The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

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SUISSE HORS DU COMMUN TOUR DE FRANCE Vaincre sans douleur n’est pas Chris Froome NEYMAR JR. De loup solitaire à équipier hors pair : l’effet Barça ! « AU FOOT, TU N’AS PAS DROIT A LA PEUR » La star suisse Ricardo Rodríguez : JUILLET 2016 CHF 3,80 REDBULLETIN.COM CONTENUS INTERACTIFS SUR PLUS DE

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SUISSE

HORS DU COMMUN

TOUR DE FRANCE

Vaincre sansdouleur n’est pas

Chris Froome

NEYMAR JR.De loup solitaire à

équipier hors pair :l’effet Barça !

« AU FOOT,  TU N’AS PAS DROIT A LA PEUR »

L a s t a r s u i s s eR i c a r d o R o d r í g u e z   :

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TOM A SZ FURMANEKPhoto prise par : Tomasz Furmanek

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RICARDO RODRÍGUEZAtteindre les sommets du footinternational était pour lui etsa famille une necessité. Trèsrare en interview, il se confie.

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EN SELLE ! Un été de folie ! Euro, Tour de France, JO... les grands rendez-vous sportifs s’enchaînent et les athlètes de haut niveau envahissent The Red Bulletin : Chris Froome qui se plaira à souffrir sur les routes du Tour ; la sau-teuse en longueur Ivana Španović, qui donnera tout à Rio ; du très lourd côté foot avec Neymar Jr., le futur Ballon d’Or (?) ; et l’international suisse Ricardo Rodríguez, notre « cover boy », qui s’est lancé dans le football avec fougue et sans plan B. Encore ? On passe la ligne d’arrivée avec nos pages shopping spécial vélo. En selle ! Bonne lecture ! Votre Rédaction.

« Le succès, le succès...

je ne pense qu’à ça ! »

IVANA ŠPANOVIC, PAGE 68

LE MONDE DE RED BULL

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FROOME FROOME !Patron du Tour en 2015, Chris Froome est prêt à

souffrir pour le Jaune.

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À L’AIGLE !Des aigles, un enfant et Jean Reno tous réunis dans un docu animalier mêlé de fiction. Évasion garantie au ciné cet été.

UN POUR TOUSÀ Barcelone, le fougueux Neymar Jr. a beaucoup appris, et saisi l’importance du jeu collectif. Une histoire de potes.

DRÔLE POSITION Daniel Ricciardo n’est pas qu’une star de la Formule 1, c’est aussi un drôle de mec. Interview entre ricane et chicane.

PAS LÀ POUR JOUER Les JO, c’est aussi une célébration de la rivalité, et les gros duels, on adore ça ! On vient vous annoncer où ça va fritter.

D’UN COUP D’AILES

GALERIE

12 PLEIN LES YEUX ! Nos photos du mois.

BULLEVARD

19 INSPIRATIONS Du grand écran aux concerts géants, tous épatants.

REPORTAGES

26 « Le calme... »Ricardo Rodríguez n’avait pas le choix : vivre du foot ou rien. Entretien vérité.

34 Les rivaux de RioUn genre de guide des rivalités les plus attendues aux prochains JO.

46 Le coin des hérosSur un terrain ou la tête dans l’ampli, pas d’autre option qu’à leur façon.

54 Lutte au sommetL’entraînement de Chris Froome est une compète en soi. Plus c’est dur...

62 « Tel César... »Ce qu’un acteur de la trempe de Jean Reno a pu apprendre du roi des airs.

68 Ivana ŠpanovićAu-delà de la motivation, son moteur, c’est son mental à toute épreuve.

ACTION !

77 À VOIR. À VIVRE. À FAIRE. Voyages, gadgets, montres, zik et moteurs.

93 SPÉCIAL Du vélo à gogo.98 MAKES YOU FLY Le surfeur volant.

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MARIA ZIEGELBÖCKL’Autrichienne collabore avec des grands titres tels que Le Monde ou le Süddeutsche Zeitung Magazin. Pour nous, elle a suivi Jean Reno et son partenaire de jeu sur le tournage de L’Aigle et l’Enfant dans le Tyrol. P. 62

CONTRIBUTEURSNOS ÉQUIPIERS

MAKING OFLE SHOOTING DU MOIS

LUCHO VIDALESBien qu’il ait grandi en Argentine, le pays rival du Brésil, ce photographe de sport a su gagner la confiance de Neymar Jr. Il est allé à la rencontre du footballeur exceptionnel à Barcelone. Page 46

Parallèlement à son job de photographe des hautes sphères (dont B. Obama), l’Américain Peter Yang pratique la callisthénie dans son temps libre. D’où notre volonté de faire appel à lui pour shooter Frank Medrano, figure emblématique de ce sport. P. 26

AUTOUR DU MONDEThe Red Bulletin est publié simultanément dans dix pays. Ici, l’édition américaine avec sa couverture consacrée au golfeur Rickie Fowler.

Nos éditions internationales : redbulletin.com

« La meilleure pose de Frank ? Une pompe en appui tendu renversé. »PETER YANG, PHOTOGRAPHE

THE RED BULLETIN BACKSTAGEJUILLET 2016

Medrano, drapeau au vent, dans l’objectif de Peter Yang à L.A.

Elle fait partie de l’élite des athlètes de saut en longueur, candidate pour une médaille aux JO de Rio. En tant que manager d’un studio de fitness, elle sait comment transformer un athlète amateur en sportif pro : la Serbe Ivana Španović nous a reçus dans sa ville natale à Novi Sad. Là elle nous a expliqué com-ment cultiver sa motivation pour les entraînements, même au plus bas. Si une envie de workout ne vous prend pas dès à présent, regardez ses photos par Leo Krumbacher et son six-pack d’un peu plus près… P. 68

Sur son ring à Novi Sad, Španovic pose pour Krumbacher.

Le boot-camp de l’athlète

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Directeur d’édition Robert Sperl

Rédacteur en chef Alexander Macheck

Contributeur indépendant Boro Petric

Directeur créatif Erik Turek

Directeurs artistiques Kasimir Reimann (DC adjoint), Miles English

Rédacteur en chef photos Fritz Schuster

Responsable de la production Marion Wildmann

Managing Editor Daniel Kudernatsch

Rédaction Stefan Wagner (Chef de service),Ulrich Corazza, Arek Piatek,

Andreas Rottenschlager Contributeurs indépendants : Muhamed Beganovic, Werner Jessner, Martina Powell,

Clemens Stachel, Florian Wörgötter

Édition web Kurt Vierthaler (Senior Web Editor), SchinSu Bae,

Christian Eberle, Vanda Gyuris, Inmaculada Sánchez Trejo, Andrew Swann, Christine Vitel

Maquette Marco Arcangeli, Marion Bernert-Thomann,

Martina de Carvalho-Hutter, Kevin Goll

Booking photos Rudi Übelhör (Directeur adjoint), Marion Batty,

Ellen Haas, Eva Kerschbaum

Illustrateur Dietmar Kainrath

Directeur d’édition Franz Renkin

Emplacements publicitaires Andrea Loprais

Solutions créatives Eva Locker (Ltg.), Verena Schörkhuber

Marketing & management par pays Stefan Ebner (Dir.), Thomas Dorer, Manuel Otto,

Kristina Trefil, Sara Varming

Maquette marketing Peter Knehtl (Dir.), Simone Fischer,

Alexandra Hundsdorfer, Mathias Schwarz

Fabrication Michael Bergmeister

Production Wolfgang Stecher (Directeur), Walter O. Sádaba,

Friedrich Indich, Michael Menitz (digital)

Lithographie Clemens Ragotzky (Directeur),

Claudia Heis, Maximilian Kment, Karsten Lehmann

Office Management Kristina Krizmanic

Informatique Michael Thaler

Abonnements et distribution Klaus Pleninger (Distribution), Peter Schiffer (Abonnements)

Directeur de la publication Wolfgang Winter

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FN 297115i, Landesgericht Salzburg, ATU63611700

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Country Editor Arek PiatekRelecture

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Krizenecky, Claire Jan, Fred Pelatan, Audrey Plaza, Claire Schieffer, Gwendolyn de Vries

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THE RED BULLETIN Autriche, ISSN 1995-8838

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THE RED BULLETIN Afrique du Sud, ISSN 2079-4282

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Nancy James (Chef de service), Davydd Chong (Chef de service adjoint)

Country Project & Ventes Andrew Gillett

Sales Management Marnewicke Loubser [email protected]

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Beach Road, V&A Waterfront, Le Cap 8001, +27 (0)21 431 2100

THE RED BULLETIN Corée du Sud, ISSN 2465-7948

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THE RED BULLETIN USA, ISSN 2308-586X

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THE RED BULLETIN Suisse alémanique, ISSN 2308-5886

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Service des lecteurs, Lucerne ; Hotline : +41 (041) 329 22 00 Prix : 19 CHF, 12 numéros/an,

getredbulletin.com, [email protected] Prinovis Ltd. & Co. KG, 90471 Nuremberg

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La glorieuse histoire de Jeep® commence en 1941 avec la production de l’infatigable Willys MB. Pour fêter le 75e anniversaire de la marque légendaire, nous avons lancé des éditions spéciales uniques. Plus d’informations sur jeep.ch

75 ANS DE LIBERTÉ. MAIS L’AVENTURE NE FAIT

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GALERIE

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LE PRODIGESOTCHI, RUSSIE

PHOTO : PETER FOXLors des entraînements pour le Grand Prix de Sotchi

sous les couleurs de la Scuderia Toro Rosso, Max Verstappen a pris soin de la température des pneus

de sa STR11. Le transfert de Verstappen vers Red Bull Racing s’est effectué après la course. Une nou-velle étape franchie dans la carrière de ce pilote de

18 ans au talent exceptionnel. Il remporte sa pre-mière course au volant d’une Infiniti Red Bull Racing

en Espagne, et devient ainsi le plus jeune pilote de l’histoire de la F1 à gagner un Grand Prix.

Un tour avec Max : instagram.com/maxverstappen1

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L’OASISBE’ER SHEVA, ISRAËLPHOTO : DAVY VAN LAEREBoaz Aquino, le héros local, a accueilli quatre skateurs internationaux chez lui en Israël et les a guidés durant le Red Bull Shekel Me Not vers les meilleurs spots du pays. Parmi ceux-ci Be’er Sheva, la ville du désert dont le rider brésilien Felipe Gustavo (reflet en miniature sur la photo) apprécie particulièrement l’asphalte.Blog vidéo : redbull.com/skateboarding

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LA PREMIÈREMOAB, UTAH, USAPHOTO : KRYSTLE WRIGHTSteph Davis est une icône du sport de grimpe. L’Américaine est la première femme à avoir gravi les sept sommets de la chaîne du Fitz Roy en Patagonie. Elle est la deuxième grimpeuse à franchir la paroi d’El Capitan en Californie en free climb, et en l’espace d’une journée. Sur l’image, elle profite des températures printanières de Moab, sa région, pour une session d’escalade. En été, l’endroit devient inconfortable : les températures montent jusqu’à 45 degrés dans l’État de l’Utah et la roche rouge stocke incroyablement la chaleur. instagram.com/highsteph

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BULLEVARD

Avoir les pieds sur terre ne fait pas de vous un homme d’exception. Mais quand il s’agit d’Ethan Hawke, on ne peut l’ignorer. Enfant star, ami du regretté River Phoenix, star du grand classique Le Cercle des Poètes Disparus à 18 ans, de nombreux prix, un mariage avec l’actrice star Uma Thurman… De quoi donner le melon. Pourtant, ce père de quatre enfants est étonnamment humble. « La plupart du temps, le succès rend les personnes pitoyables, dit le Texan de 45 ans. J’ai toujours essayé de préserver un comporte-ment et un regard d’amateur. » Raison pour laquelle il s’essaie aussi à la musique et à l’écriture. À l’affiche des Sept Merce-naires, au casting costaud et au ciné le 28.09, il reste l’un des plus grands acteurs.

L’AMATEU RETHAN HAWKE N’A PAS LAISSÉ LE SUCCÈS LE CHANGER. ET RESTER UN DILETTANTE A FAIT DE LUI UN GRAND COMÉDIEN.

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1 9 9 6Johnson trouve de nouvelles ressources auprès de sa famille. Entraîné par son père et le très grand Flex Kavana, il remporte en juin un match de catch par équipe de second rang. Cinq mois plus tard, il se bat contre les gros bras de la fé-dération mondiale de catch avec un nouveau surnom : Rocky Maivia, alias « The Blue Chipper ».

2 0 1 1Après une période difficile à Hollywood, avec une nomi-nation dans la catégorie Pire Acteur aux Razzies Awards en 2006 pour le film Doom, The Rock retrouve le succès avec Fast and Furious 5. « Dans une période difficile, confie-t-il, le secret est de rester silencieux, à l’écoute. Et laisser les autres parler. »

1 9 7 2Dwayne Douglas Johnson est un fils et petit-fils de catcheurs professionnels. Il naît le 2 mai. Son grand-père, Peter Maivia, qui a affronté Sean Connery dans le James Bond On ne vit que deux fois, l’a inspiré à vivre honnêtement. « Jusqu’à ce jour, rapportait The Rock l’an dernier, il est l’homme le plus aimé et respecté que j’aie jamais connu. »

BULLEVARD

C O M M E N T J ’ E N S U I S A R R I V É L À

LUTTEUR, ACTEUR, RAPPEUR, AUTEUR À SUCCÈS ET SELON SES PROPRES DIRES UN FIN CUISINIER,

DWAYNE « THE ROCK » JOHNSON N’A JAMAIS CRAINT L’ÉCHEC. IL A SU EN FAIRE UNE FORCE

CHAQUE FOIS QUE SON AVENIR S’EST ASSOMBRI.

2 0 0 2La rumeur court que The Rock aurait reçu 5,5 millions de dollars pour jouer dans Le roi Scorpion, un cachet record pour un premier rôle. Aux sceptiques, Variety, la bible du showbiz, écrit qu’il « dépasse déjà de nombreux athlètes-acteurs en termes de charisme cinématogra-phique et d’intelligence ».

1 9 9 5La dernière année de Johnson au sein de l’équipe de football américain de l’Université de Miami est coupée court par une blessure au dos. Il rejoint la ligue canadienne de football et joue pour les Stampeders de Calgary. Mais cela ne dure que deux mois et ne le laisse alors qu’avec quelques dollars en poche. Il nommera plus tard sa société de production Seven Bucks en souvenir de cette gloire partie de rien.

1 9 9 8The Rock, comme il veut désormais se faire appeler, gagne son premier cham-pionnat mondial de lutte lors des Survivor Series. Sa prise People’s Elbow (une descente du coude) devient sa signature. Son plus gros atout reste sa capacité à travailler dur, principe qu’il a appris durant son enfance. « Tu te lèves le matin, tu te donnes à fond, tu te mets au travail et tu transpires », déclame Dwayne Johnson.

2 0 0 0Devenu une star du catch, The Rock développe sa

marque dans la musique (dans le rap, pour Wyclef Jean), la télé et le ciné, avec une apparition en chasseur d’alien dans la série Star Trek : Voyager et un rôle dans Le retour de la Momie. Une interview dans la prestigieuse émission Saturday Night Live lui apporte enfin la reconnais-sance attendue.

2 0 1 6 Aujourd’hui, tout le monde sait « ce que The Rock mi-jote » ! Sa recette du suc-cès ? « J’étais assez malin pour admettre que je n’avais pas toutes les réponses. Je [devais] prendre des risques, et surtout accepter l’échec. » Vu sur le ring de WrestleMania en avril, The Rock sera en août aux côtés de Kevin Hart dans la comé-die Agents presque secrets.

2 0 1 3Il rejoint le classement des acteurs les mieux payés du magazine Forbes après que ses films, notamment GI Joe : Conspiration et Fast and Furious 6, ont rapporté 1,3 milliard de dollars. Et il remporte pour la première fois en 11 ans le titre mon-dial du championnat WWE.

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« À Rio, pendant le Red Bull BC One,

la chaleur était folle et la déshydratation

guettait. Il fallait boire souvent, à

petite dose, raconte-il. Je m’impose à

l’unanimité des cinq juges présents, après

une longue soirée éprouvante et

14 passages au total. »

HEURES D’ENTRAÎNEMENT, NON-STOP« Deux semaines avant un championnat du monde par équipe au Battle of The Year (grand rassemblement de la danse hip-hop, ndlr), avec mon crew, Vagabonds, dit le Français. Ces 16 h de travail et de répétitions d’affilé nous ont certainement aidés à conserver le titre gagné l’année précédente. Le travail en équipe est nécessaire : il n’existe aucune discipline où l’on réussit seul. »

LES « WINDMILLS » RÉALISÉS EN 30 SECONDES« C’était à Pékin, en 2007, pour le Guinness Book des

Records ! Un record battu de 4 unités sur le précédent, raconte-t-il. Impliquant les épaules et le haut du dos, le

“windmill” est sans doute la phase la plus importante du break, et nécessite un excellent gainage abdominal, des

adducteurs en béton ! Les jambes et les hanches travaillent, le haut du corps se verrouille et donne la bonne direction. »

LE NOMBRE D’ABDOMINAUX QUI COMPOSENT SA SÉANCE DE PRÉPARATION« Au minimum, et au quotidien ! À l’approche de grandes échéances telles qu’un Red Bull BC One (championnat du monde de breakdance, ndlr) ce chiffre peut atteindre 1 450, précise Mounir. Ce programme dure entre 15 et 30 min, non-stop ! » Il permet à Mounir d’améliorer sa proprioception, favorable à la stabilité et la tonicité qu’exige le breakdance de haut niveau.

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THE RED BULLETIN 23

BULLEVARD

VALEU R S Û R ELIZZY CAPLAN LA TRENTENAIRE N’A JAMAIS JOUÉ LA CARTE DE LA SÉCURITÉ ET RAPPELLE QUE LA DÉTERMINATION PAYE.

La Californienne Lizzy Caplan avait 13 ans lorsqu’elle a voulu devenir actrice. Une décision qu’elle n’a jamais remise en question ces deux dernières décennies malgré le sacrifice des études, et même après le véritable carton du film Mean Girls en 2004, de longues périodes sans contrats. Caplan a prouvé que la ténacité en valait la peine. Une nomination aux Emmy Awards pour sa performance dans la série télé dramatique Masters of Sex et divers rôles au cinéma comme celui de Lula pour Insaisissables 2 sur les écrans le 27 juillet l’ont élevée au rang d’actrice incontournable.

« CER TA INS DE NOUS SON T NÉS AV EC UN INST INC T

D’AV EN T UR E PLUS PRONONCÉ QUE D’AU T R ES. »

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de la comédie Broad City et un récent docu

produit par Judd Apatow à propos de son

entrée dans le monde du stand-up. Et il s’ap-pelle Hannibal. Assez de raisons pour suivre

ce comédien américain et rire grâce à lui.

S L I N K A C H Uinstagram.com/

slinkachu_officialAu bureau, rien de tel que de voir la vie sous un autre angle : les mi-nuscules créations de cet artiste londonien

vous en donnent l’occa-sion. Dans son monde

minutieux de créations miniatures, des petits kitesurfers glissent le long des murs pendant qu’un mini Spiderman tente de sauver la ville.

R A FA E L N A D A L facebook.com/NadalIl n’est peut-être pas le numéro un du classe-

ment mondial, mais en matière de réseaux sociaux, l’Espagnol

mène le jeu avec près de 15 millions de likes rien que sur Facebook.

Pour le début de Wimbledon cette année, le grand chelem le plus

populaire online, ajoutez le tennis à vos

fils d’actualité.

BULLEVARD

« La vie ne devrait pas être un voyage ayant pour but d’arriver sain, sauf et bien conservé jusqu’à notre tombe, mais plutôt un dérapage sur le côté dans un nuage de fumée, complète-ment éreinté, épuisé, en criant haut et fort : “Waouh! Quel parcours !” »  

HUNTER S THOMPSON

« Sans risque, vous gâcherez votre âme. »  

DREW BARRYMORE

« Beaucoup diront que je suis un aventurier, et je le suis… d’une certaine façon : un qui risque sa peau pour prouver ses vérités. » CHE GUEVARA

« L’aventure commence quand les choses partent de travers. Je ne suis pas un perfection-niste qui a besoin de préparer et d’organiser. Beaucoup de grands aventuriers en ont besoin. Mais moi j’aime résoudre les problèmes quand ils viennent, improviser, me laisser surprendre. » BEAR GRYLLS

« Pas d’aventure sans danger. Le plus gros risque dans la vie,

justement, est de passer à côté. Avoir l’objectif d’une vie

tranquille conduit à notre perte. Nous méritons tous

de partir à la conquête de notre Everest. »

BRIAN BLESSED

« Dites oui, vous aviserez après coup. »

TINA FEY

« Quand le virus du voyage vous pique, il n’y a pas d’antidote, mais je suis heureux de savoir que je serai infecté pour le reste de ma vie. » MICHAEL PALIN

« Si vous avancez la peur au ventre, vous ne profi-terez jamais de la vie. Vous n’avez qu’une seule chance, amusez-vous. » LINDSEY VONN

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8)

Page 25: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

CERTAINS FABRIQUENT DES VOITURES. NOUS LES RÉINVENTONS.

Pour aller de l’avant, il est indispensable de remettre en question les stéréotypes. Avec le nouveau Mazda CX-3, nous faisons voler en éclats les frontières entre SUV et citadines, traction avant et intégrale, moteur essence et diesel, ou encore boîte automatique et manuelle. C’est vous qui choisissez comment vous souhaitez vivre le plaisir de conduire. Avec son design raffi né et ses technologies SKYACTIV innovantes, il redéfi nit le rapport entre confort, fonctionnalité et effi cience. Peu importe ce que vous imaginiez, vous ne pourrez être que surpris. Mazda. Au-delà des conventions. www.cx-3.ch

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Le NOUVEAU M{ZD{ CX-3Le NOUVEAU M{ZD{ CX-3Le NOUVEAU

Page 26: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR
Page 27: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

L E C A L M E AVA N T

L A T E M P Ê T E

R i c a r d o R o d r í g u e z e s t p o t e n t i e l l e m e n t

l e m e i l l e u r a r r i è r e g a u c h e d u m o n d e . I l e s t l a s t a r d i s c r è t e

d e l ’ é q u i p e n a t i o n a l e s u i s s e . C e l u i q u i d é t e s t e

l e s i n t e r v i e w s a f a i t u n e e x c e p t i o n p o u r

T h e R e d B u l l e t i n .

T e x t e   : A r e k P i a t e k ,

S t e f a n W a g n e r ,

P h o t o s   : L u k a s M a e d e r

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— J ’ é t a i s u n m a u v a i s é l è v e . J ’ é t a i s e n t i è r e -m e n t f o c a l i s é s u r l e f o o t .— S a n s a u c u n p l a n B ? — S a n s p l a n B . — C o u r a g e u x . — P o u r m o i , l o g i q u e .

«   D E V E N I R U N P R O N ’ É TA I T P A S U N R Ê V E . C ’ É TA I T P O U R A I D E R M A FA M I L L E . N O U S É T I O N S P A U V R E S E T J E V O U L A I S N O U S S O R T I R D E L À .   »

the red bulletin : M. Rodríguez, on ne peut pas dire que la nature vous ait gâté à la naissance.ricardo Rodríguez : Vous parlez de mon opération? (Il relève son t-shirt et dévoilant une cicatrice d’une dizaine de centimètres qui traverse son ventre.)Oui. Est-ce que cette cicatrice est une sorte de rappel de vos origines, de la pauvreté, de l’obligation de se battre pour s’en sortir?C’est plus qu’un souvenir. Je suis encore obligé de la masser constamment pour que les tissus n’adhèrent pas. Et je ne peux pas manger tout ce qui me plaît. Comme le pain, ou trop de choses grasses. Mon estomac est différent depuis.Il a fallu vous ouvrir le ventre juste après votre naissance, afin de remettre en place dans la cavité abdominale des organes qui étaient passés dans la cage thoracique. Est-ce que votre enfance en a souffert ?Je me rappelle que je devais sans cesse aller à l’hôpital pour des contrôles. Avec ma mère. Encore et encore. Mais ce n’était pas si grave. Ce qui était grave, c’est que je me fatiguais très vite en courant et que j’avais du mal à respirer. À partir de quand a-t-il été clair que vous survivriez ?Chaque partie était risquée.Dans ce cas, comment avez-vous pu devenir un footballeur ?D’une certaine manière, mon état m’y

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a incité... j’étais plus ambitieux que les autres. Ou moins raisonnable, je ne sais pas. Je ne voulais pas déchanter. Je voulais jouer au foot avec les autres gamins. Plus que tout. Tous les jours. Et comme j’avais beaucoup de déficits à combler du point physiquement, j’avais la gnaque. Dès ma petite enfance. À chaque fois que je rentrais du foot, je me disais : « heureusement que mon ventre a tenu », mais aussi : « maintenant mon corps est plus fort qu’avant ».À la place de votre père, je vous aurais interdit de jouer au football.C’était impossible pour deux raisons. Le football a toujours été quelque chose de très important dans ma famille. Et je n’aurais pas accepté qu’on m’interdise de jouer. Pour moi, le football n’a jamais été seulement du plaisir, parce que j’ai toujours eu un but précis, même tout jeune, j’étais singulièrement focalisé. J’étais moins enjoué que les autres en-fants, juste un peu plus adulte d’une certaine manière. Et vers douze ans, j’ai remarqué que j’étais capable de plus que la plupart des autres. C’est là que j’ai décidé de devenir un joueur de foot pro.Tous les ados en rêvent.Ce n’était pas un rêve. C’était un projet. Je voulais devenir joueur professionnel pour aider ma famille. Nous étions pauvres, et je voulais nous sortir de là. De la pauvreté et de la zone à l’époque (Schwamendingen, le « Bronx de Zurich », ndlr). Grâce à ce que je gagnerais en tant que joueur professionnel. Je voulais sur-tout offrir une vie meilleure à ma mère, qui avait tant fait pour moi. Par amour, mais aussi en signe de gratitude.Et l’école ?J’étais un mauvais élève, j’avais des diffi-cultés à étudier, je faisais souvent l’école buissonnière. J’étais entièrement focalisé sur le foot.Sans aucun plan B ?Exactement.Courageux.C’était logique. Je préférais développer mes points forts plutôt que corriger mes faiblesses. Faire ce que je ne savais pas bien faire, à l’école, était un calvaire.Qu’en pensaient vos parents ?Ma mère n’a jamais oublié tout ce que j’ai dû endurer lorsque j’étais petit. Elle savait aussi à quel point l’école me faisait souffrir et ne se fâchait jamais quand je faisais l’école buissonnière. Elle me com-prenait et me soutenait. Un jour le direc-teur de mon école a appelé à la maison, et elle a déclaré que j’étais au lit, malade, alors qu’elle savait que je séchais.Et votre père ?L’homme le plus fou de football que l’on

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«   G a r d e r s o n c a l m e q u a n d o n a l a b a l l e

e s t p r i m o r d i a l . N e p a s f a i r e d ’ e r r e u r s ,

l i m i t e r l e s r i s q u e s . Ç a , j e s a i s f a i r e .   »

Page 32: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

«   M a f a m i l l e e s t à l ’ a b r i d u b e s o i n p o u r l e r e s t a n t

d e s e s j o u r s . C e q u i m e m o t i v e e n c o r e   : l e s t i t r e s .

L e s g r a n d s . D a n s l a C h a m p i o n s L e a g u e e t a v e c

l ’ é q u i p e n a t i o n a l e .   »

puisse imaginer. Il aurait lui-même voulu être joueur professionnel, mais ses pa-rents n’avaient pas assez d’argent pour lui permettre de participer régulièrement à l’entraînement. C’est une histoire triste. Mais il a au moins voulu rendre accessible à ses propres fils (Ricardo et ses deux frères, tous deux également joueurs profes-sionnels, ndlr) ce qu’il n’a jamais eu : une bonne formation dans un bon club. À l’époque nous avions une vieille Hyundai. Une épave, abîmée de partout, mais elle roulait. C’est avec ça que mon père nous amenait, mes frères et moi, à l’entraîne-ment tous les jours, aux clubs des Grasshoppers, FC Zürich, Schwamendin-gen, puis il venait nous chercher l’un après l’autre. Je n’oublierai jamais cette image : mon père dans sa vieille Hyundai toute rouillée et nous, avec nos sacs de foot. Et tous les jours, cette folle expédi-tion à travers Zurich, hahaha.À 15 ans vous gagniez déjà votre premier argent en tant que footballeur, 1 500 francs par mois pour un contrat de jeune talent. Qu’avez-vous fait de votre première prime ? Elle est partie dans la caisse familiale, comme prévu. Et après je me suis dit que dans quelques années, je pourrai offrir une vie meilleure à ma famille.Pourquoi êtes-vous devenu défenseur ? N’est-ce pas plus attrayant pour un jeune garçon d’être un attaquant, qui est acclamé lorsqu’il tire un but ?Je ne connais rien d’autre. J’ai été défen-seur depuis mes six ans, parce que dans mon club, j’ai toujours dû jouer avec des garçons d’un ou deux ans mes aînés. À chaque fois, ils me disaient : « Tu es le plus jeune, tu joues derrière. » Évidemment, parce qu’ils voulaient tirer les buts eux-mêmes. Mais en fait, la position défensive m’a plu dès le début.Pourquoi ?À cause de la responsabilité. D’empêcher les bavures, de veiller à ce que le zéro reste jusqu’au bout. Si tu te plantes, en général tu te prends un but. C’est une sensation forte qui ne cesse qu’avec la fin du jeu. Et pas une seconde de moins : même si tu joues bien pendant 90 mi-nutes, avec une inadvertance à la 91e, c’est toi le couillon... et les bonnes 90 mi-nutes sont oubliées. Ça me stimulait.Quel est votre plus grand atout ?Mon calme quand j’ai le ballon.Ça ne paraît pas particulièrement spectaculaire de maîtriser le ballon de manière calme et sûre.C’est pourtant ce qu’il y a de plus important. Éviter les erreurs, ne pas faire de gaffe, minimiser les risques. Et ça, je sais faire.

Peut-on apprendre à éviter les erreurs ?Bien sûr. Il suffit de savoir ce que l’on sait faire ou pas. Vous rappelez-vous ce que je vous ai dit à propos de la concentration sur ses points forts ? Je continue à agir selon ce credo – même sur le terrain : je fais ce que je sais bien faire. Et ce que je ne sais pas bien faire, je n’y touche pas.Dans ce cas vous savez faire beaucoup de choses : en prototype d’un défenseur moderne, vous participez au jeu offen-sif, faites des passes décisives – et avez

32 THE RED BULLETIN

Page 33: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

«   P O U R Ê T R E B O N , I L FAU T D E S C O U I L L E S .   »

de grandes qualités de buteur. D’où tenez-vous cela ?Du temps où j’étais un garçon qui jouait au parc. Au club, je devais être discipliné et rester à l’arrière, mais avec mes amis ? Je me défoulais. Je voulais tirer des buts plus que tout, sinon rien. J’arrivais, attrapais le ballon, tirais tout de suite sur le but, pouf, comme un taré. Au début tout le monde me détestait : « Oh merde, encore lui... », mais ma technique de tir a fini par s’améliorer. Au club, j’ai même été tireur numéro un de penalty et de coup franc.Seriez-vous un bon avant-centre aujourd’hui ?Pas mauvais, probablement.Quels seraient vos atouts ?Il ne me faudrait pas beaucoup d’occasions de but pour marquer.Bien sûr, votre calme au ballon...Je les rentrerais tous, glacial (il lance un regard délibérément sinistre).Hahaha, c’est à croire que vous ne connaissez ni nervosité, ni peur ?Tu n’as pas droit à la peur si tu veux atteindre de grands résultats. Qu’il s’agisse d’un penalty, d’un match ou d’un joueur adverse, il ne faut avoir peur de rien et de personne. C’est probablement le conseil le plus important que je puisse donner à ceux qui veulent réussir : au foot, il faut avoir des couilles, sinon tu n’y arriveras pas.Et quand vous avez le Real Madrid avec Ronaldo et Bale en face de vous, que l’arbitre a le sifflet aux lèvres et que ça va commencer... n’êtes-vous pas un peu nerveux ?Tendu, oui, mais dès que tu as le ballon et que la première passe est réussie, tu ou-blies tout. Après, c’est simplement un match de football.Simplement un match ? Même quand c’est un match important ?Plus le match est important, plus c’est le pied.Avoir des couilles, quoi.Hahaha, exactement : à cause des couilles.Mais si la première passe est ratée ou bien, pire, mène à une action dange-reuse, voire un but adverse ?Je ne connais aucun joueur que cela laisse froid de rater la première action. Car dans ce cas, la situation devient effectivement épineuse. Dans ce cas il faut...... nous le savons déjà : avoir des couilles ! D’abord le ballon. Tu dois tout de suite essayer d’entamer un bon mouvement. Il ne faut surtout pas esquiver ou faire semblant de jouer, mais tenter, tenter, tenter. Jusqu’à ce que ça marche.Et si ça ne marche pas ?

Il ne te reste plus qu’à te battre comme un lion. On peut toujours se battre.Lors d’une interview, vous avez mentionné ne pas aimer jouer contre Arjen Robben parce qu’il est tellement imprévisible...... contre Robben et contre les Bavarois. Ensemble, ils sont le cauchemar de tout défenseur. Lorsque tu joues contre le FC Bayern, tu as l’impression qu’ils sont à 15 sur le terrain. Impossible d’accéder au ballon. Ils te font courir en rond. Tu cours et cours et sais qu’à un moment donné, l’un d’entre eux va pointer.Et quel est le rapport avec Robben ?Il lui suffit d’un seul instant. Tu dois donc être aux aguets pendant 90 minutes. Hyper-concentré. Et s’il te fonce dessus, cela n’a presque aucun sens de réagir. Soit tu spécules, donc tu optes pour un côté, celui dont tu espères qu’il le choisira pour faire son crochet, ou bien... bref, tu le freines, quoi.En ce qui concerne cela, vous n’êtes pas vraiment champion. Je dirai seule-ment : 35 matches pour l’équipe natio-nale, pas un seul carton jaune. Com-ment y arrivez-vous, à ce niveau ?Pas un seul ? Vraiment ? Comme quoi je suis un joueur fair-play...Jusqu’où va le fair-play ? Match impor-tant, dernière minute, 0:0, un atta-quant vous échappe, fonce droit vers le but. Vous savez que vous ne pouvez l’arrêter qu’avec une faute. Sinon, il marque. Que faites-vous ?Je le fauche.Je ne m’attendais pas à une réponse aussi nette.Vous voulez une réponse franche ? La voici. Le succès de l’équipe est toujours le

but... par contre en demi-finale, j’y réfléchirais peut-être à deux fois, car je serais suspendu pour la finale (rires).Le Real Madrid a payé 100 millions d’euros pour Gareth Bale. Votre propre valeur sur le marché avant le coup d’envoi de l’Euro 2016 est de 30 mil-lions. Les joueurs de foot valent-ils vraiment tout cet argent ?Non. Personne ne vaut ces sommes. Ce sont des mécanismes sur le marché du football pro, qui a beaucoup de facettes, comme la publicité, les médias. Ces chiffres ne sont que de la théorie pour moi. 25 millions ou 100 ? Quelle diffé-rence cela fait-il pour moi ou pour ma fa-mille ? Je n’ai pas choisi le foot pour vivre dans le luxe. Mais parce que je voulais sortir ma famille de sa situation.Vous y êtes arrivé entre-temps. Vous êtes à l’abri des soucis financiers.Oui et ma famille n’aura plus jamais faim.Qu’est-ce qui vous motive donc encore ?Les titres. Les grands titres. Dans la Champions League et maintenant avec l’équipe nationale.Vraiment, avec l’équipe nationale ? Vous croyez l’équipe prête pour des titres ?Nous pourrions constituer une bonne surprise lors du Championnat d’Europe.Vous vous engagez souvent pour des projets sociaux, comme pour des personnes atteintes du cancer, vous soutenez des projets à Schwamendingen ... Oui, mais je n’aime pas en parler. Je ne veux pas en faire tout un plat. Mais croyez-moi : je n’ai jamais oublié d’où je viens.fr.uefa.com/uefaeuro

THE RED BULLETIN 33

Page 34: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

L E S

R I V A U X

D E R I O

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MICHAEL PHELPS CONTRE SUN YANG. NIKOLA KARABATIĆ CONTRE ANDREAS WOLFF. SERENA WILLIAMS CONTRE TOUS. CES DUELS PIMENTERONT LES JO. TEXTE : MUHAMED BEGANOVIĆ & FLORIAN WÖRGÖTTER

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Page 36: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

USA VSCHN

Lorsque les États-Unis affrontent la Chine aux Jeux Olympiques, il y a comme un parfum de « risque » dans l’air. Il est question de pouvoir et de domina-tion, d’influence et d’argent. Et nul ne sait vraiment où s’arrête le sport d’élite et où commence la poli-tique internationale. Après la désunion du rival éter-nel, l’Union soviétique, dans les années 1990, les États-Unis ont enfin un nouvel adversaire à prendre au sérieux dans la course à la tête du tableau des médailles. Car la Chine récolte à présent les fruits d’un travail de fond dans le sport d’élite. La forma-tion des sportifs est scrupuleusement axée sur le suc-cès, seuls les meilleurs des meilleurs bénéficient d’une aide de l’État. Et le succès se mesure au nombre de médailles olympiques. Lors des « Jeux à domicile » de 2008 à Pékin, la Chine avait pris la tête du classement par nation pour la première fois, avant que les États-Unis reprennent la 1re place en 2012.

Cette fois, le grand duel se jouera notamment dans les bassins. Les deux héros des superpuissances : Michael Phelps (USA) et Sun Yang (Chine). L’icône sportive de 31 ans Phelps est déjà présentée comme le participant aux JO le plus couronné de succès de tous les temps. 18 médailles d’or (et quatre autres d’une autre couleur) sont un record incroyable et absolu aux Jeux Olympiques. En 2012, il s’est tempo-rairement retiré du sport professionnel, mais il tente désormais son retour olympique à Rio.

Sun Yang est le nageur le plus phénoménal de Chine. Et ce, pas uniquement parce qu’il dépasse son adversaire américain de cinq centimètres avec son 1,98 mètre. Le nageur de 24 ans a décroché deux fois l’or olympique en 2012 et il s’envole pour Rio avec le titre de double champion du monde en poche (400 et 800 mètres nage libre). Comme Phelps veut se concentrer davantage sur les courtes distances, il est vraisemblable que les deux nageurs ne s’affrontent effectivement que lors de peu de compétitions. Mais la conquête de la piscine olympique passera par eux.

Michael Phelps face à Sun Yang : le revenant olympique contre le

meilleur nageur de Chine.

TABLEAU DESMÉDAILLES 2012 USA CHN

Or 46 38

Argent 28 28

Bronze 29 22

103 88

KAROLÍNA PLÍŠKOVÁSon point fort : le service

SIMONA HALEPSon point fort : l’humour

MARTINA HINGISSon point fort : le jeu au filet

WIKTORYJA ASARANKASon point fort : les coups de base

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Page 37: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

SERENA WILLIAMSVS LE RESTE DU MONDE

Cette femme va décrocher

l’or. Que ceux qui s’y opposent se manifestent.

Au cours du tournoi, com-bien de sets Serena Williams a-t-elle perdus jusqu’à sa victoire aux Jeux Olym-piques de 2012 à Londres ? a) aucun, b) zéro ou c) pas un seul. Pour gagner un jeu, Williams a besoin, en moyenne, d’autant de temps que vous pour chercher la bonne réponse sur Google. Nous parions que nous reverrons Serena lors de la finale simple dames à Rio. La question qui reste ou-verte : qui affrontera-t-elle ? Mais ce n’est presque pas important, si la Fédération internationale de tennis n’arrive pas à cloner une joueuse hybride qui réu-nit tous les points forts de son adversaire. Mais qui a envie de cela ?

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(4)

Page 38: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

RICO FREIMUTH VS ASHTON EATON

57 000FOLLOWERS TWITTEREaton prouve ici qu’il est un véritable geek des sciences : twitter.com/ashtonjeaton

Le meilleur décathlète alle-mand a-t-il une chance contre

le recordman du monde ? Un petit test en dix disciplines.

4 000ABONNÉS INSTAGRAMComment grimpe-t-on à une corde les fesses devant ? Voyez par vous-même : instagram.com/ricofreimuth

POIDSL’Allemand est plus grand et plus fort, mais il est plus facile de bouger 84 kg que 92 kg.

TAILLE

RÉSEAUX SOCIAUX

1,96

1,85

38

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S, P

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RED

ESK

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Page 39: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

1979 2012

9 045POINTS

récoltés par Eaton lors des Champion-nats du monde de 2015 à Pékin. Il

a amélioré son propre record mondial de six points.

8 561POINTS

C’est le record personnel de Freimuth, obtenu également lors des CM d’athlétisme de

l’an dernier.

FAMILLE SPORTIVE

ANSRico et Ashton ont tous les deux 28 ans. Mais Ashton a rempor-té sa première médaille lors d’un grand événement internatio-

nal quatre ans plus tôt : l’argent lors des CM de 2011.

ÉTUDES

Ashton et Rico connaissent tous les deux des universités de leur pays. Mais l’Américain a été plus rapide : il a terminé ses études de psychologie en 2010, tandis que Rico bûche encore pour ses études de gestion d’entreprise.

Le père de Rico était décathlète, sa mère heptathlète, son oncle sauteur en hauteur, sa sœur est volleyeuse.

Le grand-père d’Ashton était joueur de football

américain, sa femme vice-championne du

monde d’heptathlon.

MEILLEURE PERF EN DÉCATHLON

PREMIÈRE MÉDAILLE

MÉTAUX PRÉCIEUX

Ashton Eaton est le grand favori à Rio. Il a déjà remporté six médailles lors de Jeux Olympiques ou de Championnats du

monde. Rico Freimuth n’en a qu’une.

L’entraîneur de Freimuth, Wolfgang Kühne, a été vice-champion de RDA de décathlon

en 1979. L’entraîneur d’Eaton, Harry Mara, a été élu coach de l’année par la Fédéra-

tion américaine d’athlétisme en 2012.

ENTRAÎNEURS

AMOUR

HARCELEUSESRico a eu un compte Facebook. Puis il a reçu 150 demandes explicites. Sa réaction : ciao !

ÉPOUSEDepuis 2013, Ashton et l’heptathlète Brianne Theisen forment le couple d’athlètes de rêve.

1

PRIX DE COUPE DU MONDE

160 000US-DOLLAR ont été versés à l’Américain Eaton en 2015 pour sa médaille d’or de CM et son record mondial.

20 000US-DOLLAR ont été versés à Freimuth par la Fédération internationale d’athlétisme pour sa médaille de bronze de CM en 2015.

2327

42

BRONZE OR ARGENT

1 16

1501

Page 40: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

Le champion olym-pique et du monde

provoque le nouveau champion d’Europe.

NIKOLA KARABATIĆ VS

ANDREAS WOLFF

MÉDAILLESHANDBALL1972 – 2012 FRA GER

Or 2 1

Argent 0 3

Bronze 1 1

3 5

La France contre l’Allemagne : si tout se passe dans les règles, les deux favoris pour l’or s’affronte-ront à un moment ou un autre du tournoi, au plus tard, en finale.

Lorsque le Français Nikola Karabatić, considéré par beau-coup comme le meilleur attaquant du monde, met son corps robuste en mouvement et se prépare à lancer, les gardiens de but nor-maux en appellent à la grâce de Dieu : les missiles de Karabatić peuvent voler jusqu’à 120 km/h. Cependant, Andreas Wolff est tout sauf un gardien de but normal. Le Rhénan de 25 ans a été sacré star de l’équipe allemande lors des CE en janvier pour avoir désespéré les joueurs espagnols en finale : pourcentage d’arrêts 48 % !

Avec ses réflexes inquiétants à la Bruce Lee, la star des shootings Wolff attise de nouveau l’ancienne rivalité entre l’Allemagne et la France. Lui-même n’a encore jamais joué contre les Français. La dernière rencontre entre les deux pays remonte à trois ans déjà : l’Allemagne l’avait emporté de justesse 32 à 30 lors des CM de 2013. Le meilleur buteur à l’époque : Nikola Karabatić.

MÉDAILLES RUGBY 1924Or USA

Argent FRA

Bronze ROU

Enfin ! Le rugby est de nouveau une discipline

olympique, après 92 ans de pause. Même si ce n’est « que » dans la variante à 7.

Ça va faire mal : en seulement deux jours, douze équipes de rugby s’affronteront sur un terrain normal, mais avec sept joueurs par équipe au lieu des 15 habituels. Des matches plus rapides, plus palpitants et, surtout, plus courts. Les Néozélandais, champions du monde de 2013, sont les favoris aux côtés des îles Fidji. Leur challenger : l’Afrique du Sud. Avec Seabelo Senatla, les « Blitzboks » emmènent l’un des joueurs les plus rapides du tournoi. Et la vitesse compte double lors des « Sevens ».

NZL VS RSA

GILLIES KAKA

SEABELO SENATLA

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2)

Page 41: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

Qui remportera la première médaille d’or depuis 1924 :

Gillies Kaka (à gauche) ou

Seabelo Senatla ?

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Page 42: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

TABLEAU DES MÉDAILLES 2012 GBR AUS

Or 29 7

Argent 17 16

Bronze 19 12

65 35

Page 43: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

AUSVS GBR

the red bulletin : Mutaz, vous détenez le record de hauteur de tous les sauteurs actifs avec 2,43 mètres. Qui est votre prin-cipal rival pour l’or olympique ? mutaz barshim : Parmi tous les athlètes, cinq ont déjà sauté au-dessus de 2,40 mètres. Ce sont les grands favoris. Mais le saut en hauteur est un sport qui demande une grande concentration sur soi. Si je triomphe de moi-même, alors je peux vaincre tous les autres. L’un de vos concurrents de longue date est l’Italien Gianmarco Tamberi. Peut-il également décrocher l’or à Rio ?Gianmarco est un ami, nous nous connaissons depuis des années. J’apprécie beaucoup son style. Et je le pense capable de tout à Rio. Aux JO, il est question unique-

ment du combat athlète contre athlète. Dès que tu te qualifies pour la finale, tout est possible pour toi. La seule chose qui im-porte alors, c’est ce qui se passe ce jour-là. Et Gianmarco peut égale-ment décrocher une médaille.Pouvez-vous apprendre l’un de l’autre ?Non. J’ai mon style, Gianmarco a le sien. Je n’ai aucun intérêt à m’inspirer de lui, cela ne ferait que me perturber. Nous ne pouvons que travailler sur nous-mêmes.Vous avez grandi au sein d’une famille passionnée de sport. Votre petit frère Muamer est également sauteur en hauteur. La rivalité entre vous vous a-t-elle aidés ?Elle a sûrement été un facteur dé-cisif. Nos parents nous ont tou-jours soutenus de leur mieux dans nos carrières sportives. Et, très clairement, chacun voulait être le meilleur de la famille. Mais, c’est moi le meilleur (rires).Muamer pourrait-il être meil-leur que vous à l’avenir ?Peut-être, oui. Mais, à vrai dire, ce n’est pas ce qui compte vraiment. Dans le sport, la question n’est pas de savoir qui est le meilleur. Le sport n’appartient à personne. Aucun sportif n’est au sommet pour toujours. Oui, la rivalité est importante, mais notre plus grand rival est toujours nous-mêmes.Et, sans doute également Javier Sotomayor, indirectement, qui détient le record du monde depuis 1993, non ? Je ne considère pas Sotomayor comme mon rival. C’est une lé-gende. Quand j’étais petit, il était mon grand modèle. C’est en le voyant qu’est née ma passion pour le saut en hauteur. Bien sûr, nous avons tous son record du monde de 2,45 mètres en tête. Il est plus une idole qu’un rival pour moi.

Mutaz Barshim vise le record du

monde de saut en hauteur. Mais son grand rival ne serait pas Sotomayor.

ITA VSQTR

MÉDAILLESSAUT EN HAUTEUR 1896 – 2012 ITA QTR

Or 1 0

Argent 2 0

Bronze 0 1

3 1

BROOKE STRATTON

KATARINA JOHNSON-THOMPSON

La flamme olympique : lorsque le Royaume-

Uni affronte l’ancienne colonie pour l’or et l’honneur.

La Grande-Bretagne et l’Australie sont liées par l’une des plus âpres rivalités de l’histoire du sport. Ce qui les rend plus captivantes que le duel de col-lectionneurs de médailles États-Unis/Chine : les deux pays sont bons dans les mêmes disciplines. Un duel direct chasse l’autre. Cette fois, le plus beau conflit familial aura lieu en athlétisme : l’Anglaise Katarina Johnson-Thompson (grande photo) participe non seule-ment à l’heptathlon, mais également au saut en longueur en individuel, où elle affrontera l’Australienne Brooke Stratton, la grande favorite pour la mé-daille d’or. Par chance, la Reine a deux mains et peut donc croiser 4 doigts.

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NIK

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Y IM

AGES

, PIC

TUR

EDES

K.C

OM

(2)

Page 44: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

Le Sud- Coréen Yang Hak-Seon a tournoyé

vers l’or en 2012, et le Nord veut son vain-queur en gymnastique : les jeux sont ouverts !

PRK VSKOR

TABLEAU DESMÉDAILLES 1896 – 2012 KOR PRK

Or 107 14

Argent 99 13

Bronze 90 22

296 49

NORD CONTRE SUD

Une lune salto avant tendu avec triple vrille. C’est avec ce saut sur le cheval-d’arçons que Yang Hak-Seon a décroché, en 2012, la première médaille d’or olympique en gymnas-tique pour la Corée du Sud. Jamais un gymnaste n’avait montré une telle prouesse dans les airs. Le jeune athlète a célébré sa victoire et le livre de règles international a été complété : avec une nouvelle figure portant le nom de Yang. L’année suivante, il a logiquement de nouveau décroché l’or lors des Championnats du monde.

Puis la page s’est tournée. Aux CM de 2014, Yang a raté sa récep-tion lors de ses deux essais en finale. Il a été détrôné. Précisément par un Nord-Coréen. Le nouveau champion du monde et monstre sacré en saut de cheval s’appelle Ri Segwang. L’athlète expérimenté – 30 ans – a vécu, pour ainsi dire, son deuxième printemps de gymnaste. À l’inverse du technicien Yang, Ri se démarque par la vitesse et la puissance avec lesquelles son corps tournoie dans les airs. Mais Yang veut lui renvoyer la balle à Rio. En aucun cas un Nord-Coréen ne doit lui arracher les lauriers de sa vic-toire. Au risque de devoir modifier le livre de règles une deuxième fois.

Crash système : Yang Hak-Seon (en haut) et Ri Segwang (en bas) sautent vers l’or.

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PIC

TUR

EDES

K.C

OM

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Y IM

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H I S T O R I Q U E

On appelait Emil Zatopek « la locomotive tchèque ». L’autre, Alain Mimoun, avait aussi un surnom : « l’ombre de Zátopek », et il représentait la France.

Personne ne courait à une cadence aussi élevée et constante qu’Emil Zátopek. Et personne n’était aussi désespéré par lui que le Français Alain Mimoun. Aux Jeux Olympiques de 1948 et 1952, Mimoun est resté derrière le vainqueur lors de trois courses d’endurance jusqu’à l’arrivée, remportant toujours l’argent.

Au fil des années, les deux athlètes se sont liés d’amitié, mais ils restaient d’âpres concurrents sur le cours cendré. En 1956, la roue a tourné à Melbourne : Mimoun a pris le départ du ma-rathon pour la première fois de sa vie. Et il les a tous devancés. Pour la première fois, Zátopek est resté dans son ombre.

1952EMIL ZÁTOPEK

FACE À ALAIN MIMOUN

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Neymar Jr. a d’ores et déjà fait son entrée dans l’His-toire du football. À 20 ans, le jeune Brésilien est déjà une star dans son pays. Peu après, il

intègre le FC Barcelone et son équipe légendaire. Aux côtés de Messi, Xavi et Iniesta, il apprend l’humilité et l’esprit d’équipe. Pour se montrer aujourd’hui à son meilleur niveau.

the red bulletin : Cinq titres avec le Barça l’an der-nier, une troisième place dans le classement des meil-leurs joueurs mondiaux : vous nous montrez là le meilleur de vous-même. Pourtant, certains avaient des doutes lorsque vous êtes arrivé à Barcelone en 2013. On vous disait trop indivi-dualiste, trop semblable à Messi, trop brésilien pour vous adapter au football eu-ropéen. Vous-même, aviez-vous des doutes ?neymar jr. : Vous savez, toute ma vie, j’ai entendu des trucs du genre : « Ce garçon ne fera jamais un bon footballeur, il est trop maigre, trop petit. » Alors, je m’y suis habitué.

Mais ça ne vous fait vrai-ment rien de savoir que vous êtes attendu au tournant, observé ?Ça dépend comment tu le prends. Évidemment que les doutes peuvent faire mal, mais ils peuvent aussi être un formidable moteur et te pous-ser à t’améliorer. Quelqu’un te toise d’un air sceptique ? Montre-lui ce que tu as dans le ventre ! Si ça, ce n’est pas la meilleure des motivations ! Aujourd’hui, je me retrouve à Barcelone, à écrire l’Histoire du foot, avec mes potes sur le terrain. Alors, que les gens disent ce qu’ils veulent : ce qui fera la différence à la fin, c’est si tu crois vraiment à ton rêve, si tu t’y accroches, et si tu as le soutien de ta famille.Cela dit, objectivement, votre jeu ressemble pas mal à celui de Messi. Vous avez dû « limer » certaines facettes de votre personna-lité pour vous intégrer dans l’équipe, notamment cesser de jouer le meneur, ou frei-ner votre créativité.Oui, et c’est bien là le défi que je voulais relever. Je savais ce qui m’attendait si je voulais rester à Barcelone à jouer avec Iniesta et mon idole, Messi. Bien sûr que ce n’est pas

NEYMAR JR. pourrait, dans la lignée d’un Messi ou d’un Ronaldo, devenir le prochain meilleur joueur mondial. Le jeune loup solitaire a en effet compris les bienfaits de l’esprit d’équipe.

« MON JEU S’EST ENRICHI »

HÉROS

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Neymar Jr., 24 ans. Sa devise ? « Montre ce que tu as dans le ventre ! »

LUC

HO

VID

ALE

S

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Et Messi ?Je me souviens du premier entraînement, aux côtés de Messi, Xavi, Iniesta, Valdés, Piqué... J’avais l’impression d’être dans un jeu vidéo, je me répétais : « C’est dingue, tu joues dans la même équipe que ces gars-là ! » C’est clair qu’il faut un temps d’adap-tation, mais tout s’est fait naturellement, en mode re-lax. Mon compatriote, Dani Alves, m’a bien aidé, et Messi a été super, il m’a soutenu. Je voyais vraiment qu’il voulait m’aider à relâcher cette pres-sion, et me donner la chance de me concentrer uniquement sur le jeu.On dit que l’équipe de Barcelone est plus forte qu’en 2013 : y êtes-vous

simple, ici, de faire son trou, mais c’est justement ça qui est intéressant !Que faut-il, justement, pour faire son trou à Barcelone ? Ça ne suffit pas d’être sim-plement un bon joueur...Tu as raison, être un bon joueur de football ne suffit pas. C’est aussi une question de personnalité : et ce n’est pas parce qu’il s’agit de l’une des meilleures équipes au monde, mais plutôt parce qu’on y joue un football diffé-rent, qui se nourrit du jeu de toute l’équipe. Une fois qu’on a compris ça, tout devient plus simple. Certes, mais... un nouveau joueur est souvent perçu comme un concurrent po-tentiel. On ne va pas vous accueillir à bras ouverts en chantant : « Bienvenue chez nous ! Tiens, prends ma place si tu veux ! »Eh bien, que vous le croyiez ou non, il n’y a pas eu de pe-tite guerre de concurrence, au contraire. Au milieu de tous ces joueurs au palmarès im-pressionnant, je me suis tout de suite senti accepté.

pour quelque chose ? Ni plus ni moins que chacun de mes coéquipiers. Il ne s’agit pas ici de tennis, où vous êtes le seul responsable de vos victoires et de vos défaites. Il s’agit de football, avec onze joueurs sur le terrain, sans compter les remplaçants et tous ceux qui s’activent en coulisse. Chaque victoire résulte d’un travail d’équipe. Celui qui ne comprend pas ça ferait mieux de jouer au tennis. Qu’avez-vous appris ces trois dernières saisons à Barcelone ? On entend souvent dire que vous avez gagné en maturité au sein de cette équipe. Disons que je suis devenu meilleur. D’abord un meilleur footballeur avec davantage de technique, de sens tactique, une meilleure puissance de tir. Mais aussi un meilleur père, ami et fils. Je ne sais pas si c’est la maturité. Ce que je peux dire, c’est que jouer à Barcelone me rend heureux.Vous avez dû craindre que votre arrivée dans le foot-ball européen n’impose comme des restrictions sur votre jeu, et de perdre de

votre créativité et de votre spontanéité. Comment êtes-vous parvenu à préserver ces qualités personnelles et vous installer dans un jeu collectif ?Ce n’est pas une question de l’un ou l’autre. Mais bien une question de tout gérer en même temps. Mais cela change tout de même du Brésil, où vous aviez beaucoup plus de libertés. Comme celle de faire ce qui vous passait par la tête sans trop vous soucier des autres... Après 21 ans à jouer dans la spontanéité totale, ça doit faire bizarre de faire tout à coup partie d’une équipe hypertactique. Non, au contraire, tu vois cela de la mauvaise manière : en fait, je n’ai rien perdu de mon individualité, je l’ai simple-ment intégrée au jeu qu’exige Barcelone. Mon jeu s’est donc véritablement enrichi à Barcelone. Pourquoi remettre en question tout ce qui était moi auparavant, d’ailleurs, puisque le club m’avait juste-ment choisi pour tout ce que j’avais montré au Brésil ! Ce n’est pas en remettant tout ce

« IL S’AGIT ICI DE FOOTBALL, AVEC 11 JOUEURS SUR LE TERRAIN, LES REMPLAÇANTS ET TOUS CEUX QUI S’ACTIVENT EN COULISSE. CHAQUE VICTOIRE RÉSULTE D’UN TRAVAIL D’ÉQUIPE. CELUI QUI NE COMPREND PAS ÇA FERAIT MIEUX DE JOUER AU TENNIS. »

LE NEYMAR JR.’S FIVE est un football qui se joue à 5 avec une règle d’élimination : à chaque but marqué, l’équipe adverse perd un joueur. Dans plus de 40 pays du monde, les équipes s’affrontent pour avoir une chance de participer

à la grande finale à l’Instituto Projeto Neymar Jr. de Praia Grande, au Brésil. Toutes les infos sur le Neymar Jr.’s Five et sur les qualifications 2017 sont sur Facebook.

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neymaroficial.com

« Les équipes qui ont su tisser des liens

forts sont difficiles à battre. »

que l’on a acquis en question que l’on s’améliore, mais bien en cherchant à apprendre de nouvelles choses. Au Brésil, vous étiez le spécialiste des coups par surprise, qui déroutaient parfois autant l’équipe adverse que la vôtre. Alors qu’à Barcelone, toute la difficulté consiste à conti-nuer de surprendre vos adversaires tout en conser-vant un jeu transparent pour vos coéquipiers. C’est juste : et oui, c’est diffi-cile ! Très difficile. Le football, c’est de l’improvisation, il y a tellement de paramètres qui entrent en jeu. Finalement, c’est la qualité de l’improvi-sation qui va décider d’une victoire ou d’une défaite. Dans les grands clubs, il ne s’agit pas uniquement de savoir improviser à titre individuel, mais de la capacité de l’en-semble des joueurs de l’équipe à improviser de concert. Au sein du Barça, on admire beaucoup vos qualités de passeur et votre capacité à rester en retrait quand il le faut. Pas trop dur, de se faire voler la vedette au moment de tirer un but ? Je ne dis pas que je n’aime pas tirer des buts. Tu as déjà fait une passe à un pote qui a marqué ? Croyez-moi, aider quelqu’un à marquer procure également une grande joie. Vous parlez d’amis... est-ce qu’une équipe de potes est une équipe qui gagne ? Il n’est pas nécessaire d’être amis pour réussir. Mais les

équipes qui ont su tisser des liens forts perdent moins facilement. C’est dur de battre une équipe composée de potes. C’est ce que nous avons compris au Barça, et nous avons fait en sorte que cela se vérifie.Vous me conseillez donc d’aller boire plus souvent des pots avec mes collègues de boulot ?Carrément. Pas uniquement pour réussir au travail ou

avoir du succès, mais aussi parce qu’avoir des potes est une des plus belles choses au monde. C’est triste d’être seul, et pas bon de ne penser qu’à soi. La vie est tellement plus belle quand tu es entouré d’amis et de gens qui t’aiment. Plus tu connaîtras de monde, le plus de proches et d’amis tu auras, le mieux tu te porteras.Christian Eberle

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redbullracing.com

Et là je réalise que les fautes de l’époque, je ne les referais plus aujourd’hui. Et alors c’est à nouveau le beau temps.Quelle est la personne la plus grincheuse que vous connaissiez ? Quand j’étais un junior, j’aurais dit Helmut (Marko, patron de la filière des jeunes pilotes chez Red Bull Racing, ndlr). Mais il est devenu beaucoup plus cool. Il m’a fallu apprendre qu’il se réjouit de nos podiums, nos succès et notre épanouissement.Comment le faire rire ?En étant performant. Il n’y a

que cela qui marche avec lui.Et les autres personnes autour de vous ? En Formule 1, tout le monde est sous tension. L’humour peut rendre de nombreuses situations plus supportables, car il efface la pression pour un instant. Quand je danse dans le box, cela ravive le plus fatigué des mécaniciens. Ou bien après les courses, nous faisons les andouilles et nous balançons des citations de films. Ou bien, plus

The red bulletin : Votre bonne humeur sans faille est légendaire dans le monde de la Formule 1. Quand vous mettez-vous à

rire ? Dès le matin ?daniel ricciardo : À vrai dire, oui. Même lorsque la veille était une journée pourrie ? Chaque jour recommence à zéro. Ma vie est belle, donc j’entame chaque journée en étant joyeux. En plus, tout me semble plus facile lorsque je suis de bonne humeur, sur un circuit, comme au quotidien.Vous ne vous levez jamais du mauvais pied ? Quand je dois prendre un avion très tôt, cela m’agace.Comment retrouvez-vous le sourire dans ce cas ? J’écoute de la musique. Elle aide à mon humeur.Quelle que soit la musique ? Il y a une musique juste pour chaque situation. Parfois ce qui m’aide dans des situations difficiles, c’est la musique que j’écoutais autrefois.Dans quelle mesure ? Parce que cela me rappelle une époque à laquelle j’étais un jeune gars inexpérimenté.

musclé : barbouiller des gens endormis, c’est un classique. Par contre il faut aussi savoir encaisser. Une fois, les gars ont collé mes pompes au sol.Être heureux, c’est un trait de caractère ou ça s’apprend ? J’ai toujours été joyeux. Je vais bien, suis en bonne santé, j’aime mon travail. Un rabat-joie ne se transformera peut-être jamais en rayon de soleil, mais il est sûr que jusqu’à un certain point, on peut s’entraîner à être gai.Et si vous êtes bloqué dans un embouteillage sur l’autoroute, et qu’un rendez-vous important est en jeu. Combien de temps avant de retrouver le sourire ?

10 minutes.10 minutes d’immobilité ou 10 minutes après que le bouchon se soit dissipé ? 10 minutes d’immobilité. Je ne me laisse jamais trop affecter par les événements pour lesquels je ne peux rien. Si je suis mal organisé et que je suis bloqué dans les embouteillages à cause de cela, cela m’énerve beaucoup plus. Mais ce n’est pas la fin du monde. Il suffit de repousser le meeting, ou je

vais peut-être devoir bosser toute la nuit. Il y a toujours une solution.À quoi pensez-vous pendant ces 10 minutes ? À quelque chose dont je suis fier. À une montagne sur laquelle je suis monté en VTT à plein pot. À un bon entraînement. Ou bien à quelque chose qui m’a fait plaisir. Un tour à vélo entre amis. Dormir à la belle étoile. Une scène de film. Une victoire. Un compliment venant de quelqu’un d’important. Un tour que j’ai joué à quelqu’un. À en croire mes proches, il m’arrive parfois d’exploser de rire sans raison apparente.Vous n’avez jamais essayé

de devenir sérieux ? Si ! Lorsque j’ai débarqué dans la F1, j’avais beaucoup de respect pour cette scène et son business, et j’ai essayé d’être le plus sérieux possible afin de m’y adapter. Mais c’est lorsque j’ai commencé à m’amuser, et à le montrer, que tout s’est déclenché. Depuis, cette énergie positive me sert consciemment d’arme. Werner Jessner

DANIEL RICCIARDO. La gaîté est son image de marque et s’ajoute à sa notoriété. La star de la F1 sait transformer la rigolade en succès.

« LA BONNE HUMEUR EST UNE ARME »

« L’HUMOUR PEUT RENDRE DE NOMBREUSES SITUATIONS PLUS SUPPORTABLES, CAR IL EFFACE LA PRESSION POUR UN INSTANT. »

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Daniel Ricciardo, 26 ans, ne se lève

jamais du mauvais pied. (Seulement

trop tôt, des deux.)

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Nouvel album : Basses Loaded ; themelvins.net

Avec les Melvins, depuis 33 ans, Buzz Osborne se plaît à pratiquer un extrémisme guitaristique qui met ses auditeurs

à rude épreuve. Parmi ses fans : Jack Black, Dave Grohl et Trent Reznor (Nine Inch Nails) qui l’admirent pour son génie inventif. Comment est-il devenu la rockstar des rockstars ? En laissant toujours s’épanouir son geek intérieur, dit-il.

the red bulletin : Mon-sieur Osborne, à quoi cela sert-il d’être décalé ?buzz osborne : C’est très simple : c’est seulement en étant différent que les autres se rappelleront de toi. Per-sonne ne se serait intéressé à Alice Cooper s’il avait res-semblé à un présentateur d’émissions de télé pour enfants. Il n’y a rien de plus ennuyeux que de faire ce qui a été fait par d’autres !Mais ce n’est pas en faisant les choses autrement qu’on les fait forcément mieux.Être décalé, cela signifie avoir le courage d’emprunter des pistes novatrices. De se contreficher de ce que disent les autres. Cette attitude est une condition indispensable pour réussir. Cela se montre-t-il valable en dehors de la musique ?Bien sûr. Dis non, quand tout le monde dit oui. N’importe quel boursier sait qu’il ne faut jamais acheter les actions sur lesquelles tout le monde mise en ce moment. Ne s’isole-t-on pas à force

de vouloir être différent ?Je citerai Groucho Marx : « Je ne veux appartenir à aucun club qui m’accepterait comme membre. » Depuis mes débuts, je m’oppose à faire partie d’une scène.Pourtant vous passez pour le père de la scène grunge...... ce titre, ils peuvent se le garder !Mais vous avez présenté Kurt Cobain et Dave Grohl l’un à l’autre. Le monde vous doit Nirvana !Il ne faut pas surévaluer cela. Nirvana n’était pas aussi révolutionnaire que tout le monde prétend aujourd’hui.Certains vont hurler. Culte, Nirvana passe pour le groupe qui a libéré le rock de l’emprise des groupes de hard glam grâce à un son authentique.Ils faisaient partie du même système : ils consommaient les mêmes drogues, avaient les mêmes femmes célèbres, jouaient dans les mêmes arènes que leurs ennemis Mötley Crüe et Guns N’Roses. Doit-on le leur reprocher, à la vue de leur succès ? Tout dépend de comment l’on définit le succès.Pour des musiciens, pro-bablement par d’énormes concerts dans des stades ?Premièrement : la place de la musique n’est pas dans les stades, mais dans les bars. Deuxièmement : pour moi, le succès c’est la liberté artis-tique. Le fait que personne ne peut m’imposer le son que ma musique doit avoir.Florian Obkircher

« LA LIBERTÉ, C’EST ÇA LE SUCCÈS »BUZZ OSBORNE est la rockstar que les rockstars vénèrent. Le frontman du groupe alternatif Melvins explique le secret décalé de son succès.

the red bulletin : La quête d’aventure a-t-elle changé ?mike o’shea : Pour l’Himalaya il y a 25 ans, nous avons mis deux ans à tout planifier. Aujourd’hui, il faut quelques mois. On s’attend à tout expérimenter de manière automatique. C’est encouragé par les agences de tourisme d’aventure. C’est là le changement : plus besoin d’acquérir le savoir-faire. Aventurier, vous êtes aussi consultant en sécurité.Les gens supposent que je suis insouciant. Mais j’étudie tout très soigneusement. Si je vais faire de l’escalade sur glace, j’apprends avec des pros. Cela fait 30 ans que je fais du sauve-tage et j’ai rarement eu à sauver un grimpeur professionnel.Alors vous vous considérez vous-même comme prudent ?Un jour en parapente, sur le Col de Connor Pass en Irlande, il y avait une pente de 200 mètres que je rêvais de sauter. Tout était parfait, donc j’ai foncé. Mais j’avais réalisé 50 fois le saut dans ma tête. Tom Guise

« S’AVENTURER, ÇA S’ORGANISE ! »MIKE O’SHEA a gravi les sommets de l’Himalaya à 21 ans, pourtant le tourisme de l’extrême version 2016 terrifie l’aventurier irlandais.

mikeoshea.ie

Mike O’Shea, 56 ans, a collaboré au dernier Star Wars.

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Buzz Osborne, 52 ans, « marxiste » : « ... cette attitude est une condition indispensable pour réussir. »

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Texte : Matthew Ray Photos : Richie Hopson

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A U S O M M E TLe Tour de France sera lancé le 2 juillet et C H R I S F R O O M E , son double vainqueur, sait le prix à payer pour vaincre. Le secret de l’Anglais ? Il a appris à aimer souffrir.

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«   R o u l e r, m a n g e r e t d o r m i r, c ’e s t t o u t c e q u e l ’o n p e u t f a i r e à c e t t e a l t i t u d e .   »

Pause réhydratation avant de repartir pour un tour.

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ur les hauteurs de Tenerife, bercé par la lumière rosâtre du jour naissant, se dessine le pic volcanique du Teide, dévoilant derrière lui un paysage de désola-tion tapissé de roches aux allures martiennes. L’air y est froid et aride, et tellement rare que le moindre effort tourne vite au calvaire pour le commun des mortels. Pas de quoi décourager cet homme esseulé dont la silhouette longiligne se profile à travers la fenêtre de la salle de sport de l’hôtel. Le cycliste britannique Chris Froome – médaillé olympique, double vainqueur du Tour de France et tenant du titre – n’est pas du genre à en imposer. Alors qu’il entame sa session de musculation (très) matinale au camp d’entraînement du Team Sky, ses bras ont l’air décharné et ses mouvements trahissent une certaine maladresse. Les innombrables kilomètres de route avalés la veille semblent avoir laissé leur empreinte sur les os du coureur. « On est tellement isolés à cette altitude que les seules choses qu’on fait, c’est rouler, manger et dormir, raconte-t-il. C’est le plan idéal pour optimiser ta condition physique. Plus on tra-vaille dur ici, plus ce sera facile le jour de la course. Il y a des jours où tu rentres à l’hôtel en rampant à quatre pattes. Je me fais vivre un véritable enfer. »

Froome exagère à peine. Ses efforts démentiels surprennent même ses collègues cyclistes profession-nels. « Je me suis entraîné avec lui en Afrique du Sud, et ce qui m’a réellement impressionné n’était pas tant son physique que sa force mentale, confie l’un de ses coéquipiers, Ian Boswell. Il faisait ses intervalles de trois heures, et quand il descendait de son vélo, il ne pouvait littéralement plus marcher, tellement il avait les muscles en lambeaux. »

C’est le genre d’effort héroïque et de sacrifice que vous vous attendez à voir sur la ligne d’arrivée d’une course prestigieuse, mais pas lors d’un entraînement de routine. Or, dans le monde de Froome, douleur et progrès sont inséparables. « En matière d’entraîne-ment, no pain, no gain (pas de gloire sans douleur) est peut-être un concept un peu old school, avance- t-il. Mais il y a beaucoup de vrai dans ce dicton. » Notre obsession du bien-être et l’essor du sport récréatif nous font oublier une vérité immuable : la performance physique abîme le corps et les sports d’endurance vous mettent carrément minable.

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«   S u r u n e m o n t é e d i f f i c i l e , c ’e s t

a u m e n t a l q u e ç a s e j o u e . V o t r e

c o r p s h u r l e d e d o u l e u r. G a g n e r a

c e l u i q u i s e r a c a p a b l e d e

l ’ i g n o r e r l e p l u s l o n g t e m p s .   »

Volcan de Tenerife : routes sinueuses pour le Team Sky.

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Une étape du Tour de France ressemble un peu à un jeu d’élimination au départ duquel 198 coureurs partent en groupe (le peloton), puis montent progressivement en puissance pendant plus de 150 kilomètres, jusqu’à ce qu’un savant mélange de jambes fatiguées, de chutes et d’incidents méca-niques permette à un petit groupe de coureurs de se détacher à l’avant.

Le final réserve souvent des pentes aux pourcen-tages redoutables, comme l’Alpe d’Huez (plus de 8 % par endroits). En se rapprochant de la ligne d’arrivée, les coureurs pénètrent à l’intérieur d’un tunnel humain formé d’une foule de spectateurs livrés à eux-mêmes, vociférant et gesticulant tels des fans en délire en plein concert de rock.

Les coureurs d’élite se frayent une voie au milieu du brouhaha, luttant à la fois contre la fatigue et l’un contre l’autre, déversant leur sueur sur le bitume tels des gladiateurs en tenue de lycra, jusqu’à ce qu’un homme franchisse la ligne d’arrivée en premier.

Une fois arrivés au bout de l’étape dans les temps impartis, les coureurs s’efforcent de profiter de la nuit pour récupérer au mieux et tout recommencer le lendemain. Et ainsi de suite. Trois semaines durant. L’idée que Froome se fait du cyclisme a été largement forgée par une devise radicale qu’il a faite sienne : pour maîtriser la douleur inhérente à ce sport, il s’agit de ne pas la craindre. « J’ai appris les efforts qu’il fallait fournir pour progresser, explique-t-il posément. Je me devais d’accepter le combat. Je me devais d’apprendre à aimer la souffrance. »

Grimper les cols de montagne et traverser les plaines brûlées par le soleil six heures par jour sont des tâches pour le moins éner-givores. Lors du dernier Tour de France, les coureurs ont parcouru en moyenne 160 km par jour, brûlant quotidiennement 6 000 ca-

lories – l’équivalent de 32 donuts à la confiture. D’où, sans doute, la pénurie de donuts qui, manifestement, frappe le camp d’entraînement de Froome. Après le petit-déjeuner – au menu : omelette nature –, Froome et ses coéquipiers Geraint Thomas, Nicolas Roche, Wout Poels et Ian Boswell enfourchent leur vélo pour une sortie de cinq heures. Au programme : descente au niveau de la mer, avant de rentrer au camp d’entraînement.

« Il y a peu d’endroits dans le monde où vous pouvez passer du niveau de la mer à une altitude de 2 000 m en faisant 50 km d’ascension sans interruption », explique Tim Kerrison, responsable des performances des athlètes. Les coureurs vivent 20 heures par jour à 2 000 m d’altitude, et ne re-joignent le niveau de la mer que pour fournir des ef-forts intenses à forte consommation d’oxygène. Il en résulte des gains marginaux de condition physique.

Ces cyclistes parcourent toutes les semaines jusqu’à 1 000 kilomètres des plus éreintants afin de se préparer à la compétition. Ce à quoi il faut ajouter les cinq heures – ou plus – passées quotidiennement dans la salle de sport et les soins destinés à réparer les dégâts posturaux causés par les innombrables heures passées sur la selle. Mais en dehors de l’aspect physique, il est également essentiel de booster la

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ment intéressant. Il a toujours détenu un passeport du Royaume-Uni, grâce à son père britannique, mais c’est au Kenya qu’il a grandi, avant de passer sa jeunesse en Afrique du Sud. « J’ai toujours senti que mes racines étaient là-bas », confie-t-il. Le jeune Froome sillonne la vallée du grand rift sur son VTT et parle swahili, autant de qualités qui lui valent d’être sélectionné dans l’équipe nationale du Kenya, avant de partir défendre les maillots de différentes équipes sud-africaines. Ce n’est qu’en 2009 qu’il commence à rouler pour l’Angleterre. Froome a rejoint le Team Sky en 2010, mais sa bilharziose a retardé sa percée. C’est donc très tardivement, lors du Tour de France 2011, que son talent se révèle au grand jour, en tant que porteur d’eau (de luxe) de Bradley Wiggins.

Jusque-là, Froome était considéré comme un out-sider dans le monde du cyclisme sur route. Son style atypique sur le vélo – coudes déployés, regard porté vers le sol – a le don d’irriter les puristes, mais cela n’aura pas atténué sa détermination, aussi humble qu’obstinée, un humour désarmant face à l’adversité, l’intelligence de sa modestie et son sens de l’honneur à l’ancienne. Celui de la famille, aussi. Bien que son quotidien infernal associant entraînement et compé-tition réduise considérablement le temps qu’il passe aux côtés de ses proches, le rôle de père qu’il a endos-sé pour la première fois a rendu plus cruciale encore la question de son éthique professionnelle. « Avec notre fils, Kellen, je me suis soudainement senti l’en-vie de lui apprendre les choses de la vie à travers le cyclisme. Le travail acharné, la détermination, faire les choses comme il faut... »

Cette année, Froome a dans sa ligne de mire la course olympique sur route, et le Tour, dont il fut le patron en jaune des éditions 2013 et 2015. Ce mois de juillet, la plus grande course cycliste au monde, devrait ravir les grimpeurs. « C’est violent, avec un gros accent mis sur les ascensions, particulièrement la dernière semaine, précise-t-il. Ça nous obligera à rester concentrés pour grappiller quelques précieuses secondes. » Et la course olympique ? « J’étais scié quand je l’ai vue. Des pourcentages de malade, 260 km, près de 5 000 m d’ascension. Ça va faire mal », annonce le « Kenyan blanc ».

On ne perçoit aucune once d’appréhension dans ses paroles. Froome sait que l’épreuve, la douleur et la souffrance constituent le carburant émotionnel pouvant l’aider à dépasser ses limites. Il donnera tout. « Je suis super motivé, déclare-t-il sans l’ombre d’une hésitation. Je suis persuadé qu’à partir du moment où vous voulez vraiment quelque chose, vous trouvez toujours un moyen d’y parvenir. » teamsky.com

détermination des sportifs. « Quand des coureurs s’affrontent sur une montée difficile, c’est avant tout au mental que ça se joue, prétend Froome. Vous cherchez à pousser votre adversaire dans ses retran-chements pour qu’il finisse par se dire : “C’est trop rapide, je ne peux pas maintenir ce rythme.” Votre corps hurle de douleur. C’est à celui qui sera capable de l’ignorer le plus longtemps. »

La vraie bataille est celle de la volonté. Le coureur qui ne craque pas gagne. « Une fois que le doute s’empare de votre rival, son moral s’effondre et vous pouvez alors creuser l’écart, explique Froome. C’est une sensation incroyable, ça procure une satisfaction immense. Bien sûr, ça fait mal – vous respirez par les oreilles –, mais voir vos adversaires dans le rouge vous encourage à en remettre une couche. Vous acceptez la douleur. Vous vous dites que toutes les choses que vous ressentez ne sont que temporaires. »

À ce niveau, l’alimentation devient une arme. De retour sur les routes, l’équipe imprime un rythme soutenu, et ce, malgré la ration hypoglucidique ingérée avant cette sortie destinée à améliorer le rapport poids/puissance des coureurs. « Il s’agit d’ap-prendre à votre corps à être plus efficace, dit Froome, afin qu’il privilégie la graisse comme carburant. »

En contrôlant son régime alimentaire, Froome a enregistré des progrès considérables, faisant passer son poids de course de 71 kg à 67 kg. « Vous ne pro-gressez qu’en vous poussant toujours un peu plus loin et en suivant un régime très strict », dit-il. Il consomme exclusivement des aliments non préparés, des protéines maigres et des glucides faciles à digé-rer. Il exclut également de son régime le gluten, susceptible d’augmenter la rétention d’eau. Consé-quence : Froome vit sur le fil du rasoir, à la frontière entre santé et maladie. Un défi à part entière. Froome a couru pendant au moins deux saisons avec le Team Sky en ignorant totalement qu’il était atteint de bilharziose. « C’est un parasite qui s’incruste en pro-fondeur dans vos organes et vos intestins, et qui se nourrit de globules rouges – pas idéal pour un athlète d’endurance », dit-il avec l’ironie qui le caractérise.

Même en parfaite santé, l’entraînement intensif et la perte de poids affaiblissent votre système immuni-taire. « Vous êtes à la limite. Et comme en même temps, j’étais atteint de bilharziose, ça veut dire que je suis allé au-delà de la limite, raconte-t-il. À chaque fois que j’attrapais un rhume, j’arrêtais de m’entraî-ner pour récupérer. » Le traitement a été radical : « Tous les six mois, pendant deux ans et demi, j’ai pris des pilules qui ravagent le corps et tuent tout sur leur passage – le bon comme le mauvais. »

Aujourd’hui âgé de 31 ans, Froome lutte égale-ment depuis son enfance contre l’asthme, maladie exacerbée par l’altitude et l’air froid. C’est pourquoi, en début de saison, il déserte les courses conclues au sommet des cols, préférant s’entraîner sous des cieux plus cléments. Un plan d’entraînement qui tranche avec les stratégies classiques adoptées pour arriver sur le Tour en plein pic de forme. « Savoir élaborer une bonne préparation, c’est aussi être capable de faire ce genre de choix stratégique », avance-t-il.

En somme, Froome n’est pas le héros sportif type. Son cheminement vers les sommets est particulière-

«   P a s d e g l o i r e s a n s d o u l e u r. . .

I l y a d u v r a i d a n s c e d i c t o n

o l d s c h o o l .   »

Un cycliste né (de gauche à droite) : Froome à l’arrêt, chose rare ; un cadre qui annonce la couleur ; quelques blessures de guerre ; on the road again, again...

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L’A i g l e e t l ’ E n f a n t e s t u n e f a b u l e u s e r e n c o n t r e a v e c d e s

a i g l e s , u n f i l m d a n s l e q u e l J e a n R e n o a p p a r a î t s o u s u n

j o u r n o u v e a u . P o u r b e a u c o u p , i l r e s t e l ’ i n o u b l i a b l e i n t e r-

p r è t e d e L é o n , m a i s p o u r l e c o m é d i e n , l ’a u t r e v o u s c o n s t r u i t p l u s q u ’u n r ô l e .

Te x t e   : H e r b e r t Vö l ke rP h o t o s   : M a r i a Z i e g e l b ö c k

« TEL CÉSAR

DOMINANT LA PLÈBE DU REGARD »

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a démarche semble mal assurée. Pourtant, c’est celle-là même que l’on associe au plus physique des rôles de Jean Reno. Pour Léon, l’acteur français a effectué chaque jour une centaine d’abdos, fort utiles pour la scène où il descend son buste d’un plafond, élimine quelques poursuivants et disparaît d’où il a surgi. Et si son regard, comme perdu, renforce l’impression laissée par sa démarche, une lueur diabolique peut en un instant apparaître dans ses yeux. Démarche, regard, répliques, elle est là, toute la singularité de Jean Reno.

Mais aujourd’hui, c’est un homme impassible que je découvre sur la place d’un village du Tyrol du Sud. En temps normal, il règne ici un calme absolu. Pas ce jour. Jour de vacarme. Provoqué par un comédien, Tobias Moretti, sur sa puissante KTM, de retour après une virée de cinq heures dans la montagne. Toute la vallée en a profité, jusque dans les alpages où les mar-mottes ont dû siffler le rappel de leurs petits. Moretti, 56 ans, est le partenaire de Reno dans L’Aigle et l’Enfant, où les premiers rôles sont tenus par un aigle et un jeune garçon captivants. Décidément à fond de moto, Monsieur Tobias fait part de l’achat d’un mo-dèle de compétition, une MV Agusta, qu’il assure être homologuée pour la route, puis ricane comme un vrai tyrolien. Jean Reno, qui vit à Manhattan, a un léger sourire. La moto, ce n’est pas vraiment sa tasse de thé. Tobias s’éclipse pour aller se doucher. Reno nous propose de commencer l’interview.

the red bulletin : Dans le film, vous incarnez un montagnard de manière si convaincante que l’on se demande si vous l’avez été dans une autre vie ?jean reno : Pas du tout, je suis né près de la mer (à Casablanca, au Maroc, ndlr) et j’ai grandi à la ville. À mon arrivée ici, il y avait six mètres de neige et j’ai dû m’acclimater à l’altitude avant de pouvoir apprécier la beauté fascinante de ce paysage fantas-tique, unique. En revanche, je n’arrive pas à me faire à l’idée de devoir porter chaque jour ces grosses chaussures de montagne en plein été.Quelle a été votre motivation pour venir affronter l’altitude, la roche et les aigles ?Avant tout l’histoire. Elle contient plusieurs éléments auxquels je suis sensible – des êtres solitaires en quête de leur identité, une vie de liberté ainsi qu’un paysage exceptionnel. Votre personnage est un solitaire dans une histoire à l’issue indécise. Finalement, la boucle se referme entre le tueur à gage et le cow-boy solitaire en paix avec lui-même. Faut-il y voir une symbolique du parcours de Jean Reno, l’homme derrière les rôles ?Soyons clairs. Je garde toujours une distance avec mes rôles. Je construis des personnages qui ne me ressemblent pas. Je crois qu’un acteur ne doit pas uniquement puiser en lui-même, il doit inventer aussi. L’histoire est plus intéressante que moi. Mes personnages ne m’envahissent pas dans ma vie privée. Quand j’ai fini ma journée, je rentre chez moi dans la vraie vie. Je ne vis pas en fonction de mes personnages. L’homme que vous voyez ici c’est Jean Reno, pas le montagnard solitaire… mes enfants qui s’affairent tout autour sont là pour le rappeler.Revenons au film alors. Que pensez-vous de la densité de l’intrigue ?Les personnes peu ordinaires, du moins les solitaires, finissent toujours par se croiser. Ici, c’est un aigle qui

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U n e e x p é r i e n c e n o u v e l l e p o u r J e a n R e n o   : «   D a n s L’A i g l e e t l ’ E n f a n t , l a f a ç o n d o n t

l e f i l m a n i m a l i e r s’ i n s è r e à l a f i c t i o n e s t e x c e p t i o n n e l l e . U n e p r e m i è r e m o n d i a l e .   »

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« L e p l u s i m p o r t a n t , c e s o n t l e s g e n s a v e c l e s q u e l s j e t r a v a i l l e .   »

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les réunit, et c’est génial. Dans L’Aigle et l’Enfant, la façon dont le film animalier s’insère à la fiction est, je crois, exceptionnelle. Une première mondiale. Avez-vous eu des contacts directs avec un aigle, l’avez-vous touché, regardé de près les yeux dans les yeux, histoire de vous jauger ? Le film utilise plusieurs aigles à des stades de dévelop-pement divers, certains sont habitués à l’homme, d’autres totalement sauvages. J’ai vu des aiglons, des jeunes adultes effectuant leur premier vol. J’ai senti leurs puissantes serres même chez de jeunes individus. Mon contact le plus proche avec les aigles l’a été avec Cleopatra, une femelle adulte. J’ai suivi à la lettre les instructions du fauconnier et tout s’est bien passé. J’ai pu prendre l’oiseau, il m’a regardé… c’était incroyable… tel César dominant la plèbe d’un regard méprisant.… en l’occurrence le regard royal de Cléopâtre…... pour ce qui est de la majesté, il n’y a guère de diffé-rence entre un aigle royal mâle ou femelle et encore moins lorsqu’ils convoitent une proie. L’équipe res-ponsable des aigles sur le tournage, deux hommes et une femme, est fantastique. Ils se douchent dans des chutes d’eau, habitent au-dessus de la vallée et des nuages. Ils mènent une vie heureuse, de philo-sophes. C’est inimaginable de nos jours. Ils peuvent gérer jusqu’à dix oiseaux à la fois. Des oisillons et des adultes qu’on découvre au fil du tournage. La fiction et le film animalier se mêlent ici de manière passionnante et inédite à ce jour. Pen-sez-vous que ce genre fiction/réalité a un avenir ? Absolument. Quand une expérience réussit, on sou-haite la reproduire. Beaucoup d’histoires naissent dans la nature, on a envie ensuite de savoir comment elles évoluent.Les gens vous connaissent depuis 25 ans à travers vos rôles uniquement. Vous êtes plutôt discret en dehors des plateaux. En quoi l’artiste et l’individu que vous êtes a-t-il changé ? J’ai moins de patience qu’auparavant. Pas à cause de mon travail mais à cause de ma famille. I hope that I am a better person (« j’espère être une meilleure personne »). Je suis l’heureux père d’une tribu de six enfants issus de trois mariages différents. Je m’efforce d’avoir une compréhension globale de mon métier en m’ouvrant plus aux autres. Je travaille avec des auteurs, des réalisateurs, des cameramen, des acteurs qui ne manquent pas d’idées. Le talent de ces per-sonnes, leur génie est susceptible d’enrichir mon travail. Aujourd’hui, je m’inspire davantage de mon entourage. Je me suis très ouvert à ce niveau.Je vous passe la question concernant votre film préféré parmi votre filmographie, je sais que vous n’y répondez jamais…… c’est juste…... et vous pose la question autrement : qu’est-ce qui, jusqu’ici, a le plus compté ?Les gens avec lesquels je travaille, c’est ça l’important. J’ai gardé contact avec Natalie Portman (sa partenaire

dans Léon, ndlr), je l’ai vu grandir, se marier et fonder une famille. Cela a plus de prix qu’un film. Une fois tourné, monté et sorti dans les salles, un film fait partie du passé. C’est de l’histoire ancienne. Je ne veux pas vivre dans le passé. Les films me reviennent en mé-moire lorsque je pense aux personnes avec lesquelles je les ai tournés, au temps que nous avons partagé.Comment vous souviendrez-vous de ce film ? Un jour, je repenserai à ces montagnes, ce qui s’y est passé en compagnie d’un enfant merveilleux, de Tobias, des aigles aussi. Oui, pas de doute, le souvenir des aigles restera impérissable.

Le film est une première, même si L’Ours de Jean-Jacques Annaud avait ouvert la voie en 1988 à un cinéma ani-malier de fiction. Le classique du réali-sateur français a fait date, et L’Aigle et l’Enfant devrait lui aussi s’inscrire comme une référence, avec ses aigles royaux au casting. Le projet a impliqué au préalable le tournage d’un docu-mentaire animalier : trois années de travail durant lesquelles les aigles ont été filmés dans leurs milieux naturels. Le résultat est époustouflant. Après cette étape, la partie fiction a pu s’in-sérer au projet. L’aspect documentaire venant rappeler que dans la nature, seuls les plus forts survivent, les faibles étant abandonnés à leur sort. C’est le point de départ à l’action du film. Dans les conditions extrêmes de la haute montagne, un aiglon tombé du nid est secouru par un jeune garçon. Cette aventure, dans laquelle Jean

L’Aigle et l ’Enfant : le monde v u par un aigle.

Reno et Tobias Moretti incarnent deux solitaires hors du temps, trouvera une issue indécise. Une narration que la station ornithologique Landskron, située en Carinthie (Autriche), spéciali-sée dans les rapaces, a rendue possible en fournissant des aigles sur les diffé-rents stades de développement du tournage. Si les aigles sont habitués à leur fauconnier, ils conservent néanmoins leur instinct sauvage. Cet instinct, aucun scénario n’aurait su le capturer. La faisabilité du projet a donc dépendu d’une exigence de production qui a établi de nouvelles règles en ma-tière d’investissement, de perfection et

de précision. Par exemple, le dévelop-pement d’une caméra ultralégère avec harnais, fixations, articulation et focale miniaturisés à l’extrême. Tout est si petit que même l’oiseau finit par s’en accommoder, avec à la clé des prises de vue aériennes de toute beauté, le monde vu avec des yeux d’aigle. La par-tie documentaire a été réalisée par Otmar Penker (photo ci-dessus, à dr.) et Gerald Salmina (à g.), épaulés par l’étonnant dresseur d’aigles Franz Schüttelkopf. La fiction a, elle, été as-surée par l’Espagnol Gerardo Olivares.

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L’Aigle et l’Enfant, le 6 juillet au cinéma. Avec Jean Reno, Tobias Moretti, et Manuel Camacho. Gagnez des places en participant à notre jeu concours, le 29 juin sur : facebook.com/theredbulletin

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I V A N A D O N N E T O U TLa championne d’Europe de saut en longueur Ivana Španović arbore une musculature à faire pâlir d’envie les types les plus baraqués. Elle révèle ses trucs pour trouver la motivation à chaque séance, même si le cœur n’y est pas.

T e x t e   : A n d r e a s R o t t e n s c h l a g e r P h o t o s   : L e o K r u m b a c h e r

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I v a n a Š p a n o v i ć a é d i c t é u n e r è g l e e n o r q u ’ e l l e a p p l i q u e à t o u t e s s e s p r é p a r a t i o n s a u s a u t e n l o n g u e u r   : «   J e n e f i n i s j a m a i s u n e s é a n c e d ’ e n t r a î n e m e n t s a n s a v o i r u n e s e n s a t i o n d e t r a v a i l b i e n f a i t .   » U n e p r i s e d ’a p p e l n ’ e s t p a s a u p o i n t   ? E l l e l a c o r r i g e j u s q u ’à c e q u e l e m o u v e m e n t s o i t a j u s t é d e m a n i è r e i m p e c c a b l e . «   E t p e u m ’ i m p o r t e s i j e r e n t r e à l a m a i s o n a v e c t r o i s h e u r e s d e r e t a r d .   » S o n e x t r ê m e d i s c i p l i n e a f a i t d e l a s a u t e u s e e n l o n g u e u r d e 2 6 a n s , o r i g i n a i r e d e N o v i S a d , l a s p o r t i v e l a p l u s a d u l é e d e S e r b i e . Š p a n o v i ć d é t i e n t l e t i t r e d e c h a m p i o n n e d ’ E u r o p e e n s a l l e ( m e i l l e u r e p e r -f o r m a n c e   : 7, 0 7 m ) . S o n a m b i t i o n   : u n e m é d a i l l e a u x J O d e R i o . B o s s d ’ u n e s a l l e d e f i t n e s s , e l l e s a i t m o t i v e r l e s s p o r t i f s a m a t e u r s .

he red bulletin : Ivana Španović, vous avez des abdos impressionnants ! ivana španović : Merci.La plupart des hommes qui fréquentent les salles de sport rêvent d’avoir de telles tablettes de chocolat. Vous vou-lez bien nous révéler votre secret ? Oui : 19 ans d’entraînement (rires). Ma mère était sprinteuse en ex-Yougoslavie. Elle m’a donné l’envie de devenir athlète. Et l’entraînement en athlétisme permet d’obtenir des muscles très bien définis. À quelle fréquence entraînez-vous vos abdominaux ? Deux fois par semaine. Par exemple avec des crunchs. Je fais trois à cinq séries de 15 répétitions. C’est étonnamment peu. Travailler ses abdos ne suffit pas. Il s’agit aussi de brûler la graisse qui recouvre les muscles abdominaux. Mon message à tous les hommes : pour avoir des tablettes de chocolat, intégrez des sports d’endurance à vos entraînements. L’entraînement d’une sauteuse en longueur de classe mondiale est varié : courses d’endurance, sprints de 200 m, étirements, musculation. Lequel de ces exercices aimez-vous le moins ? Je hais les courses d’endurance. En saut en longueur, ce qui compte, c’est le sprint. La distance la plus longue que j’apprécie de courir, c’est le 200 m : à fond la caisse, jusqu’à dix fois d’affilée. Mais pour ce qui est des entraînements en endurance, mon entraîneur doit toujours me forcer. Comment vous motivez-vous pour attaquer un entraînement quand vous n’en avez absolument pas envie ? Il n’y a pas de jour de gloire sans jour de galère. Mes médailles et records sont le fruit de mes jours de galère. Si tu restes avachi dans ton lit, tu ne gagneras rien.

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« TRAVAILLER BEAUCOUP N’EST PAS UNE GARANTIE

DE RÉUSSITE. MAIS NE PAS TRAVAILLER DU TOUT,

C’EST L’ÉCHEC ASSURÉ. CELA VAUT AUSSI POUR

LES SPORTIFS AMATEURS. »

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a été extrêmement libératrice pour moi : aucun adversaire n’est infaillible. Lors des championnats du monde en salle, en mars dernier, vous avez établi un nouveau record personnel à 7,07 m en terminant néanmoins sur la deu-xième marche du podium. Quel senti-ment a prédominé : la joie d’avoir battu votre record ou la déception de votre deuxième place ? J’avais l’impression d’avoir perdu l’or. Je m’étais préparée physiquement et men-talement au titre mondial. Que Brittney (Reese, la championne du monde améri-caine, ndlr) sorte un saut à 7,22 m, c’était totalement imprévisible. Que nous apprend la défaite ? Il s’agit de tirer des enseignements de chaque concours ou de chaque entraîne-ment. Aux championnats du monde, j’étais en tête jusqu’au cinquième essai, puis Brittney a sauté plus loin que moi. Mais j’ai réagi et j’ai repris la tête, avant qu’elle réussisse le saut de la victoire. Il y a quatre ans, je n’aurais jamais su répondre de cette manière à un très bon saut. Je vais emmener cet enseignement aux jeux olympiques. Quel est votre objectif à Rio ? Je vais tout faire pour gagner.

Sauf qu’un sportif amateur ne se bat pas pour gagner des médailles, mais pour tenir la distance sur un marathon ou ces fameuses tablettes de chocolat. Mais la motivation est la même : travailler beaucoup n’est pas une garantie de réus-site. Mais ne pas travailler du tout, c’est l’échec assuré. Cela vaut aussi pour le sportif amateur. Bien. Je suis motivé. Commençons par l’entraînement : vaut-il mieux se fixer un objectif modeste que j’atteindrai sans problème ou un objectif difficile que je risque de ne pas atteindre ? C’est mieux de se fixer des objectifs diffi-ciles. Pour réaliser un objectif ambitieux, tu dois t’entraîner pas à pas. Chaque en-traînement est un nouveau test. Chaque fois que tu réussis le test, tu enregistres une victoire. Et un grand nombre de victoires valent mieux qu’une. Donc, quand je fais des pompes, je devrais me fixer comme objectif d’en réussir 60 plutôt que cinq. Alors même que je sais que je réussirai facilement cinq pompes, mais pas forcément 60. Je tenterais les 60. Le plus important, c’est d’avoir un objectif, quel qu’il soit. C’est la première étape vers le succès. Cinq pompes ou 60, peu importe.Il arrive toujours un moment où la douleur devient trop forte. Comment ne pas abandonner quand ça brûle ? Les dernières répétitions sont les plus douloureuses, mais aussi les plus effi-caces. Ça vaut pour tous les exercices de musculation. Au début, tout le monde est à l’aise. Celui qui gagne est celui qui tient le plus longtemps. Arrivée aux dernières répétitions, j’essaye toujours de penser au succès qu’elles m’apporteront. Succès. Succès. Succès. Croyez-moi, ça marche. Suez avec Ivana : instagram.com/ivanaspanovic

«   L e s d e r n i è r e s r é p é t i t i o n s s o n t l e s p l u s d o u l o u r e u s e s , m a i s a u s s i l e s p l u s e f f i c a c e s . C ’ e s t p o u r q u o i j ’ e s s a y e d e p e n s e r a u s u c c è s q u ’ e l l e s p e u v e n t m ’a p p o r t e r . S u c c è s . S u c c è s . S u c c è s . C r o y e z - m o i , ç a m a r c h e .   »

Si vous deviez recommander au sportif amateur un seul exercice, quotidien ? En footing, intégrez des passages pendant lesquels vous marchez au pas, puis tou-chez le sol avec un genou à chaque pas. Si vous vous entraînez à la maison, faites tous les jours trois séries de 15 burpees.Ces deux exercices font essentiellement travailler les jambes. C’est dans les cuisses que se trouvent les plus gros muscles. Les hommes l’oublient souvent. Or les muscles contribuent à brûler les graisses. C’est bon pour vos tablettes de chocolat. Une bonne bière après l’entraînement, pour me récompenser, ça le fait ? C’est à vous de décider. Moi, je ne bois pas. Et je m’offre une récompense quand je gagne une compète, pas avant. Quelle boisson recommandez-vous en tant qu’athlète olympique ?Je bois tous les matins un verre d’eau chaude avec du citron et du miel. Le corps n’a pas besoin de réchauffer l’eau chaude. Ça économise de l’énergie. Parlons de votre objectif mental. Aux jeux olympiques, en un soir, quatre années de préparation seront couron-nées de succès ou réduites à néant. Comment se gère la pression ? L’année 2012 a été décisive pour moi, quand je suis passée des juniors (Španović a gagné le titre mondial en 2008, ndlr) aux seniors. J’avais l’impression de me retrou-ver dans un bassin rempli de requins, à côté de mes idoles que j’avais observées pendant des années à la télé. Un an plus tard, je gagnais le bronze aux mondiaux de Moscou, et je me suis rendu compte que les idoles aussi sont des êtres hu-mains. Qu’ils peuvent avoir un jour sans. Qu’on peut les battre. Cette découverte

S T Y L I S T EM i n e U l u d a g /A g e n c e U s c h i R a b e

C O I F F U R E & M A Q U I L L A G ES i n a S t ö l z l e /A g e n c e U s c h i R a b e

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RED BULL FLUGTAG 2016.

UN COLLAGE DES AS DU DÉCOLLAGE.

16 JUILLET, LANDIWIESE, ZURICHDès 14h00, d’audacieux hommes et femmes s’élèveront dans les airs à bord de

leurs caisses volantes pour atterrir peu après dans le lac de Zurich. Pour ne pas manquer ce spectacle unique en son genre, consultez le plan de vol sur:

www.redbull.ch/flugtagPartenaires officiels:

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M ATO S

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E T S I …

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VOYAG ES

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VOYAG ES

FREEZY RIDERAttention danger ! On nous annonce

une route verglacée... sur 4 000 km.Envie d’un itinéraire pittoresque, et d’un bon

coup de froid ? La Sibérie abrite une nature sauvage spectaculaire mais aussi l’une des

plus hostiles pour l’homme. Venez la traver-ser sur un side-car vintage sorti tout droit

d’un musée. En route pour l’aventure !

À voir. À vivre. À faire.

A C T I O N !R

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Sous les pneus, 1 600 m

de fond.

L’Orient express

La campagne cambod-gienne en motocross

pendant 12 jours. De la frontière vietnamienne

jusqu’aux chaînes des Cardamomes en

passant par la jungle. toursinthe

extreme.com

Le trip de votre vie

Un plan rare. Grimpez sur une Royal Enfield

Bullet et traversez le Népal, à travers

l’Himalaya, de Katmandou jusqu’aux

pieds de l’Everest. blazingtrails

tours.com

CHAUD DEVANTDes virées moto pour s’évader cet été.

De l’océan aux géants

Enfourchez une Har-ley, prenez l’autoroute sur la côte Pacifique

en Californie pour visiter Death Valley, Sierra Nevada, les séquoias du parc

national Yosemite et Big Sur. ridefree.com

Le lac Baïkal en Sibérie est, en volume d’eau douce, le plus grand au monde. D’une superficie de

31 722 km², sa profondeur dépasse par endroits 1 642 m. L’hiver, la température at-teint − 20 °C et transforme le lac en une im-mense plaine de glace parsemée de crevasses et de crêtes, idéale pour une virée sur un bon vieux side-car russe. Bienvenue au Ice Run, une aventure de 4 000 kilomètres sur des routes de glaces à travers la taïga et le lac Baïkal. Ce défi aux éléments est réalisé avec un équipage de deux hommes aidés d’un autochtone expé-rimenté. Le moyen de transport est une Ural, moto rustique au design soviet, as-semblée à partir de composants de qualité militaire avec un traitement entre celui d’un tanker et une brique de maison. Sa produc-tion de masse est exigée par Staline durant la Seconde Guerre mondiale, après avoir été clonée à partir d’une BMW acquise par l’Armée rouge. Une copie loin du modèle original. « Sa simplicité et sa robustesse en font un engin adapté, explique Katy Wil-lings, l’un des organisateurs de Ice Run.

Elles sont fabriquées comme des tanks ou des tracteurs pour être réparables sur le champ de bataille à l’aide d’un marteau, d’un élastique ou tout ce qui tombe sous la main. La qualité des matériaux est mé-diocre mais ils sont quasi indestructibles, souvent mal en point mais jamais brisés. Il en faut beaucoup pour envoyer une Ural à la casse. » Voilà qui est rassurant, car les occasions de l’abîmer ne manquent pas sur le lac Baïkal. « La glace se présente sous différents aspects, prévient Willings. Des passages qui ont l’air franchissables peuvent être extrêmement dangereux. D’autres semblent effrayants mais curieu-sement l’Ural y frayera son chemin sans encombre. » Le plus important, au guidon d’une Ural, est d’anticiper les dangers. « Lorsque vous appuyez sur le frein, la

moto ne s’arrête pas mais se déporte sur la droite, poursuit Willings. Puis le guidon ne répond plus, les freins se bloquent, vous dérapez et finissez généralement dans l’obstacle que vous cherchiez à éviter. » Durant trois jours de formation, le guide et maître de la glace Dmitry Yaskin vous apprend à piloter sur la glace, à vérifier son épaisseur à l’aide d’un pique pour s’assurer qu’elle résistera aux 215 kilos du side-car et éviter les pièges de passages traîtres exigeant l’utilisation de rampes de lance-ment naturelles ou taillées à la tronçon-neuse et le comblement de la zone d’atter-rissage pour éviter la casse.

Une expérience que Richard Fleming participant en 2015, n’a pas oubliée. « Au premier jour, nous repérons une crevasse au-dessus de laquelle nous voulions sauter, avec le recul cela n’était pas nécessaire, à tort. L’atterrissage fut brutal. Les boulons du porte- bagages ont lâché. Sachant que les participants dorment sous la tente par des températures négatives, perdre son matériel de camping devient une question de vie ou de mort. » Néanmoins, les riders ne sont pas totalement livrés à eux-mêmes. Les organisateurs balisent un itinéraire au-tour du lac avec des points de ravitaillement en essence. De plus chacun est équipé d’une liaison radio pour les cas d’urgence et pour partager des conseils de pilotage et de mécanique. Mais les risques sont réels. L’an dernier, deux participants, Ala et Efraim, ont évité de peu un plongeon avec leur Ural. « Nous avons dû prendre des décisions ra-pides, se souvient Fleming. Je me revois passer sur une crevasse sans penser à m’arrêter, la roue arrière passe à travers la glace, l’élan a juste suffi pour traverser. » Un avertissement heureusement sans frais.

Moscou

Sibérie,RUSSIE

Partant pour une virée en Sibérie ? Rendez-vous sur theadventurists.com/ice-run

VOYAG ESAC T I O N

L’AVIS DU PRO« Sur le lac Baïkal, la glace ressemble à un tissu cicatriciel, dit Willings. Les crêtes surgissent telles des dos de stégosaures en dis-simulant des fis-sures. Mieux vaut s’en méfier pour ne pas finir par 1 600 m de fond dans l’un des lacs les plus profonds du globe. »

RA

ND

ALL

KIL

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THE RED BULLETIN 79

AC T I O NM ATOS

LE SPORT AMÉLIORÉL’Euro 2016 lance ce mois-ci un été chargé en événements sportifs. Ce matos high-tech vous aidera à donner le meilleur de vous-mêmes.

Vélo électrique Trefecta DRTCet e-bike motorisé en alu de qualité militaire vous aide à pédaler sur des surfaces mixtes et

atteint une vitesse de pointe de 70 km/h. trefectamobility.com

Chaussures Nike anti-boue Le beau jeu va bénéficier d’une nouvelle embellie grâce à ces semelles en polymère adaptatif qui s’assouplissent au contact de l’eau, empêchant

ainsi la boue de coller. nike.com

TomTom Golfer 2Le GPS TomTom au service du golf. La montre a

accès à une base de données de 40 000 parcours et fournit des infos à chaque trou tout en analy-

sant votre swing. tomtom.com

Adidas MiCoach Smart Ball Le ballon officiel de l’Euro 2016 est peut-être la

star, mais celui-ci est intelligent. Ses capteurs en-voient vitesse, impact et trajectoire du tir, à une appli Smartphone qui les analyse. adidas.com

Lunettes connectées SolosPortez une visière de pilote de chasse lors de

vos randos à vélo : vos performances s’affichent en temps réel dans votre champ de vision via

le Smartphone. solos-wearables.com

Ajustez l’assistance au pédalage à la

volée ou passez en mode assistance nulle pour éviter qu’il vous roule

dessus.

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80 THE RED BULLETIN

AC T I O N

2 HOMMES, 1 IDÉECameron Robertson (à droite) et Todd Reichert 2015, ces ingénieurs aéronau-tiques lancent leur speedbike Eta sur une route du Nevada, battant le record de la vitesse générée par l’homme : leur « vélo » atteint 139,45 km/h. À l’intérieur se trouve l’un des moteurs les plus anciens au monde : l’homme, alias Reichert. aerovelo.com

INNOVATION PROPULSION HUMAINE Fantastique ! Un cycliste a développé la puissance automo-trice la plus rapide du monde. Usain Bolt : chaud devant !

M ATOS

Vision sur écran vidéo et non un pare-brise, pour une aérodyna-

mique améliorée.

Quatre vitesses : transfert au top de l’énergie humaine

vers les roues à faible résistance.

Écoulement laminaire, 100 fois

moins de résistance à l’air qu’une auto.

Pourquoi fallait-il améliorer la propulsion humaine ?Robertson : « Un humain possède la puissance d’une petite perceuse électrique (c’est-à-dire moins d’un ch). Cela modifie l’approche du concepteur. Car un homme est au cœur d’un véhicule qui peut, lui, prendre n’importe quelle forme, comme un avion à ailes battantes, comme nous l’avons vu par le passé. Le domaine du possible s’élargit. »

vers le véhicule. Son aérodynamisme dépasse largement celui d’un vélo classique. »

Vous êtes devenu le meilleur concepteur de vélo au monde…Robertson : « Nous sommes inca-pables de réaliser un vélo meilleur que ceux de Trek ou Cannondale. Ce sont des créateurs intelligents avec un savoir et des outils adaptés aux problèmes qu’ils doivent ré-soudre. Notre vélo est conçu pour rouler à une vitesse folle par la seule force des jambes. Le record qu’il a établi en fait à ce jour le véhicule le mieux placé pour relever ce défi. »

L’humain y joue certaine-ment un rôle clé ?Reichert : « Les deux sont importants. Le meilleur vélo au monde n’est rien sans l’athlète qui le fait avancer et battre des records. En revanche, manier ce vélo n’est pas à la portée

de tout cycliste professionnel. Pédaler allongé dans une cellule fermée avec une marge de guidage de quelques millimètres, sur un écran vidéo, ne s’improvise pas. »

Comment s’est passé le jour où vous avez réussi à battre le record ?Reichert : « J’étais nerveux car les années précédentes les vélos n’étaient pas au point, la sortie de route menaçait à tout moment. Mais la coquille est résistante, cela se solde par une glissade ou quelques tonneaux mais on reste à l’abri. La course dure environ quatre minutes trente pour couvrir les 8 km. On atteint 100 km/h durant les premiers 1 500 mètres. À 1,5 km de l’arrivée on sait si le record sera battu ou non. »

À quand un record supé-rieur aux 139,45 km/h ?Robertson : « Nous pensons y retour-ner en septembre et viser 141 km/h. Passer l’étape supérieure nécessite-ra de nouvelles réflexions sur le contrôle actif de la surface du vélo pour réduire la résistance à l’air. Ou bien on envisagera des rails, car la ré-sistance au roulement de l’acier sur l’acier est inférieure à la gomme sur le bitume. Les réponses ouvriront de nouvelles perspectives de records. »

Vous battez le record de vitesse dans un œuf. Robertson : « C’est un véhicule aérodynamique à propulsion humaine. Tout dans Eta est conçu pour la vitesse, un rendement maximal et une puissance minimale : faible résistance au roulement, des roues aux composants ultralé-gers facilitant l’accélération, un cadre rigide pour une transmission efficace de la puissance du pilote

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THO

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ANGE GARDIEN(à partir de CHF 35 par an)

Joue la sécurité lors de toutes tes randonnées: avec la carte de sauvetage d’Air Zermatt. Nous te protégeons dans la Suisse entière, que tu aies besoin d’un hélicoptère, d’une ambulance ou même d’un avion. Et si la nécessité d’un conseil médical ou d’un vol de rapatriement se fait sentir un jour ou l’autre à l’étranger, tu peux aussi te fier à Air Zermatt.

LA CARTE DE SAUVETAGE D’AIR ZERMATT

O� re pour 1 an

Carte de sauvetage

Air Zermatt

12 éditions

The Red Bulletin:

dès CHF 35

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82 THE RED BULLETIN

AC T I O N M ATOS

Fossil Q WanderLe plus branché dans cette montre

est son choix en termes de bracelets mode interchangeables et

de  finitions du boîtier de 44 milli-mètres à face tactile tournant sur

l’Android Wear de Google. fossil.com

Tissot Smart-TouchCette montre à quartz embarque plus de 30 fonctions sous son verre en saphir de cristal. Activez le GPS et l’aiguille rouge des minutes vous indiquera la bonne di-rection. Son affichage digital affiche mé-téo et données des activités physiques. Enfin, grâce à son écran elle se recharge

à l’énergie solaire. tissotwatches.com

Frédérique Constant Horological Smartwatch

Cette smartwatch suisse habille son intel-ligence d’une face analogue avec de vraies

aiguilles qui se synchronisent avec votre téléphone. Elle mesure le sommeil et

l’activité pour les afficher sur le petit ca-dran à 6 heures. frederiqueconstant.com

LES EXPERTES D’autres montres au QI élevé.

D’INSTINCT BAROUD’HEURE ?Casio Smart Outdoor Watch

La première montre à quartz débarque en 1969, révolutionnant l’industrie de la tocante à jamais. La montre connectée

promet depuis des années une révolution similaire, mais celle-ci tarde à trouver sa cause. Armé de sa longue tradition dans les garde-temps et la technologie, Casio

pense avoir la réponse pour la déclen-cher : « l’outdoor ». La Smart Outdoor

tourne sur Android Wear mais ne fait pas moins que redéfinir la montre connectée.

Sa boussole, son baromètre et son alti-mètre vous livrent altitude, météo et les

données de votre activité physique via un gros bouton utilisable avec des gants,

donc très pratique pour l’environnement auquel cette montre se destine. Elle

s’offre aussi une norme militaire, rien que ça, dite MIL-SDT-810 lui permettant de

résister à presque tout, vibrations, pous-sière, températures extrêmes, rouille…

Le mode monochrome prolonge l’autono-mie de la montre, d’une journée à un

mois, mieux que toutes ses rivales. Là se situe la vraie révolution. wsd.casio.com

MONTRESpar Gisbert L. Brunner

Si l’édition orange n’est pas à votre

goût, sachez que Casio Smart

Watch existe aussi en rouge, vert

et noir.

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THE RED BULLETIN 83

AC T I O NM OT E U RS

Jacket exigée

Parce que s’habiller en accord avec sa voiture est essentiel, Bugatti

crée une ligne assortie à sa nouvelle Chiron. Une veste en cuir de veau matelassée qui rappelle le style des sièges. bugatti.com

Veste blindée

À l’occasion de ses 60 ans d’existence,

Richa, un fabricant de vêtements pour

motards, sort cinq nouveaux modèles

de blousons équipés d’une armure homo-

loguée D30 aux épaules, coudes et dos.

richa.eu

Podium continental

Les récents rapports de Bentley à la course auto ont donné nais-

sance à une collection sport. Le vert et l’Union Jack sont très présents

mais les tenues sont étonnamment relax. bentleymotors.com

STYLE INSPIRÉDu parking

au dressing.

La Jaguar Type D remporte les 24 heures du Mans en 1955, 56 et 57, puis Jaguar dé-cide de se retirer des courses pour se consacrer aux particuliers. Un temps en mauvaise posture, le constructeur récu-père les châssis inutilisés de la Type D pour réaliser une routière : le modèle sport XKSS est né. Vingt-cinq exemplaires sont prévus mais seuls seize voient le jour. Les neuf autres sont détruits dans l’incendie qui ravage l’usine Jaguar de Coventry, en Angleterre, le 12 février 1957. Près de 60 ans plus tard, Jaguar annonce qu’il compte à présent finir le travail. Le marché de la voiture rétro et des rééditions est en plein

essor. Mais pour la marque, la motivation est ailleurs. Pour Jaguar, il s’agit de « boucler la boucle » - et si les neuf XKSS sont réalisées à l’identique du modèle d’origine alors il faudra s’incliner devant cette explication. L’équipe Jaguar Classic réalisera ces XKSS à la main dans l’atelier expérimental de Jaguar grâce aux compé-tences acquises l’an dernier pour la pro-duction du modèle Type E. La technologie a depuis beaucoup évolué mais pour la XKSS le temps s’est arrêté. Seuls les tech-niques et matériaux utilisés en 1957 seront employés. Le premier des neuf exem-plaires est attendu début 2017.

SHOPPING ÉCLAIRUne sportive pour faire ses courses ?

L’Abarth, modèle sport de Fiat, signe cette année son retour sur les circuits, mais son utilisation se prête aussi bien à une virée sur une route de montagne boueuse qu’au shopping, selon l’humeur. Avec son 124 Spider, le construc-teur italien vise les fans de roads-ter. Le moteur 1.4 MultiAir passe de 140 à 170 ch. Ses 1 060 kg offrent un excellent rapport poids/puissance la propulsant de 0 à 100 km/h en 6,8 secondes avec une vi-tesse de pointe de 232 km/h. Le moteur est logé derrière l’essieu avant pour une répartition du poids optimale proche de 50/50, un plus pour les performances sportives. Mais au final, sa suspen-sion ferme, ses amortisseurs courses et ses barres antiroulis vous évoqueront plus une scène de Braquage à l’italienne qu’une virée au supermarché. abarth.it

Jaguar XKSS, équipée d’un moteur 3,4 litres, 6-cylindres en ligne.

CERTIFIÉE D’ÉPOQUEJaguar parachève sa symphonie inachevée.

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84 THE RED BULLETIN

AC T I O N

BUREAU DES PEURS Fan de frissons ?Voilà du rab…Fantômes contre Fantômes (1996)Peter Jackson dirige Michael J. Fox, médium arnaqueur qui se sert de revenants pour vendre ses services d’exorciste jusqu’au jour où un fantôme nuisible s’en mêle. C’est le début des ennuis.

Poltergeist (1982)Écrit par Steven Spielberg et réalisé par le créateur de Massacre à la Tronçonneuse Tobe Hooper, ce classique d’épouvante mélange Ren-contre du Troisième Type et Amityville. La scène du clown fait partie des annales du genre.

Beetlejuice (1988)Un couple de fantômes (Geena Davis et Alec Baldwin) fait appel à un « exorciste bio » (Michel Keaton) pour faire fuir les occu-pants de leur ancienne maison. Une histoire où Tim Burton renverse les rôles du genre.

FILM

DES FANTÔMES... QUI APPELER ?Le reboot de SOS Fantômes et The Conjuring 2 sont à l’affiche. Lequel des deux sera le plus efficace dans la chasse aux revenants ?

À VOS AGENDASDe bien belles

sorties à venir côté ciné/livre.

C U LT U R E

FILMTarzan

Dans cette suite, Tarzan (Alexander Skarsgård) vit à Londres sous le nom de Lord Greystoke avec son épouse

Jane (Margot Robbie) mais le perfide Capitaine Rom (Christoph Waltz) réus-sit à l’attirer à nouveau dans la jungle. Sortie : 6 juillet. legendoftarzan.com

LIVREDazeworld

Le graffiti artiste Chris « Daze » Ellis taguait les rames du métro new-

yorkais dans les années 70. Ce livre fait redécouvrir ses œuvres depuis les

indiscrétions de ses débuts aux pièces présentes dans les meilleures galeries

à travers le monde. dazeworld.com

Chez l’un, l’histoire est vraie…The Conjuring 2 s’inspire d’un cas survenu à Enfield, quartier londonien, dans les années 70. Un canular probable. Du côté de Ghostbusters, on puise dans la vie de l’arrière grand-père de Dan Aykroyd coscénariste et l’un des héros du film. Son père, Peter, a publié les travaux de l’aïeul, médium de profession, dans le livre A History Of Ghosts. En 2009, Peter déclare au site que la scène d’ouverture dans la bibliothèque du volet de 1984 est authentique. « Un phénomène paranormal incontestable. »La technologie utilisée est crédible…Les vrais protagonistes, Ed et Lorraine Warren (incarnés dans Conjuring par Patrick Wilson et Vera Farmiga) utilisaient micros, caméras, détecteurs de mouvement et image thermique. Ghost-busters lui, mesure l’énergie psychokinétique, use de pièges à fantômes et d’accélérateur de proton, arme anti fantômes perfec-tionnée à la demande du réalisateur Paul Feig par James Maxwell, ex du MIT : « Ils voulaient comprendre le fonctionnement. L’accé-lérateur de particule et les aimants superconducteurs sont réels. Les gens y croiront sans problème. »Tout comme les apparitions…Dans The Conjuring, les apparitions à faire sursauter abondent. Ghostbusters fait mieux en utilisant des résidus d’ectoplasme grâce auxquels les fantômes prennent forme. « J’aimerais que des physiciens expliquent le phénomène, disait Dan Aykroyd en 2009. Pour savoir si ces visions résultent de la fusion de molécules d’oxy-gène, de nitrogène et d’hydrogène. » Il faut peut-être lui dire que lorsque Bill Murray est laminé, ce n’est que la fécule d’un plat chinois. The Conjuring 2 est en salle depuis le 29 juin (theconju-ring2.com) ; Ghostbusters sort le 10 août (ghostbusters.com)

FILMLe Bon Gros Géant

Avec Spielberg à la réalisation, on vous prédit de la qualité. Mais cette

adaptation de l’histoire d’une fillette et d’un géant pour Walt Disney, annonce

surtout que le réal barbu signera d’autres films pour la souris – on

pense aux Indiana Jones. Sortie le 20 juillet. twitter.com/BFGMovie

Ghostbusters en mode reboot : les chasseuses passent à l’acte.

PIC

TUR

EDES

K.C

OM

Page 85: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

THE RED BULLETIN 85

C U LT U R EAC T I O N

CAN ARTLe crayon aiguisé de Dietmar Kainrath.

WIMBLEDON, 27 JUIN-10 JUILLET 2016.

DIE

TMA

R K

AIN

RAT

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86 THE RED BULLETIN

PRODIGY Commissary Kitchen: My

Infamous Prison Cookbook

En octobre, Prodigy, rappeur du groupe Mobb Deep,

sortira un livre passionnant sur comment se nourrir correctement en prison, en référence à ses trois

ans d’incarcération.

COOLIO Cookin’ With…

En 2009, l’interprète de Gansta’s Paradise s’impro-

vise chef sur YouTube et pu-blie un guide du gourmet

dans les quartiers. Des « ghettos » recettes abor-

dables et à déguster même si vous portez des dents en or.

LA PLAYLIST MODERAT2009, les vétérans de l’électro, Modeselektor et Apparat sortent leur premier album, Moderat, sous la formation du même nom. Il fera sensation. À l’époque, Gernot Bronsert et Sebastian Szary (de Modeselektor) donnent dans le dancehall char-gé de basses et la techno costaude, et comptent Radiohead parmi leurs fans. Sascha Ring, alias Apparat, se dédie lui à des hymnes ambiants fra-giles. Ensemble, ils offrent une électro pop hybride aux accents mélancoliques, et leur public leur en-voie du love, lors de chaque show (complet) en Eu-rope. Pour leur troisième LP, Szary présente cinq titres qui ont influencé sa carrière. moderat.fm

ÇA RAPPE ET ÇA

MITONNE Le rappeur Action Bronson prépare un livre de cuisine. D’autres stars hip-hop l’ont précédé dans cet exercice.

AC T I O N

2 CHAINZ #MEALTIME

En 2013, le rappeur utilise le livre pour promouvoir son al-bum B.O.A.T.S. II: Me Time. Composé dans le bus de la

tournée, #Mealtime propose 14 recettes et astuces de cui-sine dont cette perle : prépa-

rer le teriyaki au saumon avec un tablier Versace.

C U LT U R E

The Beach Boys’Til I Die (Alternate Mix) (de Endless Harmony Soundtrack)

Laurie SpiegelDrums (de l’album The Expanding Universe)

« Je suis tombé sur Laurie Spiegel en cherchant sur le net des mor-ceaux d’électro des années 70. Un personnage fascinant. Elle a 70 ans et est encore active mais très recluse. Ce joyau a été enregistré l’année de ma naissance, 1975, mais il semble plus moderne que beaucoup de morceaux technos

actuels. Spiegel utilise des séquenceurs spéciaux à l’époque donnant à sa musique un son précis et futuriste. »

« Je découvre cette version du classique des Beach Boys dans une adaptation télé de Hedda Gabler, la pièce d’Henrik Ibsen. L’intro au vibraphone est in-croyable. Comme très souvent avec les Beach Boys, la mélodie est efficace mais le son flottant et mé-tallique de l’instrument m’a aussi

impressionné, à tel point que j’ai acheté un vibraphone. J’en joue en amateur et l’utilise sur quelques titres de l’album. »

« Ce classique de la techno sorti en 1991 a changé ma vie. Ça me ra-mène à Berlin, à l’époque le club Tresor organisait les premières soirées techno. Si vous réussissiez à passer la barrière des videurs intransigeants vous pénétriez un nouveau monde où règnent les trombinoscopes, la neige carbo-

nique et la grosse caisse. Une nouvelle façon de faire la fête. J’avais 16 ans et j’étais aux anges. »

Speedy JEvolution

« La pochette illustrée du premier album d’Halo montre des fillettes se suicidant. Son approche se veut radicale. Ce morceau l’illustre par-faitement. Les paroles sont déran-geantes et intimes et la musique dense avec des rythmes singuliers. Halo se fiche des conventions et explore à chaque nouvel album de

nouveaux territoires, ce qui fait d’elle la personnalité la plus originale du monde de la musique actuel. »

Laurel HaloThaw (de l’album Quarantine)

« Tous les trois, nous adorons ce morceau, surtout la version live de l’album 101. Pour nos tournées, on s’inspire toujours de Depeche Mode, nous n’avons bien sûr pas autant de tubes qu’eux mais leurs concerts sont parfaitement struc-turés, nous avons eu l’occasion de le constater il y a quelques années

quand ils sont passés à Berlin. Le cri du chanteur Dave Gahan au début du morceau est ce que je préfère le plus. »

Depeche ModeNever Let Me Down Again (de l’album live 101)

Grâce à ce petit baladeur, les sportifs se délestent de leur gros Smartphone et profitent de leur playlist Spotify pendant leurs footing ou promenades, sans avoir besoin d’accès Internet, et après l’avoir chargé et stocké jusqu’à 48 heures de musique dans ce Mighty. Il voua garantit au moins cinq heures d’autonomie et d’accopagnement musical en continu. Petit mais costaud ! mighty.audio

LE GADGETMighty

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www.pacha.com

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88 THE RED BULLETIN

Futurama: Game Of DronesLa sitcom animée dont on est tous fans est dé-sormais disponible sur

smartphone, de l’action en 3D et avec un défi

puzzle, le tout truffé de références pour les fans de la série TV.

LE 1ER JEU SUR LEQUEL J’AI BOSSÉ TWISTED METAL: BLACK« Barbie Adventure Riding Club est le premier jeu en tant que testeur, Twisted Metal: Black le premier en tant que concepteur. Les deux jeux ont influencé ma conception de l’industrie et m’ont aidé à assimiler toutes étapes du développement d’un jeu. Je suis fier d’avoir contribué à leur réalisation. »

MiitomoSi vous êtes accro aux

réseaux sociaux, autant qu’ils soient marrants. Le premier jeu Nitendo

pour smartphone utilise les avatars Mii pour

chatter avec vos amis. Bien âpretés ils seront

irrésistibles.

GAMING NOMADELe soleil est

de sortie, faites de même et

emportez ces jeux au parc.

MON PREMIER JEU SPACE INVADERS« Lors de vacances familiales, mon frère et moi tombons sur Space Invaders dans une salle de jeux. La magie de l’écran nous captive instantanément. L’accès est en illimité, du coup nous y jouons toutes les jour-nées pluvieuses de cet été pour en maîtriser tous les ressorts. Ces moments inoubliables sont à l’origine de ma passion pour les jeux vidéo. »

LE JEU QUI M’A LE PLUS INSPIRÉ METAL GEAR SOLID 3: SNAKE EATER« L’un de mes jeux favoris et à mon avis la meilleure série. Que ce soit le cadre, l’esprit du jeu ou les combats contre les boss, c’est une réussite artistique qui n’a pas vieilli. J’y joue au moins une fois par an. »MON JEU DU

MOMENTADR1FT« Il me tarde de voir les gens tester notre jeu spatial complè-tement décalé. Nous voulions réaliser un jeu unique avec une bonne dynamique entre le combat pour la survie et les instants calmes qui ponctuent la destruction de l’environne-ment, sans oublier la réalité augmentée. Nous pensons avoir créé un jeu spécial. Nous avons hâte de voir les gens se perdre dans l’espace. »

LE JEU QUE J’EMPORTERAIS SUR UNE ÎLE NO MAN’S SKY« Il n’est pas encore sorti et je ne l’ai pas testé mais à en juger par les infos qui ont filtré, il ne va pas décevoir. La possibilité de sillonner l’univers et explorer une multitude de mondes est tout simplement incroyable, le jeu idéal pour tuer le temps sur une île déserte. Pour moi, c’est le jeu parfait. Il a tout, cette année c’est le jeu que j’attends le plus. »

MA VIE EN JEUX ADAM ORTHViré par Microsoft en 2013, Orth a depuis utilisé son expérience pour créer son premier jeu, ADR1FT : perdu dans l ’espace. Il nous parle de son inspiration.

C U LT U R EAC T I O N

ASTUCE« Avec ADR1FT, la jauge d’oxygène est cruciale. La combi-naison en contient suffisamment en plus des réserves dispersées tout au-tour. Complétez un niveau pour accéder à un mode oxygène illimité et explorer en toute liberté. »

Disney Crossy Road

Crossy Road réinvente Frogger classic en utili-sant les personnages de Disney. Jouez avec

Mickey, Donald, Woody, Simba et même dans le

monde de Ralph.

GET

TY

IMAG

ES

Page 89: The Red Bulletin Juillet 2016 - CHFR

P R O M O T I O N

1 OZ ULTRALEGGERA HLTLa Ultraleggera HLT, du créateur italien de Jantes OZ, la plus intemporelle. Son Design va sur toutes les voitures et reste une œuvre d’art. La High Light Technologie se dit aussi HLT, vient directement de l’évolution en Sport Automobile. La méthode de fabrica-tion HLT consiste à couler de l’aluminium dans un moule de petite largeur. La jante est ensuite élargie par un procédé d’échauffement de l’alu. C’est ce procédé de finition qui lui donne robustesse et légèreté et lui permette de rivaliser avec les jantes forgées. Prix : CHF 570.–ozracing.ch

2 SWATCH POP IT UPOù va le temps ? Ses destinations sont innombrables, nous dit la nouvelle collec-tion Swatch POP. Ces montres pleines de charme ont des boîtiers détachables qui n’en font qu’à leur tête. Un instant, leur tic-tac bat son plein à votre poignet. Juste après, elles sont suspendues à votre cou sur un joli collier de perles, ou accrochées à votre tapis de yoga pour un moment zen. Prix : CHF 85.–swatch.ch

3 COLUMBIA CONSPIRACY TITANIUM OUTDRY

Développées dans un esprit de vélocité, ces chaussures légères et souples sont conçues pour des personnes ayant besoin de vraies tenues performantes pour crapahuter sur tous les sentiers. Conspiracy Titanium OutDry applique nos meilleures fonctionnalité, adaptabilité et technologie. Les chaussures sont dotées d’une gomme en caoutchouc premium conçue pour une protection à toute épreuve et une durabilité d’exception. Elles disposent d’une semelle intérieure confor-table, de la technologie Fluid Frame et d’une fabrication légère pour faire face à toutes les situations, kilomètre après kilomètre, saison après saison. Et bien sûr, vos pieds restent secs grâce à la technologie de pointe waterproof OutDry.Prix : CHF 149.–columbiasportswear.ch

4 TRAIL PROTECT FR 16Le Trail Protect FR 16 de Scott est un sac-à-dos de cyclisme spécialement conçu pour les descentes. La protection dorsale certifiée D3O, un panneau arrière 3D pour la régu-lation de l’humidité et une ceinture ajustable te permettront de partir en randonnée en toute sécurité et dans le plus grand confort. Ce sac-à-dos offre d’autres fonctionnalités spécifiques, telles qu’une ceinture abdomi-nale ajustable en hauteur, un système de compression latéral, le système de transport protecteur installé sous le sac-à-dos et une poche-filet distincte pour les outils du vélo. Prix : CHF 189.90transa.ch

Must-haves !

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Toujours plus de son

Le Paris International Festival of Psychedelic Music vous attend pour un week-end dans le 77 (Ferme du Buisson) et

12 concerts plus des DJ sets, indoor et outdoor.

Un trip esthétique. parispsychfest.com

18juin

Toujours plus de MansLes 24 Heures du Mans sont la chasse gardée

des constructeurs allemands. Et le fameux

duel Audi-Porsche de repartir pour des cen-taines de tours et 24 h chrono de suspense.

24h-lemans.com

18juin

Mars 2016, en Nouvelle-Zélande. Yannick se met la

tête à l’envers.

AUSSI AU MENU

Des blocks au break,

sans oublier le sport auto.

1-3 juillet Prenez le Macki ! Carrières-sur-Seine

Le Macki Music Festival démarre l’été sur les bords de Seine, à Carrières-sur-Seine (78), avec un line-up très éclectique. Un thème : l’Espace ! Pour décoller ? Acid Arab, François & The Alas Mountains, Tom Trago ou Dan Shake, entre autres. mackimusicfestival.com

25 juin Mollets basquaiseBayonne

Encore plus fort que le Top 14 ! La 4e édition du Red Bull Ovalie remet le jeu dans l’enjeu. Le tournoi de rugby à 5 fait la part belle à la tech-nique, au rythme et à l’envie. Au pied des remparts de Bayonne, la pelouse est un terrain de jeu pour les plus habiles. Pour aller le plus loin, il faut avan-cer en équipe. Un régal. redbull.com/ovalie

15-19 juin On se crankonne Les Gets

La deuxième étape 2016 des Crankworx (VTT) se déroulera pour la première fois aux Gets (Haute-Savoie). Durant 5 jours, les athlètes se disputeront la victoire sur leurs terrains de jeu respectifs : Whip-Off Challenge, Dual Speed & Style, Pump Track Challenge, Descente avec Loïc Bruni (athlète les Gets et champion du monde en titre), et Slopestyle avec le Français Yannick Granieri ! À vivre sur place ou en direct sur Red Bull TV. crankworx.com

Toujours plus de breakL’accès aux qualifs pour la finale monde du Red Bull BC One (Japon, 3 déc.) se jouera dans le cypher du Red Bull BC

One Camp à Paris. Quatre jours de break, battles et workshops.

redbullbcone.com

7juillet

AC T I O N AG E N DA

8-10 juillet Feu au lac Aix-les-Bains

Montagne, lac et musique, voilà le décor d’un week-end au top posé. L’impressionnante programmation d’artistes (dont les Insus, qui ne sont autres que les mythiques Téléphone, Foals, Oxmo Puccino, Lou Doillon, Louise Attaque, etc.) ajoute à la magie de l’événement qui fait de Musilac, le festival savoyard, un must de l’été. Les dizaines de milliers de specta-teurs qui s’y pressent le savent chaque année. On y adore chaque été les virées sur le lac du Bourget, en bateau et en musique, avec des DJ’s embarqués. musilac.com L’ovale, oui !

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AC T I O N E T S I …

... ON DEVENAIT DES GLOUTONS PROSVous adorez l’émission Man vs. Food, dédiée aux gloutons fans de concours de nourriture, et êtes tenté par le défi ? Dans ce show, à steaks énormes, faibles enjeux. Comme Matt Stonie, ne vous contentez pas d’un repas gratis, et rejoignez la Major League Eating, compétition d’engloutissement reconnue. Il y a six ans, l’ado californien participe à un concours de mangeurs de chair à homard et le gagne. « J’ai gagné 1 000 dollars en dix minutes de boulot », se souvient le jeune homme de 23 ans ac-tuel champion du monde. En 2015, lors du concours Nathan’s du plus gros mangeur de hot-dogs, Stonie bat Joey Chestnut, huit fois lauréat, de 62 à 60 hot-dogs, en dix minutes, devant 40 000 spectateurs. Attendu sur la revanche le 4 juillet prochain, Stonie dit ses secrets de mangeur pro. youtube.com/megatoadstonie

2Ne jamais savourer « Si on me demande

ce que j’aime manger, je ré-ponds que cela dépend des concours. Si la nourriture est bonne, on mange plus. Cela encourage les mangeurs pros à participer à plus de concours – les sponsors en proposent des tonnes. Parfois on se laisse aller à savourer, mais il faut rester concentré Si on savoure trop on ralentit et on perd. »

3Une bonne nutrition est exigée

« Le sport est bon pour la ligne et l’endurance, mais pendant les concours je lève le pied. Le corps supporte mal les deux à la fois. L’important est d’avoir une hygiène ali-mentaire stricte et saine. Je mange des fruits et des lé-gumes, des aliments faibles en sodium comme les noix et bois beaucoup d’eau. Rien d’excitant. 24 heures avant le concours, je prends des bois-sons protéinées pour purger l’organisme et me prépare mentalement. »

4Trouver sa technique« Le hot-dog n’est

pas commode à manger, sa peau est résistante. Je mâche juste assez pour ne pas m’étouffer en évitant de fati-guer les mâchoires. Le mieux est de manger d’abord la sau-cisse puis le pain en l’imbi-bant d’eau sinon il est trop sec. La plupart en mangent un à la fois, moi c’est deux. Il faut que ça dépote. Et en plus ça aide à pousser la nourri-ture vers l’estomac. Secouer le corps aide à se détendre. »

5Écouter son corps« Je n’ai pas pour

but de nuire à ma santé mais abuser des vomissements n’est pas non plus bon pour les muscles de la gorge. En principe je laisse le corps faire son travail. Mais sur certains concours, dont ceux avec de la nourriture sucrée – l’excès de sucre provoque des trem-blements – je n’hésite pas à y avoir recours pour mieux récupérer. »

1 Se préparer à un défi sportif

« Ma préparation, dit Stonie, inclut technique, vitesse et endurance en me fixant sur la nourriture du concours à venir. Si le match dure dix minutes, je me prépare sur douze un jour sur quatre du-rant les semaines précédant le concours. À chaque séance j’ajoute deux à trois hot-dogs. Ça me déshydrate et me ballonne, je dois boire beaucoup d’eau et faire des siestes… Mais quand arrive le jour J, je suis prêt à avaler plus de 50 hot-dogs. »

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R O U EL I B R E

THE RED BULLETIN SPÉCIAL VÉLO

UN IRONMAN SINON RIEN !

Le clou de ce cadre futuriste en carbone se situe à l’avant.

Son système AeroVault in-tègre une unité d’hydratation

et un espace rangement.

Giant Trinity Advanced Pro 0

giant-bicycles.com

R O U T E

S I L E V ÉLO N ’ E X IS TA I T PA S, I L FAU D R A I T L’ I N -V EN T ER , D ’ U RG EN CE. QU E CE S O I T L E COU R S E , L E CI TA D I N , L E V T T OU L E FAT B I K E , I L Y A U N V ÉLO P OU R T OU S VO S B E S O I N S E T EN V I E S. S ÉL EC T IO N.

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MACHINE À GAGNERLes aficionados de l’enduro se brûleront les yeux sur ce modèle dédié à eux : suspension réglable depuis le guidon, cadre en carbone ultraléger et géométrie agressive... de quoi impressionner aussi vos adversaires !

Cube Stereo 160 C:68cube.eu/uk

GÉNÉREUSE FOURCHE En fibre de verre, à ressort et avec 60 mm de débat-tement, elle constitue une solution innovante pour un fatbike où les pneus font déjà une partie du job.

Lauf Carbonaralaufforks.com

M O N TA G N E

ULTIME PROTECTION Le casque VTT enduro fabriqué par l’Italien Kask englobe parfaitement le crâne, y compris son arrière. Très agréable à porter, il séduira les riders qui pensent aussi à leur style.

Kask Rex 3kasl.it

TENDANCE FAT BIKE Grâce à ses pneus surdimensionnés le fat bike est à l’aise dans la boue, la neige ou le sable. Le modèle blizzard du fabricant canadien Rocky Mountain soigne aussi les détails : une plus grande liberté de choix de pneus, d’excellents composants et une fourche bien adaptée.

Rocky Mountain Blizzard 50bikes.com

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L’IMPOSSIBLE N’EXISTE PAS

Les modèles enduro sont les VTT les plus polyvalents. Relativement légers (autour

de 13 kg) ils sont appré-ciables sur longue distance. Leur important débattement (autour de 16 cm) et des com-posants robustes permettent même d’envisager des virées au bike parc. Le Scott Genius est techniquement et visuel-

lement le parfait exemple du vélo multi-usage. Cadre en carbone avec passage

interne des gaines, tube de selle à réglage hydraulique et 11 vitesses (guide-chaîne

supplémentaire à l’avant) constituent un équipement de pointe résumant bien les

tendances actuelles tout comme la taille des roues, 27,5’’ offrant une meilleure

accroche que les 26’’ du précédent modèle et

une maniabilité supérieure à celle des 29’’.

Scott Genius LT 700 Tuned Plus scott-sports.com

LE MONDE À VOS GENOUXLes genoux écorchés en maternelle, ok, au-delà ça craint. En hors route, la protection est de mise. Cette genouillère ultra-light, aérée, flexible et lavable est un must.

G-FormPro-X Knee Padsg-form.com

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V I L L E

UN STYLE INUSABLE Il est désormais possible de porter des maillots de cycliste qui ne font pas... cycliste. Le Cafe Jersey de Chapeau en est la preuve, avec sa coupe confortable et ses matériaux originaux (tissu composé à deux tiers de bambous).

Chapeau Cafe Jerseychapeau.cc

GARDEZ VOS DISTANCESLa solution pour les routes à fort trafic : le radar Garmin Varia avertit le cycliste de véhicules en approche tout en intensifiant sa lumière arrière afin de vous rendre encore plus visible.

Garmin Variagarmin.comLA CLASSE

ITALIENNERapidité, ligne épurée,

le chic à l’italienne : voici la Gazzetta, produit der-

nier-né de la manufacture de cycles traditionnelle Cinelli. Depuis 1947, la marque ita-lienne a glané 28 médailles

aux championnats du monde et aux jeux olympiques. Les tubes en acier soigneuse-

ment assemblés confèrent plus de valeur au produit final dans son ensemble

qu’aux divers éléments pris indépendamment les uns

des autres. Ce vélo s’utilise aussi bien pour la course

que pour la ville. La couleur noire du cadre invite son pro-priétaire à personnaliser son

acquisition, bout par bout.

Cinelli Gazzetta cinelli.com

UNE AFFAIRE PLIÉEIdéal pour découvrir de nouvelles villes : le Hoptown de Btwin combine cadre pliant et assistance électrique dont les batteries sont dissimulées dans le cadre en alu. Son poids total affiche 18,6 kg tout équipé, éclairage et garde-boue inclus.

Btwin Hoptownbtwin.com

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TITAN... ESQUEEn termes de résilience difficile de faire mieux que le titane. Le carbone est certes léger mais un cadre en titane bien conçu possède des pro-priétés d’amortissement inégalées. Rares sont les fabricants qui maîtrisent l’association métal brut et laque avec autant d’élégance que Moots.

Moots 35th Vamoots RSL-LEmoots.com

VISION AFFÛTÉE Ultralégères, ces solaires dédiées au cyclisme bluffent par leur confort et leur clarté optique. Par un maître du genre.

Oakley EVZero Range PRIZM Roadoakley.com

PLUVIOPHILIECette veste vous sera d’un grand secours pour les jours où la météo vous fera faux bond. Elle est respirante et imperméable jusqu’à sa fermeture à glissière avant centrale. De plus vous la passerez sans avoir à interrompre votre course.

Dare2b AEP Chaser dare2b.com

LA FERRARI DU DEUX-ROUES

Colnago fabrique des vélos de course haut de gamme depuis des décennies et

n’a jamais cessé d’innover tant s’en faut. Nul n’a appro-fondi la question du carbone mieux que l’orfèvre italien. Chaque tube possède une

forme unique dûment testée en soufflerie. La géométrie

a été conçue avec la par-ticipation des équipes de

course et la qualité des équi-pements est tip-top. Cer-

tains modèles de la maison viennent friser l’ultra-perfec-tion comme ce V1-r, fruit de la collaboration avec Ferrari. Une édition si limitée qu’on n’oserait presque pas s’en servir. Qu’on se rassure, vous faire rouler est bien

son unique vocation.

Colnago V1-rLimited Edition

colnago.com

R O U T E

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THE RED BULLETIN NUMÉRO 56 SORTIRA LE 12 JUILLET 2016.

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COOLANGATTA, AUSTRALIE, 10 MARS 2016« Quand je suis sur l’eau, j’oublie tout », confie le prodige du surf hawaïen Sebastian Zietz. Mais quand cette vague le souffle de sa planche sur la Gold Coast, c’est toute sa vie qui défile sous ses yeux. Heureusement, son cordon de sécurité (ou leash) tient le choc, l’assurance de sortir de l’eau avec sa planche. Voilà une chose à laquelle il ne devra pas penser. instagram.com/seabassz

MAKES YOU FLY

« Une journée queje ne suis pas près d’oublier. »Semblant marcher dans les airs, le surfeur pro Sebastian Zietz fait subir un test de résistance à son leash.

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WWW.REDBULL .CH/FOIL ING

Société Nautique de Genève - Port-Noir 1223 Cologny

29 JUIN - 3 JUILLET 2016

GeNÈVE

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Avec avantages financiers de fr. 3’670.– à fr. 10’520.–*

Découvrez la palette des modèles spéciaux ALLSTAR. De la Polo au Sharan, ces sportifs à la technique de pointe vous accueillent dans un intérieur exclusif. Profitez d’avantages financiers attrayants et d’une foule d’options. Venez découvrir de près votre modèle spécial ALLSTAR chez votre partenaire VW.

*Polo ALLSTAR 1.0 MPI BMT, 75 ch, boîte manuelle à 5 vitesses, consommation en énergie: 4.8 l/100 km, émissions de CO2: 108 g/km (moyenne de toutes les voitures neuves commercia- lisées: 139 g/km), catégorie de rendement énergétique: C. Prix courant: fr. 21’120.–. Prix modèle spécial: fr. 19’450.– (avantage client fr. 1’670.–). Prix effectif: fr. 17’450.–, déduction faite de la prime ALLSTAR de fr. 2’000.–. Sharan ALLSTAR 2.0 TDI BMT, 150 ch, boîte manuelle à 6 vitesses, consommation en énergie: 5.1 l/100 km, équivalent essence: 5.7 l/100 km, émissions de CO2: 132 g/km, catégorie de rendement énergétique: B. Prix courant: fr. 49’270.–. Prix modèle spécial: fr. 44’250.– (avantage client fr. 5’020.–). Prix effectif: fr. 38’750.–, déduction faite de la prime ALLSTAR de fr. 4’000.– et de la prime de reprise de fr. 1’500.–. Modèle représenté: Golf ALLSTAR R-Line 1.2 TSI BMT, 110 ch, boîte manuelle à 6 vitesses, 5 portes, consommation en énergie: 5.0 l/100 km, émissions de CO2: 116 g/km, catégorie de rendement énergétique: C. Prix courant: fr. 35’770.–. Prix modèle spécial: fr. 30’900.– (avantage client fr. 4’870.–). Prix effectif: fr. 28’950.–, déduction faite de la prime ALLSTAR de fr. 2’000.– et de la prime de reprise de fr. 750.–, suréquipements incl. (peinture métallisée fr. 800.–). Validité de la promotion: du 5.5. au 30.6.2016. La prime de reprise est valable seulement pour les véhicules d’occasion de 3 mois ou plus. Le détenteur du véhicule d’occasion et celui du véhicule neuf doivent être une seule et même personne. Prise en charge des véhicules neufs commandés: 30.11.2016 et des véhicules en stock: 15.7.2016. Sous réserve de modifications.

Les nouveaux modèles spéciaux ALLSTAR.