unicefFrance ONS DOSSIER

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le magazine de tous ceux qui agissent pour l’Unicef www.unicef.fr unicef France n° 191 / mars 2012 1 er trimestre 4 MANIFESTE POUR L’ENFANCE Signez-le ! P. 2 URGENCES La mobilisation nécessaire pour 2012 P. 6 DOSSIER SAUVONS les bébés !

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le magaz ine de tous ceux qui ag issent pour l ’Unicef www.unicef.fr

unicefFrance n° 191 / mars 20121er trimestre4 €

MANIFESTE POUR L’ENFANCESignez-le ! P. 2

URGENCESLa mobilisation nécessaire pour 2012 P. 6

DOSSIER

SAUVONS

les bébés !

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LE PREMIER MOIS DE TOUS LES DANGERS

Certaines injustices nous frappent plus encore que d’autres : selon qu’ils naissent dans une région isolée d’Afrique subsaharienne ou une grande ville du Nord, les bébés ne sont pas égaux face à la vie, loin de là ! Le risque de décès d’un nouveau-né malien ou nigérien durant les 28 premiers jours de vie est jusqu’à 20 fois plus élevé que pour un bébé français... Plus de 4 millions de bébés meurent chaque année lors de leur premier mois de vie, emportés par une diarrhée, une pneumonie, ou le tétanos... Des infections que nous ne voyons plus chez nos bébés tant les soins néonatals sont généralisés dans les maternités de nos pays les plus développés. C’est parce que nous ne pouvons nous résoudre à une telle injustice et un tel scandale que nous avons fait de la survie des jeunes enfants, pendant la  période où ils sont les plus vulnérables, une priorité d’action. Un véritable combat !Pour le remporter, nous pouvons compter sur tous nos donateurs, dont une partie de plus en plus importante a choisi de s’engager dans la durée à nos côtés. Fin 2011, vous étiez 168 000 à avoir opté pour le don régulier par prélèvement automatique, nous assurant un socle de fi nancement essentiel à la pérennité et à la planifi cation des actions de l’Unicef sur le terrain. Merci du fond du cœur !

ÉDITO MANIFESTE POUR L’ENFANCE

2 Unicef france les enfants du monde

ActionsIci et ailleurs

Un « Manifeste pour l’enfance » et une campagne de signatures citoyennes du Manifeste, tels sont les moyens mis en œuvre par l’Unicef France pour appeler le futur

président de la République à s’engager publiquement en faveur des enfants et des adolescents. À la fois promesse d’ave-nir de notre société et au carrefour de toutes les vulnérabilités, ils sont les grands oubliés des politiques publiques et des débats préélectoraux. Saisissant l’opportunité de l’élection présidentielle, l’Unicef France a élaboré 10 engagements clés, sur la base de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) et d’un diagnostic de la situation en France. Enfance et pauvreté, éducation, enfants handicapés, justice des mineurs… Bien qu’il vaille mieux naître en France que dans de très nombreux autres pays du monde, la France peut et doit mieux faire ! « Nous voulons faire entendre la voix de tous ceux qui font encore trop souvent fi gure de laissés pour compte dans notre pays : 2 millions d’enfants vivant en des-sous du seuil de pauvreté, 600 000 enfants mal logés, 20 000 enfants sans domicile fi xe, enfants roms, jeunes délinquants, ceux vivant dans les territoires d’outre-mer, en situation de handicap, mineurs isolés étrangers… Il est inconcevable que les candidats passent sous silence ces situations intolérables. Le contexte de crise éco-nomique ne doit pas servir d’argument pour reléguer les enjeux de l’enfance et de l’adolescence au second plan. Les droits de l’enfant doivent s’appliquer à tous et partout, sans discrimination », explique Jacques Hintzy, président de l’Unicef France. Ayant diffusé le Manifeste auprès de l’ensemble des candidats, nous appelons aussi le grand public à s’engager en masse en le signant. Cette pression citoyenne appuiera notre plaidoyer pour encourager les candidats à affi rmer des choix politiques cou-rageux en faveur d’une société juste et protectrice des plus faibles, reposant sur une jeunesse écoutée, valorisée et rassurée. « Le futur président de la République doit faire de ce chantier une priorité. Il en va de l’avenir de notre pays », affi rme Jacques Hintzy.k

Rejoignez-nous sur www.unicef.fr/elections2012 ou sur la page Facebook Unicef France

Signez le manifeste de l’Unicef France !

31 MARS 2012

Nagez pour les enfants du Togo !

Forte de son succès, la Nuit de l’eau est de retour pour une 5e année,

afi n de venir en aide aux enfants du Togo. Parrainée par Alain Bernard

et organisée par la Fédération Française de Natation au profi t

de l’Unicef, cette manifestation aura lieu le samedi 31 mars 2012,

dans toute la France, de 18 heures à minuit. Autour d’animations festives,

éducatives et solidaires, organisées dans plusieurs piscines en France,

cette initiative sportive et fédératrice vise à attirer l’attention du public et

surtout des plus jeunes sur la nécessité de respecter et de préserver l’eau.

Depuis 2009, la Nuit de l’Eau contribue au fi nancement du programme

Eau et Assainissement dans les écoles du Togo, qui permet non seulement

d’améliorer les conditions d’hygiène et sanitaires des élèves mais aussi

d’augmenter le taux de scolarisation des enfants. En 2011, l’événement avait

rassemblé plus de 45 000 personnes dans 202 piscines permettant

de collecter le montant record de 205 000 €.

En 2012, l’objectif est d’établir un nouveau record !

Pour plongez avec nous, rendez-vous sur www.lanuitdeleau.com

Jacques Hintzy,

Président de l’Unicef France

les enfants du monde N° 191 / 1er trimestre / mars 2012. UNICEF FRANCE - 3, rue Duguay-Trouin - 75282 Paris cedex 06 - Tél. : 01 44 39 77 77 Fax : 01 44 39 77 78 - Numéro Indigo 0820 32 33 34 - e-mail : [email protected] site internet : http://www.unicef.fr CCP Paris 19 921.76P • Directeur de la publication : Jacques Hintzy • Directrice éditoriale : Bénédicte Jeannerod • Responsable de la rédaction : Rémi Vallet • Coordination : Carine Spinosi • Photo de UNE : ©Unicef/Noorani • P. 2 : ©Unicef/Agence Mademoiselle, ©KMSPS - Kempinaire

• P. 3 : ©Unicef/Pirozzi, ©Unicef/Nesbitt • P. 4 : ©Unicef/Pirozzi, ©Unicef/Nesbitt • P. 5 : ©Unicef/Asselin • P. 6 : ©Unicef/Holt • P. 7 : ©Unicef/Asselin, ©Unicef/Dragaj, ©Unicef/Esteve, ©Unicef/Gangale, ©Unicef/Getachew, ©Unicef/Maitmuni, ©Unicef/Santos, ©Unicef/Marinovitch

• P. 8 : ©Unicef/Seymour • Conception et réalisation : • Impression : Gutenberg On line • N° de CPPAP : 0709 H 80526 • N° d’impression : 1112-GFEGA01P • ISSN : 0013757X • Dépôt légal : Mars 2012Avec ce numéro, une enveloppe porteuse, une lettre, un bon de soutien, un fl yer pétition, un fl yer témoignage, une enveloppe retour.

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n° 191 mars 2012 www.unicef.fr 3

Dossier

C’est au cours des premiers jours de sa vie qu’un

enfant est le plus vulnérable. En effet, si les dernières estimations de l’Unicef et de l’Organisation Mondiale de la Santé montrent que le nombre d’enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année est passé de plus de 12 millions en 1990 à 7,6 millions en 2010, elles montrent aussi que moins de progrès sont constatés pour les nouveau-nés et les nourrissons que pour le reste des moins de 5 ans. Plus de 40 % des décès d’enfants de moins

de 5 ans surviennent au cours des 28 premiers

jours de vie, la période néonatale, et plus de 70 %

durant la première année. Les trois quarts de ces décès ont lieu au cours des 7 premiers jours qui suivent l’accouchement ! Le jour qui suit la naissance est aussi très risqué, avec 25 à 45 % des morts néonatales.

Un inacceptable fossé existe en matière de mortalité néonatale entre les pays industrialisés et les régions en développement : un enfant né dans un pays en

développement risque 14 fois plus de mourir pendant

les 28 premiers jours de sa vie qu’un bébé né dans

un pays industrialisé. Tout comme pour la mortalité infantile, l’Afrique et l’Asie, avec 90 % des décès néonatals, sont les deux continents les plus éprouvés.Pourtant les causes des décès néonatals sont bien

connues et pourraient être traitées ou évitées. Il y

a donc urgence ! Si nous pouvons tous être fi ers de la diminution de la mortalité infantile et du nombre de vies sauvées au cours des dix dernières années, le défi qui consiste à réduire la mortalité néonatale

reste entier et une priorité pour notre organisation,

qui place la survie de l’enfant au cœur de son

combat quotidien.

LE MOIS DE TOUS LES DANGERS

28 PREMIERS

JOURS DE VIE

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4 Unicef france les enfants du monde

asphyxie, la prématurité et les infections graves, telles que la pneumonie, le tétanos ou la diarrhée, sont les risques les plus impor-

tants pour les bébés. À elles seules, ces trois grandes causes sont à l’origine de 86 % des décès de nouveau-nés. Face à ce constat, une seule solution : l’accès aux soins, avec tout ce que cela suppose…

PRÉVENIR ET GUÉRIRLe vrombissement d’une moto annonce l’arrivée des agents de santé dans un

Dossier

Des millions de nouveau-nés pourraient être sauvés puisque les principales causes de décès néonatals sont connues et qu’elles pourraient être prévenues. Il est temps d’agir !

village isolé du district de Kayes, au Mali. Ils amènent le matériel médical indispensable à la survie des commu-nautés privées d’un accès facile aux soins de santé. Un groupe d’enfants et de femmes les attend déjà, faisant la queue sur les deux côtés d’une route de village poussiéreuse dans la perspective de la livraison des vaccins et du reste du matériel médical. Dans le pays, obtenir des soins de santé de base est parfois mission impossible car plus de la moitié de la population vit loin d’un dispen-saire. Les structures médicales man-

quent cruellement et les conséquences sont terribles : le Mali enregistre le deu-xième taux le plus élevé du monde en ce qui concerne la mortalité infantile et les femmes ont une forte probabilité de mourir à cause de leur grossesse.

LUTTER POUR LA VIEC’est pourquoi le ministère de la Santé met en œuvre un programme soutenu par notre organisation, pour dévelop-per les soins de santé de base auprès de ceux qui en ont le plus besoin. Il mobilise des agents sanitaires et des habitants du secteur, chargés de veiller aux besoins médicaux de leur com-munauté. Maillons essentiels d’une chaîne de prestations conçue pour lutter contre la mortalité infantile et mater-nelle, ils aident à identifi er rapidement et traiter la pneumonie, le paludisme et la diarrhée, ainsi qu’à acheminer les vaccins qui protégeront les enfants et

• un continuum de soins : accès aux soins prénatals, obstétricaux et postnatals• le renforcement des établissements de santé et des soins à domicile• des interventions cruciales dans les domaines de la vaccination, la nutrition, la prévention et le traitement des maladies• des mesures simples mais essentielles : sécher le nouveau-né, le tenir au chaud, utiliser du matériel médical stérile, alimenter au sein le nourrisson rapidement après la naissance, diagnostiquer et traiter les problèmes tels que l’asphyxie ou la septicémie…

DES MESURES EFFICACES POUR LA SURVIE DES NOUVEAU-NÉS

L’

FAIRE RECULER LA MORTALITÉ NÉONATALE PARTOUT DANS LE MONDE

LE SAVIEZ-VOUS ?

Deux injections de vaccin antitétanique pendant la grossesse suffi sent à protéger une mère pendant 3 ans et ses enfants, deux mois après leur naissance.

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les nouveau-nés des maladies évitables. « Aujourd’hui, avec la vaccination, nous avons trouvé des moyens d’apprendre à la population à faire ce qu’il faut pour améliorer leur santé », explique Mamby Diakate, agent de santé.

PROTÉGER LES MÈRESAlors que Mamby Diakate administre des vaccins aux enfants rassemblés, une infirmière s’occupe des femmes enceintes du village. Elle effectue des examens prénatals et donne aux futures mères du fer et d’autres suppléments, ainsi que des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour les protéger du palu-disme. Elle les encourage aussi à se rendre dans les dispensaires locaux au moment de l’accouchement. Là, un per-sonnel médical qualifi é peut garantir que les femmes et leurs bébés reçoivent une prise en charge appropriée et traiter les complications potentielles. Ces dispen-saires offrent aussi une prise en charge prénatale pour les femmes enceintes ainsi que des tests de dépistage du VIH anonymes et gratuits. Toutes ces mesures pendant la grossesse sont essentielles pour protéger les mamans et leurs bébés. Au Mali, les complications obstétricales sont communes, résultat de l’incidence élevée du mariage et des grossesses précoces et de l’excision. Pour faire face à ces problèmes, des débats publics et des programmes de

sensibilisation aident les communautés à reconsidérer certaines traditions qui peuvent leur être préjudiciables. Les agents sanitaires informent aussi le public de l’importance des examens pré-natals et leur parlent des aides à l’accou-chement.

PRÉVENIR UNE TRAGÉDIE HUMAINELes études ont montré qu’environ 80 % des décès maternels pourraient être évités si les femmes avaient accès à des soins primaires ou obstétricaux essentiels. Les infections, responsables de 36 % des décès des nouveau-nés, pourraient être combattues grâce à de meilleures pra-tiques de dépistage et de vaccination des mères, ainsi que des accouchements et des soins du cordon ombilical dans de bonnes conditions d’hygiène. Pourtant, chaque année, près de 4 millions de mères pleurent la mort de leur nouveau-né alors que leurs vies auraient pu être épargnées grâce à des interventions peu onéreuses dont l’effi cacité a été démon-trée. Il est inadmissible que le lieu de naissance pèse si fortement sur les chances de survie d’un bébé, faute d’accès aux programmes de soins existants à un stade crucial de la vie. « Puisque nous sommes en mesure aujourd’hui de sauver la vie de millions d’enfants, il est impé-ratif d’accorder une priorité plus élevée aux ressources humaines et fi nancières, ainsi qu’à la détermination politique,

AVEC VOS DONS

• 0,10 € = 1 dose de vaccin contre la polio

• 5 € = 70 doses de vaccin contre le tétanos

• 6,90 € = 1 glacière pour permettre à un agent de santé d’entreposer les vaccins et se rendre ainsi facilement dans des régions reculées

• 306,68 € = 1 kit de réanimation basique

• 1 175 € = 1 kit sage-femme contenant des médicaments de base, du petit matériel médical et du matériel de stérilisation pour 50 accouchements

• 6 millions d’ € sur 5 ans (2011-2015) seront versés à un programme de lutte contre la mortalité néonatale, infantile et maternelle dans 7 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, en complément de 42 millions d’euros octroyés par la France.

FAIRE RECULER LA MORTALITÉ NÉONATALE PARTOUT DANS LE MONDE

ÉLIMINER LE TÉTANOS !

Il tue un bébé toutes les 9 minutes. On estime que 130 millions de mères et leurs enfants vivant en Afrique et en Asie du Sud et de l’Est, généralement dans des régions où les femmes ont un accès limité aux soins médicaux, sont encore menacés par cette maladie, pour laquelle il existe pourtant un vaccin effi cace. Le tétanos maternel et néonatal s’explique par la médiocrité des services de vaccination, des services d’obstétrique limités ou inexistants, et des soins post-partum peu hygiéniques du cordon ombilical. Notre défi est donc aujourd’hui de combler les inégalités en éliminant le tétanos maternel et néonatal. Les progrès dans ce domaine montrent que toute réduction ou élimination du tétanos néonatal peut avoir des conséquences majeures sur l’ensemble de la mortalité des nouveau-nés.

nécessaires à l’accélération des progrès en faveur de la santé. Le but est de pré-venir une tragédie humaine ! Et le succès se mesurera à l’aune du nombre de vies sauvées et de vies meilleures », affi rme Anthony Lake, directeur exécutif de notre organisation.k

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Au total en 2012, l’Unicef estime les financements nécessaires à 987 mil-lions d’euros, pour per-mettre de porter secours à

près de 100 millions de personnes dans 25 pays prioritaires.

LA MALNUTRITION AU CŒUR DE NOTRE ACTION

Près de 30 % de ce budget est destiné à lutter contre la malnutrition, princi-palement dans la Corne de l’Afrique et dans les pays du Sahel comme le Tchad ou le Niger. « Au Sahel, nous sommes confrontés à une crise nutri-tionnelle particulièrement importante », avertit Rima Salah, directrice générale adjointe de l’Unicef. Face à cette crise qui menace la vie de plus d’un million d’enfants, une réaction internationale précoce est indispensable.

Urgences

Catastrophes naturelles, confl its, crises nutritionnelles… : les urgences affectent tout particulièrement les femmes et les enfants. Dans son rapport Action Humanitaire pour les Enfants, l’Unicef décrit leur situation critique et appelle à la mobilisation pour répondre à leurs besoins immédiats et à plus long terme.

L’Unicef mobilisé pour faire face aux urgences en 2012

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Le rapport Action Humanitaire pour les Enfants

Grâce à ses donateurs, l’Unicef France a pu transférer 1,2 million d’euros en 2011 pour les programmes en Côte d’Ivoire, et auprès des réfugiés ivoiriens au Liberia. Crucial en phase d’urgence aiguë, ce soutien sera tout aussi indispensable pendant la période de redressement qui s’ouvre désormais. Car après dix années de divisions, la situation reste fragile : il faut instaurer un climat de réconciliation, relancer l’économie et restaurer les services de base. Pour que les enfants ne soient pas les laissés pour compte de ce processus, l’Unicef mène des programmes de protection, d’accès à l’éducation et à la santé. L’Unicef plaide aussi auprès des institutions nationales et partenaires de terrain pour placer les enfants au cœur de la nouvelle dynamique, et ainsi préparer au mieux l’avenir du pays.

Côte d’Ivoire : aider les enfants, préparer l’avenir

DES URGENCES SUR TOUS LES CONTINENTS

En Afrique de l’Ouest et du Centre, l’aide à la population déplacée en République démocratique du Congo, les conséquences durables de la crise politique en Côte d’Ivoire, et le confl it très peu médiatisé en République centrafricaine restent, comme en 2011, des interventions majeures.Les montants requis pour Haïti et le Pakistan sont en baisse par rapport aux deux années précédentes, mais représentent un effort fi nancier toujours conséquent.Le rapport aborde aussi la situation dans l’État nouvellement indépendant du Sud-Soudan, où les conditions de vie de plus d’un million d’enfants et un million et demi de femmes sont extrê-mement précaires. k

LES 5 DOMAINES PRIORITAIRES (EN % DU BUDGET TOTAL)

• Nutrition : 30 %• Eau, hygiène, assainissement : 20 %

• Éducation : 14 %

• Santé : 13 %• Protection de l’enfance : 8 %

L’Unicef a besoin de fi nancements pour remplir tous ses

engagements en faveur des enfants, a déclaré Rima Salah.

Ils ne représentent pas seulement le futur mais sont aussi les

plus vulnérables et méritent un soutien généreux et constant

de la part des donateurs. »

«

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Ce qui nous encourage à continuer sur le terrain, c’est de voir arriver

des enfants au bord de la mort et de les revoir, quelques semaines

plus tard, de nouveau gambader avec les autres enfants ! »

Elhadj As Sy, directeur régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’Est et du Sud

«

URGENCE AUX PHILIPPINES

Le 16 décembre 2011, la tempête tropicale Washi frappait l’île de

Mindanao, au sud des Philippines. En quelques heures, l’équivalent

d’un mois de précipitations s’est abattu sur des foyers totalement

désemparés. Dès le 20 décembre, l’Unicef lançait un appel de

3,2 millions d’euros pour aider les enfants affectés.

URGENCE AU SAHEL

Récoltes insuffi santes, faibles pluies, augmentation des prix

des denrées alimentaires… Ce scénario est déjà bien connu

au Sahel, faisant de la malnutrition une crise chronique.

C’est pourquoi dès le 9 décembre 2011, l’Unicef lançait

un appel d’urgence de 49,3 millions d’euros pour aider

1 million d’enfants sous la menace de la malnutrition

au Sahel et éviter une nouvelle tragédie.

URGENCE DANS LA CORNE DE L’AFRIQUE

En 2011, nos programmes ont permis de prendre en charge des centaines de milliers

d’enfants malnutris en Somalie, en Ethiopie, au Kenya et à Djibouti. En 2012, nous ne

baissons pas les bras et poursuivons notre action en faveur des enfants de la région.

Le confl it en Somalie, épicentre de la crise, rend très diffi cile le déploiement d’actions

de secours dans certaines régions du pays.

n° 191 mars 2012 www.unicef.fr 7

UrgencesPhilippines - Sahel - Corne de l’Afrique

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Rabeya habite dans l’un des pays les plus pauvres et les plus densément peuplés du monde : le Bangladesh. À bonne école dès le plus jeune âge grâce à notre programme « Petite enfance et développement », elle est aujourd’hui heureuse.

AVEC VOS DONS

• 10 € = 60 cordes à sauter, pour

promouvoir l‘éducation physique,

notamment chez les fi lles.

• 138 € = 1 « kit petite enfance »,

contenant du matériel récréatif et

d’apprentissage pour des enfants

de 1 à 6 ans.

• Chaque kit contient

37 éléments différents

pour 50 enfants.

Avant, dans son village situé au nord du pays, il n’y avait rien pour accueillir les enfants de moins de 5 ans.

« Rabeya devait rester toute la jour-née à la maison, sans rien à faire », explique sa maman, Anwara. Depuis qu’une école maternelle a ouvert ses portes, beaucoup de choses ont changé pour Rabeya : « Elle apprend plein de choses… Et est beaucoup plus heureuse ! Maintenant c’est sûr, on veut qu’elle continue, on va l’inscrire à l’école primaire », assure Anwara.

IMPLIQUER LES PARENTSOuverte dans le cadre du programme « Petite enfance et développement », qui vise à développer au Bangladesh des politiques d’éducation maternelle pour 1 million d’enfants de 3 à 5 ans, cette école offre une nouvelle vie à la petite

Rabeya, et à sa maman aussi. Elle s’implique aujourd’hui dans la scolarité de sa fi lle : « La maî-tresse nous invite à venir de temps en temps à l’école, pour voir ce qu’il s’y passe. Elle nous conseille aussi de parler avec nos enfants de ce qu’ils ont fait à l’école dans la journée, de nous réciter ce qu’ils ont appris, pour qu’ils retiennent mieux… Et tous les mois, il y a une réunion avec tous les parents, où on peut parler des problèmes que l’on rencontre ».

UNE PETITE ÉCOLE POUR UNE NOUVELLE VIE

Grâce à vos dons, nous soutenons directement ce programme depuis 2007. Il vise à offrir à chaque enfant la possibilité d’accéder à l’école dès le plus jeune âge, dans un environnement protecteur, sain et adapté, en particulier à 90 000 enfants identifi és comme les plus vulnérables : enfants des rues et des bidonvilles, enfants issus de minori-tés ethniques… Ces enfants sont ensuite suivis pour s’assurer qu’ils aient accès à l’école primaire à 6 ans.

COMBATTRE LE TRAVAIL DES ENFANTS, LA VIOLENCE ET L’EXPLOITATION

Malgré les progrès remarquables faits par le pays en 20 ans (le taux de fréquentation à l’école primaire est aujourd’hui de 93,9 %), chaque année encore 175 000 enfants de 6 ans ne sont toujours pas inscrits au primaire. Par ailleurs, seulement 45 % des enfants inscrits en primaire fi nissent leur pre-mier cycle, notamment dans les zones diffi ciles d’accès ou encore aux abords des bidonvilles, et 13 % des enfants ont une activité professionnelle les empêchant de suivre leur scolarité, les rendant plus vulnérables aux abus, aux violences et à l’exploitation…k

iPour son plus grand bonheur, Rabeya va désormais à l’école maternelle, et sa mère prévoit de l’inscrire au primaire.

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Au Bangladesh :

• 13 % des enfants ont

une activité professionnelle

les empêchant d’aller

à l’école

• 175 000 enfants

en âge d’aller à l’école

n’y vont pas

Rabeya : au sein de la maternelle

Sur le terrain

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Votre don en action