CONSORTIA A L’EXPORTATION ET STRATEGIE D’INTERNATIONALISATION DES PME/PMI : CAS DU SECTEUR DE LA...

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INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE ET D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES ISCAE MASTERE SPECIALISE EN MANAGEMENT DU COMMERCE INTERNATIONAL - MACI **PROMOTION 2007-2008** THESE PROFESSIONNELLE SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE : 20 DECEMBRE 2008 PAR : MOHAMMED AZROUL SUR LE THEME : CONSORTIA A L’EXPORTATION ET STRATEGIE D’INTERNATIONALISATION DES PME/PMI : CAS DU SECTEUR DE LA CHAUSSURE SOUS LA DIRECTION DU PROFESSEUR : AHMED AZIRAR DEVANT LE JURY, COMPOSE DE : - M. SAID SAADI ; PROFESSEUR A L’ISCAE : PRESIDENT - M. AHMED AZIRAR ; PROFESSEUR A L’ISCAE : MEMBRE - M. ETIENNE FARVAQUE ; PROFESSEUR A L’USTL LILLE 1 : SUFFRAGANT - M. ALI BERRADA ; EXPERT ONUDI : MEMBRE.

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La présente thèse traite le concept des consortia à l'exportation en tant que levier de développement des PME/PMI à l'international. Un cas pratique de lancement d'un consortium à l'exportation fédérant des entreprises opérant dans le secteur de la chaussure marocain est également traité.

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INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE ET

D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES – ISCAE

MASTERE SPECIALISE EN MANAGEMENT

DU COMMERCE INTERNATIONAL - MACI

**PROMOTION 2007-2008**

THESE PROFESSIONNELLE SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE : 20 DECEMBRE 2008

PAR : MOHAMMED AZROUL

SUR LE THEME :

CONSORTIA A L’EXPORTATION ET STRATEGIE D’INTERNATIONALISATION DES PME/PMI :

CAS DU SECTEUR DE LA CHAUSSURE

SOUS LA DIRECTION DU PROFESSEUR : AHMED AZIRAR

DEVANT LE JURY, COMPOSE DE :

- M. SAID SAADI ; PROFESSEUR A L’ISCAE : PRESIDENT - M. AHMED AZIRAR ; PROFESSEUR A L’ISCAE : MEMBRE - M. ETIENNE FARVAQUE ; PROFESSEUR A L’USTL LILLE 1 : SUFFRAGANT

- M. ALI BERRADA ; EXPERT ONUDI : MEMBRE.

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Ce rapport ne traduit aucunement et à quelques titres que ce

soit la position de l’ISCAE, mais uniquement et simplement les

opinions de son auteur qui en assume pleine et entière

responsabilité.

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ABSTRACT

Dans un environnement international fortement concurrentiel, les PME/PMI,

composante essentielle de notre économie, sont confrontées à des problèmes

structurels et récurrents inhérents à leur faible taille, ce qui brise leur élan et limite

leurs possibilités de croissance.

De ce fait, elles ont du mal à prospecter les marchés extérieurs et à intégrer

l’exportation en tant qu’axe majeur de leur stratégie de développement.

Le concept des Consortia à l’exportation constitue de loin la solution idoine pour

pallier cette situation, dans la mesure où il constitue une démarche structurante ayant

fait ses preuves à travers le monde et les exemples abondent dans ce sens

(expériences françaises, italienne et espagnole).

Ainsi, il s’agit de fédérer des entreprises au sein d’un groupe homogène, ayant les

mêmes préoccupations, objectifs et ambitions d’exporter leurs produits. Le type de

Consortium préconisé dépend des ambitions et des objectifs assignés par les

membres. Il n’y a pas de règles générales à respecter, certains commencent par un

Consortium promotionnel pour basculer plus tard vers un Consortium de vente,

d’autres choisissent dès le départ ce dernier type.

La démarche de mise en œuvre consiste d’abord à repérer les futures entreprises

adhérentes, valider leur intérêt et sonder leur motivation à travers une enquête

d’intérêt et des interviews, et formaliser la création du consortium, en prenant le soin

de respecter un certain nombre de facteurs clés de succès.

Les entreprises ainsi regroupées parviennent à pallier leurs faiblesses en se mettant en

synergie, en actionnant le levier de la coopération interentreprises, en mutualisant

leurs moyens humains, techniques et financiers, en faisant un apprentissage

progressif des rouages de l’export, etc. De ce fait, elles arrivent à réaliser des

performances exceptionnelles à l’export, à améliorer la qualité de leurs produits et à

augmenter substantiellement leurs chiffres d’affaire, chose qui était difficile voire

impossible à réaliser à titre individuel.

Les Consortia à l’exportation apportent des solutions pertinentes aux problèmes

vécus par les PME/PMI, ceci nécessite la mise en place d’une stratégie en la matière

axée sur un package d’incitations et sur la bonne et efficiente implication de

l’ensemble des parties concernées et à leur tête les acteurs locaux de développement.

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TABLE DES MATIERES

Introduction ..................................................................................................................................................................... 6

Première partie : Concept des Consortia à l'exportation .................................................................................................. 8

I- Généralités ......................................................................................................................................................... 8 I-1- Genèse du concept ........................................................................................................................................... 9 I-2- Intérêt et impact sur les PME/PMI ................................................................................................................. 9 I-3- Méthodologie de mise en œuvre .................................................................................................................... 13 I-4- Facteurs clés de succès ................................................................................................................................... 14

II- Etat des lieux au niveau international.............................................................................................................. 15 II-1- Expérience Italienne..................................................................................................................................... 15 II-2- Expérience Française ................................................................................................................................... 19 II-3- Expérience Tunisienne ................................................................................................................................. 22 II-4- Expérience Espagnole .................................................................................................................................. 25

III- Etat des lieux au niveau national ..................................................................................................................... 27

III-1- Bilan ................................................................................................................................................................ 27

III-2- Mesures incitatives.......................................................................................................................................... 32

III-3- Contraintes ..................................................................................................................................................... 47

III-4- Recommandations .......................................................................................................................................... 49

Deuxième partie : Cas pratique de mise en place d’un Consortium à l’exportation (secteur de la chaussure)................ 52

I- Présentation du secteur de la chaussure .......................................................................................................... 52

II- Démarche de mise en œuvre............................................................................................................................. 54

III- Choix des entreprises ....................................................................................................................................... 57

IV- Enquête d'intérêt .............................................................................................................................................. 59

V- Mode de gouvernance et statut juridique ........................................................................................................ 61

VI- Plan d’action .................................................................................................................................................... 63

Conclusion ..................................................................................................................................................................... 75

Bibliographie ................................................................................................................................................................. 77

Annexes ......................................................................................................................................................................... 79

Annexe 1 : Modèle de Contrat .................................................................................................................................. 80

Annexe 2 : Pièces à fournir pour constituer un GIE ................................................................................................ 95

Annexe 3 : Loi n° 13-97 relative aux GIE ................................................................................................................ 96

Annexe 4 : Sélection d’articles relatifs aux Consortia à l’exportation pris dans la Loi italienne 317/91 .............. 103

Annexe 5 : Questionnaire d’intéressement destiné aux entreprises ....................................................................... 109

Annexe 6 : Fiches signalétiques des entreprises membres de Casa Leather Consortium ..................................... 111

Glossaire ...................................................................................................................................................................... 113

Abréviations ................................................................................................................................................................. 115

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«Les politiques sectorielles aideront à renforcer le développement

économique et social, du fait qu’elles s’insèrent dans une stratégie

globale de développement. Il s’agit notamment d’encourager les

exportations et de les diversifier, de promouvoir le tourisme, de

développer les pêches maritimes, d’améliorer la qualité et

l’intégration de notre produit industriel et de rehausser son niveau,

sans omettre d’intensifier les contributions des autres secteurs

essentiels, tels que l’agriculture, l’artisanat et autres. »

Extrait de la Lettre Royale adressée au

Premier ministre, M. Abderrahmane El

Youssoufi, définissant le cadre et les

orientations du plan quinquennal

(Jeudi 16 décembre 1999)

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Introduction

A l’heure de la globalisation des entreprises et de la mondialisation des marchés, les

pays développés, et même ceux en voie de développement, ont compris que la création

d'emplois, la compétitivité et la croissance de leur économie ne pouvaient être portées

uniquement par les grandes entreprises globalisées, mais que les PME/PMI, mise en

réseau et bien ancrées à leur territoire, sont porteuses d’une croissance durable et

peuvent assurer à leurs pays un avantage concurrentiel non négligeable.

Au Maroc, les PME/PMI, qui constitue une large frange du secteur industriel (plus de

90% des entreprises), sont confrontées à des problèmes spécifiques incombant à

l'insuffisance de leur taille critique et qui concernent des aspects liés à la difficulté

d’accès au financement, au manque de visibilité, de gestion stratégique des

compétences et d’innovation, à la difficulté d'accès à certains marchés de taille

importante, à la défaillance de leur mode de gestion qui reste familiale et élémentaire, à

la non connaissance du client final, etc.

Ces problèmes, qui ne sont pas la panaché des PME/PMI marocaines, ont une

dimension internationale et impactent négativement ces dernières, les empêchant de

pénétrer les marchés extérieurs et in fine diversifier les débouchées de leurs produits.

En réponse à cette problématique, le concept des Consortia à l’exportation a été adopté

par plusieurs pays, dont le chef de file sans conteste reste l’Italie, et a donné ses fruits

leur permettant ainsi de bien se positionner sur l’échiquier du commerce international.

Le Maroc a également emboîté le pas à ces pays mais ce concept n’est pas encore assez

répondu au sein de notre tissu économique.

L’intérêt du présent travail de recherche, qui s’intitule « Consortia à l’exportation et

stratégie d’internationalisation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure »,

est multiple.

D’abord un intérêt personnel, particulièrement pour toutes les questions liées aux

réseaux d’entreprises tels que les Consortia à l’exportation et donc c’est pour moi

l’occasion idoine de mettre en pratique mes connaissances théoriques sur ce concept

acquises à l’occasion de plusieurs séminaires de formation.

Ensuite, un intérêt professionnel à travers mon souci permanent, en tant que Délégué

Régional du Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies,

d’œuvrer à améliorer la compétitivité et à assurer la pérennité et la croissance des

entreprises industrielles et commerciales, notamment les PME/PMI, relevant du ressort

territorial de la Délégation de Casablanca.

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Le champ d’investigation de ce travail de recherche, qui s’inscrit dans le cadre du

Master spécialisé en Management du Commerce International dispensé à l’ISCAE, sera

axé sur deux volets. Un premier volet, à caractère général, jettera la lumière sur les

différentes facettes du concept des Consortia à l’exportation avec comme objectif

finale la formulation de recommandations, en déroulant certaines expériences

internationales pertinentes en la matière, à même de développer et promouvoir

davantage ce concept.

Un deuxième volet pratique, traitera la constitution concrète d’un Consortium à

l’exportation fédérant des entreprises du secteur de la chaussure et son

accompagnement dans le choix de la forme juridique, l’établissement des statuts, le

choix du mode et des organes de gouvernance, le partage des tâches entre les membres

ainsi que l’élaboration d’un business plan à court, moyen et long terme.

Pour ce faire, une méthodologie de travail a été adoptée alliant, d’une part, une

recherche documentaire, et d’autre part, un travail de terrain sous la forme d’interviews

avec des praticiens qui sont chargés, dans le cadre de leurs attributions, de promouvoir

les Consortia à l’exportation, tels que le Ministère du Commerce Extérieur, l’ONUDI,

l’ASMEX, l’ANPME, le CMPE, l’AMITH, etc., en plus de rencontres avec les

membres du consortium du cuir en présence et sous la supervision de M. BERRADA

Abdelali, expert de l’ONUDI.

Ainsi, cette thèse professionnelle sera déclinée en deux parties :

Une première partie présentera le concept des Consortia à l’exportation, sa

genèse, son intérêt et impact, la méthodologie de sa mise en œuvre et les facteurs

clés de son succès, des expériences internationales les plus pertinentes en la

matière telles que celles de l’Italie, de la France, de la Tunisie et de l’Espagne,

un focus sur l’expérience marocaine ainsi que des recommandations pour la

promotion et le développement de ce concept ;

Une deuxième partie traitera d’un cas concret de mise en place d’un Consortium

à l’exportation dans le domaine de la chaussure de concert avec les différents

organismes intervenant dans ce domaine : Ministère du Commerce Extérieur,

ONUDI, ASMEX, ANPME, etc.

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Première partie : Concept des Consortia à l'exportation

Avec l’exacerbation de la concurrence internationale et l’ouverture des marchés, les

PME/PMI ont de plus en plus du mal à percer sur les marchés extérieurs eu égard aux

problèmes intrinsèques dont elles soufrent et à concurrencer les grandes

multinationales qui bénéficient d’économies d’échelle. De ce fait, elles sont acculées à

se regrouper en réseau et à mutualiser leurs ressources. Différentes formes existent

pour de tels réseaux, Système Productif Localisé, Cluster, District industriel,

Consortium à l’exportation, etc.

I- Généralités

« Un Consortium d'exportation est l'alliance volontaire d'entreprises dont l'objectif est

de promouvoir les biens et services de leurs membres à l'étranger et de faciliter

l'exportation de leurs produits grâce à des actions communes ».1

Il existe plusieurs types de Consortia à l’exportation en fonction des activités qu’ils

effectuent, de l’endroit du siège social, du secteur d’activités auquel appartiennent les

entreprises. Leur complexité peut aller d’un simple secrétariat commun à un

consortium qui dispose d’une stratégie commerciale commune, d’une marque propre,

de ses propres machines, etc. Tout dépend de la volonté des acteurs de se mettre en

synergie où le maître mot reste la coopération, la confiance et la sérénité.

On distingue généralement deux grandes familles : les Consortia de vente et les

Consortia de promotion, subdivisés à leur tour en plusieurs variantes dont on peut

distinguer 2:

Consortia d´origine (siège social situé à l’intérieur du pays) ;

Consortia en destination (siège social situé à l’étranger) ;

Consortia multisectoriels ;

Consortia mono-sectoriels.

1 Définition de l’ONUDI

2 Guide sur les consortia à l’exportation, ONUDI, 2003

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I-1- Genèse du concept

L'économie mondiale a connu ces dernières décennies d'importants changements ayant

entraînés l'apparition de nouvelles doctrines économiques.

Entre les années 1950 et 1970, on était dans le schéma d'une économie dont la

croissance était pilotée de l'intérieur, en reposant sur le triptyque : Ressources

naturelles, Entreprises et Marchés domestiques.

Entre les années 1970 et 1980, avec l'essor des grandes Multinationales, il y a eu un

revirement de tendance et ce sont les Investissements extérieurs qui étaient devenus le

relai de croissance et les Economistes ont commencé à parler de croissance pilotée de

l'extérieur.

A partir des années 80, une nouvelle doctrine a vu le jour, en l'occurrence le concept du

Développement Endogène, où la croissance est pilotée par les PME/PMI bien ancrées à

leur territoire. Ce dernier a ainsi été réhabilité et placé au centre de toute stratégie de

développement. A partir de ce moment, des concepts novateurs tels que les Clusters,

les SPL, les Consortia à l'exportation ont commencé à faire leur chemin.

I-2- Intérêt et impact sur les PME/PMI

Les PME/PMI à travers le monde constituent un important levier de croissance

économique de par leur flexibilité, réactivité et dynamisme. Toutefois, elles présentent,

gros modo, les mêmes caractéristiques et sont confrontées aux mêmes problèmes liés à

la faiblesse de leur taille et de leur structure.

D'aucun ne peut contester que cette importante frange de l'économie vit, dans sa grande

majorité, une certaine solitude cloisonnée dans les confins de ses problèmes quotidiens

avec les banques, les salariés, les clients, les fournisseurs, les pouvoirs publics, etc., la

mettant ainsi dans une situation de myopie économique l'empêchant de détecter et de

saisir les opportunités d'exportation offertes sur les marchés extérieurs.

La sous-capitalisation chronique dont souffrent les finances des PME/PMI, notamment

marocaines, couplée à leur faible connaissance des marchés étrangers, des mécanismes

de financement et procédures à l'exportation, des conditions d'accès aux marchés

ciblés, ainsi que la non adaptation de leur offre produit aux exigences des marchés

étrangers, les acculent à ne pas consentir des investissements en prospection à

l'étranger et se privent de facto de possibilités d'agrandissement de leurs portefeuilles

clients.

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Sur un autre registre, elles ont un faible pouvoir de négociation ce qui impactent

négativement leur approvisionnement en matières premières et biens d'équipement. De

même, la faiblesse de leur structure de production et leur gamme de produits limités les

rendent incapables de capter des commandes importantes en volume et en variété.

Partant de ce constat et afin de pallier ces insuffisances, le concept des Consortia à

l'exportation a apporté des solutions adaptées aux PME/PMI, qui en mettant en

commun leurs moyens humains, matériels et financiers, et en partageant leurs vécus,

leurs contraintes et leurs problèmes ont pu réaliser des percées remarquables à l'export.

En résumé, une entreprise souhaitant exporter se doit de remplir les conditions basiques

reprises ci-après3 :

Un large choix de machines, afin de fabriquer un produit complet destiné à

l'exportation ;

Une capacité de production et un capital de travail nécessaire pour satisfaire le

volume requis par les acheteurs étrangers ;

Une technologie satisfaisant les spécifications de qualité des marchés

d'exportation ;

Une conformité avec les standards techniques et environnementaux, mais

également avec la législation étrangère ;

Une infrastructure adaptée à l'exportation ;

Une exposition aux marchés d'exportation et les moyens de conduire des études

de marché ;

Des techniques de marketing efficaces et la création d'une image pour le produit

exporté ;

Des capacités de communication et un pouvoir de négociation ;

Des capacités administratives et des équipements ;

Une connaissance des avantages découlant des exportations selon les

programmes gouvernementaux.

D'une manière générale, et en fonction du type de consortium considéré, l'ONUDI, qui

dispose d'une expérience avérée dans ce domaine, a recensé les avantages dont

pourraient bénéficier les entreprises adhérant à ce concept et qui sont au nombre de

quatre :

3 Guide sur les Consortia à l’exportation, ONUDI, 2003

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Réduction des risques : A travers une bonne maîtrise de l'information sur les

marchés ciblés à l'étranger, etc. ;

Amélioration de la profitabilité : A travers l'optimisation des coûts en

particulier ceux liés aux opérations d'exportation (mutualisation des frais de

prospection et de logistique, meilleurs conditions d'approvisionnement en intrants

et matériels, réduction des frais généraux, mutualisation des moyens de

production, etc.). De plus, les entreprises ainsi fédérées ont un meilleur pouvoir

de négociation vis-à-vis des acheteurs, ce qui leur permet d'obtenir des prix

intéressants. Dans certains cas, le consortium peut même déployer son propre

réseau de distribution barrant ainsi la route aux intermédiaires qui minorent

d'habitude les prix et érodent les marges des petites entreprises ;

Gain d'efficacité : A travers la mutualisation de leurs ressources (humaines,

financières et matérielles), les membres du consortium arrivent à réaliser des

économies d'échelle non réalisables à titre individuel. Ils peuvent également

satisfaire des commandes importantes qui dépassent leur capacité de production

prise séparément ;

Accumulation des connaissances : A travers un apprentissage progressif par le

biais des échanges d'informations et de formations inter-membres, les entreprises

acquièrent un savoir-faire des rouages de l'export et donc se trouvent de plus en

plus à l'aise pour intégrer l'export dans leurs stratégies de développement.

L’adhésion à un Consortium d’exportation est une occasion en or pour l’entreprise,

d’abord de prendre conscience de ses faiblesses et de se mettre à niveau, et ensuite de

s’ouvrir sur les marchés extérieurs et d’exploiter de nouvelles opportunités de

développement et de mettre en place, de concert avec les autres membres, des

stratégies d’exportation et de marketing à même de lui permettre de bien se positionner

sur la chaîne des valeurs de son secteur.

Les consortia, en fonction de leur type, offrent une multitude de services à leurs

membres. Ci-après quelques prestations recensées par l’ONUDI :

Les services élémentaires :

Services administratifs (télécopie, courriel, etc.) ;

Traductions, interprétations et consultations relatives à l’exportation ;

Assistance juridique ;

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Création d'un système commun d'information pour la diffusion des données

importantes entre ses membres (données concernant les partenaires

commerciaux, les développements du marché, etc.) ;

Assistance dans la gestion des procédures douanières ;

Établissement de liens avec les institutions locales ou nationales ;

Les services relatifs à la promotion des produits des membres ;

Publicité commune (catalogues communs, spots de télévision, site Internet

commun, etc.) ;

Promotion, organisation et coordination de la participation des entreprises

membres à des expositions et à des salons industriels sur les marchés

domestiques et à l’étranger ;

Participation des délégués des entreprises membres à des missions économiques

et à des voyages d'étude dans des pays étrangers ;

Accueil collectif des clients potentiels ;

Création d'une marque déposée de consortium et de ses supports à travers des

activités promotionnelles ;

Création de plans de communication, de promotion et de marketing communs ;

Relations publiques et activités de lobbying.

Les services allant au-delà des simples activités promotionnelles :

Veille technologique sur les secteurs des membres, par exemple en passant en

revue la presse liée au secteur industriel ou en participant à des expositions ou à

des salons techniques ;

Organisation d'activités de formation collective et d’ateliers ;

Étude de marché (en relation à la fois avec la zone géographique et le segment

de marché ciblé) afin d'identifier les endroits où l'activité économique du

consortium peut se développer au mieux ;

Introduction de standards de qualité ;

Identification des distributeurs et des clients ;

Création d'un réseau commun de distribution ;

Recherche sur l'amélioration des processus techniques ;

Recherche et développement de produits nouveaux et améliorés afin de réagir

aux changements de préférence des clients ;

Sélection de fournisseurs de matières premières et d'équipements qui seront

utilisés par les entreprises associées, et définition de méthodes communes

d’achat ;

Livraison commune des produits ;

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Assistance pour l'obtention de certificats de conformité à certains standards (ISO

9001 version 2000, etc.) ;

Réponse aux appels d'offres par des offres communes ou complémentaires ;

Participation collective aux offres ;

Négociation d'accords préférentiels avec les banques, les agences de voyages,

etc. ;

Assurance de l'éthique professionnelle des entreprises membres.

I-3- Méthodologie de mise en œuvre

La démarche de mise en œuvre d'un Consortium à l'exportation pourrait paraître à

priori simple voire simpliste, mais en réalité elle est complexe et fastidieuse. En effet,

elle intègre des dimensions économique et sociale qui s'enchevêtrent. Les entreprises

sont des opérateurs économiques mais aussi des entités sociales gouvernées par des

personnes qui ont des psychologies, des vécus et des expériences différents.

Ainsi, la méfiance de certains dirigeants, compréhensible dans certains cas, peut saper

la constitution d'un Consortium à l'exportation malgré la justification économique du

concept. Donc ce processus nécessite l'intervention d'un animateur neutre qui maîtrise

le jeu de la conciliation et du consensus dans le but de sécuriser les personnes

réticentes et dissiper leurs craintes.

Les entreprises ont des craintes, sommes toutes légitimes, ayant trait au souci de ne pas

dévoiler des informations commerciale et technique, confidentialité oblige, et des

doutes quant à leurs capacités à exporter et l’exportabilité de leurs produits.

Les principales étapes à suivre pour la mise en place d'un Consortium à l'exportation se

déclinent comme suit :

Identifier les membres potentiels ;

Conduire une enquête d'intérêt et contacter les entreprises intéressées ;

Désigner des représentants ;

Organiser des rencontres entre les membres potentiels ;

Définir le plan d’action ;

Entreprendre une étude de faisabilité et préparer un business plan ;

Choisir la forme juridique la plus appropriée, élaborer les statuts et dimensionner

l’engagement financier de chaque membre ;

Choisir un nom et créer formellement et effectivement le consortium ;

Suivre et accompagner le consortium.

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I-4- Facteurs clés de succès

Afin de bien réussir la démarche de mise en place d'un Consortium à l'exportation, il

serait judicieux de respecter certains facteurs clés de succès recommandés par les

experts dans ce domaine.

Ainsi, lors de la phase de constitution du consortium, il est recommandé ce qui suit :

S’assurer de l’homogénéité des futurs membres ;

Disposer d’une gamme de produits compatibles ;

Démarrer avec un noyau dur d’amis qui se respectent ;

Effectuer des visites inter-membres afin de mieux se connaître ;

Identifier la personne idoine pour jouer le rôle de leader ;

Définir des objectifs clairs et précis ;

Adopter un code de déontologie du consortium ;

Veiller au respect des engagements des membres et respecter la ponctualité des

réunions ;

Préparer un business plan lié aux objectifs ;

Finaliser le choix de la structure juridique ;

Etablir le montant du capital en fonction du business plan.

Après la constitution du consortium, il est préconisé ce qui suit :

Privilégier les intérêts du groupe au détriment des intérêts personnels ;

Répartir les tâches d’une manière équilibrée entre les membres ;

Respecter ses engagements ;

Diversifier, minimiser les risques et impliquer les futurs partenaires aux

compétences complémentaires ;

Recruter le moment opportun un coordinateur du consortium ;

Assurer le succès des premières expériences pour avoir rapidement des résultats

visibles ce qui encouragera les membres à continuer ;

Parvenir à un effet de démonstration, d’émulation et d’entraînement.

Avant de se lancer dans la constitution d’un Consortium à l’exportation, les entreprises

concernées sont tenues d’entamer au préalable des actions de modernisation

compétitive de leurs structures eu égard les exigences des marchés internationaux et de

faire appel à l’accompagnement d’une structure spécialisée en la matière telle que

l’ONUDI.

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II- Etat des lieux au niveau international

Afin d’appréhender les retombées et les impacts positifs de toutes démarches

structurées de mise en réseau des PME/PMI au fin d'exporter leurs produits vers les

marchés extérieurs, il m’a paru utile de zoomer sur certaines expériences riches en

enseignements de pays étrangers, en l’occurrence, celles de l'Italie, de la France, de la

Tunisie et de l'Espagne.

Le dynamisme de l'économie de la majorité de ces pays n'est pas à démontrer et est dû

en grande partie à leurs PME/PMI qui, par des politiques publiques de renforcement

des synergies, de la coopération et de la complémentarité interentreprises, ont su tirer

profit des opportunités offertes par la mondialisation et la globalisation des échanges à

travers l'accroissement de leurs exportations, et se sont ainsi vus tailler une place de

choix dans le commerce mondial. Le cas tunisien est tout aussi intéressant étant donné

que c'est un pays concurrent du Maroc et qui est à un niveau de développement

similaire à notre pays.

II-1- Expérience Italienne

L'expérience italienne est très riche en enseignements à plus d'un titre. En effet, l'Italie,

par son mode d'organisation industrielle et les synergies développées entre ses

PME/PMI, arrive à bien se positionner sur des secteurs traditionnels tels que le textile,

le travail du cuir, la céramique, la lunetterie, etc., qui florissent d'habitude dans les pays

dits à bas coût.

Rappelons au passage que l'Italie est connue pour ses Districts Industriels très anciens

ayant vu le jour durant la fin des années 60 et le début des années 70. Les Districts

italiens sont définis comme étant « une concentration locale d’entreprises de

dimension et, en général, de spécialisations comparables et ils constituent autant

de foyers de PME qui sont étroitement liées par un processus de production, mais

aussi par la mise en commun d’activités, en amont (recherche, formation

professionnelle, innovation) comme en aval (logistique et transport, mission

export, salons, financements) »4

4 René Ghesquière, Conseiller économique et commercial, Chef des services de l’expansion économique en Italie

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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En Italie les premiers consortia ont été crées dans les années 60. Actuellement, et selon

les dernières statistiques disponibles, on en dénombre environ 500 consortia, localisés

dans leur majorité dans le nord du pays (plus de 60%), dont 115 sont membres de

Federexport (Fédération Italienne des Consortia d’Exportation), créée en 1974. Les

consortia membres de Federexport regroupent à peu près 4000 entreprises, représentant

plus de 1% des entreprises exportatrices et totalisant plus de 7% des exportations

globales du pays.

Les consortia mono-sectoriels se taillent la part du lion avec 60% des consortia contre

40% multisectoriels.

La ventilation des principales actions réalisées par ces consortia, dont plus de 90% sont

à vocation promotionnelle, montrent la prédominance des actions de participation aux

foires, suivi des actions de recherche de marchés et de participation aux missions

commerciales et en dernier lieu les actions publicitaires.

L'Italie a mis en place un cadre légal et incitatif attrayant afin d’inciter les entreprises à

se fédérer au sein de Consortia à l'exportation. Il s'agit de la Loi N° 317/91 du 5

Octobre 1991 sur les consortia (voir Annexe 4 ci-joint) précédée par la Loi nationale

83, mise en vigueur en 1989.

Les points saillants de l’appui financier prévu par cette loi au profit des Consortia à

l’exportation se déclinent comme suit :

Critères d’éligibilité :

Nombre minimum d’entreprises associés : 8 (á l’exception des consortia

localisés dans les régions moins développées du Pays, les consortia d’artisans

et du textile-habillement) ;

Chaque membre doit avoir une part du fonds du consortium d’au moins

1.291 € et de pas plus de 20% ;

Responsabilité limitée des membres ;

Absence de but lucratif.

Contributions pour les programmes promotionnels annuels des consortia :

Montant : jusqu’á 40% des frais promotionnels annuels (jusqu’á 60% pour les

consortia dans les régions moins développées du Pays et jusqu’á 70% pour

les consortia crées depuis moins de 5 ans) ;

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Contribution annuelle maximale :

Consortia avec moins de 25 membres : 77,000 € ;

Consortia avec un nombre de membres entre 25 et 74 : 103,000 € ;

Consortia avec plus de 74 membres : 155,000 €.

Frais éligibles :

Programmes promotionnels : missions commerciales, foires

internationales, études de marché, publicité et relations publiques,

traductions, invitation de donneurs d’ordre, etc. ;

Frais généraux (personnel du consortium, téléphone, mailing, etc.) :

jusqu’á 20% des programmes promotionnels.

D'autres mesures d'encouragement des Consortia à l'exportation sont prévues par l'Etat,

dont on peut citer :

Financement de projets de pénétration commerciale (outils promotionnels,

bureaux et show-room á l’étranger) ;

Subventions pour des études de faisabilité de structures promotionnelles,

commerciales et/ou industrielles á l’étranger ;

Subventions pour des activités de promotion á l’export de la part des

gouvernements régionaux et d’autres administrations locales.

Par ailleurs des organismes soutiennent la mise en place et le développement de

consortia :

FEDEREXPORT (Fédération Italienne des Consortia d’Exportation) :

Lobbying (propositions de loi au Parlement, représentation des intérêts des

consortia auprès des organismes publics, etc.) ;

Séminaires et formations en matière juridique, financière et de marché ;

Conseil fiscal et légal ;

Organisation de délégations commerciales de consortia d’exportation ;

Réseau informatisé et informations quotidiennes en matière d’outils

financiers, appels d’offres, opportunités d’affaires, manifestations

promotionnelles, etc. ;

Accords préférentiels avec des banques, compagnies aériennes, hôtels, etc.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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ICE (Institut Italien pour le Commerce Extérieur) :

Formation en matière de Consortia d’exportation (en coopération avec

Federexport) pour étudiants de masters en commerce international,

représentants d’entreprises italiennes et étrangères et autres organismes

publics et privés ;

Organisation de rencontres d’affaires ;

Organisation d’initiatives promotionnelles.

Associations d’industriels, associations d’artisans, chambres de commerce :

Promotion du concept des Consortia d’exportation parmi leurs entreprises

membres ;

Soutien technique (bureau, personnel, etc.).

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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II-2- Expérience Française

L'expérience française est tout aussi riche que celle de l'Italie, quoique la France, pays

industrialisé par excellence, n'ait commencé à s'intéresser d'une façon structurée aux

initiatives de mise en réseau des PME/PMI qu'à partir de l'année 1996.

Ce n'est qu'en cette année qu'un groupe de travail composé d'imminents spécialistes du

développement endogène s'est réuni au Commissariat du Plan à la demande du

Ministre de l'Aménagement du Territoire sous le thème "Systèmes productifs, emplois

et territoires" dans l'objectif de dégager les "politique publiques spécifiques à mettre

en place pour contribuer à la structuration et à la pérennisation des systèmes

productifs sur le territoire français"5.

Le vrai démarrage de la politique française de développement local a eu lieu en

décembre 1997 lorsque le Comité Interministériel d'Aménagement et de

Développement du Territoire (CIADT) a retenu le principe du lancement d'un appel à

projet pour pérenniser les SPL qui existent déjà et en favoriser la création d'autres. Le

premier appel à projet a été lancé en 1998 et le deuxième en 1999, ce qui a permis de

retenir 96 projets répartis sur l'ensemble du territoire français, dont la moitié était des

SPL existants et l'autre moitié des SPL nouvellement crées.

A titre de rappel, les SPL, vocable remplacé par Clusters, sont définis comme étant

« une organisation productive particulière localisée sur un territoire

correspondant généralement à un bassin d’emploi. Cette organisation fonctionne

comme un réseau d’interdépendances constituées d’unités productives ayant des

activités similaires ou complémentaires qui se divisent le travail (entreprises de

production ou de services, centres de recherche, organisme de formation, centre

de transfert et de veille technologique, etc.) ».6

La même approche a été utilisée pour le lancement de Consortia à l'exportation ou

Groupement de PME à l'export selon la terminaison française. En effet, et à la demande

du premier Ministre, un appel à candidatures a été lancé en 2006 par le Département

chargé du commerce extérieur visant la consolidation de la présence des PME/PMI

françaises sur les marchés extérieurs par le biais de la labellisation de Groupements de

PME à l'export remplissant certaines conditions qui se verront octroyés des

subventions.

5 SPL et Pôles de Compétitivité, Paulette Pommier, septembre 2004

6 Les Systèmes Productifs Locaux, DIACT (ex DATAR), La Documentation française, Paris 2002

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Tout groupe d'entreprises remplissant les trois conditions suivantes peut postuler à cet

appel à candidatures :

Etre constitué sous forme d'association ou de GIE, SA, SARL ;

Faire appel aux services d'un ou plusieurs "accompagnateurs" compétents à

l'international ;

Avoir formalisé un projet collectif de développement à l'international.

Les groupements ainsi labellisés reçoivent une aide financière attribuée par le

Ministère des PME qui est au maximum égal à 50% des dépenses d'accompagnement

éligibles réalisées pour la constitution du groupement, dans la limite de 20 000 € par

groupement. A ce titre, il y a lieu de noter que l'aide en question ne couvre pas les frais

de fonctionnement mais uniquement ceux nécessaires à la définition et à la mise en

route du groupement.

Ces avantages sont cumulables avec les autres incitatifs particulièrement ceux du

programme Cap Export sans pour autant dépasser le seuil de 100 000 € par entreprise

sur une période de trois ans. Le programme Cap Export repose sur trois objectifs :

Favoriser l'emploi à l'export, Partir gagner des marchés à l'étranger et Jouer collectif à

l'export.

Les grandes lignes de ce programme s'articulent autour des points suivants :

Le Volontariat International en Entreprise (VIE) qui permet à des PME de mettre

à contribution de jeunes diplômés pour des missions de développement export

d'une durée de 6 à 24 mois en bénéficiant d'une exonération de charges sociales

en France, d'une éligibilité au crédit d'impôt export et de financement en tout ou

partie par les régions. Le crédit d'impôt export permet à une PME d'embaucher

un salarié dédié à l'exportation ou un VIE. La société bénéficie d'une imputation

de 50 % des dépenses de prospection pour une période de 24 mois consécutifs

avec une déduction maximale de 40000 € et 80000 € dans le cadre d'une

association ou GIE. Les dépenses éligibles sont les frais et les indemnités de

déplacement, les dépenses d'information marchés / clients, les dépenses de

participation à des salons / foires - expositions à l'étranger, les dépenses de

promotion produits / services, les indemnités VIE et les dépenses liées aux

activités de conseil ;

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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La simplification et la modernisation de l'assurance prospection qui couvre le

risque d'échec d'une prospection à l'étranger pour 1 ou 4 ans avec des conditions

de préfinancement de ces actions. La Quotité garantie est de 65 % dont

exception 80 % de quotité garantie pour les 5 pays pilotes : Chine, Japon, Inde,

Russie et Etats-Unis ;

La facilitation de l'accès aux crédits pour les PME désireuses d'augmenter leur

production dédiée à l'export dont au moins 1/3 du CA est généré par

l'exportation ;

La Garantie à hauteur de 60 % du concours bancaire. OSEO, établissement

public, peut également intervenir en cofinancement aux côtés de la banque ;

L'exonération fiscale pour les missions export ;

Mesure d'incitation fiscale à l'expatriation pour les salariés qui ont le domicile

fiscal en France et qui réalisent une prospection commerciale de plus de 120

jours à l'étranger, etc.

A fin 2007, la France comptait 286 Consortia à l’exportation labellisés fédérant 4330

entreprises opérant dans divers secteurs d’activités.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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II-3- Expérience Tunisienne

L'intérêt de l'expérience tunisienne n'est pas à démontrer quand on sait la rivalité et la

concurrence acharnées que se livrent le Maroc et la Tunisie. Un zoom sur les avancées

réalisées par cette dernière nous donnera certainement des éléments de Benchmarking à

même de réévaluer et réorienter notre stratégie de promotion des Consortia à

l'exportation.

C'est vers la fin de l'année 1999 que les prémices du premier consortium tunisien ont

vu le jour dans le secteur de la sous-traitance automobile sous l'impulsion de l'ONUDI.

En effet, cette dernière avait lancé une enquête, en partenariat avec le Ministère chargé

de l‘Industrie, auprès des 120 fabricants tunisiens de pièces et accessoires pour

l’automobile, ce qui a permis l'identification d'un noyau dur de 9 grandes sociétés

intéressées par ce concept.

La Tunisie dispose à valeur mars 2007 de 11 consortia à l’exportation opérationnels

fédérant plus de 80 entreprises et opérant dans des secteurs variés tels que la sous-

traitance automobile, l’agroalimentaire, le travail du cuir et la chaussure, l’habillement,

les TIC, les études et l’ingénierie, l’ameublement et l’artisanat. Une dizaine de

consortia sont en cours de gestation.

La promotion des exportations fait intervenir principalement le Ministère de

l’Industrie, de l’Energie et des PME, qui est chargé du Programme de Mise à Niveau

de l’Industrie (PMN), dont l’objectif principal est de renforcer la compétitivité des

entreprises manufacturières et des services liés à l’industrie, ainsi que le Ministère du

Commerce et de l’Artisanat, qui pilote le Projet de Développement des Exportations

(PDE).

Les principales sources d’aide financière à la promotion des exportations sont le

FODEC (Fonds de Développement de la Compétitivité Industrielle), le FOPROHOC

(un nouveau Fonds pour la promotion de l’huile d’olive conditionnée), le Fonds public

FOPRODEX (Fonds de Promotion des Exportations), le FAMEX (Fonds d’accès aux

marchés extérieurs), financé à travers un prêt de la Banque Mondiale, et le FGEAE, un

Fonds de garantie des exportations.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Le tableau ci-après reprend les incitations accordées aux Consortia à l’exportation :

Types d’activité FODEC FOPRODEX FAMEX

FOPROHOC

Entreprises

individuelles

Consortia Entreprises

individuelles

Consortia Entreprises

individuelles

Consortia Entreprises

individuelles

Consortia

Matériel

promotionnel

(catalogues,

CD-Rom, vidéo),

publicité

multimédia,

publications sur

Internet

Subvention

30% +

prêt 50% ou

35%

subvention

Réforme

en cours

50% 70% 50% 70%

Création de labels

et

enregistrement de

marques

70% 70% Subvention

30% +

prêt 50% ou

35%

subvention

50% 70% 50% 70%

Collections de

mode et autres

collections

70% 70% Subvention

40% +

prêt 40% ou

45%

subvention

50% 70%

Participation à des

appels d’offres

internationaux

Subvention

30% +

prêt 50% ou

35%

subvention

50% 70% 50% 70%

Invitation de

clients étrangers

Subvention

30% +

prêt 50% ou

35%

subvention

50% 70% 50% 70%

Représentation à

l’étranger

Subvention

40% +

prêt 40% ou

45%

subvention

50% 70% 50% 70%

Recherche de

marché

Subvention

30% +

prêt 50% ou

35%

subvention

50% 70% 50% 70%

Réalisation de

stands aux

foires

Subvention

30% +

prêt 50% ou

35%

subvention

50% 70% 50% 70%

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Assistance à la

conception- mise

en œuvre de Plans

de marketing

stratégiques

70% 70% 50% 70% 50% 70%

Site Internet

70% 70% 50% 70% 50% 70%

Montant

maximum de

l'aide

Aucune limite Aucune

limite

Aucune limite 120000 $ 120000 $ 50000 $ pour

3 ans

Aucune

limite

Assistance

technique au

consortium ou

aux entreprises

en tant que

groupe

70% 70% 70% 70%

Modalités d'accès

aux aides et

documentation

requise

Entreprises

d'au moins 2 ans

Aucune

limite

d'âge

Entreprises d'au moins 2 ans, aucune limite d'âge pour

les Consortia

Aucune limite sectorielle

Un des membres du

consortium doit avoir

exporté au moins une fois

de l'huile d'olive

conditionnée

Uniquement entreprises

manufacturières, TIC et

ingénierie

Uniquement producteurs

et exportateurs d'huile

d'olive conditionnée

Documents : diagnostic

stratégique détaillé et business

plan

Uniquement une présentation de 3-5 pages

5 pages sur la stratégie

marketing et le plan

d'action

Source : Rapport National sur les Consortia à l’exportation en Tunisie, CHAABANE T., Consultant ONUDI, 2007.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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II-4- Expérience Espagnole

L’Espagne a réalisé en un temps très court une révolution de son tissu industriel,

enregistrant des taux de croissance de son industrie très élevés la hissant au rang des

pays les plus industrialisés dans le monde. Ces résultats obtenus ne sont pas fortuits

mais sont le fruit d’une politique industrielle réfléchie et judicieuse qui place les

PME/PMI au centre de ses préoccupations.

C’est à ce titre qu’il est utile de jeter la lumière sur l’expérience espagnole relative aux

initiatives de mise en réseau des entreprises en général et les Consortia à l’exportation

en particulier.

C’est à partir de l’année 1990, avec la visite du grand Gourou du développement

endogène M. PORTER qu’une stratégie de promotion des Clusters a été mise en place,

avec le lancement par ce dernier de diagnostics territoriaux ayant pour objectif le

recensement des agglomérations productives répondant à la définition de Cluster.

Toutefois, l’apparition des premiers Consortia à l’exportation remonte à l’année 1985.

On appelle Cluster, selon la définition du Forum Economique Mondial, « Les groupes

ayant une base géographique commune, formés d’entreprises et d’industries en

rapport entre elles, opérant dans un environnement caractérisé par un degré élevé

de spécialisation, une compétitivité intense et une masse critique d’employés

hautement qualifiés ».

Par ailleurs, l’Espagne dispose de l’Institut Espagnol de Commerce Extérieur (ICEX)

dont la mission est d´aider les entreprises dans leurs efforts d’internationalisation.

L’ICEX, qui est basé à Madrid, possède 17 bureaux en Espagne et 97 missions

économiques à l´extérieur du pays.

L’ICEX a mis en place un programme d’aide destiné aux groupements d’entreprises

qui veulent exporter et qui disposent de stratégies de commercialisation conjointes avec

des objectifs chiffrés. Le consortium doit être constitué d´un minimum de 4 entreprises

détenant chacune 25% du capital social. L´existence d´associés financiers est admise.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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L’aide financière, plafonnée à 180000 € par an et par consortium, consiste en l’octroie

de 50% la première année, 45% la deuxième année et 40% la troisième année des frais

de structure (étude de viabilité, frais d´établissement, frais du personnel, locations,

services professionnels externes) et des frais de promotion à l’extérieur (recherche de

marchés, matériel de diffusion et promotion, publicité, actions promotionnelles,

relations publiques, foires, expositions permanentes et voyages commerciaux), et ce

durant les 36 mois qui suivent la constitution du consortium.

Entre les années 1985 et 2007, 484 Consortia à l’exportation ont été crées avec l’appui

financier de l’ICEX dont environ 130 sont toujours opérationnels et concernent des

secteurs variés tels que les biens d’équipement, les produits industriels et technologie,

l’agroalimentaire, l’habitat, la mode et les services multisectoriels. La plupart de ces

consortia, qui fédérent 650 entreprises, provient des Pays Basque et de Valence.

Page 27: CONSORTIA A L’EXPORTATION ET STRATEGIE D’INTERNATIONALISATION DES PME/PMI : CAS DU SECTEUR DE LA CHAUSSURE

Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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III- Etat des lieux au niveau national

III-1- Bilan

Après un tour d’horizon de certaines expériences de pays étrangers jugées pertinentes,

un focus sur l’état des lieux au Maroc sur le concept des Consortia à l’exportation

s’impose avec acuité.

Plusieurs projets visant la mise en réseau de PME/PME, au demeurant importants, ont

été entrepris par des départements ministériels à vocation sectorielle (Ministère chargé

de l'industrie et Ministère chargé de l'artisanat) ou à vocation horizontale (Ministère

chargé de l'aménagement du territoire et Ministère du Commerce Extérieure), sans

occulter des initiatives privées d'ONG et d'industriels.

En effet, le Ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies avait

enclenché en 1997, en partenariat avec l'ONUDI et avec l'appui financier de l'Italie, un

projet portant sur les stratégies pour la promotion des grappes/réseaux de PMI

compétitifs et innovateurs au Maroc, dont l'objectif était, entre autres, la mise en œuvre

d’un programme d’appui à l’organisation de groupements/réseaux de PMI compétitifs

et innovateurs qui contribueront à un développement industriel durable dans le cadre

d’une dynamique de développement local7.

Ainsi, trois filières pilotes ont été choisies en raison de leur important potentiel de

production, de leur vocation à l‘export et de l'existence d’un intégrateur, dans la

perspective d'étendre l'expérience à d'autres secteurs d'activités ; il s'agit des secteurs

du cuir à Fès, de la poterie à Safi et de la marqueterie (travail du bois de thuya) à

Essaouira.

Actuellement, on compte 24 Consortia à l’exportation, dont 15 juridiquement

constitués, 3 ayant déjà réalisés ou initiés des actions communes et qui sont en voie de

création formelle et 6 autres en phase de recomposition ou démarrage.

Ces consortia, qui fédèrent plus de 130 d’entreprises, sont localisés dans 9 villes

(Casablanca, Rabat, Fès, Essaouira, Taroudant, Agadir, Mohammedia, Tanger, Tiznit)

et brassent des secteurs variés :

7

Bulletin d’information du Programme Intégré pour l’amélioration de la compétitivité du secteur industriel au Maroc N°4, avril 2002

Page 28: CONSORTIA A L’EXPORTATION ET STRATEGIE D’INTERNATIONALISATION DES PME/PMI : CAS DU SECTEUR DE LA CHAUSSURE

Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Textile - Habillement (8 consortia) ;

Agroalimentaire (5 consortia) ;

Cuir (2 consortia) ;

Mécatronique (2 consortia) ;

Tourisme (1 consortium) ;

BTP (1 consortium) ;

Mécanique&Métallurgie (1 consortium) ;

Ingénierie (1 consortium) ;

Électricité (1 consortium) ;

Automobile (1 consortium) ;

TIC (1 consortium).

Ils ont tous opté pour la forme juridique du Groupement d’Intérêt Économique (GIE).

Page 29: CONSORTIA A L’EXPORTATION ET STRATEGIE D’INTERNATIONALISATION DES PME/PMI : CAS DU SECTEUR DE LA CHAUSSURE

Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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CONSORTIA JURIDIQUEMENT CONSTITUES

Secteur Nom Ville

Nombre

d’entreprises

Effectif

Marchés visés

Directeur

Général

indépendant

Habillement

MOSAIC

Casablanca

6

1370

Espagne, France,

Angleterre, Italie,

Allemagne

Non

Habillement

LOOK AVENUE

Casablanca

5

2090

Espagne, Italie,

Royaume Uni

Oui

Textile de Maison

FONOON

Casablanca

6

535

Europe, Etats-

Unis, Russie

Coordinatrice

part time

Habillement

CHARM CONSORS

Casablanca

4

750

Europe Oui

Tourisme

TRAVEL PARTNERS

MOROCCO

Casablanca

7

80

Nouveaux

marchés (Russie

et Pays de l’Est)

et marchés

traditionnels

(Europe)

Coordinatrice

part time

Matériaux de

Construction

ODYSSEE

Casablanca

5

212

Maghreb, Afrique

de l’Ouest

Non

Agroalimentaire

VITARGAN

Essaouira

6 coopératives

349

Europe, Etats-

Unis

Directeur

Agroalimentaire

ARGAN’TAROUDANT

Taroudant

6 coopératives

331

Europe

Directrice

Electricité

DRAGO

Casablanca

3

352

Mauritanie,

Sénégal, Libye,

Algérie

Non

Habillement

ATELIANCE

Rabat

7

3730

Espagne, France,

Italie

Directeur

Agroalimentaire

TISSALIWINE

Agadir

22 coopératives

867

Europe

Directrice

Agroalimentaire

TIZARGANE

Tiznit

5 coopératives

196

Europe

Directrice

Mécatronique

GE3M

Mohammedia/

Casablanca

4

329

France, Espagne,

Italie, Allemagne

Directeur

Habillement

EVERLAST

Casablanca

4

1320

Europe

Directeur

Maroquinerie

LE MAITRE

MAROQUINIER DE FÈS

Fès

5 (4 maroquiniers

+1 tanneur)

175

Europe

Non

Page 30: CONSORTIA A L’EXPORTATION ET STRATEGIE D’INTERNATIONALISATION DES PME/PMI : CAS DU SECTEUR DE LA CHAUSSURE

Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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CONSORTIA EN COURS DE FORMALISATION JURIDIQUE

Secteur Nom Ville

Nombre

d’entreprises

Effectif

Marchés

visés

Directeur

Général

indépendant

Chaussure

CASA LEATHER

Casablanca

4

280

France,

Espagne

Non

Agroalimentaire

(chocolaterie,

biscuiterie)

UNITEAM EXPORT

Casablanca

4

940

Moyen

Orient,

Europe,

Sénégal,

Algérie,

Tunisie

Directeur

Habillement

COGENOD

NEWLINE

SICONORD

Tanger

3

1230

Europe

Non

CONSORTIA EN PHASE DE RECOMPOSITION OU DE DEMARRAGE

Secteur Nom Ville

Nombre

d’entreprises

Effectif

Marchés

visés

Directeur

Général

indépendant

Composants

Automobiles

DEV’AUTO

Casablanca /Fès

7

Europe

Non

Habillement

FASHION POOL

Fès

4

France,

Espagne,

Allemagne

Non

Mécanique

&Métallurgie

OXICAM

Casablanca

4

81

Espagne,

France,

Allemagne

Non

Mécanique

&Electronique

MECADEX,

CNC MAROC,

ACJH,

FRAMATIC LASER

Casablanca

4

Europe

Non

NTIC

N.D

Rabat

/Casablanca

3

42

Maghreb,

Afrique de

l’Ouest

Non

Ingénierie

EXCELYS

Rabat

/Casablanca

4

585

Maghreb,

Afrique de

l’Ouest

Non

Source : Rapport National sur les Consortia à l’exportation au Maroc, BERRADA A., Consultant ONUDI, 2007.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Pour le secteur du cuir, qui a été un des secteurs pilote du Programme Intégré pour

l’amélioration de la compétitivité du secteur industriel au Maroc, plusieurs actions ont

été réalisées, dont on peut citer :

Formation en design au profit d’une vingtaine d’entreprises du secteur de la

chaussure ;

Formation en Italie aux techniques de tannage et de finissage, au profit de

techniciens de l’antenne de la Fédération des Industries du Cuir (FEDIC) à Fès ;

Voyage d’étude en Italie au profit de l’antenne de la FEDIC, en matière de

services offerts par les associations professionnelles du cuir ;

Organisation de séminaires de sensibilisation et d'information sur le concept des

Consortia à l'exportation ;

Visite d’opérateurs marocains à des Districts industriels italiens du cuir ;

Préparation des termes de référence de l’étude de faisabilité du parc industriel

dédié au secteur du cuir à Fès ;

Don de matériels et équipements de la part du Centre Polytechnique

International de Formation en Italie pour équiper un centre de formation en

design crée au sein de la Délégation du Commerce et de l’Industrie de Fès ;

Mise en place du centre de formation sur le cuir domicilié au sein d'un

établissement de l'OFPPT ;

Sélection d'un groupe d'entreprises disposées à travailler selon le système de

production spécialisée et leur encadrement pour la préparation de collections de

produits en commun et pour le choix des stratégies de promotion et de

commercialisation de ces collections ;

Mise en place d'une collection "made in Fès", etc.

Actuellement, un projet de construction d'un parc industriel spécialisé, dédié aux

activités amont et aval de l'industrie du cuir et étalé sur une superficie de 50 ha, est en

cours de lancement à Aïn Cheggag (Province de Séfrou). Ce parc, doté d'une station

d'épuration, permettra de tirer vers le haut la filière du cuir à Fès, notamment, en

contribuant à sa mise à niveau environnementale et favorisera la coopération et la

complémentarité interentreprises, ainsi que la mutualisation des efforts, ce qui ne

manquera pas d'améliorer sa compétitivité par le haut, et in fine booster les

exportations du secteur.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Devant l’érosion de la balance commerciale nationale causée principalement par la

flambée des prix du pétrole et des produits de base (céréales, etc.), le Ministère du

Commerce Extérieur a retenu parmi ses actions prioritaires la promotion du concept

des Consortia à l’exportation dans l’objectif d’étoffer l’offre exportable du Maroc,

d’améliorer la compétitivité de nos exportations et par ricochet le taux de couverture

des importations par les exportations. Ainsi, des fonds seront mobilisés à cette fin dans

la Loi de Finances 2009.

Dans ce sens, le Ministère chargé du commerce extérieur, de concert avec l’ONUDI,

cible la création de Consortia à l’exportation dans certains secteurs porteurs,

notamment ceux identifiés par le Plan Emergence : Offshoring, Aéronautique,

Automobile, Electronique, Textile et Cuir, Agroalimentaire, Produits de la pêche.

Conscient de l’importance de ce concept et de son impact positif et structurant sur

l’amélioration de la compétitivité des entreprises, l’AMITH a inscrit les Consortia à

l’exportation parmi ses axes stratégiques de développement, d’ailleurs on voit

clairement la prédominance du secteur du textile et de l’habillement qui s’accapare la

part du lion du nombre total de consortia crées à ce jour (33%).

Ceci nous amène à se poser la question sur les mesures incitatives prévues pour inciter

les entreprises, essentiellement les PME/PMI, à se regrouper en Consortia à

l’exportation.

III-2- Mesures incitatives

Afin d’encourager les entreprises à s’ouvrir sur l’environnement international et saisir

les opportunités qui se présentent sur les marchés extérieurs, le Ministère chargé du

commerce extérieur a mis en place en 2003, en partenariat avec l’ONUDI et avec le

soutien financier de la coopération italienne, un Fonds d’appui destiné à subventionner

les Consortia à l’exportation.

Ce projet de promotion des Consortia à l’exportation implique l’ensemble des acteurs

concernés, à savoir la CGEM, les associations professionnelles, les différents

ministères, la coopération internationale, etc.

L’expérience marocaine est très intéressante en termes de gouvernance du fonds

d’appui précité qui est géré par une entité privé, en l’occurrence l’ASMEX. C’est un

modèle réussi de partenariat public-privé par lequel le Maroc se démarque au niveau

international.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Sont éligibles au bénéfice du fonds d’appui, les Consortia à l’exportation de biens et

services constitués ou en période de démarrage, composés de PME/PMI n’associant

pas des entreprises d’un même groupe et ayant une structure stable.

Ainsi, les demandes de financement sont examinées par un comité de gestion, composé

du Ministère du Commerce Extérieur (Président), du CMPE, de l’ANPME et de

l’ASMEX, organe gestionnaire du Fonds et chargée du déblocage de l’aide.

La consistance de cette subvention est reprise dans le tableau ci-après8 :

Rubrique Consistance de l’aide Plafond Mode de

déblocage

Démarrage 50% des dépenses admissibles

100000 dhs En une seule

et unique

opération

Actions de

promotion

1ère année 75% des dépenses

admissibles

200000 dhs En deux fois

ou plus en

fonction de la

réalisation des

actions

programmées

2ème année 60% des dépenses

admissibles

3ème année 50% des dépenses

admissibles

Les rubriques des dépenses admises sont comme suit :

Aides au démarrage :

Equipements informatique et bureautique ;

Site Web du consortium ;

Création d’identifiants ;

Supports promotionnels.

Aides aux actions de promotion :

Participation aux foires et salons ;

Prospection de marchés extérieurs ;

Etudes de marchés ;

Etudes des conditions d’implantation commerciale à l’étranger ;

Invitation de donneurs d’ordre étrangers ;

Journées promotionnelles et commerciales.

8 Rapport National sur les Consortia à l’exportation au Maroc, Ali BERRADA Consultant ONUDI, 2007

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Actuellement, le Ministère du Commerce Extérieur est entrain de revoir la consistance

de ce fonds à la lumière des consultations avec les différentes parties concernées, à

savoir les consortia opérationnels, l’ASMEX, le CMPE, l’ONUDI, le Ministère chargé

de l’industrie, l’ANPME, etc. L’objectif de ce relifting est d’adapter ce mécanisme

d’appui aux besoins actuels des Consortia qui sont en constante mutation et de donner

un coup de fouet à la promotion de ce concept.

Par ailleurs, d’autres institutions offrent des aides supplémentaires aux Consortia à

l’exportation, dont on peut citer :

L’ANPME qui prend en charge 80% du coût des actions d’assistance technique

(Business plan, prospection commerciale à l’international, Système

d’information intégré, partenariat, etc.), par le biais du FOMAN. Dans le cadre

d’actions groupées ce taux grimpe à 90% ;

Le CMPE qui contribue à hauteur de 85% des frais liés à la participation aux

missions commerciales ;

La SMAEX qui octroie des avantages spécifiques aux membres des consortia, en

termes de tarification de l’assurance (0.5%), d’assurance Foire (budget garanti

plus important), d’assurance Prospection (budget garanti plus important et étalé

sur une période pouvant atteindre 5 années), ainsi que l’assistance au

recouvrement des créances.

Le benchmark des systèmes incitatifs aux Consortia à l’exportation de l’Italie, de la

France, de l’Espagne, de la Tunisie et du Maroc, sous l’angle des caractéristiques des

aides financières, nous permettra sans doute de formuler des recommandations à même

d’améliorer notre offre en matière de promotion des Consortia à l’exportation.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Pays Critère d’éligibilité Modalité de

déblocage

(à priori, à

posteriori)

Consistance de l’aide Nature de

l’aide

(subvention

ou prêt)

Organisme

octroyant l’aide

Organisme

gestionnaire

de l’aide

(privé,

public)

Durée de l’aide Actions éligibles Existence

d’un cadre

juridique

spécifique

Italie - Nombre minimum

d’entreprises associés :

8 (á l’exception des

consortia localisés dans

les régions moins

développées du Pays,

les consortia d’artisans

et du textile-

habillement) ;

- Chaque membre doit

avoir une part du fonds

du consortium d’au

moins 1.291 € et de pas

plus de 20% ;

- Responsabilité limitée

des membres ;

- Absence de but

lucratif.

Post ante - Montant : jusqu’á 40% des frais

promotionnels annuels (jusqu’á 60%

pour les consortia dans les régions

moins développées du Pays et jusqu’á

70% pour les consortia crées depuis

moins de 5 ans) ;

- Contribution annuelle maximale :

* Consortia avec moins de 25

membres : 77,000 € ;

* Consortia avec un nombre de

membres entre 25 et 74 : 103,000 € ;

* Consortia avec plus de 74 membres :

155,000 €.

subvention - Ministère du

Commerce

International pour

les consortia

multirégionaux

- Administration

régionale pour les

consortia

régionaux

public Durée

indéterminée

- Programmes

promotionnels :

missions

commerciales, foires

internationales,

études de marché,

publicité et relations

publiques,

traductions,

invitation de

donneurs d’ordre,

etc. ;

- Frais généraux

(personnel du

consortium,

téléphone, mailing,

etc.) : jusqu’á 20%

des programmes

promotionnels.

Loi N° 317/91

du 5 Octobre

1991

France - Etre constitué sous

forme d'association ou

de GIE, SA, SARL ;

- Faire appel aux

services d'un ou

plusieurs

"accompagnateurs"

compétents à

l'international ;

- Avoir formalisé un

projet collectif de

développement à

l'international.

Un maximum

de 50% de l'aide

pourra être

versé au

moment de la

labellisation, le

solde sur

présentation des

copies des

factures

acquittées par le

groupement

Les groupements labellisés reçoivent

une aide financière qui est au

maximum égale à 50% des dépenses

d'accompagnement éligibles réalisées

pour la constitution du groupement,

dans la limite de 20 000 € par

groupement.

Ces avantages sont cumulables avec

les autres incitatifs particulièrement

ceux du programme Cap Export sans

pour autant dépasser le seuil de 100

000 € par entreprise sur une période de

trois ans.

subvention Ministère des

PME

public 3 ans L'aide ne couvre pas

les frais de

fonctionnement

mais uniquement

ceux nécessaires à la

définition et à la

mise en route du

groupement.

Non

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

PAGE 37 SUR 116

Espagne - Etre des entités

juridiques distinguées

par rapport à leurs

membres ;

- Avoir un directeur

exécutif externe ;

- Présenter un business

plan d’activités à

l’international de trois

ans ;

- Avoir aux moins trois

membres (quatre pour

ceux avec un bureau à

l’étranger – ‘consortia

de destination’) ;

- Egalité des parts dans

le capital social du

consortium.

Post ante L’aide financière, plafonnée à 180000

€ par an et par consortium, consiste en

l’octroie de 50% la première année,

45% la deuxième année et 40% la

troisième année des frais de structure

et des frais de promotion à l’extérieur.

subvention Institut Espagnol

de Commerce

Extérieur (ICEX)

public 3 ans Frais de structure :

Etude de viabilité,

frais

d´établissement,

frais du personnel,

locations, services

professionnels

externes.

Frais de promotion

à l’extérieur :

Recherche de

marchés, matériel de

diffusion et

promotion,

publicité, actions

promotionnelles,

relations publiques,

foires, expositions

permanentes et

voyages

commerciaux.

Non

Tunisie FODEC (Fonds de

Développement de la

Compétitivité

Industrielle)

- Entreprises

manufacturières, TIC et

ingénierie ;

- Diagnostic stratégique

détaillé et business

plan.

L’entreprise

paye

uniquement sa

quote-part

70% de certains frais sans plafond

Subvention

Bureau de la Mise

à Niveau (BMN)

Public Durée

indéterminée

- Création de labels

et enregistrement de

marques ;

- Collections de

mode et autres

Collections ;

- Assistance à la

conception- mise en

œuvre de Plans de

marketing

stratégiques ;

- Site Internet.

Non

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

PAGE 38 SUR 116

FOPRODEX (Fonds

de Promotion des

Exportations)

- Aucune limite d'age

pour les Consortia ;

- Aucune limite

sectorielle.

Subvention 30% + prêt 50% ou 35%

subvention pour certains frais sans

plafond

(réforme en cours)

Subvention 40% + prêt 40% ou 45%

subvention pour certains frais

(réforme en cours)

Subvention

ou

subvention +

prêt

CEPEX – Centre

de Promotion des

Exportations

Public Durée

indéterminée

- Matériel

promotionnel

(catalogues, CD-

Rom, vidéo),

publicité

multimédia,

publications sur

Internet ;

- Création de labels

et enregistrement de

marques ;

- Participation à des

appels d’offres

internationaux ;

- Invitation de

clients étrangers ;

- Recherche de

marchés ;

- Etc.

************

- Collections de

mode et autres

collections ;

- Représentation à

l’étranger.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

PAGE 39 SUR 116

FAMEX (Fonds

d’accès aux marchés

extérieurs)

- Aucune limite d'age

pour les Consortia ;

- Aucune limite

sectorielle.

70% de certains frais avec un plafond

de 120 000 $

Subvention

Public Durée

indéterminée

- Matériel

promotionnel

(catalogues,

CD-Rom, vidéo),

publicité

multimédia,

publications sur

Internet ;

- Création de labels

et enregistrement de

marques ;

- Collections de

mode et autres

collections ;

- Participation à des

appels d’offres

Internationaux ;

- Invitation de

clients étrangers ;

- Représentation à

l’étranger ;

- Recherche de

marchés ;

- Assistance à la

conception- mise

en œuvre de Plans

de marketing

stratégiques ;

- Site Internet.

Page 40: CONSORTIA A L’EXPORTATION ET STRATEGIE D’INTERNATIONALISATION DES PME/PMI : CAS DU SECTEUR DE LA CHAUSSURE

Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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FOPROHOC (un

nouveau Fonds pour la

promotion de l’huile

d’olive conditionnée)

- Un des membres du

consortium doit avoir

exporté au moins une

fois de l'huile d'olive

conditionnée ;

- Stratégie marketing et

plan d'action.

70% de certains frais sans plafond Subvention

Direction

Générale de

l’Agroalimentaire

(DGAA)

Public Durée

indéterminée

- Matériel

promotionnel

(catalogues, CD-

ROM, vidéo),

publicité

multimédia,

publications sur

Internet ;

- Création de labels

et enregistrement de

marques ;

- Participation à des

appels d’offres

Internationaux ;

- Invitation de

clients étrangers ;

- Représentation à

l’étranger ;

- Recherche de

marchés ;

- Assistance à la

conception- mise en

œuvre de Plans de

marketing

stratégiques ;

Site Internet.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Maroc Fonds d’appui aux

consortia

- Les consortia

d’exportation

constitués ou en

période de démarrage ;

- Les consortia

d’exportation de biens

et services constitués

entre PME/PMI ;

- Les consortia

d’exportation ayant

une structure stable ;

- Les consortia

d’exportation qui

n’associent pas des

entreprises d’un même

groupe.

En une seule et

unique

opération (ex

ante)

En deux fois ou

plus en fonction

de la réalisation

des actions

programmées

50% des dépenses admissibles de

démarrage plafonné à 100 000 dhs

75% des dépenses admissibles de

promotion la première année plafonné

à 200 000 dhs

60% des dépenses admissibles de

promotion la deuxième année plafonné

à 200 000 dhs

50% des dépenses admissibles de

promotion la troisième année plafonné

à 200 000 dhs

Subvention Ministère du

Commerce

Extérieur

ASMEX

(privé)

3 ans - Equipements

informatique et

bureautique ;

- Site Web du

consortium ;

- Création

d’identifiants ;

- Supports

promotionnels.

- Participation aux

foires et salons ;

- Prospection de

marchés extérieurs ;

- Etudes de

marchés ;

- Etudes des

conditions

d’implantation

commerciale à

l’étranger ;

- Invitation de

donneurs d’ordre

étrangers ;

- Journées

promotionnelles et

commerciales.

Non

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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FOMAN

- Total bilan ne

dépassant pas 70

Millions de dhs ;

- Deux cadres minima ;

- Deux années

d’existence minimum ;

- Les consortia ou

regroupements de PME

issus d'entreprises

exerçant depuis au

moins deux ans,

peuvent être

accompagnés à compter

de leur première année

d'activité.

L’entreprise

paye

uniquement sa

quote-part

- 80 % du coût de l’action plafonné à

400 000 dhs par entreprise ;

- Dans le cadre d’actions groupées

l’entreprise ne prend en charge que

10% du coût.

Subvention ANPME Public Durée

indéterminée

Toute action de

modernisation

compétitive

Les consortia

juridiquement crées

L’entreprise

paye

uniquement sa

quote-part

85% du coût du stand à l’occasion de

la participation à un salon organisé par

le CMPE.

Subvention CMPE Public Durée

indéterminée

Salons organisés par

le CMPE

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Niveau d’aide

Dans la majorité des cas, les aides sont octroyées aux entreprises sous la forme de dons

et seule la Tunisie prévoit une formule mixe associant don et prêt. A ce niveau, il faut

souligner que la Tunisie ne dispose pas de mécanismes d’appui dédiés exclusivement

aux consortia mais à l’ensemble des entreprises exportatrices avec un traitement

préférentiel pour les consortia. Le niveau des subventions est disparate d’un pays à un

autre, il varie entre 40% et 75% des frais éligibles engagés par le consortium. Ces

derniers varient également en fonction des pays. A titre d’exemple, l’Italie et l’Espagne

tolèrent les frais de fonctionnement (dans la limite de 20% du programme de

promotion pour le cas de l’Italie), le Maroc les exclut. Les subventions sont dégressives

dans le temps.

Critères d’éligibilités

Il existe deux logiques de sélection : la sélection par appel à candidatures et la sélection

à guichet ouvert qui est la plus dominante. La France toute seule se démarque par le

lancement d’appels à projets pour la labellisation de groupements à l’export. Les

critères d’éligibilités des cinq pays imposent que le consortium prétendant à l’aide soit

constitué juridiquement avec ou sans minimum de membres et qu’il dispose d’un plan

d’action chiffré.

Modalités de déblocage de l’aide

La tendance est au déblocage post ante, c'est-à-dire le consortium engage la totalité des

dépenses et il est remboursé au début de l’année suivante en présentant les réalisations

et les justificatifs de l’année antérieure. Le Maroc se démarque par un déblocage ex

ante, ce qui encourage les toutes petites entreprises à se fédérer en consortium qui

parfois ont du mal à mobilier des fonds dans l’attente du remboursement.

Durée de l’aide

Généralement, l’aide est consentie pour une période de trois ans à partir de la

constitution juridique du consortium, c’est le cas notamment pour la France, l’Espagne

et le Maroc. L’Italie se démarque par la non circonscription dans le temps du soutien

financier ce qui est aussi intéressant.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Actions éligibles

Les actions éligibles concernent la prospection de marchés et de représentation, la

recherche de marchés et d’informations, le marketing et la communication. En fonction

des pays, certains coûts sont pris en charge, tels que les aides au démarrage (matériel

informatique et bureautique) pour le cas du Maroc, les salaires pour l’Italie et

l’Espagne, les frais engagés pour la définition et la mise en route du groupement à

l’exportation pour la France, les études de viabilité (cas de l’Espagne).

Gouvernance de l’aide

Dans la quasi-totalité des pays, les fonds d’appui sont gérés par des entités publiques.

Le Maroc se démarque par une approche pionnière qui fait légion étant donné qu’il a

délégué à l’ASMEX, qui relève du secteur privé, la gestion dudit fonds.

Incitations fiscales

L’Italie, qui est le seul pays à disposer d’une loi spécifique aux Consortia à

l’exportation, prévoit pour ces derniers des exemptions fiscales pour les fonds de

réserves ainsi que pour la TVA sur les services rendus et/ou consommés. L’Espagne

également accorde des avantages fiscaux pour les consortia qui choisissent comme

forme juridique l’association d’intérêt économique.

Cadre juridique

L’Italie reste le seul pays qui dispose d’une loi visant l’encouragement des Districts

Industriels et des Consortia à l’exportation. Ainsi, des subventions conséquentes sont

accordées sans limitation temporelle. De même des exemptions fiscales sont prévues

pour les fonds de réserves et pour la TVA sur les services rendus et/ou consommés.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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La typologie des activités prises en charge par les fonds d’appui aux consortia par pays

se décline comme suit :

Pays Prospection de

marché/

représentation

Recherches

de marché /

information

Marketing/

promotion

Gestion /

administration

du consortium

Autres

Italie Oui Oui Oui Oui

France Non Non Non Non Accompagnement

pour la

constitution du

groupement

Espagne Oui Oui Oui Oui Etudes de

faisabilité du

consortium

Tunisie Oui Oui Oui Non Création de

collection de

mode

Maroc Oui Oui Oui Non Aide au

démarrage (achat

matériel

informatique, etc.)

Source : Systèmes de support pour les Consortia à l’exportation, HESP P., Consultant ONUDI, 2005.

L’analyse des subventions accordées par les cinq pays aux Consortia à l’exportation

sous les angles niveau Etat central, niveau Région et niveau Association (entreprise)

nous permet de dresser la situation suivante :

Niveau Etat central (Macro)

Pour la majorité des pays, les subventions sont accordées au niveau du Gouvernement

central. Seul l’Italie sort du lot, puisqu’elle a transféré aux régions les prérogatives

d’octroie desdites subventions pour les consortia régionaux. Ceux à vocation

interrégionale restent du ressort du Ministère du Commerce International.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

PAGE 46 SUR 116

Niveau Région (Méso)

Pour l’Italie, les régions se chargent de la gestion des subventions accordées aux

Consortia à l’exportation relevant de leur ressort territorial. Pour les autres pays les

subventions sont octroyées par le Gouvernement central.

Niveau Association/Entreprise (Micro)

Généralement, les associations professionnels et autres organisations patronales se

chargent d’apporter de l’appui technique aux Consortia à l’exportation. Cet appui peut

revêtir plusieurs formes, dont on peut citer :

La sensibilisation sur le concept des Consortia à l’exportation ;

L’encadrement pour la constitution de Consortia à l’exportation ;

La formation ;

La mise à disposition de locaux ;

L’information commerciale, etc.

Pour le Maroc, le cas de l’AMITH mérite d’être cité, dans la mesure où elle a retenu le

concept des Consortia à l’exportation parmi ses axes stratégiques de développement et

contribue efficacement à la promotion active de ce concept.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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III-3- Contraintes

Le Maroc a certes mis en place un Fonds d’appui à la création de Consortia à

l’exportation mais on ne peut en aucun cas parler, à l’heure actuelle, d’une vraie

stratégie en la matière à l’image de ce qui est pratiqué dans d’autres pays comme

l’Italie qui dispose d’un cadre juridique et légale spécifique prévoyant des subventions

et des avantages fiscaux attrayants et conséquents.

En ce qui concerne le contexte marocain, les contraintes qui entravent le

développement de ce concept sont synthétisées ci-après :

Réticence des entreprises marocaines, en particulier les PME/PMI, à adhérer à

des démarches de mise en réseau impliquant la coopération interentreprises à

cause de leur méfiance vis-à-vis des autres, du manque de temps, de ressources

et d’intérêt pour ce concept encore mal connu ;

Faible implication de la quasi-majorité d’associations et fédérations

professionnelles dans la mobilisation de leurs adhérents autour du concept

« Consortia à l’exportation » ;

Absence d’un cadre juridique et d’un système comptable spécifiques et adaptés

aux Consortia à l’exportation. Actuellement la seule forme juridique appropriée

reste le GIE, dont les entreprises restent réticentes à cause de la responsabilité

illimitée des membres face aux engagements financiers ;

Absence de mesures incitatives fiscale, douanière, de change, etc. spécifiques

aux Consortia à l’exportation. Les seules mesures d’encouragements prévues par

la charte de l’investissement, la loi sur les zones franches, le code des douanes et

impôts indirects, la réglementation de change, etc. sont destinées aux

exportateurs pris individuellement ;

Manque de programmes d’assistance technique dédiés exclusivement aux

Consortia à l’exportation ;

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Manque d’offres de formations d’animateurs de Consortia à l’exportation ;

Les consortia constitués juridiquement ou en cours de constitution sont des

consortia de promotion. Cependant, dans le cadre de leurs actions de promotion

commerciale, ils entrevoient de plus en plus l’intérêt et parfois la nécessité, vis-

à-vis de certains clients étrangers, de réaliser des opérations de vente groupées.

Ils ne peuvent opter aujourd’hui pour un consortium de vente par crainte de faire

perdre à leurs membres leur statut d’exportateur eu égard la législation

marocaine en vigueur ;

Après la phase de constitution et de démarrage, un consortium peut ressentir un

certain sentiment d’isolement et éprouver le besoin de communiquer et

d’échanger son expérience avec d’autres consortia, obtenir des éléments de

réponses à ses questionnements, et ce pour améliorer son fonctionnement et

progresser.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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III-4- Recommandations

Au vu de ce qui précède et afin de promouvoir et stimuler la création de Consortia à

l’exportation et encourager les entreprises à adhérer à ce concept, il est préconisé les

éléments de recommandations suivants qui visent à pallier les contraintes citées plus

haut :

Mettre en place une commission de haut niveau, chargée d'élaborer une stratégie

nationale cohérente de développement des Consortia à l’exportation et piloter sa

mise en œuvre. Un budget conséquent du Gouvernement, en sus des Fonds de la

coopération, devra être mobilisé à cette fin. Cette stratégie devrait s'inspirer des

expériences italienne, française et espagnole très pertinentes en la matière et

l'adapter au contexte marocain ;

Procéder au diagnostic des potentialités des différentes régions du Maroc :

labellisation des territoires et identification des projets potentiels de Pôles de

compétitivité et de Consortia à l’exportation ;

Constituer auprès des Gouverneurs des Commissions Consultatives du

Développement Territorial (CCDT) qui seront une force de proposition et de

pilotage des stratégies de développement local ;

Renforcer les actions d’information et de sensibilisation des entreprises, des

associations et des fédérations professionnelles sur le concept des Consortia à

l’exportation ;

Mettre en place un cadre juridique et un système comptable spécifiques et

adaptés aux consortia. La Loi n° 13- 97 relatives aux GIE pourrait servir comme

base légale à adapter en attendant la conception d’un nouveau texte ;

Mettre en place une batterie d’incitations fiscale, douanière, de change, et

d’allégement de charges sociales, etc., à même d’encourager les entreprises à se

fédérer en consortium. A ce titre, il faudrait impérativement faire bénéficier les

consortia des mêmes avantages que les exportateurs ou les fournisseurs de

plates-formes d’exportation, tels que les exonérations de l’IS et de l’IR, les

régimes économiques en douane, etc. On pourrait penser à titre d’exemple, à

prévoir des crédits d’impôts au prorata du chiffre d’affaires réalisés à l’export,

des exonérations d’IR pour les recrutements de responsables export, etc. ;

Inclure parmi les services qu'offre l'ANPME un programme intégré d’assistance

technique destiné exclusivement aux Consortia à l’exportation, incluant des

prestations de coaching pour le démarrage du consortium, la prospection à

l’international, le conseil sur les stratégies à l’export, la mise à disposition d’un

consultant chargé de préparer les foires et salons et assurer le suivi des contacts,

etc. ;

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Mettre en place des cursus de formations d’animateurs de Clusters, Pôles de

compétitivité et Consortia ;

Utiliser comme relais d’informations, les représentations régionales du Ministère

de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies à l’instar du

RIMANE lancé par l’ANPME ;

Faire bénéficier les consortia de l’exonération de la TVA pour ses achats

consommés et pour les services rendus ;

Maintenir aux membres d’un consortium de vente le statut d’exportateur, au

même titre que les fournisseurs des plates-formes industrielles exportatrices ;

Arrivé à une certaine masse critique de consortia opérationnels, créer une

fédération des consortia qui constituera une plate-forme d’échange et de

concertation et défendra par la même occasion les intérêts de ses membres par

des actions de lobbying auprès du Gouvernement ;

Prévoir un service dédié à la promotion et au développement des Consortia à

l’exportation au sein du Ministère du Commerce Extérieur ;

Le Fonds d’appui du MCE doit aider les Consortia à l’exportation durant toutes

les phases de leur croissance et sur une durée maximale de 6 ans en distinguant

trois périodes : la période de constitution (1 année), la période de démarrage

effectif de l'activité (2 ans) et la période de croissance (3 ans). Ainsi, lors de la

phase 1 on peut envisager de prendre en charge 70% des frais de démarrage y

compris les coûts des études d’opportunité et de faisabilité du consortium ainsi

que les supports promotionnels, plafonné à 200 000 dhs. De même, il est proposé

de prendre en charge 70% du salaire du coordinateur du consortium pendant les

trois premières années (phase 1 + phase 2), plafonné à 120 000 dhs par an. Au

cours des phases 1 et 2, il est préconisé de prendre en charge 70% des frais de

prospection en incluant les foires et salons marocains, plafonné à 300 000 dhs

par an. En ce qui concerne la phase 3, il serait judicieux de prendre en charge

80% des coûts liés à la recherche et développement, à la mise en place d’un

bureau d’études à des fins de création et d’innovation, au développement d’un

nouveau produit ou procédé ainsi que les frais de dépôt de brevets, marques et

modèles, plafonné à 700 000 dhs par an ;

Réduction de droits d'importation au profit des Consortia à l’exportation ;

Faire bénéficier le consortium des Régimes Economiques en Douanes ;

Mettre en place un Portail dédié aux Consortia à l’exportation.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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D’autres voies, et non des moindres, sont à exploiter pour l’amélioration de la

compétitivité de notre tissu productif et asseoir son positionnement sur la chaîne des

valeurs internationale, notamment à travers la promotion du concept « Pôle de

compétitivité », qui est devenu le socle de la politique de développement industrielle

des pays développés.

Un pôle de compétitivité peut être défini9 comme étant "une combinaison, sur un

espace géographique donné, d'entreprises, de centres de formation et d'unités de

recherche publiques ou privées engagés dans une synergie autour de projets

communs à caractère innovant. Ce partenariat s'organise autour d'un marché et

d'un domaine technologique et scientifique qui lui est attaché, et doit rechercher

une masse critique pour atteindre une compétitivité et une visibilité

internationale".

C’est une forme de réseau d’entreprises très élaborée, à l’instar des Clusters avec une

bonne dose d’innovation, dont l’épine dorsale reste la mise en synergie du triptyque :

Entreprise, Formation et Recherche.

La Direction de l’Aménagement du Territoire avait déjà réalisé, dans le cadre de la

coopération française, des diagnostics territoriaux qui ont permis d’identifier dans

plusieurs villes du royaume des concentrations productives qui s’apparentent à des

Clusters mais sans en avoir la totalité des caractéristiques. A ce sujet, il est proposé de

capitaliser sur ce travail et de lancer des appels à manifestation d’intérêts pour la

labellisation de Pôles de compétitivité avec à la clé des incitations fiscales et des

subventions consistantes.

9 Site Web de la DIACT (ex DATAR) : www.diact.gouv.fr

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Deuxième partie : Cas pratique de mise en place d’un Consortium à

l’exportation (secteur de la chaussure)

I- Présentation du secteur de la chaussure

La branche de la chaussure occupe une place de choix dans le secteur du travail du

cuir.

En 2006, l'industrie de la chaussure, qui compte 234 établissements productifs,

PME/PMI dans leur grande majorité, a réalisé une production de plus de 1,6 milliards

de dhs destinée à 100% à l'exportation.

Avec une valeur ajoutée de près de 700 millions de dhs et des investissements drainés

de l'ordre de 78 millions de dhs, ce secteur emploie un effectif dépassant les 14 000

personnes.

GRANDEURS ECONOMIQUES

(année 2006)

SECTEUR DE LA

TANNERIE

SECTEUR

MAROQUINERIE

ET VETEMENTS

SECTEUR DE LA

CHAUSSURE

Nombre d’établissements 58 66 234

Effectif 1662 2392 14153

Production (Millions de dhs) 386,7 311,4 1673,2

Valeur ajoutée (Millions de dhs) 110,6 105,4 698,6

Investissements (Millions de dhs) 5,6 2,8 77,7

Source : Ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies

La chaussure se caractérise par la diversité des articles fabriqués, à savoir les

chaussures de ville, de sport, de golf et de ski. Certaines grandes marques étrangères

ont choisi le Maroc pour fabriquer leurs produits, notamment Kickers-BSA, JB Martin,

Labelle, Puma, Adidas, Rieker, Gep France, Ferragamo, Effegi, etc.

Au niveau de ce secteur, on distingue deux types d’entreprises, les sous-traitants de

premier rang qui travaillent directement avec les donneurs d’ordres étrangers (centrales

d’achat, grandes surfaces, fabricants, etc.) et les sous-traitants de deuxième rang qui

font de la sous-traitance de capacité pour le compte des sous-traitants de premier rang

et qui fabriquent généralement la tige (dessus de la chaussure) à partir de matières

premières fournies par ces derniers.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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La compétitivité de la chaussure marocaine est impactée négativement par les facteurs

suivants10

:

Le manque de qualification et de motivation du personnel ouvrier ;

Le manque de créativité et de structures dédiées à la Recherche-Développement ;

L’état vétuste du parc machine ;

La faiblesse de l’encadrement ;

L’exiguïté et le manque de confort des exploitations industrielles ;

Le niveau élevé des coûts de production ;

La faiblesse et l’insuffisance des équipements ;

Le bas niveau de productivité.

L'étude d'analyse du potentiel du secteur du cuir et en particulier la branche de la

chaussure lancée en 2003 par l'ANPME en partenariat avec la FEDIC et avec l'appui

financier du programme MEDA de l'Union Européenne, a dressé un diagnostic interne

et externe de ladite branche et qui se présente comme suit :

Forces Faiblesses

Produits

* Dessus cuir en grande proportion ;

*Mise au point assurée par les clients dans le cadre de la sous-

traitance ;

*Respect des caractéristiques techniques demandées pour des

usages ville ;

*Articles vendus sur les grandes places européennes.

*Articles Ville moyenne et entrée de gammes ;

*Dessus cuir de qualité moyenne ;

*Article de faible technicité ;

*Créativité limitée ;

*Le consommateur marocain, à pouvoir d’achat élevé,

préfère acheter des chaussures de marques européennes

alors que les chaussures marocaines répondent en grande

partie aux mêmes standards.

Qualité

*Exigences des clients ;

*Contrôle en cours de process ;

*Soutien logistique et technique de la part des donneurs

d’ordre.

*Peu de contrôle à réception des matières premières ;

*Absences de procédures qualité ;

*Absence d’enregistrements donc d’outils d’analyse et de

résolution des problèmes rencontrés.

Personnel technique

*Main d’œuvre abondante ;

*Adaptation rapide aux connaissances de base ;

*OFPPT : Centre de Formation l’Hermitage ;

*Savoir faire traditionnel.

*Connaissances techniques insuffisantes ;

*Techniciens en trop petit nombre ;

*Agents de bureau d’études ;

*Agents des méthodes ;

*Direction technique et opérationnelle ;

*Turnover important ;

*Personnel intérimaire important.

Outils de production

*Connaissance des règles traditionnelles pour la fabrication

d’articles courants. *Machines obsolètes et vétustes dans une grande

proportion du parc matériel ;

*Maintenance insuffisante ;

*Locaux inadaptés dans le cas des petites structures ;

*Absence d’outils performants de gestion de la production.

10 SAUTET J-D., GAND O., JARDIN P., MORNAS J-M., DAIF A., « Etude d’analyse du potentiel du secteur du cuir », Etude ANPME, Rabat, 2003.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Partant de ce diagnostic, la FEDIC a signé en 2006 avec le Gouvernement un accord

relatif au Plan Emergence spécifique au secteur du cuir, qui vise à repositionner la

filière et à la redynamiser eu égard les opportunités offertes par les accords de libre

échange que le Maroc a signés avec ses partenaires commerciaux.

Ainsi, ce plan s’inscrit dans le cadre d’une stratégie cohérente de développement du

secteur cuir visant à rehausser sa valeur ajoutée en réorientant son positionnement sur

de nouveaux segments. Ceci implique des investissements matériel et immatériel et un

accompagnement de l'Etat.

Cet accompagnement concerne des mesures de facilitations douanières, des

réaménagements de droits d'importation à même d'assurer au secteur un

approvisionnement compétitif en intrants et matières premières, ainsi que des

allégements de procédures à l'exportation (à l'exception des peaux brutes et Wet blue).

Il concerne également des dispositions fiscales au profit des plates-formes

d'exportation, des programmes d'assistance technique, des actions d'organisation de

l'amont du secteur, des aménagements d'espaces d'accueil appropriés, des mécanismes

de financement des programmes de modernisation compétitive et/ou restructuration

financière, des mesures d'optimisation des coûts logistique et énergétique, des actions

promotionnelles et de formations.

II- Démarche de mise en œuvre

La démarche de mise en œuvre du Consortium de la chaussure que j’ai mené dans le

cadre de la présente thèse professionnelle est la démarche classique en neuf étapes

préconisée par l’ONUDI.

Le processus de lancement de ce consortium a été piloté et encadré par M. BERRADA

Abdelali, consultant ONUDI, et expert dans ce domaine.

Etape 1 :

Consiste en l’identification des membres potentiels. C’est une phase cruciale qui

conditionne le succès futur du consortium. Un groupe homogène d’entreprises aura

beaucoup de chance à poursuivre le chemin et aller de l’avant.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Etape 2 :

Consiste en la conduite d’une enquête d’intérêt auprès des membres potentiels du

consortium.

Etape 3 :

Consiste en la désignation, par les entreprises intéressées, de représentants et du chef

de file du consortium.

Etape 4 :

Consiste en l’organisation de plusieurs rencontres afin de créer le consensus au sein du

groupe et définir la mission du consortium et ses objectifs prioritaires. Parfois les

membres ont beaucoup d’ambitions qui dépassent leurs moyens et capacités.

L’accompagnateur du consortium doit les encadrer et veiller à adapter les objectifs aux

moyens. Avancez doucement mais sûrement.

Etape 5 :

Consiste en la définition d’un plan d’action eu égard les objectifs prioritaires assignés

par le consortium.

Etape 6 :

Consiste en la réalisation de l’Etude de faisabilité et du Business Plan.

Etape 7 :

Consiste au choix de la forme juridique la plus appropriée, à l’élaboration des statuts et

au dimensionnement de l’engagement financier de chaque membre.

Etape 8 :

Consiste au choix du nom et à la création formelle et effective du consortium.

Etape 9 :

Consiste au suivi et en l’accompagnement régulier du consortium.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Vu le temps réduit alloué à la présente thèse professionnelle ainsi que la complexité de

la mise en place effective d’un Consortium à l’exportation qui nécessite beaucoup de

temps (plus de 12 mois après l’enquête d’intérêt), certaines actions ont été réalisées,

d’autres sont en cours d’achèvement ou de lancement.

Mais le plus important reste les étapes qui ont été franchies, à savoir la confirmation de

l’intérêt de l’ensemble des entreprises pour la constitution du consortium, la

convergence des visions et des intérêts, le consensus autour d’une batterie de valeurs,

la déclinaison des objectifs et du plan d’action, le choix de la forme juridique ainsi que

la création formelle du consortium.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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III- Choix des entreprises

Les entreprises industrielles qui ont manifesté leur intérêt et disponibilité à se

constituer au sein d’un Consortium à l’exportation étaient au départ au nombre de cinq,

pour rester en dernier lieu à quatre, car le groupe a estimé que la société écartée n’était

pas encore prête, chose que nous avons respecté sans interférer avec sa décision.

Les entreprises en question relèvent du secteur de la chaussure et ont un facteur en

commun très important, à savoir le fait d’être des sous-traitants de premier rang de

tiges de chaussures de sécurité en cuir pour le compte de la société ANIMAC, filiale

d’une entreprise française (ANNIC) délocalisée au Maroc en 1996, elle-même filiale

du numéro un mondial des équipements de protection individuelle SPERIAN

PROTECTION (ex BACOU-DALLOZ). Elle propose une gamme de chaussures de

sécurité homme/femme de grande qualité, réalisée à 100% au Maroc.

La société ANIMAC emploie un effectif permanent de 170 personnes dont 90 de sexe

féminin et dispose d’une capacité de production de 1 600 000 paires par an.

Les entreprises membres du futur Consortium de la chaussure, dont aucune n’est

certifiée selon un référentiel normatif (qualité, environnement, sécurité et hygiène au

travail, responsabilité sociale), se présentent comme suit :

Société Responsable Date de création Effectif

ATLAS FABRICATION

Bouchaib Wahbi 2005 113

TAINE SHOES

Hamid Benrhrido 2001 53

GROUP HOME COMPANY

Karim Ezzaki 1997 72

CELTIC CUIR

Ali Etligue 2006 40

Ces entreprises, qui totalisent une capacité de production journalière de 4500 paires,

emploient environ 280 personnes, réalisent un chiffre d’affaires consolidé avoisinant

les 11 millions de dhs et assurent 80% de la gamme de produits de la société

ANIMAC.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Notons à ce propos que la société ANIMAC a accueilli favorablement la création de ce

consortium, ce qui dénote du haut degré de conscience et de maturité professionnelle

de ce donneur d’ordres qui voit d’un bon œil cette initiative qu’il n’hésitera pas à

soutenir.

Par ailleurs, l’audit export des sociétés citées plus haut montrent que la majorité

d’entres elles n’a pas d’expériences en matière d’export direct, ne dispose ni d’un

service dédié à l’exportation ni d’une force de vente. Cette situation s’explique par le

fait que jusqu’à présent elles sous-traitent pour le compte d’un donneur d’ordres

national (société ANIMAC) et donc leur organisation interne est en adéquation avec

leur statut actuel de sous-traitant. Néanmoins, elles fabriquent des produits exportables

et ont donc des potentialités non négligeables pour percer sur les marchés extérieurs.

La société GROUP HOME COMPANY, qui fait l’exception et qui a une expérience

dans l’export, fabrique en sous-traitance des chaussures premier âge de 0 à 1 an,

produit fini pour le compte d’une société française (BABY-LOVE), filiale du Groupe

français KINDY depuis 2005. Ces produits sont revendus par des enseignes et des

centrales d’achat pour le compte de la grande distribution (Auchan, Carrefour,

Monoprix, Vert Baudet, Prémaman, Aubert, etc.).

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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IV- Enquête d'intérêt

Une enquête d’intérêt a été réalisée auprès des entreprises précitées sur la base du

questionnaire joint en Annexe 5.

L’objectif de cette enquête est de s’assurer de l’homogénéité des membres du groupe et

de l’existence d’une certaine connivence entre elles, de l’uniformité de la vision, de la

convergence des intérêts et de la disposition et de la capacité de chaque entreprise à

contribuer au sein du futur consortium.

Ladite enquête a permis de clarifier un certain nombre d’aspects liés à la nature du

futur consortium (promotionnel ou de vente), l’admission de concurrents,

l’identification des produits exportables, les valeurs communes, les attentes vis-à-vis du

consortium, la forme juridique à adopter, etc.

Ainsi, l’enquête en question et les différentes réunions de travail tenues avec les

entreprises ont permis de relever les contraintes communes vécues par ces derniers et

qui sont énumérées ci-après :

Etroitesse des locaux de production ;

Activité de sous-traitance cantonnée dans la fabrication d’une composante de la

chaussure : la tige en cuir ;

Forte dépendance d’un seul client : la société ANIMAC ;

Pression sur les prix exercée par le donneur d’ordres ;

Difficulté d’accès aux crédits ;

Qualification du personnel pas à la hauteur ;

Difficulté de recrutement de compétences.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Par ailleurs, il y a eu un consensus autour des valeurs à partager au sein du futur

consortium et qui se déclinent comme suit :

Le sérieux ;

Etre en règle vis-à-vis des différentes administrations (CNSS, Impôts, Inspection

du travail, etc.) ;

Ouverture d’esprit ;

Transparence et Confiance ;

Etre animé par l’intérêt général ;

Respect des rendez-vous (heure de réunion).

Les attentes des entreprises sondées par rapport aux services à dispenser par le futur

consortium, concernent principalement la mutualisation des coûts des outils

promotionnels, le partage des frais de promotion à l’étranger, l’assistance pour la

recherche de nouveaux partenaires, la négociation avec les fournisseurs.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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V- Mode de gouvernance et statut juridique

La question de la forme juridique a été examinée en profondeur avec les entreprises, en

présence d’un expert comptable ayant déjà une expérience dans la création juridique

des Consortia à l’exportation, et les différentes possibilités prévues dans le droit

marocain des affaires ont été passées en revue.

Rappelons à ce titre que plusieurs paramètres interviennent dans le choix de la forme

juridique d’un consortium, notamment, sa nature (promotionnel ou de vente), sa taille,

ses objectifs, son capital social, la qualité de ses membres, etc.

Ainsi, les entreprises avaient le choix entre trois possibilités : la SARL, l’Association à

but non lucratif et le GIE.

Le choix final a porté, à l’unanimité, sur le GIE qui reste la forme juridique la plus

appropriée aux consortia dans le contexte marocain, à cause de sa flexibilité et des

facilités qu’il offre en termes de capital social (non obligatoire), de contrôle des

comptes (facultatif) et du non soumission à un régime fiscal. Néanmoins, il présente

une contrainte relative à la responsabilité illimitée et personnelle des membres, que

certains consortia arrivent à dépasser en limitant le champ de manœuvre du gérant en

ce qui concerne les engagements financiers (double signature avec le trésorier par

exemple).

Les membres du futur consortium, baptisé Casa Leather, ont opté pour un GIE sans

capital, avec des parts égales de 25% chacun, dont le siège social sera logé

temporairement au sein de la société GROUP HOME COMPANY, sise à Aïn

Harrouda, Préfecture de Mohammedia.

En termes de gouvernance, il a été convenu d’opter, dans un premier temps, pour une

gestion interne du consortium avec un partage équilibré des tâches entre les membres et

une présidence tournante selon une fréquence à convenir ultérieurement dans le

règlement intérieur. Une fois arrivé à une certaine maturité, il est prévu de recruter à

terme un coordinateur indépendant.

Le premier mandat de Président a été confié à M. Karim EZZAKI gérant de la société

GROUP HOME COMPANY.

Des pôles thématiques concernant les axes stratégiques de développement du

consortium sont prévus.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Le premier pôle, qui s’occupera de l’industrialisation et de l’optimisation des

ressources, à pour vocation la réalisation de toutes actions permettant l’évolution des

entreprises de la sous-traitance basique au produit fini. De même, il est chargé

d’optimiser les coûts de production et de mutualiser les ressources entre les entreprises

membres.

Le deuxième pôle en charge de la modernisation compétitive, a pour rôle de mener les

actions de mise à niveau des entreprises membres, qui est un préalable pour pouvoir

accéder dans de bonnes conditions aux marchés internationaux, dans le cadre des

mécanismes disponibles (ANPME, GTZ, etc.). En outre, il se charge de concrétiser les

actions de formation avec la FEDIC, l’OFPPT, le GIAC, etc.

Le troisième pôle a trait à l’infrastructure d’accueil et s’occupe de satisfaire les besoins

des entreprises en terrains industriels pour leur extension qui se pose avec acuité et qui

est cruciale pour soutenir leur croissance.

Le quatrième pôle traite les aspects liés à la promotion et à la prospection de nouveaux

clients étrangers. Il traite également les volets Marketing et Communication.

Le cinquième pôle se charge de la mobilisation des moyens financiers à même de

réaliser le plan d’action, notamment auprès des différentes instances (Ministère du

Commerce Extérieur, CMPE, ANPME, ASMEX, etc.).

Les modalités de création juridique du consortium sont en phase finale au niveau de

l’expert comptable, qui déposera incessamment le contrat du GIE auprès du Tribunal

de Commerce (voir modèle joint en annexe 1).

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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VI- Plan d’action

L’enquête d’intérêt ainsi que les réunions tenues avec les membres du consortium Casa

Leather ont permis d’arrêter des objectifs communs traduisant leur ambition légitime à

se développer, à se moderniser et à évoluer dans la chaîne des valeurs de leur branche

d’activités.

En termes d’objectifs, ces entreprises aspirent :

Au développement de leurs structures et au renforcement de leur compétitivité ;

A la diversification de leurs clients et de leurs marchés ;

A l’orientation de leur activité vers l’export dans le cadre de la sous-traitance en

provenance de donneurs d’ordres européens, et particulièrement français,

espagnols et italiens ;

A l’évolution de la sous-traitance vers la co-traitance, et à moyen terme au

produit fini à travers le développement de la création et du collectionning et la

création d’une marque commune à commercialiser sur le marché local.

Les membres du consortium Casa Leather ont décliné les objectifs cités plus haut en

plan d’action à court, moyen et long terme, selon quatre dimensions essentielles, à

savoir : l’Industrialisation et l’optimisation des ressources, la Modernisation

compétitive, l’Infrastructure d’accueil, la Promotion et la prospection.

1. Industrialisation et optimisation des ressources :

Le consortium se positionne dans un premier temps dans les segments de la chaussure

pour bébé, enfant et adolescent.

Il projette de passer au produit fini, d’où la nécessité de disposer d’un Bureau d’Etudes

et d’une chaîne de montage. Cette dernière existe déjà au niveau de la société ATLAS

PRODUCTION qui est d’accord pour la mettre à la disposition du consortium. Il ne

reste qu’à recruter un bon modéliste-patronnier expérimenté et de mettre en place une

base de données des principaux fournisseurs de matières premières et fournitures pour

assurer dans une deuxième étape le sourcing.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Cette action est prioritaire dans la mesure où elle va améliorer la valeur ajoutée des

entreprises et développer l’attractivité de leurs produits vis-à-vis des donneurs d’ordres

étrangers qui privilégient les sociétés qui sont capables de livrer un produit fini. Ceci

constituera un pas en avant dans l’évolution de ces entreprises du statut de sous-traitant

de tiges, à celui de sous-traitant puis co-traitant de chaussures pour qu’à terme elles

disposent de leurs propres marques.

Par ailleurs, et dans le cadre de l’optimisation des ressources et de la recherche de

synergies, il est prévu la mutualisation des achats (matières premières, équipements,

fournitures et accessoires, assurances, etc.) et des ressources (services commercial,

comptable, transit, etc.).

2. Modernisation compétitive :

Mettre en place un plan de formation qui traduit les ambitions du consortium : deux

voies possibles, faire appel au GIAC Textile et cuir qui a un programme de formation

préétabli (plan sectoriel de formation) ou faire appel directement aux CSF.

Mener des actions de modernisation compétitive avec l’ANPME (diagnostic

stratégique, catégorisation en douane, certification ISO 9001 : 2000, conformité

sociale, etc.). Le RIMANE de la DPCI de Casablanca se chargera de mener cette

action.

3. Infrastructure d’accueil (foncier) :

Acquisition d’un terrain d’environ 1000 m² pour chaque entreprise dans la Zone

Industrielle Sud-ouest de Mohammedia ou à Aïn Harrouda, et ce en vu d’y construire

un local adéquat permettant d’assurer le développement des entreprises, d’organiser

d’une manière rationnelle le processus de production et d’augmenter la capacité de

production.

A ce sujet, il y a lieu de noter que cette action est prioritaire car les entreprises dans

leur situation actuelle sont saturées et ne peuvent pas intégrer d’autres machines

nécessaires à leur développement.

Des démarches actives de recherches de terrains seront lancées en collaboration avec le

Délégué Régional du Commerce et de l’Industrie du Grand Casablanca. Les zones

ciblées sont la Zone Industrielle Sud-ouest de Mohammedia et Aïn Harrouda.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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4. Promotion et prospection :

Elaboration d’un plan de prospection intégrant, en plus d’un programme propre au

consortium, des actions à mener avec le CMPE qui prend en charge 85% des frais de

participation aux foires et salons internationaux.

De même, le consortium s’attèlera à éditer les outils de promotion et de communication

nécessaires aux activités de prospection et de promotion (brochures, cartes de visites,

site web, logo, etc.).

Par ailleurs, il sera procédé à l’exploration des opportunités offertes par le concept

« commerce équitable » très en vogue à l’échelle internationale.

Mais au préalable, il faut œuvrer pour l’obtention du bénéfice des Régimes

Economiques en Douane, et particulièrement la caution en douane pour pouvoir

travailler directement avec des donneurs d’ordres étrangers.

5. Financement

Montage du dossier pour bénéficier de la contribution du Ministère du Commerce

Extérieur pour les outils de communication (brochure, dépliant, site Web, carte de

visite, etc.) et la réalisation du programme de prospection.

Notons à ce propos que le consortium a déjà commencé à réaliser des actions avant

même d’avoir bénéficié de la subvention du Ministère du Commerce Extérieur, ce qui

affiche clairement sa motivation à passer à l’action et à réussir cette initiative louable.

En effet, le consortium a participé en octobre 2008 au salon Maroc Cuir, qui a eu lieu à

Casablanca. C’est la première sortie du consortium, dont les membres ont beaucoup

apprécié leur participation à ce salon.

Les entreprises, de par les contacts avec leurs paires, se sont rendues compte de leurs

faiblesses, comme l’incapacité à l’heure actuelle de faire le produit fini, mais

également de leurs forces, en l’occurrence un savoir-faire avéré et une capacité de

production consolidée importante (4500 paires/jour).

Sur un autre registre, le consortium a d’ores et déjà procédé au recrutement d’un

modéliste-patronnier, profil extrêmement important pour basculer vers la fabrication de

la chaussure en entier et évoluer dans la chaîne des valeurs, ainsi que quatre

techniciennes devant l’aider dans son travail et ont acquis également une piqueuse.

Afin de subvenir aux besoins du BET, une cotisation de 3000 dhs par entreprise par

mois a été instituée.

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La budgétisation des actions à mener par le consortium durant la période 2009-2013

fait ressortir un besoin en fonds propres par entreprise de 4.4 millions de dhs, en

prenant en considération la subvention du Ministère du Commerce Extérieur selon sa

configuration actuelle.

Ainsi, le CPC prévisionnel durant cette même période se présente comme suit :

Dépenses :

ACTIONS Montant

2009

Montant

2010

Montant

2011

Montant

2012

Montant

2013

I – Frais de constitution du GIE 6000 0 0 0 0

II – Equipements informatique et bureautique 45 900 0 0 0 0

Ordinateur portable 8 000 0 0 0 0

Imprimante 2 000 0 0 0 0

Photocopieur 10 000 0 0 0 0

Téléphone-fax 1 500 0 0 0 0

Caméra numérique 3 000 0 0 0 0

Data show 15 000 0 0 0 0

Bureau 1 500 0 0 0 0

Chaise pour bureau 800 0 0 0 0

2 chaises visiteurs+table basse 1 500 0 0 0 0

Meuble de rangement 600 0 0 0 0

Table de réunion avec 6 chaises 1 500 0 0 0 0

Table pour ordinateur

500 0 0 0 0

III – Frais de fonctionnement du consortium 42 000 47 000 52 000 319 000 324 000

Loyer 0 0 0 60 000 60 000

Eau-Electricité 0 0 0 7 000 7 000

Téléphone-fax-internet 0 0 0 15 000 15 000

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Consommable 12 000 12 000 12 000 12 000 12 000

Salaire coordinateur 0 0 0 180 000 180 000

Frais de cérémonie 30 000 35 000 40 000 45 000 50 000

III – Industrialisation et optimisation des ressources 105 000 145 000 150 000 755 000 620 000

Rémunération d’un modéliste-patronnier 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000

Frais de fonctionnement du BET 20 000 25 000 30 000 35 000 40 000

Négociations avec les fournisseurs et prestataires de

services

0 40.000 40.000 40.000 40.000

Constitution d’une base de données Clients/Fournisseurs 5.000 0 0 0 0

Machines et équipements pour le montage des

chaussures

0 0 0 500 000 0

Réalisation de collections communes 0 0 0 100 000 100 000

Rémunération d’un styliste 0 0 0 0 360 000

III - Outils de promotion et de communication 150.000 0 0 34 000 0

Conception d’un logo et de la charte graphique, avec prise de photos

50.000 0 0 0 0

Impression brochure 20.000 0 0 20000 0

Impression de Roll-up 6.000 0 0 0 0

Impression carte visite 3.000 0 0 3000 0

Impression d’Entête 6.000 0 0 6000 0

Conception et mise en service d’un site web 60.000 0 0 0 0

CD ROM 5.000 0 0 5000 0

III – Promotion des exportations : 125 000 190 000 220 000 260 000 220 000

1/ Foires et Salons : 125 000 160 000 190 000 160 000 190 000

Visite du salon MIDEC

(Mode internationale de la chaussure)- Paris 35 000 0 0 0 0

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Participation au salon MIDEC

(Mode internationale de la chaussure)- Paris 0 70 000 0 70 000 0

Participation au salon MICAM SHOEVENT

(Salon international de la chaussure)- Milan

70 000 0 70 000 0 70 000

Participation au salon FUTURMODA (Salon

international des produits en cuir et des

accessoires pour chaussures et articles en cuir)-

Alicante

0 70 000 0 70 000 0

Participation à un salon aux USA 0 0 100 000 0 100 000

Participation au salon Maroc cuir 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000

2/ Missions commerciales B to B : 0 30 000 30 000 50 000 30 000

Italie 0 30 000 0 0 0

Espagne 0 0 30 000 0 0

France 0 0 0 0 30 000

USA 0 0 0 50 000 0

3/ Invitation des acheteurs et donneurs d’ordres 50.000 50.000 50.000 50 000 50 000

IV – Actions de modernisation compétitive 100 000 210 000 280 000 290 000 160 000

Diagnostic stratégique 40 000 0 0 0 0

Catégorisation en douane 0 0 0 0 0

Certification ISO 9001 : 2000 0 200 000 80 000 80 000 80 000

Certification SA 8000 (conformité sociale) 0 0 200 000 80 000 80 000

Amélioration de la productivité 20 000 0 0 0 0

Mise en place d’un système d’information 0 0 0 120 000 0

Ingénierie de formation 20 000 0 0 0 0

Formation sur les techniques de commerce international 10 000 0 0 0 0

Formation sur le Marketing à l’international 10 000 0 0 0 0

Formation sur le design 0 0 0 10 000 0

Formation sur les techniques d’optimisation du cuir 0 10 000 0 0 0

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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V - Infrastructure d’accueil (foncier) 8 200 000 5 000 000 0 0 0

Acquisition de terrain 3 200 000 0 0 0 0

Construction 5 000 000 5 000 000 0 0 0

IV - Divers et imprévus 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000

TOTAL 8 800 000 5 620 000 730 000 1 680 000 1 350 000

Recettes :

ACTIONS Montant

2009

Montant

2010

Montant

2011

Montant

2012

Montant

2013

Equipements informatique et bureautique

(prise en charge de 50% des frais par le Fonds d’appui

des Consortia à l’exportation)

22 950 0 0 0 0

Outils de promotion et de communication

(prise en charge de 50% des frais par le Fonds d’appui

des Consortia à l’exportation)

75000 0 0 0 0

Promotion des exportations

(prise en charge la première année de 75% des frais par

le Fonds d’appui des Consortia à l’exportation)

(prise en charge la deuxième année de 60% des frais par

le Fonds d’appui des Consortia à l’exportation)

(prise en charge la troisième année de 50% des frais par

le Fonds d’appui des Consortia à l’exportation)

93 750 114 000 110 000 0 0

TOTAL 191 700 114 000 110 000 0 0

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Besoins en Fonds propres :

Montant

2009

Montant

2010

Montant

2011

Montant

2012

Montant

2013

Total

Total dépenses 8 800 000 5 620 000 730 000 1 680 000 1 350 000 18 180 000

Total recettes 191 700 114 000 110 000 0 0 415 700

Besoin du consortium

en dhs 8 608 300 5 506 000 620 000 1 680 000 1 350 000 17 764 300

Besoin par entreprise

en dhs 2152000 1376500 155000 420000 337500 4441000

L’adhésion des entreprises au consortium permettra de booster leurs activités et

augmenter leurs chiffres d’affaires et par ricochet leurs profits.

Le tableau ci-après récapitule les profits additionnels estimatifs dégagés par chaque

société grâce au consortium :

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Société ATLAS FABRICATION :

Année 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Profit additionnel

en dhs 27500 61900 140800 285800 478500 730400 1059200 1484800 2032800

Dépenses consortium

en dhs 2153000 1376500 155000 420000 337500 337500 337500 337500 337500

Ecart profit-dépenses -2125500 -1314600 -14200 -134200 141000 392900 721700 1147300 1695300

Pour la société ATLAS FABRICATION, le point mort correspondant à la couverture

des dépenses par les profits additionnels sera atteint en 2013.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Société TAINE SHOES

Année 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Profit additionnel

en dhs 7150 16100 36600 74300 124300 190000 275400 386100 528500

Dépenses consortium

en dhs 2153000 1376500 155000 420000 337500 337500 337500 337500 337500

Ecart profit-dépenses -2145850 -1360400 -118400 -345700 -213200 -147500 -62100 48600 191000

Pour la société TAINE SHOES, le point mort correspondant à la couverture des

dépenses par les profits additionnels sera atteint en 2016.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Société GROUP HOME COMPANY

Année 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Profit additionnel

en dhs 19250 43400 98600 200000 334700 511300 741500 1039300 1423000

Dépenses consortium

en dhs 2153000 1376500 155000 420000 337500 337500 337500 337500 337500

Ecart profit-dépenses -2133750 -1333100 -56400 -220000 -2800 173800 404000 701800 1085500

Pour la société GROUP HOME COMPANY, le point mort correspondant à la

couverture des dépenses par les profits additionnels sera atteint en 2014.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Société CELTIC CUIR

Année 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Profit additionnel

en dhs 5500 12400 28200 57200 95600 146100 211900 297000 406600

Dépenses consortium

en dhs 2153000 1376500 155000 420000 337500 337500 337500 337500 337500

Ecart profit-dépenses -2147500 -1364100 -126800 -362800 -241900 -191400 -125600 -40500 69100

Pour la société CELTIC CUIR, le point mort correspondant à la couverture des

dépenses par les profits additionnels sera atteint en 2017.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Conclusion

Le Maroc est engagé dans une dynamique de croissance structurelle touchant plusieurs

secteurs de son économie, pour lesquels il dispose de stratégies de développement

ambitieuses mais réalistes : Plan Emergence pour l’Industrie, Plan Rawaj pour le

Commerce, Programmes Imtiaz et Moussanada pour la modernisation compétitive des

entreprises, Plan Azur pour le Tourisme, Plan Vert pour l’Agriculture, Plan Bleu pour

la Pêche, et tout récemment une Stratégie de valorisation du phosphate, etc.

D’un autre côté, le Maroc est signataire d’une panoplie d’accords de libre échange et

de conventions commerciales et tarifaires, l’érigeant en une véritable plate-forme

industrielle et un hub commercial par excellence au niveau régional, ce qui ne

manquera pas d’offrir des opportunités d’exportation à notre industrie locale et d’attirer

des investissements extérieurs productifs.

Cependant, notre pays gagnerait à mettre en place une vraie stratégie de développement

et de promotion de toutes les initiatives de mise en réseau des PME/PMI, telles que les

Clusters, les Pôles de compétitivité et les Consortia à l’exportation, à même de créer

des synergies, favoriser la coopération et la complémentarité interentreprises, stimuler

l'innovation, encourager le maillage entre les entreprises et le monde de la recherche et

de la formation, et comme but ultime booster nos exportations en quantité et en qualité.

A l'échelle mondiale, les pays développés ont compris depuis longtemps le rôle

important que jouent les PME/PMI dans la création de richesses et d’emplois, et leurs

ont accordé par conséquent une place de choix dans leur politique publique de

développement : SPL, Pôles de compétitivité, Districts industriels et Clusters sont

autant de leviers actionnés par des pays fortement industrialisés comme la France,

l'Italie, l'Allemagne, l’Espagne, la Grande Bretagne, le Japon, les USA et le Canada,

avec à la clé des budgets colossaux, pour développer leur secteur industriel.

Le Gouvernement marocain devrait donc à son tour aller dans le même sens et leur

emboîter le pas. Ainsi, on pourrait envisager de lancer des appels à candidatures pour

labelliser les futurs Consortia à l’exportation, Clusters et Pôles de Compétitivité, qui se

verront accorder un package complet d’incitations couvrant l’ensemble de leurs

besoins. L’ONUDI, acteur clé dans ce domaine, devait être mis à contribution en plus

des différents départements et institutions concernés (Ministère du Commerce

Extérieur, Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies,

l’ANPME, le CMPE, l’ASMEX, la SMAEX, le CNCE, etc.).

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Les actions de sensibilisation devront être maintenues et intensifiées afin de montrer

aux PME/PMI, chiffres à l’appui, les gains escomptés de leur éventuelle adhésion à de

tels concepts et en particulier les Consortia à l’exportation, qui l’expérience a montré

leur impact positif sur la croissance des entreprises membres réalisant dans la majorité

des cas des performances à l’export hors de portée à titre individuel.

En dernier lieu, l’attention devrait être attirée sur la nécessité d’impliquer dans ce

processus les acteurs locaux de développement qui devront faire partie intégrante de la

stratégie citée plus haut.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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NOVELLI H., Secrétaire d’État chargé des entreprises et du commerce extérieur, « Les

défis du commerce extérieur », Rapport SECECE, Paris, 2008.

HESP P., « Systèmes de support pour les Consortia à l’exportation », Rapport ONUDI,

Vienne, 2005.

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Annexes

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ANNEXE 1 : Modèle de Contrat

GROUPEMENT D’INTERET ECONOMIQUE

SANS CAPITAL

Siège social :........ - Casablanca

CONTRAT

*************

Les soussignés :

1° La Société....., société (forme juridique) au capital de ..... DH, domiciliée à

Casablanca – ....... et immatriculée au registre du commerce de Casablanca sous n° ....,

représentée par M. ....., agissant en qualité de ...., et spécialement habilité à l'effet des

présentes ;

2° La Société ..

3° La société ..

4° La société

5° La société ..

Ont établi ainsi qu'il suit le contrat constitutif d'un groupement d'intérêt économique

devant exister entre eux et qui sera régi par la Loi 13-97 relative aux groupements

d’intérêt économique et par les présents statuts.

TITRE PREMIER

DENOMINATION –OBJET – SIEGE - DUREE

Article 1 - Dénomination

La dénomination du groupement est «…….. » G.I.E

Article 2 - Objet

Le groupement, dont le but est de faciliter et de développer l'activité économique de ses

membres dans le domaine du…………, d'améliorer et d'accroître les résultats de cette

activité, est le suivant :

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Article 3 – Siège

Le siège du groupement est fixé à Casablanca –.................

Il pourra être transféré en tout autre lieu de la même ville sur simple décision du

conseil d'administration.

Le siège pourra être transféré en tout autre endroit sur décision de l'assemblée générale

extraordinaire des membres du groupement.

Article 4 - Durée

La durée du groupement est de 99 ans à compter de son immatriculation au Registre du

Commerce.

TITRE DEUXIEME

FINANCEMENT DU GROUPEMENT

Article 5 - Capital

Le Groupement d’Intérêt Economique est constitué sans capital. Cependant les

membres du Groupement réunis en Assemblée Générale Extraordinaire, peuvent à tout

moment décider la constitution d’un capital et en fixer le montant.

Article 6 - Financement

Le financement du Groupement est assuré par :

1- des cotisations dont le montant et les modalités de répartition et de perception sont

fixées par le Conseil d’Administration ;

2- des apports en compte courant effectués par tous les membres suivant les décisions

du conseil d’Administration, et ce, dans la limite d’un montant maximum annuel

fixé à l’unanimité des membres. La durée du blocage des sommes placées en

compte courant sera déterminée par le Conseil d’Administration, ainsi que les

conditions de leur retrait.

3- un droit d’entrée dont le montant et les modalités seront fixés par le Conseil

d’administration.

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TITRE TROISIEME

DROITS ET OBLIGATIONS DES MEMBRES - ADMISSION -

CESSION - RETRAIT - EXCLUSION

Article 7 - Parts

La répartition des parts entre les membres est égale.

Les droits des membres résultent exclusivement du présent contrat, des actes

modificatifs dont il fera l'objet et des cessions de parts régulièrement effectuées.

Les parts sont indivisibles à l'égard du groupement qui ne reconnaît qu'un seul titulaire

pour chacune.

Article 8 - Droits et obligations des membres

Les membres du groupement ont les droits et les obligations qui résultent des

dispositions légales en vigueur et du présent contrat.

8.1 Droits des membres

Chaque membre du groupement a le droit, dans la proportion du nombre de ses parts

qu’il détient :

1 - de participer, avec voix délibérative, aux assemblées des membres,

2 - de participer aux répartitions de bénéfices, qui apparaissent à la fin de chaque

exercice et lors de la liquidation.

Nonobstant les informations qui lui sont données lors de l'Assemblée Générale

Ordinaire Annuelle et sans s’immiscer dans la gestion, chaque membre a le droit d'être

informé à tout moment sur l'activité du groupement. Il peut prendre connaissance des

livres et documents comptables lui permettant d’apprécier la situation financière.

8.2 Obligations des membres

L'adhésion au Groupement implique l'obligation de respecter, dans sa lettre et dans son

esprit, le présent contrat, de se soumettre à toutes ses dispositions ainsi qu'aux

décisions prises par les assemblées générales et par le conseil d'administration dans le

cadre de ses pouvoirs et notamment à acquitter les cotisations prévues.

8.3 Dettes du groupement Les membres du groupement sont tenus des dettes de celui-ci sur leur patrimoine

propre. Sauf convention contraire avec le tiers cocontractant, ils sont solidaires.

Dans leurs rapports entre eux, les membres du groupement sont tenus des dettes de

celui-ci proportionnellement à leurs parts dans le Groupement, sauf dispositions

contraires acceptées par eux.

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Chaque membre du groupement doit contribuer aux charges de fonctionnement ainsi

qu'au financement des pertes du groupement dans la proportion indiquée ci-dessus.

Les ayants cause et les créanciers d'un membre du groupement ne peuvent requérir

l'apposition des scellés sur les biens du groupement, en demander le partage ou la

liquidation ni s'immiscer en aucune manière dans les actes de son administration ; ils

doivent, pour l'exercice de leurs droits, s'en rapporter aux inventaires du groupement et

aux décisions de l'assemblée générale.

Article 9 - Admission de nouveaux membres

Le groupement peut, au cours de son existence, admettre de nouveaux membres,

personnes morales.

Seules seront admises à présenter leur candidature les personnes morales exerçant leur

activité dans le domaine visé à l'article 2 ci-dessus.

Toute candidature, présentée par deux membres du groupement au moins, devra être

remise par écrit au président du conseil d'administration accompagnée de tous

documents justificatifs de l'activité professionnelle du candidat. Il sera donné accusé de

réception de la remise de la candidature.

Dans les trois mois de cette remise, une assemblée générale des membres sera réunie à

l'effet de se prononcer sur la demande d'admission.

La candidature ne sera admise que si l'unanimité des membres du groupement se

prononce en sa faveur lors de cette assemblée.

Toute décision d'admission ou de rejet de candidature est notifiée par écrit au postulant.

Elle est souveraine, sans recours, et n'a pas besoin d'être motivée.

L'assemblée générale qui a statué sur la candidature subordonne l'admission au

versement d'un droit d'entrée tel que fixé par l’article 6.

Tout nouveau membre doit acquitter la cotisation en vigueur au moment de son

admission au prorata du nombre de mois pleins qui séparent la date de l'assemblée de la

fin de l'exercice.

L'admission devient définitive vis-à-vis des autres membres du groupement à l'issue de

l'assemblée la prononçant, sous réserve que les conditions posées par elle et par le

présent contrat soient respectées.

Elle ne devient opposable aux tiers qu'après sa publication au Registre du Commerce

dans les conditions prévues par les articles 48 et suivants de la loi n°13-97 relative aux

groupements d’intérêt économique.

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Hors le cas de cession de parts existantes prévue au paragraphe avant dernier de

l’article 10 ci-après, un nouveau membre peut être exonéré des dettes antérieures à son

entrée dans le groupement, sous réserve que la décision d’exonération ait été prise par

l’assemblée des membres et publiée dans les conditions prévues par l’article cité ci-

dessus. Article 10 - Cession des parts

Le membre qui désire céder ses droits doit notifier le projet de cession en indiquant les

nom et qualités du cessionnaire envisagé au président du conseil d'administration par

lettre recommandée avec accusé de réception. Dans le mois de cette notification, le

président doit réunir une Assemblée Générale Extraordinaire des membres.

Si la cession envisagée a lieu au profit d'un autre membre du groupement, et si elle

n'entraîne pas le retrait du membre cédant, l'assemblée statuera aux conditions

habituelles.

Si la cession entraîne le retrait du cédant ou si elle a lieu au profit d'un tiers étranger au

groupement, l'assemblée ne pourra l'accepter qu'à l'unanimité des voix des membres du

groupement. Le membre qui désirerait céder tout ou partie de ses droits ne dispose

d'aucun recours contre la décision de l'assemblée qui n'a pas à être motivée et ne peut

être génératrice de dommages-intérêts.

La cession de la totalité des parts appartenant à un membre équivaut à son retrait du

groupement.

Si dans les trois mois de sa demande, son auteur n'a pas reçu notification de la réponse

de l'assemblée par lettre recommandée avec accusé de réception, l'accord du

groupement est réputé acquis sur la cession projetée.

Si l’autorisation de céder est refusée par l’assemblée générale extraordinaire, le

membre cédant peut se retirer du groupement dans les conditions fixées par l’article 11.

La cession des parts doit être constatée par écrit.

La cession n'est opposable aux tiers qu'après accomplissement des formalités prévues

par la loi n°13-97 relative aux groupements d’intérêt économique et publication de

l'acte de cession au Registre du Commerce.

En tout état de cause, le cédant reste tenu vis-à-vis des tiers des dettes contractées par

le groupement antérieurement à la publication de la cession au Registre du commerce.

Cependant, le groupement sera tenu d'indemniser le membre sortant des obligations qui

lui incomberaient de ce fait au titre d'actes passés ou d'obligations contractées entre la

date d'opposabilité de sa cession au groupement et celle de son opposabilité aux tiers, à

la condition que le membre considéré n'ait pas participé à la réalisation de l'acte ou à la

naissance de la responsabilité incriminée.

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Article 11 - Retrait

Chaque membre du groupement peut, à tout moment, se retirer, sous réserve de faire

connaître sa décision au président du conseil d'administration quatre mois au moins

avant la date souhaitée pour le retrait, par lettre recommandée avec accusé de

réception. Ce retrait ne peut toutefois prendre effet qu'après que le membre intéressé ait

satisfait à toutes ses obligations envers le groupement.

Dès la notification de son intention de se retirer, le membre sortant ne peut avoir

recours aux services du groupement.

La valeur de la quote-part du membre démissionnaire dans l’actif net du groupement

est déterminée d’un commun accord entre lui et le groupement.

A défaut d’accord, cette valeur sera déterminée par un expert désigné par le Président

du Tribunal du commerce du siège social à la requête de la partie la plus diligente.

Cette valeur sera versée au membre qui s’est retiré dans les trois mois de la date de

prise d’effet du retrait ou de celle du dépôt du rapport de l’expert.

Le retrait d’un membre entraîne l’annulation de ses parts.

Le membre qui se retire reste tenu solidairement des engagements du groupement, vis-

à-vis des créanciers qui n'ont pas renoncé à cette solidarité, et contractés

antérieurement à la mention de son retrait au Registre du Commerce.

Vis-à-vis du groupement, et de ses membres, le retrait est réputé accompli à compter de

la réception par le groupement de la lettre du membre l'informant de son intention.

En conséquence, le groupement devra indemniser, le cas échéant, le membre sortant,

des versements qu'il serait amené à faire de ce fait, au titre d'actes passés ou

d'obligations contractées entre la date de la manifestation de sa volonté et celle de sa

publication au Registre du commerce, à la condition que le membre considéré n'ait pas

participé à la réalisation de l'acte ou à la naissance de la responsabilité incriminée.

Lorsqu’un membre cesse d’exercer l’activité économique qui justifiait son adhésion au

groupement, il est considéré comme démissionnaire d’office.

Article 12 - Exclusion

Tout membre déclaré en redressement ou liquidation judiciaire, cesse de plein droit de

faire partie du groupement.

L'exclusion d'un membre pour une cause autre que celle énoncée ci-dessus ne peut

avoir lieu que sur décision de l'assemblée générale extraordinaire des membres, pour

les motifs et selon les modalités ci-après :

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12.1 Motifs

1. Non respect des dispositions légales régissant le GIE, des stipulations du présent

contrat et des décisions de l'assemblée générale ou du conseil d'administration.

Tout manquement deviendra un motif d'exclusion s'il subsiste plus de 15 jours

après un avertissement adressé au membre défaillant par le président du conseil

d'administration par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en

main propre ;

2. Non paiement de tout ou partie de ses cotisations après mise en demeure comme

ci-dessus, restée sans effet ;

3. Refus de répondre à un appel de fonds dans les délais fixés ;

4. Adhésion à un groupement ou à une société quelconque dont l'activité serait

concurrente de celle du groupement ou dont les objectifs seraient préjudiciables

aux siens, le tout selon le jugement de l'assemblée ;

5. De façon générale, pour tout motif jugé grave par l'assemblée.

12.2 Modalités

Dans tous les cas où l'assemblée générale doit se prononcer sur l'exclusion, le membre

susceptible d'être exclu y est convoqué par le président du conseil d'administration un

mois au moins à l'avance, par lettre recommandée avec accusé de réception.

Il est procédé à l'examen de son exclusion tant en sa présence qu'en son absence.

S'il est présent, il pourra donner toutes explications qu'il jugera utiles.

La régularisation de sa situation devant l'assemblée peut ne pas être considérée par elle

comme susceptible d'éviter l'exclusion.

Lors de cette assemblée, les voix de l'intéressé et la personne de l'intéressé lui-même ne

sont prises en considération ni pour le calcul du quorum ni pour celui de la majorité.

L'intéressé ne peut donner ni recevoir aucun mandat à cette assemblée.

Le vote sur l'exclusion aura lieu en l'absence de l'intéressé.

La décision de l'assemblée n'est susceptible d'aucun recours et ne peut en aucune façon

entraîner l'allocation de dommages-intérêts de la part du groupement.

L'exclusion prend et produit ses effets dans les mêmes conditions et sous les mêmes

réserves que le retrait.

Le membre exclu reste engagé dans les mêmes conditions que le membre qui se retire,

il a droit au versement des mêmes sommes.

De plus, le membre exclu doit indemniser le groupement de tout préjudice qu'il aurait

pu lui causer.

Dans tous les cas d'exclusion énoncés au présent article et sauf décision contraire de

l'assemblée générale extraordinaire, le groupement continuera d'exister entre les autres

membres, s'ils sont au moins deux.

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TITRE QUATRIEME – ADMINISTRATION DU GROUPEMENT

Article 13 - Administration

Le groupement est administré par un Conseil d’Administration, composé

obligatoirement de tous les membres du groupement.

Chaque membre lors de sa désignation en qualité d’Administrateur, doit désigner un

représentant permanent qui est soumis aux mêmes conditions et obligations et qui

encours les mêmes responsabilités civiles et pénales que s’il était Administrateur en

son propre nom, sans préjudice de la responsabilité solidaire de la personne morale

qu’il représente.

Les Administrateurs sont nommés pour une durée égale à celle de leur qualité de

membres.

Les premiers Administrateurs sont désignés par le présent contrat, et les nouveaux

membres administrateurs seront nommés par l’Assemblée Générale Ordinaire.

Les Administrateurs n’ont droit à aucune rémunération dans l’exercice de leurs

fonctions, néanmoins, ils ont droit au remboursement de leurs frais de déplacement et

de représentation dans les conditions et montants arrêtés par le Conseil

d’Administration.

Article 14 – Organisation

Le conseil d'administration élit son président choisi parmi les membres du conseil pour

une durée de deux ans renouvelable.

Le président du conseil d'administration préside les séances. Il peut se faire assister par

un secrétaire désigné séance tenante, chargé d’établir les procès-verbaux des

délibérations. En son absence, les membres présents désignent un président de séance.

Le conseil d'administration se réunit sur convocation par simple lettre de son président

ou de deux de ses membres, aussi souvent que l'intérêt du groupement l'exige et au

moins une fois par trimestre.

L'ordre du jour est arrêté par le ou les auteurs de la convocation.

Tout administrateur peut donner, même par lettre ou e-mail, pouvoir à l'un de ses

collègues de le représenter à une séance du conseil, mais chaque administrateur ne peut

être investi que d'un mandat.

La présence des trois quarts des administrateurs et la présence effective de la moitié des

administrateurs sont nécessaires pour la validité des délibérations.

Les décisions sont prises à la majorité des trois quarts des voix des membres présents

ou représentés. Chaque administrateur présent ou représenté disposant d'une voix.

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Les délibérations du conseil sont constatées par des procès-verbaux inscrits sur un

registre spécial et signés par les administrateurs présents et par le secrétaire.

Article 15 - Pouvoirs du conseil d'administration

Le conseil d'administration est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir

collégialement, en toute circonstance, au nom du groupement. Il les exerce dans la

limite de l'objet du groupement, sous réserve de ceux attribués par la loi et le présent

contrat aux assemblées générales et dans le cadre des résolutions adoptées par ces

assemblées.

Sans que cette liste soit exhaustive, le conseil d'administration :

Prépare le budget annuel du groupement ;

Prépare le plan d’action et veille à son exécution ;

Arrête les inventaires et les comptes à soumettre à l'assemblée générale annuelle et

décide de faire toutes propositions de répartition des résultats aux membres du

groupement ;

Convoque les assemblées générales dont il fixe l'ordre du jour.

La révocation du président avec ou sans motif, ne peut donner lieu à aucune

indemnisation.

Article 16 - Pouvoirs du président et des administrateurs

Sous réserve des pouvoirs attribués expressément aux assemblées générales et au

conseil d’administration, le président du conseil d'administration met en œuvre les

décisions prises par le Conseil d’Administration et assure sous sa responsabilité la

direction générale du groupement.

Il représente le groupement dans ses rapports avec ses membres et avec les tiers.

Il consent les délégations de pouvoirs nécessaires pour l'exécution des décisions prises

par le Conseil d’Administration et pour lesquels un accord préalable au sein du Conseil

a été donné.

Cependant, les délégations ne peut, sans autorisation préalable du conseil

d’administration statuant à l’unanimité, donner la caution, l’aval ou la garantie du

groupement ni contracter tout emprunt par voie d’ouverture de crédit ou autrement.

Le conseil d'administration peut également conférer à l'un de ses membres tel ou tel

pouvoir spécial qu'il jugera utile de conférer.

A titre de disposition d'ordre interne, mises à part les délégations ci-dessus visées,

chaque administrateur n'est investi d'aucun pouvoir propre pour engager le groupement.

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Au cas où un administrateur viendrait à dépasser les limites de son mandat, sa

responsabilité personnelle serait engagée vis-à-vis du groupement et des autres

membres, nonobstant la mise en œuvre de toute procédure d’exclusion et de révocation

conformément aux dispositions des articles 25 et suivants de la Loi 13-97 relative aux

GIE.

Article 17– signature

Les actes concernant le groupement et tous les engagements pris en son nom, ainsi que

les retraits de fonds et valeurs, les mandats sur tous banquiers, débiteurs et dépositaires,

sont valablement signés conjointement par le Président et un des administrateurs

nommément désignés à cet effet.

Article 18 - Contrôle des comptes

Un commissaire aux comptes peut être nommé par l’assemblée générale ordinaire

réunie extraordinairement. A ce propos les dispositions de la loi 17-95 relative à la

société anonyme trouveront application.

Article 19 - Règlement intérieur

Les dispositions du présent contrat peuvent être complétées par un règlement intérieur

précisant certaines de ses modalités d'application ainsi que les droits et obligations des

membres. Le règlement intérieur est adopté et modifié par l'assemblée générale

extraordinaire des membres.

TITRE CINQUIEME – ASSEMBLEES

Article 20 - Règles générales

Les décisions collectives sont prises en assemblées générales des membres du

groupement.

L'assemblée générale se compose de tous les membres du groupement, à jour de leurs

cotisations, sauf les exceptions prévues au présent contrat.

Les membres y sont représentés par leurs représentants légaux ou par des mandataires

désignés par eux.

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Article 21 - Tenue de l'assemblée

L'assemblée générale est convoquée par le conseil d'administration quand il le juge

utile et quand les présents statuts lui en font l'obligation. En outre, l'assemblée générale

est obligatoirement réunie par le conseil d'administration à la demande du quart au

moins des membres du groupement.

Enfin, l'assemblée générale est réunie, en cas d'urgence, par le mandataire désigné par

le juge des référés à la demande d'un membre du groupement.

En cas de liquidation, l'assemblée est convoquée par le ou les liquidateurs.

Les convocations sont faites par lettre recommandée avec accusé de réception adressée

au moins 15 jours francs avant la date de l'assemblée à chacun des membres.

Néanmoins, dans tous les cas où la totalité des membres est réunie et accepte

formellement cette procédure, une assemblée peut être constituée sur-le-champ et

statuer valablement sans convocation. Cette règle ne vaut pas pour l'assemblée générale

annuelle statuant sur les comptes.

L'ordre du jour est arrêté par l'auteur de la convocation.

Toute assemblée ne peut délibérer valablement que sur les questions portées à l'ordre

du jour.

Aux convocations sont joints l'ordre du jour, ainsi que tous documents nécessaires pour

que les membres soient parfaitement à même de statuer en connaissance de cause sur

les résolutions qui leur sont proposées.

Tout membre empêché peut se faire représenter par un autre membre du groupement en

vertu d'un pouvoir écrit adressé au président du conseil d'administration.

En cas de convocation par le conseil d'administration, l'assemblée est présidée par le

président du conseil d'administration ou par un administrateur délégué par le conseil.

Dans tous les autres cas, l'assemblée est présidée par l'auteur de la convocation.

Lors de chaque assemblée, une feuille de présence est tenue à la disposition des

membres qui doivent l'émarger lors de leur entrée dans le lieu de réunion.

Lors de chaque assemblée, celle-ci désigne deux scrutateurs, choisis parmi ses

membres ainsi qu’un secrétaire choisi parmi ses membres ou en dehors d'eux.

Chaque membre de l'assemblée dispose d'autant de voix qu'il possède ou qu'il

représente de parts.

Toutes les décisions, prises aux conditions de quorum et de majorité requises, engagent

les membres du groupement, présents, absents ou dissidents ; elles sont souveraines,

sans recours, et n'ont pas à être motivées.

Article 22 - Assemblée Générale Ordinaire

L'assemblée générale ordinaire se réunit au moins une fois par an, dans les six mois qui

suivent la clôture de l'exercice.

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La convocation à cette assemblée est accompagnée du rapport du conseil

d'administration sur l'activité et la situation du groupement au cours et à la clôture de

l'exercice précédent ainsi que sur les perspectives d'avenir. Elle est également

accompagnée le cas échéant du rapport du commissaire aux comptes.

A cette assemblée annuelle, il est fait lecture des rapports ci-dessus, de même, les

comptes annuels sont examinés.

Ainsi informée, l'assemblée statue sur les comptes qui lui sont présentés, qu'elle

discute, approuve ou redresse. Elle détermine le montant des sommes qui doivent,

éventuellement, être versées par les membres en compte courant. Elle donne quitus au

conseil de sa gestion.

Cette même assemblée fixe le montant des cotisations annuelles et vote le budget de

l'année.

L'assemblée générale ordinaire peut être réunie extraordinairement à tout autre moment

de l'année à l'effet de :

1. Nommer ou révoquer les administrateurs, le ou les commissaires aux comptes et

fixer leur rémunération ;

2. Décider de l'émission de tous emprunts auprès de tiers, et fixer leurs conditions

et modalités ;

3. Décider de donner l'aval ou la caution du groupement, pour des sommes

déterminées ;

4. Délibérer sur toutes propositions de résolutions portées à l'ordre du jour et ne

relevant pas de la compétence de l'assemblée générale extraordinaire.

L'assemblée générale ordinaire doit, pour délibérer valablement, être composée de la

moitié au moins des membres existants au jour de la réunion de l'assemblée.

Les décisions sont prises à la majorité des voix exprimées.

Article 23 - Assemblée Générale Extraordinaire

L'assemblée générale extraordinaire, statuant à une majorité spéciale, a compétence

pour :

– apporter toutes modifications aux termes du présent contrat ;

– établir et modifier un règlement intérieur ;

– décider la dissolution anticipée du groupement ;

– décider de l'admission ou de l'exclusion de tout membre ;

– autoriser la cession des parts à des tiers étrangers au groupement ;

– fixer les modalités de la liquidation du groupement et désigner un ou plusieurs

liquidateurs.

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L'assemblée générale extraordinaire, pour délibérer valablement, doit être composée

des trois quarts au moins des membres existants au jour de la réunion de l'assemblée.

Les décisions sont prises à la majorité des suffrages exprimés.

Dans les cas de vote sur l'admission de nouveaux membres, l'assemblée doit être

composée des trois quarts des membres du groupement et les décisions sont prises à

l'unanimité.

Article 24 - Procès-verbaux

Il est tenu un procès-verbal des délibérations des assemblées, consigné par le secrétaire

sur le registre tenu spécialement à cet effet. Ces procès-verbaux sont signés par le

président de séance, le secrétaire et les deux scrutateurs.

TITRE SIXIEME – EXERCICE – COMPTES - RESULTATS

Article 25 - Exercice social

L'exercice du groupement commence le 1er

janvier et finit le 31 décembre de chaque

année.

Exceptionnellement, le premier exercice commencera le jour de l'immatriculation du

groupement au Registre du Commerce, pour se terminer le 31 décembre N.

Article 26 - Comptes sociaux

Les opérations du groupement font l'objet d'une comptabilité qui est tenue en

conformité de la loi n°9-98 relative aux obligations comptables des commerçants.

Il est établi, chaque année, en fin d'exercice, un inventaire et des comptes annuels,

lesquels sont communiqués au commissaire aux comptes le cas échéant, et aux

membres du groupement dans les conditions énoncées plus haut.

Article 27 – Résultats

Les résultats, positifs ou négatifs, de l'exercice, tels qu'ils apparaissent à la clôture de

celui-ci, deviennent la propriété ou la charge de chaque membre, dès leur constatation,

dans la proportion de la part de chacun dans le Groupement.

L'assemblée peut décider que les membres laisseront à la disposition du groupement

tout ou partie de la somme qui leur reviendrait dans les résultats positifs.

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Article 28 - Dissolution du GIE

Le groupement peut être dissous par :

La réalisation ou l'extinction de son objet ;

La décision de ses membres prise par l'assemblée générale statuant à une

majorité spéciale ;

Par décision judiciaire pour de justes motifs ;

Au cas où, pour quelque cause que ce soit, le groupement viendrait à ne plus

comprendre qu'un seul membre.

La dissolution, le redressement ou la liquidation judiciaire de l'un des membres du

groupement n'entraînent pas la dissolution dudit groupement qui continue d'exister

entre les autres membres.

Article 29 – Liquidation

La dissolution du groupement entraîne sa liquidation.

Les pouvoirs des administrateurs prennent fin à compter de la date de la dissolution du

groupement. Néanmoins, la personnalité de ce dernier subsiste pour les besoins de sa

liquidation.

Un ou plusieurs liquidateurs, désignés par l'assemblée qui a prononcé la dissolution ou

par décision judiciaire, sont chargés de réaliser la liquidation.

Le ou les liquidateurs ont les pouvoirs les plus étendus à l'effet de réaliser l'actif du

groupement, d'acquitter le passif et de mener à leur terme toutes les opérations

engagées par le groupement.

Les modalités de la liquidation sont fixées par la décision qui nomme les liquidateurs.

A la fin des opérations de liquidation, les membres du groupement sont réunis en

assemblée à l'effet de statuer sur les comptes de la liquidation, de donner quitus au ou

aux liquidateurs et de déclarer la clôture de la liquidation.

Après paiement des dettes, l'excédent éventuel d'actif est réparti entre les membres. En

cas d'insuffisance d'actif, l'excédent du passif est supporté dans la même proportion,

par les membres du groupement.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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TITRE SEPTIEME – CONTESTATIONS – IMMATRICULATION

Article 30 - Contestations

Toutes les contestations qui pourraient s'élever pendant la durée du groupement ou lors

de sa liquidation, soit entre les membres, les administrateurs et le groupement, soit

entre les membres eux-mêmes et relatives à des affaires liées à l'existence du

groupement lui-même, seront soumises à l’arbitrage conformément aux dispositions

prévues par le Dahir des obligations et contrats et le code de procédure civile.

Article 31 – Désignation des premiers Administrateurs

Sont désignés comme premiers administrateurs du Groupement :

- La société ( ), représentée par Monsieur, ( ) président directeur général ;

- La société ( ), représentée par Monsieur, ( ) co-gérant ;

- La société ( ), représentée par Monsieur, ( ) co-gérant.

Article 32 – Pouvoirs Particuliers

Les membres du groupement, confèrent tous pouvoirs à Monsieur ( ) co-gérant, à

l’effet de procéder à toutes les formalités légales requises en pareille matière, avec

faculté de substituer, notamment :

Signer toutes pièces, tous documents nécessaires à la constitution ;

Demander ou requérir toute déclaration ou demander toute inscription soit à la

patente ou pour toute contribution, ou tous impôts, devant toute administration

fiscale ;

Procéder à tout dépôt légal au secrétariat greffe de tout tribunal et y faire

immatriculer ledit groupement au registre de commerce, y signer toute

déclaration et procès-verbaux.

Et généralement faire tout le nécessaire auprès de toute administration public ou privée.

Article 32 – Publication

Tous pouvoirs sont conférés aux administrateurs à l’effet de signer l’extrait des

présentes, dont la publication est prescrite par la loi, et au porteur d’originaux des

présentes pour effectuer toutes autres formalités légales et de publicité.

Faits à Casablanca, le....

La société ( ) représentée par Monsieur La société ( ) représentée par

Monsieur

La société ( ) représentée par Monsieur La société ( ) représentée par

Monsieur

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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ANNEXE 2 : Pièces à fournir pour constituer un GIE

Les documents nécessaires à la création d'un GIE sont les suivants :

* Dénomination sociale (5 propositions par ordre) ;

* Composition du conseil d'administration ;

* Désignation du président du conseil ;

* Le siège social (le contrat de bail ou bien attestation de domiciliation) ;

* Les copies des statuts des sociétés membres ;

* Les registres de commerce des sociétés actionnaires (modèle 7) ;

* Les copies des CIN des représentants des sociétés ou des gérants ;

* Les copies des CIN des administrateurs.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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ANNEXE 3 : Loi n° 13-97 relative aux GIE

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ANNEXE 4 : Sélection d’articles relatifs aux Consortia à l’exportation pris

dans la Loi italienne 317/91

Loi DU 5 Oct. 1991, n. 317

POLITIQUES POUR L’INNOVATION ET LE DEVELOPPEMENT DES

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES.

TITRE I

FINALITE ET CHAMPS D’APPLICATION

Art.1

(Finalité de la loi et définition des petites entreprises)

1) La présente loi a pour finalité la promotion du développement, de l’innovation et de

la compétitivité des petites entreprises, même constituées sous forme de

coopératives, vise notamment :

a) La diffusion et le développement des nouvelles technologies ;

b) Le développement des activités des consortia et des sociétés de groupements de

petites entreprises, des sociétés de groupes et des coopératives de garantie

collective de crédit, constituées de petites entreprises industrielles, artisanes,

commerciales et de services ;

c) La diffusion de nouvelles structures et d’instruments financiers pour l’innovation

et le développement des petites entreprises ;

d) La création, le développement et la modernisation des petites entreprises situées

dans les zones touchées par la crise du secteur industriel [...] ;

e) Les investissements des petites entreprises innovatrices.

2) A la fin de la présente loi, sont prises en compte :

a) La petite entreprise industrielle qui n’a pas plus de........employés et ....... USD de

capital investi, net d’amortissement et de revalorisation monétaire ;

b) Petite entreprise commerciale et petite entreprise de services n’ayant pas plus de

......employés et .....USD de capital investi, net d’amortissement et de

réévaluation monétaire.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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3) Sont destinataires des facilités dont parlent les articles 6, 7, 8 et 12 :

a) Les petites entreprises industrielles ou de services, même celles ayant la forme

de coopératives ou associations. Pour les entreprises de services, on entend celles

opérant dans les secteurs des services techniques d’étude, projections et

coordinations des infrastructures et des installations, des services informatiques,

de collecte et d’élaboration de données ;

b) Entreprises de production artisane [...].

4-6 : Omis

Art.2-16 : Omis

TITRE IV

CONSORTIA DE PETITES ENTREPRISES

Art. 17

(Sujets bénéficiaires)

1) Les consortia [...] même constituées en coopératives entre petites entreprises

industrielles/ commerciales/ de services, ayant pour but de promouvoir le

développement (même technologique), la rationalisation de la production et la

commercialisation et la gestion des entreprises associées, sont admis à profiter des

bénéfices des articles 20 et 24.

2-3 : Omis

Art. 18

(Composition des consortia)

1) Les consortia cités dans l’article 17 doivent être constitués d’au moins 5 entreprises

et avoir un fonds de consortium ou un capital social d’au moins .....USD. La

participation au consortium souscrite par chacune des entreprises ne peut être

supérieure à 20% du fonds du consortium ou du capital social.

2) Ne peuvent être distribués aux entreprises du consortium les bénéfices ou avances

sur l’exercice de quelque nature ou forme que ce soit, même en cas de dissolution

du consortium ou de la société en consortium. Cette interdiction doit résulter d’une

disposition expresse des statuts.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Art. 19

(Objet de l’activité)

1) Les activités des consortia (voir art. 17), à entreprendre dans l’intérêt des entreprises

participantes, peuvent inclure :

a) L’acquisition de biens d’équipements et de technologies avancées spécifiées à

l’article 16 ;

b) L’acquisition de matières premières ou semi-travaillées ;

c) La création d’un réseau commun de distribution, l’acquisition de commandes et

la mise sur le marché des produits du consortium ;

d) L’acquisition, la construction et la gestion en commun de magasins ou de centres

commerciaux de détail ;

e) La promotion de l’activité de vente par le biais de l’organisation et de la

participation à des manifestations telles que les salons, la réalisation d’actions

publicitaires, l’accomplissement d’études et de recherches de marchés, la

préparation de catalogue et la réalisation de tout autre moyen de promotion

retenu ;

f) La participation dans les marchés nationaux et étrangers à des consultations ou

appels d’offres émanant d’organismes publics et privés ;

g) La réalisation de programmes de recherche scientifique, technologique,

d’expérimentation technique et d’amélioration des techniques de gestion ;

h) La fourniture d’assistance et de conseil technique ;

i) L’assistance et le conseil pour l’amélioration et le contrôle de qualité et la mise

en œuvre de la garantie ;

j) La création de labels de qualité et la coordination de la production des associés.

Art. 20

(Contributions pour le soutien des consortia de services)

1) [...] Des contributions en compte de capital sont accordées aux consortia [...]

prévues à l’article 17, pour le financement de programmes destinés à la promotion

des activités prévues à l’article 19. [...]

2) Les contributions sont concédées et distribuées aux régions ayant compétence

territoriale. [...]

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Art. 21

(Accès aux contributions)

1) Pour avoir accès aux contributions en compte de capital de l’art.20, les consortia ou

les sociétés en consortium intéressés doivent présenter à la région compétente

territorialement et pour information au Ministère de l’Industrie, du Commerce et de

l’Artisanat, un programme d’activité (même pluriannuel) demandant la contribution

du fonds prévu à l’art.43, alinéa 1. Le programme doit indiquer :

a) La description de l’initiative, en spécifiant le caractère des investissements en

biens matériels ou immatériels et les objectifs à atteindre ;

b) Les modalités et le calendrier de réalisation ;

c) Les dépenses globales et leurs éventuelles articulations dans le temps.

2) : Omis

3) Dans les 60 jours suivants le dernier délai pour la présentation des demandes de

contributions de l’art.20, qui est fixé annuellement par le Ministère de l’Industrie,

du Commerce et de l’Artisanat, les régions transmettent au Ministère de l’Industrie

[...] un projet-programme régional de développement de projets de consortia, la

documentation relative à chaque demande individuelle de développement de projet

de consortia sur le territoire de ladite région, avec un avis circonstancié. Le projet-

programme régional en question devra indiquer les investissements prévus, les

financements requis aux organismes publics, les allocations à charge du bilan

régional et celles qui, sur la base des demandes présentées, sont demandées au

Ministère de l’Industrie.

4) Dans les 60 jours de la date indiquée à l’alinéa 3 du présent article, le Ministère de

l’Industrie [...] approuve les demandes de financements présentées par les régions.

A la même date, le Ministère procède à la répartition des sommes prévues par l’art.

22 (alinéa 6) entre les demandes de financement, en fonction de la somme prévue

par le présent article (alinéa 3).

5) Si la région ne procède pas à toutes les réalisations prévues par le présent article

(alinéa 3), l’instruction des demandes de contributions est examinée par le Ministère

de l’Industrie [...], et les contributions sont accordées directement par ledit

Ministère.

6) Les régions doivent présenter, le 31 janvier de chaque année au plus tard, au

Ministère de l’Industrie, une documentation détaillée sur l’utilisation des

disponibilités de l’alinéa 4.

7-8 : Omis

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Art. 22

(Montant des contributions et liquidations)

1) Les contributions en compte de capital prévues à l’article 20, sont attribuées dans la

limite de ..... USD sur une période triennale, dans la limite maximale de 30% des

dépenses encourues pour la réalisation du programme.

2) Pour les consortia situés dans les régions italiennes [...] touchées par des

phénomènes de déclin industriel, la contribution s’élève dans les limites de .....USD

par période triennale, dans la mesure maximale de 50% des dépenses encourues

pour la réalisation du programme.

3) : Omis

4) La contribution peut être demandée dans le contexte du financement de l’art. 24.

Dans ce cas, la demande de contribution est confiée aux régions compétentes du

point de vue territorial par l’Institution de Financement.

5-6 : Omis

Article 23 : Omis

Art. 24

(Financements - facilités)

1) Pour la promotion des activités prévues à l’art. 19, peuvent être concédées par les

institutions et sociétés de crédit des financements – facilités d’un montant ne

dépassant pas ..... USD et d’une durée non supérieure à 10 ans. Les facilités prévues

par le présent article peuvent être étendues également à la phase d’organisation et de

démarrage des consortia.

2) Les contributions en compte de capital prévues à l’article 22 et les financements –

facilités du présent article ne peuvent, dans leur ensemble, dépasser 60% des

dépenses prévues par les programmes d’activité de l’article 19. La limite est fixée à

80% pour les territoires italiens touchés par les phénomènes de déclin industriel [...]

3) Les institutions et sociétés de crédit de l’alinéa 1, après avoir délibéré sur les

financements et en attendant qu’ils soient distribués, peuvent effectuer des

opérations de préfinancement à un taux d’intérêt bonifié à condition que le

consortium emploie des fonds propres pour un montant égal à ..... USD.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Articles 25-27 : Omis

Art. 28

(Annulation des facilités)

1) L’annulation des facilités prévues par les articles 20 et 27 s’effectue dans le cas où

les programmes d’encouragement n’ont pas été réalisés dans les 3 ans à compter de

la date du décret d’octroi des facilités.

2-3 : Omis

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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ANNEXE 5 : Questionnaire d’intéressement destiné aux entreprises

1) Nom de l’entreprise :…………………………………………

2) Nom du représentant de la société :…………………………………………

3) Adresse :………………………………………… 4) Téléphone :…………………………………………

5) Fax :…………………………………………

6) E-mail :…………………………………………

1) Etes-vous d’accord pour créer un consortium d’entreprises dans votre secteur ?

Oui Non

2) Souhaitez-vous que le consortium soit une structure :

de service de commerce les deux

3) Exportez-vous aujourd’hui :

Oui Non

4) Quels sont dans vos produits ceux qui sont exportables ?

……………………………………………………………………………...……………………………

……………………………………………………………...………………………………………………………………………………………………………...

5) Acceptez-vous de voir des concurrents avec vous dans un consortium ?

Oui Non

6) Quels sont les autres produits qui pourraient être associés à vos produits ?

………………………………………………………………………………………...…………………

………………………………………………………………………...…………………………………………………………………………………………...…

7) Quel serait, selon vous, le Nombre maximum de participants au consortium : ………..…

Nombre minimum de participants au consortium : ………..…

8) Quelles sont vos attentes par rapport à un consortium ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………

9) Etes-vous d’accord pour créer une marque commune ?

Oui Non

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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10) Quelles sont les actions très simples qui pourraient être réalisées assez rapidement par le consortium ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………

11) Peut-on envisager des achats en commun ?

Oui Non

12) Si oui, lesquels ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………

13) Quelle est selon vous la structure juridique à mettre en place ? (ex : Société Anonyme, S.A.R.L., G.I.E) ?

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………

14) Quel devrait être le rôle des entreprises membres dans le cadre du consortium ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………

15) Seriez-vous intéressé par la mise en place d’un code déontologique pour les membres ?

Oui Non

16) Si oui, quelles valeurs souhaiteriez-vous voir apparaître ? …………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………

17) Quelles sont les incitations attendues de la part de l’état pour la création du consortium ?

…………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

18) Remarques et observations :

………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………

Signature : [directeur de l’entreprise] Date:

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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ANNEXE 6 : Fiches signalétiques des entreprises membres de Casa Leather

Consortium

Raison sociale CELTIC CUIR

Date de création

2006

Forme juridique

SARL

Capital

15 000 dhs

Nom du gérant

Ali ETLIGUI

Siège social

Bd Chefchaouni N°6 EN 3ème

étage

Ain Sebaâ – Casablanca

Téléphone

022 66 14 56

Fax

022 66 14 55

E-mail

[email protected]

Activité

Fabrication de chaussure

Effectif 40

Raison sociale TAINE SHOES

Date de création

2001

Forme juridique

SARL

Capital

100 000 dhs

Nom du gérant

Hamid BENRHRIDO

Siège social

Lot Saâda Rue 13 N° 17/19

Sidi Bernoussi - Casablanca

Téléphone

022 34 25 38

Fax

022 34 25 38

E-mail

[email protected]

Activité

Fabrication de chaussure

Effectif 53

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Raison sociale ATLAS FABRICATION

Date de création

2005

Forme juridique

SARL

Capital

100 000 dhs

Nom du gérant

Bouchaîb OUAHBI

Siège social

Quartier Industriel Sidi Bernoussi

voie SB 8 – Casablanca

Téléphone

022 35 88 25

Fax

022 34 39 63

E-mail

[email protected]

Activité

Fabrication de chaussure

Effectif 113

Raison sociale GROUP HOME COMPANY

Date de création

1997

Forme juridique

SARL

Capital

200 000 dhs

Nom du gérant

Karim EZZAKI

Siège social

Villa Karimi RP 1 Km 17,5 Aïn

Harrouda – Mohammedia

Téléphone

022 33 27 67

Fax

022 33 27 65

E-mail

[email protected]

Activité

Fabrication de chaussure

Effectif 72

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Glossaire

Chaîne de valeur Le concept de chaîne de valeur a été introduit par Michael Porter qui

cherchait à identifier les sources de compétitivité des entreprises. La

chaîne de valeur se définit comme un enchaînement d'activités

permettant de créer un produit valorisable sur le marché et ce faisant

de créer de la valeur.

Cluster Concentration géographique de groupes d'entreprises interconnectées,

d'universités et d'institutions associées, qui résulte des couplages

(linkages) ou des externalités entre industries.

Collectionning La conception de sa propre collection de produits.

Co-traitance Correspond aux situations où l’entreprise ne se limite pas à une

simple sous-traitance mais elle assure elle-même son sourcing en

matières premières et contribue à la conception du produit.

Districts italiens Concentration locale d’entreprises de dimension et, en général, de

spécialisations comparables et ils constituent autant de foyers de PME

qui sont étroitement liées par un processus de production, mais aussi

par la mise en commun d’activités, en amont (recherche, formation

professionnelle, innovation) comme en aval (logistique et transport,

mission export, salons, financements).

Pôle de

compétitivité

Combinaison, sur un espace géographique donné, d'entreprises, de

centres de formation et d'unités de recherche publiques ou privées

engagés dans une synergie autour de projets communs à caractère

innovant. Ce partenariat s'organise autour d'un marché et d'un

domaine technologique et scientifique qui lui est attaché, et doit

rechercher une masse critique pour atteindre une compétitivité et une

visibilité internationale.

Sous-traitance Il faut faire le distinguo entre deux types de sous-traitance. La sous-

traitance de capacité qui correspond aux situations où l’entreprise

donneuse d’ordres, équipée elle-même pour effectuer une production,

a recours à une autre entreprise, soit occasionnellement en raison

d’une pointe momentanée de la demande ou d’un incident technique,

soit de façon plus ou moins habituelle parce que désireuse de

conserver une capacité propre dans une fabrication déterminée, elle

entend utiliser des capacités de production disponibles à l’extérieur.

La sous-traitance de spécialité qui correspond aux situations où

l’entreprise donneuse d’ordres décide de faire appel à un spécialiste

disposant des équipements et de la compétence adaptée à ses besoins

parce qu’elle ne peut ou ne souhaite pas se doter des moyens

nécessaires au lancement ou au développement d’une fabrication.

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Consortia à l ’exportation et stratégie d’international isation des PME/PMI : Cas du secteur de la chaussure

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Systèmes

Productifs

Localisés

Concentrations sectorielles et géographiques d'entreprises qui

produisent et commercialisent une gamme de produits

interdépendants ou complémentaires et qui font donc face aux mêmes

défis et ont les mêmes opportunités. Ces concentrations peuvent

donner lieu à des économies externes, du fait de l'émergence de

fournisseurs spécialisés dans certaines matières premières et pièces ou

de la constitution d'une réserve de compétence sectorielle, et elles

peuvent favoriser la mise en place de services spécialisés dans les

domaines techniques et financiers et en matière de gestion.

Territoire Agencement de ressources matérielles et symboliques capable de

structurer les conditions pratiques de l’existence d’un individu ou

d’un collectif social et d’informer en retour cet individu et ce collectif

sur sa propre identité (Bernard Debarbieux, géographe).

Wet Blue Peaux brutes en bleu humide.

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Abréviations

ANPME : Agence Nationale de Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise ;

AMITH : Association Marocaine des Industries Textile et de l’Habillement ;

ASMEX : Association Marocaines des Exportateurs ;

BET : Bureau d’Etudes Techniques ;

BTP : Bâtiment et Travaux Publics ;

CA : Chiffre d’Affaires ;

CCDT : Commissions Consultatives du Développement Territorial ;

CGEM : Confédération Générale des Entreprises du Maroc ;

CIADT : Comité Interministériel d'Aménagement et de Développement du Territoire ;

CIN : Carte d’Identité Nationale ;

CMPE : Centre Marocain de Promotion des Exportations ;

CNCE : Conseil National du Commerce Extérieur ;

CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale ;

CPC : Compte Produits et Charges ;

CSF : Contrats Spéciaux de Formation ;

DATAR : Direction à l'Aménagement du Territoire et à l'Action Régionale ;

DHS : Dirhams marocains ;

DPCI : Délégation du Commerce et de l'Industrie ;

FAMEX : Fonds d’Accès aux Marchés Extérieurs ;

FEDEREXPORT : Fédération Italienne des Consortia d’Exportation ;

FEDIC : Fédération des Industries du Cuir ;

FGEAE : Fonds de Garantie des Exportations ;

FODEC : Fonds de Développement de la Compétitivité Industrielle ;

FOMAN : Fonds de Mise à Niveau ;

FOPRODEX : Fonds de Promotion des Exportations ;

FOPROHOC : Fonds pour la Promotion de l’Huile d’Olive Conditionnée ;

GIAC : Groupement Interprofessionnel d’Aide au Conseil ;

GIE : Groupement d’Intérêt Economique ;

GTZ : Coopération Allemande ;

ICE : Institut Italien pour le Commerce Extérieur ;

ICEX : Institut Espagnol de Commerce Extérieur ;

IR : Impôt sur les Revenus ;

IS : Impôt sur les Sociétés ;

ISCAE : Institut Supérieur de Commerce et d’Administration des Entreprises ;

MCE : Ministère du Commerce Extérieur ;

MICNT : Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies ;

OFPPT : Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail ;

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ONG : Organisation Non Gouvernementale ;

ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel ;

OSEO : Etablissement public français qui soutient l’innovation et la croissance des

PME ;

PDE : Projet de Développement des Exportations ;

PME/PMI : Petite et Moyenne Entreprise/ Petite et Moyenne Industrie ;

PMN : Programme de Mise à Niveau de l’Industrie ;

RIMANE : Réseau des Intervenants de la Mise à Niveau ;

SA : Société Anonyme ;

SARL : Société à Responsabilité Limitée ;

SMAEX : Société Marocaine d’Assurance à l’Exportation ;

SPL : Système Productif Localisé ;

TIC : Technologies de l'Information et de la Communication ;

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée ;

USA : United States of America ;

VIE : Volontariat International en Entreprise ;

ZI : Zone Industrielle.