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824 B392 Répotoiqt,» du Bénin dm l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE •¡'•A: ^i<";'\: Document préparé par LA DIRECTION DE L'HYDRAULIQUE et LA SOCIETE BENINOISE D'ELECTRICITE ET D'EAU Janvier 1992

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824 B392

Répotoiqt,» du Bénindm l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DEL'ALIMENTATION EN EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT EN

ZONE RURALE

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Document préparé par

LA DIRECTION DE L'HYDRAULIQUEetLA SOCIETE BENINOISE D'ELECTRICITE ET D'EAU

Janvier 1992

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Abréviations

AEPAVABADEADHCAACAFCARDERCCCECEPEPECLCAMCRCAMFOBAPEFCFAIDAFMIOPEPPASPNBSBEESHUNICEFUSAIDUS$VLOM

Approvisionnement en Eau PotableAgent de vulgarisation agricoleBanque pour le Développement Economique ArabeDirection de l'HydrauliqueCaisse Autonome d'AmortissementCoût, assurance et fretCentre d'Action régionale pour le Développement ruralCaisse centrale de Coopération économique (France)Centre de Promotion pour l'Emploi de la petite EntrepriseCaisse locale de Crédit agricole mutuelCaisse régionale de Crédit agricole mutelFonds de Bonification et d'Assistance aux petites et moyennes EntreprisesFranc de la Communauté financière d'AfriqueInternational Development AgencyFonds monétaire InternationalOrganisation des Pays exportateurs de PétroleProgramme d'Ajustement structurelProduit national brutSociété béninoise d'Eau et d'ElectricitéServices régionaux de l'HydrauliqueUnited Nations Children FundCoopération Itemationale des Etats-UnisDollars des Etats-UnisVillage Level Operation and Maintenance

Remarques

Le taux de change utilisé dans ce document est de 275 FCFA/US$1.00, qui est le taux moyen constaté en 1991.

Les notes infrapaginales figurent en fin de document, avant les annexes.

Ce document a été élaboré avec le concours du Groupe régional pour l'Afrique de l'Ouest du ProgrammePNUD-Banque Mondiale de l'Eau et de l'Assainissement (Abidjan). Il prend en compte les conclusions etrecommandations du Séminaire National sur la Stratégie de Développement du Secteur de l'Alimentation en Eauet de l'Assainissement en Zone rurale qui s'est déroulé à Lokossa (Département du Mono entre les 3 et 6décembre 1991 (annexe 14).

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REPUBLIQUE DU BENIN

STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEURDE L'ALIMENTATION EN EAU

ET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

Table des matières P a g e

Synthèse de l'Analyse de la Situation Actuelleet des Propositions de Stratégie de Développement i-v

Première PartieLE DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ACTUELLE DU SECTEURDE L'ALIMENTATION EN EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT

EN ZONE RURALE 1

A. Les données de base sur le secteur 1

La situation économique 1

Le secteur rural 2Les ressources en eau . 2L'alimentation en eau et l'assainissement en zone rurale 3

B. Les institutions intervenant dans le secteur 3

La Direction de l'Hydraulique 3La Société béninoise d'Electricité et d'Eau 4Les autres ministères et services publics 5Les organisations non gouvernementales 5Les communautés villageoises 6Le secteur privé 6L'assistance financière aux entreprises privées 7Les agences de financement 8Les organismes de formation 8

C. L'organisation du cycle des projets 8

La programmation 8La préparation des projets; l'animation et la sensibilisation 9La construction et l'équipement des points d'eau 10L'entretien des points d'eau 10Le suivi et l'évaluation des projets 10

D. Les technologies utilisées 11

Les forages 11Les puits et les citernes 11Les pompes à motricité humaine 11Les petits réseaux d'alimentation en eau SBEE 12Les petits réseaux d'alimentation en eauavec pompage solaire 13

Les ouvrages d'assainissement 13

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E. Le financement de l'alimentation en eau et del'assainissement en zone rurale 13

Les financements extérieurs 13La participation financière des communautés • 14La volonté à payer des communautés 15Le crédit rural 16

Deuxième PartieLA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEURDE L'ALIMENTATION EN EAU ET DE L'ASSAINISSEMENTEN ZONE RURALE 17

F. La décentralisation du processus de prise de décision 17

L'initiation des projets . , 17Le rôle des services départementaux de l'hydraulique 17Le rôle des ONG et du secteur privé dans la promotion 18L'organisation des travaux de construction 19Le financement des travaux de construction 19

G. La participation financière des communautés 20

Les forages équipés de pompes à motricité humaine 20Les puits modernes . 20Les petits réseaux d'alimentation SBEE 20Les installations de pompage solaire 21Le régime des taxes et droits de douane 21

H. Les options technologiqueset les possibilités de réduction des coûts 21

Les forages 21Les puits 22Les pompes à motricité humaine 22Les petites installations de distribution . . . . , 25

I. La promotion du secteur privé national 25

La création d'un environnement favorable 25Les consultants et les ingénieurs-conseils 26L'assistance financière aux entreprises 26La société de location de matériel 26Le cautionnement des marchés de travaux 26L'assistance à la promotion du secteur privé 27

Troisième PartieLES GRANDES LIGNES DU PLAN D'ACTION 29

L'assistance à la décentralisation 29L'assistance à la promotion du secteur privé 29La construction de points d'eau 30Le coût total du projet de développement 30

Notes 31

Fiches de projet

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Annexes

1. Carte de la République du Benin2. Données sur la population3. Situation de l'alimentation en eau potable4. Taux de couverture des besoins en eau en zone rurale5. Types de pompes installées6. Organigramme de la Direction de l'Hydraulique7. Comparaison des coûts d'investissement pour

différents types d'ouvrages8. Prix de revient des forages9. Eléments de révision des critères

de dimensionnement des petits réseaux10. Financement des projets11. Estimation de la volonté à payer12. Critères de sélection des types de pompes13. Liste des documents consultés14. Déclaration de Lokossa

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SYNTHESE DE L'ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLEET DES PROPOSITIONS DE STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT

LE DIAGNOSTIC DE LA SITUATIONACTUELLE

1. Au cours des dix dernières années,environ 13 milliards de FCFA (47 millionsUS$) ont été investis par l'Etat, grâce à uneassistance financière extérieure soutenue, pourla construction de plus de 3 800 installationsd'alimentation en eau villageoises modernes(forages équipés de pompes manuelles, puitscimentés en grand diamètre, petits réseaux dedistribution). Au début des années 1990, unnombre important de ces systèmes ne fonction-nent pas ou mal (30 % environ des pompesmanuelles sont en panne) ou sont utilisés defaçon intermittente seulement ; la situationsanitaire ne s'est pas réellement améliorée,comme le montre le nombre encore trèsimportant de cas de dracunculose, et le secteurest encore très dépendant de l'assistancefinancière et technique étrangère.

2. Certains équipements en panne (enparticulier les pompes manuelles installées dansla zone sahelienne) correspondent visiblementà une demande réelle des communautés mais ilssont malaisés d'exploitation ; ils n'ont à lalongue laissé aux villages d'autre choix quecelui de retourner aux points d'eau traditionnelspollués et d'accès difficile. D'autresinstallations en panne (en particulier les pompesmanuelles installées dans la zone côtière) ousous-utilisées (petits réseaux de distribution dela SBEE) ne correspondent pas, à l'évidence, àune demande véritable des communautés villa-geoises, des ressources en eau traditionnelles,également polluées, gratuites et plus aiséesd'utilisation, pouvant leur être facilementsubstituées.

3. Au cours des années à venir, ledéveloppement du secteur de l'alimentation eneau et de l'assainissement sera encore largement

tributaire de l'assistance financière extérieure ;le volume des financements extérieursdisponibles à l'heure actuelle pour le secteur estd'ailleurs comparable à celui qui lui a étéconsacré au cours des années passées.Cependant, dans le contexte économique duBénin où la compétition pour des ressourcesfinancières limitées est grande, il est nécessaire,de ne construire que des installations quicorrespondent à la demande des communautésvillageoises et non pas seulement à des objectifsde desserte, soient aisées d'entretien, etfournissent un service minimal à moindre coût.

4. Il y a, dans l'organisation actuelle dusecteur, un ensemble d'éléments positifs quidoivent permettre d'atteindre cet objectif et dedévelopper un secteur moins dépendant del'aide extérieure :

• la DH a acquis une bonne expérience,"^est de taille limitée et est déjà jdécentralisée ; J

• les villageois acceptent de payer pouAun service d'alimentation en eau si lcelui-ci apporte une améliorationsensible dans la vie de la communauté, Jcomme cela est le cas pour les puits par 'exemple ;

• le réseau de revente de pièces détachées \et d'artisans réparateurs fonctionnent, Imême en l'absence de véritablesincitations financières ;

• le crédit rural mutuel, bien qu'encore \limité, donne satisfaction ; }

• des capacités locales d'exécution n e \demandent qu'à être encouragées pour \s'exprimer dans un contexte Id'économie libérale, comme le montre /

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

l'existence d'une société d'entretien dumatériel de pompage solaire.

LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENTDU SECTEUR

5. La stratégie de développement dusecteur pour les années 1990 se place dans lecadre général du Programme d'AjustementStructurel (PAS) et repose sur les principessuivants :

décentralisation du processus de prisede décision

(£) participation financière descommunautés à l'investissement initial

recherche de la réduction des coûts deconstruction et d'entretien des ouvrages

privatisation des activités deconstruction et d'exploitation avec uneffort particulier consenti pour assurerla promotion de capacités localesd'exécution.

LA DÉCENTRALISATION

6. Les Services départementaux del'Hydraulique (SH) auront le rôle essentield'assurer la "promotion" de l'alimentation eneau et de l'assainissement auprès descommunautés. Leur personnel serapréalablement formé aux techniquesd'information, d'éducation et de communi-cation. Les communautés désireusesd'améliorer leurs systèmes d'alimentation eneau et leur environnement sanitaire devrontintroduire une demande auprès des SH,accepter de contribuer de manière significativeà l'investissement initial et de prendre encharge la totalité des frais de fonctionnement.Les SH regrouperont chaque année les dossiersdes villages ayant rempli les conditionspréalables pour l'obtention de la subvention del'Etat, en lots de travaux de même nature(forages, puits, captage de sources,...). Cemécanisme permettra de maintenir un flot

régulier d'appels d'offres de travaux de tailleréduite (30 à 50 forages par exemple) autorisantla participation d'entreprises locales ourégionales.

7. Le personnel type d'un SH comprendraoutre le directeur régional, un spécialiste dudéveloppement communautaire, un hydro-géologue, un ingénieur spécialisé enalimentation en eau villageoise et un techniciensanitaire, personnel en grande partie disponibleà l'intérieur de la DH et des SH. Cependant lesactivités de certains agents seront à réorganiseren fonction des objectifs de décentralisation.Des ONG nationales, présentes de manièrepermanente dans chaque département etencadrées par des ONG internationales, serontchargées des contacts réguliers avec lescommunautés villageoises ainsi que de lapromotion de l'amélioration de l'environnementsanitaire ; leur rémunération sera en partiefonction de leurs performances. Le secteurprivé (revendeurs de pompes, artisansréparateurs et entreprises de construction), qui,dans l'organisation proposée, aura un intérêtfinancier et sera encouragé à se déployer àl'intérieur du pays grâce au maintien d'un flotrégulier d'activités, devra jouer un rôle nonnégligeable dans la promotion du secteur,

8. La DH bénéficiera pendant trois ans del'assistance d'un spécialiste chargé de la miseen place du programme de décentralisation.

LA PARTICIPATION FINANCIÈREDES COMMUNAUTÉS

9. La participation des communautés àl'acquisition de la pompe a pour objectifprincipal d'en favoriser une appropriationeffective. L'objectif à moyen terme est la venteaux commuanutés, par le secteur privé, despompes à leur prix réel, incluant le prixd'achat, les taxes et droits de douane et les fraisnormaux d'inspection et de commercialisation.Cependant, dans une première phase de mise enplace de la nouvelle stratégie dedéveloppement, pendant laquelle il estnécessaire de réhabiliter l'image de la pompe

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République du Betún : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

manuelle auprès des communautés, lacontribution financière de ces dernières àl'acquisition de la pompe sera limitée à lacouverture des charges de commercialisation(stockage, distribution, installation etrémunération du distributeur). Les fraisd'importation resteront dans un premier tempsà la charge de l'Etat, à travers différentessources de financement extérieures. Cettesubvention disparaîtra à terme. Un calendrierde réduction progressive sera établi à cet effet.

10. Les communautés financeront 20% dumontant des fournitures pour les puits construitsen régie par une ONG,- ou 10% du montant dumarché si les travaux sont réalisés par uneentreprise après appel d'offres ; cespourcentages représentent un investissementinitial de l'ordre de 300 000 FCFA, que lescommunautés pourront mobiliser par l'intermé-diaire des CRCAM si elles le désirent.

11. La SBEE, responsable de l'alimentationen eau en zone urbaine a étendu récemment sesactivités à un grand nombre de petits centresconsidérés urbains, mais dans lesquels lacaractéristique de la consommation d'eau estsimilaire à celle constatée dans les centresruraux. Les installations sont conçues selon descritères d'alimentation en eau urbaine avecdesserte par branchements particuliers etgestion par personnel spécialisé, et les produitsde la vente d'eau dans ces centres ne couvrentpas les charges d'exploitation. La grille tarifairede la SBEE sera aménagée pour que les revenusde la vente d'eau dans les petits centrescouvrent l'intégralité des charges d'exploitationet contribuent partiellement à l'investissement ;un forfait de consommation minimale seraégalement institué.

12. L'exploitation et l'entretien desinstallations de pompage solaire sera confié àune société privé, choisie par appel d'offresinternational, dans le cadre d'un contratd'affermage. Cette société sera rémunéréedirectement par les communautés sur une based'un forfait mensuel fixé en fonction de la

puissance de l'installation. La contribution descommunautés à l'investissement initial seraorientée en priorité vers le financement duréseau de distribution, qui pourra être étendu enfonction de la disponibilité de leurs ressourcesfinancières et au fur et à mesure de leursbesoins ; une contribution initiale minimale del'ordre du million FCFA sera en généralexigée. Les communautés pourront obtenirl'assistance des SH pour préparer leurs dossiersde financement, leurs projets d'extension deréseaux et pour organiser la collecte des fonds.

LES OPTIONS TECHNOLOGIQUES ETLES POSSIBILITÉS DE RÉDUCTION

DES COÛTS

13. Les coûts de construction des forages,représentatifs de l'organisation actuelle dumarché, sont élevés, comme partout en Afriquede l'Ouest (3 millions FCFA environ pour unforage positif de 50 m en zone de socle). Uneréduction de la taille des marchés ainsi que lasimplification des spécifications techniques etadministratives des dossiers de consultation desentreprises devront permettre aux entrepriseslocales ou régionales de participer aux appelsd'offres avec des équipements moins lourds etmoins onéreux que les entreprisesinternationales et devraient entraîner unecertaine réduction des coûts, sans nuire à laqualité technique de l'ouvrage. La technique dubattage en fond de puits sembleparticulièrement adaptée pour rendre perennesles très nombreux puits de concession (desdépartements du Mono et de l'Ouémé parexemple).

14. Plus de 50% des pompes installées auBénin, doivent être remplacées à plus ou moinsbreve échéance ; elles ne sont plus fabriquées etleurs pièces de rechange ne sont plus dispo-nibles ; leur remise en état coûte aussi cher quel'achat de pompes neuves, leur technologie estdéficiente et elles sont discréditées auprès descommunautés. Pour la sélection du (des) type(s)de pompes recommandées aux communautés, laDH lancera un "concours d'idées" pour la

m

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République du Bénin : Stratégie de Développement du SecieurAEPA en Zone rurale

fourniture des 2 500 à 3 000 pompes à installerau Bénin au cours des cinq prochaines années.Ce concours n'imposera aucune claused'origine des fournitures, ce qui permettra deprendre en compte l'évolution récente destechnologies. Les spécifications techniques pourdifférentes gammes de hauteur de refoulementseront très précises en matière de performanceminimale, de facilité de démontage etd'entretien, de résistance à la corrosion et ducoût annuel maximal des pièces détachées àsupporter par les communautés. Les pompesseront garanties trois ans par le constructeur(hors pièces d'usure), mais cette garantie serachiffrée à part pour que l'on puisse connaîtreson incidence exacte sur le coût total dumarché. Les propositions seront jugées sur labase du meilleur rapport coût/qualité selon unformule clairement indiquée dans le dossier deconcours. A caractéristiques techniqueséquivalentes, les pompes du domaine publicbénéficieront d'un certain avantage, laconcurrence étant toujours possible pour leslivraisons ultérieures. Les commandes pourrontêtre lancées en plusieurs lots étalés dans letemps, avec un premier lot de 1 000 pompesenviron.

15. Le dimensionnement des petites instal-lations d'approvisionnement en eau potable sefera sur la base de consommations réalistes,résultant d'une analyse statistique de laconsommation d'eau courante dans les grosvillages ; en général, elle ne dépasse querarement 5 1/hab-j si le recouvrement des coûtsest effectif. Le matériel de pompage solairesera standardisé, la capacité du réservoir demise en charge sera réduite au strict minimumet des petits réservoirs au sol de 1 à 2 m3

seront construits par la communauté àproximité des bornes fontaines.

LA PROMOTION DU SECTEUR PRIVÉLOCAL

16. Pour permettre aux consultants béninoisde participer au développement du secteur, un

fonds d'études de l'ordre de 200 millions deFCFA, non affecté à un projet particulier, seramis en place à la DH pour financer lapréparation de projets ou des études d'intérêtplus général.

17. La réorganisation du marché destravaux de construction par la limitation de lataille des appels d'offres et le maintien d'un flotrégulier de ceux-ci permettra à des entrepriseslocales de soumissionner. Ces sociétés auront lapossibilité de louer du matériel de forages oude construction de puits auprès d'une société delocation dont le matériel proviendra du transfertdu parc de la DH ; cette société pourraégalement acquérir du matériel de forage(perforatrices et ateliers de battage) plus adaptéaux capacités des petites entreprises locales.Cette société de location pourra aussi louer lematériel d'entretien routier transféré du parcadministratif à des entreprises d'entretienroutier quand la privatisation de ces activitéssera décidée. Les entreprises peuvent parailleurs bénéficier d'une asssitance techinique etfinancière depuis la réorientation de la politiqueéconomique du Bénin fournie par le CEPEPEet le FOBAPE. Le Ministère de tutelle de laDH bénéficiera pendant une durée de trois ansde l'asssitance d'un spécialiste de la création etde la gestion de petites entreprises, pour lamise en place du programme de soutien ausecteur privé.

ASSAINISSEMENT

18. Le Ministère de la Santé définit actuel-lement une politique de développement derassainissement en milieux urbain et ruralcouvrant à la fois la collecte et l'évacuation desexcréta et eaux usées, des déchets solides et deseaux pluviales. Les propositions contenues dansce document se limitent aux actions d'éducationsanitaire en liaison avec l'alimentation en eaupotable en milieu rural et à la formation desartisans à la construction de latrines ; cestâches seront menées par les technicienssanitaires intégrés aux SHs.

IV

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République du Benin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

LES GRANDES LIGNES DU PLAND'ACTION

19. Pour mettre en oeuvre la politique dedéveloppement proposée, la DH cherchera àfaire financer un projet de développement dusecteur comprenant :

• une assistance technique à la décentra-lisation pendant trois années, pourorganiser le fonctionnement des SH etformer leurs agents à leur nouveaurôle, mettre au point des procédures depromotion et d'information renforçantnotamment le message sanitaire, ainsiqu'une assistance financière au budgetd'équipement et de fonctionnement desSH y compris la rémunération desONG chargées de l'animation (1 100MFCFA - 4,0 MUSS)

• une assistance technique et financière àla promotion du secteur privé localpendant trois années comprenantnotamment : (i) le détachement d'unspécialiste en création d'entreprises,(ii) la création d'un fonds d'études,(iii) le financement des matérielsadaptés aux besoins des entrepriseslocales de forages et de construction de

puits, (iv) la création d'un fonds degarantie pour faciliter l'obtention decautions (1 000 MFCFA - 4 MUS$)

• le financement de la construction, surune prériode de 5 ans d'environ 1 250forages en zone de socle, 250 foragesen zone sédimentaire, 250 puits et 50petits réseaux de distribution par année,ainsi que pour l'acquisition de 3 000pompes manuelles (11 200 MFCFA -39 MUS$).

20. Dans le but d'appliquer une politiqueuniforme sur l'ensemble du territoire, la DHrecherche l'accord coordonné des bailleurs defonds et ONG actifs dans le secteur pour lesoutien financier à son programme dedéveloppement plutôt que pour des projetsgéographiques, aux objectifs et modesd'exécution souvent différents. Les bailleurs defonds indiqueront la durée de leur soutien, lescatégories de contrat qu'Us souhaitent financeret les conditions de passation de marchéattachées à l'approbation de leur financement.La DH présentera chaque année son programmed'appel d'offres aux agences de financement etaprès accord des agences de financement,définira les règles d'éligibilité applicables àchacun des appels d'offres.

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PREMIERE PARTIE

LE DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ACTUELLE DU SECTEUR DEL'ALIMENTATION EN EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE

RURALE

A. LES DONNÉES DE BASE SUR LESECTEUR

La Situation Economique

1. Avec un revenu par habitant de 340 US$pour une population de 4.8 millions d'habitantsen 1990, le Bénin est un des pays les moinsdéveloppés de l'Afrique sub-saharienne ; lesecteur primaire représente près de 40% duproduit national brut et demeure le moteur del'économie. Malgré des ressources naturelleslimitées, le Bénin a atteint l'autosuffisancealimentaire et a, depuis 1982, augmentérégulièrement les exportations de coton, saprincipale culture. Un secteur industrielmodeste, représentant 8% du PNB, produitessentiellement des biens de consommation(boisson, savon et sucre) et quelques produitsde base (textile et ciment) ; un petit champpétrolier offshore est en exploitation depuis1983. L'économie du pays est très vulnérable ettributaire de l'évolution des situationséconomiques et politiques dans les pays voisins,Nigéria et Togo sur la côte, Burkina Faso etNiger au Nord, avec lesquels s'effectue unimportant commerce de transit. Une grandepartie de l'économie, en particulier dans lecommerce, les services et la réexportation deproduits agricoles vers les pays voisins relèvedu secteur informel.

2. La faible rentabilité des investissementsréalisés au cours des années 1970, l'importancecroissante du service de la dette, la réductiondu volume des réexportations, la baisserégulière des prix des principaux produitsd'exportation, la politique d'intervention directedu Gouvernement dans les activités deproduction ainsi que la nationalisation d'une

grande partie de l'économie ont contribué à unesérieuse réduction de la croissance et àl'apparition d'une profonde crise financière. En1987, le déficit des entreprises publiques etl'exode massif des capitaux, provoqué par ladécision du Gouvernement de geler les comptesdont les titulaires avaient des arriérés d'impôts,conduisirent à l'effondrement total du systèmebancaire et la cessation des activités desbanques.

3. A fin 1989, le Gouvernement fut dansl'obligation de reconsidérer ses orientationspolitiques et économiques et d'abandonner lemarxisme-léninisme. Les principaux objectifssont maintenant la recherche de l'équilibrebudgétaire et l'amélioration de la balance despaiements, dans un environnement politiquedémocratique et un cadre économique libéral.Ces objectifs se traduisent par le désengagementprogressif de l'Etat des activités de productionet de commercialisation, et par la réductionimportante du nombre des agents à la charge dubudget national. Dans le cadre du programmed'ajustement structurel couvrant la période1988/1990, supporté par TIDA et le FMI, desmesures ont déjà été prises pour laisser lesforces du marché déterminer le niveau des prix,le coût de l'argent et les choix et objectifs deproduction. Le second crédit d'ajustementstructurel couvrant la période 1990/1993prévoit une réforme fiscale et le renforcementde la base de revenus de l'Etat, larestructuration des ministères clés, un nouveauprogramme de réduction du nombre desemployés de l'Etat, l'amélioration desperformances financières des entreprises dusecteur public, la promotion du secteur privé,l'extension des services sociaux de base et laprotection des revenus des groupes les plus

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Republique du Bénin ; Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

vulnérables ; on prévoit un taux de croissancede 4% sur cette période.

Le Secteur Rural

4. Près des 60% de la population, soitenviron 2.8 millions d'habitants en 1990, viventen zone rurale1 ; les départements du sudconcentrent plus de 60% de la population. Letaux d'alphabétisation des adultes en zonerurale est de 35% pour les hommes et de 15%pour les femmes.

5. L'agriculture fournit 45% du PNB, 50%des recettes d'exportation et 75% des emplois.La taille moyenne de l'exploitation agricole est1.7 ha pour une famille moyenne de septpersonnes. La production vivrière, presqu'exclusivement pluviale, est suffisammentdiversifiée (maïs, sorgho, igname, niébé,arachides, riz) pour répondre, même avec ledéveloppment technologique actuel, aux besoinsdu pays. Les principales cultures d'exportationsont le coton, avec une filière très organisée, etl'huile de palme, dont la production n'a cesséde baisser. Café, cacao et tabac ne jouent qu'unrôle minime dans la production nationale. Laproduction animale représente 22% de laproduction agricole totale et la pêche 5%. Unhabitant sur cinq souffre d'insécuritéalimentaire souvent saisonnière, mais delocalisation géographique variable ; lamalnutrition est souvent une cause de maladiesjuvéniles.

6. La situation sanitaire, surtout en zonerurale, est assez mauvaise. L'espérance de vieest de 49 ans, et le taux de mortalité infantile(115 pour 1000 naissances vivantes) estsupérieur à la moyenne africaine (106/1 000).La dracunculose (ver de Guinée), directementliée à un approvisionnement en eau de boissondéficient est très répandue ; selon une enquêteréalisée en 1990 par l'UNICEF, le pourcentagede villages où a été signalé un ou plusieurs casde ver de Guinée varie de 30% dans les dépar-tements du Borgou et du Mono et atteint prèsde 80% dans le département du Zou. Un pland'élimination en cinq ans du ver de Guinée a

été élaboré avec l'assistance de PUSAID. Leprojet UNICEF/USAID, actif dans ledépartement du Zou, a montré une baissesignificative des cas de ver de Guinée dans lesvillages ayant bénéficié de l'installation d'unpoint d'eau moderne2.

Les Ressources en Eau

7. La pluviométrie moyenne varie de 1,300mm/an dans la zone côtière à 900 mm/an dansle nord. Le réseau hydrographique se divise endeux bassins principaux: le bassin de l'Atlan-tique au sud avec l'Ouémé, le Mono et leCouffo et le bassin du Niger au Nord. Ladisponibilité des eaux souterraines varie entre lebassin sédimentaire côtier et le socleprécambrien constitué en majorité de gneiss etde granite3.

8. Le bassin sédimentaire côtier, de largeurcomprise entre 50 et 100 km, est haché denombreux accidents et est marqué par defréquentes variations de faciès ; les ressourcesen eau y sont abondantes et dépassentgénéralement les besoins de l'alimentation eneau villageoise, mais les conditions de captagesont parfois délicates du fait des grandesprofondeurs des nappes, de la mauvaise tenuedes terrains nécessitant l'usage de boues deforage ou des risques d'artésianisme parendroits. Les terrains du Continental terminalse prêtent bien au fonçage de puits à la main,ou au forage au battage. Les eaux captées ysont souvent de mauvaise qualité chimique(présence excessive de fer, manganèse, fluor,chlorures) et souvent très agressives. Enfin onconstate parfois des niveaux piézométriquesdépassant 60 m, rendant quasiment impossiblel'utilisation de pompes à motricité humaine.

9. La zone de socle, qui couvre 80% dupays, est constituée de terrains anciens, rocheséruptives et formations précambriennesfortement métamorphisées. Les ressources eneau y sont en général disponibles dans deszones fracturées, ce qui nécessitesystématiquement une étude morphologique etgéologiques (photo-interprétation) et, dans les

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

cas difficiles, des travaux de prospectiongéophysique avant l'implantation des pointsd'eau. Lorsque l'on essaye de placer le pointd'eau le plus près possible des villages, souventsitués sur des points hauts, les risques d'échecdes forages sont élevés, (20 à 40%) et lesdébits exploitables sont généralement faibles.Les forages sont réalisés pour la plupart enutilisant la technique du marteau fond-de-trou ;le fonçage des puits à la main n'est en généralpas une technique appropriée.

10. Les eaux de surface ne sont pas utiliséespour l'alimentation en eau villageoise, maisconstituent, surtout en saison pluvieuse, uneressource d'appoint parfois plus aiséed'utilisation et donc souvent préférée par lescommunautés aux installations modernes misesà leur disposition. La collecte des eaux de pluiede toitures et le stockage dans des citernesdomestiques de grande capacité sont largementpratiqués dans le sud et le centre du pays. Dansla zone du biseau stérile du Continentalterminal sur le socle cristallin (nord du Mono etsud du Zou) ou dans les zones côtières où leseaux souterraines, de mauvaise qualitéchimique, sont situées à de grandesprofondeurs, ce mode d'alimentation en eauconstitue souvent la seule solution envisageable.

L'Alimentation en Eau et l'Assainissement enZone Rurale

1 1. D'importants programmes de constructionde points d'eau villageois ont été lancés depuisle début des années 1980. Selon les données durapport le plus récent4 sur la situation dusecteur, environ 3 150 forages et 670 puitsmodernes avaient été construits à mi-1990 pourdesservir 1 647 villages dont la populationtotale était estimée à 1,74 millions d'habitants ;si on prend en compte quelques 600 puitsanciens et 880 points d'eau programmés, 5 350points d'eau environ seront disponibles à courtterme (annexe 3). Le programme "Prosper",utilisé pour la programmation de la constructiondes points d'eau, estime que pour fournir 20I/hab-j à chaque villageois, il conviendrait de

disposer de 9 500 points d'eau pour l'ensembledu pays ; ce chiffre serait ramené à 6 100 pourune dotation de 15 l/hab*j et à 2 675 pour 101/hab'j. En plus, pour desservir lesétablissement humains de population supérieureà 2 500 habitants, pour lesquels l'alimentationpar points d'eau n'est plus une solutionadaptée, il serait nécessaire de construire 275réseaux simplifiés d'alimentation en eau ; cedernier chiffre passerait à 745 si la taille descentres alimentés par points d'eau était limitéeà 1 500 habitants.

12. La simple comparaison du nombre despoints d'eau existants avec les objectifscorrespondant à la dotation unitaire de 20I/hab-j conduit à un taux de satisfaction moyenà court terme pour l'ensemble du pays de57% ; ce taux varie cependant entre 31% et36% dans les départements du sud du pays(Mono, Atlantique et Ouémé), entre 55% et75% dans les départements du Zou et del'Atacora et dépasse 80% dans le Borgou(annexe 4). Ces valeurs ne sont représentativesque des objectifs de desserte fixés a priori, quiprennent mal en compte la demande réelle descommunautés villageoises et leur véritableintérêt à utiliser des installations mises à leurdisposition.

B. LES INSTITUTIONSINTERVENANT DANS LE SECTEUR

La Direction de l'Hydraulique

13. La Direction de l'Hydraulique (DH) duMinistère de l'Energie, des Mines et del'Hydraulique est responsable de la collecte etde la mise à jour des données hydrologiques ethydrogéologiques, de la définition et du suivide la réglementation s'appliquant à l'utilisationde l'eau et de la coordination et de l'exécutiondes programmes d'alimentation en eauvillageoise. La DH comprend cinq divisions:hydrologie, hydrogéologie, construction etentretien, planification et programmation,administration et finances (annexe 6). Auniveau de chaque département la DH estreprésentée par un Service Hydraulique (SH)

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qui, bien que placé administrativement etjusqu'à présent à la Direction départementale del'Equipement et des Transports, est en liaisondirecte avec la DH ; les SH apportent unsupport opérationnel aux activités de la DH, ycompris pour le suivi de l'exécution des projetsd'alimentation en eau villageoise.

14. A fin 1990, la DH comptait 85 agentspermanents, dont 16 ingénieurs et 11techniciens supérieurs ; deux ingénieurs etquatre techniciens étaient détachés sur desprojets situés en dehors de Cotonou. La DHemploie également des agents temporaires dontle nombre varie en fonction des activités detravaux en régie. Les six SH comptaient 48agents, dont six ingénieurs et 12 technicienssupérieurs ; dans certains SH, des agents sontdétachés des CARDER pour renforcer lesactivités de sensibilisation et développementcommunautaire,

15. Les cadres de la DH sont presque tous desingénieurs et techniciens ; un seul sociologue,du niveau technicien supérieur, oriente sesactivités vers les aspects non techniques del'alimentation en eau villageoise. D'unemanière générale, la DH n'a pas porté la mêmeattention aux problèmes de développementcommunautaire qu'aux problèmes techniques ;certains projets exécutés par des ONG ontrécemment tenté de corriger cette distorsion.De même, la DH n'a que rarement établi unlien étroit entre l'alimentation en eau,l'assainissement et l'amélioration de la santé ;seul le projet USAID/UNICEF met un accentparticulier sur cet aspect important.

16. Tous les agents de la DH, y compris ceuxqui sont détachés sur des projets sont payés parle budget national ; mais la DH estpratiquement incapable de fonctionner sansassistance financière extérieure et, de ce fait,ses activités sont entièrement liées à l'existencedes projets. Par exemple, il lui sera trèsdifficile de poursuivre ses activités de collecteet traitement de données hydrologiques ethydrogéologiques développées avec l'assistancefrançaise et du PNUD, après achèvement de ces

projets. Les charges de fonctionnement de laDH sont couvertes par de petites sommesreçues de la majorité des projets d'alimentationen eau villageoise. Les agents détachésperçoivent des projets certaines primes qui sontreversées dans une caisse commune etredistribuées à l'ensemble des agents de la DH.La DH facture également quelques services àdes entrepreneurs et bureaux d'études(géophysique et analyses d'eau). En 1990, cesservices ont rapporté 10 millions FCFA. En1988, en raison de la crise financière, 64millions FCFA ont été gelés dans les comptesde la DH. La capacité de la DH à prendre desinitiatives et à répondre aux besoins urgents estdonc assez limitée. Les SH n'ont que peu deflexibilité pour assurer une liaison permanenteavec les communautés villageoises, ce quidevrait être leur rôle principal.

17. La DH exécute quelques travaux deforages et de construction de puits en régie.Elle dispose d'équipements de fonçage de puitset de deux ateliers de forages qui ont été mis àsa disposition par l'assistance japonaise ; lesateliers de l'UNICEF seront égalementtransférés à la DH à l'achèvement du projetUSAID/UNICEF. En 1990, la DH a réalisé 71forages et a construit 12 puits avec son proprepersonnel.

La Société Béninoise d'Electricité et d'Eau(SBEE)

18. La SBEE, entreprise nationale égalementsous tutelle du Ministère de l'Energie, desMines et de l'Hydraulique, est responsable dela production et de la distribution d'électricitésur tout le territoire national et del'alimentation en eau en zone urbaine ; à fin1990, la SBEE desservait en eau potable 46agglomérations classées urbaines. La SBEE,entreprise financièrement autonome, a investiplus de 25 milliards de FCFA dans ledéve loppement de ce s e c t e u r ,presqu' exclusivementsur financement extérieur,dont elle est chargée d'assurer le service de ladette correspondant. Les revenus du secteurEau ne permettent pas, surtout dans les petits

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centres, de couvrir la totalité des chargesd'exploitation et le service de la dette, lecomplément étant assuré par les revenus dusecteur Electricité ; une séparation des comptesElectricité et Eau est en cours. La SBEEn'intervient officiellement pas en zone rurale,mais elle a récemment construit des réseauxdans de tout petits centres (classés urbains) etdans lesquels les conditions de desserte sontproches de celles rencontrées en milieuvillageois.

Les Autres Ministères ou Services Techniques

19. Les CARDER (Centres d'Actionrégionaux pour le Développement rural), soustutelle du Ministère du Développement rural etde l'Action coopérative, sont présents danschacun des six départements, et ont pour tâcheessentielle la vulgarisation agricole et laréalisation de travaux de génie rural. Ilsconstruisent des puits, citernes et retenuesd'eau, dans le cadre de projets financés parl'assistance extérieure ; le seul programmeimportant d'alimentation en eau villageoise estactuellement celui de la construction de puitsdans le département de l'Atlantique, surfinancement de la République fédéraled'Allemagne. Les CARDER sont proches descommunautés rurales au travers des agents devulgarisation agricole (AVA) et ont une bonneconnaissance de leur besoin. Ils disposent àl'heure actuelle de très nombreux agents (autotal près de 5 000, dont 60% de techniciens) etd'un budget de fonctionnement couvert par desrecettes commerciales, le budget national et desfinancements extérieurs dans le cadre de projetsqu'ils exécutent. Une réorganisation prévoyantune amélioration des activités de vulgarisationagricole, une privatisation des activités de génierural et donc une réduction des effectifs estenvisagée dans le cadre d'un projet supporté,entre autres, par l'IDA5.

20. La Direction nationale de la Protectionsanitaire du Ministère de la Santé coordonne laformation du personnel de l'enseignement debase, des maternités et des centres dePromotion sociale dans le cadre du programme

initié par l'UNICEF. Elle forme également lesagents des centres de santé avec l'assistance descoopérations néerlandaise et suisse, dans lecadre de projets de soins de santé primaire quicomportent notamment la construction delatrines rurales. Elle élabore aussi, avecl'assistance de l'UNICEF, une politique deprotection sanitaire de la population. LaDirection de l'Hygiène et de l'Assainissement,du même Ministère, détache ses agents surdifférents projets d'alimentation en eauvillageoise et dans les services de santé depetits centres urbains, exécutant des projets desoins de santé primaire pour mener des actionsd'éducation pour la santé et encadrer laconstruction de latrines.

21. Les Centres de Promotion sociale de laDirection des Affaires sociales du Ministère duTravail, de l'Emploi et des Affaires sociales,situés dans la plupart des sous-préfectures duterritoire national, mènent des activitésd'Information, Education et Communication(IEC) sur sept principaux thèmes dontl'alimentation en eau potable, l'hygiène etl'assainissement. Ils collectent des données pourréaliser une étude socio-économique etencouragent la participation des populations à larésolution collective de leurs problèmes. LeService du Développement communautaire dela Direction l'Aphabétisation du Ministère del'Education nationale développe desprogrammes d'alphabétisation fonctionnelle etpeut préparer des matériaux didactiques. Enfin,le Service de la Radio rurale émettant à partirde Cotonou et Parakou a soutenu avec succèsdes actions de sensibilisation menées à lademande de différents projets.

Les Organisations non Gouvernementales

22. Contrairement à d'autres pays de larégion, les ONG ne gèrent pas d'importantsprojets d'alimentation en eau et assainissementvillageois ; leurs actions sont orientées enpriorité vers la construction de puits moderneset petits barrages en terre. Les Volontairesallemands, français, néerlandais et Cathwell ontconstruit quelques 650 puits entre 1985 et

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1989. Plusieurs ONG n'interviennent qu'à lademande des communautés villageoises, maistoutes leur demandent une contribution en maind'oeuvre et financière non symbolique (parexemple 150 000 FCFA par puits dans ledépartement de l'Atlantique).

Les Communautés Villageoises

23. Les communautés villageoises ont toujoursété considérées comme les bénéficiaires desprojets planifiés par un organe central, la DHen concertation avec le bailleur de fonds, et trèsrarement comme les initiatrices de leurspropres équipements ; ceci est une conséquencedirecte de l'organisation actuelle de laplanification du secteur. Comme la participationfinancière initiale est souvent symbolique, il estassez difficile de s'assurer de l'intérêt réel de lacommunauté pour l'amélioration de sonalimentation en eau. La communauté,représentée par le comité de point d'eau, negère donc jamais le projet, les tâches àaccomplir lui étant souvent expliquées au fur età mesure du déroulement des opérations ; ellen'a que rarement la possibilité de formuler unchoix technique et n'a souvent accès au compteouvert à la caisse d'épargne pour l'entretien despoints d'eau qu'avec l'accord du SH. Parcontre, les communautés semblent motivéespour entretenir les ouvrages, motivation qui asouvent été découragée par une technologiedéficiente.

24. Le rôle des femmes, généralement perçucomme primordial dans la gestion del'alimentation en eau et de l'assainissement descommunautés, est limité à l'entretien des abordsdes points d'eau et à la collecte de lacontribution financière quand celle-ci est larègle dans le village. Il n'existe presque pas defemmes présidentes de comité de points d'eau,trésorières ou réparatrices de pompes.

Le Secteur Privé

25. Aucun ingénieur-conseil local n'aparticipédirectement ou en sous traitance de bureauxinternationaux aux activités de préparation,

supervision ou suivi des projets ; ceci estsouvent la conséquence des directives desélection des consultants des bailleurs de fonds,qui souhaitent pouvoir associer les services deconsultants de réputation internationale àl'exécution des projets qu'ils financent. Il existecependant une expertise locale qui s'estdéveloppée au cours de ces dernières années,mais du fait de la quasi-fermeture du marché,elle s'est réfugiée dans l'administration, oùd'ailleurs elle a tendance à intervenir, commele secteur privé local, en sous-traitant sesservices aux ingénieurs-conseils et entreprisesétrangers.

26. Les entreprises étrangères ont obtenu lapresque totalité des marchés dans l'exécutiondes programmes d'alimentation en eau au coursdes dix dernières années ; on retrouve au Bénindes entreprises présentes ailleurs en Afrique del'Ouest6. Ces entreprises ont beaucoup investivers la fin des années 1970 dans du matérieltrès performant, mais aussi souventsurdimensionnépour des travaux d'alimentationen eau villageoise. Ce matériel est, bien quecomptablement amorti, encore souvent en bonétat de fonctionnement ; l'amortissement dumatériel représentant 30% environ du prix derevient des forages, il devrait être possibled'obtenir par appel d'offres ouverts unecertaine réduction des prix unitaires, si cesentreprises étaient placées devant uneconcurrence d'entreprises proposant un produitidentique (par exemple un forage de 60 m en6" 1/2) avec une technologie plus adaptée etdes frais de structure plus limités.

27. De petites entreprises béninoises outogolaises interviennent parfois en sous-traitance d'entreprises étrangères dans le cadrede contrats d'alimentation en eau villageoisemais le plus souvent pour exécuter des foragesà l'unité pour des projets d'alimentation en eauurbaine. Le matériel de ces sociétés est ancien,et parfois difficile à entretenir. Une coopérativefondée par trois artisans réalise des puitsmodernes, mais son chiffre d'affaire dans cedomaine est très limité (7 millions FCFA en1989). Enfin de nombreux artisans puisatiers et

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constructeurs de latrines ou citernesinterviennent de façon sporadique à la demandede clients individuels et d'ONG.

28. Deux sociétés installées au Béninimportent des pompes et pièces détachées ABIde Côte d'Ivoire et India MKII des Indes.L'activité de ces sociétés dans ce domaine estentièrement liée à l'activité des projets, qui sontleurs seuls clients. Un réseau d'une quarantainede revendeurs de matériel ABI a été mis enplace sur l'ensemble du territoire. La valeur deson stock est estimée à 13 millions FCFA, maisson chiffre d'affaire annuel n'est que de 5millions FCFA, soit environ 2 500 FCFA/anpar pompe ou 125 000 FCFA/an en moyennepar revendeur ; cette activité ne présente qu'unintérêt financier très limité. Le problème estencore compliqué par le fait que ce réseau n'estplus autorisé à distribuer les baudruches depompes ASM 1 & 2, qui le sont désormais parle représentant de leur fabricant ou directementpar les SH. Les pièces des pompes India MKIIdoivent être distribuées par trois points de ventedans le département du Zou où opèrel'UNICEF. Une société togolaise a fabriqué despompes India MKII mais a arrêté sa productionfaute de commande.

29. Il existe environ 180 artisans-réparateursformés à l'occasion des différents projets ; laDH leur alloue un certain nombre de villagesdans lesquels ils peuvent opérer, lescommunautés ayant cependant la possibilité defaire appel à l'artisan de leur choix. Lescommunautés achètent les pièces chez lesrevendeurs et rémunèrent les artisans pour leursprestations. Le revenu moyen d'un artisanintervenant sur une pompe ABI est estimé à20 000 FCFA par an soit environ 10% de leurrevenu global. Les artisans ont souvent desproblèmes de transport et parfois des difficultésà se faire payer par les communautés ; certainsSH leur font d'ailleurs concurrence eneffectuant des interventions gratuites,notamment sur des pompes ASM 1 & 2. Enfin,il convient de noter la création récente d'uneentreprise spécialisée dans l'équipement et

l'entretien d'installations de pompage solairesupportée par l'aide française.

L'Assistance Financière aux EntreprisesPrivées

30. Les banques commerciales qui se sontrécemment installées au Bénin sont, enprincipe, toutes disposées à assister lesentrepreneurs à condition qu'ils soient titulairesde contrats et qu'ils aient une situationfinancière saine ; c'est en général ce quimanque à l'heure actuelle aux petites etmoyennes entreprises (PME) qui souhaitentintervenir dans le secteur. Depuis la réorien-tation des options politiques du Bénin, plusieursmesures ont été prises par le Gouvernementavec l'assistance du PNUD et d'autres bailleursde fonds bilatéraux, pour permettre au secteurprivé de développer ses activités, notammentavec la création du Centre de Promotion pourl'Emploi et la petite Entreprise (CEPEPE) et duFonds de Bonification et d'Assistance auxPetites et Moyennes Entreprises (FOBAPE).

31. Le CEPEPE, bénéficiant d'un financementdu PNUD et placé à la Chambre de Commerceet d'Industrie du Bénin, a pour objectif defavoriser la création de PME, de former auxtechniques d'entreprises et de gestion les jeunesdiplômés et le personnel deflate de la fonctionpublique ; il assiste également les promoteursde nouveaux projets dans leurs études defaisabilité, leurs négociations avec les banqueset la gestion de leurs entreprises. Le CEPEPEa déjà identifié une quarantaine d'entreprises dubâtiment et des travaux publics, mais aucunen'est spécialisée dans le forage ou laconstruction de puits. A l'expiration dufinancement du PNUD, le CEPEPE envisage des'autofinancer en facturant ses services auxentreprises.

32. Le FOBAPE, créé sur proposition duCEPEPE, doit permettre aux PME qui neprésentent pas de garantie propre suffisante, derépondre aux conditions du systèmes bancaireprivé. Le fonds est financé par l'Etat et lescoopérations française et allemande. Le

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FOBAPE interviendra en garantissant lescrédits bancaires à hauteur de 80% de l'encourset en bonifiant jusqu'à quatre points les tauxd'intérêt pour des projets dont la rentabilitééconomique est prouvée ou qui créent desemplois, forment le personnel, ou décentralisentgéographiquementles activités économiques. LeFonds Africain de Garantie et de CoopérationEconomique (FAGACE), dont le siège est àCotonou, peut également garantir des empruntscontractés par les organismes publics,parapublics et les entreprises ayant leur siègedans les huit états membres.

Les Agences de Financement

33. Les agences de financement ont joué unrôle essentiel dans le développement du secteurde l'alimentation en eau, et à un bien moindredegré, dans celui de l'assainissement villageois,non seulement en apportant un substantielconcours financier, mais aussi et surtout enfaçonnant le programme et définissant lesmodalités de son exécution. En tout, unequinzaine d'agences différentes ont financé, oufinancent actuellement plus de 30 projetsdifférents.

34. Presque tous les projets ont eu comme butla construction d'un nombre "objectif1 depoints d'eau dans un périmètre géographiquedonné et dans un délai compatible avec la miseen place de mesures d'accompagnement, tellesque la sensibilisation préalable descommunautés et l'organisation d'un entretienprivatisé et décentralisé. La réalisation destravaux est dérivée de l'approche classique des"travaux publics" et comprend généralement lasélection de consultants internationaux à partird'une liste restreinte et la passationd'importants marchés de travaux de forages etde fourniture de pompes après appels d'offresplus ou moins ouverts en fonction des clausesd'origine. Cette approche, résultant de lalogique des "objectifs de desserte" à atteindre,a été suivi dans de nombreux pays de la région.Le but poursuivi par les agences préférantl'exécution de travaux en régie est d'abord laréduction des coûts. Peu de projets semblent

avoir eu pour objectif principal ledéveloppement d'un secteur moins dépendantde l'assistance financière et technique extérieurepar la mise en place de capacités localesd'exécution ou le soutien à des actions dedéveloppement communautaire.

Les Organismes de Formation

35. Les agents de la DH ont presque tousbénéficié de formations d'ingénieurs ettechniciens à l'étranger ou au Collègepolytechnique universitaire de Cotonou, puissur le terrain dans le cadre des projets. Lesanimateurs ont reçu une formation dans lesCollèges de Formation rurale et également surle terrain dans le cadre des projets. L'Institutrégional de Santé publique, qui bénéficie dusoutien de l'OMS, dispense un cours demaîtrise en Santé publique pour des médecins etpourrait organiser des formations spécifiquespour le secteur en éducation pour la santé. Lecentre de formation de la SBEE a formé ungrand nombre d'hydrotechniciens qui assurentmaintenant la gestion des centres secondaires.

C. L'ORGANISATION DU CYCLE DESPROJETS

La Programmation

36. L'outil de programmation utilisé par laDH est le programme "Prosper", mis au pointdans le cadre d'un financement de l'assistancefrançaise. Ce programme constitue uneimportante base de données sur les points d'eauexistants, leur équipement et les établissementshumains desservis ; il permet aussi decomparer, pour différentes normes deconsommation, la demande en points d'eauestimée au nombre de points d'eau existants etd'en déduire le nombre de points d'eau à créer.Prosper est un instrument de programmationpour la construction de points d'eau, encorequ'il prenne mal en compte les différencesentre régions et zones climatiques ; la DH n'yrecourt d'ailleurs pas systématiquement. Ceprogramme ne peut pas être utilisé comme uninstrument de développement du secteur, car,

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dans son approche de l'analyse du "marché", ilne peut pas apprécier l'attitude duconsommateur face à un équipementcommunautaire qui ne correspond pas toujoursà une demande urgente ou qui a la réputationde tomber rapidement en panne.

37. L'identification des projets se fait doncplus souvent à partir d'autres critères, enparticulier en fonction des conditions desagences de financement. Certaines souhaitentpoursuivre un objectif sanitaire (eradication duver de Guinée) ou économique (développementde petits périmètres maraîchers), d'autresveulent limiter leur action à une région donnée,à un type d'ouvrage (forage ou puits) ou à unemodalité d'exécution des projets (travaux àl'entreprise ou en régie). En l'absence d'undocument précisant les règles du jeu souhaitéespar le Gouvernement en matière dedéveloppement du secteur, les bailleurs defonds, pour qui un des critères de succès desprojets est le décaissement régulier et rapidedes sommes mises à disposition, proposent desimplifier les projets et de les orienteressentiellement vers la construction de pointsd'eau.

La Préparation des Projets ; l'Animation etla Sensibilisation

38. Les tâches de préparation des projets sonten général confiés à un ingénieur-conseilétranger, qui sera plus tard chargé de lasupervision des travaux. Elles comprennentessentiellement des enquêtes dans les villages etdes études d'implantation des points d'eau ; laDH, maître d'ouvrage des projets, peut alorsintervenir en tant que sous traitant del'ingénieur-conseil. Les capacités locales sontencore peu développées dans ce domaine.

39. La sensibilisation des communautésvillageoises avant les activités de constructionest une tâche entièrement liée à l'activité desprojets, le budget de fonctionnement de la DHne permettant pas de maintenir des agentspermanents de développement communautairedans les départements. Depuis 1985, tous les

projets ont adopté une approche commune et,en particulier, exigent la formation de comitésvillageois, demandent une participationfinancière initiale, mettent en place un réseaud'artisans réparateurs et de distributeurs depièces détachées pour permettre aux commu-nautés de prendre intégralement en chargel'entretien de leurs points d'eau. Un guide del'animateur a été récemment mis au point7 surla base d'expériences béninoises et d'autrespays de la région.

40. L'initiative de construire un point d'eauvient presque toujours du maître de l'ouvrage(la DH) ou du maître d'oeuvre (le projet) ; iln'y a pas de processus formel par lequel unecommunauté peut introduire une requête deconstruction d'un point d'eau, si elle n'est pasincluse dans le périmètre géographique duprojet. L'initiative d'améliorer l'environnemntsanitaire, par exemple de construire deslatrines, provient toujours du maître d'oeuvre.Les méthodes d'animation sont assezdirectives : un seul type de point d'eau ou depompes est en général proposé, les équipesd'animation n'ayant pas toujours la formationnécessaire pour proposer d'autres solutionstechniques. Certaines communautés sontcertainement disposées à prendre en charge deséquipements plus sophistiqués (pompesmotorisées ou solaires), qui peuvent générer desactivités économiques. Tous les projets ont faitun effort pour localiser les points d'eau àproximité des villages plutôt qu'à desemplacements plus favorables du point de vuehydrogéologique.

41. L'aspect sanitaire des messagesd'animation est différemment traité et lemessage ne passe que rarement. Même si lespoints d'eau mis à la disposition des villageoissont d'accès et utilisation aisée, ce qui est le casdes bornes-fontaines et branchements sociauxdes petits centres alimentés par la SBEE, lesvillageois ne les utilisent souvent que pendant lasaison sèche, montrant une fois de plus qu'ilsaccordent une importance beaucoup plus grandeà l'aspect quantitatif qu'à l'aspect qualitatif del'alimentation en eau. Un message qui, par

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contre, semble mieux passer est le fait qu'ilconvient de contribuer financièrement aufonctionnement du point d'eau ; c'est un aspectpositif, même si la contribution initialedemandée ne représente pas, dans la majoritédes cas, une participation à l'investissementinitial et est certainement en deçà de la volontéà payer des populations.

La Construction et l'Equipement des Pointsd'Eau

42. Les travaux de forage sont essentiellementexécutés par des entreprises spécialisées,présélectionnées en fonction de leur expérienceet leur surface financière et choisies aprèsappels d'offres ouverts ou restreints. La tailledes appels d'offres, généralement plusieurscentaines de forages à construire en deux outrois campagnes, exclut pratiquement laparticipation des quelques entreprises béninoisesou régionales. Les exceptions sont les projetsUNICEF et le projet de l'assistance japonnaise,qui réalisent ou ont réalisé les travaux en régieavec leurs propres ateliers, ce qui interditégalement le développement d'un secteur privélocal. Les prix des entreprises privées obtenusaprès appels d'offres généralement ouverts sontcomparables à ceux obtenus dans d'autres paysde la région pour des projets similaires et n'ontpratiquement pas évolué au cours des dixannées ; ils sont donc représentatifs du marchédans sa structure actuelle. Bien que l'UNICEFait récemment effectué une étude de coût desforages réalisés en régie, on ne dispose pasencore de données définitives dans ce domaine ;il est cependant probable que la différence entreles travaux à l'entreprise et les travaux en régiereprésente le bénéfice de l'entreprise, lestravaux étant exécutés dans des conditionstechniques comparables.

43. Les puits de grand diamètre sont tousconstruits par des ONG, les CARDER, ou enrégie par la DH. La construction dure engénéral trois à quatre mois, une équipe pouvantconstruire quatre puits de 25 m par an environ.Le matériel, les matériaux et la formation sontfournis aux puisatiers par les projets.

L'Entretien des Points d'Eau

44. L'entretien des points d'eau estentièrement décentralisé et privatisé ; c'est unesolution bien adaptée au cas du Bénin*. Lesystème repose sur un réseau de revendeurs depièces de rechange et d'artisans-réparateurs. Laprésence de ces deux réseaux est un point fortde l'organisation du système actuel sur lequelon peut asseoir des actions futures de dévelop-pement du secteur, bien qu'avec des pompes" VLOM" la présence d'un artisan réparateur nesoit pas indispensable. Il serait cependantnécessaire que les revendeurs et artisanstrouvent dans ces activités une incitationfinancière, ce qui est loin d'être le cas pour lemoment.

45. L'entretien des puits est assuré par lescommunautés. Les ONG ont diffusé dessystèmes permettant de préserver l'hygiène del'eau (couverture, puisettes et cordesinamovibles, chloration périodique) et ontformé les membres des comités de points d'eauà cet aspect. Les citernes sont généralement malentretenues et rarement stérilisées ; elles necomportent pas de dispositif de vidange.

Le Suivi et l'Evaluation des Projets

46. Les projets exécutés selon une approche"travaux publics" au cours des dix dernièresannées ont introduit un rythme sanscomparaison avec celui du changement enmilieu rural et les ondes de choc provoquéespar les passages successifs des équipesd'animation, ateliers de forages et équipesd'installation de pompes n'ont pas toujours étéamorties. La DH a donc initié des actions desuivi-évaluation des projets, ayant pour objectifprincipal la vérification du bon fonctionnementdes comités de points d'eau, del'approvisionnement des caisses villageoisesdestinées à financer l'entretien des points d'eau,des systèmes privatisés de distribution etd'entretien pour les pompes manuelles et petitsréseaux d'alimentation en eau et, si besoin,apporter les corrections par des actionsd'animation et d'assistance technique complé-

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mentaires. Pour le moment ce suivi-évaluationne porte que sur les points d'eau construits dansle cadre des projets initiés par le Conseil del'Entente.

D. LES TECHNOLOGIES UTILISÉES

Les Forages

47. Le forage au marteau fond de trou est àl'origine du développement spectaculaire de lapetite hydraulique en zone de socle en Afrique ;les objectifs ambitieux de la Décennie de l'eaupotable et de l'assainissement et la rapiditéd'exécution des ouvrages a favorisé lelancement de grands projets de construction oùplusieurs centaines de points d'eau sontexécutés en deux ou trois campagnes deforages. La rapidité d'exécution et la qualité dutravail ont en général été garanties par desspécifications techniques (souvent trop)rigoureuses ; les ateliers de forage polyvalents(rotary et marteau fond-de-trou) opérant auBénin et ailleurs en Afrique de l'Ouest sont trèssouvent capables de réaliser des forages de 400m de profondeur en 6" 1/2, alors qu'on nedépasse pratiquement jamais 100 m enhydraulique villageoise. En zone de socle, lesforages sont en général tubes au droit desaltérites et font toujours l'objet d'un essai depompage, ce qui représente environ 30% ducoût de construction. Les coûts unitaires desforages, représentatifs de la structure actuelledu marché, sont très élevés comparés à ceuxpratiqués ailleurs dans le monde, où desprogrammes de même importance ont étélancés. Un forage positif de 50 m deprofondeur en zone de socle coûte en moyenne2,9 millions FCFA, et un forage de 120 m deprofondeur réalisé au rotary à la boue en terrainsédimentaire coûte 4,2 millions FCFA (annexe8). Dans la mesure où l'alimentation en eauvillageoise a été entièrement subventionnée pardes financements extérieurs, ces coûts trèsélevés n'ont pas fait l'objet d'une attentionparticulière de la part des principaux acteursintervenant dans le secteur.

Les Puits et les Citernes

48. Les puits de concession construits à lademande des propriétaires, essentiellement dansle nord de Mono et le sud de l'Ouémé oùl'habitat est très dispersé, par des artisanspuisatiers (diamètre 0.80 m, profondeur 25 m,débit maximal environ 5 m3/j) ne sont généra-lement pas perennes, les artisans ne pouvantpas pénétrer suffisamment profondément dansl'aquifère.

49. Les coûts unitaires des puits modernes de1,80 m de diamètre construits en zonesédimentaire par les ONG ou en régie par laDH, sont imparfaitement connus ; pour unouvrage type de 40 m de profondeur etfournissant environ 20 m3 les matériaux et lamain d'oeuvre locale (hors amortissement dumatériel) coûte 1,6 million FCFA ; le coûttotal, y compris amortissement, se situevraisemblablement autour de 3 millions FCFA.

50. Les citernes enterrées de récupération deseaux de toiture sont construites en béton pardes artisans ; elles ont en général un diamètrede trois à cinq mètres ; certaines atteignent huitmètres de profondeur. Les coûts unitaires deces citernes artisanales sont de l'ordre de75 000 FCFA pour 35 m3 et de 130 000 FCFApour 80 m3. On donne en annexe 7 unecomparaison des coûts des différents typesd'ouvrages d'alimentation en eau en zonerurale.

Les Pompes à Motricité Humaine

51. A fin 1990, un peu plus de 3 000 foragesétaient équipés de pompes à motricitéhumaine*. Le parc est réparti entre les pompesASM 1 & 2 (55%), India MK II (22%), ABIMN (15%), Nissaku (4%) et autres (4%)(annexe 5). Le taux de panne des pompes estélevé sur l'ensemble du territoire, aveccependant de fortes disparités selon le type depompe ; le taux de pannes des pompes ASM 1& 2 est systématiquement de l'ordre de 40%,même dans les départements du nord du pays,où pourtant les sources alternatives

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République du Bénin ; Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Tone rurale

d'approvisionnement en eau sont rares. Lesvillageois n'ont plus confiance dans un matérielqui tombe régulièrement en panne, difficilementréparable et pour lequel il est impossible detrouver des pièces de rechange, onéreuses parailleurs ; ils sont donc retournés naturellementaux sources d ' app rov i s ionnemen ttraditionnelles. Toutes les pompes présentes auBénin ont des prix d'achat très élevés. Parexemple, le prix CAF Cotonou, excluant doncles frais normaux de transport etcommercialisation à l'intérieur du pays, obtenuau cours d'un récent appel d'offres, est de450 000 FCFA pour une pompe ABI MNinstallée à 30 m avec colonne de refoulement enacier inoxydable ; même une pompe IndiaMKII placée à 30 m de profondeur et équipéed'une colonne de refoulement en acierinoxydable, comme l'installe l'UNICEF dans ledépartement du Zou, coûte 380 000 FCFA,dont près de 80% pour la colonne seule10.

52. En zone de socle, le coût total moyend'un forage positif de 50 m, compte tenu d'untaux de réussite de 65%, atteint 4,65 millionsFCFA (17 000 US$) se répartissant entre lestravaux de forage proprement dits (62%), lafourniture de la pompe (10%), l'animation(9%), le fonctionnement de la cellule de suividu projet (1%), les honoraires de l'ingénieurconseil (16%) et les divers (2%). En zonesédimentaire le coût de l'ouvrage de 120 m estproche de 6,0 millions FCFA (22 000 US$)(annexe 8).

Les Petits Réseaux d'Alimentation en EauSBEE

53. La SBEE a étendu ses activités "Eau", aucours de ces dix dernières années à denombreux chefs lieux de sous-préfectures, quisont généralement de tout petits centres urbainsou de gros centres ruraux. Les installations sontconçues selon des critères d'alimentation en eauurbaine avec desserte par branchements etgestion par un personnel spécialisé ; certainscentres desservis par la SBEE ont unepopulation inférieure à 3 000 habitants. Cettestratégie de développement repose sur une

politique commerciale qui favorise laconsommation de l*eau du réseau public par lamise à disposition de branchements domestiquescontre simple paiement d'une avance surconsommation, remboursable en cas derésiliation de l'abonnement, et sur le principede l'unicité des tarifs de vente d'eau surl'ensemble du territoire. La structure tarifaire àtrois tranches favorise également les abonnésconsommant moins de 10 m3 par mois, avec untarif de 100 FCFA/m3, fixé a priori à un niveaujugé compatible avec les ressources des petitsconsommateurs. Les pertes d'exploitation dansles petits centres doivent en principe êtrecomblées par les bénéfices générés dans lesexploitations rentables (Cotonou, Porto Novo,Parakou). En accord avec les conditions definancement du projet d'alimentation en eau deCotonou et Porto Novo11, les revenusdevraient générer un taux de rentabilité desexploitations eau, calculé par rapport auximmobilisations nettes réévaluées en service,positif en 1988, 1989 et 1990 et de 2.5% àpartir de 1991.

54. L'analyse des conditions de distributiondans 17 petits centres urbains de populationcomprise entre 5 000 et 30 000 habitants(annexe 9), montre que les caractéristiques dela consommation d'eau sont nettementinférieures à celles envisagées lors de laconception des installations. A fin 1989, on necompte, dans ces 17 exploitations que 750abonnés, dont 725 abonnés domestiquesraccordés gratuitement, pour une populationtotale estimée à 245 000 habitants (soit 325habitants par abonné). La consommation totaleen tête de réseau, de 420 m'/j, représente desconsommations unitaires moyennes de 1,71/hab-j ou 15.2 nvVmois par abonné, ce quisuppose une revente importante aux voisins. Laconsommation est fortement influencée par lessaisons et les coefficients de pointe mensuelleatteignent parfois 3,0. En 1989 la vente a étéde 17 millions FCFA, soit un revenu moyen de125 FCFA/m3 vendu. Ces revenus ne couvrentpas les charges courantes d'exploitation, lesimple maintien d'un seul agent dans chacundes centres coûtant 10 millions FCFA/an

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AZPÁ en Zone rurale

environ. Un projet d'extension dans 14 centressecondaires de même taille pour une populationtotale de 140 000 habitants et un investissementde 3 100 millions FCFA (US$11.3 million) estactuellement en cours d'étude ; s'il était réalisé,l'objectif de desserte de l'ensemble des 70chefs-lieux de préfectures et districts par laSBEE serait pratiquement atteint (annexe 7).

Les Petits Réseaux d'Alimentation en Eauavec Pompage Solaire

55. Cinq petits réseaux simplifiésd'alimentation en eau utilisant l'énergie solaireont récemment été construits dans 5 villagestotalisant 13 200 habitants, dans le cadre deprojets financés par la Caisse centrale deCoopération économique (CCCE) ; ces installa-tions sont constituées d'un forage de débitminimal 5 m3/h, une pompe solaire au "fil dusoleil" de puissance comprise entre 1 000 et3 000 Watts-crête, un petit château d'eaumétallique surélevé et un réseau de distributiondesservant quelques bornes-fontaines.L'investissement total a été de 150 millionsFCFA, y compris les forages, soit 11 000FCFA par habitant à desservir, ou 2,5 millionsFCFA par m3/j effectivement distribué sur labase d'une consommation de l'ordre de 51/hab-j (annexe 7). 13 petites adductions d'eausolaires ont également été construites en zonelacustre, toujours sur financement CCCE. Ceprojet présente l'intérêt d'avoir associé lescommunautés au dimensionnement desouvrages, d'avoir mis en place avec lesCRCAM un système d'épargne avecconstitution d'un fond inter-villageois degarantie mutuelle, permettant aux villageoisd'emprunter pour entretenir et renouveller leuréquipement d'AEP. Un contrat d'entretien a étésigné entre les communautés et la société localed'entretien de matériel solaire.

Les Ouvrages d'Assainissement

56. L'assainissement en milieu villageois aattiré beaucoup moins d'attention quel'alimentation en eau ; pratiquement aucunprojet, sauf celui financé par l'USAID, n'a

établi un lien direct entre l'alimentation en eau,l'assainissement (notamment l'élimination desexcréta) et l'amélioration de la santé ; c'estd'ailleurs une situation courante en Afriquefrancophone. Cependant, quelques projetssoutenus par le PNUD et l'assistance allemandeont eu pour objectif la promotion de latrines enzone rurale et urbaine et ont financé laconstruction de ces dernières (essentiellementdu type ventilé amélioré "VIP"). Les ouvrages-types proposés sont trop onéreux pour lesménages (de 70 000 à 100 000 FCFA pour unelatrine VIP à une fosse et une cabine, soit leprix d'une citerne de récupération d'eau detoiture), alors que des latrines du type"Mozambique amélioré", mis au point enAfrique de l'Est, ne nécessitent qu'un sac deciment pour la dalle et des matériaux locauxpour la cabine, le conduit d'aération et lacouverture et ne coûtent que 5 000 à 6 000FCFA.

E. LE FINANCEMENT DEL'ALIMENTATION EN EAU ET DE

L'ASSAINISSEMENT EN ZONERURALE

Les Financements Extérieurs

57. Les investissements du secteur ont étéfinancés en totalité par des prêts, crédits ousubventions extérieurs (annexe 10)12.L'investissement total pour la période1983/1990 a atteint 13 milliards FCFA (47millions US$); 11,8 milliards FCFA (43millions US$) supplémentaires sont déjàengagés pour des projets futurs. Le flot d'aidefinancière extérieure a été régulier et devraitcontinuer à l'être dans les années à venir. Suiteà la crise économique des années 1980, lacontribution du Gouvernement à cesinvestissements a été extrêmement faible, ets'est souvent limitée au détachement depersonnel et à la mise à disposition de locaux ;il est peu probable que cette situation change aucours des années futures.

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

58. A l'origine, une grande proportion desfinancements extérieurs étaient des prêts. Unepartie de ceux-ci, en particulier ceux de laCCCE antérieurs a 1989, a maintenant étéannulée ; des négociations sont en cours pourl'annulation de prêts de l'USAID. Avec lasignature récente de conventions de prêt avec lefonds du Koweit, le fonds de l'OPEP et laBADEA, la dette du secteur de l'alimentationen eau villageoise se situe maintenant à environ11,5 milliards FCFA (42 millions US$) àcomparer à la dette totale du Bénin de 247milliards FCFA (900 millions US$). Le servicede la dette pour 1991 est estimé à 325 millionsFCFA ; il atteindra 800 millions FCFA en1995, quand toutes les périodes de différé desprêts seront arrivées à terme. La Caisseautonome d'Amortissement (CAA) assure leservice de la dette du secteur, considéré commesocial et non générateur de revenus.

La P a r t i c i p a t i o n F i n a n c i è r e desCommunautés

59. Depuis 1985, la politique suivie par la DHa été de faire prendre en charge la totalité descharges de fonctionnement et d'entretien dessystèmes utilisant des pompes manuelles ousolaires par les communautés bénéficiaires etune part limitée des coûts de construction, pourles puits ouverts.

60. Pour les forages équipés de pompesmanuelles, une somme de 60 000 FCFA doitêtre collectée avant les travaux de forage etdéposée, soit dans le compte ouvert au nom ducomité de point d'eau à la Caisse locale deCrédit agricole mutuel (CLCAM), soitconservée dans le village. Cette somme estsupposée couvrir les frais de fonctionnement dela première année et se décompose entre larémunération des services de Partisan-réparateur (10 000 FCFA), la fourniture despièces détachées (20 000 FCFA) et uneprovision pour renouvellement (30 000 FCFA).Les communautés sont encouragées à constituerun fonds de renouvellement alimentés par un"bénéfice d'exploitation" de 30 000 FCFA paran. Les villages sont libres de s'organiser pour

collecter ces fonds soit en vendant l'eau à labassine soit en faisant payer des forfaitshebdomadaires ou mensuels. La DHrecommande fortement de ne pas utiliser lefonds de renouvellement pour d'autres dépensesque celles relatives au point d'eau. Lescommunautés doivent également payer lafourniture de huit sacs de ciment et le gravierpour la construction de la dalle de propreté etdu mur de protection de la pompe (12 000 à14 000 FCFA).

61. Pour les puits modernes, la participationà l'investissement initial varie selon les projets.Dans le département de l'Atlantique, dans lecadre du projet exécuté par les volontairesallemands, le CARDER demande 150 000FCFA, représentant environ 10% du coût desmatériaux et de la main d'oeuvre pour un puitsde 40 m ; dans un autre projet, exécuté par lesvolontaires néerlandais, la formule tient comptede la profondeur mais se traduit par unedépense légèrement supérieure13. Les fraisd'exploitation (10 000 à 15 000 FCFA par anessentiellement le remplacement des cordes etseaux de puisage), sont financés par le village.

62. Il n'y a pas de participation initiale auxprojets d'alimentation en eau des petits centresurbains et gros villages financés par la SBEE,le financement de l'investissement étant supposése faire par le biais du tarif de vente d'eau.Cependant, dans la structure tarifaire à troistranches, la tranche basse ne couvre même pasles dépenses d'exploitation. Ainsi, les abonnésdes petits centres ne participent pas à l'investis-sement et bénéficient de plus d'une subventiondes consommateurs des exploitations rentablesdes grands centres urbains.

63. Pour les installations solaires, lescommunautés doivent rassembler et déposer surun compte bancaire une somme de 300 000FCFA correspondant, comme dans le cas despompes manuelles, aux dépenses d'exploitationestimées pour la première année defonctionnement. Chaque communauté doit deplus passer un contrat de maintenance avec lasociété locale d'entretien du matériel de

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pompage solaire. Les villages sont libresd'organiser la collecte des fonds selon laformule qu'ils trouvent la plus adaptée.

La Volonté à Payer des Communautés

64. Pour les points d'eau équipés de pompes,la contribution financière initiale a pour butessentiel d'initier la prise en charge par lescommunautés de la responsabilité du fonction-nement des points d'eau. En fait, cettecontribution n'atteint pas toujours son but, unedes raisons étant probablement que lacontribution financière initiale a été fixée à unniveau trop bas pour s'assurer que le pointd'eau correspond à une demande réelle. Parexemple pour un village de 400 habitants, soit60 ménages environ, la contribution de 60 000FCFA correspond à une dépense de 500 FCFApar adulte, assez peu significative ; ces mêmescommunautés sont souvent capables de rassem-bler des sommes beaucoup plus importantespour l'achat d'un moulin, la construction d'uneécole, des festivités ou des funérailles, dépensesauxquelles elles attachent visiblement une plusgrande valeur. Dans le cas des puits ouverts, lacontribution à l'investissement initial de150 000 FCFA, soit deux fois et demi celledemandée pour une pompe manuelle, sembleêtre bien acceptée, car les villageois y voit lapossibilité d'une nette amélioration de leurqualité de vie. Dans certains cas, lescommunautés n'ont pas du tout contribué audépôt initial et ont fait appel à des membres duvillage résidant en ville ou à l'étranger ou plusfortunés.

65. L'estimation de la volonté à payer pourles charges récurrentes est assez délicate, latenue des comptes des sommes collectées dansles villages n'étant pas, dans la majorité descas, suffisamment fiable ; une estimation peutcependant être conduite dans les petits centresSBEE, où la revente de l'eau aux bornes-fontaines privées, que constituent les quelquesbranchements domestiques, est un phénomènecourant. Dans ces gros centres ruraux, où l'eauest potable, située à proximité raisonnable du

consommateur et disponible en permanence, onpeut estimer très prudemment que la dépensemoyenne pour l'achat d'eau d'un ménage desept personnes est de l'ordre de 2 000FCFA/an à 2 500 FCFA/an, soit 200 FCFApar mois ou 100 FCFA par adulte (annexe 11).Dans une communauté de 60 ménages, lavolonté annuelle à payer se situevraisemblablement entre 120 000 et 150 000FCFA par an.

66. Un des facteurs influençant la volonté àpayer est évidemment la fiabilité del'équipement mis à la disposition des villages.Dans l'esprit des villageois, les pompes ASM 1& 2, qui tombent souvent en panne et pourlesquelles les réparations sont coûteuses,n'apportent aucune amélioration par rapport auxsources traditionnelles d'alimentation en eauqui, elles, sont gratuites. La résistance aupaiement pour la consommation d'eau semble.parfois forte, surtout chez les décideurs.

67. Il existe aussi une certaine suspicionenvers le mode de gestion des fonds collectés ;les villageois ne comprennent souvent paspourquoi il est nécessaire de bloquer dessommes importantes sur un compte bancaire,alors qu'il existe de nombreux autres besoins definancement. Dans les projets les plus anciens,le travail d'information à souvent été insuffisantet les villageois n'ont pas toujours compris quela contribution financière devait être un effortcontinu et non pas consenti seulement aumoment de la construction. La méthodecoercitive, parfois utilisée, a contribué àaugmenter la méfiance des villageois pour unéquipement ne correspondant pas toujours à unedemande urgente. La formation des comités depoints d'eau a, dans certains cas, étéinsuffisante ; cependant l'objectif recherchén'est pas de faire tenir une véritablecomptabilité par les villages, mais simplementd'assurer une couverture des chargesd'entretien et, plus tard, des frais derenouvellement des pompes, ce qui peut êtrefait de manière assez informelle.

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Republique du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

Le Crédit Rural

68. Les Caisses locales de Crédit agricolemutuel (CLCAM) et régionales (CRCAM),constituent l'institution principale d'épargne etde crédit en milieu rural. Il existe 35 CLCAMpermanentes (et six CLCAM périodiques)constituées en six groupes régionaux, un pardépartement. Les CRCAM gèrent leurs propresdépôts et crédits et apportent une assistanceadministrative et comptable aux CLCAM. Avecla crise du Crédit Agricole en 1988, le systèmea connu de graves difficultés, certainsgroupements villageois ayant perdu toutes leurséconomies. En 1989, le Gouvernement a lancéun programme de réhabilitation, en particulieren instituant le Fonds de Réhabilitation central,dans lequel sont déposés les excédents detrésoreries des caisses locales et régionales etles contributions de divers donneurs, et enassurant la formation des gestionnaires. Lescaisses comptent maintenant 30 000 membres(50% de plus qu'en 1988) et le montant totaldes dépôts est de 150 millions FCFA.

69. Chaque caisse peut consentir des prêts, àconcurrence du tiers du montant des dépôts, àdes groupements ou à des individus ayant unepart sociale et des dépôts sur leur compte. Lesprêts sont destinés principalement aufinancement d'activités agricoles. Le montantmaximal des prêts individuels consentis par lesCLCAM est de 120 000 FCFA, et celui desprêts aux groupements consentis par lesCRCAM de 120 000 FCFA par membre dugroupement ; la durée des prêts ne peut excéderdeux ans ; le taux d'intérêt est de 2% par moissoit 24% par an. Les prêts sont approuvés parun comité composé de représentants descommunautés connaissant bien les épargnants etles potentiels emprunteurs. Le taux deremboursement des prêts est pratiquement de100% pour l'ensemble du pays, en grandepartie lié au caractère mutuel de la gestion descaisses. Il n'y a pas d'exemple de communautésayant emprunté pour améliorer son alimentationen eau.

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DEUXIEME PARTIE

LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DEL'ALIMENTATION EN EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE

RURALE

70. La stratégie de développement du secteurde F alimentation en eau et de F assainissementen zone rurale proposée pour les années 1990repose sur les principes de décentralisation duprocessus de prise de décision, de la partici-pation financière des communautés à l'investis-sement initial, de la recherche de la réductiondes coûts de construction et d'entretien desouvrages et de la privatisation des activités deconstruction et d'exploitation avec un effortparticulier consenti pour assurer la promotionde capacités locales.

F. LA DÉCENTRALISATION DUPROCESSUS DE PRISE DE DÉCISION

L'Initiation des Projets

71. L'alimentation en eau villageoise et, à unmoindre degré, l'assainissement, bénéficierontencore, au cours des années futures, d'impor-tantes subventions extérieures ; cependant, laDH et les "projets", ne décideront plus à prioriquelles communautés bénéficieront d'unesubvention d'équipement. Les communautésdésireuses d'améliorer leurs systèmesd'alimentation en eau et leur environnementsanitaire devront introduire elles-même unedemande de subvention auprès du Servicedépartemental de l'Hydraulique (SH), accepterde contribuer de manière significative à l'inves-tissement initial, et prendre en charge la totalitédes frais de fonctionnement. Les communautéspourront avoir accès, en plus de la subventionde l'Etat et si elles le désirent, à des prêts desCRCAM, aux conditions habituelles pratiquéespar celles-ci, pour financer une partie de leurcontribution à F investissement initial.

Le Rôle des Services Départementaux del'Hydraulique

72. Les SH auront le rôle essentiel d'assurerla "promotion" de l'alimentation en eau et del'assainissement auprès des communautés. LesSH assisteront les communautés à formulerleurs besoins en matière d'alimentation en eauet d'assainissement et à effectuer un choixraisonnable en leur présentant lescaractéristiques techniques envisageables etleurs conséquences financières. Les SHassisteront également les communautés às'organiser pour remplir les conditionspréalables à l'obtention d'une subvention del'Etat et, si nécessaire, à l'obtention d'un prêtdes CRCAM. Enfin les SH assisteront lescommunautés à s'organiser pour entretenir etgérer les installations d'alimentation en eau etd'assainissement. La présence auprès descommunautés d'une capacité d'assistancetechnique permanente prolonge les propositionsd'établissement de la cellule permanente desuivi des projets du Conseil de l'Entente. Leurpersonnel sera préalablement formé auxtechniques d'information, d'éducation et decommunication.

73. Pour s'acquitter de sa tâche, un SH-typecomprendra un directeur départemental,généralement un ingénieur ayant une bonneexpérience de l'alimentation en eau villageoiseet des connaissances en assainissement ;

• un responsable du développementcommunautaire, chargé de la supervisiondu programme d'assistance aux commu-nautés et capable de former aux méthodesparticipatives d'interaction avec lescommunautés les différents intervenantsdu secteur ;

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Tant ruraU

• un ingénieur hydrogéologue, responsablede la conception et du choix des captages,de la supervision des activitésd'implantation des points d'eau (photo-interprétation, géophysique), sous-traitésà des ingénieurs-conseils et de travaux deforage et construction de puits, sous-traites à des entreprises ;

• un ingénieur spécialisé en alimentation eneau villageoise, responsable du choix deséquipements de pompage, de lasupervision du bon fonctionnement desréseaux de revendeurs et d'artisans-rréparateurs, de l'assistance aux villageséquipés de petits réseaux, de la promotionde techniques alternatives d'alimentationen eau (citernes, chloration continue,...) ;

• un technicien sanitaire, détaché duministère chargé de l'assainissement,responsable des activités d'assainissementmenées à bien en liaison avec lesprogrammes d'alimentation en eau et de laformation des artisans à la construction delatrines ;

• un service administratif de quatre à huitpersonnes, y compris chauffeurs.

74. La division alimentation en eau en zonerurale de la DH sera responsable de la mise enplace de la stratégie de développement et duplan d'action ; à ce titre, elle coordonnera lesactivités du secteur et apportera une assistancetechnique soutenue aux SH. Cette divisioncomprendra :

• deux spécialistes en développementcommunautaire, chargés de former lesagents de la DH et des SH à leur nouveaurôle de "promoteurs", de mettre au pointles matériaux didactiques nouveaux oud'adapter des matériaux existants etsuperviser la mise en place du programmede décentralisation. A cet effet, la DHbénéficiera de l'assistance d'un spécialisteen développment communautaire pendantune durée de trois ans, qui pourra être

détaché d'une ONG ou d'un bureau deconsultants spécialisés ;

• deux ingénieurs hydrogéologues, chargésd'apporter une assistance auxhydrogéologues des SH dans l'implan-tation des ouvrages, de la supervisiongénérale des travaux de constuction depoints d'eau et aussi d'élaborer desprogrammes de recherche de réduction ducoût des ouvrages (forages au battage,programme de puits artisanaux...) ;

• deux ingénieurs spécialisés en alimentationen eau villageoise, chargés del'organisation de l'importation, ducontrôle de qualité et de la distribution despompes à motricité humaine, de lapromotion des techniques alternativesd'alimentation en eau villageoise et dusuivi du programme de soutien aux petitsentrepreneurs locaux exécutés par leMinistère de tutelle de la DH ;

• un ingénieur sanitaire, détaché duministère chargé de l'assainissement,responsable de la conception et de lacoordination des activités d'assainissementmenées à bien en liaison avec lesprogrammes d'alimentation en eauvillageoise.

75. Le budget de fonctionnement des SH nepourra encore que partiellement être assuré parle budget national et il sera nécessaire de lecompléter par des subventions extérieures defonctionnement. Ces subventions seronttransparentes et ciblées et porteront essentiel-lement sur la logistique nécessaire aufonctionnement des SH (achat etfonctionnement des véhicules et équipements debureaux, primes de déplacement et deperformance).

Le Rôle des ONG et du Secteur Privé dans laPromotion

76. Avec un "portefeuille" moyen de 1 000 à1 500 regroupements humains de plus de 100

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habitants par département (ou 5 000regroupements par département si l'on prend encompte ceux dont la population est inférieure à100 habitants), un SH ne pourra pas entretenirlui-même des relations permanentes avec lescommunautés. Les contacts réguliers se ferontpar l'intermédiare d'ONG nationales, installéesde manière permanente dans chaque dépar-tement, encadrées par des ONG internationaleset intervenant à la demande des SH. Leur rôleconsistera essentiellement à assurer lapromotion de l'environnement sanitaire (eau,assainissement, santé) et de convaincre lescommunautés à formuler une demande definancement de points d'eau. Leur rémunérationpourra être partiellement liée à leurperformance (en fonction du nombre decontrats de financement signé entre les SH etles communautés). Le personnel de ces ONGpourra provenir des CARDER, par exemple.Sur la base de 250 000 FCFA par point d'eauacquis, le "chiffre d'affaires" de ces ONGserait de 75 millions de FCFA par an. Lescontacts réguliers avec les communautés seferont également par l'intermédiaire du réseauinformel constitué par les revendeurs depompes et pièces détachées, les artisans-réparateurs et, à un moindre degré, les petitesentreprises de forages et construction de puits,citernes ou latrines, voire les consultants. Cesintervenants du secteur privé ne pourront avoirun impact sur le développement du secteur ques'ils y trouvent un intérêt financier. Ceciconstitue la justification de la privatisation d'ungrand nombre d'activités du secteur.

L'Organisation des Travaux de Construction

77. Les SH regrouperont régulièrement, unefois par an par exemple, les dossiers descommunautés ayant rempli les conditions pourl'obtention d'une subvention de l'Etat et, sinécessaire, obtenu un financement complémen-taire des CRCAM, en lots de travaux de mêmenature (forages, puits, petits réseaux). Les SH

feront préparer les projets d'exécution etdossiers de consultation des entreprises, lanceret évaluer les offres et superviser leur exécutionpar des ingénieurs-conseils spécialisés. Cemécanisme permettra de maintenir un flotrégulier d'activités et, en particulier, d'appelsd'offres de travaux de taille, certes plus réduiteque les appels d'offres actuels, mais autorisantainsi la participation d'entreprises locales ousous-régionales. Le volume moyen annuel destravaux correspondant à une demande descommunautés étant estimé entre 250 et 300forages (auxquels il faut ajouter environ 50puits et 10 petits réseaux) au cours des dixprochaines années, cet arrangement permettrade lancer chaque année quatre à six appelsd'offres départementaux de forages de taillecomprise entre 30 et 50 forages chacun (100 à150 millions FCFA environ).

Le Financement des Travaux deConstruction

78. Dans le but d'appliquer une politiqueuniforme sur l'ensemble du territoire, la DHcherchera à obtenir des bailleurs de fonds etONG actifs dans le secteur un accordcoordonné pour le soutien financier à unprogramme de développement couvrantplusieurs années, plutôt que pour lefinancement de projets géographiques, auxobjectifs et modes d'exécution différents, etparfois contradictoires. Les bailleurs de fondsindiqueront la durée de leur soutien financier,les catégories de contrats d'ingénierie et detravaux qu'ils acceptent de financer, lesconditions de passation de marché attachées àl'approbation du financement des contrats etéventuellement les régions prioritairesd'affectation de leur financement. La DHprésentera chaque année son programmed'appels d'offres aux différentes agences definancement et après accord sur le financementde tranches de travaux, définira les règlesd'éligibilité applicables à chaque appel d'offres.

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G. LA PARTICIPATION FINANCIÈREDES COMMUNAUTÉS

Les Forages Equipés de Pompes à MotricitéHumaine

79. Une distribution fiable des pièces derechange des pompes à motricité humaineconstitue une condition essentielle au bonfonctionnement des points d'eau et donc de lapérennité du secteur ; cependant cette activitéde distribution n'étant pas rentable en tant quetelle, il convient de la rendre financièrementplus attrayante en confiant également auxdistributeurs la commercialisation des pompesdirectement auprès des communautés. Une tellesolution permet à la fois de favoriser uneappropriation effective des pompes par lescommunautés, dont la participation financières'oriente alors vers l'acquisition del'équipement symbole d'une alimentation en eauaméliorée, et l'accroissement de l'intérêt desrevendeurs par une augmentation sensible deleurs chiffre d'affaires et de leur margebénéficiaire.

80. L'objectif à moyen terme est la vente auxcommuanutés, par le secteur privé, des pompesà leur prix réel, incluant le prix d'achat, lestaxes et droits de douane et les frais normauxd'inspection et de commercialisation. La DHsera responsable de l'identification de moyensd'exhaure fiables et financièrement abordablespar les communautés et de l'inspection dumatériel à son entrée sur le territoire national.La DH favorisera l'introduction au Bénin depompes correspondant au concept VLOM et setrouvant si possible dans le domaine public detelle manière à éviter de mettre un fabricant enposition de monopole. Il existe sur le marchédes pompes VLOM, non corrodables et dans ledomaine public, qui peuvent être importées àCotonou pour environ 150 000 FCFA (550US$) et distribuées à l'intérieur du pays àmoins de 300 000 FCFA. Cependant, dans unepremière phase de mise en place de la nouvellestratégie de développement, pendant laquelle ilest nécessaire de réhabiliter l'image de lapompe manuelle auprès des communautés, la

contribution financière de ces dernières àl'acquisition de la pompe sera limitée à lacouverture des charges de commercialisation(stockage, distribution, installation etrémunération du distributeur) ; les fraisd'importation resteront dans un premier tempsà la charge de l'Etat, à travers différentessources extérieures de financement. Cettesubvention de l'Etat devra disparaîtra à terme.Un calendrier de réduction progressive seraétabli à cet effet. Cette politique "commerciale"peut valablement être comparée à celle que laSBEE a mise en place au milieu des années 80,en fournissant des branchments gratuits pourfavoriser la consommation d'eau du réseau etqui s'est traduite par un accroissementspectaculaire des taux de raccordement et de laconsommation d'eau des petits abonnésdomestiques dans les grands centres urbains.

Les Puits Modernes

81. Les coûts de construction d'un puitscimenté de 40 m de profondeur (3 millionsFCFA dont 1,5 million pour les matériaux)étant de l'ordre de grandeur de celui d'unforage de 50 m de profondeur équipé de pompemanuelle (2,9 million FCFA pour le forage etenviron 325 000 FCFA pour la pompe), ondemandera aux communautés souhaitant obtenirun puits, sous réserve de faisabilité technique,de participer au coût de construction dans desproportions identiques à celles descommunautés équipées d'un forage. Lescommunautés financeront 20% du montant desfournitures pour les puits construits en régie parune ONG, ou 10% du montant du marché si lestravaux sont réalisés par une entreprise aprèsappel d'offres ; ces pourcentages représententun investissement initial de l'ordre de 300 000FCFA, que les communautés pourrontmobiliser par l'intermédiaire des CRCAM à quielles pourraient en faire la demande.

Les Petits Réseaux d'Alimentation en EauSBEE

82. La grille tarifaire appliquée par la SBEEsera aménagée pour instituer une tranche

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adaptée à ces petites exploitations ; ceci estpossible maintenant que les caractéristiques dela consommation d'eau dans les petits centressont mieux connues. De plus, pour favoriser laconsommation d'eau du réseau, même en saisonpluvieuse, et donc en accroître les bénéficessanitaires qui en résulte, un système de forfaitsminimaux de facturation par abonnement serainstitué14.

Les Installations de Pompage Solaire

83. Une installation de production d'eaupouvant desservir 3 000 habitants environ,identique à celles déjà installées au Bénin,comprenant générateur solaire, convertisseur,moteur à courant alternatif à fréquencevariable, pompe immergée et réservoir de miseen charge (d'un volume équivalant à 20% aumaximum de la consommation journalièremoyenne), peut actuellement être installée, horsforage, pour environ 12 millions FCFA, sil'installation est placée sur le forage et nenécessite pas de longue conduite derefoulement. Le réseau de distributionalimentant un ensemble de bornes-fontainesaccolées à des petits réservoirs au sol de 1 à 2m3 assurant un complément de stockage, coûteen moyenne un million FCFA pour chaquetranche de 500 habitants desservis. On estimequ'il existe une demande solvable pour laconstruction de 10 à 15 systèmes solaires paran dans les centres ruraux qui ne sont pasalimentés par la SBEE et pour lesquels lespompes manuelles ne peuvent plus satisfaire lademande.

84. L'exploitation et l'entretien desinstallations de pompage solaire seront confiésà une société privée, choisie par appel d'offresinternational, dans le cadre d'un contratd'affermage. Cette société sera rémunéréedirectement par les communautés sur une based'un forfait mensuel fixé en fonction de lapuissance de l'installation. La contribution descommunautés à l'investissement initial seraorientée, en priorité, vers le financement duréseau de distribution, qui pourra être étendu enfonction des disponibilités de leurs ressources

financières et au fur et à mesure de leursbesoins ; une contribution initiale minimale del'ordre du million FCFA sera en généralexigée. Les communautés pourront obtenirl'assistance des SH pour préparer leurs dossiersde financement, leurs projets d'extension deréseaux et pour organiser la collecte desfonds13.

Le Régime des Taxes et Droits de Douane

85. Le nouveau code des investissementsprévoit un régime spécial d'importation pourles PME du secteur des travaux publics dont lemontant des investissements est au moins égalà 20 millions FCFA et les entreprises de tousles secteurs jouant un rôle dans la réalisationdes objectifs de la stratégie nationale dedéveloppement, dont les investissements sontcompris entre 5 et 20 millions FCFA. Tous lesintervenants privés dans le secteur del'alimentation en eau entrent dans cescatégories. Ces entreprises peuvent bénéficierd'une réduction de 75% des droits de douanepour les matériels destinées à leur exploitationet pour les pièces de rechange a hauteur de15% de la valeur CAF des équipements. Cesexonérations sont plus longues pour lesentreprises installées à l'intérieur du pays quedans les centres urbains de Cotonou et PortoNovo.

H. LES OPTIONS TECHNOLO-GIQUES ET LES POSSIBILITÉS DE

RÉDUCTION DES COÛTS

Les Forages

86. Au Bénin, comme partout en Afrique del'Ouest, les coûts de construction des foragessont nettement plus élevés que dans d'autresrégions du monde16. La réduction des coûtspar l'élimination d'une partie des distorsions dumarché est une des solutions décrites plushaut ; les possibilités de réduction des coûts deces ouvrages par la révision de leursspécifications techniques sont analysées cidessous.

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87. Bien que l'amortissement de l'atelier deforage et du matériel annexe représente environ30% du coût d'un forage, les ateliers opérantdans la région ont généralement une capacitébien supérieure aux besoins de l'hydrauliquevillageoise.

• en zone de socle, on étudiera la possibilitéd'utiliser des perforatrices équipées dedispositifs de tubage à l'avancement ; cematériel, dérivé de l'exploitation descarrières, est entièrement pneumatique,simple et environ trois fois moins coûteuxà l'achat qu'un atelier polyvalent rotarymarteau fond-de-trou, et beaucoup moinscoûteux à l'exploitation17. C'est un maté-riel adapté aux capacités d'une entrepriselocale, même si dans le contexte actuel deréduction du volume du marché desforages, de nombreux ateliers polyvalentsdes entreprises internationales sont dispo-nibles et mobilisables à moindre frais ;

• en zone sédimentaire, on étudiera la possi-bilité de remettre au goût du jour la tech-nique rustique du battage, nécessitant unmatériel simple et robuste pouvant mêmeêtre partiellement fabriqué sur place, decoût réduit et de mise en oeuvre aisée.

88. Concernant les spécifications techniquesde construction, l'essai de pompage (coûtant200 000 FCFA environ soit 7% du coût duforage) ne sera pas systématiquement supprimé,l'expérience ayant montré que, dans près de lamoitié des cas, le débit réel d'exploitation étaitnotablement inférieur au débit obtenu parsoufflage du forage. De même, le tubage audroit des terrains de socle de bonne tenue seraen général maintenu, l'expérience ayantégalement montré que des risques de comble-ment de l'ouvrage et de blocage de la pompe,si celle-ci est placée au dessous de la partietubée, étaient très fréquents.

Les Puits

89. Les puits de grand diamètre nécessitantdes techniques lourdes pour le cuvelage en

béton, le colonne de captage havée et l'exhaure,peuvent difficilement voir leurs coûts réduits demanière significative.

90. Les très nombreux puits de concessionconstruits par des artisans dans le départementde l'Ouémé et du Mono par exemple, souffrentd'une pénétration insuffisante dans l'aquifère,entraînant leur tarissement en saison sèche, etd'un débit généralement faible dûessentiellement à l'absence d'une colonne decaptage. Le surcreusement par forage aubattage en fond de puits est une solution quipourrait avoir un certain succès auprès despropriétaires de puits, car beaucoup moinsonéreuse et plus facile d'exécution que la miseen place d'une colonne de captage havée devantpénétrer de plusieurs mètres dans l'aquifère. Lacouverture de la tête des puits, pour limiter lapollution par la bouche, sera encouragée.L'installation d'une pompe sur les puits deconcession, fiable et à faibie coût, serarecommandée par la DH ; selon la taille dumarché, la DH pourra envisager d'introduire auBénin une pompe plus adaptée à l'utilisationfamiliale, comme par exemple la pompe àcommande directe Tara, développée auBangladesh.

Les Pompes à Motricité Humaine

91. Deux problèmes intimement liés doiventtrouver rapidement une solution dans lecontexte de la politique de l'achat des pompespar les communautés:

• le choix des modèles de pompes "recom-mandées" par la DH aux communautés ;

• la remise en état ou le remplacement duparc de pompes ASM 1 & 2.

92. Une des conclusions de l'atelier de juin1990 sur la maintenance des équipementsd'hydraulique villageoise était de lancer unconcours d'idées pour la mise en place d'unréseau performant de distribution de piècesdétachées. Une réponse, donnée ci-dessus, estd'accroître l'intérêt financier des revendeurs de

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pièces détachées en leur demandant d'assurer lacommercialisation des pompes directementauprès des communautés. Cependant, pour queles communautés acceptent d'acheter unepompe il convient que les produits mis sur lemarché fournissent un débit jugé acceptabledans des conditions d'utilisation confortables,soient faciles d'entretien, ne nécessitent pasl'intervention de mécaniciens trop spécialisés nid'engins de levage, aient des pièces détachéespeu onéreuses et facilement accessibles sur lemarché, ne comportent pas de partiesimmergées corrodables et surtout soient d'unprix abordable18.

93. Depuis le début des années 1980, despompes répondant au concept "VLOM"(Village Level Operation and Maintnance) ontété mises au point. Ces pompes, quicorrespondent aux critères décrits ci-dessussont, de plus, de conception suffisammentsimple pour pouvoir, si cela estéconomiquement rentable, être fabriquéeslocalement dans des conditions de contrôle dequalité limitées. Des dizaines de types depompes ont été testées en laboratoire et sur leterrain, et ont fait l'objet de recommandationsd'amélioration de conception ou de fabrication.Les résultats de cet important travail deréférence sont rappelés en annexe 12.

94. La fabrication ne sera vraisemblablementjamais justifiée au Bénin, le marché intérieur etla compétitivité des ateliers locaux defabrication étant trop limités ; il sera doncnécessaire dans un futur immédiat de continuerà importer les pompes tout en cherchant lespossiblités d'une fabrication sur le planrégional. Dans la mesure où il n'y a pas decontraintes de soutien à une industrie locale eten attendant la création d'une industrierégionale de fabrication de pompes capable desupporter les lois d'un marché de libreconcurrence, le choix sera simplement guidépar une analyse du rapport qualité/coûtéconomique des différentes pompes disponiblessur le marché régional. Parmi les matérielsprésents en Afrique de l'Ouest, répondant plusou moins aux critères ci dessus et susceptibles

d'être envisagées pour le Bénin, les pompessuivantes peuvent être citées19:

• India MKII: pompe à tringle à cylindrefermé et à mouvement alternatif ; dans ledomaine public20 ; adaptée à despompages allant jusqu'à 45 m ; nécessiteune colonne de refoulement en acierinoxydable ou PVC et des tringles enacier inoxydable si les eaux pompées sontcorrosives ; assez peu aisée d'entretien auniveau des villages ; proposée àl'UNICEF en 1990 à 80 000 FCFA (290US$) sans colonne de refoulement et à380 000 FCFA (1 380 US$) avec colonnede refoulement en acier inoxydable de 30m par son importateur au Bénin ;

• ABI MN: pompe à tringle à cylindrefermé et à mouvement alternatif ; sousbrevet ; de fabrication ivoirienne, elleprésente a peu près les mêmes avantageset inconvénients que la pompe IndiaMKII ; elle a été proposée en 1990 auBénin à 450 000 FCFA CAF Cotonou (1635 US$), avec colonne de refoulementen acier inoxydable de 30 m ;

• Nira AF85: pompe à commande directe ;sous brevet ; d'origine finlandaise, estégalement fabriquée au Ghana ; particu-lièrement adaptée à un pompage à desniveaux dynamiques ne dépassant pas 20m21 ; non corrodable avec colonned'exhaure, piston et clapet enpolyethylene ; extrêmement faciled'entretien par les villageois ; a étéproposée en 1991 lors d'un appel d'offresau Ghana à 800 US$ (220 000 FCFA)départ usine de Tema ;

• Afridev: pompe à tringle à cylindre ouvertet à mouvement alternatif; dans ledomaine public ; adaptée à des pompagesallant jusqu'à 45 m ; non corrodable aveccolonne de refoulement en PVC, ettringles en acier inoxydable ; très faciled'entretien par les villageois ; fabriquéeentre autres en Inde, au Pakistan, et au

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Nigeria22, où elle est une des pompesrecommandées par le Gouvernementfédéral ; a été proposée en 1991 lors d'unappel d'offres au Nigéria à 550 US$ CAFLagos (150 000 FCFA) par un fabricantindien, et 875 US$ (240 000 FCFA) parle moins-disant des fabricants nigérians,départ usine de Maiduguri pour desprofondeurs d'installations de 30 m ;

• Vergnet: hydropompe sous brevet ;adaptée à des pompages allant jusqu'à 45m ; non corrodable ; relativement aiséed'entretien par des artisans réparateurs,maintenant que la qualité des baudruchesa été sensiblement améliorée ; a étéproposée dans la région en 1991 entre350 000 et 425 000 FCFA (1 275 à 1 545US$).

95. La transformation des pompes ASM 1 enpompe ASM 2 par remplacement du bras, de lafontaine très souvent corrodée et de labaudruche est une opération qui a coûté enmoyenne 250 000 FCFA23 ; même si lespompes ASM1 étaient réaménagées localementpar des artisans, il convient de prévoir unedépense de 30 000 à 100 000 FCFA. Aucunede ces solutions ne résoud le problème de lacommercialisation des pièces détachées depompes qui ne sont plus fabriquées. De plus, ilest vraisemblable que les villageois accepterontdifficilement de contribuer financièrement à laremise en état d'un équipement dans lesquels ilsont perdu confiance et qui a été pour beaucoupdans l'échec relatif de l'alimentation en eauvillageoise. Le remplacement pur et simple despompes ASM 1 & 2 est donc la seule solutionlogiquement envisageable à court terme.

96. Au cours des cinq prochaines années, onpeut tabler sur un marché de quelques 2 500 à3 000 pompes à fournir (1 600 pompes ASM 1& 2 à remplacer et 250 à 300 pompes nouvellesà installer par an) ; sur la base d'un prixunitaire moyen CAF Cotonou de 200 000FCFA (750 US$), cela correspond à un marchéde fourniture de 500 à 600 millions FCFA (1,8à 2,2 millions US$) CAF Cotonou, susceptible

d'intéresser de nombreux fabricants interna-tionaux. Parmi les pompes citées ci-dessus,trois ne sont pas ou peu installées au Bénin àl'heure actuelle (Vergnet, Afridev, NiraAF85) ; elles ont cependant été testéesscientifiquement en laboratoire et sur le terrainet installées en nombre suffisant de par lemonde pour que leurs performances puissentêtre jugées objectivement sans qu'il soitnécessaire de conduire au préalable une série delongs tests in situ (comme cela a été faitrécemment au Nigéria par exemple).

97. Pour la sélection du (des) type (s) depompes recommandées aux communautés, laDH lancera un "concours d'idées" pour lafourniture des 2 500 à 3 000 pompes à installerau Bénin au cours des cinq prochaines années.Ce concours n'imposera aucune claused'origine des fournitures, ce qui permettra deprendre en compte l'évolution récente destechnologies. Les spécifications techniques pourdifférentes gammes de hauteur de refoulementseront très précises en matière de performanceminimale, de facilité de démontage etd'entretien, de résistance à la corrosion et ducoût annuel maximal des pièces détachées àsupporter par les communautés. Les pompesseront garanties trois ans par le constructeur(hors pièces d'usure), mais cette garantie serachiffrée à part pour que l'on puisse connaîtreson incidence exacte sur le coût total dumarché. Les propositions seront jugées sur labase du meilleur rapport coût/qualité selon uneformule clairement indiquée dans le dossier deconcours. A caractéristiques techniqueséquivalentes, les pompes du domaine publicbénéficieront d'un certain avantage, laconcurrence étant toujours possible pour leslivraisons ultérieures. Le financement du ou desmarchés sera recherché après résultat duconcours. Les commandes pourront être lancéesen plusieurs lots étalés dans le temps, avec unpremier lot de 1 000 pompes environ.

98. Avant de lancer le concours, Ia DHnégociera le montant de la commission decommercialisation des pompes applicable auprix hors taxes CAF Cotonou, avec le

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distributeur le plus implanté sur le terrain.Cette commission sera payée par lacommunauté au titre de sa participationfinancière ; elle comprendra une formule derévision des prix prenant en compte l'évolutiondu coût des biens et des services et desvariations de taux de change ; elle pourra fairel'objet de renégociations régulières, parexemple tous les quatre ans, par la DH et ledistributeur. La DH pourra bénéficier d'uneassistance technique pour mener à bien cesnégociations. Les pompes acquises par la DHpar cet appel d'offres feront l'objet d'uneinspection en usine et au port de Cotonou parune firme spécialisée avec qui la DH passera uncontrat. Les pompes seront confiées audistributeur qui se chargera de les distribueraux communautés à travers son réseau derevendeurs. Lorque, à terme, les pompes serontfinancées intégralement par les communautés,le distributeur fera son affaire de l'importationdes pompes en consultant les différentsfabricants pour obtenir les meilleurs prix si unepompe dans le domaine public a étésélectionnée ou en négociant avec le fabricantsi, au contraire, une pompe sous brevet a étéretenue. La DH restera responsable del'inspection du matériel importé. Le distributeurne pourra commercialiser une pompe autre quecelles retenues par la DH, qu'après accord decette dernière.

Les Petites Installations de Distribution

99. La demande pour de petites installationsde distribution d'eau a été estimée entre 100 et150 (hors chefs lieux de préfectures et sous-préfectures) au cours des dix prochainesannées. On portera une attention particulière audimensionnement d'installations, en retenantdes critères de dimensionnement correspondantà des consommations unitaires résultantd'analyse de données statistiques dans descentres du Bénin ou de la région, desservisdans des conditions similaires de recouvrementdes coûts. Les options technologiques suivantespourront également être envisagées:

• normalisation des systèmes de pompagesolaire pour en faciliter l'entretien:générateur photovoltaïque au siliciumcristallin, en série ou en parallèle ;convertisseur pour alimenter la pompe encourant alternatif à fréquence variable(système fonctionnant au "fil du soleil") etmoteur à fréquence variable accouplé àune pompe ordinaire immergée ;

• limitation au strict minimum requis de lacapacité du réservoir de mise en charge(environ 20% de la consommation journa-lière) et fabrication locale de telsréservoirs surélevés en tôle d'acier oupréfabrication en fibre de verre ;

• stockage de la quantité d'eau nécessairepour assurer la fourniture de la pointe deconsommation dans des petits réservoirsau sol pouvant être construits en bétonarmé avec les coffrages métalliquesutilisés pour la construction des puits (de1,80 m de diamètre) et situés à proximitédes points de puisage de l'eau ;

• extension du réseau de distribution par lacommunauté en fonction de ses capacitésfinancières et au fur et à mesure de sesbesoins ; l'installation initiale pouvant nedesservir qu'une rampe de robinets sousle réservoir de mise en charge.

I. LA PROMOTION DU SECTEURPRIVÉ NATIONAL

La Création d'un Environnement Favorable

100. Pour permettre au secteur privé locald'intervenir de manière significative etcompétitive dans le développement du secteurde l'alimentation en eau et de l'assainissementvillageois, un ensemble de mesures ont déjà étéproposées pour ouvrir le marché. Elles portentnotamment sur la réduction de la taille desappels d'offres de travaux et le maintien d'unvolume régulier de travaux, favorisé par uneplanification répondant beaucoup plus à la

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Ripubüque du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

demande des communautés qu'à la disponibilitédes financements. Ces dispositions devraientpermettre de voir le secteur privé béninoisintervenir dans pratiquement tout le cycle desprojets ; on a déjà décrit son rôle dans lesactivités d'information, éducation etcommunication, dans la commercialisation despompes à motricité humaine et leur entretien etla gestion d'installations de pompage solaire.On analyse ci-dessous les conditionsd'intervention du secteur privé dans les activitésd'ingénierie, de construction de puits, deforages et ouvrages d'assainissement.

Les Consultants et Ingénieurs-Conseils

101. Une ligne de crédit de 200 millions deFCFA sur cinq ans sera mise à disposition de laDH par le Fonds de Préinvestissement pour lefinancement, sur proposition de la DH,d'études préliminaires, de faisabilité, oud'avant-projet sommaire. Les termes deréférence des études et la liste "restreinte desconsultants seront préparés par la DH etapprouvés par l'agence de financement dufonds ; pour de petites études, la DH pourralimiter la liste à des consultants nationaux. Desagents de la DH ou des CARDER, désirantquitter la fonction publique, "Ont trèscertainement les compétences techniques pourmener à bien ce genre d'études. Ces ingénieurs-conseils pourront faire appel à des expertsétrangers quand la compétence locale n'existepas.

102. Pour des études détaillées, la préparationde dossiers de consultation des entreprises et lamaîtrise d'oeuvre, la liste restreinte desconsultants devra d'abord prendre en comptel'expérience et la performance pour desprestations similaires ; pour le moment, on doitconstater que souvent, seuls des ingénieurs-conseils étrangers peuvent être présélectionnés.L'association avec un consultant local seraencouragée (et non pas imposée) dans lestermes de référence ; en cas d'association, lesresponsabilités des deux bureaux, internationalet local, seront clairement précisées dans lecontrat avec la DH.

La Société de Location de Matériel

103. L'acquisition de matériel de travaux parune PME naissante est une solution qui n'estpas envisageable dans la majorité des cas, uneentreprise pouvant difficilement obtenir uncontrat sans matériel et ne pouvantpratiquement pas avoir accès à un crédit sanscontrat. Une société de location de matérielsera créée par la DH, éventuellement encollaboration avec le Ministère de l'Equipementet des Transports qui pourrait transférer unepartie de son matériel de chantier, selon leschéma mis au point dans plusieurs pays de larégion pour le matériel d'entretien routier.Cette société louera son matériel en priorité auxentreprises privées, la DH ne devant a prioriplus effectuer de travaux en régie. Le matérieldu parc de la DH sera transféré à cette sociétéà sa valeur vénale (locative) et non pas à savaleur comptable vraisemblablementsurévaluée. Le matériel pour lequel il n'y a pasde marché de location sera revendu et uneétude de faisabilité détaillée du marché de lalocation déterminera le type de matérielstandardisé adapté au marché (perforatrices,ateliers de forage au battage...) et la tailleminimale du matériel du parc à acquérir. Lasociété de location bénéficiera de l'assistancetechnique et financière dont bénéficient lesPME. L'étude de faisabilité devra égalementdéterminer le statut de cette société etl'intervention du secteur privé dans sa gestion.Une des conditions du succès d'une telle sociétéest la continuité du flot des travaux.

Le Cautionnement des Marchés de Travaux

104. Les PME éprouvent souvent une grandedifficulté à obtenir les cautions de soumissionset de bonne fin de leur marché. La taille desmarchés envisagés pour les appels d'offreslancés par les SH sera de l'ordre de la centainede millions FCFA et il n'est pas souhaitable desupprimer les garanties à fournir au maîtred'ouvrage, bien que cette expérience ait ététentée par l'AGETUR dans le cadre de travauxurbains. Un fonds de garantie à gérer par le

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

FOBAPE pourrait encourager les banquesprivées à apporter leur caution aux PME.

L'Assistance à la Promotion du Secteur Privé

105. Le Ministère de l'Energie, des Mines etde l'Hydraulique bénéficiera de l'assistancependant environ trois années d'un spécialiste encréation et gestion de petites entreprises detravaux. Son mandat sera essentiellementorienté vers le soutien technique aux différentsintervenants privés formels et informels dusecteur (ingénieurs-conseils, société de location

de matériel, entreprises de travaux de forage etpuits, artisans constructeurs, distributeur depompes, artisans réparateurs, société depromotion de l'énergie solaire) et la promotionde techniques actuellement mal connues auBénin Catrines à faible coût, captage d'eau detoiture...). Un effort particulier sera consenti enfaveur des puisatiers qui constituent l'élémentdu secteur privé ayant depuis toujours satisfaitune partie de la demande de construction depoints d'eau. Cette assistance pourra êtreapportée par une ONG ou un bureau d'étudesspécialisé.

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TROISIEME PARTIE

LES GRANDES LIGNES DU PLAN D'ACTION

106. Les objectifs de ce plan d'action serontessentiellement (i) de mettre en place lesstructures permettant de répondre beaucoupplus à la demande des communautés, (ii) defaire participer ces communautés au finan-cernent de la construction des installations et deleur entretien, (iii) de réduire les coûts deconstruction des ouvrages et (iv) de faire jouerau secteur privé local un rôle de véritablepartenaire.

107. Le projet comportera les composantessuivantes :

• une assistance technique à ladécentralisation du secteur

• une assistance technique et financière à lapromotion du secteur privé local

• la construction, sur une période de 5 ans,d'environ 1 750 points d'eau (1 250forages en zone de socle, 250 forages enzone sédimentaire et 250 puits par annéeet 50 petits réseaux de distribution) ainsique la fourniture de 3 000 pompesmanuelles

L'Assistance à la Décentralisation

108. Pour permettre aux SH déjouer leur rôle,le projet prévoira le détachement pendant troisans à la DH d'un spécialiste en développementcommunautaire, conseiller du responsable de lasupervision du programme d'assistance auxcommunautés, rompu aux méthodesparticipatives d'interaction avec lescommunautés et de promotion ; ce spécialisteproviendra d'une ONG ou d'un bureau d'étudesspécialisé. Il sera chargé d'organiser laformation des agents de la DH, des SH, desartisans et distributeurs, de mettre au point lesmatériaux didactiques et de superviser la mise

en place des campagnes de promotion deI l'alimentation en eau et de l'assainissement.

109. Le budget d'équipement et de fonction-nement des SH sera supporté pendant cinq anssur une base décroissante: à 100% les troispremières années et à 50% les deux dernièresannées. Les règles d'utilisation et d'audit de cesupport budgétaire seront définies en détail lorsde la phase de préparation du projet.

110. L'animation sera confiées à des ONGlocales, encadrées et formées par des ONGinternationales. La rémunération des ONGlocales pourra être liée partiellement à leurperformance et sera prise en charge à 100%pendant 5 ans.

L'Assistance à la Promotion du Secteur Privé

111. Le projet prévoira le détachement d'unspécialiste en création et gestion de petitesentreprises de travaux pour assister le Ministèredes Mines, de l'Energie et de l'Hydrauliquedans la mise en place de cette composanted'assistance au secteur privé. Ce spécialistesera détaché par une ONG ou un bureauspécialisé pour une durée initiale de trois ans.

112. Cette composante comprendra une fondsd'études qui pourra être utilisé pour faireexécuter par des consultants, en prioriténationaux, des études d'intérêt général pour lesecteur, telles que : les coûts decommercialisation des pompes, la faisabilitéfinancière d'une société de location de matériel,l'impact des programmes d'alimentation en eausur la prévalence de la dracunculose.

113. Suivant les résultats des études de faisa-bilité de la société de location de matériel, leprojet pourra aussi prévoir une ligne de créditpour l'acquisition de matériel de forage adapté

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République du Betún : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

à de petites entreprises locales (ateliers debattage, perforatrices...)-

114. On envisagera aussi une ligne de crédit auFOBAPE pour apporter une garantie aux entre-prises de travaux du secteur qui rempliront lesconditions adéquates ainsi que le financementde formation des entreprises.

La Construction de Points d'Eau

115. La DH recherchera le financement de laconstruction de 1 750 points d'eau (1400forages en zone de socle, 250 en zonesédimentaire et 250 puits cimentés et 50 petitsréseaux à réaliser sur une période de cinq ans.La DH cherchera également le financement de3 000 pompes manuelles prévues enremplacement des pompes ASM et pour équiperles nouveaux forages.

116. La DH cherchera à obtenir des bailleursde fonds un accord coordonné pour le soutienfinancier à son programme national de

i. construction pour les cinq années à venir, plutôtque pour la financement de projets géogra-phiques. Les bailleurs indiqueront la durée de

¡ leur soutien financier, les catégories de contratsi ! qu'ils accepteront de financer et les conditionsj attachées a l'approbation du financement de ces

% contrats. La DH présentera chaque année son|programme d'appel d'offres aux différentes^agences de financement et, après accords de^celles-ci, définira les règles d'éligibilité

applicables à chacun des appels d'offres.

Le coût total du Projet de Développement

117. Le coût total du Développement dusecteur, y compris divers et imprévus, estestimé à 13 300 millions de FCFA, soit 48millions US$. Ce montant est réparti commesuit (en millions de FCFA) :

1. ASSISTANCE À LA DÉCENTRA-LISATION

i) Assistance technique 160ii) Appui au budget des SH 940

2. ASSISTANCE A LA PROMOTION DUSECTEUR PRIVE

0ii)iii)iv)

Assistance techniqueFonds EtudesCrédit matériel de foragesFonds de garantie auxentreprises

160280350

210

3. CONSTRUCTION DE POINTS D'EAU

i) Forages en zone de socle(1 250) 6 600

ii) Forages en zone sédimentaire

iii)iv)v)

(250)Puits cimentésPetits réseauxAcquisition 3VLOM

COUT TOTAL

¡(250)d'AEP (50)000 pompes

MFCFA

111

13

800100100

600

300

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

Notes

1. Par souci de simplification, les chefs-lieux de départements et chefs-lieux de sous préfectures sont classéscentres urbains, même si certains chefs lieux de sous préfecture ont une population parfois inférieure à descentres classés ruraux.

2. Evaluation des activités du projet USAID ?au et assainissement en milieu rural et de son impact surl'incidence du ver de Guinée, préparé par J.P. Chiffaux (ORSTOM) pour PRAGMA (USAID) en décembre1990.

3. Situation et perspectives de l'approvisiennemnt en eau en milieu rural en République populairedu Bénin, préparé par SOGREAH en septembre 1988 pour la Communauté économique de l'Afriquede l'Ouest (CEAO).

4. Bilan des programmes de l'hydraulique villageoise au Bénin pour la décennie 1981-1990;perspectives pour la décennie 1991-2000, préparé par Yves Emsellem en août 1990 pour leDépartement de la Coopération technique pour le Développement -DCTD - des Nations Unies.

5. Projet de restructuration des services agricoles; rapport d'évaluation de la Banque mondiale defévrier 1991.

6. Originaires de France, Belgique, RFA, Côte d'Ivoire

7. Journées de réflexion sur la maintenance des équipements d'hydraulique villageoise, préparé parBURGEAP en juin 1990 pour la Direction de l'Hydraulique.

8. Les expériences d'entretien centralisé, initialement mises en place dans l'espoir de pouvoirsubventionner les exploitations rurales par les bénéfices des exploitations urbaines, par un servicepublic étatique (Ghana) ou privé (Côte d'Ivoire) ont rencontré d'énormes difficultés. De même lesstructures d'entretien centralisé mis en place par certains projets de la région et du Bénin n'ont jamaisdonné satisfaction.

9. Rapport sur les journées de réflexion de juin 1990 sur la maintenance des équipementsd'hydraulique villageoise, préparé par BURGEAP en juin 1990 pour le compte de la Direction del'Hydraulique.

10. On peut également citer les prix suivants: 350 000 à 425 000 FCFA pour une hydropompeVergnet; de 485 000 à 710 000 FCFA pour une pompe Diafa placée à 40 m et équipée selon le casd'une colonne de refoulement en PVC ou en acier inoxydable; 476 000 FCFA pour une pompe UPMinstallée à 30 m.

11. Financé par l'IDA, La Caisse centrale de Coopération économique (CCCE), la Banqueeuropéenne d'Investissement (BEI) et le fonds de l'OPEP.

12. A noter cependant que la Loterie Nationale finance chaque année la construction de 10 à 20 puitsexécutés en régie par la DH.

13. 60 000 FCFA pour les 10 premiers mètres et 5 000 FCFA supplémentaires pour chaque mètresupplémentaire, soit 210 000 FCFA pour un puits de 40 m.

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

14. Pour un centre de 5 000 habitants ayant 20 abonnés domestiques, la consommation moyenne estde 1 m3/j par abonné environ. Si le taux de raccordement reste au niveau actuel d'un abonné pour250 habitants et ce malgré la politique promotionnelle de la SBEE, le forfait minimal deconsommation devra se situer autour de 30 m3/mois.

15. Une communauté de 3 000 habitants, soit 400 ménages, pourra générer un revenu annuel del'ordre du million FCFA par la vente d'eau ou le paiement d'une taxe communautaire forfaitaire de100 FCFA par mois et par adulte. Avec une "part exploitant" de l'ordre de 300 000 FCFA/an et une"redevance" à verser à l'Etat de 450 000 FCFA/an, la communauté pourrait générer un "bénéfice"de 250 000 FCFA/an environ pour financer les extensions de réseau ou d'autres équipementscommunautaires.

16. En Asie du Sud, le coût moyen d'un forage est compris entre US$1,000 et 2,000.

17. Ces perforatrices ont cependant leurs limites: il est difficile de descendre au delà de 30 m letubage à l'avancement, ce qui limite leur usage à des zones où l'épaisseur des altérites excède cettevaleur, et l'étanchéification de l'espace annulaire à la base des altérites est d'une éxcécution malaisée.

18. Pour un secteur qui a été entièrement subventionné, ce point semble avoir été trop souventnégligé au cours des années 1980.

19. Les pompes non citées ci dessous mais présentes en tout petit nombre au Bénin sont les pompesNissaku, UPM et Diafa (similaire à la pompe ABI MN).

20. La pompe India MKII est fabriquée en Afrique de l'Ouest au Mali et au Togo; une grande partiedes pompes installée au Bénin provient d'Inde. Bien que faisant l'objet de conception et fabricationstandardisées, les pièces de différentes origines ne sont pas toujours interchangeables.

21. Ce qui représente environ 35% des forages du Sud Borgou, 50% des forages du Nord Borgouet 25% des forages du Sud Atacora.

22. Depuis 1989, des discussions sont en cours avec la société ABI, Côte d'Ivoire pour qu'ellefabrique cette pompe; en l'absence de marché identifié, ABI n'a pas encore lancé la fabrication maisa achevé les études de fabrication.

23. Se répartissant comme suit remplacement du bras 90 000 FCFA, remplacement de la fontaine110 000 FCFA, remplacement de la baudruche 85 000 FCFA.

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

FICHES DE PROJETS

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

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REPUBLIQUE DU BENINMINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DE L'HYDRAULIQUE

Projet de Développement du Secteur de l'Alimentation en Eau et del'Assainissement en Zone Rurale

Fiche n° 1 : Assistance à la Décentralisation

Agence d'exécutionDuréeCoût estimé

Direction de l'Hydraulique5 ans1 100 millions FCFA (4.0 millions US$)

Introduction

Au cours des 10 dernières années, le secteur de l'alimentation en eau et del'assainissement en zone rurale a bénéficié d'importants investissements pour la réalisationd'ouvrages modernes d'alimentation en eau potable; près de 4 000 installations ont été ainsi étémises en service. Ce rythme élevé, justifié par la nécessité d'accroître de manière importante letaux de desserte en eau potable, qui n'était que de 15% en 1980, n'a pas toujours permis deconsacrer suffisamment de temps à la vérification de l'intérêt des communautés villageoises dansl'utilisation et la gestion des installations mises à leur disposition. Un nombre relativementimportant d'installations ne fonctionnent pas ou mal, ou sont utilisés de manière intermittente, etla situation sanitaire ne s'est pas réellement améliorée.

Les enseignements tirés de la première Décennie internationale de l'Eau et del'Assainissement ont permis de réorienter rapproche globale de développement du secteur. Dansle futur, un effort beaucoup plus important sera consenti pour étroitement associer lescommunautés villageoises au processus de prise de décision, au financement des ouvrages et à lagestion de ces derniers. La Direction de l'Hydraulique verra progressivement son rôle évoluer decelui de fournisseur de services vers celui de promoteur de l'AEP et de l'assainissement et decoordonnâtes des opérations, au travers de structures décentralisées. L'animation sera confiée àdes organisations non gouvernementales (ONG) nationales, dont la rémunération pourra êtrepartiellement fonction de leur performance. Le marché de la préparation et supervision desprojets, de la construction et de l'équipement des points d'eau sera réaménagé de telle manière àce que le secteur privé local, jusqu'à présent pratiquement absent du secteur, puisse y accéder sansque cela se traduise par une protection anormale.

Objectifs

La décentralisation du processus de prise de décision est un élément important de lanouvelle Stratégie de Développement du Secteur de l'Alimentation en Eau et de l'Assainissementen Zone Rurale. Son objectif essentiel est d'assurer une présence légère mais permanente auprèsdes communautés des différents acteurs de développement du secteur et en particulier dupromoteur, la Direction de l'Hydraulique, et des divers fournisseurs de service, les entreprises deconstruction et les distributeurs d'équipement.

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

Description

La Direction de l'Hydraulique bénéficiera pendant trois ans de l'assistance d'un spécialisteen alimentation en eau villageoise et en développement communautaire pour assurer la formationdes agents de la Direction de l'Hydraulique et des ONG à leur nouveau rôle, préparer les maté-riaux didactiques, et superviser la mise en place du processus de décentralisation. Une assistancefinancière au budget d'équipement et de fonctionnement des services départementaux de l'Hydrau-lique est également nécessaire, en complément des dotations du budget national. Cette assistanceportera sur l'acquisition de véhicules, et de matériel de bureau, sur les primes de déplacement etde performance des agents de la DH et sur la rémunération des ONGs chargées des tâches de pro-motion sur le terrain. Les frais de fonctionnement des services départementaux seront supportéspendant cinq ans, de manière décroissante: à 100 % les trois premières années et à 50 % les deuxdernières; la rémunération des ONGs sera prise en charge à 100% pendant les cinq années.

Coût détaillé (en millions de FCFA)

A. Assistance technique

Rubrique

Honoraires & frais spécialisteAchat véhicule 4x4Fonctionnement véhiculeMatériel didactique

s/totalImprévus physiques (15%)Hausse des prix (20%)

TOTAL (arrondi)

B. Appui au budget équipement fonctionnement des SH.

Rubrique Unité

Achats véhicules 4x4Achat matériel bureauFonctionnement véhiculesFonctionnement bureauIndemnités cadres SHRémunération des ONG

s/totalImprévus physiques (15%)Hausse des prix (20%)

TOTAL (arrondi)

C. Récapitulation

Montant de l'assistance techniqueAppui au budget des SH

TOTAL

P.U. Nombre Montant

anuanft

30,08,02,5

10,0

3131

90,08,07,5

10.0115,517.3

160

P.U. Nombre Montant

uftan/SHftan/SHP.E.

8.03,02.53,61,20,25

66

242424

1750

MFCFA

42,018,060,086,428,8

437.5672,7100,9154.7940

160940

1100

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REPUBLIQUE DU BENINMINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DE L'HYDRAULIQUE

Projet de Développement du Secteur de l'Alimentation en Eau et del'Assainissement en Zone Rurale

Fiche n° 2 : Assistance à la Promotion du Secteur Privé

Agences d'exécution : Ministère des Mines de l'Energie et de l'HydrauliqueDirection de l'HydrauliqueSBEE

Durée : S ansCoût estimé : 1 000 millions FCFA (4 millions US$)

Introduction

Au cours des 10 dernières années, le secteur de l'alimentation en eau et del'assainissement en zone rurale a bénéficié d'importants investissements pour la réalisationd'ouvrages modernes d'alimentation en eau potable; près de 4 000 installations ont été ainsi étémises en service. Ce rythme élevé, justifié par la nécessité d'accroître de manière importante letaux de desserte en eau potable, qui n'était que de 15% en 1980, n'a pas toujours permis deconsacrer suffisamment de temps à la vérification de l'intérêt des communautés villageoises dansl'utilisation et la gestion des installations mises à leur disposition. Un nombre relativementimportant d'installations ne fonctionnent pas ou mal, ou sont utilisés de manière intermittente, etla situation sanitaire ne s'est pas réellement améliorée.

Les enseignements tirés de la première Décennie internationale de l'Eau et del'Assainissement ont permis de réorienter l'approche globale de développement du secteur. Dansle futur, un effort beaucoup plus important sera consenti pour étroitement associer lescommunautés villageoises au processus de prise de décision, au financement des ouvrages et à lagestion de ces derniers. La Direction de l'Hydraulique verra progressivement son rôle évoluer decelui de fournisseur de services vers celui de promoteur de l'AEP et de l'assainissement et decoordonnâtes des opérations, au travers de structures décentralisées. L'animation sera confiée àdes organisations non gouvernementales (ONG) nationales, dont la rémunération pourra êtrepartiellement fonction de leur performance. Le marché de la préparation et supervision desprojets, de la construction et de l'équipement des points d'eau sera réaménagé de telle manière àce que le secteur privé local, jusqu'à présent pratiquement absent du secteur, puisse y accéder sansque cela se traduise par une protection anormale.

Objectifs

Un secteur privé national actif est perçu par le Gouvernement comme une garantie depérennité du secteur. Pour permettre au secteur privé local d'intervenir de manière significative etcompétitive dans le développement du secteur de l'alimentation en eau et de l'assainissement enmilieu rural, le Gouvernement envisage de :

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République du Bilan : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

créer un fonds d'études, non affecté à des projets particuliers et permettant à desconsultants locaux de participer à des études de faisabilité et d'intérêt général;

réduire la taille des marchés de travaux de construction de points d'eau et maintenir unvolume régulier de travaux grâce à une planification annuelle répondant plus à la demandedes communautés qu'à la disponibilité des financements extérieurs;

créer une société de location de matériel de forage et de construction de puits par transfertdu parc de matériel de la Direction de l'Hydraulique;

Description

suivantesLe projet d'assistance à la promotion du secteur privé national comprend les composantes

ÎS:

création d'un fonds d'études: ce fonds d'un montant de l'ordre de 200 millions FCFAsera utilisé par la Direction de l'Hydraulique pour faire exécuter, en priorité par desconsultants nationaux, des études d'intérêt général pour le secteur et de faisabilité;

création d'une société de location de matériel: cette société sera dotée du matériel deforage provenant de la Direction de l'Hydraulique et permettra aux entreprises localesn'ayant pas les moyens financiers suffisants pour investir dans l'achat d'équipements, departiciper aux marchés de travaux. Cette société pourra bénéficier d'une ligne de créditd'un montant de 250 millions FCFA pour l'acquisition de matériel de forage et deconstruction de puits adaptés aux besoins des petites entreprises;

création d'un fonds de garantie pour faciliter l'obtention de caution de soumission etde bonne fin de travaux : ce fonds, d'un montant initial de 150 millions FCFA, sera gérépar le FOBAPE, et facilitera l'obtention de caution de soumission et de bonne fin demarché par les entrepreneurs locaux auprès des banques privées;

détachement d'un spécialiste en création et gestion d'entreprises: cet expert dont lemandat sera d'apporter un soutien technique aux différents intervenants formels etinformels du secteur sera détaché au Ministère des Mines de l'Energie et de l'Hydrauliquependant une durée de 3 ans;

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

Coût détaillé (les montants sont exprimés en millions de FCFA)

A. Assistance technique

Rubrique

Spécialiste création entreprisesHonoraires et fraisAchat véhiculeFonctionnement véhiculeMatériel divers

s/totalImprévus physiques (15%)Hausse des prix (20%)

TOTAL

B. Lignes de Crédit

Rubrique

Fonds étudesCrédit achat matériel foragesFonds de garantie entreprises

s/totalImprévus physiques (15%)Hausse des prix (20%)

TOTAL

C. Récapitulation

Assistance techniqueLignes de crédit

TOTAL ARRONDI

Unité Nombre Montant

anuanft

308310

3131

9089

J011718TL

Unité

162

P.U. Nombre Montant

ftftft

200250150

111

20025015060090138

828

162828

MFCFA 1000

39

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

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REPUBLIQUE DU BENINMINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DE L'HYDRAULIQUE

Projet de Développement du Secteur de l'Alimentation en Eau et del'Assainissement en Zone Rurale

Fiche n° 3 : Construction de Points d'Eau, -<'„.„:. ..>..-..ÎJ

Agences d'exécutionDuréeCoût estimé

Direction de l'Hydraulique5 ans11 200 millions FCFA (39 millions US$)

Introduction

Au cours des 10 dernières années, le secteur de l'alimentation en eau et del'assainissement en zone rurale a bénéficié d'importants investissements pour la réalisationd'ouvrages modernes d'alimentation en eau potable; près de 4 000 installations ont été ainsi étémises en service. Ce rythme élevé, justifié par la nécessité d'accroître de manière importante letaux de desserte en eau potable, qui n'était que de 15% en 1980, n'a pas toujours permis deconsacrer suffisamment de temps à la vérification de l'intérêt des communautés villageoises dansl'utilisation et la gestion des installations mises à leur disposition. Un nombre relativementimportant d'installations ne fonctionnent pas ou mal, ou sont utilisés de manière intermittente, etla situation sanitaire ne s'est pas réellement améliorée.

Les enseignements tirés de la première Décennie internationale de l'Eau et del'Assainissement ont permis de réorienter l'approche globale de développement du secteur. Dansle futur, un effort beaucoup plus important sera consenti pour étroitement associer lescommunautés villageoises au processus de prise de décision, au financement des ouvrages et à lagestion de ces derniers. La Direction de l'Hydraulique verra progressivement son rôle évoluer decelui de fournisseur de services vers celui de promoteur de l'AEP et de l'assainissement et decoordonnâtes des opérations, au travers de structures décentralisées. L'animation sera confiée àdes organisations non gouvernementales (ONG) nationales, dont la rémunération pourra êtrepartiellement fonction de leur performance. Le marché de la préparation et supervision desprojets, de la construction et de l'équipement des points d'eau sera réaménagé de telle manière àce que le secteur privé local, jusqu'à présent pratiquement absent du secteur, puisse y accéder sansque cela se traduise par une protection anormale.

Objectifs

La Direction de l'Hydraulique souhaite ne construire que les points d'eau quicorrespondent à une demande effective des communautés, et non fixer des objectifs de couverturepar zone géographique. Le Gouvernement recherche un accord coordonné de l'ensemble desbailleurs de fonds et ONG actifs dans le secteur pour un soutien financier global au programme dedéveloppement, plutôt que pour des projets géographiques. Les bailleurs de fonds indiqueront la

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République du Bénin : Straxégie de Développement du Secteur AEPA at Zone rurale

durée de leur soutien, les catégories de contrat qu'ils souhaitent financer et les conditions depassation de marché liés à leur financement. Compte tenu des demandes de subventions expriméespar les communautés et regroupées en lots de travaux de même nature, la Direction del'Hydraulique présentera chaque année son programme d'appel d'offres et, après accord de celles-ci, définira les règles d'éligibilité applicables à chacune des consultations.

Description

La Direction de l'Hydraulique estime que pour répondre à la demande effective despopulations, il convient de prévoir la construction sur une période de 5 ans de 1 250 foragespositifs en zone de socle, 250 forages en zone sédimentaire, 250 puits cimentés et 50 réseauxsimplifiés de distribution d'eau (avec utilisation de l'énergie solaire dans la plupart des cas) paran.

L'acquisition de 3 000 pompes manuelles par appel d'offres international et sur la base despécifications techniques très précises est également prévu pour remplacer les pompes ABI ASMdéfecteuses et équiper les nouveaux forages.

Coût détaillé Ces montants sont exprimés en millions de FCFA)

A. Construction de points d'Eau

Rubrique

Forage en zone de socleForage en zone sédimentairePuits cimentésPetits réseaux d'AEP

s/totalImprévus physiques (15%)Hausse des prix (25%)

TOTAL (arrondi)

B. Acquisition pompes VLOM

Pompes manuelles

TOTAL GENERAL

P.U. Nombre Montant

3,74,93,015,0

125025025050

4 6451225750750

7 3731 1062 120

10 600

0,2 3 000 600

MFCFA 11200

N.B. : Les prix unitaires des forages et des puits englobent le coût de l'ingénieur-conseil.Ils sont basés sur un taux de réussite de 65% pour les forages en zone de socle.

42

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République du Bénin : Stratégie de Développement du Secteur AEPA en Zone rurale

ANNEXES

43

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Annexe 1République du BéninMinistère de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAUET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

CARTE ADMINISTRATIVE

DELA

RÉPUBLIQUE POPULAIRE DU BÉNIN

• CAPITALHQCHff.UEU DE PROVINCE

oOvf-Bw ¿* dtsuict

!S 50,1»

fl É P U B L I Q U E

BURKINA FASO

B 0 R S 0 VJrïÀ-'-:

Apljhoui2 Alhit™3 6JH 9 Uouikann

Comi 10 Uh>koumt 11 TovMn

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F É D É R A L E

N I G É R I A

4 Xpomi 7 Tofia8T«i-Bi>sau

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Annexe 2République du BéninMinistère de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAUET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

Données sur la Population

Départ.

AtacaraBorgouZouMonoOuéroéAtlantique

Total

Départ.

AtacoraBorgouZouMonoOuéméAtlantique

Total

X

Répartition de la

PopulationTotale1990

590665790645920

1 250

4 860

100%

CentresUrbainsPrincipaux

60 (2)105 (3)85 (4)30 (5)230 (6)690 {7)

1 200

24%

Population

Centres UrbainsSecondaires

(1)

16516522515014020

865

18X

Répartition des villages Dar taille

VillagesAdministratifs

554508662604617584

3 529

100%

- 250hab.

1919191574

83

2%

250 500500 1500hab. hab.

133 330104 289105 41075 44978 35586 314

581 Z 147

16X 61X

Répartition des Etablissements Nunains

Population

de 1 à 50de 51 A 300de 301 à 4999plus de 5000

Total

CentresRuraux

365395480465550540

2 795

58X

15003000hab.

58791035414395

532

15%

EtablissementsHumains

17 4727 3712 054

48

26 945

+3000hab.

121622103385

178

5X

(1) Seule la population des chefs lieux de départements et de sous-préfectures est considérée urbaine.(2) Natitingou-Djougou (3) Parakou (4) Abomey-Bohicon (5) Lokossa (6) Porto-Novo (7) CotonouSource: Situation et perspectives de l'AEP en ni lieu rural, SOGREAH, Septembre 1988.

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République du BéninMinistère de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

Annexe 3Page 1/2

STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAU ET DEL'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

Répartition des Points d'Eau Villageois Modernes

Atacora

Borgou

Zou

Mono

Ouémé

Atlantique

Non localisés

Exist

447

750

765

241

393

190

-

--Forages-

Encours

250

-

292

-

275

71

-

Prog.

20

60

-

166

25

-

-

Total

717

810

1057

407

693

261

-

Puits

Exist En Prog.

136

Z57

85

30

14

125

-

cours

-

-

-

-

-

-

-

50

110

-

-

-

Total

136

307

85

140

14

125

600

Total

Pointsd'eau

853

1117

1142

547

707

386

600

Total 2786 888 271 3945 647 160 1407 5352

Source : Bilan du Programme d'hydraulique villageoise au Bénin pour laDécennie 1981-1990. Perspectives pour la décennie 1991-2000/ Y.Emsellem, Août 1990

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Annexe 3Page 2/2

Situation de 1'Alimentation en Eau Urbaine

Départements InstallationsSBEE (population x 1 000)

Exist. Programmés

Petits Réseauxsolaires

Centres nonEquipés(chefs-lieux dedistricts)

Atacora

Nb de Centres (popxlOOO)

Borgou

Nb de Centres

Zou

Nb de Centres

Mono

Nb de Centres

Ouémé

Nb de Centres

Atlantique

Nb de Centres

Natitingou (26)Djougou (71)Bassila (12)Kouandé (25)Tanguiéta (10)Boukoumbé (4)

Hateri (12)Ouaké (6)KobU (2)

Ouhlou (2,4)Aledio (3,6)

Kérou (18)Kopargo (16)Péhouko (18)Toeountouna (8)

6 (148) 3 (20) 2 (6) 4 (60)

Parakou (150)Kandi (20)MaUnville (10)Banikoaral (10)Nikki (10)Benberéké (5)

Sinendi (S)Karimama (8)Katalé (6)Gogounou (6)

Siraou (2,4)lna (3,6)Beroubouay (3,6)

N'dali (7)Péréré (6)Segbana (7)Tchaourou (10)

Abomey/Bohicon (100)Covè (30)Dassa (15)Savalou (21)Savè (24)Zogbodounè (9)

Za-Kpota (7)Ouinhi (4)Ouessé (17)

Banté (7)Djïda (8)Glazoué (7)Agbangmzann(8)Zagnando (12)

Lokossa (30)Athiémé (13)Corné (16)Grand-Popo (7)Aplanhoué (15)Dogbo-Tota <21)Klortekanme (13)Bopa (11)Djakatomé (11)Toviklin (10)Lalo (22)

Yoneyogbé (9)

11 1

Porto-Novo (200)Sakèté (25)Kétou (11)Adjohoun (10)Dangbo (8)Pobè (21)Ifangni (14)Avrankou (11)Semè-Podji (7)Akpro-Missérètè (13)

Aguegue (13)Adjara (22)Bonou (8)

Ikpinlé (6)

10

Cotonou (700)Abomey-Calavi (12)Ouidah (33)Aliada (15)Torri Bossito (10)Toffo-Sedji (4)So-Ava (6)

Kpomassé (7)Zé (7)

Total nb de Centres 46 14

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Annexe 4République du BéninMinistère de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAUET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

Taux de Couverture des Besoins en Eau en Zone Rurale

Atacora

Borgou

Zou

Mono

Ouénté

Atlantique

Non localisés

Puits(1)

136

307

85

140

U

125

600

Forages(1)

717

810

1 057

407

693

261

-

TotalPointsd'Eau

853

1 117

1 142

547

707

386

600

Besoinsthéoriques(2)

1 100

1 370

1 930

1 790

1 730

1 520

-

Taux deCouverture

X

78

82

57

31

36

33

-

Total 1 407 3 945 5 352 9 440 57

(1) Les points d'eau achevés, en cours de construction etprogrammés sont pris en compte.

(2) Besoins théoriques calculés par le programme Prosper pourune dotation de 201/jxhab

Source : Bilan du programme d'hydraulique villageoise au Béninpour la décennie 1981-1990. Perspectives pour ladécennie 1991-2000, Y. Emsellem, Août 1990.

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Annexe 5République du BéninMinistère de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAUn.1,

Tvnes de Pompes Installées (1)

Atacora

Borgou

Zou

Mono

Atlantique

Ouéfflé

Total

Pompes enpanne X

ASM1 £ 2

390

673

98

135

105

194

1 595

40

INDIAMARK II

-

91

598

-

2

-

691

20

ASI

118

114

-

149

9

-

390

S

NISSAKU

-

-

48

-

64

9

121

1

MONO

33

-

-

-

-

-

33

N0

DIAFA

-

-

-

-

67

67

ND

Autres

2

35

-

-

10

13

60

NO

Total

543

913

744

284

190

283

2 957

26

(1) Ces chiffres n'incluent pas les programmes en cours (a 300pompes)

ND: Non disponible

Sources: Bilan du programme d'hydraulique villageoise au Béninpour la décennie 1981-1990. Perspectives pour la décennie1991-2000, Y. Emsellem, Août 1990.

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Annexe 6République du BéninMinistère de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAUET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

Organigramme actuel de la Direction de l'Hydraulique

SERVICE DEPROGRAMMATION ET DE LAREGLEMENTATION (SPR)Total : 11 agents

3 ingénieurs (dont 1 chefde service)

. 2 techniciens supérieure"" 2 contrôleur»

1 secrétaire adjoint2 dactylos1 chauffeur

SERVICE DES TRAVAUXHYDR. ET DE LAMAINTENANCE (STHM)Total : 37 agents

5 ingénieurs (dont 1 chefde serv.)3 techniciens supérieur» (1détaché proiet BOAD)1 socioioaue (proiet zoneslacustres)4 contrôleurs6 assistants1 dactylo6 ouvrière spécialisés3 chauffeurs8 agents d'entretien

DIRECTIONTotal : 5 agents

1 Ingénieur (Directeur)1 secretaire adjoint1 dactylo1 chauffeur1 agent entretien etservice

SERVICE DEL'HYDROLOGIE (SH)

Total : 11 agents

3 ingénieurs (1 dont 1chef de serv.)3 techniciens supérieurs1 ouvrier spécialisé1 chauffeur1 dactylo2 agents entretien etservice

SERVICE DES ETUDESD'HYDROLOGIE (SEH)

Total : 11 agents

3 ingénieurs (dont 1 chefserv.)_(1 détaché projetzones lacustres)2 techniciens supérieurs1 contrôleur3 assistants1 ouvrier spécialisé1 chauffeur

SERVICE ADMIN. ETFINANCIER (SAF)

T o t a l : 9 agents

1 administrateur (chefde service)1 attaché1 secrétaire adjoint5 dactylos1 comptable

OUEMET o t a l : 8 agents

1 Ingénieur (chef deservice)

3 technicienssupérieure (1 détachéprojet BOAD)

1 Adjoint technique

1 secrétaire

2 ouvriers

MONOTotal : 5 agents

1 ingénieur (chef deservice)

1 technicienssupérieur

2 dactylos

1 chauffeur

ATLANTIQUETotal : 5 agents

1 ingénieur (chef deservice)

1 techniciensupérieur

3 animateurs (projetzones lacustres)

ZOUTotal : 6 agents

1 ingénieur (chef deservice

1 assistant travauxpublics

3 agents entretien

1 chauffeur

BORGOUTotal : 15 agents

1 ingénieur (chef deservice)

3 technicienssupérieurs

4 dactylos

2 ouvrière spec.

4 agents d'entretien

1 chauffeur

ATACORATota l : 8 agents

1 ingénieur (chefde service, projet

BOAD)

3 technicienssupérieurs (projetBOAD)

3 assistants (projetBOAD)

1 puisatier

Source : Direction de l'Hydraulique et de l'Energie

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Annexe 7République du BéninMinistère de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

STRATEGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAUET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

Comparaison des Coûts d'Investissement pour Différents Types d'Ouvrages

Types d'Ouvrages

Citernes (35n3)

Puits artisanal

Puits granddiamètre (1,80)

Forage équipé(socle)

Forage équipé(sedimentai re)

Petits réseauxsolaires(S centres)

17 réseaux SBEE(existants)

14 réseaux SBEE(projetés)

Populationtotaledesservie(nb hab.)

30

30

400

400

400

Invest,initial

OOO'FCFA

75

120

3 000

4 650

5 950

Invest,initial

(FCFA/hab)

3 000

4 000

7 500

12 000

15 000

Consommationunitairemoy. estimée(1/jxhab)

5

8

8

8

8

Productionréelle

(m3/j)

0.15

0.25

3.2

3.2

3.2

Ordre degrandeurinvest,par m3/j000'CFA

500

500

1 000

1 500

2 000

13 200 150 000 11 000

245 000 1 900 000 8 000

140 000 3 100 000 22 000

66

415

235

2 500

4 500

13 000

Sources

terrain

Direction de l'Hydraulique, SBEE, données recueillies sur le

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Annexe 8République du BéninMinistère de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAUET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

Prix de revient des Forages

Forage

Amenée-repliDéplacementsForâtion:. en terrain tendre. au marteau fondde trou

Tubage(plein et crépine}Massif filtrantDéveloppementessai et analysephysico chimiqueMargelle

Sous total

Taux de réussite

Total forage positif

Point d'eau éauÎDé

Forage positif

Fourniture pompeAnimationFonctionnementcellule OHIngénieur conseilRévision de prix

Forage dans le socle

(profondeur moyenne50 mètres)

OOO'FCFA

235410

250

470

40060

300125

2 250

65X

2 900=====

2 900

460410

44740110

%

1018

11

21

183

136

100%

62%

109

1162

Foraqe en terrainsedimentai re

(profondeur moyenne120 Mètres}

OOO'FCFA

183600

1 645

960400

250125

A U>5

100%

4 165sasss

4 165

460410

44740110

%

310

28

167

42

100

70

87

1122

Sous total équipement 1 765 1 765

Total point d'eau équipé 4 665 100% 5 930 100X

Source: Direction de l'Hydraulique et de l'Energie

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33BS : «cunos

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SS'OZB'O

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République du BéninMinistère de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

Annexe 10Page 1/2

STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAUET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

Projet et Dated'Achèvement

UNICEF/BIRD/RPB4ème FED (Mono)4ème FED (Ouemé)

UN1CEF/FENU/RPBEntente, Phase I

Confédération Suisse

UNICEF/UNDRO/RPB5ème FEDGTZ/Carder Atlantique

UNICEFNord BorgouVolontaires du ProgrèsVolontaires du ProgrèsVolontaires Allemands

BOAD 1SNV/CARDER AtacoraVolontaires NéerlandaisGTZ/CARDER AtlantiqueVolontaires AllemandsJapon Phase 1Etudes Zones Lacustres

Entente Phase 2 & 2 bis

UNICEF/BIRD/RPB

Cathwell AtacoraOPEP/FIDA/CAROERVolontaires du Progrès

Fonds spécial ItalienBID/CARDER OuéraéJapon Phase 2Ressources en Eau

Total

X

(1) Transformé en don en

Sources : Situation

Financement

Organisme deF i nancement

BIRDFEDFED

FENUCCCE (1)FACSuisse

UNDROFEDRFA

FENUCCCE (1)FranceFranceRFA

BOADPays-BasPays-BasRFARFAJaponCCCE (1)

CCCE (1)FACBIRD

USAOPEPFrance

ItalieBIDJaponBID

1990

i et perspective

A. Projets

: des Projets

Réalisés

Nature et Montant du Financement

Prêt Don Budget TotalNational

MUlionsFCFA

-

1 250

-

1 250

1 186

40

2 192

-

450.7

6 368.7

46X

s de l'AEP

438166.140

1 371

127.9105

1011 517.9

56

210

2037275

43102166.7240115

16395

15.88070.9

71 780.3

1856.8

7 40S.4

53X

-

*

-

-

48.5

-

-

7

13.5

61.8

W

en Milieu rural, Sogre

438166.140

1 3711 250127.9105

1011 517.9

56

2101 250

2037275

1 234.543102168.724011540

2 19216395

15.88070.9

71 780.3

18521

13 sa.i

100%

ah. Sept enprogramne d'hydraulique villageoise au Bénin pour la décennie 1981-1990. Perspectives pourla décennie 1991-2000, Y. Ensellem, Août 1990.

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ANNEXE 10Page 2/2

B. Projets en Cours

Projet etDate d'Achèvement

1991

USA1DAJNICEFLoterie nationaleBOAD 2

BOAD 2GTZ/Carder AtlantiqueZones lacustres PHASE I

Zones lacustres Phase 11

1992

Volontaires du Progrès

1223

SNV/AtacoraSNV/Borgou6ème FEDCEAO Phase II

Total

%

Organismesde

Financement

USABéninBOADACDICCCERFABOADCCCECCCE

France

Pays-BasPays-BasFEDFds KoweitOPEPBADEA

Nature et Montant

Prêt

-1 550

---

1 200-

-

--• •

2 414358.6

1 103.4

6 626

S6X

Don

Millions

2 72089

79.3140150

400450

33

??980

5 041.3

43%

du Financement

Budget TotalNational

FCFA

--

167.7--

-

-

--•--

167.7

1%

2 72089

1 797140150

1 600450

33

7?980

2 414358.6

1 103.4

11 835.0

100%

Source: Direction de l'Hydraulique et de l'Energie

Page 66: STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE …...824 B392 Répotoiqt,» du Bénin dm l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION

Annexe 11République du BéninMinistère de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAUET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

Estimation de la Volonté à Payer

1, L'estimation de la volonté à payer est conduite à partir des données statistiques deconsommation des petites exploitations eau de la SBEE ou la revente d'eau au voisin est unphénomène courant (voir Annexe 8).

2. Dans le tableau ci dessous on a noté les consommations moyennes des mois moyens, desmois de pointe et des mois creux, ainsi que la répartition estimée entre les habitants raccordés(750 abonnés soit 15 000 habitants) et les habitants non raccordés s'alimentant chez les voisins(60% de la population totale soit 150 000 habitants).

Période

Creuse

Moyenne

Pointe

TotalAnnuelm3/an

Consom.moyennem3/mois

5 500

11500

21250

153 000

Consom.raccordésm3/mois

3 850

5 750

7 700

69 200

Consom.non raccordésm3/mois

1650

5 750

13 550

83 800

3. La SBEE encaisse environ 17 millions FCFA par la vente de d'eau au compteur (136 000m3/an sur les 153 000 m3/an produits) et la revente d'eau représente un chiffre d'affaire de 35millions FCFA sur la base d'un tarif moyen de revente de 7,5 FCFA par bassine de 18 litres. Autotal le "chiffre d'affaire" eau dans ces petits centres est de l'ordre de 50 millions ce qui représenteune dépense moyenne de FCFA par ménage 2 000 FCFA par ménage et par an pour les 165 000habitants qui s'alimentent directement à partir du réseau.

4. On peut retenir le chiffre de 200 FCFA par ménage et par mois soit 100 FCFA par adulteet par mois.

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République du BéninMinistère de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

Annexe 12

STRATÉGIE DE DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAUET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

Critères de Sélection des Pompes

Critères/Pompes

Brevet

Potentiel VLOM

Facilitéd'entretien etd'installation

Prix CAF CotonouFCFA

Résistance à lacorrosion

Possibilité defabrication locale ousous régionale

IndiaMKŒ

domaine

-

-

380 000(2)

(1)

+ + +

AbiMN

sous

-

-

450 000(2)

(1)

+ + +

Afridev

domaine

+++

+++

150 000 a240 000(2)

+ + +

+++

Nira AF85

sous

+++

+++

220 000(3)

+ + +

+ +

Vergnel

sous

+

+ +

425 000(2)

+ + +

*•

- inadéquat; + faible; ++ adéquat; + + + très bon.

(1) avec colonne d'exhaure et tringles en matériaux résistants à la corrosion et fontaine enacier galvanisé.

(2) pour une pompe installée à 30 m avec matériaux résistants à la corrosion.

(3) pour une pompe installée à 20 m

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Annexe 13Page 1/3

République du BéninMinistère de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAUET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

Liste des Principaux Documents consultés

Alimentation en eau

Situation et perspectives de l'approvisionnement en eau en milieu rural en République populairedu Bénin; préparé par SOGREAH pour la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest(CEAO), septembre 1988.

Journées de réflexion des 18,19, 20 juin 1990 sur la maintenance des équipements d'hydrauliquevillageoise, dossier final; MET/Bénin, BURGEAP, juin 1990.

Bilan des programmes d'hydraulique villageoise au Bénin pour la décennie 1981-1990, perspectivespour la décennie 1991-2000; PNUD/DTCD, Y. EmseUem, Août 1990.

Politique nationale de maintenance des équipements hydrauliques villageoises en Républiquepopulaire du Bénin; 1986.

Rapport de mission au Bénin; RWSG/WA, 1990

Programme d'hydraulique villageoise du Conseil de l'Entente, phase 2 et 2bis;Gvt. du Bénin, 1980.

Projet d'hydraulique villageoise BOAD dans l'Atacora, programme de réhabilitation; Gvt. duBénin.

Extension des systèmes d'alimentation de la région d'Abomey, Bohicon et de la ville de Parakou.Composante sanitaire, programme technico-éducatif, programme technique; Gvt du Bénin, SBEE,Février 1990

Atelier de planification pour le démarrage du projet d'adduction d'eau et d'assainissement enmilieu rural au Bénin, rapport d'activité n°. 207; WASH/ USAID, 7-10 avril 1987.

Evaluation des activités du Projet USAID "Eau et assainissement en milieu rural" et de son impactsur l'incidence du ver de Guinée; rapport préparé par J.P. Chiffaux (ORSTOM) pour PRAGMA(USAID), 1990.

Projet d'adduction d'eau et d'assainissement en milieu rural: manuels de formation des formateurs(prévention du ver de Guinée, évacuation des matières fécales, étapes de formation des comitésde développement socio-sanitaire à leurs rôles et responsabilités au sein du village);UNICEE/USAID, 1988-1990.

Atelier d'étude du projet d'adduction d'eau et d'assainissement en milieu rural au Bénin;USAID/WASH, 17-21 mai 1988.

Page 69: STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE …...824 B392 Répotoiqt,» du Bénin dm l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION

Annexe 13Page 2/3

Rapport de synthèse de la composante sanitaire dans 26 chefs-lieux de district et Natitingou; Gvt.du Bénin, SOBEAU, IGIP.

Préparation d'un programme d'hydraulique villageoise en Ouémé et en Atlantique; BURGEAP,octobre 1985.

Second Water Supply Project, staff appraisal report, World Bank Group, Bénin 1986.

Projet de Gestion des ressources naturelles renouvelables. Mission de préparation. Rapport demission; FAO, A. Kawalec, novembre 1988.

Rapport sur la participation du secteur privé au programme d'hydraulique villageoise au Bénin;BIRD, 1990

Santé publique

La nouvelle stratégie sanitaire nationale de la République populaire du Bénin, période 1989-1993;ministère de la Santé publique/DEP.

Code d'Hygiène Publique, loi n°. 87 - 015 du 21-09-1987; ministère de la Santé publique,septembre 1987.

Situation épidémiologique du ver de guinée en République du Bénin, rapport de l'enquêtenationale; MET/MSP/UNICEF, décembre 1990.

Projet Composante Sanitaire au Bénin:- méthode des séquences de Ggurines pour la formation des agents urbains socio-sanitaires(AUSS) et de l'éducation/formation de la population (latrines);- guide de Formation Socio-Sanitaire pour la formation des agents communautaires RFA/IGIP,1989.

Fiches pédagogiques, éducation pour la santé, programme éducation niveau 1,2,3;UNICEF/MEN/DEP/MSP/OCSD, novembre 1990.

Propositions des interventions à mener pour l'animation et la sensibilisation des communautésdans le domaine de la santé et de l'hygiène dans cinq villes du Bénin; mission DANIDA, 1991.

Programme intégré d'éducation pour la santé dans le cadre de la survie et du développement del'enfant; UNICEF, octobre 1988.

Compte rendu du séminiare atelier "l'Enfant pour l'Enfant"; INFOSEC-Cotonou/ UNICEF,novembre 1986.

Projet de développement des services de santé; Banque mondiale 1989.

Assainissement

Rapport d'évaluation du projet BEN/87/003: "Promotion de l'utilisation des installationssanitaires", Peter K. Bauer/Barthélemy Goussanou, octobre 1990.

Devis estimatif d'une latrine sur le sol argileux ou sablonneux et sur sol dur; Direction ProvincialeSanté Atacora/ Projet appui néerlandais aux soins de santé primaire, mai 1990.

Page 70: STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE …...824 B392 Répotoiqt,» du Bénin dm l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION

Annexe 13Page 3/3

Enquête sur les prêts bancaires destinés aux populations désireuses d'installer des latrines; cabinetPrimetech, novembre 1990.

Rapport sur la diffusion de technologies d'assainissement à coût modéré; Atelier sur laplanification par objectifs; Coopération Technique RFA/GTZ, octobre 1990.

Divers

Projet d'appui aux petits producteurs urbains par la promotion de groupements auto-gérés;PNUD, projet BEN/86/005, janvier 1991.

Projet de restructuration des services agricoles; rapport d'évaluationBanque mondiale (AF 1AG), février 1991.

Carder du Borgou: liste des puits forés et du personnel.

Plaquette d'information, Centre Panafricain de Prospective Sociale (CPPS).

Coopération pour le Développement, république du Bénin; PNUD, rapport 1989.

Bulletin d'information sur les activités des Nations-Unies et de la Banque mondiale en Républiquepopulaire du Bénin; BIRD/Nations Unies, janvier 1994.

Décennie internationale de l'Eau et de l'Assainissement au Bénin; rapport de la Direction duGénie Sanitaire et de l'Assainissement/ministre de la Santé, 1983.

Code des investissements, république du Bénin

Page 71: STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE …...824 B392 Répotoiqt,» du Bénin dm l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION

Annexe 14République du BéninMinistère de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique

STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION EN EAUET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

Déclaration de Lokossa

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SEMINAIRE NATIONAL DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION

EN EAU POTABLE ET DE L'ASSAINISSEMENT EN ZONE RURALE

Déclaration de Lokossa

1. Les 3, 4, 5 et 6 décembre 1991, s'est tenu a Lokossa Chef-

Lieu du Département du Mono le Séminaire national sur la

Stratégie de Développement du Secteur de l'Alimentation en Eau

potable et de l'Assainissement en Zone rurale. Ont pris part au

dit séminaire les organismes internationaux et bailleurs de fonds

représentés au Bénin, les représentants de l'ensemble des

administrations nationales, départementales et locales, les

associations de développement, les ONG et des représentants du

secteur privé.

2. Au cours des travaux quatre thèmes principaux ont été

débattus : la décentralisation du processus de prise de décision,

la participation des communautés au financement du secteur, les

options technologiques et le soutien au secteur privé national.

3. A l'issue des débats, le projet de stratégie du

développement du secteur a été adopté par le séminaire sous

réserve que soient prises en compte les observations et

recommandations suivantes :

Concernant la décentralisation du processus de prise de décision

4. Le séminaire approuve la proposition du transfert à la

communauté villageoise de la responsabilité de la détermination

des besoins et du choix des ouvrages et, en conséquence, la

proposition qui consiste à n'introduire dans les programmes de

construction que les points d'eau qui auront fait l'objet d'une

demande effective des communautés.

5. Le séminaire approuve la proposition de décentralisation

des services de l'hydraulique à condition que celle-ci ne

conduise pas à des embauches incompatibles avec la politique

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actuelle du gouvernement en matière de limitation des effectifs

de la fonction publique. Le séminaire approuve le rôle essentiel

de promotion que doivent jouer les services décentralisés de

l'hydraulique et recommande que ces services soient dotés par

l'Etat des ressources financières nécessaires. Le séminaire

propose également la mise en place d'équipes pluridisciplinaires

et la collaboration intersectorielle par la création de comités

départementaux de coordination des activités d'hydraulique

villageoise.

6. Le séminaire a reconnu que les services de l'hydraulique ne

peuvent pas atteindre efficacement l'ensemble de la population

rurale; c'est pourquoi il juge opportun la proposition

d'accroître le rôle des ONG locales comme celui des associations

de développement dans les actions d'information/ d'éducation et

de communication en leur apportant un complément de connaissance.

Le séminaire recommande que les ONG se rapprochent de

l'Administration, en particulier de la Direction de

l'Hydraulique, pour que leurs actions soient cohérentes avec la

politique adoptée.

Concernant la participation des communautés au financement du

secteur

7. Le séminaire reconnaît et réaffirme la nécessité d'une

participation financière des communautés à la réalisation et à

la maintenance des ouvrages dans le but d'en favoriser une

appropriation effective, cependant, le niveau de la participation

financière doit être fixé en tenant compte du niveau actuel du

service:

a. pour les communautés bénéficiant déjà d'un point d'eau

moderne, le séminaire recommande que celles-ci prennent

en charge la totalité du prix d'achat de la pompe pour

équiper un nouveau forage ou 10% du coût de la

construction d'un puits moderne.

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b. pour les communautés non encore équipées d'un point

d'eau moderne ou bénéficiant d'un forage équipé d'une

pompe ASM, le séminaire recommande une participation

financière de l'ordre de 160 000 FCFA dont 100 000 FCFA

à 1'investissement.

8. Le séminaire conscient des difficultés de la distribution

d'eau par réseaux dans les petits centres urbains ou les gros

centres ruraux recommande que la Direction de l'Hydraulique et

la Société Béninoise d'Electricité et d'Eau recherchent des

solutions techniques et de gestion permettant de satisfaire au

moindre coût les besoins en eau effectifs des populations et de

limiter les déficits d'exploitation.

Concernant les options technologiques

9. Le séminaire soutient toutes les initiatives ayant pour but

de réduire le coût des forages, notamment par l'utilisation de

matériels mieux dimensionnés, la simplification des spécifi-

cations techniques et l'accès des petites entreprises privées

locales au marché.

10. Le séminaire recommande que le concours d'idées pour

sélectionner les pompes qui seront recommandées aux communautés

par la Direction de l'Hydraulique, soit le plus ouvert possible

pour prendre en compte l'évolution récente des technologies et

soit jugé sur la base du meilleur rapport coût/qualité pour

différentes gammes de hauteur de refoulement. Le séminaire

national recommande que les bailleurs de fonds assouplissent les

clauses d'origine du matériel afin que l'éventail des pompes à

prendre en compte soit le plus large possible.

Concernant la participation du secteur privé national

11. Le séminaire soutient à l'unanimité les propositions de

promotion d'opérateurs privés nationaux dans le secteur et note

que cela doit être accompagné d'un désengagement de l'Etat des

Page 75: STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE …...824 B392 Répotoiqt,» du Bénin dm l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE L'ALIMENTATION

activités d'exécution des ouvrages hydrauliques. La Direction de

l'Hydraulique se consacrera à la mise en oeuvre des

recommandations de la stratégie et à la gestion des ressources

en eau.

12. Le séminaire approuve la mise en place d'un environnement

incitatif, en particulier par la réduction de la taille des

appels d'offres de travaux et par la mise à disposition de

facilités techniques, telles que la location de matériel et les

facilités financières, telles que le fonds de garantie pour

permettre aux entreprises d'avoir accès à des cautions bancaires.

Le séminaire recommande qu'un appui particulier soit apporté aux

puisatiers traditionnels qui constituent l'élément du secteur

privé ayant depuis toujours satisfait une partie importante de

la demande.

Les grandes Xignes du plan d'action

13. Le séminaire approuve les grandes lignes du plan d'action

et recommande d'amender les fiches de projets conformément aux

observations formulées au cours des discussions des groupes de

travail.

Le suivi et l'évaluation de la stratégie

14. Le séminaire recommande la mise en place d'un mécanisme de

suivi-évaluation devant impliquer les différents intervenants

dans le secteur tels que l'Administration, les bailleurs de fonds

et les ONG.

Fait à Lokossa, le 6 décembre 1991.