The Red Bulletin Février 2016 - CHfr

FÉVRIER 2016 CHF 3,80

LES DIEUX DE L A NUIT

IL A CHANTÉDANS L’ESPACEChris Hadfield doit autant à ses peurs qu’à David Bowie

FACE AU MUR

Grimpe à haut risque pour

Matt Bush

Des clubs aux stades, l’ère des méga DJ’s

DEADMAU5Clashs, p r ovoc a tions,

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AOKI, SKRILLEX, DIPLO…

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: 156 g/km; catégorie de rendement énergétique F. 4 IBIZA CUPRA 1.8 TSI 192 ch, BM 6 vitesses, dès Fr. 23’950.– (prix catalogue) moins bonus : 145 g/km; catégorie de rendement énergétique F. Offre valable jusqu’à nouvel ordre sur les contrats de vente. Vous trouverez d’autres offres SEAT sur seat.ch

PLANCHE DE SALUTLes îles Féroé sont l’un des pires endroits au monde où se lancer en windsurf.Dany Bruch s’y est risqué.

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LE BPM ROIÀ eux les millions de fans et de dollars sur le compte en banque. Ils ont détrôné les icônes du rock et sont adulés dans les clubs comme dans les plus grands festivals musicaux : Steve Aoki, Diplo, Skrillex ou Deadmau5 sont des stars de la musique électronique. Qu’apportent ces rois de l’entertainment ? Notre dossier spécial éclairera les scep-tiques. Comme eux au-dessus du lot, et des BPM qui font danser la planète, Matt Bush vient à bout de parois rocheuses vertigineuses, dans la pureté absolue et dangereuse du free solo. Pour The Red Bulletin, l’inspiration est (presque) par-tout, et nos tips pour échapper à un ours méritent aussi votre attention. Bonne lecture. Votre Rédaction

Skrillex et Diplo font danser la

planète entière DJ’S SUPERSTARS, PAGE 36

LE MONDE DE RED BULL

4 THE RED BULLETIN

74MAUDIT PARADISPlages, forêts et montagnes sontau menu du Red Bull Sea to Sky,enduro moto hyper exigeant.

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VIRIL N’EST PAS MACHOTom Hardy, en gansgter acharné dans Legend, s’est interrogé sur la nature et les raisons de la violence des hommes.

LE POINT BREAKLe remake de ce classique polar d’action n’honore pas que des héros baraqués. La jolie Teresa Palmer y a aussi mis du sien.

SA VIE À CHAQUE SORTIEIl y a des humains vraiment à part, parmi eux Matt Bush. Sa grimpe se joue sans sécurité, et fascine autant qu’elle effraie.

D’UN COUP D’AILES

GALERIE

12 PLEIN LES YEUX Les photos du mois

BULLEVARD

19 DES PROFILS Inspirants et innovants

REPORTAGES

26 Une virée en enferDany n’aurait jamais dû y risquer son windsurf. Il en est revenu et raconte.

36 Ils règnent sur la nuitAu placard les rock stars, les boss sont les DJ’s. Les clefs de leur succès.

44 Le second souffle Trop de pression au boulot ? Faites comme Hannes Arch, pensez décapo.

50 Les héros du moisDans l’espace ou au ciné, ils assurent.

58 Face à la peurQu’est-ce qui fait grimper Matt Bush ? Accompagné par sa peur, elle l’aide.

68 Une nuit à DamDix choses à savoir pour exploiter au mieux vos virées club à Amsterdam.

74 À rude épreuveUn enduro moto est par essence une galère, le Red Bull Sea to Sky est pire.

ACTION !

81 À VOIR. À VIVRE. À FAIRE. Courir, prendre le tube ou fuir l’ours, c’est ici.

93 SPÉCIAL ISPO Demain en matos.98 MAKES YOU FLY Le stade fantôme.

L’ADRIATIQUE EN MAZDAQuand il ne s’envoie pas en l’air lors de folles compétitions de voltige aérienne, Hannes Arch médite en décapotable.

FÉVRIER 2016

THE RED BULLETIN 5

THE RED BULLETIN BACKSTAGEFÉVRIER 2016

CONTRIBUTEURSNOS ÉQUIPIERS

DENNIS BRANKOLe photographe hollandais a passé une décennie à documenter les nuits trépidantes de sa ville, Amsterdam. Avec lui, nous avons établi un guide pour une nuit au top dans la capitale européenne de la tolérance. 8.

GREG FUNNELLUn reportage action auto ? L’Anglais est l’homme de la situation. Pour ce numéro, il embarque sur les côtes de l’Adriatique avec le voltigeur aérien Hannes Arch dans une Mazda MX-5. Attachez vos ceintures en page 44.

AUTOUR DU MONDE

Les îles Féroé, situées à 300 kilomètres au nord de l’Écosse, dans l’océan Atlantique, étaient jusqu’alors un spot tabou chez les windsurfeurs. Des falaises abruptes, des récifs invisibles, une eau à 3 °C... autant d’éléments qui avaient de quoi freiner même les pros les plus robustes et les plus téméraires. Du moins jusqu’à aujourd’hui. L’Allemand Sergio Villalba, pho-tographe et vétéran de l’outdoor, a suivi l’Allemand Dany Bruch dans une sortie inédite. Les meilleurs instants de cette sortie danoise et intense en page 26.

Le windsurfeur Dany Bruch sur les îles Féroé.

Tout était réuni pour renoncer The Red Bulletin est publié

simultanément dans dix pays. Vous voyez ici la page d’ouver-ture consacrée à la snowboar-deuse Anna Gasser dans nos éditions germanophones.

Retrouvez votre magazine en ligne sur redbulletin.com

MAKING OFLE SHOOTING DU MOIS

« Permettre à Matt Bush de ne se concentrer que sur sa grimpe en solo était une absolue nécessité, nous dit le photographe sud-africain Kelvin Trautman. Ce qu’il fait est au delà de la grimpe, lui imposer de refaire une prise aurait été malvenu. »

L’incroyable résultat de ce shooting est en page 58.

« Je me suis jeté sur l’opportunité de ce shooting. Immanquable ! »KELVIN TRAUTMAN, PHOTOGRAPHE

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CPT. DAVID MARQUET U.S.S. SANTA FÉ HAWAII

DUNCAN LOGAN CEO SF

JEREMY ABBETT EVANGELIST SILICON VALLEY

DIRK AHLBORN CEO LOS ANGELES

ARTHUR VAN HOFF CO-FOUNDER & CTO SF

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DAVID SABLE GLOBAL CEO NYC

AMBARISH MITRA CO-FOUNDER & CEO LONDON

KIRSTY NATHOO PARTNER & CFO SF

CLAUDE ZELLWEGER VP DESIGN SF

BRUCE GIBNEY EX-PARTNER SF

JAN HONSEL COUNTRY MANAGER BERLIN

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JOHN SCULLEY EX-CEO SILICON VALLEY

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Expérience visuelleHors du commun

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Directeur d’édition Robert Sperl

Rédacteur en chef Alexander Macheck

Contributeur indépendant Boro Petric

Directeur créatif Erik Turek

Directeurs artistiques Kasimir Reimann (DC adjoint), Miles English

Rédacteur en chef photos Fritz Schuster

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Managing Editor Daniel Kudernatsch

Rédaction Stefan Wagner (Chef de service),

Ulrich Corazza, Arek Piatek, Andreas Rottenschlager Contributeurs indépendants : Muhamed Beganovic,

Werner Jessner, Martina Powell, Clemens Stachel, Florian Wörgötter

Édition web Kurt Vierthaler (Senior Web Editor), SchinSu Bae,

Christian Eberle, Vanda Gyuris, Inmaculada Sanchez Trejo, Andrew Swann, Christine Vitel

Maquette Marco Arcangeli, Marion Bernert-Thomann,

Martina de Carvalho-Hutter, Kevin Goll

Booking photos Rudi Übelhör (Directeur adjoint), Marion Batty,

Zoe Capstick, Ellen Haas, Eva Kerschbaum

Illustrateur Dietmar Kainrath

Directeur d’édition Franz Renkin

Emplacements publicitaires Sabrina Schneider

Marketing & management par pays Stefan Ebner (Dir.), Manuel Otto, Elisabeth Salcher,

Lukas Scharmbacher, Sara Varming

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Informatique Michael Thaler

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FUNAMBULELA PLAGNE, FRANCEPHOTO : DOM DAHER

« Dans la vie, tout est question d’équilibre », s’exclame le spécialiste du VTT trial Kenny

Belaey, ici à la station de La Plagne, à quelques 2 700 mètres d’altitude. Le Belge parcourt

18 mètres sur une slackline large de quelques centimètres, tendue entre deux aiguilles à

112 mètres au-dessus du sol. « Je n’ai rien fait de plus difficile à ce jour », confie Belaey qui

aura été persévérant : il ne franchira l’obstacle qu’au bout de 80 tentatives.

La vidéo de l’exploit est sur redbulletin.com

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LE FUTURLA BAULE, FRANCE

PHOTO : VINCENT CURUTCHETQuand on a le pied marin, il faut aussi savoir

voler. Les 56 engagés sur la finale française du circuit Red Bull Foiling Generation ont compris

que c’est en suspension/dans les airs que ça se passe avec ces incroyables catamarans à

foils, le futur de la voile. Après 5 jours d’entraî-nements et de régates, c’est le tandem Arthur Boc-Ho – Cantin Roger qui s’impose, vers la fi-nale internationale qui réunira les vainqueurs

de chaque étape du circuit en septembre 2016.redbull.fr/foilinggeneration

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INTRAÇABLECOFFS HARBOUR, AUSTRALIEPHOTO : ANDRÉ LAVADINHOLe champion du monde fait encore mordre la poussière ocre des pistes de Galles du Sud à ses rivaux. Le rallye d’Australie est l’un des terrains privilégiés du français Sébastien Ogier : 3e victoire consécutive synonyme d’un 3e titre mondial de rallye avec Julien Ingrassia, son copilote avant le terme du championnat. Derrière le Français et sa Polo R WRC, la meute de poursuivants a du mal à suivre la trace.sebastien-ogier.com

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Le goût de fruits tropicaux. Les aiLes de red BuLL.

MAINTENANT TOUTE L’ANNÉE.

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D E L’AR M ÉE AU C I N ÉADAM DRIVER PROUVE QU’UN COMPTE TWITTER ET DES SELFIES INSTAGRAM NE FONT PAS LE POIDS FACE À LA DISCIPLINE DES MARINES US. SA CARRIÈRE EST EXEMPLAIRE.

L’acteur de 34 ans a eu un parcours professionnel peu commun : d’enfant de chœur, Adam Driver est devenu Marine américain, puis Kylo Ren, du côté obscur de Star Wars VII. Les looks du Califor-nien de 1,91 m sont tout aussi peu conventionnels que son cheminement jusqu’à la célébrité. Son torse a sa page Twitter, mais pas lui. Adam Driver fait les choses différemment. Par amour pour des méthodes plus old-school. Il a la réputation d’appliquer la discipline qu’il a apprise avec les forces armées à chacun des rôles qu’il accepte, qu’il joue un prêtre dans le prochain film de Scorsese, Silence, ou qu’il tourne des scènes de sexe peu orthodoxes dans la série télévisée Girls.

INSPIRANTS, DIVERTISSANTS, INNOVANTS : DES PROFILS À PART

2 0 0 2Il décline le rôle principal dans Spider-Man, qui ira à son pote Tobey Maguire, pour jouer dans Gangs Of New York. C’est le premier film de DiCaprio avec son héros Martin Scorsese, presque 20 ans après le conseil de De Niro. « J’étais très impressionné par son dévouement, sa volonté de tout essayer, affirme Scorsese. Leo pourra tout jouer. »

2 0 1 4DiCaprio, qui roule électrique, utilise des panneaux solaires et sou-tiens des assos caritatives, est nommé Représentant des Nations-Unies sur le changement climatique.

2 0 1 3Son interprétation de Jordan Belfort dans le controversé Le Loup de Wall Street, son 5e film avec Scorsese, lui vaut ses meilleures critiques à ce jour. « Je veux faire des films qui prennent des risques comme celui-ci. Je veux que les studios s’ex-clame sur ce dont je suis capable. Pour oser tenter leur chance sur ce genre de films à l’avenir. »

1 9 9 3Né dans un quartier rude de Los Angeles, DiCaprio dit qu’il peut « voir cet autre monde là-dehors ». Il jure que s’il a une chance, il ne la laissera pas passer. À 18 ans, Blessures secrètes lui offre son 1er grand rôle. Impression-né, son partenaire De Niro conseille à Scorsese de jeter un œil à « l’enfant ».

2 0 1 6 L’acteur fait équipe avec le réalisateur de Birdman, Alejandro González Iñárritu, pour The Revenant, un thriller/ western épique et ambi-tieux. Les rumeurs disent que sa performance enga-gée lui vaudra une victoire aux Oscars. La 5e fois sera-t-elle la bonne ? « Je n’attends rien », déclare-t-il, modeste.

1 9 9 7Le blockbuster Titanic cimente la réputation de DiCaprio d’attirer les foules en salles. Malgré les projecteurs, il ne parle pas de sa vie privée. « Je veux être comme Robert De Niro. Sa discrétion lui a permis d’être encore plus crédible à l’écran. »

1 9 9 4DiCaprio obtient sa pre-mière nomination aux Oscars à 19 ans pour son interprétation du frère handicapé mental de Johnny Depp dans Gilbert Grape. En accep-tant le rôle dans ce film indépendant, il refuse une offre très généreuse de Disney de gagner « plus d’argent [qu’il] en a jamais rêvé » pour le film Hocus Pocus. « Je suis fier d’être resté sur mes positions, même à mon jeune âge. »

1 9 9 6Délaissant le rôle de Robin dans Batman Forever, il choisit Roméo + Juliette, malgré son appréhension d’être un médiocre acteur principal. Ce qui en fit un « drame magnifique », selon le réal Baz Luhrmann.

L A R O U T E D U S U C C ÈS

UN ENFANT ACTEUR RESTÉ SUR LES RAILS. UNE MÉGASTAR REFUSANT DE JOUER UN SUPER-

HÉROS. LEONARDO DiCAPRIO EST LE TALENT HOLLYWOODIEN LE PLUS SENSATIONNEL QUI SOIT.

VOICI COMMENT IL S’EST HISSÉ AU SOMMET…

2 0 1 2DiCaprio incarne le pro-priétaire sadique d’une plantation, Calvin Candie, son 1er rôle de brute, dans Django Unchained de Tarantino. « Jouer un mé-chant vous permet de ne pas avoir trop de règles. Ça vous pousse à montrer vos côtés les plus sombres et à y prendre du plaisir. »

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La rappeuse de 33 ans est une femme aux talents rares et considérables. Bien que située à la frontière floue entre crédibilité musicale et célébrité pop, Nicki Minaj parvient à rester authen-tique même lorsqu’elle porte des chaussures fabriquées à partir de jouets d’enfants. Une sitcom basée sur son enfance dans le Queens, à New York, va lui être dédiée. Seul problème quand on est unique ? Trouver quelqu’un pour vous incarner.

TALENTS CAC H ÉSNICKI MINAJ COMMENT DEVIENT-ON NUMÉRO UN ? EN LE FAISANT COMME PERSONNE.

« EN R ESTA N T MOI-MÊME, JE TOUCHE

DES PERSONNES QUI N ’AUR A IEN T PEU T-Ê T R E

JA M A IS PR Ê T É AT T EN T ION À UNE

R A PPEUSE. »

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ANDY MURRAYAnglais. 28 ans. L’un des meilleurs

joueurs de tennis au monde.

DRAKECanadien. 29 ans. L’une des plus

grandes stars de rap de la planète.

FORTUNE

TRANSPORT

VIE AMOUREUSE

MÉDIAS SOCIAUX

STYLE

ATTITUDE

MEILLEURS POTES

VICTOIRES

SOLO STAR Son ex Nicki Minaj sort avec Meek Mill, le rappeur que

Drake déteste le plus. Le bruit court qu’il s’intéresse désormais à la star du tennis Serena Williams.

BONHEUR CONJUGAL Andy Murray a une vie romantique rangée, il a épousé sa petite amie depuis dix ans, Kim Sears, en avril dernier, et sera papa ces jours-ci.

CLASHEUR Sa récente querelle avec Meek Mill

a rappelé la rivalité entre Tupac et Biggie.

35 TITRES, 2 GRAND CHELEM Il a volé le cœur

de la Reine en remportant le tournoi de Wimbledon.

51 AWARDS, 1 GRAMMY Il a remporté le prix du meilleur album de rap lors des Grammy Awards 2013 avec Take Care.

VOLKSWAGEN POLO Il a bazardé sa Ferrari, car il se sentait « un peu crétin », préférant l’humble anonymat de sa première voiture, une Polo. Il a gardé son Aston Martin DB9.

BUGATTI VEYRON Sa première voiture était une Chevrolet Malibu, mais il conduit une Bugatti sport tape-à-l’œil en

édition limitée, d’une modeste valeur de 3,1 M €.

L E D U E LLE MAÎTRE DU GRAND CHELEM FACE AU ROI DU SLOW JAM. QUI EN SORTIRA VAINQUEUR ?

79 millions $Selon les estimations, il a gagné 14,9 M € grâce à la pub

en 2015, additionnés aux 5,9 M € reçus en prix.

26,9 millionsDE FOLLOWERS C’est six fois la

population de l’Irlande. Soit un paquet de fans inconditionnels.

100 millions $Il a gagné 36,9 M € en 2015. La firme Virgin America met son visage sur ses avions, faisant gonfler ses poches et son ego.

3,4 millionsDE FOLLOWERS Visiter son

compte Twitter, c’est entrer dans un monde rempli d’emoji.

TOTALITAIRE PAR ACCIDENT

Certains ont trouvé le logo de sa gamme de vêtements de sport

un peu... gothique.

COOL, NATURELLEMENT Considéré comme une icône du style, Drake a une ligne de vêtements dont

la marque est un hibou, October’s Very Own.

DRÔLEMENT ENNUYEUX Poli ? Oui. Fair-play ? Absolu-ment. Mais pas connu pour

son sens de l’humour.

PAS DE RELATIONS Même Federer et

Djokovic n’ont pas été invités au mariage.

MARIO BALOTELLI

Il est très copain avec

l’attaquant du club de foot de

Liverpool.

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CE QU E J’AI APPRISL’ATHLÈTE AMÉRICAIN WILL CLAYE A DÉCROCHÉ LE BRONZE ET L’ARGENT AUX JO 2012. VOICI CERTAINES DES PERSONNES QUI LE MOTIVENT À CONQUÉRIR L’OR EN 2016.

BRUCE LEELégende des arts

martiaux et acteur« Lee a dit : “L’arbre le plus

robuste cède facilement tandis que le bambou survit

en pliant sous le vent.” Ça m’a parlé, car j’ai

souvent changé d’école, de logement, de coach. J’ai toujours fait ce que

j’avais à faire. »

KENDRICK LAMAR

Artiste hip-hop US« Je me sens connecté à lui. Les chansons de son album

good kid, m.A.A.d city me rappellent l’époque où j’ai grandi à Phoenix : certains de mes amis se sont faits

descendre, et moi je tentais d’éviter la prison. Il est passionné sur scène.

J’essaye de l’être au moins autant à chaque compèt. »

SAFFIE TUNISMère et mentor

« Ma mère a fui la guerre au Sierra Leone. Elle a élevé 3 garçons tout en obtenant son doctorat en nutrition. Elle a assisté à tous mes

tournois, mais ne m’a jamais poussé pour autant. Elle m’a

appris à respecter les normes. »

DEION SANDERSAncien joueur de

football américain« J’admire Sanders. Il était tapageur mais avait de la

substance. Il a rendu le foot plus divertissant. Sa devise était : “Sois beau, sens-toi bien, joue bien.” Ça m’est resté. Je ne tiens jamais pour acquis que les fans

regardent. »

QUEEN HARRISONPetite amie et

coureuse de haies« Les sacrifices que Queen

fait pour atteindre ses objectifs m’inspirent, et son

dévouement me motive à redoubler d’efforts. C’est

la raison pour laquelle j’attends les JO 2016 avec

impatience. »

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L E U RS V É R I T ÉSVOUS SENTEZ DÉJÀ LES BONNES RÉSOLUTIONS SPORTIVES DU NOUVEL AN QUI S’ÉLOIGNENT ?

VOICI QUELQUES PAROLES SAGES DE PERSONNES CÉLÈBRES POUR RESTER DÉTERMINÉ.

« Le cardio, c’est la clé. J’ai un coach qui m’accom-pagne. À l’ap-proche d’un événement, je fais du sport tous les jours, mais sans lui, trop dur de me motiver. »RIHANNA

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« Accrochez une photo de ce à quoi vous voulez ressem-blez dans votre cuisine. C’est un rappel constant là où vous en avez le plus besoin. »BRADLEY COOPER

« L’entraînement est pour moi une métaphore de la

vie, point barre. Le dévoue-ment, la détermination, le

désir, l’éthique du travail, les grands succès et les grands

échecs… c’est ça la vie. »DWAYNE JOHNSON, AKA THE ROCK

« J’ai une envie irrépressible de taper les gens qui se vantent de faire du sport. » JENNIFER LAWRENCE

« Le meilleur moment de la journée pour s’entraîner, c’est quand vous vous sentez le plus

fort : c’est là que vous vous donnerez à fond. »

HENRY CAVILL

« La récompense pour tout ce temps passé à la salle de gym, c’est le catsuit que j’enfile. »SCARLETT JOHANSSON

« On est tous humains… alors man-gez-le ce muffin. »EMMA STONE

« Choisissez une activi-té dans laquelle vous

pourrez progresser. Ça vous forcera à conti-

nuer. Avec le sourire. »MATT DAMON

« Si je ne suis pas satisfaite de mon corps, je ne vais pas rester enfermée à la maison à me lamenter sur mon sort… Je m’active. »

KIM KARDASHIAN

QUI SUIVRE, DEMANDER

EN AMI ET

RECHERCHER EN LIGNE.

INTÉRÊTS VIRTUELS

M U P P E TS AV EC SY N T H É Stwitter.com/

SynthMuppetsGrâce à la retouche

Photoshop douteuse, ce fil réunit deux grandes choses.

Expérimentez les joies simples d’Animal qui délire avec un synthé modulaire, et du chef

suédois qui épouse les qualités du Korg Mono / Poly de manière très personnelle (« Korg !

Korg ! Korg ! »).

CA L E N D R I E R SD E N U S

instagram.com/thenakediaries

Ni filtre ni éclairage : des femmes dans

leur gloire naturelle. Cette action contre la retouche numérique, compte 28 millions

de fans. Les calendriers de nus

sont une archive de la véritable beauté sous

toutes ses formes non retouchées.

D E M A I N C E S E R A B I E Nfacebook.com/

howwegettonextCe paradis technique

se concentre sur les choses

stupéfiantes que l’avenir a en magasin pour nous. Pourquoi adopter un robot de

compagnie ? Que mangerons-nous en

2100 ? Sur quelle planète habite-

rons-nous ?

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VIRÉEEN ENFER

A u c u n v é l i p l a n c h i s t e n ’a v a i t j u s q u ’a l o r s t e n t é d ’a p p r i v o i s e r l e s e a u x s u b a r c t i q u e s e t g l a c i a l e s d e s î l e s F é r o é . L’A l l e m a n d D a n y

B r u c h s ’ y e s t r i s q u é l o r s d ’ u n v o y a g e d e v e n u m é m o r a b l e . Te x t e : J e n n i D o g g e t t P h o t o s : S e r g i o V i l l a l b a / W E P h o t o A g e n c y

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Entre rochers et récifs fatals planqués par le swell, Daniel Bruch se

lance à Húsavík.

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« A c h a q u e s o r t i e , l a m ê m e q u e s t i o n : v a i s - j e r e v e n i r ? P o u r l a p r e m i è r e f o i s , j e p e r d a i s m e s r e p è r e s . »

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Bruch a trempé ses mains dans une eau

glacée pour les porter à température.

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Bruch était prévenu : s’il tombait à l’eau, il mourrait d’hypother-mie avant de pouvoir rejoindre la côte.

« F a c e à c e c o u r a n t d e h u i t n œ u d s e t l e c o n f l i t e n t r e l e v e n t e t l e s v a g u e s , e n s e n s o p p o s é s , j e n e p e n s a i s p a s r e g a g n e r l a t e r r e f e r m e . »

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Derrière sa beauté, Tindhólmur cache des courants forts et imprévisibles, autour de ses îlots étroits.

« J ’a i t o u j o u r s é t é f a s c i n é p a r l e s î l e s F é r o é . I c i , l e s c o n d i t i o n s s o n t t e l l e m e n t i m p r é v i s i b l e s e t c o m p l e x e s . J e s u i s p o u s s é p a r l a l u t t e c o n t r e c e t t e i n c o n n u e . »

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errible, la mer est en furie. Les flancs d’un vieux bateau de pêche sont battus par des vagues à pointe blanche. À bord, le capi-taine est fasciné par une forme qui se des-sine à l’horizon. Au milieu des pétrels qui jouent dans le ciel, Daniel Bruch vient de s’échapper dans les airs le temps d’une se-conde, propulsé par le vent et une vague. Il vole, pieds soudés à sa planche fluo, mains gelées mais vissées au wishbone et la voile en tension au-dessus de son visage. Le pêcheur secoue la tête. De mémoire d’îlien, il n’avait jamais vu ça aux Féroé. Beaucoup ont perdu la vie dans les caprices de ces mers, alors de là à s’en amuser… Le véli-

planchiste de l’extrême atterrit dans le swell vicelard et disparaît. Comme tous les pros du windsurf, l’Allemand de 34 ans a voyagé sous toutes les latitudes, à la conquête des plus beaux spots. Celui-ci est le sien, définitivement. Depuis les îles Canaries où il vit, Bruch a parcouru 9 500 kilomètres. Entre l’Écosse et l’Islande, les îles Féroé sont constituées de 18 îles volcaniques aux flancs déchiquetés et sont situées sur la route des tempêtes qui secouent l’Atlantique Nord. La nature y est belle. Et sauvage.

Si Bruch a quitté la douceur des Cana-ries, c’est parce qu’il a un fantasme : deve-nir le premier à dompter ces eaux. Le tren-tenaire se raconte. « Les îles Féroé m’ont toujours fasciné. Les conditions sont si im-prévisibles et si complexes, je suis attiré par l’inconnu. Personne n’a jamais tenté de faire de la planche dans ce coin de la pla-nète, je devais essayer. » Dans ce décor su-blime où les lacs se perchent au sommet des falaises, où les récifs s’annoncent mor-tels, où le vent souffle à près de 90 km/h

THE RED BULLETIN 33

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Les îles subarctiques des Féroé sont formées de montagnes hautes, entourées de fonds marins très profonds. Il en résulte des systèmes de pres-sion extrême. Les températures les plus froides sont enregistrées en août. Une des raisons pour laquelle le windsurfeur Dany Bruch est le premier à venir frotter sa planche aux eaux des Féroé.

« Même quand je m’approchais de l’eau, j’avais une montée d’adrénaline, dit l’Allemand de 34 ans. Il a fallu que je me glisse dans une eau à 3 °C, sur un territoire qui m’était inconnu. Trouver le bon moment pour m’élancer a été crucial. »

en emportant les tempêtes de neige, Bruch va vivre une expérience unique.

« Si je saute à 10 mètres, je vais vouloir sauter à 20. C’est ma philosophie. Mais ri-der dans un territoire inconnu et si hostile est une autre façon de répondre à ce be-soin d’extrême. » Hanus Kjølbro, un météo-rologue féroïen, a vu les images des pre-mières tentatives de Bruch. Impressionné par le véliplanchiste, il lui a délivré son ex-pertise. Sur son premier run, Bruch a af-fronté un couloir dans lequel les vagues montent à 5 mètres, en conflit avec de traîtres courants. Kjølbro s’étonne que, dans ces conditions qui provoquent des hypothermies, et à au moins deux kilo-mètres du large, Bruch soit revenu en un seul morceau. « C’est comme s’il avait sau-té d’un avion sans parachute et qu’il avait atterri sur une meule de foin. »

Le météorologue propose d’aider l’Alle-mand à lire les conditions imprévisibles. Il l’invite aussi à se diriger vers la petite ville de Húsavík et sa baie étroite, cernée de roches noires, qui voit entrer des vagues explosives, mais où la puissance de l’Atlan-tique nord est freinée. Après quelques jours de voyage à travers les blizzards et les profonds tunnels sous-marins qui secouent la surface de l’eau, Bruch finit par arriver à destination. Partout à Húsavík, des mai-sons au toit couvert d’herbe sombre et des troupeaux de moutons sauvages sur les collines. Les conditions idéales pour s’élan-cer finissent par se présenter. Bruch vérifie son équipement, enfile ses bottes imper-méables et se retrouve face à la place, luttant contre le vent pour positionner sa

voile, les pieds dans l’eau glacée. La houle le bouscule, le défi semble perdu d’avance. Puis, un coup de reins, un pied sur la planche, un deuxième, les bras se tendent. Le vent s’engouffre. Penché en arrière, Bruch quitte la plage et s’envole sur ces eaux subarctiques. Pendant une heure, l’Allemand enchaîne les tricks, avant de revenir sur le rivage. S’il était resté plus longtemps, il se serait exposé aux dangers du froid qui tétanise les muscles, ce qui l’aurait empêché de rentrer. Sur la rive se tendent les mains des locaux, fascinés par le spectacle. Celles de Daniel Bruch sont boursouflées, mangées par l’effort et le froid. Dans une dernière confidence, il lâche : « Depuis 20 ans, j’ai surfé partout et dans toutes sortes de conditions, mais je n’ai jamais vécu cette peur et ces montées d’adrénaline. C’était sauvage ! » Visionnez la vidéo exclusive de Dany Bruch aux îles Féroé sur redbulletin.com

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L’Américain Steve Aoki, à la tête d’une fortune estimée à 55 millions de dollars.

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Les rois du dancefloor

L’activité nocturne par excellence, c’est le clubbing.

Faire la fête, se lâcher, danser jusqu’à en perdre haleine. Les icônes de notre époque, ce sont les DJ’s.

Ils déterminent les tendances, remplissent les stades et empochent des millions.

Qui sont-ils ? Qu’est-ce qui les motivent ? Qu’ont-ils à dire, à nous apprendre ?

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L’e x p l o r a t e u r

DIPLO« Le secret de mon succès ? Je repère les tendances avant tout le monde. »

Le « Christophe Colomb de la scène DJ » parcourt le monde pour dénicher des tendances underground, comme le baile funk, et les fait émerger. En 2008, Diplo, 37 ans aujourd’hui, ren-contre un succès planétaire avec le single Paper Planes conçu pour la rappeuse M.I.A. Quatre millions d’exemplaires vendus rien qu’aux USA et une appari-tion dans le film oscarisé Slumdog Millionaire. Diplo dirige le collectif Major Lazer et produit des stars comme Beyoncé, Justin Bieber ou Madonna.

R é s e a u x s o c i a u x 2,25 M fans sur Facebook F o r t u n e 15 M $ ( estimation) S h o w s 72 (2015, plus ceux avec Major Lazer)

S o n s i g n e d i s t i n c t i f ?Il ne suit pas les tendances, il est du genre à les créer.

C e q u ’ i l n o u s a p p r e n d ?L’inspiration ne se trouve pas au coin de la rue. Il faut parcourir le monde pour avoir de nouvelles perspectives.

C o o lAvec sa patte, même Justin Bieber devient crédible.

P a s c o o lTirant profit des cultures under-ground qu’il déniche aux quatre coins du monde, il s’attire les critiques de certains qui le taxent de « colonialiste culturel ».

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L e v i s i o n n a i r e

R ICHIEH AW TIN

« Rester fidèle à soi-même et ne pas oublier de s’éclater ! »

À ses débuts en 1982, le nettoyage du club en fin de soirée faisait encore partie du boulot du DJ. Ce qui ne l’empêchait pas d’adorer déjà son métier. En 1986, Väth a formé Tiësto, le premier DJ superstar, il rencontre le succès avec Electrica Salsa. Il ouvre en 1988 le premier club techno en Allemagne, à Francfort. Aujourd’hui, à 51 ans, il mixe tous les week-ends dans les meilleurs clubs du monde. Et enchaîne 30 h de mix.

R é s e a u x s o c i a u x 1 M fans sur Facebook F o r t u n e 14 M $ ( estimation) S h o w s 106 (2015)

« Pour moi, il n’y a pas de règles en musique. »

En 1989 à 19 ans, ce Cana-dien sort son premier album sous le pseudo F.U.S.E. et déclenche une révolution technologique. En 2001, il développe un logiciel qui permet aux DJ de mixer avec des MP3 plutôt qu’avec des vinyles. Une nouveauté qui avait suscité les raille-ries avant de devenir un standard.


S o n s i g n e d i s t i n c t i f ?À plus de 50 ans, passionné de dance, il a toujours son mix à dire. Alors que la plupart de ses homolo-gues de l’époque ont rangé leurs platines, Väth continue de découvrir de nouveaux talents et de les soutenir.

C e q u ’ i l n o u s a p p r e n d ?Peu importe ce qu’en pensent les gens : si une idée nous paraît bonne, il faut la suivre, point. Et ça marchera.

C o o lLes phrases cultes qu’il lance sur scène, comme « The message is gude Laune, Alda! » (« Le message, c’est souriez, les gars ! »). Les meil-leures sont réunies sur une page fan : gudelaune.de

P a s c o o lSon surnom, c’est « Papa Sven »...

S o n s i g n e d i s t i n c t i f ?C’est l’un des créateurs de la techno minimale, un genre réduit à sa simple fonctionnalité et à son pouvoir hypnotique. Il a aussi conçu une nouvelle platine et l’application Twitter DJ qui permet de partager sa playlist en temps réel sur Twitter.

C e q u ’ i l n o u s a p p r e n d ?Ne jamais se contenter du statu quo. Jamais. Jamais !

C o o lL’université anglaise de Hudders-field lui a décerné cette année un doctorat honorifique.

P a s c o o lSes inventions ont épargné à pas mal de DJ’s des heures passées à fouiller chez le disquaire. Du coup, Hawtin est considéré par certains comme le fossoyeur de la culture du vinyle...

L e p a r r a i n

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« Le plus important dans ma carrière, c’est la crédibilité. Je suis derrière tout ce que je dis à 100 %. »

Annie Mac n’a jamais sorti le moindre single. Elle est un DJ à l’ancienne, à la manière de John Peel, son aîné à la BBC. L’Anglaise de 37 ans découvre des talents et les présente dans son émission quotidienne sur la radio publique anglaise – qui sert de référence aux maisons de disques pour définir les dates de sortie –, ou à l’occasion de mix en club ou lors de son festival.

R é s e a u x s o c i a u x 300 000 fans sur Facebook F o r t u n e aucune information officielle S h o w s 48 (2015, plus 5 émissions de radio par semaine)

S o n s i g n e d i s t i n c t i f ?Cette Anglaise a un flair incroyable pour savoir quels morceaux vont marcher. Elle déniche de jeunes talents et en fait des stars qui lui restent fidèles, lui confiant des mix exclusifs et de nouveaux titres. De quoi asseoir sa réputation de faiseuse de tendances.

C e q u ’e l l e n o u s a p p r e n d ?Atteindre les sommets en s’occu-pant des autres, c’est possible.

C o o lMac s’est imposée dans l’univers très masculin des night-clubs. Dans un milieu où les femmes sont bien trop souvent derrière le bar ou à moitié nues sur la scène.

P a s c o o l« Annie Mac » et « pas cool » dans la même phrase, on n’a jamais entendu ça.

L a f a i s e u s e d e t e n d a n c e s

ANNIEMAC

« Si j’ai remporté un Grammy, vous, petits génies, vous pouvez conquérir le monde. »

Avant 2010, les fans de rock ne s’intéressaient pas à l’électro. Et puis Skrillex est arrivé avec Scary Monsters and Nice Sprites. Un mini- album que l’Américain, 22 ans alors, a enregistré dans sa chambre et fait connaître sur les réseaux sociaux, avant d’en vendre deux millions d’exemplaires et de gagner deux Grammy. Depuis, Skrillex en a rem-porté quatre, plus qu’aucun autre DJ, et collabore avec notamment les membres des Doors encore en vie, Justin Bieber ou encore Damian Marley.

R é s e a u x s o c i a u x 19 M fans sur Facebook F o r t u n e 36 M $ ( estimation) S h o w s 81 (2015, 322 en 2011)

S o n s i g n e d i s t i n c t i f ?Il se moque des règles du business, il sort ses titres comme ça, sans faire de pub. Et pour faire connaître sa musique, il passe par des applis pour smartphone.

C e q u ’ i l n o u s a p p r e n d ?Attendre de l’aide, c’est une perte de temps. Le mieux, c’est de se débrouiller tout seul, même si objectivement, on n’a aucune chance d’y arriver. « Un obstacle, c’est une opportunité de créer quelque chose de nouveau. »

C o o lAu départ, avec ses mélodies sim-plistes, Skrillex était un DJ détesté. Sa réaction ? « Désolé, je n’ai pas de temps à perdre avec les haters. »

P a s c o o lSon look : cheveux longs, undercut et grosses lunettes. Pastiche de haut niveau : le blog de photos Girls That Look Like Skrillex.

L e p r o d i g e

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« J’arrive à ce que ma voix ne rende pas trop mal, je ne peux pas faire mieux. Connaître ses faiblesses, c’est une étape importante sur la route du succès. »

Calvin Harris l’avoue lui-même : il ne sait ni danser, ni chanter. Pourtant, cet Anglais de 31 ans est le DJ le mieux payé au monde (400 000 $ par concert) . Selon lui, sa réussite ne serait qu’une question de chance. Son single We Found Love avec Rihanna nous fait douter. Harris a un don pour les mélodies accrocheuses.

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S o n s i g n e d i s t i n c t i f ?Le sens des affaires. Il a passé des années à remixer des artistes comme Florence & The Machine, et ce n’est pas de l’argent qu’il voulait en retour, mais un petit passage en studio. Ce qui lui a per-mis d’agrémenter ses singles avec des voix de stars comme Rihanna.

C e q u ’ i l n o u s a p p r e n d ?Pour avoir beaucoup de succès, il faut être patient et voir sur le long terme.

C o o lMannequins et reines de la pop se l’arrachent. Il est sorti avec Rita Ora et Anne Vyalitsyna. En ce moment, il est avec Taylor Swift.

P a s c o o lÀ poser en caleçon pour Giorgio Armani, on risque de le confondre avec un Justin Timberlake…

L e b u s i n e s s m a n

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S o n s i g n e d i s t i n c t i f ?Il a compris le premier qu’un DJ ne doit pas se contenter de mixer mais doit devenir une marque et vendre un style de vie. Comment fait-il pour faire tourner son bu-siness, produire de la musique et mixer 217 fois par an (en 2014) ? En étant aussi discipliné qu’un sportif de haut niveau. Aoki est vegan, ne boit pas et fait du sport tous les jours. C’est un DJ d’un nouveau genre : il s’éclate de manière saine.

C e q u ’ i l n o u s a p p r e n d ?Être riche tout restant authentique, c’est possible.

C o o lAoki, c’est le DJ version rockstar. Il pratique le headbanging, débouche des bouteilles de champagne et arrose les filles qui ne demandent que ça. Le clou du spectacle : le fameux lancer de gâteaux.

P a s c o o lAoki a menacé de porter plainte contre le site satirique Wunder-groundmusic.com qui s’est moqué de tout le cinéma qu’il fait sur scène.

L’e n t r e p r e n e u r

STE VEAOK I« Je me sens encore comme un jeune punk avec 200 dollars sur son compte. »

À 18 ans, Aoki organise des shows de punks hardcore et a son propre label. Aujourd’hui, à 37 ans, il possède quatre restaurants, une agence de management de DJ, une ligne de vête-ments, et commercialise des casques audio. Ses ap-paritions dans des films et des séries TV lui ont permis de toucher un autre public.

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S o n s i g n e d i s t i n c t i f ?Le bad boy des DJ’s grand public cherche la confrontation. Il a dit à Skrillex (son ancien élève) sur Twitter que ce qu’il faisait mainte-nant, c’était de la merde. Il a accusé Madonna d’inciter à la consomma-tion de drogue. C’est pour ce genre de choses que ses fans, la « horde » comme il les appelle, l’aiment telle-ment. Et aussi parce qu’il est le premier DJ à avoir proposé des vidéos en live streaming de ses performances. Après une session en studio, un fan lui a envoyé un texte pour accompagner un titre. Deadmau5 l’a utilisé. Cette collabo-ration, The Veldt, est devenue l’un de ses plus grands tubes.

C e q u ’ i l n o u s a p p r e n d ?Dis haut et fort ce que tu penses. Ça ne plaira pas à tout le monde. Mais au moins tu te démarqueras et on te respectera.

C o o lDisney a porté plainte contre lui à cause de sa fameuse tête de souris. Deadmau5 leur a dit d’aller se faire voir et a gagné l’affaire.

P a s c o o lEn grand fan de vitesse, il a fait re-peindre sa Ferrari 458 Italia en bleu clair et y a fait poser un dessin du Nyan Cat, le fameux mème Internet représentant un chat qui chie un arc-en-ciel. Le résultat était si laid que Ferrari lui a ordonné de remettre la voiture en état.

« Démarque-toi, fais en sorte qu’on te voie le plus possible. »

Les titres de ses chansons, pas grand monde les retient, mais sa tête de souris qui clignote, tout le monde la connaît. Deadmau5 (34 ans), grand fan de Daft Punk, adore provoquer sur Twitter. Ses piques ne laissent pas les superstars indifférentes.


L e b a d b o y

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Commun à l’Italie, à la Slovénie et à la Croatie, un paradis peu connu existe... celui des conducteurs de cabriolet.

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LESECOND

SOUFFLE

A p r è s u n e r u d e s a i s o n , l ’ h e u r e e s t à l a r é c u p é r a t i o n p o u r u n a s d e l a v o l t i g e a é r i e n n e , H a n n e s A r c h , l ’ u n d e s p r o s e n g a g é s s u r l e R e d B u l l A i r R a c e . A f i n d e s e d é t e n d r e , i l l o n g e l a c ô t e a d r i a t i q u e e n M a z d a M X- 5 .Tex t e : We r n e r J e s s n e r

P h o t o s : G r e g F u n e l l

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Hannes Arch : 3e au général du Red Bull Air Race 2015 avec 2 victoires, dont une à Rovinj en Croatie, près de chez lui.

« J ’a i m e c o n d u i r e , e t i c i l ’e n d r o i t e s t r ê v é : c l i m a t a g r é a b l e , r o u t e s

a u t o p . . . v o i t u r e i d é a l e . »

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près une saison intense, réussir à faire le break est plus difficile qu’il n’y paraît. Dans mon cas, cela concerne le pilote, le manager et l’athlète. Car je ne suis pas unique-ment responsable de ma personne mais de toute une équipe. L’aspect business de la compétition de voltige aérienne Red Bull Air Race est une tâche à ne pas sous-estimer, tout comme la relation au public. Pendant la compétition en week-end, le fan qui réclame un auto-graphe est peut-être le centième à me solliciter à un moment où l’enjeu principal reste avant tout la course. La gagner fait partie de mes obligations. Toute distrac-tion est de ce fait mal venue et potentiellement dange-reuse, pourtant il nous faut gérer toutes ces facettes de notre sport avec une pression qui ne faiblit jamais. Elle est permanente dans notre discipline. Bien sûr, l’enthousiasme des fans nous galvanise mais à un moment cela ne suffit plus. Le break s’impose.»

À 48 ans, l’Autrichien Hannes Arch est l’une des stars de la voltige aérienne, qui s’illustre depuis 2007 dans le Red Bull Air Race, et ses « F1 des airs ». Dans les cockpits depuis ses 16 ans, et l’obtention de son diplôme de pilotage, il est également un alpiniste d’expérience, et un adepte du BASE-JUMP. Vous en voulez encore ? Notre ami est l’un des pionniers du parapente acroba-tique. Délaissant parfois son Edge 540 V3, il s’autorise des jours de détente totale, primordiaux à ses succès risqués. « Quand arrive ce moment, je pars à la mon-tagne. Le calme y est propice au relâchement. L’absence de réseau mobile y contribue aussi. Je sens à nouveau mon cœur battre, mes muscles, l’air, les cailloux et les rochers sous mes pieds. Commence alors une période salutaire durant laquelle l’exigence permanente du Red Bull Air Race s’efface totalement. Lever le pied et décompresser pendant quelques semaines est vital.

Normalement, je profite des fêtes de noël pour me réfu-gier à Hawaï où le stress n’existe pas. » Revenu dans le monde mécanique qui lui colle à la peau, on demande à Hannes Arch ce qu’il serait s’il était un moteur ?

« Je serais un robuste et puissant V8 classique améri-cain sur une route de montagne. Pour la voltige, je serais plutôt une turbine de dragster capable de déployer toute sa puissance en moins d’une minute trente. La tension, la vitesse et la précision extrêmes inhérentes à mon sport expliquent sans doute pourquoi je ne conduis pas de voiture de sport. La vitesse ou l’accélération latérale d’une voiture n’impressionnent pas un pilote, de plus je ne suis pas du genre à m’affirmer à travers une voiture. Ma toute première auto était une vieille Citroën, puis, avec l’escalade, je suis passé aux fourgons dans lesquels je dormais parfois. Actuellement, je possède une Mazda MX-5. Elle est pratique, spacieuse, discrète et convient parfaitement à mon style de conduite. Même si chaque année une part du budget est consacré aux contraven-tions. Cela dit de moins en moins ces dernières années. À chaque fois que cela est possible je me déplace en héli-co. Du coup, j’effectue moins de kilomètres en voiture. Faire Salzbourg-Vienne ou Salzbourg-Munich par auto-route m’ennuie. Et si je ne peux pas faire autrement, un système audio et un kit main libre de qualité sont un must. J’aime la voiture mais souvent elle ne convient pas à mes besoins de déplacement. En revanche, sur la côte adriatique c’est l’idéal. Le climat est fantastique,

«ALes phares rétractables de la première génération ont

été abandonnés. Néanmoins, de face la Mazda MX-5 est toujours aussi séduisante.

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« Les 131 chevaux de la Mazda MX-5 permettent amplement de s’amuser, pour quelqu’un qui, comme moi, n’est pas fan de voiture de sport à la base. »

les routes impeccables, le trafic fluide et avec la saison terminée, je peux tranquillement décompresser – la MX-5 est alors une alliée de choix. Ce roadster, sobre cabriolet, comble même les attentes du motard que je suis (on ne vous l’avait pas dit, monsieur Arch maîtrise aussi les deux roues, ndlr). Ici, pas de bouton d’ouverture et de ferme-ture électrique de la capote avec l’attente interminable. Je déverrouille la poignée, la rabats comme une cas-quette et c’est parti. Et pour ceux qui se soucieraient de ma coiffure, qu’ils se rassurent, elle résiste même au casque et ne craint donc pas le vent. Et question casque je m’y connais. Ma tête passe beaucoup de temps sous l’un d’eux, et pas seulement dans l’avion mais aussi à moto. Je possède deux KTM, une Adventure et une plus petite et plus maniable pour varier les plaisirs. On dit que motards et conducteurs de cabriolet ne font pas bon ménage. Dans mon cas, ils cohabitent parfaitement. Ce sont deux sensations différentes. Je roule en cabriolet pour me détendre et non pour le sport ou la vitesse. D’où le choix d’une Mazda MX-5. L’assise y est confor-table et l’habitacle commode. Elle possède aussi cette capacité à tenir en respect les excités de la route, un atout supplémentaire pour la tranquillité. Ses 131 che-vaux offrent une puissance largement suffisante et sa boîte de vitesses tonique rend le changement de rapport plaisant. Et pour achever ajouter au plaisir, la conduire sur côte adriatique sublime l’expérience. L’escale du Red Bull Air Race 2015 à Rovinj en Croatie tout près d’ici, fait partie de mes étapes préférées avec celle de

Spielberg, Autriche, où je vole à domicile. Je constate souvent que la proximité de l’Autriche avec l’Allemagne, l’Italie ou encore la Slovénie n’est pas uniquement géographique, elle se reflète aussi dans des traits com-muns de nos mentalités. Le vieux Trieste et son riche passé, dont l’Autriche fait partie, invite au rêve et à la flânerie. C’est dans ces moments-là qu’on trouve le second souffle, comme disent les sportifs, sous la forme d’une sensation de bien être. En y pensant, je me dis qu’il serait bon de renouveler l’expérience pendant la saison aussi afin de recharger les batteries.

Voilà à quoi ressemblerait idéalement une journée en MX-5 sur l’Adriatique : se lever aux aurores et sauter dans l’hélico pour rallier Salzbourg à Portoroz en Slovénie. Récupérer la voiture à l’aéroport et filer pour deux heures de balade en compagnie de Miri, ma petite amie. Sillonner le bord de mer et les routes paisibles de l’arrière pays. S’arrêter dans un bistrot pour prendre un café accompagné de viennoiseries. Puis repartir pour une petite demi-heure et faire une halte dans une crique déserte – possible uniquement avant ou après la vague des estivants – pour piquer une tête. Se sécher et filer vers Trieste, s’attabler à un restaurant local et déguster un bon plat de spaghetti. Puis reprendre la route, capote baissée bien sûr, pour rejoindre l’hélico. Abandonner les clés de la voiture à l’aéroport et s’envoler dans le ciel rougeoyant. N’est-ce pas là un excellent programme… ? »hannesarch.com

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« P a s t a à Tr i e s t e , e t j e r e p a r s v e r s l ’ h é l i c o , c a p o t e b a i s s é e , a v a n t d e

m ’e n v o l e r d a n s u n c i e l r o u g e o y a n t . »

À quoi bon avoir une caméra de recul ? Un bon roadster doit

vous allez comme un gant.

« Je ne rabats la capote que de nuit. J’ai l’habitude, avec la moto, de rouler face au vent. »

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50 THE RED BULLETIN

HÉROS

pointbreakmovie.com

né mes choix. Au lieu de me faire confiance, je cherchais la sécurité et la tranquillité en dehors de moi-même. C’est à dire ?Dans mes relations, en parti-culier. C’est mon entourage qui me procurait de la stabilité et non moi-mêm, et ma car-rière aussi en raison de toute l’attention que je reçois en tant qu’actrice. Nombreuses sont les personnes qui rêvent de renommée et de gloire. Qu’y a-t-il de mal à cela ? Sur le fond, il n’y a rien de mal à cela mais tu ne peux rien

construire dessus. Ce sont des choses fugaces et donc ins-tables. Cela, je l’ai seulement compris grâce à mon mari qui m’a aidé à rompre avec mes anciennes habitudes. Qu’est-ce qui vous a permis d’arriver à ce changement ?Je me concentre sur moi-même et j’apprends à m’aimer. Ça peut paraître banal et simple au premier abord mais c’est un exercice difficile si l’on y regarde de plus près. Cependant, c’est la seule

The red bulletin : Votre fils, Bodhi, porte le même nom que l’un des personnages prin-cipaux du film, re-make du fameux policier d’action

ou une bande de surfeurs s’adonne également aux braquages. Un hasard ? theresa palmer : Oui, car mon fils était déjà né avant le début du tournage. Mais il y a effectivement un lien. Dans le bouddhisme, le terme « bod-hi » désigne l’illumination. Est-ce qu’un personnage d’action est un exemple de l’illumination bouddhiste ? Dans Point Break (au cinéma le 3 février, ndlr), Bodhi va à son rythme. Il sait l’impor-tance d’avoir confiance en soi et de suivre son propre che-min. Avec mon mari, c’est aus-si notre philosophie, et celle de nos amis proches. Très jeune, vous étiez li-vrée à vous-même. Suite au divorce de vos parents, vous avez habité par inter-mittence chez votre mère maniaco-dépressive, dans un logement social. Oui, disons que mon enfance n’a rien de traditionnel. La peur a longtemps condition-

manière pour moi de vivre sainement et consciemment. Que faites-vous pour cultiver cette attitude ?Je lis des livres, médite et m’entoure de gens qui vivent sciemment et pensent comme moi. Je m’entraîne aussi à pratiquer la pleine conscience. Qu’est-ce que c’est ? En quoi se différencie-t-elle de la conscience « classique » ? Les opportunités ne manquent pas. Par exemple, lors des scènes tournées sous l’eau pour le film Point Break, j’ai vécu une expérience cruciale. Moi qui ai peur de l’océan depuis mon enfance, j’étais en suspension à sept mètres de profondeur où des poids attachés à mes jambes me

retenaient au fond de la mer. On me les retirait seulement lorsque nous tournions. Le reste du temps, je restais là, suspendue. Qui plus est sans bouteille d’oxygène. Attendez, sans oxygène ? Comment est-ce possible ? Si je m’essoufflais, je faisais signe et quelqu’un plongeait rapidement avec sa bouteille pour me donner de l’oxygène. Mentalement, cela aura été pour moi un véritable défi. Comment avez-vous vaincu

votre peur de l’eau sous ces conditions extrêmes ?D’abord par la méditation. J’ai compris que ma peur était liée à une expérience que j’ai vécue dans mon enfance et j’ai appris à me débarrasser de cette peur. Une fois la peur gérée, déjà un stade énorme il y avait un challenge physique à relever. Comment ?Je me suis pleinement concen-trée sur notre coach de free-diving. Elle est championne dans cette discipline et se déplace sous l’eau comme une sirène, calme et souveraine. J’ai alors imaginé que j’étais elle, me transformant litté-ralement en sirène. Puis, j’ai mobilisé mes dernières forces

en pensant à la naissance de mon fils qui reste pour moi une expérience très forte. Ce qui vous aide c’est donc la représentation mentale. Oui et cela depuis mon ado-lescence. Avec cette approche, tout devient possible. C’est ma grand-mère qui me l’a ensei-gnée. Et c’est précisément cela que je souhaite, moi aussi, transmettre à mes enfants. Rüdiger Sturm

TERESA PALMER Gâce à une concentration rare, l’actrice australienne a surmonté sa peur de la mer sur le tournage du nouveau Point Break.

« TOUT DEVIENT POSSIBLE »

« JE RESTAIS SUSPENDUE AU FOND DE LA MER AVEC DES POIDS AUX JAMBES. QUI PLUS EST SANS BOUTEILLE D’OXYGÈNE. »

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Teresa Palmer, 29 ans, a quitté son Australie

natale et sa vie modeste pour une vie

hollywoodienne. Malgré la gloire, elle a retrouvé le chemin de la pleine conscience.

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Ne pas trop en deman-der à la fois à son esprit… voilà le secret du Suisse David Arnold, 32 ans, pour réaliser des exploits au-delà de l’imaginable.

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THE RED BULLETIN 53

daniarnold.ch

ser distraire, concentré total. J’ai toujours cru que pour être bon en alpinisme, il fallait des muscles et une bonne condition physique.Si tu as des muscles, tu seras bon. Si tu as un esprit fort, tu seras excellent. Il faut d’abord renforcer l’esprit. C’est lui qui fait avancer le corps.Il y a plein de façons de renforcer ses muscles. Et pour l’esprit, comment ça se passe ?J’ai ma petite stratégie pour ça. Je fais une évaluation sincère et critique de mes performances.

C’est l’autocritique qui vous fait progresser ? Bien sûr ! L’autocritique, c’est ta meilleure amie !Mais s’autocritiquer, c’est aussi douter de soi. On se concentre sur ses faiblesses et pas sur ses forces.Au contraire. On apprend à se connaître et on découvre ses propres limites. Il faut éliminer les doutes et les fai-blesses. Mais pour y arriver, il faut d’abord en prendre conscience. C’est la seule

La face nord du Cervin en une heure et 46 minutes (au lieu des douze heures habituelles pour un alpiniste chevronné), la face nord de l’Eiger en deux heures et

28 minutes (au lieu de six heures) et un temps halluci-nant de 27 minutes (au lieu de cinq heures) pour la voie Crack Baby, une cascade de glace extrêmement difficile située en Suisse : Dani Arnold est l’un des alpinistes de l’extrême les plus rapides du monde. Pour lui, c’est moins une question de condition physique que de préparation mentale. « C’est d’abord l’esprit qu’il faut entraîner. Le corps ensuite. »

the red bulletin : Mon-sieur Arnold, vous avez gravi le Cervin en 106 min avec pour seul équipement deux piolets et quelques accessoires d’escalade. Comment faites-vous pour aller dix fois plus vite que les alpinistes chevronnés ?dani arnold : Tout est dans la tête. L’escalade, c’est une activité de l’esprit. Il faut être pleinement conscient d’ici et maintenant, ne jamais se lais-

manière d’avoir confiance en soi – et quand on a confiance, on est plus fort mentalement.Mais découvrir ses propres limites, c’est douloureux.Même si c’est dur, il faut toujours être sincère avec soi-même. Et cela veut dire aussi reconnaître ses faiblesses et ses limites. Pour ensuite es-sayer de s’améliorer.Et comment s’y prend-on ?Pour acquérir de la force men-tale, il faut augmenter pro-gressivement les demandes faites à l’esprit.C’est-à-dire ? Je commence par de petites voies rapides et j’augmente le niveau. Jusqu’à être sûr que ça va le faire. Voilà comment on développe un esprit fort.

Et c’est grâce à cette force que vous êtes devenu un recordman mondial en escalade ? Cette force, elle est utile dans tous les domaines, aussi bien en escalade que pour ta car-rière. En gros, l’idée c’est de répéter et de hausser les exi-gences pour se débarrasser de ses doutes et de ses faiblesses. Jusqu’à ce qu’on soit prêt. Car quand on doit accomplir quelque chose de difficile, comme escalader le Cervin

par exemple, il n’y a pas de place pour les doutes et les faiblesses. Si on a des doutes, on n’avance pas.Mais au début de l’ascension du Cervin, vous avez pensé à abandonner. Votre esprit n’était-il pas assez fort ?Pas du tout. Je connais mes capacités, je n’en doute ja-mais. Mais il y a des choses sur lesquelles on n’a aucun contrôle. Malheureusement, le premier tronçon de la voie passait par un flanc enneigé et je m’enfonçais trop dans la neige. Je craignais que les conditions en montagne ne soient pas idéales. C’est pour ça que j’ai envisagé d’aban-donner pendant un petit mo-ment. Mais je ne voulais pas

non plus laisser tomber si facilement.Vous avez grimpé sans équi-pement de sécurité. Vous aimez prendre des risques ?Le risque fait partie du succès. Il y a des rêves et des visions pour lesquels ça vaut le coup de prendre un peu plus de risques. N’avez-vous jamais peur ?Pas d’échouer en tout cas.Muhamed Beganovic

DANI ARNOLD a le chic pour gravir les montagnes les plus dangereuses plus vite que n’importe qui. Et atteindre tous les sommets en général.

« SOYEZ SINCÈRE AVEC VOUS-MÊME »

« IL FAUT D’ABORD PRENDRE CONSCIENCE DE VOS DOUTES ET DE VOS FAIBLESSES, ALORS VOUS SEREZ À MÊME DE LES ÉLIMINER. »

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54 THE RED BULLETIN

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The red bulletin : Pour quelle raison portez-vous tous ces bracelets ?tom hardy : En l’honneur d’orga-nisations comme

Help for Heroes (association britannique de soutien aux blessés de guerre, ndlr). Beau-coup de mes amis sont mili-taires. Certains d’entre eux ont perdu des parties de leur corps ou sont très éprouvés mentalement. Ils luttent pour notre liberté. Les guerriers sont des gens à part, et je me sens un peu coupable de ne pas en être un. C’est impor-tant de savoir qu’ils existent. Et nous ne devons pas leur tourner le dos. Mais tout le monde a peur de la violence.Je ne peux parler qu’en mon nom. L’art naît souvent de l’obscurité. Mon job, c’est de tout savoir sur un person-nage, même abominable.Vous avez donc fait beau-coup de recherches sur la nature de la violence.La véritable violence est à la fois super merdique et ob-jective, prosaïque. Lorsqu’un acte de violence est commis, vous êtes choqué et il surgit le plus souvent de nulle part. Mais les auteurs d’actes vio-lents peuvent également être très paradoxaux. Prenez par exemple Ronnie Kray dans Legend, l’un des jumeaux gangsters que j’incarne (film en salles le 27 janvier, ndlr). Quand il ne prenait pas ses pilules, il avait de sacrés ac-cès de rage. Mais il pouvait aussi être très drôle. C’était un individu ultra chaleureux.

Est-ce qu’être violent, jusqu’à un certain niveau, est une marque de virilité ? Chacun doit accepter sa viri-lité. Mais il n’est pas question de machisme. Vous pouvez donc être également comme une mère, et vous faire du souci pour quelqu’un. C’est une question de considéra-tion, de patience, de compré-hension. Et si vous atteignez cet état, le jour de votre mort, quelqu’un se retour-nera et dira : c’était un brave homme.Comment peut-on être brave dans le monde du travail ? En se respectant mutuelle-ment. Vous devez respecter votre collègue, si vous savez qu’il exerce son métier depuis longtemps. Vous savez que ce type n’est pas somnambule. Vous vous dites : j’aide ce gars, peu importe ce qu’il lui faut. J’essaie de lui faciliter le travail. Mais c’est don-nant-donnant : vous aidez l’autre et l’autre vous aide.Et c’est comme cela que l’on gagne les batailles d’une carrière ? Comme cela, et avec de la discipline et en jaugeant la pression que vous vous met-tez, à vous et votre talent. Il faut aussi savoir que l’on peut faire des conneries, avoir l’air bête et échouer. Mais il faut recommencer. On ne peut pas gagner un combat si on n’a jamais été mis K.-O. d’abord. On ne peut pas savoir ce que gagner signifie si on ne sait pas ce qu’est perdre. Rüdiger Sturm

« SOIS UN HOMME COMME UNE MÈRE »TOM HARDY est un gangster acharné dans le film Legend. Dans le civil, il lui est essentiel de se soucier des autres pour être un brave homme.

the red bulletin : Pourquoi partager est essentiel ?thato kgatlhanye : Pour faire de grandes choses, il faut réussir à partager ses idées et trouver des gens capables de les défendre mille fois mieux qu’on aurait pu le faire soi-même.Votre entreprise fabrique des cartables à partir de plas-tique recyclé, avec des panneaux solaires qui se rechargent pendant la journée pour que les enfants puissent étudier le soir. Quels sont vos objectifs pour 2016 ?J’aimerais que mon entreprise, Rethaka, soit opérationnelle dans 24 pays d’Afrique, et pas seulement avec les déchets plastiques, mais avec d’autres types de déchets, à valoriser.Vous vous situez où par rapport aux jeunes de votre âge ?Ce que font les jeunes de 22 ans de leur vie ne me regarde pas. Je veux vivre l’aventure à fond, apprendre un max, me fixer des objectifs ambitieux, et me retourner dans 10 ans et pouvoir me dire : « Tu y es arrivée ! ». Setumo-Thebe Mohlomi

« PARTAGER SES IDÉES A DU BON »THATO KGATLHANYE À 22 ans, cette entrepreneuse sociale, lauréate du Red Bull Amaphiko, utilise les déchets à des fins lucratives et altruistes.

La Sud-Africaine Thato Kgatlhanye donne une seconde vie aux déchets.

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Tom Hardy, Anglais de 38 ans, habitué aux rôles musclés,

est en total respect face aux guerriers

du monde réel.

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Chris Hadfield, 56 ans, astronaute chantant : « Si vous comptez sur la chance, vous n’êtes rien de plus qu’un chihuahua. »

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la chance, vous n’êtes rien de plus qu’un chihuahua. Un petit chien sans défense, tout tremblant. Un astronaute n’est pas sans défense face à son destin. Il est pleinement conscient de ce qui pourrait capoter lors du décollage d’une fusée. Dans mon livre, j’appelle cela le pouvoir positif de la pensée négative.Qu’entendez-vous par là ?Les gourous de l’auto-assis-tance conseillent de rester positif et de penser au succès. C’est gentil. Mais à peu près aussi utile que de penser à une tartelette. Le simple fait d’y

penser ne vous aide pas à en avoir une. Il est beaucoup plus important d’envisager ce qui pourrait dégénérer lors d’un projet. Intériorisez l’échec, pas le succès. Pour un astro-naute, c’est justement cela qui est vital. J’ai été astronaute pendant 21 ans, mais je n’ai passé que six mois dans l’es-pace. Entre-temps, j’ai étudié chaque détail qui pourrait mal tourner au cours de la mission. Si vous comprenez tous les dangers potentiels et

Astronaute pen-dant 21 ans, Chris Hadfield a passé 4 000 heures dans l’univers et fait 2000 fois le tour de la Terre. Il est devenu une star

lors de sa toute dernière mis-sion, il y a trois ans : en jouant Space Oddity de David Bowie à la guitare acoustique dans la station spatiale ISS. Le clip de la scène, filmé à 400 km au-dessus de la Terre, est de-venu un hit sur YouTube, avec 27 millions de vues. Plus tard, le Canadien a raconté le quoti-dien dans l’espace dans le best-seller Guide d’un astro-naute pour la vie sur Terre. Il raconte en quoi nous pouvons nous en inspirer pour le quoti-dien terrestre.

the red bulletin : En tant qu’astronaute, vous avez été exposé à des dangers mortels, à commencer par la fusée qui pouvait exploser à chaque départ. Comment surmonter de telles peurs ?c. hadfield : Le problème et la solution sont tous les deux dans la question : dès que l’on espère, on est déjà perdu. Car espérer, c’est ne pas avoir le contrôle. Si vous comptez sur

que vous êtes armé, la peur n’a plus de place dans votre esprit. Même en conscience que le métier d’astronaute est l’un des plus dangereux ?Lorsque je montais à bord d’une navette spatiale, je ne ressentais aucune peur. Pas parce que j’étais courageux, mais parce que je m’étais entraîné à résoudre chaque problème des milliers de fois. Une bonne préparation est es-sentielle. Elle limite votre peur et vous donne de l’assurance.Mais la pensée négative n’est-elle pas déprimante à la longue ?Attention, il ne faut pas se ré-signer ! L’idée est d’intérioriser l’échec, pas la défaite.

Pouvez-vous me donner un exemple ?Vous donnez une conférence. Que peut-il arriver ? Vous oubliez votre texte ! Bon, si vous avez un trou, vous faites une blague sur la météo et essayez pendant ce temps de retrouver le fil de votre pen-sée. Quoi d’autre ? Le micro tombe en panne, ou vous avez soif... Préparez des stratégies pour les cinq problèmes les plus probables de manière à garder le contrôle en toute

circonstance. Dans cette pers-pective, une conférence n’est rien d’autre qu’un décollage de fusée. Seul le degré de préparation est légèrement différent.Mais qu’en est-il des dangers incontrôlables, même avec la meilleure préparation ?La bonne question est : com-ment évalue-t-on correcte-ment les risques ? Nous de-vons tous mourir un jour. Plus tôt vous acceptez cette idée, mieux c’est. Pour jouir pleine-ment de la vie, il faut prendre des risques. Mais il faut s’y préparer du mieux possible.Cela semble si facile à dire.Supposez que quelqu’un vous mette au volant d’une voiture de course qui fonce à 250 à

l’heure. Si vous n’avez pas le permis, la course risque de mal se terminer. Mais si vous êtes pilote de course, vous maîtriserez probablement la voiture. La situation est la même, vous seul faites la différence. Ne vous servez pas de vos peurs comme d’un prétexte pour vous planquer toute votre vie. Éliminez-les et réalisez vos rêves. Florian Obkircher

CHRIS HADFIELD pourrait bien être le plus éminent astronaute depuis Neil Armstrong. Le Canadien explique le pouvoir positif de la pensée négative.

« INTÉRIORISEZ L’ÉCHEC »

« POUR JOUIR PLEINEMENT DE LA VIE, IL FAUT PRENDRE DES RISQUES. MAIS IL FAUT S’Y PRÉPARER LE MIEUX POSSIBLE. »

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FAC E À S A P E U R

SANS CORDES, LES GRIMPEURS EN SOLO INTÉGRAL DÉPASSENT LES DANGERS ET LEUR PEUR POUR ALLER TOUJOURS PLUS HAUT. LE SUD-AFRICAIN MATT BUSH EST L’UN DES PLUS EXCEPTIONNELS D’ENTRE EUX.TEXTE : ANGUS POWERS PHOTOS : KELVIN TRAUTMAN

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FAC E À SA P E U R Matt Bush escalade en

solo intégral une paroi vertigineuse de Table

Mountain, avec vue sur Le Cap en arrière-plan.

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Sans corde : l’escalade en solo intégral est aussi exigeante physiquement que mentalement.

a prise, minuscule cicatrice sur la paroi, n’est pas plus grande qu’un ongle. Mais elle est assez profonde pour y poser le bout de ses 5 doigts. Trois de la main gauche, deux de la droite. Perché à vingt-cinq mètres de haut, Matt Bush se balance dans le vide, seulement retenu par l’extrémité de ses pha-langes. Son pied droit s’appuie sur un petit rebord, l’autre cherche à tâtons une prise cachée dans la paroi. C’est le passage critique de l’ascension. Le Sud-Africain plaqué à la paroi lisse continue sa progression. Sans aucune corde, en solo intégral. Pas droit à l’erreur. Matt Bush assure ses prises avec le pied et la main gauche. Il est dans son élément, concentré sur ses mouve-ments. Bush peut compter sur son corps, un alliage détonnant de souplesse et de dureté.

À l’entraînement, il enchaîne avec un seul doigt les tractions verticales. Les tapis de yoga et les appareils de musculation, c’est le passé. Son objectif, c’est de grimper à un rythme soutenu le long de la paroi, presqu’en apesan-teur. The Activist, cette voie aux alentours de la ville de Montagu, au sud-ouest de l’Afrique du Sud, est très différente de celles rendues célèbres par les adeptes du solo intégral. Ce qui est sûr, c’est qu’elle est suffisamment exigeante pour que Matt Bush s’y attaque et l’ajoute à son palmarès. Le jeune grimpeur, tout juste trentenaire, se moque du degré de difficulté d’une paroi. Car, le solo intégral peut se payer au prix fort, tant à 15 mètres de hauteur qu’à 1 000 mètres du vide. Malgré les performances de Bush, sa notoriété dans le petit monde de l’escalade vient surtout de son esprit d’in-dépendance, qui marque sa personnalité.

« Au foot, au rugby ou au cricket, il y a des règles, explique-t-il. La nature, elle, impose ses propres règles. Comment composer avec elle ? Pourquoi ce besoin de tout quantifier ? Pour soigner son ego ou par plaisir ? Et comment analyser ses progrès ? Tout ça me semble de moins en moins pertinent. Ma plus grande motivation, c’est d’aimer ce que je fais. De toute façon, com-ment peut-on analyser l’expérience en solo intégral ? C’est la liberté. La liberté totale, sans frontières, ni limites. »

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« ÊTRE HONNÊTE SUR CE QUE JE RESSENS PROFONDÉMENT, C’EST LA RÈGLE N° 1 POUR MOI. CE N’EST PAS ’SUIS-JE PRÊT POUR ÇA ?’ MAIS ’EST-CE QUE JE ME SENS PRÊT POUR ÇA ?’»

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Très jeune, Bush a goûté aux li-mites de sa résistance quand il a été repêché in extremis du fond de la piscine de son école, à peine conscient. Aujourd’hui, ses motivations sont plus terre à terre. Sa domination sur l’esca-lade sud-africaine de compéti-

tion pendant cinq années consécutives a nourri l’envie d’un nouveau challenge. Le solo intégral s’est imposé, c’est tout ce qui nourrit son esprit. « La notion de défi, c’est la motivation première en solo inté-gral, pointe Andy de Klerk, un alpiniste et base-jumper sud-africain. On peut y dé-passer ses peurs et repousser ses limites pour réaliser quelque chose de hors norme, sans protection et sans assurance. Matt est très audacieux, plein de sang-froid. Il sort de sa zone de confort et prend les risques que d’autres n’osent pas. » De Klerk soutient que l’escalade en solo intégral paraît toujours plus dange-reuse qu’elle ne l’est. «Sur les images, ça semble effrayant. Vous avez l’impression que vous pouvez chuter et mourir à tout moment. C’est cette facette macabre qui attire le public. Mais le soliste est dans l’action et garde le contrôle de ses gestes. Il sait exactement ce qui se passe. »

Peut-être, mais chaque mouvement de Bush, sans corde de rappel – comme lors-qu’il imite la figure d’un drapeau humain accroché à la paroi du massif de Moun-tain Table à 1 000 m de hauteur – donne le frisson. Et si son pied dérape ? Si ses doigts glissent alors qu’il est suspendu dans le vide ? On imagine le drame. « Le courage fait la différence, précise Bush. Les solistes ont le cran d’aller là où la plu-part des gens se disent qu’ils ne doivent pas aller. Ils ont aussi le courage de re-pousser leurs limites pour atteindre quelque chose d’invisible. Pourquoi de-vrais-je m’arrêter ? Parce que les gens ont la trouille pour moi ? Ce n’est pas ma peur. C’est souvent leur propre angoisse face à la mort qu’ils se projettent à travers mes escalades. » Il réfléchit et reprend : « Vous croyez que toute erreur est fatale ? J’en ai déjà commises et je suis toujours en vie. Il m’est arrivé de perdre l’équilibre et de me rattraper avec un autre mouve-ment pour m’en sortir. Quand vous avez les compétences nécessaires, vous avez toujours de la marge pour évoluer, c’est ce que les non grimpeurs devraient com-prendre. Pour eux, une seule erreur c’est la chute mortelle. Ça ne se passe pas tout à fait comme ça. Si j’appréhende mal un enchaînement, je peux souvent me

Un spectaculaire renversé dans les montagnes, au-dessus de Muizenberg. À droite : une des mains à laquelle Bush confie sa vie.

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« LES SOLISTES ONT LE CRAN D’ALLER LÀ OÙ LA PLUPART DES GENS SE DISENT QU’ILS NE DOIVENT PAS ALLER , ET ILS ONT LE COURAGE DE REPOUSSER LEURS LIMITES POUR ATTEINDRE QUELQUE CHOSE DE JAMAIS VU. »

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Suspendu à la force d’un bras, Matt Bush jouit d’une vue unique sur Le Cap et le bord de mer.

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Une concentration maximale et une

méthodologie précise sont associées à l’en-

traînement de Bush.

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COMPARER LES ESCALADES PAR DEGRÉS DE DIFFICULTÉ, C’EST TRÈS SUBJECTIF. S’ IL EST AVÉRÉ QUE LA STAR DE

L’ INTÉGRAL , ALEX HONNOLD, GRIMPE LE PLUS HAUT,

C’EST MATT BUSH QUI PREND LE PLUS DE RISQUES.

L ES S O L O S L ES P LU S D É L I CATS D E M AT T B U S H ,

PA R D EG R É D E D I F F I C U LT É Route By The River (31)

Switchbitch (31)The Activist (30)

Cool Like That (29)Firestarter (29)

Point Break (29)

Matt Bush joue le drapeau humain,

sans corde de rap-pel. À cette hau-

teur, toute erreur est mortelle.

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c’est mon style naturel, pas téméraire mais dynamique et explosif. » Le Sud-Afri-cain Sylvain Burki, cascadeur et highliner, décrypte la méthode derrière le côté un peu fou de son compatriote.

« Matt est très précis et méthodique, répétant ses gestes à l’entraînement avec une corde de rappel, explique-t-il. Tout peut avoir des conséquences, après vous commencez à vous inquiéter au lieu de vous concentrer sur la prochaine prise. Vous ne devez pas laisser vos pensées per-turber ce que vous devez faire pour rester en vie. Vous devez croire en vos capacités, car vous connaissez les bonnes prises et vous accomplirez chaque geste à la perfection. »

En plus d’évaluer les risques d’un pro-jet d’ascension en solo intégral, de répéter par cœur ses mouvements, Bush s’astreint à un mantra abstrait. « Être honnête sur ce que je ressens profondément, c’est la règle n° 1 pour moi, confesse-t-il. Ce n’est pas : “est-ce que je pense être prêt pour ça ?” mais “est ce que je me sens prêt pour ça ?”. Si je pense que je suis prêt mais qu’au fond de moi je le ressens autre-ment, je me prépare à une drôle de galère face à la paroi. »

Les seuls paramètres que Bush ne peut contrôler sont ceux de la nature, des élé-ments environnants. Tout au long de sa carrière en solo, il a dû faire face aux ra-fales de vent, aux oiseaux nichés dans la roche… et la friabilité de la roche reste le pire danger. Mais le plus souvent c’est une autre bataille, contre lui-même, qu’il doit mener, et le plus grand défi pour les so-listes consiste à faire abstraction des doutes qui les habitent, à l’intérieur.

« Il existe plusieurs façons de se concentrer quand on commence à se lais-ser envahir par trop de pensées, assure Bush. La première, c’est de réguler sa respiration pour relaxer son corps. Puis il faut reconnecter son esprit avec des pen-sées positives. »

Dans l’escalade en solo intégral, le sen-timent de réussite est quelque chose de très personnel. Pour Bush, c’est l’affronte-ment de la peur de sa mort qui est son moteur. « S’il y a un vide existentiel à rem-plir avec toutes sortes de choses, je le comble avec toutes ces aventures parce qu’elles sont un aboutissement pour moi. En allant là où je n’avais jamais été, j’ai l’impression d’être le pionnier de ma propre vie. Ça m’inspire d’être dans une nouvelle aventure. »

reprendre. Si ma main rate la prise, je la repose sur la paroi. Le solo intégral c’est comme un langage. Quand tu grimpes, tu le parles. Si tu ne le parles pas, tu ne le comprends pas. C’est simple. »

Matt Bush reconnaît que certaines fautes marquent plus que d’autres. Route by the River, la voie la plus difficile tech-niquement qu’il ait grimpée, s’est termi-née prématurément pour lui. Sa main a bloqué dans une prise, ses doigts ont lâ-ché et il a chuté de 9 mètres pour atterrir dans le lit sablonneux d’une rivière. Il est encore surpris de s’en être sorti indemne. Mais il a repris ses esprits, et plus concen-tré que jamais, est reparti à l’assaut de la paroi et a atteint le sommet.

Sa péripétie à 150 mètres de haut, sur la face du Cogman’s Buttress, toujours à Montagu, est bien différente. Sa main gauche ripe sur une prise humide, et le voilà se balançant dans le vide retenu par sa seule main droite. « Je me suis redressé très vite et j’ai assuré une prise solide cette fois, raconte Bush. Je me suis concentré à fond à partir de ce moment. En y réfléchissant après coup, c’est l’expé-rience qui m’a le plus marqué. »

Regarder Matt Bush à l’assaut d’une face des montagnes du Cederberg, c’est assister au spectacle plein de grâce et de puissance d’un grimpeur hors normes. Au plus près, on prend conscience de toute la difficulté pour s’élever en toute légèreté

le long du rocher. Imaginez la scène. Bush, suspendu à la seule force des doigts et des orteils à la paroi d’un énorme sur-plomb ocre, prêt à se lancer dans un in-croyable jeté, un bond pour s’arracher de la paroi et attraper de nouvelles prises. Bush, muscles bandés, jaillit en pivotant vers une prise qu’il devine juste au- dessus. Il maîtrise son geste et le balance-ment de son corps d’une seule main. Il se rétablit, enchaîne et parvient au sommet du rocher. Une démonstration athlétique et mentale phénoménale.

« Les voies que j’ai accomplies sont considérées par les solistes comme des voies qui justement ne se font pas en solo. On n’imagine pas escalader des voûtes de grottes, raides et en surplomb avec des mouvements dynamiques et des sauts. On verrait ça comme de l’imprudence. Mais

« LE SOLO INTÉGRAL , C’EST COMME UN LANGAGE. QUAND TU GRIMPES, TU LE PARLES. SI TU NE LE PARLES PAS, TU NE LE COMPRENDS PAS. C’EST SIMPLE. »

Bush sur l’Africa Arete, une voie classique de Table Mountain

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Découvrez Matt Bush en solo intégral à Table Moutain sur redbulletin.com

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T o u r n é e d e s c l u b s à v é l o , s t r i p s h o w s c h i c s , c o n c e r t s d a n s d e s é g l i s e s r o c k ’ n ’ r o l l e t u n m a i r e d e l a n u i t q u i œ u v r e p o u r l a f ê t e : l e p h o t o g r a p h e B r a n k o n o u s l i v r e l e s m e i l l e u r s p l a n s p o u r u n e n u i t i n o u b l i a b l e à A m s t e r d a m . O n l e s u i t . . .

T E X T E : A N D R E A S R O T T E N S C H L A G E R P H O T O S : D E N N I S B R A N K O

L E G U I D E D U C L U B B I N G À A M S T E R D A M

U N E N U I T RBM0216_068_CHF 68 17.12.15 10:59

Le club A l’Elephant du Congo. « La nuit, ici, tout le monde se

désinhibe », révèle notre expert.U N E N U I T À D A M

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1 C E T T E V I L L E E S T U N I Q U E , A L O R S

P R O F I T E Z- E N !« Bienvenue dans la ville où vous pouvez être qui vous voulez. Amsterdam aime et célèbre sa tolérance. Voilà onze ans que je photographie sa vie nocturne et c’est là un fait indéniable. Que vous soyez rappeur, punk, touriste, homo, hétéro ou ridiculement habillé, vous y passerez un moment agréable grâce à ses 1 500 clubs et bistros. Ici, l’habit ne fait vraiment pas le moine. Les noctambules viennent du monde entier. En plus de sa politique libérale en matière de drogue et son cé-lèbre quartier rouge, il y a la bienveil-lance de Mirik Milan, notre maire de la nuit. Oui, à Amsterdam un maire de la nuit défend les intérêts des propriétaires de clubs. Milan se bat entre autres pour que la nuit puisse durer plus longtemps. Faire la fête jusqu’à 7 heures du matin ne pose aucun problème. » amsterdam.info

2L E PA R A D I S O : C E G R A N D C L ASS I Q U E LO CA L « Ne pas se rendre au Paradiso c’est

comme visiter Paris sans voir la Tour Eiffel. Impen-sable. Situé près de la grande place, Leidseplein, le lieu abritait une église jusqu’en 1968 avant de devenir un haut lieu de la contre-culture. Les Sex Pistols et les Rolling Stones s’y produisent et les hippies y fument leurs joints dans les salles de concert. De nos jours, on peut y assister à deux événements dans la même soirée : un concert live à 21 h et des sets de DJ’s après minuit. Ne manquez pas celui de Yallow Claw, ses sons dubstep incarnent l’esprit de la ville. »paradiso.nl

Des fêtardes. « Ici, les filles n’aiment pas trop les frimeurs. »

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Le conseil style des clients du Jimmy Woo.

« Tenue correcte non exigée. Soyez qui vous voulez. »

« S I L L O N N E R L E S R U E S À V É L O AV E C S A B E L L E S U R L E P O R T E - B A G A G E I N C A R N E L’ E S P R I T M Ê M E D ’A M S T E R D A M . »

3L E V É L O E S T U N E A R M E D E S É D U C T I O N A U P R È S D E S F E M M E S D ’A M S T E R D A M

« Les Amstellodamoises (oui, les habitantes d’Ams-terdam, ndlr) détestent les prétentieux. Mieux vaut donc laisser la grosse ba-gnole au garage et avoir plutôt une bonne histoire à raconter car ici les videurs sont souvent des videuses, vous aurez ainsi plus de chance de passer. Si vous êtes touriste, n’hésitez pas à parler de votre ville avec un zeste d’exotisme. Enfin, pensez à louer un vélo – le moyen de transport noc-turne par excellence – pour conduire votre conquête toute la nuit de club en club. La police vous arrête uniquement si votre phare ne marche pas, pensez à le vérifier avant de partir. » rentabike.nl

4L’ E L E P H A N T : C ’ E S T I C I Q U E L’O N S E L A N C E

« Je suis un habitué de ce club récemment rénové et situé au 37 Reguliersdwar-sstraat. Auparavant, April, l’un des plus célèbres bars gay de la ville occupait les lieux. Aujourd’hui, la jeunesse branchée y a élu domicile. D’une moyenne d’âge de 25 ans, elle apprécie son ambiance intime loin des gros clubs. Ses murs lam-brissés créent l’atmosphère d’un living cosy. Côté musique, on y danse au rythme d’une pop de qualité allant de Pharrell Williams à Lykke Li. Un lieu indiqué pour ceux qui aiment débuter leur soirée en sirotant un verre. Le club est ouvert dès 16 heures. » elephantducongo.com

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Sur le dancefloor du Jimmy Woo. Dès minuit, à Amsterdam, les clubs sont pleins.

5 C E Q U ’ I L FAU T S AVO I R S U R L E

S E X E E T L E J O I N T« Tôt ou tard vous traverserez le quartier rouge d’Amsterdam. Son atmosphère dé-contractée vous surprendra. Elle s’appa-rente plus à celle d’un genre de musée à ciel ouvert qu’à celle d’un quartier mal-famé. La plus ancienne église de la ville s’y trouve. Les travailleuses du sexe sont syndiquées et la ville combat la prostitu-tion illégale. Le Casa Rosso est réputé pour ses spectacles sexuels et de strip-tease. Et pour ceux qui ne le savent pas encore, oui on est autorisé à fumer des joints à Amsterdam, dans les fameux coffeeshops, la rue, les parcs mais pas dans les lieux publics, les cafés classiques ni sur un dancefloor (des espaces sont prévus à cet effet). Respectez cette règle et tout ira bien. » casarosso.nl

6B I T T E R Z O E T, L E C L U B O Ù L A N O U V E L L E S D O N N E M U S I C A L E S E R É PA N D .

« Comme dans beaucoup de places européennes, deux genres musicaux dominent la scène d’Amsterdam : la house et le hip hop. Depuis 25 ans, la soirée Bassline du Paradiso est le rendez-vous incontournable des fans de rap. J’opterais cependant pour les soirées BBQ du Bit-terzoet. Tous les samedis depuis 2007, on peut y écouter les nouveautés de tous les sous-genres musi-caux. Quand j’y suis, j’ai souvent recours à l’appli Shazam pour obtenir les infos sur les morceaux. Ces derniers vont du rap west coast aux nouveautés made in Amsterdam. »bitterzoet.com

« L E Q U A R T I E R R O U G E E S T U N M U S É E À C I E L O U V E R T, O N Y T R O U V E A U S S I L A P L U S V I E I L L E É G L I S E D E L A V I L L E . »

Des fans de hip-hop au Paradiso, temple de la vie nocturne.

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A l’Elephant du Congo, le mélange (des genres) prime.

7C O M M E N T B I E N M A N G E R L A N U I T« Bad news pour les fêtards glou-tons : après minuit vous n’aurez droit

qu’à du fastfood indigeste. Le mieux est de prendre un dîner tardif au Cannibale Royale tout près du club Disco Dolly, autre étape de votre nuit. Son steak L’Ex-ceptional, un pavé de 600 g de bœuf, est imbattable. »cannibaleroyale.nl

8 S’ I L N E FA L L A I T C O N N A Î T R E Q U ’ U N S E U L O I S E AU D E N U I T

À A M ST E R DA M , C E S E R A I T. . .« ... Joost van Bellen, icône de la nuit locale. À la fin des années 80, le DJ vétéran à moustache popularise la house à Amsterdam en dis-tillant ses sets au RoXY. Le club a brûlé en 1999. Joost est aujourd’hui l’organisa-teur du festival de musique Valtifest, devenu un événe-ment annuel majeur. »joostvanbellen.nl

9J U S Q U ’A U B O U T D E L A N U I T : O Ù D A N S E R A P R È S C I N Q H E U R E S D U M AT I N

« La plupart des clubs locaux ferment à 5 heures. Mais pour les insatiables, le Disco Dolly ou le NYX, possèdent une licence leur permettant d’ouvrir jusqu’à 7 heures. Le NXY est un club d’électro sur plusieurs étages. Le Disco Dolly est musicalement plus éclectique, ses DJ’s passent tout ce qui permet à la fête de ne pas faiblir. Et si à 7 h vous en voulez encore, faites-vous de nouveaux potes sur la piste pour une troisième mi-temps en privé. En after, tout est possible. »clubnyx.nl ; discodolly.nl

10 L A I S S E Z L A N U I T VO U S

T R A N S F O R M E R« Ma carrière de chroniqueur des nuits d’Amsterdam débute il y a 11 ans, lors-qu’un ami m’offre un appareil photo Sony DSC-F717 pour remplacer le mo-dèle bon marché que j’utilisais. Observer à quel point les gens sont différents la nuit me fascine. Des individus réservés se désinhibent et montrent leurs émotions. Des instants uniques que j’essaie toujours de capturer. Pour peu qu’on le veuille, la nuit d’Amsterdam libère. Il y a quelques années, un DJ me demande de me jeter dans le public depuis la scène. Le slam m’a toujours terrifié mais je finis par le faire et me laissant allègrement porter par la foule. » dennisbranko.com

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T E X T E : A N D R E A S R O T T E N S C H L A G E R

À RUDE ÉPREUVE

PLUIE DE PIERRESLa station balnéaire de Kemer, Turquie, accueille le Red Bull Sea to Sky, contest de hard enduro moto tenu sur trois jours qui fait s’affronter l’élite de la discipline entre plage, forêt et montagne. Éviter les jets de cailloux n’est pas le plus compliqué dans l’histoire.

SOLEIL, PLAGE ET SOUFFR ANCE : LE RED BULL SEA TO SK Y FAIT S’AFFRONTER LES MEILLEURS

RIDERS DE HARD ENDURO DE LA PLANÈTE DANS L’ARRIÈRE-PAYS DE LA RIVIER A TURQUE.

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LE BON CHOIXPiste d’entraînement de Kemer, deuxième jour du contest : le Britannique Mike Slater (à gauche) se prépare pour la « Forest Race ». Une étape de 46 kilomètres mêlant forêt, caillasses et pistes de trial. L’Anglais Graham Jarvis, tenant du titre, a sa technique pour la parcou-rir le plus vite possible. « Le truc, c’est d’analyser les cinq mètres de-vant soi en une fraction de seconde afin de choisir la trajectoire avec la meilleure accroche. »

CONSEIL DU PRO :« ANALYSER LES

5 MÈTRES DEVANT SOI EN

UNE SIMPLE FR ACTION DE SECONDE... » N

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TEMPÊTE DE SABLECoup d’envoi sur la plage : le premier jour à Kemer,

la Beach Race permet de déterminer l’ordre de départ pour les deux étapes principales du Red Bull Sea to Sky – la Forest Race et la Mountain Race. Après un départ en mass-start sur

la plage, un tronçon à haute vitesse mène à une section motocross faite de virages, de buttes et d’obstacles de trial.

Le Britannique Jonny Walker, en tête du championnat de hard enduro 2015, s’assure la première place.

THE RED BULLETIN 77

G. JARVIS, VAINQUEUR : « ILS S’ATTENDAIENT À UN COMBAT À TROIS. MAIS IL

ME RESTAIT UN ATOUT DANS LA MANCHE. »

LA TACTIQUE DU CHAMPIONPendant la Mountain Race, le vétéran d’enduro Graham Jarvis (en haut), 40 ans, fait l’impasse sur le ravitaillement et dépasse ses adversaires les plus coriaces, Jonny Walker et Wade Young. Il rem-porte son quatrième titre Sea to Sky. Tout aussi épuisés que lui à l’arrivée : Jonathan Richardson (milieu) et Paul Bolton (en bas).

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ANNIHILER LA DOULEURTroisième jour – la belle : Jonny Walker, grand favori

de l’épreuve, malmène sa KTM 300 EXC dans le ravin de Kesme-Bogazi à Kemer. La Mountain Race, étape

reine du contest, emmène les riders de la plage au centre jusqu’à l’Olympos, une montagne volcanique

de 2 365 mètres de haut. Walker, 24 ans, se prend un violent coup de rocher sur la tête (« l’adrénaline anni-

hile la douleur »), mais ça ne l’empêche pas de faire durer le suspense jusqu’à la fin de la course.

ACTION AND ADVENTURE SPORTSPHOTOGRAPHY CONTEST

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redbullillume.com

CONCOURS OUVERT JUSQU’AU31 MARS 2016Red Bull Illume, le plus grand concours de photographies au monde dédié aux sports d’action et d’aventure, est de retour. Sortez vos boitiers, c’est le moment de capturer le cliché vainqueur.Une catégorie MOBILE rejoint le concours en 2016.

© Jeroen Nieuwhuis / Red Bull Illume

© Jody MacDonald / Red Bull Illume

© George Karbus / Red Bull Illume

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À voir, à vivre, à faire…

TOURBILLONAu cœur des vagues tubulaires de la planète.

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A C T I O N !

Le surf n’est pas l’unique moyen de s’éclater quand la vague se referme. Le bodyboard permet lui aussi une expérience inédite dans le tube. Dans un corps à corps avec votre planche, passez la vitesse supérieure dans les plus belles vagues des paradis tropicaux : en Indonésie…

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LE CONSEIL DU PRO« OPTEZ POUR UN ÉQUIPEMENT DE QUALITÉ, CONSEILLE ROB BARBER. UNE PLANCHE EN POLYPROPYLÈNE AVEC UN STRINGER ROBUSTE, UN RENFORT AU CENTRE DE LA PLANCHE, ET ABUSEZ DE LA CRÈME SOLAIRE ! »

Padang

Mentawai, Indonésie

Chaud pour vous jeter dans le tube? bodyboard- holidays.com

Au large de la côte ouest de l’île de Sumatra, les îles Mentawai (Indo-nésie) possèdent une immense

variété de vagues. Un rêve pour les body-boardeurs. Les déferlantes et la forte houle donnent à la mer l’allure d’un skatepark dont les modules sont accessibles en bateau. « S’y rendre est une sacrée expédi-tion mais le jeu en vaut la chandelle », as-sure Rob Barber, le manager de Bodyboard Holidays, agence spécialisée dans les voyages thématisés bodyboard. Cet adepte expérimenté accompagne dans le monde entier des bodyboardeurs tous niveaux. Mais Mentawai n’est pas recommandé aux débutants. « L’île s’adresse aux adeptes en quête des meilleures vagues. Ce qui exige un bon niveau. » Assurément, quand il s’agit d’évoluer au cœur de la vague. « C’est le parfait véhicule pour les tubes, explique

Barber en dessinant de la main la forme que prend la vague juste avant qu’elle ne se brise. Cette partie de l’archipel indonésien est réputée pour la forme parfaite de ses tubes. Pour un bodyboardeur, fuser à tra-vers ce vortex représente le graal. » La pra-tique du bodyboarding à ce niveau est phy-siquement éprouvante. « Il faut un bon cardio, dit Barber qui conseille le vélo pour se préparer. Il faut beaucoup pagayer, le vélo renforce les jambes et reproduit les mouvements effectués sur l’eau. » Les épaules et le dos sont aussi très sollicités. « Une fois dans la vague, il faut prendre de la vitesse et la maintenir. Une base muscu-laire solide est nécessaire, notamment au niveau des lombaires, qui vous aideront à plonger en canard quand cela sera inévi-table. » Les exercices de yoga sont très effi-caces, ils assouplissent et renforcent les muscles, pour une meilleure maîtrise des gestes. Ultime conseil : « N’oubliez pas d’emporter votre GoPro. Vous allez réaliser des vidéos hallucinantes au cœur de la vague, et vous ferez beaucoup d’envieux. »

Une porte vers la glisse extatique.

Le bodyboard est proposé en cours

à la journée.

Voyage dans le tube aux îles Mentawai, paradis indonésien du bodyboard.

MENTAWAILe plein

d’eau et de découverte.

AC T I O N

ExplorerAventurez-vous dans la jungle préservée, à la rencontre de tribus Mentawai, aux dents

taillées, mais réputées pour leur accueil

chaleureux. Un peu de pirogue sera néces-

saire pour les trouver.indonesia

tripadvisors.com

PêcherBesoin de souffler ? Mentawai est aussi un paradis pour les pêcheurs. Prenez la

mer et allez ferrer un wahoo, l’un des pois-sons les plus rapides de la planète, un bar-racuda, l’un des plus voraces, ou un thon.

wavepark.com

PlongerLes eaux de Mentawai cachent une impres-sionnante variété de récifs coraux et une vie marine haute en couleurs. Plongez et constatez par

vous-même. aloitaresort.com

VOYAG E S

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THE RED BULLETIN 83

Vous avez jusqu’au 31 mars pour vous inscrire au Red

Bull Illume, concours photo action/aventure et sport,

qui inaugure pour sa 4e édition une catégorie

Mobile. redbullillume.com

M ATOSAC T I O N

G-Drive ev RaW SSDUn robuste disque externe, idéal pour les pho-tographes nomades. Son étui de protection lui

assure une résistance aux chocs et à des chutes jusqu’à 2 mètres. g-technology.com

DxO OneCe module photo se fixe à votre iPhone, trans-formé en un appareil photo compact. Il utilise

le format RAW et intègre une carte de stockage micro SD. dxo.com

Flash externe iBlazr2Les caméras des smartphones sont plus perfor-mantes que jamais mais pêchent encore quand l’éclairage est faible. Ce flash externe bluetooth

saura y remédier. iblazr.com

Système Broncolor FTÉclairez vos sujets avec précision grâce à ce

réflecteur parapluie innovant couplé à une lampe fixée à un tube de focalisation (FT) pour un éclairage doux et tridimensionnel. bron.ch

Gants photo COOPHIls préservent la sensibilité des doigts et

permettent de régler l’appareil ou de naviguer sur l’écran tactile sans avoir à les enlever.

yodobashi.com

Sac à dos TAMRAC Anvil 27Il comporte de nombreux compartiments, ajus-

tables, pour transporter tout le matériel dont vous avez besoin. Sa mousse technique procure une

protection optimale. tamrac.com

LA VIE DANS UN OBJECTIF

Un kit photo au top pour des clichés gagnants.

Sony 7R IILe dernier-né des compacts Sony est

doté d’un capteur 35 mm rétro-éclairé de 42,4 méga pixels. Il permet des photos HD

impressionnantes, et intègre aussi un puis-sant stabilisateur d’images, et en option la vidéo 4K pour capter toutes vos aventures.

sony.com

RBM0216_083_CHF 83 17.12.15 10:58

84 THE RED BULLETIN

AC T I O N

MONTRES Par Gisbert L. Brunner

Les montres en bronze ne font pas l’unanimité, loin s’en faut. Malgré sa touche classique, l’alliage de cuivre est délaissé par de nombreux fabricants. Cela tient à sa patine caractéris-tique : d’une teinte similaire à l’or au début, le bronze noircit avec le temps et se décolore par l’action combinée de la chaleur, de l’humidité et de certains facteurs climatiques. C’est pourtant cette oxydation qui donne aux montres en bronze leur caractère et leur aspect vintage. Un argument de vente clé pour les amateurs de cet alliage mal aimé. Depuis 1997, le fabricant ita-lo-suisse Anonimo se spécialise dans ce type de montres. Son dernier modèle, le Nautilo, utilise un « bronze marine », revêtu d’aluminium pour mieux résister aux contraintes mécaniques, au sel marin et à la corrosion. Étanche jusqu’à 200 m, le boîtier abrite un mouvement automa-tique Sellita SW200-1. Résultat, une réinterpré-tation contemporaine réussie des montres de plongée d’antan. anonimo.com

M ATOS

Le temps confère aux montres en bronze une pa-tine singulière due à l’action de l’air, de l’humidité et des sécrétions cutanées. Si vous n’aimez pas cette patine, il est facile de s’en débarras-ser, par exemple avec une pâte à base de jus de citron et de bicarbonate.

L’ÂGE DE BRONZE

Notre best of des montres en bronze

Anonimo Nautilo Automatic

À L’HEURE DU MÉTAL

Zenith Pilot Type 20 Extra SpecialCette beauté est étanche jusqu’à 100 m et son calibre automatique a une réserve de 50 h. Un enduit luminescent recouvre l’index et les aiguilles pour une visibilité optimale, même dans le noir. zenith-watches.com

IWC Aquatimer Chronograph Edition Expedition Charles DarwinCet hommage au théoricien de l’évolution

possède un boîtier en bronze étanche à 30 bar, avec une lunette unidi-rectionnelle à système SafeDive pour des paliers de décompression maîtrisés. iwc.com

Bulgari GG Gefica GMT Moon PhaseInspirée du célèbre hor-loger Gérard Genta, cette édition limitée présente un boîtier en bronze et un calibre automatique GG 1006 avec heure sau-tante, un index 24 heures et un indicateur de phase lunaire. bulgari.com

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THE RED BULLETIN 85

MODÈLE RÉDUITBMW M2, une petite qui a tout d’une grande.On prend un sacré coup vieux lorsqu’on voit à quel point la classe M est devenue compacte. La nou-velle M2 est une M4 à taille réduite, comme le prix. Son moteur TwinPower Turbo 6 cylindres en ligne développe 370 chevaux, pour une vitesse de pointe de 250 km/h. Grâce à sa boîte à double embrayage, elle atteint 100 km/h en 4,3 se-condes. Les versions supérieures combinent les caractéristiques moteur de la M4 et l’habituelle configuration de la Classe M : freinage, carrosse-rie et intérieur cuir dakota. bmw.co.uk

AC T I O N M OT E U RS

La R1R met Le Mans sur la voie publique.

Le tonnerre bleu vous en donne pour votre argent, mais pour la

clim, il faudra mettre la main à la poche.

Depuis 1947, le constructeur tchèque de voitures de sport Praga ne produisait plus de routière. Après plusieurs années dans les courses d’endurance, il décide de produire la R1R, limitée à 68 exemplaires (une pour chaque année depuis 1947). On la dirait destinée au circuit du Mans mais c’est bien, connu les appa-rences sont trompeuses.

Car la R1R embarque un moteur 2 litres de 550 chevaux. Rien de ren-versant dans l’univers moderne des

voitures sportives, sauf que son poids ne dépasse pas 670 kg. Plus légère qu’une F1. Ses conducteurs en auront pour leur argent. L’ABS, l’antipatinage et le contrôle du démarrage sont en option, comme la climatisation et la garniture Alcanta-ra que Praga considère comme des options de luxe.

Vous l’avez compris, la R1R se veut somme toute une routière dans la peau d’une voiture de course.pragaglobal.com

LE DIABLE ROULEEN PRAGADe retour avec un speedster

Porsche classic cooler

Ce seau à bouteille chic imite le cylindre à

lamelles d’origine des premiers modèles 911 à refroidissement par air.

Pensez aussi à l’ouvre-bouteille et

aux verres.shop.porsche.com

PRODUITS DÉRIVÉS

Des autos d’antan pour inspiration.

Land Rover Heritage

Ces tasses aux couleurs des premières Land

Rover, bleu clair et bleu foncé, sont un hom-mage à la première

expédition routière qui ralliait Londres à Singa-

pour dans les 50s.shop.landrover.co.uk

La collection Jaguar

Inspirée de la Jaguar XKSS 1957, elle inclut notamment une veste

en cuir made in England, des gants de conduite,

un porte-monnaie et des polos.jaguar.co.uk

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86 THE RED BULLETIN

AC T I O N

C’EST POUR TRÈS BIENTÔT

Des nouveautés à s’envoyer sans

modération.

GAMING Plants Vs Zombies: Garden Warfare 2

Ce jeu de tirs dangereusement addic-tif, dans lequel vous protégez votre

maison d’attaques zombies à l’aide de plantes cracheuses passe à la vitesse supérieure : plus patate, de meilleure

qualité et en 3D. Disponible dès février sur PS4, Xbox One et PC. pvzgw2.com

FILM Zoolander 2

En 2001, sortait le 1er volet déjà réalisé et interprété par Ben Stiller. Le manne-quin niais Derek Zoolander et son meil-

leur ennemi Hansel (Owen Wilson) sont de retour pour des aventures très

débiles sur les podiums d’Europe. Sortie le 2 mars. zoolander.com

GAMING Street Fighter V

La 5e édition de ce jeu de combats introduit 6 nouveaux personnages, dont Rashid, qui lance des tornades et la Brésilienne Laura, spécialiste de jiu-jitsu. Disponible dès février

sur PS4 et PC. streetfighter.com

Pas touche au SUV de Deadpool.

Reynolds en Green Lantern.

La puissance du nanar.

CINÉ

RIRE ET BASTONS Deadpool est un anti-héros drolatique, loin des habituels super-héros lisses dédiés à séduire le grand public. Le réal Tim Miller vous le présente.

C U LT U R E

The Red Bulletin : Vous sortez un film sur un super-héros violent où le protagoniste jure à tout va, c’est osé. D’où les cinq années qu’il aura fallu pour concrétiser ce projet de 2010 ? Tim Miller : Tout était prêt mais le studio a posé son veto. Le projet est resté plusieurs années en stand-by mais je suis pugnace. Une séquence-test a fuité sur le net et déclenché des réactions enthou-siastes. Du jour au lendemain, on a obtenu le feu vert du studio. L’heure du changement avait sonné.Le film se moque d’autres films de super-héros, surtout X-Men Origins : Wolverine dans lequel Ryan Reynolds incarne Deadpool pour la première fois…Oui, mais c’est essentiellement en réaction à la façon dont Deadpool y est présenté (voir encadré). Hollywood a ten-dance à sous-estimer les fans de comics, et c’est une erreur. S’ils aiment ce héros, c’est pour une raison. Qu’apporte Ryan Reynolds au rôle ?Il est né pour l’incarner. Il a les qualités physiques pour les cascades et l’allure d’un super-héros. Mais il est aussi très drôle. Le film comporte 50 à 60 vannes qui viennent de lui.En quoi ce film de super-héros est-il différent ? Par son humour omniprésent, y compris dans les sé-quences dramatiques. Le héros est belliqueux et n’hésite pas à recourir aux coups bas. Le public adore. Il ne tient pas de discours moralisateur et ne gagne pas toujours. Les gens s’identifient à lui parce que, comme eux, il a des failles.Sortie dans les salles le 10 février. deadpoolwebsite.com

SUR MESURELe meilleur de l’ami Ryan Reynolds en costume.

Blade: Trinity (2004) Son premier rôle de su-per-héros. Malgré un tour-nage difficile, son interpré-tation d’Hannibal King dans ce 3e volet de la trilo-gie démontre tout son po-tentiel pour le genre.

X-Men Origins: Wolverine (2009) Pour la première fois, il in-carne Wade Wilson, alias Deadpool. Il y joue des sabres mais ne parle pas. Les fans hallucinent.

Green Lantern (2011) Reynolds interprète

un pilote d’essai qui rallie une confrérie de super-héros. Et porte un costume douteux

qu’il ridiculise dans Deadpool.

THE RED BULLETIN 87

NEI

L KR

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3)

AC T I O N C U LT U R E

LA PLAYLIST BLOC PARTYLes riffs de guitare new-wave et les paroles méta-physiques du premier album de Bloc Party ré-sonnent comme une déclaration de guerre au rock macho, une bande-son pour adoucir l’anxieuse gé-nération Y. Encensé par la critique, Silent Alarm se vend à plus d’un million d’exemplaires et offre un succès planétaire au quatuor londonien. Quatre ans après Four, Kele Okereke et sa bande sortent Hymns, leur cinquième effort studio. Oui, comme le titre le suggère, l’album s’inspire de musique spirituelle. Le chanteur de 34 ans dévoile les mor-ceaux qui ont été source d’inspiration lors de la création de ce nouveau disque. blocparty.com

« J’avais du mal avec le jazz. Mais j’ai réalisé que la musique que j’évitais quand j’étais ado est celle que j’adore aujourd’hui. Pour apprécier cet album comme il se doit, cela demande du temps, ce n’est pas de la pop. Seule une écoute attentive permet de saisir le cheminement

spirituel du saxophoniste John Coltrane. J’ai essayé d’impri-mer à notre album une atmosphère comparable. »

John ColtraneA Love Supreme, Part 4: Psalm

« Quand j’écoute cette chanson, je suis saisi par le sentiment de respect qui émane de la musique et de la voix de Donna Summer. La partie instrumentale débute avec une touche industrielle mais progressivement le morceau vire au gospel. La combinaison d’élé-ments synthétiques et émotion-

nels est fascinante. Magique. Ce morceau a été le premier à inspirer la tonalité de l’album. »

« J’ai rencontré Julio Bashmore dans une salle d’embarquement à l’aéroport de Francfort. Je lui ai dit que de tous ses morceaux de house géniaux, Battle For Middle You est mon préféré. Je ne sais pas si cela tient au son ou au sample de gospel qu’il utilise. Il contient une énergie incroyable.

Ce morceau a servi de matrice aux sonorités énergiques et soul de notre nouvel album Hymns. »

« En 2013, j’assiste à un set mé-morable de Stevie lors d’un festi-val en Alabama. Ça m’a donné envie de réécouter l’album Songs In The Key Of Life que mes pa-rents avaient. As est ma chanson préférée. Les images véhiculées par les paroles sont d’une grande profondeur. Il y parle d’aimer une

personne, du commencement à la fin des temps. Une idée puissante qui m’a habité pour écrire les textes d’Hymns. »

Julio BashmoreBattle For Middle You

Stevie WonderAs

Donna SummerState Of Independence

The ConsolersMay The Work I’ve Done Speak For Me

« Je ne suis pas religieux mais j’ai écouté beaucoup de gospel ces derniers mois. Je suis tombé sur ce disque chez un disquaire londonien. Sa couverture m’a intrigué, elle montre un couple de musiciens sapés sur leur 31. Leurs morceaux de blues très inspirés prouvent que la foi

peut susciter un élan artistique et élever l’esprit vers une autre dimension. »

GADGET DU MOISSubPac M2En 2013, la marque SubPac, basée à Los Angeles, lance un appareil à poser sur son dos et qui transforme des basses fréquences en vibra-tions corporelles : le S2. Et voi-là le M2, le premier caisson de graves bluetooth sous la forme d’un vêtement : un gilet de 2,3 kg pour vibrer partout.thesubpac.com

À FOND DE SNAPSPopulaire, Snapchat est

une appli qui suscite l’engouement. Les musi-

ciens l’utilisent abondam-ment pour s’adresser à

leurs fans. Ces trois boss du son urbain en abusent.

RihannaLa reine pop des

réseaux sociaux en est mordue ! Elle utilise

Instagram pour exhiber son quotidien (parfois coquin) et Snapchat pour buzzer avec ses instants trépidants.

@rihanna

Schoolboy QLe rappeur californien a choisi la facétie sur

Snapchat. Il s’y moque de ses pairs, de sa pe-

tite sœur, joue avec son chien ou se dé-

guise en animal. Et se détend aussi.

@hoovaq

Devonté Hynes (Blood Orange)

Ce producteur convoité (Florence + The Machine,

Solange, FKA Twigs) poste des vidéos de ses

concerts (il est aussi chanteur) et dévoile

parfois des morceaux en création.

@kermitkokomo

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KnackeboulLe rappeur lance

KNACKTRACKS, son dernier album, mélange

de voix et de loopers, lors d’une soirée au

club Moods à Zurich, entouré de 500 invités.

Moods, Zürich

05février

Swiss Night-life Award

La cérémonie récom-pense les meilleurs

clubs, soirées et DJ’s. L’after est prévu au

Komplex 457 à Zurich

07février

CM de ski alpin DamesLa Suissesse Lara Gut

et l’Américaine Lindsey Vonn sont au départ de l’épreuve de descente et du Super combiné.

13-14. 2, Crans-Montana

13février

Avocado Deck Sessions

La plus débridée des séances de glisse de

l’année a lieu devant le bar Avocado : les riders réalisent des envolées

spectaculaires depuis le balcon du 3e étage.

19-21. 2, Grindelwald

19février

29-30 janvier Night of the Jumps St. Jakobshalle, Bâle

En 2016, le coup d’envoi du championnat du monde de Freestyle Motocross a lieu à Bâle, une première, en présence de tous les ténors dont l’ancien champion du monde espagnol Maikel Melero et son éternel rival l’Australien Rob Adelberg. Pour les fans, c’est l’assurance d’assister à des acrobaties de haut vol telle que le california roll où le pilote pivote sur son axe au-dessus de la moto. Au menu : Highest Air Contest (record actuel : 11, 5 mètres) et séance d’autographes. nightofthejumps.com

AC T I O N

À VOS AGENDAS

Des rendez-vous à ne pas

manquer.

AG EN DA

19 mars La verticale de Wengen Distance du CM de Lauberhorn, Wengen

Une course à pied sur la piste de Lauberhorn : 1 028 mètres de dénivelé et un inclinaison attei-gnant 41 %. Une course où seule l’aide motorisée est interdite, la route empruntée et l’équipement utilisé sont laissés à l’appréciation de chacun. Inscriptions : vertical-up.com

4-6 février Man’s World MAAG Halle, Zurich

Le premier salon dédié à la gent masculine accueille à Zurich plus de soixante marques issues des sports mécaniques, de la mode et de l’art de vivre. Pour l’occasion, Jeep crée un espace tout terrain, TAG Heuer présente ses dernières montres connectées et Triumph une version spéciale salon de sa nouvelle Bonneville « Street Twin ». Mais Man’s World, c’est aussi des simulateurs de course, la dégustation de bières Craft ou encore jouer avec une pelleteuse de 25 tonnes (cf. photo), de quoi réaliser des rêves d’enfant. mansworld.com

Dany Torres, ici en 2013 à Bâle,

exécute un Rock Solid.

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1 GUIDE FREERIDEBienvenue en Engadine, paradis du freeride ! Une région réputée pour ses fêtes au champagne, sa poudreuse et ses paysages à couper le souffle ! Ce bouquin présente les 101 plus belles descentes de freeride autour de St-Moritz. Les deux auteurs Kenny et Jürg ont grandi en Enga-dine. Ensemble, ils ont dévalé des milliers de pentes et négocié d’innombrables virages sur la neige grisonne avant de rédiger ce guide de freeride unique de la Haute-Engadine. Outre des descriptions détaillées des différentes descentes, le guide donne bien sûr aussi d’utiles infor-mations touristiques et des indications de sécurité pour le freeride.www.engiadina-freeride.ch

2 HEAD GALACTIC SUPERLIGHT

Un bon ski de randonnée doit-il impérati-vement être un mauvais ski alpin ? Non ! Le Galatic Superlight en construction sandwich est constitué du matériau cou-ronné d’un prix Nobel, le GRAPHÈNE, et peut ainsi être fabriqué facilement, et en même temps apporter une stabilité et un équilibre excellents. La nanotechnologie employée empêche la neige d’adhérer à la surface du ski. C’est la garantie de la performance au plus haut niveau, pour monter ET descendre les pistes. www.head.com

3 SOREL ANKENY MID HIKERL’Ankeny™ offre une fonctionnalité parfaite avec un dessus outdoor et une fabrication de première classe. Tige : construction imperméable en cuir pleine fleur avec coutures scellées et doublure en maille. Première de propreté : amovible en EVA moulé avec talonnette, renfort de soutien de la voûte plantaire et revêtement en maille. Semelle intercalaire : en caout-chouc. Semelle extérieure : en caoutchouc avec motifs à chevrons.www.sorel.ch

4 VESTE À CAPUCHE HEATZONE 1000 TURBO-DOWN™ POUR MESSIEURS

Columbia Titanium : la ligne de produits premium pour adeptes de l’outdoor et de performances de première classe. Imperméable et respirante, la Heatzone 1000 fait partie des vestes les plus chaudes de notre collection. Elle tire son nom de la chaleur procurée par le duvet d’oie résistant à l’eau à pouvoir gonflant de 900 g/m2 et les 100 g d’isolation thermique Omni-Heat. Donnez le meilleur de vous-même et tous les regards se tour-neront vers vous. Veste à capuche Co-lumbia Heatzone 1000 TurboDown pour hommes avec duvet d’oie de 900 g/m2.www.columbiasportswear.ch

Must-haves !

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90 THE RED BULLETIN

Florian est attendu sur le Wings for Life World Run, course pour la re-cherche sur les lésions de la moelle épinière.

Qu’il s’engage sur un 800 mètres, un mara-thon, un trail dans les Rocheuses ou sur le Wings for Life World Run, Florian aborde chaque distance avec le même enthousiasme et la même motivation. « J’emprunte rarement

le même parcours. Courir doit rester une dé-couverte. Et le temps passe plus vite sur un chemin inconnu. Varier les circuits est es-sentiel. » Cet Allemand de 34 ans, né à Francfort, improvise sa séance quotidienne sur les réseaux sociaux. « Je rencontre d’autres coureurs sur Facebook, on décide d’un itinéraire et on se retrouve pour courir ensemble. » Florian Neuschwander ne s’ar-rête pas là. « En plus de la séance commune, je fais l’aller-retour vers le point de rallie-ment en courant. » Pour lui, la course à pied est un moyen de transport. « Je cours pour

aller au travail ou pour aller voir mes amis. Et je m’arrange toujours pour trouver une douche. » En coureur passionné, Florian peut sauter dans un train, un bus, et s’arrê-ter quelque part pour faire le chemin inverse en courant.

« J’étudie plus ou moins le trajet retour sur Google Earth, et hop c’est parti. Je traverse des coins où je n’ai jamais mis les pieds. » La découverte de nouveaux parcours concerne encore plus ceux qui voyagent souvent pour leur travail. « Mêler l’entraînement à son quotidien ne pose aucun problème. Une paire de baskets tient peu de place. Où que l’on soit, on peut quitter son hôtel et décou-vrir tout un monde. »

AC T I O N AG E N DA

Si vous ne pouvez pas participer le 8 mai prochain à la course ou que votre localité affiche com-

plet, téléchargez l’appli Wings for Life Selfie Run (iOS et Android) et tentez d’échapper à la voiture-balai qui fonce à 15 km/h où que vous soyez.wingsforlifeworldrun.com

PALPITANT !4 astuces pour

échapper à la routine du running.

Être prêtOn dit que l’occasion fait le larron. Oui, à

condition d’être prêt. Elle peut se présenter

à tout moment, gardez vos affaires toujours

sous la main.

BifurquerVous connaissez votre

parcours dans ses moindres détails ?

N’attendez plus pour bifurquer, sortez des

sentiers battus.

Tenter le demi-tour

Marre de votre habituel itinéraire ? Prenez-le en sens inverse, vous allez le redécouvrir. Une agréable surprise.

Se connecterLa course en groupe est

sympa. Trouvez les partenaires qui vous

conviennent et mettez des dossards pour pi-

menter vos virées.

« VARIEZ VOS CIRCUITS »Vainqueur de l’étape allemande du Wings for Life World Run 2015, Florian Neuschwander court plusieurs heures chaque jour et ne s’en lasse jamais. Suivez-le.

Florian Neuschwander, 34 ans, explocoureur.

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2 Faites du bruit« Généralement, les

ours bruns évitent l’homme, qui n’est pas sur leur menu. Dans la plupart des cas, le grizzly se sentira menacé par votre promenade silencieuse dans la forêt. Être silencieux est la pire chose à faire sur le territoire des ours. Alors, prenez une radio et montez le son. »

… ON FUYAIT UN OURS !Comment réagiriez-vous face à un ours ? Une fois que l’imposant animal vous a repéré, l’attaque est-elle évitable ? « Ils sont plus intelligents que les primates », prévient la Canadienne Ruth LaBarge, dresseuse d’ours à Calgary (Canada) qui les étudie sous tous leurs poils depuis près de 50 ans. « Mais il est possible de les duper. » Ses ani-maux, trois ours bruns et un ours noir, apparaissent dans une pub pour les chips Doritos, le film Docteur Doolittle et prochainement dans une mini-série sur les explorateurs Lewis et Clark. Elle nous explique comment échapper au pire d’entre tous, le grizzly. bearwithus.biz

1 Anticipez la saison« Les ours sont intelligents

et émotifs. Leur mode de vie est cyclique. Au printemps ils se reproduisent, leur humeur est alors instable. L’été ils se nour-rissent pour accumuler des réserves, et s’ils ne mangent pas, ils deviennent fous. L’hiver, ils hibernent. »

3 Sortez poivré« Emportez un vaporisateur

au gaz poivré, ayant une portée de 6 mètres, ce qui maintiendra une bonne distance entre vous et l’ours. Chez l’homme, le gaz provoque une crise de larmes, mais pour le grizzly il a l’effet d’une bombe puante. Au lieu de vous attaquer, il s’enfuira. »

4 Tenez bon « Les ours simulent la

charge. Ils baissent la tête, rejettent leurs oreilles en arrière et vous hurlent dessus. Ne bougez pas, restez calme et évitez leur regard. Ils finissent généralement par partir. Sauf si c’est un ours noir, un redoutable prédateur. Dans ce cas, vous devrez l’affronter. »

5 Jouez le mort« S’il vous jette à terre, ne

bougez plus. Faites le mort. Restez immobile, et le plus silencieux possible.V os cris ne feraient que stimuler son adrénaline. Allongez- vous sur le ventre et placez vos mains sur la nuque, c’est l’endroit du corps que le grizzly cible en premier. Et s’il vous fait rouler, surtout, n’opposez aucune résistance. »

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QUOI DE NEUF EN JANVIER

À LA DEMANDE

À LA DEMANDE

À LA DEMANDEDÉJÀ DISPONIBLE

DÉJÀ DISPONIBLE

DÉJÀ DISPONIBLE

“Walk It Home“ est une sorte de voyage initiatique et musical d’un duo de blues rock originaire du Liban. Ensemble, ils vont explorer le cœur culturel de la musique qui les fait vibrer. De Beyrouth au bayou, avec la musique pour passeport, les voilà partis pour un véritable road trip à la rencontre des héros du blues local, des marais, d’albums de légende, de concerts et des écrevisses.

“Far From Home” retrace le parcours de Brolin Mawejje, véritable légende du snowboard, de son enfance difficile en Ouganda à ses débuts compliqués en Amérique, et le suit à la faculté de médecine et dans sa quête du rêve olympique. L’histoire de Brolin a le pouvoir de changer des vies, en personnifiant ce que tant de gens s’évertuent à trouver, un vrai potentiel.

Dans le cadre des championnats du monde du down�hill sur glace 2015/16, le Parc olympique de Munich accueille la deuxième épreuve du Red Bull Crashed Ice. Le champion du monde en titre Scott Croxall entend bien conforter son avance pour remporter un deuxième titre.

RED BULL CRASHED ICE ALLEMAGNE, MUNICH

WALK IT HOME –THE WANTON BISHOPSCHALLENGE THE EXPECTED

L E F U T U R E N

O B J E T SI C A R O SDe quoi s’agit-il ? Plus besoin d’un abonnement dans une salle ! Quel en est l’intérêt ? Grâce à cet appareil, vous pratiquez du sport dans des environnements virtuels, et vous jouez aux jeux vidéo. Les simulateurs de vol en 3D – à travers l’espace, le Grand Canyon, les Alpes – c’est bien mais ICAROS fait mieux en sollicitant l’équilibre corporel, la concentration et les muscles. Déjà disponible en précommande, cet appareil sera commercialisé dans l’année. icaros.net

C E S I N N O V A T I O N S V O N T C H A N G E R V O T R E Q U O T I D I E N . L E S A L O N I S P O ,

T E N U C H A Q U E A N N É E À M U N I C H , E N A R É C O M P E N S É Q U E L Q U E S - U N E S E N L E U R

D É C E R N A N T L E T I T R E I S P O B R A N D N E W . P R É S E N T A T I O N .

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I N N O V A T I O N S

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B I O L I T EDe quoi s’agit-il ? Un géné-rateur thermoélectrique. Quel en est l’intérêt ? Il produit de l’électricité grâce à un réchaud qui produit de l’énergie même de nuit. Il suffit de ramasser du bois pour le feu, et pendant que votre repas cuit sur ce réchaud de 900 grammes, votre smartphone se recharge (20 minutes pour une heure d’autonomie). biolitestove.com

O N E W H E E LDe quoi s’agit-il ? Un skateboard électrique à une roue qui avance et s’arrête quand on déporte le poids de son corps en avant ou en arrière. Quel en est l’intérêt ? Plus besoin de pousser comme sur un skate classique. Sa grosse roue centrale en fait un tout-terrain, avec une vitesse de pointe de 20 km/h et une autonomie d’environ 11 km. Et grâce à son chargeur rapide, il est prêt à repartir en 20 minutes. rideonewheel.com

T R I P S T I XDe quoi s’agit-il ? Une planche de stand-up paddle gonflable. Quel en est l’intérêt ? Elle n’envahit pas votre coffre de voiture. Cette planche ne pèse que 10 kilos et est prête à être surfée en 3 minutes. Les granu-lés dans sa chambre à air lui assurent une rigidité optimale. Enfin, son sac à dos permet son transport de la voiture au point d’eau le plus proche. Déjà en vente. tripstix.de

U N E P L A N C H E D E S T A N D - U P P A D D L E N E N É C E S S I T A N T

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S A Y S K YDe quoi s’agit-il ? Des vêtements techniques de sport au look street. Quel en est l’intérêt ? La marque danoise consacre l’essentiel de sa production aux sports d’endurance : la course à pied, le triathlon ou le cyclisme. Conçus essentiellement en laine mérinos, coton et élas-thanne, les shorts et hauts renouvellent joliment votre look sportif. saysky.dk

C O B IDe quoi s’agit-il ? Un compagnon pour votre vélo et tout type de chemin. Quel en est l’intérêt ? Cet accessoire rend votre vélo intelligent. Basée à Francfort, Icradle est pionnière en matière de système connecté pour le vélo. Combiné à une appli pour smartphone, il propose une centaine de fonctionnalités : phare avant à LED, guidage GPS, feu stop automatique, interface fitness, système antivol, lecteur de musique. cobi.bike

S P E C I A L I Z E D B I K EDe quoi s’agit-il ? Le vélo de course du futur. Quel en est l’intérêt ? Son inventeur Robert Egger est directeur de création chez le fabricant américain Specialized. Ce projet est une façon à lui de répondre à la surabondante réglementation de l’UCI. Mais il faudra patienter pour essayer cet engin doté de jantes de 33,3 pouces et d’un cadre non conventionnel au design aérodynamique. veryspecialthings.specialized.com

D M O S De quoi s’agit-il ? Cette pelle à neige va faire des heureux parmi les amateurs de glisse. Quel en est l’intérêt ? Les riders pourront désormais shaper leurs pipe et kicks en un rien de temps. Grâce à son poids plume d’1,5 kg et à son manche télescopique, elle se range facilement dans le coffre de la voiture et sera aussi d’un grand secours en cas d’abondantes chutes neigeuses.dmoscollective.com

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D R A S P H O N EDe quoi s’agit-il ? Un smartphone, pas plus grand qu’un zippo. Quel en est l’intérêt ? Il se glisse dans toutes vos poches de pantalon, mêmes le plus petites et les plus serrées. Il se replie pour mieux protéger l’écran, sécurisant si jamais le téléphone vous échappait des mains. Bientôt disponible. rndcore.com

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M O U N T A I NDe quoi s’agit-il ? De vête-ments techniques, et chic, en montagne comme en ville. Quel en est l’inté-rêt ? Les parkas tiennent chaud mais leur prix - à par-tir de 1 300 euros - risque d’en refroidir beaucoup. En échange, le prix de textiles nobles, de fabrication euro-péenne, et l’assurance d’être élégant en toutes circonstances.aztechmountain.com

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L A S E R S H A V E RDe quoi s’agit-il ? Ce rasoir laser high-tech ne verra peut-être jamais le jour. Quel en est l’inté-rêt ? La start-up califor-nienne Skarp avait réussi à lever quatre millions de dollars sur Kickstarter mais le prototype conçu n’était pas convaincant. Au-jourd’hui, le projet est suspendu. skarptechnologies.com

B L U E S M A R T De quoi s’agit-il ? D’une valise connectée et intelligente. Quel en est l’intérêt ? C’est surtout un compagnon de voyage sûr qui se verrouille automatiquement dès qu’on s’éloigne d’elle. Si vous la perdez dans un aéroport, un traqueur GPS permet de la localiser. Elle intègre même une station d’accueil pour smartphone. Par contre, il faut toujours la porter… bluesmart.com

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I C O N A 5 De quoi s’agit-il ? Cet hydravion de poche fera décoller vos week-ends. Quel en est l’intérêt ? À l’occasion de votre prochain séjour à la mer, remorquez ce biplace à la place de la caravane. Il faudra quand même débourser pas moins de 180 000 euros pour ce joli jouet dont la vitesse de croisière atteint 180 km/h. Livré avec deux parachutes.iconaircraft.com

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G O R I L L A A L L E M A G N EDes nutritionnistes et des sportifs sillonnent ensemble les écoles allemandes pour promouvoir une bonne hygiène de vie.

Le Vieux Continent est en surpoids. Selon une étude de l’OMS, 13 % des enfants allemands sont concernés, dont 5 % atteints d’obésité. Les conséquences ? Des pathologies physiques et psy-chiques graves, et un coût élevé pour le sys-tème de santé et la col-lectivité. L’organisation

GORILLA propose des ateliers d’une journée aux jeunes européens de dix à vingt ans pour les sensibiliser et les inciter à suivre une acti-vité physique régulière, suivre une alimentation équilibrée et à être des consommateurs responsables. Des modules d’e- learning, des vidéos et des applis mobiles prennent ensuite le relais. La rencontre avec des sportifs de haut niveau constitue le moment fort de cette initiative. Plus d’infos sur le site.gorilladeutschland.de

Retrouvez tous les finalistes de ISPO BRANDNEW sur redbulletin.com

I S P O B R A N D N E W : S O C I A L A W A R E N E S S

B L O C K S De quoi s’agit-il ? Cette montre modulaire personnalisable a récolté 1,6 million de dollars sur Kickstarter. Quel en est l’intérêt ? Les maillons du bracelet embarquent chacun une fonctionnalité spécifique : entre autres, paiement sans contact, GPS, chargeur cinétique. En vente en mai. chooseblocks.com

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L E P L U S G R A N D S A L O N E U R O P É E N D ’ É Q U I P E M E N T S

D E S P O R T S ispo.com

M I C R O 3 D De quoi s’agit-il ? L’imprimante 3D est désormais accessible au consom-mateur lambda. Quel en est l’inté-rêt ? Tout le monde pourra imprimer le pion manquant du jeu d’échecs, un vase à fleurs sur mesure ou en-core une nouvelle tasse à café. Comptez environ 350 euros pour cette imprimante grande comme une machine à café. printm3d.com

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LE PROCHAIN NUMÉRO DU RED BULLETIN PARAÎTRA LE 16 FÉVRIER 2016.

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PONTIAC, MICHIGAN, USA, 12 mai 2015En 40 ans d’existence, le Silverdome de Pontiac aura été le QG des Detroit Lions et hébergé The Who, Elvis et même le Pape le temps d’une ova-tion. Depuis 2012, le stade tombe en ruine, ainsi qu’a pu le constater le biker pro Tyler Fernengel pendant une session de BMX. redbull.com/bike

MAKES YOU FLY

« Un grand saut en arrière dans mon enfance. »L’Américain Tyler Fernengel, rider BMX et gloire locale, vient réhabiliter ce site laissé à l’abandon pour le transforme en un spot de ride exceptionnel.

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The Red Bulletin Février 2016 - CHfr

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