Rédacteurs : Adrien, Bastien, Elodie, Florian, Jérémy, Maela, Victor, Ulysse, Valentin L., ValentinM. | Resp Jeux : Tran Khanh Linh | Maquettiste : Elisabeth | Correcteurs : Gersende, Alexia,Charlotte | Couverture : Jeanne

- Numéro 401 -21 Mai 2019

Falsi'Fil

SommaireP01 – CouvertureP02 – Sommaire & ÉditoP03 – La page des AssosP04 – Les Folles FoliesP05 – Le Fil de l'eauP06 – Fil' moi du StyleP07 – RandomP08 – Le Jeu du Coin & BOP’s

P09 – Jeux IP10 – Coup de cœur BDP11 – L'article CIDérantP12 – La Touillette, l'article qui se mouilleP12bis – Déboulonnage LimiteP14 – Act'UTCP15 – Act'UTCP16 – Jeux II

L'édito Jérémy le Prez

La Triche

Comment ça, « Pourquoi le numéro sur la triche n’est pas arrivé avant les médians ? » ?Ce n’est pas très fair-play de tricher durant un examen ! Au Fil, nous ne souhaitons pas mettre enplace un Réseau Etudiant Clandestin de Tricheurs Organisés. Non, nous sommes des ferventsdéfenseurs des Valeurs Etudiantes de Réussite Sincèrement Obtenue. D’ailleurs, qu’est-ce quetricher ?

Tricher, c’est mentir, mais selon moi, c’est se mentir à soi-même. Pourquoi ? Et bien, tricher estun jeu de dupe : réussir à tricher sans se faire prendre, c’est réussir à mentir à tout le monde ;alors qu’échouer n’est dû qu’à un mauvais coup de bluff, à un manque d’adresse. Mais dans lesdeux cas, quel est le but ? Réussir quelque chose pour lequel, on ne se sent pas assez doué pourréussir honnêtement. Comment quelqu’un peut arriver à penser cela ? Soit en se sous-estimant etdonc en se mentant à soi-même ; soit en étant si avide de réussite qu’il est prêt à vider ce mot deson sens. Une réussite malhonnête ne procure aucun bien-être, aucune joie, aucune ferté. Il courtdonc après du vent, en le sachant inconsciemment. Un tricheur commence donc par se duper lui-même au moment où il décide de tricher.

C’est pourquoi, il ne faut pas lui en tenir rigueur. Il est sa première victime. En vouloir à untricheur ne l’aidera qu’à renforcer son manque de confance en lui. Parfois, il est plus sage depardonner. En effet, pardonner quelqu’un c’est lui faire confance pour qu’il apprenne de seserreurs.

J’espère que ce petit message te permettra de résister aux nombreusestentations de ce numéro. Chère lectrice, cher lecteur, ne succombe pas audésir de tricher et ce même si l’envie est forte, toute l’équipe du Fil croit entoi !

Jérémy le Prez

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LA PAGE DES ASSOS Toit Pour Le Népal

Népal’RunTu aimes le sport, la nature ou les deux ? Tu aimeraist’engager dans une cause humanitaire à l’étranger ? Tuveux t’entraîner pour perfectionner ton bikini body ?Arrête-toi là ! Toit pour le Népal a tout prévu pour toi.Nous sommes une association du PSEC, et notre objectifest de favoriser l’accès à l’éducation des enfants au Népal,en soutenant des projets d’écoles indépendantes et enleur simplifant les déplacements. Pour atteindre cetobjectif, nous organisons le dimanche 2 juin une course :la Népal’Run, dans la forêt de Compiègne. Cet événementinédit te propose 3 parcours : 5km randonnée, 5kmcourse et 14km course, dont les trois départs auront lieuau stade Petit Poisson. N’hésite plus, il y en a forcémentun qui te conviendra !Nous réservons un accueil festif à nos coureurs, quiseront récompensés de leur effort par un buffet deravitaillement et les gagnants se verront décerner une médaille à l’image de la course ! Les bénéfces générés par la vente de dossards serviront à parrainer de jeunes enfants au Népal,assumant entre autre leurs frais de scolarité. Il s’agit aussi de sensibiliser la populationUTCéenne et Compiégnoise à la vie népalaise, et à cette culture riche.Rejoins-nous sur la page Facebook « Népal’Run » ou sur notre site internet pour de plusamples informations et pour y acheter ta place !

Le Fil

Le Fil vous informe queCertains changements vont bientôt arriver et venir perturber vos interactions avec Le Fil, que cesoit sur vos possibilités d’interactions ou sur la distribution du journal. En effet le site actuel(leflutc.fr) va très prochainement être fermé. Pour nous envoyer vos BOP’s et SPOTTED, nousvous invitons à utiliser notre site provisoire (assos.utc.fr/lefl). De plus, nous avons constaté quevous veniez principalement chercher votre exemplaire aux machines à café du premier étage.Nous vous rappelons que la bobine est au Philanthrope, à côté des canapés et qu’il y reste toujoursdes exemplaires.

Seconde information concernant notre relation privilégiée, nous serions intéressés pard’éventuels retours, des idées d’améliorations, ce que vous trouvez manquant dans le journal ;car Le Fil est toujours « le journal de l’UTC écrit par et pour les étudiants ». Contrairement auCROUS, votre avis nous est précieux. Pour nous faire part de tout cela, vous pouvez contacternotre cher représentant Alban Le Fil sur Facebook.

Pour fnir, notre concours en partenariat avec Le Cid est en cours jusqu’au 4 juin. Vous pouvez ygagner un remboursement de votre place à l’Imaginarium Festival, rien que ça ! Plusd’informations sur assos.utc.fr/lefl/concours_P19.pdf.

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Les Foles Folies Roger & Dyson

DOUTES ET ILLUSIONS

Bonjour les Lapins ! Connaissez-vousle grand, l’incroyable, le magnifssime magicienHarry Pot… Mais non imbécile Harry Houdini !Lui au moins il a existé ! Quoi ?! Commentosez-vous Mr Roger ? Harry Potter a toujoursexisté ! C’est l’élu !

Écoute, ma chère Dyson. Je ne sais pascomment te l’annoncer… Tu vois, la magie… etbien ce n’est qu’un tour de passe-passe, ce

n’est que duperie et illusion. Et mes rangersdans ta face, ce n’est qu’une illusion peut-être ?Espèce de Moldu ignorant. Si tu veux. Bref, onsouhaitait parler aux lectrices de… Et auxlecteurs aussi, n’est-ce pas ? Évidemment. Onvoulait leur parler de Harry Houdini.

Né Ehrich Weisz, le 24 mars1874 à Bu dapest dansl’empire austro-hongrois, ile s t u n s y m b o l e d e l a

prestidigitation. L e p l u sgrand selon certains, untricheur selon d’autres. Tuveux parler de l’histoireavec Dai Vernon ? Tout àfait. Houdini disait être lemeilleur, il disait même

pouvoir comprendre un tour de magie en levoyant seulement trois fois. Dai Vernon aexécuté son tour à sept reprises devant lui,mais il lui a été impossible de trouver lasolution. Houdini a dû s’avouer vaincu.

Certes, mais Houdini est aussi LE magicien aavoir fait disparaître un éléphant sur la scèned’un théâtre. Il y avait une trappe ! Même pas.Mais alors, comment a-t-il fait ? Il a inventé…le store mécanique ! Donnons un sens àl’innovation ! Il tirait un coup de feu, obligeantles spectateurs à cligner des yeux, ce qui luilaissait le temps d’abaisser son store.

Mais c’est qu’un amateur ! Tu connais MaryPoppins ? Elle sait voler avec un parapluie,elle, au moins !

♫♪ Supercalifragilisticexpidelilicieux ♪♫

Ta gueule ! Dans les flms ce sont des effetsspéciaux ! Des bouts de fcelles, des trucagespar ordinateur, ils trichent ! Mais ça veut direque… Non… S i … Vraiment ? … Il sembleraitbien… Ça alors, Gandalf triche…

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Le Fil de l'eau Pomlodie

De la triche en philosophie

Bon. Thème du jour : la triche. De quoi alimenter sans aucun souci des articles politiqueset/ou polémiques, mais pour moi, qui tente de faire de la philosophie (sans trop réussir, avouons-le, mais je me satisfais de ces tentatives infructueuses et me dis qu’en six-cents mots, je m’en sorsfnalement assez bien (qu’en pensez-vous ?)), l’exercice me paraît plus délicat. Et si... je trichais ?Plutôt que de proposer une philosophie de la triche, et si je parlais de la triche en philosophie(nuances délicates, que je vous aime !) ?

L’idée serait donc de vous fournir un petit kit spécial triche dans les UV PHxx et bien d’autres (ilm’est arrivé de philosopher dans une copie de BL22, c’est dire à quel point les horizons sontouverts !). Comment tricher en philosophie ? Qu’est-ce que tricher en philosophie ? On pensefacilement aux antisèches dédiées aux citations à apprendre par coeur ou aux défnitions àconnaître sur le bout des doigts, éventuellement aux coups d’œil lancés désespérément sur lafeuille de brouillon du voisin pour chercher une inspiration pour le plan de cette foutuedissertation ; mais c’est d’un autre type de triche dont je veux vous parler aujourd’hui.

Tricher en pensant, simplement, cela vous est-il déjà venu à l’idée ? Car, et ici il me faudrait bienplus de mots pour poser cette question fondamentale, qu’est-ce que la philosophie ? N’est-ce pas,sommes toutes, penser ? Articuler sa pensée à celles d’auteurs du passé, parfois -plus rarementmalheureusement- du présent, et chercher à créer quelques idées originales pour dérouler le fld’une réfexion sur la base d’un texte ou pour proposer de comprendre -et non de répondre à- unequestion... voilà ce qu’est la philosophie, au sens purement académique du terme. Ainsi, pourtricher, il vous faudra tricher en pensant. Qu’est-ce donc que cela ? J’avoue ne pas le savoir, jeréféchis en écrivant. Je crois qu’il y a autant de manières de tricher que de manières de penser.L’astuce, c’est de se décaler. Une citation, un mot, nous livrent toujours bien plus de choses qu’iln’y paraît et que ce que l’on a bien voulu nous apprendre. Il faut sans cesse redécouvrir leséléments de votre pensée, sans cesse interroger le sens parfois trivial et pourtant ô combiencomplexe de chaque mot. Ainsi va la triche : détourner de son sens premier une idée, pour encréer une nouvelle dans un contexte donné, c’est tricher ; c’est l’originalité ici qui sera érigée aurang de trahison de la pensée pour fnalement mieux la servir. Qu’y a t-il de plus beau que tricherpour mieux jouer ?

Car la philosophie est un jeu, très cher.ère.s étudiant.e.s, et en cesens, il y a les règles offcielles, que tout « bon » joueur se doit desuivre, celles que l’on nous apprend en cours ; et il y a les règlesoffcieuses, celles qui ne sont inscrites nulle part mais qui existentpuisqu’elles sont appliquées par les joueurs qui, eux, vont exceller. Etque sont-elles, ces règles offcieuses ? Eh bien précisément,l’originalité de la pensée, l’individualité de ce que vous saurez écriresur votre copie. Alors, point besoin de citations ou de copier sur vosvoisins : ce qui fera l’excellence de votre copie, ce sera votre capacitéà innover dans le domaine de la pensée. Finalement, tricher, enphilosophie, c’est philosopher.

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Fil 'moi du style! Marcos Tar

Des hommes et des jupesTe souviens-tu de Sexion d’Assaut ?

Mais si, ce groupe de rap français de nosannées de collège avec des titres comme Avantqu’elle parte ou encore Ma direction. Toujourspas ? Bon, laisse tomber, ce qu’il faut retenir,c’est que ce groupe de rap est avant-gardiste.Pourquoi me demanderas-tu ? Eh bien pourleur style vestimentaire qui fait l’objet d’unevraie recherche. Une intention visible quitranche avec le style habituel des rappeurs quitransmet le message implicite que pour êtreviril, un homme ne doit pas faire attention à lamanière dont il s’habille. Et bien sûr, il doitêtre viril pour se faire respecter ! Sexiond’Assaut ouvre la voie à cette nouvelle façond’envisager le vêtement chez les hommes : lescoupes se font plus près du corps, lesvariations de couleur et de texture se font plusosées. C’est le début d’une nouvelle ère, celledu métrosexuel, où l’homme commence àpouvoir être attentif à son apparence sans quecela soit systématiquement imputé à sasupposée homosexualité.

Cette volonté de briser les codes, de sortir d’undiktat sociétal est encore présente de nosjours, et touche de plus en plus d’hommes. Lagarde-robe masculine reste malgré tout bienlimitée si on la compare à la variété decouleurs, de formes, de coupes qui fait loi chezla gent féminine. Comment ne pas leur enviercette liberté ? Car oui messieurs, l’armoireremplie de nos amies n’est pas le produit d’uneobsession compulsive de l’achat, mais biend’une recherche de style qui nous fait encoregrandement défaut. Bien souvent, nous restonsloyaux à certaines marques dont nousapprécions la qualité ou un modèle particulier.Notre vision de la mode reste donc ceinte ausimple rapport qualité/prix et non à lanouveauté ou l’idée de se faire plaisir.

De plus en plus, si les femmes empruntent auvestiaire masculin (comme Annie dans le flméponyme de Woody Allen), la démarche ne vapour l’instant que dans un sens, et c’est biendommage ! Pourquoi ne pas les imiter ? Legrand couturier Jean-Paul Gaultier lui-mêmeavait tenté d’impulser ce mouvement avec lel a n c e m e n t d e j u p e s p o u r h o m m e s !Malheureusement les acheteurs ne furent pastrès nombreux… Pourtant, si les femmes ontbien réussi à sortir du déterminisme du genreen portant le pantalon, pourquoi les hommesne pourraient pas porter la jupe ? Les écossaisle font déjà ! Bon après on n’est pas obligéd’adopter leur point de vue sur les sous-vêtements… Pas sûr que cela soit bien acceptésocialement au début, mais qui défnit ce que tudois porter au quotidien ? Personne, ton stylet’appartient ! Il contribue à défnir qui tu es etpersonne ne devrait te dire quoi faire en lamatière. Et si la société ne vous accepte pas ?Faites comme Gérard et demandez lanationalité à un autre pays ! (En revanchedans le cas où ce serait motivé par les impôts…c’est pas très Charlie !) Par exemple si le portde la chemise rose pâle (très sympa d’ailleurs)est mal vu pour un homme en France, il faitl’unanimité en Italie.

Alors messieurs, ne laissez personne vousdicter votre manière de vous habiller, laissezlibre court à vos envies, c’est votre direction(comme l’a dit un grand sage… du nom deMaître Gims. La légende raconte même qu’ilétait sapé comme jaja). Peut-être qu’un jour,nous parlerons de l’ancien temps, sirotantnotre bière dans nos belles jupes de printemps.

Amicalement,

Marcos Tar

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Random роди́ть чудо́вищный

Civigemina

Pleucadeuc est une commune de 1 725 habitants située en Bretagne. Outre le fait que ladevise de la ville soit « aide toi, le ciel t’aidera », celle-ci organise chaque 15 août unrassemblement des « Deux et plus ». Les rues de la petite ville affuent donc de quelques milliers dejumeaux, triplés, quadruplés et plus si affnités venus du monde entier.

Étant le cadet d’une fratrie de triplés, j’étais présent à la dernière édition. Mon petit frère Borism’a bien sûr accompagné, il est très mal vu de se rendre seul à Pleucadeuc un 15 août. Cela ad’ailleurs valu quelques croustillants faits divers. Le troisième frère ne nous a accompagnés qu’enpensée. Il faut avouer que Vlad est un enfant mort-né et malgré son absence depuis maintenant20 ans, 9 mois passés en sa compagnie, in utero, ont forgé des liens aussi impalpables que tenacesentre nous. Ceci a sans doute été renforcé par le fait que nous partagions tous les trois le mêmeplacenta, la grossesse de notre mère fut en effet monoplacentaire. Malheureusement, c’est ce castrès rare de gestation qui causa la mort de Vlad.

Nous avons été atteints d’un syndrome appelé transfuseur-transfusé, nos cordons ombilicauxétaient en fait inéquitablement fxés au placenta. Boris et moi avions plus de connexions avec lemilieu nourricier, et nous recevions donc plus de sang que notre frère Vlad qui nous donnait unegrande partie de sa nourriture. Ce déséquilibre a entraîné une très faible croissance chez Vlad etnos parents constatèrent la chose uniquement à l’accouchement. Ma mère n’a pas pu supporter lavue de Vlad à sa sortie (on l’a récemment placée en HP après qu’elle ait fait plusieurs TS), il étaitvraiment minuscule, rabougri, avec quelques membres atrophiés et surtout sans vie. Il avait plusdu fœtus que du bébé ayant passé 9 mois au sein du giron de sa mère. À sa suite mon frère et moisommes sortis, magnifques nouveaux-nés pleins des nutriments normalement destinés à notredéfunt aîné. Si je peux parler ainsi de notre naissance, c’est que mon père, personnageexcentrique, avait voulu immortaliser cette importante étape de sa vie avec son caméscope VHS.

Mais là n’est pas la question, et il nous faut revenir à ce 15 août dernier, dans la ville dePleucadeuc. Plusieurs conférences avaient été organisées et j’eus la chance d’entendre puis dem’entretenir avec un certain Tony Fouchiot, archéologue, qui présenta ses travaux lors du petitséminaire organisé autour de l’histoire des jumeaux. Celui-ci s’évertue depuis maintenant unedizaine d’années à montrer qu’il a existé une civilisation basée sur la gémellité et que l’on trouveencore bien de ces éléments dans nos sociétés actuelles. Cette civilisation, il l’a nomméeCivigemina, la civilisation double. Je lui ai proposé de faire connaître ses recherches au traversde quelques articles du Fil. Il a accueilli cette idée avec beaucoup d’enthousiasme et nous y voilàmaintenant.

Tony Fouchiot ne peut encore donner un lieu géographique propre à cette société, mais sespremières hypothèses laissent à penser que « la magnifque Calimâ, capitale du pays deCivigemina, est sans doute à chercher dans ce berceau de l’humanité qu’est le Croissant fertile.Le Tigre et l’Euphrate seraient alors ces deux feuves jumeaux ayant permis d’ériger la glorieuse

civilisation où chaque naissance était double. »[1]. Ce mystère biologique de l’inexistence denaissance d’enfant unique n’a pas encore été mis à jour, mais c’est pour l’instant l’étude de cettecivilisation qui est passionnante. La mythologie, les rites, le langage et de nombreux domainesont une confguration unique, propre à la Civigemina.

[1] Fouchiot T. Civigemina : Dernières découvertes, nouvelles hypothèses, Dervy, 2013.

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Le jeu du coin Le Coin du Joueur

VoldétourAttention, cet article n'est pas un article sur le Monopoly. Ici Le Coin du Joueur, plus connu

sous le nom de Play'UTC, et, pour les moins perspicaces d'entre-vous, on va vous parler de jeuxde société. Vous n'aurez probablement pas entendu parler auparavant des jeux que l'on va vousprésenter mais si par hasard cette critique a réussi à attiser votre curiosité je rappelle quel'ensemble de nos jeux sont empruntable gratuitement.

Voldétour, c'est avant tout un jeu qui arrive à faire pardonner son nom, et ça, c'est uneperformance suffsamment extraordinaire pour être mentionnée. Pour le coup, c'est un jeu poséqui impressionne par sa simplicité : un plateau en damier, des pièces de bois de deux couleurs auxformes géométriques simples, et des règles qui tiennent sur un post-it. L'objectif est assez simple,réussir à déplacer votre pion depuis votre tour jusqu'à réussir à le placer sur la tour adverse.Félicitation, vous voici désormais capable de comprendre l'humour douteux qui a amené à sadénomination. Revenons au jeu, le principe est assez simple, chaque joueur peut lors son tourplacer ou déplacer les pièces de sa couleur sur le plateau afn de créer ou de bloquer un chemin entrois dimensions, et déplacer son pion à travers ce dernier. Vous l'aurez compris, vous ne risquezpas de perdre trop de temps à assimiler les mécaniques, néanmoins de par le nombre de choix quis'offriront à vous à chaque tour, les parties ne se ressembleront pratiquement jamais. Ainsi, on seretrouve au bout du compte avec un jeu assez simple pour qu'il soit très rapide à prendre enmain, mais avec suffsamment de complexité pour qu'à chaque fois que la situation sembleinsoluble, il existe en réalité un plan de jeu qui permette de s'en sortir, il faut juste suffsammentde réfexion.

Bop's Les Lecteurs

TN20« C’était gratuit mais on l’a vendu quand même… »

PS21« Vous êtes perdus là ? Normalement c’est moi qui devrait être perdu ? »

PH13« Les gars avaient les moyens, ils venaient d’acheter un crematorium fambant neuf. »

SC11« Vous pouvez vous représenter des choses qui n’existent pas : pégase, une montagne d’or ou

encore votre succès en SC11. »

CM12« Élémentson mon cher Water »

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JEUX IMots croisés

Sudoku

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Coup de BD !Des nouveautés en BD !

Bonjour à toutes et à tous, c’est la BDBDEC ! Si vous ne nous connaissez pas, on est l’asso de BDde l’UTC, qui mettons à votre disposition plus de 6000 BDs gratuitement. Oui, ça fait beaucoup,mais ce n’est jamais assez !

Dans les prochains jours, vous aurez enfn la possibilité de lire les derniers tomes de vos sériespréférées, que ce soit des mangas avec One Piece, Berserk, L'attaque des Titans, One Punch Man,HunterXHunter e t Dreamland ou que ce soit des BDs avec Sillage, Walking Dead, Les Forêtsd'Opale et De Capes et de crocs.

Mais on aura aussi des nouveautés 100% inattendues ! Avant les médians, nous vous avionsdemandé via un sondage sur Facebook ce que vous voudriez voir dans votre BDthèque préférée,et nous pouvons vous annoncer que le grand gagnant est…. The Promised Neverland !

Manga récent et déjà populaire, les 8 premiers tomes seront disponibles, soit l'ensemble de lasérie déjà publiée en France ! Le reste du podium sera également présent, nous aurons doncégalement Le retour à la terre et Maliki, ainsi que plein d'autres séries, à découvrir à la BDBDEC(au premier étage de la BU si vous ne le saviez pas déjà). A noter aussi que notre collection deMarvel s'agrandira avec l'arrivée d'Infnity, un événement ayant fortement inspiré les derniersflms Avengers.

The Promised Neverland, de Kaiu Shirai et Posuka Demizu (critique par Aurélien)

The Promised Neverland nous présente un orphelinat paisible, “Grace Field House”. Les enfants yreçoivent une éducation pleine d’amour et d’attention. Ils ont une mère aimante, de la nourriturede qualité et un terrain de jeu immense. Malgré certains éléments étranges comme lesimmatriculations tatouées sur les enfants, les tests quotidiens et le fait qu’ils ne puissent sortir del’orphelinat, les enfants ne se doutent de rien. Cependant, un jour, Emma et Norman, deux desenfants les plus intelligents vont découvrir une vérité macabre et ne souhaiteront plus qu’unechose : s’évader !

Pour moi cette série fut une agréable surprise, d’une part par l’histoire etle monde qui sont proposés : pleins de mystères, de révélations et desurprises bien amenées; mais aussi pour tous les mind games, trahisonset les stratégies mises en places afn de s’évader de cette mère qu’ilsaimaient tant… Et enfn pour les personnages introduits tous attachantsou intéressants qui ajoutent une dimension psychologique à l’histoire.

Bref, je vous recommande ce manga qui est selon moi une pépite et quipourrait probablement être le nouveau Attaque des titans !

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L 'article Cidérant Le Cid

Chapitre 4: Nos cales grincent la nuitSur l’instant, la fuite nous avait paru

être la seule solution viable. Et c’était le cas,nous n’avions aucune envie de le laisser nousrattraper. Déjà deux fois qu’on échappait dejustesse à ce monstre, on ne pouvait pasprendre le risque d’une troisième rencontre,surtout maintenant qu’on avait plus de poudre.

- La Sirène ? T’es là ?

Je soupirai en entendant une nouvelle foisÉcume. Ce sale gosse ne pouvait donc pas melaisser tranquille ? Diffcilement, il vints’installer à côté de moi dans le nid-de-pie,frigorifé par le vent qui nous malmenait.

- Ça va ton bras ?- De quoi je me mêle ? Ça te regarde pas, et detoute façon c’est pas une petite blessure derien du tout qui va m’empêcher de te collerune raclée si tu me cherches.- D’accord, d’accord… Ne bouge pas, jereviens !

Et où il aurait voulu que j’aille ce morveux ?J’avais un poste à garder moi, et desresponsabilités, contrairement à lui… Maisavant que j’aie le temps de lui exprimer le fondde ma pensée, il avait quitté le pointd’observation, son éternel sourire idiot auxlèvres, me laissant pester seule dans ma vigie.Il commençait de plus en plus à m'énerver, etj’allais vraiment fnir par désobéir aux ordredu Capitaine. De toute façon ce serait pascomme si c’était la première fois qu’onretrouvait accidentellement un mousseéventré après un combat, ou tombé à la fottependant une tempête…

- Aaaaaaaaahhhhhhhhhh !

Le hurlement du mousse manqua de me fairetomber de mon nid-de-pie, et ameuta tous lespirates restants sur le pont du navire. En deuxsecondes j’avais sauté dans les cordages pourrejoindre les autres, en colère contre Écume etma blessure qui venait de se rouvrir.- T’as intérêt à avoir une bonne raison dehurler gamin, où tu vas tâter de mon sabre !

Il me regarda d’un air complètement paniqué,avant de tendre le bras vers la cale, touttremblant.

- Là…Là… Il y avait quelque chose, et… et… Jevous jure que ça bougeait !

Aucun de nous n’avait l ’air vraimentconvaincu, pas même le Capitaine, quipourtant avait déjà une bon coup dans le nez.

- Allez morveux retourne dormir, t’as dûrêver!- Mais Capitaine je vous promets que... - Pas de discussions ! Obéis.

Le gosse baissa tristement la tête alors quechacun retournait à ses occupations. Je fnispar m’approcher de lui en soupirant. Jecommençais à bien le connaître et, même si cen’était rien, ça ne me coûtait pas grand chosede faire un tour rapide pour le rassurer.

- Bon, t’as vu quoi ?- Tu… Tu me crois ?

Le soulagement sur son visage me donnaétrangement envie de lui en coller une, mais jeréussis à me contenir alors qu’il se relevaitpour m’emmener vers la cale. Il fnit par mepointer l’endroit où il avait vu quelque chose,et je me mis au travail, cherchant une tracepouvant indiquer qu’il avait raison. J’allaisabandonner les recherches, convaincue qu’ilavait bel et bien rêvé, lorsqu’un rapidemouvement dans mon dos me ft tirer monépée, et Écume se réfugia derrière moi commele trouillard qu’il était.

Il me fallut un moment pour repérer lepassager clandestin, caché derrière untonneau de rhum, et encore un autre pourcomprendre ce à quoi j’avais affaire. Dès quej’eus analysé la situation, je pressai Écumed’aller chercher le capitaine, sans lâcher monarme. Devant moi se tenait un modèle réduitdu monstre qui nous poursuivait depuis desjours.

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La Touillette, l'article qui se mouille Ulysse

Arrêter de posséder : abonnez-vous !Bien le bonjour chers lecteurs du Fil, aujourd’hui nous allons nous intéresser à une mode

qui se répand comme une traînée de poudre dans le merveilleux monde du commerce :l’abonnement.Parlons de ce que nous connaissons déjà : l’abonnement téléphonique, l’abonnement à l’accèsinternet, à des services de streaming… Le procédé est désormais bien connu de tous. En effet, ilest fortement pratique de s’abonner : il permet de ne pas débourser de sommes importantes d’unseul coup ou tout simplement de profter d’un catalogue au lieu d’en acheter son entièreté. Cesoffres s’étendent aussi au milieu du transport : on peut s’abonner à la SNCF, à Velib’ et mêmeauprès de l’industrie automobile pour changer régulièrement de voiture !Cependant, cette méthode de consommation présente un majeur désavantage moins connu etpourtant évident : ce que vous consommez ne vous appartient pas. L’abonnement vous donne ledroit d’usage du produit mais pas la possession.La box internet de votre appartement appartient au fournisseur, la voiture que vous utilisez parabonnement appartient à la marque, le flm que vous regardez sur votre service de VOD n’est pasà vous.Cela peut sembler sans importance mais ça veut dire que vous n’avez aucun droit sur le produit àpart l’usage défni par l’entreprise qui le propose et bien sûr cela pose problème à grande échelleet notamment dans le milieu informatique où ce mode de vente est particulièrement répandu.Récemment, Adobe, connu pour ses logiciels comme Photoshop, InDesign ou encore Illustrator, alittéralement interdit ses utilisateurs d’utiliser d’anciennes versions de ses logiciels sous menacede porter plainte contre les récalcitrants. Adobe est un cas d’école pour ce mode de fonctionnement : en effet, il y a peu, on pouvait achetersa copie de Photoshop dans un magasin pour quelques centaines d’euros. Cette copie vousappartenait et libre à vous d’en faire ce que vous voulez et où vous voulez.Maintenant, sans connection internet, il est impossible de démarrer ces logiciels qui nécessitentune connection tous les 35 jours. Il est obligatoire de faire les mises à jour, même si votreordinateur ne les supporte pas.Domaine plus spécifque, dans l’agriculture, il n’est plus possible d’acheter des graines. Il fauts’abonner aux semanciers qui interdisent formellement de reproduire les graines car elles sontbrevetées. Ainsi, chaque agriculteur est obligé d’acheter chaque mois de nouvelles graines dontl’usage est imposé par le semancier. Notre bon ami Monsanto est devenu l’expert en procès desemances, trainant en justice les agriculteurs qui se retrouvaient avec des graines patentéesMonsanto dans leurs champs à cause du vent et donc accidentellement.L’abonnement, c’est apporter les lois de l’entreprise au sein même de nos maisons, de nos travailset donc nos vies. Sans posséder l’objet dont on veut faire l’usage, nous perdons notre droit, notreliberté d’utiliser comme bon nous semble un objet.Ces règles d’utilisation sont gênantes pour le consommateur d’autant plus qu’il ne prend pas partà la rédaction de celle-ci. Du jour au lendemain, Orange pourrait délibérément interdire l’accès àdes parties d’internet et attention spoiler alert : il le fait déjà.Pour moi, l’abonnement c’est transformer le consommateur en mouton, suivant sans liberté, leschoix des entreprises pour se faire tondre. C’est pour cela qu’il devient de plus en plus à la mode.

Bref, vous l’avez compris, je ne suis pas content et je ne suis pas d’accord

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Déboulonnage Limite! Valentin

La connaissance, c’est CapitalDans les années 1980 et 1990, les entreprisess’aperçoivent que les connaissances de leursemployés peuvent être une « ressourcestratégique », un « levier de compétitivité ». C’estlà que naît la gestion des connaissances, leknowledge management, à la c roi sée del’informatique et des ressources humaines. Unensemble de techniques informatiques etmanagériales, notamment enseignées à l’UTC,visant à faire des connaissances des salariés uncapital, u n e r e s s o u r c e a u s e r v i c e d el’entreprise. Elles apparaissent dans uncontexte de rude concurrence économique oùles marchés s’internationalisent, où le turnoverdes salariés s'accroît, où la problématique de nep a s « perdre » d e s s a v o i r - f a i r e , d e sconnaissances, émerge. Et surtout dans unc o nte xte capitaliste, c’est-à-dire dans unsystème économique qui vise l’accumulationsans fn du capital[1].

L’informatique sera très utile danscette « gestion ». Une connaissance est propre àun individu, elle est internalisée, il est le seul àla posséder. Il peut choisir de la transmettre, ounon, et avec qui il le souhaite. Aucuneaccumulation d’un quelconque capital n’estpossible dans cette situation. L’informatique vaalors être un outil de stockage de cesconnaissances, lorsqu’elles auront étéformalisées et traduites sous forme de code.Elles seront stockées dans des bases,consultables via des applications. Elles sontdo nc e x t e r na l i s é e s e t p o s s é d é e s pa rl’entreprise. Ou plutôt par les possesseurs del’entreprise, par les détenteurs du capital. Cesconnaissances viennent accroître l’importancede ce dernier. Le pouvoir que pouvaient exercerles salariés, tant individuellement quecollectivement, en étant seuls possesseurs deleurs connaissances, est en partie détruit. Lacaptation des connaissances en vue de laconstitution d’un capital modife les rapports deforce : les détenteurs du capital marquent unpoint.

Selon un consultant spécialiste dudomaine, venu intervenir à l’UTC, la gestion desconnaissances doit s’accompagner d’unmanagement centré sur l’individu, prenant soin

de lui. Mais si le management est centré surl’individu, ce n’est pas en tant que tel, en tantque personne, mais en tant que détenteur d’uneressource que l’entreprise et ses possesseursveulent s’accaparer pour la constituer encapital et la mettre au service de lamaximisation de leur proft. De même quel’humain est réduit à une « ressource » que l’ongère en vue d’un bénéfce maximum, laconnaissance n’est qu’un capital à accumuler età mobiliser pour plus de « performance » et de« compétitivité ».

En plus de cela, la connaissance entredans le champ de ce qui a une valeuréconomique. Un domaine de plus de la viehumaine est traduit dans les termes du capital ;et dans ceux de l’effcacité et de la performancepuisqu’en tant que capital la connaissance doitêtre accumulée, on doit la faire fructifer.Symptôme de la vie contemporaine où tout se« gère » en vue d’une effcacité maximum : sontemps, ses relations, sa nourriture, son corps ;chacun devient « entrepreneur de sonexistence » qui maximise son propre capital,pour être concurrentiel sur le marché – fût-il du« travail » ou de la « séduction ».

En plus d’une réalité où tout devient« capital » – e n v i r o n n e m e n t , r e l a t i o n s ,connaissances –, la gestion des connaissancespeut donner matière à réfexion sur nos études.Ces techniques peuvent bien sûr être utiliséeshors du cadre de l’entreprise : pour uneassociation utcéenne où les membres changenttous les semestres, où il faut pérenniser lesinformations, les « connaissances », par desdocuments de passation, par des Drive. Maisc’est bien pour une application en entreprise,dans un contexte concurrentiel, où le but est laproductivité, qu’ont été inventées cestechniques et qu’elles sont enseignées. Celanous montre sans doute ce pour quoi et surtoutceux pour qui nous sommes formés, ainsi queles logiques que nous servirons en tantqu’ingénieur.e.s.[1] Le capital correspond globalement aux infrastructuresmatérielles (machines, usines, etc.) et à l’argent que possèdeune personne ou une entreprise.

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Act ' Utc La Rédaction

Les frais d’inscriptions en hausse, économie ou manœuvre politique ?

L’éducation française est obligatoire etgratuite jusqu’à seize ans selon les lois JulesFerry de 1881 et 1882. Cela est notamment dûau fait que la France voit, historiquementpa r l an t , l ’ é du c a t i o n c o m m e u n d r o i tfondamental à la connaissance. Ailleurs dans lemonde, une autre philosophie s’oppose à celle-ciet voit l’éducation comme un investissementéconomique : on se rapproche alors du principede la Theory of Human Capital de Gary Becker.Mais la France a récemment changé deposition, en annonçant en novembre dernierune hausse des frais d’inscription dans lesuniversités pour les étudiants non-européens.

I n q u i e t s p o u r n o s c a m a r a d e sétrangers, nous avons contacté David Flacher,professeur d’économie à l’UTC et chercheur ducollectif ACIDES (Approches Critiques etInterdisciplinaires des Dynamiques del’Enseignement Supérieur), qui avait pris laparole sur le sujet devant le Sénat le 19 janvier.Il nous a expliqué les causes et conséquences dece changement.Tout d’abord, pourquoi changer ? Les troisprincipales raisons données comme argumentssont :- Pour donner davantage de moyens aux écoles-- Former seulement ceux qui souhaitent êtreformés et tirer bénéfce de l’éducation ;- Favoriser l’équité en ciblant les étudiants plusriches et en exonérant les moins aisés.Cependant, les expériences de nos voisins, telleque l’Angleterre, nous montre que cesarguments ne tiennent pas la route :- Les écoles n’acquièrent pas d’avantage demoyens puisque les états se désengagent endiminuant leurs subventions. De même lesécoles augmentent leur budget marketing pourespérer attirer plus d’étudiants aisés ;- Le principe d’auto-sélection ne fonctionne pas,une augmentation des frais d’inscriptions

décourage les étudiants les moins aisés ce qui apour effet d’accroître les inégalités sociales ;- Seules les universités les plus prestigieusespourront réellement cibler les étudiants riches,cela accroîtra les inégalités entre lesétablissements.

Les véritables raisons du changementne sont donc pas là. En réalité il s’agit de voirl’étudiant comme un moyen d’investir del’argent et l’éducation comme un nouveaumarché. En effet, en France le coût engendrépar un étudiant est en moyenne plus faible quechez nos voisins européens malgré desdivisions internes au pays (14 000 €/an pourun étudiant en classe préparatoire contre 8 000€/an pour un étudiant en licence). De plus lapart de la population suivant des étudessupérieures est en constante hausse depuisplusieurs décennies.

Alors s i on ne co nsi dère p lusl ’ é d u c a t i o n c o m m e u n s y s t è m ed’investissement privé (chacun utilisant sesconnaissances personnelles pour fairefonctionner l’économie), mais comme unsystème d’investissement social (au même titrequ’investir dans la santé, la politique, etc… afnde générer des effets bénéfques pour lasociété), l’étudiant devient un placementfnancier, telle une action en bourse.

Mais comment peut-on investir dansun étudiant ? Le seul moyen d’augmenter lesfrais d’entrée à l’université tout en laissant lapossibilité à chacun de s’y inscrire, est demettre en p lace des prêts étudiants .L’augmentation revient donc à pousser lesétudiants à emprunter et à s’endetter. Ainsi lesétablissements fnanciers peuvent investir dansl’éducation. De plus, via des titres de dettes,n’importe qui pourrait acheter la dette d’unétudiant et ainsi devenir l’investisseur de cedernier.

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Si on regarde encore une fois du côté de nosvoisins anglais, en 1998 les frais d’inscription,qui était alors gratuits, passent à 1 000 £/an.Aujourd’hui, ils ont atteint 9 000 £/an. Face àcette augmentation, la majorité des étudiantsont emprunté de l’argent aux banques. Maispour éviter que les banques refusent de faireces emprunts à cause du risque de non-remboursement, un système a été mis en place :le remboursement conditionnel. Si le client n’aplus les moyens de rembourser sa banque, leséchéances sont bloquées et ne reprennent quelorsque ses revenus lui permettent à nouveaude rembourser. Cela a conduit l’Angleterre àavoir un des plus hauts taux d’endettementétudiant d’Europe. En contrepartie, aucuneamélioration de l’éducation supérieure anglaisen’a été constatée puisque l’état s’est désengagépour pouvoir fnancer la garantie des banquesprêteuses.

Au fnal l’Angleterre n’a fait qu’unefaible économie et les étudiants anglais ont unedette globale importante. Or un étudiantendetté est un étudiant qui ne peut se révolteret qui accepte n’importe quelles conditions detravail afn de rembourser sa dette. On peutalors considérer qu’il ne s’agit pas d’unproblème économique, mais d’une manœuvrepolitique ayant pour but de renforcer l’emprised’un gouvernement sur les futurs acteurs deson marché du travail.

Qu’en est-il en France ? Il ne s’agit pas enréalité d’une idée nouvelle. Depuis le début desannées 2000, avec notamment le rapportAghion-Cohen de 2004, les gouvernementssuccessifs ont le même plan d’action sur leurbureau. De plus, la première étape a étéenclenchée il y a plus de dix ans avecl’augmentation des frais des grandes écolespubliques telles que Dauphine ou Sciences-Po ;et la deuxième a eu lieu il y a cinq ans avecl’augmentation des frais des écoles d’ingénieurspubliques. En suivant la stratégie du «morceaux par morceaux » c’est-à-dire enaugmentant d’abord une minorité puis uneseconde en justifant cela par le principe équitéentre ces deux minorités, le gouvernement

s’assure ne pas avoir une foule en colère àgérer, mais seulement un petit groupenégligeable.

Alors si cela n’est pas nouveau, pourquoimaintenant ? Ce qui a changé en Francerécemment, c’est le gouvernement. En effet unenote de campagne du candidat Emmanuel

Macron[1], indiquait que l’objectif est de faireune transition douce mais rapide pour atteindredes frais de 10 000 €/an en master et 20 000€/an dans les grandes écoles. C’est dans cecontexte que rentre en jeu la troisième étape,avec le décret du 19 avril 2019 qui modife lesarticles relatifs aux frais d’inscription pour lesétudiants non-européens. Nous pouvons doncêtre sûr que d’autres réformes suivront pourque tous les étudiants voient leur frais descolarité augmenter d’ici quelques années.

Qu’en sera-t-il à l’UTC ? Ce décret laisse en effetune petite l iberté aux établ issementsuniversitaires puisque des exonérationspeuvent être mises en place. Tout d’abord, lesétudiants bénéfciant d ’un programmed’échange international ou d’un programmeErasmus peuvent être exonérés, ce quireprésente environ deux cents étudiants àl’UTC. Ensuite, le conseil d’administration peutdécider d'exonérer jusqu’à 10% des étudiantsétrangers par rapport à l’effectif totald’étudiants, soit cinq cents utcéens. Au totalsept cents utcéens étrangers pourraient êtreépargnées par cette augmentation, ce quicorrespond à un peu plus que le nombred’étudiants étrangers actuel.Si l’UTC décide de mettre en place uneexonération totale, cela serait aussi un messagefort pour le gouvernement. Mais est-ceréellement dans l'intérêt de l’administration ?Au niveau local, cela changerait les rapportsentre étudiants et enseignants, les étudiantsdevenant consommateurs et les enseignantsvendeurs. De plus, les relations internationalesentre écoles fxant de tels frais sont beaucoupplus compliquées à mettre en place, puisque dèsle début des négociations l’argent à tendance àprendre le pas sur les questions qui concernentconcrètement l’éducation.

[1] Voir l’article du journal Libération «Va-t-on bientôt payer ses études en licence ? » du 29 mai 2018

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JEUX IIPicross

Noircissez les cases pour révéler l’image ! Exemple : 4ème colonne : 12 3 => indique qu’il y a une séquence de 12 cases noires et une séquence de 3 cases noires dans la même colonne. Il y a au moins une case blanche entre deux séquences d’une même ligne ou colonne.

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