Post on 17-Jun-2020
Activité élève : le château de Versailles : son rôle dans la mise en scène de Louis XIV et dans le
développement d’une société de cour (lieu où vivent le roi et son entourage, haute noblesse, artistes, officiers,
domestiques) qui permet aussi de « domestiquer » la noblesse.
CF fiche élèves.
Consigne :
Vous êtes un(e) jeune courtisan(e) et vous venez d’arriver à la cour de Louis XIV. Vous décidez de rédiger vos
mémoires pour expliquer le fonctionnement et le quotidien de la cour. Écrivez un passage de ces mémoires en
insistant sur les règles de la société de cour (ou « étiquette ») (éléments qui constituent le quotidien/montrer
que tout est strictement codifié). Vous insisterez aussi sur la manière dont le souverain se met en scène et
assoit son autorité tout en « domestiquant » la noblesse.
Proposition de réponse / éléments attendus :
La vie à la cour est très organisée et codifiée (étiquette) : le roi soumet les nobles au rythme de son emploi du
temps : chasse le matin, jeu, comédie, souper puis bal. Au cœur de ce cérémonial, du moins à la fin de son
règne, la chambre du roi qui est au cœur de cette étiquette (d’ailleurs sa localisation au centre du château
n’est pas anodine). Ainsi, toute l’attention des nobles est focalisée sur sa personne. La cour est en quelque
sorte « une prison dorée » pour la noblesse car d’un côté, il offre des divertissements aux nobles : théâtre
avec les grands artistes de l’époque tel Molière et les représentations du « Malade imaginaire », ou encore des
bals dans la galerie des Glaces, espace de réception et d’apparat de la cour. Mais d’un autre côté, le roi
contrôle leur présence (« il voyait et remarquait tout le monde » / « il distinguait les absences de ceux qui
étaient toujours présents ») ce qui lui permet d’accorder ou pas ses faveurs royales.
Versailles, par ses agrandissements successifs, par son architecture, ses peintures, sa galerie des glaces qui
célèbre les réussites militaires, économiques, artistiques du royaume, par le fait qu’il devienne le lieu de
résidence du roi à la place de Paris, par la présence des services administratifs du gouvernement, montre bien
cette volonté de placer le roi au centre de tout et ainsi d’assoir son autorité absolue.
Mais en pratique, cette monarchie absolue s’impose souvent par la force.
B. La monarchie absolue contestée.
→ L’Etat royal est contesté pour plusieurs raisons : guerres civiles entre catholiques et protestants, guerres
contre les puissants voisins (Espagne, Saint Empire) qui obligent à toujours prélever plus d’impôts pour les
financer, rejet de l’absolutisme.
→ L’épreuve des conflits religieux : l’évolution du pouvoir royal à l’égard du protestantisme.
La question de la tolérance religieuse se présente comme l’acceptation de ce qui ne peut être empêché…mais
qu’on tente d’empêcher sur la durée. « Tolérance » n’a d’ailleurs pas la signification que lui donne plus tard les
Lumières. Il s’agit « d’accepter » les protestants à défaut d’être en capacité de les convertir de force au
catholicisme.
Les guerres de religion : remise en question de l’Etat royal. Le royaume est ravagé par les guerres opposant
catholiques et protestants (10%). Les premières persécutions commencent vers 1520, mais c’est au cours des
règnes successifs des trois fils de Henri II (François II, Charles IX et Henri III) que les conflits menacent
l’intégrité du royaume et l’autorité du roi. En 1572, la Massacre de la Saint Barthélémy est vu comme l’acte
d’un roi devenu tyran (Charles IX) qui assume devant le Parlement, l’assassinat des chefs protestants (diapo
tableau analyse).
Henri de Navarre devient après l’assassinat d’Henri III l’héritier légitime du royaume. Etant un chef huguenot,
nombre de catholiques refusent de le reconnaître comme roi et prennent les armes contre un homme qu’il
considère comme un ennemi de leur foi. En 1593, Henri IV se convertit au catholicisme.
Comment les rois réussissent-ils à restaurer leur autorité malgré les tensions religieuses ?
Activité élève : cf fiches élèves.