Twideco News n°1

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Paulette PICARD : L’indépendance a toujours été ma première priorité. DIRIGEANTS I BUSINESS I REGION CENTRE news Mom’preneur : Mère et entrepreneur : un savant équilibre Paulette PICARD : Entrepreneur, indépendante, présidente de la CCI de l’Indre et de la CRCI du Centre. • Laure Moinel KPMG • Catherine Dufranne Lord Patrimoine • Corinne Reulier CFAIURC • Isabelle Destrez : ADEL Guy AMÉGÉE : Optic 2000. Jean-Pierre PRUNIER : Processx. Des solutions internet gratuites appelées opensource, aux payantes dites propriétaires, où va-t-on? Nathalie MOLISSON : Présidente de Femmes 3000 Touraine. REGARD SUR... P.4 RENCONTRE A LA UNE P.8&9 TOUS ÉGAUX, TOUS ENTREPRENEURS P. 12 COUP DE COEUR / COUP DE GUEULE P. 12 ENGAGÉ(E)S & MOBILISÉ(E)S P. 13 Littérature, cinéma, arts... Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sans jamais oser le demander ! CULTURE & VOUS... LA MINUTE EXPERT P.5 TWIDECO news DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Lucie BRASSEUR RÉDACTRICE EN CHEF Lucie BRASSEUR RÉDACTION : Mylène JOUVE, Lucie BRASSEUR SECRÉTARIAT DE RÉDACTION : Marie-Hélène PATINOTE MAQUETTE : AM CONSULTANT PARTENARIAT & ANNONCEURS : Lucie BRASSEUR, Kathryne MARTINET Édité par : Twideco SARL au capital de 5000 € RCS Orléans 503 309 718. 18 rue Bernard Palissy - 45 800 Saint Jean de Braye Standard : 02.38.55.82.44 www.twideco.tv Imprimerie : Roto Centre / SARAN (45) Routage : Dautry Tromas / ORLÉANS (45) INFORMATIONS LÉGALES : Cet hebdomadaire est imprimé à 10 000 ex (dont 5000 en- voyés nominativement aux dirigeants d’entreprise de la ré- gion Centre.). SOMMAIRE Paulette PICARD : Je suis issue de l’apprentissage. Parallèle- ment, j’ai effectué de façon permanente des formations en cours du soir, avec le CNAM. J’ai donc un CAP, un brevet profes- sionnel, un brevet de maîtrise, une maîtrise pour enseigner et je suis formateur national au sein de l’université des chambres de commerce. Twideco : Vous avez passé un CAP par apprentissage. C’est à ce moment-là que vous êtes entrée dans la vie active ? PP : Je suis entrée dans la vie active à 14 ans, dans le domaine de la coiffure. Twideco : A quel moment avez-vous décidé de créer votre entre- prise ? PP : Je savais que je créerai mon entreprise. J’avais une moti- vation très profonde depuis longtemps. J’ai été responsable d’entreprise à 19 ans et ai créé mon entreprise à 25 ans. Twideco : C’était une histoire de famille ? PP : Mes parents étaient agriculteurs, donc même si l’agriculture est une forme d’entrepreneuriat, on ne peut pas dire que j’avais dans mon entourage proche des chefs d’entreprises hommes ou femmes. Twideco : Quels rêves nourrissiez-vous petite ? PP : Je rêvais d’être indépendante. Trouver ma place dans la so- ciété, ne pas être une charge vis-à-vis de ma famille. Mes pa- rents ayant connu la guerre, ce désir d’indépendance c’était surtout pourles soulager. Je n’étais pas du tout en rupture avec mes parents mais j’avais le besoin de me réaliser. Dans ma vie pro et dans ma vie de couple, cette indépendance s’est toujours manifestée. Ce n’était pourtant pas une guerre d’indépendance, je n’ai jamais adhéré aux manifestations de mai 68. Avec mon mari, c’était « Ensemble, regardons dans la même direction ». Chacun avec son propre parcours professionnel qui s’enrichis- sait des expériences de l’un et de l’autre. Lire la suite P.8 & 9 Présidente de la CRCI, de la CCI de l’Indre et entrepreneur. Paulette Picard est issue de l’apprentissage, de la formation continue, des «cours du soir»... Femme de caractère, son moteur a toujours été l’indépendance. P. 8 & 9 Enfanter et créer son entreprise en même temps, cela semble deux paris simultanés difficiles mais passionnants. Les Mompreneurs sont celles qui parviennent à conjuguer maternité et entrepreneuriat. MYLÈNE JOUVE C’est souvent au moment de la gros- sesse, lors du congé maternité ou pa- rental, que la mom’preneur, qui sommeille en de nombreuses salariées, se réveille. Une mom’preneur, ou mam’preneurs en français, est une maman entrepreneur. Enceinte ou avec des enfants en bas âge, les femmes ne s'arrêtent pas de vivre et n'ont pas forcément envie de faire une croix sur leur carrière ! Pour- tant, dans les faits, difficile de continuer de concilier les deux : vie professionnelle et horaires de crèche, enfants malades, rendez-vous chez le pédiatre ... Leurs disponibilités ne sont plus les mêmes, mais leur volonté de s'épanouir professionnellement reste inchangée. La solution de la mom’pre- neur ? Devenir entrepreneur et créer sa propre entreprise : horaires flexibles, un job plus en phase avec ses convic- tions et un nouveau challenge à rele- ver. Pour certaines, la transition naît du fruit du hasard. Sans jamais s’être posé la question de la création d’entreprise, elles profitent d’une restructuration du personnel, d’un congé maternité ou parental ou encore d’un congé de re- classement... Lire la suite P.4 Mompreneurs : entrepreneurs et mères à la fois. 8 mars 2010 : Journée de la Femme Sommes-nous égaux face à l’entrepreunariat ? REGARD SUR - P.3 EDITO - P.2 Lundi 8 Mars 2010 N°1 En partenariat avec www.twideco.com

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Twideco News Bi-mensuel économique régional édité à Orléans et de valorisation du monde économique de la région centre.

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Paulette PICARD :L’indépendance a toujours étéma première priorité.

D I R I G E A N T S I B U S I N E S S I R E G I O N C E N T R E newsMom’preneur :Mère etentrepreneur : unsavant équilibre

Paulette PICARD :Entrepreneur, indépendante,présidente de la CCI de l’Indreet de la CRCI du Centre.

• Laure Moinel KPMG•CatherineDufranneLord Patrimoine• Corinne Reulier CFAIURC• Isabelle Destrez : ADEL

GuyAMÉGÉE :Optic 2000.

Jean-Pierre PRUNIER :Processx. Des solutions internetgratuites appelées opensource,aux payantes ditespropriétaires, où va-t-on?

NathalieMOLISSON :Présidentede Femmes3000 Touraine.

REGARD SUR... P.4

RENCONTRE A LA UNEP. 8 & 9

TOUS ÉGAUX, TOUSENTREPRENEURS P. 12

COUP DE COEUR /COUP DE GUEULE P. 12

ENGAGÉ(E)S &MOBILISÉ(E)S P. 13

Littérature, cinéma, arts...Tout ce que vous avez toujoursvoulu savoir sans jamais oser ledemander !

CULTURE & VOUS...

LA MINUTE EXPERT P.5

TWIDECO newsDIRECTEUR DE LA PUBLICATIONLucie BRASSEURRÉDACTRICE EN CHEFLucie BRASSEURRÉDACTION :Mylène JOUVE, Lucie BRASSEURSECRÉTARIAT DE RÉDACTION :Marie-Hélène PATINOTEMAQUETTE : AM CONSULTANTPARTENARIAT & ANNONCEURS :Lucie BRASSEUR,Kathryne MARTINETÉdité par : Twideco SARL au capital de 5000 €RCS Orléans 503 309 718.18 rue Bernard Palissy - 45 800 Saint Jean de BrayeStandard : 02.38.55.82.44www.twideco.tvImprimerie : Roto Centre / SARAN (45)Routage : Dautry Tromas / ORLÉANS (45)INFORMATIONS LÉGALES :Cet hebdomadaire est imprimé à 10 000 ex (dont 5000 en-voyés nominativement aux dirigeants d’entreprise de la ré-gion Centre.).

SOMMAIRE

Paulette PICARD : Je suis issue de l’apprentissage. Parallèle-ment, j’ai effectué de façon permanente des formations en coursdu soir, avec le CNAM. J’ai donc un CAP, un brevet profes-sionnel, un brevet de maîtrise, une maîtrise pour enseigner et jesuis formateur national au sein de l’université des chambres decommerce.

Twideco : Vous avez passé un CAP par apprentissage. C’est à cemoment-là que vous êtes entrée dans la vie active ?PP : Je suis entrée dans la vie active à 14 ans, dans le domainede la coiffure.

Twideco : A quel moment avez-vous décidé de créer votre entre-prise ?PP : Je savais que je créerai mon entreprise. J’avais une moti-vation très profonde depuis longtemps. J’ai été responsabled’entreprise à 19 ans et ai créé mon entreprise à 25 ans.

Twideco : C’était une histoire de famille ?PP:Mes parents étaient agriculteurs, doncmême si l’agriculture estune forme d’entrepreneuriat, on ne peut pas dire que j’avais dansmon entourage proche des chefs d’entreprises hommes ou femmes.

Twideco : Quels rêves nourrissiez-vous petite ?PP : Je rêvais d’être indépendante. Trouver ma place dans la so-ciété, ne pas être une charge vis-à-vis de ma famille. Mes pa-rents ayant connu la guerre, ce désir d’indépendance c’étaitsurtout pourles soulager. Je n’étais pas du tout en rupture avecmes parents mais j’avais le besoin de me réaliser. Dans ma viepro et dans ma vie de couple, cette indépendance s’est toujoursmanifestée. Ce n’était pourtant pas une guerre d’indépendance,je n’ai jamais adhéré aux manifestations de mai 68. Avec monmari, c’était « Ensemble, regardons dans la même direction ».Chacun avec son propre parcours professionnel qui s’enrichis-sait des expériences de l’un et de l’autre. Lire la suite P.8 & 9

Présidente de la CRCI, de la CCI de l’Indre et entrepreneur. Paulette Picard est issue del’apprentissage, de la formation continue, des «cours du soir»... Femme de caractère, sonmoteur a toujours été l’indépendance. P. 8 & 9

Enfanter et créer son entrepriseen même temps, cela sembledeux paris simultanésdifficiles mais passionnants.Les Mompreneurs sont cellesqui parviennent à conjuguermaternité et entrepreneuriat.

MYLÈNE JOUVE

C’est souvent au moment de la gros-sesse, lors du congé maternité ou pa-rental, que la mom’preneur, quisommeille en de nombreuses salariées,se réveille. Une mom’preneur, oumam’preneurs en français, est unemaman entrepreneur.Enceinte ou avec des enfants en basâge, les femmes ne s'arrêtent pas devivre et n'ont pas forcément envie defaire une croix sur leur carrière ! Pour-tant, dans les faits, difficile decontinuer de concilier les deux : vieprofessionnelle et horaires de crèche,enfants malades, rendez-vous chez lepédiatre ... Leurs disponibilités ne sontplus les mêmes, mais leur volonté des'épanouir professionnellement resteinchangée. La solution de la mom’pre-neur ? Devenir entrepreneur et créer sapropre entreprise : horaires flexibles,un job plus en phase avec ses convic-tions et un nouveau challenge à rele-ver. Pour certaines, la transition naît dufruit du hasard. Sans jamais s’être poséla question de la création d’entreprise,elles profitent d’une restructuration dupersonnel, d’un congé maternité ouparental ou encore d’un congé de re-classement... Lire la suite P.4

Mompreneurs :entrepreneurs etmères à la fois.

8 mars 2010 :Journéede la FemmeSommes-nous égauxface à l’entrepreunariat ?

REGARD SUR - P.3

EDITO - P.2

Lundi 8 Mars 2010 N°1En partenariat avecwww.twideco.com

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news N° 1 - 8 MARS 2010 /2

J’ai, comme presque nous tous, entrepreneurs,des idées plein les tiroirs – là encore le choixsémantique n’est pas anodin, car un tiroir ça s’ou-vre, au contraire du carton qui implique que l’ona rangé, voire abandonné, son idée. Je suis un en-trepreneur et je suis une femme. La dénominationentrepreneuse, ne me plaît pas beaucoup, je faisdonc le choix du substantif masculin – les deuxsont communément acceptés, ce choix est person-nel - vous le retrouverez à plusieurs reprises dansce numéro. A mon sens, entrepreneuse estconnoté négativement et fait insidiuesement réfé-rence aux ouvrières des maisons dites « de tolé-rance ». Les associations langagières injustes etconditionnées au genre des femmes qui réussis-sent professionnellement sont déjà suffisammentnombreuses pour ne pas en rajou-ter une couche. Cependant, encoreune fois, c’est un parti pris, lemien, et il n’engage personne d’au-tre. Et, le prix de l’entrepreneusede l’année remis par la l’assocationFemmes 3000 Touraine dont nousavons rencontré en p. 13, la prési-dente Nathalie Molisson - et dontnous avons fait un compte-rendudans le n° précédent - ou le maga-zine Entrepreneuse Mag, ont faitdes choix sémantiques diffférents. Le parti estpris, c’est le mien. Revenons au concept d’égalitéqui pourrait nous unir ou nous désunir dans l’en-trepreneuriat.

Des idées, des projets pleins les tiroirs donc,comme tous les entrepreneurs, et pourtant,d’après les statistiques, il semblerait que nous nesoyons que 25% de femmes à diriger les entre-prises du pays (Chiffre donnée par Paulette Picarden interview centrale). Les raisons à ces chiffressi bas ont été maintes fois répétées. On le sait,bien souvent une femme attend d’avoir des en-

fants pour, peut-être un jour, passer à l’acte. D’au-tres créent après avoir enfanté - ou en cours degrossesse, c’est le cas des mom’preneurs dontnous parlons dans l’article de fond «regard... sur »page 4, d’autres ne s’en sentent pas les moyens(financiers et/ou compétences techniques ou phy-siques – car il faut être sacrément résistant(e) pourpartir de zéro - idem dans le cadre d’une reprise -et tout imaginer, tout gérer – nous reviendrons surcette question de la résistance, qui, à mon sens,est plus d’ordre psychologique que réel : de lagestion du personnel en passant par les retards depaiements ou encore les clients mécontents, il fautavoir les nerfs solides !).En posant la question à Paulette Picard, en inter-view centrale « rencontre à la une » en pages 8 et

9, de savoir si la comparaison pou-vait être faite avec la discriminationraciale aux Etats-Unis dans les an-nées 70, elle m’a répondu quec’était aller un peu loin. Et pourtant,on parle aujourd’hui de mettre enplace des quotas de la discrimina-tion positive, pour que les femmesaccèdent aux conseils d’administra-tion ou aux hautes fonctions des en-treprises ou de l’administration.Dans un article de La Tribune du 8

février 2010, Xavier Darcos envisage pour 2010une septième loi « pour imposer 40% de femmesdans les conseils d’administration et conseils desurveillance des entreprises de plus de 1.000 sa-lariés». On n’en est donc pas si loin. Dans unautre article paru dans le journal du Dimanche, leJDD daté du 16 janvier 2010, « La France est loind’être exemplaire avec 8% de femmes dans lesconseils des 500 premières entreprises. Pourchanger la donne il faut un électrochoc sinon onva faire du surplace", affirme Jean-FrançoisCopé. A part Liliane Bettencourt de L’Oréal,quelle femme est à la tête d’une entreprise du

CAC 40 ? Et encore... il s’agit de cosmétiques...Intellectuellement il est évidemment dur d’admet-tre que seule la mise en place de tels quotas pour-rait faire avancer les choses, mais au final, s’ils’agit de la seule méthode pour que nous,femmes, acceptions psychologiquement, quenous devons prendre notre place, et que vous,hommes, acceptiez de nous les laisser, quitte àvous effacer... Et bien alors, mettons en place desquotas. Le plus dur est de changer les mentalités,si l’État doit légiférer pour y parvenir, légiférons.Il aura bien fallu deux grandes guerres - sanscompter la guerre de 1870 - pour que nous com-prenions que nous étions au moins aussi capablesde diriger et de faire tourner un pays : des millionsde morts, ce n’est pas moins douloureux que dedevoir accepter de mettre en place des quotas. Cen’est qu’en 1944, que nous avons enfin obtenu ledroit de vote et en 1945 que nous avons mis lebulletin dans l’urne pour la première fois ! L’hé-ritage millénaire que nous portons nous a en-durci : enfanter est la chose la plus merveilleuseau monde, c’est ce qui nous donne le pouvoir ab-solu sur l’humanité, la faire perdurer, et l’événe-ment le plus traumatisant physiquement : quelhomme supporterait – malgré les antidouleurs -la souffrance d’un accouchement et psycholo-giquement – quel homme accepterait dans sachair d’être, neuf mois durant, deux ? Cette capa-cité à endurer, à organiser, gérer, écouter, ce sontdes héritages de nos mères et de nos grands-mères. Voilà bien la preuve que nous avons lescompétences pour diriger, alors prenons les de-

vants. Si nous ne nous en sentons toujours pas ca-pables, c’est que nous sommes également les hé-ritières de millénaires où nous avons reçu pourtoute instruction des éléments concernant la viedomestique. Nos mères et/ou grands-mères ap-prenaient à cuisiner et à coudre à l’école quandleurs camarades partaient en cours de sport.Certes, il fallait bien s’assurer de la bonne santédes futurs soldats, mais tout de même...

En matière d’économie, comme de sport, je vousinvite à ouvrir les pages de l’Équipe et à compterle nombre de femmes représentées... La problé-matique est réelle. Les hommes affirment ques’ils étaient des femmes, ce serait plus facile deréussir : un petit sourire et le client signe en basde la page. Parfois, c’est vrai, être une femme estun atout. Mais dans un monde à dominante mas-culine les jalousies, dès lors que l’on réussit (entout cas que l’on en montre les signes extérieurs),sont d’autant plus virulentes, les critiques plusacerbes. Une femme doit démontrer d’autant plusses capacités pour que les remarques graveleuseset les dérives assimilées à son sexe ne soient pasdes façons détournées de « la remettre à sa place »pour ne pas dire, la renvoyer à la cuisine.Différents mais égaux dans l’entrepreneuriat ? Aquoi ressemblera le monde de nos filles et de nosfils ? A nous, à elles et à eux, de l’inventer.En ce qui me concerne, ma réussite (encore àl’état d’esquisse), qui suscite déjà certaines jalou-sies, y compris chez mes confrères de la presse,me touche beaucoup car elle est injuste (parfois,sous la colère je me dis «ils n’ont qu’à bosserplus», regarde il est encore minuit...) mais ne mebridera jamais dans l’accomplissement de mes pro-jets : pour moi, pour tous ceux qui se battent auquotidien dans leurs entreprises, car mon chal-lenge, celui qu’est Twideco (TV et le News) est lemême que relèvent la plupart des dirigeants chaquejour, pour tous ceux et celles qui se battent pourfaire vivre ce projet et tous les projets un peu fous.Il fallait être folle pour entreprendre un pareil pro-jet mon capitaine ? Je l’ai été. L’avenir tranchera :l’équipage et le vent semblent favorables.* Pierre Kosciusko-MorizetEnvoyez vos réactions à :[email protected]

«8% de femmesdans les conseilsdes 500 premières

entreprises»Jean-François COPÉ

Sommes-nous égaux face à l’entrepreunariat ?Nombre d’entres vous le savent, Twideco (d’abord TV et désormais Le News)est ma deuxième création d’entreprise. Vous remarquerez tout de suite le choixsémantique, « deuxième », car quand on a attrapé le virus, difficile de s’arrêter.PKM* le disait dans le numéro précédent, « quand on a monté une boîte, on adu mal à attendre trop longtemps avant d’en monter d’autres ».

■ ÉDITOPAR LUCIE BRASSEUR

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news3 / N° 1 - 8 MARS 2010

PUBLI-REPORTAGE

Après la loi du 3 août 2009 de programmation relative à la miseen œuvre du Grenelle de l’environnement dite « Grenelle 1 »,c’est au tour du projet de loi « Grenelle 2 » portant engagementnational pour l’environnement d’être actuellement soumis àl’examen du Parlement. Force est de constater que la protec-tion de l’environnement occupe désormais une place impor-tante dans le débat public. Les préoccupations écologiquessont, en effet, au cœur de la politique gouvernementale.

Afin d’influer sur les comportements, deux axes peuvent êtreprivilégiés.En premier lieu, il peut être choisi d’encourager les compor-tements vertueux, notamment en instituant des méca-nismes de fiscalité incitative ou en aménageant lesmécanismes existants. Ainsi, par exemple, les taux de la ré-duction d’impôt Scellier seront modulés selon que le logementen cause respecte ou non la norme « BBC 2005 » (bâtimentbasse consommation 2005). Il en est de même pour les tauxdu crédit d’impôt accordé au titre des intérêts d’empruntcontractés pour l’acquisition ou la construction de l’habitationprincipale.

En second lieu, il peut être décidé de sanctionner les « pol-lueurs-payeurs » qui devront s’acquitter de contributions oude taxes s’ils décident de maintenir la pollution qu’ils occasion-nent. Comme l’ont fait remarquer certains(1), «contraindre oudissuader par une fiscalité lourde et pénalisante a sans doutele mérite d’être efficace et de permettre des résultats rapides».C’est sur la base de ce principe de pollueur-payeur qu’ont étéinstituées de nombreuses contributions.

Ainsi, le décret n° 92-377 du 1er avril 1992 a confié au condi-tionneur, à l'importateur ou au premier responsable de la misesur le marché, la responsabilité de contribuer ou pourvoir à l'éli-mination des déchets d'emballages qui résultent de la consom-mation de ses produits par les ménages. A défaut de pourvoirà leur élimination, la taxe « éco-emballages » est due.

Par ailleurs, depuis le 15 novembre 2006, pour l’achat d’un nou-vel équipement électrique ou électronique (réfrigérateurs, ordi-nateurs, téléphones mobiles...), les consommateurs doiventpayer une "éco-contribution" destinée à couvrir les coûts desopérations de collecte et de recyclage des équipements élec-triques et électroniques ménagers (DEEE), conformément auxdispositions de l’article L 541-10-2 du Code de l’environnement.

En outre, l’article L 541-10-3 du Code de l’environnement pré-voit, depuis le 1er janvier 2007, l’obligation de contribuer ou depourvoir au recyclage et au traitement des déchets de textiled’habillement, chaussures et linges de maison. Cette contribu-tion, appelée « taxe Emmaüs », est supportée par toutes lessociétés ou les structures mettant en marché sur le territoirenational des produits textiles.

A compter du 1er janvier 2010, sont soumises à la TGAP, nonseulement les personnes ayant émis ou fait émettre des im-primés papier mais encore toutes les personnes qui, au titred’une année civile, ont mis sur le marché des papiers à usagegraphique et qui n’ont pas acquitté volontairement la contribu-tion financière ou en nature.A compter du 1er janvier 2010, le tarif applicable aux impriméspapier est fixé à 0,12 euros par kg. Le tarif applicable aux pa-piers à usage graphique est fixé à 0,006 euros par kg en 2010et à 0,12 euros pour 2011.

Le seuil d’assujettissement à la taxe est fixé en poids. Il est égalà 5 000 kg d’imprimés ou de papiers graphiques.La date limite de dépôt des déclarations de TGAP est fixée au30 avril.

Enfin, si l’institution d’une taxe carbone sur certains produitsénergétiques (carburant ou combustible) prévue au sein duprojet de loi de finances pour 2010 a été censurée par leConseil constitutionnel(2), le Gouvernement a d’ores et déjà an-noncé qu’il allait présenter prochainement en Conseil des Mi-nistres un nouveau dispositif, applicable à compter du 1erjuillet 2010, tenant pleinement compte des observations duConseil constitutionnel.1« L’éco-fiscalité en quête d’efficacité »,

Rémy Janin, La Tribune du 24 octobre 2007.2 Décision n° 2009-599 du 29 décembre 2009 DC

Ordre des Experts Comptables de la Région d’OrléansTél : 02.38.24.09.24Site : www.experts-comptables-orleans.frBlog : croecorleans.wordpress.com

CONSEILS D’EXPERT COMPTABLEContributions et taxes au service de l’environnement

Début février, dans un dossier spécial « Montersa boîte sans se ruiner » du mensuel Capital, Twi-deco était cité. Quelques semaines plus tard, le 18février, l’hebdo économique Challenges publiaitun dossier spécial les « 200 qui font la France, ré-gion par région », à l’occasion de la sortie de son200ème numéro. Dans les dix qui font la régionCentre, en haut à gauche de la page 58 : LucieBrasseur, fondatrice de Twideco TV. NicolasDoze de BFM Radio, qui avait co-animé avecLucie les Trophées de l’Entreprise le 10 décembre2009, se faisait l’écho, dans la matinée, dans sarubrique « Que dit l’économie cette semaine» enfin d’émission des Experts du 9/10, de ce papier.Nicolas Doze : « il y a des très gros des VincentBolloré et des Lucie Brasseur ». La semaine der-nière, mercredi 3 mars, La Nouvelle Républiqueconsacrait un article au lancement de la campagnenumérique d’Hervé Novelli. Sans prendre parti,il est évident que Twideco a, depuis quelquesmois, été régulièrement en contact avec le secré-taire d’Etat aux PME, et ce, depuis notamment,leur rencontre à l’Université d’Eté du Medef.Twideco défend les entreprises du territoire com-posé à forte majorité de TPE et de PME, com-ment, pour l’équipe d’un jeune média, de surcroîtéconomique de faire l’interview du ministre desPME dans un cadre aussi convivial que l’Univer-sité d’Eté du Medef ? Certains ont décrié – avecune verve argumentaire assez pauvre - ce papier,qui venait raconter la stratégie numérique de lacampagne d’Hérvé Novelli. Tout le monde en aentendu parlé, outre son site web, élaboré avec lemême CMS (solution de création de site internet)que Twideco, Culture Pub, ou bien encore Ma-rianne 2... qui laisse la part belle à la vidéo, HervéNovelli a pendant les trois jours précédant l’ou-verture officielle de la campagne obtenu le canal222 de la FreeBox. Le temps d’une chaine de télééphémère. De la même manière, qu’il a fait appel

à une équipe de journalistes pour le suivre lors deces trajets en campagne, réalisant une sorte deroadmap de sa campagne, Hervé Novelli a solli-cité l’une des rares journalistes télé spécialisée enéconomie au niveau de la région, pour l’interrogersur ses passions, son héritage familial et culturel.Tout cela, Christophe Colinet, dans la NouvelleRépublique du Centre Ouest, la NR, l’explique àmerveille. Demain, mardi 9 mars, Twideco lan-cera officiellement la sortie du journal à la CCIdu Loiret et, en même temps, la République duCentre, dans un article sur l’entrepreneuriat au fé-minin, retracera le parcours de Lucie Brasseur,fondatrice de Twideco TV. La presse économiquenationale parle de TWIDECO, la presse localeaussi. Le pari de créer un média économique enrégion semble bien avancé, nos pairs parlent denous, relatent nos aventures, le parcours entrepre-neurial de la fondatrice et saluent le travail deséquipes.

Une autre étape importante dans la vie du média.En France, seules 9 écoles de journalisme sont re-connues par la profession. Mi-février, le 17 Fé-vrier exactement, Hervé Demailly, Responsabledu Département de journalisme pour le Celsa(l’équivalent d’HEC pour les journalistes), a de-mandé à Lucie Brasseur de témoigner auprès deses étudiants en formation continue sur les nou-veaux usages du web dans les médias. Le 3 Mars,Lucie Brasseur, s’est donc rendue à Neuilly S/Seine pour rencontrer les étudiants et leur racon-ter à la fois son parcours d’entrepreneur des mé-dias, sa vision de la place du web dans le paysagemédiatique, tentant d’expliquer les règles fonda-mentales pour créer un média audio-visuel sur in-ternet : choisir une cible précise (le mondeéconomique régional), respecter l’interactivité(via le système de chatroom pendant les émis-sions en direct) et le « où je veux, quand je veux,

ce que je veux » attribué aux usagesdits « 2.0 » du web et travailler le ré-seau, la proximité, l’animation de lacommunauté. Par ailleurs, Lucie est re-venue sur sa vision du journalisme engénéral, sur les business model des mé-dias d’aujourd’hui et de demain, sur lesdifficultés et les joies qu’offre une pa-reille aventure. Les étudiants, tous plusâgés que Lucie, ont semblé conquis parce témoignage « tu donnes de l’énergie» lui ont-ils confié après le cours.L’avenir nous dira si Lucie continueraà donner des cours dans cette Institu-tion magnifique qu’est le CELSA, il sepourrait bien que la rentrée apporte sonlot de surprises. C’est un pas magistralque ce cours/témoignage, certains ontdouté de Twideco en tant que média,quand la profession et ses écoles, si dif-ficiles d’accès, nous demandent d’in-tervenir pour en parler, nous pouvons ycroire. Le pari de créer un média éco-nomique régional, semble en passed’être gagné...

Il y a évidemment encore beaucoup detravail, le lancement du journal est uneaventure extraordinaire mais qui de-mande beaucoup d’énergie. Grâce àvous, dirigeants, entrepreneurs, nous latrouvons. Ce mois-ci, nous avons réa-lisé plusieurs interviews qui nous ontconforté dans cette idée : interviewsque vous retrouverez sur notre webtv www.twi-deco.tv ou dans ces colonnes, très prochainement: Claude Bébéar d’Axa, Jean-Pierre Papin de laBerrichonne à Châteauroux, Maurice Leroy duConseil Général de Loir-et-Cher à Blois, Eric Per-rier de LVMH à Orléans... Recherche, engage-

ment, innovation, dépassement de soi, challenges,victoires, enjeux d’avenir, mutualisation demoyens, analyse et rationalisation : passion.Ces dernières semaines ont affirmé notre rôle : ca-talyseur de passions, synapse de vies. L’économiec’est la vie, en tout cas, c’est la nôtre.

TWIDECO News : catalyseur de passionsDepuis le lancement du N°0, il y a tout juste un mois, le 8 février 2010, Twideco a connu de nombreux événements marquants dans son évolution. Pour ceux quiconnaissent l’équipe depuis plusieurs mois, voire depuis le début en mars 2008, nous avons franchi des marches, voire des paliers, déterminants en quelquessemaines. En voici le résumé.

■ EN ACTU...PAR LUCIE BRASSEUR

Le « verdissement »des textes estune évolution sensible.L’anticipation de la fiscalité pourl’entreprise et leur dirigeant estune règle de gestion.

L’Expert Comptableest là pour vous guider !

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Page 4: Twideco News n°1

■ REGARD SUR...PAR MYLÈNE JOUVE

Les mom’preneurs :féministes acharnées ou femmes passionnées ?QU’EST-CE QUI SE CACHE DERRIÈRE CE NOM VENU DES ETATS-UNIS ?

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... pour se dire que finalement une autre solution est envisa-geable. Pour une femme, parvenir à réaliser sa vie personnelleet professionnelle simultanément, est devenu plus que pos-sible, comme le dira Paulette Picard en interview centrale, àmaintes reprises. Pour d’autres, le désir de créer une sociétéa toujours été sous-jacent et la grossesse, ou l’arrêt maternité,n’est que le déclencheur.Se plaignant souvent, en tant que salariées, de cumuler deuxjournées continues, les mom’preneurs voient leur organisa-tion au jour le jour moins contraignante que celle d’unemaman salariée. Nombre de celles que nous avons rencon-trées, se plaignent d’avoir vécu très difficilement, une foisl’enfant né, le temps plein salarié. Cette situation, autant pé-nible pour l’enfant que pour la mère, implique des journéesde dix à onze heures de nourrice. Apporter plus de présenceà l’enfant et une meilleure qualité de vie est une des raisonsqui motive ces mères à changer de vie. Il semblerait beau-coup plus facile, en tant que chef d’entreprise, de gérer sa viede famille et son emploi du temps professionnel. Être mamanc’est jongler entre les rendez-vous chez le médecin et les ho-raires fatidiques d’école, les fameux 8H30, 11H30, 13H30 et16H30 qui hachent la journée. Dès lors, plus besoin de RTTou d’aménager ses horaires au bon vouloir de son patron, librelui-même de refuser ou encore de faire subir à son bout dechou une longue journée de nourrice loin de sa maman.

UN SEUL MOT : ORGANISATIONBref, si la liberté de s’organiser est un avantage certain qui at-tire la mom’preneur, ajoutons tout même qu’il faut une vraiedose de volonté. Nous le voyons régulièrement sur TwidecoTV, le parcours du créateur d’entreprise est un long parcourssemé d’embuches. Lamom’preneur n’y coupe pas et connaîtraau cours de sa création et tout au long de sa vie de chef d’en-treprise non seulement les traditionnelles affres du statut maisdevra également faire avec les difficultés et toutes les obliga-tions que lui incombent son rôle de mère au même titre qu’unesalariée. Elle trouvera tantôt du soutien auprès de ses proches,amis, famille, compagnon et même de la fameuse nounou enor, dont toutes les mamans rêvent, mais également auprès desorganismes d’aide à la création d’entreprise qui, même s’ilsne sont pas encore spécialistes de cette nouvelle typologie decréateurs, sont néanmoins au fait des mécanismes de la créa-tion d’entreprise. La mom’preneur ou la femme enceinte n’estd’ailleurs considérée ni plus ni moins que comme un créateurà part entière et ne connaît pas de régime particulier concer-nant les aides à la création d’entreprise.Et pourtant, tout le monde a besoin d’aide, maman entrepre-neur ou pas. L’entourage, dans toute création d’entreprise,est fondamental.

POUR DES PATRONS COMPRÉHENSIFS...Accepter l’idée que l’on ne peut pas tout faire, accepter dese faire accompagner ainsi que savoir s’entourer pour ne pas

se décourager semblent les maître-mots d’une création d’en-treprise réussie, particulièrement dans le monde de lamom’preneur. Elle sera victime, plus que tout autre potentielcréateur d’entreprise, des idées reçues. Les mentalités restenttoujours les plus longues à changer. La femme reste une mi-norité visible dans le monde de l’entreprise. Si l’on y ajoutequ’elle porte ou a déjà porté la vie, le commun des mortelslui reprochera consciemment, ou pas, de ne pas faire de samaternité, sa première priorité. Pourtant chaque femme a ledroit de s’épanouir autant dans sa vie personnelle que pro-fessionnelle. D’autant plus que les femmes chef d’entre-prises, mom’preneurs ou pas, pourraient bien représenter unespoir certain pour de nombreuses salariées qui connaissentdes patrons plus ou moins compréhensifs. La mom’preneur,elle-même sensibilisée aux problématiques des mamans ac-tives, serait plus à l’écoute et amenée à organiser sa structureet son business en fonction des besoins de ses employés,hommes ou femmes. Selon elles, l’implication du salarié estplus importante que le reste et un salarié bien dans sa vie per-sonnelle et professionnelle serait plus productif et utile à lasociété (civile et économique). Les emplois du temps de cha-cun sont intégrés au concept même de l’organisation internede la structure. De plus, partant d’office du principe que toutle monde peut être malade et donc absent, elles n’attendentpas que la situation se présente pour se demander commentfaire vivre la boîte ce jour-là.Ces nouveaux entrepreneurs pourraient bouleverser les sché-mas organisationnels des entreprises. Prévoir l’imprévisibleest une démarche nécessaire à leur épanouissement et doncdeviendrait un gage de compétitivité pour leurs activités.Finalement, la règle d’or, reste : organisation et adaptabilitéaux besoins de chacune et de chacun. C’est un choix de vie.Maman travaillant à la maison ou à l’extérieur, salariée ou di-rigeante, les enfants s’adaptent à tout et l’essentiel est quechacun trouve son bonheur dans son choix de vie, et au final,tout le monde s’y retrouve. Petit à petit, les hommes osent de-mander à poser leurs congés en fonction des vacances sco-laires ou quelques 16h30 dans la semaine et c’est très bien !Bientôt, verrons-nous apparaître les dad’preneurs ? La ma-ternité ou la paternité ne devraient plus être des freins à lacréation, alors simplement, serons-nous toutes et tous consi-dérés comme des entrepreneurs égaux en droits et en devoirs ?

MOM’PRENEURS EN QUELQUES MOTSLe réseau Mom’preneurs, c’est aujourd’hui 400 membres danstoute la France. Sous le statut d’association loi 1901 à but non lu-cratif, ce réseau se veut un lieu de partage d’expériences, d’en-traide et d’échange. Il se donne pour mission de faire connaître lestatut de mom’preneurs qu’il décrit ainsi : « ni mère au foyer, nibusiness woman aux dents longues, juste des femmes chefs d'en-treprise qui jonglent entre leurs enfants et leur boîte… ».

HISTORIQUE• AVRIL 2008Création du blog « Maman et Entrepreneuse ».• SEPTEMBRE 20081er rendez-vous entre mompreneurs sur le Salon du e-commerce.• OCTOBRE 20081er MamCafé à Paris .• FÉVRIER 2009Lancement du site shopping pour promouvoir leurs produits etservices www.mompreneur-shopping.com.• MARS 2009Le réseau, fort de ses 250 membres, se transforme en association.• AVRIL 2009Opération entre les e-commerçantes avec un chéquier communde réductions.

www.les-mompreneurs.com

news N° 1 - 8 MARS 2010 /4

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CFAIURCAnissa TOUATI,responsable projetsressources humaines,parfums Christian Dior

POURQUOI UNE ENTRE-PRISE INVESTIT DANSL’APPRENTISSAGE ?Crééen2004, leCFAIURCa pour mission de déve-

lopper et de gérer des formations universitaires enapprentissage sur la Région Centre. A ce jour, letaux de réussite à l’obtention du diplôme est del’ordre de 95%, et 78 % des apprentis décrochentun job (CDD ou CDI) à l’issue de leur formationen alternance.

POURQUOI LES PARFUMS CHRISTIAN DIOR INVES-TISSENT DANS L’APPRENTISSAGE ?Anissa TOUATI, responsable projets ressources

humaines, parfums Christian Dior : Je dirais quepour Dior, c’est une façon dynamique de consti-tuer un vivier de recrutement et ainsi de préparerl’avenir, en permettant à des jeunes de faire leurspremiers pas au sein d’un groupe industriel fran-çais. Souvent pour Dior l’apprentissage repré-sente également une première étape vers unpartenariat plus global avec les écoles, les lycéeset les universités qui nous accompagnent danscette démarche.

QUELLES QUALITÉS RECHERCHEZ-VOUS CHEZ UNAPPRENTI ?AT : Un conseil pour les apprentis : ce sont vosqualités personnelles qui feront la différence ausein d’une entreprise. Vos têtes sont bien faites,nous n’avons pas de doute sur ce point. En clair,si vous êtes étudiant en licence logistique indus-trielle, vous avez de grandes chances de maîtriserla gestion de production, ce n’est donc pas es-sentiellement sur cet aspect que portera votreréussite en entreprise. Montrer son envie, avoir

un esprit d’équipe, faire preuve de curiosité, sontautant de qualités que l’on recherche au sein del’entreprise.

VOUS AVEZ ÉTÉ MAÎTRE D’APPRENTISSAGE.QU’EST-CE QUE CELA VOUS A APPORTÉ ?AT : Durant mon précédent poste, j’ai été effec-tivement maître d’apprentissage d’un étudiantissu d’une licence professionnelle logistique. Laprésence d’un apprenti au sein de mon équipe aapporté un enrichissement incroyable. Nicolas amis en place une réelle dynamique par sa jeu-nesse, sa curiosité, son envie d’apprendre et sesidées. Alors n’hésitez pas vous non plus, à vousinvestir au sein de l’entreprise durant votre annéed’apprentissage.

Que ce soit pour les apprentis ou pour les entre-prises, ils peuvent nous poser des questions etconsulter notre site internet www.cfaiurc.fr ou02.38.49.40.30

L’ADELAgence deDéveloppementEconomiquedu Loiret.

Isabelle DESTREZ,assistanteen mobilité pour l'Adel

L’ADEL (Agence deDéveloppement Econo-mique du Loiret) a étécréée en 1983 à l’initia-tive du Conseil Généraldu Loiret désireux de se

doter d’un outil d’action économique destiné

à favoriser l’implantation et le développementdes entreprises dans le Loiret. Association loi1901, sans but lucratif, l’ADEL rassemble ausein de son Conseil d’Administration l’ensem-ble des acteurs institutionnels du Loiretconcernés par le développement économique(Collectivités Territoriales, Chambres consu-laires et Union Patronale).

LE SERVICE ACCUEIL DE L’ADELAu sein de l’ADEL, le service accueil est com-posé de 4 personnes, facilite l’intégration des per-sonnels arrivant sur le département et aide lessalariés à résoudre les problèmes pratiques liés àleur installation. Dans un souci de confidentialitéet d’efficacité, nous assurons une prise en comptepersonnalisée et individuelle des dossiers.Recherche de logement, aide à la scolarisation,besoin d’une information pratique sur la ville oule département, tous nos services sont mis gra-cieusement à la disposition des salariés et de leur

entreprise. Notre personnel bilingue proposeaussi un service VIP aux cadres étrangers, in-cluant en plus de l’aide à la mobilité, une assis-tance aux démarches administratives et un appuipour résoudre leurs problèmes au quotidien.

LE PORTAIL EMPLOINous faisons également un suivi régulier auprèsdes entreprises, auprès des directions des res-sources humaines qui nous a permis de recenserun certain nombre de besoins, dont celui du re-crutement. Et donc depuis 2005, nous avons ou-vert sur le site internet de l’ADEL, un espacedédié au recrutement, le portail emploi, qui leurpermet de diffuser gracieusement leurs offresd’emploi et de recevoir en échange des candida-tures ciblées.

Contact : [email protected]

FONDATIOND’ENTREPRISEKPMG FRANCE

Laure Moinel :chargée de Marketinget communication KPMGrégion Paris et Centre

KPMG FRANCE POSSÈDE UNE FONDATION, POU-VEZ-VOUS NOUS LA PRÉSENTER ?KPMG S.A. a créé la Fondation d’entrepriseKPMG France en juillet 2007.La Fondation d’entreprise KPMG France a unbudget annuel de 300 000 euros pendant 5 ans.Son Conseil d’Administration est composé de 3collèges :- Collège de trois membres de personnalités qua-lifiées- Collège d’un membre de l’entreprise fondatrice- Collège de deux membres représentants du per-sonnelLa Fondation d’entreprise KPMG France a pourobjet :La promotion et le soutien d’actions d’éducation

et de formation. Des actions destinées à favoriserl’insertion professionnelle et/ou sociale de ly-céens et étudiants.L’accompagnement ponctuel ou régulier d’asso-ciations dont le domaine d’action est égalementen relation avec l’insertion professionnelle.L’objectif de la Fondation est de soutenir et d’en-courager les salariés de KPMG, engagés dansdes actions de bénévolat et impliqués dans la vieassociativeL’engagement de nos salariés est la conditionpremière des interventions de la Fondation.

Contact : [email protected]

LORD PATRIMOINECatherine Dufranne

En tant que chef d’en-treprise vous savez cer-tainement que l’onpeut faire en sorte quenos protections socialessoient payées par nosentreprises. Revenonssur les mesures phares.Pour les commerçants,

artisans, professionnels indépendants ou libé-raux, les gérants de société, la loi 94-126 du 11février 1994, permet la défiscalisation (déduc-

tibilité du revenu imposable au titre des BICou des BNC) des cotisations effectuées à titrevolontaire par les travailleurs non salariésnon agricoles (TNS ou TNSNA).La loi Fillon du 21 août 2003, quant à elle, a dé-fini de nouveaux plafonds de déductibilité qui nesont plus forfaitaires mais fonction du revenu netdéclaré. Les enveloppes de déductibilité sont in-dépendantes les unes des autres : un plafond pourla retraite, un plafond pour la prévoyance, un pla-fond pour la perte d’emploi subie. Cet avantagefiscal permet ainsi d'améliorer votre protectionsociale en déduisant les cotisations de vos reve-nus. Exemple pour la retraite : Le plafond est de10% du revenu net imposable limité à 8 fois leplafond annuel de la Sécurité sociale ( PASS) (en

2010, le PASS est de 34.620 €), ce qui représenteune limite de déductibilité de 27.696 € ( 10% de8 x 34.620 €) auquel s’ajoute 15 % du revenu im-posable entre 1 et 8 PASS, (entre 34 620 € et 276960 €), ce qui représente un montant maximumde 36 351 € (15% de (276 960 € - 34 620 €)).La déductibilité maximale en 2010 pour la re-traite est donc de 64 047 € (36 351 €+ 27 696 €).N’hésitez pas à prendre conseil auprès de votreconseiller en gestion de patrimoine, il vous ac-compagnera sur ces aspects liés à votre protec-tion sociale et aux possibilités de défiscalisationpour l’entreprise.

22 rue Bannier 45000 Orlé[email protected] - Tél: 02.38.24.02.02

news5 / N° 1 - 8 MARS 2010

LA MINUTE DES EXPERTStop chrono

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news N° 1 - 8 MARS 2010 /6

■ VU SUR TWIDECO.TV

Jacques MICHEDirecteur du CFA-BTP

Jean Fontaineà Orléans

Twideco TV : Pouvez-vous revenir en quelques mots survotre parcours ?Jacques MICHE : Je viens du bâtiment. Après plusieurs CAP,et un passage dans le monde professionnel, je suis retournésur les bancs de l’école. Dans le cadre de la formationcontinue, j’ai fais HEC. Aujourd’hui, je dirige le centre deformation d’apprentis Jean Fontaine et ce, depuis une ving-taine d’années. Avant d’en être le directeur, j’en ai été l’undes formateurs. Je connais donc bien le fonctionnementdes jeunes que j’aide, de part mes fonctions, dans leur cur-sus scolaire ainsi que dans leur future vie professionnelle.

Twideco TV : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votremétier ?J. M.: Ce qui est passionnant, c’est de travailler avec les

jeunes et les voir progresser. Nous intégrons, dans notrefonctionnement, des possibilités multiples de réaliser des ex-périences pédagogiques qui nous permettent d’aider tous cesjeunes à mieux s’adapter à leur nouvelle vie professionnelle.

Twideco TV : Pendant votre temps libre, quelles sont lespassions auxquelles vous aimez vous adonner ?J. M.: J’ai une passion pour l’Afrique que j’essaye de trans-mettre aux jeunes qui m’entourent. Depuis une quinzained’années, tous les ans, nous emmenons les apprentis duCFA construire, dans le cadre d’actions humanitaires, desbâtiments de santé, des bâtiments scolaires, des centresculturels ou sociaux en Afrique. D’ailleurs je pars très pro-chainement préparer un chantier pour l’accueil des jeunesfin mars.

Alain POUSSINChargé d'études et de

développementpour l'AGEFIPH Centre

Twideco TV : Pouvez-vous revenir en quelques mots survotre parcours ?Alain POUSSIN : J’ai commencé par une école de com-merce. J’ai ensuite intégré le domaine de la grande distri-bution avant de me mettre à mon propre compte en tantqu’agent commercial. Puis, j’ai découvert un autre do-maine ; celui de l’hôtellerie. J’ai occupé les fonctions de di-recteur d’hôtel et contrôleur de gestion au sein d’un groupehôtelier. Il est arrivé un moment où j’ai souhaité participerà l’insertion des personnes handicapées. Et depuis 15 ans,je n’ai jamais plus quitté ce domaine. Je suis arrivé au seinde la délégation de l’AGEFIPH Centre au mois d’août 2009.

Twideco TV : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votremétier ?A. P.: C’est de travailler pour les personnes pour lesquelles,à un moment ou à un autre, il y a eu un souci lié au handi-

cape, un accident du travail ou une maladie professionnelle.A ce titre, ce qui m’intéresse, c’est d’accompagner leursdémarches d’insertion ou de maintient dans l’emploi. Dansmon précédant emploi, je les aidais sur le plan opérationnelet aujourd’hui, avec l’AGEFIPH, je travaille sur le dévelop-pement des possibilités d’appuis et d’aides financières,pour faciliter l’emploi de ces personnes handicapées.

Twideco TV : Pendant votre temps libre, quelles sont lespassions auxquelles vous aimez vous adonner ?A. P.: Je pratique régulièrement la randonnée pour m’aérer.J’aime aussi beaucoup le cinéma.

Le 9 février 2010, TwidecoTV organisait un plateausur le thème du BTPcomme outil de réinsertionprofessionnelle. Rencontreavec nos invités. L’émis-sion peut être revue surwww.twideco.tv

Regroupant toutes les activi-tés de conception et deconstruction des bâtimentspublics et privés, industrielsou non, et des infrastructurestelles que les routes ou lescanalisations, le BTP repré-sente l’un des premiers sec-teurs d’activité économiqueen France. Après une année2009 difficile mais surmon-tée, le BTP s’inquiète au-jourd’hui surtout depérenniser ses métiers. Lesdemandes spécifiques desentreprises en matière demain d’œuvre posent desproblèmes de recrutement.De plus, d’ici 10 ans un trèsgrand nombre d’ouvriersqualifiés va partir en retraite.Il faut donc prévoir la relève.Malheureusement mal vu surles bancs de l’école, ce sec-teur représente pourtant uneperspective d’avenir majeurepour les jeunes et un espoirpour les emplois en réinser-tion. Le BTP, très demandeuret désormais très organisé,serait-il un réel outil de réin-sertion professionnelle ?Pourquoi ? Comment ? Quepropose concrètement cesecteur ? A qui ? Et pourqui ?

Yves MAITREPgd d' ASSELINE

et Président du GEIQBTP 45

Twideco TV : Pouvez-vous revenir en quelques mots survotre parcours ?Yves MAITRE : Dans ma famille, nous sommes peintres enbâtiment depuis quatre générations. J’ai commencéd’abord par travailler dans l’entreprise familiale. Puis, j’aifait des études de technicien économiste de la construction.En revenant de l’armée, j’ai intégré l’entreprise ASSELINE.Au départ, c’était juste pour faire un petit dépannage aubureau d’études. Il y a 32 ans de cela. Je suis entré danscette société comme métreur dans un premier temps, puisj’ai exercé le rôle de conducteur de travaux, directeur detravaux, directeur général, et maintenant, je suis le PDG dela société.

Twideco TV : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votremétier ?Y. M.: Le bâtiment, c’est une grande famille. Ca bouge toutle temps, nous ne faisons jamais la même chose. J’ai tou-

jours plaisir à exécuter mon travail. Nous sommes une en-treprise de finition, donc à chaque contrat, nous vendonsde la décoration, du beau. Même si nous nous engageonspour vingt pavillons et ce, pour une même société, il n’yaura jamais vingt pavillons identiques. Enfin et surtout,dans notre domaine, l’homme ou la femme peut s’exprimeravec ses mains et ça me plaît beaucoup.

Twideco TV : Pendant votre temps libre, quelles sont lespassions auxquelles vous aimez vous adonner ?Y. M.: Du temps libre, je n’en ai pratiquement plus depuisque je fais partie de différentes organisations profession-nelles ou non professionnelles. Je consacre un peu de cequ’il me reste de temps libre, le dimanche matin, à chiner.

Eric BOTTONResponsable d'affaire

régional BTPpour l'AFPA Centre

Twideco TV : Pouvez-vous revenir en quelques mots survotre parcours ?Eric BOTTON : Même si j’ai exercé plusieurs métiers, je mesuis toujours occupé d’enseignement et de formation. Dansun premier temps, j’ai fait de l’enseignement public, puis jesuis devenu formateur auprès du public adulte. Maintenant,je suis chargé d’affaires à l’AFPA pour répondre aux besoinsdes entreprises en matière de formation des salariés.

Twideco TV : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votremétier ?E. B.: La variété et l’absence de routine. L’AFPA est un or-ganisme important. C’est le premier organisme de forma-tion au niveau européen, et, avec à peu près 300 métiersreprésentés dans tous les secteurs d’activités, noussommes amenés à rencontrer énormément de situationsdifférentes. Je travaille avec des petites entreprises commedes grosses, dans le secteur de la construction, de l’indus-trie, du commerce, de la distribution, et suis donc amené à

répondre à un tas de demandes, toutes différentes les unesdes autres, dans le but d’apporter des solutions personna-lisées aux clients.

Twideco TV : Pendant votre temps libre, quelles sont lespassions auxquelles vous aimez vous adonner ?E. B.: J’ai très peu de temps libre, mais, lorsque je le peux,j’aime faire du sport ; la natation, la plongée et le vélo par-ticulièrement.

Twideco TV : Avez-vous une citation ou une maxime quevous affectionnez tout particulièrement ?E. B.: « Don’t give up » qui fait référence à Peter Gabriel.Cela signifie : « ne laisse pas tomber ». Je trouve que ça vatrès bien à l’AFPA car c’est une chanson qu’il avait écriteen pensant aux personnes qui se retrouvent au chômage etqui pouvaient connaître des difficultés avant de retrouverune situation stable. L’AFPA accompagne toutes ces per-sonnes pour les aider à retrouver un emploi.

Aline MERIAUCo-géranted'ELICAUM,

Vice-présidente de laFFB Loiret et

Présidente nationaledu réseau "femmesdans le bâtiment"

Twideco TV : Pouvez-vous revenir en quelques mots survotre parcours ?Aline MERIAU : Avec mon associé Pierrick FOURRE, nousavons créé la société ELICAUM il y a 11 ans. C’est une so-ciété d’électricité qui compte aujourd’hui 27 personnes.Mon parcours personnel est un peu spécial car j’ai com-mencé par un diplôme de pédicure podologue. J’ai ensuiteeffectué une formation continue en alternance pour obtenirun diplôme en comptabilité et gestion dans le but d’accom-pagner mon père dans son entreprise puis ensuite créer mapropre société..

Twideco TV : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votremétier ?A. M.: C’est un ensemble : le côté relationnel, le côté inser-tion des jeunes, le coté formation. Nous avons été lauréat

des trophées de l’entreprise dans la catégorie gestion descompétences, ce qui est valorisant pour l’entreprise. Noussommes fiers que notre engagement soit reconnu et depouvoir montrer aux autres chefs d’entreprise qu’il estpossible de former même en temps de crise.

Twideco TV : Pendant votre temps libre, quelles sont lespassions auxquelles vous aimez vous adonner ?A. M.: On me surnomme la fille des bois et cela veut toutdire. J’adore la nature et les animaux, donc je passe beau-coup de temps avec eux.

Twideco TV : Avez-vous une citation ou une maxime quevous affectionnez tout particulièrement ?A. M.: « Ne pas repousser au lendemain ce que l’on peutfaire le jour même ». C’est ma devise, ainsi que « foncez » !

Les métiers du BTP comme outil d'insertion et de réinsertion professionnelle ?

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PUBLI-REPORTAGE

news7 / N° 1 - 8 MARS 2010

Après avoir inauguré ses nouveaux locaux en mai 2008, Re-nault Orléans ouvre aujourd’hui la nouvelle enseigne RE-NAULT PRO+.Alors que l’enseigne est appelée à se développer sur l’en-semble du territoire national, Renault Orléans, établissementde la filiale de distribution du constructeur, Renault RetailGroup, fait partie de la première vague de déploiement euégard d’une part à son expertise dans le domaine de la venteet de l’entretien du véhicule d’entreprise et d’autre part auriche maillage du tissu économique local.RENAULT PRO+, solutions pour clients professionnels est àla fois l’enseigne et l’engagement de Renault Orléans et c’estdésormais sur un même site que chaque client professionnelpourra satisfaire les attentes spécifiques à son activité :achat de véhicule neuf ou d’occasion, d’accessoires oud’aménagements spécifiques, de transformation , de finan-cement et puis bien sûr le suivi périodique du véhicule.Chaque acteur a suivi une formation adaptée, dispensée par

le constructeur pour répondre au niveau d’exigence du clientprofessionnel, qu’il s’agisse de la connaissance des pro-duits, de série ou transformés ( benne, frigo, ambulance, na-celle…) ou de la maintenance, appuyé en cela par l’usagede tout l’outillage spécialisé dans des structures permettantd’accueillir des fourgons jusqu’à 7 tonnes.Mais RENAULT PRO+ c’est aussi un ensemble de pro-messes qui garantissent un niveau de service homogène,clair, attractif et crédible pour le client professionnel commepar exemple la proposition systématique d’essai ou la remised’une offre commerciale dans les 48 heures, quelque soit laspécificité du besoin ; concernant le volet après-vente, outredes horaires élargis, nous nous engageons sur l’entretien duvéhicule dans les 8 heures ouvrables sans rendez-vous ousur la proposition d’un véhicule de remplacement en casd’immobilisation afin de conserver la mobilité du client.Dès le mois d’avril RENAULT PRO+ présentera NouveauMaster avec une offre inégalée de plus de 350 versions com-

binant 40 caisses ( fourgon, combi, bus, châssis et plancher-cabine…..), 4 longueurs, 3 hauteurs et surtout une doubleoffre traction/propulsion ( avec roues simples et roues jume-lées ), un poids total en charge jusqu’à 4.5 tonnes et une ca-pacité de remorquage jusqu’à 3 tonnes. Mais NouveauMaster c’est aussi une nouvelle référence en matière deconfort sur son segment, une consommation réduite, descoûts de maintenance réduits de 40 % lui offrant un descoûts d’utilisation les plus bas du marché. En somme RE-NAULT PRO+ c’est la certitude de trouver sur un même sitel’ensemble des prestations liées à l’usage professionnel del’automobile délivrées par de vrais professionnels.

RENAULT PRO+ vous accueilledu lundi au vendredi de 7h45 à 12h00et de 13h30 à 18h30.Entrée par le 539 Faubourg Bannierou par l’ancienne Route de Chartres.

TÉL APRÈS-VENTE02 38 79 30 46 ou 02 38 79 30 67TÉL VENTE02 38 79 30 54 ou 02 38 79 30 30

Renault Orléans au service des entreprises

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news N° 1 - 8 MARS 2010 /8

Twideco : Vous avez passé un CAP par apprentissage.C’est à ce moment-là que vous êtes entrée dans la vieactive ?PP : Je suis entrée dans la vie active à 14 ans, dansle domaine de la coiffure.

Twideco : A quel moment avez-vous décidé de créervotre entreprise ?PP : Je savais que je créerai mon entreprise. J’avaisune motivation très profonde depuis longtemps. J’aiété responsable d’entreprise à 19 ans et ai créé monentreprise à 25 ans.

Twideco : C’était une histoire de famille ?PP : Mes parents étaient agriculteurs, donc même sil’agriculture est une forme d’entrepreneuriat, on nepeut pas dire que j’avais dans mon entourage prochedes chefs d’entreprises hommes ou femmes.

Twideco : Quels rêves nourrissiez-vous petite ?PP : Je rêvais d’être indépendante. L’indépendanceest pour moi une valeur forte. Trouver ma place dansla société, ne pas être une charge vis-à-vis de ma fa-mille. Mes parents ayant connu la guerre, ce désird’indépendance c’était surtout pour les soulager. Jen’étais pas du tout en rupture avec mes parents maisj’avais le besoin de me réaliser. Dans ma vie pro etdans ma vie de couple, cette indépendance s’est tou-jours manifestée. Ce n’était pourtant pas une guerred’indépendance, je n’ai jamais adhéré aux manifes-tations de mai 68. Avec mon mari, c’était « Ensem-ble, regardons dans la même direction ». Chacunavec son propre parcours professionnel qui s’enri-chissait des expériences de l’un et de l’autre.

Twideco : Votre époux était chef d’entreprise ?PP: Mon époux était directeur logistique. Il est de-venu chef d’entreprise à 50 ans. Il est un hommed’action, l’engagement a toujours été un moteur trèsfort dans la famille.

Twideco : Comment vous a-t-il accompagnée, soutenue ?PP : Notre aventure à deux, qui a plus de 40 ans au-jourd’hui, a toujours été basée sur la confiance, surl’accompagnement et l’écoute. Il a adhéré à mesgrands engagements, et moi aux siens. Ensemble,nous sommes tuteur l’un de l’autre. C’est vrai qu’ilétait salarié mais, en tant que directeur d’unité,c’était aussi un engagement très fort. Plus vous êteshaut dans la hiérarchie, plus vous prenez de risques.Il avait son âme d’entrepreneur et on se comprenaitbien sur ce point-là. Il m’a apporté beaucoup deconseils en termes de gestion, de managementd’équipe. Nous nous sommes vraiment nourris l’unet l’autre de nos expériences professionnelles.

Twideco : Vous avez toujours su que vous seriez chefd’entreprise, votre époux l’est devenu à 50 ans. Pen-sez-vous que l’on naît entrepreneur ?PP : Être entrepreneur n’est pas une fin en soi. Pren-dre sa vie à bras le corps, c’est un trait de caractère.La motivation pour se réaliser pleinement dans savie professionnelle, cette motivation on l’a en soimais elle peut être développée. C’est ce que l’on ap-pelle en psychologie « le tiers privilégié » qui peutêtre, un cousin, un ami de la famille ou encore unvoisin. Vous avez toujours dans votre vie des gensqui vous donnent envie et qui vous ouvrent un peule chemin du possible. Mes parents ont toujours euconfiance en mes frères et moi. Ils n’ont jamaisdouté de nos capacités, de notre réussite. Quand jeparle de réussite, ce n’est pas de la réussite financièremais de s’épanouir dans un métier, de trouver saplace dans la société. Je crois que le plus beau ca-deau que l’on puisse faire à ses enfants, c’est de leurfaire confiance. On peut ne pas être toujours d’ac-cord avec les voies qu’ils prennent, mais il faut tou-jours maintenir le dialogue et la confiance. Monenfance a été basée là-dessus.

Twideco : Que font vos frères ?PP : Mes frères sont retraités. J’ai un frère qui a 11ans de plus que moi qui était commercial, mon autrefrère, qui a 4 ans de plus que moi, était artisan. L’un

est né en 1937, l’autre en 1944, mon père a été pri-sonnier pendant la guerre. Je suis la petite dernière,qui n’était peut-être pas désirée, mais avoir deuxgrands frères, c’est très agréable et je reste toujoursleur petite sœur…

Twideco : Pourquoi avez-vous choisi la coiffure ?PP : J’aurais aimé faire des étudesmais çame semblaitdifficile de demander àmes parents cet effort financier.Nous habitions Valençay, pour faire des études, il fal-lait venir à Châteauroux. Je ne sais plus comment,mais j’ai tout de suite dit que je voulais être active etque je voulais du concret.Pourquoi la coiffure ? J’aime les gens, le contact, j’aiun certain don artistique, j’ai fait beaucoup de peintureet de dessin et ce métier m’a vraiment comblée. Tantau niveau du contact avec la clientèle que de laconnaissance de l’autre. Côté management deséquipes, j’ai eu quatre affaires, j’avais vingt-deux per-sonnes à diriger. Souvent la coiffure a un aspect trèsléger, très volatile et superficiel alors que c’est un mé-tier difficile avec un rapport à l’autre extrêmementprivé et qui demande de grandes qualités physiques.C’est un métier où l’on fait de longues journées de-bout, mais, c’est unmétier passionnant. Parallèlement,j’ai mené un projet dans le cadre de l’humanisation deshôpitaux et desmaisons de retraites. J’ai beaucoup tra-vaillé en maison de retraites et en psychiatrie sur desautistes où je formais des infirmières et des aides soi-gnantes aux premiers gestes d’hygiène et à la commu-nication non verbale : ça a été une aventure fabuleuse.J’aurais aimé continuer sur cette voie mais ma vie pro-fessionnelle et ma vie consulaire ne m’ont pas laissésuffisamment de temps pour tout réaliser.

Twideco : Vous avez créé « Dalila coiffure » en 1975mais vous avez développé bien plus tard ?PP : J’ai développé mes activités à partir de 1988.Si j’ai attendu, c’est que quand vous créez une en-treprise, il faut d’abord la stabiliser. Puis, j’ai faitmes enfants... Je dis toujours : « Nous, les femmes,laissez-nous dix ans pour faire nos enfants ».

Twideco : Quel a été votre pire échec ? Quelles sont lesplus grandes leçons que vous en ayez tirées ?PP : C’est difficile à dire car je fais preuve de beau-coup d’humilité dans tous les grands chantiers quej’engage et je suis d’un tempérament à regarder tou-jours devant. D’un échec, je tire toujours des pointspositifs. Par exemple, dans le développement de mesaffaires, certaines se sont très bien développées etd’autres moins. L’échec fait partie de la vie etl’échec vous permet d’être plus fort pour demain.J’aime bien cette phrase « Tout ce qui ne vous dé-truit pas vous renforce ».

Twideco : Créer votre activité, était-ce comme le disaitVirginia Wolf, créer « une chambre à soi » ?PP : Oui, dans la mesure où l’on a un besoin de seréaliser soi. Je vois deux aspects très forts. Lorsquevous avez acquis une expérience, vous avez enviede créer un concept et de voir si ce concept est ap-plicable en le développant en entreprise. J’ai mis enplace un management participatif. J’ai beaucoup tra-vaillé sur le management, avec une gestion deshommes et des femmes très pointue. J’avais une idéetrès claire de ce que pouvait être une entreprise encoiffure. Parallèlement à cela, et c’est peut-être aussiun challenge pour soi, c’est de prouver à ses prochesque l’on est capable de faire quelque chose. Le re-gard de l’autre est important. Mon mari avait unposte de cadre, il était directeur d’une unité, peut-être que j’avais aussi envie de lui prouver que j’étaiscapable de faire quelque chose.

Twideco : Vous avez beaucoup de « casquettes » maisqu’est-ce qui vous plaît le plus dans tout ce que vousfaîtes aujourd’hui ?PP : Ce qui me motive c’est l’action pragmatique,l’action concrète, écrire un projet, rassembler lesgens. Dans toutes les actions que j’ai menées dansle monde consulaire, ça a toujours été de rassemblerles opinions, les gens, et ensuite passer à la phase ac-tive, mesurer les résultats et mesurer l’efficacité.

Twideco : Ce qui compte le plus, est-ce le but à attein-dre ou la façon d’y parvenir ?PP : Les deux mon général! Pour atteindre le but, ilfaut une méthodologie. On avance ensemble, on tra-vaille, on propose et on arrive à la concrétisation duprojet. On ne peut pas faire l’un sans l’autre.

Twideco : Vous parlez de fédérer, vous êtes une pas-sionnée d’économie et vous vous battez avec ferveurpour votre département et pour toutes les entreprisesde la région. Puis-je vous qualifier d’ambassadriceéconomique de votre territoire?PP : Je trouve que c’est un peu superflu. Ambassa-drice, non. Je trouve que ce mot irait beaucoupmieux à un chef d’entreprise qui « mouille sa che-mise » si l’on peut dire. Je ne peux comparer monrôle de chef d’entreprise à mon rôle de représentante

des entreprises. Les enjeux ne sont pas du tout lesmêmes. Lorsque vous êtes chef d’entreprise, surtoutavec la crise que nous connaissons, on se demandesi l’on fait les bons choix et comment nous allonsfaire pour continuer et progresser demain. Lorsquevous représentez, comme moi, le monde de l’entre-prise, la question est de savoir si je remplis la fonc-tion pour laquelle j’ai été élue. Cela fait 10 ans queje suis présidente de la CCI de l’Indre : 10 ans queje me pose cette question. Ambassadrice, je trouveque c’est un peu trop fort.

Twideco : Dans ce sens, quel challenge représentepour vous la présidence de la CRCI ?PP : Le challenge d’une CRCI, c’est de rassemblerles territoires d’une région et leur CCI dans uneanalyse commune des besoins et des objectifs afinde créer un niveau régional pouvant nourrir lesterritoires. C’est ça mon challenge.

Twideco : Quels sont les axes de développement éco-nomiques pour l’Indre ?PP: Nous travaillons sur tous les métiers liés à lacroissance verte. Je vous donne un exemple tout sim-ple : le photovoltaïque. L’électricien qui va poser lespanneaux photovoltaïques devra avoir des compé-tences de couvreur et inversement. Il y a une antici-pation à avoir en termes de formations etd’adaptation des métiers aux besoins de demain. Tousles métiers vont être adaptés par ces considérationsenvironnementales et des suites de la crise écono-mique. C’est une révolution pour le développementéconomique. Nous avons la chance, dans l’Indre,d’avoir un département vert, où la qualité de l’eau etde l’air est exceptionnelle. Je dis toujours que dans20 ans, ça va valoir de l’or. Nous avons des zones hu-mides où il y a une faune et une flore sur lesquelsnous devons travailler avec l’Université. L’agricul-ture est aussi en pleine révolution et nous devons l’ai-

Paulette PicardL’indépendance a toujoursété ma première priorité.Présidente de la CCI de l’Indre depuis juin 2000, Présidente de la CRCICentre depuis mars 2008, tête de liste UMP départementale de l'Indreaux élections régionales de mars 2010, Paulette Picard est égalementmembre du Conseil Économique et Social depuis février 2005, membredu bureau de l’ACFCI au titre de l’Académie consulaire, et présidente desUniversités des CCI. Elle a créé en 1975 « Dalila coiffure » à Châteauroux,puis a étendu son activité en milieu rural en développant trois nouveauxsites à Levroux, Vatan et Buzançais (Indre).

■ RENCONTRE À LA UNEPAR LUCIE BRASSEUR

Je suis issuede l’apprentissage.Parallèlement, j’ai effectuéde façon permanentedes formations en cours du soir,avec le CNAM.J’ai donc un CAP, un brevetprofessionnel, un brevetde maîtrise, une maîtrisepour enseigner et je suisformateur national au seinde l’université deschambres de commerce.■

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der. Entre Chambre de Commerce et Chambred’Agriculture, nous collaborons à de nombreux pro-jets et nous irons plus loin en proposant des filièresclairement identifiées et des formations adéquates.

Twideco : Votre sentiment concernant les réformes dela RGPP ?PP : On sent bien que le visage de la France a changéet qu’il faut changer notre administration, y comprisles Chambres de Commerce. Nous avons, au niveaudes compétences, beaucoup de généralistes, or au-jourd’hui on ne fait appel qu’à des spécialistes. Nousne pouvons pas avoir, par exemple, un spécialiste del’eau dans chaque chambre consulaire. Un dans sixdépartements.Donc, la mutualisation de notre réseau au niveau ré-gional va aussi permettre d’avoir à disposition descompétences peut-être pour les six départements, etvice-versa. La difficulté dans cette mutualisation, etla difficulté dans la RGPP, c'est de donner un niveaurégional extrêmement renforcé et donc d’articulerl’obligation d’économie, du fait de la mutualisationà la région, tout en gardant la proximité auprès denos entreprises. C’est un double enjeu ou, tout dumoins, le challenge auquel nous devons répondre.

Twideco : Vous disiez en juin 2008 à LaRépublique du Centre avoir eu « La chance de vivre unepériode où l'on a donné beaucoupd'opportunités aux femmes ». Pouvez-vous y revenir ?PP :Au regard de mes grands-mères, au regard de mamère, j’ai eu la chance d’avoir 20 ans en 1968.Nous avons eu la chance d’avoir accès à la formation,quand nos grand-mères ne l’avaient pasforcément, ou que dans certains milieux, nous avonseu la chance du choix des naissances. Nous avons eula chance de pouvoir nous réaliserprofessionnellement. Nous n’avons que 25% defemmes chefs d’entreprise mais nous les avons. Dansles années 60, c’était souvent des veuves qui repre-naient l’affaire de leur mari décédé, des femmes quicréaient leur entreprise, il y en avait très peu. Nousavons aussi eu la chance d’avoir une vie familiale épa-nouie et je trouve que nous avons vécu une période ex-traordinaire. C’est souvent une question qui m’estposée : la véritable indépendance pour une femme. Jerejoins beaucoup Elisabeth Badinter lorsqu’elle dit « laprincipale indépendance pour une femme, c’est l’in-dépendance financière ». C’est ce qui lui permet en-suite d’avoir l’indépendance morale, intellectuelle...Parce que malheureusement il y a des femmes quin’ont pas la chance d’avoir un métier et qui sont obli-gées de supporter. Quand on a cette indépendance fi-nancière d’action et bien on peut choisir. C’est avoirle choix.

Twideco : Si l’on parlait de parité ? Êtes-vous pour oucontre la mise en place de quotas qu’il s’agisse d’en-treprise ou même de politique ?PP : Ma première réponse serait de dire : il faut queles femmes s’expriment, il y a des places à prendre,il faut juste qu’elles se manifestent et qu’elles lesprennent. Et puis, mon expérience avançant, on serend compte que sans cette obligation, et bien onserait encore bien plus en retard sur la parité.

Twideco : Est-ce comparable à la situation des Afro-américains dans les années 70 ?PP : Je trouve la comparaison très sensible. Peut-êtreque je suis mal placée pour juger des femmes qui neparviennent pas à accéder à l’emploi. Peut-êtrequ’elles seules pourraient faire cette comparaison.Je la trouve un peu forte et douloureuse.

Twideco : Est-il plus difficile pour une femme de réus-sir et d’être prise au sérieux par le mondeéconomique que pour un homme ? Doivent-elles sebattre deux fois plus ?PP : Je pense qu’en 2010 les femmes ingénieurs sontreconnues comme tel. Peut-être que, néanmoins, onleur demande un petit peu plus de faire leurspreuves. Mais, il me semble, que ça s’estompe. Ence qui me concerne, mon expérience de terrain etmon cursus liés à l’apprentissage ont suscité descraintes sur mes compétences et capacités à être pré-sidente d’une chambre de commerce, par exemple.

Twideco : C’était sur votre parcours scolaire initial quel’on vous jugeait ou sur votre genre ?PP : Il existe encore une scission entre les cursusuniversitaires ou les grandes écoles et les cursusd’apprentissage. Cela fait très peu de temps que l’onpeut devenir ingénieur par apprentissage. Je l’airessenti, on m’a déjà dit, « vous êtes del’apprentissage, vous n’êtes qu’une coiffeuse ».C’est arrivé fréquemment y compris par descollègues de la Chambre de Commerce. Prouver que« l’on est capable de », oui, tout à fait, mais lechallenge est tellement intéressant que l’on y mettoute sa force, sa vigueur et ses convictions. Je penseque nous n’avons pas les mêmes relations aupouvoir que les hommes. Nous avons ce côté intuitifen management. Lorsque l’on est une femme dansun monde d’hommes, car on est encore dans unmonde d’hommes, il ne faut pas être ambigüe dansson comportement, il faut être très claire, ne pas

susciter les remarques grivoises. S’il y en a, lesprendre avec le sourire et ne pas répondre : ça atoujours été ma ligne de conduite. Il est certain quenous avons une autre façon de manager les hommeset les femmes. Nous sommes beaucoup moins atta-chées aux honneurs. Je crois que, fondamentale-ment, ce qui fait cette différence c’est que l’on porteles enfants. Cela nous donne une dimension supplé-mentaire que n’ont pas les hommes. Il faut bien avoirquelque chose de plus...

Twideco : Etes-vous en accord avec votre époque ?PP : Si j’étais complètement en accord avec monépoque, je ne m’engagerais pas dans tous mescombats. Je vis pleinement l’époque dans laquellenous nous trouvons mais je suis très attentive à toutce qui touche l’individu. Nous attaquons le 3ème mil-lénaire où il faudra beaucoup plus de sobriété danstout, dans notre manière de consommer, dans nosrapports aux autres : être plus sobres, plus humbleset surtout plus humains. Nous vivons une époque for-midable au niveau de la découverte et de la re-cherche, on vit beaucoup plus vieux, on vit bien, etc’est tant mieux, mais nous en laissons beaucoup surle bord du chemin. Mon combat, c’est aussi celui-ci.

Twideco : Si vous deviez qualifier le 21ème siècle, vousdiriez qu’il sera celui de… ?PP : La sobriété et l’humanisme.

Twideco : Lors du Top des entreprises de l’Indre, le 1erdécembre, vous disiez « La crise ne doit pasentamer la confiance et il faut préparer lesconditions du succès de la reprise. Rien n’est aussicontagieux que l’exemple ». Que pensez-vous des ex-périences de valorisation des entreprises locales quise multiplient ?PP : C’est très bien. Je crois beaucoup à l’exempleet quand on est chef d’entreprise, on a un rôle, unemission fondamentale, c’est d’être exemplaire.Lorsque nous faisons la soirée du top des entreprises,c’est pour donner de l’espoir, montrer que sur notreterritoire aussi nous avons des pépites d’entreprisesqui se battent au quotidien avec leurs salariés. On ala chance d’avoir dans l’Indre un tissu de PMI-PMEqui sont reconnues internationalement. On vit cettefinanciarisation de l’entreprise avec les entreprisesdu CAC 40 où l’on a déshumanisé les rapports dansl’entreprise et il faut dire et crier que ce n’est pas çale monde de l’entreprise. Le monde de l’entreprise,c’est une aventure extraordinaire. Pour preuve, lestatut d’auto-entrepreneur, qui a été créé il ya un an,a généré en 2009 un milliard d’euros de chiffred’affaires. L’auto-entrepreneur n’est pas la panacée,mais il permet de tester un projet. Je voudrais aussique l’auto-entrepreneur se développe dans le mondede la recherche pour permettre de capter les idées,nouer des partenariats avec les entreprises. 86% desauto-entrepreneurs nous disent qu’ils veulent créerpar la suite. La difficulté en France c’est que l’échecvous poursuit toute la vie. Aux États-Unis, 2 ou 3échecs sur votre CV cela signifie que vous avezenvie et que l’échec ne vous freine pas. Dans laculture française, si vous lancez un projet ou uneentreprise et que malheureusement ça ne marche pas,c’est que vous êtes un mauvais.

Twideco : Pensez-vous que le grand public s’intéressedavantage aux mécanismes économiques ?PP : Depuis un an, il y a deux modules d’économieobligatoires dans les classes de seconde. La majoritédes gens n’a accès à l’économie qu’au travers desplans de licenciements et, c’est quand une entreprisequi faisait vivre 300 ou 400 familles va fermer, quel’on s’inquiète de son fonctionnement et de tout cequ’il faut faire pour qu’elle perdure. L’économie, ilfaut l’aimer et l’aider. Nous avons besoind’entreprises sur notre territoire qui créent de lavaleur ajoutée, qui créent de l’emploi, si nousvoulons distribuer de l’aide sociale. On ne peut pasêtre dans un pays, où il n’y a pas d’entreprises.L’entreprise, aujourd’hui, c’est elle qui donne dutravail et la réalisation de soi.

Twideco : Quels sont vos projets d’avenir profession-nels et personnels ?PP : Professionnellement parlant, j’ai 61 ans et mêmesi j’ai encore une affaire, mes projetsprofessionnels sont limités. Je crois fermement à l’ap-prentissage. Il y a beaucoup de personne motivées quise prennent en main, par exemple, au travers duCNAM et qui se forment en cours du soir après leurtravail. Ces personnes sont très recherchées par les en-treprises. Je reprendrais une phrase célèbre « Ne vousdemandez pas ce que le pays peut vous apporter maisplutôt ce que vous pouvez apporter à votre pays ». Uneautre grande phrase d’Hervé Morin qui caractérisebienma vie : « Je chemine sans qu’il n’y ait de chemin,le chemin se fait en cheminant ». J’ai 61 ans, et j’aicommencé à travailler à 14 ans. J’ai été au Conseil desPrud’hommes... comme je vous l’ai raconté, j’ai faitbeaucoup de choses... Si vous avez une étoile et uneenvie très forte, le chemin se dessine de lui-même.Mon chemin àmoi aujourd’hui, c’est de donner 10 ansde cette expérience et demon énergie à mon territoire.

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news N° 1 - 8 MARS 2010 / 10

LES EXPERTS ONT LA PAROLE

Twideco TV : Pouvez-vous revenir sur votre parcours enquelques phrases ?Nora MOHAMEDI : Je suis consultante en ressources hu-maines et coach professionnel. J’ai un parcours qui se cerneen trois étapes : la gestion des ressources humaines en en-treprise, la formation et le coaching. J’interviens principale-ment sur le bassin de la région Centre auprès de grandsgroupes industriels et de petites et moyennes entreprises.J’accompagne des managers et cadres, pour tout ce qui estlié à leur développement professionnel.

Twideco TV : Qu’est ce qui vous plaît dans votre métier ?Nora MOHAMEDI : Ce qui me passionne dans mon métier,c’est l’accompagnement de l’humain. Si nous ramenons celaau contexte de l’entreprise, c’est aider l’individu à atteindreses objectifs. La société est mouvante et les changementssont de plus en plus rapides : avant on parlait de court, moyenet long terme. Court terme c’était un à deux ans, moyenterme c’était trois à cinq ans et long terme, dix ans. Au-jourd’hui, le long terme c’est trois à cinq ans. Nous pouvonsainsi dire que la société dans laquelle nous vivons génère deschangements pour lesquels il faut s’adapter en permanenceà tous les niveaux. Autant en termes de compétences tech-niques, qu’en termes de comportement, etc. Ce que j’aime,c’est effectivement d’accompagner les personnes dans leurdéveloppement professionnel et de voir que tout est possibleet que les résultats sont là. Quand je vois la personne se trans-former, évoluer et acquérir le comportement qu’elle souhaite,c’est très satisfaisant car c’est ce pourquoi nous sommes là :être utile à l’autre.

Twideco TV : Quelles sont les valeurs auxquelles vous vousraccrochez dans votre métier ?Nora MOHAMEDI : L’honnêteté et l’intégrité, même si, par-fois, j’ai l’impression que c’est difficile. Et bien sûr, les va-leurs humaines. Je pense que lorsque je ne croirai plus enl’humain, je ferai autre chose.

Twideco TV : Qu’attendez-vous de Créa’d’Or ?Nora MOHAMEDI : J’ai déjà accompagné des créateursd’entreprise il y a quelques années et c’est passionnant. J’aiune curiosité naturelle, cela me plaît beaucoup de me rendrecompte de la richesse de l’humain, de sa capacité à créer, àavoir des idées, à innover puis à mettre en œuvre. Les ac-compagner est un vrai bonheur car tout en mettant en valeurla force du projet et de l’idée, il y a tout de même des pointsde vigilance à leurs renvoyer. L’objectif est que le projetprenne vie. Derrière une création d’entreprise, il y a des in-dividus et c’est là qu’on revient aux valeurs humaines et àl’intérêt de la personne dans son développement via son pro-jet de création d’entreprise.

Twideco TV : Pouvez-vous revenir sur votre parcours enquelques phrases ?Michel MENUT : Mon parcours s’est effectué dans labanque où je suis rentré pour me former et non pas pour fairecarrière. J’ai finalement pratiqué pendant quinze années dansle domaine du crédit aux entreprises. Ensuite, j’ai quitté labanque pour redresser des entreprises pendant sept à huit ans.J’avais depuis longtemps une idée en tête qui s’est au-jourd’hui transformé en réalité et qui consiste à appliquermon cœur de métier. Il s’agit d’ingénérie des financements,des aides aux apports en capital et aux emprunts avec un sys-tème fondé sur des structures légères car cela s’adresse es-sentiellement aux PME et TPE.

Twideco TV : Qu’est ce qui vous plaît dans votre métier ?Michel MENUT : La relation humaine dans son ensemble.Mon objectif personnel est d’humaniser la finance. La fi-nance, c’est travailler avec bon sens et équilibre. Pour chaqueprojet, il faut chercher à atteindre l’équilibre des finance-ments mais aussi s’intéresser à l’entreprise pour la pérenni-ser. Nous associons à cette démarche de mobilisation desressources financière notre apport d’un accompagnementfondé sur un partenariat actif.

Twideco TV : Quelles sont les valeurs auxquelles vous vousraccrochez dans votre métier ?Michel MENUT : La valeur de la personne avec ce qu’elleexprime. Mes valeurs sont aussi le fait de respecter le libre-arbitre de chacun. C'est-à-dire que lorsque je suis face à uneentreprise je reste factuel et non en position de jugement. Jecrois avoir tout dit ; pour moi le plus important restera tou-jours la valeur humaine, ce que l’on dégage, sachant que lebut dans la vie est de se réaliser car il ne faut pas oublier quenous sommes là que pour un temps.

Twideco TV : Qu’attendez-vous de Créa’d’Or ?Michel MENUT : J’espère apporter ma contribution, avecd’autres, pour aider ceux qui ont envie de se réaliser et d’êtreentrepreneur, et cela en toute objectivité et avec déontologie.

Twideco TV : Pouvez-vous revenir sur votre parcours enquelques phrases ?Fabrice DELTOUR : Après une licence en sciences écono-miques dans le sud de la France, j’ai rejoint un petit cabinetindépendant de commissaires aux comptes qui m’a donnéenvie d’exercer ce métier. Ensuite, je suis entré chez KPMGoù je suis maintenant depuis vingt ans. J’ai continué mes di-plômes d’expertise comptable tout en travaillant. Puis, j’aiprogressé dans l’échelle du cabinet pour en être aujourd’huil’un des 350 associés et responsables de la région Centre.

Twideco TV : Qu’est ce qui vous plaît dans votre métier ?Fabrice DELTOUR : Ce qui me plaît, c’est la diversité dessituations et des rencontres avec les entrepreneurs. Tous lesjours c’est différent. Parfois, nous vivons des journées oùnous partageons les difficultés des entreprises et d’autresfois, nous vivons leurs joies. C’est passionnant.

Twideco TV : Quelles sont les valeurs auxquelles vous vousraccrochez dans votre métier ?Fabrice DELTOUR : Il faut savoir que nous appartenons àun ordre, qui est l’ordre des experts comptables et la compa-gnie des commissaires aux comptes qui a deux valeurs ma-jeures : l’éthique, c'est-à-dire que nous nous interdisons dene pas être francs avec nos clients, leurs partenaires finan-ciers et la communauté financière et la transparence car nousavons besoin que nos clients aient confiance en nous commenous avons besoin d’avoir confiance en eux.

Twideco TV : Qu’attendez-vous de Créa’d’Or ?Fabrice DELTOUR : J’espère apporter l’éclairage d’un œilnouveau et avisé dans mon domaine d’expertise sur les pro-jets. Et qui sait si les petites entreprises de Créa’d’Or d’au-jourd’hui ne seront pas des multinationales dans quinzeans… En tout cas, cela serait formidable.

Nora MOHAMEDICONSULTANTE RH PRO ET COACH

Michel MENUTEVOTRANS

Fabrice DELTOUREXPERT COMPABLE, ASSOCIÉ KPMG

Chaque semaine, trois experts nous orientent sur le potentiel de chacun des candidats duconcours CREA’D’OR. Mais c’est vous qui décidez.

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Créa’d’OrLE CONCOURS DE CRÉATION D’ENTREPRISE EN RÉGION

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news11 / N° 1 - 8 MARS 2010

LECONCOURSCe concours de création d’entre-prise en Région a pour but de met-tre en avant les jeunes entreprisesde la région Centre, et les hommeset femmes qui en sont à l’origine.Sur 4 mois, 16 créateurs d’entre-prise présenteront leur projet surle plateau de Twideco TV et serontanalysés par des experts (coachs,responsables RH, chargés de com-munication, commerciaux).

DÉROULEMENT DU CONCOURS.Chaque lundi, Twideco TV diffusera uneémission de présentation de 4 candidats.Chaque candidat présentera son projet etses activités pendant 5 mins. Ensuite, laparole sera donnée aux trois autres candi-dats du mois qui challengeront le candidatde la semaine. La parole sera ensuite don-née à trois experts qui analyseront la pré-sentation et la capacité à répondre auxautres concurrents.• 5 min pour le candidat• 10 min de challenge par les autres can-didats du mois• 15 min pour les éclairages des experts

Les candidats invitent leurs réseaux àvoter pour eux via le site www.creador.fr

pendant la semaine de diffusion de leurémission.A la fin de chaque mois, le can-didat ayant obtenu le plus de votes seraadmis comme demi-finaliste.

Après 4 mois et 16 candidats présélec-tionnés, il restera 4 demi-finalistes. Se dé-roulera alors une semaine spéciale pourles demi-finalistes qui de nouveau serontsoumis au vote des internautes. Les dos-siers des demi-finalistes seront soumis àBFM Radio pour peut-être concourir à laBFMAcadémie.

Le lundi suivant cette semaine de vote, (le10 Mai 2010) une émission spéciale, la fi-nale, sera organisée en extérieur, pendantlaquelle les deux finalistes seront dési-gnés (ceux ayant recueilli le plus devotes).

L’émission sera l’occasion d’inviter 150chefs d’entreprises de la région Centre, quivoteront pour l’un des deux finalistes quisera alors le grand vainqueur de l’année !

Le vainqueur se verraalors offrir une campagnede publicité et un reportagesur son entreprise diffusésur Twideco TV.

Le règlement du concours a été déposé à l'étude deFrançois LEFEBVRE en date du 17/12/09.

Luc FOLIE / World Pub STAndrews

Twideco TV : Quel a été votre parcours, de vosétudes jusqu’à aujourd’hui ?Luc FOLIE : Pendant dix ans, un peu par ha-sard, j’ai fait des manteaux de fourrure, àParis. Ensuite, j’ai acheté une petite fermeprès d’Orléans que j’ai rénovée. En 1991, jeme suis retrouvé dans le bâtiment en tant quemain d’œuvre. J’ai passé quinze ans dans cedomaine en tant que chargé d’affaire pourfinir dans un cabinet d’architecture. J’ai tou-jours voulu aller plus loin. Le bar, c’est venude l’envie d’être dans un milieu où je mesente bien, un endroit où l’on se retrouveentre amis, avec de la musique, qui est mapassion, et où les gens ont le sourire.

Twideco TV : Avez-vous toujours su que vousdeviendriez entrepreneur un jour ?Luc FOLIE : Sincèrement non. La vie estpleine de changements et demain je ne saispas ce qui m’attend. Et heureusement d’ail-leurs, sinon la vie serait ennuyante.

Twideco TV : Quelles sont vos passions ? Sitant est que vous ayez un peu de temps libre,comment l’occupez-vous ?Luc FOLIE : J’aime la musique et la pein-ture. Je joue de la batterie depuis trente ans

et un peu de vibraphone depuis quelques an-nées. Sinon, je peins. Je suis autodidacte.

Twideco TV : Avez-vous une citation ?Luc FOLIE : Celle que je préfère en ce mo-ment, c’est un proverbeAnglais qui dit : « Lavie est dure, on meurt à la fin ». Il y en a uneautre qui dit : « Quand l’Homme à voulu li-miter la marche, il a inventé la roue ». Enfin,une autre que j’ai inventée, c’est : « Il vautmieux s’envoyer en l’air avant d’avoir unpied dans la tombe, sinon on risque de se cas-ser la gueule ».

Twideco TV : Que peut-on vous souhaiter pourl’avenir ?Luc FOLIE : Ce que je souhaite pour l’avenirc’est d’avoir assez de moyens financiers pourmettre en œuvre ma passion, à savoir, un clubde Jazz et un endroit où il y a de la musiquemais de façon improvisée et non pas formelle.

Amélia KINANE / Qualitel 45

Twideco TV : Quel a été votre parcours, de vosétudes jusqu’à aujourd’hui ?Amélia KINANE: J’ai commencé en tantque téléactrice dans un centre d’appel trèsconnu. J’ai eu la chance d’évoluer assez ra-pidement dans de petites et grandes struc-tures en tant que responsable téléprospectionpuis créatrice de Pôles téléprospection, letout en chapeautant jusqu’à 30 personnes.Ceci m’a permis d’acquérir énormémentd’expérience et de me faire ma propre idéesur le métier ainsi que les changements queje voulais opérer.

Twideco TV : Avez-vous toujours su que vousdeviendriez entrepreneur un jour ?Amélia KINANE: Absolument pas. Jen’étais pas dans l’optique de créer quoi quece soit. Je suis arrivée par hasard à la CCI oùj’ai eu la chance de rencontrer quelqu’un pa-raissant très intéressé par ma façon de penser.Il m’a proposé de rentrer dans un stage decréation d’entreprise. Tout ceci s’est passétrès vite. Je l’ai vu le vendredi et le lundi jecommençais le stage. Dans la foulée, j’aiquitté mon travail et tout s’est enchaîné. J’aieffectué, en tout et pour tout, trois mois destage à la CCI. Au bout de deux mois et

demi, j’avais créé l’entreprise, et, au bout decinq mois, je l’ai mise en activité. Tout cecin’était absolument pas prémédité et c’estgrâce à la CCI, notamment M. Alain Bon-homme, que j’en suis là aujourd’hui.

Twideco TV : Quelles sont vos passions ? Sitant est que vous ayez un peu de temps libre,comment l’occupez-vous ?Amélia KINANE : Mon fils est ma plusgrande passion. Je suis également très ciné-phile. J’aime aussi beaucoup le sport ainsique les voyages. En fait, on peut dire que jesuis très « évasion » car si j’en avais la pos-sibilité, je passerais mon temps à voyagerpartout dans le monde.

Twideco TV : Avez-vous une citation ?Amélia KINANE: « Il n’y a que ceux qui nefont rien qui ne font pas d’erreur ». J’aimebeaucoup cette citation car je considère quel’on apprend à tout âge.

Twideco TV : Que peut-on vous souhaiter pourl’avenir ?Amélia KINANE: Que ça continue commeça a commencé. C’est tout ce que je souhaite.

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news N° 1 - 8 MARS 2010 / 12

■ TOUS EGAUX, TOUS ENTREPRENEURSPAR MYLÈNE JOUVE

Guy AMEGEE :Optic 2000 Orléans Sud,Optic 2000 Amégée,Egée Optique

Twideco : Pouvez-vous revenir sur votre parcours en quelques phrases ?Guy AMEGEE : Après mon bac scientifique, je me suis tourné versle monde de l’optique. Je suis passé par la faculté de biologie pendantun an avant de préciser mes souhaits d’avenir et de préparer mon BTSd’optique. Ces deux ans m’ont permis ensuite de travailler chez desopticiens parisiens et creusois. En 1995, j’ai créé mon premier maga-sin d’optique. Etant jeune et n’ayant pas beaucoup de finances, j’aichoisi de m’appuyer sur une enseigne forte et c’est ainsi que j’ai in-tégré le réseau Optic 2000. Nous sommes tous des opticiens associésqui fonctionnons quasiment indépendamment les uns des autres maissous la même enseigne

Twideco : Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?G.A. : Etudiant, pour arriver à quelque chose, j’ai cherché un métierqui ne connaisse pas le chômage, qui soit intéressant mais égalementlucratif. Je voulais que ce soit un métier d’échanges car j’avais déjàla fibre commerçante et commerciale en moi.

Twideco : Quelles sont vos origines sociales ?G.A. : Mon père est vétérinaire sur Châteaudun depuis que noussommes arrivés en France. Je suis d’origine Togolaise. Je viens doncd’Afrique Noire.

Twideco : Au cours de votre vie professionnelle ainsi qu’au moment dela création de votre société, votre couleur de peau vous a-t-elle été pré-judiciable ?G.A. : Au départ, oui. Ma couleur de peau a été une faiblesse maisc’est également une force. Quand j’ai décidé de monter ma boîte, jene voulais surtout pas ouvrir une enseigne de…, mais plutôt mon pro-pre magasin, Amégée Optique. Malheureusement, j’ai senti des blo-cages. J’ai connu de nombreux refus de financements même avec unapport. On m’a fait sentir que je ne correspondais pas à « l’entrepre-neur type », que l’on ne croyait pas en moi, ni en ma réussite. Et toutcela, à cause de ma couleur de peau. Il m’a donc fallu passer par uneenseigne nationale qui, elle, m’a permis me montrer ma valeur. De-puis, c’est l’effet inverse qui se produit. Le bouche à oreille fonc-tionne bien et une fois que les retours sont positifs, ils permettent demonter très vite. Combien de fois j’entends dire de moi : « Tiens, c’estle noir qui m’a vendu ces lunettes… Il est très bien ».

Originaire du Togo, Guy AMEGEE est l’heureux propriétaire de plusieurs magasins Optic 2000 quipermettent à ce créateur d’afficher très largement sa démarche commerciale. Optic 2000, c’est au-jourd’hui une enseigne très porteuse puisqu’elle est numéro 1 sur le marché de l’optique.

Twideco : Vous a-t-on déjà déconseillé de poursuivre votre voie à causede vos origines ?G.A. : Mon père nous a appris très tôt les choses de la vie. Sachantque l’on est d’origine étrangère, il nous a expliqué qu’il serait beau-coup plus difficile d’y arriver que les autres. Le seul moyen de réussirserait donc de travailler deux fois plus car pour les mêmes compé-tences, nous serions toujours dévalorisés par rapport à un blanc. C’estla règle et c’est ce que j’apprends à ma fille.

Twideco : Pensez-vous que les personnes de couleurs soient moins bienprises au sérieux que les autres dans le monde des affaires ?G.A. : Quand je suis arrivé dans le monde de l’optique, on m’a prispour un rigolo. Personnellement, à partir du moment où l’on ne meprend pas au sérieux, et ce, sans me connaître, ni sans savoir ce queje vaux, je reste tranquillement en dormance à observer et ensuite seu-lement, je montre ce que je sais faire, sans prétention ni énervement.J’ai donc fait mon petit bonhomme de chemin, sans me vexer. J’aiouvert un magasin puis un deuxième et maintenant, je suis proprié-taire de quatre magasins. Ca, c’est ma revanche.

Twideco : La revanche, ça représente une motivation supplémentaire ?G.A. : Tout à fait. Quand ma fille rentre de l’école en disant « on s’estmoqué de moi, on m’a traité de sale noire », je lui dis que c’est l’ap-prentissage de la vie. Je lui explique que ça va toujours se passercomme cela dans sa vie et que ça lui permet de se forger un mentalpour l’avenir. Il faut se battre au quotidien et les portes sont rarementouvertes. J’ai d’ailleurs une anecdote qui illustre bien cela. J’ai passé,un jour, un entretien téléphonique avec un homme qui allait devenirmon futur patron. L’entretien s’était très bien passé mais il avait dit àsa secrétaire qu’il m’avait trouvé un petit accent. Il voulait me fairevenir pour s’assurer que je n’étais pas noir. Non pas qu’il était racistemais parce que sa clientèle était un peu réticente à la diversité. J’ai faitl’entretien, qui s’est très bien passé, et j’ai été pris mais il a fallu queje sois excellent. C’est pour cela que je dis qu’il faut vraiment êtremeilleur que les autres pour s’affirmer en tant que minorité ethnique.

Twideco : Comment pensez-vous que les choses pourraient changer ?G.A. : Je souhaite que les mentalités changent mais je ne sais pas sielles le pourront. Quand je vois autour de moi le nombre de jeunes quicherchent, ne serait-ce qu’un stage, et qui n’en trouvent pas alors qu’ilssont tout aussi compétents que d’autres, je ne suis pas convaincu queles mentalités changeront un jour. Il m’est arrivé d’aller chez le cuisi-niste dernièrement pour acheter une cuisine. Le cuisiniste m’a dit : «celle-ci est certainement un peu cher pour vous, allez voir celle là. »Pour les voitures, c’est pareil. Les mentalités et les préjugés ont la viedure. Hormis se battre pour se faire accepter, je ne vois pas d’autressolutions. Nous ne pouvons pas attendre que les mentalités changentpour avancer, si tant est, qu’elles changent un jour.

Twideco : L’Etat se doit-il d’intervenir sur ces problématiques ?G.A. : Je ne pense pas que l’Etat doive intervenir. On ne peut pas im-poser une loi ni des quotas. C’est à nous de nous affirmer. Je pense

que c’est notre rôle, à nous qui avons réussi, de montrer l’exemple àtoutes les minorités que l’ont peut y arriver.

Twideco : Comment voyez-vous l’avenir concernant l’entrepreneuriat desminorités ?G.A. : Actuellement, l’entrepreneuriat des minorités se trouve à majo-rité dans les domaines du nettoyage ou du gardiennage, domaines enéquilibres très précaires. Une entreprise ouvre chaque jour et deux fer-ment le lendemain. Beaucoup de personnes issues des minorités sou-haitent entreprendre et ce, dans le but de sortir de la précarité en créantleur propre emploi. Mais ce n’est pas donner à tout le monde d’entre-prendre, comme on veut nous le faire croire. Tout le monde en est,certes, capable, mais pour cela il faut se former. La création d’entre-prise, la fiscalité, le droit, etc.… ça s’apprend. Dans ce sens, je me sensvraiment une mission de donner l’exemple. Je me suis formé, j’ai eule culot de m’affirmer en tant que tel et enfin, j’ai accepté de m’intégreret de me mélanger. Dans mes agences, je ne pratique pas l’exclusionque j’ai connue. J’ai deux asiatiques, deux magrébins, cinq blancs, etun autre noir. Je ne fais pas de différences et je pense que c’est la cléde la réussite de l’avenir de l’entrepreneuriat des minorités.

Twideco : Quelques mots sur la situation actuelle de vos agences ?G.A. : J’ai démarré sur le magasin de la Source il y a 15 ans. Ensuite,j’en ai créé un deuxième que j’ai localisé à St Jean le Blanc. Le seulmagasin que j’ai eu à racheter est un magasin qui se situe dans le cen-tre Leclerc à Olivet. Enfin, il y a 4 mois, nous avons ouvert un maga-sin, en association avec mon frère, dans la zone de St-Pryvé Candolle.Il démarre très bien.

Twideco : Quelles sont vos perspectives pour 2010 ?G.A. : Il y a des projets en cours mais ils sont encore un peu confi-dentiels. Rappelez-moi dans six mois et je devrais avoir de bonnesnouvelles à vous donner.

Twideco : Sur quels axes stratégiques travaillez-vous ?G.A. : Nous travaillons le cœur du marché, nous ne sommes ni trophaut de gamme ni trop bas de gamme. Nous sommes assez populairesaujourd’hui car nous communiquons beaucoup avec Johnny Hallyday.Concernant mes magasins, les Amégées, j’ai axé notre démarche versles comités d’entreprises. Nous sommes quasiment les seuls opticiensde la zone à nous déplacer d’entreprises en entreprises pour proposerdes partenariats avec les entreprises. Il nous arrive également de fairedes dépistages visuels lors de nos visites. C’est très simple : nouscontrôlons s’il y a un besoin ou pas de lunettes. Et si besoin il y a,nous envoyons la personne chez l’ophtalmologue.Nous avons également une sensibilité à l’humanitaire. Nous récupé-rons les anciennes lunettes, en boutique et en entreprise, des posses-seurs-porteurs de lunettes pour les envoyer dans le tiers monde. Ilarrive même que l’on se déplace nous-mêmes pour aller équiper desenfants ou des adultes dans le Tiers-monde, au Burkina Faso en par-ticulier. Nous faisons cela dans le cadre de l’association Jérémie quifonctionne avec Optic 2000.

COUP DE GUEULE/COUP DE CŒUR L’ESPACE DE PAROLE LIBREENTIÈREMENT DÉDIÉ AUX DIRIGEANTS

Cette rubriquevous est dédiée, à vous,

chefs d’entreprises.Chaque semaine,retrouvez dans

cet espace un faitmarquant, une notionque vous affectionneztout particulièrement,un événement passé,

qu’il relève du domaineéconomique, politique,philosophique ou en-

core tout autre domainede votre choix.

C’est votre espace,sollicitez-le !

REVEILLEZ-VOUS :GOOGLE EST MON AMI

Comment ne pas considérercomme ami quelqu'un qui vousdonne presque tout pour rien.Oui, nous écrivons bien "pour rien"et non "contre rien", et le mot"presque" à son importance.

Fondée le 27 septembre 1998 dansla Silicon Valley, en Californie, parLarry Page et Sergey Brin, auteursdu fameux moteur de recherche,Google s'est donnée comme mis-sion «d'organiser l'information àl'échelle mondiale et de la rendre

universellement accessible etutile». Depuis plus de dix ans, Goo-gle a su suivre une roadmap par-faitement définie et contrôlée, Ensachant s'associer et s'entourerdes meilleurs experts de la planète.Et les résultats sont là ... Pour s'enconvaincre, il suffit de suivre l'évo-lution du titre Google à la bourse,19,6 millions d'actions vendues à85€ en août 2004 qui ont pris en 5années plus de 600%. Des chiffresà vous donner le vertige et bien au-delà de ce que l'on voit habituelle-ment... Tel un ami, Google veut êtretoujours à vos côtés, pour vousépauler, et mieux encore, vous gui-der... Ainsi cet ami devient l'entre-metteur par excellence. Mais pourbien vous guider, il doit bien vousconnaître, d’où la nécessité de sui-vre (pister) vos faits et gestes. Jeme souviens par exemple être allésur un site de matériel électro-nique, CONRAD pour ne pas le citer,et y avoir fait des recherches surdes composants bien précis.Depuis, lorsque je visite d'autressites n'ayant rien à voir avec les

composants en question, ce sontexactement les produits que je re-cherchais sur CONRAD qui s'affi-chent dans les bannièrespublicitaires ...... hasard ou coïncidence ?! Espé-rons que chacun d'entre nousconnaisse la réponse.... Afin de mener à bien des étudescomportementales, Google a be-soin d'analyser les faits et gestesde chacun d'entre nous.Quoi de mieux que proposer desoutils de statistiques très efficaces,Où chaque utilisateur en aura pourson argent - puisque c'est gratuit -Et où au passage, il sera possiblepour vous, et donc pour Google, descruter tout faits et gestes de vosprospects sur votre site.Alors posons-nous la question,quand une entreprise mondialenous propose des outils gratuits, àqui profitent réellement ces ser-vices ? J'entends déjà certains direque le deal est gagnant-gagnant.Oui, c'est vrai, sauf si votre concur-rent achète vos données statis-tiques pour mieux vous contrer, et

qu'ainsi il accède aux donnéesjusque-là inaccessibles, tel un livreouvert, car dans le monde de latrès haute voltige, tout est désor-mais possible ...Voilà, votre ami est déjà entré chezvous, Mieux encore, il a invité desinconnus !!!... Espérons que tout ce petitmonde ne vous suive pas jusqu'aulit ...Gageons que Google a plus d'untour dans son sac, et que les pro-chaines annonces seront une foisde plus à la hauteur de la créativitéexceptionnelle de ses équipes.Attendons-nous par exemple à uneréelle percée de son nouveau télé-phone, le NEXUS ONE, à une évolu-tion non négligeable de la part demarché de son nouveau systèmed'exploitation CHROME OS, à lasortie de tablettes rapides et peuchères, qui lanceront enfin le mar-ché de l'e-book,Et pourquoi pas au lancement denouveaux NETBOOK estampillésGoogle à prix défiant toute concur-rence - voire gratuit.

Ainsi Google développe non seule-ment de nouvelles surfaces d'affi-chages publicitaires, mais en pluss'offre un backtracking temps réelà l'échelle mondiale : ce retourd'informations permettant deconnaître la demande au tempsprésent, rien de plus facile pourGoogle d'afficher aussitôt sur vosmédias une offre correspondante.Vous l'avez bien compris, on nepeut reprocher à une société ex-perte du webmarketing ...... d'être experte en webmarketing.Qu'on se le dise, GOOGLE est unecomète à très forte célérité que l'onrisque de croiser ad vitam aeter-nam. Ah j'oubliais, réveillez-vous :rien n'est gratuit sur cette terre !

Jean Pierre PRUNIER,Dirigeantde PROCESSX SOLUTIONSwww.processx.net02 38 76 01 10 - 06 62 05 40 40 -fax 02 38 76 20 59ZA LA SOURCE10 av Claude Guillemin45071 ORLEANS cedex 2 – France

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news13 / N° 1 - 8 MARS 2010

■ ENGAGÉS ET MOBILISÉS EN RÉGION CENTREPAR MYLÈNE JOUVE

Nathalie MolissonUne femme de tête

Twideco : Pouvez-vous revenir en quelques phrasessur votre parcours ?Nathalie MOLISSON : J’ai un parcours un peu aty-pique. Après une formation tourisme, je me suisorientée vers l’hôtellerie spécialisée dans les éta-blissements connaissant des difficultés financièresà redresser. J’ai également participé à la créationd’établissements hôteliers haut de gamme. Il y adeux ans, j’ai eu mon fils. Je ne pouvais plus, dèslors, me permettre de déménager aussi souvent queme le demandait mon travail. Il se trouve que dansmon ancien métier, je m’occupais aussi des inau-gurations lorsque les établissements hôteliers ou-vraient et cela me plaisait.C’est pourquoi je me suis lancée ! Et j’ai créé monentreprise d’événementiel.

Twideco : Pourquoi avoir choisi d’intégrer un réseauuniquement féminin ? Pensez-vous que les femmesaient particulièrement besoin de s’entraider dans cemonde de l’entreprise, qui est plutôt masculin ?N.M. : Oui, il existe un réel besoin, c’est une certi-tude. Je le vois au quotidien. Les femmes qui veu-lent s’installer, ou qui le sont déjà, connaissentbeaucoup de difficultés. Aujourd’hui, la France estencore un pays où le monde de l’entreprise est unmonde d’hommes. La création en général est déjàen soi une étape difficile pour tout futur entrepre-neur mais lorsque l’on est une femme ça l’est en-core plus. Concilier une vie de femme et une vie dechef d’entreprise n’est pas évident. Notre associa-tion est un réseau basé sur l’entraide. Nous avonsremarqué que les femmes chefs d’entreprises sesentent souvent seules et l’encouragement de leurentourage ne suit pas toujours. Femmes 3000 estdonc là pour soutenir les porteuses de projets, maisaussi celles qui sont déjà en activité. Nous avonsbesoin les unes des autres pour établir desconnexions au sein de l’association. Il y a donc uneentraide importante et marquée chez Femmes 3000.

Twideco : Qu’attendez-vous de cette présidence ?N.M. : Je suis créatrice de ma propre entreprise etj’ai moi-même rencontré des difficultés au momentde ma création. J’étais découragée. Lorsque je suisentrée dans l’association, j’y ai vraiment trouvé une

DATES-CLÉSDE FEMMES 3000• 1989Création de l’associationsous le statut de la Loi 1901• 1999l’association devient « fédération »• 2006Femmes 3000 s’implante en Touraine• 14 février 2009Nathalie Molisson reprendle flambeau de Stéphanie Ghérissi• Avril 2009Femmes 3000 s’implante au Japon• Décembre 2009Femmes 3000 organise un gala avec vente auxenchères, pour offrir à l’hôpital Clocheville deTours, des berceaux-cocons.

DATES CLÉSDANS L’HISTOIREDE LA FEMME

1907Une femme mariée qui travaillea le droit de disposer de son salaire.1924L'enseignement secondaire devientle même pour les filles et pour les garçons.1942L'avortement est passible de la peine de mort.1944Les femmes ont le droit de vote et d'éligibilité.1945Le divorce est autoriséaprès trois ans de séparation de corps.1946La constitution pose le principe de l'égalité desdroits entre hommes et femmes.1947Germaine POINSO-CHAPUISest la première ministre de la santé.1965Une femme peut ouvrir un compte en banqueet travailler sans l'autorisation de son mari.1967La loi NEUWIRTHautorise la contraception.1970Autorité parentale : la mère devient l'égaledu père si le couple est marié.1971"A travail égal, salaire égal"entre hommes et femmes dit la loi.1972Polytechnique est mixte, Anne CHOPINETest major de la promotion.1974La loi Veil autorise l'IVG.1975Possibilité de divorcer sans consentement mutuel.1983La loi Roudy interdit toute discriminationprofessionnelle en raison du sexe.1992La loi réprimande les violences conjugaleset le harcèlement sexuel au travail.2000Loi sur la parité en politique.2005Laurence PARISOT est la première femmeà diriger le Patronat Français.2007Anne-Sophie PIC cuisinière à Valencedécroche trois étoiles au Michelin.Du jamais vu depuis 1933.2008Claude GREFF est élue députée d'Indre et Loire

Femmes 3000 est une association internationale présente depuis 1989en France, et depuis 2006 en Touraine. Cette association s’organise au-tour de 22 délégations en France et compte près de 3600 adhérentes,dont 60 à Tours. Elle regroupe principalement des chefs d’entreprise,des cadres dirigeantes, de hauts fonctionnaires, des professions libé-rales mais également des femmes en reconversion et des porteuses deprojets qui souhaitent créer leur entreprise. Femmes 3000 a pour but etobjectif d’accroître la participation des femmes à la vie publique, éco-nomique et sociale, ainsi que de développer des projets qui les rendentvisibles et de faire reconnaître leurs compétences.www.femmes3000.fr

entraide ainsi qu’un soutient moral et psycholo-gique. Les adhérentes m’ont fait l’effet de coachs.Avant ma présidence, je me disais déjà qu’il fallaitque les choses avance en Touraine, et comme àl’époque Stéphanie GHERISSI désirait se retirer deson mandat, je me suis proposée.Depuis plus d’un an maintenant, Femmes 3000 amis énormément de choses en place, ainsi que desévénements de plus en plus importants. Nous cou-vrons maintenant cinq commissions différentes :Art et Culture, Politique, Economique, Santé / Hu-manitaire et Social, et Environnement. Cette asso-ciation est donc présente sur tous les fronts.

Twideco : Pouvez-vous revenir sur les projets encours et à venir ?N.M. : Femmes 3000 a mis en place un forum del’entrepreneuriat au féminin. Notre priorité actuelleest la place de la femme en politique car des inéga-lités marquées existent encore à ce niveau. De plus,un projet humanitaire et social attend d’être mis enplace. Déjà l’année dernière, Femmes 3000 a orga-nisé un gala de bienfaisances, avec une vente auxenchères d’œuvres d’art. Ce gala nous a permisd’aider l’hôpital pour enfants de Tours. La venteaux enchères a connu un franc succès et nous avonsréussi à équiper 35 berceaux cocons pour les pré-maturés, dans les trois services de cet hôpital.

Twideco : : Comment se déroule l’organisation aussibien des mandats, que des réunions au sein deFemmes 3000 ?N.M. : Les mandats durent trois ans. Nous fonc-tionnons avec un bureau, une présidente et des res-ponsables de commission. L’idée est que chaqueadhérente trouve un intérêt au sein de l’association.Ces responsables de commission organisent desrencontres, des manifestations, des débats, des vi-sites,… Pour ce qui est de notre organisationtemporelle, nous nous différencions de celle destraditionnelles associations masculines. En tant quefemmes et mamans, nous privilégions le momentde la pause repas entre midi et deux pour nos ren-contres et pour toutes les préparations de nos pro-jets. Une fois par mois, néanmoins, nousorganisons une réunion le soir.

Twideco : Comment envisagez-vous l’avenir deFemmes 3000 ?N.M. : Je souhaite réellement que l’associationFemmes 3000 soit de plus en plus reconnue. Nouscommençons juste à trouver notre place dans cettesociété, surtout au niveau de l’entrepreneuriat.C’est tant mieux mais cela doit continuer.

Présidente de Femmes 3000, créa-trice de NMConsulting et mère,Nathalie MOLISSON est unefemme de tête

NMCONSULTINGAgence d’événementiel,dirigée par Nathalie MOLISSON.Elle propose l’organisation de réceptions ainsi que lacréation d’événements aussi bien pour les entrepriseslors de portes ouvertes, d’inaugurations, de séminairesou de lancements de produits, que pour les particuliersà l’occasion de mariages, d’anniversaires ou de bap-têmes. NMConsulting, c’est aujourd’hui deux salariésqui couvrent toute la région Centre, ainsi que la régionParisienne.www.nmconsulting.fr

• LES RÉFÉRENCES DE NMCONSULTINGVeuve Cliquot, Philip Morris-Marlboro, Ets Foussier,groupe Total, Volvo (lancement du Lexus), laboratoiresAventis, Boiron, Pfizer, Sanofi, MMA…

• TYPES D’ÉVÉNEMENTS :Pour les sociétés :- séminaires, salons, congrès, événements incentive,show room, défilés, repas d’affaires, dîners de gala,challenges, lancements de produit, anniversaires, inau-gurations, arbre de noël, fêtes de fin d’année, vœux…Pour les particuliers :- mariages, anniversaires, dîners en amoureux, fêtesde famille, baptêmes, communions...

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news N° 1 - 8 MARS 2010 / 14

■ CULTURE & VOUS

Marin sur les océans dumonde, trimardeur sur lesroutes et les rails des Etats-Unis, chercheur d’or en Alaska,ou encore reporter et militantsocialiste... Le parcours chao-tique de Jack London, né à SanFrancisco en 1876, a enflammél’imaginaire de générations delecteurs à travers le monde.Jouisseur de dangers, buveur,bagarreur et parfois voyou, cetautodidacte à la curiosité insa-tiable, fit de sa vie le gisementpoétique de son œuvre. Mort àquarante ans en pleine gloire,d’une overdose de morphine.Accident ou suicide ?Le mystère demeure...Yves Simon a succombé à lafascination de ce baroudeur,devenu un immense écrivain, etdresse un portrait personnel ettendre de cet éternel mélanco-lique, qui à l’instar de Jack Ke-rouac, Joseph Conrad ouRobert Louis Stevenson, ne sutvivre et écrire que sous la me-nace permanente d’un coup decorne.Ecrivain, compositeur et chan-teur français, Yves Simon adeux passions : la musique etla littérature. Il a publié douzealbums musicaux, dont le der-nier, Rumeurs, est sorti en2007. Il a également composéune dizaine de musiques defilms. Son premier roman LesJours en couleurs est paru en1971 chez Grasset, suivi denombreux autres, dont LeVoyageur Magnifique qui a reçule prix des Libraires 1988 et LaDérive des sentiments qui a ob-tenu le prix Médicis 1991. YvesSimon a écrit en tout une tren-taine d’ouvrages, essais, ro-mans ou livres pour lajeunesse. Son dernier roman,Je Voudrais tant revenir, a étépublié au Seuil en 2007. Il adéjà écrit pour la collection «Destins » un ouvrage sur LouAndreas-Salomé.Nous avons tous une histoireavec London. Souvent, àl’école, nous l’avons découvertau travers de Croc Blanc ou del’Appel de la Forêt. Ces récitsde voyages sont ses œuvres lesplus célèbres mais, à monsens, ce ne sont pas les plustroublantes. Du voyageur desétoiles, en passant par Le peu-ple de l’abîme, John Barleycornou l’immense Martin Eden,Jack London est l’un des au-teurs qui aura bouleversé mavie. Cette biographie retrace lavie de cet homme que nom-breuses ont rêvé leur amant, et

Yves SIMONJack LondonLe vagabond magnifique

nombreux leur frère d’armes,témoigne de la vie tourmentée,passionnée, délirante d’unhomme que le démon littéraireest venu dévorer. Un conseil ce-pendant, si cet ouvrage peut in-viter à suivre Jack London dansson périple de vie, découvrirl’homme qui se cache derrièrel’écrivain, il me semble indis-pensable d’avoir commencépar lire ses ouvrage pharescités ci-dessus. Ne pas avoir luLondon n’empêchera pas d’ap-précier la simplicité de la plumed’Yves Simon,mais la magie nese révélera complètement quesi le lecteur a déjà goûté à cellede London. Disparu trop jeune,il laisse une cinquantained’écrits que Libretto rééditepeu à peu. Cette biographiepersonnelle d’Yves Simon se litcomme un roman, largement il-lustré de photos de vagabondmagnifique, le roman d’une vie« Il y a des vies où les difficultéstouchent au prodige » dit GillesDeleuze en introduction del’ouvrage.

LU POUR VOUS

l’art abstraits’expose dansles entreprisesAlexandre Martel, artiste peintreorléanais qui privilégie l’abstraitplutôt que le figuratif compte à sonactif plusieurs lieux où sont expo-sées ses toiles de façon permanente.

POURQUOI L’ABSTRAIT ?Il y a d’abord et surtout la libertédans la peinture abstraite. On y voitce que l’on y veut, on laisse y flânerson esprit et son imaginaire. Il n’y apas de directivité dans la lecture demes toiles. Je souhaite que la per-sonne qui les regarde ait la même li-berté d’interprétation que j’ai euelorsque j’ai peint.

QUELLES TECHNIQUESUTILISEZ-VOUS ?Je peins à l’huile, sur des chassistendus d’une toile. Je n’utilise que

des pigments naturels venus du sudde la France. Aux vues des dimen-sions de certaines de mes toiles, jefais fabriquer les chassis sur mesure.

QUELLES SONTVOS SOURCES D’INSPIRATION ?Objectivement, il n’y en a pas... ce-pendant, mon esprit est orienté parles images stockées dans mon in-conscient. Je vois la base de ce queje vais peindre, la technique et lesaccidents font le reste. Et je reste unTerrien, mes toiles sont donc sou-vent représentatives de ce que jeressens pour et par la Terre.

OÙ PEUT-ON VOIR VOS TOILES ?On peut souvent les voir dans leslieux que j’ai redécorés, tel le res-taurant Côté Saveurs, à la ChapelleSaint-Mesmin, où sont exposéesune dizaine de toiles qui font partieintégrante de la décoration. Et puisil m’arrive de faire des expositions,groupées ou non. Il y a bien sûr destoiles dans mon atelier, mais aussi

chez des particuliers qui en ont faitl’acquisition.tél : 06 33 18 91 16http://ampeintures.over-blog.com

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L’Hédoniste àTours :une tableà découvrir etre-découvrirTout juste coincé derrière la cathé-drale, l’hédoniste est un établisse-ment double : d’un côté, voustrouverez un caviste, de l’autre, unrestaurant.L’établissement tout entier a une dé-marche de « manger-bio ». Le ca-viste est spécialisé en vin naturels

(sans soufre et élaborés dans le res-pect de la nature) de toutes régions.Une ambiance pierres apparentes,où les bouteilles sont présentées surdes tonneaux ou dans des paniers.On a déjà envie d’y plonger la main.Il est également possible d’y dégus-ter les vins sur place, au verre, etgrignoter une planche de charcute-rie sur un tonneau. La convivialitéy est prédominante.Le restaurant, bistrot-chic, où l’onvous sert uniquement des plats auxgoûts uniques, mitonnés avec desproduits de saison, a une atmo-sphère assez proche, qui met trèsbien en valeur les multiples saveurs.Du plat le plus simple revisité avec

des légumes anciens à la modernitéde l’île flottante aux langoustines,vous ne vous lasserez pas de dégus-ter avec Freddy (en cuisine) etJacky (en salle) les goûts hédo-nistes !

L’Hédoniste – 6 rue Lavoisier 37000TOURS – 02 47 05 20 40 -www.lhedoniste-caviste.com

CÔTÉ PEINTURE

CÔTÉ GASTRONOMIE

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news15 / N° 1 - 8 MARS 2010

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challengeEducEco

La Caisse d’Epargne Loire Centre soutientl’Association Hyperbole dans le ChallengeEducEco. Les jeunes de l’IUTGénie Méca-nique de l’IUT d’Orléans participent depuisune dizaine d’année, au Challenge EducEcodont l’objectif est de développer des procé-dés innovants en matière de motorisation. «Le projet de l’Association, c’est d’économi-ser de l’énergie sur le prototype afin de faire

un maximum de kilomètres avec un mini-mum de litre d’essence » explique Thierryde La Brosse étudiant en 2° année de l’IUTGMP. « Plus de deux cents étudiants ontdéjà participé à l’aventure. Chaque année,l’association hyperbole qui gère le projet, acréé ou fait évolué le prototype. » ajouteAlain Bourlet Professeur de l’IUT. LaCaisse d’Epargne Loire Centre, la Villed’Orléans ou encore l’Université soutien-nent cette initiative étudiante. Le budget mi-nimum chaque année s’élève à 6000 euros.Sans le soutien financier de la Caissed’Epargne et des autres partenaires, il seraitdifficile pour les étudiants de boucler leurbudget. La Caisse d’Epargne Loire Centreaccompagne ce type de projet pour deux rai-sons « les jeunes constituent la clientèle pri-vilégiée de la Caisse d’Epargne etl’Ecureuil se soucie de son environnement,moins on consommera d’énergie et plus onpourra préserver l’environnement » BrunoGoupille, direction de la communicationpour la Caisse d’Epargne Loire Centre.

Enigme de la semaine

«Qu'est-ce que l'on retrouve une foispar minute, 2 fois par moment,et jamais dans un siècle?»

Extrait de «1001 énigmes»Jordan SARRALIÉ, Editions Mensorbis

Retrouvez la réponse dès le prochain n° dans ces colonnes.

Réponse de l’énigme précédente : «les lèvres»

CÔTÉ INITIATIVES

Jacques MarseilleJacques Marseille, historien de renom estdécédé le 4 mars 2010 des suites d’un can-cer. Il devait intervenir pour le groupeAPM de Saint Benoît Sur Loire le 4 juinprochain sur le thème «Les enjeux écono-miques de la France» dans le cadre d’unerencontre Interclubs avec Eure-Eureka àAndé (entre Vernon et Rouen). L’an der-

nier, il était intervenu au mois de févrierau siège du Crédit Agricole Centre Loireà Saint Jean de Braye dans le cadre du lan-cement du C.A.R.C.I.E - CREDITAGRI-COLE DES REGIONS DU CENTREINGENIERIE ENTREPRISES-, réunis-sant les quatre caisses régionales du CréditAgricole. Dans « Pouvez-vous devenir ourester Français ? » paru en Février 2010, ils’amuse, la base line « 150 questions-ré-ponses pour vous cultiver et vous amuser »annonce tout de go la couleur. Drôle, pas-sionné, un supplément d’âme en plus di-raient certains. Le ton franchement libéraldes travaux menés tout au long de sa vie,d’économiste, d’historien, d’homme, pre-nait tout son sens dans sa racine : liberté.Toujours à l’écoute de ses étudiants, deslecteurs des revues auxquelles il collabo-rait « Le Point », « Les Echos », « L’Ex-pansion » ou encore « C’dans l’air » surFrance 5, il accordait interview, confé-rences et entretiens régulièrement.Sa biographie et toute sa bibliographie setrouvent sur www.jacquesmarseille.com.Nous l’avions rencontré, dans la dédicacequ’il nous avait faite de « L’argent desFrançais » paru en début d’année dernière,il écrivait « longue vie à Twideco »...Merci Jacques pour ces messages d’espoiret de confiance en l’avenir, d’amour de laliberté et de la France.

EN MÉMOIRE DE...

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