Technique Agricole 05/2009

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Techniques de fertilisation Technique Agricole mai 2009

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Edition mai 2009

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Techniques de fertilisation

TechniqueAgricolemai

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Les nouveaux tracteursN & T VERSULes modèles N et T Versu sont équipés d’une trans-mission à cinq rapports sous charge. Ils sont reconnuspour leur facilité d’utilisation, ce qui améliore leurproductivité. La nouvelle technologie de transmissionoffre de meilleures performances quelles que soientles conditions et ce pour de multiples travaux.

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TA spécialEngrais déposés avec précision .................................. 5Epandre le lisier de manière économique .................. 9

TA actuelDésinfectants de semences à effet systémique ......... 14

Marché des machinesSteyr ........................................................................ 18

ASETACours de conduite G40 ............................................ 19

Sous la loupeExploitation à plein temps – absolument ................. 20

Technique des champsEnsileuses – technique innovante mais nombre restreint ............................................. 22

EnergieEconomies d’électricité avec l’éclairage .................... 28

Impressum ............................................................ 32

Rapport ART 706Formes de coopération permettant aux agriculteurs de se désengager facilement ......... 33

L’hymne à la gloire de l’exploitation de machines en communCe chant est entonné régulièrement lorsque l’on conclut à un sous-emploi des tracteurs et autres machines agricoles au vu de références étrangères ou de valeurs exemplaires dans notre propre pays. Une enquête menée par la Station de recherche Agroscope ART Tänikon confirme une faible utilisation des machines. A côté d’autres machines agricoles, cette enquête a pris en compte 529 tracteurs sur 313 exploitations. Ces tracteurs ont totalisé en moyenne 313 heures de travail cha-cun. Mais le meilleur quart d’entre eux a tout de même atteint 500 heures. En ce qui concerne les machines agricoles, les faucheuses et les pulvérisateurs étaient mieux rentabilisés que prévu.

Plus les heures d’utilisation, les sur-faces travaillées ou le nombre d’unités sont élevés, plus les coûts fixes pour-ront être répartis. L’exploitation en commun de machines constitue un facteur essentiel d’abaissement des coûts, depuis toujours et aujourd’hui plus que jamais. Mais on atteint tou-jours des limites quand il s’agit d’exécuter (météo oblige!) des tra-vaux urgents au meilleur moment.

Cela n’est pas toujours explicable de façon rationnelle, mais découle souvent d’une certaine impatience personnelle ou du prestige que procure son propre parc de machines.

A l’inverse, trouver à une distance justifiable un collègue inté-ressé (encore) à l’utilisation collective d’une nouvelle machine n’est pas chose facile. La demande dépasse l’offre, ce qui va à l’encontre des coopératives et des cercles de machines. De toute manière, la nouvelle technique veut s’imposer sur le marché. Elle est chère, mais devance nettement les anciennes aussi bien en termes de performance et qualité de travail que de confort et stabilité des valeurs.

Le travail effectué par des agro-entrepreneurs exacerbe la concurrence. Alors qu’ils n’étaient au départ que dans le bat-tage, ils sont devenus des entreprises proposant des services complets dans bon nombre de domaines. Ce développement s’explique aussi par la présence de systèmes de machines exi-geants et gourmands en capitaux, liée à de vastes connais-sances et un savoir-faire pointu.

L’hymne à la gloire de l’exploitation de machines en commun est intemporel; c’est pourquoi on peu l’entonner de bon droit. Mais quand il s’agit de l’appliquer, le diable est souvent dans les détails – et dans les esprits!

Ueli Zweifel

n Sommairen Editorial

Page de couverture:De nombreux paramètres influencent la largeur d’épandage. (Photo: Ruedi Hunger)

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n TA spécial

éléments nutritifs et à optimaliser la pro-duction végétale, sans épuiser ni aug-menter exagérément les réserves en élé-ments nutritifs disponibles dans le sol». Des informations précises à ce propos fi-

gurent dans les données de base pour la fumure des grandes cultures et des her-bages 2009 (DBF-GCH 2009). Afin de respecter la plage de fumure adéquate, deux principes fondamentaux servent de

«Les engrais du commerce peuvent menacer l’environnement». Une technique d’épandage précise veille à relativiser cet avertissement figurant sur les sacs d’engrais. En réalité, les distributeurs d’engrais sont effectivement des machines de haute technologie qui nécessitent cependant des connaissances approfondies avant et pendant l’épandage.

La volatilité des granulés d’engrais est déterminée par sa forme, sa densité et l’accélération. (Photos: Ruedi Hunger)

Ruedi Hunger

«L’objectif principal de la fumure consiste à équilibrer au mieux la circulation des

Engrais déposés avec précision

Définition du coefficient de variation (CV)CV = Différence en % de la quantité épandue par rapport à la valeur moyenne.

Mise en valeur de la DLG: CV jusqu’à 5% «très bon»; moins de 10% «bon»; moins de 15% «satisfaisant»; plus de 15% «insuffisant». Le CV ne doit pas excéder 25% dans les bordures.

EN 13739: Norme européenne relative aux distributeurs d’engrais minéraux

Facteurs d’influence sur la précision d’épandage d’un distributeur d’engraisType d’engrais épandu: forme et nature des granulés, dureté et éventail de grosseur, ainsi que poids spécifique (devraient figurer sur le sac ou l’étiquette).Conditions climatiques: force du vent, humidité de l’air, irrégularités du sol et relief (ex: pentes).Homme comme utilisateur: réglage de la machine, régime de la prise de force et vitesse de déplacement.Machine / Equipement: Type et qualité d’épandage, capacités de réglage et disposition de la machine (largeur de travail / débit volumétrique).

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TA spécial n

fil conducteur. La loi du minimum indi-que que la valeur minimale des facteurs de croissance disponibles (lumière, tem-pérature, nutriments, eau) détermine le rendement et/ou la qualité. A l’inverse, la loi de l’augmentation décroissante du rendement stipule qu’avec une augmen-tation constante de l’offre en éléments nutritifs, l’augmentation de rendement diminue proportionnellement par unité de nutriment supplémentaire, en ten-dant vers la valeur zéro! Hormis le purin, le fumier ou le compost, les engrais mi-néraux occupent un rôle prépondérant dans la conduite des diverses cultures. Cependant, leurs effets potentiels sur les sols, les plantes et l’environnement les soumettent à l’attention soutenue du public. La fabrication des engrais miné-raux est associée parfois à une consom-mation énergétique très élevée et leurs coûts se sont massivement accrus ces dernières années.

Maintenir la qualité du mélangeLa recherche du prix d’achat le plus bas possible entraîne parfois l’achat d’en-grais d’origine et de qualités indéter-minées. On le constate, par exemple, lorsqu’apparaissent une part élevée de poussière, et la présence de granulés très petits et de dimensions irrégulières mon-trant une faible résistance à la rupture. Lorsque, pour des raisons économiques, des mélanges «maison» sont réalisés avec des composants «économiques», d’autres difficultés surgissent: partout où le transfert de marchandise en vrac est mécanique, l’homogénéité du mélange est prétéritée (voir fig. 1). Cette problé-matique doit être prise en compte lors-que des engrais en vrac sont transportés, déplacés, chargés ou déchargés avec un

souffleur, un chargeur frontal, un tapis roulant ou une vis sans fin. Plus les parois du container d’éjection sont raides, plus l’homogénéité régresse. Les engrais dont les constituants sont séparés présentent des propriétés d’éjection inconnues qui ne figurent dans aucune tabelle

Attention au ventUne fumure précise consiste à combiner le dosage de la quantité et la répartition latérale. La qualité d’épandage se définit sur le plan mondial à l’aide du coefficient de variation (CV, voir encadré). Plus ce-lui-ci est faible, plus le profil d’épandage est régulier. C’est du moins ce que pré-tend la théorie, qui se voit confirmée par les résultats des essais d’épandage effec-tués dans des halles, à l’abri du vent. Que peut-on faire lorsque, dans la pratique, l’épandage se fait avec un vent soutenu? Avec des largeurs d’épandage élevées, il faut considérer que chaque mètre de largeur supplémentaire accentue l’effet du vent.

Epandage précautionneuxTout constructeur sérieux fournit un manuel d’utilisation avec sa machine, ainsi qu’un profil d’épandage pour un assortiment complet d’engrais. Un tel profil d’épandage est téléchargeable sur Internet chez les constructeurs, car les documents papiers survivent rarement plus d’une année aux contraintes extrê-mes de la pratique!Le dosage commence déjà avec le ré-servoir d’engrais, dans la mesure où un brasseur assure un approvisionnement continu. Pour ce faire, l’axe d’entraî-nement du disque d’éjection peut être prolongé par une tige de brassage. Cela peut occasionner cependant des dégâts à la structure, voire même la destruction

des granulés, ceci lors de pauses même limitées lorsque les disques continuent de tourner. Dans la pratique, on le constate quand une quantité anorma-lement élevée de poussière s’échappe à l’ouverture du dispositif de dosage. En conséquence: arrêter la prise de force avec un brasseur à tige!Aujourd’hui, la tendance s’oriente vers des systèmes de brassage tournant len-tement, comme ceux proposés par Ama-zone et Rauch par exemple. Avec des ouvertures de vidange de construction variable, qui n’ont plus grand-chose à voir avec les trappes de vidange antérieu-res, les constructeurs tentent de prendre

Fig. 2: Poids de certains engrais AGROLINE en vrac

1085

970

900

926 10

62

969

831 10

50

778 10

18

1031

885 11

60

892

0

700

1400

Nitrat

e d’am

moniac

25%

Nitrat

e d’am

moniac

27,5%

Sulfa

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oniac 21

%

Carodor 6

-8-2

8

Ceral

0-16-3

2

Colzador 6

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5

Concentro

13-13

-26

DAP 18-

46-0

Urée 4

6%

Kalfosa

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0-30

Pata

dor 7-14

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Ricaso

l 15-

15-15

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Tresa

n 13

-13-21

po

ids

spéc

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ue

Fig. 1: Répartition des éléments nutritifs, Formule de mélange souhaitée (Composants SA, DAP, Potassium)

9 + 11,3 + 10,8

16,1 + 7,2 + 16,4

12,7 + 15,5 + 11,5

Les distributeurs à deux disques ont une part de marché croissante.

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n TA spécial

mode d’entraînement s’avère plus facile à gérer avec un ordinateur de bord et permet également de procéder aisément à des épandages partiels. Le pas suivant consiste en un concept d’entraînement électrique. Des prototypes ont d’ores et déjà été présentés au public (Rauch).

… et amener l’engrais au bon endroitSelon les constructeurs, des caractéristi-ques de construction diffèrent. Accord/Vicon fait déjà tourner l’engrais sur un disque à l’intérieur d’une préchambre en affirmant que cette accélération préala-ble provoquerait moins de dommages structurels aux granulés lorsqu’ils sont saisis par les palettes d’éjection. Chez Amazone ce système de préservation du granulé s’appelle «Soft-Ballistic». Les palettes d’éjection sont montées de manière souple sur un disque qui tourne quand même à 700 t/min. Quant à Rauch, les palettes sont construites de manière progressive et commencent par une brosse pour se terminer par un élément métallique. D’une manière générale, il est avantageux de déposer l’engrais le plus près possible du centre de rotation, la vitesse étant la plus fai-ble à cet endroit-là. De plus le point de dépôt évolue très peu, même sur terrain en pente.

Chevauchements nécessairesDes chevauchements indésirables se pro-duisent lorsque les bords des champs ne sont pas parallèles. Dans ce cas, l’élec-tronique facilite la correction du profil d’épandage. De plus, la quantité d’en-grais épandu diminue avec la distance du disque d’éjection. La majeure partie des distributeurs d’engrais sont construits de façon à ce qu’un profil d’épandage trian-

gulaire se forme. Avec le chevauchement lors du passage suivant, un épandage régulier est obtenu et recouvre l’ensem-ble de la largeur de travail. Alors que, chez tous les constructeurs principaux, les disques tournent de l’intérieur à l’ex-térieur, le constructeur danois Bogballe y va de son propre concept. Depuis des années, les disques de ses distributeurs tournent de l’extérieur vers l’intérieur. Etant donné que, de cette façon, l’en-semble de la largeur de travail est traité par chaque disque, le profil d’épandage obtenu est triangulaire avec un quadru-ple chevauchement.

Largeurs de travail fixesLors de l’utilisation de distributeurs d’en-grais centrifuges, des erreurs lors du dé-clenchement et de l’enclenchement en bout de champ sont presque inévitables. Cela ne se produit pas avec un distribu-teur pneumatique car une grande préci-sion étant possible aussi bien au début qu’à la fin du processus. A l’heure ac-tuelle, les distributeurs pneumatiques ne se vendent et ne s’utilisent qu’en nom-bre restreint. Ils présentent cependant des avantages très clairs, comme une largeur de travail définie de façon précise (12, 18, 20 ou 24 mètres), l’épandage ne subissant par ailleurs presque aucun effet du vent. Le dosage forcé, dans cha-que tuyau de distribution, se fait par l’en-tremise d’une roue à godets ou à cames. L’engrais utilisé n’a également que peu d’effet sur la précision d’épandage. Le transport de l’engrais et sa répartition dans les sorties se fait par un souffleur pneumatique. Grâce à une transmission dépendante de la vitesse, la quantité épandue correspond toujours aux be-soins. De plus, le conducteur a toujours la possibilité de régler l’entraînement du

influence sur la précision d’épandage avant même le processus d’épandage lui-même.L’augmentation des performances passe par une largeur de travail accrue et/ou une plus grande vitesse. Pour une plus grande largeur de travail, la qualité de l’engrais doit convenir. Si les facultés de vol sont mauvaises, comme dans le cas de l’urée, de grandes largeurs de travail sont simplement impossibles. Des limi-tes à la largeur de travail sont donc po-sées, l’augmentation des performances passant impérativement par celle de la vitesse de travail. Le débit maximal des ouvertures de vidange du réservoir se situe aux environs de 500 kilos par mi-nute. Ce volume ne devient un facteur li-mitant qu’à des vitesses très importantes (à 20 km/h et 48 m de largeur d’épan-dage, cela correspond à 160 a/min; 500 kg : 160 a = 3,1 kg/a!)

Trouver le régime adéquat …Le granulé peut être rêche et anguleux, lisse et rond ou, comme dans le cas de l’urée, fin et enrobé. Ces différentes pro-priétés influencent son comportement à l’épandage et sa dureté. De plus, le poids spécifique des granulés diverge et oscille entre 0,7 kg/l et 1,3 kg/l (voir fig. 2). Afin de pouvoir prendre en compte ces différentes propriétés qui influen-cent son comportement en vol, le point de dépôt doit être adapté (voir fig. 3). Les contraintes exercées sur les granu-lés d’engrais sont énormes, les palettes d’éjection les prélevant d’un flux continu pour les projeter à l’extérieur à un angle de 90 degrés.Aujourd’hui, les systèmes d’entraîne-ment hydrauliques se multiplient. Ama-zone, Bogballe et Rauch proposent des concepts d’entraînement de ce type. Ce

Fig. 3: Précision d’épandage avec urée et potasse

60% avec divers points de dépôt des engrais

0

10

20

30

O P Q O P Q

Urée Pottasse 60%Désignation du point de dépôt

Ecar

ts d

e ch

en

%

Fig. 4: Résultats d’un essai de distributeur d’engrais

en plein champ avec points de mesures

94

102

90

96

99

97

91

100

99

97

90

96

94

102

50 105

Régl

age

H

Engr

ais

A

Régl

age

0

Engr

ais

A

Valeur relative en % de la quantité épandue (répartition latérale)

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variateur à la main, par le biais de l’or-dinateur de bord, et de modifier ainsi la quantité d’engrais. La possibilité d’inter-vention directe sur les éléments de do-sage – par ordinateur relié au GPS – est disponible avec les systèmes d’épandage de précision.

Epandage en bordureUn épandage au-delà des limites des champs ne favorise pas la bonne entente entre voisins, surtout lorsque ces limites est un cours d’eau ou une forêt! Ama-zone, Rauch et Accord/Vicon propose un dispositif électronique qui permet l’orientation du flux d’engrais. Sulky mo-difie l’endroit où l’engrais est déposé sur le disque, une autre palette de projec-

tion entrant alors en action. Le guidage de ces deux variantes se fait depuis la ca-bine du tracteur. Bogballe modifie pour ce faire le sens de rotation des palettes de projection. Il faut lors que le conduc-teur déclenche brièvement la prise de force. L’épandage en bordure est alors assuré par la partie arrière des palettes de projection qui ont une forme spécifi-que. Les dispositifs d’épandage en bord de champ ont une importance toujours croissante et sont vendues pour moitié directement avec la machine.

L’électronique contrôle et gèreLes distributeurs centrifuges ont été, dans les premières décennies après leur mise sur le marché, des «bêtes à cha-grin» quant à la précision d’épandage et à la prédisposition à la rouille! Cette situation s’est complètement modifiée ces dernières années. Les épandeurs en-tièrement équipés sont des machines de haute technologie. A l’avenir, les modè-les de pointe seront compatible ISOBUS, ce qui permettra un contrôle et une ges-tion par l’équipement propre au tracteur. Un système de pesage intégré, combiné avec la saisie de la distance parcourue, sert à surveiller la quantité épandue. En utilisant l’ordinateur de bord pour la gestion de la machine, la possibilité d’une fumure modulée des parcelles est possible. Cela signifie que le dispositif de dosage est géré par un ordinateur relié au GPS et que la quantité d’engrais varie selon les indications de rendement spé-cifique de la parcelle.Alors que le poids à vide d’un tel distri-buteur dépasse la barre des 600 kg et que la capacité de chargement se situe largement au-delà des 3 000 litres, la charge utile de l’essieu arrière du trac-teur permet des valeurs inférieures. Un

châssis – en propriété individuelle – offre une solution de secours dans ce cas. Pour terminer, tout a un prix et celui-ci oscille entre 30 000 et 40 000 Francs. Un investissement de cet ordre implique un taux d’utilisation élevé qui ne peut être réalisé que par des agro-entrepreneurs.

Pour une longue vieAssurer une durée de vie élevée à cette machine de haute qualité, mais chère, passe impérativement par un entretien et des nettoyages méticuleux. Un net-toyage après chaque usage prend de quinze à trente minutes.Les éléments en contact direct avec les engrais doivent être exempts de maté-riaux corrosifs. Comme la plupart des engrais minéraux s’avèrent agressifs et exercent une action corrosive, tous les éléments du distributeur sont menacés. La poussière d’engrais se loge dans les moindres recoins et doit être éliminée. Les constructeurs s’efforcent de faciliter le nettoyage en construisant des élé-ments ouverts ou parfaitement étan-ches. La combinaison de l’humidité et de la poussière d’engrais a des effets visibles sur les installations électriques. Les éclai-rages, selon le type de lampe et le mode de construction, affichent une sensibilité particulière. Les éléments électroniques, comme les capteurs, sont également mis à mal et doivent, selon les indications du constructeur (manuel d’utilisation) être nettoyés et entretenus n

Les granulés légers, par exemple l’urée, réagissent déjà avec une vitesse de vent de deux mètres par seconde en montrant un profil d’épandage irrégulier.

Fig. 6: Prix moyen de différentes exécutions de

distributeurs d’engrais

0

1250

2500

CH

F pa

r 10

0 l d

e co

nten

ance

1 disque 2 disques 2 disques avec balance Distributeur pneumatique

Fig. 5: Prix d’achat indicatif des distributeurs à

deux disques par 100 l de contenance

0

600

1200

1800

Accord Amazone Bogballe Rauch Sulky Vicon

CH

F pa

r 10

0 l d

e co

nten

ance

sans avec passage intégré

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Une nouveauté dans la classe deschargeuses à roues vient complé-ter la gamme Weidemann – vers lehaut: le 8080 CX120 est un modèlede pointe efficient pour la manuten-tion dans les exploitations de bio-gaz, entrepôts de céréales et d’en-grais ou encore les grandes fermesd’élevages de bovins et de volail-les.Avec la chargeuse à roues 8080CX120, Weidemann présente pourla première fois une chargeusedans la classe lourde des 8-tonnes.Ce nouveau modèle du spécialistedes Hoftrac et chargeuses à roueset téléscopiques est destiné spé-cialement aux travaux de manuten-tion lourde dans les entrepôts decéréales et d’engrais ainsi quedans les grandes exploitationsd’élevage et d’engraissement debovins et de volailles. C’est égale-ment la machine idéale pour lamanutention dans les exploitationsde biogaz.Cette nouvelle chargeuse 8080CX120 dispose d’un moteur quatrecylindres Deutz de 88 kW/120 ch etd’une transmission hydrostatiqueEcospeed. Une direction de préci-sion sur les quatre roues permetune souplesse de manœuvrabilitéincomparable avec un rayon debraquage de seulement 3,45 mè-tres. Pour l’exécution de travauxparticuliers, on peut enclencher lesystème de direction uniquementsur les roues avant. Une directionavec «marche en crabe» est dispo-nible en option. Le poids à vide decette machine est de 8400 kilos.Equipé de la pelle standard, le 8080CX a une longueur de 6,55 m et unelargeur de 2,24 m, l’empattementest de 2,30 m. La hauteur de levageest de 3,47 m et la hauteur depivotement de 2,78 m. Les com-mandes hydrauliques sont combi-nées dans un levier multifonction-nel positionné à la droite du siège.Le Weidemann 8080 CX120 estéquipé en standard d’une cabineavec isolation phonique et antivi-brations, avec vitrage à protectionthermique. Les grandes vitresteintées permettent une visibilitécirculaire optimale.Cela permet au conducteur d’avoirune vue parfaite et constante surtous les mouvements des différentsoutillages. Cette chargeuse dis-pose d’un équipement d’attelageinstantané des outillages hydrauli-ques permettant la pose et la dé-

pose rapide et confortable. L’éléva-teur 8080 CX120 et sa capacité dehuit tonnes vient compléter avan-tageusement vers le haut de lagamme les Hoftrac, chargeuses àroues et télescopiques. Ce nou-veau modèle, tout comme lagamme 4070, sera certainementtrès apprécié par le nombre tou-jours plus conséquent des grandesexploitations agricoles ainsi quedes exploitations de biogaz. Wei-demann met ainsi à la dispositionde cette clientèle un matériel surmesure pour augmenter leur effi-cience et leur rentabilité.Cela fait plus de 40 ans que l’en-treprise Weidemann construit deschargeuses compactes sur roues.Elle occupe aujourd’hui une placede premier plan sur le marché eu-ropéen des chargeuses compactesdestinées aux exploitations agrico-les, aux élevages, aux municipa-lités, aux paysagistes et aux horti-culteurs.

Depuis ses débuts, la productiondes établissements fondateurs deDiemelsee et Gotha ainsi que de lanouvelle usine de Korbach adépassé les 50 000 chargeuses.Privilégiant toujours une étroitecollaboration entre concepteurs etutilisateurs, Weidemann a cons-tamment innové et lancé récem-ment une nouvelle gamme de pro-duits particulièrement bien conçus,à la technologie aboutie et remar-quablement efficace.Les produits proposés répondentbien sûr aux besoins spécifiquesdes éleveurs mais ils permettentégalement d’assurer tous les tra-vaux de manutention agricole: lesHoftrac, les chargeuses compac-tes sur roues et les chargeusestélescopiques, avec leur gammed’accessoires spécialisés, sontconçus pour une utilisation inten-sive de tous les jours, dans les fer-mes, les écuries, les granges et lesentrepôts.

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au moyen d’une installation de puri-nage par tuyaux ou tuyaux souples.Un large éventail de systèmes d’épan-dage est utilisé dans les fermes:• déflecteur sur la citerne à pression

ou sur le système de purinage par tuyaux.

• buses de répartition orientables sur la tête d’épandage actionnée ma-nuellement ou mécaniquement.

• buses de projection sur la ci-terne à pression ou l’installation d’irrigation.

• épandeur à tuyaux souples.

Appréciation de la précision de répartitionBuses de projection: Dans les ter-rains en pente, les buses de projection

sont actionnées à la main la plupart du temps, car il s’avère difficile d’accéder en toute sécurité à certaines parcelles accidentées et d’assurer un épandage régulier. L’épandage manuel permet de traiter également les surfaces inac-cessibles avec un épandage automati-que. Des chevauchements importants, avec les excès d’apport que cela impli-que, sont ainsi évités dans une large mesure. L’épandage manuel se gère en bonne partie selon des éléments visuels (la couleur des surfaces pu-rinées), ce qui entraîne une certaine irrégularité dans la plupart des cas. La quantité épandue ne peut être qu’es-timée sommairement. Les répartiteurs automatiques avec déflecteur ou buses de projection assurent en revan-

Les recommandations de la protection de l’environnement et des services de conseil sont claires: le lisier doit être épandu directement sur le sol, voire enfoui. Cela renforce la valeur de cet engrais complet tout en diminuant les pertes d’ammoniac (NH3) et les émissions d’odeurs.

Epandeur à tuyaux souples Wälchli: Lorsqu’une pression de 0,5-1,0 bar est disponible dans la tête de répartition, il est aussi possible d’effectuer un épandage régulier sur les terrains en pente. (Photos d’usine)

Anton Moser*

Dans les terrains en pente, l’utilisation de tracteurs lourds avec des citernes à pression s’avère limitée. Par condi-tions sèches et moyennant une couche herbeuse saine, une citerne à pression peut être utilisée en toute sécurité jusqu’à 15%. Le poids élevé et l’in-stabilité du lisier dans la citerne consti-tuent les éléments critiques. Ainsi, pour des raisons de sécurité et pour préserver la couche herbeuse, il est conseillé de transporter le lisier avec une pompe à pression et de l’épandre

Epandre le lisier de manière économique

TA spécial n

* Enseignant au CFC nature et alimentation Schüpfheim LU

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Page 11: Technique Agricole 05/2009

che une largeur de travail relativement constante. Moyennant une vitesse de travail déterminée, la quantité épan-due peut être calculée puis maintenue assez précisément.Epandeurs à tuyaux souples: Ils permettent aussi un épandage en quantité relativement stable. La lar-geur d’épandage est déterminée pré-cisément et n’est que peu influencée par les irrégularités du sol.Les têtes de répartition de tous les épandeurs à tuyaux souples sont aujourd’hui conçues de façon à ga-rantir un approvisionnement régulier de l’ensemble des tuyaux d’épan-dage. Lorsqu’une pression minimale de 0,5 bar est disponible, l’on peut compter sur une répartition équilibrée dans les pentes également. Des bour-rages peuvent survenir lorsqu’un mor-ceau de bois se coince ou en présence d’une grande quantité de paille dans le lisier. En ce qui concerne les pierres, un séparateur spécifique placé avant la tête de répartition permet leur prélè-

vement. La séparation des composants à l’intérieur de la citerne peut être évitée si cette dernière ne stationne pas sur une longue durée lorsqu’elle est pleine. Dans les exploitations pro-duisant du lisier riche en paille, il est recommandé de louer un épandeur à tuyaux souples, ou de demander une démonstration, afin de se convaincre que le système convient et de procé-der à un achat.Ce système nécessite une conduite très précise dans la parcelle. Comme le lisier est déposé directement sur le sol, entre les brins d’herbe, il est diffi-cile de discerner visuellement la limite du terrain déjà puriné. Le danger est d’avoir des endroits dépourvus de lisier ou d’autres ayant reçus une quantité double. Des points fixes, comme des piquets de marquage ou des appareils à mousse, peuvent largement faciliter le travail et assurer une meilleure pré-cision de conduite. A noter que les ap-pareils ne fonctionnent à satisfaction que par temps calme.

Déterminer la quantité épandueIl vaut la peine de vérifier de temps à autre la quantité de lisier épandue par hectare! En épandant le lisier au moyen d’une citerne à pression, cela s’avère plus facile qu’avec une instal-lation d’épandage par tuyaux. L’on ne peut se fier aux données quant aux performances de la pompe, car il ar-rive qu’elles s’éloignent fortement de la réalité. D’une part, le régime de la pompe n’est pas toujours constant (surtout avec entraînement par prise de force), d’autre part, la longueur et le diamètre des conduites – ainsi que la dénivellation du terrain – sont éga-lement déterminants. La méthode la plus simple consiste à calculer la quantité épandue en me-surant le niveau du réservoir de lisier avant et après l’épandage, puis en di-visant le volume ainsi déterminé par la surface traitée. Les quantités habi-tuelles en production fourragère sont de 25 à 30 m3/ha avec une dilution

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Têtes de répartition de conceptions diverses pour épandeurs à tuyaux souples. Objectif commun: éviter les bourrages, même avec un taux de paille élevé, et assurer un dosage précis dans chaque tuyau d’épandage.

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n TA spécial

les cours d’eau et les biotopes en ap-portant ainsi de l’engrais inopportun et contribue en cela à la formation de poussières fines. L’azote transporté par l’air est perdu pour la fumure des plan-tes cultivées. Il est donc de l’intérêt des agriculteurs que le moins possible d’ammoniac soit libéré dans l’air. L’utili-sation des épandeurs à tuyaux souples contribue de manière déterminante à atteindre cet objectif. Déposer le lisier

directement sur le sol favorise une ab-sorption rapide. Les brins d’herbe et les repousses ne sont pas couverts de lisier. Cela réduit l’évaporation du lisier de manière sensible tout en préservant la propreté de la couche herbeuse.Les avantages des épandeurs à tuyaux souples peuvent encore être optimisés, lorsque les mesures complémentaires préconisées pour l’épandage sont appliquées de manière conséquente:

de 1:2. Cela donne, avec un lisier mé-langé, un apport en azote disponible pour les plantes de (Ndisp) de 25 à 35 kg/ha.Une répartition régulière et une quan-tité de lisier précise sont essentielles principalement pour la fumure de couverture en grandes cultures. Il fait y tenir compte également de la teneur en éléments nutritifs. C’est surtout l’azote immédiatement disponible qui doit être pris en compte dans la culture de céréales. Avec le principe de lisier-MAX, la part d’azote à action rapide peut être déterminée de façon fiable et rapide.

Minimiser les pertes en ammoniacLa charge de l’air en ammoniac dépend fortement du mode de détention des animaux. L’ammoniac est transporté par l’air et se dépose dans les forêts,

Lisier-MAX

Il s’agit d’un appareil simple à utiliser et permettant de déterminer la quan-tité d’azote ammoniacal (NH4) dans le lisier. On l’utilise directement à la ferme, avant de sortir le lisier. Dans un caisson fermé, l’échantillon de li-sier et du chlorure de chaux sont mélangés, ce qui permet la production d’ammoniac.

La quantité de gaz produite est relevée dans un cylindre de mesure, la teneur en azote du lisier étant ainsi révélée.

La répartition automatique du lisier avec buse de projection (Fankhauser SA) ou déflecteur (Hochdorfer Technik SA) assure une quantité d’épandage relativement constante.

De nombreux cantons encouragent l’épandage du lisier avec des épandeurs à tuyaux souples: à gauche, citerne Agrar avec répartiteur Vogelsang, à gauche, citerne Joskin en position transport.

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TA spécial n

• Epandre le lisier pendant la pé-riode de végétation seulement: Pendant la croissance, les plantes en besoin d’éléments nutritifs en per-manence. Leur réseau radiculaire est actif et les absorbe rapidement.

• Le sol doit être capable d’absorp-tion: Sur un sol saturé en eau, le li-sier ne peut pénétrer et s’écoule à la surface.

• Température de 15°C ou moins et humidité de l’air élevée: L’évapo-ration de l’ammoniac est ainsi limi-tée. En effet, l’ammoniac s’évapore plus facilement que l’eau. Des tem-pératures de l’air et du sol élevées ainsi qu’une humidité basse accélè-rent l’évaporation. Par beau temps en été, la fraîcheur du soir peut être mise à profit pour puriner. La baisse de la température de l’air provo-que l’augmentation de l’humidité relative.

• Le vent sec favorise fortement l’évaporation: Par fort vent et lors-que l’air est sec, l’évaporation aug-mente nettement. Avec l’épandage large et l’utilisation de déflecteurs ou de lances de projection, des gout-telettes sont transportées par l’air.

• La dilution du lisier améliore la liaison de l’azote: La dilution du li-sier avant l’épandage permet de lier une partie des éléments nutritifs et odorifères.

• Seules les cultures saines et bien développées peuvent utiliser les éléments nutritifs du lisier de manière optimale: Les cultures sai-nes et en croissance mettent bien en valeur le lisier. Les mauvaises herbes sont souvent favorisées lorsque les peuplements sont lacunaires.

• Limiter l’épandage de lisier en fin d’automne: Les racines des plantes n’absorbent les nutriments que pen-dant leur activité. L’activité des orga-nismes du sol se réduit aussi avec la baisse de la température.

• Ne pas épandre de lisier lorsque de fortes précipitations sont an-noncées: La liaison des nutriments par les racines de plantes et les par-ticules du sol dure de 12 à 24 heures dans de bonnes conditions. Lorsque des orages ou de fortes averses sont annoncées, il faut attendre avant de puriner.

• Sur sol nu, enfouir le lisier si possible: Dans les cultures des cé-

réales, du lisier est souvent épandu sur les chaumes après la récolte. Un déchaumage léger est recommandé, car cela améliore nettement la capa-cité d’absorption du sol.

Travailler avec des socs et en-fouir le lisierLes épandeurs à tuyaux souples sont souvent proposés, sur le marché, avec des socs – la plupart du temps en acier chromé. Ils se situent sous les tuyaux de répartition et ouvrent une voie dans le peuplement de plantes, de manière à pouvoir déposer le lisier directement sur le sol. Le poids de la machine est transmis sur les socs pen-dant le travail.En Hollande notamment, le lisier est souvent enfoui. Cela implique cepen-dant une construction massive de l’épandeur, ainsi qu’un poids consé-quent, de manière à assurer la péné-tration des disques dans la couche her-beuse ou le sol non travaillé.

Epandre le lisier n’est pas gratuit!Le lisier est un engrais complet de haute valeur. La technique d’épan-dage et de répartition s’avère cepen-dant plus complexe et exigeante que celle des engrais minéraux. La déter-mination des teneurs en nutriments du lisier, selon sa composition et son taux de dilution, constitue une condition importante pour assurer son utilisa-

tion au bon moment et dans la culture adéquate. L’utilisation de machines en commun permet la mise en œuvre d’épandeurs à tuyaux souples montés avec système de conduites ou citerne à pression, sans que les frais d’épan-dage n’explosent. Ces frais dépendent beaucoup de la mécanisation, du taux d’utilisation des machines et des dis-tances de transport. ils se situent entre CHF 4.– et CHF 10.– par m3 sur une ex-ploitation remaniée. Selon les teneurs du lisier et l’engrais minéral utilisé en complément, la valeur du lisier s’élève souvent à plus de CHF 5.– par m3. Avec un apport de 20 m3 par ha, la valeur de fumure peut s’avérer supérieure à CHF 100.–. De plus, les engrais de ferme apportent d’autres nutriments et des substances organiques utiles pour la vie dans le sol. En cas d’épandage avec une citerne à lisier, il faut veiller à disposer des pneus adéquats et à ce que les conditions soient bonnes, afin d’éviter les dégâts au sol.Plusieurs cantons allouent des contri-butions financières pour encourager l’épandage doux des engrais de ferme et la minimisation des pertes d’ammo-niac. Une utilisation optimale du lisier favorise la croissance des cultures et préserve l’environnement! n

Patins Bomech: Les socs sont pressés sur le sol avec des ressorts en acier.

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n TA actuel

les autres insectes, plantes aquatiques et poissons ne sont pas affectés, ou unique-ment dans une moindre mesure.En fonction de leur structure chimique, les substances actives entrant dans la compo-sition de produits phytosanitaires ont une action plus ou moins spécifique ou sélec-tive sur un groupe déterminé de parasites ou de mauvaises herbes. Il s’agit le plus souvent d’une action intervenant au cours de processus de métabolismes importants, p. ex. dans la photosynthèse des plantes ou lors de la mue de larves d’insectes.

Produits phytosanitaires à effet systémiqueDans le cas des produits phytosanitaires à effet systémique, la substance pénètre dans la plante via la feuille, mais aussi à

travers les racines. L’action systémique de diffusion de la substance dans la plante permet de protéger non seulement les parties végétales traitées, mais également les jeunes pousses et d’autres zones qui ne sont pas atteintes par la bouillie de pul-vérisation telles que la face intérieure des feuilles. De récentes études scientifiques ont montré que l’eau de guttation sur les feuilles des pousses de maïs contient des substances actives systémiques. La gutta-tion est un processus biologique caractérisé par l’apparition de gouttelettes d’eau sur la surface des feuilles. Celles-ci apparaissent notamment lorsque le sol est très humide et plus chaud que l’air et en présence d’une forte humidité de l’air. Dans de telles conditions, les plantes ne parviennent pas

L’Office fédéral de l’agriculture a édicté de nouvelles dispositions visant à garantir l’utilisation sûre des désinfectants de semences de la famille des néonicotinoïdes, utilisés en faibles quantités dans l’agriculture suisse. La Suisse continue d’autoriser l’usage de désinfectants à effet systémique contenant de la clothianidine, du thiaméthoxame et de l’imidaclopride pour le traitement de semences.

Lors d’ensemencement à l’aide d’un semoir pneumatique, celui-ci doit être équipé d’un déflecteur qui libère le flux d’air expulsé en direction et à proximité du sol. (Photo: Ruedi Hunger)

Katja Knauer*

Le temps où l’on utilisait des pesticides à large spectre pour combattre les mala-dies végétales et les organismes nuisibles est révolu. Par le passé déjà, des scientifi-ques et des entreprises de fabrication de produits phytosanitaires ont développé des méthodes permettant d’introduire les agents chimiques directement dans les plantes. Les agents chimiques agissant où cela s’avère nécessaire, les effets secondai-res sont significativement réduits. En effet, lors d’un usage approprié des produits phytosanitaires dans la pratique agricole,

Désinfectants de semences à effet systémique

* Office fédéral de l’agriculture, Secteur Produits phytosanitaires ➙

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Page 15: Technique Agricole 05/2009

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Page 16: Technique Agricole 05/2009

n TA actuel

à évaporer l’eau excédentaire, mais elles l’exsudent par le biais des stomates. Des investigations sont en cours en Suisse et en Allemagne afin de déterminer dans quelle mesure cette eau de guttation contenant des produits phytosanitaires constitue un risque potentiel pour les abeilles. En raison de leur forte stabilité, l’effet des substances actives se développe jusqu’à l’été et protège les plantes contre les para-sites phytophages et les suceurs. Seule une infime partie des désinfectants de semences perdure dans le sol et ne pénètre pas dans la plante. La décomposition de ce produit phytosanitaire dans le sol se fait par miné-ralisation Il s’agit toutefois d’un processus de longue haleine. C’est pourquoi ces subs-tances sont considérées comme étant rela-tivement persistantes. A ce jour, il n’existe encore aucun autre produit susceptible de remplacer ces substances actives à effet systémique. Il est dès lors fondamental de réglementer l’usage de ces produits phyto-sanitaires de sorte à garantir leur innocuité pour l’environnement et pour l’être humain.

Nouvelles dispositions concer-nant les produits de traitement des semences de maïsC’est en réponse à des cas d’intoxications importantes d’abeilles observés dans le sud de l’Allemagne que l’Office fédéral de l’agriculture a ordonné de nouvelles dispositions plus strictes régissant l’usage des produits insecticides de traitement des semences Cruiser, Poncho, Gaucho et Mesurol, afin de réduire le taux d’émis-sion de poussières lors de l’utilisation de semences traitées. Au moment du traitement des semences, il convient de tenir compte des instruc-tions d’utilisation établies par le titulaire de l’autorisation. Le traitement désin-fectant doit être effectué de telle sorte

qu’au moment de la manipulation des se-mences traitées, la quantité de poussières émises ne dépasse pas 4 g par 100 kg de semences. L’indication suivante doit figurer sur les sacs de semences traitées: «Lors d’ense-mencement à l’aide d’un semoir pneu-matique, celui-ci doit être équipé d’un déflecteur qui libère le flux d’air expulsé en direction et à proximité du sol.»

Mise en œuvre dans la pratique Afin de pouvoir respecter la nouvelle va-leur limite imposée, soit 4 g/100 kg de semences, concernant la formation de poussières, l’industrie chimique a amélioré la résistance à l’abrasion des désinfectants de semences. Selon des contrôles de qua-lité faits au hasard, cette valeur limite a été respectée en Suisse ce printemps.

Technique de semisLa modification des semoirs pneumati-ques, voire leur équipement avec un dé-

flecteur, qui dirige le flux d’air expulsé par la machine en direction du sol, permet d’éviter que la poussière de désinfectant de semences soit expulsée dans l’air en-vironnant et sur les plantes en fleurs des parcelles voisines. Des études réalisées en Allemagne ont montré que l’expulsion de l’air en direction du sol ou l’installation d’un dispositif guidant l’air expulsé dans le soc réduit l’émission de poussières de désinfectant de 90%. Lors d’adaptations techniques effectuées par le propriétaire du semoir – p. ex. dans le cas de machines plus ancien-nes pour lesquelles on ne trouve pas de sets d’adaptation dans le commerce –, il faut veiller à ce que le diamètre du dispositif de conduite de l’air soit suf-fisant pour que l’aspiration des graines soit assurée et que la vitesse d’échap-pement du flux expulsé reste basse. Des informations sur le rééquipement de semoirs monograine sont disponibles sur le site: www.agrartechnik.ch Rubri-que aktuell / Praxistipps (uniquement en allemand). n

La clothianidineEn 2008, l’insecticide clothianidine a été tenu pour responsable de la mort de nombreuses colonies d’abeilles dans le sud de l’Allemagne. La clothianidine appartient à la famille des néonicoti-noïdes, tout comme le thiamétoxame et l’imidaclopride. La clothianidine est un insecticide systémique de contact et d’ingestion. Elle pénètre dans les tis-sus par le biais des racines, mais éga-lement via les feuilles et est très bien diffusée dans la plante. La clothianidine est utilisée notam-ment pour lutter systématiquement contre la chrysomèle des racines du maïs. En Suisse, le système de rotation obligatoire des cultures tient en échec ce ravageur. La chrysomèle cause de graves dommages dans les régions qui pratiquent la monoculture du maïs. La rotation avec une autre culture permet de diminuer le risque de prolifération en masse et de limiter en même temps significativement l’usage de néonicoti-noïdes pour le traitement des semen-ces. En Suisse, ces substances sont uti-lisées uniquement lorsque le ver fil de fer menace le maïs. En 2009 d’ailleurs, seul 4% des semences de maïs ont été traitées avec l’un des trois insecticides.

Homologation de produits phytosanitaires en SuisseLa question de l’homologation de pesticides a été réglée officiellement. Avant d’être homologuée, toute nouvelle substance active est soumise à un examen minutieux des éventuelles conséquences nuisibles indésirables et cet examen, dont la base légale est l’Ordonnance sur les produits phytosanitaires, incombe à l’Office fédéral de l’agricul-ture (OFAG). Dans le cadre de l’évaluation de phytosanitaires, un dossier complet est demandé aux sociétés de fabrication présentant des études concernant l’efficacité, le devenir et le comportement dans l’environnement, l’écotoxicologie, la toxicologie hu-maine, le comportement des résidus et la sécurité des utilisateurs. En vue d’évaluer les risques pour les plantes et pour les animaux, des tests à court terme sont réalisés en la-boratoire et des études à long terme sont effectuées, le plus souvent, en plein champ. S’agissant des abeilles, la toxicité des produits est analysée aussi bien par le biais d’une exposition directe du corps de l’abeille que par leur nourriture (pollen et nectar).

Diffusion systémique des désinfectants de semences dans la plante

panicule

feuille

fibres de maïs

épi

racines

mai 2009 Technique Agricole16

Page 17: Technique Agricole 05/2009

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Page 18: Technique Agricole 05/2009

n Marché des machines

05_TAFR_009_Inser

Succès dans la mise enœuvre de la charruedéchaumeuse PrecilabLe grand intérêt pour le travail su-perficiel du sol manifesté à l’occa-sion de l’Agrama 08 et les contri-butions positives se sont con-crétisés. Le résultat du travail surcharrue déchaumeuse Precilaboffrant une puissance minimale de90 ch et équipée de 6 socs a ététrès fructueux. La ré-duction des dépen-ses d’énergie et legrand débit de chan-tier en constituent lespoints forts visibles.La profondeur de tra-vail, réglable de 5 à 18cm, est sélectionna-ble en fonction de laculture précédente etdu peuplement demauvaises herbes.Grâce au travail àl’horizontale sur l’intégralité de lasurface du sol, les résidusvégétaux ne sont pas recouverts,mais enfouis directement avec lemoins de terre possible, pour êtreextraits au cours du passage ul-térieur.Dans certains cas particuliers, cemême effet est offert par le poly-culteur à dents Flex de Fobro. Letravail minimum, obtenu par unetechnique appropriée, préserve lafertilité et l’hygiène du sol tout enréduisant le risque d’érosion. Il op-timise parallèlement aussi la résis-

tance du sol, ce qui permet demettre enœuvre des tracteurs per-formants, en veillant bien entenduà des pneumatiques adéquats.La herse-étrille de Treffler dont lalargeur de travail est de 12mmaxi,et dont la pression hydraulique surles dents est réglable, constitue unproduit phare supplémentairedans la panoplie qui participe ac-tivement à la préservation des res-sources fondamentales du sol.

Fort de son éventail de produits etde son expérience approfondie,Bärtschi-Fobro démontre qu’uneculture efficace, productive et ren-table n’a nul besoin de se priver,aujourd’hui, de moyens mécani-ques et techniques adaptés.

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Charrue déchaumeuse Precilab pour un travail superfi-ciel ménageant le sol.

Remise de la nouvellecombinaison de faucheau plus gros domainede la Suisse – Witzwil

Le mois passé, le plus grand do-maine de Suisse le pénitencier deWitzwil a reçu la nouvelle combi-naison de fauche.Dans le cadre du pro-cessus d’évaluation,Witzwil a acheté deuxfaucheuses de Fella.Une faucheuse FellaMegaline frontale à dis-ques SM 310 FZ-KC,avec système à paral-lélogramme pour uneadaptation parfaite dulamier dans les inéga-lités du terrain et laprotection du tapis vé-gétal. En plus une fau-cheuse attelage troispoints, FELLA-Mega-line, SM 310 TL-KC, équipée d’unsystème de compensation/ dé-charge hydropneumatique et d’unréglage continu de la pressiond’appui au niveau de la barre decoupe pour toute condition defauchage.La combinaison de fauche estadaptée à une largeur de travail de6 m. Eléments modulaires avecdisques grand diamètre fixés surune poutre support rigide, pas depatin intérieur et profil du lamiertrès incisif, pour une coupe par-faite dans toutes les conditions.Les deux faucheuses FELLA sontéquipées d’un conditionneur in-

tensif FELLA à doigts. Intensitéréglable des unités de condi-tionneur permettant l’adaptation àtous types de fourrages et de con-ditions atmosphériques.Depuis des décennies, FELLA estle garant de la qualité et l’innova-tion dans le domaine de la techno-logie de la récolte fourragère.Notre contact privilégié avec la

clientèle permet de concevoir etd’optimiser en permanence desmachines pour être proches de lapratique. Une haute qualité de tra-vail, la garantie de fonctionnementainsi que la commande facile sontles caractéristiques importantesrequises par le domaine de Witz-wil.

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A droite: le responsable du domaine Witzwil,Herbert von Dachet à gauche: le directeur Fella-Suisse,Daniel Waeber

que traditionnelle en se passant des avan-tages de l’injection Common-Rail.Transmission: La série Profi Classic donne le choix entre deux variantes. La première, 16 / 17 3 16 avec quatre groupes de vi-tesse divisés en 4 vitesses passables sous charge, permet d’atteindre les 40 km/h avec un régime moteur réduit. La version

24 3 24 offre 3 groupes de 4 vitesses avec deux demi-vitesses passables sous charge. L’inverseur Powershuttle pour un changement de direction confortable est de série.Hydraulique: Le système hydraulique offre deux variantes. Une pompe à débit constant de 80 l/min ou une pompe à commande de pression et de quantité de 113 l/min sont disponibles. Le ré-glage électronique du relevage EHR avec système anti-tangage équipe la série et garantit la sécurité et le confort avec les outils portés.En option, l’essieu avant et la cabine sus-pendus sont disponibles. Pour les utilisa-tions forestières et communales, une série d’équipements supplémentaires est égale-ment proposée. n

n Trois nouveaux modèles Steyr Profi Classic

La série Profi de Steyr de 110 à 140 ch est complétée par l’arrivée de trois nouveaux tracteurs polyvalents. Ceux-ci portent la mention Profi Classic et les numéros 4110 (112ch./82 kW), 6125 (126 ch./93 kW) et 6140 (141 ch./104 kW)Ces modèles témoignent de concessions faites en termes de confort et d’équipe-ment ce qui permet à Steyr de présenter cette nouvelle série comme particulière-ment intéressante sur le plan économique économique et de viser plus particulière-ment les exploitations herbagères.Moteurs: Les moteurs 4 ou 6 cylindres diesel turbochargés avec intercooler ré-pondent aux normes Tier 3. Ces normes ont été atteintes par une injection mécani-

mai 2009 Technique Agricole18

Page 19: Technique Agricole 05/2009

Cours de conduite G40 pour 2009 n

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Inscription au cours G40

Lieu et date du cours

Nom, prénom

Date de naissance

Adresse

NPA, lieu

Numéro de téléphone

J’ai pris connaissance des conditions de ce cours

Date et signature

Signature du représentant légal ou du maître d’apprentissage

Envoyer à: SVLT, case postale, 5223 Riniken, tél. 056 441 20 22, fax 056 441 67 31, courriel: [email protected]

Aarberg BE 28.05 + 02.06 25.06 + 30.06 23.07 + 28.07 13.08 + 18.08 10.09 + 15.09

Bazenheid SG 14.05 + 19.05 16.07 + 21.07 23.10 + 29.10

Biberbrugg SZ 22.10. + 27.10.

Brunegg AG

11.06 + 16.06 06.08 + 11.08 30.09 + 06.10 29.10 + 03.11

Bülach ZH 23.07 + 27.07

Bulle FR 28.05 + 02.06 22.07 + 28.07 27.08 + 01.09 21.10 + 27.10

Claro TI 18.09 + 21.09.

Corcelles-près-Payerne VD 11.06 + 16.06 10.09 + 15.09

Courtételle JU 24.06 + 30.06 09.09 + 15.09

Düdingen FR 27.05 + 02.06 15.07 + 21.07 26.08 + 01.09 23.09 + 29.09 14.10 + 20.10

Erstfeld UR 02.07 + 07.07 17.09 + 22.09

Frauenfeld TG 11.06 + 16.06 16.07 + 21.07 20.08 + 25.08 12.10 + 20.10

Gossau ZH 09.07 + 14.07 24.09 + 29.09

Hohenrain LU 20.05 + 26.05 09.07 + 14.07 24.09 + 29.09

Ilanz GR 14.08 + 19.08

Interlaken BE 11.06 + 16.06 03.09 + 08.09

Kägiswil OW 18.06 + 23.06 17.09 + 22.09

La Sarraz VD 25.05 + 04.06 25.06 + 30.06 02.09 + 08.09 24.09 + 29.09 29.10 + 03.11

Landquart GR 04.06 + 09.06 13.08 + 18.08 08.10 + 13.10

Langnau i.E. BE 04.06 + 09.06 23.07 + 28.07 13.08 + 18.08 27.08 + 01.09 24.09 + 29.09 15.10 + 20.10

Les Hauts-Geneveys NE 17.06 + 23.06 19.08 + 25.08 16.09 + 22.09

Lindau ZH 04.06 + 09.06 06.08 + 11.08 08.10 + 13.10

Lyss BE 08.10 + 13.10 05.11 + 10.11

Lyssach BE 28.05 + 02.06 25.06 + 30.06 10.09 + 15.09 22.10 + 27.10 29.10 + 03.11

Marthalen ZH 09.07 + 14.07 13.08 + 18.08

Mettmenstetten ZH 16.07 + 21.07 15.10 + 20.10

Moudon VD 08.07 + 14.07 20.08 + 25.08 10.09 + 15.09

Niederurnen GL 09.06 + 18.06 15.07 + 23.07 15.10 + 20.10

Nyon VD 11.06 + 16.06 12.11 + 17.11

Oensingen 16.07 + 21.07 01.10 + 06.10

Pfäffikon SZ 14.07 + 22.07

Salez SG 25.06 + 30.06 03.09 + 08.09 29.10 + 03.11

S-Chanf GR auf Anfrage

Schöftland AG 17.07 + 23.07 24.09 + 29.09

Schwarzenburg BE 18.06 + 23.06 16.07 + 21.07 27.08 + 01.09 22.10 + 27.10

Schwyz 02.07 + 07.07 17.09 + 22.09

Sion VS 01.07 + 07.07

Sissach BL 02.07 + 07.07 13.08 + 18.08 10.09 + 15.09 05.11 + 10.11

Sitterdorf TG 28.05 + 02.06 18.06 + 23.06 23.07 + 28.07 24.07 + 27.07 15.09 + 22.09 22.10 + 27.10

Sursee LU 28.05 + 02.06 18.06 + 23.06 16.07 + 21.07 06.08 + 11.08 27.08 + 01.09 17.09 + 22.09 22.10 + 27.10

Tuggen SZ 10.06 + 17.06 10.09 + 15.09

Tramelan JU 03.06 + 08.06 17.07. + 20.07. 07.10 + 13.10

Visp VS 01.07 + 07.07

Willisau LU 27.05 + 05.06 16.07 + 21.07 03.09 + 08.09 22.10 + 27.10

Zweisimmen BE 04.06 + 10.06 30.09 + 06.10

Zwingen BL 25.06 + 30.06 20.08 + 25.08

Lieux et dates 2009 (nouveau lieu de cours: Sursee)

SVLT / ASETA

056 441 20 22

Avec le soutien du Fonds de sécurité routière (FSR)

Prix du cours: CHF 540.-. Le Fonds de sécurité routière ristourne une somme de CHF 100.–

Pour suivre le cours:Un permis de conduite de cat. F / G

La première journée: un tracteur rou-lant à 30 ou à 40 km/h, avec arceau de protection; les permis de circulation des véhicules, le document antipollution, la convocation au cours.La deuxième journée: le tracteur et une remorque agricole.

Après avoir réussi les examens des ca-tégories F/G, les jeunes dès 14 ans peu-vent suivre le cours G40. Reporté dans le permis de conduite, le G40 autorise la conduite de tracteurs agricoles et de véhicules exceptionnels roulant à 40 km/h au maximum. Le G40 se dé-roule sur deux journées – 20 leçons au total - et le nombre de participants est limité à cinq. Grace à un enseignement intensif, les conductrices et conducteurs de tracteur acquièrent des bases solides

qui leur assurent une bonne maîtrise de conduite. Les instructeurs sont au béné-fice de permis poids lourds et ont suivi une formation spéciale pour la conduite de véhicules agricoles.

La Vaudoise Assurances versera un montant de CHF 100.– à la conclu-sion d’un nouveau contrat d’assu-rance véhicule à moteur à toute per-sonne qui a suivi le cours G40 (ou à un membre de sa famille habitant à la même adresse). Ce bon est vala-ble deux ans à compter de la fin du cours G40.

La Vaudoise Assurances remet un bon de 100.– valable en cas de conclusion d‘une nouvelle assurance véhicules à moteur.

Conditions généralesLes participants reçoivent la convocation et la facture deux semaines avant le pre-mier jour de cours. Pour une annulation intervenant après ces deux semaines, un montant de Fr. 60.– sera perçu pour les frais administratifs. En cas d‘absence injustifiée, l‘ASETA se réserve le droit d‘encaisser l‘intégralité du montant de la facture. n

mai 2009 Technique Agricole 19mai 2009 Technique Agricole 19

Page 20: Technique Agricole 05/2009

La pression exercée sur les réserves de terrain par l’aménagement de nouveaux lotissements et voies de circulation est

n Sous la loupe

maux rentrés. «Avec toutes ces allées et venues au restaurant et les écoliers de ‹l’école à la ferme›, la propreté, pour ma ferme, c’est une carte de visite» dit Phi-lipp Freimann en déposant le balai dans un coin. Il reste du temps pour jeter un œil sur les 45 vaches mères avec leurs veaux et sur le taureau Calvados. Durant ces 10 dernières années, c’est lui le res-ponsable du bon niveau de reproduction et de la qualité de la viande. Un petit éle-vage de dix-huit porcs à l’engrais et une trentaine de pondeuses pour l’approvi-sionnement en œufs du restaurant vien-nent compléter le cheptel.

Une technique mesuréePhilipp Freimann cultive 27 hectares dont les trois-quarts sont en location.

Invitée chez Philipp Freimann à Zoug, Technique Agricole fait connaissance du nouveau président de l’Association zougoise pour l’équipement technique de l’agriculture et de son exploitation. Le maître-agriculteur veut un avenir pour son domaine qu’il exploite à plein temps – absolument!

Collaboration et fratrie: Philippe et Suzanne Freimann se partagent la direction de l’exploitation agricole et du restaurant (Photos: Ueli Zweifel)

Ueli Zweifel

Depuis la terrasse couverte au centre, le regard porte vers le sud-ouest, où se trouve l’étable des vaches allaitantes. A l’opposé se trouve la paisible ferme zou-goise, de 452 ans, flanquée du restaurant Freimann, bien fréquenté. Entre-deux, à gauche, les remises avec l’atelier de la ferme. C’est au-dessus de ce dernier que Philipp et Beatrice Freimann ont aménagé leur appartement. A droite, la vue s’étend sur les prairies intensives des terrains al-luviaux de la Lorze qui descend du Val d’Aegeri et se jette dans le lac de Zoug.Lors de la visite du domaine, toutes les chemins d’accès et la cour de la ferme ont été soigneusement balayés et les ani-

Exploitation à plein temps – absolument!

Un tour sur le Bührer Special, tout exprès pour Technique Agricole!

mai 2009 Technique Agricole20

Page 21: Technique Agricole 05/2009

Sous la loupe n

forte, et il est difficile d’accéder à des surfaces de production supplémentai-res. Bien que cela le préoccupe, Philipp Freimann exploite son domaine à plein temps sans se faire trop de soucis par rapport aux prochaines décennies.Les machines, il les achète et les uti-lise en collectif avec un autre paysan du voisinage. La toute dernière acqui-sition commune à deux concerne une pirouette traînée Pöttinger à 8 toupies avec châssis de transport et un an-daineur double Fella de 7 m. Pour la récolte des fourrages, il fait appel aux services complets d’un agro-entrepre-neur, jusqu’à l’ensilage en silo-tour. Les cultures sont plutôt frugales en heu-res de tracteur car, pour 3,5 ha de maïs d’ensilage, 10 ha de prairies artificielles et 2,5 ha d’orge, les terres sont prépa-rées par un travail minimal du sol qui inclut la préparation du lit de semence. C’est pourquoi le Fendt 307 (80 ch) qui ne compte que 5000 heures n’étonne personne: avec 17 ans de service, il a at-teint un âge plus que respectable. «Un taux d’utilisation plus élevé n’a aucun sens si cela engendre en fait des heures de travail dont on pourrait se passer», déclare Philipp Freimann. D’un grand âge également, le tracteur Bührer PF21 de 38 ans exécute les travaux supplé-mentaires. Récemment, un autre vété-ran, le Bührer Spécial (30 ch) de 1963 a fait encore un tour pour être admiré.

Reconversion à l’élevage de vaches allaitantesA partir de l’été 2000 et en une année, Philipp Freimann a passé de la produc-tion laitière à l’élevage de vaches allai-tantes. Ce changement s’est déroulé pour diverses raisons: d’abord purement affectif car il se réjouissait de voir com-ment les liens – étroits et uniques – se tissent entre la vache et son veau. En-suite, gérer tout seul la production lai-tière le liait beaucoup trop au domaine. Et puis, sur le plan des bâtiments, se posait non seulement la question de la rénovation ou de la construction d’une nouvelle stabulation libre mais aussi, à moyen terme, de l’augmentation mas-sive du nombre de places-vaches néces-saires. Quant aux questions relatives à la faisabilité et l’étude de marché, Phi-lipp Freimann a pu les travailler durant le cours de maîtrise agricole donné au centre du Schluechthof de Cham (ZG) en 2000-2001.

Mais c’est néanmoins deux ans plus tôt qu’il a dû reprendre l’entière res-ponsabilité du domaine suite au décès soudain de son père. Philippe est très reconnaissant envers ses parents pour le parfait état des bâtiments et des ter-res lors de la reprise. Pendant quelque temps encore, sa mère a géré le restau-rant Freimann qui a ensuite été repris par Susanne, la sœur de Philippe, cuisi-nière diplômée, employée en restaura-tion et confiseuse. Leur frère Thomas, électronicien, travaille dans le secteur tertiaire.

Système D«Même si je ne suis pas fana de techni-que, j’aime bien trouver des solutions!», lance Philipp Freimann et de s’enthou-siasmer lorsqu’il découvre comment améliorer ou simplifier quelque chose. Il nous présente deux de ses nouvelles inventions. L’une concerne un cylindre hydraulique actionnant la benne arrière. Lors de travaux de déneigement, ce sys-tème libère le mécanisme de bascule des outils portés via l’hydraulique de bord. L’autre innovation concerne une remor-que à un essieu, à pont surbaissé pour le transport des fourrages de la ferme aux pâturages, une façon beaucoup plus simple que d’aller chercher les va-ches aux prés et de les faire traverser les routes. Cette remorque dispose d’une roue d’appui à l’avant avec entraîne-ment électrique pour la distribution ré-gulière de fourrage sur place, au pâtu-rage. Cela permet de limiter les dégâts dus au piétinement et le tracteur de-vient superflu pour parvenir au même résultat. Il en résulte une économie de temps et d’argent.

Occupation annexeResponsable de l’entretien du restau-rant, Philipp Freimann peut mettre en évidence son sens pratique. Pour le res-taurant, il s’occupe également des ques-tions d’administration, de personnel et de la comptabilité. Ainsi, les connaissan-ces acquises à l’école de commerce du Strickhof lui sont d’un grand soutien.Philipp Freimann ne manque pas non plus de nous montrer le local où il dis-tille sa propre eau-de-vie, un local que partage aussi la chaudière à plaquettes qui chauffe l’ensemble des bâtiments. Par cet exemple, il prouve que l’on peut se permettre de remplacer certains tra-vaux manuels fastidieux par une tech-

nique bien pensée. A cela s’ajoute son engagement dans les sapeurs-pompiers et tout récemment la présidence de la section Zoug de l’ASETA. Et pour l’ave-nir, Philipp Freimann pense participer à l’éducation des enfants afin que son épouse, actuellement enceinte, puisse reprendre son activité d’enseignante à temps partiel. Pour lui, tout est encore ouvert. n

MécanisationTracteurs: Fendt Farmer 307 LSA, 80 ch, Bührer PF 21 67 ch, Bührer Special 30 ch, Rapid 507. Faucheuse frontale Fella avec conditionneuse, remorque autochargeuse Agrar pour la récolte du foin, benne bas-culante 12 t et remorque 10 t Ma-rolf, cultivateur Amazone, 3 silos-tour de 470 m3 au total avec deux fraises de reprise Stocker, mélan-geuse automotrice WIC. Séchoir en grange, souffleuse, installa-tion de dosage.

Avec son voisinPirouette (Pöttinger), andaineur (Fella), citerne à lisier 7,5 m3 Va-cutec avec épandeuse à pendillards Kohli, distributeur d’engrais Ama-zone, convoyeur, charrue trisocs Kverneland.

Sens pratique: mécanisme déclencheur avant et arrière pour la benne.

mai 2009 Technique Agricole 21

Page 22: Technique Agricole 05/2009

n Technique des champs

quième constructeur avec des machines développées à Marktoberdorf qui seront présentées en 2010. En 2008, 11 unités ont été vendues sur le marché suisse.

Technique à hautes perfor-mances intelligente La tendance des dernières années dans le sens de l’augmentation du débit se poursuit dans la technique d’ensilage. Tous les constructeurs proposent depuis des modèles de 650 ch et davantage, avec des éléments de travail dimen-sionnés en conséquence. La demande pour de telles machines à hautes perfor-mances vient d’abord des États-Unis et de l’Europe de l’Est. Mais ces machines sont également vendues en Europe de l’Ouest, si l’on en croit l’Association alle-

mande des constructeurs de machines et d’installations (Verband Deutscher Ma-schinen- und Anlagebauer VDMA). En Allemagne, marché principal des ensileu-ses en Europe (400 à 500 unités par an), un tiers déjà des machines développent une puissance supérieure à 530 ch.Afin que ces grandes puissances puissent être effectivement mises à profit dans la pratique, de nombreuses innovations ont fleuri ces derniers temps dans le domaine des systèmes d’assistance électronique. Les systèmes «PowerCruise» de New Hol-land ou «Constant Power» de Krone en font partie. Ils permettent un fonctionne-ment toujours optimal du moteur, dans sa plage de puissance maximale, grâce à l’adaptation de la vitesse d’avancement en fonction de la charge. D’autres exem-

Le marché mondial des ensileuses a profité ces dernières années de la demande croissante en plantes énergétiques destinées à la production de biogaz. Bien que ce marché ne constitue qu’une niche, avec la vente de quelque 2200 unités, les quatre constructeurs principaux Claas, John Deere, Krone et New Holland se battent pour des parts de marché en déployant une grande ingéniosité. Technique agricole relate ici les événements saillants de ces dernières années.

Dans le domaine des ensileuses, la tendance vers davantage de débit se poursuit. Afin de mieux valoriser le potentiel de puissance à disposition, les machines sont de plus en plus bardées de systèmes d’assistance électronique. (Photos d'usine)

Roger Stirnimann

Le tambour hacheur d’une ensileuse est soumis à un couple d’entraînement im-portant. La technique de précision et les différents fourrages, particulièrement l’ensilage d’herbe, provoquent une usure sévère. La maîtrise de ces facteurs im-plique de grandes compétences dans les domaines du développement, de la pro-duction et du service, raisons pour les-quelles les ensileuses exercent un pareil attrait en termes d’image chez les con-structeurs. Claas, en tant que leader du marché mondial, s’approprie de 50% du marché, le reste se partage entre les trois autres marques. Ce n’est donc pas sans raison qu’AGCO se profile comme cin-

Ensileuses – technique inno-vante, mais nombre restreint

mai 2009 Technique Agricole22

Page 23: Technique Agricole 05/2009

à 830 ch. Par la suite, cette série s’est enrichie

vers le bas des modèles 930 et 940 avec 412 et 453 ch. Une des

principales particularités a été le tambour V-MAX de conception nouvelle en confi-guration ouverte. Ses dimensions sont res-tées les mêmes que celles de son prédé-cesseur. En revanche, sa construction et les éléments périphériques ont subi des changements qui, selon les indications de Claas, apportent un surcroît d'efficacité et de débit. La puissance de coupe est directement transmise aux supports des couteaux. Ceux-ci ne sont plus fixés que par deux vis et peuvent s’utiliser sans ajus-tement jusqu’à la limite d’usure.Le concept de base, avec le moteur placé transversalement derrière l’essieu arrière et l'entraînement direct du tambour ha-cheur par une courroie multiple, a été conservé. Avec son châssis «Clever Drive», Claas vise des trajets routiers sécurisés, assortis d'une réduction du poids dans

ples de ces systèmes d’assistance sont, par exemple, l’adaptation automatique de la longueur de coupe selon la teneur en matière sèche ou la couleur du ma-tériau récolté (John Deere, respective-ment Krone), ainsi que le pilotage de la goulotte qui rend superflu le réglage du clapet d’éjection lors du pivotement de la goulotte (Claas, New Holland).

Tambour hacheur, éléments de précision Afin d’assurer que les grandes quanti-tés de fourrage (jusqu’à 300 tonnes à l’heure) soient travaillées de manière ef-ficace avec une bonne qualité de coupe, il est indispensable que les couteaux soient bien aiguisés, et les contre-cou-teaux parfaitement réglés. Des systèmes automatiques d’aiguisage des couteaux et de réglage des contre-couteaux sont aujourd’hui standard. Les détecteurs à métaux font également partie

de l’équipement de série, les détecteurs de pierre étant de plus en plus utilisés également («Stop Rock» de Claas et «Rock Protect System» de Krone).Claas, Krone et New Holland proposent des tambours hacheurs équipés de cou-teaux disposés en V. John Deere, en re-vanche, reste fidèle au tambour multi-cou-teaux, mais offre aussi des couteaux qui permettent une coupe en traction. New Holland, grand défenseur des tambours ouverts, introduit maintenant un tambour fermé dans la série FR9000. Claas, au con-traire, a de nouveau choisi un design ou-vert pour sa nouvelle série Jaguar.En ce qui concerne les concepts d’en t raî-ne ment, deux variantes s’op posent avec d’une part les moteurs montés transver-salement, qui entraînent le tambour ha-

cheur au moyen d’une courroie de trans-mission (Claas et Krone) et, d’autre part, les moteurs placés longitudinalement, im-pliquant l’entraînement du tambour par un arbre de transmission articulé (John Deere et New Holland). Pour diminuer les temps morts lors des déplacements entre les parcelles, tous les constructeurs pro-posent des machines atteignant 40 km/h à régime réduit.Les becs à maïs indépendants des rangs sont largement répandus. Aussi bien Kemper (JD) que Krone proposent leurs becs-cueilleurs pour les machines de la concurrence égale-ment. Pour respecter la charge maximale prescrite par essieu, des roues d’appui avec sys-tème d’attache rapide sont disponibles de plus en plus souvent pour les becs cueil-

leurs lourds. L’utilisation de becs à maïs larges s’avère positif quant à la consommation de carburant. Krone a, par exemple, mené un essai com-paratif entre un bec à 14 rangs et

un bec à 8 rangs. Cela a permis de constater une réduction de la consom-

mation de carburant de 17,9%.Quelques particularités caractéristiques des quatre constructeurs actuels sont définies ci-après. Les tableaux donnent un aperçu des caractéristiques de perfor-mance les plus importantes.

Claas JaguarEn 2007, Claas a présenté la série Jaguar 900 développant une puissance de 507

Les machines i de John Deere disposent d’un capteur infrarouge qui détermine le taux d’humidité du fourrage. Ainsi, la longueur de coupe peut être adaptée automatiquement en continu.

Le système de pilotage de la goulotte de Claas veille à ce que le débit de fourrage se maintienne toujours parallèlement au sens de marche (photo de gauche).

Technique des champs n

New Ho-land, avec sa

série FR9000, mise toujours sur une implan-

tation longitudinale du moteur. L’entraînement se fait par le biais

d’un arbre de transmission articulé et relayé au tambour hacheur par une courte

courroie de transmission.

Dans la série Jaguar de Claas, les moteurs sont montés en transversal à l’arrière. L’entraînement du tambour hacheur se fait sans changement de direction directement par une longue courroie de transmission. Dans les modèles de pointe Jaguar 970 et Jaguar 980, deux moteurs diesel synchronisés assu-rent l’entraînement (concept «Double Six»).

mai 2009 Technique Agricole 23

Page 24: Technique Agricole 05/2009

n Technique des champs

Le programme Claas compte également trois mo-

dèles de la série précéd ente Jaguar Green Eye (Jaguar 830

de 345 ch, Jaguar 850 de 412 ch et Jaguar 870 de 453 ch).

John Deere 7050iJohn Deere équipe toujours sa série 7050i d’un tambour multi-couteaux. Les deux modèles de pointe disposent d’un élément de hachage plus large. La longueur de coupe se règle en continu et dispose d’un système de répartition de puissance.La série 7050 actuelle a été présentée en 2007. Le tambour multi-couteaux est ca-

ractéristique des ensileuses John Deere, comme d’ailleurs le moteur monté longi-tudinalement, avec système de refroidis-sement à l’arrière, ainsi que la transmis-sion en continu à répartition de puissance IVLOC des tambours de pré-compression. Fidèle au credo selon lequel «chaque ca-tégorie de puissance a sa largeur de canal optimale», John Deere propose des orga-nes de hachage de deux dimensions dif-férentes (voir tableau).Depuis l’introduction du nouveau con-cept d’entraînement «ProDrive», des tra-jets routiers sont possibles à une vitesse de 40 km/h et régime réduit. Le système «ProDrive» se compose d’un entraîne-ment hydrostatique et d’une transmis-

La dernière génération de Claas Jaguar présente le nouveau tambour V-Max en configuration ouverte. Les couteaux disposés en V ne sont fixés

qu’avec deux vis chacun.

les champs. Les roues antérieures sont déportées vers l’avant grâce à un essieu portique, le moteur étant placé davantage vers l'arrière dans le même temps. Ainsi, les ensileuses Jaguar peuvent travailler avec de lourds becs cueilleurs sans devoir se charger d’un important ballast.Pour sa série Jaguar, Claas propose dif-férents systèmes d’assistance comme le «pilotage de la goulotte», qui règle auto-matiquement le clapet d’éjection lors du pivotement de la goulotte. Cela permet le maintien du débit de récolte parallèle-ment au sens de la marche. Le guidage manuel du clapet devient superflu. Il faut mentionner également le «CAM Pilot» qui, en cas de travail avec le pick-up, détecte les andains en trois dimensions et les suit automatiquement. Nouveau également, le détecteur de pierres «Stop Rock» qui améliore la sécu-rité d’utilisation en complément du détecteur de métal. Le capteur cor-respondant est placé sur le tambour d’alimentation avant supérieur et pro-voque l’arrêt du système d’ali-mentation en cas de levage brutal. La sensibilité de ce capteur se règle depuis la cabine.Claas offre toute une va-riété de becs cueilleurs, du pick-up, en passant par le dispositif de coupe «Di-rect Disc» destiné aux céréales, jusqu’au becs indépendant des rangs «Orbis». Ce dernier est disponible en versions 8, 10 et 12 rangs.

Claas Jaguar 930 Jaguar 940 Jaguar 950 Jaguar 960 Jaguar 970 Jaguar 980(Disposition et nombre de cylindres)

Mercedes-Benz (L6)

Mercedes-Benz (V8)

Mercedes-Benz (V8)

Mercedes-Benz (V8)

Mercedes-BenzDouble Six (2xL6)

Mercedes-BenzDouble Six (2xL6)

Cylindrée 12,8 l 16 l 16 l 16 l 2 x 12,8 l 2 x 12,8 lPuissance maximale(ECE R24 à 1800 t/min)

412 ch 453 ch 507 ch 623 ch 730 ch 830 ch

Implantation du moteur transversalNombre de rouleaux d’alimentation

4

Réglage de la longueur de coupe en continuLargeur du tambour hacheur 750 mmDiamètre du tambour hacheur 630 mmRégime du tambour hacheur 1200 t/minDisposition des couteaux en VDiamètre de l’éclateur à grains 250 mmLargeur de l’éclateur à grains non citéEntraînement hydrostatique Overdrive à 2 vitessesTraction intégrale hydro-mécaniqueVitesse maximale 40 km/h au régime de 1800 t/min

mai 2009 Technique Agricole24

Page 25: Technique Agricole 05/2009

Technique des champs n

sion à passage sous charge «Powershift» à deux vitesses. Les vitesses sont chan-gées automatiquement en fonction de la charge et du régime, ce qui rend tout levier de vitesses inutile. Le système com-prend également un frein de stationne-ment automatique, ainsi qu’un dispositif anti-patinage combiné avec la traction intégrale.John Deere a beaucoup investi ces dernières années dans les techniques dites «intelligentes» et permettant une combinaison optimale entre l’électronique et la mécanique. Les ensileuses de la série 7050 disposent d’un paquet com-prenant «HarvestLab», «AutoLOC» et «HarvestDoc». Le capteur d’humidité

«HarvestLab» mesure automatiquement et en continu la teneur en matière sèche du matériau récolté et le système «Au-toLOC» adapte ensuite la longueur de coupe en fonction de ce facteur. Grâce à l’adaptation permanente de la longueur de coupe, la machine est utilisée de mani-ère plus rationnelle dans les peuplements hétérogènes, des performances de 15% supérieures étant réalisables avec du ma-tériau de récolte humide. «HarvestDoc», avec son capteur du flux de récolte sur le rouleau d’alimentation antérieur, sai-sit la quantité récoltée. Cela permet de déterminer, en combinaison avec le cap-teur d’humidité, l’adjonction immédiate d’agent conservateur d’ensilage directe-ment sur la machine au moyen d’un appareil à Ultra-Low-Volume. Avec «HarvestDoc», les données de récolte sont saisies automatique-ment et sont à disposition pour calculer par exemple la durée d’utilisation de l’ensileuse selon la quantité d’ensilage ou sa qualité.

John Deere équipe

toujours sa série 7050i d’un tambour multi-couteaux.

Les deux modèles de pointe disposent d’un élément de hachage plus large. La longueur

de coupe se règle en continu et dispose d’un système de répartition de puissance.

Un capteur du flux de récolte «Harvest-Doc» saisit la quantité récoltée au niveau du rouleau d’alimentation antérieur.

En ce qui concerne les becs à maïs, il s'agit d'éléments signés Kemper, propre filiale de JD. Hormis la série 300 avec petit tambour (exécution en 4, 6, 8 et 10 rangs), les tambours à 6 rangs clas-siques Champion M4500, ainsi que le nouveau bec à maïs à 8 rangs Cham-pion 460 avec quatre gros tambours sont toujours disponibles.

New Holland FR9000Avec sa série FR9000, New Holland a pré-senté en 2007 une génération d’ensileuses entièrement nouvelle. Le concept de base, avec moteur longitudinal et arbre de transmission articulé, a été conservé. Pour le reste, il n’y a que peu de points

communs par rapport à son prédéces-seur de la série FX. Les ensileuses FR 9000 disposent maintenant d’un tam-bour hacheur fermé muni de couteaux

disposés en V qui, avec ses 885 mm de large et son diamètre de 710 mm, fait partie des plus gros du marché.En ce qui concerne la technique d’ensilage, le système Variflow consti-tue une nouveauté. Il permet de réduire de 60% la distance entre la soufflerie d’éjection et le tambour hacheur lors du passage du maïs à l’herbe, ceci en quel-ques minutes. Selon les indications de New Holland, les performances se voi-ent largement améliorées en termes de débit et d’éjection, tout en diminuant les besoins en puissance de la soufflerie.L’adaptation de la longueur de coupe en cours de travail est possible avec le système d’entraînement des rouleaux d’alimentation en continu HydroLoc. En configuration standard, les rouleaux d’alim ent ation et le dispositif cueilleur

John Deere 7250 7350 7450 7550 7750 7850

(Disposition et nombre de cylindres)John Deere

6090HZ (L6)John Deere 6135HZ (L6)

John Deere 6135HZ (L6)

John Deere 6135HZ (L6)

John Deere 6135HZ (L6)

Cummins QSX15 (L6)

Cylindrée 9,0 l 13,5 l 13,5 l 13,5 l 13,5 l 15Puissance maximale(ECE R24 à 1800 t/min)

380 ch 480 ch 560 ch 625 ch 625 ch 690 ch

Implantation du moteur longitudinalNombre de rouleaux d’alimentation 4Réglage de la longueur de coupe en continuLargeur du tambour hacheur 683 mmDiamètre du tambour hacheur 610 mm 805 mmRégime du tambour hacheur 1150 t/minDisposition des couteaux multi-couteaux, droits/coudésDiamètre de l’éclateur à grains 216 mm 240 mmLargeur de l’éclateur à grains 610 mm 720 mmEntraînement hydrostatique, Powershift, 2 vitessesTraction intégrale hydro-mécaniqueVitesse maximale 40 km/h au régime de 1650 t/min

mai 2009 Technique Agricole 25

Page 26: Technique Agricole 05/2009

des performances élevées en matière de débit tout en soulageant le conducteur. Sur route, le PowerCruise réduit le ré-gime jusqu’à moins de 1400 t/min en maintenant la vitesse maximale. De plus, New Holland offre une fonction automa-tique de la goulotte qui place le clapet d’éjection en position parallèle au sens de marche lors du pivotement de celle-ci.Autre particularité dans le domaine de la technique moteur, le système TurboCom-pound du moteur Iveco Cursor 13 TCD du modèle FR 9060 dispose d’une se-conde turbine en parallèle au turbocom-presseur. Ce système permet de transfé-rer l’énergie cinétique des gaz brûlants, par le biais d’un coupleur hy draulique, sur le vilebrequin moteur grâce à une

démultiplication spécifique (voir égale-ment l’article consacré aux moteurs die-sel modernes dans TA 11/2008).En matière de becs à maïs, New Holland utilise les becs cueilleurs indépendants des rangs Kemper (6, 8 et 10 rangs).

Krone Big XKrone est le nouvel arrivant parmi les quatre grands constructeurs. Fidèle à son objectif de devenir un «full-liner» en matière de récolte des fourrages verts, Krone s’est lancé en 2003 dans le com-merce des ensileuses. Avec des puissan-ces de 605, 700 et 780 ch, Krone a visé immédiatement la catégorie supérieure. Ces modèles étaient entraînés par des moteurs V8 et V12 Mercedes-Benz im-plantés transversalement à l’arrière, de manière analogue à la Claas Jaguar, et transmettant sa puissance directement au tambour hacheur par le biais d’une courroie de transmission. Son bec à maïs «EasyCollect», avec collecteurs à bande et une largeur de travail at-teignant 9 m (12 rangs), ainsi que son concept d’entraînement avec moteurs hydrostatiques sur les quatre roues per-mettant une vitesse de 40 km/h, la sus-pension de l’essieu arrière et le dispositif d’alimentation comptant six rouleaux ameneurs, étaient révolutionnaires à l’époque. En 2005, Krone a présenté une machine de 1000 ch à double moteur ouvrant d’autres horizons.La palette de modèles actuelle ne comprend pas seulement le fleuron Big X 1000, mais aussi le modèle infé-rieur Big X 800 équipé de deux moteurs synchronisés positionnés en V l’un par rapport à l’autre. Deux moteurs de puis-

sont ent-raînés de manière

synchronisée par le système

HydroLoc. Pour l’utilisation de becs cueilleurs plus grands, New Holland propose un se-cond entraînement hydrostatique qui permet une adap tation du régime de l’appareil indépendamment des rouleaux d’alimentation.Avec le système PowerCruise, la vitesse de travail au champ est adaptée auto-matiquement en fonction de la densité de la récolte. Le régime moteur se main-tient ainsi en permanence à proximité de la puissance maximale, ce qui assure

n Technique des champs

New Holland FR9040 FR9050 Fr9060 FR9080 FR9090(Disposition et nombre de cylindres)

Iveco Cursor 10 (L6)Iveco Cursor 13

(L6)Iveco Cursor 13TCD

(L6)Caterpillar C18

(L6)Iveco Vector 8

(V8)Cylindrée 10,3 l 12,9 l 12,9 l 18 l 20,1 lPuissance maximale(ECE R24 à 1800 t/min)

424 ch 500 ch 578 ch 685 ch 824 ch

Implantation du moteur longitudinalNombre de rouleaux d’alimentation 4Réglage de la longueur de coupe en continuLargeur du tambour hacheur 885 mmDiamètre du tambour hacheur 710 mmRégime du tambour hacheur 1130 t/minDisposition des couteaux en VDiamètre de l’éclateur à grains 250 mmLargeur de l’éclateur à grains 750 mmEntraînement hydrostatique, 4 vitesses à commande électriqueTraction intégrale mécaniqueVitesse maximale 40 km/h au régime de 1400 t/min

Dans la série FR9000 de New Holland, le nouveau système Variflow est utilisé. Celui-ci permet le recul de 60 cm de la soufflerie lorsque les rouleaux

éclateurs sont occultés, ce qui la rapproche du tambour hacheur.

mai 2009 Technique Agricole26

Page 27: Technique Agricole 05/2009

sance différente, l’un de 510 ch et l’autre de 316 ch, équipent la Big X 800. Sur la route ou lors de la récolte d’herbe en faible quantité, seul l’un des moteurs tra-vaille le second ne s’enclenchant qu’en cas de besoin de puissance supplémen-taire. Selon les indications de Krone, des économies de carburant jusqu’à 50% sont ainsi réalisables.Ce n’est pas seulement l’ouverture vers de nouveaux horizons en termes de puissance qui a contribué au succès de Krone sur le marché des ensileuses, mais également de nombreuses innovations techniques. Le «Rock Protect System», par exemple, protège les ensileuses Krone contre les dommages dus aux pier res, le relevage brusque des tam-bours ameneurs provoquant leur arrêt immédiat. Avec «AutoScan», Krone pro-pose une détection en ligne du degré de maturité et l’adaptation automatique de la longueur de coupe. Le capteur «AutoScan» se compose d’une cellule optique intégrée au bec à maïs «Easy-Collect»: il reconnaît le degré de matu-rité en fonction de la couleur du maïs et adapte automatiquement la longueur de coupe: le maïs vert est coupé plus long alors que le brun, donc le plus mûr, est haché plus court. Les plantes sont donc hachées aussi court que nécessaire et non aussi court que possible. Cela per-met une diminution de la consommation de carburant d’une part et, d’autre part, la capacité de compactage du matériau récolté dans le silo s’avère meilleure.Le «CropControl» et le «ConstantPo-wer» sont d’autres modules intelligents de Krone. Le premier module, en op-tion, consiste en une reconnaissance du

rendement avec mesure du taux d’humidité. Avec le second mo-dule, le «ConstantPower» fourni de série, la machine adapte auto-matiquement sa vitesse en fon-ction de la densité du fourrage et travaille toujours à la limite de puissance. Autre développement propre à Krone, le management des longueurs de coupe en phase de demi-tour. Celui-ci ne gère pas le débit, mais améliore la qualité. Ce système diminue automatiquement la vitesse des tam-bours d’alimentation lors du relevage du bec cueilleur et évite ainsi un passage ex-cessivement rapide du matériau récolté restant au travers du tambour hacheur. Ainsi, la formation de brins trop longs aux extrémités des champs ou lors du chan-

gement de remorques peut être évitée.

Les becs à maïs «EasyColl-ect» sont proposés en différentes exé-cutions de 8, 10, 12 et 14 rangs et sont également disponibles pour d’autres machines. Sous le nom de «EasyFlow», Krone offre un pick-up sans système de pilotage. Les six porte-dents sont direc-tement fixés sur les disques du rotor. Le pick-up est entraîné par l’hydraulique, le régime étant variable en continu. n

Technique des champs n

Krone Big X 500 Big X 650 Big X 800 Big X 1000Moteur (Disposition et nombre de cylindres)

Mercedes-Benz (R6)Mercedes-Benz

(V8)Mercedes-Benz

(2 x R6)Mercedes-Benz

(2 x R6)Cylindrée 12,8 l 16 l 12,8 + 7,2 l 2 x 12,8 lPuissance maximale(ECE R24 à 1800 t/min)

510 ch 653 ch826 ch

(510 ch + 316 ch)1020 ch

(2 x 510 ch)Implantation du moteur transversalNombre de rouleaux d’alimentation 6Réglage de la longueur de coupe en continuLargeur du tambour hacheur 800 mmDiamètre du tambour hacheur 660 mmRégime du tambour hacheur 1100 t/min 1200 t/minDisposition des couteaux en VDiamètre de l’éclateur à grains 250 mmLargeur de l’éclateur à grains non citéEntraînement hydrostatique, moteur sur rouesTraction intégrale hydrostatique, moteur sur rouesVitesse maximale 40 km/h au régime de1650 t/min

Krone équipe ses modèles Big X de six rouleaux ameneurs. Le pick-up EasyFlow travaille sans dispositif de pilotage.

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Page 28: Technique Agricole 05/2009

programmes promotionnels à l’avenir? Est-ce que les avantages et inconvé-nients de tels programmes sont répartis de manière équitable? Toutes ces ques-tions, parmi d’autres, trouvent diverses réponses, selon les points de vue.Une chose est sûre: il ne reste que la possibilité de compenser une partie de ces coûts supplémentaires par la ré-duction de la consommation. Il s’agit donc d’apprécier la situation dans les exploitations agricoles. L’éclairage constitue un élément à ne pas négliger. L’on considère certes son importance comme étant assez faible en général. Néanmoins, cela est faux vu la grandeur croissante des exploitations et les be-soins toujours plus importants en quan-tité et en qualité de lumière.

n Energie

Ruedi Gnädinger

La facture d’électricité 2008 d’une ex-ploitation zurichoise et les perspectives 2009 selon les tarifs en vigueur sont mises en parallèle (tableau 1). Cette exploitation est alimentée par le réseau électrique de la commune.

Compenser la hausse des coûts par une consommation réduiteLes coûts supplémentaires sont bien réels, mais pas extraordinaires. Cela était-il voulu politiquement et qui en profite? Qui sont les perdants dans cette affaire? Est-ce que l’acheteur d’électri-cité doit financer encore davantage de

Depuis le 1er janvier 2009, suite à la libéralisation du marché de l’électricité, le courant consommé est facturé selon un nouveau système. En conséquence, les coûts de l’électricité vont vraisemblablement augmenter dans la plupart des exploitations agricoles. Il s’avère donc primordial de réduire la consommation de courant, par exemple dans l’éclairage.

Les lampes économiques dispensent leur lumière principalement sur le côté. Il s’avère donc utile d’acheter celles qui sont équipées d’un réflecteur intégré. (Photos: Sparl)

Economies d’électricité avec l’éclairage

* Thème général: économi-ser l’électricité

A l’heure des augmentations du prix de l’électricité, Technique agricole consacre une série de trois volets à l’économie de l’électricité: • Economies d’électricité avec

l’éclairage• Economies d’électricité avec la

préparation d’eau chaude• Economies d’électricité avec les

moteurs électriques

L’auteur de ces articles, Ruedi Gnä-dinger, expert pour les questions de construction et de techniques énergétiques auprès d’Agridea, est depuis peu en retraite active.

Les projecteurs halogènes sont certes bon marché à l’achat, mais gour-mands en électricité. En plus, comme ils deviennent brûlants, ils peuvent prendre feu. Les projecteurs de ce type sont donc interdits dans les granges.

mai 2009 Technique Agricole28

Page 29: Technique Agricole 05/2009

Les clés d’un éclairage de qua-lité et économiqueCouleur: L’expérience le montre bien, une route mouillée et sombre est mal éclairée, contrairement à une chaussée recouverte de neige. De manière analo-gue, le choix d’une couleur claire dans un local constitue une mesure efficace pour un bon éclairage. Les couleurs clai-res réfléchissent la lumière et favorisent une répartition équilibrée de celle-ci. En revanche, les couleurs foncées l’absor-bent. Il faut veiller à ces principes parti-culièrement dans les endroits où un obs-tacle se dresse entre la source lumineuse et la place de travail. A défaut de parois, de plafonds et de sols clairs, il est diffi-cile d’obtenir un bon éclairage dans les salles de traite ou les ateliers par exem-ple. Lorsque l’ensemble des surfaces dis-posent de couleurs claires, la luminosité se révèle équilibrée dans l’ensemble du local, ce qui évite à l’œil de s’accoutumer en permanence. Cela s’avère fatiguant et nuit tant aux performances qu’à la qua-lité du travail.Positionnement, installation et com-mande: Lorsque l’on installe et posi-tionne des lampes, il s’agit de déterminer si seule une unité suffit pour l’ensemble du local ou si le poste de travail doit en-core être éclairé séparément. Dans un atelier par exemple, un éclairage au pla-fond peut assurer un éclairage de base, des lampes supplémentaires étant alors installées sur les établis et à proximité des machines. Des lampes situées en contrebas, au pied des parois latérales, peuvent servir en cas de réparations sur le côté et sous les machines agricoles. Il est important que l’enclenchement et le déclenchement des lampes assurent à la fois l’éclairage nécessaire et que l’on puisse économiser de l’électricité.Pour l’enclenchement et le déclenche-ment de l’éclairage, un système de ré-gulation (variateur) est avantageux. L’installation est simple et peu coûteuse, l’électricité étant par ailleurs utilisée de manière plus rationnelle. Il faut examiner aussi l’opportunité d’installer des détec-teurs de mouvement et une minuterie (fonctionnement de durée limitée) pour améliorer le confort et la rentabilité. Il vaut la peinte d’éteindre la lumière, même pour quelques minutes.Lampes et réflecteurs: Les sources lumineuses (ampoules à incandescence, tubes luminescents, ampoules économi-ques, etc.) diffusent la lumière dans de

Energie n

Eclairage de base avec lampes FL équipées de réflecteurs blancs (concentration lumineuse vers le bas et protection anti-éblouissement). Une lampe annexe, avec allumage indépen-dant, veille à un bon éclairage de la perforatrice.

Tableau 1: Consommation d’électricité – Comparaison coûts-quantités 2008, 2009 (données en Francs). Type de coût Quantité / Tarifs (cts/kWh) 2008 2009Plein tarif 27 720 kWh à 14.50 4190.40 Tarif réduit 28 380 kWh à 8.10 2298.80Plein tarif 27 720 kWh à 7.70 2134.40Plein tarif utilisation réseau 27 720 kWh à 10.20 2827.40Plein tarif suppléments 1) 27 720 kWh à 2.00 554.40Tarif réduit consommation 28 380 kWh à 4.40 1248.70Tarif réduit utilisation réseau 28 380 kWh à 7.00 1986.60Tarif réduit suppléments 1) 28 380 kWh à 2.00 567.60Réduction ponctuelle 2) 56 100 kWh à 3.00 –1683.00Total 6593.20 7744.10

1) Prestations de service réseau, rémunération de fourniture couvrant les coûts, valeur ajoutée écologique de l’électricité provenant d’installations hydrauliques certifiées, de biogaz ou d’énergie solaires de la commune.

2) Cette réduction se base sur la différence entre le calcul des coûts (intérêts et amortissements calculés des installations) et le calcul financier (intérêts et amortisse-ments liés à l’exploitation).

mai 2009 Technique Agricole 29

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n Energie

nombreuses directions, souvent inutiles. Un choix approprié du type de lampe, avec les réflecteurs adéquats, permet de concentrer la lumière à l’endroit souhaité. Un éclairage au néon sans réflecteur se révèle économique. Son rendement énergétique et son utilité à terme sont cependant inférieurs. La concentration de la lumière des sources lumineuses est illustrée par des graphiques figurant dans les catalogues des fabricants. Ils peuvent se consulter sur Internet (recher-che Google sous «lampes industrielles» par exemple).Intensité lumineuse adéquate: L’unité de l’intensité lumineuse est le Lux (lx). Elle indique quel flux de lumière (lm) éclaire une surface (m2) donnée. Dans la littérature, les intensités lumineuses sui-vantes sont recommandées:

Tableau 2: Intensités lumineuses recommandées

Types d’éclairage LuxPassages, corridors 100Escaliers, 130Locaux d’entreposage 150–300Réparation et contrôle 500Bureaux de dessin 750Travaux délicats 1000

Le matériel d’éclairage comprend des in-dications de puissance consommée (W) et d’intensité lumineuse produite (lm).Pour un corridor de 18 m2 avec l’intensité lumineuse recommandée de 100 Lux, 100 Lux 3 18 m2 = 1800 lm sont né-cessaire. Une ampoule à incandescence classique de 60 watt produit environ 15 lm/W 3 60 W = 900 lm. Deux am-poules de ce type suffisent donc pour l’éclairage de ce corridor.Attention! Il s’agit d’un calcul théo-rique: il n’est valable que si l’ensemble de la lumière produite agit sur la surface considérée! En réalité, on constate des pertes importantes. Il est donc recom-mandé de se référer à des exemples pratiques lors de la planification de l’éclairage. A combien de mètres car-rés correspond un tube luminescent de 36 W par exemple? Est-ce que cette lu-minosité est acceptable? Est-ce que cette source lumineuse conviendrait pour une surface plus grande ou est-elle effective-ment insuffisante?Moyens d’éclairage à efficacité éle-vée: L’utilisation de moyens d’éclairage produisant un maximum de lumière

Tableau 3: Propriétés des principaux moyens d’éclairage

TypeRendement lumineux

[Lumen/watt] Durée de vie [h] 2) Valeur Ra 3) Activation

Ampoules à incandescence 5–16 1) 750– 1000 > 90 immédiateAmpoules halogène 10–20 1) 2000– 4000 > 90 immédiateDiodes lumineuses blanches 10–100 1) jusqu’à 100 000 90 immédiateAmpoules économiques 35–75 1) 8000– 10 000 > 82 rapideLampes fluorescentes 50–100 1) 8000– 20 000 80–100 rapideLampes à vapeur d’halogénures métalliques

60–110 1) 9000– 15 000 90jusqu’à 3 min

1) Les diodes lumineuses ne sont appropriées que pour des utilisations limitées (lampes

de chevet, phares de jour), mais leur potentiel de développement est élevé.

2) Signification: la moitié des éléments d’éclairage sont encore intact à ce stade.

3) Le rendu des couleurs est le plus naturel et le plus correct à Ra100.

Eclairage d’étable constitué d’une combinaison entre lampes FL et lampes à vapeur d’halogénures métalliques pour l’aire d’affouragement et la fourragère. (Photo: Ludo van Caenegem, Agroscope ART).

mai 2009 Technique Agricole30

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Energie n

avec l’électricité consommée constitue une condition essentielle à un éclairage économe en électricité. La mesure de cet élément est le rendement lumineux ex-primé en Lumen par watt. Cette valeur, combinée encore avec la durée de vie, constitue la base servant à déterminer la classification des moyens d’éclairage dans les catégories de rendement éner-gétique A (très bon) à G. Ces diverses ca-tégories conviennent parfaitement pour une orientation de base.Les moyens d’éclairage connaissent en ce moment une évolution très rapide. Les différences entre les bons et les mauvais produits sont conséquentes. Il est donc nécessaire, lors de l’achat, de se renseigner sur leurs besoins en puis-sance (watt), leur production de lumière (Lumen) et leur durée de vie.Le tableau 3 indique le rendement lumi-neux ainsi que d’autres propriétés (don-nées de la littérature).

Types de moyens d’éclairageLes ampoules à incandescence et halogènes sont les seuls moyens d’éclairage qui ont un filament. Avec l’augmentation de la température, elles produisent une lumière plus blanche avec un meilleur rendement lumineux. Les am-poules à incandescence classiques ont le moins bon rendement lumineux de tous les moyens d’éclairage et disparaîtront du marché (interdiction) ces prochaines années. Elles seront remplacées par des ampoules économiques ou halogènes. Les ampoules halogènes fonctionnent à une température plus élevée que les ampoules conventionnelles et leur lu-mière est particulièrement brillante. Leur

utilisation est justifiée parti-culièrement en présence d’objets (par exemple dans les locaux d’ha-bitation). Au lieu d’une ampoule de 60 watt, une lampe halogène de 40 watt suffit. L’intensité lu-mineuse est identique alors que la consomma-tion d’électricité est nette-ment inférieure.Les diodes lumineuses sont connues de longue date comme lampes de contrôle particulièrement fiables (sans usure). Depuis quelques an-nées, on les utilise pour l’éclai-rage. Comme on le sait, les pha-res de jour des véhicules à moteur en sont pourvus. Le rendement lumi-neux (faible consommation énergétique) et la durée de vie (fiabilité) des diodes sont élevés: elles sont donc particulière-ment avantageuses. Il faut compter avec un développement de la technique des diodes lumineuses pour des applications plus performantes.Les lampes fluorescentes (FL) et am-poules économiques (exécution com-pacte d’un tube fluorescent) sont des lampes à décharge et n’ont pas de fila-ment. Pour augmenter l’intensité de la lumière visible, le corps de décharge est revêtu à l’intérieur d’un produit fluores-cent (d’où la désignation de lampe fluo-rescente). Toutes les deux nécessitent un ballast (intégré dans les ampoules économiques). La désignation ampoule économique peut induire en erreur, car

le rendement lumineux est plus faible que celui des lampes

fluorescentes.Le ballast conventionnel (abrévia-

tion allemande KVG) se compose d’une bobine de self et d’un star-

ter. Pour une lampe fluorescente de 58 watt, la perte s’élève à quelque

13 watt. Les ballasts électroniques (abréviation allemande EVG) constituent une variante un peu plus évoluée et la perte se limite entre 4 à 6 watt.Les lampes à vapeur d’halogénures métalliques sont également des lampes à décharge dans lesquelles des atomes métalliques sont mis en état de brillance par ionisation, celle-ci étant provoquée par décharge électrique. Elles assurent une grande fidélité de rendu des cou-leurs (lumière blanche).Les lampes à vapeur d’halogénures métalliques ont également besoin d’un ballast et sont proposées dès une puis-sance de 250 watt. Les avantages sont leur puissance d’éclairage élevée (peu de dispersion), les rayons étant concen-trés par des réflecteurs performants et conduits à l’endroit voulu avec des per-tes réduites. n

Libéralisation du marché de l’électricité

L’idée de base de la libéralisation du marché de l’électri-cité consiste à laisser le consommateur choisir son four-nisseur au consommateur de courant, le gestionnaire de réseau devant mettre le courant à disposition du distri-buteur moyennant rémunération. Les bases légales en matière de marché de l’électricité sont la Loi sur l’appro-visionnement en électricité, ainsi que les ordonnances correspondantes.Hormis cet objectif principal, deux autres éléments prin-cipaux ont été considérés. D’une part, on voulait éviter une structure tarifaire favorisant la consommation. Cela a été réalisé en introduisant une taxe de base plutôt élevée (CHF/mois) et un prix modéré de l’électricité (cts/kWh). D’autre part, on souhaitait que le consommateur de cou-

rant contribue par sa consommation à la promotion de l’énergie renouvelable.Il faut compter avec des coûts plus élevés de l’électricitéMalheureusement, la baisse des coûts de l’électricité es-pérée en raison d’une concurrence accrue ne s’est pas produite, ceci pour les raisons suivantes:• Les distributeurs d’électricité peuvent, sur la base de

leurs calculs des coûts d’exploitation du réseau, facturer les redevances de transport. Des réserves cachées sont toujours possibles dans de tels calculs.

• Le libre choix du distributeur d’électricité n’est pas (en-core) possible pour un consommateur de la taille d’une exploitation agricole.

• Compte tenu de l’offre en baisse, les fournisseurs d’élec-tricité ne devraient pas se faire de concurrence plus que de raison.

Les ampoules halogènes rempla-cent petit à petit les ampoules

à incandescence. Ces dernières disparaissent du marché car elles sont particulièrement ineffi-caces. Le potentiel d’économie est cependant nettement plus élevé avec des ampoules «écono-

miques».

mai 2009 Technique Agricole 31

Page 32: Technique Agricole 05/2009

Prochain numéro: 18. 6. 2009

Les thèmes:

TA spécial Protection des plantes: technique pour

optimiser l’application des produits à pulvériser

Technique des champs Moissonneuses-batteuses: systèmes,

performances et tendances

Sens et effet du déchaumage dans les cultures modernes

Forum énergie Série «Epargner du courant»: Epargner

du courant dans le traitement des eaux

Efficacité de l’énergie et épandage

Annonces: Espace Media AG, Fachmedien Agrar,

3001 Berne, tél. 031 330 30 17, fax 031 330 30 57, [email protected]

n ASETA

71e annéeEditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), Willi von Atzigen, directeurRédaction Ueli Zweifel: [email protected] Gaël Monnerat: [email protected], changement d’adresse case postale, 5223 Riniken tél. 056 4412022, fax 056 4416731 internet: www.agrartechnik.chAnnonces Espace Media SA, Agro-Publications, Dammweg 9, case postale, CH-3001 Berne Barbara Gusset, tél. 031 3303017, fax 031 3303057 [email protected], www.agripub.chVente des annonces Erich Brügger, tél. 032 3383120 e-mail: [email protected] Daniel Sempach, tél. 034 4151041 [email protected] Daniel Banga, tél. 031 330 37 54 [email protected] des annonces Tarif valable: 2008 Rabais de 25% sur la combinaison avec Schweizer LandtechnikImprimerie et expédition Weber Benteli AG, Industrie Bernstrasse Nord Bernstrasse 10, CH-2555 Brügg (Bienne)Coordination de production François FaivreParaît 11 fois par anPrix de l’abonnement Suisse CHF 105.– par an (2,3% TVA incluse). Gratuit pour les membres ASETA. Etranger: CHF 130.–, 80.–.

Le numéro 6 / 2009 paraîtra le 18 juin 2009Dernier jour pour les ordres d’insertion: 26 mai 2009

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Adresse: SVLT, Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken

mai 2009 Technique Agricole 32

Page 33: Technique Agricole 05/2009

Rapport ART No 706 2009

Formes de coopération permettant aux agriculteurs de se désengager facilement

Gain d’efficacité sans nouveaux investissements, ni transfert de propriété Markus Lips, Iris Pulfer, Station de recherche Reckenholz-Tänikon ART, CH-8356 Ettenhausen, E-mail: [email protected] Jucker, Entreprise Walter Jucker – Conseils en agriculture, Wallikerstr. 81, CH-8330 Pfäffikon ZH

Fig. 1: 36 % des chefs d’exploitation font partie d’une communauté de machines.

Sommaire Page

Problématique 34

Participation à des formes de coopération 34

Réticences contre les commu­nautés d’exploitation 34

Modèles juridiques pour formes de coopération 35

Formes de coopération impliquant des liens à intensité réduite 36

Communauté d’assolement 36

Communauté partielle d’exploi­tation pour vaches laitières 37

Etablissement du contrat 38

Conclusions 38

Une bonne moitié des exploitations de Suisse alémanique coopère déjà pour l’utilisation des machines. Par contre, seul un petit nombre d’exploi­tations fait partie d’une forme de coopération impliquant des liens plus intenses comme la communauté par­tielle d’exploitation ou la communauté d’exploitation. Les réticences encore très répandues en ce qui concerne les conflits humains sont la principale rai­son de cette frilosité. Or, il existe une alternative: ce sont les coopérations permettant aux agricul­teurs de se désengager facilement. Elles ne nécessitent pas obligatoire­

ment un transfert de propriété, ni de nouveaux investissements. Le présent rapport aborde deux exemples sur le plan juridique: la communauté d’asso­lement et une forme spécifique de communauté partielle d’exploitation pour vaches laitières. Bien qu’un rè­glement contractuel reste indispensa­ble, les deux formes juridiques citées présentent trois avantages: elles per­mettent un gain d’efficacité, peuvent être dissoutes dans un délai d’une année et constituent une sorte de test pour une collaboration peut­être plus étroite à l’avenir.

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n Rapport ART 706

mai 2009 Technique Agricole34

que, peut d’emblée être exclue. Une en-quête auprès de toutes les CE de Suisse a montré que plus de 60 % des chefs d’ex-ploitation des CE considèrent cette forme de coopération comme une réussite tant sur le plan économique que sur le plan hu-main (Pulfer et al. 2006). Une comparaison des CE avec les exploitations individuelles sur la base des résultats comptables indique que les différences relatives au revenu par unité de main-d’œuvre annuelle sont mini-males pour des exploitations de taille simi-laire (Lips et al. 2008). Cela veut dire que lorsque deux exploitations s’unissent pour former une CE, leur revenu est comparable à celui d’une exploitation individuelle de la même taille.Il pourrait y avoir une autre explication: les autres chefs d’exploitation pourraient ne pas être convaincus des avantages écono-miques. Mais cette thèse peut elle aussi être écartée. Une enquête représentative réalisée auprès des chefs d’exploitation, qui ne participent pas à une CE, montre claire-ment que ces derniers ne doutent pratique-ment pas de la rentabilité des communau-tés d’exploitation (Pulfer 2007). En effet, 44 % considèrent une augmentation des bénéfices ou un accroissement des revenus comme un point fort de la CE. Seuls environ 6 % des personnes interrogées considèrent que le manque de rentabilité est une fai-blesse des CE. Pour les chefs d’exploitation, le problème des formes de coopération qui impliquent des liens plus intenses n’est pas d’ordre éco-nomique: presque tous les chefs d’exploita-tion interrogés (95 %) ont indiqué les conflits humains auxquels on peut s’atten-dre comme une faiblesse de la CE (Pulfer 2007). La deuxième et troisième faiblesses citées étaient la grande dépendance (67 %) et l’incertitude du résultat (63 %). La crainte des conflits humains n’est pas sans fondement. Des interviews qualitatifs effectués auprès de CE ayant échoué et de CE déjà dissoutes montrent qu’il peut effec-tivement y avoir des problèmes de relations humaines dans les CE (Walter et al. 2007): parmi les personnes interviewées qui ont toutes quitté une CE, huit partenaires sur dix ont déclaré que les désaccords n’avaient pas été suffisamment réglés. Le manque de concordance des objectifs a été cité plu-sieurs fois. Des exemples négatifs peuvent avoir un effet d’avertissement sur les autres chefs d’exploitation (Pulfer 2008).1 De plus, on sait que l’indépendance est considérée comme très importante, notamment dans les exploitations de lait commercialisé de Suisse orientale (Lips et Gazzarin 2008).

Problématique

Etant donné leur petite taille, les exploitations suisses affichent des coûts des production ou des coûts de revient élevés. En s’agrandissant, les exploitations pourraient profiter pleinement d’une dégression des coûts et gagner en efficacité. C’est le cas notamment de la production lai-tière. Mais l’accroissement n’est pas aussi simple, car les surfaces supplé-mentaires sont difficilement disponi-bles ou très chères. Pour 39 % des exploitations de vaches laitières en Suisse orientale, le manque de dis-ponibilité des surfaces supplémentai-res constitue le principal obstacle à la croissance (Gazzarin et al. 2008). Les coopérations interexploitaitons, c’est-à-dire la collaboration de deux exploitations au minimum, offrent donc une alternative à la croissance individuelle.

entreprise de travaux agricoles. En outre, 36,1 % des exploitations participent à une communauté de machines, par exemple en partageant une charrue avec l’exploitation voisine. La participation à un cercle de ma-chines représente 18 %. Les groupements de producteurs, ayant notamment pour but de concentrer la production d’un bien, concernent 12,1 % des chefs d’exploita-tion. Par contre, la participation aux deux formes de coopération qui impliquent des liens plus intenses est minime: la part de chefs d’exploitation faisant partie de communau-tés partielles d’exploitation (CPE; 5,4 %) ou de communautés d’exploitation (CE; 4,2 %) est extrêmement réduite. Les chiffres des CE se recoupent relativement bien avec les chiffres sectoriels de l’ensemble de la Suisse, selon lesquels 3 % des chefs d’exploitation, respectivement 1,4 % des exploitations à temps complet et des exploitations à temps partiel font partie d’une communauté d’ex-ploitation (Möhring 2007).En ce qui concerne les projets de collabora-tion, il faut savoir que les informations se réfèrent aux chefs d’exploitation qui, au moment de l’enquête, ne participaient pas à la coopération correspondante. De fait, 17,7 % des personnes interrogées n’avaient pas recours à une entreprise de travaux agricoles, mais prévoyaient de le faire à l’avenir. Ainsi, selon les intentions énoncées, toutes les formes de coopération auraient le vent en poupe, même si l’évolution reste mo-deste. A deux exceptions près: en ce qui concerne les CPE, la part qui prévoit une collaboration (4,3 %), est presque aussi grande que le groupe qui fait déjà partie d’une CPE (5,4 %). Dans le cas de la com-munauté de générations, les coopérations prévues (8,3 %) dépassent même la situa-tion actuelle (7,3 %).

Réticences vis à vis des communautés d’exploi­tation

Etant donné la modeste participation aux formes de coopération qui impliquent des liens plus intenses comme la CPE ou la CE, le potentiel semble loin d’avoir été épuisé. C’est notamment le cas de la production animale. La question est de savoir pourquoi l’expansion des CPE et des CE reste si limi-tée. La thèse selon laquelle ces formes de coo-pération ne fonctionnent pas dans la prati-

Participation à des formes de coopération

Une enquête représentative réalisée en 2007 auprès d’exploitations de Suisse alé-manique, a permis de connaître les formes de coopération auxquelles les chefs d’ex-ploitation participaient (Pulfer 2007). Paral-lèlement, les personnes interrogées ont été priées d’indiquer si elles prévoyaient une collaboration correspondante à l’avenir. Un total de 995 questionnaires a été envoyé. Après relance téléphonique, 347 chefs d’exploitations ont répondu, ce qui repré-sente un taux de retour de 35 %.Une bonne moitié des chefs d’exploitation (53,4 %) a recours aux services des entrepri-ses de travaux agricoles (tab. 1). Au total, 26,9 % des chefs d’exploitation travaillent eux-mêmes comme prestataires de travaux agricoles. Il est tout à fait possible que la même exploitation exécute des travaux agricoles pour des tiers et ait recours à une

Abréviations

CE Communauté d’exploitation

CPE Communauté partielle d’exploitation

CO Code des obligations

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Rapport ART 706 n

mai 2009 Technique Agricole 35

Dans la production animale, le risque de conflits humains prend une autre dimen-sion. Etant donné les investissements né-cessaires dans les bâtiments, ce sont sur-tout des formes de coopération impliquant des liens intensifs (CPE ou CE) qui entrent en ligne de compte. Les nouveaux investis-sements (par exemple pour construire une grande stabulation pour vaches laitières) sont indispensables pour augmenter l’effi-cacité et constituent donc une raison de s’engager dans une forme de coopération. Il est d’autant plus difficile de les dissoudre. D’une part, les frais sont élevés pour les amortissements et les intérêts des capitaux, d’autre part, en cas de dissolution, les capa-cités disponibles deviennent trop grandes pour une seule exploitation.Compte tenu de la crainte des conflits hu-mains et de la volonté d’augmenter l’effica-cité de l’exploitation, il peut donc être judi-cieux d’envisager une collaboration à court terme avec des liens peu intenses. En d’autres termes, il faut créer une structure qui permette d’accroître l’efficacité, d’ap-prendre à connaître les personnes qui par-ticipent à la coopération dans des condi-tions réelles et de vérifier la stabilité de la collaboration. Il faut donc pouvoir écarter le risque de se retrouver devant une coopéra-tion difficile à dissoudre.

Modèles juridiques pour formes de coopération

A l’exception de l’aide au voisinage large-ment répandue, du point de vue juridique, il est recommandé d’établir un contrat pour toutes les autres formes de coopération. A ce niveau, l’intensité de la collaboration ne joue pratiquement aucun rôle en ce qui concerne l’ampleur ou le degré de détails du contrat. Les conventions à rédiger par écrit doivent comprendre au minimum des règles sur les points suivants: prestations échangées, indemnisation, durée et disso-lution de la collaboration. En ce qui concerne les règlements contrac-tuels des formes de collaboration, on distin-gue essentiellement celles qui poursuivent des buts différents et celles qui poursuivent des buts communs (tab. 2).Dans les formes de contrat types du Code des obligations (par exemple, contrat de location, de fermage ou de travail), des ob-jectifs différents sont poursuivis par les par-ties au contrat. Par exemple, le bail à loyer est un contrat par lequel le bailleur s’oblige à céder l’usage d’une chose au locataire,

moyennant un loyer (art. 253 Code des obligations, abrégé CO; du Recueil systé-matique du droit fédéral [RS] 220).2 A titre d’exemple pratique, voir la location de bâti-ments, de machines ou d’animaux (exemple pratique, encadré page 4). Au contraire, les formes de coopération par association exigent la poursuite d’objectifs communs. Selon l’article 530 CO, une so-ciété simple est un engagement contractuel par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent d’unir leurs efforts ou leurs ressources en vue d’atteindre un but com-mun. Dans ce type de coopérations, l’action commune en vue d’un but commun est es-sentielle. Un autre critère qui permet de distinguer les conventions contractuelles est celui de la participation aux bénéfices ou aux pertes. La participation aux bénéfi-ces, respectivement le partage des pertes, constitue donc un élément porteur de la coopération par association (poursuite commune d’objectifs). Outre la CE, la CPE (aussi appelée autrefois communauté d’éle-veurs), la communauté d’assolement ou la mise en commun d’un silo-couloir font par-

tie de ce type de coopération. Les disposi-tions légales sur la société simple selon l’ar-ticle 530 et suiv. du CO, représentent la forme de base de la coopération par asso-ciation. D’autres formes juridiques de so-ciété, comme l’entreprise collective, la so-ciété par actions, la société à responsabilité limitée (SARL) ou la coopérative sont égale-ment possibles. Ces formes juridiques ne font cependant pas l’objet du présent rap-port. La distinction entre les formes de contrats types peut être nécessaire, notam-ment lorsqu’il s’agit de déterminer les conséquences juridiques qui découlent du contrat en cas de différends. Dans certains cas, cette distinction peut poser problème. Dans la pratique, notamment pour l’établis-sement de contrats de collaboration, on

1 Inversement, une étude de toutes les commu-nautés d’exploitation en Suisse a montré que le niveau de conflits était relativement bas dans l’ensemble (Pulfer et al. 2006).

2 Pour une description détaillée, voir Honsell et al. 2007 et Guhl 2000.

Tab. 1: Importance des formes de coopération sélectionnées actuellement et à l’avenir (N=357)

Forme de coopération Pourcentage de chefs d’exploitation qui participent à cette collaboration. [%]

Pourcentage de chefs d’exploitation qui ne participent pas à cette collaboration, mais prévoient de le faire à l’avenir. [%]

Recours à une entreprise de travaux agricoles 53,4 17,7

Communauté de machines 36,1 2,3

Réalisation de travaux agricoles pour des tiers 26,9 3,6

Contrat d’exploitation, de culture ou d’élevage 23,2 2,5

Cercle/coopérative de machines 18,0 2,3

Groupement de producteurs 12,1 1,6

Alpage communautaire/Exploitation de pâturages communautaires

10,8 0,9

Communauté de générations 7,3 8,3

Utilisation commune de bâtiments ou d’installations 6,5 4,0

Communauté partielle d’exploitation 5,4 4,3

Communauté d’exploitations 4,2 1,6

Communauté de frères et soeurs 2,8 0,3

Tab. 2: Types de formes de coopération

Convention avec poursuite d’objectifs différents

Convention avec poursuite d’objectifs communs

Contrat d’élevageContrat d’exploitation/de culture Location de vaches laitièresContrat de reprise pour le fourrage/le lisier

Communauté partielle d’exploitation (CPE)Communauté d’exploitation (CE)Silo-couloir en communCommunauté d’assolement (co-exploitation des parcelles par remembrement virtuel)Communauté pour les prestations écologiques requises (PER)Installations de stockage, de transformation ou de commer-cialisation communes Communauté de machines

Page 36: Technique Agricole 05/2009

n Rapport ART 706

mai 2009 Technique Agricole36

trouve souvent des formes mixtes des diffé-rents types de contrats.3

Formes de coopération impliquant des liens à intensité réduite

Il est tout à fait possible d’envisager une collaboration à court terme avec des liens à intensité réduite, pour les coopérations qui poursuivent des objectifs communs, comme pour celles qui poursuivent des objectifs différents. En tout cas, il faut veiller à ce que les principaux éléments du contrat aient été rédigés en conséquence. La durée du contrat doit notamment être réduite confor-mément aux besoins (par exemple durée

d’un an). Pour les formes de coopération qui poursuivent des objectifs différents, il faut tenir compte des limites légales à ce sujet. Pour les contrats de fermage agricole par exemple, la durée de fermage ne peut être inférieure à une certaine durée mini-male. Il faut également tenir compte des délais de préavis dans les contrats de travail et les contrats de location des locaux d’ha-bitation ou des locaux commerciaux. Outre la durée du contrat essentielle dans le cas d’une convention de collaboration à court terme avec des liens réduits, le mode de collaboration et les modalités de dissolution représentent aussi des éléments capitaux. En cas de poursuite commune d’un objectif, les modalités de dissolution doivent être conçues de manière à pouvoir séparer sans trop de problèmes les moyens, le travail et les capitaux mis en commun même après une courte période de coopération. Par conséquent, tous les moyens mis à disposi-tion de la société (par exemple machines ou bâtiments) ne doivent pas forcément en de-venir la propriété. Au contraire, la location

ou le fermage peuvent constituer une solu-tion adéquate (forme mixte de coopéra-tions3). Les moyens apportés à la société, dans la mesure où il ne s’agit pas de valeurs monétaires, doivent être évalués. Des échel-les d’évaluation doivent au moins être fixées. Des méthodes d’évaluation à appli-quer en cas de dissolution de la société peuvent éventuellement être définies au préalable. Un accord préalable devrait être établi quant au type et au volume de travail à fournir et au montant de l’indemnisation. Dans l’ensemble, l’établissement d’un contrat de coopération doit faire la juste mesure entre trop de règlements et trop peu. Le contrat concret doit toujours être rédigé sans perdre de vue les objectifs. C’est pourquoi il est particulièrement utile, en vue d’une dissolution de la collaboration ou d’une interprétation de différentes dis-positions contractuelles, de rédiger une convention à but déterminé ou un préam-bule, qui définit le type et l’objectif de l’in-tensité des liens et de la convention propre-ment dite.Des formes de coopération impliquant des liens peu intensifs vont à présent être abor-dées. Elles ne nécessitent pas forcément de nouveaux investissements, dans les bâti-ments par exemple. En outre, elles peuvent être dissoutes dans un délai d’un an.

Communauté d’assolement

Dans le cas d’une communauté d’assole­ment, deux exploitations au moins mettent en commun leurs terres ouvertes pour un assolement et une exploitation en com-mun. Les parcelles voisines peuvent éven-tuellement être réunies pour former des parcelles plus grandes. Il s’agit d’un remem-brement virtuel sans influence sur le mode de propriété des surfaces. Les parcelles plus grandes permettent de réaliser des écono-mies (moins de trajets, parfois moins de manœuvres). La combinaison entre le re-membrement virtuel et l’assolement en commun est également appelée co-exploi-tation des parcelles par remembrement vir-tuel.Pour la communauté d’assolement, il est utile de créer une société simple. Voici les points qui doivent être réglés dans le contrat:

Les partenaires mettent à disposition de 1. la communauté d’assolement les surfa-ces ouvertes nécessaires. L’indemnisa-tion annuelle pour les surfaces est fixée dans le contrat.

Exemple pratique

Cinq exploitations ont trouvé une forme optimale pour régler la coopération entre elles. Initialement, elles produisaient toutes du lait. En 2001, quatre d’entre elles ont voulu abandonner la production laitière et orienter leurs exploitations autrement (élevage de vaches-mères, grandes cultures, élevage de jeune bétail et activité de commerce itiné-rant). Une exploitation s’est concentrée sur la production laitière et a construit une nouvelle stabulation libre de 72 places-vaches. La création d’une communauté d’éleveurs ou d’une communauté partielle d’exploita-tion ne correspondait toutefois pas aux besoins des chefs d’exploitation. Par consé-quent, toutes les exploitations partenaires sont restées indépendantes et ont réglé leur collaboration par contrats (Conventions avec poursuite d’objectifs différents, cf. pages 5/6 [Chapitre: Modèles juridiques pour formes de coopération]), sachant que l’exploita-tion spécialisée dans la production laitière constitue la plaque tournante et la pierre angulaire de l’ensemble. Au début de la collaboration, ladite exploitation a acheté le bétail laitier de trois de ses quatre partenaires. Le contingent laitier d’une exploitation a été acheté, ceux des trois autres loués, le tout sur la base de contrats écrits. Depuis 2001, la collaboration s’est intensifiée avec deux partenaires: l’exploitation de vaches laitières délègue l’élevage du jeune bétail laitier, achète du fourrage en plus (notam-ment de l’ensilage de maïs) et a établi un contrat de reprise du lisier avec les deux autres exploitations. Tandis que les contrats de reprise du lisier ont été rédigés par écrit, les conventions relatives au fourrage et à l’élevage du jeune bétail laitier sont des contrats oraux, qui selon le CO sont également valides d’un point de vue juridique. En ce qui concerne la production d’ensilage, c’est l’exploitation de production laitière qui décide de la date de récolte. Pour la facturation de l’élevage de jeune bétail et du fourrage, des tarifs d’indemnisation ont été fixés. La teneur en matière sèche de l’ensilage, impor-tante pour l’indemnisation, est fixée lors d’une table ronde. Les comptes sont transpa-rents et accessibles à tous les partenaires. Ce système bien combiné a fait ses preuves pendant les sept dernières années. Il a ouvert une nouvelle perspective à toutes les exploitations et apporté un gain d’effica-cité considérable. L’exploitation de production laitière a pu multiplier sa production par quatre, à noter que le temps nécessaire pour la traite est resté le même. Enfin, la qualité de vie des exploitations partenaires s’est améliorée grâce à la collaboration.

3 On parle de forme mixte lorsque différentes formes contractuelles sont simultanément représentées. C’est le cas par exemple lorsque deux exploitations ont un silo-couloir en commun et que parallèlement une des deux exploitations loue du terrain ou une machine à l’autre.

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Les machines nécessaires à l’exploitation 2. de la communauté d’assolement, peu-vent devenir la propriété de la société simple, mais ce n’est pas une obligation. Le bilan d’ouverture fait partie du contrat et indique de quel partenaire provient chaque actif.Les principes de la forme d’organisation 3. et son exploitation sont définis. Un as-pect important consiste à déterminer qui peut prendre quelles décisions. Le contrat peut aussi stipuler que les décisions capitales, comme la structure de l’asso-lement ou l’admission de nouveaux membres doivent être prises à l’unani-mité.Les prestations écologiques requises 4. peuvent être fournies en commun par toutes les exploitations participantes, dans la mesure où le canton responsable a donné son autorisation (Art. 12 de l’Ordonnance sur les paiements directs 910.13).Les produits de la vente des grandes 5. cultures, ainsi que les paiements directs liés à la surface reviennent à la société simple. Les coûts spécifiques (semences, engrais, protection des plantes), les coûts des actifs (intérêts des dettes pour les machines) et les coûts d’exploitation gé-néraux (par exemple analyses de sol) sont pris en charge par la société simple. La société simple indemnise également les unités de main-d’œuvre extérieures à la famille, ainsi que les machines et les outils que les différents partenaires met-tent à disposition de la communauté. Le revenu total restant est réparti comme suit: tout d’abord, les capitaux propres des partenaires sont rémunérés au taux d’intérêt défini dans le contrat. On peut par exemple fixer que le taux d’intérêt se situe un point de pourcentage en des-sous du taux d’intérêt des anciennes hy-pothèques. Dans un deuxième temps, le revenu restant est réparti selon les jours de travail fournis.Il est important de bien définir les moda-6. lités de dissolution comme les raisons de résiliation, le délai de résiliation et la ré-partition des actifs. Différentes phases de répartition peuvent être prévues pour ces derniers. Dans une première phase, les actifs apportés à la société sont re-tournés à leur propriétaire. La deuxième phase consiste à évaluer et à répartir les actifs acquis par la communauté d’asso-lement, comme les machines par exem-ple.En cas de différends, un médiateur peut 7. être défini dans le contrat.

Finalement, le contrat devrait être envoyé à l’administration cantonale, afin que celle-ci puisse reconnaître la communauté d’asso-lement comme communauté partielle d’ex-ploitation dans le domaine des grandes cultures.

Communauté partielle d’exploitation pour vaches laitières

De nombreuses exploitations de produc-tion laitière ont encore de la place dans leurs stabulations. Ces capacités représen-tent 18 % en Suisse orientale (Gazzarin et al. 2008), et atteignent même 20 % dans le canton de Fribourg (Jan et al. 2005). La création d’une CPE, qui réunit les branches production laitière (avec élevage) de deux exploitations, permet de réorganiser la production laitière des deux participants et de rationaliser en installant les vaches laitières dans une étable, la remonte et les vaches taries dans l’autre étable. La traite, qui demande beaucoup de temps, n’a plus lieu que sur un seul site. Du point de vue juridique, il est utile de créer une société simple (comme pour la communauté d’assolement). Il faut savoir qu’on dispose d’une marge de manœuvre relativement grande pour concevoir une CPE. Le présent rapport s’intéressant avant tout à la possibilité de dissoudre facilement la convention, nous

aborderons une forme spécifique de CPE par la suite.La structure contractuelle est très sem-blable à celle de la communauté d’asso-lement. Le règlement relatif aux pres-tations écologiques requises (point 4), la répartition des recettes (point 5) et le choix d’un médiateur (point 7) sont identi-ques.Dans le cas d’une communauté partielle d’exploitation, les bâtiments d’exploita-tion sont laissés à disposition de la société simple. Les machines nécessaires à la pro-duction fourragère peuvent être transfé-rées dans la CPE, mais il est aussi possible d’envisager leur location. Le contrat doit accorder une grande importance au bétail laitier. Ce dernier peut également être cédé à la société simple et figurer au bilan d’ouverture. Pour être complet, il faut néanmoins préciser, qu’il est aussi possible d’envisager la location des animaux ou des places-vaches.Les décisions de management importan-tes comme le niveau de rendement sou-haité, l’affourragement et la stratégie d’élevage doivent être réglées dans le contrat. La répartition de l’effectif animal est un aspect particulièrement sensible en cas de dissolution. Il est recommandé de définir précisément la procédure. Il est par exem-ple possible de distinguer deux cas («Dis-solution dans une période de cinq ans» ou «Dissolution après cinq ans»). En cas de dissolution dans les cinq ans qui suivent le

Fig. 2: Dans les coopérations, un échange régulier est très important.

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début de la CPE, la répartition peut se faire en trois temps:

Chaque partenaire reprend les animaux 1. apportés et leurs descendants.Les animaux restants sont répartis de 2. façon à ce que chaque partenaire ob-tienne le même nombre d’animaux qu’il a apportés dans la CPE. Les animaux qui demeurent encore 3. éventuellement sont répartis entre les partenaires dans les proportions définies par contrat (par exemple 50 % : 50 %).

En cas de dissolution après cinq ans, on peut envisager une autre procédure. Un des partenaires peut par exemple diviser le cheptel en deux groupes de même valeur. L’autre partenaire choisit l’un des groupes et le prend en charge. Le groupe restant passe aux mains du partenaire qui a formé les groupes. Une telle procédure constitue une bonne base pour arriver à un partage «juste». Si un partenaire a apporté des ani-maux d’une valeur d’élevage plus élevée, le règlement peut être élargi. On peut conve-nir que le partenaire ayant les vaches d’une valeur d’élevage plus élevée choisit un cer-tain nombre de vaches dans le groupe de l’autre partenaire et les reprend en plus. Pa-rallèlement, il détermine le même nombre d’animaux de son groupe à ajouter au groupe de l’autre partenaire.

Etablissement du contrat

Pour l’établissement du contrat, il est re-commandé de partir d’un modèle et de l’adapter aux besoins des partenaires. Agri-dea propose des contrats-types («Set Mus-terverträge» sur www.agridea-lindau.ch/publikationen ou «Contrats types Dossiers complets pour l’élaboration de contrats» sur www.srva.ch). Dans le cadre légal, la marge de manœuvre est relativement grande, ce qui permet d’établir des solu-tions sur mesure. Les chefs d’exploitation intéressés peuvent effectuer différents tra-vaux préliminaires par eux-mêmes. Ils peu-vent par exemple établir le bilan d’ouver-ture des actifs pour la société simple ou faire la liste des bâtiments et des terrains laissés à la société. Les participants peuvent également réfléchir sur le but, les objectifs et l’utilité de la coopération. Enfin, il est re-commandé de concrétiser, de retravailler et de terminer le contrat avec un juriste de for-mation. Dans le cas des formes de coopéra-tion présentées, le temps requis par la né-gociation du contrat varie suivant la participation des partenaires et la densité

de règlement nécessaire. Généralement, cinq à dix heures devraient suffire. Les coûts qui en découlent devraient être compensés par les économies réalisées grâce au gain d’efficacité au plus tard en un an.

Conclusions

Comme le montre une enquête représenta-tive, la participation aux formes de coopé-ration interexploitations est assez répandue pour les machines. En ce qui concerne les formes de coopération qui impliquent des liens plus intenses comme la CPE et la CE, on note des réticences relatives aux conflits humains notamment. Les formes de coopé-ration dont il est facile de se désengager peuvent être une option. Le potentiel de deux coopérations de ce type, la commu-nauté d’assolement d’une part et un mo-dèle spécifique de CPE pour vaches laitières d’autre part, est loin d’avoir été entière-ment exploité. D’un point de vue juridique, il est toujours bon d’établir un contrat. Le temps consacré à cet exercice devrait être largement compensé par la rationalisation obtenue. Ces coopérations peuvent égale-ment être utilisées comme une phase de test en vue d’une collaboration plus étroite. L’important est que les chefs d’exploitation soient informés des possibilités de coopéra-tion correspondantes, car il existe un corré-lation positive entre la connaissance de la forme de coopération et l’opinion qu’on en a, comme on a pu le constater à partir de l’exemple de la CE (Pulfer 2007).

Bibliographie

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Gazzarin, Ch., L. Bloch, O. Schneitter et M. Lips, 2008. Comment les exploitations de lait commercialisé réagissent-elles aux enjeux actuels? Une enquête représentative en Suisse orientale avant la suppression des contingents laitiers, Rapport ART n° 698, Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Ettenhausen.

Guhl, Th., 2000. Das schweizerische Obliga-tionenrecht, 9. Aufl., Verlag Schulthess. Zürich.

Honsell, H., N. P. Vogt et W. Wiegand (édi-teur), 2007, Obligationenrecht 1, Art. 1 – 529 OR, Balser Kommentar, 4. Aufl., Helbing Lichtenhahn Verlag. Basel.

Jan, P., M. Lips et Ch. Gazzarin, 2005. Quel est le niveau de dynamisme des exploitations laitières en région de montagne? Construc-tion d’une typologie d’exploitations, Rapport FAT n° 630, Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Ettenhausen.

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Möhring, A., 2007. Communautés d’exploi-tation – Des structures d’exploitations plus grandes et donc plus compétitives, Rapport ART n° 671, Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Ettenhausen.

Pulfer, I., A. Möhring et M. Lips, 2006. En-quête sur les communautés d’exploitation, Rapport ART n° 660, Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Etten-hausen.

Pulfer, I., 2007. L’image des communautés d’exploitation. Enquête réalisée auprès d’élè-ves des écoles de chefs d’exploitation et d’un échantillon représentatif de paysans suisses allemands, Rapport ART n° 692, Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, Ettenhausen.

Pulfer, I., 2008. Auswertung der Gruppen-diskussion zur Wahrnehmung von Koopera-tionen. Interner Arbeitsbericht.

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