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SOMMAIRE

PREAMBULE. AVANT-PROPOS. CHAPITRE A – PRESENTATION DE LA DISCIPLINE. 1. Contextualisation. P 7 2. Les disciplines du Patinage Artistique. P 9

2.1. Les figures imposées. P 9 2.2. Les figures libres. P 12

CHAPITRE B – LES FONDAMENTAUX TECHNIQUES DU PATINAGE ARTISTIQUE. 1. Quelques notions. P 17

1.1. Les principes d’équilibre. P 17 1.2. La rotation. P 17 1.3. Le pied porteur. P 19 1.4. La jambe libre. P 19

2. La carre. P 20 2.1. La direction. P 20 2.2. La trajectoire. P 21 2.3. Le changement de carre. P 21

3. Les positions fondamentales. P 22 3.1. Les placements fondamentaux. P 22 3.2. La « position ». P 23 3.3. La « contre-position ». P 23 3.4. Identification. P 23

CHAPITRE C – LES DIFFICULTES TECHNIQUES DU PATINAGE ARTISTIQUE. 1. Structure générale. P 29 2. Les pas de base. P 29

2.1. Les différentes phases. P 29 2.2. Les retournements. P 29 2.3. Les boucles. P 36

3. Les sauts. P 38 3.1. Les phases des sauts. P 38 3.2. Les sauts de carre. P 41 3.3. Les sauts piqués. P 55

4. Les pirouettes. P 69 4.1. Les phases des pirouettes. P 69 4.2. La position debout. P 69 4.3. La position assise. P 79 4.4. La position arabesque. P 80

1

5. Le patinage et les attitudes. P 85

5.1. Les croisés. P 85 5.2. L’arabesque. P 86 5.3. L’aigle. P 86 5.4. La fente. P 87

CHAPITRE D – VITESSE, RYTHME ET TEMPO. 1. La vitesse. P 90

1.1. La vitesse de réaction. P 90 1.2. La vitesse d’exécution. P 90 1.3. La vitesse de patinage. P 91

2. Le rythme. P 92 2.1. Le rythme musical. P 92 2.2. Le rythme physiologique. P 92 2.3. Le rythme psychomoteur. P 92 2.4. Le rythme moteur. P 92

3. Le tempo. P 92 CHAPITRE E – L’ENCHAINEMENT. 1. Parcours mobilité. P 95 2. Mini-enchaînement. P 95 3. Exercice d’improvisation sur écoute musicale. P 96 CHAPITRE F – LE MATERIEL DE PATINAGE. 1. Tenue vestimentaire. P 98

1.1. L'aspect confort. P 98 1.2. L'aspect esthétique. P 99

2. Matériel. P 100 2.1. Les chaussures. P 100 2.2. Les platines. P 101 2.3. Les roues. P 103 2.4. Les roulements. P 104 2.5. Les freins. P 105 2.6. Les gommes. P 105 2.7. L'entretien et les réglages. P 106

LEXIQUE.

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PREAMBULE Cette publication correspond aux objectifs fixés par le Directeur Technique National Hervé Lallement, à la politique sportive du Comité National de Patinage Artistique, et à la volonté de la Commission Enseignement. Il nous a semblé important de produire un peu de matière nourrie de dix années d’expérience de haut niveau, de développer des outils de formation en direction des clubs, des entraîneurs de clubs (débutants ou expérimentés) et des juges. Ce premier document est une réflexion commune des différents membres du staff sur l’initiation de patinage artistique. Il aborde essentiellement, et de façon très précise, les fondamentaux et les spécificités du répertoire technique de base, tout en adressant quelques recommandations sur le plan pédagogique. Certains articles ont déjà fait l’objet de publications internes aux clubs. Certes, il y aurait bien d’autres choses à expliquer comme l’aspect physiologique de l’entraînement ou l’aspect organisationnel de la compétition, mais nous avons préféré nous centrer sur l’apprentissage technique. Le but étant de tendre vers une harmonisation de la technique et de son langage….vers une émergence d’un modèle français. En tout état de cause, cet ouvrage ne se veut pas un livre de recettes, mais une volonté délibérée d’amener le lecteur à se questionner, à faire évoluer ses savoir-faire, à éclairer sa démarche. A mi-chemin entre théorie et pratique, nous souhaitons apporter un éclairage à la fois synthétique dans les parties descriptives, et ouvert dans les parties fondamentales. J’en profite pour remercier tous ceux qui ont bien voulu collaborer à ce travail dont j’ai assuré la coordination : Dominique Cologni, Christine Carré, Pascale Bassons, Stéphanie Jouanlong, Olivier Abraham, Joël Pigeon, David Siksik et Arnaud Mercier.

FRANCOISE LEONARD

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AVANT-PROPOS PATINER, c’est : -se déplacer (rouler),

-se diriger (tourner ou virer), -sauter, -se retourner, -s'arrêter. Le patinage artistique recouvre donc les compétences relatives à l'habileté "patiner". Néanmoins, les déplacements, les directions, les sauts, les retournements s'exécutent en adoptant des positions précises du corps dans l'espace, en roulant à une certaine vitesse et en respectant des rythmes afin d'exécuter des difficultés et d'obtenir une chorégraphie adéquate avec la musique. Le contexte de la compétition réglemente tous ces savoir-faire et nous verrons comment, en étant de plus en plus précis, ils deviennent des savoir-faire de haute technicité en patinage artistique. L'organisation des compétitions, la réglementation et le contenu des prestations réalisées par les athlètes donnent toute la spécificité au Patinage Artistique qu'il se pratique en solo (hommes ou femmes) ou en couple. En compétition, les athlètes peuvent être engagés selon leurs capacités dans deux épreuves distinctes.

1. L'épreuve de figures imposées. Elle se réalise toujours en solo, sans support musical. La difficulté réside dans le suivi de cercles tracés au sol de diamètre et de forme variables, en effectuant des éléments techniques : trois, bracket, rocker, contre-rocking. Cette épreuve en compétition s'identifie par un passage sur quatre figures différentes (trois figures en catégorie mini) et aboutit à un classement. Les figures imposées sont soumises à une réglementation particulièrement stricte.

2. L’épreuve de figures libres. Elle se réalise en solo ou en couple à l'aide d'un support musical et se caractérise par l'exécution de sauts, de pirouettes, d'attitudes et de petits pas. Les portés à bout de bras, les sauts lancés et les pirouettes combinées complètent la gamme des difficultés en couple. Ces difficultés sont organisées sur une chorégraphie respectant le rythme et le tempo de la musique. L'épreuve comporte le programme court et le programme long qui aboutissent à un classement solo ou à un classement couple. Le contenu du programme court est semi-imposé et la réglementation du programme libre permet aux patineurs presque toutes les possibilités d'expressions corporelles malgré la classification des difficultés techniques et la nécessité de réaliser un programme en adéquation avec la musique choisie.

Un athlète participant aux deux épreuves (imposées et libre) obtient un classement appelé "combiné". Le classement des concurrents s'obtient à la suite de notes attribuées par les juges. Ces derniers disposant d'une cotation allant de 0.0 à 10.0 pour attribuer une note "A" (note technique) et une note "B" (note artistique).

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CHAPITRE A

PRESENTATION DE LA DISCIPLINE

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Un patineur peut débuter la compétition nationale à partir de 8 ans et accéder aux catégories de haut niveau (Cadet) à partir de l’âge de 13 ans. En catégorie Cadet, l’ensemble des doubles sauts est au programme. Aussi, il est intéressant de préciser les étapes indispensables entre la sortie de l’école de patinage et le perfectionnement (accession à la double rotation puis à la triple). Chronologie des étapes d’apprentissage. En prenant comme référence le haut niveau, il a été défini :

• le niveau requis pour accéder potentiellement à la 1ère compétition nationale, • le niveau requis pour accéder potentiellement à la catégorie Cadet (voir document

Attendus Techniques du CNPA).

Paliers d’apprentissage Objectifs Palier 1 « Mobilité » Acquérir une qualité de patinage.

Palier 2 « Pirouettes » A travers un programme plus complexe dans la qualité de

patinage, exécuter les sauts et les pirouettes de base. Palier 3 « Sauts » Réaliser un programme mêlant les sauts simples et les

pirouettes debout.

Stades de progression Acquisitions techniques 1er stade Tous les sauts simples isolés et combinés.

Toutes les pirouettes debout isolées. 2ème stade Idem 1er palier avec augmentation de la vitesse.

Apprentissage de A S2 B!2, pirouettes assises. 3ème stade Maîtrise de A S2 B!2 et apprentissage de F2 L2 B2.

Apprentissage des pirouettes arabesques. Maîtrise des pirouettes assises.

En conséquence, quel que soit l’âge du patineur qui débute la pratique compétitive, il convient que l’entraîneur adhère aux mêmes schémas d’acquisition, avec la même rigueur. Il est bien entendu que les patineurs ont des réponses différentes quant à la durée et à l’ordre des apprentissages techniques. En effet, la durée d’un apprentissage dépend aussi :

• de la qualité et de la quantité des entraînements, • de la maturité motrice de l’enfant.

La grille qui précède est un outil de travail pour aider les entraîneurs :

• à planifier la progression des patineurs, • à construire cette progression sans occulter une seule étape, de manière à ne

pas engendrer de carences techniques.

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Les fondamentaux techniques spécifiques au patinage artistique doivent être appris dès le début de l'initiation, car leur maîtrise participe à la réalisation des actions "se déplacer", "se diriger", "sauter", "se retourner". Plus tard, ils font partie intégrante de toutes les difficultés techniques, que ce soit en figures imposées ou en figures libres. Par exemple, les retournements ne se font plus sur deux pieds ; en effet, ils se réalisent sur un pied ou d'un pied sur l'autre. Dans sa progression technique, le patineur doit réaliser des retournements sur des carres bien déterminées avec des positions précises du corps. Ainsi, ces fondamentaux permettent de donner à chaque patineur un éventail de possibilités motrices permettant d'acquérir :

• la mobilité de base, • la qualité de patinage.

Pour les patineurs pratiquant les figures imposées, l'acquisition des fondamentaux techniques est évidente par la réglementation qui l'impose. Cette intégration l'est moins quand les athlètes évoluent uniquement en figures libres.

C’est pourquoi il est nécessaire

de bien intégrer les fondamentaux, de les travailler régulièrement et rigoureusement,

de les évaluer en terme d’acquisitions.

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2.1. LES FIGURES IMPOSEES. Définition. Elles consistent à suivre des cercles tracés au sol de diamètre et de forme variables en effectuant des retournements, ou des boucles. Elles sont au nombre de 41 et peuvent s'identifier, d'une part en plusieurs familles, d'autre part en plusieurs types de figures. NB : l’utilisation des freins est interdite. Familles de figures.

- Trois et double-trois. - Bracket. - Contre-rocking. - Rocker. - Boucle (sur cercles de 2,40 mètres de diamètre).

.

Types de figures. - Les cercles « simples ». - Les changements de carre. - Les paragraphes.

Remarque. Comme nous l’avons dit précédemment, elles répondent à une réglementation stricte et il est important de connaître les particularités qui les caractérisent et les éléments transversaux qui les réunissent.

1/4 de cercle 1/4 1/3 1/3

Centre C 1/3 de cercle

Axe transver

1/4

REPERES SUR LES CERCLES

REPERES REGLEMENDES E

Centre du cercle Pendant la phase de roulageprolongement du rayon du c

Axe longitudinal Point d’intersection de cet aretournements.

Axe transversal Indique la direction de la prZone

de changement

• Surface située au poin• Longueur de la surfac• Aire des départs, repri

Tiers de cercle Emplacement des Trois pouQuart de cercle Souvent le point de changem

Zone de transition Zone de changement de pos

Zone de

Axe longitudinal Zone

de transition

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Zone de changement

sa

TL,ex

ot esr

i

Sur cercles de 5 ou 6 m de diamètre

1/3 l 1/4

AIRES ET REPERES D’EMPLACEMENT EMENTS TECHNIQUES le plan frontal du bassin est placé dans le rcle. e et du tracé : point où sont réalisés les

pulsion sur les départs ou sur les reprises. de tangence des 2 cercles. = environ 1 longueur de patin. es, changements de carre. les figures Double Trois. ent de position. tion du corps dans une figure de Double Trois.

transition

2.11. LES DEPARTS

Position de départ arrêtée. Le patineur a les deux patins posés au sol. On distingue le pied porteur et le pied de poussée.

• Pied porteur : pied obligatoirement situé à l’intersection des axes longitudinal et transversal du cercle. Les axes longitudinaux du cercle et du patin sont superposés.

• Pied de poussée : pied situé soit à l’arrière, soit sur le côté du pied porteur. Il est toujours parallèle à l’axe longitudinal du cercle.

Deux possibilités de position du pied de poussée sont répertoriées selon la figure à réaliser. A chaque possibilité de position du pied de poussée correspond(ent) une ou deux carre(s).

• 1ère possibilité : le pied de poussée est sur l’arrière et est perpendiculaire au pied porteur. 2 carres possibles : Dehors Avant ou Dedans Avant.

• 2ème possibilité : le pied de poussée est sur l’arrière et est décalé sur la droite du pied porteur. 2 carres possibles : Dehors Arrière ou Dedans Arrière.

Réalisation du départ.

Elle se fait de la position arrêtée avec une seule poussée, avec une légère flexion et sans torsion ni double appui. Le concurrent a la possibilité de réaliser un deuxième départ mais, cette décision doit être prise par le patineur dans le premier tiers du cercle de départ. De plus, le patin de poussée :

- ne doit jamais rouler, - ne peut rouler en direction de l’axe longitudinal jusqu'à ce qu’il se place en carre, - doit rouler vers l’avant sur l’axe transversal du cercle pour prendre ensuite la carre.

Le pied de poussée doit quitter le sol avant de croiser l’axe longitudinal. Remarque : pour obtenir une propulsion efficace, la direction de la poussée doit se superposer à l’axe transversal du cercle.

2.12. LA POSITION DANS LA FIGURE. Description.

- La roue interne arrière de la jambe libre est toujours sur le tracé. - La pointe du pied est généralement en extension, et en légère ouverture (en fonction

de la carre ; si Hv ou Hr, jambe libre devant, plutôt en fermeture). - Le bassin est dans le prolongement du rayon du cercle, c’est-à-dire la ligne de

hanche perpendiculaire au cercle.

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2.13. LES REPRISES. Définition. Une reprise est un changement de pied porteur avec changement de cercle et maintien de la carre. Description. Le pied porteur devient pied de poussée puis pied libre et le pied libre devient pied porteur. Le patin du pied porteur doit se poser au sol à la hauteur du point de tangence entre les 2 cercles. Les reprises requièrent un léger transfert du poids du corps d'un patin à l'autre, avec une seule poussée.

- Le pied de poussée ne doit pas sortir du cercle jusqu'à la zone de changement. - Le pied libre quitte le sol avant de croiser l'axe longitudinal. - L'un des ponts du patin libre (arrière sur les figures avant et avant sur les figures

arrière) reste en contact avec le tracé. - Durant la reprise, l'angle d'ouverture entre le pied porteur et le pied de poussée ne

doit pas excéder 45°.

2.14. LES SORTIES. Deux méthodes sont admises.

- Soit réaliser une reprise supplémentaire. - Soit continuer en roulant sur le même pied sur la ligne tangente aux deux cercles.

2.15. LES RETOURNEMENTS.

Définition. Ce sont tous les retournements au sol sans changement d’appui, avec ou sans changement de carre, avec ou sans changement de courbe (cf tableau p.34). La réglementation internationale précise les dimensions.

- La longueur d’un patin = distance entre les 2 ponts. - La profondeur = espace entre le tracé et le pont de pivot.

RETOURNEMENT LONGUEUR PROFONDEUR

Trois 1 patin 1/2 1 patin Bracket 1 patin ½ patin maximum Rocker 1 patin ½ patin

Contre Rocking 1 patin ½ patin

Les départs, les reprises, les changements de carre,

les retournements et les boucles sont considérés comme les parties majeures d’une figure.

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2.2. LES FIGURES LIBRES. La difficulté des figures libres se trouve dans l’exécution de petits pas, de sauts, de pirouettes, d'attitudes. Suivant la réglementation, nous allons aborder les éléments techniques suivants.

2.21. LES PETITS PAS. Principes généraux des petits pas. Les éléments variables (la carre, le pied porteur, la trajectoire, la direction) combinés aux placements fondamentaux du corps dans l'espace amènent à la réalisation d'éléments chorégraphiques. En fait, ils sont les briques « élémentaires » qui bâtissent les difficultés techniques et le contenu chorégraphique. Les pas seront abordés dans le chapitre des retournements. Les retournements font partie des éléments techniques les plus importants. En effet, ils permettent de « changer de direction », caractéristique fondamentale des séquences de pas et des phases introductives des sauts et des pirouettes.

2.22. LES SAUTS. Principes généraux des sauts. Définition. Les sauts représentent les difficultés majeures du patinage artistique. Ils sont codifiés par la réglementation internationale et sont définis par :

- leur carre d’appel, - leur carre de réception, - l’assistance ou non d’un piqué, - leur nombre de révolutions en phase de réalisation.

Description. Tous les sauts sont gouvernés par les mêmes principes. Il s’agit de convertir un déplacement linéaire en impulsion, tel un saut en longueur en athlétisme, en y ajoutant le plus grand nombre possible de rotations sur un axe toujours vertical pendant la période de suspension. Puis la phase de réception sur un pied est identique à tous les sauts. Axe de rotation

La position de rotation. Une fois l’impulsion réalisée et la rotation lancée, la position de rotation est commune à tous les sauts. Les deux jambes doivent tendre vers une complète extension. L’objectif est de maintenir le serrage des membres inférieurs (cuisses et fessiers) responsable du maintien en position frontale du bassin ; cependant, la jambe libre peut être légèrement pliée.

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La réception.

Il s’agit de quitter la position de rotation pour reprendre contact avec le sol. Il faut donc freiner la rotation et dégrouper les segments libres avant de toucher le sol. La chronologie est donc la suivante dans le cas de la réception classique en carre dehors arrière.

1er temps : fin de la phase de rotation. Il faut anticiper la réception en commençant à dégrouper bras et jambes.

2ème temps : contact avec le sol. Le dégagement de la jambe libre s’exécute en coordination avec l’ouverture des bras vers l’avant accompagné d’une flexion.

s

3ème temps : passage / ouverture. Lderrière, simultanément à l’ouvert

4ème temps : roulage. La position eet met le saut en valeur.

s

Identification.

SAUTS PIQUES Boucle piqué

Flip Lutz

2ème temp

a jambe libre passe tendue et en ouverture naturelle ure des bras.

st arrêtée et en flexion. Cette position est esthétique

s

3ème temp

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4ème temp

SAUTS DE CARRE Saut de valse / Axel

Salchow Boucle

Boucle en dedans

2.23. LES PIROUETTES. Principes généraux des pirouettes. Les pirouettes sont codifiées par la réglementation internationale et sont définies selon :

- leur carre de rotation, - la position du corps dans la pirouette (debout, assise, allongée).

La position de rotation. Elle n'est pas la même pour toutes les pirouettes car la position du corps diffère. Contrairement aux sauts, l'axe de rotation vertical ne se déplace pas.

La sortie. Il s'agit de transformer la vitesse de rotation de la pirouette en vitesse linéaire utilisée pour la sortie. Elle est identique pour toutes les pirouettes et s'effectue en dehors arrière. La position de sortie des pirouettes est la même que le 4ème temps de sortie des sauts (cf photo ci-contre). Identification. Dans ce manuel, nous avons choisi de n’aborder que les pirouettes debout, assises, arabesques (allongées).

PIROUETTES DEBOUT, ASSISES, ARABESQUES Carre dehors avant (sauf en position assise).

Carre dedans avant (sauf en position debout et assise). Carre dedans arrière. Carre dehors arrière.

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CHAPITRE B

FONDAMENTAUX TECHNIQUES DE LA DISCIPLINE

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1

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.

Les rotations autour d'un point correspondent à des déplacements sur un cercle ou un arc de cercle, donc des déplacements en courbe. Nous retrouvons ces déplacements dans le programme des figures imposées et des figures libres. Ils impliquent donc l'apprentissage des notions de base : carre, pied porteur, trajectoire, direction, changement de carre et reprise. Ces déplacements doivent être exécutés :

- sur le pied droit ou gauche, - en changement de pied, - en avant ou en arrière.

1.1. LES PRINCIPES D’EQUILIBRE. Définitions.

Le principe général de l’équilibre est le polygone de sustentation. On appelle « polygone de sustentation » la figure géométrique créée par le centre de gravité du patineur et la surface d’appui au sol. Il y a équilibre quand la projection orthogonale du centre de gravité sur le sol se situe à l’intérieur de la surface d’appui créée par le patin sur le sol.

1.2. LA ROTATION.

1.21. L’AXE DE ROTATION. Définition. L’axe de rotation correspond à la ligne autour de laquelle va s’effectuer la rotation. Il est très proche de la verticale mais n’est pas une verticale absolue. Le bon placement de cet axe est responsable de la réussite des difficultés techniques impliquant une rotation. En patinage artistique, les rotationss’effectuent soit en restant en contact aAinsi, on distingue les rotations au sol

Axe de rotation

, s’identifiant par le fait de tourner sur soi-même, vec le sol, soit en quittant le sol. et les rotations aériennes.

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1.22. LES ROTATIONS AU SOL. Famille des rotations au sol. La famille des rotations au sol comprend :

- les pivots, les toupies et les pirouettes, ces dernières étant répertoriées en différentes classes, selon la réglementation internationale,

- les attitudes comprenant les arabesques, les fentes, les aigles et leurs variantes, - les petits pas comprenant tous les types de retournements sur un appui ou d’un

appui sur l’autre, - les révolutions ou boucles.

Lors de la réalisation des pirouettes, l’axe de rotation est fixe et ne se déplace pas.

1.23. LES ROTATIONS AERIENNES. Famille des rotations aériennes. La famille des rotations aériennes comprend tous les sauts répertoriés en différentes classes, selon la réglementation internationale. Contrairement aux pirouettes, l’axe de rotation des sauts, également vertical, est un axe qui se déplace. Ainsi, toutes ces rotations au sol ou aériennes, diffèrent selon plusieurs critères :

la position des différentes parties du corps dans l’espace, les appuis au sol avec :

• le nombre (1 ou 2), • le pied d’appui ou le pied d’appel (gauche ou droit), • la carre (dehors ou dedans), • la trajectoire (forme du tracé pendant le déplacement), • la direction (arrière ou avant).

On les retrouve dans les éléments techniques fondamentaux du patinage, c’est-à-dire :

- les retournements, - les boucles, - les sauts de base, - les pirouettes de base, - les attitudes et leurs variantes.

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1.3. LE PIED PORTEUR. Définition. C'est le pied qui est en contact avec le sol et sur lequel repose tout le poids du corps. Appelé également le pied d'appui, le pied porteur correspond à la jambe d'appui. Lorsque l'athlète est en déplacement en courbe sur 1 pied, il est en appui sur la carre interne ou externe du pied porteur. Description. Le changement de pied porteur, c'est un changement de pied porteur sur une courbe différente (donc d'un cercle à un autre ou d'un arc de cercle à un autre) en maintenant la même carre.

• Il y a transfert du poids du corps d'un pied sur l'autre. Pied droit Pied gauche Pied droit

• Le plus souvent le changement de pied se fait en épi. 1.4. LA JAMBE LIBRE. Définition. Elle correspond à la jambe qui n’est pas en appui au sol. Elle doit être en extension jusqu’à la pointe du pied et elle peut avoir une position spécifique suivant les difficultés réalisées en figures libres.

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Définitions.

Les appuis : en patinage, les appuis correspondent au nombre de patins au sol. La carre : c’est la résultante d’une pression exercée sur la partie extérieure ou intérieure du patin ayant pour conséquence la réalisation d’une trajectoire quand le patineur est en mouvement. Carre dehors et carre dedans : elles sont définies par rapport aux bords des pieds.

• Une pression sur le bord interne produit une carre deDans, notée D. • Une pression sur le bord externe produit une carre deHors, notée H.

Remarque : comme les difficultés techniques se réalisent indifféremment sur les deux pieds, il est important de développer la maîtrise des carres tant sur le pied droit que sur le pied gauche. 2.1. LA DIRECTION.

Les déplacements peuvent se réaliser dans deux directions différentes.

Les déplacements sont codifiés à partir de la carre et de la direction

• En avant, notée v. • deHors avant : Hv • En arrière, notée r. • deDans avant : Dv

• deHors arrière : Hr • deDans arrière : Dr

AVANT ARRIERE Carre dehors Carre dedans Carre dehors Carre dedans

PIED DROIT

PIED GAUCHE

Pression sur le bord interne

Pied gauche en carre H Vu de dessus

Pression sur le bord externe

Pied droit en carre D Vu de dessus

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2.2. LA TRAJECTOIRE. Définition. La trajectoire est la ligne imaginaire qui matérialise au sol le déplacement et la direction du pied d’appui lors de l’exécution d’un élément technique. Elle sert de repère pour définir les placements du corps dans l’espace. C’est le codage le plus utilisé par les entraîneurs pour communiquer, entre eux ou avec leurs athlètes, et pour définir le positionnement des bras, des épaules ou de la jambe libre. Repères de placements par rapport à la trajectoire.

VUE DE DESSUS

Trajectoire

Plan frontal

l

Diagonale arrière externe

Diagonale arrière interne

Diagonale avant interne 2.3. LE CHANGEMENT DE CARRE. Définition. C'est le passage de la carre interne à la carre externecours du changement de carre, le déplacement ne chavant ou en arrière. Le changement de carre se fait suIl s’exécute sans heurt, dans un mouvement continu.

Point de tangenc

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Plan sagitta

Diagonale avant externe

ou inversement, sur le même pied. Au ange pas de direction, il se poursuit en r le point de tangence des deux courbes.

e

Définitions. Ce sont les positions de base du patinage artistique. Elles se différencient suivant la carre et le placement des membres supérieurs par rapport aux membres inférieurs. De plus, elles ont toutes le même port de tête et le même gainage du corps. En initiation, elles sont incontournables car, que ce soit en figures imposées ou en figures libres, ces positions sont constamment utilisées. 3.1. LES PLACEMENTS FONDAMENTAUX. Placement des membres supérieurs.

• Les membres supérieurs forment un triangle isocèle avec la ligne rejoignant les deux mains et le sommet de la tête. Les mains, les poignets, les avant-bras et les bras forment une ligne droite.

• Les bras sont tendus dans le champ visuel pour former un angle maximum de 120° en apprentissage. Les mains se situent à mi-hauteur entre les épaules et le bassin ( pour les figures imposées).

• Pour les figures libres, les bras sont souvent positionnés plus hauts (maximum

au niveau des épaules), et en forme de L. Cette position est fondamentale, elle est utilisée : - en position de roulage, - à l’amorce des sauts simples ou doubles.

VUE DE PROFIL Ligne des épaules Ligne médiane entre épaules et bassin Ligne du bassin

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Alignement du côté porteur : dans le plan frontal, c’est l’alignement de l’épaule, de la hanche, du genou et du pied porteur. La définition de cette ligne permet ensuite de définir les notions d’inclinaisons. Inclinaison du côté porteur : il s’agit de l’angle formé par la droite résultant de l’alignement du côté porteur et par la verticale. Parallélisme de la ligne des épaules et des hanches : c’est lorsque la ligne formée par les deux épaules est parallèle à celle formée par les deux hanches. La figure géométrique ainsi matérialisée est un trapèze, quasi rectangulaire. Nous l’appellerons dans ce document le rectangle, même si la plupart des patineurs ont les épaules plus larges que les hanches.

3.2. LA « POSITION ». Définition. La « Position » désigne le placement du corps où le bras et la jambe libre sont dans la même direction. 3.3. LA « CONTRE-POSITION ». Définition. Par opposition à la « Position », la « Contre-Position » correspond au placement où le bras et la jambe libre sont dans des directions opposées. 3.4. IDENTIFICATION.

16 positions fondamentales sont identifiées en fonction des placements du corps, et de la carre effectuée

•En carre dehors avant Jambe et bras libres devant •En carre dedans avant Jambe et bras libres derrière •En carre dehors arrière Jambe libre devant et bras libre derrière •En carre dedans arrière

L’ensemble des « Pconstitue les 16 positions

Il est important, lors de l’ades différentes « Positio

sans perturber les p

Jambe libre derrière et bras libre devant

ositions » et « Contre-Positions » fondamentales du Patinage Artistique. pprentissage, d’enseigner la combinaison ns » et « Contre-Positions » entre elles, lacements fondamentaux.

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Carre Hv en position Carre Hv en contre position

Carre Hv en position Carre Hv en contre position

Carre Dv en position Carre Dv en contre position

Carre Dv en position Carre Dv en contre position

POSITIONS FONDAMENTALES EN DEPLACEMENT AVANT

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Carre Hr en contre position

Carre Hr en position

Carre Hr en contre position

Carre Hr en position

Carre Dr en position Carre Dr en contre position

Carre Dr en position Carre Dr en contre position

POSITIONS FONDAMENTALES EN DEPLACEMENT ARRIERE

25

6

2

CHAPITRE C

LES DIFFICULTES TECHNIQUES

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Afin de mieux appréhender les difficultés, simples ou complexes, nous avons défini 4 phases.

La phase introductive : prise d’élan et préparation de la difficulté. La phase d’entrée. La phase de réalisation (rotation en général). La phase de sortie.

Nous allons voir que les éléments présentés dans le chapitre précédent (carre, pied porteur, trajectoire, direction) sont variables à l’intérieur de chacune de ces phases. Les différences observées dans ces diverses phases déterminent l'appellation des difficultés. De plus, nous constatons que les phases d'entrée et de sortie ont une vitesse, un rythme et un tempo qui les distinguent particulièrement des autres phases.

2.1. LES DIFFERENTES PHASES.

P1 : phase de roulage.

3 65

4 2

1

P2 : préparation. P3 : arc d’entrée. P4 : arc de sortie. P5 : sortie. P6 : roulage de sortie.

2.2. LES RETOURNEMENTS. Définition. Un retournement est un changement de direction sur soi-même (1/2 tour) qui permet le passage de la direction avant à la direction arrière ou inversement. Il peut se réaliser dans les deux sens de rotations sur un seul pied porteur ou avec un changement de pied porteur, avec ou sans changement de trajectoire.

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Description.

Les retournements décrivent un arc d’entrée, une rotation et un arc de sortie.

Arc d’entrée 1 Arc de sortie 2 Rotation 3

Retournement sur 1 seul pied

Les retournements sont de deux types. • Les retournements (schéma 1) dont le sens de rotation est dirigé dans le sens de la

courbe. • Les retournements (schéma 2) dont le sens de rotation est dirigée dans le sens contraire

de la courbe.

Trois Brackets Rocker Contre rockings

Schéma 1 Schéma 2

Les changements de position.

• Les placements des épaules et de la jambe libre pour l’ensemble des retournements sont définis dans la grille récapitulative (p.35).

• Les placements des ceintures scapulaire et pelvienne spécifiques à chaque retournement sont définis dans la grille récapitulative (p.35).

• De manière générale, sur tout changement de position, il est important de ne pas perturber l’alignement de l’appui porteur.

30

2.21. LES TROIS. Définition. C’est un retournement sur un pied d’une carre avant vers une carre arrière opposée, ou inversement, la rotation se faisant dans le sens de la carre initiale. Le sommet du retournement est tourné vers l’intérieur du cercle décrit. Description. La torsion et la contre torsion des épaules doivent être courtes, peu visibles et surtout ne doivent pas entraîner un quelconque mouvement du bassin.

2.22. LES DOUBLES TROIS. Définition. C’est l’exécution de deux trois consécutifs sur le même pied, situés respectivement au premier tiers et au deuxième tiers du même cercle. Description. Le temps de changement de position entre les deux trois démarre lorsque l’étirement de sortie du trois est arrêté. Ce temps est très court, il doit être très précis. Afin de mieux fixer le bassin, il est préférable de ramener d’abord la jambe libre en frontal, puis de terminer les mouvements de la jambe, des bras et de la tête ensemble. Remarque. Les retournements se retrouvent aussi dans les figures libres.

A RESPECTER IMPERATIVEMENT Tracé entre les deux trois.

Placement au tiers du cercle. Symétrie du placement des trois.

Succession de trois. On rencontre en initiation deux sortes de succession de trois :

trois Hv-Dr enchaîné par le trois Dr-Hv avec la jambe libre derrière, trois Dv-Hr enchaîné par le trois Hr-Dr avec la jambe libre devant ou sur le côté.

Cet exercice est souvent utilisé en échauffement pour prendre contact avec la piste et également pour l’apprentissage des préparations de pirouettes assises et arabesques. Cette difficulté nécessite une maîtrise certaine des trois et doit respecter une véritable fixation du bassin.

31

A L'ENTRAINEMENT. A L'ENTRAINEMENT. En pédagogie, l'apprentissage des retournements peut s'effectuer à l'aide des cercles matérialisés au sol mais également en dehors des tracés. Pédagogie d’apprentissage du Trois Hv. Au préalable, il apparaît essentiel que le patineur maîtrise les carres simples Hv, Dv, Hr, Dr et sache identifier un trois par le fait de "rentrer à l'intérieur de la courbe". Exercice 1.

Objectif : s'approprier le retournement d'avant en arrière. Exercice : accompagner le patineur dans la réalisation du trois, avec une aide manuelle

de l’entraîneur au niveau des bras. Cet exercice lui permet de "sentir" au sol le retournement et d'éviter un trois « sauté » par l’allègement du pont arrière. Il se réalise à petite vitesse voire au départ sur place, et peut également s’effectuer à l'aide d'une barrière ou d'une barre.

Exercice 2.

Objectif : réaliser le retournement. Exercice : le patineur effectue tout seul le retournement sans aide manuelle ou matérielle

hors du cercle, dans une courbe de diamètre assez grand. Exercice 3.

Objectif : améliorer la qualité du trois. Exercice : se positionner à l’intérieur du cercle à la hauteur du trois tracé à la craie au sol

(suivant la réglementation), et attraper le patineur par les bras pour l'aider à réaliser ce retournement dans un cercle de diamètre plus petit.

Pédagogie d’apprentissage du Trois Dr. Les exercices sont similaires au trois en avant mais l'aide manuelle est plus difficile et délicate. Exercice 1.

Objectif : s'approprier le retournement d'arrière en avant. Exercice : avec une aide manuelle de l’entraîneur situé derrière le patineur, effectuer le

trois en arrière sur place. Exercice 2.

Objectif : se familiariser avec une rotation arrière. Exercice : au milieu du cercle, demander au patineur de rentrer vers le centre sans

modifier la position Dr.

32

Exercice 3.

Objectif : commencer le retournement. Exercice : solliciter le patineur afin qu'il effectue le retournement en lui demandant au

moment du passage d'arrière en avant d'alléger le pont avant. La réalisation du retournement arrière se fait, généralement au début, de manière « sautée » du fait de sa difficulté.

Exercice 4.

Objectif : améliorer la qualité du trois. Exercice : Reprendre l'exercice 1 après que l'exercice 3 ait été réalisé assez longtemps.

Pédagogie d’apprentissage des double-trois. Au niveau de l'apprentissage des double-trois, il est indispensable que les trois d'avant en arrière et d'arrière en avant aient été déjà abordés et soient bien maîtrisés.

• Au niveau des points essentiels de la figure, notamment l'emplacement des deux trois sur le cercle, il est possible de le matérialiser par des plots.

• En ce qui concerne le travail du passage délicat entre les deux trois, l'utilisation de

pièces de monnaie fines placées à l'extérieur et à l'intérieur du tracé peut s'avérer judicieuse et peu périlleuse.

• L'utilisation de petits plots est également possible.

33

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2.3. LES BOUCLES. Définition. Les boucles se réalisent sur un cercle de 2m40 de diamètre. Avant de croiser l’axe longitudinal, il faut « resserrer » la carre dans un rayon relativement restreint afin de dessiner une boucle, dont la forme rappelle celle d’une goutte d’eau. Elles se réalisent aussi bien en avant qu’en arrière en carre dehors ou en carre dedans. Description.

- Il faut prendre en compte cinq points particuliers : R le point de départ ou de reprise, A, B, C et D les points où la trajectoire se resserre ou s’élargit.

- Du point R au point A se situe l’approche de la boucle. La position du corps est identique à celle des cercles, même si le diamètre n’est que de 2m40. Le bassin est perpendiculaire à la trajectoire, et la jambe libre basse avec la roue arrière interne sur le tracé.

- Des points A à B, le diamètre du cercle diminue de moitié et passe à 1m20. Du fait du changement de cercle, le bassin doit être maintenu frontal, si bien que l’étirement de la jambe libre augmente et provoque une remontée de celle-ci tandis que la jambe porteuse fléchit légèrement.

36

A C R Axe longitudinal B Zone de changement D

Axe transversal

- Difficulté principale de la figure, le sommet de la boucle se situe entre les points B et C. Le diamètre du cercle se divise par trois et mesure 40 centimètres. Le mouvement des jambes s’inverse : la jambe porteuse se tend pendant que la jambe libre redescend sur le plan frontal.

- La sortie de la boucle, du point C au point D, est symétrique par rapport à l’entrée. La fin du passage de la jambe libre sur la tangente à la trajectoire, avec une légère flexion de la jambe porteuse permet d’arrêter le mouvement de rotation généré par le sommet de la boucle pour retrouver un cercle d’1m20 de diamètre. Le passage des bras intervient également lors de cette phase.

- Du point D au point R, le patineur retrouve le cercle de départ, et va alors préparer soit une reprise, soit un changement de carre pour préparer la boucle suivante.

A RESPECTER. Maintien de la carre.

Suivi du tracé. Vitesse régulière.

Harmonie de la figure.

A L'ENTRAINEMENT. A L'ENTRAINEMENT. Pédagogie d’apprentissage des boucles en Hv. Exercice 1.

Objectif : réaliser la carre Hv dans un cercle de diamètre de 2 mètres 40. Exercice : effectuer des carres simples en Hv sur les cercles des boucles.

Exercice 2.

Objectif : aborder le travail de resserrage de la carre. Exercice : travailler la première partie de la boucle jusqu’au sommet et se diriger vers le

centre. Exercice 3.

Objectif : identifier les quatre points-clés A, B, C, D sur la boucle. (Schéma ci-contre).

Exercice : déterminer sur place avec le patineur les différents placements du côté libre et du côté porteur permettant la réalisation de la boucle en Hv.

Exercice 4.

Objectif : réaliser la boucle Hv au plus près du tracé. Exercice : avec une aide manuelle de l’entraîneur situé à l’intérieur du cercle, aider le

patineur par une action de torsion du buste à réaliser la boucle. L’aide s’effectue au niveau des bras et lors de la première partie de la boucle. La figure peut se réaliser par la suite sans aide.

Les positions.

• Les différents appuis et trajectoires des retournements sont définis dans la grille récapitulative A page 34.

• Les placements des épaules, du bassin et de la jambe libre sont définis dans la grille récapitulative B page 35.

• De manière générale, sur tout changement de position, il est important de ne pas perturber l’alignement de l’appui porteur.

37

3.1. LES PHASES DES SAUTS. Chronologie. Les différentes phases d’un saut s’organisent chronologiquement de la façon suivante. Nous avons toujours considéré le cas d’un patineur évoluant dans le sens le plus courant, à savoir le sens anti-horaire.

PHASES SOUS-PHASES PARTICULARITES Prise d'élan Trajectoire spécifique

à chaque saut

Phase introductive Préparation Rythme spécifique à chaque saut

Entrée

Pied d'appel spécifique à la carre du saut et au sens

de rotation du patineur Flexion/Etirement Spécifique à chaque saut

et singulier au patineur

Phase d'entrée

Piqué/Prise de carre Spécifique à chaque saut Anticipation Spécifique à chaque saut

Impulsion/Mise en rotation

Spécifique à chaque saut

Rotation en X Commune à tous les sauts

Phase de réalisation

Décrochage de la jambe libre

Commune à tous les sauts

Amortissement Commune à tous les sauts

Phase de sortie Sortie Commune à tous les sauts

Les phases spécifiques. Elles dépendent des caractéristiques propres du saut : départ en avant ou en arrière, carre dehors ou dedans, piqué ou non, réception en dehors arrière ou en dedans arrière (unique à la boucle en dedans). Remarque. L’inventaire des sauts de carres et des sauts piqués est présenté jusqu’à la phase de préparation, puisque nous avons vu précédemment que les phases de rotation et de réception sont identiques.

38

STADES D’EVOLUTION D’UN SAUT

STADES

ENTREE + SAUT

TRAJECTOIRE

VITESSE

DE DEPLACEMENT

Saut sur la carre d’entrée

Trajectoire rectiligne

Petite vitesse de déplacement

Saut avec une entrée classique

Trajectoire classique avec une prise d’élan classique

Augmentation de vitesse de déplacement

Saut avec des variantes d’entrée, intégré dans le programme (après des petits pas dans la chorégraphie)

Utilisation totale de l’espace (toute la piste) avec possibilité de variation de trajectoire et prise d’élan originale (croisés avec petits pas complexes)

Vitesse maximale, optimale par rapport au niveau du patineur et à la difficulté réalisée

STADE 1 INITIATION

STADE 2 PERFECTION

NEMENT

STADE 3 MAITRISE

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3 4

5 6

7 8

AXEL

40

3.2. LES SAUTS DE CARRE. Définition. Ce sont des sauts exécutés en avant ou en arrière à partir d’un seul appui en carre dedans ou dehors. (Dans ce manuel, ne figurent que des photos de l’axel).

Saut de valse / Axel Salchow Boucle

Boucle en dedans

SAUTS DE CARRE

3.21. L’AXEL.

Définition. L’axel (comme le saut de valse) est un saut de carre dont l’appel se fait en dehors avant et la carre de réception en dehors arrière. Description.

Rotations. • 1 demi tour = saut de valse. • 1 tour et demi = axel simple • 2 tours et demi = double axel • 3 tours et demi = triple axel Trajectoire : cf. les stades d’évolution d'un saut page 39.

PRISE D’ELAN. Deux méthodes sont couramment utilisées pour la prise de vitesse précédant l’axel. 1. La prise d’élan s’effectue directement en croisé arrière, fini par un dehors arrière ; 2. La prise d’élan s’effectue en croisé avant, suivi d’un retournement avant arrière

enchaîné par un changement de pied en dehors arrière (cf tableau page 64).

PREPARATION. La phase de préparation est constituée de deux étapes : la carre de préparation et le retournement à l’aide d’un mohawk pour le passage du Hr au Hv. 1ère étape. La carre de préparation est un dehors arrière. L’inclinaison globale du corps est dirigée vers le centre de la courbe décrite. La ligne des épaules et du bassin est perpendiculaire à la trajectoire. 2ème étape. Le retournement consiste en un passage de la carre de préparation (dehors arrière) à la carre d’appel (dehors avant). Il s’effectue au moyen d’un « mohawk » dehors arrière / dehors avant tendant plus vers un « aigle décalé ».

Description du mohawk décomposé en 4 parties. 1. Sur la carre dehors arrière, en demi-flexion (la pointe du pied en extension). 2. Remontée de flexion, toujours sur la carre dehors arrière (Hr) en ramenant le talon

du pied libre au niveau du talon du pied porteur. 3. C’est un temps sur deux appuis : les deux jambes sont fléchies et les épaules sont

au-dessus des hanches. C’est un temps de respect des alignements.

41

La pose du pied au sol doit se faire légèrement décalée par rapport à l’autre pied. Ce temps est le plus important du mohawk et détermine la qualité de la suite du mouvement. La difficulté sur le mohawk, c’est de garder le plié Hr sur le temps de poussée en Hv (cf. le plié en danse classique). Pour cela, il faut centrer le bassin entre les deux appuis. Il est important de rester sur le temps de poussée en Hv (progressif).

4. Fin de la poussée en Hv, carre d’entrée du saut.

2 1

3 4

PATINS VUS DE DESSUS

CARRE D’APPEL DU SAUT : LE DEHORS AVANT (Hv). Elle doit être sur la tangente de la trajectoire arrière de préparation : donc relativement plate et droite. Sur la poussée en ligne droite du Hv, le talon du pied de poussée est parfaitement aligné avec l’épaule porteuse. Les lignes d’épaules et de hanches sont à la fois parallèles et orientées vers la direction avant (soit quasi-perpendiculaires à la tangente de la trajectoire). Le patineur, toujours sur ce temps, doit avoir l’impression de faire glisser son genou porteur à la fois en ligne droite et devant son épaule porteuse ; il faut maintenir l’axe du corps perpendiculaire au sol durant la poussée. La jambe libre doit être basse, pliée, mais avec un bassin gainé. L’épaule libre et la jambe libre sont en légère ouverture à ce moment-là.

TEMPS FRONTAL. Il correspond au moment où le genou libre arrive au niveau du genou porteur, et les deux bras se trouvent le long du corps. La trajectoire s’effectue d’abord en ligne ; ensuite, la pression exercée est le facteur déclencheur de la prise de carre et du début de l’impulsion.

42

IMPULSION. Lors du décollage, le côté libre passe devant le côté porteur. Le plus important est l’extension totale du corps et des membres inférieurs. L’objectif est de rechercher un grandissement maximum mais aussi de bien finir la montée du genou (le maximum étant la hauteur de la hanche) avant la descente et la fermeture de la jambe libre. Lors du premier demi-tour, le patineur va fermer le côté libre et prendre l’axe de rotation. Cette fermeture est intentionnelle et doit être lisible.

A L'ENTRAINEMENT. A L'ENTRAINEMENT. Pédagogie d’apprentissage de l’axel Exercice 1.

Objectif : s’approprier le rythme du saut. Exercice : réaliser les différents temps composant la préparation du saut, sur place et sur

une ligne, dans un but d’intégration du rythme et de qualité des placements, jusqu’au temps de poussée en Hv. L’exercice se réalise ensuite en roulant.

Exercice 2.

Objectif : réaliser la transition progressive du mohawk Hr-Hv. Exercice : sur la largeur de piste, effectuer à petite vitesse en ligne droite, à partir du Hr,

un aigle décalé en flexion en démarrant du Hr pour terminer en Hv. Exercice 3.

Objectif : assimiler les différentes phases. Exercice : suite aux phases d’entrée du saut, maintenir la position du Hv en conservant

une trajectoire linéaire. Cette position se caractérise par le maintien de l’étirement de la jambe libre et du bras libre en légère ouverture ainsi que le respect de l’alignement porteur, et de l’alignement libre.

Exercice 4.

Objectif : coordonner bras et jambe avant l’impulsion. Exercice : à partir du Hv, ramener bras et jambe près de l’axe vertical, vers le bas.

En plus de ces consignes, il est demandé une flexion plus prononcée au moment où les deux jambes se retrouvent parallèles, et une extension dynamique de la jambe porteuse simultanément au passage du genou libre vers l’avant. Cette coordination doit être travaillée au préalable sans patin puis sur place avant d’être réalisée en roulant.

Exercice 5.

Objectif : préparation, entrée, impulsion. Exercice : réaliser l’ensemble des exercices vus auparavant avec un tour de rotation dans

un premier temps. Exercice 6.

Objectif : recherche de la rotation complète. Exercice : la rotation est facilitée par la qualité des placements, du travail de

coordination, la recherche d’une extension totale du corps et le maintien de la position de rotation.

Remarque : l’entraîneur doit revenir, pour une bonne réalisation du saut, sur certains exercices vus précédemment dans un but d’amélioration et d’intégration de certaines phases.

43

1 2

3 4

5 6

7 8

SALCHOW

44

3.22. LE SALCHOW. Définition. Le salchow est un saut de carre. Sa carre d’appel est un dedans arrière, sa carre de réception est un dehors arrière. Description.

Rotations. • 1 tour = salchow simple. • 2 tours = double salchow. • 3 tours = triple salchow. Trajectoire : les caractéristiques de la trajectoire et du rythme du mohawk introductif sont identiques à l’axel.

PRISE D’ELAN.

Contrairement à l’axel, ce saut est peu sujet aux variantes de préparation. Les méthodes de prise d’élan concernant le salchow sont extrêmement diverses. Elles dépendent en fait du type de retournement choisi pour se placer sur le dedans arrière d’entrée.

PREPARATION.

En fonction de la préparation choisie, elle comprend le dernier retournement et le contrôle de la carre dedans arrière. Nous utilisons ici un trois en dehors avant précédé d’un mohawk dehors arrière / dehors avant, trois dehors avant / dedans arrière. Cette préparation est souhaitable car le mohawk précédant le trois est similaire à celui de la préparation de l’axel.

ENTREE.

Le retournement est effectué complètement pour ne pas modifier la trajectoire initiale. La fin du trois est marquée par un étirement ouvert de l’épaule libre en diagonale arrière et de la jambe libre. Le rythme du trois est décomposé en trois temps.

1. Poussée-flexion sur une trajectoire linéaire. 2. Extension pour faire pivoter rapidement le patin. 3. Temps de flexion-étirement pour le contrôle de la sortie en ligne droite sur la

même trajectoire que la poussée avant.

45

TEMPS FRONTAL.

Il doit être visible. Le décalage de la jambe libre ne doit pas être la cause d’une prise de carre anticipée, ni d’une modification des alignements. Ce décalage consiste en une descente de la jambe libre en latéral interne sans fermeture de la pointe du pied.

PRISE DU FREIN.

Elle est consécutive au temps frontal et à une pression forte exercée sur la roue interne avant. Durant cette phase, le patin fait un quart de tour, la jambe libre vient s’aligner sur la trajectoire juste devant la jambe porteuse, tout en commençant la remontée du genou. Il faut faire attention de ne pas croiser sur ce temps et de ne pas arrêter la jambe libre tout en augmentant la flexion. De façon générale, dès que l’angle de la trajectoire varie, le patineur prend le frein. Les mouvements de jambe libre doivent être plus linéaires.

IMPULSION.

Le genou libre doit monter. Il faut être attentif à la coordination des membres inférieurs et supérieurs car le bras droit suit le mouvement de la jambe libre. Il faut également insister sur l’extension totale au moment de l’impulsion avant la mise en rotation.

46

A L'ENTRAINEMENT. A L'ENTRAINEMENT. Pédagogie d’apprentissage du salchow. Dans l’idée, il faut développer la pression sur le frein et la montée du genou de façon à ce que le patineur organise distinctement les gestes dans l’ordre. Exercice 1.

Objectif : intégrer le mouvement circulaire du côté libre, sans modifier les alignements et le placement du bassin.

Exercice : à partir du Dr, effectuer sur place un travail de coordination du passage simultané de la jambe et du bras libres jusqu’à la pression sur le frein. Il est utile de demander une « légère » remontée de flexion au moment où la jambe libre est sur le côté et une flexion prononcée à la prise du frein. Dans ce temps-là, la jambe libre est en léger décalage avant par rapport à la jambe porteuse.

Attention au mouvement de l’épaule porteuse qui perturbe l’alignement porteur. Pour cela, il apparaît souhaitable de demander, sur ce temps-là, le passage du bras porteur par le bas. Une fois que le mouvement commence à être assimilé, il s’effectue en roulant, sur une ligne.

Remarque. Comme à l’axel, l’exercice de coordination a été effectué au préalable sans patins. Exercice 2.

Objectif : ajouter au mouvement circulaire de la jambe libre, la montée du genou. Exercice : réaliser consécutivement au premier exercice la montée du genou libre

simultanément à l’extension de la jambe porteuse responsable de l’impulsion. Cet exercice se réalise avec une rotation, initialement d’un demi-tour puis d’un tour.

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SAUT DE BOUCLE

48

3.23. LE SAUT DE BOUCLE.

Définition. Le saut de boucle est un saut de carre dont le pied d’appel est le même que le pied de réception. Son appel s’effectue en dehors arrière et la réception en dehors arrière. Description.

Rotations. • 1 tour = saut de boucle simple. • 2 tours = double saut de boucle. • 3 tours = triple saut de boucle. Trajectoire : elle est identique à celle du salchow (pour un patineur dont le sens de rotation est vers la gauche) et par conséquent linéaire.

PRISE D’ELAN.

Les méthodes de prise d’élan du saut de boucle sont peu nombreuses. (Cf tableau page 66).

PREPARATION.

En fonction de la préparation choisie, elle comprend le dernier retournement et le contrôle de la carre dehors arrière. L’impératif de cette phase est également de réaliser un alignement du côté porteur sans aucune faute.

ENTREE.

1. Etirement/Flexion : à la sortie du retournement, la jambe libre est en étirement sur la tangente à la trajectoire pour aider au placement du bassin en position frontale. Simultanément, l’étirement de l’épaule porteuse en ouverture s’effectue afin de garantir un parfait alignement du côté porteur. Attention ni le bras libre, ni la jambe libre ne doivent venir croiser la trajectoire. La jambe porteuse est en légère flexion.

2. Prise de carre : elle se fait par la descente de la jambe libre parallèlement à la jambe porteuse. Simultanément, la jambe porteuse accentue sa flexion jusqu’à la prise de carre.

IMPULSION.

L’extension de la jambe porteuse se fait de manière synchronisée avec la remontée des deux bras et un passage de la jambe libre en légère ouverture. Il s’agit ensuite d’enchaîner la position de rotation.

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7 8

SAUT DE BOUCLE EN DEDANS

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3.24. LE SAUT DE BOUCLE EN DEDANS. Définition. C’est un saut de liaison, utilisé seulement pour les combinaisons dont le pied d’appel est différent de celui de la réception. La carre d’appel est un dehors arrière et la carre de réception est un dedans arrière. Description.

La préparation de la boucle en dedans jusqu’au retour frontal s’effectue de manière identique au saut de boucle.

Le passage de la jambe libre s’effectue vers l’arrière, tendue et sur la tangente de la trajectoire.

La réception consiste en un dégagement intentionnel de la jambe libre en ouverture.

Le mouvement de la jambe libre vers l’arrière et au-dessus de la trajectoire à l’impulsion n’engendre pas de rotation du bassin.

Le côté libre devient axe de rotation.

LE SAUT DOIT ETRE COMPLET ET HAUT.

51

A L'ENTRAINEMENT. A L'ENTRAINEMENT. Au niveau des petits, il est préférable d’apprendre jusqu’en cadet la double boucle sans le frein. Ceci, dans le but de demander au patineur une exécution de sauts qui se déplacent avec du volume. Pour le travail du triple saut de boucle, on utilise alors la technique avec le frein. Pédagogie d’apprentissage de la boucle. Exercice 1.

Objectif : travail de la jambe libre. Exercice : réaliser sur place le mouvement de descente de la jambe libre suivi de l'impulsion. Un tapis mou est utilisé à cet effet pour éviter que le patin ne roule. Un travail de coordination a été réalisé au préalable sans patin.

Exercice 2.

Objectif : rotation d'un demi-tour. Exercice : exercice 1 avec une rotation d'un demi-tour sur le tapis puis en roulant, dans une trajectoire linéaire, suivie d'un trois rapide.

Exercice 3.

Objectif : rotation d'un tour. Exercice : engagement sur un tour de rotation de façon similaire à l’exercice précédent sur le tapis puis en roulant. La rotation complète sera obtenue par une coordination optimale des membres supérieurs et inférieurs et une position de rotation en totale extension.

52

Pédagogie d’apprentissage du saut de boucle en dedans. Exercice 1.

Objectif : position de sortie Dr. Exercice : en ligne, maintenir la position de sortie du saut de boucle en dedans avec un fort étirement et une légère ouverture de la jambe et du bras libres.

Exercice 2.

Objectif : simulation du saut en deux temps. Exercice.

Le premier temps correspond à l’entrée du saut : étirement de la jambe libre devant ; Le deuxième temps correspond au retour de la jambe libre parallèlement à la jambe porteuse qui se tend et se termine en position "écart". Il se fait d’abord sur place puis en roulant.

Exercice 3.

Objectif : simulation du saut en trois temps. Exercice : ajouter consécutivement à l’exercice précédent le troisième temps qui

correspond à la sortie du saut en Dr. Cette position implique un fort étirement et une légère ouverture de la jambe et du bras libres. Il se fait d’abord sur place puis en roulant sans impulsion, juste par une simulation du saut.

Exercice 4.

Objectif : recherche de la rotation complète. Exercice : réaliser le saut de boucle en dedans dans son ensemble en respectant le travail effectué précédemment.

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1 2

3 4

5 6

7 8

SAUT DE BOUCLE PIQUE

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3.3. LES SAUTS PIQUES. Définition. Ce sont des sauts exécutés en arrière à partir d’un appui en carre dedans ou dehors aidé par un piqué sur la butée de l’autre.

SAUTS PIQUES Boucle piqué

Flip Lutz

3.31. LE SAUT DE BOUCLE PIQUE. Définition. C’est un saut piqué dont le pied d’appel est identique au pied de réception. Sa carre d’appel, comme sa carre de réception, est en dehors arrière . Description.

Rotations. • 1 tour = saut de boucle piqué simple. • 2 tours = double boucle piqué. • 3 tours = triple boucle piqué. Trajectoire : cf. les stades d’évolution d'un saut page 39.

PRISE D’ELAN.

Il s’agit du saut où les variantes d’entrée sont nombreuses. Elles dépendent du type de retournement choisi pour se placer sur la carre dehors arrière. (Cf tableau page 67).

PREPARATION.

En fonction de la préparation choisie, elle comprend le dernier retournement et le contrôle de la carre dehors arrière : nous utiliserons le trois Dv-Hr terminé avec la jambe libre devant.

ENTREE.

Le trois doit être complet pour que le corps soit frontal à la sortie. 1. Dv en ligne avec une demi-flexion. 2. Remontée de flexion pour effectuer le trois avec la jambe libre devant en sortie.

Sur ce temps, il est important que le patineur soit en extension soit avec la jambe libre sur le côté, soit devant. L’épaule libre est en légère ouverture et il faut être vigilant sur la position de la jambe à la sortie qui se trouve souvent croisée.

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TEMPS FRONTAL.

C’est le point fixe avant le piqué. Les alignements sont parfaits. Il est identifié comme étant le temps le plus important du saut. C’est le temps de tous les contrôles et de toutes les commandes qui suivent.

FLEXION/ETIREMENT.

Le passage de la jambe libre derrière se fait avec un étirement maximal, linéaire conjointement à la prise de flexion. La pointe du pied doit être légèrement en ouverture. Dès que les deux pieds sont parallèles, l’étirement de la jambe libre se fait dans un rythme très dynamique. Le passage de la jambe libre est légèrement latéral, le point-clé étant de maintenir l’alignement de l’axe porteur. L’étirement dynamique de la jambe libre se termine au-dessus de la trajectoire. L’orientation de cet étirement précédant le piqué amène une légère rotation (1/8ème) simultanée des épaules et du bassin.

PIQUE.

Cette phase débute par un retour de la jambe du piqué vers le pied porteur d’environ 50% de la distance initiale d’étirement. Il n'y a pas de prise de carre sur la descente de la jambe libre, le mouvement dynamique de celle-ci, sans temps d’arrêt pouvant influencer le placement du haut du corps. Au moment du piqué, le patineur a la sensation d’une pression simultanée du frein et des deux roues avant. Le piqué est bref et ne s’écarte pas de plus de 40 centimètres de la trajectoire. Il est légèrement croisé à un quart de tour. Il est accompagné d’une véritable ouverture des épaules. Le piqué, légèrement ouvert, n’est pas retourné (axel piqué) et est le facteur déclencheur de l’impulsion. Ceci provoque un rapprochement des deux appuis avant le décollage. En général, les patineurs utilisent le bras gauche au lieu du bras droit sur ce temps (pour les droitiers).

IMPULSION.

Elle est consécutive au piqué.

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A L'ENTRAINEMENT. A L'ENTRAINEMENT. Pédagogie d’apprentissage du saut de boucle piqué. Exercice 1.

Objectif : s’approprier les différents temps du saut. Exercice : sur place, réaliser de façon analytique, les phases du saut à partir des principes évoqués précédemment. L’exercice démarre du Hr, jambe libre devant et se termine à la phase de flexion-étirement et s’effectue ensuite en roulant, en ligne droite.

Exercice 2.

Objectif : rechercher la pose du piqué. Exercice : sur place, à partir de l’étirement, demander au patineur de poser le piqué simultanément sur le frein et les deux roues.

Exercice3.

Objectif : réaliser le saut dans sa globalité. Exercice : exercice 1 et 2 avec une rotation de demi-tour ou d’un tour. Le patineur doit avoir l’impression de piquer simultanément sur le frein et les deux roues avant.

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7 8

FLIP

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3.32. LE FLIP. Définition. Le flip est un saut piqué dont le pied d’appel est différent du pied de réception. Sa carre d’appel est un dedans arrière, comme le salchow. Sa carre de réception est un dehors arrière. Description.

Rotations. • 1 tour = flip. • 2 tours = double flip. • 3 tours = triple flip. Trajectoire : cf. les stades d’évolution d’un saut page 39.

PRISE D’ELAN.

Les méthodes de prise d’élan concernant le flip sont quasiment similaires à celles du salchow. Elles dépendent du choix du retournement permettant de se placer en dedans arrière (cf tableau page 67).

PREPARATION.

En fonction de la préparation choisie, elle comprend le dernier retournement et le contrôle de la carre dedans arrière. Comme pour le salchow, l’impératif de cette phase est également de réaliser un alignement du côté porteur sans aucune faute.

ENTREE.

C’est la sortie du retournement qui constitue la phase d’entrée : profiter de la contre-rotation du buste pour terminer le retournement avec le « rectangle » orienté sur la diagonale arrière.

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FLEXION / ETIREMENT.

La rotation du « rectangle » continue jusqu’au plan frontal. Pendant cette phase, il faut maintenir l’axe porteur en alignement, le bras porteur sur la trajectoire, et le côté libre en parfait étirement.

PHASE : PIQUE.

Le piqué est la résultante de la descente des segments libres (bras et jambe libres) en maintenant la position frontale du rectangle jusqu’à la pose du piqué. Il est suivi d’une phase de rapprochement du pied porteur vers le pied de piqué. NB : Il est important de maintenir la trajectoire linéaire pendant cette phase.

PHASE : IMPULSION ET MISE EN ROTATION.

L’impulsion correspond au début de la remontée des bras avec rotation du rectangle autour de l’axe de rotation.

ROTATION.

Elle s’identifie par la fin de la remontée des bras avec extension de la jambe de piqué. Il s’agit ensuite d’enchaîner une position de rotation classique (cf. tous les autres sauts).

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A L'ENTRAINEMENT. A L'ENTRAINEMENT. Pédagogie d’apprentissage du flip. Exercice 1.

Objectif : intégration de la phase de flexion-étirement. Exercice : effectuer sur place puis en roulant un étirement simultané du bras et de la jambe libres vers l’arrière et en légère ouverture.

Exercice 2.

Objectif : piqué et transfert du poids du corps de la jambe porteuse vers la jambe du piqué, à exécuter sans déplacement. Exercice : sur une ligne et sur place, le patineur pose son piqué (frein et deux roues avant) jusqu’à ce que le pied qui roule arrive au niveau du pont avant. Ensuite, on demande au patineur de monter le genou de façon simultanée à la remontée de flexion de la jambe porteuse tout en faisant environ un quart de tour.

Deux fautes majeures sont identifiées sur cette phase. 1. Le patineur reste en appui sur la jambe porteuse et ne revient pas sur le piqué. 2. Le patineur pique et exécute l’impulsion sans effectuer la phase de rapprochement.

Exercice 3.

Objectif : étirement et pose du piqué suivi d’une impulsion sans rotation. Exercice : l’exercice se réalise en roulant et est identique à celui effectué précédemment mais se rajoute l’impulsion sans rotation suivie de la sortie en Hr.

Exercice 4.

Objectif : réalisation du saut dans sa globalité. Exercice : même exercice avec rotation suivant le niveau du patineur, soit par étapes de demi-tour de rotation, soit directement en rotation complète.

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1 2

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LUTZ

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3.33. LE LUTZ. Définition. Le dernier des sauts piqués, et sans doute le plus apprécié, est le Lutz. Sa caractéristique principale est l’inversion de courbe réalisée entre sa carre d’entrée, un dehors arrière, et sa carre de sortie, un dehors arrière sur l’autre pied. Description.

Rotations. • 1 tour = lutz. • 2 tours = double lutz. • 3 tours = triple lutz.

Trajectoire : obligatoirement sur la largeur de la piste.

PRISE D’ELAN.

La prise d’élan du Lutz est la plupart du temps un quart de cercle directement sur la carre dehors arrière de préparation. Elle se confond ensuite avec la phase de préparation sur la même carre. La qualité de l’alignement du côté porteur est, comme pour tous les autres sauts, déterminante pour la qualité d’exécution du Lutz. Les autres formes de préparation sont marginales.

ENTREE.

Il n’y a pas de retournement dans la préparation du lutz. Etirement / Flexion : continuer la rotation du « rectangle » jusqu’au plan frontal. Il s’agit de maintenir, pendant cette phase, l’axe porteur en alignement, le bras porteur sur la trajectoire, et le côté libre en parfait étirement. L’inclinaison de l’axe porteur est sur la carre dehors, sans quoi le lutz devient un flip.

PIQUE.

Il y a une descente des segments libres (bras et jambe libres) en maintenant la position frontale du rectangle jusqu’à la pose du piqué. Le piqué est suivi d’une phase de rapprochement du pied porteur vers le pied du piqué.

NB : attention de ne pas provoquer de changement de carre brutal (recherche de l’appui en dedans du flip) souvent synonyme de perte d’alignement porteur et de déséquilibre.

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IMPULSION ET MISE EN ROTATION.

L’impulsion se caractérise par le début de la remontée des bras avec rotation du rectangle autour de l’axe de rotation.

ROTATION.

Elle s’identifie par la fin de remontée des bras avec l’extension de la jambe de piqué. Il s’agit ensuite d’enchaîner une position de rotation classique (cf les autres sauts).

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A L'ENTRAINEMENT. A L'ENTRAINEMENT. Pédagogie d’apprentissage du lutz. L’apprentissage du lutz ne peut se faire sans une matérialisation au sol de la trajectoire souhaitée. En effet, l’utilisation de plots est essentielle pour l’initiation de ce saut : généralement, il est demandé au patineur d’effectuer les exercices en passant entre deux plots, dans la largeur. Exercice 1.

Objectif : étirement / flexion. Exercice : effectuer un étirement simultané des bras et de la jambe libre sur l’arrière, entre les deux plots, tout en maintenant la carre Hr.

Exercice 2.

Objectif : piqué et transfert du poids du corps. Exercice : sur une ligne et sur place, le patineur pose son piqué et le transfert du poids du corps se fait jusqu’à ce que le pied porteur arrive au niveau du pont avant. Ensuite, on demande au patineur de remonter sur le piqué avec une extension de la jambe porteuse et la montée du genou libre tout en faisant un quart de tour (cf flip).

Exercice 3.

Objectif : enchaînement des différentes phases du saut. Exercice : le travail de l’étirement et de la pose du piqué suivi d’une impulsion sans rotation peut, par la suite, être fait en roulant entre les deux plots.

Exercice 4.

Objectif : réalisation du saut dans sa totalité. Exercice : ce travail se fait avec rotation suivant le niveau du patineur, soit par étapes de demi-tour de rotation, soit directement en rotation complète.

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LES ENTREES SUIVANT LES SAUTS DE CARRE

SAUT CARRE D’ ENTREE

SAUT DE VALSE AXEL

SALCHOW BOUCLE BOUCLE EN DEDANS

Hv

- En croisés arrière, finis par un Hr - En croisés avant suivis d’un retournement avant / arrière enchaîné d’un changement de pied en Hr

Dr

- Un trois en Hv précédé d’un mohawk Hr/Hv, trois Hv/Dr - Un trois en Hv précédé d’un choctaw (déplacement en S, Dr droit suivi d’un choctaw Hv gauche, trois Hv Dr et saut - Un trois en Hv précédé d’un cross-roll (déplacement rectiligne, Hv droit, cross-roll

Hv gauche, trois Hv Dr et saut) - Un mohawk en dedans avant (déplacement circulaire en carre Dv droit, mohawk Dv Dr gauche et saut - Pas de retournement, long Dr sur une courbe de grand rayon (quasiment rectiligne) et déclenchement du saut sans retournement préalable

Hr

- Prise d’élan en croisés arrière sans retournement - Un double trois (Hr Dv, Dv Hr) sur le même pied - Un mohawk en Dv / Dr suivi d’un changement de pied - Se placer sur la carre d’appel en, Hr en utilisant la réception d’un autre saut (saut de valse, autre saut de boucle, etc…)

En caractères italiques : le plus simple pour débutant. En caractères gras : le plus classique, pour perfectionnement et maîtrise. En caractères soulignés : variante, si problème avec entrée classique.

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LES ENTREES SUIVANT LES SAUTS PIQUES

SAUT CARRE D’ ENTREE

BOUCLE PIQUE FLIP LUTZ

Hr Pied droit

- Trois en Dv Hr avec - jambe libre derrière et saut - jambe libre devant, passage de la jambe libre et saut - jambe libre latérale, pas- sage de la jambe libre et saut

- Trois en Hv Dr - changement de pied Hr

jambe libre devant, passage de la jambe libre et saut

- changement de pied Hr , jambe libre derrière et saut

- Mohawk en Dv Dr - changement de pied Hr jambe libre devant, passage de la jambe libre et saut - changement de pied Hr, jambe libre derrière et saut - Pas de retournement, Hr avec jambe libre devant, passage de la jambe libre et saut

- Pas de retournement, Dr - changement de pied Hr jambe libre devant, passage de la jambe libre et saut - changement de pied Hr jambe libre derrière et saut

Dr

- Mohawk en Dv Dr et saut - Trois en Hv précédé d’une poussée sur le frein Dr et saut - Pas de retournement, légère carre Dr et déclenchement du saut sans retournement préalable - Trois en Dv Hr, changer de pied en croisant la jambe libre devant la jambe porteuse Dr jambe libre derrière et saut

Hr pied gauche

Quart de cercle direct sur la carre Hr (pas de retournement)

Voir légende page ci-contre.

67

68

Définition.

Les pirouettes sont des rotations au sol, sur un appui, autour d’un axe vertical (pirouettes position debout ou assise), ou autour d’un axe horizontal (pirouettes arabesque). A plus haut niveau, on identifie des variantes d’arabesque dont l’appui classique sur la carre est modifié (par exemple : la pirouette “Talon”, la pirouette “Tranche”, la pirouette “Renversée”). Dès l’apprentissage, il faut privilégier la qualité de la position, puis la vitesse de rotation. Les sorties des pirouettes sont identiques à celles des sauts.

4.1. LES PHASES DES PIROUETTES. Chronologie. Les différentes phases d’une pirouette s’organisent chronologiquement de la façon suivante.

Pirouettes

debout assise

Phases Appellations P0 Prise d’élan P1 Phase de centrage en carre d’entrée P2 Phase de centrage en carre de pirouette P3 Phase de conversion P4 Phase de rotation P5 Phase de sortie

Pirouettes arabesque

Phases Appellations P0 Prise d’élan P1 Phase d’accélération des déboulés P2 Phase de centrage en carre d’entrée des déboulés P3 Phase de centrage en carre d’entrée de la pirouette P4 Phase de conversion en position P5 Phase de rotation en position P6 Phase de rotation : retour en position verticale debout P7 Phase de sortie

4.2. LA POSITION DEBOUT. Elle correspond aux pirouettes dont le côté porteur dans la rotation s'assimile à une ligne verticale.

69

1 2 3 4 5 6 7 8

PIROUETTE Hv

70

4.21. LA PIROUETTE Hv. Description.

La préparation de la pirouette Hv correspond à un ½ cercle en Dr, de petit diamètre et de rayon constant ► Choctaw Dr-Hv ► pirouette Hv.

PRISE D’ELAN.

Les méthodes de prise d’élan sont peu nombreuses, elles se font en croisés arrière.

PREPARATION.

Elle s’identifie par une flexion prononcée en carre dedans arrière, sur le pied droit, avec un fort alignement sur le côté porteur. Les bras sont placés, durant cette phase, en contre-position, et la jambe libre est croisée derrière la jambe porteuse. Il y a un étirement du bras libre vers l’avant et de la jambe libre sur le côté, nécessaire au maintien de l’alignement.

ENTREE.

1. Choctaw Dr-Hv : durant ce retournement, il y a une remontée de flexion de la jambe porteuse en Dr avec un retour de la jambe libre au côté de la jambe porteuse. Les segments libres se rapprochent tout en maintenant l’alignement du côté porteur. Ensuite, le pied libre se pose en Hv vers l’intérieur de la trajectoire décrite en Dr.

2. Centrage en Hv : cette phase s’effectue par une flexion en Hv avec un étirement du côté libre et du bras porteur, les bras étant en position.

3. Conversion en position : le côté porteur étant fixé, elle s’effectue par une remontée de flexion incomplète, avec le retour de la jambe libre sur la diagonale arrière.

4. Rotation : elle se fait en dehors avant, avec le côté libre haut tendu en diagonale arrière. La roue d’appui est la roue dehors arrière.

SORTIE.

Elle peut s’effectuer de manière continue à la pirouette en carre dehors avant ou elle peut se faire sur la carre Hr par une pose du pied libre en légère fermeture à côté du pied porteur. Ce dernier effectue une légère poussée afin de maintenir une vitesse pratiquement similaire à la vitesse de fin de pirouette.

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8 7

6 5

4 3

2 1

PIROUETTE Dr

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4.22. LA PIROUETTE Dr. Description.

La préparation de la pirouette Dr est identique à celle de la pirouette Hv. La pirouette Dr debout est une pirouette qui se prépare en Dr ► Choctaw Dr-Hv ► Conversion en Dr. La sortie s’effectue sur la carre dehors arrière (Hr).

PRISE D’ELAN.

La méthode de prise d’élan est unique, elle se fait en croisés arrière. (Au premier stade de l’apprentissage, il y a la possibilité de faire un petit aigle en guise de prise d’élan).

PREPARATION.

Elle s’identifie par une flexion prononcée en carre Dr, sur le pied droit, avec un fort alignement sur le côté porteur. Les bras sont placés, durant cette phase, en contre-position, et la jambe libre est croisée derrière la jambe porteuse. Il y a un étirement du bras libre vers l’avant et de la jambe libre sur le côté, nécessaire au maintien de l’alignement.

ENTREE.

1. Choctaw Dr-Hv : durant ce retournement, il y a une remontée de flexion de la jambe porteuse en Dr avec un retour de la jambe libre au niveau du talon. Les segments libres se rapprochent tout en maintenant les alignements avant et arrière. Ensuite, le pied libre se pose en Hv en position de fente avant.

2. Centrage en Hv : cette phase s’effectue par une flexion en Hv avec un étirement du côté libre et du bras porteur, les bras étant en position.

3. Conversion en position : le côté porteur étant fixe, le patineur passe du Hv en Dr et simultanément la jambe libre devant, sans qu’il y ait rupture du rythme. Pendant cette phase les bras se ferment progressivement.

4. Rotation : la roue d’appui est la roue devant avant, le buste est étiré, vertical et le genou libre légèrement plié.

SORTIE.

Elle se fait sur la carre Hr par une pose du pied libre en légère fermeture à côté du pied porteur. Le patineur effectue une poussée afin de maintenir une vitesse pratiquement similaire à la vitesse de fin de pirouette.

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8 7

6 5

4 3

2 1

PIROUETTE Hr

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4.23. LA PIROUETTE Hr. Description.

La préparation de la pirouette Hr se fait à l’aide de 2 ½ cercles en dedans avant, le second se faisant sur le pied porteur de la pirouette. La sortie s’effectue sur la carre de la pirouette en exécutant un balancé avant arrière.

PRISE D’ELAN.

Elle peut s’effectuer en croisés avant ou en croisés arrière suivis d’un mohawk Dr-Dv.

PREPARATION.

Elle s’exécute à l’aide de 2 ½ cercles en Dv, le second s’effectuant sur le pied de la pirouette. 1. Le premier demi-cercle se fait en légère flexion et les bras sont en « position », la

jambe libre derrière. Il contribue à l’orientation de la pirouette et au démarrage du rythme.

2. Le second demi-cercle regroupe la phase de centrage et la phase de conversion en position.

Après le changement de pied entre les 2 ½ cercles, le patineur est en position de fente Dv, avec les bras en contre position. Puis, il augmente l’appui sur la carre, ce qui a pour conséquence la diminution du cercle au sol, la montée de la jambe libre et le retour en position. Sur cette phase, la roue d’appui est interne arrière. Il faut exécuter une remontée de flexion de la jambe porteuse.

ENTREE.

1. Conversion. C’est la fin du 2 ½ cercle. Simultanément le patineur exécute un transfert d’appui de la roue interne arrière à la roue externe arrière, à la roue externe avant, et le passage de la jambe libre de l’arrière à l’avant. Le passage de l’avant à l’arrière doit se faire sans rupture de rythme.

ème

2. Rotation. Le buste est vertical, la jambe libre devant, les bras et la jambe libre se resserrent. La roue d’appui est Hv.

SORTIE.

Elle se fait sur la carre Hr et est continue à la réalisation de la pirouette. Un balancé de la jambe libre permet de « desserrer » la carre et de transformer la vitesse de rotation de la pirouette en vitesse linéaire.

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AA LL’’EENNTTRRAAIINNEEMMEENNTT.. Pédagogie d’apprentissage de la pirouette Hv. Exercice 1.

Objectif : découverte de l’appui Hv et recherche de l’axe de rotation. Exercice : effectuer un cercle de diamètre progressivement décroissant en Hv. Pour cela,

il est possible d’effectuer cet exercice sur les boucles d’imposées ou autour d’un cône. Exercice 2.

Objectif : sensation de la roue d’appui et de la rotation. Exercice : effectuer un tour sur place en soulevant les roues avant, par à coups (moins

d’un quart de tour), tout en maintenant la position de la pirouette et l’appui. Une aide de l’entraîneur guidant le patineur au niveau des bras est souhaitable lors de la première réalisation, pour la compréhension de l’exercice.

Exercice 3.

Objectif : transfert de la vitesse de déplacement en vitesse de rotation. Exercice : même exercice en roulant à petite vitesse en Hv « serré », les bras en

« position » (le bras porteur peut être au niveau de l’épaule, ou verticalement vers le haut), ou avec les bras en « contre-position ».

Exercice 4.

Objectif : apprentissage de la première partie de la préparation en Dr. Exercice : un travail en carre Dr avec différents placements du corps aura été abordé, au

préalable. Ensuite, l’exercice consiste à demander au patineur la position « jambe libre derrière et bras en « contre-position » » sur la carre Dr, puis sur les cercles d’imposées.

Exercice 5.

Objectif : apprentissage de la deuxième partie de la préparation : choctaw Dr-Hv. Exercice : effectuer la carre Dr de préparation, toujours à l’aide des cercles, puis se

mettre en avant pour rentrer à l’intérieur du cercle, à l’aide d’un choctaw Dr-Hv. Le but est de retrouver la position de fente Hv, le pied libre traînant ou non au sol.

Exercice 6.

Objectif : préparation enchaînée de la pirouette Hv. Exercice : réaliser l’exercice 4 et 5 consécutivement, puis l’exercice 3.

76

Pédagogie d’apprentissage de la pirouette Dr. Exercice 1.

Objectif : découverte de l’appui Dr et recherche d’un axe de rotation. Exercice : en position de fente Hv, sur place, faire passer la jambe et le bras libres

ensemble de l’arrière vers l’avant, de façon circulaire. La difficulté réside dans la stabilisation du bassin et dans le maintien de la verticalité du buste.

Exercice 2.

Objectif : qualité des placements de sortie en Hr. Exercice : effectuer, suite à l’exercice 1, un changement de pied avec un légère poussée ;

la recherche de contrôle de sortie (non de « rattrapage » d’un déséquilibre) rentre dans les critères de qualité : étirement des segments libres, respect des alignements porteur et libre.

Exercice 3.

: fixation des positions au moment de la conversion. Objectif Exercice : l’exercice consiste, dans un premier temps, à démarrer au niveau de la reprise

des boucles d’imposées en carre Hv jusqu’au sommet de la boucle pour se retrouver en position de l’exercice précédent : position de fente. A ce moment-là, demander un arrêt au sommet et donner un « top » pour la réalisation de la pirouette, cela permet, lors de l’initiation, de stabiliser la position afin d’anticiper d’éventuels problèmes de placements. Dans la progression, cet arrêt doit disparaître au profit d’un mouvement continu.

Exercice 4.

Objectif : apprentissage du ½ cercle de la préparation en Dr. Exercice : un travail en carre Dr a été abordé au préalable. Ici, le travail se fait, d’abord,

en demandant au patineur de maintenir la position « jambe libre derrière et bras en « contre-position » » sur la carre Dr, puis sur les cercles d’imposées.

Exercice 5.

Objectif : effectuer le ½ cercle en Dr sur les cercles tracés au sol, puis rapprocher les

talons avant de pousser en avant et d’exécuter la fente. La progression de cet exercice amène à la réalisation complète de la pirouette.

: apprentissage de la deuxième partie de la préparation : choctaw Dr-Hv. Exercice

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Pédagogie d’apprentissage de la pirouette Hr. Exercice 1.

Objectif : découverte de l’appui Hr et recherche d’un axe de rotation. Exercice : effectuer un cercle de diamètre progressivement décroissant en Hr. Pour cela,

il est possible d’effectuer cet exercice sur les boucles d’imposées ou autour d’un cône. Exercice 2.

: sensation de la roue d’appui et de la rotation. Objectif Exercice : en légère flexion sur la jambe porteuse, la jambe libre étant croisée, le patineur

recherche la rotation et la roue d’appui en carre Hr, en remontant la jambe libre et en fermant les bras.

Exercice 3.

Objectif : sensation de la roue d’appui et de la rotation. Exercice : même exercice avec la jambe libre décroisée et posée en diagonale avant. On

peut, lorsque la rotation s’effectue sur la carre Hr « ajouter » la phase de sortie par un mouvement circulaire de la jambe libre (non croisée) qui se termine par un étirement arrière.

Exercice 4.

Objectif : apprentissage de la conversion Dv-Hr. Exercice : même exercice en positionnant la jambe libre en diagonale arrière par rapport

à la jambe porteuse. Il peut être réalisé par la suite sur les boucles d’Imposées, en roulant et en débutant en Dr sur le pied porteur. Le mouvement doit être fluide et continu jusqu’à la fixation de l’axe de rotation.

Exercice 5.

Objectif : centrage des deux ½ cercles. Exercice : à l’aide de deux demi-cercles de boucles, réaliser le premier centrage en Dv

puis le second centrage en Dv sur le pied porteur de la pirouette.

78

4.3. LA POSITION ASSISE.

4.31. LA PIROUETTE Dr. Description.

La pirouette Dr assise a les mêmes principes que la pirouette Dr debout, mais elle se caractérise par la flexion de la jambe porteuse parallèle au sol, d’où son appellation « assise ». La trajectoire est similaire à la trajectoire de la pirouette Dr debout.

PRISE D’ELAN. La prise d’élan se fait en croisés arrière. PREPARATION. Elle est identique à la pirouette Dr debout mais la flexion est plus prononcée et le buste plus avancé sur la jambe porteuse. ENTREE. Les phases sont similaires à celles de la pirouette Dr debout jusqu’à la sortie du choctaw Dr-Hv. 1. : le passage de la jambe libre se fait de la même manière

que le salchow. En effet, après la flexion d’entrée, le passage se fait avec une légère remontée de flexion. La fin de cette phase se situe au moment où la jambe libre est « collée » à la jambe porteuse, elle-même parallèle au sol.

Conversion en position

2.

SORTIE.

Rotation : elle se fait la jambe libre en ½ ouverture et les genoux parallèles. Le buste est penché vers l’avant avec l’épaule porteuse à la verticale du genou porteur. Les bras sont parallèles à la jambe libre et au sol, et tenus devant.

Elle est identique à celle de la pirouette Dr debout. AA LL''EENNTTRRAAIINNEEMMEENNTT.. Pédagogie d’apprentissage de la pirouette Dr assise. Exercice 1.

: recherche de la position assise. Objectif Exercice : en roulant sur une trajectoire rectiligne, descendre en position assise, tenir la

position, et remonter. Recommencer plusieurs fois en insistant sur la stabilisation de la position.

Exercice 2.

Objectif : recherche de flexion. Exercice : il consiste à augmenter la fente et les étirements à partir de la pirouette Dr

debout, puis de convertir en position assise sans rupture du rythme. Exercice 3.

Objectif : rechercher un étirement des bras vers le patin libre ou, éventuellement, placer

les mains sous les genoux pour trouver l’inclinaison du buste qui permet l’accélération de la rotation. Le problème souvent rencontré chez le patineur est le fait de passer sur la carre Hv. Cela est dû à une recherche d’équilibre par le côté porteur. Il faut amener le patineur à trouver l’appui sur la carre et l’angle d’inclinaison du buste vers l’avant.

: amélioration de la rotation. Exercice

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4.32. LA PIROUETTE Hr. Description.

La pirouette Hr assise a les mêmes principes que la pirouette Hr debout mais se caractérise par la flexion de la jambe porteuse parallèle au sol, d’où son appellation « assise ». La trajectoire est identique à la pirouette Hr debout.

PRISE D’ELAN. La prise d’élan se fait en croisés avant.

PREPARATION. La préparation peut se faire soit de la même manière que la pirouette Hr debout (double centrage), soit par les déboulés (doubles-trois) en Dv. Les déboulés permettent une meilleure prise de vitesse.

ENTREE. Les phases sont similaires à celle de la pirouette Hr debout jusqu’à la phase de conversion.

SORTIE. La sortie est similaire à celle de la pirouette Hr debout.

AA LL''EENNTTRRAAIINNEEMMEENNTT.. Pédagogie d’apprentissage de la pirouette Hr assise. Exercices 1 / 2 / 3. Mêmes exercices que ceux de la pirouette Dr assise, à partir de la pirouette Hr. 4.4. LA POSITION ARABESQUE. Description.

La tête, le corps et la jambe libre sont alignés sur un axe horizontal parallèle au sol. La jambe porteuse et le bassin sont alignés sur un axe vertical. Les deux axes sont perpendiculaires. La jambe libre est parfaitement tendue, la pointe de pied en ouverture et en extension. Les bras et les épaules forment une ligne continue.

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4.41. LES DEBOULES. Les entrées des pirouettes Arabesque se font par une succession de trois (maximum 8). La trajectoire des trois doit être rectiligne. Au fur et à mesure du déboulé, les trois se rapprochent en distance, et le tempo s’accélère afin d’optimiser la transformation de la vitesse linéaire en vitesse de rotation. Description.

Descendre de suite en flexion dès la prise d’entrée du 1 trois. er

Conserver la ligne d’épaules et du bassin à plat, surtout sur la phase d’accélération. La tête doit rester dans l’alignement du corps. La jambe libre est placée en position latérale arrière, tendue et en semi ouverture. Sur les déboulés deux forces s’opposent : • de la hanche au pied libre, • de la hanche à la main du bras libre.

Sur le centrage de la pirouette Arabesque Hv, il faut ramener les bras de la contre position à la position sans perturber la ligne d’épaules. De façon générale, sur les pirouettes Arabesque lors du centrage, il est important : • d’être en position horizontale avec le buste, • de placer le bras porteur devant, • d’avoir la jambe libre tendue et horizontale.

Description.

A la fin du centrage, le patineur remonte de sa flexion de genou, et tient la position arabesque. La sortie est la même que pour la pirouette debout Hv.

4.43. LA PIROUETTE Hr. Description.

A la fin du centrage, lors de la conversion du Dv- Hr, le patineur remonte de sa flexion de la jambe porteuse et maintient la position arabesque en étirement total. Pendant la phase de conversion, il faut veiller à ce que le patineur ne croise pas la jambe libre ou n’ouvre pas en excès le côté libre. Des fautes multiples sont souvent réalisées sur cette phase. La sortie est la même que pour la pirouette Hr debout.

Sur le centrage de la pirouette Arabesque Hr, il faut tenir le Dv en position arabesque très étirée.

4.42. LA PIROUETTE Hv.

NB : il est intéressant de constater que, pour les débutants, le retour en verticalisation de la pirouette Hr est la première étape d’apprentissage de la conversion en pirouette renversée. C’est pourquoi cette étape doit être bien apprise et, notamment, le retour de la tête en arrière pendant la flexion, sur le temps de retour à la verticale.

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AA LL''EENNTTRRAAIINNEEMMEENNTT.. Pédagogie d’apprentissage de la pirouette Hv arabesque. Exercice 1.

Objectif : maintien de la position arabesque Hv au plus près de la carre de la pirouette. Exercice : il consiste à effectuer une réduction progressive de la carre en position

arabesque Hv. Dans un premier temps, sur une trajectoire rectiligne se placer en position arabesque, puis prendre la carre, la courbe et réduire le cercle.

Exercice 2.

Objectif : centrage de la pirouette. Exercice

Ensuite, cet exercice peut s’effectuer après la préparation en Dr debout, avec une volonté d’un tour en flexion.

Exercice 3.

Objectif : apprentissage des déboulés, et recherche du tempo. Exercice : en ligne droite, effectuer des doubles-trois Hv-Dr et Dr-Hv en position debout.

Exercice 4.

Objectif : réalisation de la pirouette. Exercice : après l’exercice des déboulés, rajouter l’exercice du centrage et de la pirouette

pour réaliser l’ensemble.

: sur place, demander une position de flexion : jambe libre ouverte et parallèle au sol, dos plat, les deux bras étirés vers l’avant. Au « top », effectuer une remontée de flexion avec un étirement de la jambe libre et une légère ouverture du bras libre.

Ensuite, après avoir effectué des exercices à la barre en position de déboulés (identique à la position de centrage), rechercher un allongement et une grosse flexion dans les trois toujours en ligne droite. Sur cet exercice, l’entraîneur peut taper l’accélération du tempo dans ses mains.

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Pédagogie d’apprentissage de la pirouette Hr arabesque. Exercice 1.

ObjectifExercice : toujours dans le même esprit que la pirouette Hv, réaliser un diamètre progressivement décroissant en position arabesque DV.

Exercice 2.

Objectif : maintien des positions pendant la conversion Dv-Hr. : en position arabesque Dv, avec un bon appui sur le talon, passer

progressivement de l’appui dominant de la roue interne arrière, à externe arrière, à externe avant sans perturber la position horizontale et les lignes épaules et bassin, et surtout sans utiliser le frein.

Exercice 3.

Objectif : apprentissage des déboulés et recherche de tempo. Exercice :même exercice que sur la pirouette Hv mais à l’aide des doubles-trois Dv-Hr et Hr-Dv toujours en ligne droite. Demander un allongement et un étirement vers l’avant par l’action essentiellement du bras porteur, et vers l’arrière, par l’action de la jambe libre en ouverture. Sur cet exercice, l’entraîneur peut taper l’accélération du tempo dans ses mains.

Exercice 4.

Objectif : réalisation de la pirouette. Exercice : exercice de réalisation globale de la pirouette.

: maintien de la position arabesque en Dv en vue de la conversion en Hr.

Exercice

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CROISES EN DEPLACEMENT ARRIERE

CROISES EN DEPLACEMENT AVANT

2

2 1

1

sens horaire

sens anti horaire

2

2

1

1

sens horaire

sens anti horaire

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5.1. LES CROISES. DéfinitionLes croisés sont la base des prises d’élan des sauts et des pirouettes. Ils correspondent à une alternance de poussées et d’appuis glissés permettant au patineur de se propulser sur une trajectoire courbe, en avant ou en arrière, dans le sens horaire ou anti-horaire. Description. Le déplacement commence par un dehors avant ou arrière et se poursuit par une alternance de dedans et de dehors ; à l’intérieur du cercle décrit,

le pied libre vient croiser le pied porteur en carre dehors avant ou arrière, le pied libre vient se poser pour se propulser à côté du pied porteur en carre dedans avant ou arrière.

L'apprentissage des croisés s'effectue généralement dès lors que le patineur maîtrise les carres dehors et dedans sur les deux pieds. L’entraîneur doit insister sur la qualité des placements pour ne pas laisser installer des lacunes. AA LL''EENNTTRRAAIINNEEMMEENNTT.. Pédagogie d’apprentissage des croisés. Exercice 1.

ObjectifExercice : position pieds parallèles et bras face au centre, effectuer une poussée sur le Hv, et tenir ce temps jambe porteuse en flexion, jambe libre tendue, sur une trajectoire en cercle. Insister sur la verticalité de l’axe porteur.

Exercice 2.

Objectif : efficacité du transfert du dehors au dedans. Exercice : de la position de Hv, ramener la jambe libre devant en flexion, et poser le pied

sur la trajectoire. Il y a donc transfert de l’axe porteur du Hv au Dv lors de la poussée.

1. la flexion continue pendant les croisés ; 2. la verticalité de l’axe porteur pendant le transfert.

Exercice 3.

Objectif : qualité de la position, et de la poussée Dv. Exercice : reprendre l’exercice 1, en insistant sur le croisé de la jambe libre, genoux

serrés, la jambe libre en étirement vers le bas.

Objectif : prise de vitesse. Exercice : succession de croisés en cercle ; l’entraîneur tape le tempo dans ses mains.

Remarque : ces exercices peuvent se faire en avant, en arrière, et dans les 2 sens de rotation.

.

Remarque.

: qualité de la poussée et des positions Hv.

Deux points sont à surveiller :

Exercice 4.

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5.2. L’ARABESQUE. Définition. C’est une figure de patinage artistique qui consiste au cours d’une glissade sur un appui, à lever la jambe libre tendue en arrière, le corps se trouvant très proche de l’horizontale. Elle s’exécute en avant ou en arrière, dans toutes les carres. Remarque. L'apprentissage des arabesques nécessite, au préalable, la maîtrise de l'équilibre sur un pied, en patins.

Hr Hv

5.3. L’AIGLE. Définition. C’est une figure de patinage qui consiste à glisser sur deux appuis sur un cercle, pieds ouverts et jambes écartées. Description.

Le petit aigle s’exécute en carre dedans, le patineur glissant face au centre du cercle décrit. Le grand aigle s’exécute en carre dehors, le patineur glissant dos au centre du cercle décrit.

Petit aigle

Remarque.

L'entraîneur peut rencontrer plus de difficultés chez certains patineurs plutôt que chez d'autres pour l'initiation de cette figure. En effet, cela peut être dû à un problème plus d'ordre physique au niveau des genoux (difficulté d'ouverture des hanches) que technique. Pour cela, il est judicieux de mettre en place un travail d'étirement ou des exercices permettant de remédier à cette faiblesse. Par exemple, le patineur se met en position debout contre une barrière en position de petit aigle, ou bien, assis, le patineur s'étire les jambes en V contre une barrière puis, petit à petit, s'en rapproche afin d'agrandir l'angle d'ouverture des jambes.

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5.4. LA FENTE. Définition. C'est une figure de patinage pouvant s'effectuer en ligne droite ou en carre qui correspond à une flexion prononcée de la jambe porteuse, en gardant le buste très droit, et une complète extension de la jambe libre.

en ligne droite en carre Dv

Description.

En ligne droite : la jambe porteuse est fléchie vers l'avant et la jambe libre, tendue vers l'arrière, traîne sur le sol et correspond plus à une glissade.

En carre Dv : la jambe libre est croisée derrière la jambe porteuse en maintenant au maximum un parallélisme entre les deux patins.

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8

8

CHAPITRE D

VITESSE, RYTHME ET TEMPO

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Introduction

.

La vitesse fait partie intégrante de la pratique du Roller-Skating. C’est l’essence même de notre sport. Il va falloir apprendre à en user, et à l’utiliser sous ses différentes formes. Le mot "Vitesse", associé aux mots "rythme" et "tempo" sous-entendent les notions de temps et d'espace. Ce sont des notions que l'on retrouve dans tous les sports. Nous verrons ce qui est spécifique au patinage artistique. Nous pouvons tous constater que la vitesse de patinage en course ou en Rink Hockey diffère de la vitesse de patinage en artistique. En effet, la foulée est différente car l'objectif "patiner rapidement" demande des savoir-faire différents.

La vitesse peut être une habileté motrice ou une capacité physiologique. Il existe différents types de vitesse.

Vitesse de réaction (vitesse de la réponse liée à un stimulus). Vitesse d'exécution (vitesse de réalisation). Vitesse de patinage (vitesse de déplacement).

1.1. LA VITESSE DE REACTION. Définition.

C'est le temps ou intervalle entre la présentation d'un stimulus et le départ de la réponse. ► Exemple : en course d'athlétisme, les athlètes prennent le départ au signal donné par le starter. Il existe un temps entre le coup de pistolet et le moment où ils quittent les starting blocks. Le temps écoulé entre ces deux moments est plus ou moins long et s'appelle le temps de réaction. Remarque. Les athlètes font particulièrement appel à cette vitesse lors des coordinations complexes. ► Exemple : pour une combinaison de sauts, il est important lors de la réception du premier saut d’enchaîner immédiatement l’entrée du saut suivant. La qualité de la transition entre les deux éléments dépend de la vitesse de réaction du patineur à ce moment précis. 1.2. LA VITESSE D’EXECUTION. Définition. C'est le temps utilisé pour réaliser un mouvement.

► Exemple : une pirouette peut être exécutée avec une vitesse de rotation plus ou moins rapide.

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1.3.LA VITESSE DE PATINAGE. Définition. Elle correspond à la vitesse de roulage. C'est la vitesse de déplacement du patineur. On peut se déplacer lentement ou rapidement.

On peut se déplacer lentement ou rapidement en faisant des foulées (des poussées ou des croisés en artistique) d'amplitude et de puissance variables (cf chapitre suivant). On peut se déplacer lentement ou rapidement en exécutant avec le reste du corps des mouvements rapides et inversement. Les membres inférieurs (utilisés pour la vitesse de patinage) et le reste du corps (buste, membres supérieurs et tête) variant leurs positions ont des vitesses d'exécution différentes sur une vitesse de roulage lente ou rapide. ► Exemple : on peut rouler rapidement tout en ayant une fréquence de poussées relativement lente.

Remarque. Les vitesses d'exécution ou de roulage peuvent être régulières ou irrégulières.

C'est l'alternance du lent et du rapide : 1. on peut soit exécuter un mouvement d'une manière uniforme (toujours lentement

ou toujours rapidement), soit le commencer rapidement, puis le ralentir et l'accélérer à nouveau.

2. on peut aussi rouler lentement puis rapidement, et de nouveau rouler lentement, et inversement.

Cette alternance peut se produire dans un programme : 1. sur un seul mouvement, 2. sur l'ensemble du programme (alternance séquences lente, séquences rapides).

Remarque. La vitesse dépend de l'amplitude du mouvement, de la puissance de la poussée exercée et de la précision des appuis.

La vitesse d'exécution d'une foulée dépend de la longueur de la foulée. Plus la foulée est longue, plus la rapidité d'exécution de la foulée sera difficile. Plus la puissance de poussée est forte, plus la vitesse de roulage sera grande. Transmettre une poussée sur de bons appuis évite la perte d'énergie (on ne pousse pas dans le vide). La précision des appuis, la précision des placements des différentes parties du corps participe à la vitesse d'exécution et à la vitesse de roulage. Plus la vitesse de roulage et la vitesse d'exécution sont élevées, plus il est difficile d'avoir des actions précises puisque le temps de réalisation de ces actions se trouve diminué d'autant. Il suffit que l'un des facteurs (amplitude, puissance, précision des appuis) manque pour que la vitesse maximale de roulage ou la vitesse maximale d'exécution ne soit plus atteinte.

Cette alternance donne une modulation au mouvement. L'intensité peut être placée au début au milieu ou à la fin. La modulation du mouvement ou de l'ensemble du programme définit le RYTHME qui est indissociable des forces musculaires déployées.

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L’entraîneur visera toujours à faire améliorer la vitesse de déplacement,

à manier les variations de vitesse, à stabiliser le meilleur rapport entre vitesse de réaction, vitesse de déplacement,

Comme il existe différents types de vitesse, il est possible d’identifier plusieurs sortes de rythme. Le point commun est que le rythme se définit toujours par rapport à deux repères :

soit le temps (durée) et l’espace, soit le temps (durée) et l’intensité (tempo ou fréquence)

2.1. LE RYTHME MUSICAL. Il est conduit à partir d’une alternance de temps faibles et forts. Il donne la vie, le souffle au mouvement. ► Exemple rythme à trois temps. 2.2. LE RYTHME PHYSIOLOGIQUE. On entend par rythme physiologique, l’alternance de la tension et du relâchement d’un muscle, d’un groupe musculaire. ► Exemple le rythme cardiaque. 2.3.LE RYTHME PSYCHOMOTEUR. Chaque individu a son propre rythme, il le manifeste dans tous les gestes de son quotidien : ► Exemple rythme de travail, débit de parole, allure de marche. 2.4.LE RYTHME MOTEUR. C’est l’organisation chronologique des points clés d’un geste technique.

vitesse d’exécution et justesse du geste technique.

L’entraîneur enseigne, tout au long de la carrière de l’athlète, les différents rythmes,

et l’aide à trouver le meilleur rapport entre vitesse et rythme moteur.

C’est le nombre de battements dans une phrase musicale. Le tempo est également défini comme étant la vitesse d’exécution de la musique.

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CHAPITRE E

L’ENCHAINEMENT

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94

Introduction.

Il est souhaitable, lorsque le patineur a acquis la mobilité de base, de créer certains parcours lui permettant d'enchaîner toutes sortes d'éléments de qualité de patinage. C'est, en fait, la phase précédant le montage de programme pour les paliers. Eléments de mobilité.

Croisés avant et arrière. Arabesques avant / arrière. Retournements sur un pied ou d'un pied sur l'autre dans les deux sens. Pistolet ou cafetière. Petit aigle. Fente. Saut d'un demi-tour. Pivot ou toupie.

L'entraîneur peut, dans un premier temps, demander au patineur d'enchaîner trois éléments.

En utilisant la totalité de l'espace. En effectuant les éléments techniques dans les deux sens de rotation. En augmentant peu à peu la vitesse (chronomètre).

La phase suivant le parcours mobilité est la création d'un mini-enchaînement en musique. La création doit respecter plusieurs critères.

Patinage avant/arrière. Patinage dans les deux sens de la piste (horaire et anti-horaire). Occupation de la piste dans sa totalité. Réalisation de certaines difficultés des deux pieds (retournements, arabesques, etc…). Vitesse optimale par rapport aux difficultés et par rapport au patineur (niveau, âge). Musique choisie en fonction du patineur ( caractère, âge, style).

Plus le patineur avance dans sa progression, plus la réalisation d'éléments techniques doit se fondre dans la chorégraphie. En outre, il doit être sensibilisé à la spécificité musicale (expression en fonction de la musique lente ou rapide) et doit peu à peu être sensible donc ressentir pour "faire ressentir", à long terme.

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Il est important dès le plus jeune âge de sensibiliser les patineurs à la notion d’expression corporelle en rapport avec le thème musical. AA LL’’EENNTTRRAAIINNEEMMEENNTT.. Pour cela, il est intéressant de mettre en place certains types d’exercice en relation avec l’objectif voulu. Exercice 1. A partir d’un thème tiré au choix, créer une séquence de petits pas . Les thèmes pourraient tant porter sur une expression que sur une caractérisation à un animal, un personnage. ► Exemple : le voleur, le serpent, la peur, etc… Exercice 2. A partir d’une musique, improviser une chorégraphie en respectant le rythme et la particularité musicale. Il est important de laisser un temps de réflexion et également d’écouter ensemble la musique et de guider les patineurs par des propositions de mouvements. Conclusion. Les séries de pas pourraient se classer en trois niveaux de pratique.

1. Les séries de pas "débutants" qui correspondent aux pas qui ne comprennent aucune rotation.

2. Les séries de pas "perfectionnés" qui sont des pas exécutés en alternant des retournements sur un appui ou d'un appui sur l'autre, des boucles et des pas pointés.

3. Les séries de pas de "haut-niveau" qui montrent une maîtrise technique de tous les retournements, boucles et pas pointés permettant des variations de rythme, de vitesse de déplacement, de vitesse d'exécution, de sens de rotation, combinés à des mouvements variés des bras et des autres parties du corps, dans différents plans de l'espace.

La position des bras et des autres parties du corps dans l'espace donne un large éventail d'expressions corporelles. Ainsi, les pas font partie intégrante du programme et prouvent l'habileté du patineur. Ils sont considérés à la fois comme difficultés techniques et comme critères de qualité de patinage, et ils permettent d’atteindre plusieurs objectifs.

1. Lier les difficultés entre elles (sauts, pirouettes). 2. Renforcer certaines notes musicales (harmonie avec le rythme et le caractère de la

musique). 3. Mettre en valeur les sauts et les pirouettes. 4. Créer. 5. Evaluer la capacité de mobilité (habileté technique).

Les séquences de petits pas ont toujours un objectif précis. Ils ne doivent absolument pas être un moyen de combler un vide entre des sauts ou des pirouettes.

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CHAPITRE F

MATERIEL ET TENUE

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Introduction. L’équipement du patinage artistique sur roulettes se scinde en deux aspects :

la tenue vestimentaire, les patins.

La tenue vestimentaire doit, d’une part, permettre au patineur d’évoluer dans les meilleures conditions possibles en terme de confort et, d’autre part, convenir aux exigences esthétiques d’un sport « Artistique ». 1.1. L’ASPECT CONFORT.

1.11. LA MATIERE. La tenue doit être légère et élastique afin de ne pas gêner l’évolution du patineur; c’est pourquoi le lycra est couramment utilisé. Toutefois toutes les matières associant confort, légèreté et souplesse peuvent être employées. En danse et en patinage de groupe, où les effets de style et l’originalité sont encore plus recherchés, presque tous les tissus sont utilisés.

1.12. LE MODELE. La tenue doit être la plus courte et la plus légère possible afin de permettre une bonne aération, d’autant plus que la majorité des compétitions se déroule en été. Toutefois, la réglementation sportive tente de maintenir, par souci d’élégance, quelques règles.

Les hommes portent impérativement un pantalon et un « body » couvrant les épaules. Les femmes portent un justaucorps auquel une jupette est impérativement attachée pour couvrir la « culotte » et les hanches.

Body garçon Pantalon garçonTenue fille

Ces modèles « classiques » ne sont que des exemples. Il existe bien entendu de nombreuses variantes pour personnaliser son modèle au niveau des manches, du cou, de la jupette et autres...

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1.2. L’ASPECT ESTHETIQUE.

1.21. LA COHERENCE ARTISTIQUE. Le choix de la tenue vestimentaire dépend de plusieurs facteurs artistiques. En effet, il doit tenir compte du thème musical et de l’esprit dans lequel la chorégraphie a été construite. Sur une musique de film, par exemple, la tenue sera dessinée en fonction du « rôle » incarné par le patineur dans sa chorégraphie.

1.22. LA MISE EN VALEUR. La mise en valeur, outre le maquillage très utilisé, passe également, si le modèle s’y prête, par les strass et les paillettes. Remarques.

Il est souhaitable de prendre l’habitude, le plus tôt possible, de porter des tenues de patinage à l’entraînement. Notons que les protections « spéciales Roller » sont plus gênantes que réellement efficaces et qu’il est préférable de sensibiliser les enfants aux manières de chuter les mieux appropriées.

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Le patinage artistique sur roulettes se pratique sur patins traditionnels couramment appelés « quads ». Toutefois, il existe depuis peu le championnat du monde de patinage artistique sur « patins en ligne » ou « rollers in line ». Ce matériel n’a pas encore fait ses preuves, et les patins traditionnels à quatre roues sont pour le moment l’unique moyen de pratiquer la discipline « artistique » en France. Les patins « artistiques » se composent des éléments suivants :

1. les chaussures, 2. les platines, 3. les roues, 4. les roulements, 5. les freins, 6. les gommes.

2.1. LES CHAUSSURES. Les chaussures de patinage artistique sont des bottines montantes à haut talon. Le talon facilite les flexions et le déplacement en marche arrière. La tige montante favorise le maintien de la cheville. Elles sont identiques aux chaussures de patinage artistique sur glace. Le choix s’articulera ensuite autour de 2 critères très liés, la matière et la rigidité.

2.11. LA MATIERE. Les semelles et les chaussures sont en cuir rembourré, le talon est en bois ou en matériau synthétique. Le cuir offre un meilleur confort et se révèle plus résistant. Toutefois, pour les plus jeunes qui changent de pointure chaque année, les matériaux synthétiques actuels présentent certains avantages, à commencer par la légèreté. Remarques.

La matière n’est pas un critère de choix prioritaire. En revanche, il est totalement déconseillé de faire volontairement le choix d’une pointure trop grande pour rentabiliser l’investissement : le maintien de la cheville et les appuis ne sont plus garantis. A noter que les chaussures sont, par coutume, blanches ou beiges pour les filles, et noires pour les garçons. Parfois, certains modèles destinés aux patineurs débutants n’existent qu’en blanc.

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2.12. LA RIGIDITE.

Le choix le plus délicat concerne la rigidité. Elle doit être suffisante pour protéger les articulations lors des réceptions de sauts mais ne pas trop entraver les flexions afin de pouvoir prendre appui sur les impulsions et amortir lors des réceptions. Le choix de la dureté dépend également du poids du patineur et de son niveau d’évolution. Chaque marque dispose généralement d’une gamme minimale qui comprend au moins les rigidités suivantes :

1. extra souple, 2. souple, 3. mi-souple, 4. moyenne, 5. semi-rigide, 6. rigide, 7. extra-rigide.

Critères de choix

Poids Niveau Rigidité conseillée - 25 Kg Débutant Extra Souple - 30 Kg Débutant-Avancé Souple

25 – 30 Kg Avancé Mi Souple 30 – 40 Kg Avancé-Compétition 35 – 45 Kg Compétition

Moyenne

40 – 50 Kg 45 – 55 Kg

Niveau National

Semi Rigide

50 – 60 Kg + 55 Kg

Rigide

+ 70 Kg

Haut Niveau

Extra Rigide A noter qu’en cas de non concordance entre poids et niveau, il faut toujours se diriger vers la rigidité supérieure.

2.2. LES PLATINES. Le choix des platines, pour sa part, dépend également de deux facteurs principaux, la qualité des prises de carre et le poids.

2.21. LA QUALITE DES PRISES DE CARRES. Les platines doivent permettre de régler la pression des gommes en fonction du poids du patineur, de son niveau et de l’usure des gommes. Aussi, pour les plus jeunes, les systèmes de réglages simples, (écrou cranté), sont préférables. Les ponts doivent également disposer d’une mobilité importante au niveau des têtes de pivot afin de garantir des prises de carres suffisantes. Remarque : il faut également associer au choix de la platine le choix des gommes. (Se reporter au paragraphe correspondant).

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2.22. LE POIDS.

L’autre paramètre important est celui du poids de la platine.

Pour les débutants, les modèles en fibres synthétiques, s’ils permettent des réglages faciles et des prises de carre suffisantes, peuvent convenir car ils sont souvent plus légers. A l’approche des premiers sauts simples, il faut préférer les modèles usinés en alliage léger aux anciens modèles « moulés » trop épais et donc trop lourds. En revanche, certains alliages légers usinés sont trop tendres et ont tendance à se déformer. Il est important d’être attentif à ce paramètre car le manque de rigidité d’une platine fausse les appuis et ralentit l’apprentissage. D’autres alliages très légers ont l’inconvénient d’être fragile et de se rompre à des endroits clés comme l’axe central portant les gommes. Il faut donc trouver le compromis entre légèreté et robustesse. Cela dépend bien entendu encore du poids du patineur et de son niveau de patinage. La grande majorité des casses reste réparable. De nombreux incidents sont dus à un desserrage inopiné des têtes de pivot qui modifie la géométrie des ponts, et ainsi occasionne des contraintes pour lesquelles le matériel n’est pas prévu. Il faut s’équiper de pièces détachées et prendre le risque qu’un accident survienne en compétition.

Coupelle inférieure

Tête de pivot Remarques.

Les platines commercialement baptisées en titane ne possèdent que quelques pièces en titane telles que les têtes de pivot et quelques écrous et coupelles. Ces éléments ne rendent pas les platines plus résistantes car les pièces principales sont les ponts et les axes centraux qui restent en alliage léger. Le poids est très légèrement inférieur mais le prix nettement supérieur. Il faut être conscient de ces paramètres avant l’investissement.

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2.3. LES ROUES. Quatre paramètres sont à considérer pour le choix des roues : la matière, le diamètre, la largeur de la bande de roulage, la dureté.

2.31. LA MATIERE. Il existe différentes matières utilisées pour les roues « Artistique ». Si les roues en bois ont disparu aujourd’hui, on trouve encore dans les roues pour débutant des modèles en plastique dur. Ces roues sont adaptées à l’asphalte des cours de récréation et sont à proscrire sur les surfaces glissantes de type parquet. Les roues utilisées en compétition, sont composées à base de polyuréthane, de matières synthétiques et de gomme.

En polyuréthane

En gomme

2.32. LE DIAMETRE. Le diamètre standard des roues de figures libres était autrefois de 55 mm et celui des figures imposées de 60 mm. En effet, les figures libres demandent essentiellement de la maniabilité, favorisée par la légèreté des roues de 55 mm, et les figures imposées du roulage et de la stabilité, favorisés par l’inertie générée par le poids des grandes roues de 60 mm. Aujourd’hui l’offre des fabricants est de quatre diamètres. Elle permet de trouver un meilleur compromis entre les impératifs des différentes disciplines et le gabarit du patineur.

Discipline Taille Imposées Libres

- de 1m15 55 mm 55 mm 1m15-1m30 57 mm 55 mm 1m30-1m45 60 mm 55 mm 1m45-1m60 60 mm 57 mm 1m60-1m75 63 mm 57 mm + de 1m75 63 mm 60 mm

3 mm

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2.33. LA DURETE.

La dureté de la roue se mesure en shores. Plus l’indice est faible, plus la roue est tendre et donc adhérente. Plus l’indice est grand, plus la roue est dure et donc moins adhérente. Plus l’aire d’évolution est glissante, plus les roues doivent être tendres. Plus la piste est adhérente, plus les roues doivent être dures. Il est important d’habituer les patineurs à choisir les roues idéales sur chaque sol. L’adhérence doit être suffisante pour garantir les appuis lors des prises de carre importantes mais pas excessive de façon à ne pas gêner les retournements ou les rotations au sol telles que les pirouettes. Il faut également disposer d’une marge de manœuvre : si un patineur utilise déjà les roues les plus tendres sur une surface à adhérence moyenne, il aura du mal à s’adapter à une surface très glissante.

2.4. LES ROULEMENTS. En Artistique ils se caractérisent par un diamètre intérieur de 7mm contrairement à d’autres disciplines où le diamètre standard est généralement de 8mm. L’indice de qualité « ABEC » est compris entre 1 et 7. Plus l’indice est important, plus le roulement est de qualité.

Les roulements pour débutants sont souvent conçus en Nylon ou autres matériaux similaires. Ces roulements, bien que de qualité inférieure, sont assez légers et conviennent aux plus jeunes débutants qui ne recherchent pas immédiatement la vitesse. Les roulements de précision « standard », totalement conçus en matériaux métalliques sont assez lourds. L’évolution du matériel vers des produits plus légers s’est donc aussi appliquée aux roulements. Les roulements « BKB » à base de matériaux synthétiques plus légers incarnent les versions allégées des roulements ABEC 3. Les roulements « Carbone », à base de carbone bien entendu, se situent au même niveau de qualité que les roulements ABEC 5 mais pour un poids bien moindre.

CARBONE

BKB

ABEC 3

Pour les plus jeunes, davantage concernés par les problèmes de poids du matériel, il est préférable d’opter pour les versions allégées de type « BKB » ou « Carbone ». A noter que des mini-roulements sont utilisés dans d’autres disciplines ; leur utilisation pourrait également devenir intéressante en Artistique. Les roulements ouverts ou semi-ouverts permettent de procéder plus facilement au nettoyage.

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2.5. LES FREINS. Les freins ont une utilité réelle en patinage artistique qui dépasse le simple freinage. En effet ils interviennent lors de la réalisation de nombreuses difficultés techniques. Aussi, sa forme ronde et son adhérence ont une importance majeure dans le choix du matériel.

En fonction des marques et des modèles, les freins s’usent plus ou moins vite. Dans les gammes de frein standard, les freins les plus tendres sont plus adhérents mais se consomment vite à l’inverse des freins durs. Généralement les freins les plus « élastiques » offrent à la fois une bonne adhérence et un taux d’usure moyen.

3.6. LES GOMMES. Les gommes existent en différentes matières et en différentes duretés.

3.61. LA MATIERE.

Les gommes classiques sont constituées à base de gomme synthétique. Elles offrent peu de réponse en terme d’élasticité et s’usent très vite en se compactant jusqu’à devenir très dures et perdre toute élasticité. Les nouvelles générations de gomme conçues en polyuréthane offrent une meilleure réponse élastique et s’usent moins rapidement.

3.62. LA DURETE.

La dureté des gommes est un choix capital à faire. Il dépend du poids du patineur et de sa vitesse de patinage. En cas d’hésitation, il est préférable de s’orienter vers la solution la plus souple et d’augmenter la compression plutôt que de laisser une gomme plus dure totalement desserrée. En revanche, plus la gomme est souple, plus le taux d’usure augmente.

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3.7. L’ENTRETIEN ET LES REGLAGES.

3.71. LES CHAUSSURES.

Elles doivent être aérées après chaque entraînement. Les lacets doivent être bien serrés afin de maintenir la cheville.

3.72. LES PLATINES.

Il faut régulièrement nettoyer toutes les pièces métalliques avec un produit adapté.

3.73. LES ROUES.

Il ne faut pas les serrer au maximum pour limiter la résistance et leur permettre de rouler plus vite. Elles doivent être changées dès que le diamètre n’est plus adapté au patineur ou que les bords sont arrondis.

3.74. LES ROULEMENTS.

Ils doivent être régulièrement nettoyés de la manière suivante :

1. laisser tremper dans un bocal de produit nettoyant pour pièces métalliques de type « pétrole »,

2. égoutter, 3. lubrifier, 4. passer sous la pression d’un compresseur à air pour chasser l’excédant de

lubrifiant et les dernières impuretés. L’opération est à renouveler chaque mois. Il est préférable de disposer de roulements ouverts ou semi-ouverts afin de pourvoir nettoyer correctement les roulements.

3.75. LES FREINS.

En basculant le patin sur les deux roues avant et le frein, l’écart entre le sol et les roues arrière doit être de deux doigts superposés au minimum et deux doigts côte à côte au maximum. Il faut impérativement changer le frein .

3.76. LES GOMMES.

Les gommes doivent être changées régulièrement avant qu’une partie soit compactée. En moyenne, les gommes devraient être changées tous les 3 ou 4 mois.

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LEXIQUE ET ABREVIATIONS * A. Axel. * Bp ou B !. Boucle piqué. * Bp² ou B !². Double boucle piqué. * Bracket.

Retournement sur un pied d’une carre avant vers une carre arrière opposée, ou inversement, la rotation se faisant dans le sens inverse de la carre initiale. Il s’effectue dans la même courbe et son sommet est tourné vers l’extérieur du cercle décrit.

* Choctaw. Retournement d’un appui sur l’autre, avec changement de carre, de sens et de courbe ; il s’exécute du dehors au dedans ou du dedans au dehors, d’avant en arrière ou d’arrière en avant.

* Contre-rocking. Retournement sur un pied d’une carre avant vers une carre arrière identique, ou inversement, la rotation se faisant dans le sens inverse de la carre initiale. Il implique un changement de courbe et son sommet est tourné vers l’extérieur du cercle décrit.

* Cross-roll. Suite de carres dehors exécutées alternativement sur chaque appui :

en avant : le pied libre vient croiser devant le pied porteur pour se poser en dehors afin d’effectuer la prochaine poussée croisée ;

en arrière : le pied libre vient croiser derrière le pied porteur pour se poser en dehors afin d’effectuer la prochaine poussée croisée.

* Déboulé. Succession de doubles-trois préparatifs aux pirouettes arabesques. On distingue les déboulés Hv-Dr et Dv-Hr.

* Mohawk. Retournement d’un appui sur l’autre sur une même courbe, sans changement de carre et avec changement de sens ; il s’exécute en dehors ou en dedans, d’avant en arrière ou d’arrière en avant.

* Paragraphe. Famille de figures d’imposées qui consiste à réaliser sur le même pied, avec une seule poussée, deux cercles complets consécutifs en 8.

* Pistolet ou cafetière. Figure de patinage qui consiste à descendre en flexion complète sur la jambe porteuse, la jambe libre étant collée et tendue vers l’avant parallèlement au sol.

* Rocker. Retournement sur un pied d’une carre avant vers une carre arrière identique, ou inversement, la rotation se faisant dans le sens de la carre initiale. Il implique un changement de courbe et son sommet est tourné vers l’intérieur du cercle décrit.

* S. Salchow. * Toupie.

Rotation au sol sur deux pieds autour d’un point fixe.