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© Édition et mise en page : Jeanne Regnier Temps fort Autour de sainte Thérèse de Lisieux Mercredi 10 novembre 2010

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© Édition et mise en page : Jeanne Regnier

Temps fort Autour de sainte Thérèse de Lisieux

Mercredi 10 novembre 2010

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La famille Martin

Découpe puis colle le portrait des parents et des sœurs de sainte Thérèse

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Pauline Louis Martin Marie Léonie Zélie Martin Céline et Thérèse

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Sainte Thérèse,

une vie toute simple

et pleine d’amour

Les cloches de Notre-Dame d’Alençon sonnent pour un baptême. C’est le 4 janvier 1873. Le bébé est une toute petite fille de deux jours. En faisant couler sur son front l’eau qui la fait fille de Dieu, le prêtre lui dit : « Marie, Françoise, Thérèse, je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » Mais on ne l’appellera que Thérèse. Et pour nous tous aujourd’hui, cette petite Thérèse est une grande sainte : sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, qu’on nomme aussi sainte Thérèse de Lisieux. Thérèse est la cinquième fille de Louis et Zélie Martin , après Marie, Pauline, Léonie, Céline. Sa maman, Zélie, est dentellière, et monte une petite entreprise de « point d’Alençon ». c’est une femme intelligente, travailleuse et très affectueuse avec ses filles. Le papa, Louis, est horloger. C’est un papa attentionné, sensible, qui aime jouer avec ses filles. Aimée par ses parents, Thérèse est aussi chérie de ses grandes sœurs. Elle s’entend particulièrement bien avec Céline, sa compagne de jeux et confidente. Jolie petite blonde, vive, intelligente, souriante, elle a aussi son caractère. Il lui arrive de se disputer, de se mettre en colère, mais elle demande vite pardon lorsqu’elle fait une bêtise, et est inconsolable quand elle croit avoir fait de la peine. En famille, on aime prier ensemble. Madame Marin n’a pas attendu que Thérèse sache parler pour lui apprendre à joindre les mains ! Thérèse aime aller à l’église, qui est au bout de la rue. Un jour même, elle s’échappe pour y courir toute seule ! Heureusement que Louise, la servante, la rattrape ! Thérèse aime Jésus et veut toujours lui faire plaisir par des petits riens d’enfants. Il suffit de lui dire : « Tu vas faire de la peine à Jésus » pour qu’elle cesse immédiatement ses caprices. Elle écrira plus tard : « Depuis l’âge de trois ans, je n’ai jamais rien refusé à Dieu. Dans la famille Martin, si heureuse, un grand malheur va arriver. La maman, qui a

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tant travaillé, tombe malade, d’un mal alors incurable : le cancer. Très courageuse, elle continue à s’occuper de ses filles, de sa maison, jusqu’au bout de ses forces. Thérèse n’a que 4 ans et demi lorsque meurt sa maman. Tandis que Céline se jette dans les bras de Marie, Thérèse court vers Pauline qu’elle aime beaucoup : « Pour moi, c’est Pauline qui sera ma maman ! » Thérèse est profondément touchée par la mort de sa mère. Elle qui était rieuse, taquine, toujours prête à jouer et courir, va peu à peu devenir douce et timide, trop sensible, pleurant souvent. La vie se réorganise dans la maison endeuillée. La famille Martin quitte Alençon et vient s’installer à Lisieux, dans une jolie maison que l’on peut visiter aujourd’hui : Les Buissonnets. Trop petite pour aller à l’école, elle écoute les leçons de Marie et Pauline. Tout va bien en histoire et en catéchisme, mais la grammaire et l’arithmétique la font souvent pleurer. Comme c’est difficile ! Les après-midi elle se promène avec son père, il l’emmène à la pêche. Elle contemple le ciel, les fleurs, l’eau, les oiseaux… Mais c’est surtout être avec son père qu’elle aime le plus, il l’appelle sa « petite reine » et elle son « roi ». Elle aime tout, s’intéresse à tout. Un jour, Léonie vient trouver ses deux petites sœurs. Dans une corbeille, elle a rassemblé ses jouets de petite fille : poupée, rubans,… « Choisissez », dit-elle aux deux petites émerveillées. Céline cherche longuement, hésite, se décide finalement pour un joli ruban. C’est le tour de Thérèse, elle réfléchit un instant puis prenant la corbeille avec tout son contenu, elle dit bravement : « Je choisis tout ! » Elle expliquera plus tard : « J’ai choisis que chaque âme est libre de répondre aux avances de Notre Seigneur, de faire peu ou beaucoup

Thérèse à 8 ans

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pour son amour. Mon Dieu, je choisis tout, je ne veux pas être une sainte à moitié. » A huit ans et demi, Thérèse prend le chemin du pensionnat tenu par des bénédictines de Lisieux, et enfile l’uniforme à la ceinture verte, couleur de sa classe. Bien que la plus jeune de la classe, Thèrèse se retrouve souvent première, succès qui rendent ses autres compagnes jalouses. Elle en souffre beaucoup, mais au lieu de rendre le mal pour le mal, elle se réfugie dans le silence, et surtout dans la prière. Elle offre tout au Seigneur. Ses années de pensionnat furent donc des années pénibles pour Thérèse. Aussi quelle joie pour elle, après des heures de classe, de retrouver le cercle de famille ! Un jour de l’été 1882, (Thérèse a neuf ans), elle apprend soudain que Pauline va la quitter. Elle veut être religieuse dans un monastère, le carmel de Lisieux. Thérèse croit perdre une deuxième maman. Pauline explique à sa petite sœur qu’elle a décidé de ne pas se marier pour donner sa vie à Jésus. Au carmel, elle va vivre avec d’autres religieuses, travailler et prier. Thérèse écoute, s’apaise et se met à penser souvent aux paroles de Pauline. Un soir, elle voit clair, elle comprend nettement que Jésus la veut elle aussi au Carmel. Elle pense : « Moi aussi, je voudrais être religieuse. Cela me plairait beaucoup de donner ma vie à Jésus ! » Ce n’est pas pour retrouver Pauline mais pour Jésus seul. Pourtant le choc a été rude pour ce cœur si sensible. Elle ne pourra plus voir Pauline que quelques instants, chaque jeudi, dans une petite pièce où l’on se parle séparés par une grille. Car partout ailleurs dans le monastère on garde le silence pour mieux prier. Cette souffrance est si dure pour Thérèse qu’elle en tombe malade et doit rester alitée, frissonnante de fièvre. On devine la peine de son

Thérèse à 14 ans

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papa, de ses sœurs… le Bon Dieu demande parfois des choses bien dures à ceux qui l’aiment. Le docteur et le pharmacien se savent que faire… Alors toute la famille et toutes les carmélites prient la sainte Vierge. Marie, Léonie et Céline se jette à genoux devant la statue de la Vierge qui se trouve à côté du lit de Thérèse. Et voici ce qui se passe, Thérèse l’a elle-même raconté : « Tout à coup, la sainte Vierge me parut, belle, si belle que jamais je n’avais rien de vu de si beau, son visage respirait la bonté et une grande tendresse, mais ce qui me pénétra jusqu’au fond de l’âme, ce fut le ravissant sourire de la sainte Vierge. Alors toutes mes peines disparurent, deux grosses larmes jaillirent de mes paupières… des larmes d’une joie sans mélange. » Thérèse est guérie. Ce sourire de la Vierge illuminera toute sa vie, elle sera comme une mère à qui l’on peut tout demander. Thérèse a onze ans, elle se prépare à la première communion. Elle assimile les leçons de catéchisme, mais surtout elle prie, sachant que Dieu seul peut préparer son âme à cette rencontre. Elle aime se recueillir derrière les rideaux de son lit. Quand on lui demande : « à quoi pense-tu ? » elle répond : « Au bon Dieu, … à l’éternité ». Et elle se tait. Pauline, depuis le Carmel, participe elle aussi à la préparation de sa petite sœur. Elle invente un méthode sui consiste à rassembler en un bouquet, des fleurs spirituelles : violettes d’humilité, pâquerettes de simplicité, roses d’amour, etc…. Pendant la semaine précédent la première communion, les seules fleurs à cueillir sont les lys, représentant la pureté qu’il faut garder en soi pour la venue de Jésus. Enfin, voici le 8 mai : elle reçoit Jésus pour la première fois. Après avoir communié, Thérèse sent les larmes couler sur son visage : son

âme est si pleine d’amour qu’elle déborde ainsi ! Elle dira : « Je me sentais aimée et je disais aussi : je vous aime, je me donne à vous pour toujours ». La profondeur de sa rencontre avec Jésus n’empêche pas Thérèse d’apprécier la réunion de famille qui suit. Parmi les cadeaux reçus, la montre que lui offre son père lui fait particulièrement plaisir. Elle n’a plus qu’un désir : recevoir Jésus le plus souvent possible. Mais, à cette époque, on ne pouvait communier sans l’autorisation du prêtre. Aussi, chaque fois, elle demande la permission. Le 14 juin, elle est confirmée : elle trouve merveilleux de recevoir la force de l’Esprit Saint. C’est au tour de Marie d’annoncer qu’elle veut elle aussi entrer au Carmel. Une fois encore, Thérèse devient toute triste, et pleure abondamment. Elle se demande comment elle pourra, elle aussi, entrer au Carmel… car pour devenir religieuse il faut du courage, et ne pas pleurer pour des riens ! Elle demande cette force à Dieu qui ne tarde pas à l’exaucer. Nous sommes à Noël 1886, Thérèse a 14 ans. De retour de la messe de minuit, monsieur Martin voit les souliers de Thérèse devant la cheminée. Fatigué, il grogne : « Heureusement que c’est la dernière année ! Elle est un peu grande pour les cadeaux ! » Thérèse, qui monte l’escalier, a entendu. Déjà les larmes emplissent ses yeux. Mais soudain, sa tristesse s’évanouit, elle défait joyeusement ses paquets, et rit avec les autres. Elle sent que Jésus l’a armée de courage, la voici forte, décidée, libérée de tous ses chagrins. Elle vient de retrouver la force de caractère qu’elle avait perdu à la mort de sa mère. Elle écrira : « En cette nuit de lumière commença la troisième période de ma vie, la plus belle de toute, la plus remplie

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des grâces du Ciel. » Thérèse pense alors qu’elle peut réaliser son grand désir : entrer au Carmel. Elle décide d’en parler à son cher papa, inquiète toutefois du chagrin qu’elle va lui causer, à lui qui a déjà vu partir ses deux ainées. Le dimanche de Pentecðte 1887, elle s’approche, pleine de la force du Saint-Esprit, de son papa assis dans le jardin. Très émue, Thérèse lui demande la permission d’entrer au Carmel pour le Noël suivant, c’est-à-dire avant même d’avoir 15 ans. « Il pleura, nous dit Thérèse, mais il ne dit rien qui pût me détourner de ma vocation. » De tout son cœur de chrétien, il fit à Dieu le plus grand sacrifice en lui donnant sa préférée, sa « petite reine ». Après avoir fait plusieurs tours de jardin avec sa fille, il cueille une petite fleur blanche et lui donne en disant : « Tu es toi-même cette petite fleur sur laquelle Dieu a toujours veillé avec soin. » Thérèse gardera toute sa vie cette petite fleur collée sur une image de Notre Dame des Victoires. Monsieur Martin a donc accepté la décision de Thérèse, la Supérieure du Carmel serait d’accord aussi mais c’est l’aumðnier qui ne veut pas entendre parler de l’entrée de Thérèse avant qu’elle n’ait ses 21 ans ! Il envoie donc Thérèse et son père à l’évêque, mgr Hugonin, accompagnée du vicaire général, mgr Révénory. Très ému de la générosité de Thérèse, l’évêque l’accueille avec une grande bonté, mais ne peut se décider à dire oui. Monsieur Martin propose alors à Thérèse d’aller à Rome et de solliciter du pape l’autorisation si ardemment désirée. Ayant compris le sérieux de sa vocation religieuse, monsieur Martin aide sa fille autant qu’il peut : admirable générosité !Pendant les longs mois de préparatifs au voyage, Thérèse ne perd

Thérèse à 15 ans

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pas de temps. Sa prière devient chaque jour plus profonde Elle prie surtout pour ceux qui ne connaissent pas Dieu. Elle entend justement parler d’un horrible crime dont on vient d’arrêter le suspect : Henri Pranzini. Tout prouve qu’il est coupable, mais il n’avoue pas. Jugé, il est alors condamné à mort. Thérèse décide de prier pour lui, car il ne faut pas qu’il meure en persévérant dans son mensonge, avec ce crime sur la conscience, ce qui le priverait à jamais de la joie de vivre avec Dieu. Elle fait célébrer une messe, multiplie prières et sacrifices. Ses prières ont été exaucées ! Pranzini s’est repenti : le jour de l’exécution, au dernier moment, il a embrassé la croix que lui tendait le prêtre. Par ses prières, Thérèse sauvera beaucoup d’autres pécheurs. Le jour du départ pour Rome est enfin arrivé. Monsieur Martin emmène Céline et Thérèse quelques jours à Paris, puis ils prennent le train pour l’Italie, en passant par les montagnes suisses. Thérèse est en admiration devant ces régions si belles. Et voilà Rome ! Les deux sœurs veulent tout voir, tout toucher. Certaines dames du pèlerinage trouvent que les deux sœurs Martin sont trop remuantes. Le soir, à l’hðtel, un vieux prêtre tape contre le mur pour faire taire les deux bavardes qui ne se couchent pas. Au Colisée, où les premiers chrétiens furent livrés aux lions, Thérèse franchit les barrières et embrasse le sable où leur sang a coulé. Enfin, arrive le grand jour. Le dimanche 20 novembre, les pèlerins sont reçus en audience par le pape Léon XIII. Thérèse est impressionnée. Le pape est là, tout de blanc vêtu, assis sur un trône. Autour de lui, gardes, cardinaux, prélats… Elle se demande si elle osera parler. Et voilà qu’à ce moment précis, le Vicaire général de Bayeux, monseigneur Révérony, interdit aux pèlerins de parler au pape,

Thérèse le jour de sa prise d’habit

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pour ne pas le fatiguer (Léon XIII a 77 ans) Thérèse est un moment décontenancée, et puis décide de parler malgré la défense. Voici son tour, elle est à genoux aux pied de Léon XIII et lui dit : « Très Saint Père, j’ai une grande grâce à vous demander ». Le pape est surpris, il se penche vers elle et la regarde profondément. Mgr Révénory intervient : « Très Saint Père, c’est une enfant qui désire entrer au Carmel à 15 ans, mais les supérieurs examinent la question. » « O Très Saint Père, supplie Thérèse les deux mains posées sur les genoux du pape, si vous disiez oui tout le monde voudrait bien. » Le pape est visiblement ému : « Allons, allons…. Vous entrerez si le Bon Dieu le veut. » Thérèse pleure, veut encore parler, mais la scène a trop duré. Deux gardes la saisissent et l’emmènent vers la sortie. Thérèse a fait tout ce qu’elle pouvait. Maintenant que la volonté de Dieu soit faite. Elle continue d’attendre et de prier. Et le 1er janvier 1888, la veille de ses 15 ans, elle apprend que Mgr Hugonin a répondu. C’est… oui ! Elle entrera au mois d’avril. Qu’elle est heureuse ! Le dimanche 8 avril, grand repas de famille dans la salle à manger des Buissonnets. Mais les cœurs sont serrés, on le comprend ! Le lendemain matin, après un dernier regard sur la maison, Thérèse et les siens gagnent le Carmel pour y assister à la messe. Puis devant la porte du monastère, Thérèse s’agenouille pour recevoir la bénédiction de son papa chéri, et franchit courageusement le seuil. Elle entend derrière elle les portes qui se referment à jamais sur sa famille. Elle est paisible et décidée, elle sait qu’elle ne reprendra jamais ce don total qu’elle fait au Seigneur. Mère Marie de Gonzague, la prieure (on appelle ainsi la responsable du monastère), fait visiter à Thérèse sa nouvelle maison, le couvent.

D’abord la chapelle où elle va passer chaque jours plusieurs heures en prière, auprès de Jésus. Puis sa chambre, appelée cellule, toute simple : un lit, une cuvette et une cruche pour la toilette, des couvertures de laine, quelques livres et une corbeille à ouvrage. Et enfin le jardin, le lavoir, le réfectoire. Thérèse est ravie. Le Carmel est bien comme elle l’avait imaginé et comme Pauline et Marie le lui avaient raconté. Car elle retrouve ses deux sœurs, mais jamais elle ne joua « à la petite sœur ». Elle sait que c’est là une occasion de sacrifice, et refuse alors tout traitement de faveurs. Elle refuse même, pendant les récréations où toute la communauté est rassemblée, de se trouver près de ses sœurs. Ainsi, certaines religieuses qui pensaient que Thérèse était rentrée au Carmel pour retrouver ses grandes sœurs, furent bien vite détrompées ! Ces débuts au Carmel sont durs : elle souffre des reproches constants de la Prieure, de la solitude (elle sui était habituée à beaucoup de tendresse et d’affection dans sa famille), et Jésus lui-même semble se cacher. Thérèse n’a plus du tout de facilité à la prière, les temps d’oraison lui semblent longs, alors qu’elle prolongeait autrefois son action de grâce longtemps après la messe. Mais le Seigneur demande beaucoup à ceux qui sont ses amis, et surtout il ne demande jamais l’impossible mais donne toujours sa force pour surmonter les épreuves. Et Thérèse en a de la force ! L’âme angoissée, privée de toute consolation de la terre comme du Ciel, Thérèse s’accroche, souffre mais ne lâche pas : « Jésus peut se cacher mais on le devine ». Elle a 16 ans quand elle prend l’habit des carmélites, après avoir passé 10 mois comme postulante.

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Thérèse religieuse

En ce temps-là pour montrer à la fois que devenir religieuse est une grande fête et que la religieuse est consacrée à Dieu, on mettait une robe de mariée. C’est donc au bras de son père, habillée en mariée, et une couronne de fleur sur la tête, que Thérèse entre dans la chapelle. Puis elle change d’habit et revêt la robe marron des carmélites et le voile : elle prend le nom de Thérèse de l’Enfant Jésus et de la sainte Face. Thérèse est heureuse. Elle cherche à faire plaisir à Dieu dans les toutes petites choses, jusqu’à faire preuve d’héroïsme dans le quotidien pour supporter ses compagnes, se priver du confort, accepter les tâches ménagères sans se plaindre, etc… Il y avait entre autres une Sœur avec laquelle Thérèse devait faire un effort terrible pour être aimable. Elle réussit si bien que cette Sœur lui demanda un jour : « Voudriez-vous me dire ce qui vous attire vers moi ? Je ne vous rencontre pas que vous ne me fassiez le plus gracieux sourire ! » Les années s’écoulent ainsi sans que les autres religieuses puissent comprendre la vaillance qui se cache sous le perpétuel sourire de la petite Sœur. Thérèse, toujours joyeuse, est très aimée par les autres religieuses, en particulier des plus jeunes dont elle a la charge. Un soir, les quatre sœurs Martin, en récréation, évoquent des souvenirs de leur enfance. Thérèse, qui raconte bien les histoires, possède aussi une bonne mémoire. Une religieuse dit alors à sœur Agnès (Pauline) : « Pourquoi ne pas lui demander d’écrire ses souvenirs ? Ce serait si intéressant ! » Thérèse rit, toute interloquée : « Jamais je ne saurais écrire ! » « Si, Thérèse, écrivez vos souvenirs d’enfance. Trouvez-vous un petit cahier. » dit sœur Agnès. Thérèse obéit. Le soir dans sa cellule, assise sur son petit banc en bois, elle

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écrit ses souvenirs. Elle raconte comment Jésus l’a choisie pour amie. Souvent elle s’est demandée comment devenir une sainte, elle sait bien que toute seule elle ne peut y arriver. Un jour, pendant qu’elle prie, elle trouve la solution : c’est Jésus qui va la rendre sainte. A cette époque, on installe les premiers ascenseurs. Thérèse trouve là le bon exemple : comme on prend l’ascenseur pour monter plus vite, Jésus la prendra dans ses bras et l’élèvera jusqu’à lui. Elle n’a qu’à lui faire confiance. Voilà ce que Thérèse appelle « sa petite voie de confiance et d’amour » : il faut toujours agir comme le petit enfant qui fait confiance à son père. Elle aime raconter cette histoire : « Je suppose qu’un père ait deux enfants désobéissants. Venant pour les punir, il en voit un qui tremble et s’éloigne avec terreur ; son frère, au contraire, se jette dans les bras du père, disant qu’il regrette de lui avoir fait de la peine. Puis il lui demande de le punir par un baiser. Le papa sait bien que son fils recommencera mais il lui pardonne car il est pris par le cœur. Ainsi faut-il faire avec Dieu notre Père. » Mais depuis quelques mois, la santé de Thérèse s’affaiblit, elle souffre de plus en plus du froid. Certains soirs, lorsqu’elle suit les longs couloirs glacés pour retrouver sa cellule aussi froide, elle se sent tellement épuisée que c’est à peine qu’elle trouve la force de se glisser sous les deux pauvres couvertures qui ne parviennent pas à la réchauffer. La cloche du réveil la retrouve pourtant courageuse, prête à offrir au Seigneur tous les instants d’une rude journée, et c’est avec son beau sourire qu’elle reparaît devant les autres religieuses. Le mal empire, elle tousse, crache du sang, a de la fièvre : c’est la tuberculose. Elle vient d’avoir 24 ans, elle ne peut plus travailler ni aller à la chapelle ni manger au réfectoire. Le docteur

dit qu’elle doit rester dans sa chambre ; s’il fait beau, elle peut aller au jardin. Sous la voûte des marronniers, dans sa petite voiture de malade, elle écrit la suite de ses souvenirs et continue à plaisanter avec les sœurs. Elle souffre beaucoup mais offre avec beaucoup de courage, pour les pécheurs et pour les missionnaires. Thérèse sait que la mort est proche, mais cela ne l’effraie pas. Au contraire, elle sait que bientðt elle va rejoindre Celui qu’elle aime le plus. C’est sur son lit de mourante, qu’elle va dire ces paroles si connues aujourd’hui : « Vous verrez, après ma mort, je ferais tomber une pluie de roses. Ma mission va commencer, la mission de faire aimer le Bon Dieu comme je l’aime, de donner ma petite vois de la confiance à tous. Je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre. » Le jeudi 30 septembre 1897, dans la petite infirmerie du Carmel, la communauté s’agenouille, silencieuse. Et voilà que Thérèse se redresse, ses yeux reflètent un bonheur inexprimable, toute trace de souffrance est disparue. Cela dure le temps d’un Credo. Puis elle ferme les yeux, c’est fini. Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus quitte la terre. Le sourire, ce vaillant sourire qui est comme la marque de sa vie, se fixe sur son visage, émerveillant tous ceux qui le virent. On pourrait croire que tout est terminé, mais non tout commence. En effet, sœur Agnès publie le livre des souvenirs de Thérèse : Histoire d’une âme. Très vite il connaît un immense succès, partout on prie celle que l’on appelle « la petite Thérèse », on aime sa simplicité et son amour de Dieu. On vient en pèlerinage sur sa tombe à Lisieux. Le 17 mai 1925, 500 000 personnes se pressent devant la basilique st Pierre de Rome. Le pape Pie XI canonise sœur Thérèse de l’Enfant

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Jésus. Puis une basilique est construite à Lisieux pour accueillir les pèlerins. A travers le monde, des centaines d’églises et d’écoles portent son nom. Des milliers de chrétiens découvrent en lisant ses écrits, en méditant sa vie, que Dieu est infiniment meilleur qu’ils ne l’imaginaient ? Ils finissent par dire comme Thérèse : « On n’a jamais trop de confiance envers le bon Dieu, si puissant et si miséricordieux. On obtient de lui tout autant qu’on en espère. »

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Citations Découpe et colle les paroles de Thérèse autour de ses photos

La charité entra dans mon cœur…

C’est la prière, c’est le sacrifice qui fait toute ma force.

Je m'appliquais surtout à pratiquer les petites vertus, n'ayant pas la facilité d'en pratiquer de grandes, ainsi j'aimais à plier les manteaux oubliés par les sœurs et à leur rendre tous les petits services que je pouvais

Je voudrais tant L’aimer…L’aimer plus qu’Il n’a jamais été aimé

Depuis qu'il m'a été donné de comprendre l'amour du cœur de Jésus, Il a chassé de mon cœur toute crainte.

Ne nous lassons pas de prier, la confiance fait des miracles

Ma vocation enfin je l’ai trouvée. Ma vocation c’est l’Amour !

Aimer c’est tout donner et se donner soi-même

Je pris la résolution de ne jamais éloigner mon âme du regard de Jésus

Que Le Seigneur est bon ! Que sa miséricorde est éternelle

Je choisis tout ! Je ne veux pas être une sainte à moitié .

Oui, je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre. Je ne veux pas me reposer tant qu’il y aura des âmes à sauver

Maintenant, je n’ai plus aucun désir, si ce n’est celui d’aimer Jésus à la folie.

Prions pour les prêtres, oh ! Prions pour eux ; que notre vie leur soit consacrée, Jésus me fait tous les jours sentir qu’il veut cela

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Questions

Maintenant que la vie de Thérèse n’a plus de secret pour toi, à ton tour de remplir les pages suivantes !

Pour toi, qu’est-ce qu’un saint ? Tout le monde peut-il devenir saint ?

Que retiens-tu de sainte Thérèse ? Qu’est-ce qui t’a touché dans sa vie ?

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Si tu t’adressais à elle, que voudrais-tu lui dire ? Que voudrais-tu lui demander ?

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Coloriage

Résolutions

Écris ce que tu voudrais imiter chez sainte Thérèse

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Pour aller plus loin…

Lisieux : sur les pas de sainte Thérèse

Comment connaissons-nous la vie de Thérèse ? En 1895, Thérèse a écrit ses souvenirs sur un cahier pour obéir à sa sœur Pauline, devenue Mère Agnès, et supérieure du Carmel. Après la mort de Thérèse, Mère Agnès a publié ce cahier sous forme de livre, L’histoire d’une âme. Aujourd’hui on peut donc lire les vrais souvenirs de sainte Thérèse pour mieux la connaître. Qu’est-ce qu’un pèlerinage ? Faire un pèlerinage c’est faire un voyage vers un lieu saint en prenant Dieu comme compagnon de route. Le pèlerinage est un temps à l’écart de la vie quotidienne où l’on peut réfléchir au sens de sa vie, prier, remercier Dieu, lui demander pardon, ou le chercher, tout simplement. Une chose est sûre : on en revient toujours différent ! Pourquoi les gens viennent à Lisieux ? Les pèlerins viennent à la rencontre de Thérèse. Visiter les lieux où elle a vécu les aide à mieux la connaître. Cela les renvoie aussi à des épisodes de leur propre vie : la joie et les difficultés de la vie en famille, les doutes, les souffrances, l’espérance pendant la maladie…

Que visite t-on à Lisieux ?

Les Buissonnets, la maison d’enfance de Thérèse

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La basilique, un lieu d’accueil pour les pèlerins

En 1925, quand Thérèse est proclamée sainte, le pape

insiste pour qu’on construise un lieu où se recueillir et prier.

Quatre ans après, les travaux commencent. Quatre cents

ouvriers travaillent dur pour que l’édifice soit construit

rapidement. En 1954, la basilique

Sainte-Thérèse-de-Lisieux est inaugurée !

Le Carmel, couvent de Thérèse

Thérèse y entre le 9 avril 1888, à 15 ans et demi, après une

longue attente et beaucoup de démarches. Elle désirait très fort

vivre dans ce lieu pourtant austère et pauvre. La jeune

Thérèse ne s’était pas trompée car c’est là qu’elle a pu

consacrer tout son temps à Dieu, avec 26 autres religieuses qui y

vivaient.

Dans la chapelle du Carmel se trouve la châsse, contenant des reliques de sainte Thérèse. Les pèlerins peuvent s’y recueillir et prier.

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Quiz La mère de Thérèse était

A. Dentellière B. Boulangère C. Lavandière

Combien de filles Martin sont devenues religieuses ?

A. Cinq B. Trois C. Quatre

Après la mort de sa mère, quelle sœur a choisi Thérèse pour la remplacer ?

A. Marie B. Céline C. Pauline

Thérèse a vite renoncé aux mortifications car…

A. Elle ne supportait pas de souffrir B. Elle pensait que le vrai sacrifice c’est d’aimer, même ses

ennemis C. Elle a failli tomber malade

Pourquoi Thérèse a-t-elle voulu rentrer au Carmel ?

A. pour vivre une re lation intime avec Dieu B. Pour y rejoindre ses sœurs C. Pour ne pas être obligée de se marier

Pourquoi Thérèse a-t-elle été proclamée patronne des missions ? A. Parce qu’elle a prié pour les missionnaires B. Parce qu’elle a toujours voulu être missionnaire C. Parce qu’elle est partie en mission

Pourquoi Thérèse est-elle allée à Rome ?

A. Pour y visiter le Colisée B. Pour demander au pape la permission d’entrer au Carmel à

15 ans C. Pour profiter de ses vacances

Quel cadeau Thérèse a-t-elle reçu à Noël 1886 ?

A. Une jolie poupée B. La Force C. Une nouvelle robe

Lorsque Pauline entre au Carmel, Thérèse tombe malade. Qui l’a guérie ?

A. Son oncle pharmacien B. De supers médicaments C. La Vierge du Sourire

Que fait Thérèse avec les religieuses qu’elle n’aime pas ?

A. Elle garde le sourire et la gentillesse B. Elle préfère aller avec ses sœurs C. Elle se met en colère

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Sainte Thérèse, priez pour nous

Prière O notre Père des Cieux, qui, par Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, voulez rappeler au monde l'Amour miséricordieux qui remplit votre coeur, et la confiance filiale qu'on doit avoir en vous, nous vous remercions humblement d'avoir comblé de tant de gloire Celle qui fut toujours votre enfant si fidèle et de lui donner une puissance merveilleuse pour vous attirer chaque jour un très grand nombre d'âmes qui vous loueront éternellement. Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, souvenez-vous de votre promesse de faire du bien sur la terre, répandez avec abondance votre pluie de roses sur ceux qui vous invoquent, et obtenez-nous de Dieu les grâces que nous attendons de sa bonté infinie. O Dieu, qui avez embrasé de votre Esprit d'Amour l'âme de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, accordez-nous de vous aimer, nous aussi, et de vous faire beaucoup aimer

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Tu peux noter ici tes souvenirs de ce temps fort autour de sainte Thérèse !