Tout ça qui pendre d’un fil

Tout ça qui pendre d’un fil

Maximiliano Tineo

La radiographié d’une folie, l’une entre autant d’autres, des paysages, des intervalles, des regards qui ont lieu pendant un instant dans une voiture du métro, la tension, la séduc-tion, cette guerre qui n’a pas besoin de mots; des morceaux des souvenirs qui ont déjà changé : « Attention à la marche en descendant du train ». Botzaris, Anvers. Un chat perdu, un Christ morbide, l’oiseau peint qu’on a trouvé pour Didier et cette bouteille que ne se laisse pas ou-vrir, un autre bar, quelques voix. On est tous fragiles. La lumière filtré arrive depuis la fenêtre jusqu’au jar-din : il est réveillé, il fait nuit, très nuit, la lucidité s’échappe comme les dernières goûtes de bourbon dans un verre lourd. Il chancelle et ouvre la porte, deux statues des morts nous regardent depuis le micro-ondes. La nécessité de chercher une autre torche perdue qui brule encore, le sentiment de culpabilité, l’anxiété et l’impératrice qui sort à chaque tirage, les livres que je ne sais pas lire et encore une fois, c’est quoi le plus lourd ? Le doute ou la certitude ?On écoute régulièrement les mêmes chansons, la même d’après la même, on mange régulièrement les mêmes choses. Les désirs et les envies, les gestes caches, les morsures de lèvres, les sourcils. L’équilibre, le désespoir. Chaque rela-tion est différente, périssable, comme aussi chaque situation, chaque détaille dans les moments qui précèdent un acte sex-uel qui a lieu pour la première fois, le rythme cardiaque, la respiration, la peau, tous les regards, tous. On est tous fragiles et chaque version de nous l’est aussi... Tout pendre d’un fil.

A ceux qui font partie de cet enfer.