No 1298 -24 Avril 20155 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste

revieNt eN #1

2 24 Avril 2015No 1298

45 596FANS

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFFrantz Duval

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

rÉDACtiONChancy VICTORINDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

COrreCtiON

CrÉAtiON ArtiStiQUeResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJean Jules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com

Rédaction: 2945-4646

Une publication de Ticket Magazine S.A.

Voilà bientôt quatre ans que je vis chez Madame Lucita. Plusieurs l’appellent Lulu, mais, moi, je n’imagine même pas la baffe que j’aurais avalée si j’avais osé l’appeler ainsi ! Depuis que maman est morte il y a maintenant deux ans, je me livre aux travaux domestiques chez Madame Lucita.

Auparavant, maman et moi faisions la vaisselle ensemble, la lessive et même le repassage. Madame Lucita frappait souvent maman, mais ma mère me disait qu’il fallait que l’on reste ici en attendant d’avoir amassé assez de sous pour nous faire une vie à nous. Chaque soir maman pleurait dans la salle de bains. Je ne comprenait pas trop ce qui se passait autour de moi, mais je ne voulais pas qu’elle pleure, ma maman. Maman me disait que nous devions être fortes, parce que le ciel avait voulu que l’on vive ainsi, mais que son ange gardien nous sorti-rait bientôt de ce trou noir. Alors, moi, je priais. Je priais cet ange gardien dont maman parlait si souvent. Mais plus les jours passaient, plus la vie devenait diffi-cile. Madame Lucita n’hésitait jamais à lui donner des gifles ou encore à la blesser avec ses paroles. Maman acceptait tout sans rien dire, comme si elle payait une dette à Madame Lucita.

Un jour, maman se réveilla avec une douleur à la poitrine. Elle avait du mal à respirer et bientôt, une masse se forma près de son sein. Maman eu beau dire à Madame Lucita qu’elle ne pouvait travail-ler, cette dernière se jetait sur elle pour la rouer de coups comme se maman n’était qu’un vulgaire débris. Cela me faisait tant de peine ! Mais je ne pouvais rien faire pour la défendre. Lorsque j’entendais maman crier dans la chambre alors que Madame Lucita utilisait tout ce qui lui tombait sous la main pour la frapper, je

S’il vous plaît... Sortez-moid’ici...

suppliais l’ange gardien de venir à notre secours.

Un dimanche matin, alors que nous revenions de la messe, maman se coucha et me prit la main. Elle n’était plus du tout la même et pouvait à peine parler. Ce jour-là, maman partit au Paradis. Seule dans la chambre ce soir-là, je tremblais. Je ne savais plus pourquoi je vivais. Je n’avais que maman sur terre. Le jour où nous sommes arrivées chez Madame Lucita, elle m’avait promis que les choses seraient plus faciles, que nous pourrions enfin manger et boire chaque jour, que nous aurions un toit et qu’elle n’aurait plus à se rendre chez ces «Messieurs» le soir, qu’elle aurait un travail respectable, et que nous serions enfin heureuses elle et moi. J’ai vraiment cru, ce jour où l’un des Monsieur de maman nous a échan-gées contre quelques billets verts, que notre vie allait réellement commencer.

Hélas ! Chez Madame Lucita, nous mangions, mais la misère qu’elle nous infligeait était plus amère que l’eau de rigole que je devais boire le nez bouché il y a de cela quatre ans. Les choses ne se sont pas améliorées depuis la mort de maman. Avec mes bras frêles, je devais moi-même rapporter les fruits du marché. Je souffrais, oui, mais je souffrais en silence. Je prenais les gifles sans rien dire. Pourtant, Madame Lucita semblait gentille avec le enfants du voisinage. Elle leur souriait et leur demandait des nouvelles de leurs parents. Mais avec moi, c’était différent. Peut-être que c’est parce que je n’étais pas aussi jolie que les filles du voisinage. La nuit, Madame Lucita inspectait tous les recoins de la maison pour voir si j’avais fait du bon travail. Lorsqu’elle se retrouvait avec un peu de poussière sur les doigts, je savais à coup sûr que je me retrouverais

avec plusieurs marques sur mes jambes chétives le lendemain matin. Lorsque la douleur devenait insupportable et que je ne pouvais retenir mes sanglots, elle me lançait d’une voix sèche: « Si w wè jan w lèd lè w ap kriye ! »

Un jour, elle m’a même foulé le bras. Madame Lucita semblait si furieuse ! Je ne sais pas pourquoi elle passait toujours sa rage sur moi. Elle ne ratait jamais une occasion pour me dire à quel point j’étais suis laide, que ma mère brûlait en enfer pour payer pour mes péchés. Je ne savais plus à qui parler, à qui me confier, j’attendais seulement que la mort vienne me convier.

Un jour, je me suis réveillée au milieu de la nuit avec une douleur au bas du ventre. Les draps étaient tachés de sang. Lorsque je courus en sanglots près de Madame Lucita, elle me ramena dans ma chambre en me tirant par le bras : «Ti salòp ! W ap lave dra yo ban mwen wi !» Ce soir-là, j’ai cru que je mourrais, que ma misère serait bientôt terminée et que je pourrais enfin rejoindre ma maman. Mais ce ne fut pas le cas. J’ai continué à gran-dir et à subir les atrocités de Madame Lucita.

Deux années s’écoulèrent ainsi. Les jours où elle « n’avait pas eu une bonne journée », c’était moi qui payais les pots cassés. Lorsque Madame Lucita recevait des invités à la maison, je devais sourire, être polie et servir les invités. Madame Lucita leur racontait à quel point elle avait pitié de moi, qu’elle se sentait responsable de moi depuis la mort de ma maman. Si seulement un quart de ce qu’elle racontait était vrai, si seulement Madame Lucita ressentait un minimum de compassion envers moi... les choses auraient peut-être été différentes. Mais je gardais confiance. Mon ange gardien me sortirait bientôt d’ici.

Au cours d’une nuit pluvieuse, Ma-dame Lucita fit entrer un homme dans ma chambre. J’étais entre sommeil et réveil. Tout ce dont je me rappelle, c’est que Madame Lucita ferma la porte en me laissant seule avec lui. Cet homme était vieux, pas très beau mais bien vêtu. On voyait bien à son apparence qu’il avait des moyens. Il passa son doigt crochu sur mon visage lisse et me déchira les vêtements. Je voulu crier à l’aide, mais j’avais appris depuis bien longtemps que personne ne viendrait à mon secours ici. Alors je restai silencieuse pendant que cet homme m’écrasait sous le poids de son corps. Je me sentis transpercée, blessée, humiliée. À travers mes larmes je m’efforçais de voir un signe, une lumière qui me donnerait le courage de continuer à respirer. Lorsqu’il eut terminé, il me caressa le visage et me dit à quel point j’étais belle. Ceci dura six mois. Chaque soir il venait et utilisait mon corps pour ses moments de plaisir. Ensuite, il s’en allait au milieu de la nuit. Lorsque je tombais malade, Madame Lucita me menaçait : «Ou p ap fè m pèdi kòb sa non ; w ap mare senti w pou w ka bay mesye a sa l vin chèche a !»

La situation devenait de moins en moins pénible avec l’habitude. J’avais appris à survivre. Des fois il était sauvage, d’autres fois plus tendre. Je m’adaptais, je supportais. Un jour, après avoir ras-semblé tout le courage qu’il me restait, je murmurai à ce Monsieur : « S’il vous plaît... sortez-moi d’ici... »

Avec un sourire, il me fit comprendre que ce serait possible. Alors, deux jours plus tard, avec un sachet en main, je quittais la maison de Madame Lucita. Sur le seuil de la porte, elle me regardait m’en aller, quelques billets à la main. Je montai dans la voiture de celui qui avait eu la «gentillesse» de m’acheter. Il mit le véhicule en marche, me pressa la cuisse pour me faire comprendre que j’étais à lui. J’avalai ma salive et je baissai les yeux. Peut-être que mon ange gardien m’avait vraiment écouté. Peut-être que dans ce nouveau foyer, j’aurais enfin un semblant de liberté...

Ann-Sophie Ovile

324 Avril 2015No 1298

Ce 26 avril, à compter de 5 h pm, la compagnie de théâtre AMI présente, au Terrace Garden Villa, la version masculine de sa pièce SARA. A en croire le metteur en scène, ce spin-off est aussi chaud que sa matrice, par conséquent tout aussi catégorisé rated-R. Les parents et les yeux chastes sont donc prévenus.

Sara, acronyme pour Sexe, Amour, Rêve et Argent, désigne cette pièce de la compagnie de théâtre AMI. Présentée en novembre et décembre 2014 sur scène, elle met en évidence dans le registre de Sex in the City quatre femmes typiques de nos sociétés post-modernes dont une épouse insatiable au sexe, une autre qui croit dur en l’amour, une qui fait

Woy ! SArA A SA verSiON maScuLiNe

feu de tout bois pour réaliser ses rêves et enfin une autre qui fait des caresses son métier. Le succès était au rendez-vous aux deux représentations. Notre collègue, Dr Roland Léonard, a parlé de pièce au ¨vitriol¨. Fort de ce succès, un spin-off avec des hommes s’est naturel-lement imposé, selon Patrice Frédéric, le metteur en scène.¨Si on n’en fait pas un

avec les hommes, des féministes pour-raient nous taxer de misogynie, et aussi, il est un devoir de montrer ces quatre choses d’un point de vue masculin aussi¨, a-t-il déclaré.

Sous-titré «Quand les hommes s’en mêlent», la nouvelle pièce présente, elle, quatre hommes . A l’écriture de la deu-xième pièce, le metteur en scène avoue

Presque un an après avoir fait écho sur la bande FM, voici que la chan-son «Respè» du rappeur Maximum aboutit en un clip. Selon l’artiste, les images devront aider les fans à mieux cerner son message.

Maximum, de son vrai nom Jude Du-vergé, n’est pas né de la dernière pluie. Le rappeur est passé dans des groupes comme Eclektik (2007) et NOB.

Le groupe Eklektik est sorti deuxième d’un concours de chant généraliste de l’ambassade du Canada. La voix de Maxi-mum est audible sur la méringue ¨Kite peyi m mache¨ en 2013.

La tentation de faire cavalier seul le hantait depuis toujours. Il passe à l’acte en janvier 2014 quand le groupe NOB s’éclate.

Le rappeur se fait la raison de ne plus intégrer de groupe qui ne dure pas plus longtemps qu’un feu de paille. Il se met alors à composer. Dans une conversation avec un ami, une réflexion sur l’adage qui dit ¨qui veut son respect se le procure¨ s’impose. A force de discuter, Maximum trouve les vers de sa chanson.

¨Tout moun bezwen respè, men yo p ap travay pou li (respè). Se chak jou m rann mwen kont ke peyi m nan ap pèdu respè. Si nou pa ret lekòl, devan sosyete ou p ap gen respè, respè. Kot respè a ye la ? Kot respè a ye la ?¨ C’est la première strophe de chanson qui charrie

les réflexions du rappeur qui se présente comme engagé.

¨Le rap est à la base une chanson engagée, je ne le conçois pas autrement¨, a déclaré Maximum. Dès l’été 2014, la chanson a commencé à faire son chemin sur la bande FM. Les retours dithyram-biques qui ont abondé, de son aveu, lui ont donné l’idée de faire un clip. ¨Un clip, souligne-t-il, pour mieux faire com-prendre son message.¨

Le shooting a eu lieu à Thor en février. La chanson est mise en ligne sur les plateformes comme Youtube le 19 mars 2015.

Le rappeur exhorte ses fans à conti-nuer à supporter le genre, car, selon lu,i c’est tout un univers duquel ils ne sont pas obligés de déménager. Maximum est reconnaissant envers le staff de Fidjy Marketing, le staff de ALEF et Big Time, pour avoir contribué à la réalisation du clip.

Chancy Victorinchancyvictorin@ticketmag.com

avoir dégoté la courbe des points de vue sur ces thèmes en fonction de sa sexua-lité. Et pour cause, l’observateur moyen pourra saisir, selon lui, une certaine assymétrie entre chacun des hommes et leurs équivalents féminins.

Monsieur Sexe est gynécologue et sait tellement innover en matière de sexe au point d’inquiéter son épouse qui le croit constamment infidèle. C’est donc rien à voir avec l’épouse de la première pièce qui, insatiable de plaisir, part en chercher ailleurs.

Monsieur Amour est un comme un personnage de chanson. Son cœur est tellement grand qu’il supporte sans faillir une femme qui couche à tout-va. Loin d’être une pale copie de la naïve de la version féminine, il n’en est pas non plus très éloigné.

Monsieur Rêve n’est pas le barou-deur pour assurer l’altérité à la petite provinciale, wangatèz jusqu’au-boutiste du quatuor féminin. Il est un pasteur à l’estomac glissant. Lui, il a toujours une histoire de ses fidèles du beau sexe à raconter. En particulier, leur abonnement sans relâche aux services religieux à dessein de réaliser leurs rêves au lieu de travailler un tant soit peu.

Monsieur Argent est un call-boy (homme qui se fait payer pour le sexe) redoutable. Tout comme son féminin, il commercialise du sexe de manière onéreuse à des ¨gran fanm¨ en manque de mâle.

Patrice Frédéric prévient que Sara Hommes est tout comme sa matrice réservée aux adultes. Donc les parents et hyper-cathos sont prévenus. A part ces groupes de gens, il nous invite tous à un bon bain de catharsis à partir de 5 h pm ce 26 avril au Terrace Garden à Delmas 75.

Chancy Victorinchancyvictorin@ticketmag.com

«respè»le premier clip de maximum

4 24 Avril 2015No 1298

JeaN-cLaude GuiLLaume promeut son film “FWi eNtèDi”

Après avoir passé treize ans extra-mu-ros, le chansonnier et réalisateur Jean-Claude Guillaume, récemment guéri d’un cancer du colon, revient en Haïti pour y passer 28 jours.

Au cours de son séjour au pays pour se ressourcer, l’artiste revoit des amis, sa famille ; il supporte et accompagne Valé-ry Numa à Port-au-Prince et en province au cours de la projection du film « Bye bye papa ». Il en profite aussi pour faire la promotion de son film « Fwi entèdi » que présente Clair de Lune Pictures en association avec Saint Mic Productions. D’ici cet été 2015, les cinéphiles de Port-au-Prince notamment pourront visionner le film en séries « Fwi entèdi » (parties I, II, III) écrit et réalisé par Jean-Claude Guil-laume avec la participation de Dieulanie Claude, Hubermann Saintil, Rose Carmel Vassor, Elverse S. Georges, Sandra Pierre Louis, Gusley Pierre, Loruchama Veulsie, Adeline Julcéus, Teresias Daphney Louis-saint et Jean Madéus. « En juin, nous serons déjà au pays et les gens pourront voir pour les grandes vacances 2015 mon Fwi entèdi», a déclaré le réalisateur.

Expliquant la raison de cette longue absence du pays, Jean-Claude Guillaume déclare que premièrement, il voulait démentir les rumeurs selon lesquelles il était mort. Et aussi à chaque fois qu’il avait planifié sa rentrée au bercail, il y

avait toujours un événement malheureux qui survenait, comme le séisme du 12 janvier 2010 ; ou encore, il y a cela deux ans, ce fut un cancer du colon. Heureu-sement, il a été guéri de cette maladie réputée incurable.

L’album chanson de Jean-Claude Guillaume dans les bacs en 2015

Pendant qu’il est en tournée pro-motionnelle en Haïti, l’artiste est paral-lèlement en studio pour peaufiner un album d’une douzaine de de chansons qu’il réalisera pour ceux qui aiment et à qui manquent vraiment sa musique avec des morceaux comme « Li pa nòmal », « Temwanyaj » et « Nou te jire ».

Selon le chansonnier, l’album sor-tira cette année 2015. Plusieurs artistes dont Ti Nès Salvant participeront sur cet opus avec une musique que ce dernier a composée au moment où il lui rendait visite à l’hôpital. Il se pourrait que Judith et Sheena Rock, ses anciennes complices, soient présentes sur ce CD visant à relan-cer la chanson.

Toutefois, Jean-Claude Guillaume dit qu’il ne veut pas mélanger ses activités du cinéma avec celles de la chanson.

Gilles Fresletgillesfreslet@ticketmag.com

Kool-Jazz désormais à l’hebdoA partir du 7 mai, les mélomanes pourront profiter in vivo chaque semaine de la musique de Kool-Jazz au club Jet Set. Une initiative, selon Fed-Dessein, la voix principale, qui a pour objectif de faire le bonheur des fans.

Kool-Jazz est porté aux fonds bap-tismaux le 14 juillet 2012. Le groupe comptant huit musiciens se donne pour mission de valoriser toutes sortes de musiques, pourvu qu’elle soient bonnes.

En 2014, Kool-Jazz émet ¨Jwe jwèt¨, un opus composé de 11 plages. En plus du titre éponyme, la plage # 8, à savoir ¨On ne sait jamais¨, ont été les titres phares de l’album. L’opus a été présenté en grande pompe à l’anniversaire du groupe où Djakout #1 officiait comme invité à Miche’s Garden. Cette soirée re-marquable pour la bande a abouti en un album live de 5 prestations dont deux titres de leur création plus des emprunts dont «Olé Olé» de Lakòl, «Cheri ann al danse» de Mizik Mizik et puis «Tempo» de Zenglen.

Kool-Jazz a participé à plusieurs festivals tant en Haïti qu’en République dominicaine. Le groupe a aussi partagé la scène avec des ténors comme Nu-Look, Djakout # 1, Djakout Mizik, Disip de Gazzman.

Fed-Dessein, la voix principale, avoue que le groupe a toujours du succès lors de ses prestations. Il rapporte : ¨Au festi-val Bikini, on a visiblement mieux assuré que les T-Vice, Klass, Kreyòl La, Carimi. Le public nous en redemandait et Gabo Productions nous a designés comme les meilleurs¨. Il met ce succès auprès du public sur le compte d’un travail acharné, sur l’originalité de Kool-Jazz, mais surtout sur une grâce du ciel.

Ce projet de jouer chaque jeudi a

été cogité, selon l’artiste, au moment où l’ensemble de l’équipe réfléchissait sur une stratégie pour fidéliser le public et partir à la conquête d’autres fans.

A partir de ce 7 mai, au Jet Set, chaque jeudi, Kool-Jazz promet d’assurer de la bonne ambiance et de diversifier le contenu au fil des semaines. De temps en temps, des artistes invités participeront à ce rendez-vous musical qui débutera toujours à 9 h pm. Un tas de cadeaux allant de stylos à des albums en passant par des T-shirts seront offerts à ceux qui viendront.

Ce 7 mai, en plus de Kool-Jazz, il y aura DJ Clever, Pastè Blaze et Junior Bon-heur de Buzz à la soirée de lancement

Chancy Victorinchancyvictorin@ticketmag.com

524 Avril 2015No 1298

Le groupe a connu des moments difficiles ces dernières années. Surtout avec l’instabilité et le départ de plusieurs musiciens membres fondateurs du Machiavel Caramel fondé le 24 juin 1981. Ces derniers avaient soit formé d’autres groupes musicaux, dont Nu-System, soit fait d’autres expériences qui n’ont pas donné de résultats. C’était un ouf de soulagement quand Isnard Douby avait annoncé en décembre 2013 le retour de tous les anciens au sein de l’orchestre.

Peu de temps après cette réconcilia-tion, System Band avait fait sa grande première, autrement dit sa soirée de retour, avec Tabou Combo à New York, et depuis la reprise officielle de ses activités à Miami le 25 janvier 2014, System Band ne s’arrête pas. La bande à Isnard Douby s’est entretemps rendue en Haïti pour y jouer quelques bals.

Par ailleurs, à l’occasion des 60 ans du compas, System Band, Djakout #1 et Nu-Look animeront la soirée « Rouge et blanc » le dimanche 17 mai 2015 à Café Iguana à Miami.

L’orchestre vient tout juste de mettre dans les bacs un peu partout son nouvel album. Titré « Nou pa pè », cet opus produit par Ernst Vincent, Jocel Alméus, Darbens Chéry dont les producteurs exécutifs sont System Band et Chancy & Agency comporte 12 chansons : « Nou pa pè » (vidéoclippée), « Konsève », « Kouzin » (qui fait l’objet de beaucoup de com-mentaires pour être écrit par le même auteur, Saubner, que celle de Le Konpa de Gracia Delva qui était sortie avant), « Gade sa ou remèt li », « Mèt lakou », « Believe in you », « Limena », « Jwi m pa gaspiye m », « Personnalité », « San ou », « Jamais trop tard » et « VIP.

Les chansons de ce disque sont écrites et composées par Ernst Vincent (Tinès), Jocel Alméus, Darbens Chery, Saubner Thomas, Michel Ange Bazile,

Emmanuel Tuffet, Marc Lubin, Ronald Smith, Mario Michel, Dely François et Réginald Benjamin.

Isnard Douby dit se réjouir de ce nouveau départ de System Band avec tous ses anciens musiciens. Selon Tinès, maestro et membre fondateur de System Band, satisfait du retour et de cette nouvelle production, l’orchestre avait observé une petite pause pour des rai-sons administratives. « Les musiciens de System ne voulaient plus de Marc Arthur comme manager. Maintenant, tout est rentré dans l’ordre. C’est un nouveau System qui se rajeunit », a déclaré Ersnt

SyStem bANDrevieNt eN #1

Vincent.Pour sa part, Dabenz explique que

lui non plus, il n’aimait pas la façon dont on gérait l’orchestre, mais, malgré tout, il était toujours resté en contact avec Isnard Douby. Et lorsque celui-ci avait dé-cidé de le contacter pour recommencer avec Tinès, il a vu en cette approche la réalisation de son rêve : il était retourné à System Band et accepté par l’équipe !

Les musiciens qui font partie de System Band #1 sont Isnard Douby (chef d’orchestre et lead vocal), Darbens Chery (lead vocal), James Douze (lead vocal), Lucien Cerant Junior (saxophoniste),

Réginald Benjamin (lead guitare), Ronald Smith (guitare d’accompagnement), Ernst «Tinès» Vincent (guitare basse), Jean Maurice Mathurin (batterie), Martial Bigaud (tambour), David Rizza Salvatorre (percussions) et Roody Appolon (cla-viers).

Gilles Freslet

gillesfreslet@ticketmag.com

Le 24 juin 2015, System Band, rebaptisé System Band #1 après que tous ses musiciens ont fait la paix, aura 34 ans.

Vendredi 24 avril 20156

Si Wilde Donald Guerrier brille dans l’Ekstraklasa en Pologne, Sony Nordé n’est pas en reste dans la premier

league en Inde. Au contraire de Romain Genevois et Hervé Bazile, deux pièces maîtresses des équi-pes de l’OGC Nice et de Stade Malherbe Caen, les expatriés Jeff Louis et Johnny Place sont relégués sur le banc des remplaçants dans leurs équipes respectives. Petit tour d’horizon sur les activités de nos Grenadiers évoluant un peu partout à travers la planète du football.

En France, se passe très mal pour les internationaux haïtiens. En effet, l’OGC Nice a été corrigé (1-3) par le Paris Saint-Germain, malgré un bon match de Romain Genevois. Pour sa part, l’équipe de Caen a été battue (0-1) par Mont-pellier. Pour l’occasion, Hervé Bazile, averti (66’), avait débuté la rencontre sur le banc des rempla-çants, avant de prendre la place de Nangis (62’). Avec Johnny Placide, gardé sur le banc, Reims a gagné (2-1) contre Bastia. En Ligue 2, Angers de Jean Jacques Pierre, a été tenu en échec (0-0) par Dijon. Avec 54 points, Angers, qui jouera Ajaccio, occupe la dernière place du podium avec trois unités devant un duo composé de Brest et Dijon. Parallèlement, en Ligue 1, Nice se déplace à Rennes, Caen reçoit Guingamp et Reimps attend de

Wilde Donald Guerrier :4 buts en 3 rencontres

pied ferme le leader, Lyon. En Suisse, malgré l’avertisse-

ment de Kim Jaggy (64’), le FC Aarau a gagné (2-0) en dépla-cement face à Vaduz lors de la 28e journée. Samedi prochain, les coéquipiers de Jaggy joueront à domicile face au FC Zurich. Avec 22 points, le FC Aarau reste figé à la dernière place. En Russie, sans Reginald Goreux, le FC Rostov est allé battre pour le compte de la 24e journée, le Torpedo Moscou (1-0) pour se hisser à la 10e place avec 26 points.

Lors de la nouvelle défaite en Pro Jupiler League (1-3) de Stan-

dard de Liège face à la Gantoise, Jeff Louis n’a disputé que 30 minu-tes dans cette rencontre. L’interna-tional haïtien avait débuté le match sur le banc des remplaçants avant de prendre la place de Enoh (60’). Samedi prochain, lors de la 4e cape en Belgique, les Rouches seront en déplacement face à Sporting Charleroi. Les coéquipiers de Jeff Louis sont 5e avec 30 unités.

A défaut d’évoluer au plus haut niveau du championnat de l’Inde (Super Ligue Indienne), Sony Nordé ne cesse de briller dans la I-League avec son équipe, Mohun Bogan, battu (2-3) le week-end dernier par

son homologue de Royal Wahin-gdoh lors de la 13e journée. Pour l’occasion, Nordé s’est distingué en inscrivant un but (80’). Avant de jouer samedi l’équipe de Pune, le Mohun conserve le leadership de la compétition avec 28 points.

Plus près de nous, la 7e jour-née de la MLS (USA) n’a pas été bonne pour le Sporting Kansas City, battu (1-2) par LA Galaxy. L’international haïtien, Sony Mus-tivar a été conservé sur le banc des remplaçants. Avec 9 points, le Kansas, qui doit affronter Houston Dynamo, se retouve à la 9e place de la conférence Ouest.

Du 11 au 19 Avril 2015, Haiti a participé au 18e championnat panaméricain du jeu de dame

à San Sebastiao, Sao Paulo, Brésil. Avec deux joueurs, Makendy St-Juste et Persona Francius qui ont fait leurs premières armes interna-tionales, Haiti a été valablement représentée, terminant dans le peloton de tête avec 12 points exæquo ( Guadeloupe, Surinam, Haïti) derrière le Brésil champion avec 13 points.

Ce championnat a une fois de plus démontré les limites de l’im-provisation en dépit des talents in-dividuels, car avec une préparation, nous serions sortis vainqueurs, mais ce ne serait pas justice pour des pays comme le Brésil (Etat de Sao Paulo) qui a six cents (600) for-mateurs payés et encadrés, plus de trois cents (300) arbitres et plus de soixante mille jeunes (60,000) ins-

crits pratiquant le jeu de dame sur une population de dix huit millions d’habitants.Depuis Raymond Saint Fort (participant au championnat mondial de 1960, champion USA Open en 1970), Bernard Robillard (champion du monde junior en 1974, champion du premier tour-noi panaméricain du jeu de dame à Surinam), Haiti n’a pas connu de grands champions au niveau mondial même si on a gagné trois (3) autres championnats panamé-ricains et deux (2) championnats de la Francophonie.

Les prouesses du jeune Ma-kendy Saint Juste, meilleur junior du tournoi (12 points en compagnie des grands maîtres panaméricains) laissent augurer des lendemains meilleurs, mais il faut cesser d’impro-viser, il faut s’organiser, former des entraîneurs et des arbitres, organiser des championnats nationaux, par-

ticiper à des tournois au niveau de la zone Caraïbe et Amérique pour mieux connaître les pratiques de ce jeu qui devient de plus en plus technique même si la créativité reste et demeure la règle du jeu.

Le poids d’Haiti s’est fait encore ressentir dans cette zone Amé-rique, nous avons aujourd’hui la présidence de la Confédération Panaméricaine du Jeu de Dame et Il revient aux pouvoirs publics et le secteur privé de s’investir un peu plus dans l’encadrement de ce jeu pour que d’ici les prochains jeux panaméricains qui se tiendront en Haïti en Mai 2016 nous serons un peu plus préparés pour gagner une place au prochain mondial, voir reprendre notre place de leader.

En tant que nouveau président de la Confédération panaméricaine du jeu de dame, nous avons engagé des discussions avec le professeur

18e Championnat panarériCain du Jeu de dame

Les leçons d’une participationHarmen Wiersman plusieurs fois champion du monde du jeu de dame et il est prêt à venir préparer nos joueurs pour le prochain cham-pionat panaméricain d’où sortiront des qualifiés pour le prochain mon-dial 2017 en Hollande.

Entretemps, nous avons nos devoirs de maison qui sont de payer les arriérés des cotisations annuelles dues à la Fédération mondiale et à la Confédération panaméricaine du jeu de dame, mettre sur pied une fédération nationale du jeu de dame et organiser le champion-nat national qui déterminera les joueurs haïtiens qui joueront en mai 2016 le championat panaméricain du jeu de dame en Haïti.

Se yon defi nasyonal, fòk tout moun ladan l.

Remerciement spécial au vice président de la HL Construction, Mr Philippe LEROUGE, au MJSAC et aux amis de la presse sportive.

Président de la Confédération Panaméricaine du Jeu de dame

Vendredi 24 avril 2015 7

En quête d’un meilleur classe-ment au niveau mondial, Evens Pierre (8e) et Azéa Augustama

(10e) dans leurs catégories respec-tives, remettront en jeu leurs cein-tures glanées en novembre 2014 au championnat « WBA Fedelatin » des poids legers et mi-lourds. En effet, le vendredi 22 mai 2015, l’antre du Karibe Convention Center sera le théâtre d’une nou-velle soirée de boxe internationale baptisée : « Retour des gladiateurs ». Il s’agit d’une initiative du pro-moteur de boxe internationale, Jacques Deschamps Fils.

Après le grand succès de la soi-rée « Orgueil National » organisée en Haïti le 18 novembre 2014, et qui a vu le couronnement respec-tif d’Evens Pierre, champion du WBA Fedelatin des poids legers et d’Azéa Augustama, champion du WBA Fedelatin des mi-lourds, le patron de la Boxe internationale se propose de réaliser une autre soirée, qui selon ses dires, sera beaucoup plus grandiose, en ter-mes de spectacle et d’importances, et avec au programme cinq ou six combats professionnels, et trois amateurs de quoi faire la promo-tion de la boxe haïtienne.

Les deux combats tête d’af-fiche de la soirée du 22 mai au Karive verront, d’une part, l’enfant terrible de Cité Soleil, Evens Pierre remettra son titre en jeu face à un adversaire à déterminer. Même cas de figure pour Azéa Augus-tama, d’autre part. Pour atteindre l’objectif fixé, les deux boxeurs haïtiens croiseront les gangs dans des combats prévus en onze (11) reprises.

Questionné sur le bien fondé de la tenue de la soirée baptisée : « Retour des gladiateurs », qui aura lieu au Karibe le 22 mai 2015, le promoteur de la boxe internationale a fait savoir : « Vous imaginez qu’est ce que cela représenterait pour Evens Pierre, Azéa Augustama et Haïti, de disputer et d’accueillir un cham-pionnat mondial de la boxe ? Je suis persuadé que l’enjeu en vaut la peine. Pour y arriver, Evens et Azéa doivent avoir un meilleur classement au niveau mondial. Un championnat du monde de boxe en Haïti, ce serait une grande première, et le pays bénéficierait beaucoup d’avantages, et cela, à tous points de vue. Voilà pourquoi la boxe internationale se propose

Les Gladiateurs de retourau Karibe le 22 mai 2015

d’organiser la soirée du 22 mai afin de permettre aussi à Evens et Azéa de soigner leur position dans le ranking mondial », a clairement expliqué Jacques Deschamps Fils, qui n’a pas voulu, pour l’instant, dévoiler le budget prévisionnel de la soirée du 22 mai 2015 au Karibe Convention Center.

Parallèlement, Raphaël Larose, en catégorie lourd-leger (200 li-vres), aura à affronter un adver-saire non encore désigné dans un combat prévu en 8 rounds. Ce sera également, l’occasion pour

les amateurs de la noble art de découvrir un nouveau : Francky Gédéon. Ce dernier fera ses grands débuts devant le public haïtien dans un combat prévu en 6 reprises . L’adversaire de Gédéon dans la catégorie super welter (154 livres) reste aussi à déterminer.

Pour répéter Jacques Des-champs Fils, les permiers coups de gongs feront place à des combats entre boxeurs amateurs. « C’est une occasion énorme qu’ils ont afin de montrer au grand public qu’ils ont du talent ».

Il est à signaler que la première soirée de boxe internationale orga-nisée par Jacques Deschamps Fils date du 16 mai 1975 au parc Sainte Thérése (Pétion-Ville). Avant l’évé-nement du 22 mai 2015 au Karibe Convention Center, la dernière en date, a été celle réalisée le 18 no-vembre 2014, qui a vu les sacres d’Evens Pierre dans la catégorie WBA Fedelatin des poids legers et d’Azéa Augustama dans la catégo-rie mi-lourds.

Légupeterson Alexandre /petoo76@aim.com

Evens Pierre Photo : Yonel Louis) Azéa Augustama (Photo: Yonel Louis)

En République dominicaine, carton plein pour les équipes ayant des expatriés. Le FC

Moca de Peguero Jean-Philippe s’est imposé (3-2) face à l’équipe de la capitale, Barcelona. Même cas de figure pour l’équipe de Charles Hérold Junior, le FC Cibao, tombeuse de San Cristobal (1-0) et celle de Dieulemps Jean, La Vega, victorieuse d’Atlantico (1-0).

Wilde Donald Guerrier est le joueur haïtien en meilleure forme actuellement. Après avoir trouvé le chemin des filets à deux re-prises, le natif de Port-à-Piment s’est offert le week-end écoulé un

doublé (37,72’) pour permettre à son équipe, le Wisla Cracovie de sauver le point du match nul (2-2) face à Podbeskizie à l’occasion de la 28e journée du championnat de la Pologne. Il s’agit de son 4e but inscrit en trois matches. L’ailier haïtien a été nommé pour la pre-mière fois dans l’équipe type de la semaine en Ekstraklasa. Avant d’affronter dimanche l’équipe de Korona Kielce, le Wisla occupe la 5e place avec 40 points.

Pour le reste, l’équipe de Ker-vens Fils Belfort, Etnikos Achna a été battue (0-2) par Doxa, et cela, malgré la présence de l’attaquant

international haïtien. Etnikos, 3e avec 26 points, jouera en dépla-cement contre le dernier au classe-ment du championnat de Chypre, Othellos. Au pérou, sans Fabien Vorbe, la formation de Carlos Ma-nucci a fait une bouchée d’Alfonso Ugarte (5-0) lors de la 30e journée pour consolider sa 3e place avec 55 points. En Malaisie, la 8e journée de la premier league a vu la défaite de l’équipe de Negeri Sembilan (1-2) face à Kedah. L’équipe de Jean Marc Alexandre est pointée à la 7e place avec 11 points.

Legupeterson Alexandre

Wilde Donald Guerrier ...

8 24 Avril 2015No 1298