PREMIER EXEMPLAIRE

# 1

.starring

mina tindlewoodkid, the popopopops, gablé, sans sébastien, peter von poehl

.

regarder • aimer • feuilleter

De son ambition est sorti The Golden Age, quatorze titres qui bâtissent en-semble une œuvre tout en grandiose et en panoramas.Woodkid a toujours su surprendre de sa même alchimie relevant de la prouesse, subtile mélange d’instru-ments, de machines et de voix. Chacun pensait que ce projet ne pourrait que s’essouffler après les quelques titres déjà en écoute, les clips fabuleux réalisés. Yoann Le-moine nous a pris de court.

L’album est bluffant, sorte de voyage fantastique dans les fins-fonds d’un univers à part entière. Woodkid fait et défait son monde en musique, un jeu hallucinant dans lequel il est le seul maître. Il nous emmène dans les courses effrénées et sans fin de Run Boy Run ou The Great Escape, manie les respirations et génère l’émotion sur Where I Live, et nous écrase sur Stabat Mater, monument de l’album.

The Golden Age élève Woodkid et sa science musicale •

WOODKIDTHE GOLDEN AGE

THE POPOPOPOPSSWELL

regarder • aimer • feuilleter

Leur premier EP, A Quick Remedy, avait fait mouche, des titres efficaces et terriblement sexy. Tout cela a mûri.

The Popopopops sortent (enfin) leur premier album, Swell, véritable pé-pite pop. On y retrouve les très bons My Mind Is Old (en ouverture, comme sur l’EP, ce qui ne dépayse pas trop), R’n’R’... Mais le groupe rennais a été vraiment performant dans la création de nouveaux titres originaux avec leur patte reconnaissable. Le très tu-besque Pure, au refrain utlra rapide, aux synthés appuyés, surprend, la ballade pop Fam ou encore l’énorme Sign, qui nous avait laissé un excellent souvenir en live. Mais on avoue ne pas comprendre une seconde le titre Cross The Line, cocktail house dopé à la naïveté... Le reste de Swell se déploie sans fausse note avec une pièce maîtresse assez brillante : Gesundheit. Quasiment cinq minutes dans un vrai univers feutré qui évolue tout en puissance, la fierté de ce premier album qui nous ferait presque oublier leur étrange nom de groupe •

Il est difficile d’aller au délà, de cher-cher plus poétique, tout est dit grâce à GaBLé. Le post-punk minimal des caennais revient sur un troisième al-bum, accompagné de leurs absurdi-tés à fleur de peau, leurs bricolages décomplexés d’une musique qui se comprend que si l’on ne cherche pas la comprendre. Murded semble plus pop mais n’égare jamais des codes du groupe. Tout explose avec Solaire, concentré excentrique d’inventions, aux machines électroniques. L’effet n’en est que plus réussi avec le titre suivant, Seeded, ultra folk, une gui-tare et un violon mais surtout des feu-lements, de sifflements animaux. Tout l’art de GaBLé est démontré ici même. Tout élément même en background du morceau est une pièce maîtresse du titre entier. J’ai encore le souvenir de les voir sur scène, incapables de faire un morceau car ils avaient oublié une cagette, pour la faire craquer en fond sonore.Certainement le meilleur album, suc-cédant à un déjà meilleur album, CuTe HoRSe CuT, Murded, rappelle que la folie ne marginalise pas •

GABLEMURDED

regarder • aimer • feuilleter

PETER VON POEHLBIG ISSUES PRINTED SMALL

regarder • aimer • feuilleter

Dans son genre plus intimiste, Peter Von Poehl flirte aussi avec le gran-diose. S’entourant à nouveau d’un orchestre, tout l’album a été enregis-tré en une seule journée. La pop-folk Lo-Fi de Peter Von Poehl s’en voit une nouvelle fois briller au sommet. Pour la première fois « Lo-Fi » ré-sonne justement avec « orchestral ».Big Issues Printed Small est un court album de dix pièces souvent émouvantes. Peter Von Poehl, a su faire le juste équilibre entre les par-ties orchestrales magistrales comme sur l’introduction de 28 Paradise, pour œuvrer en plus de simplicité, sur le titre Big Issues Printed Small par exemple. La délicatesse de Peter Von Poehl prend tout son sens et confirme toutes idées sur les compositions pas-sées de l’artiste suédois, sur le titre central The Golden Rose, qui impres-sionne par tant de naturel et de fra-gilité, s’offrant quelques envolées de cuivres et de bois.Soulevant le cœur, obligeant à l’arrêt immédiat de toute activité pour une écoute attentive, Big Issues Printed Small rayonne •

SANS SEBASTIENPOP LOVE EP

Il paraît que Sans Sébastien fût décou-vert par Lio. Cela ne nous surprend pas ! Dans une veine passée, la belle époque de Daho, de Banana Split ou de Chercher Le Garçon, Sans Sébas-tien s’ approprie ce style dansant et subtilement naïf.Usant de synthés rétro, de sample de caisse claire ultra sèche, on se met à pieds-joints pour danser sur les cinq titres (+ un remix) de cet EP, Pop Love. Tous les adjectifs sur les su-creries peuvent être évidement em-ployés pour la description du disque. Mais c’est avec beaucoup d’humour que Cyril Briere et Nicolas Magenham offrent Pop Love, gardant ce second degré présent dans l’œuvre indémo-dable de Lio par exemple.

Sensuel et pétillant, l’album pré-sente quand même un super tube, Champagne, un titre plein de légèreté bourgeoise, un titre où l’érotisme se dévoile par de petits cris fraîchement placés en fond sonore. Accompagnés de Laurence Guatarbes, Champagne est très clairement le titre phare de cet EP qui vous faire tourner la tête •

regarder • aimer • feuilleter

• MINA TINDLE •

mis à en parler un peu autour de moi, à des amis, qui m’ont dit qu’ils avaient aussi envie d’essayer. On s’est retrouvé avec plein d’amis et d’artistes que j’adore qui se sont mis faire des expriences sur les titres de Taranta. Après le label a aidé pour avoir des artistes que je connaissais moins, comme Saint Michel, Sky Dancers ou Breton. Et puis l’échéance de l’anniversaire est arrivée. Cela faisait une bonne occasion de fêter la chose.

Il y a-t-il eu des titres avec des trouvailles que tu aurais aimé mettre sur Taranta ?

Pas vraiment, un album c’est un vrai tout, une entité. Aucun des titres de Mina Tindle Seen By... aurait pu se greffer à Taranta. C’est surtout une source d’inspiration géniale pour la réalisation de mon prochain album. En plus, aujourd’hui c’est très vierge, j’ai plein d’envies, ça peut partir dans plein de directions. Ça donne un aperçu de ce que ma musique évoque pour les autres. Même si le remix amène plus à l’idée de musique électro, s’ils ont tous un peu poussé les basses sur les titres, il y a beaucoup de subtilité sur chaque version. Par exemple, Ankierman a rendue la chanson Henry beaucoup évidente qu’elle ne l’était, tu découvres qu’il y a un super refrain. Il l’a mise bien plus en valeur.

Dans Taranta, ta voix est centrale, comme un instrument à part entière, où les chœurs en sont les échos. Comment appréhendais-tu la place de ta voix dans ce nouvel album ?

Je n’avais pas d’attente, mais j’ai eu des surprises. Sur les versions de Judah Warsky ou de Fránçois (and the Atlas Mountains), ils reprennent tous les motifs de chœurs pour ensuite jouer avec, les répéter, les tordre... J’aime bien cette sensation où

Désignée d’office comme marraine de The Handmade Magazine, Mina Tindle retrouve les joies des journées promo, pour présenter un nouveau disque.Mina Tindle Seen By... est l’album anniversaire - un an après le brillant Taranta - où douze artistes se sont prêtés au jeu du remix. Une occasion unique de découvrir à nouveau son premier LP et son projet.

Comment est venue cette idée de faire un album de remix ?

Mina Tindle : J’avais ce projet en tête depuis longtemps, mais on a toujours été pris par le temps, par la sortie du disque, par la tournée. J’ai un ami, Ankierman, qui m’avait demandé il y a huit mois les pistes pour faire un remix. Je me suis

tu redécouvres une façon de jouer qui, en fait, est un peu la tienne : quand tu fais de ta voix un vrai instrument que tu peux sampler et avec lequel on s’amuse beaucoup. Donc je n’avais pas du tout peur, c’était plutôt drôle. Il n’y avait vraiment aucune consigne de création pour cet album. La consigne c’était « faîtes ce que vous avez envie de faire ». Donc a chaque fois que je recevais par mail un titre, je souriais car je ne m’y attendais pas.

Quelles ont été les plus grandes surprises sur cet album ?

Il y a en a eu plusieurs, une nouvelle fois, il y a la version de Fránçois. Il fait vraiment du Fránçois and the Atlas Mountains, avec la même énergie que sur ses lives.

C’est un exercice qu’il pratique souvent sur scène, le remix de ses propres titres, comme avec Piscine...

Il y a aussi un de mes musiciens, O., qui a repris Too Loud, que l’on a joué sur scène pendant un an, et qui l’a refaite comme on la fantasmerait sur les

planches d’Ibiza ! On a vraiment envie de danser en l’écoutant.

Si tu avais un remix à faire, quel titre choisirais-tu ?

J’aimerais beaucoup me prêter au jeu du remix, mais je suis plutôt dans la reprise. Un remix ça demande vraiment une certaine agilité avec les machines, ce que je n’ai pas encore. Mais j’adore faire des reprises qui prennent le contrepried total de la chanson d’origine, pour me la réapproprier.

Peut-on voir Mina Tindle Seen By... comme l’album de clôture de Taranta.

On a fait beaucoup de dates de concerts, plus de cent, avec cet album on célèbre les un an de Taranta. Aujourd’hui on travaille déjà sur le deuxième disque, c’est en effet une façon de bien finir les choses •

Mina Tindle Seen By... (Believe)Sortie le 18 mars

regarder • aimer • feuilleter

DEUXIEME EXEMPLAIRE DANS SEPT JOURS

# 1

thanksmina tindle, michele marcolungo, erwan julé, jean-philippe béraud,

jérémy spellanzon

.

The Handmade Magazine is Maxime Pascal

You can contact The Handmade Magazine :thehandmademagazine@gmail.com

Recevoir The Handmade Magazine dans ma boîte mail