Un rnd hx pr n rtt d lté vrétl - Réseau semences...

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(ÉTUDES) Un grand choix variétal pour une carotte de qualité par Laure Gry Quoi de plus banal qu'une carotte ? Et pourtant, ce légume suscite un énorme travail de sélection. Depuis la création du premier hybride de type nantais, en 1977, la carotte s'est beaucoup améliorée par rapport aux anciennes variétés populations. Il faut mentionner surtout les nets progrès sur le plan de l'homogénéité et de la régularité. Ce qui a permis la mécanisation, l'envolée des rendements et l'extension des cultures la carotte est l'un des légumes les plus cultivés et consommés en France. Autre point à signaler, la précocité. Ces hybrides offrent une large gamme de variétés qui assurent une production continue tout au long de l'année. Une année qui commence de plus en plus tôt avec les "primeurs", suivis par les carottes de saison et d'arrière-saison, puis par les carottes "de garde". Enfin, la carotte d'aujourd'hui ne ressemble en rien à la racine pointue, fibreuse et blanchâtre d'hier. De forme bien cylindrique, "boutée", lisse et très colorée, voici le modèle standard réclamé par le marché. Les sélectionneurs portent maintenant leurs efforts sur la résistance aux maladies, avec déjà des résultats encourageants. 19 Semences et Progrès n. 75 - avril-mai-juin 93

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(ÉTUDES)

Un grand choix variétalpour une carotte de qualité

par Laure Gry

Quoi de plus banal qu'une carotte ? Et pourtant, celégume suscite un énorme travail de sélection.Depuis la création du premier hybride de typenantais, en 1977, la carotte s'est beaucoupaméliorée par rapport aux anciennes variétéspopulations. Il faut mentionner surtout les netsprogrès sur le plan de l'homogénéité et de larégularité. Ce qui a permis la mécanisation,l'envolée des rendements et l'extension descultures la carotte est l'un des légumes les pluscultivés et consommés en France.Autre point à signaler, la précocité. Ces hybridesoffrent une large gamme de variétés qui assurentune production continue tout au long de l'année.Une année qui commence de plus en plus tôt avecles "primeurs", suivis par les carottes de saison etd'arrière-saison, puis par les carottes "de garde".Enfin, la carotte d'aujourd'hui ne ressemble en rienà la racine pointue, fibreuse et blanchâtre d'hier. Deforme bien cylindrique, "boutée", lisse et trèscolorée, voici le modèle standard réclamé par lemarché. Les sélectionneurs portent maintenantleurs efforts sur la résistance aux maladies, avecdéjà des résultats encourageants.

19Semences et Progrès n. 75 - avril-mai-juin 93

En France, la carotte est cultivée sur plus de 17.000 hectares. Le développement de la mécanisation impose denouvelles exigences pour le choix variétal. Bien sûr, il est devenu indispensable d'utiliser des hybrides. Lesnouvelles variétés se caractérisent aussi par un port érigé et un feuillage solide.

Avec la pomme de terre et la tomate, lacarotte est un des légumes les pluscultivés en Europe. La production de laCEE est en augmentation constantedepuis 10 ans et atteignait, en 1992,2,5 millions de tonnes. Dans le trio detête, on relève le Royaume-Uni(620.000 t par an), la France (550.000 0et l'Italie (450.000 0. Dans les deux pre-miers pays, la récolte a tendance à sta-gner, tandis que l'Italie est en forteprogression. De même, il faut signalerla poussée spectaculaire des Pays-Bas(en 5 ans, l'offre est passée de 200 à340.000 t). L'Espagne améliore aussi saposition (200.000 t).

Ajoutons que les échanges européensse sont considérablement développésau cours des dernières années. Consé-quence pour notre marché : la primeurnantaise est en concurrence directeavec les cultures de saison d'Italie oud'Espagne ; et la carotte de conserva-tion de la Manche doit se battre aveccelle - sortie de frigo - des Pays-Bas.

Un des légumes préférés

des Français

Quelques chiffres encore pour montrerl'i mportance de la carotte en France.Elle fait partie du trio de tête des troislégumes les plus achetés par les mé-nages, juste derrière la pomme deterre et la tomate. La consommationest estimée à 10 kg par personne et paran (1). Non comprise la productiontransformée (conserves, surgelés, 4eet 5e gammes) qui est estimée à 20 %de la consommation totale.

Par contre, le chiffre des 10 kgcomprend la part autoconsommée quiest loin d'être négligeable, puisqu'ellereprésente environ 2,5 kg par per-sonne et par an. Ainsi, les Françaiscultivent eux-mêmes le quart des ca-rottes qu'ils consomment ! Légume fa-cile à cultiver et peu exigeant sur le cli-mat, la carotte trouve naturellement saplace dans presque tous les potagers,aux quatre coins de la France. Si l'ons'en réfère au nombre de sachets degraines vendus aux amateurs, elle ap-paraît dans les meilleures ventes etl'on estime que la production des jar-dins familiaux s'élève à 150.000 tonnespar an.

Demandez à quiconque de dessinerune carotte, la forme schématique re-tenue sera toujours celle d'un côneplus ou moins allongé. Observez main-tenant le légume vendu dans lecommerce, la carotte est devenue cy-li ndrique, de longueur et de diamètrestandardisés. Depuis une vingtained'années, en effet, on assiste à l'unifor-misation de l'espèce et à la consécra-tion du type nantais : aujourd'hui, ildomine à plus de 95 % le marché defrais.

Pourtant, la carotte présentait à l'ori-gine une grande diversité de forme etmême de couleur (les premières culti-vées étaient violettes en Asie etblanches en Europe). Avant de nousconsacrer à la Nantaise, voici les prin-cipaux types rencontrés en France, enEurope et dans le monde.

Plusieurs types,

de forme diversifiée

Le type parisien produit des racinestrès courtes, en forme de toupie. Onl'appelle aussi type Grelot. La longueurne dépasse pas 7-8 cm et les plus pe-tites sont rondes. Du fait de leur calibreréduit, ces carottes sont précoces ets'adaptent bien au forçage. Ellespeuvent être semées en janvier-févriersous châssis chauffé et sont bonnes àrécolter dès le mois d'avril. Consom-mées jeunes, elles sont tendres et su-crées. Dans ce groupe, la variété laplus connue en France est la Courteaméliorée à forcer, synonyme DeSaint-Fiacre ( voir tableau). Elle est en-core cultivée dans les ceintures vertesdes villes pour une vente en "pri-meurs" sur les marchés locaux. On laretrouve également, par tradition,dans les jardins familiaux.

Le type Amsterdam (ou type Finger)est une carotte assez courte et trèsfine. La longueur varie entre 10 et15 cm, le diamètre se limite à 15 mm.Ces variétés sont généralement se-mées à de fortes densités : environ1.000 graines au mètre linéaire, contreune centaine pour une production de"Nantaises". Elles sont assez précoceset développent peu de feuillage. On les

cultive à la fois pour le marché de frais,notamment aux Pays-Bas, et pour l'in-dustrie de transformation. C'est cetype de carottes qui est utilisé pour lesmélanges appertisés "petits pois-ca-rottes". Dans notre tableau, ce groupeest représenté par l'ancienne variétéD'Amsterdam. D'autres inscriptionsplus récentes sont proposées au Cata-logue européen mais on ne relève au-cun hybride (le coût en semences,pour ces cultures à haute densité, se-rait trop élevé).

Succès écrasant

de la Nantaise

En fait, le travail de création variétales'est focalisé en europe sur le typenantais. Progressivement, à partir de1977, la Nantaise améliorée - qui étaitla variété de référence - a été supplan-tée par les hybrides. Plus personne neconteste leurs avantages. Ils ont ap-porté l'homogénéité indispensable àl'intensification de la production, et laqualité de présentation que le marchéexige aujourd'hui. Comment peut-ondéfinir l'"idéotype nantais" ? C'est unecarotte demi-longue, de 17 à 20 cm, deforme cylindrique et obtuse (2), sans

(1) Nous sommes juste devancés par lesAnglais qui consomment 11 à 12 kg decarottes par personne et par an. EnAllemagne, la consommation est estimée à 4ou 5 kg et en Europe du Sud, les amateurssont encore moins nombreux (3 ou 4 kg parpersonne et par an).

(2) Cela signifie que le bout est arrondi etnon pas en pointe. Dans le jargonprofessionnel, on dit que la carotte "boute".

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NANDAPRESTO

NANCOTINO

BOLERO

49250 LA MENITRÉ / TEL .41 79 41 79 / FAX 41 79 41 80

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collet vert, le plus lisse possible et biencolorée. Chaque année, sont inscritsde nouveaux hybrides, calqués sur cemodèle. Mais ils diffèrent sur la duréedu cycle végétatif.

Dans le type nantais, on distingue par-fois le type Touchon qui est caractérisépar un collet dit "fuyant" : celui-ci atendance à sortir de terre et prend, àmaturité, une teinte verdâtre. Ces va-riétés sont généralement plus pré-coces que les Nantaises et formentmoins de feuillage.

Quelques "gros calibres"

relégués aux industriels

Avant les années 80, c'est-à-dire avantl'apparition des hybrides "nantais", laGrande-Bretagne cultivait traditionnel-lement des carottes de type Chante-nay. Ce sont des carottes demi-longues, de forme conique et d'assezgros calibre. La majorité des variétéssont des populations peu homogèneset à cycle long. Deux raisons qui ont in-cité les Anglais à changer de type,pour adopter les hybrides nantais. Nuldoute que les normes sévères de qua-lité, imposées entre autres par lachaîne de distribution Marks andSpencer, ont favorisé ce bouleverse-ment. En Europe, le type Chantenayest désormais réservé aux culturesdestinées à la transformation. On enfait des cubes pour les macédoines enboîtes, des mélanges surgelés, des pu-rées déshydratées, des préparationsde 4e ou 5e gamme, des jus... Hors dusecteur alimentaire, la carotte peut ser-vir à fabriquer des colorants, des médi-caments ou cosmétiques. Egalementpour le marché industriel, on cultivedes carottes de type Flakkee, Berlikumou Colmar. Elles sont toutes de groscalibre, plus ou moins longues et deforme conique.

Aux Etats-Unis, c'est le type l mperatorqui domine largement, sur le marchéde frais comme sur le marché indus-triel. Ces carottes sont très longues,pointues, fibreuses et assez colorées.Les Français, qui rejettent totalementce type, parlent de "salsifis rouge".

Enfin, le type fourrager comprend desvariétés de la couleur d'origine,comme la Blanche à collet vert ou laJaune du Doubs. Elles sont utiliséespour l'alimentation du bétail.

Les hybrides

à l'assaut du marché

Mais revenons à la Nantaise qui a sus'imposer partout en Europe, en moinsde 20 ans. Dès leur lancement, les nou-veaux hybrides ont été plébiscitées parle plus grand nombre. Exit les vieillesvariétés-populations, le marché s'est

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métamorphosé ( voir encadré►. Al' heure actuelle, 100 % des variétéscultivées pour le frais en Grande-Bre-tagne et en Italie sont des hybrides. Etles Pays-Bas sont en train de suivre lemême exemple. Paradoxalement, enFrance, dans le berceau de la Nantaise,l'évolution a été moins rapide. Danscertaines régions, comme le nord de laManche ou le Sud-Est, les producteurs

utilisent encore des "populations"adaptées au pays. En moyenne, sur laFrance, le taux d'utilisation des hy-brides atteint tout de même 80 à 90 %.

Parallèlement à la généralisation deshybrides, on observe une redistribu-tion des zones de production. Nousavons déjà évoqué le mouvement en

(suite page 25)

Caractéristiques des variétés de carottes cultivées en France

Variétés(et années

d'inscription)

Obtenteurou distributeur

(1)

Typevariétal

(2)

Typemorpho-logique

PrécocitéPortdu

feuillage

Aspect de la racineAptitudes

particulières d'utilisationforme longueurConseils

couleur (3)

Allegro (92) Vilmorin hybride nantais très précoce dressé cylindrique 15-17 cm très colorée — cult. primeurset de saison

Almaro (86) Royal Sluis hybride nantais très précoce solide cylindrique 15-17 cm très colorée — cuit. primeurset de saison

Amsdor (82) Clause hybride nantais très précoce moyen cylindrique 14-16 cm bien colorée — cuit. primeurs

Anglia (87) Caillard hybride nantais 1/2 précoce moyen cylindrique 17-19 cm bien colorée très productive cult. de saison

Balin (CEE) Nunhems hybride nantais 1/2 précoce dressé cylindro-conique 16-20 cm très colorée peu sensible

au cavity spotcuit. de saisonet d'arrière-saison

Banjo (83) Tézier hybride nantais précoce dressé cylindrique 15-17 cm bien colorée — cult. primeurset de saison

Bingo (83) Tézier hybride nantais 1/2 tardive vigoureux cylindrique 16-18 cm bien colorée rustique cuit. tardives

Blanche àcollet vert (52)

Gaillard-Clause-Vilmorin var. pop. fourrager 1/2 tardive vigoureux allongée

et grosse 20-24 cm blanche rustique cuit. pour les lapins

Boléro (91) Vilmorin hybride nantais 1/2 tardive vigoureux , cylindrique 16-20 cm bien colorée tolérante àl'alternaria

cuit. de saisonou de conservation

Boltex (82) Clause var. pop. chantenay 1/2 tardive vigoureux conique 14-16 cm très colorée rustique cuit. de saison

Bureau (82) Guillard-Tézier var. pop. nantais précoce solide cylindro-conique 16-18 cm très colorée résistante à la

montaison cult. primeurs

Buror (80) Clause hybride nantais précoce dressé cylindro-conique 15-17 cm bien colorée résistante à la

montaison cuit. primeurs

Calade (90) INRA-Gautier hybride nantais précoce moyen cylindrique 15-18 cm très colorée — cuit. de saison etd'arrière-saison

Chantenay (52)nombreux

distributeurs var. pop. chantenay 1/2 tardive vigoureux conique 14-16 cm très colorée rustique cuit. de saison

Comtadine (90) Gautier var. pop. nantais tardive vigoureux', cylindrique 17-20 cm bien colorée peu sensibleaux maladies cul d'arrière-saison

Cosmos (91) Petoseed hybride nantais 1/2 tardive vigoureux cylindrique 16-20 cm bien colorée — ecult.

t de d'arrière-saison

conservation

Courte amélioréeà forcer (52) Clause var. pop. parisien précoce moyen ronde 5-8 cm très colorée riche en sucres

et carotène cult. primeurs

De Clmar àcoeur

o

rouge (67)nombreuxdistributeurs var. pop. flakkee 1/2 tardive vigoureux cy lindro-

conique22-27 cm très colorée rustique et

riche en sucres cult. industrielles

Doria (88) Caillard hybride nantais 1/2 tardive vigoureux cylindrique 14-15 cm bien colorée — cul d'arrière-saison

D'Amsterdam (52) nombreuxdistributeurs var. pop. amsterdam 1/2 précoce réduit très fine 12-15 cm très colorée adaptée au forçage

et à la haute densitécuit. primeurs ouindustrielles

Fabio (92) Tézier hybride nantais 1/2 tardive moyen cylindrique 17-19 cm bien colorée — cult. de saison etd'arrière-saison

Favor (86) Clause hybride nantais 1/2 précoce moyen cylindrique 16-18 cm très colorée belle présentation cult. de saison etd'arrière-saison

Gringo (90) Tézier hybride nantais 1/2 précoce dressé cylindro-cyconique 16-18 cm très colorée belle présentation cuit. de saison

lvor (85) Clause hybride nantais 1/2 tardive vigoureux cylindrique 16-18 cm bien colorée rustique cuit. d'arrière-saison

Jaune duDoubs (52) Gaillard-Clause var. pop. fourrager 1/2 tardive vigoureux cylindrique 20-22 cm jaune rustique souvent réservé à la

nourriture du bétail

Major (86) Clause hybride nantais tardive vigoureuxcylindro-

conique 18-20 cm très colorée rustique etrésistante au froid

cuit. d'arrière-saisonet de conservation

Météor (92) Petoseed hybride nantais précoce moyen cylindrique 18-22 cm bien colorée — cuit. de saison

Nabora (CEE)/Daehnteldt-Peltier hybride nantais 1/2 tardive dressé cylindrique 17-18 cm très colorée rustique cuit, d'arrière-saison

et de conservation

Nairobi (CEE) Bejo hybride nantais 1/2 précoce vigoureux cylindrique 16-18 cm très colorée — cuit. de saison

Nanco (80) Vilmorin hybride nantais 1/2 précoce vigoureux cylindrique 17-20 cm très colorée performances cuit. de saisonet de conservation

Nanda (CEE) Nickerson-Vilmorin hybride nantais très précoce dressé cylindrique 17-20 cm bien colorée résistante àla montaison cuit. primeurs

Nandor (77) Clause hybride nantais précoce dressé cylindrique 15-18 cm bien colorée performances. ..regulierescuit. de saison etd'arrière-saison

Nansen (CEE) Nickerson-Vilmorin hybride nantais précoce moyen cylindrique 18-20 cm bien colorée souple d'utilisation cuit. de saison etd'arrière -saison

Nantaiseaméliorée (52)

nombreuxdistributeurs var. pop. nantais 1/2 précoce moyen cylindrique 17-21 cm bien colorée rustique cuit. de saison et

d'arrière-saison

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Caractéristiques des variétés de carottes cultivées en France (suite)

Variétés(et années

d'inscription)

Obtenteurou distributeur

(1)

Typevariétal

(2)

Typemorpho-logique

PrécocitéPortdu

feuillage

Aspect de la racineAptitudes

particulières d'utilisationforme longueur

Conseilscouleur (3)

Nantucket (CEE) Belo hybride nantais très précoce moyen cylindrique 17-20 cm bien coloréerésistante

à I eclatement cuit. primeurs

Napoli (CEE) Belo hybride nantais très précoce vigoureux cylindro-conique

18-21 cm vite colorée — cult. primeurs

Narbonne (CEE) Bejo hybride nantais 1/2 précoce dressé cylindrique 18-21 cm bien colorée ruproductive d'a

cult. de saison etrrière-saison

Parano (CEE) Nunhems hybride nantais très précoce dressé cylindrique 16-20 cm vite colorée résistante à la, àmontee a grainescuit. primeurset de saison

Prédor (82) Clause hybride nantais 1/2 précoce moyen cylindrique 14-17 cm bien colorée gros calibre cult.r

de saison etd'arrière-saisonière-saison

Prémia (87) Caillard hybride nantais très précoce moyen cylindrique 17-18 cm bien colorée souple d'utilisation cultr de saison et

Presto (87) Vilmorin hybride nantais précoce dressé cylindrique 18-20 cm bien colorée résistante àl'éclatement

cuit. primeursou de saison

Primo (87) Vilmorin hybride nantais très précoce solide cylindro-conique 16-18 cm vite colorée résistante à lamontaison cuit. primeurs

Scarla (71) Clause var. pop. flakkee tardive vigoureux cylindro-conique 19-21 cm très colorée — cuit. de conservation

Sénior (90) Clause hybride nantais tardive vigoureuxcy li ndro-conique 18-20 cm bien colorée rustique et

résistante au froid cuit. de conservation

Stélio (92) Tézier hybride nantais 1/2 précoce moyen cylindro-cyconique

18-20 cm bien colorée — cuit. de saison etd'arrière-saison

Tancar (77) Clause hybride nantais précoce moyen cylindrique 15-17 cm bien colorée résistante àla montaison cult. primeurs

Tango (91) Royal Sluis hybride nantais précoce dressé cylindrique 15-18 cm très colorée racine solide cult. primeurs ou

de saison

Tardia (87) Cailler(' hybride nantais 1/2 tardive vigoureux cylindrique 14-18 cm très colorée rustique d' iet d

cult.e

conservation

Tino (83) Vilmorin hybride nantais 1/2 tardive dressé cylindrique 17-21 cm bien colorée résistante au froid de,duit.. saison etd arnere-saison

Tosto (91) Rijk Zwaan hybride flakkee 1/2 tardive vigoureux conique 22-26 cm très colorée riche en sucreset carotène

.cults

industriellesde saison

Touchon (59) nombreuxdistributeurs var. pop. touchon très précoce moyen cylindrique 18-21 cm très colorée cuit. à butter

(collet fuyant)cuit. primeursou de saison

Tourino (86) Royal Sluis hybride touchon très précoceassez

dressé cylindrique 13-15 cm bien colorée — cuit. primeursdans le sud

Turbo (87) Tézier hybride nantais précoce dressé cylindrique 17-20 cm très colorée ntl'éclatrésista

e

e àment

cult.r

de saison etd'arrière-saisonière-saison

Valor (89) Clause hybride nantais précoce dressé cylindrique 16-18 cm très colorée belle présentation cd u a l tr r. i èdree _ s s a a i sid'arrière-saison

et

N.B. Ce tableau présente toutes les variétés inscrites au Catalogue officiel français, ainsi que les variétés européennes (CEE) les plus vendues en France. La dated'inscription (52) correspond à l'année d'ouverture du Catalogue.

(1) L'obtenteur de la variété figure en caractères gras, le représentant est en caractères maigres. Pour les variétés du domaine public, de plus de 15 ans, lesdistributeurs sont indiqués en caractères maigres. Les variétés Chantenay, Nantaise améliorée et Touchon présentent une grande variabilité (plusieurs races sontproposées).

(2) Var. pop. = variété population.

(3) A l'exception des deux variétés fourragères, toutes les carottes sont rouge orangé. On remarque néanmoins que certaines sont plus colorées que les autres.Quelques-unes se distinguent également par un coeur de couleur plus claire que la chair. Il est difficile de porter un jugement, d'où l'imprécision des données decette colonne.

Adresses des distributeurs en France:Bejo Clause Nunhems Petoseed Royal Sluis France Vilmorin1 45, route Principale 1, avenue Lucien Clause 637, av. Salvador Allende Moulin St-Pierre Zone aéropole La MenitréForest-sur-Marque 91220 Brétigny-sur-Orge 26800 Portes-lès-Valence Les Taillades 30128 Garons B.P. 859510 Hem Tél.: (1) 69.88.48.48 Tél.: 75.57.45.05 84300 Cavaillon Tél.: 66.70.70.00 49250 Beaufort-en-ValléeTél.: 20.91.43.44 Fax : (1) 69.88.86.00 Fax : 75.57.44.84 Tél.: 90.78.62.00 Fax : 66.70.70.23 Tél.: 41.79.41.79Fax : 20.91.44.38 Fax : 90.71.07.13 Fax : 41.45.68.09

Caillard Gautier Peltier Rijk Zwaan TézierChemin de Pouillé B.P. 1 B.P. 23 La Vernède Rue Louis SaillantB.P. 39 13630 Eyragues 95121 Ermont cedex 30390 Aramon B.P. 8349135 Les Ponts-de-Cé Tél. : 90.94.13.44 Tél.: (1) 34.15.76.30 Tél. : 66.57.48.18 26800 Portes-lès-ValenceTél.: 41.68.64.64 Fax : 90.92.83.96 Fax : (1) 34.13.25.76 Fax : 66.57.04.05 Tél.: 75.57.57.00Fax : 41.44.47.31 Fax : 75.57.34.94

Semences et Progrès n. 75 - avril-mai-juin 93 23

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des carotteszéro défaut

c'ést ce qu'ilvous faut

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PETOSEED FRANCEMoulin Saint-Pierre, Les Taillades

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I

Comment la carotte a-t-elle été améliorée?

A l'origine, la carotte était une plante"annuelle", à racine fine et fibreuse.Première étape : la domestication. Nosancêtres ont converti l'espèce sauvageen une plante "bisannuelle", capabled'accumuler des réserves au cours del'année précédant la floraison. Il

semble que les carottes primitivesétaient violettes en Asie et blanches enEurope. Seconde étape : la sélection.Par croisements naturels, on a réussi àrendre la racine de moins en moins fi-breuse et de plus en plus charnue. Lacarotte blanche s'est colorée en jaune,

puis en orange. Progressivement, danstoutes les régions de culture, sont ap-parues de nombreuses "populations"adaptées au pays.Les travaux d'amélioration consistaientalors en une "sélection massale" :après croisements, on ne retenait queles plantes les plus intéressantes (auniveau rendement, forme, couleur, ré-sistance au froid...). C'est ainsi que lavariété Nantaise a été améliorée. Cemodèle du type nantais a eu beaucoupde succès. En France, les établisse-ments grainiers ont tenté de l'amélio-rer encore par "sélection généalo-gique" : chacun propose maintenant sapropre sélection sous un nom de race.Le principal défaut de ces variétés po-pulations est la forte hétérogénéité.Car, chez cette espèce allogame, la fé-condation croisée entraîne un brassageconstant des gènes. On ne peut éviterl' hétérozygotie des plantes et une cer-taine déviation par rapport au type va-riétal d'origine. Au champ, cela se tra-duit par des écarts de précocité, desformes diverses, des couleurs va-riables... Non seulement la cultures'avère difficilement mécanisable, maisla récolte conduit aussi à des élimina-tions au triage qui diminuent beaucouple rendement commercial.Comment échapper à l'hétérogénéitégénétique ? L'utilisation directe de li-gnées est exclue car l'autofécondation,possible malgré le décalage de matu-rité des fleurs bisexuées, aboutit à uneforte perte de vigueur et précocité. Enrevanche, un effet d'hétérosis considé-rable se manifeste à la suite de croise-ments entre les lignées. La voie hy-bride est donc la seule solution pouraméliorer cette espèce.Nouvel obstacle à la sélection, lesfleurs de carottes sont impossibles àcastrer mécaniquement (elles me-surent 1 à 2 mm). Et les traitements ga-métocides sont inefficaces, comptetenu de la durée de la floraison. Il adonc fallu rechercher un système géné-tique de la stérilité mâle : la stérilitémâle cytoplasmique qui déterminel'absence de pollen.C'est en 1947 que deux sélectionneursaméricains ont découvert la premièreforme - dite "anthères brunes" - de sté-rilité mâle. Sur ces plantes, les éta-mines ne se développent pas, les an-thères sont ratatinés. Puis, en 1953,toujours aux USA, était mise en évi-dence la forme "pétaloïde" : les éta-mines sont transformées en pétalessurnuméraires. Dans les deux cas, leslignées mâles-stériles ne produisentpas de pollen et servent de parents fe-melles dans les hybridations.

Type Long Horn d'après Nicholson(1890).

En France, les deux stérilités ont ététransférées sur la variété Touchon,grâce à la création de lignées mainte-neuses de stérilité. Ces travaux ont étémenés dans les années 60 à la Stationd'amélioration des plantes de l'Inra deMontfavet, sous la direction d'AlbertBonnet. Dès 1968, l'Inra confiait ce ma-tériel génétique aux principaux sélec-tionneurs privés français. Restait à en-tretenir les mainteneurs de stérilité,tester les meilleurs parents, choisir lesbons croisements et expérimenter lesplantes hybrides, en réseau d'essaispuis à grande échelle. Les premiers ré-sultats ont été obtenus par Clause :l'hybride Nandor a été inscrit au Cata-logue officiel français en 1977. Peu detemps après, en 1980, Vilmorin propo-sait Nanco. Le succès des hybrides aété immédiat. Les producteurs ont re-connu aussitôt le double avantage del' homogénéité et de la précocité, en ap-préciant également la qualité de la ra-cine.Ajoutons une dernière remarque à pro-pos du type d'hybride créé. Les sélec-tionneurs ont le choix entre l'hybride

FI et l' hybride 3 voies. Pour produiredes F1, il faut croiser des lignées assezfixées, donc déprimées par l'effet d'in-breeding. La faible vigueur implique unrendement en graines peu élevé, ce quiaugmente sensiblement le prix de lasemence hybride. Dans la formule3 voies, le parent femelle est lui-mêmeun hybride F1. En final, on perd en ho-mogénéité et le schéma de sélectionest plus complexe. Mais la productiongrainière sera nettement plus fortequ'avec des lignées.

(suite de la page 21)Europe. En France, la culture de carottese déplace vers des régions pratiquantla grande culture, en particulier vers leSud-Ouest (Landes, Gironde). Au détri-ment de la région nantaise, dont laproduction précoce est fortementconcurrencée par les pays méditerra-néens. La Manche reste le principal dé-partement producteur (près du quartde la récolte totale) et la baie du Mont-Saint-Michel se maintient bien. Dans leSud-Est, il y a un glissement de laculture de la vallée de la Durance versle Gard.

Grâce à la diversité des zones de pro-duction, grâce aussi à l'élargissementde la gamme de précocité des nou-veaux hybrides, la carotte peut être ré-coltée tout au long de l'année. Au fildes saisons, on distingue trois typesde cultures : la carotte primeur, la ca-rotte de saison et la carotte de conser-vation.

Des primeurs

de plus en plus précoces

La carotte primeur est une spécialitéde la région nantaise. Elle est cultivéele plus souvent sous petits tunnels,parfois sous bâches. Les semis sontréalisés en novembre-décembre et lacommercialisation débute fin avrilpour les premières carottes en bottes.Pour le vrac, la pleine campagne se si-tue en mai-juin. Les producteurs uti-lisent des variétés précoces. Deux ca-ractéristiques sont à surveiller : l'apti-tude à se colorer vite et la résistance àla montée à graines (3). Autrefois, lacarotte primeur nantaise était très at-tendue sur le marché. D'où sa réputa-tion nationale et même internationale.Aujourd'hui, la compétition est rude.Dès le mois de mars, arrivent sur nosétals les carottes de contre-saison (se-mées en août-septembre) en prove-nance d'Europe du Sud ou d'Israël. Età la concurrence étrangère s'ajoute lacompétition inter-régionale car le nou-veau venu - le département desLandes - s'est orienté en partie vers lemarché primeur. Le calendrier de pro-duction est le même qu'à Nantes, lesvariétés utilisées sont identiques outrès proches, mais la culture se faitsous bâches à plat, et non pas soustunnels. Les coûts d'exploitation sontdonc nettement moindres, d'autantque les surfaces sont plus vastes. Ré-

(3) La carotte est une plante bisannuelle,dont la floraison est induite par le froidhivernal. C'est pourquoi, dans les régionsplus froides, les semis des primeurs nedoivent pas commencer avant janvier-févrierpour éviter la montaison l'année même dusemis. La récolte est alors retardée au moisde juillet.

sultat : les maraîchers nantais sont deplus en plus confrontés à la guerre desprix. Pour y échapper, ils devront peut-être se résigner à des cultures plus tar-dives.

Une longue production

de saison

Dans toutes les régions de France, estcultivée la carotte de saison. La zone laplus réputée est la baie du Mont-Saint-Michel. Ici, les producteurs se sont re-groupés pour développer ensembleune stratégie commerciale axée sur laqualité. L'origine du produit est identi-fiée par une marque du terroir : "Ca-rottes de la Baie du Mont-Saint-Mi-chel". Les autres bassins de produc-tion sont le Val-de-Loire, l'Ain, le Sud-Est... Sans oublier la Picardie (Aisne,Somme) qui fournit la plus grosse par-tie des carottes d'industrie.

Les semis sont réalisés en avril-mai etles récoltes commencent au moisd'août. Selon la précocité des variétés,les arrachages s'étalent jusqu'au moisde novembre. Sur ce créneau - carottesde saison et d'arrière-saison - lagamme de variétés offertes est trèslarge. Avant la précocité, on recherchele rendement, l'homogénéité et la qua-lité "extra". Rappelons que les normesde commercialisation sont assez sé-vères. L'analyse de la forme, du ca-li bre, de la coloration, de l'aspect de lasurface... permet de classer les ca-rottes en catégories "extra", "I" et "Il".

Pour passer l'hiver,

les carottes de garde

A partir du mois de novembre, ontrouve sur le marché la carotte deconservation. Ce terme de "conserva-tion" n'est peut-être pas le plus appro-prié. Il est préférable d'utiliser le jargondes professionnels de la filière et deparler de carottes de garde. Car le plussouvent, les racines ne sont pas stoc-kées au froid mais laissées au champ.Elles ne seront arrachées que quelquesj ours avant la commercialisation.Juste le temps de procéder au lavage,triage et conditionnement. Ce mode deculture est spécifique à la carotte carce légume a l'avantage de résister augel (il supporte des températures né-gatives jusqu'à -7 degrés C) et sonstade de maturité n'est pas limité parune date impérative. La carotte degarde représente une part importantedu marché. N'oublions pas que la ca-rotte est un "légume d'hiver". Soupes,pot-au-feu, plats mijotés... la consom-mation augmente quand les tempéra-tures descendent. Chaque année, onobserve un creux au milieu de l'été :

Semences et Progrès n. 75 - avril -mai-juin 93 25

les carottes râpées ne font pas le poidsface aux autres légumes méditerra-néens dits d'été.

Sur ce créneau, la campagne est domi-née par la production de la Manche,berceau traditionnel de la carotte et deloin le premier département produc-teur. Pour des semis de mai-juin, la ré-colte peut s'échelonner de novembre àavril, au fur et à mesure des besoins dumarché. Les prix sont alors assezstables. A moins qu'une période de gelprolongée ne vienne perturber les ar-rachages, créant une pénurie momen-tanée avec tension sur les prix. A l'in-verse, les températures hivernales tropclémentes vont ralentir la consomma-tion et encourager la baisse des cours.

Comment "garder"

au mieux la carotte

Pour la production de carottes degarde, il est recommandé d'utiliser desvariétés tardives et rustiques. Ellesdoivent être capables de supporter lefroid, le vent, la neige... et de résisteraux maladies qui sévissent en fin decycle.Dans toutes les zones à climat doux(par exemple la région de Créances et

le Val-de-Saire dans la Manche ou lescoins abrités des Bouches-du-Rhône),les carottes sont gardées au champ enl' état. Ailleurs, il est conseillé de proté-ger les cultures. Deux techniques sontcouramment utilisées. Soit le buttagequi consiste à apporter un supplémentde terre au-dessus des rangs de ca-rottes. Soit le paillage. Celui-ci peutêtre simple ou doublé par la couver-ture d'un film plastique, entre la terreet la paille, pour éviter les repoussesde feuilles (en particulier, si la récolten'est prévue qu'en mars et au-delà).C'est la technique du buttage qui a étéchoisie par les producteurs des Landes(ils ne font pas seulement de la carotteprimeur). Alors qu'en Bretagne etBasse-Normandie, les cultures d'hiversont généralement paillées.

Aux Pays-Bas et en Belgique, on nelaisse pas la carotte de garde exposéeaux rigueurs de l'hiver. Les produc-teurs préfèrent conserver leur récolteen chambres froides. Cette pratiqueassure évidemment une meilleurequalité du produit. Elle permet aussi deprolonger la période de commerciali-sation aux mois d'avril et mai. Maiselle est coûteuse : on estime le coût dustockage à 0,50 F du kilo pour uneconservation de 4 à 5 mois. Ce supplé-

ment de prix est actuellement la princi-pale limite au développement de cettetechnique en France.

La présentation de ces trois créneauxde production nous confirme que laréussite de la carotte dépend en pre-mier lieu - avant même les conditionscli matiques et les techniques cultu-rales - du choix variétal.

On recense près de 300 variétés de ca-rottes sur le Catalogue européen, 83sur le Catalogue français, et le nombredes inscriptions s'accélère tous les ans(les nouveautés proposées sur le mo-dèle nantais sont exclusivement deshybrides). Nul doute que la sélectionest très active pour cette espèce.

Premier objectif, augmenter

le "rendement commercial"

Concernant le rendement, pas de sur-prises, les sélectionneurs s'efforcentd'exploiter au mieux l' effet d'hétéro-sis. Inutile de chercher à augmenter lepoids des carottes, elles seront refu-sées par le marché. Par contre, il est in-dispensable d'améliorer la vigueur desjeunes plantules pour accroître le tauxde levée. Selon les normes commu-

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A gauche, dans la benne, le produit brut à la sortiedu champ de récolte. A droite, sur l'étal du marché,

les mêmes carottes, après triage, lavage etcalibrage. Un des objectifs prioritaires du

sélectionneur est d'augmenter le rendement"commercial" (calculé après l'élimination des

déchets et écarts de triage).

Laure Gry

nautaires en vigueur, le pourcentageminimum de germination des lots estde 65 %. C'est peu. Pour être accep-table par le producteur (les semenceshybrides coûtent cher), on estime quece taux doit être de 80 %. Il permetd'ajuster la densité de semis et seradéterminant pour le rendement final.

La moyenne des résultats en Francen'est pas très élevée : à peine35 tonnes à l'hectare. Mais elle cachede fortes disparités régionales. Parexemple, dans la Baie du Mont-Saint-Michel, les producteurs les plus perfor-mants obtiennent plus de 100 t/ha.

L'objectif est d'augmenter le rende-ment commercial, c'est-à-dire la quan-tité de carottes commercialisables,après triage (élimination des racinesfourchues, éclatées, malades...) et cali-brage (déclassement des racines tropgrosses ou trop petites). Voilà pour-quoi l' homogénéité est primordiale. Siles variétés populations traditionnellespeuvent donner un "rendement brut"satisfaisant, en revanche, elles appa-raissent complètement hors jeulorsque l'on compare leur "rendementcommercial" avec celui d'un hybride.

La course aux primeurs

Autre atout de la vigueur hybride, laprécocité. Ce caractère est particulière-

ment recherché pour les carottes pri-meurs. Evidemment, c'est le rende-ment précoce qui nous intéresse. Leshybrides ont l'avantage de pousser ra-pidement tout en étant assez résis-tants à la montée à graines. Ainsi,pour des semis d'automne, il est pos-sible de commercialiser dès le prin-temps les premières carottes pri-meurs. L'important est d'arriver tôtpour obtenir les meilleurs cours. EnFrance, les producteurs nantais et ceuxdes Landes font la course. Malheureu-sement, ils se font souvent distancerpar nos voisins sud-européens qui ex-portent, à cette époque, leurs carottesde contre-saison.

Une meilleure adaptation

à la récolte mécanique

Dans leurs essais, les sélectionneursn'oublient pas de juger la plante sur lefeuillage. Car le développement de laculture mécanique a fait naître de nou-velles exigences.

De préférence, la récolte est réaliséeen tirant sur le feuil age et non pas surles racines. La préhension par les fanesli mite fortement les coups et blessuresqui dévalorisent la carotte et compro-mettent sa conservation (attaques pa-rasitaires). Ce système d'arrachage im-plique, pour les plantes, un port érigé.

De façon à permettre une bonne intro-duction des tiges dans l'arracheuse etune bonne présentation des fanes aux"couteaux équeuteurs". Il faut dire quel' équeutage mécanique vient compli-quer le problème : on demande auxfeuilles de résister à la traction verti-cale nécessaire à la sortie de terre, puisde céder facilement à la pression hori-zontale exercée par les ciseaux. Maisles solutions existent. On observe eneffet des différences variétales dans lafinesse et le mode d'insertion des pé-tioles au niveau du collet de la racine.Une belle carotte, c'est aussi une ra-cine nette, sans "trognon" ou restes defanes.

L'aspect du feuillage n'est-il pas priori-taire pour les carottes vendues enbottes ? Les contraintes sont diffé-rentes. Souvent, la récolte est ma-nuelle mais le producteur s'épargne lesouci de l'équeutage. Au contraire, lesfeuilles doivent rester entières et bienvertes. Les variétés cultivées pour labotte en primeurs sont donc notéessur la tenue du feuillage après récolte.

Espoirs de la génétique

contre les maladies

En comparaison avec d'autres plantespotagères, les travaux sur la résistanceaux maladies sont peu avancés. On in-

27Semences et Progrès n. 75 - avril-mai-juin 93

La chaîne de conditionnement est le passage obligé entre la récolte et la mise en vente. Avec un impératif:préserver la qualité. Pour que la carotte résiste aux chocs de la manutention, les sélectionneurs cherchent àaméliorer la solidité de la racine.

Les professionnels de la distribution sont de plus en plus exigeants sur la forme, la régularité, l'aspect de lasurface, la couleur... Sur tous ces points, la sélection a fait d'énormes progrès. Pour le plus grand plaisir desconsommateurs qui, eux-aussi, sont difficiles sur leur choix.

vogue l'absence de recherche fonda-mentale en amont et le coût des pro-grammes de sélection... pour une es-pèce "banalisée". Peut-on dire qu'"ellene vaut pas le coup" ? Manifestement,les sélectionneurs qui ont beaucoupprogressé sur la qualité de la racineont décidé de s'orienter davantagevers l'étude des résistances.

Sur feuillage, la maladie la plus graveest l' alternaria, due à un champignon( Alternaria dauci). Elle a été observéeen toutes régions et l'on remarque quela dissémination est favorisée par lachaleur et l'humidité. Notons aussi queles spores d'Alternaria sont très résis-tantes et peuvent se conserver plusd'un an sur les débris de culture et surles semences. D'où la nécessité d'utili-ser des graines traitées. Si l'attaque in-tervient au stade plantule, la culturepeut être entièrement détruite. Si lechampignon se manifeste plus tard, ilprovoque des brûlures sur les feuilles.La croissance des racines est alors ra-lentie et la récolte (par les fanes) estrendue difficile.

Pour l'heure, aucune variété n'est dé-clarée totalement résistante à l'alterna-ria. On connaît néanmoins des gènesde résistance partielle et Vilmorin acréé Boléro, le premier hybride "tolé-rant" ou "partiellement résistant".Cette nouveauté mérite d'être signa-lée. Enfin, quelques variétés sont no-tées "moins sensibles", car elles sonttrès vigoureuses ("très poussantes")

pété des cultures de carottes sur lesmêmes parcelles contribuent égale-ment à accroître les risques. Commepour l'alternaria, les sélectionneurs nedésespèrent pas de sortir un jour deleurs croisements des hybrides totale-ment résistants. En attendant, les pro-ducteurs continuent leur lutte par voiechimique.

I mpossible d'énumérer ici tous les pa-rasites et maladies de la carotte. Parmiles ravageurs, le fléau numéro un estla mouche de la carotte. Récemment,on a appris que des chercheurs anglaisavaient isolé des sources de résistancedans des populations sauvages... Destravaux à suivre de près.

Au chapitre des maladies, en plus del'alternaria et du cavity spot, les pro-ducteurs doivent lutter contre l'oïdium,le phytophthora ( maladie de la bague),le rhizoctone violet... Bref, les occa-sions de traiter ne manquent pas. C'estlà le problème majeur de la carotte.Les chimistes ont beau sortir de leurséprouvettes des produits de plus enplus performants, de mieux en mieuxciblés. Il n'empêche que les normes enmatière de résidus deviennent dra-conniennes. On ne peut se permettrede traiter à tout moment, ni multiplierindéfiniment les interventions. La solu-tion est urgente et l'appel s'adressebien sûr au "génie" de la génétique.

Cylindrique et boutée,

le modèle "standard"

Venons-en à la racine. Peut-on définirla carotte idéale ? Tout dépend de quelpoint de vue on se place. La tâche dusélectionneur n'est pas facile, car ildoit contenter à la fois le producteur, ledistributeur et le consommateur.

et sont capables de refaire des feuillesaprès l'attaque.Sur les racines, les plus gros dégâtssont causés par un champignon du soldu genre pythium, le cavity spot. Lessymptômes apparaissent sous formede taches orangées qui prennent en-suite une teinte brun-noir (d'où le nomde "maladie de la taclile"). Les attaquessont fréquentes sur les carottes degarde, quand le temps est froid et hu-mide. La fatigue des sols, le retour ré-

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29

Au sujet de la forme, n'en déplaise auxnostalgiques de la Courte de Saint-Fiacre, la Demi-longue de Carentan oula Longue lisse de Meaux, les nou-veaux hybrides sont tous façonnés sui-vant le même modèle, dans le typenantais. Le "standard" actuel est laforme cylindrique boutée, de 17 à20 cm de longueur (remarquonscomme la fourchette est étroite) et de25 à 35 mm de diamètre (ce caractèreest lié surtout à la densité de semis).

à la présentation et obligent à intensi-fier le lavage. Si les carottes récoltéesau potager sont chaque année irrégu-li ères et fendillées, on peut toujoursaccuser le sol ou le climat. Mais il estconseillé de s'interroger aussi sur lechoix de la variété.

La couleur s'est également beaucoupaméliorée. Le premier critère retenuest l'absence de collet vert. Ce qui ar-rive, lorsque les racines sortent de

terre en grossissant. Une fâcheuse ten-dance que l'on déplorait souvent chezles anciennes variétés populations. Lesecond objectif est l'absence de coeur.Autrement dit, on recherche des hy-brides "concolores", présentant unecoloration uniforme entre le coeur et lecortex. Souvenons-nous, du temps dela "Nantaise" traditionnelle, avantqu'elle ne soit "améliorée", le coeurdes carottes était jaune ou blanc. Lacouleur externe doit également être

Faut-il viser absolument le cylindreparfait ? La réponse fait appel à la géo-métrie : dans un cylindre, on peut fairerentrer trois cônes. Si les carottesconiques ont été abandonnées, c'estparce qu'elles occupent trop d'espacesur le terrain et parce qu'elles serangent mal dans les caisses, dans lessacs, les barquettes ou sur les étals. Aucontraire, les carottes cylindriques per-mettent d'"optimiser" le remplissagedu sol et le conditionnement. Cela dit,elles ont l'inconvénient d'être plus sen-sibles à la casse au cours de la manu-tention. Il est vrai que la chaîne de la-vage, triage et emballage est un véri-table chemin de croix pour la carotte :entre les différents postes et d'un tapisroulant à l'autre, elle subit en moyenne25 chutes ! Continuons donc nos expli-cations géométriques. Le centre degravité d'une carotte cylindrique étantsitué au milieu, elle tombe à plat. Tan-dis qu'une carotte pointue tombera surles épaules et pourra mieux amortir lechoc. Conclusion, entre les cylin-driques et les coniques, peut-êtredoit-on préférer les formes cylindro-coniques.

Par ces considérations, nous sommesbien loin des préoccupations du jardi-nier amateur. Toutefois, l'homogé-néité de forme est un réel avantagepour lui aussi. Avec les nouveaux hy-brides, il bénéficie d'une récolte plusrégulière en qualité. En particulier, lesrisques de racines fourchues, torduesou trop fines sont diminués (voir enca-dré).

Qu'elle soit bien boutée ou légèrementpointue, pour l'autre extrémité, on pri-vilégie toujours les collets bien épau-lés. Le caractère "collet fuyant", trèsmarqué dans le type Touchon, est jugédésormais comme un vice de forme. Ilest d'autant plus préjudiciable qu'ilconduit inévitablement au "colletvert".

Lisses, bien colorées

et sans collet vert

Sur l'aspect de la surface, les progrèssont incontestables. Les carottes sontnettement plus lisses que celles d'au-trefois. Les sélectionneurs s'efforcentde supprimer annelures, lenticelles etautres replis de l'épiderme qui nuisent

Semences et Progrès n. 75 - avril-mai-juin 93

En France, les légumes primeurs ont toujours du succès et la demande se manifeste de plus en plus tôt auprintemps. D'où la nécessité d'améliorer encore la précocité de la carotte. Mais il reste difficile de faire face à laconcurrence des pays méditerranéens!

30 Semences et Progrès n. 75 - avril-mai-juin 93

Pour

Plus de 150.000 tonnes de carottes ré-coltées chaque année dans les jardinsfamiliaux, soit 20 % de la productiontotale en France. Autant dire que la ca-rotte se plaît au potager.

En fait, c'est une plante facile. Sur lecli mat, aucune exigence particulière, lacarotte peut être semée en toutes ré-gions. Pour le sol, il faut reconnaîtreque les meilleurs résultats sont obte-nus en terres légères et sablonneuses.Mais elle peut se contenter d'autres ter-rains suffisamment ameublis. Au pointde vue techniques culturales, laconduite est simple.

La carotte pousse partout, mais cen'est pas une raison pour négliger lechoix de la variété. Au contraire,comme on la cultive sous des condi-tions très variées, il faut être très atten-tif aux types de variétés proposés.Premier conseil, préférer les hybridesaux anciennes variétés populations.Depuis leur introduction en 1977, leshybrides ont montré rapidement leursupériorité. Le succès est tel qu'ils re-présentent aujourd'hui 80 à 90 % dessurfaces semées en maraîchage. Si lesprofessionnels ont été si vite convain-cus, pourquoi les amateurs ne profite-raient pas eux-aussi de ces nouveau-tés ?

Grâce à leur vigueur, les hybrideslèvent plus régulièrement, même si lesconditions sont difficiles, par exemplelorsque la terre est trop lourde ou le se-mis mal préparé. Parlons maintenantde l'homogénéité. Classiquement, cecaractère est mis en avant pour évo-quer le développement de la récoltemécanique, l'amélioration du rende-

uniforme et d'un rouge orangé biensoutenu. Plus la carotte est foncée,meilleure elle apparaît. Pour de nom-breux consommateurs, en effet, ce lé-gume évoque la bonne mine et lasanté. Tout le monde sait qu'il est richeen carotène. Rappelons que ce pig-ment porte aussi le nom de provita-mine A et qu'il se transforme en vita-mine A lorsqu'il est absorbé.

Conserver le bon goût

de la Nantaise

La qualité gustative de la Nantaise afait sa réputation en Europe et dans lemonde. Il est certain qu'entre la carottefourragère et celle consommée au-

jourd'hui, on apprécie la différence.Reste que le goût est très suggestif etce critère ne fait pas partie des priori-tés des sélectionneurs. Faut-il aug-menter encore la teneur en sucres ?Certains trouvent les carottes déjà tropsucrées. Faut-il supprimer toute traced'amertume, liée à la présence de ter-pènes ? Ne reproche-t-on pas aux "lé-gumes modernes" leur insipidité ouleur goût peu prononcé ?

Les objectifs d'amélioration portentdavantage sur la teneur en matièresèche et la dureté de la chair. Pour ré-duire les pertes lors de l'arrachage etdu conditionnement, les profession-nels de la filière souhaitent utiliser desvariétés plus résistantes à la casse.

Un hybride de type nantais ne contientque 10 % de matière sèche, soit moitiémoins qu'une pomme de terre. Il n'estdonc pas étonnant qu'elle supportemoins bien les chocs. En comparaison,les types Chantenay ou Carentan sontplus solides (teneur moyenne de 14 à15 % en matière sèche). Pour les fu-tures variétés, on évoque déjà uncompromis entre le goût et la robus-tesse. Doit-on annoncer le retour descarottes "de bois" ? Sur ce sujet, leconsommateur ne sera sans doute pasd'accord. Mais ne prêtons pas aux sé-lectionneurs l'intention de galvauder labonne image de la Nantaise.■

réussir la carotte au potager, il faut choisir la bonne variété

ment "commercial", la standardisationdu marché... Mais l'intérêt du jardiniern'est pas oublié car, dans le cas de lacarotte, l'homogénéité est associéeétroitement à la qualité : l'hybride pro-duit plus de belles racines bien for-mées et moins de racines chétives, tor-dues ou fourchues. Le jardinier ama-teur appréciera également la régularitédu calibre. Ne cherche-t-il pas à éviterles carottes naines - trop petites pourêtre épluchées - et celles trop grossesqui ont éclaté ?

Enfin, les carottes hybrides sont géné-ralement plus lisses et plus colorées :d'une couleur rouge orangé uniforme,à l'extérieur comme à l'intérieur. Ellessont aussi moins fibreuses et souventplus sucrées.

Deuxième recommandation, respecterles saisons de production. Bien sûr,certaines variétés sont plus souplesque les autres et peuvent être seméessur une large période. Mais la plupartsont mieux adaptées à telle époque del'année ( voir tableau des variétés).

Ainsi, pour la culture en primeurs - ré-servée aux régions à climat doux - il estnécessaire d'utiliser des variétés pré-coces. Le semis pourra être effectué,soit en octobre-novembre, soit en jan-vier-février, sous châssis ou tunnelplastique. Après un éclaircissage entemps voulu, les carottes sont bonnesà récolter dès le mois d'avril. Rappe-lons à ce propos que la sélection deshybrides a permis un gain très net enprécocité. Non seulement ils ontl'avantage de se développer rapide-ment mais aussi, ils se colorent plusvite et peuvent donc être arrachées très

tôt, en "avant-primeur". Un autre cri-tère à privilégier, en cette période del'année, c'est la résistance à la montéeà graines. En effet, la carotte étant uneplante bisannuelle, si elle est exposéeau froid trop longtemps, 'elle risque dese mettre à fleurir au lieu de produiredes racines.

Pour la culture de saison, la gamme devariétés proposées est très étendue.Chaque année, les sélectionneurs fontinscrire de nouveaux hybrides, tous"plus vigoureux et plus réguliers" lesuns que les autres. Les racines sonttoujours "plus droites, plus lisses etplus colorées"... Certes, le choix desvariétés s'élargit mais on ne peut nierque certains hybrides, modelés sur letype "nantais", sont très , comparablesentre eux. Les semis sont réalisés enpleine terre en mars-avril, pour une ré-colte de juillet à septembre, selon lesrégions.

Enfin, pour les cultures de conserva-tion, on prendra soin de choisir des va-riétés tardives et rustiques, capables desupporter la surmaturatio,n (laissées enterre, elles résistent à l'éclatement etne durcissent pas), ainsi que les rudesconditions climatiques de l'hiver. Se-mées en juin ou début juillet, les ca-rottes,tardives peuvent être arrachéesà partir du mois d'octobre, au fur et àmesure des besoins.

Il suffit donc d'étaler les dates de semiset de choisir des variétésladaptées auxsaisons pour récolter des carottestendres presque toute l'année.

Complétons ce calendrier par une pré-cision technique. Il est cdnseillé de se-

mer le plus clair possible, en sillons àfond plat de 10 cm de largueur, pro-fonds de 1 à 2 cm et distants les unsdes autres de 25 cm environ. Ce modede "semis dispersé sur rang large" estpréférable au semis en lignes car il per-met un développement plus harmo-nieux des racines, en limitant lacompétition et les risques de déforma-tions (carottes aplaties sur la zone decontact, carottes enlacées...). L'éclair-cissage reste indispensable (à moinsd'utiliser des graines enrobées).

Le troisième avertissement concerneles particularités de végétation de lacarotte : la croissance de ce légume-ra-cine se déroule en trois étapes, durantlesquelles la plante manifeste des be-soins spécifiques. Au cours du moissuivant la germination, la plantule lèveet, simultanément, la radicelle plonge :elle atteint dès ce stade la longueur dela future racine. D'où la nécessité defaire des apports réguliers en eau audépart. Durant le deuxième mois de vé-gétation, la plante développe son feuil-lage dont l'importance est primordialepour l'alimentation de la racine. C'est àce moment qu'elle a besoin d'être sti-mulée par un supplément d'azote, sousforme d'engrais "coup de fouet".

Enfin, la dernière phase est celle de latubérisation, dont la durée dépend dela précocité de la variété. La racinecommence à s'arrondir au collet, puiss'épaissit progressivement sur le restede la longueur. C'est pour cette raisonque les carottes récoltées jeunes sonttoujours plus coniques que cylin-driques.

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