectif global n’est pas très élevé et le nombre d’exploitations reste assez limité, ce

qui pose le problème de la représentativité de la population retenue par rapport à

l’ensemble du cheptel bovin laitier de la région de Vakinankaratra. De plus certains

élevages qui auraient pu être sanitairement intéressants à investiguer ont été écartés, car

trop éloignés de notre base de travail ou situés dans des zones mal desservies ou pire

encore situés dans des zones dangereuses d’accès.

Un deuxième très probable biais est la sincérité ou plutôt les possibilités de non

sincérités des éleveurs sur la réponse des questionnaires de l’enquête. Certains

professionnels restent réservés voire réfractaires face à certaines questions qui

pourraient les mettre en défaut et en situation d’avouer des pratiques qu’ils savent non

conformes aux recommandations de leur conseiller. Les éleveurs en particulier

entretiennent parfois avec leur vétérinaire, des relations de confiance à la fois sanitaires,

économiques mais également humaines et on peut penser que certains d’entre eux

puissent édulcorer leur conduite d’élevage officielle face à une enquêtrice qui pourrait

être un jour leur vétérinaire.

Le dernier biais possible est lié à la méthode de coprologie et le non-respect

certaines fois des conditions optimales de conservation des échantillons de fèces. Avec

un prélèvement dans la région de Vakinankaratra et une analyse à Antananarivo, il y a

pu avoir parfois des délais de lecture de quelques jours entre le prélèvement et l’analyse,

or l’intégrité des structures parasitaires se dégrade progressivement avec le temps

malgré toutes les précautions prises pour ralentir cette dégradation. Ce biais pourrait

avoir eu un effet quantitatif diminutif sur les résultats mesurés.

Page 87: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

62

L’étude a pu toutefois être menée à terme grâce aux riches conseils et à l’aide

précieuse de tous ceux qui nous ont aidés et nous les remercions chaleureusement. Les

premiers objectifs de notre étude, à savoir identifier les principaux helminthes des

vaches laitières de la région étudiée et mesurer leur prévalence respective, ont été

atteints. Cette étude a permis de connaitre le niveau parasitaire helminthique gastro-

intestinal ainsi que l’identité des différentes espèces parasitaires présentes.

1- La Prévalence globale:

L’analyse coproscopique nous a permis de mesurer d’une part la prévalence

totale de la population investiguée à savoir que 42,10% (67 sujets sur un total de 159)

des bovins laitiers analysés sont infestés dans la région de Vakinankaratra alors que la

prévalence cheptel est de 100 %: les 11 élevages investigués présentent tous au moins

un sujet positif en analyse parasitaire (helminthes gastro-intestinaux).

Malgré une prévalence cheptel élevée, la prévalence de population mesurée de

42 % nous permet de dire que, en comparaison à d’autres études précédentes concernant

les helminthoses bovines à Madagascar, la région de Vakinankaratra présente une

infestation parasitaire moindre par rapport aux autres régions malgaches. Ainsi une

étude effectuée dans la commune Vinaninkarena a montré un taux d’infestation très

élevé de 96,13% avec une différence non significative entre les zébus malgaches et les

races laitières [2], situation comparable à Babaomby et Vohilava qui présentent un taux

d’infestation de 90% [38]. La commune rurale d’Ambatofinandrahana présente un taux

d’infestation de 85,40% de taux d’infestation [36] très proche des taux d’infestation de

88,8% et 70% respectivement mesurés à Manandriana [39] et à Ihadilalana [35]. Les

infestations bovines par les helminthes digestifs sont un peu moindres, de l’ordre de 50

% dans les communes rurales de Vavatenina [37], ou d’Andina [34].

De même, ces prévalences apparemment élevées restent satisfaisantes si on

compare la situation malgache à d’autres pays africains pour lesquels des études

comparables ont pu être menées; on se rencontre en effet que la région de

Vakinankaratra montre un taux d’infestation que l’on peut qualifier de faible par rapport

à d’autres résultats connus.

Page 88: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

63

Des études récentes donnent des prévalences population en Ethiopie de 56% [40], au

Burkina-Faso de 71,2% [1], en Côte d’ivoire de 70% en saison de pluie, en Gambie de

80% [42], à l’Ouest de la république du Centrafrique de 90% [39]. Seules les situations

de Guyane et d’Algérie ont montré un taux d’infestation de 37% [24,41] et donc plus

faible par rapport à notre étude.

Cette prévalence parasitaire faible peut s’expliquer par la présence des

vétérinaires sur le contrôle sanitaire et zootechniques des bétails dans la région ainsi que

la sensibilisation des éleveurs sur la pratique des normes d’élevage. Le nombre du

cheptel bovins dans la région est estimé d’environ 70000 têtes dont le nombre exact des

bovins laitiers n’est pas mentionné et se répartissent en 8000 éleveurs dont deux

vétérinaires sanitaires qui s’en occupent reste insuffisants mais complétés par la

présence des différentes filiales. Du fait du coup d’un bovin laitier de race pure (5

millions d’Ar le prix d’une génisse), les éleveurs sont très motivés en appelant un

vétérinaire en cas d’une maladie ou un dérèglement dans leur exploitation pour éviter la

perte économique grave. Les vétérinaires organisent une association des éleveurs des

bovins laitiers pour s’échanger des informations dans le but d’avoir une bonne

performance des vaches.

Cette distribution géographique des helminthes est souvent hétérogène dans

une même région [43-46] phénomène que nous avons également constaté dans notre

étude. Ces résultats très différents d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre

permettent de dire que l’exposition climatique naturelle liée au climat tropical chaud et

humide n’est pas une fatalité absolue et qu’il existe partout une marge de manœuvre

zootechnique et thérapeutique permettant de combattre et réduire les prévalences

parasitaires.

Concernant les espèces parasitaires, notre étude présente des différentes espèces

parasitaires avec prédominance de Fasciola gigantica puis Toxocara vitulorum et

Haemonchus sp le troisième contrairement au Burkina Faso, en Gambie et en Guinée où

l’espèce prédominante est Haemonchus [49,50]. Cette prédominance de Fasciola

Page 89: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

64

gigantica pourrait être attribuée à la condition de l’environnement qui est favorable au

développement parasitaire.

Il est intéressant aussi de noter que la relative faible prévalence des helminthes

digestifs de ces bovins laitiers peut s’expliquer par des techniques d’élevage avancées

dans cette région historiquement le berceau de l’élevage laitier à Madagascar et avec

une pratique de vermifugation courante et ainsi que des règles d’hygiène presque

partout respectées à tout moment.

La bonne pratique des médicaments antiparasitaire ne suffit pas toujours à

éliminer le parasite gastro-intestinal d’un élevage, le risque principal étant la poursuite

du cycle parasitaire à partir des fèces et la recontamination de sujets assainis.

L’aménagement d’une fumière isolée et stabilisée (avec formation de compost par

fermentation anaérobie) et l’épandage de fumier débarrassé de ses parasites sont

indispensables pour les exploitations pratiquant l’utilisation fertilisante du fumier.

En élevage laitier, la plupart des exploitations pratiquent l’élevage en

stabulation; le regroupement des vaches en étable facilite la récolte et le traitement des

fèces vers une fumière adaptée.

2- Les Trématodes

En ce qui concerne les trématodoses, le résultat de cette étude dans la région

Vakinankaratra a permis d’observer deux types d’espèces parasitaires: Fasciola

gigantica et Paramphistomum sp avec une prévalence respective de 20,10% et 0,6%. La

prévalence de Fasciola dans notre zone est moins élevée qu’à la ferme de Bevalala où

l’on observe une prévalence de 51,4% [51], ou à Fianarantsoa ville avec une prévalence

de 88% pour Fasciola et 6% pour Paramphistomum [52]. La prévalence de Fasciola à

Ambatofinandrahana est plus élevée en saison de pluie, de l’ordre de 58% par rapport à

la saison sèche 42% [53], alors que l’étude menée chez les bovins aux alentours de la

réserve spéciale de Bezamahafaly a montré l’absence de fasciolose [54]. Dans plusieurs

régions malgaches, la prévalence de Fasciola approche les 80 % [38].

Des études effectuées en Algérie montrent une prévalence élevée de 52,4% pour

la fasciolose et 19,2% pour la paramphistomose [42] mais avec des variations régionales

importantes comme une infestation moindre à Constantine 7,5% et à Skida 13,2% [55].

Page 90: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

65

Une étude en Afrique tropicale montre que la fasciolose affecte les sujets de tout âge

avec une prévalence générale de 70% mais on constate parfois une variation liée à la

saison et à l’âge: les sujets plus âgés, de quatre ans et plus, n’ont une prévalence que de

51,5% en saison sèche et de début de la saison de pluie [56]. La prévalence de Fasciola

gigantica dans notre zone d’étude varie de 0% à 75% en fonction des Fokontany,

proche de la prévalence en Ituri qui oscille entre 9 et 70%, ces valeurs n’ont pas toutes

de relation évidentes et immédiates avec les facteurs topographiques ou climatologiques

[26]. La prévalence de fasciolose à Vakinankaratra est comparable à la situation dans la

région montagneuse d’Algérie qui touche 30% du bétail [57]. Le parasitisme par

Fasciola sp présente généralement des variations régionales importantes à Madagascar

et dans d’autres pays Africains comme l’Egypte, le Soudan, l’Ouganda, ou le Sénégal,

où il existe une grande différence de prévalence en trématodes dans les différentes

régions [46, 57-59].

L’étude de la paramphistomose montre une prévalence très faible si on la

compare à celles observées à Jijel 12,1% tandis que celle de Constantine est de 1,2%

[60] proche de notre étude. La fasciolose à Fasciola gigantica même faiblement

présente revêt une importance particulière car c’est une zoonose exceptionnelle de

l’Homme [61,62]. Selon Szmidt-Adjidé et al, la contamination de Paramphistomose est

plus faible que celle de fasciola, peu de sujets sont atteints et l’âge a peu d’influence sur

l’infestation [63].

La prévalence des trématodes présente une différence significative entre les

fokontany. Cette prévalence est liée à des nombreux facteurs. Ces deux trématodes sont

présents presque dans la quasi-totalité du fokontany. Pour le facteur âge, notre

prévalence concorde avec l’affirmation de Hope Cawdery [64] ainsi que Gonzalez-

Lanza [65] et al qui rapportent que la prévalence augmente progressivement avec l’âge

des animaux contrairement à ceux que Mekroud et al qui indiquent que les jeunes

bovins moins de 2ans sont les plus touchés [55].

Page 91: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

66

3- Les Nématodes

Pour les nématodoses, les strongyloses gastro-intestinales sont dues à plusieurs

espèces avec de prévalences différentes dont 5% pour Trichostrongylus, 11,9% de

Haemonchus, Bunostomum 3,1%, Oestertagia 1,3%, Nematodirus 0,6%. Les espèces

parasitaires présentes sont comparables à celle de Fianarantsoa, sauf la présence de

l’Oesophagostomum de 27% tandis que le Nématodirus est absent [52]. La prévalence

pour Haemonchus en Algérie avec 17% avoisine le taux dans la région de

Vakinankaratra [37]. Ce taux parasitaire de strongles digestifs est très faible par rapport

à celui d’Ambatofinandrahana avec 68% [53] ainsi que celui de 67% observé en

Ethiopie [35]. La présence des strongles est faible dans la région de Vakinankaratra par

rapport à la prévalence globale à Madagascar qui est de 90% [38].

Pour Toxocara vitulorum, les jeunes bovins laitiers dans la région présentent

une prévalence de 18,8% contre 100% pour les jeunes bovins aux alentours de la

réserve Bezamahafaly [38] alors que le taux n’est que de 1% à Fianarantsoa [52],

0,27% à Ambatofinandrahana [36] et 5,57% pour Vinanikarena [2] et Vavatenina [37].

Trichuris globulosa présente un taux très faible de 0,6% comparé à celui de

Fianarantsoa à 3% [D14], de Vinaninkarena 6% [2], et de Ambositra 5% [66].

Une étude menée au Burkina-Faso présente une dominance par Haemonchus

contortus chez les vaches laitières [67], ce qui est proche des résultats de notre étude

ainsi que ceux observés au Zaïre [26] avec une prévalence élevée de 60%. L’étude

montre une hétérogénéité des nématodes, contrairement à l’ensemble des régions

tropicales d’Afrique [39, 54, 68, 69] avec une répartition des nématodes beaucoup plus

homogène.

Notre étude sur la prévalence des nématodes gastro intestinaux montre une

discordance sur l’influence néfaste de la production laitière [47, 70, 71]. Il y a une

différence significative entre la prévalence et le fokontany, la fréquence de déparasitage

et l’âge contrairement à ce qui est observé en Côte d’Ivoire [72] où le facteur

prépondérant est le type d’élevage alors que la catégorie, la gestation, et la race

n’influencent pas ou peu l’infestation par les nématodes gastro intestinaux.

Page 92: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

67

La seule espèce parasitaire appartenant à la classe de cestode dans notre étude

est Moniezia expansa qui infeste seulement 0,6% des bovins, valeur proche de celui de

Vinaninkarena 2,1% [2]. Ce taux est très faible par rapport aux études comparables

faites en Algérie qui montrent une prévalence de 11,1% [41]; Borthakur et Das avancent

une prévalence de 19,6% en 2005 [73]; Daynès montre que des animaux de 4 à 12 mois

sont porteurs de Moniezia dans leur intestin grêle [74], contrairement à notre étude pour

laquelle ce sont les animaux les plus âgés qui sont les plus infestés.

4- Stratégie sanitaire, zootechnique et thérapeutique.

Avant de procéder aux recommandations, le rappel des effets du parasitisme

chez les bovins laitiers seraient nécessaire. Alors, la génisse infestée par les strongles

digestifs présente une réduction d’un gain moyen quotidien [9]. Cette réduction

pondérale se fait ressentir en première lactation du fait que la production laitière en

première lactation est corrélée positivement avec le poids du vêlage. Une infestation

parasitaire in vitro a pu être mis en évidence une différence de production lactée de

l’ordre de 1 à 2 kg /vache/jour sur de faibles effectifs tandis que les autres n’ont mis en

évidence aucun effet [33]. Un déparasitage efficace a conclu un gain de

0,35kg/Vache/jour. Une étude menée sur une estimation parasitaire en Belgique et au

Canada rapporte lors d’une augmentation de la pression parasitaire une chute de

production lactée de l’ordre de 1kg/Vache/jour [31-2]. Certains helminthes sont

hématophages et peuvent sucer jusqu’à 1ml de sang par jour provoquant une anémie

sévère lors d’infestation massive et peuvent conduire à la mort de l’animal qui constitue

une perte économiques importantes pour l’éleveur [30].

Une fois le contrôle antiparasitaire justifié sanitairement et économiquement

(baisse de productivité [47], altération des productions et coût du traitement), il convient

d’en expliquer les bonnes modalités et d’en faciliter l’exécution. Les bonnes pratiques

de prélèvement et les recommandations de prélèvement pour le laboratoire d’analyse ou

le cabinet vétérinaire seront alors rappelées aux éleveurs qui devront maitriser cet acte

médical. En effet pour pouvoir le réaliser fréquemment, l’acte ne devra pas être le

monopole du vétérinaire praticien, les éleveurs et les techniciens d’élevage doivent

avoir l’initiative de le pratiquer notamment dans le cadre d’un plan sanitaire d’élevage

Page 93: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

68

avec en particulier un volet antiparasitaire digestif. Il serait très pratique que les

vétérinaires ruraux puissent réaliser en routine dans leur cabinet les coprologies de

façon aisée et systématique et avec une même fiabilité de résultat qu’en laboratoire

spécialisé.

Un parasitisme élevé peut être dû à certains facteurs physiologiques liés à

l’animal comme la gestation, la production laitière ou l’âge. Il peut y avoir un effet dit

de cercle vicieux car les actions pathogènes des helminthes digestives peuvent réduire la

vitalité des sujets parasités et augmenter leur sensibilité à la maladie parasitaire. Bien

entendu de nombreux facteurs extrinsèques aux animaux comme, la fréquence de

vermifugation, le mode d’abreuvement, le mode d’alimentation et le type d’élevage

influent sur l’exposition parasitaire et les prévalence parasitaires mesurée présenteront

des différences significatives.

Ainsi, pour maitriser ce niveau d’infestation parasitaire:

L’élevage doit être régulièrement visité par un vétérinaire qui connait les

pathologies infectieuses et infestantes de la région.

L’éleveur et son groupement d’élevage éventuel, les différents services

techniques pouvant intervenir, le vétérinaire traitant, les services sanitaires et

vétérinaires publics et interprofessionnels doivent se concerter pour définir et faire

appliquer un plan sanitaire d’élevage qui comprend le plan de vaccination, le plan

antiparasitaire (parasites internes comme externes), le plan de complémentation

minéralo-vitaminique et la gestion des fumiers produits (l’infestation est due surtout à

l’’excrétion des œufs par les matières fécales des bovins laitiers qui contaminent les

fourrages qui sont par la suite ingérés par les animaux même qui se contaminent ou se

recontaminent indéfiniment) [48]. Les différents intervenants doivent connaitre les

pathologies infectieuses et infestantes régionales.

Le programme antiparasitaire définit précisément la ou les spécialités

pharmaceutiques à administrer, la fréquence d’administration, la posologie, les

précautions à prendre surtout les délais d’attente à respecter. Une discussion sur le coût

financier de la lutte antiparasitaire par rapport aux bénéfices économiques de cette lute

doit avoir lieu entre l’éleveur et son vétérinaire et/ou les différents agents sanitaires et

techniques.

Page 94: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

69

Compte tenu des risques de diffusion parasitaire et de contamination collective,

il est fortement recommandé d’adopter une politique de lutte antiparasitaire à l’échelle

régionale. Une politique de lutte individuelle est vouée à l’échec car les risques de

recontamination parasitaire seraient permanents. A contrario, une démarche collective à

l’échelle d’une région permet de bénéficier des expériences et ses situations de tous les

acteurs et d’assainir progressivement une filière de production régionale.

A l’échelle locale, toutes les mesures sanitaires précédentes ne seront

réellement efficaces que si elles sont respectées par l’ensemble des éleveurs et des

vétérinaires d’une région; un seul éleveur ne respectant pas ces dernières peut mettre à

mal toute la politique sanitaire d’un district. Le regroupement des élevages au sein de

groupements de production définissant une politique sanitaire collective et obligatoire

est fortement recommandée; les services sanitaires et vétérinaires publics sont invités à

susciter la création de tels groupements d’éleveurs, ce qui par ailleurs faciliterait leur

travail de contrôle officiel.

Pour prévenir les risques sanitaires, il faut parfois renoncer à des pratiques

ancestrales et éviter les pâtures humides car l’absence d’humidité excessive réduit

fortement la contamination nécessitant un hôte intermédiaire aquaphile. La divagation

des bovins vers les rizières ou toute autre parcelle trop humide est à éviter. L’eau

d’abreuvement des animaux doit être saine et contrôlée. Les fumiers doivent être

maitrisés.

Tout nouvel animal entrant, potentiellement parasité, doit être traité quelques

jours avant le départ de l’élevage d’origine et isolé en quarantaine à son arrivée dans

l’élevage d’arrivée; au cours de cette quarantaine, la pratique d’une seconde

vermifugation est nécessaire. Les conditions générales de quarantaine doivent être

connues de tous et appliquées strictement.

Même si le niveau d’infestation parasitaire peut paraitre élevé, il reste très

correct par rapport à d’autres régions tropicales comparables. Par ailleurs le niveau

d’infestation quantitative dans la région de Vakinankaratra est assez faible de l’ordre de

0 à 80 œufs par gramme de fèces, ce chiffre qui sont retrouvés dans certaines régions

Page 95: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

70

traditionnelles d’élevage comme à Addis Abeba [75] où des techniques modernes sont

venues complétées une pratique pastorale plus ancienne.

Cette situation pas si catastrophique dans l’absolu et au regard de certaines

autres études réalisées dans d’autres régions de Madagascar ou ailleurs dans le monde,

ne doit pas nous satisfaire et nous devons au contraire tout faire pour mieux combattre

ces infestations parasitaires gastro-intestinales.

Pour démocratiser la pratique antiparasitaire, il est nécessaire d’enseigner et d’expliquer

aux éleveurs le pratique de la coprologie, de démontrer le lien entre infestation

parasitaire et baisse de production, de rationaliser les politiques de traitement

antiparasitaires et de rappeler que les pratiques thérapeutiques doivent être couplées au

respect des règles sanitaires et zootechniques les plus appropriées.

Page 96: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

CONCLUSION

Page 97: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

71

CONCLUSION

Cette recherche effectuée sur 159 bovins laitiers provenant de 10 exploitations

dans le district d’Antsirabe I et Antsirabe II nous a permis d’observer que 42,10% de

l’effectif total sont infestés par les helminthes gastro-intestinaux. Cette prévalence faible

s’explique par les techniques d’élevage qui tendent vers la modernisation et des soins

presque réguliers des bovins. Les éleveurs font attention à leurs animaux pour éviter les

pertes économiques.

L’analyse coprologiques a révélé dix espèces parasitaires appartenant à la

classe des nématodes, trématodes, et cestodes. Les trématodes sont représentés par

Fasciola gigantica,et Paramphistomum sp. Moniezia expansa est la seule espèce

parasitaire appartenant à la classe des cestodes. La classe des nématodes sont

représentés par la famille des strongles digestifs qui sont Trychostrongylus sp,

Hӕmonchus sp, Bunostomum sp, Oestertagia sp, Nematodirus sp, puis par la famille

des trichurides qui est Trichuris globulosa, et enfin Toxocara vitulorum appartenant à

la famille des Ascarides. Globalement, la prévalence de trématode est de 20,8%, celle

de cestode de 0,6% et les nématodes de 27% dont 16,4% sont des infestations par les

strongles digestifs. Fasciola gigantica prédomine avec 20,1% d’infestation, suivi de

Toxocara vitulorum de 18,8% et Hӕmonchus de 11,9%.

Certains facteurs liés à l’animal comme l’âge, le stade physiologique ainsi que

des facteurs extrinsèques comme la fréquence de vermifugation, le type d’abreuvement

et le type d’élevage influencent cette prévalence parasitaire.

Les maladies parasitaires continuent cependant d’être présentes et constituent

toujours en médecine vétérinaire un des facteurs majeurs limitant l’expression

potentielle zootechnique des animaux de rente. Même si l’éradication parasitaire est

impossible, la pratique de vermifugation régulière constitue la base de travail pour

réduire ce taux d’infestation et le reste s’en suit comme l’amélioration de la technique

d’élevage et les mesures d’hygiène qui constitue une condition défavorable au

développement de cycle des parasites.

Page 98: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

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Page 106: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

ANNEXES

Annexes I :

Date :

FICHE D’ENQUETE

I- DESCRIPTION DE L’ELEVEUR

1. Nom et prénom :

2. Sexe :

Homme

Femme

3. Adresse :

Fokontany :

Commune :

4. Profession :

5. Niveau d’étude :

Illettré

Primaire

Secondaire

Universitaire

Autres :

6. Durée d’occupation de l’élevage :

7. Effectif des bovins laitiers :

Un

Plusieurs :

Page 107: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

II- INFORMATION SUR L’ELEVAGE

8. Alimentation

Pâturage naturel

Cultures fourragères

Autres :

Fréquence de distribution :

A volonté :

Rationné : _kg/j

9. Abreuvement

Puits

Lac

Rizière

Eau de JIRAMA

Autres :

Quantité :

A volonté

Limité : _l/j

10. Mode d’élevage

En box

En divagation

11. Type d’élevage :

Intensif

Semi-intensif

Extensif

12. Bâtiments :

En dur

En bois

En brique

Autres

Page 108: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

13. Evacuation des eaux usées

canaux

Par terre

Autres

14. Fréquence de nettoyage :

par jour

Par semaine

Par mois

Par an

Jamais

Autres :

15. Produit de nettoyage du bâtiment :

Page 109: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

III- INFORMATION SUR L’ANIMAL

16. ID :

17. Age :

18. Race :

Race pure

Race améliorée

Race locale

19. Poids :

20. Rang de lactation :

21. Nombre jour de lactation :

22. Nombre de traite :

23. Quantité de lait :

Par traite

Par jour

24. Vaccination :

Oui

Non

Si oui :

Vaccin maladie date rappel

25. Fréquence de Vermifugation

Par trimestre

Par semestre

Par an:

Irrégulière :

Jamais

Prescription par :

Vous-même

Page 110: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

Vétérinaire

Autres

Produit date mode

coût(Ar)

26. Maladies fréquemment rencontrées dans la ferme

Maladie symptômes traitement résultat

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VELIRANO

« Eto anatrehan’ i ZANAHARY, eto anoloan’ireo mpikambana ao amin’ny

Holafitra Nasionalin’ny Dokotera Veterinera Malagasy sy ireo Mpampianatra ahy,

mianiana aho fa hitandro lalandava ary hatraiza hatraiza ny haja amam-boninahitry ny

Dokotera Veterinera sy ny asa. Noho izany dia manome toky ary mianiana aho fa :

Hanatanteraka ny asako eo ambany fifehezan’ny fitsipika misy ary hanaja

hatrany ny rariny sy ny hitsiny ;

Tsy hivadi-belirano amin’ny lalàn’ny voninahitra, ny fahamendrehana, ny

fanajana ny rariny sy ny fitsipi-pitondran-tena eo am-panatanterahana ny asa

maha-Dokotera Veterinera ;

Hanaja ireo nampianatra ahy, ny fitsipiky ny hai-kanto. Hampiseho ny sitraka sy

fankatelemana amin’izy ireo ka tsy hivaona amin’ny soa nampianarin’izy ireo

ahy ;

Hanaja ny ain’ny biby, hijoro ho toy ny andry hiankinan’ny fiarovana ny

fahasalaman’izy ireo sy ho fanatsarana ny fiainany ary hikatsaka ny fivoaran’ny

fahasalaman’ny olombelona sy ny toe-piainany ;

Hitazona ho ahy samirery ny tsiambaratelon’ny asako ;

Hiasa ho an’ny fiarovana ny tontolo iainana sy hiezaka ho an’ny fisian’ny

fiainana mirindra ho an’ny zavamanan’aina rehetra ary hikatsaka ny

fanatanterahana ny fisian’ny rehetra ilaina eo amin’ny fiaraha-monina tsy misy

raoraon’ny olombelona sy ny biby ;

Hiezaka ahafehy ireo fahalalana vaovao sy hai-tao momba ny fitsaboana biby

ary hampita izany ho an’ny hafa ao anatin’ny fitandroana ny fifanakalozana

amin’ny hairaha mifandray amin’izany mba hitondra fivoarana ho azy ;

Na oviana na oviana aho tsy hanaiky hampiasa ny fahalalako sy ny toerana misy

ahy hitondra ho any amin’ny fahalovana sy hitarika fihetsika tsy mendrika.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano

nataoko. Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpiray asa amiko kosa aho raha

mivadika amin’izany »

Page 126: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Directeur de Thèse

Signé : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé : Professeur ANDRIAMANARIVO Mamy Lalatiana

Page 127: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

Name and first names : RANDRIAMANANTENA Larine

Title of thesis : GASTROINTESTINAL HELMINTH IN DARRY

CATTLE IN THE VAKINANKARATRA REGION.

Heading : PARASITOLOGY

Number of pages : 71 Number of bibliographical references : 75

Number of figures : 38 Number of appendix : 03

Number of tables : 07

SUMMARY

Introduction: A parasitological study entitled <Helminthosis gastrointestinal

dairy cattle in the region Vakinankaratra> was conducted from June 2014 to June 2015

the district of Antsirabe Antsirabe I and II. The main objective of this research is to

evaluate the prevalence of helminth infections of these dairy cattle. The study was done

on 159 cows with 39 Holstein cattle and 130 Pie Rouge cattle

Methods: The data collected are gathered from the breeders survey, their

breeding technology complemented by a coprological analysis by the sedimentation

method to search the eggs of helminths.

Results: Dairy cattle exhibit a prevalence helminthosis of 42.10% among

which 20.1% by Fasciola gigantica, 18.8% for Toxocara vitulorum, Haemonchus

contortus (11.9%), Trichostrongylus sp (5%), Bunostomum phlébotum (3 , 1%),

Oestertagia sp (1.3%), Nematodirus (0.6%), Moniezia expansa (0.6%), Trichuris

globulosa (0.6%), Paramphistomum sp (0.6%). The degree of infestation is low of 0 to

80 eggs per gram of faeces.

Conclusion: Our study showed a relatively low prevalence compared with

other studies in Madagascar thanks to regular deworming against infestation by

digestive helminths.

Keywords : Cattle, Helminths, Internal parasites, Vakinankaratra

Director of thesis : Professor RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael

Reporter of thesis :Professor RAKOTOZANDRINDRAINY Raphael

Author’s address :Lot VR 52 Ter BB MAHAZOARIVO Antananarivo

Page 128: HELMINTHOSES GASTRO INTESTINALES CHEZ LES BOVINS …

Nom et Prénoms : RANDRIAMANANTENA Larine

Titre de la thèse : HELMINTHOSES GASTRO-INTESTINALES CHEZ LES

BOVINS LAITIERS DANS LA REGION DE

VAKINANKARATRA.

Rubrique : PARASITOLOGIE

Nombre de pages : 71 Nombre de références bibliographiques : 75

Nombre de figures : 38 Nombre d’annexe : 03

Nombre de tableaux : 07

RESUME

Introduction : Une étude parasitologique intitulée < Helminthoses gastro-

intestinales des bovins laitiers dans la région de Vakinankaratra > a été réalisée du mois

de Juin 2014 au mois de Juin 2015 dans le district d’Antsirabe I et Antsirabe II.

L’objectif principal de cette recherche est d’évaluer la prévalence des helminthoses de

ces bovins laitiers. L’étude a menée faite sur 159 vaches dont 39 bovins de race

Holstein et 130 de race Pie rouge

Méthodes : Les données collectées sont recueillies à partir de l’enquête auprès

des éleveurs afin de s’imprégner de leur technique d’élevage complétée par une analyse

coprologique par la méthode de sédimentation pour rechercher les œufs des helminthes.

Résultats : Les bovins laitiers présentent une prévalence parasitaire de 42,10%

dont 20,1% par Fasciola gigantica, 18,8% pour Toxocara vitulorum , Haemonchus

contortus(11,9%), Trichostrongylus sp( 5%), Bunostomum phlébotum (3,1%),

Oestertagia sp(1,3%), Nématodirus (0,6% ), Moniezia expansa (0,6%), Trichuris

globulosa( 0,6% ), Paramphistomum sp (0,6%). Le degré d’infestation est faible

oscillant de 0 à 80 œufs par gramme de féces

Conclusion : Notre étude a montré une prévalence relativement faible par

rapport aux autres études faites à Madagascar grâce au déparasitage régulier contre

l’infestation par les helminthes digestifs.

Mots clés : Bovins, Helminthes, Parasites internes, Vakinankaratra,

Directeur de thèse : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël

Rapporteur de thèse : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël

Adresse de l’auteur : Lot 52 Ter BB Mahazoarivo /[email protected]