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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ANIMALE DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE VEGETALES Mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) en Sciences de l’Environnement OPTION : BIOLOGIE DE CONSERVATION Présenté par : Narovana Antenaina RAKOTONDRASATA (Maître ès-Sciences) Soutenu publiquement le : 18 Décembre 2014 Devant la commission d’examen composée de : Président : Pr Noromalala RAMINOSOA Encadreur : Dr Edmond ROGER Examinateur : Dr Hery RAKOTONDRAVONY Promotion « NATIORA » EVALUATION ECOLOGIQUE DES LACS DE LA NOUVELLE AIRE PROTEGEE D’ANTREMA (REGION BOENY- MADAGASCAR) EN VUE D’AMENAGEMENT PISCICOLE

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ANIMALE

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE VEGETALES

Mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS)

en Sciences de l’Environnement

OPTION : BIOLOGIE DE CONSERVATION

Présenté par : Narovana Antenaina RAKOTONDRASATA

(Maître ès-Sciences)

Soutenu publiquement le : 18 Décembre 2014

Devant la commission d’examen composée de :

Président : Pr Noromalala RAMINOSOA

Encadreur : Dr Edmond ROGER

Examinateur : Dr Hery RAKOTONDRAVONY

Promotion « NATIORA »

EVALUATION ECOLOGIQUE DES LACS

DE LA NOUVELLE AIRE PROTEGEE

D’ANTREMA (REGION BOENY-

MADAGASCAR) EN VUE

D’AMENAGEMENT PISCICOLE

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ANIMALE

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE VEGETALES

Mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS)

en Sciences de l’Environnement

OPTION : BIOLOGIE DE CONSERVATION

Présenté par : Narovana Antenaina RAKOTONDRASATA

(Maître ès-Sciences)

Soutenu publiquement le : 18 Décembre 2014

Devant la commission d’examen composée de :

Président : Pr Noromalala RAMINOSOA

Encadreur : Dr Edmond ROGER

Examinateur : Dr Hery RAKOTONDRAVONY

Promotion « NATIORA »

EVALUATION ECOLOGIQUE DES LACS

DE LA NOUVELLE AIRE PROTEGEE

D’ANTREMA (REGION BOENY-

MADAGASCAR) EN VUE

D’AMENAGEMENT PISCICOLE

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Photo de couverture : Lac Doany Be

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i

REMERCIEMENTS

Mes efforts personnels pour la réalisation de cette étude sont en vain sans la

contribution et l’aide de plusieurs personnes que je tiens à remercier actuellement.

Je remercie premièrement Dieu qui m’a donnée force et courage tout au long

de mes études. Il est bon, une forteresse au jour de détresse, sa miséricorde demeure à

toujours.

Mes sincères remerciements s’adressent à:

• Monsieur le Docteur Daniel RAKOTONDRAVONY, Maître de Conférences,

Coordonnateur de la formation en DESS-SE option Biologie de

Conservation, Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo. qui en plus

de la lourdeur de ses obligations, a assumé avec dévouement l’encombrante

gestion administrative et la supervision académique de la présente

formation.

• Aux membres du jury qui ont accepté de siéger pour apprécier notre travail

malgré leurs multiples occupations :

─ Monsieur le Docteur Edmond ROGER, Maître de Conférences à la

Faculté des Sciences, Enseignant-Chercheur au Département de

Biologie et Ecologie Végétales de la Faculté des Sciences d’Antananarivo

qui a offert le sujet, pour ses précieuses instructions, ses soutiens, ses

conseils, sa volonté de suivre de près la rédaction de ce mémoire.

─ Monsieur le Docteur Harison RABARISON, Maître de Conférences à la

Faculté des Sciences, Enseignant-Chercheur au Département de

Biologie et Ecologie Végétales de l’Université d’Antananarivo qui à

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ii

suivi de près la rédaction de ce mémoire malgré ses nombreuses

occupations.

─ Madame le Professeur Noromalala RAMINOSOA, Enseignant-

Chercheur à la Faculté des Sciences d’Antananarivo qui a fait un

grand honneur de présider le jury de cette soutenance.

─ Monsieur le Docteur Hery RAKOTONDRAVONY, Enseignant-

Chercheur à la Faculté des Sciences d’Antananarivo qui a bien voulu

examiner le présent mémoire.

Mes reconnaissances vont également à :

• La FONDATION JOHN D. ET CATHERINE T. MAC ARTHUR qui a financé

ce projet DESS-SE à la Faculté des Sciences d’Antananarivo où nous avons

pu avoir la formation en Biologie de Conservation.

• Au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (MNHN), représenté

par madame le Dr Claude- Anne GAUTHIER, qui a apporté l’appui

financier dans la réalisation de ce travail.

• A la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar

(FAPBM) qui a également financé ce travail.

• A la Nouvelle Aire Protégée d’Antrema (NAP), représentée par Mme

VAVINDRAZA, qui m’a accueillie chaleureusement dans le projet et a

fournie les aides nécessaires afin de faciliter mon séjour sur le terrain.

• A tous les guides et les villageois de la NAP Antrema pour leur collaboration

et leur accueil chaleureux, en particulier Monsieur Phili, guide sur le

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iii

terrain et Dada Rasamy qui m’a prêtée main forte pendant

l’échantillonnage des poissons.

• A tous les enseignants, aux personnels administratif et technique de DESS-

SE qui n’ont pas hésité de partager leurs expériences qui m’a permis d’arriver

au terme de mes études.

Mes profondes gratitudes s’adressent aussi à:

• Toute ma famille, à mes parents qui m’ont encouragée et m’ont soutenue

moralement, matériellement et financièrement durant mes études, à mon

mari, pour sa compréhension et son soutien malgré les difficultés.

• Mes amis surtout la promotion « NATIORA » en DESS-SE qui ont partagé

une vie fraternelle et solidaire durant toute l’année universitaire, donnant

un grand courage lors de la réalisation de ce mémoire.

Je tiens à remercier finalement tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la

réalisation de ce travail.

Je vous remercie tous,

Narovana

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TABLE DES MATIERES

Remerciements ............................................................................................................................ i

Liste des cartes......................................................................................................................... viii

Liste des figures ....................................................................................................................... viii

Liste des photos ....................................................................................................................... viii

Liste des tableaux ...................................................................................................................... ix

Liste des annexes ....................................................................................................................... ix

Glossaire ..................................................................................................................................... x

Liste des abreviations et des acronymes .................................................................................... xi

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1

Partie I : MILIEU ET SITES D’ETUDE.................................................................................... 3

I. CADRE GENERAL DE L’ETUDE ....................................................................................... 3

I.1. Situation géographique ..................................................................................................... 3

I.2. Relief ................................................................................................................................ 3

I.3. Géologie ........................................................................................................................... 3

I.4. Pédologie .......................................................................................................................... 3

I.5. Hydrologie ........................................................................................................................ 4

I.5.1. Hydrologie fluviale .................................................................................................... 4

I.5.2. Hydrologie marine ..................................................................................................... 4

I.6. Climat ............................................................................................................................... 5

I.6.1. Température ............................................................................................................... 5

I.6.2. Précipitation ............................................................................................................... 5

I.6.3. Diagramme ombrothermique ..................................................................................... 5

I.6.4. Insolation.................................................................................................................... 6

I.6.5. Vent ............................................................................................................................ 6

I.7. Flore .................................................................................................................................. 7

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v

I.8. Faune ................................................................................................................................ 8

I.8.1.Amphibiens ................................................................................................................. 8

I.8.2.Invertébrés................................................................................................................... 8

I.8.3.Mammifères ................................................................................................................ 8

I.8.4.Oiseaux ....................................................................................................................... 8

I.8.5.Poissons....................................................................................................................... 8

I.8.6.Reptiles ....................................................................................................................... 9

I.9.Homme et ses activités ...................................................................................................... 9

I.9.1.Administration et communauté locale ........................................................................ 9

I.9.2.Contexte socioculturel ................................................................................................ 9

I.9.3.Principales activités .................................................................................................. 10

II. SITES D’ETUDE ................................................................................................................ 12

II.1. Caractéristiques géographiques des sites ...................................................................... 12

II.2. Observations particulières ............................................................................................. 13

Partie II : METHODES ET TECHNIQUES D’ETUDE .......................................................... 15

I. INVESTIGATIONS BIBLIOGRAPHIQUES ...................................................................... 15

II. PERIODE DE DESCENTE ET JUSTIFICATION DE CE CHOIX ................................... 15

III. ENQUETE .......................................................................................................................... 15

IV. ETUDE DU SYSTEME LACUSTRE ............................................................................... 16

IV.1. Echantillonnage d’eau et études .................................................................................. 16

IV.2. Etude de l’évapotranspiration ...................................................................................... 16

IV.3. Etude des substrats des lacs ......................................................................................... 17

IV.4. Etude de la faune ......................................................................................................... 17

IV.5. Etude de la flore et de la végétation............................................................................. 18

V. ETUDE DE L’ECOLOGIE DES POISSONS ..................................................................... 18

VI. CARTOGRAPHIE DES LACS ......................................................................................... 19

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vi

VII. CLASSIFICATION DES LACS PAR ANALYSE DES CORRESPONDANCES

MULTIPLES (ACM) ............................................................................................................... 19

Partie III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS ............................................................... 20

I. LACS ET LEURS DESCRIPTEURS ................................................................................... 20

I.1. Caractères des lacs .......................................................................................................... 20

I.2. Eventuelles utilisations ................................................................................................... 20

I.3. Us et coutumes ............................................................................................................... 20

II. CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET PHYSICO-CHIMIQUES DES SYSTEMES

LACUSTRES ........................................................................................................................... 21

II.1.Propriétés physico-chimiques de l’eau de lac ................................................................ 21

II.1.1. pH (alcalimétrie) ..................................................................................................... 21

II.1.2. Oxygène dissous (en mg/l) ..................................................................................... 22

II.1.3. Turbidité (en NTU : Nephelometric Turbidity Unit).............................................. 22

II.2.Evapotranspiration Potentielle .................................................................................... 23

II.3.Substrats de chaque lac .................................................................................................. 23

III. CARACTERISTIQUES BIOLOGIQUES DES LACS ..................................................... 25

III.1. Faune ............................................................................................................................ 25

III.1.1. Amphibiens ........................................................................................................... 25

III.1.2. Mammifères .......................................................................................................... 25

III.1.3. Oiseaux .................................................................................................................. 25

III.1.4. Poissons ................................................................................................................. 25

III.1.5. Reptiles .................................................................................................................. 31

III.2. Flore ............................................................................................................................. 32

III.2.1. Les espèces floristiques existantes dans les lacs ................................................... 32

III.2.2.Végétations environnants les lacs .......................................................................... 33

III.3. Relevé pendant la pêche............................................................................................... 33

IV. TYPOLOGIE DES LACS .................................................................................................. 36

Partie IV : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ....................................................... 37

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vii

I. DISCUSSIONS ..................................................................................................................... 37

I.1. Sur les méthodes et techniques d’étude .......................................................................... 37

I.2. Sur les résultats ............................................................................................................... 38

II. RECOMMANDATIONS .................................................................................................... 40

II.1.Stratégie de gestion des systèmes lacustres.................................................................... 40

II.1.1.Problématiques liés aux bassins versants ................................................................... 40

II.1.2.Aspects techniques d’aménagement des lacs .......................................................... 41

III.1.3.Gestion rationnelle des ressources ......................................................................... 41

II.2.Autres recommandations ................................................................................................ 42

Références bibliographiques..................................................................................................... 46

Références webographiques ..................................................................................................... 49

ANNEXES .................................................................................................................................. I

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viii

LISTE DES CARTES

Carte 1 : Localisation de la NAP Antrema ............................................................................... 11

Carte 2 : Localisation des 14 lacs ............................................................................................. 14

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Courbe ombrothermique de GAUSSEN (P=2T), année 2009 à 2013 ....................... 6

Figure 2 : Dispositif d'un Placeau ............................................................................................. 18

Figure 3 : pH des différents lacs ............................................................................................... 21

Figure 4 : Taux d'oxygène dissous ........................................................................................... 22

Figure 5 : Turbidité ................................................................................................................... 22

Figure 6 : Variation de l'évapotranspiration pendant l'année (2009-2013) .............................. 23

Figure 7 : Caractéristiques des poissons du lac Ambalarano ................................................... 26

Figure 8 : Caractéristiques des poissons du lac Ankafo ........................................................... 26

Figure 9 : Caractéristiques des poissons du lac Bekapika ........................................................ 26

Figure 10 : Caractéristiques des poissons du lac Belinta.......................................................... 27

Figure 11 : Caractéristiques des poissons du lac Daoro ........................................................... 27

Figure 12 : Caractéristiques des poissons du lac Daoro Ritra .................................................. 28

Figure 13 : Caractéristiques des poissons du lac Doany Be ..................................................... 28

Figure 14 : Caractéristiques des poissons du lac Malay ........................................................... 29

Figure 15 : Caractéristiques des poissons du lac Mantamohoka .............................................. 29

Figure 16 : Caractéristiques des poissons du lac Maro ............................................................ 30

Figure 17 : Pourcentages des différents niveaux trophiques des poissons (lac Matsabory Be)30

Figure 18 : Pourcentages des différents niveaux trophiques des poissons (lac Sahariaka) ...... 31

Figure 19 : Cartes factorielles des 14 lacs ................................................................................ 36

Figure 20 : Cycle de reproduction des Tilapia ......................................................................... 44

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Termitière avec les termites ...................................................................................... 19

Photo 2 : Enquête effectuée dans le village de Masokoamena ................................................. 19

Photo 3 : Epervier (matériel de pêche) ..................................................................................... 19

Photo 4 : Paratilapia polleni .................................................................................................... 35

Photo 5 : Tilapia zillii ............................................................................................................... 35

Photo 6 : Tilapia melanopleura ................................................................................................ 35

Photo 7 : Tilapia rendalli ......................................................................................................... 35

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ix

Photo 8 : Oreochromis macrochir ............................................................................................ 35

Photo 9 : Oreochromis niloticus ............................................................................................... 35

Photo 10 : Feu dans la forêt ...................................................................................................... 40

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Caractéristiques géographiques des sites d'étude ................................................... 12

Tableau II : Type pédologique et géologique des lacs ............................................................. 24

Tableau III : Liste des oiseaux utilisant les lacs ....................................................................... 25

Tableau IV : Liste des espèces de poissons vivant dans les lacs .............................................. 31

Tableau V : Liste des espèces de reptiles existant dans les lacs ............................................... 32

Tableau VI : Liste des espèces de plantes se trouvant sur les lacs ........................................... 32

Tableau VII : Végétation des rives des lacs ............................................................................. 33

Tableau VIII : Poissons pris lors des observations sur terrain ................................................. 34

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Planches photographiques des lacs ........................................................................... I

Annexe 2 : Données météorologiques d’Antrema .................................................................... III

Annexe 3 : Extrait de la carte géologique d’Antema................................................................ IV

Annexe 4 : Carte pédologique de la NAP Antrema................................................................... V

Annexe 5 : Division phytogéographique de Madagascar selon HUMBERT (1955) ............... VI

Annexe 6 : Fiche d’enquête .................................................................................................... VII

Annexe 7 : Fiche de relevé des poissons ............................................................................... VIII

Annexe 8 : Fiche de relevé floristique ................................................................................... VIII

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x

GLOSSAIRE

Aboaly : dialecte utilisé dans la région pour désigner la termitière. La termitière est un grand

nid en terre construit par les termites.

Aménagement : recommandations d’action, techniques ou socioéconomique en vue

d’améliorer et / ou de préserver la ressource et les conditions de son utilisation d’une

ressource.

Ampanjaka : prince de la région.

Gestion : ensemble d’un programme d’action d’administrer et d’assurer la rentabilité lors de

l’exploitation de la ou des ressources.

Helophyte : Nom générique des plantes de marécages dont les bourgeons restent enfouis dans

la vase pendant la mauvaise saison.

Hydrophyte : Plante aquatique.

Matsabory : dialecte utilisé dans la région pour désigner le lac. C’est une nappe d’eau douce

occupant une dépression à la surface (lac).

Menace : Toute sorte de contrainte (écologique, biologique, physiologique) liée à un certain

processus causant ou en train de causer, ou qui causera dans le futur, la destruction ou la

dégradation de la biodiversité et des processus naturels.

Résilience : capacité pour un corps ou un organisme à retrouver ses propriétés initiales après

une altération.

Rusticité : Poissons qui s’adaptent à toutes les conditions climatiques.

Plan : ensemble ordonné de mesures (ou dispositions).

Pression : Toute action physique entraînant un changement d'état négatif (qualitatif et/ou

quantitatif) de la biodiversité (flore, faune, habitat).

Tropophile : qualifie une plante pouvant faire l’objet de brusque variation de température et

dont la forme et la rythme biologique s’adapte à ces changements brusques.

Utilisation durable : l’utilisation des éléments constitutifs de la diversité biologique d’une

manière et à un rythme qui n’entraîne pas leur appauvrissement à long terme, et sauvegardent

ainsi leur potentiel pour satisfaire les besoins et les aspirations des générations présentes et

futures.

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xi

LISTE DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES

ACM : Analyse des Correspondances Multiples

CB1 : Camp de Base 1

CEPE : Certificat de fin d’Etudes Primaires et Elémentaires

CS : Case Sanitaire

EPP : Ecole Primaire Publique

ETP : Evapotranspiration Potentielle

IEC : Information, Education et Communication

NAP : Nouvelle Aire Protégée

pH : Potentiel en Hydrogène

VNA : Vaomieran’Ny Ala

VOI : Vondron’Olona Ifotony

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INTRODUCTION

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1

La pêche continentale est une activité peu étudiée ou mal comprise. Par les surfaces

pêchées, elle semble marginale comparée à la pêche côtière, pratiquée sur l’ensemble du

littoral. Or, à Madagascar, la majorité des communes possèdent des zones humides

continentales, 40 % des communes ont accès à un lac et 87% ont accès à une rivière

(INSTAT, 2001). Trois quarts des communes dans la province de Mahajanga déclarent avoir

accès à un lac, la Commune Rurale de Katsepy en fait partie. La NAP Antrema située dans

cette commune de Katsepy est gérée par le Projet pilote Bio-culturel d’Antrema en

collaboration avec le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris dont leurs objectifs sont

de participer au développement de la région et à la préservation de la nature.

La diminution significative des ressources halieutiques de la NAP Antrema qui a été

signalée par les responsables du projet et les communautés de pêcheurs contribue relativement

aux déficits en aliments, source de protéines surtout que le Fokontany d’Antrema est un lieu

où il est difficile de s’approvisionner en viande. En plus, cette diminution entraine une baisse

de source de revenu des ménages. Suite à la considération des différents écosystèmes

existants pour la valorisation des ressources naturelles, les lacs continentaux, qui,

actuellement sont encore sous valorisés, présentent des ressources piscicoles exploitables

et/ou aménageables ; ces derniers possèdent 98 espèces de poissons dulçicoles dont 92 sont

endémiques de Madagascar (ROGER et al. 2000). D’où le travail « Evaluation écologique des

lacs de la NAP Antrema en vue d’aménagement piscicole » pendant lequel 14 lacs s’avèrent

importants ont été étudiés (Ambalarano, Ankafo, Bekapika, Belinta, Daoro, Daoro Ritra,

Doany Be, Faly, Malay, Mantamohoka, Maro, Matsaborindolo, Matsabory Be, Sahariaka).

Le but de l’étude est de savoir si les lacs peuvent assurer une croissance appropriée

des espèces ichtyofauniques pour l’éventuel aménagement piscicole ainsi qu’une productivité

rentable.

Les objectifs spécifiques sont :

Connaitre les:

• caractéristiques écologiques de chaque lac ;

• espèces animales et végétales aquatiques ;

• particularités et les tolérances écologiques des poissons ;

• perspectives d’amélioration de la production piscicole.

Pour traiter le sujet, quatre étapes ont été adoptées :

• Les milieux et sites d’étude seront présentés dans une première partie.

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2

• Ensuite, les méthodes et techniques pour l’étude et l’évaluation écologique des lacs

vont être exposées.

• Puis, les résultats obtenus pendant l’étude ainsi que les plans et stratégies de gestion

des systèmes lacustres seront établis.

• Pour terminer, une discussion sur les méthodes et résultats serait abordée avec des

recommandations pour la pérennisation des systèmes lacustres et les populations qui y

vivent seront données.

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Partie I :

MILIEU ET SITES

D’ETUDE

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3

I. CADRE GENERAL DE L’ETUDE

I.1. Situation géographique

La NAP Antrema se situe entre 15°42’ à 15°50’ de latitude sud et 46°00’ à 46°15’ de

longitude Est (GAUTHIER et al. 2000). Elle correspond au Fokontany d’Antrema appartenant

à la Commune rurale de Katsepy, District de Mitsinjo, dans la Région Boeny. Elle se trouve à

12 km de Katsepy, limitée au nord et à l’ouest par le Canal de Mozambique et par l’estuaire

de Betsiboka, à l’est par la route qui mène au phare de Katsepy et au sud par le delta de la

Mahavavy. Elle s’étend sur 20 620 Ha dont 1 000 Ha de parc marin et 19 620 Ha de milieu

terrestre y compris les zones humides continentales.

I.2. Relief

La NAP Antrema présente un relief caractérisé par des plateaux découpés en plusieurs

endroits de vallons et de ruisseaux (RANDRIANJAFY, 1999), des vastes plaines légèrement

inclinées vers le Canal de Mozambique, ainsi qu’une large bordure de vases à palétuviers.

L’altitude varie de 0 à 89 m, la partie la plus élevée se trouve aux environs du phare. Au nord

se trouve une falaise de faible dénivellation attribuée aux phénomènes d’érosion. A l’ouest,

l’altitude ne dépasse pas les 20 m et s’abaisse progressivement vers la mer avec des dunes le

long de la côte (RAZAFIMAHEFA, 2001).

I.3. Géologie

La NAP Antrema appartient au bassin sédimentaire de Mahajanga, constitué par une

succession de formations monoclinales s’étendant du Karroo à l’actuel (BESAIRIE, 1966).

Les plaines alluviales et les mangroves dont la vase est formée par les terrasses alluviales

importantes, sont les éléments les plus marquants du paysage. Il existe aussi un grand

développement des carapaces sableuses (BESAIRIE, 1972). Des transgressions Miocènes

laissent des dépôts dans la région côtière à l’ouest de Mahajanga (BESAIRIE, 1972) et aux

environs de l’endroit du phare se trouve une formation Pliocène.

I.4. Pédologie

Les sols de la NAP Antrema sont constitués de :

─ Carapace sableuse (BESAIRIE, 1972) constituée par des sols très sableux avec une

teneur en argile très faible qui provoque la perméabilité de sol aux eaux de pluies

(LECLERC & GAUTHIER, 2000). Elle s’érode facilement suite à la dégradation de

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4

végétation tout en formant des griffes d’érosion et à certains endroits des lavaka. Cette

situation se rencontre généralement au Sud du village d’Antrema ;

─ Sols alluvionnaires qui proviennent des dépôts fluviaux occupent les fonds des vallées,

les plaines internes et encore en bordure des estuaires et des deltas (BESAIRIE, 1966).

Ces terrains ont une grande importance économique du fait de leur vocation agricole.

Ce type de sol se trouve surtout le long de la rivière d’Ambatolafia ;

─ Sols ferrugineux tropicaux de couleur rougeâtre qui proviennent de l’érosion de la

couche supérieure et durcissent par dessiccation Ils sont riches en oxyde de fer

partiellement déshydraté et de structure cristalline (DUCHAUFOUR, 1960). Ils se

rencontrent surtout aux environs du Phare ;

─ Sols halomorphes avec des éléments fins constituent le substrat de mangroves.

─ Sols hydromorphes qui sont caractérisés par un engorgement temporaire d’eau,

occupent en général la partie amont où commence l’installation des mangroves

(RABEMANANJARA, 2009) et forment une bande étroite qui débute du village de

Bako jusqu’au village d’Antsikiry.

I.5. Hydrologie

I.5.1. Hydrologie fluviale

Les rivières les plus importants sont : Andranomasabo, Ambatolafia et

Antsoherimasiba (LECLERC & GAUTHIER, 2000).qui se jettent toutes dans le Canal de

Mozambique. Certaines sont asséchées durant la saison sèche contrairement aux autres,

alimentées toute l’année.

Certains lacs sont temporaires et d’autres subsistent pendant toute l’année. Le plus

important de ces lacs est le lac Sahariaka qui se trouve dans la partie Sud-ouest (15°44'435’’S,

46°08'021’’E).

I.5.2. Hydrologie marine

a. Marée

La marée ou oscillation quotidienne de la mer se traduit par une montée et une

descente du niveau marin. Les eaux de mer se soulèvent deux fois par jour au dessus de leur

niveau moyen. Les marées déterminent l’installation des mangroves (LEBIGRE, 1990).

Les deux types de marées sont :

- les marées de vives- eaux ou « samonta » sont des marées de fortes amplitudes ;

- les marées de mortes eaux ou « rano maty » sont à faible amplitude.

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Leurs mouvements assurent l’irrigation périodique de l’écosystème et maintiennent un degré

de salinité acceptable en renouvelant constamment les éléments nutritifs nécessaires à la

croissance des plantes (PASKOFF, 1986 in RAMANANKIRAHINA 2004).

.

b. Houle

C’est l’agitation de la mer sous forme d’ondulation régulière, due à l’impulsion des

vents. L’origine de cette houle est attribuée aux vents dominants du Nord-ouest. C’est un des

facteurs qui déterminent l’installation et le développement de la mangrove.

I.6. Climat

La NAP Antrema appartient à la région occidentale malgache, soumise à un climat

tropical sec de type bioclimatique subhumide chaud (MORAT, 1973). Elle est sous la

dépendance du régime du vent de mousson, avec alternance des pluies estivales et un hiver

austral sec (DONQUE, 1975). Les données climatiques de la zone d’étude sont fournies par

les services météorologiques nationaux.

I.6.1. Température

En 2009 à 2013, la température moyenne est de l’ordre de 27,2°C qui indique un

climat relativement chaud avec une moyenne maximale de 32,2°C et minimale de 22,2°C.

La période la plus froide se situe au mois de Juin et la plus chaude au mois de Novembre

I.6.2. Précipitation

La pluviométrie moyenne annuelle est de 1118,40 mm qui se répartit en 73 jours en

moyenne. La pluviométrie maximale est de 510 mm au mois de janvier, tandis qu’au mois de,

Juillet, Aout et Septembre il y a absence totale de précipitation.

I.6.3. Diagramme ombrothermique

La courbe ombrothermique est une représentation graphique mettant en évidence la

relation existante entre la température et la pluviométrie. Le diagramme permet d’identifier

les mois secs tout au long de l’année en fonction de la position de la courbe des températures

par rapport à celle des pluviométries mensuelles (un mois est considéré comme

écologiquement sec quand la courbe de température se trouve au dessus de celle de la

précipitation). En abscisse sont placés les mois, en ordonnée et à gauche, se trouve la

température moyenne mensuelle en degré Celsius (°C) et à droite la pluviométrie moyenne

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mensuelle en millimètre (mm). L’échelle de la pluviométrie moyenne est le double de celle de

la température moyenne (GAUSSEN 1955).

Figure 1 : Courbe ombrothermique de GAUSSEN (P=2T), année 2009 à 2013 (Service météorologique national)

D’après le diagramme ombrothermique d’Antrema, il existe sept mois secs de Mai à

novembre et quatre mois pluvieux de décembre à mars

I.6.4. Insolation

La NAP Antrema reçoit 3 287 heures d’insolation par an avec une moyenne mensuelle

de 273,92 heures et journalière de 9 heures. Le mois d’octobre est le plus ensoleillé avec 324

heures (RAZANADRAFARA 2013)

I.6.5. Vent

Cette région est soumise à deux vents dominants:

• la mousson, vent venant du nord-ouest qui souffle du mois d'octobre au mois d'avril

apportant une forte précipitation pendant cette période.

• l'alizé, vent du sud-est soufflant du mois de mai au mois de septembre, avec ses

masses d'air chaud et sec dues au phénomène de Foehn (phénomène météorologique

qui a lieu principalement dans les hautes montagnes mais ce phénomène peut

intervenir à partir des altitudes comprises entre 500 et 600 m. Il se caractérise par de

fortes précipitations sur le versant de la montagne situé au vent et d'un vent chaud et

sec).

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La vitesse moyenne annuelle du vent est de 12,5 km/h (Service météorologique

national, 2014)

I.7. Flore

LA NAP Antrema se trouve dans la partie ouest de Madagascar. Elle abrite une flore

sous le vent et une végétation à feuilles caduques (PERRIER DE LA BATHIE, 1921).

D’après HUMBERT (1965), elle fait partie du domaine de l’Ouest de la série à Dalbergia,

Commiphora et Hildegardia. Elle est incluse dans la zone écofloristique occidentale de basse

altitude de 0 à 800 m dont la végétation climacique est une forêt dense sèche tropophile, semi-

caducifoliée, pluristrate de la série à Commiphora, Dalbergia et Hildegardia

(RAJERIARISON et FARAMALALA, 1999).

Etant riche floristiquement, elle possède 153 espèces réparties en 114 genres et 53 familles

avec un taux d’endémicité de 76% (RAZAFIMAHEFA 2001).

La variation pédologique et topographique du milieu offre une diversité de formations

végétales qui sont :

- La forêt dense sèche caducifoliée, caractéristique de l’Ouest, est composée de plantes

adaptées particulièrement à la sécheresse. Les arbres sont peu élevés avec de faibles

diamètres et perdent leurs feuilles pendant la saison sèche. Les différents niveaux

d’adaptation se manifestent chez les espèces qui composent la forêt : la caducifolie

pour Pourpatia minor et Strychnos decussata ; le géophytisme rencontré chez

Dioscorea sp et Tacca leonpetaloïdes ; la pachycaulie chez Pachypodium

rutenbergianum et Adenia sp ; la crassulescence chez Vanilla madagascarensis et

Bulbophyllum sp et l’aphylie pour de nombreuses plantes (Cynanchum sp, Euphorbia

sp, etc). La forêt se développe sur des sols ferrugineux, sur des sables et sur des dunes.

- La savane arbustive est composée par des plantes ligneuses (Acridocarpus excelsius,

Sclerocarya caffra, Bismarckia nobilis, Hyphaene coriacea) et des herbacées (Aristida

rufescens, Heteropogon contortus et Hyparrhenia ruffa).

- Les formations marécageuses longent les cours d'eaux et sont constituées par des

Raphia farinifera et quelques plantes hydrophytes et/ou hélophytes.

- Le littoral est caractérisé par des formations halophiles ou mangroves à dominance de

Rhizophora mucronata, Avicennia marina, Sonneratia alba et des arbustes telles

Salvadora angustifolia.

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I.8. Faune

La NAP Antrema abrite un grand nombre de richesse faunistique (ROGER et al. 2000 et

2006) qui sont :

I.8.1.Amphibiens

Les espèces de Mantella (MANTELLIDAE), les Rainettes de Marais, Ptychadena

mascariensis, Tomopterna labrosa et Haplobatrachus tigerinus de la famille RANIDAE

existe dans la NAP Antrema.

I.8.2.Invertébrés

Ils englobent les Arthropodes (Crustacés, Insectes, Arachnides, Myriapodes), les

Mollusques (Gastéropodes et Céphalopodes), et les Cnidaires. Parmi les Insectes, on peut

citer quelques espèces comme Papilio antenor, Papilio demodochus et Papilio epiphorbas et

d’autres grandes familles jouent un rôle écologique important car ils sont responsables de la

pollinisation, assurant ainsi le maintien de la survie des formations végétales.

I.8.3.Mammifères

Des lémuriens au nombre de cinq ont été recensées dont trois sont des espèces diurnes

(Propithecus coronatus, Eulemur mongoz et Eulemur rufus) et les deux autres nocturnes

(Lepilemur edwardsi et Microcebus murinus)

Des micromammifères sont présents, tels que Pteropus rufus, Tenrec ecaudatus, Rattus

rattus.

I.8.4.Oiseaux

La faune aviaire renferme 75 espèces d’oiseaux dont 52 espèces forestières et

savanicoles comme Cuculis rochii (CUCULIDAE), Coracopsis vasa (PSITTACIDAE),

Numida meleagris (NUMIDIDAE), etc et 23 espèces des zones humides comme Anas melleri

(ANATIDAE), Dendrocygna viduata (ANATIDAE), Egretta alba (ARDEIDAE), Haliaeetus

vociferoides (ACCIPITRIDAE) qui est endémique de Madagascar.

I.8.5.Poissons

Les lacs et les rivières renferment beaucoup d’espèces de poissons tels que Ambassis

urotaenia (AMBASSIDAE), Anguilla mossambica (ANGUILLIDAE), Paratilapia

(CICHLIDAE) endémique de Madagascar, Channa maculata (OPHICEPHALIDAE), etc.

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I.8.6.Reptiles

Il y existe 14 espèces dont Phelsuma madagascariensis (GEKKONIDAE), Oplurus

cuvieri (IGUIANIDAE) , Zonosaurus laticaudatus (GERHOSAURIDAE), Crocodylus

niloticus (CROCODYLIDAE), etc.

I.9.Homme et ses activités

I.9.1.Administration et communauté locale

Antrema appartient à la Commune Rurale de Katsepy, ses limites sont elles mêmes

celles de la NAP Antrema. Le Fokontany d’Antrema est divisé en 16 villages qui sont

séparées par des dizaines de kilomètres en moyenne dont les plus éloignés du chef lieu du

Fokontany est Antsoherimasiba qui se trouve à 20 km. Le nombre total de population est de

989 habitants (DIAMPENO, 2011).

I.9.2.Contexte socioculturel

a. Origine de la population et organisation sociale

La population locale est formée principalement par l’ethnie Sakalava-Marambitsy,

mais d’autres groupes ont pu s’intégrer à la communauté par le biais du mariage.

L’organisation sociale est de type conservateur. L’Ampanjaka représente l’autorité

traditionnelle locale : il joue le rôle d’arbitre, dont la décision est acceptée par tous. Le village

sacré de Doany où vit l’Ampanjaka est situé à mi distance entre deux villages Antrema Aranta

et Antrema Andafiroa séparé par la rivière d’Andranomasabo. La protection des biens et des

personnes est assurée par un comité local de sécurité. Une association nommée

« Vaomeran’Ny Ala (VNA) » est chargée de la protection des ressources forestières.

L’administration locale décentralisée est assurée par le Président du Fokontany.

b. Us et coutumes

La tradition occupe une grande place à Antrema, la population lovale a une grande

considération pour la nature et respectent les tabous. Par exemple, les mardis et jeudis sont

des jours « fady » (tabous) pour travailler la terre mais la pêche, la vannerie sont autorisées.

c. Habitat

Le mur et le toit des cases sont construits à partir de feuilles du palmier Bismarckia

nobilis dit « satrana » (ARECACEAE).

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d. Niveau d’instruction

Concernant l’éducation, le taux d’analphabétisme à Antrema est très élevé : 75% des

enfants ne vont pas à l’école (DIAMPENO, 2011). Il existe cinq écoles primaires publiques

(EPP) dans le fokontany, dont l’un se trouve à Kapahazo, un à Antsoherimasiba, un à Bako,

un à Antrema et un Ampapamena (VOLAZARA, 2011)

La majorité des adultes est analphabète, car les élèves quittent généralement l’école

bien avant d’avoir obtenu le certificat de fin d’études primaires et élémentaires (CEPE).

e. Santé

En collaboration avec la population locale, le Projet Pilote Bioculturel d’Antrema a

implanté une Case Sanitaire à Antrema Andafiroa. A cause du manque de personnel sanitaire,

la CS ne s’ouvre que deux fois par mois. De ce fait, les habitants utilisent surtout les plantes

médicinales (les feuilles, les tiges, les racines) pour guérir les maladies. La collecte de plantes

médicinales est autorisée dans la station qui en accepte l’utilisation à usage familial.

I.9.3.Principales activités

a. Pêche

La pêche est la principale source de revenu de la population locale, celle au large de la

mer par les hommes pendant toute l’année, et celle du « tsivakia » ou Caridina serratirostris

(ATYIDAE) par tous les villageois deux fois par mois surtout pendant la saison sèche.

b. Artisanat

La vannerie est une source de revenu pour les femmes des villages. Elles utilisent les

feuilles de palmier (Bismarckia nobilis et Raphia farinifera de la famille des ARECACEAE)

pour fabriquer des paniers et des nattes qui sont vendues dans la Commune Rurale de Katsepy

ou dans la ville de Mahajanga.

c. Agriculture

En matière d’agriculture, la riziculture est une pratique récente pour la plupart de la

population. C’est seulement lors de la disette qui a sévi après le passage du cyclone Kamisy

en 1984 que la population s’est mise à planter du riz. Il n’y a qu’une seule récolte par an. Les

autres cultures sont de la culture de rente comme le raphia et l’anacarde. Les gens

commencent à planter de plus en plus d’anacarde car non seulement, cette culture rapporte de

l’argent mais aussi contribue à la reforestation. Le mais, le manioc et d’autres cultures

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vivrières sont pratiquées, mais uniquement pour la consommation locale. La culture du pois

chiche ainsi que de l’arachide sont interdits (RAZAIARIMINO, 2009).

d. Elevage

L’élevage de zébus occupe une place importante dans cette région mais elle ne

rapporte pas de l’argent aux villageois car les bœufs ne sont à vendre que dans des cas

exceptionnels. Ils sont généralement laissés en liberté. A part l’élevage bovin, chaque famille

élève des volailles pour la consommation locale et occasionnelle.

Carte 1 : Localisation de la NAP Antrema (Source : Google Earth 2009 in RAZANADRAFARA, 2013)

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II. SITES D’ETUDE

Les sites étudiés sont tous des lacs appartenant au Fokontany d’Antrema et à la NAP.

Les lacs choisis appartiennent aux critères suivants :

• environnant les trois villages les plus proches du camp de base 1 (CB1) : Antrema,

Ambalarano, Masokoamena.

• grande superficie par rapport aux autres

• beaucoup utilisé par la population locale.

Néanmoins, ces décisions ont été prises après consultation du personnel du projet de la

NAP Antrema.

II.1. Caractéristiques géographiques des sites

Pour cette étude, le point de repère pris se situe au CB1 dans la localité d’Antrema.

Tableau I : Caractéristiques géographiques des sites d'étude

Sites d'étude (S) Localité à proximité

Coordonnées géographiques

Superficie (m²)

Profondeur (m)

Lac Ambalarano (S1) Ambalarano 15°44'075’’S 46°10'433’’E Altitude : 7 m

13 756 5

Lac Ankafo (S2) Ambalarano 15°44'111’’S 46°10’200’’E

Altitude : 11 m 17 312 8

Lac Bekapika (S3) Masokoamena 15°45’602’’S 46°10'748’’E

Altitude : 37 m 552 4

Lac Belinta (S4) Masokoamena 15°45'602’’S 46°10'748’’E

Altitude : 40 m 3 370 4 à 5

Lac Daoro (S5) Antrema 15°43'309’’S 46°09'835’’E

Altitude : 14 m 4 467 5

Lac Daoro Ritra (S6) Antrema 15°43’257’’S 46°09'859’’E Altitude : 3 m

2 318 3

Lac Doany Be (S7) Masokoamena 15°45'600’’S 46°10'479’’E

Altitude : 15 m 5 116 4 à 5

Lac Faly (S8) Masokoamena 15°45’697’’S 46°10.682’E

Altitude : 32 m 5 950 5

Lac Malay (S9) Masokoamena 15°45'580’’S 46°10'294’’E

Altitude : 15 m 34 417 6

Lac Mantamohoka (S10)

Antrema 15°44'435’’S 46°08'021’’E

Altitude : 25 m 15 638 5

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Sites d'étude (S) Localité à proximité

Coordonnées géographiques

Superficie (m²)

Profondeur (m)

Lac Maro (S11) Ambalarano 15°44'053’’S 46°08'947’’E

Altitude : 29 m 108 197 4

Lac Matsaborindolo (S12)

Masokoamena 15°45'233’’S 46°10'908’’E

Altitude : 26 m 10 454 4

Lac Matsabory Be (S13)

Masokoamena 15°45'334’’S 46°10.908’E

Altitude : 41 m 70 174 7

Lac Sahariaka (S14) Ambalarano et Masokoamena

15°44'435’’S 46°08'021'’E

Altitude : 25 m 558 079 5 à 7

II.2. Observations particulières

Quelques lacs possèdent des particularités qui sont :

• Lac Ambalarano : Pendant la période de pluie, le lac déborde et les poissons suivent

l’eau.

• Lac Ankafo est l’un des lacs les plus profonds.

• Lac Daoro : D’après les natifs, le nom de ce lac vient de celui d’un roi nommé Daoro ;

lorsque le roi mourrait, les ustensiles des funérailles firent jeter dans ce lac et depuis

ce temps les habitants y demandent de la bénédiction.

• Lac Sahariaka : C’est le plus grand lac du NAP Antrema, il possède deux petites îles

couvertes de « satrana » (Bismarkia nobilis : ARECACEAE).

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Carte 2 : Localisation des 14 lacs (Source : Image Landsat, 2010. Réalisation : Ambinintsoa)

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Partie II:

METHODES ET

TECHNIQUES D’ETUDE

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I. INVESTIGATIONS BIBLIOGRAPHIQUES

Cette étape a pour objectifs de mieux connaître le milieu d’étude, d’avoir des

informations sur le sujet et d’acquérir des renseignements sur les études réalisées

antérieurement par les autres chercheurs. Des centres de documentation, des bibliothèques,

dans des différents organismes et des ministères ainsi que des sites sur Internet ont été visités

pour recueillir des informations. Des contacts et entretiens avec les personnes directement

impliquées ont été entrepris et programmés, aux fins de recouper les différentes sources

d’informations.

II. PERIODE DE DESCENTE ET JUSTIFICATION DE CE CHOI X

La descente a été réalisée du 25 février au 25 mars 2014, c’est-à-dire 30 jours. La

raison de ce choix est la suivante : pendant le mois de janvier et février, la pluviométrie est

maximale dans la région de la NAP Antrema. Pendant ces périodes, les lacs sont tous remplis

d’eau et il est plus facile de faire l’étude.

III. ENQUETE

L’enquête a pour but d’avoir des informations sur les modes d’utilisation, les valeurs

locales et les ressources tant faunistiques que floristiques qu’hébergent les lacs cibles. Les

enquêtes sont menées dans les localités les plus proches des lacs : Antrema Andafiroa,

Ambalarano, Masokoamena ; auprès de 45 différentes personnes dont les autorités locales et

les habitants (photo 1). Deux types d’enquête ont été réalisés :

• Entretien individuel : pour les autorités locales afin d’avoir leurs opinions et visions

personnelles ;

• « Focus group » : avec les groupes de personnes comme les membres des ménages,

les groupes de femmes et de jeunes. Ce type d’entretien est nécessaire pour compléter

les informations obtenues lors des entretiens individuels

Les sujets entretenus pendant les enquêtes sont les suivants :

• la permanence ou non des lacs ;

• la composition faunistique et floristique de chaque lac ainsi que leur éventuelle

utilisation ;

• les us et coutumes concernant ces lacs ;

• l’usage journalier des lacs.

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Les informations obtenues concernant les lacs serviront à appuyer les résultats obtenus en

pratique.

IV. ETUDE DU SYSTEME LACUSTRE

IV.1. Echantillonnage d’eau et études

Cela permet de prospecter les différents lacs et de déterminer la qualité d’eau afin

d’établir la relation entre les poissons et l’eau. Le prélèvement est effectué directement sur les

lacs, l’eau est extraite à la profondeur maximale accessible à l’Homme et mise dans un flacon

de 125 ml. L’échantillon est ensuite transporté au laboratoire CNRIT (Centre National de

Recherches Industrielle et Technologique) pour être analysé. Les paramètres physico-

chimiques analysés sont :

• le taux d’oxygène dissous ou quantité d’oxygène contenue dans l’eau. L’oxygène est

très important pour la vie de tout organisme vivant car il est indispensable à la

respiration. La concentration en oxygène de l’eau sera un facteur déterminant pour le

suivi et la croissance des poissons ;

• le pH ou potentiel en hydrogène est un paramètre important déterminant la qualité

chimique de l’eau : l’acidité et l’alcalinité influenceront les fonctions physiologiques

des poissons ;

• la turbidité ou la transparence de l’eau conditionne la capacité respiratoire du

poisson et les activités photosynthétiques des organismes végétaux. L’unité de mesure

de la turbidité est NTU ou Nephelometric Turbidity Unit, l’appareil de mesure est le

Néphélomètre dans laquelle la Formazine à turbidité égale à 4000 NTU sert à

étalonner (Wikipedia, 2014).

IV.2. Etude de l’évapotranspiration

L’évapotranspiration potentielle (ETP) englobe l’ensemble des phénomènes qui causent

la vaporisation de l’eau ou son passage à la phase vapeur. La connaissance de ce phénomène

permet de prévoir la diminution du niveau de l’eau et de prendre des mesures en cas de

difficulté.

Le facteur primaire utilisé pour le calcul de l’ETP est la température maximale du mois

car on peut concevoir la température comme un élément qui « traduit » une succession d’états

d’équilibre entre différents flux énergétiques, il y a une relation étroite entre l’énergie solaire

et la température de l’air, en particulier, entre le rayonnement global moyen mensuel et la

température maximale moyenne du mois. Cette relation n’apparaît cependant avec clarté que

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si l’on utilise les moyennes interannuelles, les éléments du climat jouant ici un rôle secondaire

(vent, humidité, nébulosité, etc.) perdant alors de leur importance ; dans ce cas, les valeurs du

rayonnement global interannuel se répartissent selon une sinusoïde presque parfaite, de même

que la température maximum moyenne avec un retard d’un mois sur le précédent. Cette

répartition est à peu près valable partout, sauf quand on se rapproche de l’équateur, le

rayonnement solaire global y passant par deux maximums au moment des équinoxes et la

mousson influençant la température (RIOU, 1975).

Formule de RIOU (1975) pour le calcul de l’ETP :

Avec :

ETPn : Evapotranspiration d’un mois de rang n ;

θxn : Température maximum moyenne interannuelle du mois n ;

θxn+1 : Température maximum moyenne interannuelle du mois qui suit n ;

0.31 : coefficient ;

b: coefficient avec ;

b=7,1-0,1Ф pour les stations où le vent est important ;

b=7,3-0,1Ф pour les stations abritées ;

Ф : latitude

IV.3. Etude des substrats des lacs

Cette partie consiste à l’étude du sol qui se trouve dans chaque lac, pour évaluer la

viabilité des poissons par rapport au sédiment. Malgré les limites d’étude tel que la difficulté

de l’accès au lac, la prise de sol au fond des lacs était impossible, donc, en utilisant une carte

géologique et pédologique d’Antrema, chaque lac est superposé sur la carte et la nature

géologique et pédologique de chaque lac est obtenue.

IV.4. Etude de la faune

Elle consiste à inventorier les espèces faunistiques résidant dans chaque lac. Les

méthodes sont l’observation directe qui montrera la présence ou l’absence de l’espèce, elle est

accompagnée par l’enquête définie précédemment.

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IV.5. Etude de la flore et de la végétation

Consiste à faire des inventaires afin de donner la composition floristique des milieux

humides et leurs rives. La méthode utilisée est celle du Placeau de BRAUN BLANQUET qui

permet une étude quantitative et qualitative de la végétation dans un milieu homogène

(BRAUN BLANQUET, 1965) suivant les trois critères d’homogénéité (uniformité des

conditions écologiques apparentes, homogénéité physionomique, homogénéité floristique).

C’est un relevé de surface variant selon la position topographique.

V. ETUDE DE L’ECOLOGIE DES POISSONS

L’inventaire ichtyofaunistique a permis de savoir les espèces de poissons qui habitent

dans chaque lac. La méthode utilisée est l’inventaire rapide : elle a été effectuée entre 8h30 et

10h du matin. Il s’agit de jeter dans l’eau pas très loin du bord une termitière ou « aboaly »

(photo 2) renfermant des termites comme stimulus, attendre 10 à15 minutes pour que les

poissons s’y rassemblent. Lancer l’épervier (photo 3) qui est un filet de forme conique muni à

sa base d’une couronne de plomb, avec des petites cordes reliant la base à une corde

principale qui permet de refermer le filet au terme de chaque lancée. Pendant les prises,

l’épervier utilisé mesure 3 m de diamètre à maillage de 18 et 20 mm Pour chaque lac, on

procède trois répétitions espacées de 10 à 15 minutes.

Après capture des poissons les étapes suivies sont :

• Comptage : pour une étude quantitative ;

• Identification : par les noms vernaculaires connus par la population locale suivis par

les noms scientifiques ;

• Mesure : à l’aide d’une règle graduée ;

• Pesage : avec une balance à ressort.

Figure 2 : Dispositif d'un Placeau

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19

VI. CARTOGRAPHIE DES LACS

Cette partie d’étude a pour but de réaliser une carte comprenant les 14 lacs étudiés. Elle

consiste à projeter les coordonnées géographiques de chaque lac sur une carte préétablie.

VII. CLASSIFICATION DES LACS PAR ANALYSE DES CORRES PONDANCES

MULTIPLES (ACM)

L’ACM est une méthode qui permet d’étudier l’association entre au moins deux

variables qualitatives. Elle permet en effet d’aboutir à des cartes de représentation sur

lesquelles on peut visuellement observer les proximités entre les catégories des variables

qualitatives et les observations. Pour sa facilité de manipulation, le logiciel XLSTAT version

2012.6.08 a été utilisé. Il s’agit d’établir des typologies plus spécifiques qui permettent des

regroupements entre lacs à partir d’effectif de variables plus réduites.

RAKOTONDRASATA, 2014 RAKOTONDRASATA,

2014 RAKOTONDRASATA, 2014

RAKOTONDRASATA, 2014

RAKOTONDRASATA, 2014

Photo 1 : Enquête effectuée dans le village de Masokoamena Photo 2 : Termitière avec les termites

Photo 3: Epervier (matériel de pêche)

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Partie III:

RESULTATS ET

INTERPRETATIONS

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20

Les résultats relatifs aux écosystèmes lacustres obtenus par les enquêtes, observations

et études sur le terrain sont mentionnés dans les différents paragraphes ci-après.

I. LACS ET LEURS DESCRIPTEURS

I.1. Caractères des lacs

Parmi les 14 lacs étudiés, 13 lacs sont permanents : Ambalarano, Ankafo, Bekapika,

Belinta, Daoro, Doany Be, Faly, Malay, Mantamohoka, Maro, Matsaborindolo, Matsabory

Be, Sahariaka. Seul le lac Daoro Ritra est temporaire.

I.2. Eventuelles utilisations

Dans le Fokontany d’Antrema, les lacs restent peu utilisés par la population locale.

Malgré cela, les lacs tiennent des rôles importants pour les habitants :

• L’abreuvage des bétails. Les zébus de chaque famille sont laissés en liberté,

divaguent de pâturage en pâturage et y boivent de l’eau ;

• Quelques habitants, surtout ceux résidant loin de la mer pêchent dans les lacs pour les

mets comme à Ambalarano, Ankafo, Daoro, Daoro Ritra, Mantamohoka, Maro,

Sahariaka ;

• L’eau de certains lacs est utilisée pour les besoins quotidiens. Ces lacs sont :

Ambalarano, Belinta, Doany Be, Mantamohoka, Matsabory Be;

• Les lacs près des terres à cultiver et des rizières sont utilisés pour irriguer ces

dernières comme Ambalarano, Doany Be et Malay ;

• Pour le lac Ambalarano, vu que ce lac se trouve à proximité du village, les hommes y

prennent leur bain.

I.3. Us et coutumes

Bien que les lacs soient peu utilisés, des « fady » s’établissent :

• Pour les 14 lacs étudiés, les pirogues y sont interdites ;

• Les marmites ne doivent pas être lavées dans les lacs. Mais, la prise d’eau du lac pour

laver les marmites au village est autorisée ;

• Pour Daoro, Doany Be et Faly, les femmes ne peuvent pas s’y baigner ;

• Enfin, concernant Saharika, lors des prises de poissons pour mets, il ne faut jamais

jeter les restes. Les poissons pêchés dans ce lac ne doivent pas être transformé en

poissons séchés.

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21

II. CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET PHYSICO-CHIMIQUES DES

SYSTEMES LACUSTRES

Cette partie présente le milieu physique des sites d’étude et les qualités de l’eau de chaque lac.

II.1.Propriétés physico-chimiques de l’eau de lac

Les paramètres pris en compte pendant l’étude sont le pH, l’oxygène dissout et la turbidité.

II.1.1. pH (alcalimétrie)

Cette figure montre les valeurs du pH de chaque lac. En général, tout les lacs ont un pH

légèrement acide, les valeurs obtenues sont très proches ; mais ceux ayant les pH les plus

faibles sont les lacs Daoro et Daoro Ritra avec des valeurs 5,9 et 5,8 tandis que le Doany Be

est le lac le moins acide avec un pH = 6,5.

En examinant les résultats sur les substrats des lacs (cf Tableau II), les lacs Daoro, Daoro

Ritra et Ankafo ont le même type géologique « Grès argileux, argiles kaolinites, marnes à bois

silicifié, carapaces sableuses ». Or, le lac Ankafo est moins acide que les deux premiers. De

plus, les 11 autres lacs ont eux aussi le même type géologique «Carapaces sableuses ». Donc,

les valeurs du pH ne sont pas influencées par les substrats géologiques des lacs.

5,5

6

6,5

pH

Figure 3 : pH des différents lacs

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22

II.1.2. Oxygène dissous (en mg/l)

La figure 4 montre le taux d’oxygène dissous dans l’eau. Le lac Ambalarano est le plus

riche en oxygène dissous avec une valeur de 5,17 mg/l, par contre le lac Bekapika ne possède

que 1,29 mg/l d’oxygène dissous.

II.1.3. Turbidité (en NTU : Nephelometric Turbidity Unit)

Cette figure montre les valeurs de turbidité des lacs. Parmi les 14 lacs étudiés, celui

ayant l’eau la plus trouble est le lac Sahariaka avec 11,1 NTU tandis que ceux avec l’eau la

moins trouble sont les lacs Daoro Ritra et Matsaborindolo.

0

1

2

3

4

5

6

0

2

4

6

8

10

12

Figure 4 : Taux d'oxygène dissous

Figure 5 : Turbidité

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23

En comparant les valeurs de la turbidité des lacs avec celles de l’oxygène dissous

précédemment présentées (cf Figure 4), il existe une relation entre eux. Pour les lacs ayant un

taux d’oxygène dissous élevé, ils ont des valeurs de turbidité basse. Par contre, pour ceux

ayant un taux d’oxygène bas, l’eau est plus trouble.

II.2.Evapotranspiration Potentielle

La courbe ci-dessus montre la variation de l’évapotranspiration pendant l’année. En

mois de Juin, l’ETP est minimale avec une évapotranspiration de 130 mm et les plus fortes en

mois d’Avril (150,70 mm) et en Septembre (150,76 mm).

II.3.Substrats de chaque lac

Après calage des lacs sur les cartes, les résultats cités ci-dessous ont été obtenus.

120

125

130

135

140

145

150

155

Figure 6 : Variation de l'évapotranspiration pendant l'année (2009-2013)

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24

Tableau II : Type pédologique et géologique des lacs

Lacs Type pédologique Type géologique

Ambalarano Alluvions anciennes Carapaces sableuses

Ankafo Alluvions anciennes Grès argileux, argiles kaolinites, marnes à bois

silicifié, carapaces sableuses

Bekapika Alluvions anciennes Carapaces sableuses

Belinta Alluvions anciennes Carapaces sableuses

Daoro Alluvions sableuses Grès argileux, argiles kaolinites, marnes à bois

silicifié

Daoro Ritra Alluvions sableuses Grès argileux, argiles kaolinites, marnes à bois

silicifié

Doany Be Alluvions anciennes Carapaces sableuses

Faly Alluvions anciennes Carapaces sableuses

Malay Alluvions anciennes Carapaces sableuses

Mantamohoka Alluvions anciennes Carapaces sableuses

Maro Alluvions anciennes Carapaces sableuses

Matsaborindolo Alluvions anciennes Carapaces sableuses

Matsabory Be Alluvions sableuses Carapaces sableuses

Sahariaka Alluvions anciennes Carapaces sableuses

Le tableau ci-dessus montre les différents substrats des lacs. Pour les types

pédologiques, la majorité des lacs possèdent des alluvions anciennes. Seuls Daoro, Daoro

Ritra et Matsabory Be ont des alluvions sableuses. Quand aux types géologiques, la plupart

des lacs se posent sur des carapaces sableuses ; tandis que Ankafo, Daoro at Daoro Ritra se

placent sur des grès argileux, argiles kaolinites et marnes à bois silicifié qui sont tous de type

sédimentaire.

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25

III. CARACTERISTIQUES BIOLOGIQUES DES LACS

Cette partie concerne la composition en faune et flore dans les lacs et à leurs alentours.

III.1. Faune

III.1.1. Amphibiens

A cause de la manque de temps et la difficulté à l’accès aux lacs, les résultats sur les

Amphibiens sont très peu. Quelques espèces comme Ptychadena mascariensis (RANIDAE),

Laliostoma labrosum (MANTELLIDAE) passent sur les lacs.

III.1.2. Mammifères

D’après les enquêtes et les observations sur le terrain, seuls les bœufs et les sangliers

utilisent les lacs. Par contre, des micromammifères comme Rattus rattus (MURIDAE),

Tenrec ecaudatus (TENRECIDAE) passent aux alentours des lacs.

III.1.3. Oiseaux

Tableau III : Liste des oiseaux utilisant les lacs

FAMILLE Genre et espèce S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12 S13 S14

ACCIPITRIDAE Haliaeetus vociferoides 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

ANHINGIDAE Anhinga melanogaster 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

ARDEIDAE Bubulcus ibis 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

ARDEIDAE Nycticorax nycticorax 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

PHALACROCORACIDAE Phalacracorax africanus 1 1 1 1 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1

PHOENOCOPTERIDAE Phoeniconaias minor 1 1 1 1 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1

PHOENOCOPTERIDAE Phoenicopterus ruber 1 1 1 1 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1

PSITTACIDAE Coracopsis nigra 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

PSITTACIDAE Coracopsis vasa 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

THRESKIORNITHIDAE Threskiornis bernieri 1 1 1 1 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1

Le tableau IV montre les espèces d’oiseaux existantes dans chaque lac (1= présente,

0=absente). Huit espèces sont communes pour les 12 lacs, par contre, les lacs Daoro et Daoro

Ritra ne possèdent que cinq espèces. Pour le lac Ankafo, Haliaeetus vociferoides qui est un

oiseau endémique de Madagascar l’utilise aussi.

III.1.4. Poissons

a) Lac Ambalarano

Dans ce lac, sept familles composées de huit genres et 11 espèces y vivent. La famille

des CICHLIDAE domine et la majorité des espèces sont omnivores.

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Figure 7 : Caractéristiques des poissons du lac Ambalarano (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

b) Lac Ankafo

Pour le lac Ankafo, sept

rapport au niveau trophique, les espèces carnivores dominent.

Figure 8 : Caractéristiques des poissons du lac Ankafo (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

c) Lac Bekapika

Trois espèces de poissons

dominance de la famille des CICHLIDAE. La majorité des espèces de poisson habitant dans

ce lac est omnivore et herbivore.

Figure 9 : Caractéristiques des poissons du lac Bekapika (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

29%

15%

14%

14%

14%

14%

(a)

(a)

(a)

: Caractéristiques des poissons du lac Ambalarano (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

différents niveaux trophiques

Pour le lac Ankafo, sept espèces appartenant à six familles y circulent et vivent. Par

rapport au niveau trophique, les espèces carnivores dominent.

: Caractéristiques des poissons du lac Ankafo (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

différents niveaux trophiques

Trois espèces de poissons regroupées dans trois familles existent dans ce lac avec une

la famille des CICHLIDAE. La majorité des espèces de poisson habitant dans

ce lac est omnivore et herbivore.

: Caractéristiques des poissons du lac Bekapika (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

différents niveaux trophiques

15%

ANGUILLIDAE

ARAPAIMIDAE

CICHLIDAE

GOBIIDAE

MEGALOPIDAE

OPHICEPHALIDAE

57%

14%

(b)

(b)

26

: Caractéristiques des poissons du lac Ambalarano (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

espèces appartenant à six familles y circulent et vivent. Par

: Caractéristiques des poissons du lac Ankafo (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

existent dans ce lac avec une

la famille des CICHLIDAE. La majorité des espèces de poisson habitant dans

: Caractéristiques des poissons du lac Bekapika (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

29%

Omnivore

Carnivore

Herbivore

(b)

(b)

(b)

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27

d) Lac Belinta

Le lac Belinta ne possède que quatre espèces de poissons regroupées dans trois

familles avec la dominance de la famille des CICHLIDAE. Le régime alimentaire de la

plupart des espèces résidant dans ce lac est omnivore.

Figure 10 : Caractéristiques des poissons du lac Belinta (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

différents niveaux trophiques

e) Lac Daoro

Cinq espèces résident dans lac, elles sont dominées par la famille des CICHLIDAE

avec trois espèces. Les poissons omnivores dominent dans ce lac.

Figure 11 : Caractéristiques des poissons du lac Daoro (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

différents niveaux trophiques

f) Lac Daoro Ritra

Les informations obtenues pour ce lac sont valable pendant les saisons de pluies, c’est

à dire pendant la période où le lac contient d’eau. Ces ressources biologiques ressemblent

généralement à celles du lac Daoro, car lorsque Daoro Ritra regorge d’eau les espèces

faunistiques passent de l’un vers l’autre qui se trouve à proximité.

(a) (b)

(a) (b)

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28

Par rapport aux espèces de poissons de Daoro, ce lac ne possède pas certaine espèce

telle que Oreochromis niloticus (CICHLIDAE). La famille de CICHLIDAE domine toujours

même si d’autre espèce n’y existe pas. De même, les espèces omnivores dominent aussi dans

ce lac.

Figure 12 : Caractéristiques des poissons du lac Daoro Ritra (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

différents niveaux trophiques

g) Lac Doany Be

Il héberge huit espèces regroupées dans trois familles dominées par la famille des

CICHLIDAE. Les poissons qui y habitent sont en majorité carnivores.

Figure 13 : Caractéristiques des poissons du lac Doany Be (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

différents niveaux trophiques

h) Lac Faly

Le lac Faly est pauvre en espèce ichtyofaunique, il ne possède qu’une seule famille

CICHLIDAE avec deux espèces Tilapia rendalli et Tilapia zillii qui sont tout les deux

herbivores.

(a) (b)

(a) (b)

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29

i) Lac Malay

Six espèces regroupées dans deux familles de poissons dominées par la famille des

CICHLIDAE vivent dans le lac Malay. Les espèces qui y résident sont des espèces

carnivores, omnivores, planctophages mais surtout herbivores.

Figure 14 : Caractéristiques des poissons du lac Malay (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

différents niveaux trophiques

j) Lac Mantamohoka

Le lac Mantamohoka abrite deux familles de poissons, la famille de CICHLIDAE

domine. Ainsi, les espèces qui y existent sont des herbivores et des carnivores.

Figure 15 : Caractéristiques des poissons du lac Mantamohoka (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages

des différents niveaux trophiques

k) Lac Maro

Le lac Maro est l’un des lacs qui possèdent plusieurs familles de poissons réparties en

neuf espèces. Malgré cela la famille des CICHLIDAE est toujours dominante. La plupart des

poissons y habitant sont des espèces carnivores et omnivores.

(a) (b)

(a) (b)

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Figure 16 : Caractéristiques des poissons du lac Maro (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

l) Lac Matsaborindolo

Le lac Matsaborindolo est très pauvre en espèce de poissons

espèce, Tilapia melanopleura

m) Lac Matsabory Be

Seule une famille de poisson

Paratilapia polleni, Tilapia rendalli

Figure 17 : Pourcentages des différents niveaux trophiques des poissons du lac Matsabory Be

n) Lac Sahariaka

Le composant ichtyofaunique

possède qu’une famille, CICHLIDAE,

Tilapia rendalliet Tilapia zillii.

(a)

: Caractéristiques des poissons du lac Maro (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

différents niveaux trophiques

Lac Matsaborindolo

Le lac Matsaborindolo est très pauvre en espèce de poissons

lanopleura de la famille de CICHLIDAE, c’est une espèce herbivore.

Lac Matsabory Be

Seule une famille de poisson CICHLIDAE, composée de trois espèces qui sont

Tilapia rendalli et Tilapia zillii existe dans Matsabory Be.

: Pourcentages des différents niveaux trophiques des poissons du lac Matsabory Be

ichtyofaunique du lac Sahariaka ressemble à celui de Matsabory Be, il ne

CICHLIDAE, composée de trois espèces qui sont

Tilapia zillii.

33%

67%

Carnivore

Herbivore

(b)

30

: Caractéristiques des poissons du lac Maro (a) Pourcentages des familles existantes (b) Pourcentages des

Le lac Matsaborindolo est très pauvre en espèce de poissons, il n’a qu’une seule

de la famille de CICHLIDAE, c’est une espèce herbivore.

composée de trois espèces qui sont

existe dans Matsabory Be.

: Pourcentages des différents niveaux trophiques des poissons du lac Matsabory Be

du lac Sahariaka ressemble à celui de Matsabory Be, il ne

composée de trois espèces qui sont Paratilapia polleni,

(b)

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Figure 18 : Pourcentages des différents niveaux trophiques des poissons du lac Sahariaka

o) Récapitulation sur les espèces ichtyofauniques

Tableau IV : Liste des espèces de poissons vivant dans les lacs

FAMILLE Genre et espèce

AMBASSIDAE Ambassis urotaenia

ANGUILLIDAE Anguilla bicolor bicolor

ANGUILLIDAE Anguilla marmorata

ANGUILLIDAE Anguilla mossambica

ARAPAIMIDAE Heterotis niloticus

CICHLIDAE Oreochromis macrochir

CICHLIDAE Oreochromis niloticus

CICHLIDAE Paratilapia polleni

CICHLIDAE Tilapia melanopleura

CICHLIDAE Tilapia rendalli

CICHLIDAE Tilapia zillii

GOBIIDAE Glossogobius giuris

MEGALOPIDAE Megalops cyprinoïdes

OPHICEPHALIDAE Channa maculata

0 Absente

1 Résidente

2 Passagère

D’après le tableau ci

lac Matsaborindolo. Par contre,

Anguilla bicolor bicolor au lac Maro.

Les espèces de la famille des

d’eau pour passer du lac à la rivière et de même pour revenir au lac.

III.1.5. Reptiles

67%

: Pourcentages des différents niveaux trophiques des poissons du lac Sahariaka

Récapitulation sur les espèces ichtyofauniques

: Liste des espèces de poissons vivant dans les lacs

Genre et espèce S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8

Ambassis urotaenia 1 0 0 0 0 0 0 0

Anguilla bicolor bicolor 0 0 0 0 0 0 0 0

Anguilla marmorata 2 2 0 0 0 0 2 0

Anguilla mossambica 2 2 0 0 0 0 2 0

Heterotis niloticus 1 1 1 1 1 1 0 0

Oreochromis macrochir 1 0 1 0 1 1 1 0

Oreochromis niloticus 1 0 0 0 1 0 1 0

Paratilapia polleni 0 0 0 0 0 0 1 0

Tilapia melanopleura 0 0 0 1 0 0 0 0

Tilapia rendalli 1 0 1 0 0 0 1 1

Tilapia zillii 1 1 1 1 1 1 1 1

Glossogobius giuris 1 1 0 0 0 0 0 0

Megalops cyprinoïdes 1 1 0 0 0 0 1 0

Channa maculata 1 1 1 1 1 1 0 0

D’après le tableau ci-dessus, l’espèce Tilapia zillii existe dans tout les lacs sauf dans le

lac Matsaborindolo. Par contre, Ambassis urotaenia n’est présente qu’au lac Ambalarano et

au lac Maro.

Les espèces de la famille des ANGUILLIDAE sont passagères, elles suivent les écoulements

d’eau pour passer du lac à la rivière et de même pour revenir au lac.

33%

67%

Carnivore

Herbivore

31

: Pourcentages des différents niveaux trophiques des poissons du lac Sahariaka

S8 S9 S10 S11 S12 S13 S14

0 0 0 0 0 0 0

0 0 0 1 0 0 0

0 2 0 2 0 0 0

0 2 0 0 0 0 0

0 0 0 1 0 0 0

0 1 0 1 0 0 0

0 1 0 1 0 0 0

0 0 1 1 0 1 1

0 1 0 1 1 0 0

1 0 1 0 0 1 1

1 1 1 1 0 1 1

0 0 0 0 0 0 0

0 0 1 1 0 0 0

0 0 0 0 0 0 0

existe dans tout les lacs sauf dans le

n’est présente qu’au lac Ambalarano et

sont passagères, elles suivent les écoulements

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32

Tableau V : Liste des espèces de reptiles existant dans les lacs

Ce tableau montre les espèces de reptile existantes dans les lacs (1= présente,

0=absente). D’après ces données obtenues, Crocodylus niloticus réside dans tout les lacs. Du

côté de Daoro Ritra, d’après les enquêtes, lors de la diminution de l’eau, les espèces qui y

vivent quittent le lieu et s’installent au lac Daoro.

III.2. Flore

III.2.1. Les espèces floristiques existantes dans les lacs

Tableau VI : Liste des espèces de plantes se trouvant sur les lacs

FAMILLE Genre et espèce S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12 S13 S14

ACANTHACEAE Hypoestes sp 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 2

ACANTHACEAE Sacciolepis curvata 2 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

ANACARDIACEAE Anacardium occidentale 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0

ARACEAE Thyphonodorum lindleyanum 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

ARECACEAE Bismarkia nobilis 2 0 2 2 2 0 1 2 1 1 2 2 2 0

ARECACEAE Raphia farinifera 2 2 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 0 0

COMMELINACEAE Comelina sp 2 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

CONVOLVULACEAE Bonamia sp 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

CYPERACEAE Cyperus volodia 0 0 0 2 0 0 0 0 0 3 3 0 0 3

CYPERACEAE Cyperus aequalis 0 3 3 2 3 3 3 3 3 2 2 0 0 3

CYPERACEAE Cyperus balfourii 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

CYPERACEAE Cyperus leucocephalus 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

CYPERACEAE Cyperus sp1 0 0 2 0 3 0 0 3 0 0 0 3 3 0

CYPERACEAE Cyperus sp2 0 0 0 0 0 0 0 3 3 0 0 3 3 0

CYPERACEAE Eleocharis plantoginea 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 0 0 0

CYPERACEAE Lepironia sp 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0

CYPERACEAE Scirpes maritima 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

CYPERACEAE Scleria baronii 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

FABACEAE Acacia sensitiva 0 0 0 0 0 2 0 0 2 2 0 0 0 1

FABACEAE Cassia sp 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0

LAURACEAE Cassytha filiformis 0 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

MALVACEAE Sida sp 2 2 0 0 0 0 3 0 2 2 0 0 2 0

NYMPHACEAE Nymphea lotus 1 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0

NYMPHACEAE Nymphea stellata 1 0 1 0 3 2 1 0 0 0 0 0 0 0

OENOTHERACEAE Ludwigia octovalis 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

FAMILLE Genre et espèce S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12 S13 S14

CROCODYLIDAE Crocodylus niloticus 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

PELOMEDUSIDAE Erymnochelys madagascariensis 1 1 0 1 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1

TESTUDINIDAE Pyxis planicauda 1 1 1 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 1

TESTUDINIDAE Pyxis arachnoides 0 0 1 0 1 1 1 0 0 1 0 0 0 1

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FAMILLE Genre et espèce S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12 S13 S14

POACEAE Digitaria plantaginea 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0

POACEAE Echinochloa crusgalli 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 0 0

POACEAE Eragrostis namaquiensis 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 0 0 0

POACEAE Oriza longistaminata 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

POACEAE Panicum sp 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0

POACEAE Phragmites communis 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1

STRELITZIACEAE Ravenala madagascariensis 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

THELYPTERIDACEAE Thelypteris palustrus 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0

Mousse 0 0 0 0 3 3 0 0 0 0 0 0 0 0

0 Absente 1 Peu 2 Moyenne 3 Abondante

Le tableau VI montre les espèces qui existent dans chaque site. Dans la majorité des

lacs, la famille des CYPERACEAE domine et Cyperus aequalis est abondante sauf pour les

lacs Ambalarano, Matsaborindolo et Matsabory Be.

III.2.2.Végétations environnants les lacs

Tableau VII : Végétation des rives des lacs

Végétation des rives

Savane à Bismarkia nobilis,

Heteropogon contortus et

Hyparrhenia rufa

Foret de Raphia farinifera

Foret dense sèche

Lac

Lac Ambalarano, Bekapika, Belinta, Doany Be, Faly,

Malay, Mantamohoka,

Maro, Matsaborindolo, Matsabory Be et

Sahariaka

Lac Ankafo Lac Daoro et Daoro

Ritra

Le tableau ci-dessus montre les végétations qui entourent chaque lac. La savane à

Bismarkia nobilis, Heteropogon contortus et Hyparrhenia rufa entoure la majorité des lacs

étudiés.

III.3. Relevé pendant la pêche

Les échantillonnages effectués dans les lacs ont permis d’avoir les résultats suivants.

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Tableau VIII : Poissons pris lors des observations sur terrain

Prise 1 Prise 2 Prise 3 Poids max Longueur max

Ambalarano Oreochromis niloticus = 2 Tilapia zillii = 5 Oreochromis niloticus = 1

40 g 15 cm Tilapia zillii = 4 Tilapia zillii = 4

Ankafo 0 0 0 0 0

Bekapika Oreochromis macrochir = 2 0 0 30 g 14 cm

Belinta 0 0

Oreochromis niloticus = 1 25 g 11 cm

Tilapia zillii = 1

Daoro 0 0 0 0 0

Daoro Ritra Tilapia melanopleura = 2 Tilapia melanopleura = 2 0 35 g 14 cm

Doany Be Oreochromis macrochir = 6 Tilapia melanopleura = 3 Tilapia zillii = 2

35 g 14 cm Tilapia zillii = 1 Tilapia zillii = 1 Oreochromis macrochir = 2

Faly Tilapia melanopleura = 3 Tilapia melanopleura = 3 Tilapia melanopleura = 3 20 g 12 cm

Malay

Oreochromis macrochir = 1 Tilapia zillii = 1 Oreochromis macrochir = 2

35 g 14 cm Tilapia melanopleura = 2 Tilapia zillii = 3

Tilapia zillii = 2

Mantamohoka

Paratilapia polleni = 1 Tilapia zillii = 2 Tilapia zillii = 5

20 g 10 cm Tilapia zillii = 1

Oreochromis niloticus = 3

Maro

Paratilapia polleni = 3 Tilapia zillii = 2 Paratilapia polleni = 1

20g 12 cm Tilapia zillii = 5 Oreochromis niloticus = 2 Tilapia zillii = 5

Oreochromis macrochir = 3 Tilapia melanopleura = 2 Tilapia melanopleura = 3

Matsaborindolo Tilapia melanopleura = 11 Tilapia melanopleura = 14 Tilapia melanopleura = 14 40 g 14 cm

Matsabory Be Tilapia melanopleura = 8 Tilapia melanopleura = 7 Tilapia melanopleura = 10 30 g 12 cm

Sahariaka Paratilapia polleni = 1 Tilapia zillii = 66 Paratilapia polleni = 2

35g 13 cm Tilapia zillii = 33 Tilapia rendalli = 1 Tilapia zillii = 25

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Dans tous les lacs étudiés, à part ceux dont les prises sont nulles à cause des

contraintes, les espèces capturées appartiennent touts à la famille des CICHLIDAE.

Bien que, la prise dans certains lacs a donné des effectifs plus ou moins élevés, la taille et le

poids des espèces sont faibles. Parmi les espèces recensées, le poids maximal est de 40 g et la

taille maximale est de 15 cm.

RAKOTONDRASATA, 2014

Photo 4 : Paratilapia polleni RAKOTONDRASATA, 2014

Photo 5 : Tilapia zillii

RAKOTONDRASATA, 2014

Photo 6 : Tilapia melanopleura RAKOTONDRASATA, 2014

Photo 7 : Tilapia rendalli

RAKOTONDRASATA, 2014

Photo 8 : Oreochromis macrochir

RAKOTONDRASATA, 2014

Photo 9 : Oreochromis niloticus

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IV. TYPOLOGIE DES LACS

Les paramètres pris en compte pendant la classification sont des éléments qui

conditionnent la pisciculture, tels que les paramètres stationnels (permanence du lac, l’acidité,

taux d’oxygène dissous), la composition faunistique ainsi que la composition floristique.

D’après l’Analyse des Correspondances Multiples (ACM) des 14 lacs étudiés, deux

groupes sont obtenus :

• Groupe A : (S1, S5, S6) avec des caractéristiques de la pisciculture extensive.

• Groupe B : (S2, S3, S4, S7, S8, S9, S10, S11, S12, S13, S14) qui a besoin d’être

aménagé.

S1

S2

S3

S4

S5

S6

S7

S8

S9

S10

S11

S12S13

S14

-1

-0,5

0

0,5

1

1,5

-2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5

F2

(1

7,5

2 %

)

F1 (39,40 %)

Graphique symétrique des observations

(axes F1 et F2 : 56,92 %)

Groupe A

Groupe A

Groupe B

Groupe A

Figure 19 : Cartes factorielles des 14 lacs

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Partie IV:

DISCUSSIONS ET

RECOMMANDATIONS

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37

I. DISCUSSIONS

Cette partie de travail permet de soulever des remarques et des observations sur les limites

et les intérêts des méthodes utilisées ainsi que de comparer les résultats de cette étude avec

ceux des autres études effectuées.

I.1. Sur les méthodes et techniques d’étude

Concernant l’étude de l’évapotranspiration, plusieurs formules existent, comme celle de

THORNTHWAITE en 1944 et tant d’autres.

Formule de Thornthwaite (1944)

• ETP(m) : l'ETP moyenne du mois m (m = 1 à 12) en mm

• T(m)= moyenne interannuelle des températures du mois, °C

• formule approchée de a : a = 0.016 * I + 0.5

• F(m,φ) : facteur correctif fonction du mois m et de la latitude

• I, appelé indice thermique

Mais, le choix a été mis sur la formule de RIOU(1980) car tous les éléments de la formule

sont à la disposition malgré les contraintes sur terrain.

Pour l’étude de la flore, la surface d’étude recommandée par BRAUN BLANQUET

(1965) (au moins 0,1 ha) a été réduite 100 m² car la flore aquatique et la végétation des rives

se trouvent dans des surfaces réduites.

Dans cette étude, plusieurs méthodes et techniques ont été adoptés. Mais, la bibliographie

ainsi que l’enquête sont les principales sources d’informations malgré l’existence de

différentes limites et contraintes qui sont les suivants :

• L’accès aux lacs est difficile à cause de la présence des crocodiles et l’interdiction de

passage des pirogues sur les lacs

• Pendant les prises, des débris de végétaux gênaient l’épervier et empêche la capture

des espèces de poissons.

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I.2. Sur les résultats

Concernant les études physico-chimiques, d’autres paramètres tels que le taux de

salinité du lac, la conductivité et la résistivité. Mais, par manque de matériels, seuls les trois

paramètres ont été mesurés (pH, taux d’oxygène dissout, turbidité).

Précédemment, les résultats ont affirmé que deux groupes de lacs ont été définis. Le

premier (Groupe A) convient à une pisciculture extensive et le second (Groupe B) nécessite

une amélioration technique pour pouvoir être aménagé de façon rentable en pisciculture.

Groupe A : formé par les lacs Ambalarano, Daoro et Daoro Ritra

Les caractéristiques communes de ces lacs sont les suivantes :

• La turbidité faible qui n’a pas d’effet sur les êtres vivants lacustres surtout les poissons

qui constituent le principal objet de la pisciculture. Des turbidités élevées (30 et 60

NTU) ont modifié l’ordre de dominance, ce qui a eu pour résultat de faire cesser la

défense des territoires. L’organisation sociale s’est rétablie lorsque les turbidités sont

revenues à la normale (0 à 20 NTU) (BERG ET NORTHCOTE, 1985). Une turbidité

d’à peine 25 NTU a produit une inhibition de la croissance chez les poissons. Une

grande quantité de particules en suspension peut altérer la lumière en interceptant les

longueurs d’onde utilisées par les poissons et réduire ainsi la capacité de ces animaux

à voir et à saisir de la nourriture (SIGLER ET COLL., 1984). En revanche, pendant

cette étude la turbidité reste inférieure à 12 NTU.

• Le taux d’oxygène dépasse 3mg/l ce qui montre une qualité d’eau tolérable pour les

espèces ichtyofauniques (Rapport Mauldre, 2009).

• L’existence des espèces valorisées habituellement en pisciculture Heterotis niloticus et

les espèces de la famille des CICHLIDAE qui ont une capacité d’adaptation

appropriée avec une croissance rapide (LA CROIX, 2004).

• La présence des espèces de Nymphea qui sont abondantes sur les lacs sans les envahir.

Cela facilite l’alimentation des poissons surtout les espèces herbivores.

• Enfin, pendant les enquêtes, l’avis de la population a été demandé sur les lacs qui

devront être aménager en pisciculture. La majorité des réponses a été les lacs

Ambalarano et Daoro, sauf pour le village de Masokoamena qui se trouve un peu plus

loin de ces lacs.

Pour la qualification des lacs dans ce groupe, chaque lac a une caractéristique particulière :

• Lac Ambalarano : Il possède un pH plus convenable que les deux autres lacs. Cela

entraine la viabilité de plus d’espèces, ce qui est affirmé dans cette étude, parmi les

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lacs étudiés, il abrite le maximum d’espèces ichtyofauniques (11espèces). Encore, ce

lac se situe près du village, des rizières et des terrains de culture, les débris provenant

des récoltes et des foyers s’ajoutent à l’alimentation des poissons.

• Lac Daoro et Daoro Ritra: Leur faible superficie permet de mieux gérer ces lacs.

L’absence de quelques espèces d’oiseaux (Anhinga melanogaster, Threskiornis

bernieri) diminue la prédation des espèces piscicoles. En plus des espèces de

Nymphea, ces deux lacs possèdent certaines plantes aquatiques immergées appartenant

aux groupes taxonomiques de mousses (indéterminées) qui augmentent efficacement

la nourriture des poissons. Il est important de soulever que Daoro Ritra est un lac

temporaire, mais, annoncé précédemment qu’il héberge des espèces à croissance

rapide, donc, il peut assurer une pisciculture extensive saisonnière.

Groupe B: Lacs Ankafo, Bekapika, Belinta, Doany Be, Faly, Malay, Mantamohoka, Maro,

Matsaborindolo, Matsabory Be, Sahariaka.

Les problèmatiques de ces lacs s’observent sur certains points ci apres :

• Ankafo : il possède un taux d’oxygène dissout faible. Or, une baisse de la teneur en

oxygène dissous met en péril la survie des embryons de poisson en incubation

(SHUMWAY ET WARREN, 1964; MCNEIL, 1966), les alevins survivants tendent à

être plus petits et plus faibles et à présenter davantage d’anomalies de développement

que les alevins incubés à de fortes teneurs en oxygène dissous (GARSIDE, 1959;

SILVER et coll., 1963), de plus cette situation peut entrainer une mortalité par

asphyxie des poissons (RAFILAHANANAHARY, 2010). De plus, ce site d’Ankafo

héberge une espèce d’oiseau Haliaeetus vociferoides qui est une espèce

principalement piscivore, donc la prédation augmente.

• Bekapika, Belinta, Doany Be, Mantamohoka: De même pour ces lacs, le taux

d’oxygène dissout est très faible. Ils ne possèdent que quelques espèces floristiques,

donc il y a moins de nourriture pour les espèces piscicoles tant herbivores que

omnivores.

• Faly : En plus du faible taux d’oxygène dissout dans l’eau, ce lac ne possède que deux

espèces ichtyofauniques qui sont tous deux herbivores. Or, le lac est pauvre en espèces

floristiques qui assurent l’alimentation des poissons.

• Malay : C’est un lac à grande superficie, la gérance du milieu est difficile sans

utilisation de pirogue, or, ce dernier est tabou sur les eaux de lac.

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• Maro, Matsabory Be et Sahariaka

superficie que le dernier, l’accès y est difficile sans pirogue.

De plus, le taux d’oxygène dissout est aussi très faible.

• Matsaborindolo : Il ne possède qu’une seule espèce

melanopleura qui est herbivore. Par ailleurs, le lac ne dispose que quelques espèces

floristiques, donc les nourritures des poissons ne sont pas abondantes.

II. RECOMMANDATIONS

II.1.Stratégie de gestion des systèmes lacustres

La stratégie de gestion des ressources piscicoles constitue un outil indispensable pour

mieux développer les points forts, les renforcer et améliorer, et/ou atténuer les contraintes

affectant les lacs.

II.1.1.Problématiques liés aux bassins versants

• L’érosion : pendant la période de pluies, les sédiments transportés par des

ruissellements et l’érosion des sols au niveau de rives entrainent une diminution

marquée du niveau du lac. Egalement, l’eau de pluie qui découle depuis une certaine

distance emporte du sable

l’ensablement. Or, un fond sableux ne favorise pas la croissance des espèces

ichtyofauniques et même les plantes aquatiques

• L’eutrophisation : qui est une modification physico

dégradation d’un milieu aquatique, liées en général à un apport excessif de substances

nutritives (WIKIPEDIA

de nutriments extérieurs, par la proximité de peuplements d’arbres (feuilles mortes)

mais aussi par l’absence de faune se nourrissant dans l’eau tout en exportant les

nutriments (amphibiens, canards,...)

• Les feux de brousses

pourraient contribuer à la turbidité de l’eau.

Maro, Matsabory Be et Sahariaka : De même pour ces lacs, ils ont une plus grande

superficie que le dernier, l’accès y est difficile sans pirogue.

De plus, le taux d’oxygène dissout est aussi très faible.

: Il ne possède qu’une seule espèce ichtyofaunique

qui est herbivore. Par ailleurs, le lac ne dispose que quelques espèces

floristiques, donc les nourritures des poissons ne sont pas abondantes.

II. RECOMMANDATIONS

Stratégie de gestion des systèmes lacustres

atégie de gestion des ressources piscicoles constitue un outil indispensable pour

mieux développer les points forts, les renforcer et améliorer, et/ou atténuer les contraintes

Problématiques liés aux bassins versants

pendant la période de pluies, les sédiments transportés par des

ruissellements et l’érosion des sols au niveau de rives entrainent une diminution

marquée du niveau du lac. Egalement, l’eau de pluie qui découle depuis une certaine

distance emporte du sable qui accompagnera le sol des rives et cause également

l’ensablement. Or, un fond sableux ne favorise pas la croissance des espèces

et même les plantes aquatiques ;

: qui est une modification physico-chimique de fond du lac

dégradation d’un milieu aquatique, liées en général à un apport excessif de substances

WIKIPEDIA, 2014). Ce phénomène est provoqué par le comblement du lac

de nutriments extérieurs, par la proximité de peuplements d’arbres (feuilles mortes)

s aussi par l’absence de faune se nourrissant dans l’eau tout en exportant les

nutriments (amphibiens, canards,...) ;

Les feux de brousses : les cendres et les poussières d’incinérations arrivées

pourraient contribuer à la turbidité de l’eau.

Photo 10 : Feu dans la forêt

40

: De même pour ces lacs, ils ont une plus grande

ichtyofaunique Tilapia

qui est herbivore. Par ailleurs, le lac ne dispose que quelques espèces

floristiques, donc les nourritures des poissons ne sont pas abondantes.

atégie de gestion des ressources piscicoles constitue un outil indispensable pour

mieux développer les points forts, les renforcer et améliorer, et/ou atténuer les contraintes

pendant la période de pluies, les sédiments transportés par des

ruissellements et l’érosion des sols au niveau de rives entrainent une diminution

marquée du niveau du lac. Egalement, l’eau de pluie qui découle depuis une certaine

qui accompagnera le sol des rives et cause également

l’ensablement. Or, un fond sableux ne favorise pas la croissance des espèces

chimique de fond du lac et

dégradation d’un milieu aquatique, liées en général à un apport excessif de substances

, 2014). Ce phénomène est provoqué par le comblement du lac

de nutriments extérieurs, par la proximité de peuplements d’arbres (feuilles mortes)

s aussi par l’absence de faune se nourrissant dans l’eau tout en exportant les

: les cendres et les poussières d’incinérations arrivées dans l’eau

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Face à ces menaces, la valorisation des lacs est une approche stratégique permettant de

pérenniser les zones humides continentales.

II.1.2.Aspects techniques d’aménagement des lacs

Cette partie consiste à la gestion des infrastructures de pêche, des équipements et

matériels techniques d’exploitation et la conduite de l’élevage.

a) Fertilisation des lacs

La fertilisation des lacs se fait par action des engrais organiques. Certains engrais

organiques sont facilement assimilés par la faune aquatique, le zooplancton et par quelques

poissons. Par le phénomène de décomposition et de minéralisation des matières organiques,

ils favorisent la production de gaz carbonique et fournissent des nitrates et phosphates

nécessaires au développement du phytoplancton (ADJANKE, 2011).

Exemples d’engrais organiques: fientes de poules et autres oiseaux, fumier de porc, fumier de

vache et autres ruminants, purin (liquide suintant d’un tas de fumier après une pluie ou un

arrosage), composts, rouissage du manioc,etc (LACROIX, 2004).

b) Apport en nourriture

Dans les eaux tropicales, il est à peu près vain de compter sur la productivité naturelle

des eaux pour faire de la pisciculture car cette productivité est beaucoup trop basse. Or, la

nourriture a pour rôle d’assurer le fonctionnement de métabolisme, la croissance et constitue

les réserves (ADJANKE, 2011).

Les types d’aliments utilisables : tous les déchets de transformation de produits

alimentaires, ménagers, déchets de poisson et de viande, le sang d’abattoir, tourteaux

d’oléagineux, sons de blé et de riz,...

c) Nettoyage des rives

Les feuilles mortes, surtout celles de Bismarckia nobilis ou « Satrana », doivent être

enlevées fréquemment pour que l’eau ne soit pas ombragé, car cela peut freiner le

développement des phytoplanctons qui sert de nourriture pour les espèces ichtyofauniques.

III.1.3.Gestion rationnelle des ressources

Pour avoir une production durable et soutenue tout en pérennisant la population

ichtyofaunique, les règlementations suivantes sont prises en compte :

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42

• définition des périodes d’ouverture et fermeture appropriées à la pêche. Les périodes

de fermetures donnent aux poissons le temps de faire l’incubation, de prendre de poids

librement sans les pressions anthropiques.

• limitation de la quantité des prises journalières par pêcheur pour ne pas nuire au

renouvellement du stock.

• triage des poissons capturés, éviter la pêche des alevins.

II.2.Autres recommandations

• Pour pérenniser les lacs, il faudrait gérer les contraintes et les problématiques liées à la

dégradation des microbassins versants environnants pour lutter contre à la

sédimentation, renforcer la surveillance et le contrôle des systèmes lacustres.

• Mise en œuvre de l’éducation environnementale, l’IEC (Information, Education et

Communication) pour la conscientisation, la sensibilisation et le renforcement des

capacités techniques et organisationnelles des acteurs environnementaux en particulier

les VOI et les communautés locales afin de renforcer davantage l’importance socio-

économique et/ou alimentaire de l’écosystème lacustre

• Promouvoir le système de gestion rationnelle des ressources ichtyofauniques

disponibles pour assurer la protection et le maintien à long terme de la diversité

biologique en collaborant avec les autres intervenants comme les autorités, les

responsables élus, les communautés locales dans l’application des lois sur la gestion

des ressources naturelles.

• Alevins et leurs disponibilités

Les alevins nécessaires au renouvellement des espèces ichtyofauniques ne peuvent pas

être élevés dans le lac lui-même. Ces alevins doivent être achetés dans un centre

spécialisé en production d’alevins. Pour les produire au sein même du site étudié, la

création d’un petit étang d’élevage d’alevin est indispensable, cet étang sera installé en

dérivé du lac pour éviter l’introduction des espèces indésirables, en particulier, les

prédateurs.

• Vu l’importance socioculturelle de certain lacs, des mesures consensuelles en

collaboration avec les autorités traditionnelles devraient être établies, surtout en ce qui

concerne l’accès, les moyens et les engins utilises (matériels de pèche)

• Développement d’une pisciculture à côté : une alternative moins couteuse mais

nécessite une maitrise de techniques plus importante peut être adopté, face à la

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difficulté d’accès aux lacs liée aux tabous. La création d’étang à côté du lac où ce

dernier assure l’alimentation de l’étang. L’exploitation sera centrée sur une espèce

déjà présente dans le plan d’eau. Des exemples sont cités ci-dessous.

Les caractéristiques des espèces choisies doivent être (LA CROIX, 2004):

- avoir une chair appréciée des consommateurs

- être rustique (supporte les conditions de vie, robustes pour supporter une

concentration importante sans être sujet à des maladies épidémiques et facile à

manipuler (en particulier, sans épines dangereuses)

- se reproduire facilement

- avoir une croissance rapide. La rapidité de croissance dépend de l’espèce, de

l’alimentation et des conditions de vie. Des poissons mal nourris ou en trop grand

nombre pour le volume d’eau, resteront petits toutes leur vie.

La famille la plus intéressante est celle des CICHLIDAE, surtout la sous famille de

Tilapineae. Les poissons de cette famille sont ceux qui sont les plus utilisés en pisciculture

africaine et malgache, à cause de leurs nombreuses qualités

- avec une alimentation économique. Etre économique à alimenter suppose

généralement des poissons à chaîne alimentaire courte, capable d’exploiter le

plancton et les aliments végétaux.

- chair de bonne qualité

- rusticité et résilience

- reproduction toute l’année dès que la température est supérieure à 20° C ;

- facilité de manipulation.

- facilité et l’efficacité de la reproduction,

- nidification, la défense du nid, la ponte fractionnée, fécondée et incubée, la zone

protégée et les soins parentaux post-éclosion,

- maturité sexuelle précoce, par exemple : Tilapia zillii 6 cm,

- cycles de reproduction successifs (voir figure ...),

Espèce Oreochromis niloticus (ADJANKE, 2011)

- Poisson thermotolérant (qui aime les températures élevées), préfère les températures

de l’eau de 14 à 35°C et en conditions extrêmes, il peut supporter des températures de

7 à 41°C pendant plusieurs heures.

- Supporte un pH de 5 à 11

- Peut vivre plusieurs heures à des teneurs en oxygène dissous très faible.

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- Planctophage : se nourrit de phytoplancton, des algues bleues, du zooplancton, des

sédiments riches en bactéries et en diatomées.

- C’est un incubateur buccal. La femelle élève toujours ses petits dans la bouche donc

moins de risque.

Tout ceci explique la grande variabilité de son habitat naturel ou d’introduction.

Famille d’ARAPAIMIDAE, Heterotis niloticus

Ses caractéristiques principales sont :

- Une croissance rapide : 3 g /individu /jour et plus. Grande taille, supérieure à un mètre

de long.

- Une reproduction délicate. Il nécessite une faible profondeur et de la végétation

herbacée, il aime l’espace.

Il tolère les aliments classiques avec une tendance omnivore.

Figure 20 : Cycle de reproduction des Tilapia (LACROIX, 2014)

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CONCLUSION

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45

Antrema possède une potentialité énorme concernant les ressources biologiques,

économiques qui s’y trouvent. Les lacs d’Antrema en font partie, ils possèdent plusieurs

espèces lacustres tant faunistiques avec 7 familles d’Oiseaux, 3 familles de Reptiles et 8

familles de Poissons, que floristiques avec 15 familles dont les familles des CYPERACEAE

et POACEAE dominent.

Suite à un regroupement des 14 lacs étudiés, d’après leurs étendues, caractères

physico-chimiques, caractéristiques biologiques, fonctions écologiques et services offerts

relatifs au besoin des communautés locales, deux catégories de lacs ont été définies. La

première catégorie (groupe A) comporte trois lacs qui sont les lacs Ambalarano, Daoro et

Daoro Ritra. Les caractéristiques prédéfinis de ces derniers y permettent la viabilité des

espèces ichtyofauniques, il est donc faisable de pratiquer une pisciculture extensive. Tandis

que, la deuxième catégorie (groupe B) renferme 11 lacs qui sont Ankafo, Bekapika, Belinta,

Doany Be, Faly, Malay, Mantamohoka, Maro, Matsaborindolo, Matsabory Be, Sahariaka,

certaines de leurs caractéristiques écologiques empêchent la pratique de la pisciculture

extensive. Quelques techniques d’aménagement s’avèrent nécessaires pour la viabilité et la

productivité des espèces ichtyofauniques, donc une pisciculture semi-intensive doit être

adoptée.

Bien que les lacs hébergent de nombreuses espèces, ils subissent des pressions et

menaces telle que l’érosion superficielle du sol liée au lessivage, l’eutrophisation des lacs et

les feux de brousses qui causent l’extinction des espèces lacustres et même la disparition des

micro-bassins versants qui hébergent les lacs. Face à ces différentes pressions et menaces, des

techniques de valorisations et d’aménagement seront adoptées, comme la fertilisation

périodique ou régulière des lacs, l’apport de nourriture aux poissons pour compléter les

aliments disponibles dans les lacs, le nettoyage des rives. Egalement, pour pérenniser les

populations qui y vivent et la production durable des espèces ichtyofauniques, la gestion

rationnelle définie par des réglementations sont indispensables.

Face à cette valorisation des systèmes lacustres, l’avenir de gestion des espèces

ichtyofauniques endémiques est mis en question. Comment les protéger contre les

changements globaux des écosystèmes naturels, tel l’apport de produits exogènes au lac, la

non maitrise de la pêche traditionnelle clandestine ou illicite si peu marquée soit-elle,... ?

Et finalement, la présente étude a permis à la fois de conserver les ressources lacustres

et de valoriser de façon rationnelle les ressources piscicoles pour l’amélioration de niveau de

vie des communautés locales.

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46

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49

REFERENCES WEBOGRAPHIQUES www.instat.mg (Juin 2014)

www.fishbase.org (Juin 2014)

www.wikipedia.com (Juin 2014

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ANNEXES

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I

Annexe 1 : Planches photographiques des lacs

Lac Ambalarano Lac Ankafo

Lac Bekapika Lac Belinta

Lac Daoro Lac Daoro Ritra

Lac Doany be Lac Faly

RAKOTONDRASATA, 2014 RAKOTONDRASATA, 2014

RAKOTONDRASATA, 2014 RAKOTONDRASATA, 2014

RAKOTONDRASATA, 2014 RAKOTONDRASATA, 2014

RAKOTONDRASATA, 2014 RAKOTONDRASATA, 2014

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II

Lac Malay Lac Mantamohoka

Lac Maro Lac Matsaborindolo

Lac Matsabory Be Lac Sahariaka

RAKOTONDRASATA, 2014

RAKOTONDRASATA, 2014

RAKOTONDRASATA, 2014

RAKOTONDRASATA, 2014

RAKOTONDRASATA, 2014 RAKOTONDRASATA, 2014

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III

Annexe 2 : Données météorologiques d’Antrema (Source : Météo Antananarivo 2009-2013)

Mois J F M A M J J A S O N D

Moyenne de

Température

maximale (°C)

31,30 31,46 32,28 33,10 32,60 31,58 30,86 31,65 32,62 32,84 33,14 32,60

Moyenne de

Température

minimale (°C)

24,30 24,46 24,50 23,78 21,82 16,30 18,84 19,35 20,72 22,92 24,64 24,90

Température

moyenne (°C) 27,80 27,96 28,39 28,44 27,21 23,94 24,85 25,50 26,67 27,88 28,89 28,75

Mois J F M A M J J A S O N D

Pluviométrie

(mm) 510,12 244,94 116,46 52,14 2,34 0,44 0,00 0,18 0,00 15,18 40,88 135,72

Mois J F M A M J J A S O N D

Vitesse

moyenne

mensuelle de

vent (km/h)

12 11 10 9 9 11 13 14 16 15 16 12

Vent max

mensuel

(km/h)

180 180 162 250 79 108 180 180 180 133 216 196

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IV

Annexe 3 : Extrait de la carte géologique d’Antema

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V

Annexe 4 : Carte pédologique de la NAP Antrema

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VI

Annexe 5 : Division phytogéographique de Madagascar selon HUMBERT (1955)

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VII

Annexe 6 : Fiche d’enquête

FICHE D’ENQUETE

Date :

Nom du village :

Nom de la personne enquêtée :

Origine :

Occupation principale:

Nombre de personne en charge :

Les lacs sont ils permanents ou non ?

Quels sont les animaux qui vivent dans les lacs ?

Sont ils utilisé/exploité ? Pour quelle fin ?

Quelles sont les espèces floristiques qui y existent ?

Quels sont leurs utilités ?

Est-ce que vous pratiquez la pêche dans les lacs ? Combien vous rapporte-t-elle ?

Quel est le rang du poisson sur le régime alimentaire ?

Quelles sont les activités quotidiennes qui nécessitent le lac ?

Quels sont les us et coutumes concernant ses lacs ?

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VIII

Annexe 7 : Fiche de relevé des poissons

Annexe 8 : Fiche de relevé floristique

Méthode d’inventaire rapide Relevé par : Date de relevé : Cordoonnées géographiques : Altitude :

Espèces Prises 1 2 3

N T P N T P N T P

Méthode d’inventaire rapide Relevé par : Date de relevé : Coordonnées géographiques : Altitude :

Espèces Prises 1 2 3

N T P N T P N T P

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RESUME

Auteur : RAKOTONDRASATA Narovana Antenaina

Titre : EVALUATION ECOLOGIQUE DES LACS DE LA NOUVELLE AIRE PROTEGEE

D’ANTREMA EN VUE D’AMENAGEMENT PISCICOLE.

La gestion communautaire de la NAP Antrema est assurée par le Projet pilote Bio-

culturel d’Antrema en collaboration avec le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris,

dont les objectifs sont de participer au développement de la région et à la préservation de la

nature. Connaissant la diminution importante des ressources marines signalée par les

responsables, la valorisation piscicole des lacs est entamée. Durant l’évaluation écologique

des zones humides locales, 14 lacs sont étudiés dont 13 permanents (Ambalarano, Ankafo,

Bekapika, Belinta, Daoro, Doany Be, Faly, Malay, Mantamohoka, Maro, Matsaborin-dolo,

Matsabory Be, Sahariaka) et un temporaire (Daoro Ritra). Les données stationnelles incluant

les caractéristiques physico-chimiques de l’eau et de fonds des lacs, le substrat de chaque lac,

l’évapotranspiration ainsi que les données sur la faune et la flore sont traitées pour permettre

la classification et la typologie des lacs ainsi que leurs caractéristiques. Les populations

piscicoles présentent 14 espèces regroupées dans neuf genres et sept familles avec 43%

carnivores, 21% herbivores, 29% omnivores et 7% planctophages. Suivant les critères

considérés, deux catégories de lacs ont été définies, la première présente les caractéristiques

qui permettent la viabilité des poissons, la deuxième nécessite quelques techniques

d’aménagement pour que le développement et la croissance des espèces ichtyofauniques soit

assurer.

Mots clés : Antrema, Boeny, Madagascar, écologie, lacs, flore aquatique, aménagement,

pisciculture.

Encadreurs :

• Docteur RABARISON Harison

• Docteur ROGER Edmond

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ABSTRACT

Author : RAKOTONDRASATA Narovana Antenaina

Title : ECOLOGICAL ASSESSMENT OF LAKES OF NEW PROTECTED AREA OF

ANTREMA LAYOUT FOR FISH.

Community management of the NAP Antrema is provided by the driver of biocultural

Antrema collaborative project with National Museum of Natural History Paris, whose

objectives are to participate in the development of region and the preservation of nature.

Knowing the significant decline in marine resources reported by officials, fish enhancement

of lakes has begun. During the ecological assessment of local wetlands, 14 lakes are studied

including 13 permanent and one temporary. Station data including physic-chemical

characteristics of the water and lake bottom, the substrate of each lake, evapotranspiration and

the data on the aquatic flora and fauna are processed to enable the classification and typology

of lakes and their characteristics. Fish populations have 14 species grouped in nine genera and

seven families with 43% herbivores, 21% carnivores, 29% omnivores and 9% plankton.

According to the criteria considered two categories of lakes were defined, the first has the

characteristics that allow the viability of fish, the second need some technique installation

equipment for the development and growth of species ichtyofauniques be sure.

Keywords: Antrema, Boeny, Madagascar, ecology, lake, aquatic flora, amenagment,

pisciculture.

Scientific Advisor: Doctor RABARISON Harison

Professional Advisor: Doctor ROGER Edmond