ça marche!

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ÇA MARCHE! 8 septembre 2012 Le Bocage Amarré

description

exposition collective ephemere 5 (2012)

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ça marche!8 septembre 2012

Le Bocage Amarré

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De la relativité ostentatoire des yétis célestesou

comment aller plus haut

On veut toujours aller plus loin. S’élever, comme une nacelle ou comme un ballon, comme une pièce aimentée ou comme un élève, comme un singe ou comme un aéroplane, comme Diogène parmi les chiens, comme un surhomme, comme un mythe, quitte à prendre le risque de devenir poétique, lyrique, voire franchement à côté de la plaque.Détruire, recommencer, pour dépasser à nouveau, et s’écrouler.En architecture, les Mayas avaient l’habitude de superposer, de construire par dessus au lieu de détruire. Car le temps et les éléments s’en chargent déjà. ça marche, oui, mais pour un temps. D’ici jusque là, parfois sur place, pour la forme et pour l’électrocardiogramme, pour dire: « on est là!» sans savoir pourquoi, mais manifestons! Car c’est nous. Nous qui parlons, nous qui revendiquons, nous qui désirons, nous qui consommons, nous qui votons, nous qui écoutons. Oui, mais pas seulement. Au ras du sol, dans l’humus, les troncs, les ramures, on nous entend. On imprime, comprime, détermine, on influence le milieu.Par un pas, par un regard. «J’ai vu des clôtures à moitié consumées, leurs extrémités perdues en plein milieu de la prairie, et un avare matérialiste accompagné d’un géomètre veiller sur les bornes de son domaine; les Cieux s’étaient déployés autour de lui, mais il ne voyait pas les anges aller de-ci de-là, et il cherchait l’emplacement d’un vieux poteau en plein milieu du paradis.» Ainsi parle H.D. Thoreau dans De la marche.Le regard oriente le point de vue. En changeant de position, grimpant 15 m plus haut, au-dessus d’un rocher, dans un arbre, sous terre, au ras de l’eau à observer le déplacement infime d’une feuille ou bien partant en épopée ânesque, s’arrêtant un jour de pluie sur l’étude de l’équilibre des bulles de savon accrochées aux sommets des brins d’herbe d’un champ.La marche, la course, un principe mécanique pour nous aider à gravir une montagne. Entre télésiège, hélicoptère de De Vinci et ballons de baudruche remplis d’hélium, des tonalités mentales multiples, à travers le marcheur ou le voyageur qui multiplie les masques à porter face aux situations qu’il rencontre. La langue et la traduction jouent leurs rôles de cadres explicatifs et interprétatifs.Certaines choses marchent ou pas.Les pygmées Baka au Cameroun voue un culte au moabi, un arbre au bois rose et aux fruits à la pulpe jaune, pouvant atteindre jusqu’à 70 m de haut. Ils utilisent l’écorce afin de se rendre invisibles pour la chasse à l’éléphant. Son pied est le siège du tribunal pour les palabres. L’acte, comme l’œuvre, cautionne un désir utopique, la matérialisation d’un fantasme de liberté.À s’en saisir maintenant.

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Antoine Perez, 6 septembre 2012

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Camille Laurelli

sans titretapis roulant, groupe électrogène

Pour sportif de nature civilisée.Le tapis est proposé en libre usage.

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Lilas Orgebin

Installation éphémère, ballons en latex, hélium, sac à dos, ficelle

Situation d’équilibre précaire entre le sol et le ciel, à ajuster régulièrement au fur et à mesure de la fuite du gaz...

Plaques de mousse polyuréthane, mousse expansée

Suite aux dessins de végétaux inspirés d’espèces domestiques à l’aquarelle, une maquette à ma taille prend forme éjectant un ensemble de formes géométriques telle une plante grimpante « manga », en rupture avec l’environnement naturel du bocage. Une gerbe en équilibre oscillant au grès des courants d’air.

Equilibre

Château

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vidéo numérique sur télévision, lecteur DVD, 6 minutes

Je m’harnache de ballons gonflés à l’hélium pour marcher sur une partie du GR96, au départ de Flaine en Haute-Savoie. Nous croisons quelques randonneurs dubitatifs qui nous posent la question: - Vous pensez vraiment que vous monterez plus vite ?Telle une marionnette, mes bras et mon sac à dos sont reliés à des ficelles au bout desquelles dansent quatre ballons attirés par le ciel.

Ascension

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5 Impressions noir et blanc sur panneaux électoraux, aquarelle et col-lage, dimensions variables

On peut assimiler ces architectures longilignes à des silhouettes aux chevelures végétales luxuriantes. A vous de faire votre choix !Les plantes domestiques envahissent les toits des châteaux d’eau, lieuxpropices à leur croissance (réserve d’eau et forte exposition au soleil). Ces plantes inspirées d’espèces existantes deviennent anormalement grandes par rapport à l’édifice sur lesquelles elles poussent.

Série ÉlectionsChlorophytum, Salicornia europea, Melissa officinalis, Mutatio, Sans titre

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Antoine Perez

grillage, laine, dispositif sonore. Installation dans les arbres

Le titre est la citation d’une superstition camerounaise qui prête des vertus et pouvoirs miraculeux à certaines parties du corps des albinos.

Ici, des singes aux poils beige sont accrochés dans les arbres et émettent d’étranges cris de tronçonneuses.

Seul le sang des albinos peut calmer le dieu de la montagne

impression couleur, podium en terre

Citius, Altius, Fortius

Ceci est une proposition ouverte au Comité International des Jeux Olympiques d’intégrer comme nouvelle épreuve la traversée d’un massif montagneux avec un âne dans les environs de la ville où ont lieu des J.O. Les tests ont été effectués pendant une semaine sur le trajet Die - Villard-de-Lans par les haut plateaux du Vercors.

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Capucine Thoraval

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Sans Titreinstallation / performance

Un bidon se vide dans un autre. Ce temps d’écoulement sert à l’artiste pour effectuer son cheminement selon un itinéraire prédéfini. Transportant un bidon rempli d’eau, arrivée à sa «fontaine», elle le vide dans celui du haut, le dépose au pied et repart avec celui qui vient d’être rempli. Un nouveau cycle commence, manœuvre aussi vaine et inutile que peut être l’action de Sisyphe déplaçant son rocher dans la mythologie grecque.

Cette pièce est un peu la mise en scène d’un cycle aquatique dans lequel l’artiste s’insère.Cette image de réseau fermé, de répétition infinie, de labeur et d’inutilité nous pousse à y voir un pessimisme grisant. C’est en réalité la recherche d’une image poétique et une marche pour la vie.

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Nicolas Koch

échafaudage, filets bleus, 2 x 1,5 x 4 mètres

«On ne connaît que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître.Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands.Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis.Si tu veux un ami, apprivoise-moi !- Que faut-il faire? - Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près...»

Antoine De Saint Exupéry, Le Petit Prince

Ersatz

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ersatz: nm Produit de substitution, succédané

Un extérieur, un intérieur. Une frontière visible et invisible. Si j’entre dedans, j’entre dans une bulle, un espace fermé, qui ne bloque pas la visibilité, mais la façonne. Certains voient la vie en rose, alors pourquoi pas en bleu? Après tout, le ciel est bleu, mais qu’est-ce qui lui donne cette couleur? Un échaffaudage évoque l’immeuble, la construction, mais ici il n’est pas fonctionnel. Disposé dans une forêt, que devient-il?

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Antoine Boulanger Rey

Les géants, nés de la Terre, peuplaient notre monde à sa création. C’est du moins ce que relatent de nombreuses mythologies. Ils furent ensuite

vaincus par les dieux ou les humains selon les légendes, lors de nombreux combats épiques.Sans forcément connaître la gigantomachie grecque ou la cosmogonie nordique, nous sommes tous capables d’associer ces empreintes de pieds démesurées au passage d’un géant. A la manière d’un apprenti archéologue, le spectateur amusé peut alors imaginer l’allure de la créature chimérique

et se construire une légende personnelle lors de son cheminement physique et mental.Pourquoi l’existence de cette espèce ennemie des hommes, ennemie des dieux, perdure t-elle toujours à travers les siècles? Peut-être parce qu’elle est le reflet de notre propre espèce...

L’empreinte archéologique ou d’astronaute nous fait rêver car elle est la matière du temps. Cette forme en négatif est le sceau de notre passage, de notre expansion. Quelle empreinte laissons-nous pour demain? Nous, ces géants d’aujourd’hui?

That’s one giant leap for man, one small step for mankind«C’est un bond de géant pour l’homme, mais un petit pas pour l’humanité»Empreintes de pieds nus géantes traçant un parcours sur le terrain d’exposition.

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Réalisation d’une performance artistique collective simulant une manifestation en milieu sauvage. Les banderoles sont blanches, vides de texte. Une manifestation se déroulant généralement en milieu urbain, le décalage crée ainsi un paradoxe qui met en avant la limite de ce type d’action. L’absence de mots est une porte ouverte à tous les possibles.

Carré blanc sur fond vertou

manifeste sauvage

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ça marche!

Exposition collective éphémère en extérieur8 septembre 2012

avec

Camille Laurellihttp://laurelli.blogspot.fr/

Lilas Orgebin

Antoine Perez http://issuu.com/antoineperez

Capucine Thoraval

Nicolas Koch http://www.jeunecreation.org/2012-2/les-artistes/koch-nicolas/

Antoine Boulanger-Rey

Jack and the majic bean(musique acoustique)

-Le Bocage Amarré

[email protected] http://issuu.com/lebocageamarre