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Une croissance mondiale encore languissante...les pays en développement. La croissance a été plus...
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Une croissance mondiale encore languissante
• La croissance mondiale reste languissante. Depuis l’édition d’avril dernier des Perspectives de
l’économie mondiale (PEM), les États-Unis ont encore relevé leurs droits de douane sur certaines
importations chinoises, et la Chine a riposté en augmentant les siens sur une série d’importations
américaines. Une nouvelle escalade a été évitée à la suite du sommet du G-20 en juin dernier. Les
chaînes mondiales d’approvisionnement en technologies ont été menacées par la perspective de
sanctions américaines, l’incertitude liée au Brexit a persisté et la montée des tensions
géopolitiques a orienté à la hausse les prix de l’énergie.
• Dans ce contexte, il est prévu que la croissance mondiale atteindra 3,2 % en 2019, puis accélérera
à 3,5 % en 2020 (0,1 point de pourcentage de moins que les projections des PEM d’avril pour les
deux années). Les chiffres du PIB qui ont été publiés jusqu’à présent cette année, conjugués au
fléchissement général de l’inflation, laissent entrevoir une activité mondiale inférieure aux
prévisions. L’investissement et la demande de biens de consommation durables sont modérés dans
l’ensemble des pays avancés et des pays émergents, les entreprises et les ménages continuant de
freiner leurs dépenses à long terme. En conséquence, le commerce mondial, qui est à forte
intensité de machines et de biens de consommation durables, reste languissant. Le rebond de la
croissance qui est attendu en 2020 est précaire : il repose sur une stabilisation dans les pays
émergents et les pays en développement aujourd’hui en difficulté et sur des progrès dans le
règlement des différends commerciaux.
• Les prévisions risquent d’être révisées à la baisse. Parmi les risques figurent de nouvelles tensions
commerciales et technologiques qui minent l’état d’esprit et ralentissent l’investissement, une
augmentation prolongée de l’aversion pour le risque mettant au jour les facteurs de vulnérabilité
financière qui continuent de s’accumuler après des années de taux d’intérêt bas, et la montée de
tensions désinflationnistes qui accentuent les problèmes de service de la dette, limitent la marge de
manœuvre monétaire pour combattre un ralentissement et prolongent la durée des chocs au-delà
de la normale.
• Il est crucial d’agir au niveau multilatéral et national pour asseoir la croissance mondiale sur
des bases plus solides. Il est urgent notamment de réduire les tensions commerciales et
technologiques, ainsi que de lever promptement l’incertitude entourant les accords commerciaux
(notamment entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, et la zone de libre-échange qui
POUR DIFFUSION
À Santiago : 23 juillet 2019, 9 heures
À Washington : 23 juillet 2019, 9 heures
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Mise à jour des PEM, juillet 2019
englobe le Canada, les États-Unis et le Mexique). En particulier, les pays ne devraient pas
utiliser les droits de douane pour cibler des balances commerciales bilatérales ou, au lieu de
dialoguer, pour faire pression sur d’autres pays afin qu’ils opèrent des réformes. La demande
finale étant timide et l’inflation modérée, il est approprié de mener une politique monétaire
accommodante dans les pays avancés, ainsi que dans les pays émergents et les pays en
développement où les anticipations sont ancrées. La politique budgétaire devrait concilier des
objectifs multiples, à savoir lisser la demande si nécessaire, protéger les groupes vulnérables,
rehausser le potentiel de croissance grâce à des dépenses qui favorisent les réformes
structurelles et assurer la viabilité des finances publiques à moyen terme. Si la croissance est
inférieure à celle prévue dans le scénario de référence, les politiques macroéconomiques devront
devenir plus accommodantes, en fonction des circonstances propres à chaque pays. Pour
l’ensemble des pays, il est prioritaire d’accroître l’inclusion, de renforcer la résilience et de
s’attaquer aux obstacles à la croissance de la production potentielle.
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Mise à jour des PEM, juillet 2019
Une expansion timide
Une demande finale défaillante
Dans un contexte difficile caractérisé par
l’accentuation des tensions commerciales et
technologiques entre les États-Unis et la Chine,
ainsi que par l’incertitude prolongée en ce qui
concerne le Brexit, l’expansion de l’activité
mondiale est restée faible au premier semestre
2019. La croissance a été supérieure aux
prévisions dans certains pays avancés, mais
inférieure aux attentes dans les pays émergents et
les pays en développement.
La croissance a été plus élevée que prévu aux
États-Unis et au Japon, et les facteurs
exceptionnels qui ont nui à la croissance dans la
zone euro en 2018 (notamment les modifications
des normes d’émission pour les nouvelles
automobiles) ont semblé s’estomper comme on
l’avait anticipé.
Parmi les pays émergents et les pays en
développement, le PIB en Chine a été plus élevé
que prévu au premier trimestre, mais les
indicateurs pour le deuxième trimestre semblent
indiquer un fléchissement de l’activité. Ailleurs
dans les pays émergents d’Asie, ainsi qu’en
Amérique latine, l’activité a été inférieure aux
attentes.
Si le PIB global de certains pays a été supérieur
aux prévisions, les données font état de manière
plus générale d’une demande finale mondiale
modérée, notamment pour l’investissement fixe.
L’accumulation des stocks de biens invendus a
porté le PIB aux États-Unis et au Royaume-Uni au
premier trimestre, tandis que le faible niveau des
importations a rehaussé la production en Chine et
au Japon.
Pour ce qui est des secteurs, l’activité dans le
secteur des services a tenu bon, mais le
ralentissement de l’activité manufacturière
mondiale, qui a commencé au début de 2018, a
persisté, du fait de la faiblesse des dépenses des
entreprises (machines et matériel) et des achats de
biens durables (voitures par exemple) par les
consommateurs. Cela semble indiquer que les
entreprises et les ménages continuent de freiner
leurs dépenses à long terme sur fond d’incertitude
élevée.
Un commerce mondial faible
Les tendances des dépenses apparaissent aussi dans
le commerce mondial, qui est généralement à forte
intensité de biens d’investissement et de biens de
consommation durables. La croissance du volume
des échanges commerciaux est tombée aux environs
de ½ % sur un an au premier trimestre de 2019
après s’être inscrite au-dessous de 2 % au quatrième
trimestre 2018. Ce ralentissement est
particulièrement marqué dans les pays émergents
d’Asie.
Les perspectives peu encourageantes du commerce,
qui s’expliquent dans une certaine mesure par les
tensions commerciales, pèsent à leur tour sur
l’investissement. L’état d’esprit des chefs
d’entreprise et les enquêtes menées auprès des
directeurs d’achat par exemple font état de
perspectives moroses pour l’industrie
manufacturière et le commerce, avec des vues
particulièrement pessimistes sur les nouvelles
commandes. Le point positif reste la tenue du
secteur des services, où l’état d’esprit est
relativement résilient, contribuant à la croissance de
l’emploi (ce qui, à son tour, consolide la confiance
des consommateurs).
Une inflation modérée
En phase avec la faible croissance de la demande
finale, l’inflation hors alimentation et énergie dans
l’ensemble des pays avancés a fléchi pour s’établir
en deçà des objectifs fixés (par exemple aux
États-Unis) ou est restée largement au-dessous
(zone euro, Japon). L’inflation hors alimentation et
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Mise à jour des PEM, juillet 2019
énergie est aussi tombée davantage au-dessous des
moyennes historiques dans bon nombre de pays
émergents et de pays en développement, à
l’exception de quelques pays comme l’Argentine,
la Turquie et le Venezuela.
Comme l’activité mondiale est généralement
restée faible, les facteurs influant sur l’offre ont
continué de dominer l’évolution des prix des
produits de base, notamment dans le cas du pétrole
(avec les troubles civils au Venezuela et en Libye,
ainsi que les sanctions américaines contre l’Iran).
En dépit de la forte hausse des prix du pétrole
jusqu’à fin avril (et de la hausse des droits à
l’importation dans certains pays), la pression des
coûts a été modérée, du fait de la croissance
encore timide des salaires dans de nombreux pays
alors même que les marchés du travail ont
continué de se tendre. L’inflation globale est donc
restée modérée dans la plupart des pays avancés et
des pays émergents. Cela a contribué en partie à
une forte baisse de l’inflation attendue par les
marchés aux États-Unis et dans la zone euro.
Signaux divers et variation de l’appétit pour le
risque
Les actions et les faux pas des pouvoirs publics ont
joué un rôle important dans ces résultats,
notamment par leur impact sur l’état d’esprit des
marchés et la confiance des chefs d’entreprise. Si
la prolongation de six mois du Brexit qui a été
annoncée début avril a offert un certain répit dans
un premier temps, l’escalade des tensions
commerciales en mai, les craintes de perturbations
des chaînes d’approvisionnement en technologies
et les tensions géopolitiques (par exemple, les
sanctions américaines contre l’Iran) ont sapé la
confiance des marchés (encadré 1).
L’appétit pour le risque semble être remonté
quelque peu en juin, après que des banques
centrales ont signalé la poursuite probable d’une
politique monétaire accommodante. Après le
sommet du G-20 en juin, où les États-Unis et la
Chine sont convenus de reprendre les négociations
commerciales et d’éviter de nouveaux relèvements
des droits de douane, la perspective que les deux
parties continuent de chercher à régler leurs
différends a profité à l’état d’esprit des marchés.
Les conditions financières aux États-Unis et dans la
zone euro sont maintenant plus détendues qu’à
l’époque des PEM d’avril, alors qu’elles restent plus
ou moins inchangées pour les autres régions.
Croissance mondiale encore languissante
Il est prévu que la croissance mondiale s’établira à
3,2 % en 2019, puis accélérera à 3,5 % en 2020 (soit
0,1 point de pourcentage de moins que la prévision
des PEM d’avril 2019 pour les deux années). Sur le
front commercial, la prévision tient compte du
relèvement de 10 à 25 % de droits de douane
américains sur 200 milliards d’exportations
chinoises en mai 2019, et des mesures de
représailles adoptées par la Chine. Les révisions à la
baisse des prévisions de croissance pour la Chine et
les pays émergents d’Asie correspondent plus ou
moins à l’impact simulé d’une intensification des
tensions commerciales et des effets connexes sur la
confiance qui sont examinés dans l’encadré
scénario 1 des PEM d’octobre 2018.
L’accélération de la croissance mondiale qui est
attendue en 2020 repose dans une large mesure sur
plusieurs facteurs : 1) l’état d’esprit sur les marchés
financiers reste positif ; 2) les freins temporaires
continuent de disparaître, notamment dans la zone
euro ; 3) certains pays émergents en difficulté,
comme l’Argentine et la Turquie, se stabilisent ; 4)
un effondrement encore plus violent est évité dans
d’autres pays, comme l’Iran et le Venezuela. La
stabilisation ou le redressement qui est attendu dans
les pays en difficulté représente environ 70 % de la
hausse de la prévision de croissance mondiale pour
2020 par rapport à 2019. À leur tour, ces facteurs
reposent sur un contexte mondial propice qui fait en
sorte que le ton plus conciliant des banques
centrales et les mesures de stimulation en Chine ne
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Mise à jour des PEM, juillet 2019
sont pas atténués par une escalade des tensions
commerciales ou un Brexit désordonné.
Dans les pays avancés, la croissance devrait
atteindre 1,9 % en 2019 et 1,7 % en 2020. La
projection pour 2019 est supérieure de 0,1 point de
pourcentage à celle établie en avril, ce qui
s’explique principalement par une révision à la
hausse pour les États-Unis.
• Aux États-Unis, la croissance devrait s’établir
à 2,6 % en 2019 (0,3 point de pourcentage de
plus que dans les PEM d’avril), avant de
ralentir à 1,9 % en 2020 tandis que la relance
budgétaire prendra fin. La révision de la
prévision pour 2019 tient à un premier
trimestre meilleur que prévu. Si le chiffre
global est solide du fait de la robustesse des
exportations et de l’accumulation des stocks, la
demande intérieure a été un peu plus faible que
prévu, de même que les importations, en partie
à cause de l’effet des droits de douane. Ces
développements laissent entrevoir un
ralentissement de l’expansion sur le reste de
l’année.
• Dans la zone euro, la croissance devrait
atteindre 1,3 % en 2019 et 1,6 % en 2020
(0,1 point de pourcentage de plus qu’en avril).
La prévision pour 2019 est révisée à la baisse
légèrement pour l’Allemagne (en raison d’une
demande extérieure plus faible que prévu, qui
pèse aussi sur l’investissement), mais elle est
inchangée pour la France (où les mesures
budgétaires devraient soutenir la croissance et
où les effets négatifs des manifestations
s’estompent) et en Italie (où les perspectives
budgétaires incertaines sont similaires à celles
d’avril, et pèsent sur l’investissement et la
demande intérieure). En Espagne, la croissance
a été révisée à la hausse pour 2019, du fait de
la vigueur de l’investissement et de la faiblesse
des importations au début de l’année. La
croissance dans la zone euro devrait
s’accélérer sur le reste de l’année et en 2020, car
la demande extérieure devrait se redresser et des
facteurs temporaires (notamment la baisse des
immatriculations d’automobiles en Allemagne et
les manifestations en France) continuent de
s’estomper.
• Au Royaume-Uni, la croissance devrait s’établir
à 1,3 % en 2019 et à 1,4 % en 2020 (0,1 point de
pourcentage de plus que prévu dans les PEM
d’avril pour 2019). Cette révision à la hausse
s’explique par des résultats meilleurs que prévu
au premier trimestre, grâce à l’accumulation de
stocks pré-Brexit. Cela sera probablement
compensé en partie sur le reste de l’année. Le
PIB mensuel pour avril s’est fortement
contracté, en partie parce que de grands
constructeurs automobiles ont avancé leurs
fermetures annuelles régulières dans le cadre des
plans d’urgence pour le Brexit. La prévision
suppose un Brexit ordonné, suivi d’une
transition progressive vers le nouveau régime.
Cependant, à la mi-juillet, l’issue du Brexit
restait très incertaine.
• Au Japon, la croissance devrait atteindre 0,9 %
en 2019 (0,1 point de pourcentage de moins que
prévu dans les PEM d’avril). Le solide premier
trimestre s’explique par une accumulation de
stocks et une forte contribution des exportations
nettes due à la baisse prononcée des
importations, ce qui masque une dynamique
hésitante. La croissance devrait tomber à 0,4 %
en 2020 : les mesures budgétaires devraient
quelque peu atténuer la volatilité de la
croissance liée au relèvement du taux de la taxe
à la consommation prévu en octobre 2019.
Dans le groupe des pays émergents et pays en
développement, la croissance devrait être de 4,1 %
en 2019, puis monter à 4,7 % en 2020. Les
prévisions pour 2019 et 2020 sont inférieures de 0,3
et 0,1 point de pourcentage, respectivement, à celles
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Mise à jour des PEM, juillet 2019
d’avril, en raison de révisions à la baisse dans
toutes les régions principales.
• Les pays asiatiques émergents ou en
développement devraient connaître une
croissance de 6,2 % en 2019–20. Cette
prévision est inférieure de 0,1 point de
pourcentage à celle des PEM d’avril pour les
deux années, principalement du fait de
l’impact des droits de douane sur le commerce
et l’investissement. En Chine, les effets
négatifs de l’escalade des droits de douane et
de l’affaiblissement de la demande extérieure
ont accentué la pression sur une économie déjà
plongée dans un ralentissement structurel et
souffrant du durcissement de la réglementation
qui est nécessaire afin de freiner la forte
dépendance à l’égard de la dette. Des mesures
de relance devraient soutenir l’activité face aux
chocs extérieurs, et la croissance devrait
atteindre 6,2 % en 2019 et 6,0 % en 2020, soit
0,1 point de pourcentage de moins que la
projection des PEM d’avril pour chaque année.
En Inde, la croissance devrait s’établir à 7,0 %
en 2019, puis passer à 7,2 % en 2020. La
révision à la baisse de 0,3 point de pourcentage
pour les deux années s’explique par une
dégradation des perspectives de la demande
intérieure.
• Les perspectives en demi-teinte des pays
européens émergents ou en développement
pour 2019 s’expliquent dans une large mesure
par les perspectives de la Turquie, où, après
une croissance supérieure aux prévisions au
premier trimestre grâce à une aide budgétaire
plus élevée que prévu, l’activité devrait de
nouveau se contracter en raison des
ajustements nécessaires de la politique
économique. Plusieurs autres pays d’Europe
centrale et orientale enregistrent une croissance
vigoureuse grâce à la résilience de leur
demande intérieure et à l’augmentation des
salaires. La région devrait connaître une
croissance de 1 % en 2019 (0,2 point de
pourcentage de plus que prévu dans les PEM
d’avril, portée par une croissance robuste au
premier trimestre). La croissance devrait monter
à 2,3 % en 2020 (0,5 point de pourcentage de
moins que dans les PEM d’avril, du fait dans
une large mesure du ralentissement attendu pour
le reste de 2019 en Turquie).
• En Amérique latine, l’activité a ralenti
notablement au début de l’année dans plusieurs
pays, principalement en raison de facteurs
idiosyncratiques. Il est maintenant prévu que la
région affiche une croissance de 0,6 % cette
année (0,8 point de pourcentage de moins que
dans les PEM d’avril), pour remonter à 2,3 % en
2020. Cette révision considérable à la baisse
pour 2019 s’explique par le Brésil (où l’état
d’esprit s’est dégradé considérablement car
l’incertitude persiste en ce qui concerne
l’approbation des réformes des retraites et
d’autres réformes structurelles) et au Mexique
(où l’investissement demeure faible et où la
consommation privée a ralenti, en raison de
l’incertitude entourant l’action des pouvoirs
publics, du fléchissement de la confiance et de
la hausse des coûts de l’emprunt, qui pourraient
encore augmenter après le déclassement récent
de la note souveraine). En Argentine,
l’économie s’est contractée au premier trimestre
de l’année, quoique plus lentement qu’en 2018.
La prévision de croissance pour 2019 a été
révisée légèrement à la baisse par rapport aux
PEM d’avril, et une reprise plus modeste est
maintenant attendue en 2020. Pour le Chili, la
projection de croissance est révisée légèrement à
la baisse, après un début d’année inférieur aux
attentes, mais l’expansion devrait s’accélérer en
2020 grâces à des politiques plus
accommodantes. Au Venezuela, la profonde
crise humanitaire et l’implosion économique
continuent d’avoir un impact catastrophique, et
l’économie devrait se contracter d’environ 35 %
en 2019.
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Mise à jour des PEM, juillet 2019
• Dans la région du Moyen-Orient, de l’Afrique
du Nord, de l’Afghanistan et du Pakistan, la
croissance devrait être de 1,0 % en 2019, avant
de monter aux environs de 3,0 % en 2020. La
prévision pour 2019 est inférieure de 0,5 point
de pourcentage à celle des PEM d’avril,
principalement du fait de la révision à la baisse
de la prévision pour l’Iran (en raison de l’effet
dévastateur du durcissement des sanctions
américaines). Les troubles civils dans d’autres
pays, parmi lesquels la Syrie et le Yémen,
viennent s’ajouter aux perspectives difficiles
de la région. Ces développements devraient
être compensés en partie par une amélioration
des perspectives en Arabie saoudite, où le
secteur non pétrolier devrait se renforcer en
2019 grâce à une augmentation des dépenses
publiques et à un regain de confiance, et en
2020, grâce à une accélération de la croissance
du secteur pétrolier.
• En Afrique subsaharienne, la croissance
devrait s’établir à 3,4 % en 2019 et à 3,6 % en
2020, soit 0,1 point de pourcentage de moins
que prévu dans les PEM d’avril pour les deux
années : la croissance vigoureuse dans les pays
pauvres en ressources naturelles compensera
partiellement les résultats médiocres des plus
grandes économies de la région. Des prix du
pétrole plus élevés, quoique volatils, ont étayé
les perspectives de l’Angola, du Nigéria et
d’autres pays exportateurs de pétrole de la
région. Mais, en 2019, la croissance en Afrique
du Sud devrait être plus modérée que prévu
dans les PEM d’avril après un premier
trimestre très faible, en raison d’un impact plus
marqué que prévu des grèves et des problèmes
d’approvisionnement en énergie dans
l’industrie minière, ainsi que d’une production
agricole médiocre.
• Dans les pays de la Communauté des États
indépendants, la croissance devrait être de
1,9 % en 2019, puis passer à 2,4 % en 2020. La
révision à la baisse de 0,3 point de pourcentage
pour 2019 tient à une détérioration des
perspectives de la Russie après un premier
trimestre médiocre.
Risques de dégradation
Les risques de dégradation se sont intensifiés depuis
les PEM d’avril 2019. Il s’agit de l’escalade des
tensions commerciales et technologiques, de la
possibilité d’un épisode prolongé d’aversion au
risque mettant au jour les facteurs de vulnérabilité
financière qui se sont accumulés pendant des années
de taux d’intérêt bas, des tensions géopolitiques et
de la montée de tensions désinflationnistes qui
rendent les chocs plus persistants.
Perturbations du commerce et des chaînes
d’approvisionnement en technologies : La
confiance des chefs d’entreprise et l’état d’esprit des
marchés financiers ont été fréquemment secoués
depuis le début de 2018 par une succession
persistante de relèvements de droits de douane par
les États-Unis et de mesures de représailles de la
part de leurs partenaires commerciaux, ainsi que par
l’incertitude prolongée entourant le retrait du
Royaume-Uni de l’Union européenne. En mai, les
tensions se sont diversifiées, avec la perspective de
mesures américaines contre des sociétés
technologiques chinoises et la menace américaine
d’imposer des droits de douane au Mexique en
l’absence de mesures visant à réduire les migrations.
Si les tensions se sont atténuées en juin, la
conclusion d’accords durables sur ces questions
reste sujette à des négociations qui pourraient
s’avérer prolongées et difficiles. Le principal facteur
de risque pour l’économie mondiale est que des
développements négatifs — nouveaux droits de
douane entre les États-Unis et la Chine, droits de
douane américains sur les automobiles ou Brexit
sans accord — sapent la confiance, pèsent sur
l’investissement, perturbent les chaînes
d’approvisionnement mondiales et fassent tomber la
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Mise à jour des PEM, juillet 2019
croissance mondiale bien en-deçà du niveau prévu
dans le scénario de référence.
Variations brutales de l’appétit pour le risque :
Comme noté plus haut, l’aggravation des tensions
commerciales entre les États-Unis et la Chine en
mai a provoqué une détérioration rapide de
l’appétit pour le risque à l’échelle mondiale. Si
l’état d’esprit s’est amélioré en juin, de nombreux
facteurs pourraient déclencher d’autres épisodes de
ce type : il s’agit notamment d’une nouvelle
montée des tensions commerciales, de l’incertitude
prolongée quant aux politiques budgétaires et
d’une détérioration de la dynamique de la dette
dans des pays très endettés, d’une intensification
des problèmes dans de grands pays émergents qui
sont aujourd’hui en plein milieu d’un ajustement
macroéconomique difficile (par exemple
l’Argentine et la Turquie), ou d’un ralentissement
plus prononcé que prévu en Chine, qui fait face à
de multiples pressions sur sa croissance en raison
des tensions commerciales et du durcissement
nécessaire de sa réglementation. En fonction de sa
gravité, un épisode d’aversion pour le risque
pourrait mettre au jour des facteurs de
vulnérabilité financière qui se sont accumulés
pendant des années de taux d’intérêt bas : des
emprunteurs très endettés pourraient avoir du mal
à refinancer leurs dettes et les capitaux pourraient
fuir les pays émergents et les pays préémergents.
Tensions désinflationnistes : Les craintes
concernant des spirales désinflationnistes se sont
atténuées pendant la reprise cyclique de la
mi-2016 à la mi-2018. Le ralentissement de la
croissance mondiale et le recul de l’inflation hors
alimentation et énergie dans les pays avancés et les
pays émergents ont ravivé ce risque. Une inflation
plus faible et des anticipations inflationnistes
ancrées à un plus bas niveau accroissent les
problèmes de service de la dette pour les
emprunteurs, pèsent sur l’investissement des
entreprises et limitent la marge de manœuvre
monétaire dont disposent les banques centrales
pour contrer une récession, ce qui signifie que la
croissance pourrait être durablement plus faible
pour tout choc donné.
Changement climatique, risques politiques,
conflit : Le changement climatique demeure une
menace majeure pour la santé et les moyens de
subsistance dans de nombreux pays, ainsi que pour
l’activité économique mondiale. Les stratégies
nationales d’atténuation ne recueillent pas un large
soutien de la société dans certains pays. Par ailleurs,
la coopération internationale est diluée par la
non-participation de pays importants. D’autres
risques examinés précédemment dans les PEM
d’avril sont devenus plus visibles au cours des
derniers mois, notamment la montée des tensions
géopolitiques dans le Golfe persique. Par ailleurs,
les conflits civils dans de nombreux pays
accroissent les risques de coûts humanitaires
horribles, de tensions liées aux migrations dans les
pays voisins et, si l’on y ajoute les tensions
géopolitiques, d’une augmentation de la volatilité
sur les marchés des produits de base.
Priorités
Étant donné que l’accélération prévue de la
croissance mondiale reste précaire et exposée à des
risques, il est fondamental de bien calibrer les
politiques macroéconomiques pour stabiliser
l’activité et renforcer les fondements de la reprise.
En conséquence, l’état d’esprit, la croissance et la
création d’emplois souffriraient fortement
d’éventuels faux pas et de l’incertitude qui en
découlerait.
Au niveau multilatéral, il est urgent, premièrement,
de réduire les tensions commerciales et
technologiques, et, deuxièmement, d’éliminer
rapidement l’incertitude entourant les modifications
d’accords commerciaux qui existent de longue date
(notamment ceux entre le Royaume-Uni et l’Union
européenne, ainsi qu’entre le Canada, les États-Unis
et le Mexique). En particulier, les pays ne devraient
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Mise à jour des PEM, juillet 2019
pas utiliser les droits de douane pour cibler des
balances commerciales bilatérales. De manière
plus fondamentale, les différends commerciaux
pourraient être les symptômes d’une frustration
plus profonde face aux lacunes du système
commercial multilatéral fondé sur des règles. Les
dirigeants devraient s’attaquer ensemble à ces
lacunes et renforcer ce système, notamment en
veillant à ce que les règles existantes de
l’Organisation mondiale du commerce (OMC)
continuent d’être appliquées grâce au bon
fonctionnement du système de règlement des
différends de l’OMC, en résolvant l’impasse
concernant l’organe d’appel de l’OMC, en
modernisant les règles de l’OMC pour englober
des domaines tels que les services numériques, les
subventions et le transfert de technologies, et en
faisant avancer les négociations dans de nouveaux
domaines tels que le commerce numérique. Il
convient aussi de renforcer la coopération
internationale pour atténuer le changement
climatique et s’y adapter, combattre la fraude
fiscale internationale et la corruption, et éviter un
détricotage des réformes de la réglementation
financière. Les dirigeants devraient veiller à ce que
les institutions multilatérales continuent de
disposer de ressources suffisantes pour
contrecarrer les ajustements perturbateurs des
portefeuilles dans une économie mondiale qui est
déjà très endettée.
Au niveau national, il est prioritaire pour
l’ensemble des pays de renforcer l’inclusion,
d’accroître la résilience face aux turbulences des
marchés financiers internationaux et de s’attaquer
aux obstacles à la croissance de la production
potentielle (il s’agit, pour certains pays, de
réformer les marchés de produits et du travail pour
accroître la productivité, et, pour d’autres, de
relever le taux d’activité).
• Pour les pays avancés, où la croissance de la
demande finale est généralement hésitante, où
les tensions inflationnistes sont modérées et où
les mesures des anticipations inflationnistes sur
la base des prix du marché ont chuté ces
derniers mois, il reste approprié de mener une
politique monétaire accommodante. Cependant,
une politique monétaire accommodante peut
alimenter la vulnérabilité financière : à cet
égard, il sera essentiel de renforcer la politique
macroprudentielle et d’adopter une approche
plus préventive en matière de contrôle pour
réduire les excès des marchés financiers. Dans
certains pays, il convient de continuer de réparer
les bilans des banques pour atténuer le risque de
boucles de rétroactions entre les États et les
banques. La politique budgétaire doit concilier
des objectifs multiples, à savoir lisser la
demande si nécessaire, protéger les groupes
vulnérables, relever le potentiel de croissance au
moyen de dépenses qui accompagnent les
réformes structurelles et assurer la viabilité des
finances publiques à moyen terme. Si la
croissance s’affaiblit plus que prévu dans le
scénario de référence, les politiques
macroéconomiques devront devenir plus
accommodantes, en fonction des circonstances
propres à chaque pays.
• Dans l’ensemble des pays émergents et pays en
développement, le fléchissement récent de
l’inflation donne aux banques centrales la
possibilité de mener une politique
accommodante, surtout là où la production est
inférieure à son potentiel et où les anticipations
inflationnistes sont ancrées. La dette a augmenté
rapidement dans bon nombre de pays. La
politique budgétaire doit donc avoir pour
objectif principal de maîtriser la dette, tout en
donnant la priorité aux dépenses dans les
infrastructures et aux dépenses sociales qui sont
nécessaires par rapport aux dépenses récurrentes
et à des subventions mal ciblées. C’est
particulièrement important dans les pays en
développement à faible revenu, afin de les aider
à atteindre les objectifs de développement
durable des Nations Unies. Les politiques
10
Mise à jour des PEM, juillet 2019
macroprudentielles devraient faire en sorte que
les volants de fonds propres et de liquidités
soient suffisants pour se prémunir contre des
variations perturbatrices des portefeuilles à
l’échelle. Il reste crucial de s’efforcer de
réduire au minimum les asymétries de
monnaies et d’échéances sur les bilans à un
moment où les marchés financiers peuvent
rapidement se détourner du risque : ces efforts
garantiront aussi que ces facteurs de
vulnérabilité ne compromettent pas le rôle
tampon essentiel des taux de change flexibles.
11
Mise à jour des PEM, juillet 2019
Tableau 1. Perspectives de l’économie mondiale : aperçu des projections
(Variation en pourcentage, sauf indication contraire)
4e trimestre
2017 2018 2019 2020 2019 2020 2018 2019 2020
Production mondiale 3,8 3,6 3,2 3,5 –0,1 –0,1 3,3 3,4 3,5
Pays avancés 2,4 2,2 1,9 1,7 0,1 0,0 2,0 1,8 1,8États-Unis 2,2 2,9 2,6 1,9 0,3 0,0 3,0 2,3 1,9Zone euro 2,4 1,9 1,3 1,6 0,0 0,1 1,2 1,6 1,5
Allemagne 2,2 1,4 0,7 1,7 –0,1 0,3 0,6 1,2 1,2France 2,3 1,7 1,3 1,4 0,0 0,0 1,2 1,3 1,4Italie 1,7 0,9 0,1 0,8 0,0 –0,1 0,0 0,5 0,9Espagne 3,0 2,6 2,3 1,9 0,2 0,0 2,3 2,1 1,9
Japon 1,9 0,8 0,9 0,4 –0,1 –0,1 0,3 0,2 1,4Royaume-Uni 1,8 1,4 1,3 1,4 0,1 0,0 1,4 1,2 1,6Canada 3,0 1,9 1,5 1,9 0,0 0,0 1,6 1,8 1,7Autres pays avancés 3/ 2,9 2,6 2,1 2,4 –0,1 –0,1 2,3 2,4 2,4
Pays émergents et pays en développement 4,8 4,5 4,1 4,7 –0,3 –0,1 4,5 4,8 4,9Communauté des États indépendants 2,2 2,7 1,9 2,4 –0,3 0,1 3,1 2,2 1,4
Russie 1,6 2,3 1,2 1,9 –0,4 0,2 2,9 2,0 1,0Russie non comprise 3,5 3,9 3,5 3,7 0,0 0,0 . . . . . . . . .
Pays émergents et en développement d’Asie 6,6 6,4 6,2 6,2 –0,1 –0,1 6,0 6,3 6,1Chine 6,8 6,6 6,2 6,0 –0,1 –0,1 6,4 6,1 5,9Inde 4/ 7,2 6,8 7,0 7,2 –0,3 –0,3 5,8 7,7 7,1ASEAN-5 5/ 5,3 5,2 5,0 5,1 –0,1 –0,1 5,2 5,0 5,3
Pays émergents et en développement d’Europe 6,1 3,6 1,0 2,3 0,2 –0,5 0,7 1,4 3,3Amérique latine et Caraïbes 1,2 1,0 0,6 2,3 –0,8 –0,1 0,3 1,0 2,1
Brésil 1,1 1,1 0,8 2,4 –1,3 –0,1 1,1 1,3 2,5Mexique 2,1 2,0 0,9 1,9 –0,7 0,0 1,6 1,3 1,6
Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan 2,1 1,6 1,0 3,0 –0,5 –0,2 . . . . . . . . .
Arabie saoudite –0,7 2,2 1,9 3,0 0,1 0,9 3,6 2,4 2,8
Afrique subsaharienne 2,9 3,1 3,4 3,6 –0,1 –0,1 . . . . . . . . .Nigéria 0,8 1,9 2,3 2,6 0,2 0,1 . . . . . . . . .Afrique du Sud 1,4 0,8 0,7 1,1 –0,5 –0,4 0,2 1,0 0,3
Pour mémoire
Pays en développement à faible revenu 4,7 4,9 4,9 5,1 –0,1 0,0 . . . . . . . . .Croissance mondiale calculée sur la base des cours de change 3,2 3,0 2,7 2,9 0,0 0,0 2,8 2,7 2,8
Volume du commerce mondial (biens et services) 6/ 5,5 3,7 2,5 3,7 –0,9 –0,2 . . . . . . . . .Pays avancés 4,4 3,1 2,2 3,1 –0,6 0,0 . . . . . . . . .Pays émergents et pays en développement 7,4 4,7 2,9 4,8 –1,4 –0,3 . . . . . . . . .
Cours des matières premières (en dollars)Pétrole 7/ 23,3 29,4 –4,1 –2,5 9,3 –2,3 9,5 4,3 –7,0
Hors combustibles (moyenne fondée sur la pondération des
exportations mondiales de matières premières)
6,4 1,6 –0,6 0,5 –0,4 –0,6 –1,8 2,5 0,6
Prix à la consommationPays avancés 1,7 2,0 1,6 2,0 0,0 –0,1 1,9 1,9 1,8Pays émergents et pays en développement 8/ 4,3 4,8 4,8 4,7 –0,1 0,0 4,2 4,1 4,0
Taux du LIBOR (pourcentage)Dépôts en dollars (6 mois) 1,5 2,5 2,4 2,3 –0,8 –1,5 . . . . . . . . .Dépôts en euros (3 mois) –0,3 –0,3 –0,3 –0,3 0,0 –0,1 . . . . . . . . .Dépôts en yen (6 mois) 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 . . . . . . . . .
Sur un an
Note : On suppose que les taux de change effectifs réels restent aux niveaux observés entre le 26 avril et le 24 mai 2019. Les pays sont classés sur la base de la taille de
leur économie. Les données trimestrielles agrégées sont corrigées des variations saisonnières. PEM = Perspectives de l'économie mondiale .
1/ Écart basé sur les chiffres arrondis pour les prévisions actuelles, ainsi que celles des PEM d'avril 2019. Les pays dont les prévisions ont été mises à jour par rapport à
celles d'avril 2019 représentent 90 % du PIB mondial en parité de pouvoir d'achat.
2/ Pour la production mondiale, les pays inclus dans l'agrégation des estimations et projections trimestrielles représentent environ 90 % de la production mondiale annuelle
en parité de pouvoir d’achat. Pour la production des pays émergents et des pays en développement, les pays inclus dans l'agrégation des estimations et prévisions
trimestrielles représentent environ 80 % de la production annuelle de ces pays en parité de pouvoir d’achat.
3/ Pour l'Allemagne, la révision à la hausse de la croissance pour 2020 (année bissextile), s'explique par le changement de définition du PIB, qui passe d'une base corrigée
des variations saisonnières et des jours ouvrables dans les PEM d'avril 2019 à une base non corrigée. La projection de croissance corrigée des variations saisonnières et
des jours ouvrables pour 2020 a été révisée à la baisse de 0,1 point de pourcentage par rapport aux PEM d'avril 2019.
4/ Hors G-7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) et pays de la zone euro.
5/ Pour l’Inde, les données et les prévisions sont présentées sur la base de l’exercice budgétaire, et le PIB, à compter de 2011, est basé sur le PIB aux prix du marché avec
l’exercice 2011/12 comme année de référence.
6/ Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Viet Nam.
7/ Moyenne simple des taux de croissance du volume des importations et des exportations (biens et services).
8/ Moyenne simple des cours U.K. Brent, Dubaï Fateh et West Texas Intermediate. Le cours moyen du pétrole en 2018 était de 68,33 dollars le baril ; hypothèses, au 28 mai
2019, sur la base des marchés à terme, pour 2019 : 65,52 dollars le baril, et pour 2020 : 63,88 dollars le baril.
9/ Hors Venezuela.
Différence par rapport aux
projections des PEM
d'avril 2019 1/
sur 4e trimestre 2/
Projections Projections
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Mise à jour des PEM, juillet 2019
Encadré 1. Tensions commerciales,
politique monétaire et conditions
financières mondiales
Les marchés financiers mondiaux ont été
confrontés à deux problèmes importants au cours
des trois derniers mois1. Premièrement, les
investisseurs sont de plus en plus inquiets de
l’impact de la montée des tensions commerciales
et de la dégradation des perspectives
économiques. Deuxièmement, les opérateurs de
marché doivent composer avec les implications
de ces tensions pour les perspectives de la
politique monétaire.
L’escalade des tensions commerciales au début
du mois de mai a mis fin au rebond des marchés
financiers observé depuis le début de l’année. Les
marchés d’actions ont été vendeurs, et les écarts
de taux des obligations d’entreprises se sont
creusés. Les écarts de taux des obligations
souveraines des pays émergents ont augmenté
aussi, et les flux d’investissements de portefeuille
vers ces pays ont reculé.
Depuis la mi-juin, un certain nombre de banques
centrales ont donné une tournure plus conciliante
à leur politique monétaire, donnant comme
raisons l’inflation modérée et la hausse des
risques de révision à la baisse de la croissance. La
Réserve fédérale américaine a revu à la baisse la
trajectoire attendue de son taux directeur, tandis
que la Banque centrale européenne a prolongé
son cadrage prospectif afin de maintenir ses taux
d’intérêt aux niveaux actuels jusqu’à la mi-2020
au moins. D’autres banques centrales ont adopté
un ton plus conciliant ou ont fait part de vues plus
prudentes en ce qui concerne les perspectives
(notamment en Australie, au Brésil, au Chili, en
Chine, en Inde, en Malaisie et aux Philippines).
1 Le présent encadré a été rédigé par le département des marchés
monétaires et de capitaux du FMI.
Cela a conduit à une nouvelle réévaluation par les
marchés de la trajectoire attendue de la politique
monétaire. Les investisseurs s’attendent
maintenant à un assouplissement plus marqué de la
part des banques centrales, notamment aux
États-Unis. Ce contexte favorable a aidé les
marchés à se rééquilibrer. Les cours boursiers à
l’échelle mondiale ont recouvré une bonne partie
du terrain perdu en mai, et les taux d’intérêt de
marché ont continué à baisser dans un large
éventail de pays.
À la mi-juillet, les rendements des obligations
d’État à 10 ans avaient baissé d’environ 45 points
de base depuis mars aux États-Unis, pour s’établir
à 2,10 %, d’environ 30 points de base en
Allemagne, à -0,25 %, et d’environ 10 points de
base au Japon, à -0,12 %.
En conséquence, les conditions financières
mondiales se sont encore détendues depuis les
PEM d’avril 2019 (graphique 1).
Graphique 1. Indices des conditions financières
mondiales (Nombre d’écarts types par rapport à la moyenne)
Sources : Banque des règlements internationaux ; Bloomberg Finance L.P.;
Haver Analytics; FMI, base de données des Statistiques financières
internationales ; calculs des services du FMI.
Note : Les autres pays émergents sont le Brésil, l’Inde, Mexique, la Pologne, la
Russie et la Turquie. PEM = Perspectives de l’économie mondiale.
Cet assouplissement a été particulièrement
-1,0
-0,8
-0,6
-0,4
-0,2
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
2016 2017 2018 2019
PEM avril 2019
Durcissement
États-Unis
Chine
Autres pays
avancés
Autres pays
émergents
13
Mise à jour des PEM, juillet 2019
prononcé aux États-Unis et dans la zone euro,
tandis que les conditions financières nettes n’ont
guère varié au total en Chine et dans les autres
grands pays émergents.