Utopie N°70 Déc06

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Utopie Concrète ! Journal des Jeunes Socialistes Gersois. NUMERO 70 DECEMBRE 2006 SOMMAIRE: Page 1: Édito. Page 2: Agenda. Bouquin, Net. Publireportage. Page 3: Actu + Brèves. Page 4: Actualité. Page 5: Objectif 2007. Page 6: Histoire des JS. 2006 se termine par la médiatisation des Sans Domiciles Fixes et des problématiques sur le logement (pénurie, caution exorbitante, flambée des loyers, mal logés et mal logis). Cette misère sociale visible grâce à l’action associative rappelle en son temps celle de l’abbé Pierre à l’Hiver 54. En un demi siècle, le France à gagner en richesses économiques et commerciales, la gauche a confir- mé des conquêtes sociales et pourtant au XXIème siècle, la nouvelle forme financière du capitalisme par le prisme de la mondialisation s’appuie sur la misère des salariés : travailleurs pauvres, précari- té, exclusion, immigration. En militant, nous dé- nonçons et refusons cette soumission des temps modernes : endettement, recours au crédit à la consommation, standard de vie, augmentation des taxes injustes et baisse de l’impôt sur le revenu pour les riches. Pour répondre à l’urgence du logement, il faut, d’abord, appliquer la loi sur le logement so- cial et arrêter les dérogations. De son côté, l’Etat doit doter les collectivités locales de moyens juri- diques et financiers pour qu’elles puissent cons- truire. Ainsi, la pression spéculative sur l’immobi- lier qui profite aux propriétaires, qui casse la mixi- té sociale, qui crée des ghettos de riches et de pau- vres, et qui détériore les cadres de vie, disparaî- tra ! Une fois de plus, les mécanismes de notre république démontrent leur « fatigue » et leur « perversion ». Les forteresses et les rouages de la Vème république ne sont plus en adéquation avec la réalité du quotidien. En 2007, faisons le vœu d’un changement, passons à une 6 ème République parlementaire avec de véritables pouvoirs d’initia- tive, de contrôle et d’expertise ; mettant en avant le dialogue social par l’intermédiaire d’organisa- tion représentative des forces vives de masse ; d’une justice indépendante et responsable, des médias libres et citoyens éclairant la population évitant de « l’endormir et l’engraisser ». Les « tentes Décathlon » jaillissent en bord de seine et dans toutes les grandes de villes de Refusons les misères modernes, créons la dynamique de victoire ! 2006 s’ouvrait sur le front de mobilisation de la jeunesse et du monde du travail contre le CPE. Ce mouvement social a fait prendre conscience à l’opinion publique qu’une génération refusait un futur enclin à la précarité. En faisant reculer le gouvernement, une génération politique est née, avec une revendication qui a du sens : le droit à l’avenir ! La Coupe de Monde du Foot et les théories désenchantées du commentateurs sportifs sur le coup de boule de Zizou n’ont pas bercé les jeunes d’insouciance. Ils n’ont pas oublié de s’inscrire sur les listes électorales. Acte de citoyens, ils sont prêts pour peser sur les choix politiques détermi- nants de 2007. Ils doivent transformer « l’essai ci- toyenneté » par le vote à la présidentielle et aux législatives. En connaisseur de terrain, je sais leur méfiance ou leur inquiétude vis-à-vis de la sphère politique. Cependant, si les jeunes souhaitent un vrai changement, ils doivent d’abord en être les ac- teurs. De part l’inscription sur les listes électora- les, ils envoient un 1 er message aux candidats : il faudra compter sur eux. Suite page 3...

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Refusons les misères modernes, créons la dynamique de victoire ! Page 1: Édito. Page 2: Agenda. Bouquin, Net. Publireportage. Page 3: Actu + Brèves. Page 4: Actualité. Page 5: Objectif 2007. Page 6: Histoire des JS. Les « tentes Décathlon » jaillissent en bord de seine et dans toutes les grandes de villes de

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Utopie Concrète !

Journal des Jeunes Socialistes Gersois.

NUM

ERO 7

0

DECEM

BRE 2

006 SOMMAIRE:

Page 1: Édito. Page 2: Agenda. Bouquin,Net. Publireportage. Page 3: Actu + Brèves. Page 4: Actualité. Page 5: Objectif 2007. Page 6: Histoire des JS.

2006 se termine par la médiatisation des Sans Domiciles Fixes et des problématiques sur le logement (pénurie, caution exorbitante, flambée des loyers, mal logés et mal logis). Cette misère sociale visible grâce à l’action associative rappelle en son temps celle de l’abbé Pierre à l’Hiver 54. En un demi siècle, le France à gagner en richesses économiques et commerciales, la gauche a confir-mé des conquêtes sociales et pourtant au XXIème siècle, la nouvelle forme financière du capitalisme par le prisme de la mondialisation s’appuie sur la misère des salariés : travailleurs pauvres, précari-té, exclusion, immigration. En militant, nous dé-nonçons et refusons cette soumission des temps modernes : endettement, recours au crédit à la consommation, standard de vie, augmentation des taxes injustes et baisse de l’impôt sur le revenu pour les riches. Pour répondre à l’urgence du logement, il faut, d’abord, appliquer la loi sur le logement so-cial et arrêter les dérogations. De son côté, l’Etat doit doter les collectivités locales de moyens juri-diques et financiers pour qu’elles puissent cons-truire. Ainsi, la pression spéculative sur l’immobi-lier qui profite aux propriétaires, qui casse la mixi-té sociale, qui crée des ghettos de riches et de pau-vres, et qui détériore les cadres de vie, disparaî-tra ! Une fois de plus, les mécanismes de notre république démontrent leur « fatigue » et leur « perversion ». Les forteresses et les rouages de la Vème république ne sont plus en adéquation avec la réalité du quotidien. En 2007, faisons le vœu d’un changement, passons à une 6ème République parlementaire avec de véritables pouvoirs d’initia-tive, de contrôle et d’expertise ; mettant en avant le dialogue social par l’intermédiaire d’organisa-tion représentative des forces vives de masse ; d’une justice indépendante et responsable, des médias libres et citoyens éclairant la population évitant de « l’endormir et l’engraisser ». Les « tentes Décathlon » jaillissent en bord de seine et dans toutes les grandes de villes de

Refusons les misères modernes, créons

la dynamique de victoire !

2006 s’ouvrait sur le front de mobilisation de la jeunesse et du monde du travail contre le CPE. Ce mouvement social a fait prendre conscience à l’opinion publique qu’une génération refusait un futur enclin à la précarité. En faisant reculer le gouvernement, une génération politique est née, avec une revendication qui a du sens : le droit à l’avenir ! La Coupe de Monde du Foot et les théories désenchantées du commentateurs sportifs sur le coup de boule de Zizou n’ont pas bercé les jeunes d’insouciance. Ils n’ont pas oublié de s’inscrire sur les listes électorales. Acte de citoyens, ils sont prêts pour peser sur les choix politiques détermi-nants de 2007. Ils doivent transformer « l’essai ci-toyenneté » par le vote à la présidentielle et aux législatives. En connaisseur de terrain, je sais leur méfiance ou leur inquiétude vis-à-vis de la sphère politique. Cependant, si les jeunes souhaitent un vrai changement, ils doivent d’abord en être les ac-teurs. De part l’inscription sur les listes électora-les, ils envoient un 1er message aux candidats : il faudra compter sur eux. Suite page 3...

AGENDA DU MOIS 2 Toutes les dates (passées ou à venir) à retenir

de l’activité du MJS 32.

Bouquin

Réunions :

Vendredi 26 Janvier Assemblée Générale à Auch

RDV à 20h30

Prochainement :

Meeting de François HOLLANDE à Auch Jeudi 1er février.

Tractages & Affichages. Campagne sur les 12 propositions du MJS.

Journal :

Prochain numéro d’Utopie prévu vers le 15 Janvier

n’hésitez pas à envoyer vos articles.

François LAFON, Guy MOLLET (Fayard, 30€, 2006). Dans l’histoire du socialisme française, Guy MOLLET est largement considéré comme le « vilain petit canard » ou le « mal aimé » d’un siècle empreint de grands socialistes comme le furent Jaurès, Blum et Mitterrand.

Cette biographie vient nous rappeler le par-cours quand même exceptionnel de cet homme politique passé par les jeunesses socialistes au moment du Front Populaire (cf. page 6 du journal), la Résistance pour devenir en 1946 le leader de la SFIO pendant 23 ans. Il parvien-dra même à battre le record de la longévité au poste de président du Conseil sous la 4ème Ré-publique!

Homme de remords, comme le dit Lafon, il a assumé ses responsabilités durant une période instable (la 4ème république et ses partis) et délétère (décolonisation, torture, guerre froide…) « Mollet était d’abord un homme du court terme, sur le long terme, il se trompa souvent ». Il ne s’appliqua qu’à incarner une pensée moyenne et sans envergure. Il fut régu-lièrement tiraillé entre ses principes révolu-tionnaires et ses actes réformistes. Un tiraille-ment bien connu dans la famille socialiste !

A vous de lire et de juger ; ) Une idée cadeau pour finir sur ebay...

Net

Publireportage...

Quelques adresses Internet à visiter pour surfer intelligent et militant :

Les fondamentaux... www.mjsfrance.org

Syndicat de Lycéens

http://unlyceens.jexiste.f

Démocratie locale www.cgjeunes32.fr

COMMANDER LE BRACELET ANTI SARKO

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ACTUALITE 3

Utopie Concrète

Journal N°70 – Parution Mensuelle

Resp. de publication : M.BOUTINES.

Comité de Rédaction: Collectif Fédéral du MJS 32.

Imprimé par nos soins. Tirage: 120 exemplaires.

Pour nous contacter : Tél: 06.81.27.28.21

E-mail: [email protected]

Qui a dit ?

«Nicolas SARKOZY devrait se méfier de ses propres amis. Johnny Hal-lyday est si sûr de sa victoire qu’il est allé de réfugier en Suisse ».

François HOL-LANDE qui sait appuyer là ou ça fait mal !

Amnistie...

Le premier secré-taire du PS a ou-blié de préciser les ennuis fiscaux d’un autre ami du—probable— candidat UMP. Doc Gynéco a été condamné, début décem bre, à 700.000 euros d’amende dans le cadre d’un re-dressement fiscal. Chirac n’a pas ainsi le monopole des amis qui ont quelques soucis avec la justice. Et ce n’est pas Guy DRUT qui nous démentira...

Synthèse

Le premier secré-taire du PS a syn-thétisé le pro-gramme prési-dentiel de Sarko-zy ainsi: c’est la pensée de Gis-card, la méthode Chirac, la philoso-phie de Balladur. Y a pas de doute l’avocat de Neuil-ly est bien de droite.

France quand la réalité de l’Europe se déplace vers l’Est. L’arrivée de la Rou-manie et de la Bulgarie offre des « clichés » du temps de nos arrières grands parents. Voici l’Europe définit par ses traités successifs, le « grand marché », avec comme règle principale des critères budgétaires et une normalisation des standards de consommations. Souhaitons pour 2007, que le chantier de l’Europe politique et sociale devienne rapidement une réalité concrète. En poussant nos regards un peu plus loin, l’Irak vient d’exécuter, après une condamnation à mort, son tyran Saddam. Procès civil, la justice interna-tionale a été volontairement oubliée. Il ne pourra plus répondre de toutes ses exactions perpétrées durant sa dictature. Le droit international a encore un long chemin à parcourir. Enlisement des Etats Unis dans ce « bourbier » sans mandat de l’ONU, multiplicité des conflits territoriaux, religieux et ethniques aux quatre coins de la planète, les nébuleuses du terrorisme et des mafias agissant en sous main ou au grand jour, nous rappelle que la configuration internationale du « village monde » a, et aura, des influences sur notre quotidien. A nous d’in-tégrer cette problématique dans nos analyses, sans jamais se résigner, pour que la mondialisation des marchés se transforme en solidarité des citoyens du monde. Ces misères sociales et humaines modernes cachent une misère écologi-que. Les ressources naturelles sont pillées, nous créons des pollutions nuisi-bles et lourdes de conséquences sur l’évolution climatique. Des avaries mé-téorologiques, en passant par la fonte glacière et les dégâts irréversibles sur la couche d’ozone, jusqu’aux risques sanitaires mondiaux, nous obligent à re-mettre en cause nos modes de développement. Il faut une « révolution douce » des esprits et des mesures urgentes afin de parvenir à un modèle de développement durable et équitable. Il en est de notre responsabilité pour la pérennité de notre civilisation et pour garantir aux générations futures de pouvoir vivre sur notre planète. Pour 2007, les chantiers politiques portent sur un choix de société. Ce n’est pas par la démagogie ou en jouant sur les peurs et les divisions que no-tre pays pourra réagir. Ce n’est pas à la matraque et au karcher que la France se relèvera. Il existe dans notre société des énergies et des forces collectives que nous devons écouter et prendre en considération. En refusant les misères so-ciales, humaines et écologiques, nous devons créer la dynamique de la vic-

toire à gauche avec Ségolène Royal. En engageant les ci-toyens dans une démarche de construction participative de ce que notre Pays sera dans l’avenir, nous porte-rons ensemble les condi-tions du mieux et du bien vivre en France, en Europe et dans le Monde.

Michaël BOUTINES

Animateur JS 32

ACTUALITÉ 4

Blog : preparonslechangement.net

5 500 000 000 000 €

Rien qu’en tapant ce titre, il y a un long moment de doute qui effleure l’esprit pour ne pas se tromper.

Tu as bien lu : 5 500 000 000 000

d’euros. 5 500 milliards d’euros pour qui ? Pour quoi ? Pour te rassurer tout de suite, il ne s’agit pas du chiffrage des promesses électorales du petit Nicolas encore moins du total cumulé des frais de bouche des années passées à l’Elysée par Jacques et Bernie. En-core que, en fin de régime…

5 500 milliards d’euros c’est le mon-tant du coût du réchauffement climatique si rien n’est mis en route d’ici les dix prochai-nes années. Ce chiffre démesuré n’est pas le fruit de la réflexion d’un savant fou ni d’un extré-miste vert. Il est le résultat du rapport com-mandé, en 2005, par Tony BLAIR et son mi-nistre des Finances, Gordon BROWN, à un ancien responsable de la Banque mondiale, Nicholas STERN. Il s’agissait d’évaluer pour la première fois les conséquences économi-ques du réchauffement pour l’ensemble de la planète d’ici la fin du siècle. La conclusion est autant claire que la note est salée : si rien n’est acté pour en-rayer l’émission, croissante, des gaz à effets de serre et donc pour ralentir la montée des températures, le monde s’acheminerait vers une crise économique d’une ampleur équi-valente à celle de 1929. Chacun se remé-more les conséquences désastreuses et tra-giques du « jeudi noir » pour comprendre combien il est urgent d’agir efficacement et durablement. Pour atteindre ce montant de 5 500 milliards d’euros, il faudrait que l’économie mondiale soit en capacité à consacrer cha-que année 1% du PIB mondial, soit 270 mil-liards d’euros, pour renverser la tendance (soit un peu plus de 41 € par habitant & sa-chant que 1,3 milliards d’entre eux vivent sous le seuil absolu de pauvreté). Si rien

n’est fait rapidement ce coût devrait être revu à la hausse de cinq à vingt fois plus élevé. Tout le monde sait combien les consé-quences du réchauffement climatique ne se-ront pas seulement économiques : inonda-tions, manque d’eau potable, pénurie de ré-coltes, multiplication des catastrophes natu-relles, etc… La plus préoccupante des menaces est certainement le risque de voir se déplacer, forcées par la conjonction de ces phénomè-nes, des millions, voire des centaines de mil-lions de personnes sans que les Etats, la com-munauté internationale ou les ONG ne puis-sent y pallier. Les pays pauvres seront les premiers touchés de plein fouet. Leur niveau d’endette-ment oblige les états développés à prendre une plus grande partie du coût du réchauffe-ment. Les années qui s’ouvrent seront crucia-les pour la suite des évènements. Sans som-brer dans la caricature, on serait tenter de dire que l’écologie est une question trop sé-rieuse pour la laisser uniquement entre les mains des Verts, qui ont suffisamment de problèmes avec un autre Nicolas, et espérer que la reconversion version com’ d’ancien ou futur-ex représentants de la gauche moderne puisse faire avancer les mentalités.

Le film d’Al GORE, « Une vérité qui dérange », et le rapport de STERN doivent inciter les Etats à s’interroger sur leur modèle de développement et de croissance économi-que.

Premier pollueur, les Etats-Unis de-

vront admettre la réalité, changer d’attitude

Réchauffement climatique: c’est l’augmenta-tion des températures à la surface de la planète

due aux gaz à effets de serre rejetés par l’activité humaine et piégés dans l’atmosphère.

Au cours du XX°s, la température a crû de 0,5°C. selon des experts, le réchauffement pourrait at-

teindre +1,4 à 5,8°C au cours du XXI°s.

5 OBJECTIF 2007 en signant le protocole de Kyoto et montrer l’exemple. La Chine et sa croissance économi-que exponentielle ne se conjuguent pas avec ce qui nous attend…

Dans le cas des Etats-Unis, il demeure

un espoir : l’alternance politique. Empêtré dans son souhait d’instaurer de force la dé-mocratie en Irak, l’administration bush néo-conservatrice a pris en pleine figure le retour du boomerang en perdant les élections de « mid-term » de novembre.

L’élection présidentielle US de 2008

deviendra déterminante. L’accession d’un(e) démocrate à la Maison Blanche permettra de remettre le leader du monde mondialisé sur de meilleurs rails. Pour le cas Chinois, démo-cratie, alternance, élections ne font pas partie du petit livre rouge réédité sauce libérale. Ça sera une autre paire de manche.

Les efforts entrepris par quelques pays

industrialisés n’apparaissent pas suffisants. Depuis 1990, la France a seulement réduit ses émissions de 0,8% lorsque l’Angleterre par-vient à atteindre les 14%. Ces initiatives pla-cent « la responsabilité de l’action entre les mains de ceux qui gèrent l’économie et la po-litique étrangère ». Pas mieux !

« C’est le rapport le plus important

sur le futur… il devrait être considéré comme le dernier mot sur la raison pour laquelle le monde doit agir maintenant pour limiter les dégâts que nous causons à notre planète. » Tony BLAIR

Cédric.B

ACDC !

Autres Chiffres Du Chômage

4,4 millions de chômeurs réels en France, contre 2,1 millions comptabilisés par l’ANPE, selon le collectif d’associa-tions et de syndicats baptisés « Les au-tres chiffres du chômage » (ACDC). Celui-ci explique que plus de la moitié des personnes inscrites à l’ANPE, soit 2,27 millions de demandeurs d’emploi, ne sont pas comptabilisées dans les sta-tistiques officielles. Ce sont des chô-meurs invisibles.

- UNL -

Union Nationale Lycéenne

L’UNL lance sa campagne « Pour un sta-tut du Lycéen » Prochainement dans Utopie Concrète. Par la voix de sa prési-dente, Floréale MANGIN, le syndicat de lycéens lance un appel en faveur de la refonte du système des bourses. D’après une étude réalisée par le CAS, de plus en plus de lycéens sont obligés de travailler (caissier, livreur, gardien de nuit…) en dehors des cours, quitte à les mener à l’échec scolaire à cause de la fatigue occasionnée et de la dispersion. « On a beaucoup parlé de la précarité chez les étudiants, mais elle existe aussi chez les lycéens » explique Floréale. Pire dans près de la moitié des cas ils travail-lent au noir.

6 HISTOIRE DES JS : EPISODE 1

Chronologie des « Jeunesses Socialistes » en France 1905… 2006 !

1905-1920 : Les premières heures des jeunesses socialistes.

1905 : Les différentes sensibilités socialistes et socialisantes présentes dans la société française décident de s’unifier. Le 23 avril 1905, le Congrès du Globe donne naissance à la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO). Oubli volontaire ou impos-sibilité militante, aucune structure pour les jeunes n’est envisagée. 1912 : Sous la pression de l’Internationale Socialiste, une section rassemblant des jeunes et des étudiants est créée au sein de la SFIO. Pendant les années suivantes, les relations sont de plus en plus tendues. Les dirigeants de la SFIO décident de dissoudre à plusieurs reprises “les jeunesses socialistes”. L’antimilitarisme militant de la section jeune se marie difficilement avec la participa-tion de la SFIO au gouvernement d’Union Sacrée durant la Première Guerre Mondiale. 1915 : Fondation de l’Union Internationale des Organisations Socialistes de la Jeu-nesse (UOSJ).

1920-1939 : L’entre-deux guerres. 1920 : Depuis la Révolution d’octobre 1917 en Russie, les bolcheviks dirigés par Lé-nine s’ingénient à développer la révolution hors des frontières soviétiques. Lénine tente d’imposer son leadership sur la gauche européenne en lui assignant la ratifica-tion de 21 conditions avant de pouvoir adhérer à la Troisième Internationale qu’il vient de créer. Au Congrès de Tours, la SFIO se scinde entre pro et anti. Malgré l’ardeur et les convic-tions de Léon BLUM, la majorité des militants socialistes se laisse séduire par le dis-cours léniniste. La Section Française de l’Internationale Communiste est crée. Seule une poignée de militants tente de préserver la SFIO. Les jeunesses socialistes rejoi-gnent en nombre le nouveau parti communiste. Un comité pour l’autonomie des Jeu-nes Socialistes apparaît. 1928-1934 : A peine un millier sur tout le territoire en 1928, les “Faucons Rouges”, appellation du MJS, sont 34 000 en 1934. Mai 1936 : Le Front Populaire « Une embellie dans les vies sombres ». 1935-1938 : Les Jeunes Socialistes comptent jusqu’à 50 000 adhérents. Mais l’exer-cice du pouvoir en France par les socialistes, à travers le « Front Populaire » compli-que rapidement les relations entre la SFIO et les Faucons Rouges. Refusant la pause de 1938, ne comprenant pas la non-intervention française dans le conflit espagnol, les Jeunesses socialistes s’en prennent au gouvernement de Léon BLUM. La jeunesse so-cialiste est alors dissoute.